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Les chercheurs universitaires, créateurs d’activités et d’emplois Droit des affaires, un master résolument international Besançon à l’Unesco, c’est avec nous ! n 0 136 - juin 2007 tout l U LE JOURNAL DE L’ UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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Magazine de l'Université de Franche-Comté Dossier : creation d'entreprise Parution : juin 2007

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Les chercheurs universitaires, créateurs d’activités et d’emplois

Droit des affaires, un masterrésolument international

Besançon à l’Unesco,c’est avec nous !

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C'est à la salineroyale d'Arc-et-Senans située entreBesançon et Dijon,que le présidentde l'Université deFranche-Comté(UFC), Claude Condé,

a signé le 21 mai avec sonhomologue de l'Université deBourgogne (UB), Jean-ClaudeFortier, le texte de la conven-tion établissant le pôle derecherche et d'enseignementsupérieur (PRES) "Bourgogne -Franche-Comté Universités".Adoptée par les Conseils d'ad-ministration des deux universités,cette convention définit lescontours du partenariat inter-régional qui répond au besoinde visibilité des deux établisse-ments sur la carte d'Europe entreles pôles de Paris, Lyon etStrasbourg. Elle prévoit notamment

le renforcement des collaborationsdans le domaine de la recherche,une meilleur coordination del'offre de formation et la miseen place de politiques généralescommunes.

Le nouveau PRES n'entame enrien l'autonomie de chaqueuniversité qui garde ses préro-gatives et ses missions statu-taires. Un Bureau communcomposé paritairement dereprésentants de chacune desdeux équipes en responsabilitése réunira au moins une foispar trimestre, afin de préparerles projets de collaboration quiseront soumis aux Conseilsd’administration des deux uni-versités. D'autres représentantsdes deux établissementsaccompagneront le Bureaupour constituer un Conseil d'o-rientation stratégique. Un char-

gé de mission sera nommé depart et d'autre pour assurer lamise en oeuvre et le suivi de laconvention.

Dans le domaine de la recher-che, le PRES favorisera lesassociations de laboratoirespar disciplines mais égalementdans l'interdisciplinarité. Desprojets communs sont déjàprévus entre les structuresfédératives "FEMTO-ST" etSciences fondamentales del'UFC, et "Mathématiques,Matière, Matériaux" de l'UB,ainsi qu'entre l'IFR "Ingénierieet Biologie cellulaire et tissulai-re" de l'UFC et l'IFR "SantéSTIC" de l'UB. Des réseauxthématiques de rechercheinterdisciplinaires sont égale-ment déjà inscrits dans la pre-mière convention de PRES : lepartenariat entre les deux

Maisons des Sciences del'Homme (MSH) et le réseaude laboratoires ayant un poten-tiel de recherche mutualisableen sciences et technologies dela santé (MAGIC-BIO). Descollaborations sont aussi pré-vues sur les politiques et lesoutils de valorisation et detransfert.

En ce qui concerne la forma-tion, le PRES se donne pourobjectif de coordonner lesdiplômes des deux établisse-ments en articulant leur com-plémentarité, ceci afin de créerde nouvelles valeurs ajoutéeset d'afficher des axes forts surle plan national et international.Cela passera notamment pasune politique de co-habilitationde diplômes au niveau desmasters dans les domainespour lesquels les forces de

Claude Condé, président de l'Université de Franche-Comté, avec Jean-Claude Fortier, président de l'Université de Bourgogne jusqu'au 31 mai. ’

Un nouveau pôle "Bourgogne Franche-Comté Universités"

Tous les quatre ans, les universités françai-ses négocient avec le ministère del'Enseignement supérieur et de laRecherche un programme de développe-ment assorti de moyens ciblés sur desobjectifs précis. Durant le deuxièmesemestre 2006, huit groupes de travail ontélaboré les propositions de l'Université deFranche-Comté pour la période 2008-2011. Après consultation du Conseil des études et de la vie uni-versitaire (CEVU) et du Conseil scientifique (CS), le "projet d'éta-blissement" a été présenté en Conseil d'administration et adoptéle 16 janvier dernier. Les 131 objectifs opérationnels détaillésdans ce plan reflètent la volonté de maintenir une universitécapable de proposer des formations attractives et des compé-tences scientifiques de haut niveau. Pour assurer la réussite de ses étudiants, l'Université souhaite"mettre le paquet" sur leur intégration en début de cursus et surleur préparation à l'insertion professionnelle en cours de forma-tion. A cet effet, le projet d'établissement prévoit la création dansles UFR d'une première année dite "d’entrée à l’Université".Concrètement, l'étudiant-e qui entrera à la fac ne devra plus choi-sir directement une discipline précise mais un domaine ou sous-domaine. Il/elle bénéficiera, lors du premier semestre, d'un enca-drement de proximité renforcé avec des volumes horaires plusimportants pour faciliter la transition entre enseignement scolai-re et enseignement universitaire. Ce dispositif devrait permettreà l'étudiant-e de consolider son orientation dans un cursus pré-cis et de faire du cycle Licence le vecteur premier de sa réussiteà l’université. La nouvelle carte des formations en cours de pré-paration pour la rentrée 2008 (LMD 2) sera conçue comme "un

chemin vers l’emploi" avec notammentune augmentation du nombre de licencesprofessionnelles, et au niveau Master, lagénéralisation du report du choix entrefilière recherche et filière professionnelleau dernier semestre de la 2e année. Danscette même logique de professionnalisa-tion des formations, de nouveaux diplô-mes pourraient être organisés par alter-

nance et l'offre structurée et dynamisée par la création d’un CFAuniversitaire régional. Présent dans le domaine de la formationdes ingénieurs avec l'ISIFC, l'Université souhaite aussi renforcerses partenariats avec l'ENSMM et l'UTBM afin d'harmoniser l'offrerégionale.

Côté langues, l'expertise et la renommée du Centre de linguis-tique appliquée (CLA) permettent d'envisager un soutien localfort pour faire de Besançon LA ville française des langues, et del'Université de Franche-Comté un lieu particulièrement remar-quable pour l'apprentissage des langues européennes et pourl'accueil des étudiants étrangers apprenant le français. C'estpourquoi le projet d'établissement met aussi l'accent sur l’ap-prentissage des langues vivantes pour non-spécialistes qui serarenforcé par l'ouverture de nouveaux centres de ressources mul-timédia "Polyglotte" comme celui ouvert en septembre 2006 à laFaculté des Lettres (UFR SLHS). L'Université propose également au ministère de formaliser l'acqui-sition de compétences en informatique et internet par la généra-lisation de la certification C2I à tous les étudiants de Licence etpar des expérimentations dans certains diplômes de Master.L'environnement numérique de travail (ENT), techniquement opé-

Le projet d'établissement pour 2008-2011

p o l i t i q u e

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recherche sont associées. Unpartage de responsabilités etde compétences ainsi qu’unecertaine rationalisation de lacarte des formations sontprévus dans les filières atti-rant peu d'étudiants.

L'intensification des échan-ges amènera aussi les parte-naires à favoriser l'interopé-rabilité de leurs technologiesde l'information et de la com-munication. Cela concerne parexemple les Environnementsnumériques de travail et lesaccès Wifi. Des complémen-tarités seront égalementrecherchées entre servicescommuns de documentationafin de favoriser un dévelop-pement concerté de leursressources.

Enfin, un statut de membreassocié est d'ores et déjàprévu pour les autres institu-tions d'enseignement supé-rieur des deux régions quisouhaiteraient rejoindre lePRES. Ce statut s'appliqueégalement aux universitésdes régions voisines, qu'elles

soient françaises ou étrangères.L'UFC et l'UB tablent d'ailleurssur le nouveau PRES pourrelancer le réseau CLUSEavec les quatre universités suis-ses francophones (Fribourg,Lausanne, Neufchâtel etGenève). Les grands organismes derecherche, les acteurs dela santé, les collectivitésterritoriales et les pôles decompétitivité sont égale-ment invités à participer auxtravaux.

Après la signature, le verre de l'amitié...

Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon présent à Arc-et-Senans en qualité de président du réseau métropolitain Rhin-Rhône,et Sophie Béjean, nouvelle présidente de l'Université de Bourgogne depuis le 1er juin

rationnel depuis quelques mois, servira de point d'appui à unambitieux programme de promotion des technologies de l'infor-mation et de la communication au service de dispositifs pédago-giques en ligne, comme la visioconférence ou encore l'autofor-mation tutorée. Le développement des TICE profitera égalementau télé-enseignement (CTU) et facilitera les reprises d'études("formation tout au long de la vie").

En matière de recherche, les laboratoires continueront d'êtrestructurés dans des ensembles plus grands afin de renforcer laplace de l'Université dans sa région et au-delà. L'Observatoire etle Jardin botanique sont quant à eux au coeur d'un ambitieuxprogramme de culture scientifique et technique devant permett-re de faire aimer la science au public scolaire et au grand publicen général. Enfin, le pilotage et la gestion de l'établissementseront placés sous le signe du développement durable à l'aide demesures concrètes appliquées aussi bien dans l'organisation desmarchés publics que dans la vie quotidienne des campus.

L'Université compte développer les centres de ressources en langues étrangères

Pour Paul Delsalle, professeur d'histoire à l'Université deFranche-Comté, "la rivalité historique entre la Franche-Comté

et la Bourgogne est un mythe forgé à l'époque contemporaine".

Les deux provinces ont longtemps été complémentaires etl'hostilité des Comtois sous le règne des empereurs d'Autricheet d'Espagne concernait la France mais pas le duché deBourgogne en particulier. S’agissant de l’institution universitai-re, Jean-Jacques Clère, professeur d’histoire du droit àl’Université de Bourgogne, rappelle qu'une période conflictuel-le débuta en 1723 avec la création d’une Faculté de Droit àDijon, rompant ainsi le monopole de l'Université de Dole (puisde Besançon) sur les deux provinces.

Le nom de Bourgogne vient de l'ancien royaume fondé par lesBurgondes au début du Moyen Age (5e siècle). Après bien des péri-péties, il reste au 13e siècle un duché et un comté de Bourgogne.Le duché relève du royaume de France et ses frontières sont, grosso

modo celles de la Bourgogne actuelle. Le comté correspond à peuprès à la Franche-Comté actuelle et dépend de l'Empire. Aux 14e et15e siècles, le duché et le comté sont les provinces les plus méri-dionales de l'ensemble dominé par les Ducs de Bourgogne qui s'é-tend à l'Ouest jusqu'en Flandre et au Nord jusqu'en Hollande. Lesdeux provinces bourguignonnes étaient complémentaires. A titred'exemple, la richesse provenant du revenu des salines de Salins apermis la construction des hospices de Beaune.

En 1422, le duc de Bourgogne Philippe Le Bon et son chancelierNicolas Rollin créèrent une université à Dole, juste au milieu dedeux provinces. Les quatre grandes disciplines d’alors y sont ensei-gnées : la théologie, le droit, les arts et la médecine. Au 16e siècle,l’université prospéra sous le règne espagnol, notamment grâce à laprotection du cardinal de Granvelle qui y avait fait des études.Malgré les guerres des 16e et 17e siècles, Paul Delsalle remarqueque de nombreux échanges économiques étaient maintenus entrele duché et le comté de Bourgogne. Après la conquête françaiseopérée par Louis XIV, Dole perd sa situation de capitale du comtéde Bourgogne probablement à cause de la résistance acharnée deses habitants : après le parlement en 1676, l’université est instal-lée à Besançon en 1691. Trente ans plus tard, en 1721, Dijon reçoit sa propre université grâceà la protection des Princes de Condé, famille de la plus haute aris-tocratie dans laquelle étaient traditionnellement choisis les gouver-neurs de Bourgogne. Une bulle pontificale du 16 avril 1723 autori-sa la création d’une Faculté de Droit qui fut définitivement organi-sée par les lettres patentes de Louis XV du 20 septembre 1723.D'après Jean-Jacques Clère, cette concurrence est "fraîchementaccueillie" par les Bisontins et marque le début d'une périodeconflictuelle entre universitaires des deux bords. La refondation desFacultés de Droit par Napoléon en 1804 se traduisit par l’exclusionde Besançon au profit de Dijon. En revanche, Besançon garderaune Faculté de Médecine qui fera longtemps défaut à Dijon. Au 19e

siècle et jusque dans les années 1970, la personnalité juridiquedont étaient dotées les facultés ne favorisa pas les coopérations. Ilfallut attendre la loi d’orientation de 1969 pour que la réforme desuniversités supprime la balkanisation représentée par les facultéset donne aux nouveaux établissements une taille et une puissancesuffisante pour engager de nouvelles politiques.

La rivalité entre Bourgogne et Franche-Comté :mythe ou réalité historique ?

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UTINAM, c'est d'abord la devise deBesançon, ville où est installé cenouveau grand laboratoire derecherche universitaire en astrophy-sique, physique et chimie. Depuis le1er janvier, c'est aussi l'acronyme dela combinaison de mots clés "Univers,Transport, Interfaces, Nanostructures,Atmosphère et environnement,Molécules", choisis pour caractériserles recherches qui y sont réalisées.On peut aussi voir dans le choix del'appellation UTINAM un clin d'oeilà la signification même de cettedevise latine : "Plût à Dieu". En effet,c'est au départ pour répondre auxsollicitations de leurs autorités detutelle que les personnels des troislaboratoires d'astrophysique, dephysique moléculaire et de chimiedes matériaux et interfaces ontaccepté de se regrouper au seind'une seule entité. "Ces trois labos

étaient très performants", rappelleGeorges Jolicard, premier directeurd'UTINAM qui a préparé le regrou-pement en 2006 : "Les deux premiers

étaient déjà labelisés par le CNRS et

le troisième disposait également

d'une bonne réputation scientifique

et de nombreuses relations avec le

monde industriel". Ils avaient néan-moins l'inconvénient d'être de taillemodeste dans un environnementnational et international où il faut deplus en plus "jouer des coudes"pour obtenir des crédits.

Au-delà de l'enjeu stratégique, l'an-nonce du projet de fusion a permisde cristalliser des synergies existantesentre chercheurs des trois laboratoireset de formaliser des envies de colla-boration qui existaient depuis longtemps.Plus qu'une simple juxtaposition delaboratoires existants, UTINAM estdonc le résultat d'une véritablefusion. Il comprend près de

100 chercheurs (dont une trentainede doctorants) et 25 autres perma-nents (ingénieurs, techniciens etpersonnels administratifs). Six équipesont été définies et mises en place.Quatre d'entre-elles restent mono-disciplinaires afin de poursuivre auplus haut niveau des travaux derecherche pour lesquels elles sontconnues et reconnues en France età l'étranger. A titre d'exemple, l'équipe"Astrophysique et références temps-espace" est impliquée dans des travauxpréparatoires au lancement de lasonde GAIA par l'Agence spatialeeuropéenne en 2011 avec en pointde mire la production du système deréférence spatiale pour l’astronomiedes trente prochaines années. Deuxautres équipes sont bi-disciplinaires :l'équipe "Dynamiques, diagnostic etréactivité pour l'environnement etles astromolécules" (DREAM) quiréunit des astrophysiciens et desphysiciens et l'équipe "Nanosciences,capteurs et membranes" où l'onretrouve des chimistes et des physi-ciens. Par ailleurs, des croisementsdisciplinaires inter-équipes serontfavorisés au sein de projets plusciblés.

Enfin, la création d'UTINAM devraitégalement avoir des répercussionspositives sur le plan de l'enseigne-ment où la désaffection desMasters en sciences physiques à laFaculté des sciences (UFR ST)nécessite aujourd'hui une concertationaccrue entre enseignants-chercheursrattachés à différents laboratoires.

Pour en savoir plus :

www.utinam.cnrs.fr

Les photos de chercheurs en salle blanche sont sou-vent utilisées dans les plaquettes des collectivités etautres agences de développement vantant les compé-tences technologiques dans telle ou telle région.Combinaison bleu clair couvrant l'ensemble du corps etla tête, gants blancs, casque sur les oreilles et éventuel-lement lunette de protection, les yeux rivés sur desappareils high tech de microfabrication : l'ambiancesymbolise bien la maîtrise des technologies de pointe.Pour les non-initiés, rappelons qu'une "salle blanche"est un espace où les conditions atmosphériques (pous-sières, température, humidité, pression...) sont réguléespour optimiser les conditions de travail sur des matiè-res extrêmement sensibles. Il s'agit donc d'un espacede travail "aseptisé" où sont disposés les équipementsnécessaires aux champs de recherche choisis. Al'Université de Franche-Comté, ce sont principalementles chercheurs de l'institut FEMTO-ST et des laboratoi-res de médecine qui travaillent dans différentes petitessalles blanches à Besançon.

Afin de mieux valoriser le savoir-faire de FEMTO-ST etd'améliorer l'accès aux équipements de sa centraletechnologique Mimento (qui figure parmi les six cen-trales du réseau national de soutien à la recherchetechnologique), l'Université et le CNRS ont monté unprojet de construction d'une grande salle blanche de400 m2 au sein de Temis Innovation. Ce projet ambi-tieux a nécessité près de trois années de préparationpour boucler le budget d'1,5 million d'euros, choisir uncabinet d'ingénierie et organiser les appels d'offrespour les six lots du chantier. Les travaux ont finalementdébuté en février dernier et feront intervenir une dizained'entreprises d'ici la fin août. Dans la foulée aura lieu ledéménagement des équipements actuellement enplace dans les salles blanches de la Bouloie et l'instal-lation de nouveaux appareils en cours d'acquisition.Une opération qui devrait durer un mois et qui seraégalement mise à profit pour réaliser de nombreusesopérations de maintenance annuelle. Tout devrait doncnormalement être opérationnel début octobre. La sallesera alors présentée aux entreprises de la région et duGrand Est qui pourront y mener des activités propres entoute confidentialité, ou bénéficier des compétences etdu potentiel de recherche de FEMTO-ST au service detravaux partenariaux. Le positionnement de la centraleMimento dans le réseau national des grandes centralestechnologiques amènera aussi des clients plus éloignésdans le nouvelle salle bisontine.

Contact : Jean-Claude Jeannot

[email protected] ; tél. 03 81 85 39 99

Georges Jolicard, premier directeur

d'UTINAM

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’Le laboratoire UTINAM :regroupement de compétenceset croisements disciplinaires

Ouverture prévue en octobre pour lagrande salle blanchede FEMTO-ST

r e c h e r c h e

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La médaille d'argent du CNRS distinguedes chercheurs reconnus sur le plannational et international pour l'originalité,la qualité et l'importance de leurs travaux.Michel Magny, directeur de recherche ausein du laboratoire de Chrono-Ecologie,travaille depuis plus de vingt-cinq ans à lareconstitution des variations des climatsdu passé par l'étude des fluctuations duniveau des lacs du Jura, de Savoie et duplateau suisse. Après avoir mis au pointune méthode basée sur l’étude des sédi-ments pour la reconstitution de ces fluc-tuations, il a étudié les remplissages sédi-mentaires de plus de trente lacs. Ses tra-vaux l'ont amené à montrer comment lesfluctuations du niveau des lacs au centre-ouest de l'Europe depuis plus de 10 000ans répondaient à des variations du cli-mat liées elles-mêmes à des variations del'activité du soleil. Il a aussi pu mettre en

évidence l'influence des changementsclimatiques sur le développement deshabitats élevés sur pilotis au cours duNéolithique et de l'âge du Bronze (1800 à750 ans avant JC) et sur les modes desubsistance des premières sociétés agri-coles. Ses travaux s'orientent aujourd'huisur de nouveaux marqueurs des tempéra-tures (comme les chironomes, une familled'insectes qui laisse des traces résistan-tes dans les sédiments), de nouveauxchamps d'investigation (en particulier enMéditerranée), et vers un effort de quan-tification des paléoclimats pour une miseen perspective précise du réchauffement actuel.

Agée de 34 ans seulement, Cécile Tanniera réalisé un parcours brillant au départe-ment Géographie de la Faculté des lettres(UFR SLHS) ponctué en 2000 par unethèse de doctorat au sein du laboratoireThéMA sur l'évolution de la localisationdes commerces en milieu urbain.Recrutée par le CNRS deux ans plus tard,elle poursuit ses recherches au laboratoireThéMA autour de la modélisation proba-biliste des changements de localisationd'activités en milieu urbain et étudie parailleurs la forme des villes en utilisant lagéométrie fractale qui permet de mieuxcerner les limites ville/campagne. Lamédaille de bronze du CNRS représenteun encouragement aux jeunes chercheursdont les premiers travaux permettent depenser qu'ils deviendront des spécialistesde haut niveau dans leur discipline.

Le Professeur Bruno Kastler, enseignantà l'UFR Sciences médicales et pharma-ceutiques de Besançon et Chef de ser-vice de Radiologie au CHU, a reçu, le 9mai, le titre de Doctor Honoris Causa dela Faculté de médecine de Sofia(Bulgarie) qui lui a été remis par leRecteur , l e Pro fe sseur Vlad imi r

Oucharov, en présence du Doyen, leProfesseur Nicolay Tsankov. Ce titre estune nouvelle marque de reconnaissancede la communauté scientifique médicaleinternationale vis-à-vis des travaux duProfesseur Kastler, notamment dans letraitement des métastases osseuseschez les patients atteints de cancer.

Un enseignant de Besançon docteur Honoris Causa à Sofia

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Deux chercheurs

des laboratoiresuniversitaires de Besançon récompensés par le CNRS

Une délégation du CNRS comprenant la directrice nationale du département des Sciences humaines et sociales,Marie-Françoise Courel, était à Besançon le 22 mai dernier pour remettre une médaille d'argent à MichelMagny du laboratoire de chrono-écologie et une médaille de bronze à Cécile Tannier du laboratoire TheMA.

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Le droit des affaires regroupe tous lesaspects de l'activité économique : droitcommercial, droit fiscal, droit pénal,droit bancaire, droit social ou encoredroit de la concurrence et de la consom-mation. Quand il se limite à la législationnationale, on parle de "droit interne". Lesentreprises étant de plus en plus obli-gées d'être présentes à l'internationalpour se développer, les jeunes juristesont désormais tout intérêt à maîtriser ledroit des affaires internationales, c'est-à-dire le droit commun aux Etats memb-res de l'Union européenne (appelé "droitcommunautaire"), la législation de cer-tains Etats étrangers de référencecomme le Royaune-Uni, l’Allemagne oules Etats-Unis (on parle alors de "droitcomparé" ), ou encore le droit internatio-nal supra-européen.

Grandes entreprises françaises ou étran-gères, cabinets d'avocats, chambres decommerce et d'industrie, banques,ministères ou organismes internatio-naux... Les débouchés sont nombreuxpour les juristes d'affaires maîtrisantbien ce "droit externe". C'est pourquoi laFaculté de Droit de Besançon (UFRSJEPG - sciences juridiques, écono-miques, politiques et de gestion) propo-se aux titulaires d'une licence en Droit,ou d'un diplôme étranger équivalent, leMaster professionnel Juriste d'affaireseuropéen (JAE). Ses enseignementssont assurés par des professeurs del’Université de Franche-Comté maiségalement par des professeurs et desprofessionnels étrangers de haut niveauqui font profiter les étudiants de leursconnaissances et de leurs expériences.

Parmi ces intervenants étrangers, onnote par exemple la présence d'IsaakDore, professeur de Droit international àl'Université américaine de Saint Louis etmembre du jury des arbitres de laChambre internationale de commerce.Son séminaire à Besançon est consacréau droit des contrats internationaux. Pource qui concerne les affaires avec lesEtats-Unis, la législation sur les contratset sur la concurrence est passée en revuepar des avocats américains. Toujoursdans cette logique, c'est un professeurallemand de l'Université de Dresden quivient introduire le droit allemand, et unadministrateur de la Commission euro-péenne qui vient expliquer les principesdu droit européen des marques. Parailleurs, il faut également soulignerl'enrichissement intellectuel et humainapporté par les étudiants internationaux(près d'une dizaine de nationalités pour40% des effectifs) quifacil ite l 'acquisitioninformelle de connais-sances supplémentairesen droit comparé. Enfin,les responsables dudiplôme ont organisécette année un voyaged'études à Strasbourg àl'attention des étudiantsde deuxième année (M2)où les visites de la Coureuropéenne des droitsde l'homme et duParlement européen ontété complétées par desrencontres avec un jugeet des hauts fonction-naires.

Pour que la formation atteigne pleine-ment ses objectifs, une attention parti-culière est également accordée à l'ensei-gnement des langues étrangères.Priorité est donnée à l'anglais qui faitl'objet de cours soutenus et adaptés, etqui est également pratiqué par certainsintervenants extérieurs ; l'espagnol etl'allemand sont proposés au choix desétudiants comme seconde langue étran-gère obligatoire.

Au final, le programme intensif des troispremiers semestres et le stage obliga-toire du quatrième semestre permettentl'entrée immédiate dans la vie profes-sionnelle avec de nombreux atouts pourle développement de carrières promet-teuses : culture juridique importante,capacité à manier une grande diversitéde raisonnements et techniques juri-diques, ouverture d'esprit et dispositionà la créativité juridique, assorties de pré-cieuses aptitudes linguistiques.

Pour en savoir plus :

http://sjepg.univ-fcomte.fr

Responsables pédagogiques :

[email protected] ;

[email protected]

tél. 03 81 66 67 70

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’Droit des affaires : un Master résolument international à Besançon

i n t e n a t i o n a l

La libre circulation des biens et services dans l'Union européenne,et la mondialisation des marchés en général, ont profondémentmodifié les stratégies d'entreprise. Aujourd'hui, toute activité économique est amenée à se déployer par delà les frontièresnationales. Cette réalité a incité la Faculté de Droit del'Université de Franche-Comté à mettre en place, il y a six ans,un Master professionnel "Juriste d'affaires européen" (JAE). Pour assurer la dimension internationale de la formation, ses responsables font intervenir, à Besançon, des professionnelsétrangers de haut niveau.

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Le CNRS a récemmentapprouvé la création d'un laboratoire européenassocié (LEA) consacré à lamodélisation des territoires et des paysages. Le projet rassemble des chercheurs appartenantà des équipes de l'Universitéde Franche-Comté et de l'Académie slovène des sciences et des arts.

Créé par le CNRS, le dispositif LEAcorrespond à un mode de coopéra-tion internationale associant deschercheurs de deux ou trois labora-toires français à des partenaireseuropéens. Des moyens spécifiquessont engagés par les différentesautorités de tutelle afin de réaliserun programme de travail défini encommun pour une durée de quatreans (renouvelable deux fois). Il estplacé sous l'autorité d'une direction,éventuellement tournante ou bicé-phale, et d'un comité de gestionscientifique qui établit son pro-gramme de recherche. L'Universitéde Franche-Comté est déjà impli-quée depuis 2003 dans un LEAMicrotechniques associant deschercheurs de FEMTO-ST et duLAB à des partenaires suisses del'Université de Neuchâtel et del'Ecole Polytechnique Fédérale deLausanne.

Le nouveau LEA ModeLTER réunitdouze chercheurs des laboratoiresde Chrono-Ecologie et TheMA rat-tachés à la MSH CN Ledoux, et huitchercheurs des Instituts slovènesd'Archéologie et d'Etudes anthropo-logiques et spatiales qui dépendentde l'Académie slovène des scienceset des arts (ZRC SAZU). En relationdepuis une dizaine d'années, ceséquipes ont intensifié leurs échan-ges depuis 2003 dans le cadre destages doctoraux et post-doctorauxou d'invitations de chercheurs.

L'objectif des travaux de modélisa-tion des territoires consiste àreconstituer l'histoire d'espacesgéographiques donnés, de l'âge dubronze à nos jours (soit 4000 ans),pour comprendre leurs différentsmodes d'occupation et leurs muta-tions, et ainsi donner des indica-teurs d'aide à la décision d'un déve-loppement territorial durable. Leszones "ateliers" des chercheurs duLEA ModeLTER sont situées enFranche-Comté, en Bourgogne, enLanguedoc-Roussillon, en Slovénieet en Croatie.

Comme la Franche-Comté, laSlovénie compte une importantevariété d’écosystèmes : forêts mix-tes, plaines alluviales, prairiessèches, lacs de montagne... La sau-vegarde de ce riche environnementest une préoccupation nationaleque l'on retrouve dans de nombreu-ses activités de recherche consa-crées à la protection écologique etau développement durable.

Un laboratoire franco-slovène spécialisé enmodélisation des territoires

Laure Nuninger, chercheuse CNRS au laboratoire de Chrono-Ecologie à Besançon, est la responsable française du LEA.

Nouveaux accords inter-universitaires L’Université de Franche-Comté a engagé ourenouvelé ces derniers mois une vingtaine d'ac-cords de coopération avec :

• Università del Molise en Italie (à l'initiative de l'UFR SJEPG, Catherine Philippe)

• Universidad de La Havana (à l'initiative de l'UFR SLHS, Dominique Soucy)

• Institut d'Optique atmosphérique de Tomsk en Russie (à l'initiative de Jeanna Buldyreva du Laboratoired'optique de l'institut FEMTO-ST, UFR ST)

• Université Sains Malaysia de Penang en Malaisie (à l'initiative de l'UFR ST, Laboratoire d'informatique,Jean-Christophe Lapayre)

• Université d'Etat des Appalaches aux Etats-Unis (à l'initiative de l'IUT Besançon-Vesoul, Jean-Paul Maujean)

• Collège de Rosemont à Montréal au Canada (à l'initiative de l'IUT Belfort-Montbéliard)

• Université Aoyama Gakuin de Tokyo au Japon (à l'initiative du CLA)

• Université Thamasat de Bangkok en Thaïlande (à l'initiative du CLA)

• Gustavus Adolphus College de St Peter, Minnesota aux USA (à l’initiative de l’UFR SLHS, BrigitteMalinas-Vaugien)

• Université de Djibouti (à l’initiative du CTU)

• Université de Buea au Cameroun (à l’initiative de l’UFR SLHS)

• Universidad Nacional Mayor de San Marcos de Lima au Pérou

• Institut d’enseignement international de l’Université des sciences et technologies Huazhong de Wuhan enChine (à l’initiative du CLA et de l’UFR STGI)

• Knox College de Galesburg, Illinois aux USA (à l’initiative du CLA)

• Université de Laiyang à Qingdao en Chine (à l’initiative de l’IUT Belfort-Montbéliard)

• Université de Naresuan à Phitsanulok en Thaïlande

• Université islamique à Beyrouth au Liban / Université de Yarmouk en Jordanie (à l’initiative du CLA)

• Université d’Oran en Algérie (à l’initiative du CLA et de l’UFR SLHS, JacquesFontaine)

• Université Abderrahmane Mira de Bejaia en Algérie

• Université de Melbourne en Australie (à l’initiative de l’UFR SMP, Thierry Moulin)

Acronymes CLA : centre de linguistique appliquée CTU : centre de télé-enseignement universitaireSLHS : sciences du langage, de l'homme et de lasociété (Faculté des Lettres)SMP : sciences médicales et pharmaceutiques(Faculté de Médecine et Pharmacie) ST : sciences et technique (Faculté des Sciences)STGI : sciences, techniques et gestion de l'industrie

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Le programme Erasmus fête cette annéeses 20 ans. Depuis sa création, il a permis àplus d'1,5 millions d'étudiants européens deréaliser un séjour d'études dans un établis-sement étranger. De 3 250 en 1987-1988,le nombre de participants est passé à 155 000en 2006-2007. Partie prenante depuis1988, l'Université de Franche-Comté compteaujourd'hui plus de 150 établissementspartenaires, situés dans 24 pays différents,avec lesquels elle échange des étudiants. Lenombre d'étudiants "sortants", qui a long-temps stagné autour de 130-140 par an, estpassé à 180 en 2005-2006, et le nombremoyen d'Erasmus "entrants" a égalementconnu une progression de 15% il y a troisans pour passer de 125 à 150 environ. Pourcette mobilité étudiante entre établisse-ments partenaires, aucun changement significatif n'est à signaler pour les prochainesannées. La Région Franche-Comté atoutefois annoncé qu'à partir du 1er janvier2008 sa contribution à la bourse que touchenttous les étudiants "sortants" (245 € parmois) sera liée à des critères sociaux, c'est-à-dire principalement au niveau de revenusdes parents.

La grande nouveauté du programmeErasmus 2007-2013 réside dans la possibi-lité pour les universités de bénéficier d'aidesde la Commission européenne afin d'inciterleurs étudiants à effectuer des stages àl'étranger. Ce stage en entreprise devradurer entre 3 et 9 mois, sauf pour les cyclescourts tel le DUT où la période minimum estramenée à deux semaines. L'Université deFranche-Comté a choisi d'intégrer ce nouveautype de bourse dans sa charte Erasmus pourles étudiants qui ont un stage obligatoireprévu dans le programme de leur formation.Le montant de l'allocation mensuelle n'estpas encore fixé mais pourrait atteindre 500€ dans certains cas en fonction de critèresqui restent à définir.

Pour les enseignants et autres personnels La mobilité des enseignants est égalementvisée par le programme Erasmus dans lamesure où elle s'inscrit dans le cadre desaccords bilatéraux entre établissements. Ils'agit pour les enseignants intéressés dedispenser, durant une à six semaines, aumoins cinq heures de cours hebdomadairesintégrées dans le programme officiel d'uneformation de l'établissement partenaire. Lesallocations Erasmus prévues pour ce typede mobilité étant relativement faibles, peud'enseignants de l'Université de Franche-Comté utilisent cette possibilité à ce jour.Toutefois, l'Université a indiqué à laCommission européenne qu'elle souhaiteaccroître le taux de participation de sesenseignants en mettant en place une politiquede soutien financier complémentaire. Dansle sens inverse, des bourses sont égalementdisponibles pour l'accueil de personnelsd'entreprises étrangères prêts à apporterleur expertise sur des périodes de une à sixsemaines. Enfin, les personnels administratifset techniques de l'Université sont égalementconcernés par le programme Erasmus pourdes séjours de formation de une à sixsemaines dans un établissement, une entre-prise ou un organisme de formation d'unautre pays d'Europe.

Contact :

[email protected]

Anna Paczkowska et AleksandraStepien sont deux des quatre étudiantspolonais accueillis cette année àl'IUT de Besançon-Vesoul dans lecadre du programme Erasmus.Inscrites en 1ère et 2ème année deMaster Administration publique àl'Ecole polytechnique de Varsovie,elles ont intégré la Licence profes-sionnelle Commerce-Achats de l'IUT.Bien que cette formation ne s'insèrepas directement dans leur cursus,elles ont choisi de passer deuxsemestres à Besançon pour améliorerleur pratique du français, comprendrenotre système administratif etinscrire une expérience d'étudeinternationale dans leur CV. Côtéfranc-comtois, trois étudiants titulairesdu DUT en Génie mécanique etproductique (GMP) ont pu rejoindreune Licence d'ingénieur mécaniqueproposée en langue anglaise àl'Ecole polytechnique de Varsovie.Cet échange franco-polonais estorganisé par Jean-Pierre Demonchy,professeur agrégé de mathéma-tiques à l'IUT et passionné de langues,qui se rend régulièrement enPologne pour améliorer sa connaissancede la langue et de la culture polonaise.Disposant de nombreux contacts àVarsovie, il est prêt à aider les étu-diants des autres composantes del'Université intéressés par un séjourdans ce pays où l'accueil des étudiantsEramus est particulièrement bienorganisé.

Contact :

jean-pierre.demonchy@univ-

fcomte.fr

Erasmus 2007-2013 : l'Université s'engage Le programme Erasmus a été reconduit par l'Union européenne pour la période 2007-2013 avec plusieurs nouveautés importantes. Pour profiterpleinement du dispositif, l'Université de Franche-Comté a transmis à laCommission européenne sa charte Erasmus élargie aux stages en entreprise.

Echanges fructueux avec Varsovie

i n t e n a t i o n a l

8 | tout l’UFC | juin 2007

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"Sounvi" signifie dans le dialecte africainfon "les étoiles qui brillent dans les yeuxdes enfants qui sourient". Début 2006,cinq étudiants ont repris ce mot originalpour nommer leur nouvelle associationd'aide aux enfants défavorisés de pays enretard de développement. Après avoirmené une première mission au Vietnam l'été dernier (article danstout l'U de décembre 2006), les étudiants fondateurs de Sounviont lancé un appel aux "repreneurs" potentiels sachant que leursétudes les empêcheraient de préparer et de mener à bien undeuxième projet cette année. C'est ainsi qu'un nouveau groupe desix étudiants en 2ème année de médecine et en 1ère année de kiné-sithérapie s'est constitué. En découvrant les documents de restitutionde la première mission, une dynamique de motivation et d'engagementtrès forte s'est créée au sein de la nouvelle équipe qui retourneraau Vietnam en juillet.

Les six étudiants se rendront d'abord à l’orphelinat de Xa Daoi, à300 km au sud d'Hanoï pour prolonger le travail réalisé l'été der-nier. Cet orphelinat, géré par des sœurs, accueille actuellementune quarantaine d’enfants orphelins présentant un handicap phy-sique ou mental souvent causé par "l’agent orange" - surnomdonné à un herbicide employé par l'armée américaine lors de laguerre du Vietnam. Les religieuses gèrent par ailleurs un petitdispensaire qui permet d'apporter les premiers soins aux habitantsdu village. Trois types de tâches attendent les étudiants franc-comtois. D'abord, améliorer le quotidien des enfants handicapés.Cela passera par l’apport ou la confection de matériel paramédical(des chaussures orthopédiques par exemple) mais aussi par desséances de kinésithérapie (massages, recentrage articulaire..) ouencore par l'organisation d'activités ludiques avec des jeux achetésen France et sur place. Ils mettront aussi à jour les fiches médicalesdes enfants qui avait été entamées l'année dernière (poids, taille,pathologie, diagnostic kiné, suivi thérapeutique...). En parallèle,les étudiants aideront directement les soeurs au dispensaire enleur apportant du petit matériel médical et en les assistant auquotidien. Enfin, ils iront visiter le nouvel hôpital construit récemmentà proximité du dispensaire afin de sensibiliser les personnels auxmaladies nosocomiales.

A la demande de l’association montbéliarde"Fleurs des rizières", les six étudiants deSounvi ont aussi prévu de se rendre plusau sud du Vietnam, dans la province deDong Nhai, afin de visiter un autre orphelinat.D'après les premières informations trans-mises par une soeur qui y travaille, il

compterait une centaine d’enfants handicapés moteurs ou physiques,sourds et muets, qui manquent de tout. Pour cette première prisede contact sur place, les étudiants espèrent surtout pouvoir effectuerun recensement précis des enfants et orienter les plus maladesvers un hôpital franco-vietnamien situé dans la province.

L'Université participera à ce projet à hauteur de 1 000 €, et leCROUS apportera 500 €, sur un budget total de 14 400 €. Desdemandes de subventions ont été déposées auprès de collectivitéslocales et des contacts sont en cours avec plusieurs mutuelles.Les dons personnels sont également bienvenus...

Contact :

[email protected] ou 06 78 57 95 44.

Caroline Oudet , Benjamin Dautriche, Nicolas Hsiung, AmandineSotret, Mickael Dimanche et Charline Bralla

"Sounvi" prépare

sa deuxième mission

au Vietnam

juin 2007 | tout l’UFC | 9

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10 | tout l’UFC | juin 2007

Quand les chercheurs universitaires se lancent dans la création d'entreprisesLe dispositif d'incitation à la création d'entreprisesinnovantes fait de plus en plus d'adeptes à l'Université de Franche-Comté : on compte désor-mais 16 enseignants-chercheurs et 5 chercheurs CNRS des laboratoires universitaires associés en tant que dirigeants ou consultants d'entreprises au titrede la loi de 1999 sur l'innovation et la recherche. De nombreux diplômés de l’UFC ont décroché un premier emploi dans ces entreprises.

Créer une entreprise privée et faire du commerce à partir desrésultats de recherches publiques ? Il y a encore quelquesannées, l'idée était complètement taboue dans les milieux univer-sitaires. Négocier des licences de brevets ou établir des partena-riats avec des entreprises existantes, à la limite. Mais se lancersoi-même dans une aventure entrepreneuriale, non merci. Leprestige d'une carrière bien faite passait d'abord par l'expérienceen laboratoire et le nombre de publications scientifiques dans desrevues reconnues par ses pairs. Et puis, pourquoi quitter le servi-ce public et sa sécurité pour se lancer dans le monde des affai-res au risque d'y laisser des plumes ? En tant que telle, la recher-che publique n'a d'ailleurs pas vocation à générer des activitésnouvelles et des bénéfices.

Mais les mentalités changent et, dans un environnement interna-tional de plus en plus tourné vers l'innovation et le développe-ment technologique, le décloisonnement des chercheurs et l'ac-croissement des transferts vers le secteur privé sont devenus desenjeux importants pour le développement économique, particu-lièrement dans le domaine des sciences pour l'ingénieur. C'estpourquoi l'Etat a adopté en 1999 une loi favorisant l'implicationdes chercheurs issus de la recherche universitaire et des grandsorganismes dans la création d'entreprise de technologies inno-vantes. Egalement appelée "loi Allègre", elle offre plusieurs pos-sibilités aux chercheurs, enseignants-chercheurs et ingénieurstitulaires :

• le détachement ou la mise à disposition durant une durée

maximale de six ans pour être associé ou devenir diri-

geant d'une nouvelle entreprise, tout en conservant le statut

de fonctionnaire et en étant assuré de retrouver son poste

en cas d’échec ;

• un statut de consultant pour ceux qui apportent leur

concours scientifique à une entreprise exploitant son savoir-

faire tout en continuant à travailler dans leur établissement ;

• la participation au capital d'une entreprise à hauteur de

49% maximum.

En contrepartie de cette mise à disposition de personnel et desavoir-faire développés en interne , les établissement bénéficient

de retours financiers prévus dans des contrats de valorisation quisont généralement évalués sur le chiffre d’affaires de l’entreprisecréée. Les modalités de ce contrat doivent être validées par lacommission nationale de déontologie.

Par ailleurs, la loi de 1999 a également prévu deux nouvellesstructures d'accompagnement. D'une part, les services d'activitésindustrielles et commerciales (SAIC) qui, au sein des universités,gèrent de façon plus professionnelle les contrats passés par leslaboratoires avec les entreprises. D'autre part, les incubateursd'entreprises innovantes (IEI) qui ont vocation à accompagner lesporteurs de projet pour les préparer au mieux à entrer sur le mar-ché.

En Franche-Comté, l'IEI a été créé en mars 2000 par les troisprincipaux établissements d'enseignement supérieur : Universitéde Franche-Comté, UTBM et ENSMM. Il est installé depuis sep-tembre 2005 au coeur de TEMIS Innovation à Besançon (où l'onretrouve également le Service Valorisation et le SAIC del'Université de Franche-Comté) et dispose de deux antennes àSévenans et à Montbéliard. Après sept années d'existence, lespersonnels et étudiants de l'Université ont plutôt bien profité dece nouvel outil : seize enseignants-chercheurs et cinq chercheursCNRS des laboratoires universitaires sont associés en tant quedirigeants ou consultants scientifiques à douze entreprises quiont créé soixante-douze emplois nouveaux de niveau Master ouDoctorat, dont quarante deux sont occupés par des diplômés del’UFC.

A Besançon, les retombées de cette dynamique sont particulière-ment visibles sur le site de TEMIS Innovation. Aux côtés des pro-jets Covalia, Héritage virtuel et MaHyTec, en cours d'incubation,sept entreprises issues des laboratoires universitaires résidentactuellement dans les locaux de la pépinière et de l'hôtel d'entre-prises où elles bénéficient encore de certains avantages avant depasser sur le marché locatif privé. La plus importante d'entreelles, Leirios, compte vingt-six salariés. Spécialisée dans le déve-loppement de logiciels de tests pour dispositifs électroniques,Leirios a reçu il y a quelques semaines le trophée de la meilleureinnovation technologique au salon parisien Capital-IT. Son PDG,Laurent Py, docteur au laboratoire d'informatique de Franche-Comté, avait déjà été lauréat l'année dernière du grand prix del'entrepreneur organisé par le cabinet Ernst & Young et le maga-zine l'Entreprise. Comme quoi formation universitaire et directiond'entreprise sont loin d'être incompatibles.

d o s s i e r

Page 11: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

juin 2007 | tout l’UFC | 11

Entreprises incubées ou en cours d'incubations

Entreprise

Photline technologies

O.DE.SIM

RD-Biotech

Cèdre

Nanobiogène

Leirios

Kaly-Cell

Silmach

Bio-exigence

Trod medical

uUSM

ERDIL

Covalia

Héritage virtuel

MaHyTec

Date de création

09/2000

08/2002

09/2002

09/2002

10/2002

05/2003

10/2003

12/2003

05/2004

07/2006

01/2007

02/2007

incubateur

incubateur

incubateur

Laboratoire UFC impliqué

FEMTO-ST

FEMTO-ST

Établissement français du sang

Laboratoire de Chrono-écologie

FEMTO-ST

Laboratoire d'informatique de Franche-Comté

Optimisation métabolique et cellulaire (IFR 133)

FEMTO-ST

Laboratoire d'ingénierie et biologie cutanée

Laboratoire d'automatique de Besançon

FEMTO-ST

Centre Lucien Tesnière

Laboratoire d'informatique de Franche-Comté

Institut des sciences et techniques de l'Antiquité

FEMTO-ST

Activités

Fabrication de composants opto-électroniques

Simulation numérique pour équipements mécaniques

Produits et services en biotechnologie

Datation du bois

Criblage génétique

Editeur de logiciels de génération automatique de tests

Expertise et distribution de cellules

Systèmes micromécaniques intégrés sur puces de silicium

Etudes dermatologiques

Traitement in situ du cancer de la prostate

Usinage par ultra-son

Editeur de logiciels d'extraction d'informations

Applications coopératives en neurologie

Reconstitution en 3D de paysages anciens à partir de relevés archéologiques

Systèmes de stockage d'hydrogène

l

Marc Aiguille et Abdellah Boulonize de uUSMl

Page 12: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

Ça y est ! Après quinze moisd'incubation, la "jeune pousse"ERDIL existe officiellementdepuis février en tant quesociété anonyme. Et les deuxjeunes dirigeantes ont quittéleur bureau situé dans la "cou-veuse" de TEMIS Innovationpour passer dans les locauxvoisins de la "pépinière".Pourtant, quand elles sont arri-vées en octobre 2005, ellesétaient bien loin de saisir lesenjeux liés à la création d'en-treprises. Un peu plus de neufmois s'étaient écoulés depuisla soutenance de leurs thèsespréparées au laboratoireLucien Tesnière ; Séverine étaitencore assistante temporaire àla Faculté des Lettres et Helenan'avait pas eu d'autre choix quede s'inscrire à l'Assedic. C'estlà une des bizarreries du système.Lancer une entreprise innovantenécessite du temps pour peau-finer des produits originaux,faire des études de marché,rencontrer des prospects ouencore préparer l'embauchedes premiers employés. Ducoup, les jeunes diplômés quiveulent se consacrer à 100% àces démarches préalablesn'ont pas de statut particulieret doivent passer par le chômagefaute de mieux. Heureusement,les encouragements n'ont pasmanqué : de leur directrice derecherche, Sylviane Cardey, dudirecteur du Service valorisationde l'Université, Jean Piranda,du directeur de l'incubateur,Christian Schuller, mais aussidu ministère délégué à la

recherche et de l'agence OseoAnvar qui leur a attribué un descinq prix spéciaux du concoursnational 2006 d'aide à la créationd'entreprises innovantes.

Il faut dire qu'ERDIL se basesur une double compétencebien maîtrisée qui fait la spéci-ficité du laboratoire LucienTesnière : les langues et l'infor-matique. Une spécificité quiavait amené Nestlé Suisse àcontacter le centre de recherchebisontin en avril 2004 pourdévelopper un logiciel permettantd'analyser rapidement desmilliers de messages textuelspour en dégager les thèmesrécurrents. Dans le jargon desinformaticiens linguistes, onappelle cela du text mining,c'est-à-dire de l'extractiond'informations textuelles perti-nentes. Nestlé, comme denombreux groupes industriels,avait à l'époque ouvert desnouveaux canaux de communi-cation avec ses clients (télé-phone, e-mail ou courrier clas-sique) pour être plus à l'écoutede leurs demandes, critiquesou suggestions. Encore fallait-ilêtre ensuite capable de traiteren détails la masse d'informationsreçues... avec un maximumd'efficacité. Durant un an, Helena etSéverine ont participé au labo-ratoire Lucien Tesnière à laconception d'un prototype delogiciel capable non seulementde rechercher des mots-clésdans un texte mais aussi d'effectuerdes analyses linguistique,

syntaxique, morphologique...Un prototype à ce point originalet performant que les interlo-cuteurs de Nestlé leur ontconseillé de réfléchir à sa com-mercialisation. Bien qu'ellesenvisageaient d'abord le doctoratcomme un tremplin vers unecarrière d'enseignant-chercheur,la perspective de créer uneentreprise autour de leursavoir-faire ne les a pas laisséesindifférentes. Sachant aussique ce projet leur permettaitd'envisager un avenir profes-sionnel en Franche-Comté quileur tenait à coeur. Et c'est ainsiqu'après avoir présenté leurprojet à l'incubateur, elles ontpetit à petit construit un businessplan avec différents spécialistesqui les ont accompagnéesdurant un peu plus d'un an.L'étude de marchés a d'ailleurségalement permis de décelerun autre champ d'applicationpour le logiciel baptiséERDILex : l'intelligence écono-mique, c'est-à-dire essentiellementla veille concurrentielle surInternet. Leur logiciel étantopérationnel en sept langues(français, anglais, allemand,espagnol, portugais, italien etjaponais), il est particulièrementintéressant pour surveiller un

grand nombre de sites dans unsecteur économique particulier,et ainsi anticiper à l'internationalles grandes tendances, lesmenaces ou les opportunitéspour une entreprise.

Aujourd'hui, le logiciel ERDILexest prêt à la vente. Trois étapessont normalement prévuesdans la relation clients : unaudit pour déterminer lesbesoins précis, une phase depersonnalisation du logiciel enfonction de l'audit, et enfin l'in-tégration chez le client avecdes sessions de formation.

L'apport de capitaux par diffé-rents investisseurs a permisd'embaucher cinq premiersemployés : deux linguistes duCentre Tesnière, deux informa-ticiens et un commercial basé àBesançon. Et les perspectivesde développement ne manquentpas avec l'intégration prévuede nouvelles langues asiatiqueset arabes dans le logiciel.

Contact :

[email protected]

tél. 03 81 25 29 86

Elles étaient loin de se douter que la rédaction d'une thèse en traitementautomatique des langues allait les amener vers la création d'entreprise. C'est pourtant ce qui est arrivé à Helena Morgadinho et Séverine Vienneyqui, après un an et demi de préparation au sein de l'incubateur d'entreprisesinnovantes à Besançon, sont désormais respectivement président directeurgénéral et directeur général délégué de la société ERDIL. Cinq personnes ontété recrutées dont trois issues de la recherche universitaire. Mais le plus dur reste peut-être à faire : décrocher rapidement des contratset pérenniser l'affaire...

12 | tout l’UFC | juin 2007

d o s s i e r

Du Doctorat à l'Entrepreunariat : le pari audacieux de deux linguistes

Page 13: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

ENSMMEN

CTMNPRéCI

ISTIITSFC)

ENSMMUTBM

CTMN

PRéCIISTIITSFC)

ENSMMUTBM

CTMNPRéCI

ISTI

ITSFC)

ENSMMUTBM

CTMNPRéCI

ISTI

ITSFC)

ENSMM

UTBMCTMN

PRéCI

ISTI

ITSFC)

UTBMENSMM

UTBM

CTMN

PRéCIISTIITSFC)

juin 2007 | tout l’UFC | 13

En recherche et développement, on parle généralement de trans-fert de technologie quand il y a transmission d'un savoir-fairetechnique, d'une technologie ou d'un processus de production,de ses concepteurs à une entreprise privée. Si l'entreprise estgérée par ou avec les chercheurs à l'origine de la création enquestion (comme c'est le cas par exemple de Photline ou d'ERDILissues de laboratoires universitaires), le processus de transfertest relativement simple. Mais à partir du moment où le transfertse fait de la recherche publique vers un grand groupe industrielou une PME déjà en place, le transfert devient plus compliqué.D'abord parce que la découverte ou la création en laboratoiren'est jamais prête à être commercialisée dans son état brut. Desrecherches complémentaires sont nécessaires, les modes de pro-duction ou les systèmes de maintenance doivent être étudiés...Bref, tout un dispositif doit donc être mis en place pour passer austade de l'industrialisation. Sans oublier les aspects juridiques etfinanciers qui peuvent faire l'objet de tergiversations. Et puis, ilfaut reconnaître que de nombreuses recherches ne sont tout sim-plement pas transférées faute de publicité suffisante ou parceque des structures intermédiaires, les "centres de transfert", nesont pas intervenus pour jouer le rôle d'interface entre recherchepublique et secteur privé.

En Franche-Comté, les centres de transfert se sont multipliésdepuis vingt ans autour de thématiques spécifiques. Cette situa-tion présentait certes des avantages pour les entreprises spécia-lisées dans un domaine bien précis mais elle constituait un obs-tacle pour d'autres qui avaient plutôt besoin d'interlocuteursayant une vision globale des capacités de recherche disponibles.Au final, bien que certains centres aient obtenu des résultats pro-bants, leur éparpillement a rendu illisible l'offre de services et n'apas permis de doter l'un ou l'autre d'une taille critique pour rayon-ner aux niveaux national et international. C'est pourquoi la Régionet l'Etat ont incité les centres de transfert à se regrouper pour uniret mieux structurer leurs forces dans une grande structure régio-nale. Après un travail préparatoire organisé par une commissiondu pôle de compétitivité des microtechniques, l'Université deFranche-Comté s'est fortement impliqué avec les deux autres

établissements d'enseignement supérieur et de recherche franc-comtois (ENSMM et UTBM) pour préparer la création du nouvelInstitut régional de l'innovation et du transfert. Il regroupera lescentres de transfert spécialisés en micro et nanotechnologies(CTMN), productique (IP), conception et innovation (PRéCI),sciences et technologies de l'information (ISTI), traitement desurfaces (ITSFC).

Officiellement créé en janvier dernier avec un statut associatif,l'Institut a choisi de rendre hommage dans son nom à l'ingénieurPierre Vernier (1584 – 1638), originaire d'Ornans et inventeurd'un instrument de mesure qui améliora la précision des levés deplan. Dans une logique de continuité avec les activités del'Incubateur d'entreprises innovantes qu'il dirige depuis 2005,Christian Schuller a été nommé à la direction de l'Institut PierreVernier pour organiser l'intégration des centres de transfert et deleurs personnels, préparer un organigramme et définir précisé-ment les missions et les objectifs.

L'Institut devrait être pleinement opérationnel à partir de septem-bre avec un peu plus de vingt-cinq personnes employées. Sonsiège sera situé sur la technopole TEMIS à Besançon mais il auraaussi une antenne dans l'aire urbaine de Belfort-Montbéliard. Lespremières actions concerneront notamment la promotion de l'offrede compétences des laboratoires de recherche franc-comtoisauprès des entreprises, et la réalisation d'un audit précis desbesoins de ces dernières en recherche et développement.

Contact :

[email protected]

tél. 03 81 66 67 29

Une nouvelle dynamique de rassemblement en faveur du transfert de technologie

Christian Schuller,

Directeur de l’Institut Pierre Vernier

Page 14: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

14 | tout l’UFC | juin 2007

Pour Henri Porte, Pascal Mollier et Jérôme Hauden, l'incuba-tion n'est plus qu'un lointain souvenir. Leur entreprise issue dela recherche publique vient de fêter son cinquième anniversai-re dans ses nouveaux locaux de 1000 m2 situés à quelquescentaines de mètres de la Faculté des Sciences de Besançon(UFR Sciences et Techniques) où ils ont élaboré leur savoir-faire. C'est au sein du laboratoire d'optique, qu'Henri Porte adirigé durant plusieurs années des travaux de recherche fon-damentale en optoélectronique, discipline très pointue qui étu-die notamment les matériaux capables de transformer unsignal électrique en un signal optique.

Le déclic a lieu durant l'année 1999 quand Alcatel prend contactavec Henri Porte pour fabriquer en France des micro-piècesappelés "modulateurs" indispensables au développement destélécommunications par fibre optique. En effet, dans la fibreoptique, les transports d'information "par la lumière" sont plusrapides, plus efficaces et potentiellement plus sûrs que la trans-mission de signaux numériques ou analogiques par un câblecoaxial traditionnel. Encore faut-il savoir convertir des donnéesélectriques en données optiques lors des phases d'émission etde réception. C'est précisément là que se situe le savoir-faire del'équipe d'Henri Porte qui, dans un marché des télécommunica-tions en pleine expansion, arrive à lever près de 2 millions d'eu-ros pour préparer la commercialisation des modulateurs d'ondeslumineuses ultrarapides imaginés en laboratoire. Et les cher-cheurs bisontins ont un créneau bien à eux : fabriquer cesmodulateurs dans des cristaux de niobate de lithium, une tech-nologie fiable et performante mais très complexe qu'ils maîtri-sent parfaitement et qu'ils ont fait breveter.

Photline technologies est une des premières

entreprises à avoir bénéficié en Franche-Comté

du dispositif d'incubation et des autres avantages

de la loi de 1999 sur l'innovation et la recherche.

Ses trois dirigeants sont issus du laboratoire

d'optique de la Faculté des sciences de Besançon

où leur travaux en recherche fondamentale ont

soudainement trouvé des applications fructueuses

avec le boom des télécommunications haut débit.

Aujourd'hui, Photline emploie quatorze salariés

et réalise un chiffre d'affaires annuel

qui approche les deux millions d'euros.

Ses modulateurs optiques ultrarapides s'exportent

dans une trentaine de pays.

Macrodéveloppement pour les microcapteurs de Photline technologies

d o s s i e r

Page 15: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

Une autre culture, un autre univers

Henri Porte le reconnaît volontiers : la transition université-entreprise est loin d'être naturelle : "On change radicalement

d'univers, de culture et d'état d'esprit". Selon lui, "une des clés

de la réussite, c'est le travail en équipe : les différentes activi-

tés au sein d'une entreprise innovante sont très imbriquées et

les personnes qui se lancent dans cette aventure sont très

dépendantes les unes et des autres". Cet esprit d'équipe estaussi indispensable pour affronter les obstacles qui ne man-quent pas. Dès la création officielle de Photline en 2002, lestrois chercheurs entrepreneurs doivent faire face à l'effondre-ment du marché des télécommunications qui a connu unecroissance trop rapide et finit par éclater. L'entreprise doitalors chercher rapidement d'autres débouchés... et finira parles trouver : dans la défense et l'aérospatiale (traitement designaux radars), dans le secteur des lasers industriels (pour lemarquage ou le découpage) ou encore dans le marché descapteurs qui ont besoin de modulateurs pour la mesure dephase (par exemple pour étudier les phénomènes de contrain-tes mécaniques dans les ouvrages d'art). Sans oublier la R&Dque l'entreprise continue de pratiquer pour elle-même, maisaussi avec ou pour des centres de recherche publics et privés.Au final, Photline peut compter sur un portefeuille de clientstrès diversifié avec des grands comptes comme EADS, Thales-Alenia Space, la NASA, Astrium et le CEA. Et les résultats par-lent d'eux-mêmes : une croissance annuelle de 30% en 2005et 46% en 2006.

10 000 pièces produites chaque année

Après six années passées sur le campus de la Bouloie dansdes locaux mis à disposition par la Faculté des sciences,Photline a finalement trouvé en 2006 un site répondant à sesexigences en matière d'aménagement. Le bâtiment comprendl'ensemble des ateliers de montage, de connectique, de micro-assemblage et une salle blanche de 150 m2. De quoi produireprès de 10 000 composants et modulateurs chaque année.

Le domaine des hautes technologies étant en évolution cons-tante, la société reste attentive aux nouvelles recherchesexploratoires menées au laboratoire d'optique (qui constituedésormais un département de l'institut FEMTO-ST) et s'appuieégalement sur les dispositifs de transfert mis en place ces der-niers mois dans la région (pôle de compétitivité, InstitutVernier). Elle profite aussi de la présence en Franche-Comtéd'une bonne partie de ses fournisseurs. "Même si une partie

de l'activité dédiée aux tests et mesures a un moment été

délocalisée en région parisienne, nous n'avons jamais envisa-

gé de quitter la région", affirme Henri Porte. Au contraire,n'ayant pas trouvé localement un de ses ingénieurs, Photlinel'a fait venir de Bretagne !

juin 2007 | tout l’UFC | 15

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’ d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e

Le développement de l'informatique et ducourrier électronique n'ont pas réduit laconsommation de papier, bien au contraire.Dans les administrations, on estime que lepapier représente 75% de la quantité dedéchets produits. Qui dit production depapier, dit éventuellement déboisement,mais là n'est pas le vrai problème aujour-d'hui car des programmes de gestiondurable des forêts sont en place dans laplupart des pays développés. Par ailleurs,

la déforestation massive que l'on observeen Amérique latine, en Asie du Sud-Est ouen Afrique n'est pas liée à l'industrie pape-tière. En terme d'impact environnemental,c'est plus aux niveaux de la consommationd'énergie, de la pollution de l'eau et del'air, et du traitement des déchets, que sesituent les problématiques de production,mais aussi de distribution et d'éliminationdu papier et du carton. Si l'on examinesimplement le volet production, l'industrie

papetière compte parmi les secteurs éco-nomiques les plus consommateurs d'énergieau niveau mondial. A ce titre, elle est soumiseen France au Plan national d'allocation desquotas d'émissions de gaz à effet de serre.Des substances chimiques telle que ladioxine de chlore ou le peroxyde d'oxygènesont également utilisées en grande quantitépour blanchir la pâte à papier et la rendreplus résistante.

Plus de 100 tonnes de feuilles A4A l'Université de Franche-Comté, le papier fait l'objet d'un appeld'offres bi-annuel destiné à couvrir les besoins de toutes les com-posantes (UFR, IUT, bibliothèques, laboratoires...). Si l'on addi-tionne l'ensemble des volumes livrés par les différents fournis-seurs en 2006, on arrive à peu près à 120 tonnes (dont 100 ton-nes de ramettes A4)... sachant que ce chiffre ne tient pas comp-te des brochures, dépliants, feuilles d'examen, ouvrages despresses universitaires, et autres flyers commandés à des impri-meurs extérieurs.

Le niveau de consommation peut-il être réduit ? Sans doute, notam-ment en réfléchissant un peu avant de lancer une impression : sur lanécessité réelle d'imprimer ou pas, sur les quantités, sur les possi-bilités de passer au recto-verso, d'imprimer plusieurs pages ou dia-positives de type powerpoint par feuille imprimée... Les personnelset étudiants pourront prochainement s'engager à prendre certainesdispositions dans ce sens à travers la charte d'engagement qui leursera proposée dès juillet.

Améliorer la gestion du papier

Une tonne de vieux papier

permet de produire environ

900 kg de papier recyclé

alors qu'il faut 2 tonnes de

bois pour produire une tonne

de papier neuf.

Le saviez-vous ?

16 | tout l’UFC | juin 2007

Le papier est produit emblématique des administrations. Pourtant de nombreux progrès restent à faire pour améliorer sa gestion dans une logique de développement durable, aussi bien en amont lors de la commande qu'en aval lors de la collecte. C'est pourquoi l'Université a décidé de se saisir de cette question dans le cadre de sa nouvelle stratégie de développement durable.

Papeterie du Doubs à Novillars : Recyclage de vieux papiers pour fabriquer du carton

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Des eaux usées de moins en moinssales à la papeteriede Novillars La fabrication de papier nécessite del'eau, beaucoup d'eau : près de 1400 m3d'eau par heure à la Papeterie du Doubsà Novillars, près de Besançon, quifabrique du carton à partir de papiersrecyclés. Grâce à des systèmes de traite-ment par décantation et lagune aérée, leseaux usées contenant des fibres et d'au-tres matières organiques sont nettoyéeset en grande partie réinjectées dans lecircuit interne de l'usine. Seuls 30 m3sur 1400 sont rejetés dans le Doubs.

En 2003, la Papeterie du Doubs a déve-loppé un projet original d'améliorationde la qualité des eaux rejetés en faisantappel aux propriétés épuratrices de cer-tains végétaux. C'est dans ce cadrequ'est intervenu le Laboratoire de biolo-gie environnementale de l'Université auxcôtés des services de l'Etat (DIREN) et del'association Doubs Nature Environnement.Bien que les rejets respectaient déjà lesnormes environnementales en vigueur, ils'agissait pour l'entreprise de prendre del'avance sur une législation de plus enplus stricte et aussi de faire des écono-mies en payant moins de taxes sur la pol-lution. Le projet consistait plus précisé-ment à aménager une rhizosphère, c'est-à-dire une circuit naturel composé de litsde graviers et de terres où sont plantéesdes espèces végétales dont les racinesont un pouvoir épurateur. Le Laboratoirede biologie environnementale est princi-palement intervenu dans le suivi de l'ins-tallation de cette rhizosphère, c'est-à-dire dans la collecte de données sur lesniveaux de pollution des rejets après cenouveau traitement et dans l'étude deleur impact sur le Doubs. Et les conclu-sions furent plus qu'encourageantes : lesquantités de matières en suspensiondans l'eau ont été divisées par deux ettoutes les analyses microbiologiquesréalisées ont montré que leur impact surle Doubs est très limité.

Contact :

[email protected]

Intégrer leslabels verts dans les achatsDans le cadre de sanouvelle stratégie dedéveloppement durable,l'Université compte désor-mais intégrer davantage de critè-res environnementaux dans ses marchéspublics. Concernant le papier, seuls leslabels FSC ou PEFC attestant de la ges-tion durable des forêts dont sont issuesles fibres vierges étaient jusqu'à présentpris en compte. Le choix de papier recy-clé, en moyenne 10% plus cher qu'unpapier neuf, était difficile à justifier en rai-son de la réglementation qui, à qualitééquivalente, poussait à choisir les offres"économiquement avantageuses".Toutefois, la réforme récente du code desmarchés publics a intégré le développe-ment durable et l'acheteur public peutdésormais exiger que les produitsrespectent les normes écologiques deslabels reconnus. C'est ce que feral'Université en septembre prochain dansles appels d'offres des différents types depapier pour la période 2008-2009. Leslabels exigés concerneront à la fois lecontenu en fibres recyclées (label Angebleu par exemple) mais aussi les impactsliés aux procédés de fabrication (référen-tiels EMAS ou ISO 14001 notamment).

Favoriser le tri et la collecte Pour favoriser le recyclage des papiers-cartons de l'Université, les collectivitéschargées de la collecte des déchets ontinstallé des points d'apport sur les cam-pus et à proximité des bâtiments situésen centre ville. Au niveau national, lesétudes montrent que près de la moitié dela quantité totale du papier-carton théori-quement récupérable est aujourd'huiréellement collectée et réutilisée. Al'Université de Franche-Comté, les volu-mes de papiers et cartons "collectables"sur chaque site ne sont pas connus avecprécision mais on peut estimer que levolume global dépasse les 100 tonnes en

prenant en compteles nombreux apports

extérieurs non-maîtrisés(revues, courriers,

publicités, ...) qui s'a-joutent au flux des

papiers achetés. Si desmodalités de récolte systéma-

tique sont bien définies dans certainescomposantes à Belfort, Lons-le-Saunier,Montbéliard et Vesoul, la situation estplus contrastée à Besançon où ce sontsouvent des personnels qui, à titre indivi-duel, collectent les vieux papier et lesdéposent dans les containers de la com-munauté d'agglomération prévus à ceteffet. Afin d'améliorer cette situation, uneréflexion est en cours avec les directeursde composantes pour financer l'installa-tion de poubelles de bureau dédiées aupapier et mieux structurer leur collecte.

Contact :

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La rhizosphère

Bassin de décantation des effluents

juin 2007 | tout l’UFC | 17

Page 18: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

Le CERN a été créé officiellement le 29septembre 1954 par douze Etats pourreconstruire la recherche européenne au-delà des clivages qui avaient pu mener à laDeuxième Guerre mondiale. Parmi cesdouze nations, figuraient d’anciens belli-gérants comme la République Fédéraled’Allemagne, la France, l’Italie, leRoyaume-Uni, la Grèce et la Yougoslavie.Depuis 1999, les Etats membres sont aunombre de vingt à la suite de l'arrivée depays d’Europe centrale et orientale. C'estau CERN qu'a été initialement développéle système d'information connu aujourd'-hui sous le nom de World Wide Web afinde satisfaire au besoin de partage d’infor-mations entre scientifiques. Mais le CERNest surtout le plus grand centre de phy-sique des particules au monde.

Des chercheurs, théoriciens ou expérimen-tateurs de plus de quatre-vingt pays vien-nent étudier au CERN les constituants dela matière et les forces qui assurent sacohésion. Les scientifiques savent à cejour que cette matière, qu’elle soit trèsproche de nous ou dans des galaxies trèslointaines, est bâtie à partir d’un petitnombre de constituants de base, les parti-cules élémentaires, dont le comportementest régi par quelques forces fondamentales.Ce sont ces particules et ces forces quiexpliquent les propriétés de tout système,

vivant ou inerte. Certainesparticules sont stables,constituant la matière nor-male. D'autres n’existentque durant des temps trèsbrefs, se désintégrant pourproduire des particules sta-bles. Cependant, toutesauraient pu coexister dansles premiers instants aprèsle Big Bang. C'est précisé-ment pour faire renaître lesparticules les plus éphémè-res que les physiciens duCERN tentent de reproduired'énormes concentrationsd’énergie à l'aide de puis-sants accélérateurs. Si lesparticules ne peuvent être

vues, leur présence peut être observée pardes détecteurs placés dans les accéléra-teurs où sont provoqués des collisionshautement énergétiques entre faisceauxde protons... d'où l'appelation "grands col-lisionneurs" utilisée pour caractériser cesaccélérateurs.

Le 9 mars dernier, trente-sept étudiants deLicence de physique-chimie (parcours chi-mie et pluridisciplinaire), accompagnés detreize enseignants, ont effectué un voyaged'étude au CERN avec le soutien financierde l'UFR Sciences et techniques. A 100mètres sous terre, ils ont pu voir deuxdétecteurs de particules. L'examen minu-tieux du déteceur DELPHI, qui équipait legrand collisionneur électron-positron (LEP)jusqu’en 2000, a permis aux visiteurs debien comprendre son fonctionnementvisant à mettre en évidence les collisions,les particules générées, leurs charges,leurs impulsions et leurs énergies. Lescouches externes de DELPHI, d'un diamè-tre total de 10 mètres, permettaient ladétection des particules n’ayant pas étéstoppées avant, essentiellement desmuons. Quant au détecteur LHCb, il sera utilisédans ce qui consitutera prochainement leplus puissant accélérateur de particulesjamais construit : le grand collisionneur dehadrons (Large Hadron Collider, LHC). En

cours d'installation dans un tunnel de 27kilomètres de circonférence sous la fron-tière franco-suisse, il sondera les secretsde la matière dans des états d'énergiesimilaires à ceux des instants qui ont suivile Big Bang. Les hadrons sont des particu-les formées de quarks ou d’anti-quarks.Deux types de hadrons constituent, ausein des noyaux atomiques, l’essentiel dela masse de la matière : le proton et le neu-tron dont les interactions fortes assurent lastabilité au niveau nucléaire. Le LHC per-mettra de compléter la connaissance del’Univers, la théorie actuelle dit du "modèlestandard" de la physique des particules nepermettant pas pour l’instant de répondreà toutes les questions que l’on peut seposer. Ainsi par exemple : pourquoi lesparticules élémentaires possèdent-ellesune masse et pourquoi cette masse diffère-t-elle d’une particule à l’autre ? Et l’énigmede l’antimatière ? Qu'est-elle devenu alorsqu'elle a du être créée dans les mêmesquantités que la matière au début del'Univers et que toutes les particulesauraient du s'annihiler entre elles ? Pouranalyser l'anti matière et plus particulière-ment l'asymétrie particule-antiparticule,un aimant de 1600 tonnes sera utilisédans le détecteur LHCb pour courber lestrajectoires de particules en vue de leurcaractérisation.

Mais au final, à quoi serviront toutes cesrecherches apparemment éloignées denotre quotidien ? Après plus de cinquanteannées d'existence, les retombées desactivités du CERN sont nombreuses : trai-tement du cancer, imagerie médicale etindustrielle, informatique, électroniquerapide, instrumentation de pointe, nou-veaux matériaux, outils et les techniquesde géodésie... Grâce au Grand collision-neur de hadrons, la recherche fondamen-tale d’aujourd’hui trouvera elle aussi denombreuses applications dans le futur.

Contact :

[email protected]

tél. 03 81 66 20 46

Visite au pays des hadronsIl y a quelques semaines, une quarantaine d'étudiants en Licence physique-chimie à l'UFR Sciences et techniques de Besançon ont visité, avec une dizaine d'enseignants-chercheurs, les installations de l'Organisation européenne pour la Recherche nucléaire (le CERN), situées près de Genève. Ils ont notamment pu découvrir une partie du Grand collisionneur de hadrons, l'instrument scientifique le plus grand et le plus complexe du monde qui devrait être opérationnel à la fin de l'année.

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Le "Grand collisionneur de hadrons" à 100 mètres sous terre

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Page 19: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

Vue aérienne de la circonférence du "Grand collisionneur de hadrons"

le détecteur DELPHI du "Grand Collisionneur électron-positron"

• 27 km de circonférence à 100 m sous terre,

• 12 millions de litres d’azote liquide seront nécessaires pour le refroidissement initial des 36 000 tonnes d’équipement,

• 800 000 litres d’hélium liquide superfluide devront être injectés pour le refroidissement des aimants supraconducteurs à 1.9°K (soit près de - 271°C),

• 1232 aimants dipôles (15 mètres de long, 35 tonnes pour chacun, un courant électrique de 13 000 ampères dans les bobinages supraconducteurs) et 392aimants quadripôles pour le guidage et la convergence des deux faisceaux deprotons circulant en sens inverse,

• des collisions de faisceaux de protons à 14 TeV et de faisceaux de noyaux de plomb à 1150 TeV.

Quelques chiffres suffisent pour démontrer la taille du grand collisionneur de hadrons :

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Après le département du Doubs qui célé-brait en 2006 le bicentenaire de la mortde l'architecte utopiste Claude-NicolasLedoux (1736-1806), voici donc Besançonqui rend hommage durant toute l'année àl'ingénieur militaire Vauban, trois centsans exactement après sa mort (1633-1707). Si la Saline royale d'Arc-et-Senans,conçue par le premier a déjà fait l'objetd'un classement au patrimoine mondial del'Unesco en 1982, l'idée de présenter lacandidature des fortifications deBesançon avec d'autres sites majeurs deVauban n'est apparue que vingt ans plustard. Il est vrai que l'intérêt du classementau niveau mondial n'est pas forcémentévident dès lors que le site est bien proté-gé au niveau national et bénéficie d'uneattractivité naturelle. Qui sait par exempleque les rives de la Seine à Paris ou lescentres historiques de Lyon et Strasbourgsont classés à l'Unesco ? Par contre, pourdes lieux moins touristiques, le classe-ment permet indéniablement de mobiliserles énergies autour d'un projet patrimonialfort et d'avancer de nouveaux argumentspour attirer la curiosité et renforcer l'inté-rêt des séjours culturels dans la région. Telest par exemple le cas des fortificationsmédiévales de Carcassonne, classées en1997. Au-delà des retombées financièresque l'on peut espérer localement d'unclassement à l'Unesco, c'est évidemment

l'importance des sites dansl'histoire et la géographie, nonseulement du pays mais ducontinent européen, qu'il fautretenir. C'est à ce titre que l'oeu-vre de Vauban, présente à tra-vers tout l'Hexagone, peut êtreconsidérée comme représenta-tive de l'histoire de France et del'Europe du 17e siècle, toutcomme le Palais des papesd'Avignon peut l'être pour le15e siècle.

Qui était Vauban ? Historien et Président del'Université de Franche-Comtéde 1991 à 1996, le professeurMichel Woronoff s'est intéresséces derniers mois au parcours

de Vauban pour rédiger un petit livret quiexplique, de façon claire et synthétique,son apport au génie militaire (plus spécia-lement dans les systèmes de défense desvilles) mais aussi aux sciences humaineset politiques. Même si l'essentiel de sacarrière d'ingénieur était tourné vers desactions de guerre, Michel Woronoff rap-pelle que "on ne peut pas juger un homme

du 17e siècle avec des critères du 21

esiè-

cle". Comme tout bon stratège militaire del'époque, Vauban s'emploie certes à cau-ser le plus de pertes possible à l'ennemi."Mais il cherche aussi en permanence à

ménager la vie de ses hommes et à épar-

gner les populations civiles", note l'histo-rien. À Besançon, la localisation choisiepour le Fort Griffon symbolise bien lavolonté de Vauban de regrouper ses gar-nisons dans des casernes à l'écart descentres ville plutôt que de les loger chezl'habitant.

Grand serviteur de la France et donc duRoi, Vauban est aussi capable de lui mon-trer qu'on le trompe ou qu'il se trompe.C'est ce qu'il fera par exemple en plaidantpour la "réhabilitation" de l'Edit de Nantes,c'est-à-dire pour le rappel des protestantset le rétablissement de leur culte. SelonSaint-Simon, Vauban estime qu'avec laRévocation de l'Edit de Nantes, en 1685,"la France refait la même erreur que les rois

espagnols qui ont ruiné leur pays en expul-

sant les Maures".

Autre proposition audacieuse de Vaubanpour l'époque : l'instauration d'un impôtqui ne touche plus seulement paysans etbourgeois mais aussi clergé et nobles.L'idée sera reprise dans La Dime royale,dont les premières feuilles seront impri-mées peu avant la mort de son auteurmais qui sera finalement censurée par leconseil privé du Roi. Dans un autre regis-tre, on retrouve les qualités d'observationet de proposition de Vauban dans La

Description de l'élection de Vézelay qui estun modèle pour toutes les enquêtesdémographiques, économiques, géogra-phiques qui lui feront suite.

Le livret "Sébastien Le Prestre de Vauban– ingénieur du Roi " rédigé par MichelWoronoff est disponible à l'Office de tou-risme de Besançon et dans les musées dela ville.

A quoi ressemblait Besançon ? Après la seconde conquête de Besançonpar Louis XIV en 1674, Vauban va investirla ville et transformer la muraille garnie detours du Mont Saint-Etienne en véritablecitadelle protégée par deux systèmes defortification. Déjà auteurs d'une animation3D remarquée dans le cadre de l'exposi-tion "De Vesontio à Besançon", AntonioGonzales et Georges Tirologos, du labora-toire ISTA de la Faculté des Lettres, sesont replongés dans l'histoire deBesançon pour concevoir une nouvellepromenade virtuelle à travers la ville, cettefois à la fin du 17e siècle. Les deux étu-diants qui avaient dessiné les images desynthèse sur Vesontio, Loïc Thirion-Lopezet Pierre Rupp, sont désormais de la par-tie en tant que professionnels de la pro-duction 3D sous l'étiquette "Héritage vir-tuel", société en cours de création au seinde l'incubateur d'entreprises innovantesde Franche-Comté. Le film d'une quinzai-ne de minutes devrait être dévoilé aupublic lors des journées du patrimoine, les15 et 16 septembre. Ce projet est soutenupar le Conseil général du Doubs et leConseil régional de Franche-Comté.

Besançon à l'Unesco, c'est avec nous !

20 | tout l’UFC | juin 2007

c u l t u r e

Les célébrations du tricentenaire de la mort de Vauban et la présence de Besançon parmi les sites majeursretenus pour l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco sont l'occasion pour l'Université de faire partager les savoirs et les compétences de ses enseignants-chercheurs au service du grand public. Livret,DVD et conférences constituent les principaux supports de cette implication universitaire.

Page 21: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

Mais encore... Enfin, l'Université ne pouvait pas participer àl'année Vauban sans organiser un grand col-loque scientifique rassemblant les meilleursspécialistes nationaux et internationaux de sonoeuvre. Intitulé "Vauban, architecte et moderni-té", il proposera du 11 au 13 octobre quatredemi-journées thématiques permettant à la foisde restituer l'oeuvre dans le contexte de sonépoque (en soulignant ses innovations maisaussi ses emprunts), et d'évaluer son héritageactuel, notamment à travers sa contribution àl'urbanisme, à la représentation de l'action et àl'organisation des chantiers. Thierry Martin,enseignant-chercheur au Laboratoire derecherches philosophiques sur les logiques del'agir (Faculté des Lettres), est responsable dece colloque avec Michèle Virol, chercheur auCNRS chargée de cours à l'IUFM Paris.

Le programme détaillé est disponible

sur le site Internet de la Maison des sciences

de l'homme C.N. Ledoux :

http://msh.univ-fcomte.fr

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De nombreuses manifestations en hommage à Vauban ont déjà été organisées à Besançon ces derniers mois mais l'ouverture d'une grande exposition au Musée du Temps et différents temps forts dans les prochaines semaines font de cet été la période idéale pour s'immerger pleinement dans l'univers de l'architecte bâtisseur. Et pour une formule optimale sur une seule journée, autant choisir les 2, 3 et 4 août pour assister au spectacle nocturne programmé à la Citadelle.

A l'occasion de l'année Vauban,le Jardin botanique de l'Université de Franche-Comté et de laVille de Besançon (situé Place Leclerc) a aménagé un espacedédié aux plantes utilisées au 17e.

juin 2007 | tout l’UFC | 21

Spectacle nocturneà la Citadelle les 2, 3 et 4 août à 21h30• Durée : 1h • Prix plein : 10 €• Capacité :

1500 personnes / soirée • Renseignements : 03 81 87 83 33

Autour de la vie de Vauban, réalisa-tion de tableaux vivants par descomédiens mêlant magie et poésie,fontaines d’eau dansantes, feu etlumières…. Projections monumentaleset mise en valeur sonore et artistique.

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Visites / Excursions En toute liberté : 10 bornes muséo-graphiques du Parcours Vaubansont en place tout l'été dans leCentre Ville. Un dépliant avec leurlocalisation est disponible à l'Officede tourisme (place de la 1ère Arméefrançaise). A la Citadelle : 14 bornes supplé-mentaires du Parcours Vauban sontdisposées à différents endroits de lacitadelle. Dans l'Espace Vauban, unepetite exposition retrace les deuxconquêtes françaises de laFranche-Comté, la construction dela citadelle et la vie qu’y menaientles cadets du roi aux 17e et 18e siè-cles. Tarifs : 6,50 € pour les étudiants et 7,80 € pour les adultes, donnantaccès à l'ensemble des musées et du museum.

Visites guidées (renseignements

et réservations à l'Office

du Tourisme : 03 81 80 92 55)

• La Citadelle de Vauban, tous les lundis et mercredis à 15h (rdv à la citadelle, front Saint- Etienne)

• Vauban, un génie au service le France, les mardis 3 et 24 juillet, 7 et 21 août, à 15h (rdv devant l'Espace Vauban à la citadelle)• Vauban et l'Unesco ; du fort Griffon à la Citadelle, unparcours pour mieux comprendrela fortification, découvrir Vaubanet tout savoir sur le réseau dessites majeurs et l'inscription aupatrimoine mondial de l'humani-té, les dimanches 24 juin, 22juillet et 12 août à 10h (rdvdevant le fort Griffon).

Exposition au Musée du Temps à partir du 6 juillet

L'arpenteur du roi,Vauban et Besançon

Après avoir conquis Besançon en1674, Vauban élève les fortificationsqui ont un double but : retourner lesite frontière contre l’Empire et sur-veiller une population qui n’est pasentièrement acquise à la France.Une exposition en trois temps :Louis XIV, un roi conquérant, etVauban, un de ses serviteurs ;Vauban, ingénieur militaire, oeuvre àBesançon ; Vauban, toujours pré-sent, oublié puis réinventé. Ouvertdu mardi au dimanche. Renseignements : 03 81 87 81 61

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Maître de conférences en gestion à l'Université deFranche-Comté, Sébastien Point s'est associé à troisautres enseignants-chercheurs de l’UniversitéPanthéon Assas (Paris II) pour rédiger cet ouvrage quicouvre tous les aspects relatifs à la gestion des res-sources humaines en entreprise (du recrutement auxrelations sociales) et détaille les pratiques de 120grandes sociétés françaises (40 du CAC et 80 duPremier marché). Résultat d'un partenariat entreenseignants-experts, étudiants-enquêteurs, spécialisteset DRH, ce livre offre au lecteur une somme inédited'informations mais aussi des pistes de réflexion pro-spective. Parmi les entreprises analysées figure, par

exemple, le groupe PSA dont la politiqueet les pratiques dans le domaine desressources humaines sont expliquéessur dix pages. L'introduction complète et la table desmatières de l'ouvrage peuvent êtreconsultées sur le site Internet de l'édi-teur (www.editions-organisation.com thème : Entreprise).

Editions d'organisation ; ISBN : 978-2-7081-3630-4765 pages ; 59 €

La gestion des RH dans 120 entreprises françaises

"Ce ne peut pas être la réalité, et Michel ne peut pas

être mort. On ne meurt pas comme ça. Il faut des

discours, des derniers mots, des cris, des larmes. Il

n’y a là que le silence, ma tête dans un étau, mon

estomac retourné". Qui n’a pas connu ou neconnaîtra la perte d’un être aimé ? ProfesseurHonoraire de l’Université de Franche-Comté,publiant sous le pseudonyme d’Ettel Hannah, l’au-teur relate dans cet ouvrage le récit poignant etintimiste de la mort de son mari. Le premier tempsdu récit est celui du choc initial, de l’indignation,de la peine immense. Le second décrit avechumour les démêlés de l'auteur avec l’administra-tion omniprésente dans les démarches diverses

que lui confère son nouvel état de veuve, puis lesglissements sournois des rapports avec sonentourage, comme si le veuvage était une maladiecontagieuse. Enfin, la troisième partie est celui du"temps qui reste", car il faut bien continuer à vivre,et la vie "est une sève qui vous porte". Le temps de l’absence est le troisième ouvraged'Ettel Hannah. Il succède à Caillou de lune, publiéen 2004, où elle se racontait petite fille juive decinq ans devant fuir la France en 1943 et tentantde comprendre l’absurdité de la guerre.

Etudes et communications EditionsISBN 978-2-911722-43-1 ; 138 pages ; 12€

Le temps de l'absence

Portrait de l’homme d’affaires en prédateur

Publié en 2005, cet ouvrage cosigné par Catherine Vuillermot, maîtresse deconférences en histoire contemporaine à l’Université de Franche-Comté, estsorti récemment au format poche. Comme le laisse supposer le titre, les auteursont délibérément choisi d'attiser la polémique sur l'enrichissement des capitai-nes d'industrie à travers une lecture critique de biographies et l'étude des pro-cessus d’accumulation du capital de quelques grands noms tels que FrançoisPinault, Marcel Dassault, Bernard Arnault, Claude Bébéar, Vincent Bolloré, IngvarKamprad (IKEA), Sam Walton (Wal Mart) et de nombreux autres.

Comment devient-on homme d’affaires ? Qu’est-ce qu’une "bonne" affaire etcomment la fait-on ? Si les parcours diffèrent, tous semblent trouver leur origine dans un momentd'opportunisme qui a permis aux "champions" en question de profiter des imper-fections du marché et de jouer sur les ambiguïtés de la morale sociale. Ponctuéde portraits et d’entretiens avec les principaux intéressés, ce livre offre uneapproche inédite, en rupture avec les explications dominantes de la réussite enaffaires.

La Découverte Poche, Essais n°242, ; ISBN : 978-2-7071-5074-5 ; 292 pages ; 11€

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Page 24: Tout l'Ufc / n°136 - Création d'entreprises

"La pierre et les songes" : rendez-vous avec 300 danseursA l'initiative du Centre chorégraphique national de Belfort, 300 danseurs vont investir en septembre des lieux patrimoniaux forts de Franche-Comté et de Suisse pour les "mettre en mouvement". L'Université s'est associée à cet événement en accueillant les répétitions d'un groupe de danseurs à Besançon.Une trentaine d'étudiants sont de la partie.

Anne Destailleurs

(UFR STAPS)

et Catherine Lehmann

(SUAPS)

ont accompagné

la préparation

des danseurs amateurs

à Besançon

Université de Franche-Comté / Service Communication,1, rue Goudimel, 25030 Besançon Cedex [email protected] http://www.univ-fcomte.fr/toutlu/

Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’Université Vice-Président chargé de la Communication : Daniel SechterDirectrice de la Communication : Maryse Graner (tél. 03 81 66 58 11)

Rédaction et coordination : Philippe MoritzDiffusion : Olivia Coeurdevey (tél. 03 81 66 58 86)Photographies : Georges Pannetton, Bouteiller CommunicationConception graphique : Noir sur Blanc (Jean-Michel Mourey) Impression : Néo Typo (5 000 ex.) / ISSN 1166 7672

Tout l’Ujuin 2007 N°136

Ce document n’a pas un caractère contractuel.

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Programme : • Dimanche 9 septembre,

de 14h à 17h, à la Citadelle de Besançon

• Samedi 15 septembre, de 15h à 18h, dans la reculée de Beaume-les-Messieurs (39)

• Dimanche 16 septembre à18h30 au château d'Oricourt (70)

• Samedi 22 septembre au château de Delémont de 11h à 12h, et à l'abbaye de Bellelay le Jura bernoisde 15h à 17h (Suisse)

Pour en savoir plus sur les différents lieux d'accueil, il est conseillé de visiter le site Internet du CCN : www.contrejour.org/lapierreetlessongesEntrée libre.

Renseignements : tél. 03 84 58 44 [email protected]

Belfort a la chance d'accueillirun des dix-neuf Centres choré-graphiques nationaux (CCN)associant Etat et collectivitésterritoriales afin de promouvoirla danse contemporaine.Dirigés par des artistes choré-graphiques, les CCN ontcomme principale mission lacréation et la production despectacles mais ils jouent aussiun rôle important en matièresde diffusion, de formation et derecherche en danse.

Directrice artistique du CCN deBelfort depuis 1991, OdileDuboc a conçu l'année derniè-re un grand projet régional misen oeuvre avec des relaislocaux afin de rassembler 300danseurs amateurs des quatrecoins de Franche-Comté.Intitulé "La pierre et les son-ges", le spectacle a pour ambi-tion de créer des universinédits dans six sites histo-riques (voir programme) où lesmouvements des corps inter-agissent avec l'architecture etl'environnement naturel.

Depuis octobre dernier, neufgroupes, dirigés chacun pardeux danseurs professionnels,se sont retrouvés un dimanchepar mois à Belfort, Besançon,Delémont, Dole, Lons-le-Saunier,Lure, Morteau, Montbéliard etSalins-les-Bains. Aucune connais-sance ou aptitude physiqueparticulière n'était attenduedes danseurs amateurs qui ontrejoint le projet. Seules condi-tions : une grande disponibilitéd'esprit pour soi-même et pourles autres.

Un vrai projet pédagogique pour onze étudiants Sollicité par le CCN pouraccueillir les séances de travailà Besançon, le Service univer-sitaire d'activités physiques etsportives (SUAPS) a accepté laproposition qui avait l'avantagede faciliter la participation desétudiants. Au final, le groupebisontin est le plus importantavec 70 danseurs, dont près dela moitié sont des étudiants.Inscrite en 2ème année deLicence en Arts du spectacle(Faculté des Lettres), Mélanies'est lancé les yeux fermésdans l'aventure et admet quemême après plusieurs séanceselle ne sait toujours pas bienoù elle va : "Il y a une vraie prisede risque", dit-elle, "on acceptel'inconnu, on se laisse guider".Heureusement, "il n'y a pas degêne, pas de jugement esthé-

tique, beaucoup de temps deparole", et "une cohésion degroupe s'installe petit à petit".

Enseignante en sociologie etdidactique, Anne Destailleur aégalement participé aux répéti-tions du dimanche matin, etelle a convaincu onze étudiantsde troisième année en LicenceEducation et Motricité à l'UFRSTAPS de la rejoindre pouraccompagner le projet dans lecadre d'une unité d'enseigne-ment "Investissement étu-diant". Répartis dans quatregroupes à Besançon, Belfort,Lure et Montbéliard, leur travails'est décliné en trois axes : laréalisation d'une enquêtesociologique sur les danseursamateurs (profils, motivations,attentes, perceptions...), lafabrication d'un “journal decréation” sous forme de pochetteet de blog avec des textes etdes photos, et enfin une aidelogistique pour le logement àBesançon des danseurs issusdes autres villes lors des deuxpremiers week-ends de repré-sentation. Pour ces étudiantsqui se préparent au professoratd'éducation physique et sportive(EPS), la danse contemporaineétait plutôt perçue comme uneforme d'expression très éloignéede leur pratique sportive classique.Pour autant, Anne Destailleurestime que “pour de nombreuxétudiants, l'Université est la der-

nière occasion d'ouverture culturelleet artistique avant l'entrée dansla vie active". A cet égard, leprojet d'Odile Duboc constituaitune vraie fenêtre d'opportunitépour comprendre ce qui sejoue en termes d'émotion, dedépassement de soi et d'expressionartistique dans la dansecontemporaine.