12
158 Allons enfants du numérique ! éducation

Tome 8 : éducation

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Tome 8 : éducation

158 Allons enfants du numérique !

éducation

Page 2: Tome 8 : éducation

parolesdelus.com 159

sur parolesdelus.com

École numérique rurale■ Trois écoles équipées du haut débit.■ Un espace numérique de travail (ENT).■ Un outil de gestion dédié au monde éducatif (administration, enseignants, parents, élèves…).

Miguel Leroy, président de la CC de la région de Signy-le-Petit (08)

Apprendre en s’amusant■ Un prêt de 40 tablettes numériques à des élèves d’école primaire.■ Des apprentissages facilités.■ Des outils ludiques connectés à Internet.

Laurent Wauquiez, maire du Puy-en-Velay (43), député de la Haute-Loire, ancien ministre

Retour sur Clic Besançon■ Un outil pédagogique au service de l’éducation.■ Un moyen de lutter contre la fracture numérique.■ Un moteur de cohésion sociale.

Emmanuel Dumont, adjoint au maire de Besançon (25), délégué aux TIC, à la communication et à l’informatique, et vice-président du Grand Besançon

Nouvelle approche. L’équipement numérique des trois écoles de la Communauté de communes permet de lutter contre la fracture numérique, tout en offrant une nouvelle approche de l’éducation et des rapports entre l’école et son environnement.

Tablettes numériques. Deux écoles primaires du Puy-en-Velay ont équipé les élèves de tablettes numériques. Ces outils ludiques favorisent à la fois l’autonomie et l’esprit d’équipe grâce aux recherches et aux apprentissages sur Internet.

Besançon.clic. Avec son “cartable numérique”, la Ville impulse une politique de développement des usages du numérique dans l’éducation, favorisant la sensibilisation aux outils informatiques et leur maîtrise par les plus jeunes, les familles et les enseignants.

Page 3: Tome 8 : éducation

160 Allons enfants du numérique !

Jamais les nouvelles générations – aussi appelées “natifs du numérique” – n’ont

été autant confrontées au quotidien aux outils numériques. Où qu’elles aillent, elles surfent sur leur téléphone mobile, jouent à des jeux vidéo, se connectent aux réseaux sociaux, écoutent la radio sur leur ordinateur, téléchargent des vidéos sur leurs tablettes, etc. Partout donc, sauf dans leurs salles de classe, qui ressemblent encore beaucoup à celles de Jules Ferry : le professeur sur son estrade et les élèves aux pupitres. Le défi est pourtant immense, et le potentiel énorme, en France et en Europe, pour faire entrer l’école et l’éducation dans l’ère numérique. Changer notre rapport à l’apprentissage Les études de la Commission européenne montrent que, en 2009, 50 % des écoles européennes comptaient un ordinateur pour deux élèves. Bien mieux qu’en 2000, où 25 à 90 étudiants se partageaient un

seul ordinateur. Mais l’enjeu actuel n’est pas tant de mettre les étudiants devant un ordinateur que de changer notre rapport à l’apprentissage.L’Europe manque de talents en informatique et devra former près de 700 000 experts pour assurer sa compétitivité dans les prochaines années. C’est pourquoi l’Agenda numérique fait des compétences en informatique l’un de ses piliers, et qu’il recommande aux États membres d’inclure des cours obligatoires d’informatique à leur cursus scolaire. Tirer parti de l’e-learning Il faut favoriser l’apprentissage des outils informatiques tout au long de la vie. Selon Cegos1, un tiers des formations proposées par les entreprises en Europe concernent le numérique. L’e-learning est un marché en croissance annuelle rapide de plus de 10 %. De plus en plus d’entreprises acquièrent des modules d’e-learning qu’elles intègrent

à la formation interne. Malheureusement, l’Europe est à la traîne : 60 % du marché se trouvent aux États-Unis, contre moins de 15 % en Europe. En France, où les sommes obligatoires dédiées à la formation professionnelle (1 % de la masse salariale) ne sont pas dépensées, les entreprises devraient tirer davantage parti de l’e-learning. Pour les personnes en recherche d’emploi ou de formation complémentaire, c’est aussi une vraie opportunité : flexible, assez bon marché et efficace, avec des modules en autoapprentissage ou en enseignement à distance. Faire du numérique un tremplin scolaire Le défi le plus important reste celui de l’école. Les chiffres montrent que la majorité des enfants de 15 ans utilisent les outils informatiques à la maison, principalement à des fins ludiques. De même, environ 50 % des lycéens de section scientifique n’ont

éduc

atio

n

l’avis de l’expert

Thibaut Kleiner, membre du cabinet de Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de l’Agenda numérique

’’

Page 4: Tome 8 : éducation

parolesdelus.com 161

jamais utilisé d’ordinateur dans le cadre de leurs cours. Pourtant, le numérique est un tremplin pour l’apprentissage. À l’école de Cedars, à Greenock, en Écosse, les enfants travaillent exclusivement sur tablettes : rédactions, présentations orales, photos, images ou vidéos. L’enthousiasme est au rendez-vous. À Helsinki, sept écoles ont adopté des outils mobiles. Les élèves tiennent un blog, effectuent des recherches en ligne et présentent des projets ; ils pratiquent l’enseignement à distance et en réseau. À coût similaire, les manuels scolaires pourraient bientôt se faire plus rares, comme en témoigne la faillite, en mai 2012, de l’éditeur américain Houghton Mifflin Harcourt.Actuellement, le marché européen en est encore au stade du potentiel plus que du réel. L’objectif de la Commission européenne est de promouvoir les outils numériques à destination de l’enseignement, aussi bien

en salle de classe qu’en dehors, à travers de nouveaux contenus numériques, des méthodes pédagogiques et des outils inédits. Imaginez la puissance de la combinaison d’outils portables comme les tablettes, connectées à un cloud pour y puiser du contenu, lui-même développé sur un mode digital (e-book, enseignement interactif, jeux éducatifs…). Les éditeurs européens devraient se saisir de cette opportunité, à l’exemple de l’entreprise roumaine Siveco. Apprendre de manière interactive et ludique, à son rythme, sans stress La Commission soutient depuis plusieurs années des programmes de recherche, avec des projets comme iClass (personnalisation de l’enseignement), AtGentive (analyse de degré d’attention des élèves), ou Target (développement de jeux éducatifs). Le numérique permet d’apprendre de manière autonome, interactive et ludique,

à son rythme et sans stress. Il renforce la créativité, le travail en groupe et la prise d’initiative, tout en enrichissant le rôle de l’enseignant, qui peut se consacrer à la pédagogie individuelle. Enfin, il offre une plus grande continuité entre travail à l’école et vie à la maison, ce qui ouvre davantage le dialogue entre parents, élèves et enseignants.Le potentiel est réel, comme l’a identifié l’association GSMA, qui prévoit avec McKinsey un marché potentiel de 70 milliards de dollars à horizon 2020. L’Union européenne n’est pas en avance sur le sujet de l’éducation à l’heure numérique. Mais rien n’est perdu et nous ne pouvons qu’espérer un sursaut au bénéfice de nos enfants et de l’apprentissage tout au long de la vie.1. Cegos, 2009. Current learning trends in Europe and the United States. Disponible sur www.trainingindustry.com/articles/current-learning-trends-in-europe-and-the-united-states.aspx

’’Le défi est immense, et le potentiel énorme, en France et en Europe, pour faire entrer

l’école et l’éducation dans l’ère numérique.”

Page 5: Tome 8 : éducation

162 Allons enfants du numérique !

l’interview “Apprendre autrement à l’ère numérique”, c’est le titre de la deuxième mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous, dont le rapport a été présenté en avril 2012. Le maire d’Élancourt y insiste sur la nécessaire évolution du système éducatif vers une pédagogie plus active, plus collaborative, différenciée grâce au numérique, qui prend aujourd’hui une place essentielle dans la scolarité des enfants depuis leur plus jeune âge et qui peut donc participer activement à leur réussite scolaire.

’’Jean-Michel Fourgous, maire d’Élancourt, ancien député des Yvelines

162 Allons enfants du numérique !

// Utilisation des ENT au lycée Blaise-Pascal à Longuenesse (62)

éduc

atio

n

Page 6: Tome 8 : éducation

parolesdelus.com 163

■ Paroles d’élus Pourquoi vous avait-on confié une deuxième mission sur l’éducation numérique ?■ Jean-Michel Fourgous Pour plusieurs raisons. La première étant que le Gouvernement Fillon souhaitait poursuivre la réflexion sur les usages numériques dans l’éducation. En 2010, j’avais réfléchi sur l’équipement des classes en outils numériques : tableaux numériques interactifs (TNI), ordinateurs, visioconférence, etc. Deux ans après, il importait de savoir si la greffe numérique avait bien pris dans les écoles, comment les enseignants et les élèves s’étaient approprié ces outils, et s’il convenait d’adopter une pédagogie spécifique à cet environnement numérique. Les objectifs ultimes restent toujours l’égalité des chances et la lutte contre l’échec scolaire. Le Premier ministre m’a confié cette mission parce que la ville d’Élancourt expérimente depuis sept ans l’éducation par le numérique. Nous sommes la seule ville en France à posséder 100 % d’équipement en TNI dans les classes primaires. Nous avons aussi développé le soutien scolaire gratuit en ligne. Plus de 6 500 élèves, du CP à la terminale, en bénéficient aujourd’hui. Enfin, issu d’une famille modeste, j’ai souffert d’une pédagogie magistrale trop uniformisée qui me maintenait en position passive. Une autre pédagogie, plus

interactive et collaborative, m’a redonné confiance en moi et l’envie d’apprendre. C’est aussi ce message que je souhaite transmettre à travers ce rapport.■ Paroles d’élus Quels enseignements peut-on tirer de cette deuxième mission ? ■ Jean-Michel Fourgous Ils sont nombreux. Le numérique est un formidable accélérateur de changement et un démultiplicateur d’intelligence collective pour la société de demain. Les auditions, les rencontres que j’ai effectuées, en France et à l’étranger, et les écoles que j’ai visitées prouvent que lorsqu’il existe une appropriation pédagogique de ces outils par les enseignants, les élèves retrouvent le plaisir d’apprendre, s’investissent davantage, et les résultats scolaires s’améliorent. Je constate aussi que la fracture numérique n’est plus un problème d’équipement. En effet, 97 % des familles avec enfant disposent d’un accès Internet. C’est en revanche un problème culturel : quand on sait l’utiliser à bon escient, Internet démocratise l’accès à la connaissance. Une bonne pédagogie adaptée aux outils numériques permet de lutter efficacement contre l’échec scolaire. Les études scientifiques démontrent que le numérique redonne confiance en soi, remotive l’élève, le rend autonome et créatif, et valorise son travail. Il lui confère à la fois des compétences et des savoirs :

les deux piliers de la réussite.■ Paroles d’élus Parmi les 40 propositions présentées dans votre rapport, quelles sont celles qui vous paraissent les plus importantes ?■ Jean-Michel Fourgous Pour renouer avec l’école de la réussite, il faut poursuivre, du primaire à l’université, la politique d’équipements, notamment en très haut débit, sur TNI et tablettes. Ces dernières vont devenir très rapidement l’équivalent du cartable sous forme numérique. Les élèves pourront y archiver tous les contenus nécessaires : manuels, cahiers d’exercice, vidéos éducatives, cours de langues, etc. Ces équipements doivent être facilement accessibles et utilisables.Parallèlement, il est indispensable de former et d’accompagner les enseignants pour qu’ils puissent transmettre les savoirs et les compétences : autonomie, pensée critique, créativité, etc. N’oublions pas enfin que l’éducation et l’apprentissage constituent les piliers de la réussite d’un individu, d’une entreprise et d’un pays. Ce n’est pas sur l’éducation d’hier que nous bâtirons les talents de demain.> Lire l’interview de Jean-Michel Fourgous

parue dans le tome 6 de Paroles d’élus.

> Rapport de la mission Fourgous 2 sur

www.missionfourgous-tice.fr/missionfourgous2/

■ Favoriser l’égalité des chances78 % des enfants de familles favorisées obtiennent un bac général, contre 18 % des enfants issus d’un milieu défavorisé. L’éducation par le numérique est un des moyens pour réduire cette inégalité dans notre pays, car elle respecte les spécificités de l’élève. Ce dernier peut travailler

à son rythme et développer ainsi les compétences essentielles à son épanouissement. D’après l’étude Marzano, ces outils permettent d’améliorer les résultats scolaires jusqu’à 31 %. ■ Chiffres clés du rapport97 % des enseignants perçoivent la valeur ajoutée des TICE1. Les

enfants passent en moyenne trente heures par semaine devant les écrans et l’enseignant. Un élève retient 10 % d’informations en pédagogie magistrale (passif), contre 90 % en pédagogie active. 30 % des professeurs français pensent que la créativité est importante dans le cursus scolaire.

■ L’avenir procheLes outils numériques sont de formidables leviers pour faire progresser les pratiques traditionnelles. L’axe nouveau ? Introduire une dimension plus ludique (serious game) pour développer le plaisir d’apprendre.1. Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation.

repères

Page 7: Tome 8 : éducation

164 Allons enfants du numérique !

E-éducation Tablettes Contenus pédagogiques

■ Tablette. Pendant l’année scolaire 2011-2012, le Conseil général du Val-d’Oise, en partenariat avec l’académie de Versailles, a expérimenté le projet TEN (tablette élève no-made). Les élèves de 6e de trois collèges ont bénéficié de tablettes à usage pédagogique, sous l’égide de leurs enseignants (même opé-ration dans trois collèges des Yvelines). Chaque élève a reçu une tablette légère et performante au format 10 pouces, confortable pour la lec-ture, soit 100 tablettes. Il la conserve tout au long de l’année, en classe, à domicile ou en déplacement (sorties scolaires).

■ Connexion Wifi. Lancée le 21 novembre 2011, l’expérimentation est menée avec Orange, l’Éducation nationale, l’académie de Versailles, le CRDP, les enseignants et les responsables d’établissements, notamment en termes de contenus. Le Conseil général fi-nance l’achat des tablettes pour 250 euros HT au lieu de 600. Le budget de fonctionnement s’élève à 30 000 euros HT financés sur fonds propres. Les tablettes sont connectées en Wifi dans l’établissement et à domicile, ou ailleurs en 3G.> franç[email protected]

éduc

atio

n

Cette expérimentation donne l’occasion à des collégiens de 6e et à leurs professeurs de travailler dans un environnement numérique total. La réussite scolaire et le comportement des élèves seront évalués par l’Éducation nationale afin de faciliter les décisions futures. Merci à Orange pour ce partenariat innovant et dynamique.”Marie-Christine Cavecchi, vice-présidente du Conseil général du Val-d’Oise, en charge de l’éducation et de l’enseignement supérieur

La tablette en 6e, c’est classe !Conseil général (Val-d’Oise)Département d’Ile-de-France de 1 180 000 habitants dont 29 % ont moins de 20 ans, sur un territoire contrasté entre plaine rurale, forêts et zones urbanisées.

‘‘

✓✓✓

Page 8: Tome 8 : éducation

parolesdelus.com 165

Réseau social Pédagogie Internet

■ Réseau social à l’école. À Crotenay, la classe de cycle 3 (CE2, CM1, CM2) utilise le réseau social Twitter. Sous l’égide de leur ensei-gnante, les élèves partagent les travaux et pro-jets de la classe ainsi que les sorties et voyages scolaires avec plus de 430 abonnés, familles, professeurs et élèves d’autres classes dans le monde. L’utilisation de Twitter sert d’outil d’ap-prentissage de la langue française et devient aussi l’occasion d’une éducation aux réseaux sociaux via la charte d’utilisation de l’informa-tique et d’Internet signée par les élèves et les parents.

■ Collectif. Le projet est né à l’occasion d’un voyage à Paris en juin 2010 comme un moyen de communiquer avec les familles. L’utilisation de Twitter était possible depuis un smartphone, même sans connexion Internet. Puisque l’ouverture d’un compte Twitter individuel est interdite avant 13 ans, la classe a ouvert un compte commun sous la res-ponsabilité de l’enseignante. Le projet, soutenu par l’inspection académique, se poursuit désormais à l’école et sans aucun surcoût car la classe possé-dait déjà un ordinateur et une connexion Internet. > [email protected]> Compte Twitter : @crotenaycycle3

Twitter, l’ouverture au mondeCrotenay (Jura)Commune rurale du Jura (Franche-Comté) comptant 663 habitants, nichée entre lacs et forêts.

Grâce au plan École numérique rurale, les enseignants de nos écoles peuvent utiliser le numérique avec les familles et le monde entier.”Bernard Plantard, maire de Crotenay

éducation

‘‘

✓✓✓

Page 9: Tome 8 : éducation

166 Allons enfants du numérique !

■ Écran. Grâce à un équipement de visioconférence, les petits Hoenheimois de l’école Bouchesèche échangent chaque jour avec des élèves de classes allemandes et belges. À l’écran, les écoliers voient la réaction de leurs camarades dès qu’ils leur parlent. Ils oublient la distance, les frontières, et franchissent plus facilement l’obstacle de la langue. Bénéficiant d’une liaison garantie SDSL 2 Mo, l’équipement installé par Orange profite aussi à la deuxième école de la commune, soit 150 enfants environ. Pour rentabiliser le projet, la municipalité a eu l’idée d’utiliser le dispositif pour la formation de son personnel et de le proposer au rectorat pour celle des enseignants.■ Câble. Le quartier du Ried, où est située l’école, n’est pas suffisamment desservi par l’ADSL : l’école dispo-sait d’un débit maximum non garanti de 512 Ko en bande passante des-cendante et de 128 Ko en bande passante montante. La Ville a donc décidé de procéder au câblage infor-matique du cybercentre et à la mise en place d’une liaison entre la tête de réseau et les salles informatiques de l’école élémentaire. Les frais de mise en service se sont élevés à 700 euros, le budget de fonctionnement est éva-lué à 4 800 euros par an.> [email protected]

éduc

atio

n

Grâce à la visioconférence, l’école d’Hoenheim est constamment en lien avec des écoles allemandes et belges. Ces échanges permettent aux élèves de prendre conscience de leurs diversités. Ils oublient les difficultés de la langue et les frontières.”Vincent Debes, maire d’Hoenheim et conseiller à la Communauté urbaine de Strasbourg

Écoliers en visioconférenceHoenheim (Bas-Rhin)Une commune de 10 750 habitants en périphérie nord de la dense Communauté urbaine de Strasbourg, entre Bischheim et Reichstett, à proximité de la frontière allemande.

VisioconférenceFrontièreFormationSDSL

‘‘✓✓✓✓

Page 10: Tome 8 : éducation

parolesdelus.com 167

■ Recycler. En 2011, l’école primaire du centre-ville a reçu un don de 12 ordinateurs vieux de quatre ans de la part d’une société privée qui renouvelait son parc informatique. Le service Informatique de la ville, le di-recteur et les professeurs de l’école ont alors lancé un projet de recyclage des postes sous Linux, système d’ex-ploitation libre. Dès la rentrée scolaire 2011-2012, les élèves et les ensei-gnants ont bénéficié de deux postes opérationnels par classe. L’initiative devrait se poursuivre dans toutes les écoles de la ville.■ Économique. Le projet de recyclage des ordinateurs a été mené en interne entre l’école et les deux informaticiens de la collectivité. À partir des besoins des professeurs, la distribution Linux “OpenSuse” a été intégrée au parc informatique existant, sous Windows. Après une formation des utilisateurs, le projet a été lancé le 1er septembre 2011. Il est économique, grâce au don d’ordinateurs et aux logiciels gratuits. La mairie a seulement financé l’achat de nouveaux écrans plats pour un meilleur confort visuel.> [email protected]

Ordinateurs recyclésPont-Audemer (Eure)Commune de 9 000 habitants en Haute-Normandie, au cœur d’un triangle Rouen-Caen-Le Havre, labellisée “Plus beaux détours de France” et 5@ au label villes Internet 2012.

Aider nos élèves à maîtriser le numérique est primordial. Ce projet d’ordinateurs recyclés permet d’équiper les classes de la ville en prenant en compte le volet développement durable avec le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques.”Michel Leroux, maire de Pont-Audemer

éducation

Logiciels libresRecyclagePédagogie

‘‘✓✓✓

Page 11: Tome 8 : éducation

168 Allons enfants du numérique !

L’objectif était de rattraper ou de compenser le retard accumulé depuis 1984 et de s’intégrer au plan Informatique pour tous. Les moyens limités des très petites communes rurales n’auraient pas permis à Saint-Germain-de-Fresney de se doter d’équipements numériques. Le plan ENR a donc été plus qu’une aubaine et a créé une dynamique scolaire et extrascolaire. Il a également valorisé les efforts effectués par la commune depuis des années pour maintenir une école rurale de qualité, efficace et de proximité.La hauteur de la subvention, même si elle était plafonnée, a encouragé la Ville à investir au-delà de ce qu’elle avait initialement prévu, soit 16 000 euros pour 9 000 euros subventionnés (5 % d’aide).

Paru dans le tome 5 de Paroles d’élus> Pour en savoir plus sur l’école numérique de Saint-Germain-de-Fresney, rendez-vous sur parolesdelus.com

7 ordinateurs reliés en réseau à Internet sont disponibles gratuitement au point multimédia du mardi au samedi.

650 à 850 personnes fréquentent le point multimédia depuis 2010.

16 enfants se retrouvent à la cybergarderie du point multimédia pour s’initier à l’informatique.

2 groupes de 8 personnes, guidés par l’instance de gérontologie du canton de Beynat, se sont formés ou perfectionnés à l’informatique.

Paru dans le tome 4 de Paroles d’élus

retour sur…éd

ucat

ion

// ENR à Saint-Germain-

de-Fresney

Pour lutter plus efficacement encore contre l’échec scolaire, Aimé Cavaillé (conseiller municipal d’Alès, délégué à la Maison de la Science) a souhaité développer le dispositif des “Arobases de la Fraternité”, qui avait débuté en décembre 2010 afin de lutter contre la fracture sociale et numérique en s’appuyant sur les élèves ingénieurs de l’École des Mines d’Alès. En 2011, ce programme de parrainage comportait deux volets, collège et lycée, pour mieux répondre aux attentes des établissements scolaires privés et publics : ■ “Arobase collège” : une quinzaine d’étudiants de l’École des Mines d’Alès ont accompagné ponctuellement les jeunes dans différents lieux de culture. Ces “mentors” ont établi des liens permanents avec les jeunes via Internet, au moins une fois par semaine, pour différents échanges liés à la formation, l’emploi, la culture, etc. ■ “Arobase lycée” : les “mentors” se sont déplacés dans les établissements scolaires afin de dispenser un accompagnement scientifique d’une heure et trente minutes par semaine. Ils ont tous participé aux forums de discussion mis en place par les élèves de l’École des Mines d’Alès. En 2010-2011, 43 étudiants de l’École des Mines d’Alès ont pris part à ce dispositif, avec un taux de réussite de 39 %.Paru dans le tome 4 de Paroles d’élus> Découvrez l’initiative des “Arobases de la Fraternité” sur parolesdelus.com

Alès (Gard) Cinq ans après

Saint-Germain-de-Fresney (Eure)Quatre ans après Aubazine (Corrèze) Cinq ans après

Page 12: Tome 8 : éducation

parolesdelus.com 169

Plus de 100 élèves (au moins 30 par an depuis cinq ans) ont participé à ce projet et aux voyages ; ils ont pu découvrir de nombreux aspects du développement durable, dans huit pays différents. Au baccalauréat, les élèves de la section européenne ont une expérience à restituer. Les initiatives de la commune et du lycée ont été présentées à différents auditoires dans une dizaine de pays (Europe et Afrique du Sud).

2 nouvelles sections européennes ont été ouvertes en août 2011 dans le lycée. Le projet a pris beaucoup d’ampleur, avec de nombreux nouveaux partenaires européens. Les apports des enseignants de différents pays ont pu être mis en commun pour proposer de nouvelles activités.

Près de 30 %. C’est le plus fort taux d’élèves en section européenne sur l’île de La Réunion, obtenu en 2012 par le lycée de Bras-Panon.

Paru dans le tome 4 de Paroles d’élus> Pour en savoir plus sur l’initiative de Bras-Panon à La Réunion, rendez-vous sur parolesdelus.com

L’objectif était de favoriser l’usage du numérique par les élèves qui fréquentent les classes rurales. Les ordinateurs les ont aidés à bien préparer le B2I. Les enfants, dont certains défavorisés, ont pris l’habitude d’utiliser le numérique à l’école et à la maison. Les enseignants leur proposent des activités plus attractives, tout en les initiant à des usages moins ludiques que ceux qu’ils pratiquent à la maison.Ce premier investissement a été rapidement complété par une dotation du plan École numérique rurale, soit une dizaine d’ordinateurs et un tableau blanc interactif. Depuis, deux autres tableaux ont été installés pour que, dans les trois villages, chaque école soit équipée. La commune de Gerville envisage désormais d’investir dans des tablettes numériques encore plus mobiles.

Paru dans le tome 5 de Paroles d’élus> Pour en savoir plus sur ces dispositions, rendez-vous sur parolesdelus.com

Un peu plus d’un an après avoir mis en ligne (juin 2010) sur le site "École-Mairie" de Laguenne l’initiative intitulée “Cartes postales anciennes et photos de classes depuis 1889”, et après avoir collecté et scanné de très nombreux clichés et documents, une exposition a été organisée le 19 novembre 2011 à la salle des fêtes de Laguenne. La classe mobile (neuf ordinateurs portables de 14,5 pouces) a servi à diffuser les diaporamas réalisés par les enseignants. De nombreux panneaux ont été conçus pour l’événement à partir de photos scannées. L’espace Facebook de Laguenne a reçu de nouveaux clichés, les contributions ont été très importantes. Dernière nouveauté majeure : de nombreux liens permettent désormais de surfer entre l’espace Facebook et le site École-Mairie (plus de 100 000 visiteurs). À noter également que l’école est très fière d’avoir été saluée en tant que dauphin, pour son dynamisme, à travers le trophée “RuraliTIC 2011”, dans la rubrique éducation, pour son site Internet à l’école.

Paru dans le tome 5 de Paroles d’élus> Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page Facebook de l’école de Laguenne et sur parolesdelus.com

Gerville (Seine-Maritime) Quatre ans après

Laguenne (Corrèze)Quatre ans après

Bras-Panon (La Réunion)Cinq ans après