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30 ET DES ANIMATIONS PARTICIPATIVES TOUT 2013 DES ŒUVRES GARES ANS D’ART CONTEMPORAIN LA GARE DEVIENT UN TRAIT D’UNION AVEC SA VILLE, SON TERRITOIRE ; UNE NOUVELLE PLACE PUBLIQUE. TOUT VOIR TOUT SAVOIR TÉLÉCHARGEZ L'APPLICATION ART EN GARE AU CŒUR DE L’IMAGINAIRE ET DE L’ÉMOTION. PLUS D’INFOS SUR DOSSIER DE PRESSE 18/02/14

TOUT 2013 DES ŒUVRES ET DES ANIMATIONS ......30 ET DES ANIMATIONS PARTICIPATIVES TOUT 2013 DES ŒUVRES GARES ANS D’ART CONTEMPORAIN LA GARE DEVIENT UN TRAIT D’UNION AVEC SA VILLE,

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30ET DES ANIMATIONSPARTICIPATIVES

TOUT 2013DES ŒUVRES

GARESANS

D’ARTCONTEMPORAINLA GARE DEVIENT UN TRAIT D’UNION AVEC SA VILLE, SON TERRITOIRE ; UNE NOUVELLE PLACE PUBLIQUE.

TOUT VOIRTOUT SAVOIRTÉLÉCHARGEZL'APPLICATIONART EN GARE

AU CŒURDE L’IMAGINAIREET DE L’ÉMOTION.

PLUS D’INFOS SUR

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18/02/14

30GARESANS

D’ARTCONTEMPORAIN

23 FRACMAI 2013>JANVIER 2014FONDS RÉGIONAUX D’ART CONTEMPORAIN

SOMMAIRE

LES FRAC ONT 30 ANS 5

LA PREMIÈRE VAGUE D’INSTALLATIONS 8

LA SECONDE VAGUE D’INSTALLATIONS 12

UNE COLLABORATION INÉDITE 16• RACHEL PICARD, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE GARES & CONNEXIONS 17

• BERNARD DE MONTFERRAND, PRÉSIDENT DE PLATFORM 19

ET MARIE-CÉCILE BURNICHON, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE PLATFORM

• KARINE GLOANEC MAURIN, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION CULTURE

DE L’ASSOCIATION DES RÉGIONS DE FRANCE 21

• CAROLINE DE JESSEY, DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION DE GARES & CONNEXIONS 23

TÉMOIGNAGES EN RÉGIONS 26• ASTRID HANDA-GAGNARD, DIRECTRICE DU FRAC BOURGOGNE 27

• CATHERINE ELKAR, DIRECTRICE DU FRAC BRETAGNE 29

• EMMANUEL CLOCHET, DIRECTEUR DE L’AGENCE CENTRE OUEST DE GARES & CONNEXIONS 31

• EMMANUEL LATREILLE, DIRECTEUR DU FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON 33

• PASCAL NEVEUX, DIRECTEUR DU FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR 35

• GILLES BALLERAT, DIRECTEUR DE L’AGENCE MÉDITERRANÉE DE GARES & CONNEXIONS 37

• OLIVIER GRASSER, DIRECTEUR DU FRAC ALSACE 39

• FRANÇOIS HENRY, DIRECTEUR DE L’AGENCE EST-EUROPÉEN DE GARES & CONNEXIONS 41

• ALICE DUBOSCQ, DIRECTRICE DE L’AGENCE SUD-OUEST DE GARES & CONNEXIONS 43

• CLAIRE JACQUET, DIRECTRICE DU FRAC AQUITAINE 45

L’APPLI ART EN GARE 49

CONTRIBUTION ENTREPRISECONTEMPORAINE® 53

LA POLITIQUE CULTURELLE DE GARES & CONNEXIONS 55• LA GARE, TERRAIN DE CULTURE 55

• LES GARES, PORTES DES ARTS 56

• LES AUTRES ÉVÉNEMENTS 2013 59

ANNEXESDES FRAC ET DES GARES, RÉGION PAR RÉGION

3

4

FRAC23

POUR TOUS LES PUBLICSET DES ACTIONSDE MÉDIATION, DE SENSIBILISATION ET DE FORMATION

26000PLUS DE 4200 ARTISTES

INSTALLATIONVIDÉO, PHOTO

DESIGN, OBJET, DESSIN, SONSCULPTURE, PEINTURE

ŒUVRES

23 COLLECTIONSCONTEMPORAINES

FONDS RÉGIONAUX D’ART CONTEMPORAIN

PLUS DE

LUC BOUZAT, ATARAXIES

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GABRIELE DI MATTEO, PHOTO DE PLATEAU

BERTRAND LAVIER, WALT DINEY PRODUCTION 1947-1997

MARYLÈNE NEGRO, SÉRIE DE BÂCHES

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ARY

LÈN

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EGRO

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

LES FRAC ONT 30 ANS

30ET DES ANIMATIONSPARTICIPATIVES

TOUT 2013DES ŒUVRES

GARESANS

DES FRACDE MAI À DÉCEMBRE 2013

En 1982, dans le cadre de la politique de décentralisation engagée par l’Etat, et dans la lignée des initiatives visant à rapprocher la création contemporaine des citoyens, les Fonds Régionaux d’Art Contemporain voyaient le jour. Asso-ciations cofi nancées par l’Etat et les Conseils Régionaux rejoints par d’autres collectivités territoriales, les FRAC représentent un dispositif inédit d’aménage-ment culturel du territoire.

Leurs missions sont au nombre de trois, et chacun des 23 FRAC les a menées à sa façon, créant sa propre identité à travers son contexte et ses choix de collec-tion, de programme d’activités et de partenariats qu’il engage : constituer une collection, la diffuser sur son territoire et sensibiliser à la création actuelle les publics les plus diversifi és.

Les collections des FRAC ont la particularité d’être en mouvement, des collec-tions nomades essaimées dans une multitude de lieux qui sont rarement dédiés à l’exposition d’œuvres d’art, comme les espaces municipaux, les établisse-ments scolaires et les universités, les monuments historiques, les associations de quartiers ou les hôpitaux. Chaque année, plus de 500 projets (expositions, accrochages pédagogiques) sont organisés par les FRAC, s’adressant à plus d’1,2 millions de personnes.

LES FRAC FÊTENT CETTE ANNÉE LEURS 30 ANS d’existence en mettantà l’honneur les 23 COLLECTIONS qui représentent à l’échelle nationale plus de26 000 ŒUVRES de tous formats et médias, par près de 4 200 ARTISTES fran-çais et étrangers.

A travers tout un cycle de manifestations intitulé Les Pléiades, les FRAC font de leur anniversaire l’occasion de promouvoir et valoriser leur action, et de faire connaître leur exceptionnel patrimoine. Chaque FRAC a ainsi donné carte blanche à un artiste pour sélectionner les œuvres de sa collection et inventer un dispositif pour les présenter. Ces expositions auront lieu dans un premier temps dans chacune des régions (à partir du printemps 2013), puis elles seront réunies du 28 septembre 2013 au 5 janvier dans une exposition nationale présentée aux Abattoirs de Toulouse.

5

LES FRAC ONT 30 ANS

Si cet anniversaire est l’occasion de s’arrêter pour regarder ce qui a été accom-pli, il permet aussi aux FRAC de se retrouver autour d’un projet commun pour donner une impulsion nouvelle à leur dynamisme et à leur inventivité.

Dans ce contexte, le partenariat avec Gares & Connexions était totalement en accord avec les objectifs de l’anniversaire et les missions du FRAC telles qu’elles existent depuis leur création, avec leur volonté de créer quelque chose de nou-veau et de rayonner sur l’ensemble du territoire français, à la rencontre des pu-blics les plus divers.

Cette collaboration inédite, pour laquelle les FRAC présentent une soixantaine d’œuvres emblématiques de leurs collections, tandis que d’autres sont créées spécialement pour l’événement, ASSOCIE PLUS DE TRENTE GARES. D’enver-gure à la fois régionale et nationale, cette aventure a poussé chacun à inventer des moyens d’occuper des espaces qui ne l’avaient encore jamais été, familiers à tous et ouverts au public le plus diversifi é et le plus large qui soit.

UN ANNIVERSAIRE PROSPECTIF

23 INVITATIONS À DES CRÉATEURSEN RÉGION, D’AVRIL 2013 À JANVIER 2014

EXPOSITION AUX ABATTOIRSTOULOUSE 28 SEPT. > 5 JAN. 2014

LES CRÉATEURS INVITÉS

Jean-Michel ALBEROLA, Francis BAUDEVIN, Marc BAUER, Otto BERCHEM, Alejandro CESARCO, Marc Camille CHAIMOWICZ, Jordi COLOMER, Alain DECLERCQ, Sophie DEJODE et Bertrand LACOMBE, Marcel DINAHET avec Jean-Marc HUITOREL (critique d’art), Claire FONTAINE, GAVILLET & RUST, Monica GRZYMALA, Éric HATTAN, Vincent LAMOUROUX, Guillaume LEBLON, Laurent MAUVIGNIER, Anita MOLINERO avec Paul BERNARD (critique d’art), Laurent MONTARON, Hugues REIP, Bernard TSCHUMI, Olivier VADROT, Xavier VEILHAN, Cecilia VICUÑA, Othello VILGARD, Heidi WOOD, Raphaël ZARKA, Wilhiam ZITTE

FRAC23

DIRECTEURS23Anne ALESSANDRI, Alexandre BOHN,Marie-Ange BRAYER,Florence DERIEUX,Catherine ELKAR,Nathalie ERGINO,Xavier FRANCESCHI,Sylvie FROUX,Laurence GATEAU,Olivier GRASSER,Astrid HANDA-GAGNARD, Claire JACQUET,Béatrice JOSSE,Emmanuel LATREILLE,Yves LECOINTRE,Olivier MICHELON,Yannick MILOUX,Pascal NEVEUX,Colette POUNIA,Véronique SOUBEN,Hilde TEERLINCK,Jean-Charles VERGNE, Sylvie ZAVATTA.

6

GARES  &  CONNEXIONS S’ASSOCIE À L’ANNIVERSAIRE DES 30  ANS DES FRAC. C’EST L’OCCASION DE FAIRE ENTRER EN GARES DES ŒUVRES ISSUES DES COLLECTIONS, DES REPRODUCTIONS OU DES ŒUVRES PRODUITES SPÉCIALEMENT POUR L’ÉVÉNEMENT.

30GARES

D’UNE DÉMARCHE D’ÉCHANGES ET DE PARTAGE, GARES  &  CONNEXIONS OFFRE DE NOUVEAUX TERRAINS DE DÉCOUVERTE AUX VOYAGEURS. MOBILISANT CETTE ANNÉE L’ENSEMBLE DE SES AGENCES RÉGIONALES ET PLUS DE 30  GARES EN FRANCE, GARES & CONNEXIONS RELÈVE, POUR TOUS SES USAGERS, CET INCROYABLE DÉFI.

AU CŒUR

SAIRE DES 30  ANS DES FRAC. CCASION DE FAIRE ENTRER S DES ŒUVRES ISSUES DES ONS, DES REPRODUCTIONS OUES PRODUITES SPÉCIALEMENT

ÉNEMENT.

ROUEN

ANGOULÊME

PREMIÈRE VAGUED’INSTALLATIONS

DEUXIÈME VAGUED’INSTALLATIONS

18/02/14DOSSIER DE PRESSE7

DU 18 MAI

À FINJUIN 2013PREMIÈREVAGUE

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

LA PREMIÈRE VAGUE D’INSTALLATIONS

9

6 RÉGIONS IMPLIQUÉESPACA, LANGUEDOC-ROUSSILLON, BOURGOGNE, FRANCHE-COMTÉ, PAYS DE LA LOIRE ET BRETAGNE

17 GARES CONCERNÉESBESANÇON TGV, CHALON-SUR-SAÔNE, DIJONMARSEILLE ST-CHARLES, AIX-EN-PROVENCE TGV,LA CIOTAT, LORIENT, SAINT-MALO, QUIMPER,RENNES, BREST, SAINT-BRIEUC, NÎMES, MONTPELLIER ST-ROCH, PERPIGNAN, NANTES, LE MANS

22 ŒUVRES EXPOSÉES, VIDEOS, INSTALLATIONS, SCULPTURES, PHOTOS...LES ARTISTES À DÉCOUVRIR :BERTRAND LAVIER, HIRAKI SAWA, SOFIA TABOAS,STEFANO ARIENTI, SUZANNE LAFONT,LAURENT PERBOS, FIONA TAN, ÉTIENNE BOSSUT,JOCELYN COTTENCIN, MARCEL DINAHET,GABRIELE DI MATTEO, RAYMOND HAINS, OLIVIER TOURENC, ALAIN BUBLEX, MARYLÈNE NEGRO, LUC BOUZAT, ERWIN WURM, TAROOP & GLABEL,CRISTIAN ALEXA, XIAOPENG HUANG

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LA PREMIÈRE VAGUE D’INSTALLATIONS

18/02/14DOSSIER DE PRESSE11

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DE DÉBUT

À FINSEPTEMBRE 2013

JANVIER 2014SECONDEVAGUE

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

LA SECONDE VAGUE D’INSTALLATIONS

12 NOUVELLES RÉGIONSRHÔNE-ALPES, LIMOUSIN, AUVERGNE, ALSACE, CENTRE, MIDI-PYRÉNÉES, AQUITAINE, PICARDIE, CHAMPAGNE-ARDENNE, POITOU-CHARENTES, BASSE-NORMANDIE ET HAUTE-NORMANDIE

PLUS DE 15 NOUVELLESGARES CONCERNÉESLYON PERRACHE, LIMOGES, BRIVE, CLERMONT-FERRAND, STRASBOURG, MULHOUSE, HAGUENAU, ORLÉANS, TOU-LOUSE, BORDEAUX SAINT-JEAN, AMIENS, ANGOULÊME, CAEN, ROUEN, REIMS

PLUS DE 20 ŒUVRES, VIDEOS, INSTALLATIONS, SCULPTURES, PHOTOS...ENTRE AUTRES ARTISTES À DÉCOUVRIR :ALAIN SÉCHAS, EDITH DEKYNDT, PETER COOK,LOÏC RAGUÉNÈS, JEAN-MICHEL ALBEROLA,HEIDI WOOD...

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LA SECONDE VAGUE D’INSTALLATIONS

18/02/14DOSSIER DE PRESSE15

RACHEL PICARD DIRECTRICE GÉNÉRALE DE GARES & CONNEXIONS

BERNARD DE MONTFERRAND ET MARIE-CÉCILE BURNICHONPRÉSIDENT ET SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE PLATFORM

KARINE GLOANEC MAURINPRÉSIDENTE DE LA COMMISSION CULTUREASSOCIATION DES RÉGIONS DE FRANCE

CAROLINE DE JESSEY DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION DE GARES & CONNEXIONS

UNE COLLABORATION INÉDITE

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

INTERVIEWS

RACHEL PICARD DIRECTRICE GÉNÉRALE DE GARES & CONNEXIONS

Le projet hors-norme que vous avez engagé pendant le dernier trimestre 2012 est sur le point d’aboutir ; comment vous sentez-vous ?

Très enthousiaste et ravie par la façon dont ce projet a pris forme. Dès le dé-part, ce partenariat avec les FRAC faisait particulièrement sens ; nous avons un ADN commun, des valeurs communes de service public, et nous sommes tout comme les FRAC répartis sur l’ensemble des Régions de France. Faire route ensemble était naturel.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette idée que l’art contribueau mieux-vivre ensemble ?

L’art suscite des émotions. Face à des œuvres ou à des manifestations artis-tiques, chacun de nous a des réactions différentes, est interpellé, vit quelque chose qui est personnel mais qui peut-être partagé. L’art améliore le quotidien en changeant le regard et en provoquant les échanges. Quand nous sommes plus détendus, plus ouverts, quand nous sommes émus ou amusés, le mieux-vivre s’installe de lui-même.

En quoi est-ce le rôle des gares ?

Les gares sont sans doute les derniers lieux où se croisent des gens de tous horizons, de tous âges, de toutes catégories sociales. Le public des gares re-présente la population française dans toute sa diversité. Elles sont donc un outil extraordinaire où développer une politique de la culture accessible à tous. Elles s’y prêtent aussi du fait que le temps y est en quelque sorte suspendu ; les voya-geurs peuvent laisser libre cours à leur imagination. De plus, en cette période de tension sur les fi nances publiques, particulièrement diffi cile dans le domaine de la culture, nous pouvons en temps que service public unir nos efforts à ceux des autres institutions régionales pour, par exemple, montrer des œuvres sur une longue durée.

En quoi ce projet s’inscrit-il dans la politique de Gares & Connexions ?

Gares & Connexions a pour mission d’améliorer la qualité du service proposé aux voyageurs et par extension, aux riverains. Nous avons décidé dès la créa-tion de la branche d’animer les gares, de rendre le passage ou l’attente en gare confortable et reposante mais aussi plus riche. L’art y contribue évidemment, et nous multiplions les manifestations et événements artistiques en gares. Par ailleurs, la politique de Gares & Connexions a également pour objectif d’inscrire les gares dans leur territoire ; notre partenariat avec les FRAC et les Régions répond clairement à ces objectifs.

DÈS LE DÉPART,

CE PARTENARIAT

AVEC LES FRAC FAISAIT

PARTICULIÈREMENT SENS ;

NOUS AVONS UN ADN

COMMUN, DES VALEURS

COMMUNES DE SERVICE

PUBLIC.

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Vous êtes très attachée à faire des gares de lieux de vie qui soientanimés ; comment l’art contemporain anime-t-il une gare ?

Les modes d’expression des artistes contemporains sont particulièrement divers et variés ; une installation, une sculpture ou une reproduction sur des bâches de dimensions hors normes attirent le regard, font réagir, créent de l’animation. La vidéo est aussi utilisée par plusieurs FRAC dans ce projet : c’est un médium qui offre une certaine familiarité et anime instantanément un lieu.

Vous accordez également beaucoup d’importance à la place qu’occupent les gares dans un territoire, dans son histoire ; comment cette importance est-elle mise en avant dans les projets de Gares & Connexions ?

Gares & Connexions a à cœur d’inscrire la gare dans la ville. Nous voulons faire des gares des lieux de vie en résonance avec le territoire qu’elles desservent. Nous nous appuyons donc sur ce qui se déroule dans les villes, que ce soit sur le plan culturel ou architectural, pour nous faire l’écho de ce qui s’y déroule, et nous ancrer dans le territoire. Les gares font aussi partie intégrante du patri-moine de ces villes.

Parmi la soixantaine d’œuvres présentes en gare, y en a-t-il une,ou plusieurs, qui vous ait plus étonnée que les autres ?

Le travail d’Alain Bublex, qui propose un récit symbolique en résonance avec le territoire, et qui a été produite spécialement dans le cadre des travaux de la gare de Montpellier Saint-Roch, me touche bien sûr particulièrement. J’ai aussi été impressionnée par l’ampleur du projet mis en place à travers la Bretagne, avec des œuvres qui font chaque fois écho à l’histoire du territoire, de façon différente pour chacune des six gares concernées.

Pouvez-vous nous dire quelques mots au sujet de l’appli mobilecréée pour l’opération et qui est un élément important du dispositif de communication déployé ?

La création d’une appli via un QR code était très importante à mes yeux. C’est à la fois un outil d’accompagnement qui permet de faire de la médiation et de sensibiliser le public, une façon de partager avec ce public ce qui se passe dans sa Région mais aussi dans les autres Régions de France, enfi n une façon d’asso-cier le plus grand nombre via une animation participative qui permet à chacun de s’exprimer.

A quelle scène aimeriez-vous assister en gare ?

Passer devant un groupe de personnes dont je pourrais deviner qu’ils ne se connaissaient pas il y a quelques minutes, mais qui est en train d’échanger et de débattre devant une œuvre me procurerait une grande satisfaction. Et si la moitié d’entre eux est en train de scanner notre QR code, c’est encore mieux.

Envisagez-vous d’autres projets d’une telle envergure pour l’avenir ?Avec les FRAC peut-être, ou avec d’autres institutions ?

Dans tous les cas, ce partenariat aura été fondateur. Il a engagé SNCF à part entière. Pourquoi ne pas effectivement poursuivre l’aventure avec les FRAC, sui-vant le même principe, avec la même orientation service public, voyageurs, cita-dins. On peut également considérer cette opération comme un appel à intérêt, qui s’adresse à toutes les autres institutions avec qui nous pourrions envisager d’autres aventures comme celle-ci.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

BERNARD DE MONTFERRAND ET MARIE-CÉCILE BURNICHON PRÉSIDENT ET SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE PLATFORM

Les 30 ans des FRAC, de quoi s’agit-il ?

Bernard de Montferrand : C’est un moment de réfl exion sur les missions de service public des FRAC, sur la manière dont nous avons rapproché beaucoup de Français de l’art de leur époque et dont nous continuerons à le faire, dans un monde qui va très vite et où chacun a besoin de l’art pour se retrouver.

Quel est le rôle de Platform au sein de ce « dispositif » ?

Marie-Cécile Burnichon : Si chaque FRAC est maître d’œuvre et d’ouvrage de sa programmation artistique et culturelle, pour les 30 ans des FRAC, Platformassure le pilotage et la coordination de la dimension collective de la manifesta-tion (gestion fi nancière et administrative, campagne de communication natio-nale, recherche de partenariats).

Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce partenariat insoliteavec Gares & Connexions ?

MCB : Pour les 30 ans des FRAC, nous cherchions des projets qui met-traient en valeur la capacité des FRAC à explorer de nouveaux territoires et àaller à la rencontre des publics. Lorsque nous avons été contactés parentreprisecontemporaine®, qui a eu l’idée du projet, nous avons été mis en re-lation avec les équipes de Gares & Connexions ; nous avons très vite compris que nous avions des valeurs communes et qu’une collaboration entre nos deux univers avait un potentiel très important.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

BDM : Cette proposition d’aller au devant de publics nouveaux, avec une pré-paration très attentive pour que les œuvres aient une relation vivante avec leur environnement et trouvent pleinement leur sens, correspond parfaitement à l’esprit des FRAC.MCB : Introduire l’art dans un espace temps qui n’a pas traditionnellement de dimension culturelle (on prend le train pour aller travailler, voir sa famille, partir en vacances) est à la fois une aventure et un défi . Une aventure car tout est à inventer. Un défi car il n’est pas simple d’organiser la rencontre entre les œuvres et les voyageurs pour qu’elle soit à la fois pertinente, intéressante ou intrigante pour le public, et respectueuse de l’œuvre. Nous avons senti chez nos interlo-cuteurs à la fois un grand appétit pour l’expérimentation et une maîtrise profes-sionnelle de cet environnement : deux ingrédients qui nous ont permis d’inciter les FRAC à se lancer dans cette collaboration inédite.

INTRODUIRE L’ART DANS

UN ESPACE TEMPS QUI N’A PAS

TRADITIONNELLEMENT

DE DIMENSION CULTURELLE

(ON PREND LE TRAIN POUR

ALLER TRAVAILLER, VOIR SA

FAMILLE, PARTIR EN VACANCES)

EST À LA FOIS UNE AVENTURE

ET UN DÉFI.

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Installer des œuvres d’art dans une gare, cela vous paraîtdonc avoir du sens ?

MCB : D’emblée, la relation au territoire et la fonction « nomade » nous lais-saient à penser que les FRAC et les gares partagent une partie de leur ADN. Avec des enjeux différents et avec des modalités qui leur sont propres, les FRAC et les gares font offi ce de forum ; ce sont des lieux où les habitants d’une ville peuvent se rencontrer et échanger. Mais la lucidité s’impose ; tous les usagers ne seront pas des « regardeurs », il faut inventer de A à Z les conditions de la rencontre et de sa réception. Ce constat permet de baliser le champ d’interven-tion pour donner du sens à la présentation des œuvres dans les gares.

L’art contemporain est souvent considéré comme l’apanage d’un public« initié » ; cette confrontation à l’espace public, qu’en espérez-vous, qu’en attendez-vous ?

BDM : Si dans le mouvement d’une gare, le public peut soudain ressentir une émotion ou une interrogation qui l’amène à prendre du recul par rapport à lui-même, je crois que nous aurons ensemble fait œuvre utile. Il faut parfois peu de choses pour créer quelques vrais moments de poésie. Nous souhaitons aussi que cette rencontre avec les oeuvres puisse en déclencher de nouvelles, en incitant les usagers à découvrir les FRAC et d’autres lieux d’art.

Irez-vous voir les œuvres dans les gares ?

MCB : Nous aurons la possibilité d’en découvrir je l’espère, le plus possible. J’irai voir les œuvres pour « expérimenter » cette rencontre et j’irai aussi discrè-tement observer les usagers… découvrir les œuvres. C’est un moment privilé-gié auquel nous avons rarement accès et qui en dit long sur la puissance et la pertinence de la présence de l’œuvre. J’imagine que le spectre de réactions et d’expériences sera très vaste. L’application smartphone devrait aussi recueillir de nombreux témoignages et ce sera une mine d’informations pour nous tous.

Si vous deviez vous promener effectivement dans une gare, à quelle scène aimeriez-vous assister, qu’est-ce qui vous ferait dire que ce projet est une réussite ?

BDM : J’aimerais voir un voyageur s’arrêter soudain devant une œuvre comme si elle lui avait fait un clin d’œil et proposé de poursuivre la conversation.

Envisagez-vous que ce projet, ce partenariat, puisse avoir une suite ?

MCB : Dans un premier temps, nous nous réjouissons que cette opération qui requiert un engagement très important de toutes les équipes des FRAC partici-pants et de l’équipe de Gares & Connexions , puisse se dérouler pendant la ma-nifestation Les Pléiades, car c’est une formidable caisse de résonance et d’am-plifi cation de tous les projets des FRAC. Cette collaboration permet également de mettre en valeur les partenaires des FRAC et des Gares que sont les Régions et c’est un message très important que nous souhaitons porter. Nous sommes très curieux de connaître les réactions de tous les usagers et des FRAC, et c’est à partir de ces retours que nous pourrons envisager des développements et de nouvelles expérimentations.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

KARINE GLOANEC MAURIN PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION CULTUREASSOCIATION DES RÉGIONS DE FRANCE

Qu’est-ce que l’ARF et quelles sont ses missions ?

L’ARF est une association à laquelle toutes les Régions de France sont adhé-rentes. C’est un lieu d’échanges et de débat, organisé en commissions thé-matiques. Je préside la commission culture de cette association, et suis aussi vice-présidente de la Région Centre en charge des relations internationales et Europe. La commission culture se réunit tous les mois, pour discuter de divers dossiers, en fonction de l’actualité ou de sujets que nous suivons à plus long terme. Nous représentons les régions au sein du Conseil des Collectivités Ter-ritoriales pour le Développement Culturel (CCTDC), une instance qui permet le dialogue direct entre le Ministère de la culture et des associations d’élus. L’ARF est aussi représentée au Conseil National de l’Inventaire général du patrimoine culturel, ainsi que dans toutes les instances importantes du secteur culturel (CNV, Fondation du Patrimoine). L’ARF est force de proposition auprès de l’Etat, elle promeut et fait connaître au Gouvernement la position des régions sur les politiques publiques qui concernent leurs compétences.

Quel est le lien entre l’ARF et les FRAC ?

Les Régions ont été très volontaires dans la mise en place et le développement des FRAC. Elles en sont aujourd’hui les principaux fi nanceurs. Nées en même temps que la décentralisation, ces institutions sont des symboles forts. L’ARF est naturellement très attentive à la place qu’elles occupent dans le champ des politiques culturelles régionales.

Que représentent pour vous les 30 ans des FRAC ?

Tous les Conseils Régionaux sont très sensibles à ce qui se passe sur le territoire avec les 30 ans des FRAC. Ce sont des institutions importantes, qui oeuvrent à rapprocher l’art et la culture des publics dans leur diversité, et qui ne sont pas aussi connues qu’elles mériteraient de l’être. Cet anniversaire permet de mieux les faire connaître et il s’agit donc d’une manifestation très importante pour les Régions.

Votre dernier Rapport d’Activité affi rme le besoin d’une nouvelle étape dans la décentralisation ; quelles seraient les retombées éventuelles sur le FRAC et leur fonctionnement ?

Une nouvelle étape, quelle qu’elle soit, mettra toujours du temps à se mettre en place. Mais pour la culture, ce qui est essentiel, c’est de rester en co-construc-tion, à plusieurs niveaux de collectivités au côté de l’Etat. Nous avons besoin d’être en dialogue avec l’Etat, ce que nous faisons déjà au sein du CCTDC, afi n que la vision des politiques territoriales pour la culture soit reconnue. Les Régions doivent conserver la place décisive qu’elles ont su se construire au sein du paysage culturel et artistique français. Nous tenons surtout à ce que la com-pétence culture garde une certaine autonomie et liberté : ce secteur ne nous met pas dans le même rapport, je dirais « technique » qu’on peut avoir dans une autre politique publique, l’art touche au sensible.

LES RÉGIONS DOIVENT

CONSERVER LA PLACE

DÉCISIVE QU’ELLES ONT SU

SE CONSTRUIRE AU SEIN DU

PAYSAGE CULTUREL

ET ARTISTIQUE FRANÇAIS.

21

Qu’avez-vous pensé de l’idée de ce partenariatentre les FRAC et Gares & Connexions ?

Quand nous avons inauguré les 30 ans des FRAC au Ministère de la Culture, les représentants de Platform m’ont expliqué leur idée d’être moteur afi n que des œuvres des FRAC soient montrées dans les gares. J’ai trouvé ça très intéressant. Bien sûr on ne peut pas mettre n’importe quelle œuvre dans une gare, mais c’est un lieu où susciter la curiosité des voyageurs fait sens. Voyager rend l’esprit plus disponible, dans un espace-temps un peu à part. Certes, on a déjà vu des œuvres dans des gares, mais le fait que cela se répète dans plusieurs gares va vraiment interpeller les gens.

Que vous inspire l’idée de la gare comme vecteur d’une certaine démocratisation de la culture, ou du moins de valorisation de la politique culturelle d’un territoire ?

Cette opération dans les gares va d’une part donner une visibilité à l’action culturelle des FRAC et des Régions. D’autre part, elle participe à cette même volonté qui est celle des FRAC d’irriguer tous les territoires pour aller à la ren-contre des publics et les sensibiliser à la création contemporaine. C’est une ren-contre différente avec le public ; quand les gens vont dans un musée, ils sont à la recherche d’une émotion et peuvent en ressentir dans ce cadre même avec des œuvres extrêmement sobres. En gare, il faudra forcément un peu de surprise, des œuvres faciles d’accès, en tout cas ce n’est pas évident. Et j’espère que la parole sera donnée aux jeunes artistes.

Irez-vous en gare ? Y a-t-il une œuvre, ou plusieurs, que vous aimeriez vraiment voir dans ce contexte ?

J’irai en gare, c’est certain. Je voyage beaucoup, et je suis curieuse de décou-vrir les oeuvres qui ont été choisies par les FRAC, et pas seulement celui de ma Région.

Qu’est-ce qui vous ferait dire que cette opération est une réussitepour les Régions ?

J’aimerais que les citoyens réalisent à quel point nous sommes investis dans cette politique de fonds d’art contemporain, à quel point les Régions parti-cipent à une vraie émergence artistique, et au soutien des artistes.

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuité à cette singulière collaboration avec Gares & Connexions ?

L’art doit sortir des institutions. Par exemple, lors des « Promenades photo-graphiques » qui ont lieu à Vendôme, de nombreux lieux dans la ville sont in-vestis par la photographie. Les gens aiment ce genre d’événements. Quand ils voyagent, ils ont disponibilité d’esprit nécessaire parfois à la rencontre avec des œuvres. Je ne sais pas comment cette collaboration pourrait se poursuivre, mais il le faut.

INTERVIEWS

22

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

CAROLINE DE JESSEY DIRECTRICE DE LA COMMUNICATIONDE GARES & CONNEXIONS

Pouvez-vous nous raconter comment est née l’idée de ce projetde partenariat avec les FRAC ?

Après différentes expérimentations en 2011 et 2012 visant à installer en gare surune période provisoire des oeuvres d’artistes contemporains (la 504 Luciole dePierre Malphettes, la Ville Nuage de Tomas Saraceno ou Plastic Bags de PascaleMarthine Tayou), nous cherchions un partenaire institutionnel qui puisse nous accompagner dans cette nouvelle dynamique à laquelle le public des gares avait adhéré. Grâce à entreprisecontemporaine® qui nous avait accompagné sur ces expérimentations, nous avons appris que les FRAC fêtaient leurs 30 ans. L’idée était d’engager des entreprises comme mécènes de projets dans une dynamique territoriale. Au vu de la conjoncture économique, nous avons décidé de nous engager plus directement avec les FRAC et de créer une véritable colla-boration entre nos deux institutions publiques. Nous partageons avec les FRAC l’envie passionnante de rapprocher l’art de tout un chacun, et si les FRAC nous apportaient leur « soutien » artistique, nous pouvions de notre côté les mettre en contact direct avec un vaste public, celui que l’on croise tous les jours dans les gares. Une diversité inégalable !Je souhaite remercier entreprisecontemporaine® pour son idée première de rapprochement avec les FRAC, la sélection de certaines œuvres dans l’en-semble des œuvres qui seront exposées par les FRAC en gares, et enfi n pour l’engagement de Vinci Construction pour le projet d’Alain Bublex à Montpellier.

Vous avez mentionné le « sens nouveau » que prend l’art en gare ; quel est-il ?

L’art ou la représentation artistique épouse parfaitement la vie de la gare, il sait ravir le regard ou les sens, devient un formidable catalyseur de bien être. De plus, nous proposons aux artistes des espaces d’expression souvent très beaux et toujours très particuliers. Les gares leur offrent une visibilité sans commune mesure avec celle des musées et des galeries. Et auprès d’un public qui ne se rend pas forcément dans ces lieux d’art ! La gare incarne une expérience artis-tique inédite.

Au premier abord, installer des œuvres d’art ne semble pas aller de soi ;comment s’est déroulé le travail de mise en place dans les gares ?

En effet, installer des œuvres d’art en gare est une mission diffi cile, particulière-ment au regard des nombreuses contraintes de sécurité incendie propres aux gares en tant qu’établissements recevant du public. Toutes les œuvres ont fait l’objet d’une étude de faisabilité menée en lien avec les FRAC, et après ce dia-gnostic, nous avons pu identifi er les créations qui pouvaient s’inscrire dans ce projet. Nous avons travaillé main dans la main avec les équipes en gare, l’agence régionale concernée, la direction de la Sûreté de SNCF, et tous les acteurs de la gare qui la font vivre au quotidien. Il a fallu des mois de travail pour être à

NOUS PARTAGEONS AVEC LES

FRAC L’ENVIE PASSIONNANTE

DE RAPPROCHER L’ART DE TOUT

UN CHACUN, DE CE VASTE

PUBLIC QUE L’ON CROISE TOUS

LES JOURS EN GARES.

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même d’accueillir comme nous le voulions un nombre d’œuvres suffi samment important. C’est le défi qui nous avons relevé. Je suis heureuse de dire que cette mission a été accomplie. Une victoire collective !

Comment les manifestations culturelles que vous organisezde plus en plus fréquemment en gares sont-elles perçues du public ?

Nous remarquons qu’une exposition ou une animation culturelle enchante les voyageurs et les usagers. Leur temps en gare s’en trouve enrichi, plus relaxant et intéressant. Grâce à cette adhésion du public, nous avons intensifi é ces opé-rations, allant même jusqu’à faire participer et contribuer les clients de la gare à certaines performances : les exemples les plus récents auxquels je pense sont la réalisation avec Pascale Marthine Tayou de l’œuvre Plastic Bags en gare de Paris Saint-Lazare, la 504 Luciole de Pierre Malphettes, la Ville Nuage de Tomas Saraceno ou encore la mise à disposition de pianos dans les gares. La musique offre un moment d’évasion et de douceur ! Et nous donnons la possibilité aux voyageurs d’exprimer leur ressenti, leurs émotions via l’Appli Art en Gare.

Pouvez-vous nous dire quelques mots au sujet de cette application ?C’est là aussi une façon peu orthodoxe d’accompagner le voyageurdans sa découverte de l’œuvre, non ?

Nous avons développé une application mobile pour smartphone, qui sera dis-ponible dès le début de l’opération, c’est-à-dire d’ici fi n mai. Une innovation qui correspond à notre esprit de service public, proposer à chacun un moyen simple et ludique de découvrir l’intégralité des œuvres issues des collections des FRAC partenaires et exposées dans plus de 40 gares en France. De vir-tuel, l’accompagnement devient bien réel, puisque toutes les œuvres et tous les artistes y sont présentés comme dans une visite. Photos, vidéos, sculptures, installations, toute la fantastique variété de ces œuvres est accessible, c’est une invitation à un parcours créatif sur mesure, nomade, adapté aux affi nités du visi-teur. Il est aussi possible d’exprimer son regard, son sentiment, de le partager. Afi n de susciter la curiosité et de créer des liens nouveaux, un grand jeu est à découvrir au cœur de cette application, l’occasion de gagner de nombreux lots en fonction de points obtenus selon diverses actions à mener, notamment en donnant son avis ou en partageant avec ses amis les œuvres présentées.

S’il devait y en avoir une, quelle serait la suite que vous aimeriez donnerà ce partenariat avec les FRAC ?

Nous espérons effectivement que c’est le début d’une belle collaboration. Nous pourrions prolonger nos échanges au-delà du 31 décembre 2013 avec les FRAC qui le souhaitent. De notre côté, nous pensons donner une suite bien concrète à cette opération-ci, en réalisant un ouvrage très visuel, à partir de toutes les émotions exprimées via l’application ou sur les réseaux sociaux. Il s’agira d’un ouvrage participatif, co-construit avec tous ceux qui auront vécu et participé à la découverte artistique proposée en gares.

INTERVIEWS

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MAI 2013>JANVIER 2014

30GARESANS

D’ARTCONTEMPORAIN

23 FRACFONDS RÉGIONAUX D’ART CONTEMPORAIN

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ASTRID HANDA-GAGNARDDIRECTRICE DU FRAC BOURGOGNE

CATHERINE ELKARDIRECTRICE DU FRAC BRETAGNE

EMMANUEL CLOCHETDIRECTEUR AGENCE CENTRE-OUEST GARES & CONNEXIONS

EMMANUEL LATREILLEDIRECTEUR DU FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON

PASCAL NEVEUXDIRECTEUR DU FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

GILLES BALLERATDIRECTEUR AGENCE MÉDITERRANÉE GARES & CONNEXIONS

OLIVIER GRASSERDIRECTEUR DU FRAC ALSACE

FRANCOIS HENRYDIRECTEUR AGENCE EST EUROPÉEN GARES & CONNEXIONS

ALICE DUBOSCQDIRECTRICE AGENCE GARES SUD-OUEST

CLAIRE JACQUETDIRECTRICE DU FRAC AQUITAINE

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TÉMOIGNAGES EN RÉGIONS

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

INTERVIEWS

ASTRID HANDA-GAGNARD DIRECTRICE DU FRAC BOURGOGNE

Qu’est-ce que les 30 ans des FRAC représentent pour vous ?

Mes collègues portent ce projet de trentième anniversaire depuis un certain temps, c’est donc un challenge, pour moi qui suis arrivée en fonction depuis peu, que d’inscrire le FRAC Bourgogne dans cette célébration. J’ai pris les choses en route avec la conscience que c’était un beau défi à relever. C’est également l’occasion de relancer l’activité du FRAC Bourgogne et d’affi cher son dynamisme.

Dans ce contexte déjà bien chargé, qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans le projet avec Gares & Connexions ?

Je me suis engagée dans ce projet avec Gares & Connexions, car j’ai senti un véritable enthousiasme, une vraie envie de la part des responsables du projet de porter les arts plastiques contemporains auprès d’un public qui n’en a pas nécessairement connaissance. J’ai été séduite par cette idée de travailler d’ins-titution publique à institution publique dans un partenariat clair, direct et en-gagé. Ce projet rejoint ma préoccupation pour le FRAC et sa collection d’aller vers tous les publics, tout en ayant présente à l’esprit la responsabilité qui est la nôtre, lorsque l’on donne à voir des oeuvres dans l’espace public.

L’art dans les gares, ça vous paraît « évident » ?

Les gares sont des lieux dans lesquels l’intervention est complexe. Il convenait donc de partir du lieu tel qu’il est, de sa valeur d’usage et de ses contraintes pour trouver les artistes et les oeuvres à même de répondre à ces diffi cultés.

Comment s’est opérée cette sélection des artistes, et des œuvres ?

J’ai tout de suite pensé à présenter des vidéos et des sculptures. Mais il n’était pas question de dénaturer une oeuvre pour se plier aux contraintes du lieu (fl ux de personnes, sécurité de l’oeuvre et des personnes). Il convenait d’assurer la lisibilité et l’accessibilité de l’œuvre. Je travaille depuis longtemps avec le vidéaste japonais Hiraki Sawa et je lui ai demandé s’il accepterait de se lancer dans cette aventure avec moi. Il me semble particulièrement intéressant de confronter les passagers à un médium avec lequel ils ont une forme de familiarité pour leur montrer qu’il peut être autre chose qu’une forme médiatique et qu’il est également le support de la création artistique. Les oeuvres de Hiraki Sawa, pleines de poésie, de fantaisie et d’onirisme, offrent un décalage intéressant.

J’AI ÉTÉ SÉDUITE PAR

CETTE IDÉE DE TRAVAILLER

D’INSTITUTION PUBLIQUE

À INSTITUTION PUBLIQUE

DANS UN PARTENARIAT, CLAIR,

DIRECT ET ENGAGÉ.

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Quant à Sofi a Taboas, j’ai découvert son travail dans le cadre du parcours «L’art à l’endroit» à Aix-en-Provence, où elle présentait une série de 4 sculptures. Le FRAC a en parallèle du projet avec Gares & Connexions, le désir de présenter un parcours de sculptures dans la ville de Dijon. En utilisant l’esplanade de la gare comme point de départ avec une première sculpture, nous relions la gare au centre ville et à son artère commerçante principale rendue tout récemment aux piétons. Une autre sculpture de Sofi a Taboas est installée dans le jardin re-liant le conseil régional de Bourgogne au Conseil Général de la Côte-d’Or, en écho aux 30 ans du FRAC. Tout concourrait donc à ce choix.

Y a-t-il une scène à laquelle vous aimeriez assister en gare ?

Dans la salle d’attente, comme dans la rotonde, les gens sont dans leurs pen-sées, dans l’attente de leur train. S’ils pouvaient être captés, ne serait-ce que quelques instants, par les vidéos de Hiraki Sawa et oublier un temps les pan-neaux d’affi chage, je serais extrêmement satisfaite d’avoir pu leur offrir ce mo-ment de découverte et de rencontre décalé et poétique avec un artiste et une œuvre.

Qu’est-ce qui différencie l’espace de la gare des autres espaces publics ?

Je pense que, plus que tout autre espace public, la gare est caractérisée par les fl ux constants de personnes qui s’y croisent, aussi bien les passagers que les agents de SNCF, car je n’oublie pas que la gare est également un lieu de travail et d’activités. Les œuvres qui y sont présentées s’adressent aussi aux personnes qui y travaillent quotidiennement.A la gare de Dijon, nous intervenons en extérieur dans l’espace urbain avec la sculpture de Sofi a Taboas et dans deux lieux d’attente à l’intérieur de la gare. Dans la rotonde et la salle d’attente, le public pourrait être qualifi é de « captif », les voyageurs viennent là, parce qu’ils ont besoin de se déplacer, une nécessité plus ou moins plaisante selon les circonstances. Ils ne sont pas venus rencontrer l’art contemporain, ni ces œuvres en particulier. C’est un fait qu’il faut respecter, je ne souhaite pas les heurter, je veux utiliser les quelques minutes d’attente qu’ils ont devant eux pour les inviter à une rencontre inattendue face à laquelle ils gardent toute liberté.

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuitéà cette singulière collaboration avec Gares & Connexions ?

Oui, je suis très enthousiaste à l’idée de poursuivre ce que nous avons com-mencé avec Gares & Connexions en menant d’autres projets à l’échelle de la région dans de nouvelles gares. Je pense notamment que nous pourrons renou-veler assez facilement cette opération avec d’autres artistes et œuvres vidéos. La vidéo est un support qui se prête de façon intéressante au lieu, même si l’on peut travailler à d’autres formes plus construites, avec des performances et des artistes présents en gare. Il y a plein de moments à inventer.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

CATHERINE ELKAR DIRECTRICE DU FRAC BRETAGNE

Pour vous qui avez fait toute votre carrière aux FRAC, que représentent leurs 30 ans d’anniversaire ?

Pour moi, les 30 ans des FRAC représentent vraiment 30 ans de travail, de la naissance de cette institution à son développement actuel. Ce n’est pas rien que de commencer une collection quand il n’y a rien. Cette période m’a forte-ment marquée, et cet anniversaire nous y renvoie forcément. A l’époque de sa création, le FRAC avait une responsabilité supplémentaire du fait que la Bre-tagne était tout à fait dépourvue dans le domaine de l’art contemporain. Le 1er comité technique l’a assumée en se décidant pour une collection réellement panoramique, ouverte à tous les supports. Ses axes ont été posés dès le départ, notamment grâce à la 1ère conseillère pour les arts plastiques en région, Fran-çoise Chatel, qui a eu un rôle prépondérant dans le choix d’ancrer historique-ment la collection dans les années 50 et 60. Ceci permettait au FRAC de faire le lien avec ce qui existait, même de manière très parcellaire, dans les musées des Beaux-Arts de la Région concernant le 20ème siècle. Cet ancrage existe toujours, conjugué depuis l’origine à l’acquisition d’œuvres contemporaines.30 ans plus tard, le FRAC Bretagne est toujours la seule collection d’art contem-porain publique en Bretagne.

Dans ce contexte déjà bien chargé, qu’est-ce qui vous a décidé à vous impliquer dans ce projet un peu fou ?

Ce qui m’a séduit dans le projet de Gares & Connexions est de l’ordre du retour aux sources. Quand les FRAC ont été créés, on a beaucoup parlé de « collec-tions nomades », de « musées sans murs ». Les FRAC sont bâtis sur cette utopie, que ce sont les œuvres qui doivent aller à la rencontre du public et non l’inverse. Nous avons beaucoup pratiqué, et nous le faisons toujours, la diffusion de la collection dans des lieux non dédiés à l’art. Nous avons montré de l’art dans les banques, dans les hôpitaux, etc. La collection se développant, s’enrichissant et prenant une certaine valeur, à la fois symbolique et matérielle, cette forme de diffusion est devenue moins facile. La proposition de Gares & Connexions était de faire en sorte que les œuvres soient présentées dans des conditions acceptables à la fois pour les gares et dans le respect de leur intégrité et de leur conservation. C’est un défi passionnant : les gares sont parmi les lieux les plus« publics » qui soient.

L’art dans les gares, ça vous paraît « évident » ?

Pas « évident », mais en revanche très conciliable. Cela suppose un travail assez fi n de double expertise, d’une expertise croisée entre l’équipe du FRAC Bre-tagne qui connaît les œuvres de la collection et qui a les éléments pour les pré-senter dans les meilleures conditions, et du côté des gares, l’expertise de lieux éminemment complexes, avec une pyramide de règlementations. C’est dans ce croisement entre nos obligations et nos souhaits respectifs qu’on pouvait construire quelque chose.

CE QUI M’A SÉDUIT

DANS LE PROJET DE

GARES & CONNEXIONS

EST DE L’ORDRE DU RETOUR

AUX SOURCES.

LES FRAC SONT BÂTIS SUR

CETTE UTOPIE, QUE CE SONT

LES ŒUVRES QUI DOIVENT

ALLER À LA RENCONTRE

DU PUBLIC ET NON L’INVERSE.

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Comment s’est opérée la sélection des œuvres ?

Comme notre projet pour les 30 ans des FRAC en Bretagne, Ulysses, l’autre mer, est basé sur une géographie en prise avec le territoire, qui associe 27 par-tenaires dans la Région répartis aussi bien dans les villes que dans les zonesrurales, avec une présence dans 4 îles de Bretagne, l’étoilement que proposait le réseau SNCF redoublait cette notion d’itinéraire, d’irrigation du territoire. Il m’a semblé que les gares pouvaient être une caisse de résonance magnifi que. A la sollicitation sur les gares, j’ai ajouté la problématique suivante : comment faire en sorte, à travers l’œuvre présentée et l’information qui va avec, de donner en-vie aux visiteurs qui sortent du train à Lorient d’aller au musée de la Compagnie des Indes basé à Port-Louis ou dans l’arrière-pays voir l’Art dans les Chapelles ?

Les artistes ont-ils été intéressés, motivés par le projet ?

Oui. Intéressés à la fois par le défi et par l’énorme potentiel de visibilité ; c’est aussi une façon de tester la résistance d’une œuvre à exister dans différents contextes. En fait ceux pour qui le projet ne peut se réaliser sont déçus.

Qu’est-ce qui différencie l’espace de la gare des autres espaces publics, comme les banques et les hôpitaux que vous mentionniez ?

D’une part et avant tout le fl ux de personnes, mais aussi l’extraordinaire densité visuelle, le croisement, l’empilement d’informations de type règlementaire et d’informations aux voyageurs, des messages publicitaires, qui rendent la per-ception d’une œuvre dans une gare très diffi cile. Au sein de cette cacophonie visuelle, l’entreprise est encore plus intéressante à réussir.

Qu’est-ce qui vous ferait dire que cette opération est une réussite, au-delà du fait donc de réussir à créer un espace visuel au sein de la gare ?

La question est comment faire en sorte que la rencontre fortuite dans une gare entre l’œuvre et le public ait réellement lieu ? C’est-à-dire que le public s’arrête, qu’il soit intéressé au-delà du simple contact visuel, et que cette rencontre l’in-cite à aller plus loin et à creuser son intérêt ?

Y a-t-il une scène à laquelle vous aimeriez assister en gare ?

Ce ne serait pas forcément quelque chose de spectaculaire : qu’une personne veuille poursuivre cette aventure du regard en continuant son voyage à la re-cherche d’autres œuvres dans d’autres gares, d’autres lieux d’exposition …

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuité à cette singulière collaboration avec Gares & Connexions ?

Cela m’intéresserait beaucoup. Mais si l’événementiel produit des choses très intéressantes, donne des coups de projecteurs qui peuvent sensibiliser rapide-ment des gens qui ne le seraient pas autrement, ce serait formidable d’inscrire ce genre de rendez-vous dans la durée. De nombreux artistes aimeraient pour-suivre l’expérience.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

EMMANUEL CLOCHETDIRECTEUR AGENCE CENTRE-OUEST GARES & CONNEXIONS

Racontez-nous comment et pourquoi vous avez accepté de vous impliquer, vous et vos équipes, dans ce projet un peu fou ?

Ce projet est en droite ligne avec les orientations et les aspirations de la branche Gares & Connexions : développer les gares pour les intégrer à la vie de la cité, multiplier les événements et manifestations qui améliorent le confort et l’expé-rience du voyageur. L’art contemporain est « idéal » puisque c’est un art qui in-terpelle, qui provoque parfois et fait réfl échir. Le voyageur est à la fois interpellé par ce qu’il voit et par le fait qu’il le voit en gare. Avant d’arriver sur mon poste actuel, j’étais sur le TGV Rhin-Rhône, et nous avions fait appel à l’art contemporain, pour mettre en valeur des gares nou-velles. A l’occasion de l’ouverture de la gare de Belfort-Montbéliard TGV, nous avions exposé la « 504 luciole » de Pierre Malphettes et la « Ville nuage » de Tomas Saraceno, une gigantesque bulle avec une caméra à l’intérieur qui a été exposée en gare pendant toute la semaine d’ouverture. J’avais donc déjà fait l’expérience de ce que ce genre de projets peut générer de positif.

Comment vos équipes ont-elles réagi à cette demande inédited’installer des œuvres dans leurs gares, avec toutes les diffi cultésque cela supposait ?

La programmation sur la Bretagne est assez chargée, puisque des œuvres se-ront exposées dans 6 gares de la région. Les équipes avaient donc quelques craintes bien légitimes, principalement liées à la sécurité dans les gares. Mais la force des équipes de Gares & Connexions est qu’elles ont l’habitude d’innover sur ce sujet, comme sur bien d’autres. Elles ont rapidement été rassurées quant aux conditions dans lesquelles tout ceci va être réalisé et ont relevé le défi .

En quoi considérez-vous que l’art a sa place dans un lieu publiccomme celui de la gare ?

L’art permet de changer le regard du voyageur sur la gare. Les voyageurs fréquentent pour la plupart quotidiennement la gare de Rennes ou celled’Orléans par exemple. Quand ils ont l’occasion un matin en arrivant comme d’habitude, de se retrouver face à une œuvre, il est évident que leur journée et leur expérience du voyage et de la gare en seront modifi és; et c’est ce queGares & Connexions veut accomplir. L’art contemporain répond vraiment à cette attente. Par ailleurs, il y a un intérêt sociétal là-dedans : l’ensemble de la société française se retrouve dans les gares. Nous pouvons amener l’art contemporain à une grande partie de la population qui n’irait pas dans les lieux d’exposition.

SI, GRÂCE À CE QUE NOUS

ORGANISONS EN GARE,

QUELQUES-UNS DE NOS

VOYAGEURS ÉTAIENT TENTÉS

D’ALLER POUSSER LA PORTE

D’UN MUSÉE, NOUS AURONS

ACCOMPLI QUELQUE CHOSE

D’IMPORTANT.

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Est-ce qu’il y a des œuvres parmi celles qui vont être présentées, qui vous ont particulièrement plu?

Je trouve amusante et intrigante L’Abrestoise d’Olivier Tourenc, cette armoire avec un tout petit moteur hors bord et deux personnes à bord : qu’est-ce qu’ils font là, où est-ce qu’ils vont ? J’aime le fait, récurrent avec l’art contemporain, d’être dans un premier temps questionné, étonné, agacé même ; c’est trèsenrichissant.

A quoi aimeriez-vous assister pendant les 3 mois qui viennent ? Qu’est-ce qui vous ferait dire que tous ces efforts en valaient vraiment la peine ?

Il y a des micro-scènes qui font toujours plaisir quand on travaille à ce genre de manifestations : voir les gens les yeux écarquillés, par exemple ! De manière plus globale, si grâce à ce que nous organisons en gare, quelques-uns de nos voyageurs étaient tentés d’aller pousser la porte d’un musée, nous aurons ac-compli quelque chose d’important.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

EMMANUEL LATREILLEDIRECTEUR DU FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON

Que représentent pour vous les 30 ans des FRAC ?

Les 30 ans représentent une étape, puisque nous nous retournons sur ces an-nées pour voir comment chaque FRAC a réussi à être un outil de production et de collection, avec un rapport à des publics chaque fois différents et des par-tenariats spécifi ques à chaque région. Cet anniversaire permet donc de faire le point, de faire un bilan, ce qui est important, mais il est aussi un prétexte pour agir collectivement et faire émerger de nouvelles idées. C’est une façon de re-bondir, en prenant le temps de voir ce qui s’est fait.

Est-ce cette idée du rebond qui vous a décidé à vous impliquer dans ce projet alors que le contexte était déjà bien chargé ?

Absolument ; cette opération avec Gares & Connexions nous a permis d’ini-tier une autre expérience dans la diffusion des œuvres et la recherche de par-tenariats. Ce projet marquera le 30ème anniversaire. Nous touchons d’autres personnes, dans d’autres contextes, et dans certains cas des œuvres nouvelles vont être produites. Pour le FRAC Languedoc-Roussillon, il y aura Alain Bublexà Montpellier, et c’est une grande première pour nous, grâce à l’initiatived’entreprisecontemporaine® de travailler avec un mécène pour produire des œuvres qui vont rejoindre la collection. De plus, une de ces œuvres donnera lieu à un tirage monumental, qui intervient dans un chantier lui-même énorme : que l’art contemporain accompagne la mutation de la gare dans la ville, c’est formidable.

L’art dans les gares, ça vous paraît donc « évident » ?

Non, c’est même problématique au plus haut point, parce que l’art a besoin d’un espace, si non de contemplation en tout cas d’attention, qui est par dé-fi nition un espace contrôlé, au sens de « réservé ». La gare est un espace de grande circulation, de passage. Il fallait donc trouver l’articulation entre ce mou-vement, et la station, l’arrêt que suppose l’approche d’une œuvre et ce moment de regard à ce qui est offert. Mais nous avons l’habitude de contextes où ces problématiques existent, même si les gares sont des endroits un peu extrêmes, des endroits emblématiques de la Cité d’aujourd’hui.

Comment s’est opérée la sélection des œuvres dans les gares ?

A Montpellier, le contexte était donc particulier. A Perpignan et Nîmes, deux gares qui sont d’ailleurs très différentes, nous avons essayé de trouver les es-paces disponibles qui permettaient de respecter la fragilité des œuvres, ou de réfl échir à leur reproductibilité.

CET ANNIVERSAIRE PERMET

DE FAIRE LE POINT,

MAIS IL EST AUSSI UN PRÉTEXTE

POUR AGIR COLLECTIVEMENT

ET FAIRE ÉMERGER

DE NOUVELLES IDÉES.

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Je pense à votre sélection : vous avez manifestement choisi des œuvres qui ont une façon spécifi que d’accrocher le regard, en faisant par exemple appel à l’humour.

Bien sûr. Dans le cas de Outdoor Sculpture d’Erwin Wurm, qui sera montré à Nîmes, l’humour tient à plusieurs choses : ce sous-bois avec un jet d’eau dont on ne voit pas l’origine fait écho non seulement au fait que cette gare est un ancien aqueduc et qu’il y pleut parfois, mais aussi à la pissotière, aux toilettes, qui sont toujours un enjeu dans les espaces publics, un enjeu non-dit mais important, qui rappelle aussi au passant qui prêtera attention à l’image, qu’il a un corps, et des besoins ! C’est aussi une façon de poser la question de l’image dans un espace public, image qui, tirée sur bâche, devient tout autre chose qu’une image de commu-nication, elle est énigmatique et mystérieuse. L’œuvre en situation réfl échit à la fois ce qu’est le lieu dans lequel on se trouve et ce qu’est le spectateur dans ce lieu.

Irez-vous en gare ? Y a-t-il une scène à laquelle vous aimeriezassister en gare ?

Le plus gratifi ant à mon sens, c’est voir des œuvres à des endroits justes, se dire qu’on a réussi à trouver la bonne pièce pour le bon endroit. A ce moment-là, peut-être que cette scène à laquelle vous faites allusion - une rencontre entre un spectateur et une œuvre - pourra avoir lieu ; que ce soit en notre présence ou non. Et, quoiqu’il en soit, de cette rencontre on ne peut jamais rien savoir, et c’est aussi la part « intime » de l’art, ce qui fait, dans la cohue, sa rareté.

Qu’est-ce qui différencie l’espace de la gare des autres espaces publics ?

L’énormité des informations qui sont confondues et qui exigent une immense disponibilité, application et attention du voyageur. D’une part des informations effi caces pour des choses principalement pratiques, s’orienter dans la nouvelle ville ou prendre le train qui part, d’autre part des informations qui permettent l’accès à de la consommation, à des revues, à des éléments qui vont agrémenter son déplacement. Nous ajoutons à cet ensemble d’informations une information absolument gra-tuite, qui ne concerne ni l’effi cacité du déplacement ni son agrément, mais sa poésie. L’ambition ici, si le voyage moderne est aussi une aventure poétique, est de savoir comment nous pouvons y participer. Il y a toujours de la poésie dans le voyage, poésie qui peut être agréable ou intrusive, ne serait-ce que par la rencontre des autres, mais on tend à l’oublier parce qu’on fait trop la part de l’effi cacité, ou de l’agrément, qui n’est pas la poésie. La poésie c’est l’inattendu, l’apparition de quelque chose qui n’a a priori pas sa place dans le réel. C’est une trouée, dont il n’est même pas sûr qu’elle puisse se réclamer de l’Art…

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuité à cette singulière collaboration avec Gares & Connexions ?

Pourquoi pas, après un premier bilan, en prenant le temps en amont, peut-être avec des philosophes, des artistes, de réfl échir au voyage contemporain, au passant moderne : que sont devenues les errances contemporaines ? Comment les poètes ou les penseurs, dans l’espace du voyage qui est espace du réel mais aussi espace de l’imaginaire, peuvent-ils apporter une dimension supplémen-taire à la vie en allée ?

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

PASCAL NEVEUXDIRECTEUR DU FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

Que représentent pour vous les 30 ans des FRAC ?

C’est bien entendu un moment important. Le 20ème anniversaire avait été sur la dimension patrimoniale des FRAC avec la manifestation « Trésors publics », celui-ci met en avant la fi gure de l’artiste à travers ces invitations à réaliser des dispositifs permettant de montrer les collections. Nos structures sont créées et existent depuis 30 ans pour soutenir la création et pour développer en régions toutes les initiatives permettant aux artistes de trouver une lisibilité et un soutien que ce soit sous la forme d’acquisitions, d’expositions, de résidences, d’ateliers, etc. De plus, nous avons la chance d’avoir un calendrier tout à fait exceptionnel à Marseille, avec l’inauguration de notre nouveau bâtiment, et Marseille-Pro-vence 2013, Capitale européenne de la Culture. Avec ces nouveaux bâtiments, l’échelle des FRAC change considérablement, mais la diversité, qui a toujours été une de leurs richesses, se confi rme : il n’y a pas un FRAC qui ressemble à son voisin.

Dans ce contexte déjà bien chargé, qu’est-ce qui vous a décidé à vous impliquer dans ce projet avec Gares & Connexions ?

Le projet était intéressant à plusieurs niveaux ; tout d’abord, bien que les FRAC aient depuis 30 ans pris l’habitude de monter des projets et de diffuser leur collection dans des lieux inédits et très diversifi és : des bibliothèques, des hôpi-taux, des services pénitentiaires etc., les gares n’avaient jamais encore été inves-ties. Dans ces espaces, avec leur énorme fl ux de passage, nous pouvons susciter de la curiosité, voire de l’émotion grâce aux œuvres que nous présentons, et c’est pour nous une nouvelle aventure. Enfi n, il ne faut pas négliger la dimension de communication via le réseau des gares, qui était aussi un aspect important.

Comment s’est opérée la sélection des œuvres pour cet espace spécifi que qu’est la gare ?

Nous réfl échissons tous les jours à la façon de montrer des œuvres dans des contextes très particuliers. La gare pose la question du fl ux et du passage, mais aussi celle du temps qu’on peut passer à la lecture d’une œuvre, donc de sa lisibilité. Une gare est un espace déjà surchargé d’informations, où on est plutôt en transit qu’installé de façon sédentaire. Nous avons élaboré un premier choix d’œuvres en fonction de ces contraintes. Et nous prenons bien sûr en compte les problèmes récurrents de monstration et de conservation, puisqu’il est hors de question de prendre des risques avec le patrimoine que nous devons gérer.

DANS CES ESPACES, AVEC LEUR

ÉNORME FLUX DE PASSAGE,

NOUS POUVONS SUSCITER

DE LA CURIOSITÉ, VOIRE DE

L’ÉMOTION GRÂCE AUX ŒUVRES

QUE NOUS PRÉSENTONS, ET

C’EST POUR NOUS

UNE NOUVELLE AVENTURE.

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Nous voulions montrer des œuvres qui correspondent à l’identité des lieux. Nous avons donc associé la valeur historique du lieu au choix d’une œuvre. Ensuite vient la réfl exion sur les espaces choisis. Dans certains cas, comme à la gare d’Aix-en-Provence, les voyageurs passeront très vite devant l’espace où l’œuvre sera installée ; nous avons choisi la série de portraits de Suzanne Lafont, présentée comme un travelling qu’on peut apercevoir du train. Nous avons aus-si la chance d’avoir des pièces qui peuvent se prêter à des réactivations ou des exploitations différentes. C’est en somme du travail sur mesure, qui caractérise les FRAC depuis toujours : il est fait en fonction des contraintes des lieux mais aussi de leurs atouts, et il nous différencie tout à fait des espaces muséaux.

Y a-t-il une scène à laquelle vous aimeriez assister en gare ?

La réussite revient toujours à pouvoir capter l’attention des publics. Si nous par-venons à détourner quelques secondes les voyageurs de leurs habitudes, du rythme des trains et de leurs horaires, pour les attirer vers une photographie, une vidéo, ce sera déjà beaucoup. Evidemment, si cette curiosité, ce moment, se transforme en volonté d’aller visiter les FRAC, ce serait encore mieux. Ce que j’aimerais, c’est que ces œuvres installées dans les gares soient des vecteurs de discussions, de débats, que ce projet montre que la présence de l’art contem-porain génère chaque fois une curiosité, est source d’échanges.

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuitéà cette singulière collaboration avec Gares & Connexions ?

Tout à fait. On poursuit des partenariats avec d’autres structures depuis des années, on peut tout à fait imaginer une suite à celle-ci. Nous pourrions solli-citer des artistes et aller encore plus loin dans cette aventure. Ne plus mettre les œuvres dans ces lieux, mais les artistes, qui vont s’accaparer les gares, s’en emparer. Cette idée rejoint encore une fois ce sur quoi nous insistons avec les 30 ans des FRAC : nous ne sommes pas seulement gestionnaires d’un patri-moine, mais face à des artistes, avec lesquels nous échangeons et construisons des projets. La présence de l’artiste est une chance considérable pour toute construction.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

GILLES BALLERATDIRECTEUR AGENCE MEDITÉRRANÉE GARES & CONNEXIONS

Racontez-nous comment et pourquoi vous avez accepté de vous impliquer, vous et vos équipes, dans ce projet avec les FRAC.

Tout d’abord c’était un engagement fort au sein du groupe, et l’idée d’un travail collaboratif qui rassemblait l’ensemble des acteurs, du niveau national jusqu’aux agents en gares, était déjà intéressante en soit. Deuxièmement, nous baignons dans l’acte culturel avec Marseille-Provence 2013, et les animations culturelles et artistiques sont une tradition assez ancrée dans l’agence depuis maintenant 3 ans. Le contexte était donc très favorable à notre implication. Enfi n, les valeurs et les structures des FRAC sont assez proches des nôtres, l’interaction avec les Conseils Régionaux, la façon dont nous jalonnons le territoire, etc.

Comment vos équipes ont-elles réagi à cette demande inédite d’installer des oeuvres dans leurs gares, avec toutes les diffi cultés que cela supposait ?

De manière générale, installer des objets dans une gare est très compliqué. Nous gérons beaucoup de fl ux, par exemple Marseille St-Charles, c’est 11 mil-lions de voyageurs par an ! Nous avons des contraintes de sécurité, d’incendie, de fl ux, c’est compliqué. Mais je dois dire que nous aurions de bonnes raisons de nous enorgueillir de la façon dont notre agence gère ces événements cultu-rels ; nous avons des équipes rodées et très volontaires. Pour vous donner une idée, pour le Festival mondial de l’eau à Marseille, nous avons mis en place une installation qui projetait des messages en forme de gouttes d’eau : ça vous donne une idée de l’ingénierie, des requis en termes d’alimentation électrique, d’implantation au milieu des voyageurs.

En quoi considérez-vous que l’art a sa place dans un lieu public comme celui de la gare ?

Gares & Connexions est une branche qui essaie vraiment de ré-enchanter la vie des voyageurs, et l’art en gare a un intérêt très particulier : généralement, l’art est dans les musées, les galeries, les cinémas, il requiert une intention, une démarche, alors qu’ici nous allons interpeler le voyageur, le passant, pour lui délivrer un message, lui faire passer un bon moment, pour qu’il se sente bien en gare.

CE PROJET AVEC LES FRAC

ÉTAIT UN ENGAGEMENT

FORT ET L’IDÉE D’UN TRAVAIL

COLLABORATIF

QUI RASSEMBLAIT L’ENSEMBLE

DES ACTEURS, DU NIVEAU

NATIONAL JUSQU’AUX AGENTS

EN GARES, ÉTAIT DÉJÀ

INTÉRESSANTE EN SOIT.

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Est-ce que vous appréciez l’art contemporain ?

Je pense que c’est diffi cile de donner une appréciation globale de l’art contem-porain. On peut à la fois être très décontenancé par certaines œuvres et très positivement attiré par d’autres. A l’évidence, l’art contemporain a une palette d’expressions et de sens importante, une variété de modes d’expression, qui provoque je dirais une palette de perceptions cette fois, qui va de l’interroga-tion à l’émerveillement.

A quoi aimeriez-vous assister pendant les 3 mois qui viennent ?

Pouvoir constater que les gens sont émerveillés, qu’ils sont positivement inter-pellés. Assister à ce moment un peu magique. Et si ces gens en parlent autour d’eux, ce serait une réussite.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

OLIVIER GRASSERDIRECTEUR DU FRAC ALSACE

Qu’est-ce que les 30 ans des FRAC représentent pour vous ?

Il s’agit d’un moment important pour l’ensemble des FRAC, pour la reconnais-sance de leurs missions et pour leur inscription pérenne dans le paysage culturel français. Après 30 ans d’actions, nous sommes devenus d’importants acteurs culturels et artistiques de la scène de l’art contemporain, du plan local jusqu’à l’international, autant par l’engagement auprès des artistes que par la dyna-mique en direction des publics.

Dans ce contexte déjà bien chargé, qu’est-ce qui vous a décidé à vous impliquer dans ce projet un peu fou avec Gares & Connexions ?

Ce projet est en totale résonance avec les missions des FRAC : diffuser les col-lections constituées progressivement depuis 30 ans et sensibiliser à l’art contem-porain un public le plus large possible. Notre forte implication dans des actions à caractère territorial est en phase avec la politique des transports publics en France, dont les gares et le réseau ferré sont la force et le symbole. Ce projet est donc une magnifi que opportunité de valoriser des objectifs partagés et une synergie entre des secteurs qu’a priori rien ne rapproche vraiment. Les FRAC ont à cœur de porter la compréhension des enjeux artistiques vers des publics qui en sont souvent éloignés. Nous ne pouvons donc que saluer l’initiative de Gares & Connexions.

L’art dans les gares, ça vous paraît donc « évident » ?

Il n’y a rien d’inconciliable ! Il est certain que les gares sont des lieux complexes et chargés d’information, qui ne sont pas les plus propices à une présentation de l’art et à l’expérience singulière de sa réception. Mais proposer des œuvres dans un tel environnement constitue néanmoins un défi très intéressant.

Comment dès lors s’est opérée la sélection des œuvres ?

Il fallait trouver des œuvres qui puissent être abordées avec une certaine im-médiateté : quelles œuvres pouvions-nous proposer qui « parlent spontané-ment » au voyageur ? Comment concilier l’expérience du voyageur avec celle du visiteur ? Nous avons aussi cherché du côté d’œuvres qui évoquent assez directement le voyage ou le territoire. L’œuvre d’Alain Séchas par exemple, qui sera présentée en gare de Strasbourg, est non seulement une très belle œuvre, emblématique de la collection du FRAC Alsace, mais c’est aussi une œuvre qui rencontre un succès massif à chaque fois qu’on l’expose, par sa dualité entre approche ludique et message critique.

LES FRAC ONT À CŒUR DE

PORTER LA COMPRÉHENSION

DES ENJEUX ARTISTIQUES VERS

DES PUBLICS QUI EN SONT

SOUVENT ÉLOIGNÉS.

NOUS NE POUVONS DONC

QUE SALUER L’INITIATIVE DE

GARES & CONNEXIONS.

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Irez-vous en gare ? Y a-t-il une scène à laquelle vous aimeriezassister en gare ?

Bien entendu, je veux regarder ce que produit la présence de l’art contempo-rain dans les gares. J’aimerais voir quelqu’un prendre le temps de s’arrêter et montrer de la curiosité devant une œuvre.

Qu’est-ce qui vous ferait dire que cette opération est une réussite ?

Susciter chez les gens de la surprise et de l’intérêt, qu’ils marquent un ralentis-sement dans la course de leurs déplacements quotidiens ! J’aime l’idée qu’ils soient régulièrement confrontés à des œuvres, dans un contexte où ils ne s’y attendent pas, au risque de les déstabiliser un peu. J’espère que cela leur don-nera l’envie de venir au FRAC, et surtout de découvrir l’exposition « Pièces mon-trées » que nous réaliserons à l’automne 2013 pour notre 30ème anniversaire. Il s’agira d’une exposition exclusivement réalisée à partir de la collection du FRAC Alsace, en partenariat avec 4 institutions régionales et donc accessible au public sur tout le territoire régional.

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuité à cette collaboration avec Gares & Connexions ?

Il serait dommage qu’on ne continue pas sur une telle lancée !

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

FRANCOIS HENRYDIRECTEUR AGENCE EST EUROPÉEN GARES & CONNEXIONS

Racontez-nous comment et pourquoi vous avez accepté de vous impliquer, vous et vos équipes, dans ce projet un peu fou avec les FRAC ?

Depuis plusieurs années maintenant, nous créons ou participons à des événe-ments et manifestations culturelles. Quand le projet de collaboration pour le 30ème anniversaire des FRAC nous a été présenté, j’ai immédiatement été inté-ressé. Nous avions proposé à la ville de Nancy de mettre dans la gare des objets issus de ses musées et cela n’avait pas pu aboutir. Ce type de partenariat s’ins-crit dans une dynamique culturelle mais aussi sociale, de partage des valeurs, entre les équipes des gares, nos partenaires dans les gares et les clients.

Comment vos équipes ont-elles réagi à cette demande inédited’installer des œuvres dans leurs gares, avec toutes les diffi cultésque cela supposait ?

Les équipes étaient enthousiastes : étant au contact des clients, ils sont curieux de ce qui peut leur apporter un plus, de ce qui peut faire vivre les gares. Par ailleurs, ils étaient conscients du fait qu’on leur proposait de participer à un évé-nement d’ampleur nationale. L’agence Alsace a été particulièrement moteur, et nous avons créé un parcours riche, diversifi é et vivant dans plusieurs gares. Mes équipes ont cherché les emplacements et les locaux les plus adaptés pour rece-voir des œuvres ; nous tenions à ce que les œuvres ne soient pas mises dans un coin où on ne les voit pas. Ce n’était pas évident, mais nous avons travaillé tous ensemble pour le mieux.

En quoi considérez-vous que l’art a sa place dans un lieu publiccomme celui de la gare ?

J’estime que l’art est une forme de vie, et qu’elle a, en tant que telle, sa place dans un espace comme le nôtre. Notre public ne va pas forcément vers l’art, alors pourquoi ne pas amener l’art en gare, là où il y a de la vie ? La gare est tou-jours un lieu d’échanges, avec énormément de passage, et ce projet permettra peut-être de toucher et de sensibiliser un large public. Sortir l‘art des espaces réservés le rend plus accessible. Ce moment face aux œuvres peut aussi faire oublier de manière intéressante leurs préoccupations à nos clients qui ont un peu de temps devant eux, donc leur permettre de se sentir bien dans la gare.

CE TYPE DE PARTENARIAT

S’INSCRIT DANS UNE

DYNAMIQUE CULTURELLE MAIS

AUSSI SOCIALE, DE PARTAGE

DES VALEURS, ENTRE LES

ÉQUIPES DES GARES, NOS

PARTENAIRES DANS LES GARES

ET LES CLIENTS.

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Est-ce que vous appréciez l’art contemporain ?

Je trouve que l’art contemporain est soit très accessible, auquel cas on ne le remarque pas, soit inaccessible, auquel cas on le remarque… En tout cas, c’est un art qui surprend, qui interpelle et interroge.

Y a-t-il une œuvre qui vous a particulièrement plu dans le dispositifmis en place en Alsace ?

J’ai beaucoup aimé le Chat Bowling d’Alain Séchas et l’œuvre à Mulhouse, Bonne nuit les petits de Pierre Ardouvin, a vraiment réveillé mes souvenirsd’enfance.

A quoi aimeriez-vous assister pendant les 3 mois qui viennent ?

J’aimerais que nos clients soient surpris et émus devant les œuvres exposées. Je pense aussi que cette opération peut donner envie aux gens de découvrir les différentes collections sur le territoire. Honnêtement, avant je ne connaissais pas les FRAC, mais j’ai découvert des collections très riches. Si nous réussissons à sensibiliser le public, à partager avec lui quelques « moments d’art », nous aurons vraiment réussi quelque chose de magnifi que, à la hauteur de nos ambi-tions chez Gares & Connexions.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE43

ALICE DUBOSCQDIRECTRICE AGENCE GARES SUD-OUEST

Racontez-nous comment et pourquoi vous avez accepté de vous impliquer, vous et vos équipes, dans ce projet un peu fou ?

Nos gares font partie du patrimoine architectural de nos régions, et les FRAC gèrent un remarquable patrimoine artistique. Ce projet était donc avant tout une façon de mettre en commun nos patrimoines culturels, mis en valeur dans ces beaux espaces que sont les gares. Par ailleurs, si les gares sont bien sûr des lieux d’où l’on part, ce sont aussi des endroits où les gens s’arrêtent, et il était intéressant d’inviter les voyageurs à s’arrêter pour regarder et découvrir des œuvres d’art. Notre public est en quelque sorte captif, et une véritable interaction peut s’instaurer avec lui.

Comment vos équipes ont-elles réagi à cette demande inédited’installer des œuvres dans leurs gares, avec toutes les diffi cultésque cela supposait ?

Les gares n’ont pas été conçues pour y exposer des œuvres, ce sont souvent des bâtiments très anciens, et nous y avons des contraintes techniques, des contraintes règlementaires et des contraintes liées aux fl ux importants de voya-geurs. De plus, nous voulions interpeller le public, pas simplement déposer des œuvres dans la gare. Les équipes ont très bien relevé ce défi . Elles se sont adaptées, ont essayé d’imaginer ce qui pouvait se faire et ce que ce projet pouvait devenir, elles ont innové. Les directeurs de gare ont chacun créé une belle dynamique, en sortant des sentiers battus et en proposant de la nouveauté. Je dirais d’ailleurs que ce sont aussi les FRAC, et les artistes, qui ont été coura-geux et audacieux en se lançant dans cette opération, en acceptant d’exposer leurs œuvres dans ces lieux ! Ils sont venus voir les gares et nous avons visité les FRAC; nous avons eu une vraie démarche collaborative, qui a été, je le pense, très fructueuse.

En quoi considérez-vous que l’art a sa place dans un lieu public comme celui de la gare ?

L’art n’est pas seulement fait pour les musées, et s’il veut toucher son public, c’est très intéressant qu’il se déplace pour aller à sa rencontre. Les gares offrent justement la possibilité de toucher un public particulièrement large et diversifi é. Par ailleurs, les œuvres d’art contemporain elles-mêmes ne sont pas fi gées, elles ont un côté dynamique, sont parfois en transformation, et créent une vraie re-lation avec le public. Le fait qu’elles puissent être réactivées en fonction d’un contexte et d’un lieu est particulièrement intéressant et cette réinvention est tout à fait en adéquation avec celle de nos gares. Bien sûr, l’art nous permet aussi d’offrir quelque chose de plus à nos voyageurs, d’enrichir leurs déplacements, leurs attentes. L’art est un appel à une autre forme de voyage. Tout cela rejoint bien l’univers de SNCF, les notions que nous partageons d’ouverture, d’élargissement de l’horizon, de création d’une am-biance nouvelle et différente dans les gares. L’art est très vivant et la gare est un lieu de vie.

BIEN SÛR, L’ART NOUS PERMET

AUSSI D’OFFRIR QUELQUE

CHOSE DE PLUS À NOS

VOYAGEURS, D’ENRICHIR LEURS

DÉPLACEMENTS,

LEURS ATTENTES. L’ART EST

UN APPEL À UNE AUTRE FORME

DE VOYAGE.

Est-ce que vous appréciez l’art contemporain ?

Je vous avoue que je suis une néophyte, bien que je devienne de plus en plus éclairée au fur et à mesure des différents partenariats que nous lions. Je suis séduite par le côté surprenant des œuvres d’art contemporain, cette façon d’apporter un regard autre sur la réalité, de nous amener à la voir au-trement. C’est un réel enrichissement. De plus, j’ai été agréablement surprise de découvrir, lors de l’anniversaire du FRAC Aquitaine, et alors qu’on reproche souvent à l’art contemporain un côté glacé et plutôt élitiste, un côté au contraire chaleureux, d’ouverture, de mélange, et très accessible. La démarche des FRAC d’exposer dans des endroits inhabituels, comme dans nos gares, entre bien dans la logique de l’art contemporain, dans son esprit d’ouverture.

A quoi aimeriez-vous assister pendant les 3 mois qui viennent ?Qu’est-ce qui vous ferait dire « tiens, ça en valait vraiment la peine » ?

De manière générale, j’espère vraiment que cette opération plaira à nos voya-geurs. Il se passe beaucoup de choses dans la gare de Bordeaux, qui a long-temps été fi gée et vit un renouveau, une véritable transformation, dans laquelle ce partenariat s’est inscrit ; j’aimerais que nos voyageurs soient surpris, ravis aussi, et qu’ils partagent cet enthousiasme.J’aimerais aussi qu’elle donne envie à d’autres artistes de venir exposer dans nos gares, qu’elle suscite d’autres envies. En fait, ce qui me ferait vraiment plaisir, c’est qu’une fois l’opération terminée, les gens me demandent où les œuvres sont passées, et quand aura lieu la pro-chaine exposition, le prochain événement dans nos gares.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE45

CLAIRE JACQUETDIRECTRICE DU FRAC AQUITAINE

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai fait des études d’histoire et d’histoire de l’art en me spécialisant assez vite dans le médium photographique au cours des années 90, mais c’est surtout en travaillant au contact d’artistes vivants que j’ai progressivement construit un profi l de commissaire d’expositions et de critique d’art, ce qui m’a amené à postuler à la direction du Frac Aquitaine en 2007. Entre temps, j’ai travaillé au Centre national de la photographie et au Jeu de Paume à Paris, collaboré à l’Institut Français pour le programme de résidence à l’étranger, fondé la revue « Trouble » et enseigné dans une école d’art. Bordeaux et l’Aquitaine m’ont semblé représenter un challenge intéressant, et mon projet de direction pour le Frac Aquitaine a été retenu.

Qu’est-ce que les 30 ans des FRAC représentent pour vous ?

Une étape qui signale le chemin parcouru et ce qui reste encore à faire. Trente ans, c’est l’âge de la maturité et l’assurance de nombreux défi s futurs à relever, surtout en ce qui concerne l’accès à la culture de certaines franges de la population : celles qui sont isolées géographiquement des centres villes, ou celles qui ont encore des appréhensions se résumant à « ce n’est pas pournous ». La culture est pourtant un des socles fondamentaux de nos sociétés, et du bien vivre ensemble. Elle est aussi un remarquable gisement de questions et de réfl exions pour construire le monde d’aujourd’hui et celui de demain. Cette histoire s’écrit au jour le jour ; à nous d’en construire la dynamique et le sens.

Dans le contexte déjà bien chargé de cet anniversaire, qu’est-ce qui vous a décidé à vous impliquer dans ce projet un peu fou ?

Les gares représentent encore pour moi l’équivalent de ce qui est de plus en plus rare, à savoir une place du village, quasiment un espace public où toutes les populations se croisent, plateforme donc de traits d’union permanents entre les hommes. Les Frac sont habitués à déplacer les œuvres de leur collection dans des lieux qui ne sont pas a priori faits pour cela, et c’est donc tout naturellement que nous avons accepté, considérant cela comme un enjeu démocratique. Dans cet espace de la gare St-Jean, nous avions envie qu’au-delà de ces questions de déplacements géographiques et physiques, l’esprit et l’imagination de chacun vagabondent aussi. Qu’usagers, ils redeviennent aussi citoyens d’une « terra incognita », celle de leur imaginaire. C’est aussi une belle invitation au voyage que de rêver au bateau de Loïc Raguénès ou à l’existence virtuelle des singes de François Curlet & Donuts.

BIEN SÛR, L’ART NOUS PERMET

AUSSI D’OFFRIR QUELQUE

CHOSE DE PLUS À NOS

VOYAGEURS, D’ENRICHIR LEURS

DÉPLACEMENTS,

LEURS ATTENTES. L’ART EST

UN APPEL À UNE AUTRE FORME

DE VOYAGE.

L’art dans les gares, ça vous paraît donc conciliable, voire « évident » ?

Evident, pas au départ, mais certainement à l’arrivée !

Comment se sont opérées la sélection des œuvres et la mise en place de ces dernières dans les gares ?

C’est une visite de la gare qui nous a fait découvrir les 4 vitrines au sous-sol et qui nous a d’emblée séduits pour montrer « Crème de singe », dont les néces-sités de présentation incluaient des vitrines de ce type. Ensuite, l’espace récemment ouvert du salon « Napoléon » nous a aussi attiré pour présenter une œuvre dans ce lieu emblématique. L’idée du voyage nous a fait penser au tableau de Loïc Raguénès que nous possédons au Frac. L’ar-tiste en a produit spécialement une seconde version. Son point de départ étaitde réfl échir à une « peinture de gare » comme on parle d’une « peinture de chasse » ou « de paysage ». Il voulait s’adapter à l’idée du déplacement tout en déplaçant le propos ; et le bateau nous a semblé parfait pour répondre aux rails des trains à proximité. D’autant plus que l’océan Atlantique est si proche, ce que rappelle d’ailleurs la carte des « Chemins de fer du midi » dans le grand hall de la gare.

Irez-vous en gare ? Y a-t-il une scène à laquelle vous aimeriezassister en gare ?

J’irai bien sûr pour le vernissage et sans doute ultérieurement à titre d’usager lambda. Mieux vaut ne rien prévoir mais observer ce qui se passera, ce sera la surprise !

Qu’est-ce qui différencie l’espace de la gare des autres espaces publics ?

La gare n’est pas un espace public comme un autre : il y a une infrastructure et un fonctionnement précis. On ne s’y rend pas comme on se rend à la plage ou sur les quais. Il y a un cadre et des règles précises qui en font un lieu propre au sein de la cité.

Qu’est-ce qui vous ferait dire que cette opération est une réussite ?

Que les usagers réclament des informations et peut-être même de nouvelles fenêtres sur le monde par le biais de l’art…

Au-delà de cette opération, imaginez-vous une continuité à cette singulière collaboration avec Gares & Connexions ?

Il est tout à fait possible d’imaginer un prolongement de cette opération si le Frac Aquitaine et Gares & Connexions en ressentent le même besoin. Il me semble qu’un premier pas suscite toujours l’envie d’un second, pour qu’une histoire s’écrive dans le temps et dans l’espace. Le Frac Aquitaine sera implanté à partir de 2017 au sein de la Méca (Maison de la Culture et de l’Economie Créative en Aquitaine), qui est situé près de la gare.L’ambition serait de poursuivre avec des productions spécifi ques d’œuvres d’ar-tistes contemporains, conçues pour le lieu de la gare, au bénéfi ce du plus grand nombre. Faire en sorte que la gare s’anime d’une nouvelle dimension, plus contemporaine, plus en lien avec son temps.

INTERVIEWS

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

DEPUIS SA CRÉATION EN 2009, GARES & CONNEXIONSA TRANSFORMÉ LA GARE EN VÉRITABLE LIEU DE VIE.

30GARES

MAI 2013>JANVIER 2014

30ANSD’ARTCONTEMPORAIN

23 FRACFONDS RÉGIONAUX D’ART CONTEMPORAIN

47

ANS D’ARTGARES

CONTEMPORAIN

30UNE ANIMATIONPARTICIPATIVE

TOUT VOIRTOUT SAVOIRTÉLÉCHARGEZL'APPLICATIONART EN GARE

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

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3018GARES

FRACFONDS RÉGIONAUXD’ART CONTEMPORAIN

PARTICIPANTS

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L’APPLI ART EN GARE

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

DÉCOUVREZTOUTESLES INFORMATIONSSUR L’ŒUVRE,L’ARTISTEET DÉCOUVREZLES 18 FRAC

DONNEZVOTRE AVISET PARTAGEZ L’ŒUVRE VIATWITTER,FACEBOOKET INSTAGRAM

GÉOLOCALISEZLA GARE OÙ L’ŒUVRE EST EXPOSÉE

51

L’APPLI ART EN GARE

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

CONTRIBUTIONENTREPRISECONTEMPORAINE®

A l’origine, la société entreprisecontemporaine a proposé à Platform etGares & Connexions en octobre 2011 l’idée du rapprochement des deux structures à l’occasion des 30 ans, comprenant la sélection commune d’œuvres issues des acquisitions des 10 dernières années des Frac avec le mécénat d’entreprises engagées sur leurs territoires. Dans cette perspective une centaine d’entreprises ont été approchées par entreprisecontemporaine sur 9 Frac. Ainsi est né le projet avec l’artiste Alain Bublex en gare de Montpellier Saint-Roch concrétisé grâce à l’engagement de Vinci Construction, mais aussi de Gares & Connexions. Du projet initial proposé, nous avons retenu, en accord avec les Frac concer-nés, certaines propositions d’oeuvres présélectionnées par les directeurs deFrac avec entreprisecontemporaine. Ces propositions ont du être réajustéesafi n de répondre aux attendus de nos deux institutions publiques. Leur miseen oeuvre, le choix des gares, les montages techniques, les suivis ont été assurés directement par les Frac avec Gares & Connexions.Nous tenons à remercier entreprisecontemporaine pour l’idée de cerapprochement entre les Frac et Gares & Connexions, le travail accompli dans la sélection de certaines œuvres, et sa vision de vouloir créer une passerelle entre les entreprises et le monde de l’art contemporain. Les oeuvres pré-sélectionnéespar les Frac avec entreprisecontemporaine sont :FRAC Bretagne : ÉTIENNE BOSSUT, JOCELYN COTTENCIN,GABRIELE DI MATTEO, OLIVIER TOURENC, YVES TRÉMORIN,RAYMOND HAINS.FRAC Languedoc-Roussillon : MARYLÈNE NÉGRO, ERWIN WURM,TAROOP & GLABEL, CRISTIAN ALEXA, ALAIN BUBLEX.FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur : LAURENT PERBOS, FIONA TAN.Les Abattoirs - FRAC Midi-Pyrénées : FRANCK SCURTI.FRAC Alsace : PIERRE ARDOUVIN. Pour tout savoir http://www.entreprisecontemporaine.com/

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18/02/14DOSSIER DE PRESSE

LA POLITIQUE CULTURELLE DE GARES & CONNEXIONS

LES GARES, TERRAINS DE CULTURE

Depuis sa création en 2009, Gares & Connexions, la 5ème branche SNCF, assure la gestion, l’aménagement et le développement des 3000 gares françaises. Elle s’est donnée pour missions de moderniser et rénover les gares, d’améliorer la qualité de service pour tous les voyageurs et riverains, de faire des garesdes lieux de vie et des espaces ouverts sur la ville et le territoire auxquels elles s’intègrent.

L’art et la culture ont tout de suite occupé une place importante dans ce dis-positif. Historiquement, l’art a toujours eu sa place dans les gares, que ce soit par leur qualité architecturale propre d’abord, ou par la présence dans nombre d’entre elles d’œuvres, statues et tableaux monumentaux. Par leur capacité à éveiller la curiosité, provoquer les émotions, le partage et les échanges, l’art et la culture contribuent au mieux-vivre ensemble.

Les gares se font aussi chambres d’écho des événements qui ont lieu dans les territoires desservis par les gares, au service des acteurs du territoire et des poli-tiques culturelles en Régions. Elles ont ainsi développé trois formes de collabo-rations artistiques : les partenariats, aujourd’hui très nombreux, les animations en gares, et depuis 2013, l’installation en gare d’œuvres d’art.

A titre d’exemple, les différentes agences régionales de Gares & Connexions ont noué des partenariats photo avec les RENCONTRES DE LA PHOTOGRA-PHIE D’ARLES, PHOTOMED et IMAGESINGULIÈRES ; musicaux avec lesEUROCKÉENNES DE BELFORT, ou événementiels avec CHARTRES ENLUMIÈRE, le FESTIVAL DES LUMIÈRES à Lyon etc…

Quant à la présence d’œuvres en gare, toujours à titre d’exemple, la « VILLE NUAGE » de Tomas Saraceno et « LA 504 LUCIOLE » de Pierre Malphettes ont accompagné l’ouverture de la gare de Belfort-Montbéliard TGV en 2012et Pascale Marthine Tayou a créé la même année avec les voyageurs sasculpture « PLASTIC BAGS », marquant par ce geste la « renaissance » deParis-Saint-Lazare.

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LA POLITIQUE CULTURELLE DE GARES & CONNEXIONS

LES GARES, PORTES DES ARTS

Avec les FRAC, une nouvelle dimension s’amorce : projet d’envergure nationale, liant les Régions entre elles, mobilisant l’ensemble du réseau SNCF en un projet à la fois unique et multiple, affi rmant les gares comme portes du voyage, du territoire et de l’émotion.

L’OPÉRATION FÉDÈRE 18 FRAC, SOIT 18 RÉGIONS, et permet à de nom-breux publics de découvrir un fl orilège de créations contemporaines acquises par les FRAC au cours des dix dernières années, par autant d’artistes émergents ou de renommée internationale. Installées dans plus de trente gares en France, ces œuvres illustrent la diversité des pratiques artistiques actuelles, d’une part, la volonté de Gares & Connexions d’ouvrir l’art à tous, d’autre part.

Sa volonté d’aller à la rencontre des territoires a également été affi rmée, toutes les déclinaisons de ces projets à travers la France construisant des « récits sym-boliques » en résonnance avec l’histoire des Régions, créant un parcours initia-tique et itinérant.

Cette opération permet de défricher de nouveaux territoires, avec une ambition assumée, chaque gare et chaque FRAC étant valorisé séparément et sur me-sure, une animation participative permettant d’associer le plus grand nombre à l’opération et d’en mesurer l’impact, la médiation ayant fait l’objet d’une atten-tion particulière, tout comme le partenariat avec les politiques culturelles des villes et des territoires.

AU CŒUR

L’IMAGINAIREET L’ÉMOTION.

D’UNE DÉMARCHE D’ÉCHANGES ET DE PARTAGE, GARES & CONNEXIONS OFFRE DE NOUVEAUX TERRAINS DE DÉCOUVERTE AUX ACTEURS CULTURELS. MOBILISANT SES AGENCES RÉGIONALES ET PLUS DE 30 GARES EN FRANCE, NOUS CÉLÉBRONS LES 30 ANS DES FRAC EN RELEVANT L’INCROYABLE DÉFI DE FAIRE ENTRER EN GARE DES ŒUVRES D'ART CONTEMPORAIN, PRÊTÉES PAR LES FRAC, POUR NOUS FAIRE PARTAGER

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ANNEXES

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PREMIÈREVAGUE

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DES FRAC ET DES GARESLA PREMIÈRE VAGUE

FRAC BOURGOGNE16 RUE QUENTIN21000 DIJON

www.FRAC-bourgogne.org/

PRÉSIDENT : CLAUDE PATRIATDIRECTRICE : ASTRID HANDA-GAGNARD

GARES CONCERNÉES : DIJON ET CHALON-SUR-SAÔNE

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATION18 MAI À DIJON, FIN JUIN À CHALON,JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE 2013

LES ŒUVRES EN GARES

À DIJONET CHALON-SUR-SAÔNEHIRAKI SAWAEIGHT MINUTES, DWELLING, AIRLINER, FOR SAYA

ÀÀ DIJONHIRAKI SAWAFOR SAYA/METRONOME/LINE, 3’15’’Au travers de la fi gure de cette jeune femme dansant en rond, s’exprime à nouveau le souci de l’artiste pour l’expression de l’écoulement du temps, pensé comme un cercle se rejouant à l’infi ni. Tout fi nit, là où tout commence.

HIRAKI SAWA Né en 1977 au Japon, Hiraki Sawa vit et travaille à Londres. Au début des années 2000, il fi lme ses vidéos dans son appartement, qui devient le lieu de lentes chorégraphies mettant en scène les déplacements apparemment incongrus d’objets, d’hommes et d’animaux. Hiraki Sawa joue sur les différences d’échelle et sur la surprise née de ces étranges rencontres pour donner à ses œuvres une dimension onirique. L’artiste a su faire de la vidéo un médium propice à l’introspection et à l’expression des songes.

Hiraki Sawa nous invite à une immersion dans un univers poétique très personnel, entre réalité et rêverie. Les trois vidéos qu’il propose convoquent les notions de temps, du cycle et du déplacement, à travers d’étranges transhumances dans des paysages familiers mais étonnants.

HIRAKI SAWA Né en 1977 au Japon, Hiraki Sawa vit et travaille à Londres. Au début des années 2000, il fi lme ses vidéos dans son appartement, qui devient le lieu de lentes chorégraphies mettant en scène les déplacements apparemment incongrus d’objets, d’hommes et d’animaux. Hiraki Sawa joue sur les différences d’échelle et sur la surprise née de ces étranges rencontres pour donner à ses œuvres une dimension onirique. L’artiste a su faire de la vidéo un médium propice à l’introspection et à l’expression des songes.

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À DIJONSOFIA TABOASPERSONAL CAGE 1, 2013

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A l’occasion de Marseille-Provence 2013, Sofi a Taboas a créé une œuvre inspirée du Palais Monclar, ancienne prison aujourd’hui Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.Intitulées « Four personal cages », ces sculptures de forme géométrique installées à chacun des angles du bâtiment, reprenaient les motifs des ferronneries traditionnelles qui au Mexique, viennent décorer, consolider et protéger les fenêtres et les portes des habitations. Ces cages personnelles sont une évocation poétique de la façon dont protection et enfermement sont souvent liés. La pyramide est présentée sur le parvis.

SOFIA TABOAS Sofi a taboas est née en 1968 à Mexico, où elle vit et travaille. Elle est une fi gure importante de l’art contemporain mexicain et plus particulièrement de l’art de l’installation. En prenant toujours en compte l’architecture, l’atmosphère et l’histoire du lieu pour lequel elle crée, l’artiste le modifi e sensiblement. Ses installations s’intègrent avec discrétion dans ces espaces, les transformant par son geste en des lieux, ni tout à fait semblables, ni tout à fait différents.

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PREMIÈREVAGUE

543 ARTISTES

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DES FRAC ET DES GARESLA PREMIÈRE VAGUE

FRAC BRETAGNE19 AVENUE ANDRÉ MUSSAT, CS 81123, 35011 RENNES CEDEX

http://www.FRACbretagne.fr/

DIRECTRICE : CATHERINE ELKAR

GARES CONCERNÉES : BREST, LORIENT, QUIMPER, RENNES,ST-BRIEUC ET ST-MALO

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 14 JUIN JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE

LES ŒUVRES EN GARES

En 2007, le Comité régional du tourisme, en partenariat avec le FRAC Bretagne, passe commande à Yves Trémorin d’un ensemble de supports de promotion. Il s’agit d’offrir à un public de touristes un portrait de la Bretagne qui utilise l’ensemble des clichés usuels attachés à son identité. Yves Trémorin choisit six produits éminemment symboliques de l’imaginaire collectif, dont il propose une vision décalée par le cadrage très serré, le point de vue et l’usage de fonds vivement colorés. Parmi eux, le chou-fl eur, tel un arbre sans tronc; la coquille Saint-Jacques, sorte de naissance de Vénus moderne; le lard salé, dressé à la manière d’un brise-lame de Saint-Malo…

YVES TREMORIN De formation scientifi que, Yves Trémorin débute son travail artistique en 1980. Il revisite par séries successives les genres classiques de la photographie, portraits de famille ou d’amis, paysages, natures mortes, en noir et blanc, plus récemment en couleur. Cependant, ces images ne cherchent pas à témoigner du monde réel, mais à révéler la part symbolique des objets, leur caractère emblématique.

Avec ces bottes rayées de plus de 4 mètres de haut qu’il intitule « Chaque matin », Etienne Bossut fait appel à un imaginaire qui renvoie d’une part à l’enfance, aux petites bottes en caoutchouc coloré que nous avons tous enfi lé pour sortir jouer dans les fl aques, d’autre part au quotidien des marins et pêcheurs, qui « chaque matin » mettent leurs bottes et prennent la mer. Semblant avoir encastré l’une dans l’autre toutes les bottes portées par un seul et même homme, l’artiste nous entraîne une fois encore dans une sorte d’illusion visuelle, aussi amusante qu’évocatrice.

ÉTIENNE BOSSUT Etienne Bossut est né en 1946 à Saint-Chamond ; il vit et travaille à Rennes. Après des études à l’Ecole supérieure d’Art et Design de Saint-Etienne, il s’oriente vers la pratique exclusive du moulage en polyester, qu’il travaille de façon artisanale. Ses moulages d’objets banals du quotidien interrogent avec humour le décalage entre l’objet et sa représentation. Guidant notre regard avec des indices laissés dans le titre ou sur l’objet-même (les jointures, le monochrome, l’absence de fonctionalité), l’artiste nous alerte sur le fait que nous sommes devant une image de l’objet, et non devant ce qui est nommé.

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À RENNESJOCELYN COTTENCINLA CONSOMMATION D’OXYGÈNE ESTDIFFÉRENTE D’UNINDIVIDU À L’AUTRE, 2004*

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Question de souffl e, et de rythme. Cette œuvre joue sur le graphisme et le sens. Le feuillage entourant et constituant la phrase renvoie à la production d’oxygène par les plantes à chlorophylle, tandis que les mots eux-mêmes évoquent les échanges humains et la question de la survie. Expansibilité, élasticité, compressibilité ne sont pas que des propriétés gazeuses, elles défi nissent également la souplesse d’un projet artistique.

JOCELYN COTTENCINNé en 1967, Jocelyn Cottencin vit et travaille à Rennes. Formé à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Jocelyn Cottencin a suivi un post diplôme dans la section mobilier. Les disciplines qu’il aborde, graphisme, architecture ou sculpture, ont en commun le rapport au corps et à l’espace. Tous les mécanismes de relation, avec les personnes ou avec les objets, intéressent cet artiste qui multiplie les collaborations.

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À SAINT-BRIEUCRAYMOND HAINSPASSAGE SAINT-GUILLAUME ET COUR SAINT-GOUÉNODE L’ENSEMBLE SAINT-BRIEUC, ET LES VEDETTES VERTESÀ DINARD*En 2003, l’artiste renoue avec ses terres natales à l’invitation du FRAC Bretagne et de la Galerie du Dourven pour «La boîte à fi ches», exposition présentée par le Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc. Souvenirs d’enfance, de ses amitiés, fi gures historiques, politiques, littéraires ou philosophiques constituent sans hiérarchie sa «matière de Bretagne». De la gare à la rue Jean Métairie, du passage Saint-Guillaume au parc des Promenades et jusqu’à Dinard, les images tissent des liens entre la mémoire de l’artiste, celle de la ville et celle du spectateur.

RAYMOND HAINS Raymond Hains est né en 1926 à Saint-Brieuc, et décédé à Paris en 2005. En 1945, il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de Rennes. Il s’intéresse très vite à la photographie et produit des séries d’images qui, grâce à différentes manipulations, jeux de miroirs, morceaux de métal ondulé ou de papier argenté permettent de démultiplier le motif et deviennent complètement abstraites. Vagabond, voyageur, Hains se balade allègrement entre les objets, les images et les mots avec lesquels il ne cesse de jouer. .

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À QUIMPERGABRIELE DI MATTEOPHOTO DE PLATEAU1 À 10 ET AUTOPORTRAIT DE MÉLIÈS EN CAPITAINE*A partir de 2003, Gabriele di Matteo choisit comme support Le Voyage dans la lune, de Méliès. C’est du catalogue Méliès, magie et cinéma (Espace Electra, Paris, 2002) que Gabriele Di Matteo extrait les photographies de plateau réalisées par le cinéaste. Le format de ses tableaux évoque la tradition des décors peints et leurs couleurs éclatantes rappellent la coloration au pinceau de la pellicule du fi lm par Méliès. Pour l’Autoportrait de Méliès en capitaine, Gabriele Di Matteo reprend un portrait du cinéaste déguisé en Capitaine Mabouloff, réalisé lors du tournage en 1912 du fi lm A la conquête du pôle. Il substitue son image à celle du réalisateur, en un clin d’œil aux effets spéciaux du maître du cinéma.

GABRIELE DI MATTEOGabriele Di Matteo est un peintre qui utilise la réplique, la transposition et la duplication pour interroger la nature et les propriétés des images. Son travail s’organise par grands cycles et se défi nit selon quelques principes établis : il est du registre de l’image ; il se fonde toujours sur des images qui existent déjà ; il met en question le rôle d’auteur : l’artiste est-il celui qui fait ou celui qui donne à voir ?

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A Saint-Briac-sur-Mer, depuis le large, il explore le littoral, regarde la station balnéaire et ses alentours, et fi lme le rivage côtier du cap Fréhel à Rothéneuf. Le lexique cinématographique - panoramique, plan rapproché, caméra fi xe ou en mouvement - est largement employé par Marcel Dinahet. Il l’amplifi e par la recherche permanente d’un point de vue inédit qui désoriente le spectateur ou, du moins, lui fait reconsidérer sa place : le regardeur est « embarqué ».

MARCEL DINAHET Artiste voyageur, et plongeur, Marcel Dinahet prend le paysage pour sujet. Son élément favori est l’eau, la mer le plus souvent. De Kaliningrad à Beyrouth, de Chypre à Calais, il rapporte des vues extraordinaires, dans lesquelles la ligne de fl ottaison défi nit un nouvel horizon. Le rivage est saisi depuis la mer, les berges depuis le fl euve.

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À RENNESOLIVIER TOURENCL’ABRESTOISE*Depuis 1992, Olivier Tourenc développe son travail autour d’un projet singulier : faire naviguer des armoires. Après un premier essai de mise à l’eau infructueux en 1993, l’artiste s’adresse à un architecte qui dessine une version offi cielle de l’embarcation bientôt homologuée par les Affaires Maritimes pour la navigation de plaisance. Plusieurs modèles en sont construits, dont l’un en bois, L’Abrestoise. Cette armoire bateau réactive une certaine capacité du monde de l’enfance à détourner les objets du quotidien de leur fonction pour servir des aventures imaginaires.

OLIVIER TOURENC Ancien étudiant de l’école des Beaux-arts de Marseille Olivier Tourenc a, un temps, hésité entre la pratique artistique et celle de la voile jusqu’à ce qu’il décide de décloisonner les genres, de créer une sorte d’artefact capable de résoudre ses hésitations.

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DES FRAC ET DES GA RES LA PREMIÈRE VAGUE

* SUR UNE PROPOSITION DES FRAC AVEC entreprisecontemporaine®

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FRAC

INTERNATIONAUX 283 ARTISTES

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DES FRAC ET DES GARESLA PREMIÈRE VAGUE

FRAC FRANCHE-COMTÉCITÉ DES ARTS - 2 PASSAGE DES ARTS, 25000 BESANÇON

http://www.FRAC-franche-comte.fr/

PRÉSIDENT : SYLVIE MEYERDIRECTRICE : SYLVIE ZAVATTA

GARES CONCERNÉES : BESANÇON FRANCHE-COMTÉ TGV

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 13 JUIN AU 30 SEPTEMBRE

L’ŒUVRE EN GARE

BERTRAND LAVIERWALT DISNEY PRODUCTIONS 1947-1997Pour sa série des Walt Disney Productions, Bertrand Lavier utilise un des décors imaginés par le célèbre dessinateur. Dans « The Artistic Thief », paru dans le Journal de Mickey en janvier 1977, Mickey mène l’enquête dans un musée d’art moderne : Disney a fi gé en quelques traits les stéréotypes les plus communs sur la peinture et la sculpture abstraites des années 70, et a ainsi offert à Lavier l’occasion de mettre à l’épreuve de l’oeuvre et du langage les notions traditionnelles de peinture, de sculpture, de représentation, d’objet... Se contentant en apparence de choisir les dimensions et le matériau pour dupliquer l’image créée par Walt Disney, Bertrand Lavier pose la question de la création / réalisation / production.

BERTRAND LAVIER Né en 1949, Bertrand Lavier a participé en France et à l’international à un grand nombre de biennales et d’expositions, dont Bertrand Lavier, depuis 1969, s’est tenue au Centre Pompidou en janvier. Étudiant en horticulture, il découvre l’avant-garde et note ses projets d’œuvres dans des carnets. Il les présente au critique d’art Pierre Restany, qui le pousse à les mettre en pratique. Soixante ans plus tard, Lavier continue à créer ses projets, avec un sens de l’humour et de la dérision qui bouscule toutes les règles traditionnellement liées aux catégories artistiques que sont la peinture et la sculpture.

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INTERNATIONAUX 432 ARTISTES

RÉGIONLANGUEDOCROUSSILLON

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DES FRAC ET DES GARESLA PREMIÈRE VAGUE

FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON4-6, RUE RAMBAUD, 34000 MONTPELLIER

http://www.FRAClr.org/

PRÉSIDENT : HENRI TALVATDIRECTEUR : EMMANUEL LATREILLE

GARES CONCERNÉES : MONTPELLIER SAINT-ROCH, NÎMES, PERPIGNAN

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 24 JUIN AU 30 SEPTEMBRE

LES ŒUVRES EN GARES

À NÎMESERWIN WURMOUTDOOR SCULPTURE*Pour ses One Minute Sculptures, l’artiste distribue à des inconnus ou aux visiteurs de ses expositions des instructions et des accessoires et prend une photographie tandis que son modèle-victime tient la pose. La « sculpture », est formée très brièvement et ne survit que sous la forme de la a photographie. Outre le commentaire satirique sur la vie et la condition humaine bien souvent sous-tendu par ces images, c’est surtout le concept de sculpture qui est soumis à réfl exions. Réactivée dans le contexte de la gare de Nîmes, qui est un ancien aqueduc en plus d’être un « lieu public », Outdoor Sculpture montre sa capacité à générer des récits toujours différents, en fonction du contexte, du moment et du regard de celui qui la contemple.

ERWIN WURM Erwin Wurm est né en 1954 en Autriche. De 1979 à 1982 il suit des études à l’Ecole d’Art appliqué ainsi qu’à l’Académie des Arts Plastiques de Vienne, où il rejoint la section sculpture. Il cherchera tout au long de sa carrière à se réapproprier et à redéfi nir cette discipline, dont il remet en cause tous les fondements, jouant en particulier sur les notions de durée, de masse et de volume qui caractérisent cette pratique artistique. Son travail, qui souvent amuse au premier coup d’œil, est d’un abord très immédiat, alors même qu’il jouxte le satirique, voire la tragédie.

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Dans cette vidéo, Luc Bouzat place face à la mer à Palavas une caméra fi xe qui enregistre pendant quinze jours un point de vue unique. L’horizon défi nit deux zones de bleu qui varient au fi l de la journée et du climat. Le terme Ataraxies, utilisé par les Grecs, a d’abord désigné la tranquillité de l’âme qui naît de l’harmonie de l’existence, puis le bonheur qui découle de l’absence de trouble. Réservée d’ordinaire aux Dieux, la voilà qui nous est offerte.

LUC BOUZAT Luc Bouzat est né en 1956 à Montpellier, et décédé en 2011. Dès la fi n de ses études, il ancre son travail dans la double pratique de la peinture et de la vidéo. De 1986 à 1997, il se concentre sur la peinture. En 1998, à la suite d’une grave maladie, il entreprend une démarche de renaissance physique et artistique, et aborde la nature et le paysage dans leur dimension holistique. Cueillir, capter l’énergie de vie qui traverse le monde, telle est l’ambition des dernières œuvres d’un homme qui voulait saisir la vie à pleines mains, malgré la maladie.

AVEC LE SOUTIEN DE L’ENTREPRISE DUSHOW

À NÎMESTAROOP & GLABELLE CONTORSIONNISTE* Ce petit jouet que l’artiste a agrandi et dont il a simplement interverti la tête et un bras, était peut-être une de ces petites fi gurines que nous avons tous eus, enfants, et que nous désarticulions en appuyant du pouce sous leur petit socle. Ces distorsions invraisemblables leur donnaient vie, tout comme les recherches incessantes de règles, de codes, de critères qu’on voudrait lui attribuer donnent vie au corps contorsionné de l’art.

TAROOP & GLABEL Taroop & Glabel est un collectif artistique né en 1993, qui a pris pour cible artistique à peu près tout ce qui fait offi ce de dogme dans notre société de consommation et de loisirs. Il malmène à grand renfort de slogans, principalement sur des dessins et des collages ou par le biais d’assemblages improbables, tout ce que nous serions susceptibles de ne pas remettre en question. Dénonçant la bêtise qui règne avec un humour qui recouvre plusieurs niveaux de sérieux, le collectif questionne le statut de l’image et de l’art.

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* SUR UNE PROPOSITION DES FRAC AVEC entreprisecontemporaine®

DES FRAC ET DES GA RES LA PREMIÈRE VAGUE

À MONTPELLIER SAINT-ROCHALAIN BUBLEXPLUG-IN-CITY (2000)*MONTPELLIER SAINT-ROCH2013La série Plug-in City (2000) s’inspire d’un projet d’architecture expérimentale mené par Peter Cook, un membre du groupe Archigram qui envisageait la ville de manière dynamique et mobile. Alain Bublex matérialise ce projet à travers une succession de constructions visuelles dans lesquelles des modules de chantier transportés par hélicoptères viennent s’annexer aux infrastructures existantes. Pour marquer la fi n de la première tranche des travaux de la gare de Montpellier Saint-Roch, Alain Bublex a imaginé un nouveau Plug-in City imprimé sur une bâche monumentale qui vient cacher et métamorphoser ce chantier immense, qui transformera à terme la gare ferroviaire en un pôle d’échanges multimodal.

Un projet initié par Entreprisecontemporaine® sur une commande de Gares & Connexions avec le soutien de Vinci Construction France. Cette oeuvre originale sera visible dans l’exposition «Alain Bublex : une nuit sans sommeil» du 8 juin au 28 septembre au FRAC Languedoc-Roussillon

ALAIN BUBLEXAlain Bublex est né à Lyon en 1961, où il vit et travaille une partie de l’année. Il a été designer automobile avant de réaliser sa première exposition avec la galerie Vallois en 1992, en imaginant de toutes pièces la ville de Glooscap qu’il situe dans le nord canadien et dont il ancre l’existence avec de fausses archives, cartes et photos. Artiste curieux de tout, Bublex prend souvent pour point de départ des projets non-retenus ou non réalisés (le fantasme de renouvellement urbain du Corbusier ou l’utopie architecturale de Peter Cook).

À PERPIGNANCRISTIAN ALEXA 10-SECOND COUPLES* 10-Second Couples, fi dèle à la performance, est tournée en une longue prise de vue, le long d’un bloc sur la 14e Rue, entre la 5e et la 6e Avenue. La séquence est présentée au ralenti, ce qui donne une fl uidité au mouvement, permet d’apprécier davantage les échanges et de générer une poétique propre à l’œuvre. Dans la foule anonyme, Cristian Alexa met en scène ce moment magique de la première rencontre et donne la possibilité d’extrapoler les multiples histoires qu’elle peut engendrer.

CHRISTIAN ALEXA Né en 1968 à Bucarest en Roumanie, Cristian Alexa a grandi dans une famille de cinéastes et de gens de théâtre et a suivi des études aux beaux-arts de Bucarest. En 1994, il obtient son diplôme et se rend à New-York où il choisit de rester. 10-Second Couples fait partie d’une série de courtes vidéos basées sur des performances. Pour la première fois dans ce travail, Cristian Alexa laisse la performance à un autre pour se glisser derrière la caméra. Une femme toujours fi lmée de dos effectue des actions minimales dans la rue, provoque des rencontres inattendues à partir de situations plutôt banales et de gestes de tous les jours.

AVEC LE SOUTIEN DE L’ENTREPRISE DUSHOW

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À PERPIGNANMARYLENE NEGROEUX/THEM*

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Dans un ouvrage co-édité par le FRAC Languedoc-Roussillon, Marylène Negro présente 168 photos de mannequins de vitrine. Une série de 5 portraits est exposée ici. Ces visages photographiés en plans rapprochés nous fi xent de leur regard vide et questionnent notre humanité. Nous ne pouvons nous empêcher de chercher en eux les signes particuliers qui leur confèreraient une individualité. A travers leur regard sans réciprocité possible, l’artiste questionne la sincérité du nôtre, la superfi cialité de nos échanges et de nos rapports aux autres.

MARYLÈNE NEGRO Née en 1957 à Tronche (Rhône-Alpes), Marylène Negro vit et travaille à Paris. Après avoir terminé ses études à l’Ecole supérieure d’Art et de Design de Grenoble, elle rencontre rapidement un grand succès et expose tant en France qu’à l’international, lors d’expositions personnelles ou d’importantes expositions collectives. Ses oeuvres fi gurent dans de nombreuses collections publiques. Son travail questionne les modes de relation que l’être humain entretient au monde, ses modes de communication et d’identifi cation.

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FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON

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AVEC LE SOUTIEN DE VINCI CONSTRUCTION FRANCE© ALAIN BUBLEX ET ADAGP, PARIS, 2013

* SUR UNE PROPOSITION DES FRAC AVEC entreprisecontemporaine®

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PREMIÈREVAGUE

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

DES FRAC ET DES GARESLA PREMIÈRE VAGUE

FRAC PAYS DE LA LOIRELA FLEURIAYE, 44470 CARQUEFOU

http://www.FRACdespaysdelaloire.com/?accueil.html

PRÉSIDENT : HENRI GRIFFONDIRECTRICE : LAURENCE GATEAUCOMMUNICATION : EMMANUELLE MARTINI

GARES CONCERNÉES : LE MANS ET NANTES

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 26 JUIN AU 30 SEPTEMBRE

L’ŒUVRE EN GARE

XIAOPENG HUANGYES WE CAN !YES !! YES !!!Xiaopeng Huang utilise, de manière souvent absurde et décalée, les logiciels de traduction que la technologie a mis à la portée de tous, pour illustrer l’idée que les mots et les images qui circulent d’un pays à l’autre perdent leur sens s’ils ne sont pas accompagnés d’une véritable connaissance de la culture de l’autre.Dans l’œuvre présentée ici, l’artiste reprend le slogan que Barack Obama a utilisé lors de sa campagne présidentielle en 2008 : inscrite sur une copie chinoise de la maison blanche, la formule américaine est entourée d’une multitude de traductions effectuées par des logiciels. Transposé en une multiplicité de langues, le slogan si effi cace devient inconsistant et inintelligible.

XIAOPENG HUANGInstallé aujourd’hui à Canton, Xiaopeng Huang est né en Chine et a vécu à Londres de 1990 à 2003. A un angle d’observation unique entre deux cultures très différentes, il travaille à partir de sa propre incertitude quant à son identité. A travers des jeux avec le langage, sa pratique interroge la technologie, l’histoire et la transformation des cultures par la globalisation et l’industrie du spectacle. Xiaopeng a participé à des expositions et à des festivals d’art contemporain dans le monde entier.

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RÉGIONPROVENCEALPESFRACINTERNATIONAUX460 ARTISTES

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DES FRAC ET DES GARESLA PREMIÈRE VAGUE

FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR10 BOULEVARD DE DUNKERQUE, 13002 MARSEILLE

http://www.FRACpaca.org/

PRÉSIDENTE : CÉCILE HELLEDIRECTEUR : PASCAL NEVEUX

GARES CONCERNÉES : AIX-EN-PROVENCE TGV, LA CIOTAT, MARSEILLE ST-CHARLES

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 5 JUIN AU 30 SEPTEMBRE

LES ŒUVRES EN GARES

À AIX-EN-PROVENCE TGV SUZANNE LAFONTLE BRUITLe Bruit, articulé en séquences narratives sombres et fermées, montre la tension de fi gures en prise directe avec la réalité physique du monde et décrit l’effroi des êtres projetés dans l’espace des phénomènes. La turbulence sonore provoque, du dehors, une onde qui se propage le long de la séquence. Calme sur les bords, elle culmine en intensité vers les images centrales […], où la stridence du bruit crispe les visages en un rictus tourmenté. Le modèle visuel de cette série Le Bruit est une affi che allemande des années 1960 reprenant, dans un slogan publicitaire contre les nuisances sonores, l’esthétique de la nouvelle vision expérimentée au Bauhaus.

Extrait de Suzanne Lafont, Ed. Hazan, 1998, Texte Paul Sztulman

SUZANNE LAFONTSuzanne Lafont est née en 1949 à Nîmes. Elle vit et travaille à Saint-Ouen et à Paris. Ses photographies fi gent dans le temps des gestes simples pour mieux les observer et les mettre à distance. L’appareil photo ne lui sert pas à enregistrer des faits dans un idéal d’objectivité, mais révèle des images issues d’un processus de fabrication et d’élaboration qu’elle donne à voir en procédant par séries. L’esthétique de son travail évoque le théâtre et la tragédie grecque, et ses portraits rigoureux, parfois austères, le grain très fi n des photos et les contrastes entre ombre et lumière contribuent à l’impression d’intemporalité que dégagent ces « fi gures mythologiques ».

© Suzanne Lafont - Collection FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur

FRAC PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

À MARSEILLESTEFANO ARIENTICANAL GRANDE

ÀÀ MARSEILLELAURENT PERBOSSOUCHES, 2009*L’arbre et les souches sont réalisés à partir de tuyaux d’arrosage. En réassemblant cette matière inédite, Laurent Perbos parvient à la faire oublier, pour explorer ses propriétés plastiques et son potentiel de représentation. Ces objets du quotidien, utilisés de façon inattendue, métamorphosés en éléments naturels, deviennent fragments d’une fable, d’un mythe que nous sommes entièrement libres de recomposer, d’imaginer.

LAURENT PERBOS Laurent Perbos est né en 1971 à Bordeaux et il vit et travaille à Marseille. Depuis la fi n de ses études à l’Ecole d’art de Bordeaux, il a participé régulièrement à des expositions individuelles et collectives, en France et en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et au Canada. Après avoir dans un premier temps interrogé avec humour le monde du divertissement et du sport (Le plus long ballon du monde, ou ses déclinaisons improbables de tables de ping-pong), il applique son sens du détournement sur des matériaux usuels, auxquels il donne une nouvelle existence.

Canal Grande se compose de deux livres pliés et découpés représentant les rives droite et gauche du principal canal de Venise. Le monumental se trouve ramené à une échelle d’objet, de labyrinthe miniature, qui ouvre sur une expérience perceptive. Recomposition panoramique et minutieuse, maquette à la fois en deux et en trois dimensions, Canal Grande nous propose une nouvelle perception de la ville mythique et romantique.

STEFANO ARIENTINé en 1961 à Asola, Italie, Stefano Arienti vit et travaille à Milan. Il travaille avec des images de récupération, des supports imprimés qu’il transforme en installations, le plus souvent spectaculaires. Inlassablement, l’artiste fait disparaître les images, en reproduit les contours, ajoute des éléments, décompose et recompose, pour interroger la notion même d’image, la perception que nous en avons et la façon dont leur message peut être détourné.

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À LA CIOTATFIONA TANNEWS FROM THE NEAR FUTURE, 2003*

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Structuré comme un journal d’informations, News from the Near Future est un montage d’images d’archives sur le thème de l’eau, provenant du musée du Film à Amsterdam.L’artiste questionne le rôle que jouent les médias dans notre perception du réel et la construction d’une mémoire et d’un imaginaire collectifs. Le décalage entre l’aspect suranné des images d’archives et le futur incertain qui sert de décor au fi lm renvoie à la question du statut ambigu de l’image, quand celle-ci a partie liée avec l’Histoire et le cours du temps.

FIONA TAN Fiona Tan est née en 1966 à Pekan Baru en Indonésie. Elle vit et travaille à Amsterdam. Dans ses fi lms et installations vidéo, Fiona Tan explore les notions d’identité et de mémoire. Combinant des plans tournés et des images d’archives photographiques et fi lmiques issues de reportages de voyageurs ou de missionnaires du début du XXe siècle et d’archives ethnographiques de l’époque coloniale, l’artiste se penche sur la perception des différences culturelles.

DES FRAC ET DES GA RES LA PREMIÈRE VAGUE

* SUR UNE PROPOSITION DES FRAC AVEC entreprisecontemporaine®

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544 ARTISTESALSACE

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FRAC ALSACEAGENCE CULTURELLE D’ALSACE, 1 ESPACE GILBERT ESTEVE,ROUTE DE MARCKOLSHEIM, BP 90025,67601 SELESTAT CEDEX

www.culture-alsace.org/art-contemporain

PRÉSIDENT : PASCAL MANGINDIRECTEUR : OLIVIER GRASSERCOMMUNICATION : CHRISTELLE KREDER

GARES CONCERNÉES : COLMAR, HAGUENAU, MULHOUSE, SAINT-LOUIS, SELESTAT, STRASBOURG

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 2 SEPTEMBRE AU 30 NOVEMBRE 2013

Empruntant aux codes du documentaire, Alain Bernardini s’attarde sur les gestes et les moments d’une absence de production, a priori improbables et non conformes, desquels émane pourtant une réalité du rapport de l’individu à son cadre social. L’image du travailleur qu’il construit n’est pas l’icône classique de l’ouvrier, élément d’une chaîne de transformation de la matière première, mais plutôt une représentation aussi humaniste qu’esthétique et ludique.

ALAIN BERNARDINIAlain Bernardini développe une réfl exion sur la représentation du travail et sur la relation de l’individu au travail. Sa démarche s’est construite à partir d’une longue fréquentation d’ouvriers, auprès desquels il a observé comment le travail, tout en étant un contrat social, était quotidiennement vécu, adapté et réapproprié. Ses photographies et vidéos montrent des travailleurs dans des moments de pause ou d’inaction, ou encore dans des attitudes de jeux. Car le jeu est l’envers du travail, considéré comme élément perturbateur du comportement professionnel.

Utilisant les codes visuels des enseignes et des manèges forains, Bonne nuit les petits reprend le titre de la célèbre émission de télévision créée dans les années 60 et invitant les enfants, au travers d’une petite scène, à aller se coucher. Cette pièce fait allusion de manière détournée au rôle d’endormissement des médias… C’est certain, Pierre Ardouvin a le goût du gag et du décalage, et ses œuvres font de prime abord facilement sourire… ou grincer des dents !

PIERRE ARDOUVIN L’œuvre de Pierre Ardouvin se conçoit comme une fabrique de l’image, une image déclinée dans tous ses états et dans toute sa panoplie. Usant de la fi ction, de l’humour, condensant le temps et le synthétisant avec l’espace, travaillant sur la capacité d’une image à être réactivée, l’artiste fait tour à tour référence à la photographie, au dessin animé ou au cinéma. Dans son souci de transmission et de commentaire de l’héritage moderne, Pierre Ardouvin en convoque toute la culture visuelle. Il active les articulations entre image et mémoire, entre image et émotion.

À MULHOUSEPIERRE ARDOUVINBONNE NUIT LES PETITS *

À HAGUENAUALAIN BERNARDINILES ALLONGES #91, ODALISQUE ET LES RETARDATEURS #1, CEDRIC, JARDINIER

À STRASBOURGALAIN SÉCHASLE CHAT BOWLINGLe chat bowling est une sculpture en polyester, de taille humaine, qui représente un de ces chats que Séchas affectionne. Aussi blanc qu’une feuille de papier, les yeux et le museau comme dessiné au feutre noir, vêtu d’un polo orange, le chat, boule à la main et face aux quilles, semble bien piteux. Tel un joueur inexpérimenté qu’on aurait traîné au bowling, il est comme un épouvantail triste, pris au piège du rôle que l’on nous fait parfois jouer en société.Par Barbara Bay

ALAIN SÉCHASL’art d’Alain séchas est en prise directe avec l’actualité. Il évoque des situations de violence aisément reconnaissables, rejouées sur le mode spectral par des fi gur es anthropomorphes familières, échappées de l’univers de la bande dessinée. Ces créatures ambiguës provoquent chez le spectateur un choc destiné à l’éveiller, voire à l’inquiéter. Car l’art est, pour Alain Séchas, une chose sérieuse, même s’il vaut mieux l’aborder par le rire. « Je suis un moraliste, dit-il. Pour moi, art égal responsabilité ».

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LES ŒUVRES EN GARES

* SUR UNE PROPOSITION DES FRACAVEC entreprisecontemporaine®

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Apparu sur la scène artistique internationale à la fi n des années 1990, le travail d’Elina Brotherus s’est imposé d’emblée par une sorte de sérénité troublante. Sa façon d’aborder ses motifs sans aucun préalable lui permet de produire des images qui ne s’embarrassent d’aucune subjectivité: « J’adore me faire surprendre par la réalité » dit-elle. Low Horizon 2 et Very Low Horizon 3 présentent deux types d’images complémentaires, toutes deux fondées sur la question de la limite  : d’une part, la vue tronquée d’un massif solidement ancré au sol qui s’évapore dans les brumes matinales, et de l’autre celle d’un paysage marin dont le ciel résolument blanc laisse à peine voir un premier plan d’eau. Ici et là, une même quête : celle de l’immatérialité, d’une atmosphère éthérée qui fait l’éloge de l’effacement et de la disparition.

À COLMARELINA BROTHERUSLOW HORIZON 2, 2000VERY LOW HORIZON 3, 2001

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Vues panoramiques, espaces sidéraux, constel-lations, satellites, paysages intermédiaires, projets pour des jardins…, la démarche de Philippe Lepeut est centrée sur la question du territoire. C’est une préoccupation qui le conduit à adopter le plus souvent une attitude d’implication par rapport au lieu où il est invité à intervenir. Images, vite (Paris-Sélestat) se pré-sente sous la forme d’une série de cinq pho-tographies réalisées à bord du train reliant la capitale à la ville alsacienne. Ce sont là autant d’images de paysages non repérables mais qui disent, du fait de leur brouillage délibéré, ce qu’il en est de la vitesse, de l’effacement et de la perte de la reconnaissance.

À SÉLESTATPHILIPPE LEPEUTIMAGES, VITE(PARIS-SÉLESTAT), 1999

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FERNANDE PETITDEMANGE s’intéresse aux plantes. […] l’artiste a trouvé en elles un motif idéal, un motif et un prétexte. Les jeux de trans-formation matérielle et visuelle qu’engendre le dessèchement des végétaux la ravissent pour ce qu’ils offrent de surprise, voire de révéla-tion. À la façon dont on composait jadis un herbier, Fernande Petitdemange entretient avec les plantes qu’elle sélectionne un rapport privilégié d’intimité. Le soin qu’elle met à les cueillir, à les suspendre dans le vide pour les faire sécher, puis à les disposer bien à plat sur un fond parfaitement blanc pour en tirer une image photographique, tout cela participe d’une procédure quasi clinique qui vise à faire surgir de ses modèles quelque chose d’une troublante beauté. La série des douze Étran-gers anonymes s’offre à voir comme autant de fi gures méticuleusement décrites. Au-de-là de la prégnance du motif, l’artiste cherche des formes organiques essentielles qui soientl’expression symbolique d’un microcosme, c’est-à-dire du vivant.

À SAINT-LOUISFERNANDE PETITDEMANGEETRANGERS ANONYMES, HIVER 1995-1996

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FRAC AQUITAINE FRAC AQUITAINE, HANGAR G2, BASSINS À FLOT N°1,QUAI ARMAND LALANDE, 33300 BORDEAUX

www.frac-aquitaine.net

PRÉSIDENT : BERNARD DE MONTFERRANDDIRECTRICE : CLAIRE JACQUET

GARE CONCERNÉE : BORDEAUX SAINT-JEAN

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 13 SEPTEMBRE 2013 AU 27 JANVIER 2014

LES ŒUVRES EN GARES

FRANCOIS CURLET & DONUTSCRÈME DE SINGE

LOIC RAGUÉNÈSVÉRONIQUE DELMAS

Présentée en 2004 à l’occasion de la « Nuit Blanche » dans les vitrines d’un grand magasin, boulevard Haussmann à Paris, cette installation est composée de vitrines aménagées pour les chimpanzés, telles qu’on peut les voir dans les zoos, ainsi que de vidéos. Les plans-séquences révèlent les mouvements des singes déambulant dans les étages du magasin, consommateurs libres. S’inspirant d’un précédent historique datant de 1929, lorsqu’une grande enseigne parisienne avait accueilli des panthères et autres félins dans ses vitrines, François Curlet & Donuts prennent le risque de transformer la relation entre l’espace animal, l’espace marchand et l’espace public, ouvrant ainsi une brèche dans la réalité.

FRANCOIS CURLET & DONUTSFrançois Curlet, né en 1967 à Paris, vit entre la France et la Belgique. Dans son travail, l’artiste se plaît à associer des idées, parfois opposées, au sein d’un même objet. Il crée ainsi des sens nouveaux et réalise des œuvres empreintes à la fois d’humour, de poésie et cependant dotées d’une charge critique.

Donuts est un collectif de graphistes, créé en 1996 et composé de Anne Franssen, Olivier Vandervliet et Nathalie Wathelet. Cette première collaboration avec François Curlet leur a ouvert le champ de l’art contemporain.

Avec Véronique Delmas, Loïc Raguénès revisite une précédente œuvre réalisée en 2007 pour l’exposition Time Out of Joint [Le Temps désarticulé] présentée au Frac Aquitaine. Faisant allusion au contexte portuaire de la ville de Bordeaux, il reprend ici l’image d’un navire aujourd’hui démantelé, le Véronique Delmas, un porte-conteneurs construit en 1983 aux chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, pour la compagnie Delmas.

LOIC RAGUÉNÈSLoïc Raguénès articule sa pratique autour d’une opération récurrente, celle du « fi ltre ». Il reproduit, au crayon de couleur ou à la peinture, n’importe quelle image « trouvée » (des images donc qui appartiennent au « domaine public » et dont il n’est pas lui-même l’auteur), grâce à un système de points monochromes. Ses images présentent invariablement la même trame photomécanique. La matière du réel (paysage, architecture, personnage) y apparaît ainsi « atomisée ». Deux effets en résultent : l’image relève à la fois du brouillage et de la réminiscence, donnant l’impression qu’elle avance ou qu’elle recule. L’artiste pointe ainsi l’expérience du « surgissement » des images et de leur effacement, telle la réactivation du souvenir sur des images « communes ».

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FRAC AUVERGNEFRAC AUVERGNE, 6 RUE DU TERRAIL, 63000 CLERMONT-FERRAND

www.frac-auvergne.fr

PRÉSIDENT : HENRI CHIBRETDIRECTEUR : JEAN-CHARLES VERGNE

GARE CONCERNÉE : CLERMONT-FERRAND

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 30 SEPTEMBRE AU 15 JANVIER

LES ŒUVRES EN GARES

Les photographies de Gregory Crewdson concernent exclusivement des représentations que l’on situe aisément dans une ville quel-conque de l’Amérique rurale. Il est facile, pour pratiquement n’importe quel spectateur, de si-tuer ces œuvres dans ce type de ville en raison de l’imagerie cinématographique à laquelle ces photographies font appel, parce que leur théâtre prend place dans la mémoire collec-tive d’une culture façonnée depuis les années 1940 par les Etats-Unis. Il fabrique des images qui dressent le portrait d’une Amérique sans gloire, théâtre d’une humanité rongée par une angoisse sourde, suintante d’abattement et d’ennui. La névrose sous ses formes les plus diverses peuple cet univers, de ses manifes-tations les plus indicielles à ses traces les plus visibles – boîtes d’anxiolytiques éparpillées sur les tables de chevet, visages décomposés par les insomnies, intérieurs rognés par les éma-nations psychotiques de leurs occupants. Le monde de Gregory Crewdson est traversé par de sombres énergies qui rendent psychique-ment inhabitables ces espaces infl uencés par les peintures d’Edward Hopper, les fi lms d’Al-fred Hitchcock, David Lynch, Wes Craven ou Todd Haynes.

GREGORY CREWDSON Gregory Crewdson est né en 1962 aux Etats-Unis, où il vit. Ses œuvres ont été exposées au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (Madrid), au Whitney Museum (New York), au Guggenheim (New York), au MoMA (New York), au Museum of Contemporary Art de Tokyo… Elles sont présentes dans les collections du CNAP, du Guggenheim Museum (New York), du MoMA (New York), du Metropolitan Museum of Art (New York)...

GREGORY CREWDSONSANS TITRE (THE FATHER)

VINCENT J. STOKERHÉTÉROTOPIE #PEBBI

PIERRE GONNORDOLYMPESi ses photographies dialoguent avec celles des maîtres du passé – Zurbarán, Velasquez, Murillo, etc. – Pierre Gonnord explique que la photographie n’est pas pour lui la fi nalité de son travail, bien qu’il s’agisse de la seule chose qui en défi nitive soit donnée à voir au spectateur. Au cœur de sa démarche se trouve la relation personnelle, intime, exclusive, tissée avec ceux qui, parfois mais pas toujours, acceptent d’être photographiés. Pierre Gonnord voyage, passe des semaines au milieu des gitans de Séville, des paysans reclus des contrées de Galice, des yakuzas japonais ou d’autres communautés pour recueillir leurs témoignages, apprendre leur histoire, partager une humanité dont la photographie – peut-être – sera chargée de rendre compte. Son travail est mû par le désir d’extraire, au sein de chacune des communautés qu’il côtoie, une suite d’individualités profondes. Devant ses œuvres, Pierre Gonnord raconte le contexte de ses rencontres, les moments passés avec ceux qu’il a photographiés et qu’il nomme par leurs prénoms, les souvenirs intacts des paroles échangées et des vies racontées.

PIERRE GONNORDPierre Gonnord est né en 1963 en France. Il vit et travaille en Espagne. Ses œuvres ont été exposées à la Maison Européenne de la Photographie (Paris), aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, au Festival International de Photojournalisme (Perpignan), au FRAC Auvergne, au Musée des Beaux-Arts de Séville, à l’Helsinki City Art Museum, au Centre International de la Photographie de Milan, à l’Institut Français de Barcelone, au Centre des Arts Visuels de Lisbonne…

Les photographies de Vincent J. Stoker sont réunies sous le titre générique d’Hétérotopia et concernent principalement des prises de vues réalisées dans des lieux en ruine. La technique photographique adoptée pour Hétérotopie #PEBBI opte pour une position aérienne, frontale. Le point de vue est « quasi-divin » comme le précise le photographe. Le lieu photographié, désolidarisé de son histoire et de sa géographie, livre à peine quelques indices – symbole soviétique au centre de la coupole, esthétique propagandiste des fresques... Ces indications parcellaires suffi sent à propulser cet espace gelé vers une représentation dotée d’une puissante théâtralité prompte à générer une véritable fabrique de l’imaginaire. Les symboles soviétiques réactivent une utopie idéologique déchue, alors que le lieu lui-même, mutilé par le temps, propulse l’imaginaire du spectateur par-delà la ruine, par-delà l’histoire politique, dans l’étrangeté de cette soucoupe architecturale qui, telle un vaisseau fantôme échoué, dévoile les vestiges et les fracas du passé.

VINCENT J. STOKERVincent J. Stoker est né en 1979 en France. Il vit et travaille en France. Ses oeuvres ont été exposées au Centre culturel La Chesnaie (Beauchamp), au Salon de la Photographie (Paris)… Il a été lauréat du prix Platinium Mastercard (2011) et il a été nominé pour le prix HSBC (2013).

RETROUVEZ AUSSI LE FRAC AUVERGNE AVEC UN ENSEMBLE DE VISUELS EMBLÉMATIQUES DE SA COLLECTION, EXPOSÉ EN GAREDE PARIS BERCY

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436 ARTISTES

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FRAC BASSE-NORMANDIE FRAC BASSE-NORMANDIE,9 RUE VAUBENARD, 14000 CAEN

www.frac-bn.org

PRÉSIDENT : PASCALE CAUCHYDIRECTRICE : SYLVIE FROUX

GARE CONCERNÉE : CAEN

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 14 OCTOBRE AU 31 DÉCEMBRE 2013

LES ŒUVRES EN GARES

ÉRIC MADELEINEMIEUX VOIR ETTOUJOURS TOUT DROITAprès un séjour à la Villa Médicis en 2000, Éric Madeleine déplace sa pratique du « corps-objet » dans le champ de la photographie numérique dont sont emblématiques les œuvres Mieux voir et Toujours tout droit. Cette fois-ci le «  corps-objet » interroge différentes situations liées à la ville et son architecture : du haut d’un immeuble des mains assemblées forment une longue vue, dans la rue des passants s’orientent à partir d’un plan de ville au creux d’une main en lieu et place des lignes de la vie.

ÉRIC MADELEINENé en 1968 à Caen, Eric Madeleine vit et travaille à Paris. Dans les années 1990, Eric Madeleine connu sous le nom « Made in Eric » instrumentalise sa personne dans une pratique qu’il nomme « corps-objet ». Ainsi a-t-il été tour à tour pied de table, balançoire, oreiller, slip, marche d’escalier ou encore charrue, chaise, cendrier… Par cette posture qui lie l’Art corporel et le ready-made, Made in Eric a l’ambition de reconsidérer la conscience du corps et notre rapport aux objets dans la société de consommation. Après un séjour à la Villa Médicis en 2000, Eric Madeleine reprend son nom d’état civil tout en faisant évoluer sa pratique initiale.

PHILIPPE DECRAUZATUNTITLED (S)Telle une vague ou une forme qui serait en mouvement sur le mur, l’œuvre Untitled (S) 2010 est emblématique de la démarche de l’artiste, entre motif référentiel, perturbation optique et clin d’œil à l’art conceptuel et minimal. « Je suis intéressé par cette relation directe que l’art optique instaure avec le spectateur, par la façon dont il conditionne le regard. Cependant, contrairement aux artistes des années 80, je ne cherche pas à développer un discours sur les enjeux idéologiques qui ont accompagné le développement historique de l’abstraction. Bien plus que tributaire de l’art optique, je suis avant tout redevable de pratiques qui interrogent le statut de l’image, c’est-à-dire des outils critiques mis en place par l’art conceptuel et le Pop Art. »

PHILIPPE DECRAUZATAu-delà de l’abstraction, Philippe Decrauzat étend son champ d’exploration au domaine de la perception et prend en compte tout type de référence susceptible d’engendrer une altération du visible dans ses œuvres. Il recourt ainsi à des sources qui vont de l’Op Art et de l’art minimal au cinéma expérimental ou bien encore se sert d’un logo d’un groupe activiste punk, le but étant de conduire la vision du spectateur dans une « 4e dimension » peut-être science-fi ctionnelle. Cela se traduit par la réalisation de peintures murales, de découpes de toiles tendues sur châssis aux formes du motif, de vidéos optiques ou de tableaux accrochés au mur par la tranche.

FLORENCE PARADEISROLL-ONLes photographies de Florence Paradeis tentent de saisir par des scénographies ou des compositions précises l’essence des divers événements, anodins ou déterminants, auxquels elle se trouve confrontée. Les scènes qui en résultent, lieux d’une extrême concentration, apparaissent ainsi comme autant d’arrêts sur images, de raccourcis saisissants sélectionnés et orchestrés pour ce qu’ils ont à signifi er. Ces images sont les « photogrammes d’un fi lm dont je fais l’économie, mais dont elles se souviennent » comme le dit l’artiste avec beaucoup de lucidité, soulignant ainsi par cette référence au cinéma, le rôle prépondérant du temps qui se trouve ici à son tour suspendu et compressé.Xavier Franceschi, catalogue Florence Paradeis, Centre d’art contemporain, Brétigny-sur-Orge, 2002.

FLORENCE PARADEISNée en 1964 à Antony, Florence Paradeis vit et travaille à Paris. Florence Paradeis photographie des instants en suspens, laissant au spectateur la suggestion d’un avant, d’un « il va se passer quelque chose ». Le récit n’est pas défi ni mais ouvert à des multiples interprétations et constructions narratives laissées au regardeur.

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DES FRAC ET DES GA RES LA DEUXIÈME VAGUE

BERNARD QUESNIAUXLA QUESTION DU SOCLE

GUILLAUME PILETBRICKS N°3, 2010

Bien qu’elle se présente comme une sculpture, ce que semble confi rmer son titre La question du socle, Bernard Quesniaux s’entête à qualifi er cette œuvre de peinture et l’accroche comme telle au mur.

BERNARD QUESNIAUXÀ l’inverse du mouvement Supports/Surfaces dans les années 60 qui libère la toile du châssis, évide les supports, Bernard Quesniaux procède par remplissage, épaisseur, profondeur. Il s’en tient pour cela à un cahier des charges strict des normes de l’art non pour les déconstruire mais pour tenter tant bien que mal d’en respecter les catégories avec l’idée « idiote » de refaire l’histoire de l’art… ce qui ne va pas sans quelques dérapages et sabotages de sa part ! Tout y est abordé : le châssis, la composition, la couleur, le dessin, la matière, sans oublier le supplément d’âme. Les références à l’art, les genres s’enchaînent comme un vocabulaire esthétique incontournable de l’art : l’art minimal, l’abstraction et la fi guration, les collages, le socle, la perspective, en somme, tout ce qui anime l’histoire de la peinture classique et moderne ainsi que ses dérèglements postmodernes.

L’œuvre Brick n°3 est caractéristique de la convergence des « high and low culture ». La représentation d’un motif familier et populaire fl irte avec l’idée que l’on retient de la peinture minimale. Le fragment du mur de briques arraché rappelle les affi chistes des années 50 qui prélevaient dans la rue des affi ches lacérées tout autant que les Shaped Canvas de Franck Stella dont la forme du châssis orientait le motif sur la toile. Guillaume Pilet rejoue les signes emblématiques des avant-gardes qui se sont échouées dans le continuum visuel contemporain. Il se risque ici à le faire avec le médium le plus propice au discours, celui de la peinture.

GUILLAUME PILETNé en 1984 à Payerne en Suisse, Guillaume Pilet vit et travaille à Epalinges. Guillaume Pilet se réapproprie l’histoire de l’art telle une « digestion inédite et décontractée de la modernité ». Art et artisanat, culture savante et culture populaire, art primitif et présentations académiques cohabitent et forment un tout proche du cabinet de curiosité. Ici tout est y affaire de représentation et de trompe l’œil !

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www.frac-centre.fr

PRÉSIDENT : FRANCOIS BONNEAUDIRECTRICE : MARIE-ANGE BRAYERCOMMUNICATION : AMELIE EVRARD

GARE CONCERNÉE : ORLÉANS

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 5 SEPTEMBRE AU 31 DÉCEMBRE 2013

PETER COOKINSTANT CITY, 1968-1970PI

LES ŒUVRES EN GARES

Instant City développe l’idée d’une « métropole itinérante », qui s’infi ltre provisoirement dans une communauté. Cette ville superpose de nouveaux espaces de communication à une ville existante : un environnement audiovisuel (des mots et des images projetés sur des écrans suspendus) s’associe à des objets mobiles (des ballons dirigeables avec des tentes suspendues, des capsules et des mobile-home) et à des objets technologiques pour créer une ville de consommation d’informations, destinée à une population en mouvement. Ville instantanée qui arrive sur un site, Instant City crée un événement et ensuite disparaît, signifi ant que l’architecture peut ne pas être construction et n’être qu’événement. Instant City est aussi l’une des premières architectures de réseau, 25 ans avant l’Internet. Elle est un scénario qui, une fois mis en acte, est soumis à une réécriture, celle de tous ses habitants.

PETER COOK (ARCHIGRAM)Architecte, théoricien et professeur, Peter Cook a fondé le groupe Archigram en 1963 avec cinq autres architectes. Infl uencés par le pop art, ils réinventent l’architecture à l’heure de la société de consommation et de loisirs : une architecture nourrie de références publicitaires, de culture populaire, des débuts de l’informatique et de la science-fi ction. Inventeur infatigable, Peter Cook a marqué l’histoire de l’architecture du XXe siècle et poursuit aujourd’hui encore ses recherches. Membre de l’Académie Européenne des Sciences et des Arts, Sir Peter Cook a été fait Knight Bachelor par la Reine d’Angleterre en 2007 et a participé aux plans du Stade Olympique de Londres pour les Jeux de 2012.

RETROUVEZ AUSSIÀ PARIS AUSTERLITZ UNE PRÉSENTATION DE L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINEÀ TRAVERS LA COLLECTIONDU FRAC CENTRE

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297 ARTISTES

CHAMPAGNE-ARDENNE

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www.frac-champagneardenne.org

PRÉSIDENTE : MATALI CRASSETDIRECTRICE : FLORENCE DERIEUXCOMMUNICATION : SÉBASTIEN BOURSE

GARE CONCERNÉE : REIMS

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 9 OCTOBRE 2013 AU 12 JANVIER 2014

LES ŒUVRES EN GARES

STÉPHANE CALAISB2Avec l’aspect déployé d’une structure organique rappelant un cocon, B2 traite de façon inversée la question du nid et du berceau. Ouverte et fermée à la fois, cette structure « emballée » de voiles de bateaux fait également part d’une ambivalence entre intérieur et extérieur. D’autre part, Stéphane Calais évoque ici son héritage au mouvement Support/Surface qu’il ironise dans une relation de la peinture avec la sculpture : de l’uti-lisation d’une surface déjà peinte, sous la forme de drapés, à Mme Récamier…

STÉPHANE CALAISNé en 1967 à Arras, Stéphane Calais vit et travaille à Paris. Il a récemment expo-sé au Centre Pompidou à Paris, au CCC à Tours, au Palais des Arts et au Musée des Abattoirs à Toulouse, au Centre d’Art de la Chapelle à Thouars, au Mu-sée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg ou au Ashdod Art Museum à Ashdod (Israël). Ses œuvres sont pré-sentes dans de nombreuses collections en France et à l’étranger. En 1997, Sté-phane Calais a réalisé une importante exposition monographique au FRAC Champagne-Ardenne.

BENOÎT BROISATBONNEVILLEBENOÎT BROISAT

« Bonneville est le nom de ma ville na-tale où j’ai vécu mes années d’enfance et d’adolescence. Aujourd’hui Bonne-ville n’existe plus, pour moi, que dans ma mémoire, où la solidité d’une sen-sation inscrite dans la durée a laissé la place à un ensemble d’empreintes as-sez vagues, de signes lentement vidés de leurs référents. Le projet Bonneville peut être lu comme une mise en image de ma mémoire, et comme une ten-tative de restituer un rapport sensible aux souvenirs des espaces et des lieux. J’ai tracé plus d’un millier de dessins au marqueur noir sur papier A4 dans un style assez simple, une sorte de croquis, presque une écriture. La vidéo propose une promenade, lente et silencieuse, parmi les signes noirs de cette écriture dont chaque caractère semble être une victoire sur la blancheur, celle de la page vierge comme celle creusée par l’oubli. »

BENOIT BROISATLe travail de Benoît Broisat investit l’in-terstice séparant réalité et virtualité, présent et mémoire, utilitarisme et ima-ginaire : recréation de la Place Franz Liszt à Paris à partir de l’expérience sen-sible et individuelle de ses habitants, re-mémoration de la ville de son enfance, panneaux publicitaires affranchis de l’alibi utilitaire… Né en 1980 à Bonne-ville, Benoît Broisat vit et travaille à Paris. Il a récemment exposé au FRAC Lan-guedoc-Roussillon à Montpellier, au Jeu de Paume à Paris, au Minsheng Art Mu-seum à Shangaï ou à la Villa Kujoyama à Kyoto, où il était invité en résidence en 2010. Ses œuvres sont présentes dans des collections telles que le Fonds Na-tional d’Art Contemporain, le Fonds Municipal d’Art Contemporain, le Mu-sée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et le FRAC Champagne-Ardenne

JEF GEYSFEUILLE MERCEDES

ANGELA GRAUERHOLZHARRISONDans Harrison (1989), l’artiste révèle au présent l’atmosphère d’une autre époque: irradiés de lumière à l’arrière plan, quelques personnages occupent ce lieu public, possible décor de tous les sentiments et de toutes les tensions. Teintées d’un certain romantisme, non étranger à la tradition romantique al-lemande, les images photographiques de Grauerholz incitent le regardeur à la rêverie, lui permettant en somme de s’y projeter et de compléter le fi l nar-ratif soudainement interrompu dans le cliché. Texte de José Bélisle

ANGELA GRAUERHOLZLes portraits, les nus, les paysages, les scènes d’intérieur d’Angela Grauerholz apparaissent comme des fragments re-trouvés de la mémoire du monde. Ils soulignent dans le passage du fl ou et la facture sépia du cibachrome leur ap-partenance à l’histoire de la photogra-phie, avec tout ce que cela comporte de références au médium lui-même et à ses sujets. Née en 1952 à Hambourg (Allemagne), Angela Grauerholz vit et travaille à Montréal (Canada), où elle enseigne le graphisme à l’université du Québec. Elle a récemment exposé à la Biennale de Sidney, à la Documenta de Cassel, au Carnegie International à Pitts-burgh et au Musée d’Art Contemporain de Montréal.

Conduit à un réexamen permanent de l’élément formel, Jef Geys aboutit à des formes de structures simples qu’il veut riches de sens. La Feuille Mercedes, qui a été acquise à l’occasion de l’exposi-tion monographique présentée au Frac Champagne-Ardenne de juin à sep-tembre 1995, s’inscrit dans ce proces-sus. Réalisée en résine recouverte d’une peinture de carrosserie Mercedes, cette forme élémentaire tend à nous ensei-gner les usages sociaux, ceux d’une nature industrialisée combinée à ceux d’une expression artistique.

JEF GEYSApparu sur la scène artistique au début des années 1960, Jef Geys a très vite ins-tauré une entreprise de « camoufl age » aux activités polymorphes, sans souci de reconnaissance ou de légitimation. Sa démarche apparaît aujourd’hui comme particulièrement actuelle. Il fut en effet l’un des rares artistes de sa génération à faire coïncider attitude conceptuelle et recherche plastique, où l’art se mêle au politique et au social... Né en 1934 à Bourg-Léopold (Belgique), Jef Geys vit et travaille à Balen (Belgique). Ses œuvres ont été présentées aussi bien en Belgique que dans le monde : Biennale de Sao Paulo, Kunstverein de Münich, Biennale de Venise, Documen-ta 11 à Cassel…

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DES FRAC ET DES GARESLA SECONDE VAGUE

FRAC HAUTE-NORMANDIEFRAC HAUTE-NORMANDIE, 3, PLACE DES MARTYRS-DE-LA-RÉSISTANCE, 76300 SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN

www.frachautenormandie.org

PRÉSIDENT : FRANCK MARTINDIRECTRICE : VÉRONIQUE SOUBENCOMMUNICATION : CHLOÉ PALAU

GARE CONCERNÉE : ROUEN RIVE DROITE

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 11 OCTOBRE AU 1ER DÉCEMBRE 2013

LES ŒUVRES EN GARES

Dans Eoliennes, l’envers du décor devient un monument. Les éoliennes ont hérité des mécaniques industrielles le rythme régulier, monotone du mouvement hypnotique de leurs pales. Mais la taille des installations change notre rapport à l’échelle et à l’environnement. Sur le chantier de montage, la présence de l’homme est réduite à un élément miniature, c’est l’impeccable géométrie des différents composants qui retient toute l’attention, comme si nous assistions à l’édifi cation d’une sculpture géante qui investit le paysage. La caméra et le montage minutieux de la vidéo nous éclairent sur la nature proprement sculpturale de ces structures qui, à l’instar des pylônes, habitent le paysage contemporain.

AURÉLIE SEMENT Née à Rouen en 1981, Aurélie Sement obtient en 2006 les félicitations du jury à l’issue de sa formation à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rouen. Vidéaste, elle pose son regard sur les structures et les dispositifs qui nous entourent, elle enregistre et isole les rythmes du passage, du changement ou de la répétition. Ses cadrages serrés, centrés sur une action entraînent l’observateur au cœur du mouvement, tandis que ses installations vidéo dévoilent souvent l’envers des décors et des structures observées.

AURÉLIE SEMENTÉOLIENNES

É SIMONA DENICOLAI & IVO PROVOOSTNOIR BETWEEN THE SEXESInvités à participer à une exposition de groupe à Lokaal 01, espace d’art en deux lieux, l’un à Breda (Pays-Bas), l’autre à Anvers (Belgique), Denicolai & Provoost ont fi lmé une performance en lien avec le passage de frontière. Deux limousines de location identiques, roulant côte à côte à la même vitesse, constante, entre les deux villes, traversent la frontière maintenant virtuelle entre la Belgique et les Pays-Bas. Le titre autorise plusieurs lectures. Ses termes renvoient à des problématiques d’exclusion ou de ségrégation dans la société(« noir », « sexes »). Mais le mot « noir » pourrait aussi être remplacé par « art » dans le titre de la vidéo, devenant alors une métaphore de la synergie de la pensée des artistes et de leur action créatrice. in texte de l’exposition Yes, we don’t à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne en 2011

SIMONA DENICOLAI & IVO PROVOOSTSimona Denicolai et Ivo Provoost vivent à Bruxelles et forment depuis 1997 un tandem artistique. Orientant leurs actions vers des formes d’interventions spécifi ques, ils expérimentent des contextes de production aussi variés que des espaces urbains, des sites naturels, des programmes d’art associatifs et institutionnels, des biennales, des galeries privées et associatives. Tout comme le mécanisme qui préside au travail de Denicolai & Provoost est le couple, système social premier, assumé comme le lieu-source des expériences de l’altérité, du collectif et de l’individuation, les formes et les titres de leurs interventions sont autant d’indices de leur implication dans les questions relevant de l’intégration, de la socialisation, de l’émancipation.

PAULETTE PHILLIPSCROSSTALKDans sa vidéo, Crosswalk, réalisée en 2004, Paulette Phillips aborde l’événement urbain dans ses répercussions sur les spectateurs témoins. Se détournant de l’incident provoqué par une jeune femme, elle porte sa caméra sur les passants, avec un effet de ralenti qui produit un mouvement chorégraphique : les personnages traversent l’image et gravitent comme dans une ronde. Les passants sont emportés dans un mouvement giratoire en boucle qui oscille entre le premier plan de l’image et l’espace du spectateur. Le renversement est complet : ce n’est plus l’incident qui est mis à nu, mais nous, «  regardeurs » ou « voyeurs » qui sommes au centre de l’observation.

PAULETTE PHILLIPSArtiste canadienne basée à Toronto, Paulette Phillips combine dans ses oeuvres fi lms, vidéos, sculptures, photographies et performances. Ses créations vidéographiques explorent plus particulièrement les dérapages du comportement et de la pensée qui transforment des situations courantes en évènements mystérieux. Le paradoxe, le traumatisme, le décalage, l’inconfort sont des éléments récurrents dans son oeuvre. Son travail explore également les liens complexes entre le spectateur et l’acteur, entre le sujet et le regardeur.Diplômée du Canadian Film Center (1992), elle enseigne la pratique du fi lm en studio à l’Université d’art et de Design d’Ontario depuis 1986.

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383 ARTISTES

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DES FRAC ET DES GARESLA SECONDE VAGUE

FRAC LIMOUSINFRAC LIMOUSIN - LES COOPÉRATEURS,IMPASSE DES CHARENTES, 87100 LIMOGES

www.fraclimousin.fr

PRÉSIDENT : JEAN MOYENDIRECTEUR : YANNICK MILOUXCOMMUNICATION : CATHERINE BEYRAND

GARES CONCERNÉES : LIMOGES, BRIVE

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 15 NOVEMBRE 2013 AU 27 JANVIER 2014

ALAIN SÉCHASPETITS FILMS D’ANIMATION VIDÉO COMPOSÉE DE 21 SEQUENCES, DUREE : 30 MIN

KELLEY WALKERMARANTZ MODEL 6300 WITH YELLOW STRIPE«J’ai cherché en quelque sorte à montrer la réalisation d’un désir et l’illusion qui réside dans l’idée qu’un spectateur hypothétique peut participer à la culture de consommation sans le moindre risque. De ce point de vue je singeais la publicité et je commençais à m’intéresser à l’utilisation d’un langage tout fait. La différence avec la publicité, c’est le système fermé que j’ai essayé de mettre en place autour des images, d’abord en illustrant la nature arbitraire de la génération des images, des éléments graphiques et des slogans, et ensuite en les combinant avec l’utilisation du langage de la propagande commerciale. Après impression, [les images] étaient susceptibles d’être scannées de nouveau. Et si elles devaient renvoyer à autre chose – comme c’est souvent le cas dans la publicité – cette autre chose, c’était le CD qui contenait les fi chiers numériques de l’image sur l’affi che. Ces CD étaient offerts en édition limitée avec un certifi cat déterminant leurs limites d’utilisation, alors qu’il n’y en avait aucune en réalité.»

KELLEY WALKERNé en 1969 à Colombus (Ohio, États-Unis), Kelley Walker vit et travaille à New York (New York, États-Unis). En utilisant le potentiel des supports publicitaires, les impressions de Kelley Walker s’approprient des images culturelles iconiques, les modifi ant informatiquement pour accentuer leurs rapports à la politique et au consumérisme. Au-delà de la dénonciation politique, sociale, etc., ses images exposent de manière sensible l’état de constante inquiétude à l’œuvre dans la culture contemporaine. Les questions de l’auteur et de l’authenticité sont également au centre du travail de Walker. Il dit ne pas aimer le terme d’appropriation ; peut-être est-ce parce que l’»appropriation» suppose la propriété, une notion mise à mal par son travail, en particulier ses posters qui sont plus des licences d’exploitation que des «objets d’auteur». Plutôt qu’appropriées, les images sont prises dans un processus de recyclage perpétuel.Galerie Frank Elbaz, 2008

«Ils [les Petits fi lms d’animation] sont réalisés de manière très artisanale, avec ma seule énergie du moment mise au service d’effets magiques. J’avais envie de prendre le contre-pied de la technicité déployée par l’art vidéo. Ces fi lms ne racontent rien, leur «scénario» se réduit à une petite suite d’images, et pourtant il en résulte du plaisir pour le spectateur. Plaisir de la surprise et de la devinette quand il s’aperçoit, par exemple, que les Mousquetaires ont été réalisés avec des allumettes fi lmées directement sur la table lumineuse. Je me suis bien sûr souvenu de Méliès en faisant ces fi lms. Il m’intéresse tout autant que Fernand Léger, lui qui était un magicien et a inventé toutes les catégories du cinéma. Ces effets de magie, je les recherche aussi dans les sculptures (…)» Alain Séchas, dans Catherine Francblin, «Alain Séchas : si c’est beau, c’est beau pour tout le monde», Art Press, n°212, avril 1996, p.26-34, [entretien]

ALAIN SÉCHASNé en 1955 à Colombes, France, Alain Séchas vit et travaille à Paris. L’œuvre de cet artiste se décline sur de multiples supports, dessins, fi lms, sculptures, peintures, tout en restant étonnamment homogène. Dans un premier temps, Alain Séchas s’est adonné à une période de recherche tous azimuts à partir du dessin et des manières de dessiner. Par la suite et jusqu’en 2008, il a développé un langage spécifi que à partir de personnages, dont le plus célèbre est le chat. Alain Séchas place régulièrement ce personnage si humain dans diverses situations qui traitent des comportements sociaux symptomatiques de notre époque, comme les relations de famille, l’enfance, ou encore la mort, ainsi que de l’actualité mondiale, que l’artiste aborde avec humour ou tragédie. Depuis 2008, c’est presque exclusivement via la peinture, d’abord à l’acrylique puis à l’huile, qu’il explore la couleur et la surface. Sans jamais tourner le dos à ses travaux précédents, Alain Séchas a ainsi constamment expérimenté de nouvelles techniques et supports. Et c’est le dessin, plus particulièrement le trait, qui caractérise l’ensemble de son œuvre et donne une impressionnante cohérence à sa diversité. La sculpture est assujettie au dessin, tout comme le sont ses peintures, images peintes révélant toujours un rapport au monde plein d’humour, aussi décapant soit-il.

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ABATTOIRS

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DES FRAC ET DES GARESLA SECONDE VAGUE

FRAC MIDI-PYRÉNÉESFRAC MIDI-PYRÉNÉES - LES ABATTOIRS76 ALLÉES CHARLES-DE-FITTE, 31300 TOULOUSE

www.lesabattoirs.org/frac

PRÉSIDENTE : CATHERINE GUIENDIRECTEUR : OLIVIER MICHELON

GARE CONCERNÉE : TOULOUSE MATABIAU

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 15 SEPTEMBRE 2013 AU 5 JANVIER 2014

LES ŒUVRES EN GARES

FRANCK SCURTI LES REFLETS *“Dans l’espace public, le piéton ou l’automobiliste qui remonte la rue est confronté à une succession de signes. Chaque enseigne a sa propre signifi cation déterminée par les signes qui l’environnent et la défi nissent. Pour avoir un sens, une enseigne doit se conformer aux codes commerciaux qu’elle représente et symbolise, mais aussi à la façade du bâtiment tout entier. Dans mon travail intitulé “Les Refl ets”, j’utilise, comme référence, le symbolisme du signe commercial. J’ai ainsi dénommé les enseignes car elles sont légèrement déformées, un peu comme lorsqu’on voit une forme dans une fl aque d’eau, mais ici, cette perception est fi gée, solidifi ée. Aussi “Les Refl ets” ont-il souvent une action modifi catrice et poétique sur la linguistique des façades qui les abritent. En effet, incorporer des symboles commerciaux dans le code visuel d’un édifi ce qui n’en comporte pas a priori est aussi une façon onirique de commenter l’environnement commercial et notre usage de l’espace urbain.”FRANCK SCURTI

FRANCK SCURTINé à Lyon en 1965, Franck Scurti vit et travaille à Paris. Il appartient à une génération d’artistes qui fait appel à l’espace urbain et élabore ses productions à partir d’une série de propositions plastiques émanant d’une réfl exion sur la nature de l’objet dans la société contemporaine. La démarche de Franck Scurti porte sur l’image, le statut et le fonctionnement des objets immédiatement identifi ables, même sous leur forme ludique. L’idée de conditionnement du sujet dans la société confronté à ces signes s’exerce à travers la vidéo, le son, la lumière, à la lisière de la sphère privée et publique.

* SUR UNE PROPOSITION DES FRAC AVEC entreprisecontemporaine®

Avec le soutien des laboratoires

FRANCK SCURTI LES REFLETS (LOTO), 2004,LES REFLETS (PHARMACIE), 2004,© GALERIE MICHEL REIN, ADAG PHOTO BIOTRONCOLL. VILLE DE TOULOUSEDÉPÔT AUX ABATTOIRS-FRAC MIDI-PYRÉNÉES

SECONDEVAGUE

326 ARTISTESPICARDIE

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

DES FRAC ET DES GARESLA SECONDE VAGUE

FRAC PICARDIEFRAC PICARDIE - 45 RUE POINTIN, 80000 AMIENS

www.frac-picardie.org

PRÉSIDENT : LUC DOUBLETDIRECTEUR : YVES LECOINTRE

GARE CONCERNÉE : AMIENS

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 4 OCTOBRE 2013 AU 5 JANVIER 2014

LES ŒUVRES EN GARES

EDITH DEKYNDTEDITH DEKYNDTT

A IS HOTTER THAN B De l’encre noire gelée s’échappe peu à peu à la verticale d’un bou-quet de doigts qui l’échauffe et la dissout. La lente ascension de l’encre dans l’eau se déploie en volutes, évoquant tour à tour, comme dans une pierre de rêve, autant de paysages, autant d’univers infi nis et insaisissables. Le titre de l’œuvre énonce un postulat physique simple : A désignant l’eau, B l’encre gelée. De températures différentes, les deux liquides n’ont pas le même poids. L’image vidéo, qui a été renversée, tête bêche, donne l’illusion que l’encre défi e la pesanteur. Le liquide noir évoluant dans l’eau se métamorphose en halo de fumée, fl otte dans les airs, alors qu’il chute !

MARTIAL M Deux mains manient de la poussière de fer. Dotées chacune d’un aimant, elles triturent la matière en s’efforçant de la diviser en deux parties égales. L’effet de symétrie obtenu entre partie gauche et partie droite résulte de la force magnétique, celle des deux pôles terrestres rendue visible ici. La perception de la matière est troublée, les sensations contradictoires : aspérité ou douceur, masse compacte ou agrégats de particules.

XY02 Entre deux mains se détachant sur fond noir, une boucle de fi l de soie voltige aussi légère que l’air. Elle s’envole, retombe, se déroule et se déforme sans cesse. Le regard devient extatique face à ce ballet étrange où la gracilité et la ténuité du fi l se jouent. Comme celles d’un chef d’orchestre, les mains sculptent, dirigent cette matière fragile, presque invisible, quasi impalpable, tentent inlassablement de redessiner un cercle parfait.

PROVISORY OBJECTS La caméra fi xe en temps réel une membrane d’eau savonneuse enserrée par les doigts d’une main. Celle diffusée a été réalisée en République démocratique du Congo (+25°C), quand d’autres l’ont été en Belgique (+15°C) ou au Canada (-20°C). Il s’agit d’observer les variations de turbulences et d’irisations qui surviennent à la surface d’une fi ne pellicule sous l’infl uence des écarts de température et d’hu-midité, de tourbillons d’air, jusqu’à la rupture de la membrane liquide, moment ultime de la vidéo.

EDITH DEKYNDTNée en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Tournai (Belgique).Comment appréhender le monde et les minuscules phénomènes qui le peuplent ? Edith Dekyndt les met en lumière, les capture comme elle révèle de manière énigmatique l’invisible et l’impalpable, renvoie le spectateur à une curiosité enfantine : irisations à la surface d’une bulle de savon, danse d’une boucle de soie, volutes d’encre. Les champs d’expérimentation de l’artiste explorent le temps, la lumière, l’espace, la fragilité des matériaux utilisés. Ils font écho à des instants de vie où prédomineraient l’ennui, l’inactivité, l’oisiveté.Une poétique de l’infi me, négligé de chacun, suscite l’expérience de la subjectivité. Nulle démonstration scienti-fi que mais le désir de stimuler l’attention et les sens, de mener une aventure sensorielle et mentale, hypnotique et fascinante.

JEAN-MICHEL ALBEROLADEVENIR - GRAIN DE SABLE / PASSE MURAILLE / CHIEN D’AVEUGLEEn gare d’Amiens, c’est un triptyque majeuracquis en plusieurs étapes par le fracpicardie qui est intégré aux baies verticales et majestueuses du hall conçu par Auguste Perret. Les gouaches et croquis se muent en bâches multicolores pour se mettre au diapason de l’architecture et de la poétique du lieu : arrivée ou départ, proche ou lointain. Accès à une condition, à un rôle, chaque Devenir oscille entre action et dessein, réali-té et utopie sociale. Grain de sable, Passe mu-raille, Chien d’aveugle énoncent des modes dé-terminants de relations tendus aux individus et aux groupes pour exister dans un monde com-mun dont ils partagent l’histoire et les enjeux duprésent.

JEAN-MICHEL ALBEROLAJean-Michel Alberola est né en 1953 à Saïda (Algérie). Il vit et travaille à Paris (France).L’œuvre murale, dessin ou peinture, occupe depuis 1996 une place signifi cative parmi les multiples modes de création qu’affectionne Jean-Michel Alberola. Temporaire et exécutée à même le mur, chacune joue autant des références à l’art que des codes du message publicitaire peint dans la ville avant l’avènement de l’affi che et aujourd’hui du mur digital. D’un mur à l’autre, chaque proposition s’adapte au contexte et aux circonstances.La couleur omniprésente et la ligne simple, directe, entremêlent formes et contours pour lancer des aphorismes qui rebondissent sur les aspérités du monde, que chacun affronte, néglige ou ignore. Sans retenue, l’artiste revendique l’héritage de ses prédécesseurs, artistes ou penseurs, pour ériger une forme de continuité : il cite et utilise ce qui existe afi n d’en partager et diffuser la pertinence du propos.

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358 ARTISTES

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

DES FRAC ET DES GARESLA SECONDE VAGUE

FRAC POITOU-CHARENTESFRAC POITOU-CHARENTES - 63 BOULEVARD BESSON BEY,16000 ANGOULÊME

www.frac-poitou-charentes.org

PRESIDENT : PAUL FROMENTEILDIRECTEUR : ALEXANDRE BOHNCOMMUNICATION : HÉLÈNE DANTIC

GARE CONCERNÉE : ANGOULÊME

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 13 SEPTEMBRE 2013 AU 5 JANVIER 2014

LES ŒUVRES EN GARES

HEIDI WOODC’est par un procédé qui désignait le potentiel décoratif de la peinture abstraite que l’on a découvert le travail d’Heidi Wood : pour chaque tableau créé, elle concevait le décor domestique qui l’accompagnait (papier peint, sol, luminaire). L’ensemble constituait, en logique marketing, une «suggestion de présentation». Parallèlement, Heidi Wood explore des villes, dont elle cherche à extraire l’essence, et qu’elle traduit en pictogrammes, imprimés tels des logos sur des supports usuels et promotionnels, maintenant la confusion entre divers domaines.Dans le cadre des 30 ans des FRAC, Heidi Wood a appliqué ses méthodes de travail à la collection du FRAC Poitou-Charentes en créant les Apparitions collectives. Pour chaque Apparition, une œuvre est exposée et les autres sont schématiquement représentées en peinture murale. Celles-ci sont en ce moment exposées au FRAC Poitou-Charentes. Dans la gare, Heidi Wood a retenu les évocations seules, déclinées sur quatre baies de la façade.

HEIDI WOODAPPARITIONS COLLECTIVESÉVOCATIONS DES OEUVRES DE HEIDI WOOD (SERVING SUGGESTION N°1POUR «BUDAPEST À LA CARTE», 2000) ET DE JENS WOLF (SANS TITRE, 2002)Jens Wolf (évoqué par les lignes brisées noires) reprend les motifs d’un célèbre artiste (Frank Stella) de l’abstraction américaine des années 50. Ce courant dénonçait l’illusion de la représentation en créant des formes abstraites et en considérant le tableau comme un tout autonome (non comme simple support). Jens Wolf, lui, conserve le motif mais laisse apparaître le support abîmé. Il brise dès lors l’unité souhaitée du tableau pour révéler ses élé-ments constitutifs.

ÉVOCATIONS DES OEUVRES DE LES LEVINE (AIM, 1984) ET DELPHINE COINDET (X, 2000)Cet ensemble permet d’aborder les relations privilégiées qu’entretiennent le langage et l’art contemporain. Les Levine associe la représentation d’un cerf et le mot « Aim » (« viser » en français). À la manière du langage publi-citaire, il nous invite ainsi à appréhender l’animal comme cible. Delphine Coindet, elle, aime à extraire des objets du quotidien pour les schématiser et en produire des sculptures. Le X représente ici une œuvre de l’artiste qui a monumentalisé une simple lettre de l’alphabet en une sculpture de plus de 2,50 m.

ÉVOCATIONS DES OEUVRES DE BRUNO PEINADO (THE BIG ONE WORLD, 2000)ET DE PAUL MCCARTHY (COLONIAL TEA CUP, 1983-94)Bruno Peinado se réapproprie les archétypes de la culture occidentale issus du marketing des multinationales et fait apparaître les enjeux économiques qui les sous-tendent. Son « Black Bibendum » est devenu symbole du métissage et porte-drapeau des minorités quelles qu’elles soient. La tasse de thé de Paul McCarthy, tournant sur elle-même, semble sortir de l’attraction Disney d’Alice au Pays des Merveilles. En même temps, elle représente le rite britannique du thé et l’image colonialiste qui peut y être asso-cié. Par cette sculpture ludique, l’artiste désigne comment le pouvoir et l’endoctrinement peuvent se camoufl er sous des abords enfantins.

ÉVOCATIONS DES OEUVRES DE MARK HANDFORTH (RISING SUN, 2003)ET DE MARIANO FORTUNY (PROJECTEUR, 1907)Cet ensemble aborde l’introduction des luminaires comme matière première de création dans l’art contemporain. Mark Handforth schématise ici la représentation de la source de la lumière : un soleil levant, dont les rayons sont constitués de tubes néon, comme une vaine tentative de domestication de la lumière naturelle, immatérielle et insaisissable. Créateur touche à tout, c’est peut-être l’expérience au théâtre de Mariano Fortuny qui est à l’origine de ce lam-padaire dont le design est devenu une référence atemporelle. Faisant également penser à une lampe de studio, le lampadaire entre dans les salons pour illuminer les scènes de la vie ordinaire.

MICHEL BLAZYPlantation de lentilles, sculptures de purée de carotte ou de brocoli, massif de papier toilette rose, les œuvres de Michel Blazy sont fragiles et discrètes, éphémères et périssables. Comme « presque rien », issues d’un travail qu’il qualifi e plus volontiers d’activité modeste et domestique, elles résultent pourtant d’un geste lent, méticuleux, qui consiste à faire des formes avec le minimum requis en choisissant les matériaux les moins aptes à construire et à s’imposer. Découvrir une technique inédite, aussi inadaptée que possible à son projet, révèle chez Michel Blazy une attitude discrète, une forme de résistance passive aux systèmes qui prônent la rapidité, l’effi cacité et le spectaculaire.

MICHEL BLAZYSANS TITRE (TOILE D’ARAIGNÉE)Une fois qu’il en a déterminé le procédé de réa-lisation, ses œuvres sont à « bricoler » soi-même, en suivant une vidéo mode d’emploi ou une notice explicative. Vous pouvez ainsi tisser vous-même au pistolet à colle une toile d’araignée géante pour pro-duire Sans titre (Toile d’araignée), piège aussi invi-sible qu’ineffi cace, dentelle de lumière aux ombres dansant sur les murs. L’artiste préfère la fragilité à la pérennité en art, sa déliquescence plutôt que sa conservation. Son expérimentation ingénieuse et poétique de la merveilleuse banalité du monde, tra-duit une attention toute particulière au vivant, à sa beauté, à sa fragilité comme à ses faiblesses.

HEIDI WOOD MICHEL BLAZYCOLLECTION FRAC POITOU-CHARENTES © RICHARD PORTEAU

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INTERNATIONAUX773 ARTISTES

18/02/14DOSSIER DE PRESSE

DES FRAC ET DES GARESLA SECONDE VAGUE

INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN VILLEURBANE/RHÔNE-ALPESINSTITUT D’ART CONTEMPORAIN,11 RUE DOCTEUR DOLARD, 69100 VILLEURBANNE

http://i-ac.eu/

PRÉSIDENT : JEAN-PIERRE MICHAUXDIRECTRICE : NATHALIE ERGINOCOMMUNICATION : FANNY MARTIN

GARE CONCERNÉE : LYON PERRACHE

DATES DE DÉBUT ET FIN DE L’OPÉRATIONDU 30 SEPTEMBRE AU 31 DECEMBRE 2013

L’ŒUVRE EN GARE

STÉPHANIE NAVADÉSIRS, ENTREPRISES,UN PANORAMA(DESSIN MURAL : INTERVENTIONDE L’ARTISTE EN GARE)

Considérer le panorama d’une cité. « Cette vue qui se présente étymologiquement comme un tout, oblitère trés souvent ce qui paradoxalement fait la ville, à savoir les habitants. Depuis un belvédère, on verra des bâtiments et la grille des rues à perte de vue; il sera cependant diffi cile de repérer les minuscules fi gures humaines qui habitent ces lieux.De ce constat, j’ai construit Désirs, entreprises, un panorama avec la volonté simple de réintroduire les habitants au cœur du dessin. Dans leur échelle inversée, ceux-ci fonctionnent comme des charnières au sein de ce mural qui se déploie tel un paravent où sont articulées différentes typologies de bâti. Du construit: maison bourgeoise, immeubles, maisons d’ouvriers, usines, tours - liés par différentes situations: de l’intime au domestique, du travail au désœuvrement. Stéréotypes ou imagerie, les fi gures et constructions archétypales pointent certains rapports à la cité, où l’habiter et la nécessité des échanges se côtoient dans une idée de l’urbain mise en perspective, à la fois décor et terrain actif des activités humaines.»

STÉPHANIE NAVAStéphanie Nava est née en 1973. Après des études aux Beaux-Arts de Valence, elle expose son travail régulièrement en France et à l’étranger. Lauréate de la bourse Villa Médicis Hors les Murs en 2005, elle part pour une période de recherche à Londres où elle élabore sur plusieurs années l’ambitieux projet Considering a Plot (Dig for Victory), montré en 2008 au Centre d’Art Contemporain de la Ferme du Buisson de Marne-La-Vallée et à Viafarini DOCVA, Milan, puis en 2009 au Centre d’Art Passerelle de Brest, en 2011 au MOCAD de Detroit et prochainement, en janvier 2014, dans une nouvelle version augmentée, au Kunstmuseum Dieselkraftwerk de Cottbus en Allemagne. Lauréate du Prix des Partenaires 2013, le Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole lui consacre à l’automne 2013 une exposition ainsi qu’un catalogue monographique.

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