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N° 95 Trimestriel 3,00 c ÉTÉ 2005 www.cci.asso.fr Toutes les quinzaines pour cet été Fiche Par Pays : l·Iran Récits de voyage : Maroc, Inde, Bolivie Toutes les quinzaines pour cet été Fiche Par Pays : l·Iran Récits de voyage : Maroc, Inde, Bolivie

Toutes les quinzaines pour cet été Fiche Par Pays : lIran ... · pas d'accord avec cette maxime. Certes, c·est une ville moderne, européen-ne, mais c'est une belle ville. L'aéroport

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N° 95T r i m e s t r i e l 3 ,00 c É TÉ 2 00 5w w w . c c i . a s s o . f r

Toutes les quinzaines pour cet été

Fiche Par Pays : l Iran

Récits de voyage :Maroc, Inde, Bolivie

Toutes les quinzaines pour cet été

Fiche Par Pays : l Iran

Récits de voyage :Maroc, Inde, Bolivie

Bolivie,Alexandre VILLENEUVE

IranFiche Par Pays

Maroc,Pierre GUILLEZ p.4

France, SuisseNos ancêtres

les Cyclopathesp.20

p.14

p.18

Inde,Stéphane MARCHIORI

p.10

PatagonieMarie-Pauleet Antoine RAISON

p. 21

L abonnement à la revuese fait désormais par année civile

Au cours de l assemblée générale, il a été décidé de caler les abonnementssur les adhésions pour limiter certains problèmes comptables.

Ceux qui s'abonnent pour la première fois ou après une longue interruption recevront tous les numérosparus dans l'année (y compris les précédents) ; ceux qui se réabonnent au cours de cette année peu-vent choisir d'avoir tous les numéros de l'année ou seulement ceux à partir de leur réabonnement :si votre abonnement s arrête au n° 95, vous ne payez que les 2 derniers n° de l année, les n° 96 et 97 : 6 c ;s i vo tre ab on n em en t s arrê te a u n ° 9 6 , vo us n e p ayez q u e le d ern ier n ° d e l an née , le 97 : 3 c. Pou r savoir qu an dse term in e vo tre ab on n em en t reg ard er l èt iq uette d e l en velo pp e. Lire le compte-rendu de l AG page 22.

Les participants de l assemblée générale

3CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

POUR LES PROCHAINES REVUES : Le s te xtes et le s photo sdestinés au n ° 97 (Hiver 2005) devront être parvenus avantfin o cto bre, fichi er W o rd ap pré cié , à S y lvi e DA RG N IE S(sylvie.dargnies@laposte .net) .

DATES DE PA RU TIO N DE LA REVU E : fin janvier, m i-av ril,mi-juin, mi-octobre.

Édito 4 3000 km au MarocPierre Guillez

9 Biblio-cyclePhilippe Orgebin

10 Plaisir des lieuxStéphane Marchiori

14 Une souffrancerécompenséeAlexandre Villeneuve

18 Fiche Par Pays : l Iran

20 Nos ancêtresles cyclopathes

21 Nouvellesdes cyclo-voyageurs

22 Vie de l association :compte-rendu de l AG

24 Les quinzaines CCIpour cet été

27 Les petites annonces

sommaire

l' heure de l' été CCI e st plus vivantque jamais. Le s invita tions à roulerensem ble sont nombreuses et les quin-zaines fleurissent. A coup sûr c 'est unbon signe et un bon se ntim ent que devouloir faire partager un itinéraire - enFrance ou à l'étranger - que l'on aconçu et que l'on souhaite parcourir. Etpourtant, cette année, devant cette flo-raison on peut se dem ander si unecoordination n'aurait pas été nécessaire,tant il y a de risque s d'éparpillem ent. Ilest arrivé que les quinzaines soie ntébauchées au m om ent du fest ivalc 'é tait un bon moyen d'éviter la"concurrence" mais trêve d'inquiétude,souhaitons à tous les part icipants dese retrouver, de bien rouler ensembleet de passer de bonnes soirées devantla tente ! Que ceux qui s'y rende ntn'oublient pas de nous envoyer desphotos et de faire un compte-rendupour cette revue !

Ce numéro contient des inform a-tions rares com me la fiche sur l'Iran,passionnante à lire m ême si le lecteurne compte pas se rendre dans ce pays.Le récit sur le Maroc, en apparence plusbanal, nous fait connaître un cyclo quia tout noté sur les routes, les héberge-ments et les réparateurs de vélo uncontact utile pour qui envisage de passerle détroit de G ibraltar. L'Inde, et surtoutles Indiens qui en fascinent plus d'un,représentera l'Asie dans ce num éro,tandis que les souffrances dans lessalars boliviens nous conduiront enAmérique latine.

J'ai le plaisir de coordonner pourquelque tem ps cette revue à laquelleplusieurs donnent de leur tem ps etapportent leur concours. Alors n 'hési-tez pas à me contacter pour apporterde la copie, des photos, des idées.

Sylvie [email protected]

N ° 9 5 - É t é 2 0 0 5

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

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Tanger c est surtout uneambiance, beaucoup demonde, un peu de chaos,des petites rues labyrin-thiques. Après 18 h, lemarché s'installe dans lesruelles de la médina et des

marchands en habits traditionnels desmontagnes étalent partout leurs mar-chandises. Il y a un monde fou et aussile bazar, le marché aux fleurs et celuiaux oiseaux.

Après être allé voir le cap Spatel, j aipris la direction d Asilah, une petite ville-musée. La médina est encore enferméedans les remparts portugais du 15e siècle.À l'intérieur toutes les rues sont pavées et

propres, les maisons sont ravalées, blan-ches et impeccables. La plage est belle etcalme. Autour des remparts, c'est le piègeà touristes : des bars et des hôtels partout.

Après Tanger, l'ambiance changeCe sont des ânes, des gens qui me

saluent, des vendeuses de légumesposés sur des caisses le long de la route,des enfants qui attendent le bus. Et unelumière très particulière.

Pour aller à Larache, j'ai pris la gran-de route peu utilisée depuis qu'il y al'autoroute. Elle serpente à travers descollines. Il faut veiller à rester sur legoudron et à ne pas aller sur les bas-cotés en terre, plein d'épines de cactuset de débris de verre.

L'entrée dans Larache est un peudifficile à trouver. Sur la grande place etdans toutes les rues adjacentes, c'est lemeilleur marché à bazar que j'ai rencon-tré. Un jeune avec une guitare m'a dit

L'auteur, qui a relevé soigneusementl'it inéraire, les hébergements et les répa-rateurs de vélo se dit prêt à communi-quer ces données sur CD.contact : [email protected]

3000 kilomètresau Maroc

Pierre Guillez raconte ici son voyage de trois mois.Parti de Lisbonne, il a descendu la côte portugaise,

"zappé" l'Espagne pour prendre le bateau d'Algésiras à Tanger.Un voyage qu'il qualifie de fabuleux

avec 3000 kilomètresau compteur.

AFRIQUE DU NORD

RÉCIT de VOYAGE

Les remparts de Salé Photo : Pi erre GUI LLEZ

5CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

bonjour. Nous avons joué sur un pas-de-porte devant l'hôtel. Les Marocainssont surpris et contents du son orientalde la mandoline et du fait que je joue dela musique andalouse.

Meknès la ville la plus intéressante,Fès un attrape-touriste,et Rabat la plus belle ville

A Ksar el Kebir j'ai dormi chez l'ha-bitant. J'ai compris par la suite quelorsque les Marocains m'invitaient àmanger ou à dormir, c'était toujoursintéressé. Ils voulaient soit me vendrequelque chose, soit un emploi enFrance, soit me servir de guide.

Meknès est la ville la plus intéres-sante du Maroc. La médina est un bâti-ment carré autour d'un patio central. Lesartisans y travaillent dehors, ou bien laboutique n'a pas de séparation avec larue. Le palais des Idrissides vaut la visite.

Fès est un attrape-touristes où tous les10 m quelqu'un vous propose de vous gui-der ou de vous vendre quelque chose. Leshôtels sont pleins, chers, et les hôtelierspeu serviables. La médina ne contient pasde beaux édifices. Seul le musée a un inté-rêt architectural. Il n'y a presque plus deboutiques pour Marocains. Rien que desproduits pour touristes.

Rabat, c'est d'abord une grande villepleine de voitures. L'Auberge de jeunes-se est une très jolie maison ancienne

autour d'un patio. Lamédina, piétonnière, estencore entourée de ses rem-parts. La ville nouvelle a étébâtie durant les années 70 et seulle parc est remarquable : palmiers, yuc-cas, bananiers, et autres arbresinconnus. La kasba, c'est-à-dire lefort portugais, donne sur la mer ettous ses remparts sont intacts : on secroirait dans une place forte euro-péenne. Une chose à voir : la tourHassan et le mausolée Hassan II. Cesmonuments sont réunis sur une gran-de place avec les restes des piliersd'une mosquée immense, laplus grande du monde.

Des gardiens pour les 2 rouesà Casablanca

À la sortie de Rabat, des murscachent les bidonvilles ; je les devineaux antennes tv qui dépassent.

Mahomedia est une petite villemoderne, touristique, avec une belleesplanade et quelques restaurants où lesriches Marocains viennent le dimanchemanger du poisson.

20 km avant Casablanca, la routebien goudronnée se transforme en4 voies, très polluées. En ville il y a desgardiens pour 2 roues à tous les parcsde stationnement, y compris ceux dessupermarchés Marjane et près de tous

les monuments. Il suffit de repérer plu-sieurs 2 roues garés côte à côte pourtrouver le gardien à côté. Pour 2 dh,vous lui confiez votre vélo et vos baga-ges, en mettant tout de même l'antivol !

30 km avant Essaouira, on traverseune immense forêt avec de la lavande, despins, des arganiers, et des lauriers roses.

Pierre Guillez,joueur de mandoline,a voyagé avec son instument de musique.

Tadhiroust, entre Goulmima et Amellago.P hotos : P ierre GUILLE Z

Les arbres ne sont pas très denses, etquelques bergers y font paître des chèvres.

Essaouira, c'est le club medTout le monde m'avait dit que c'é-

tait une ville merveilleuse : les monu-ments, le site, etc. Ah bon ! J'ai rencontrétoujours les sempiternels rempartsportugais autour de la médina où la vue

sur la mer est toutefoismagnifique, du chemin

de garde. On y

aperçoit les vagues éclatant en écumeblanche sur la barrière de récifs noirs. Lamédina est très ordinaire, une série deruelles se coupant à angle droit, avec unemultitude de boutiques à touristes. Devantla plage s'est édifiée la ville moderne ; on secroirait en région parisienne. Seul le portde pêche vaut la visite. Cette ville était unbourg il y a 10 ans, maintenant c'est uneville artificielle, une colonie européenne.

La carte Michelin est fausse.Tamanar est à 70 km d'Essaouira, et ily a ensuite 102 km pour Agadir.

20 km avant Agadir apparaît un vil-lage touristique avec une très belle plageoù je croise de nombreux jeunes quimarchent le long de la route, revêtusd'une combinaison, et portant leur surf.C'est Taghezout, paradis des surfeurs.

Agadir, rien à direC'est la maxime locale. Je ne suis

pas d'ac cord avec cettemaxime. Certes, c est uneville moderne, européen-

ne, mais c'est unebelle ville.L'a é ropo r tse trouvant

au Sud, lestouristes ne voient

donc pas, à l'entréeNord de la ville, le port

et la zone industrielle.C est plutôt deux villes :

d abord la ville pour touristes,

agréable, avec des immeubles blancsde 4 étages, de grandes avenues bordéesd'arbres, des parcs, beaucoup de verdu-re, des clôtures couvertes de bougain-villiers et une belle baie de sable, avecplages privées et hôtels. Puis il y a la villemarocaine avec son chaos habituel et sanouvelle mosquée d'architecture clas-sique, simple et belle. Une journée suffitpour visiter Agadir, mais on peut trouverplaisir à y flâner.

Tafraoute, un village morneD'Agadir, j'ai pris la route de la

montagne vers Tafraoute. D'après lacarte Michelin et le guide, le col est à1100 m. En réalité un automobilistefrançais m'a informé que 3 cols, à2000 m, à 2100 m, puis à 1600 métaient à franchir. Il était très étonné devoir un cycliste sur cette route. AprèsAit-Bahia, la route continue à monter. Ily a quelques auberges où il est possiblede manger et dormir, mais à celle où jeme suis arrêté, les prix furent exhorbi-tants et le patron vraiment pas causant.

Plus je monte plus la route se rétré-cit. Soudain la route passe dans un gou-let rocheux, et c'est le dernier col, Tizi-mil. Une boutique est installée là. Lavue sur une falaise de roche rougegigantesque en contrebas est impres-sionnante. Puis la route entame unedescente vertigineuse, jusqu'à la valléede Tafraoute. Cette vallée est une oasisle long d'un oued rempli d'eau.

Cathy ma rejoint à Marrakech.Rencontre marocaine dans la région de Msemrir.Photo : Pi erre GUIL LEZP hoto : P ierre GUILLE Z

6CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

Ouarzazate - Palais berbèrePhoto : Pie rre GUILL EZ

Tafraoute est un village morne qui nevit que par le tourisme. La route traverseun plateau triste et dénudé. Au loin jevois une montagne, zut encore un col.Mais soudain la montagne s'ouvre et undéfilé se faufile le long d'un oued, avecdes palmiers et des arbres fruitiers quipoussent dans le lit. C'est magique.

J'ai abordé Tiznit par le désert depierre. Soudain j ai vu cette ville aumilieu du rien. Étonnant. L'hôtel destouristes est sympathique, propre, aveceau chaude. Il se trouve sur la placeprincipale où l on voit des conteurs, desmusiciens, des sorciers, des charmeursde serpents, des acteurs s'adresser auxlocaux. C est le Sud, une autre ambian-ce : les gens sont aimables, causants,calmes et détendus.

J'ai continué mon chemin sur unepetite route vers une palmeraie,Tigmerght. C'est un endroit très joli ettrès calme, en plein désert. La maisond'hôtes est tenue par une françaisedevenue marocaine et convertie à l'is-lam. elle a adopté un enfant marocain.J'ai visité un très bon musée contenanttous les ustensiles de la vie quotidiennedes nomades et des gens de la palmeraie.

Je me suis un peu promené dans ledésert, mais pas loin. Je me sens viteperdu : du sable, des épineux, et desmontagnes au loin. Tout paraît pareil etla piste se subdivise sans cesse. Au loinj'ai aperçu quelques tentes de nomades,avec le troupeau de chèvres, la moby-lette, et le téléphone portable.

À partir de Marrakech,Cathy m accompagne

Pour rejoindre Cathy à l'aéroport, j'aipris le car jusqu à Marrakech oùj ai retrouvé l'ambiance de Tanger,le souk pour les touristes et celuipour les locaux, mais aussi debeaux musées et monuments.

La route pour Telouet passepar le col routier le plus haut duMaroc. À 1500 m d'altitude setrouve une auberge où nousavons dormi. J'ai joué de lamandoline, et eux du tambour.Évitez de vous arrêter àTaddert : ce village sert de halte

aux cars et camions jour et nuit. DeTelouet à Ait Benhadou, la piste difficileest de niveau vélo tout terrain et il fauttraverser la rivière à gué. Nous sommesarrivés à Ait Benhadou après 8 h d'ef-forts pour 56 km.

La première traversée du désertOuarzazate est une petite ville char-

mante. Le souk est rempli de magasinsd'épices, d'objets artisanaux, et d'étoffesde qualité. A l'extrêmité de la ville, leksar est magnifique. Du haut du palais,de type berbère, la vue sur la palmeraieet l'Atlas est splendide.

En allant à El Kalaa, nous avonseffctué notre première traversée dudésert : sable, pierres à perte de vue.C'est très calme et majestueux. Il y a deshôtels à Skoura et à El Kalaa, mais pasà Imassine où nous avons mal dormisur des couvertures, dans un restaurantsitué en bord de route. Dehors les nuitssont glaciales et le sol caillouteux.

La piste de la vallée des roses estbonne quoiqu'en terre battue et pierresencastrées. De nombreux estafettes-taxis la fréquentent. Nous avons conti-nué vers Todraha. Les vues sur la valléeet le désert sont magnifiques. Le col està 2080 m, avec une antenne télépho-nique. Nous avons été invités à boire lethé par son gardien. À l'entrée du villa-ge, au gîte chez Fadel, des locaux jouentde la musique en s'amusant.

La piste de Boumalne à TamtatoucheLa piste vers Ait Youl est excellente,

en terre battue. Celle venant de la val-lée des roses rejoint alors la routevenant de Boumalne peu avantAit Youl. Ce village en pisé rouge estaccroché au flanc de la montagne, etsurplombe la route et la vallée. Jusqu'àAit Ali, la route suit une valléeévasée avant d entrer dansun défilé oùla rivière

7CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

Une suggestion de parcoursJe recommande ce parcours, entre Tinerhir et Goulmina, si vous avezpeu de temps pour visiter les vallées :

De Tinerhir prendre la vallée du Todra jusqu'à Ait Hani, via Tamtatouche, où vouspourrez dormir. À Hait Hani prendre la piste pour Amelago, vous pourrez dormir àAssoul. Puis de Amelago prendre la piste qui rejoint Goulmima. Puis filer sur Merzouga.

Vous verrez ainsi les plus belles gorges du Maroc, et les dunes de Merzouga.Vous traverserez des zones et des villages sans touristes, les petites villes de Tinerhiret Goulmima, caractéristiques du Maroc du Sud et une population accueillante. Lavallée du Draa (Zagora), et la vallée du Ziz (Rich) ; les vallées des roses et du Dadèssont belles aussi mais pas si spectaculaires. Pierre Guillez

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

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coule au pied de falaises gigantesques,presque verticales. On roule lentementpour déguster la vue sur la roche nue,ocre ou rouge. Ce défilé dure une quin-zaine de km.

A partir de Ait Toukhsine la routeretrouve des vallées plus larges, et longel'oued Dadès.

Cette piste est difficile à cause du colà 2800 m par un chemin très mauvais.C'est du VTT sportif. À la sortie deMsemrir, nous avons pris la piste quimonte jusqu'à un petit col. Le cheminest étroit, à une voie. Il s'agit d'un pier-rier non stabilisé. Impossible de péda-ler. Nous avons poussé durant 17 kmles vélos, jusqu'au col. Seule une jeepest passée avec des touristes.

Nous avons abordé la montée au2 e col à 1900 m d'altitude. La piste estformée de grandes dalles irrégulières deroche affleurante, allant parfois jusqu'àformer des marches. Au col, nousavons découvert la seule belle vue surles montagnes, de cette piste. Nousavons dormi à l'auberge Tafouyt.

De Tamtatouche à Tinerhir, la routequi traverse la vallée du Todra est àdeux voies, descendante, sans bas-côtémais bien goudronnée.

De Tinerhir à RichGoulmima est située au pied de

l'Atlas, et le voir est très scénique. Lapopulation est adorable et la palmeraiemagnifique. Nous nous sommes pro-menés jusqu'à l'oued, sur des cheminsde terre, parmi les palmiers, les aman-diers et les petits carrés cultivés. Il fauttraverser le Ksar, en pisé, un dédale deruelles et d'impasses étroites, entouréde remparts.

Dans un petit restaurant nous avonsrencontré Driss, avec qui nous avonsdîné de beignets et de soupe. Il nous ainvité dans sa famille réunie pour fêterle mariage de son frère célébré la veille.La fête avait duré 3 nuits. Après le dînerfamilial la porte de la maison était restéeouverte et toute la ville avait pu venirdanser et écouter de la musique. Zut !Nous avons raté ce délire.

De Goulmima à Amellago, à la sor-tie des gorges, la piste longe de nouveaul'oued. Elle se faufile dans la vallée enmontée douce et régulière. À Imiter se

trouve l'auberge, Chez Moha, à l'angledu garage à vélo. C'est là qu'on a poséune nouvelle patte à mon dérailleur.C était du bricolage mais, par la suite,aucun réparateur de vélo marocain n'asu mettre une meilleure patte.L excellente route d Amelago à

Rich parcourt, durant 30 km, une largevallée de l'Atlas qui est un désert depierres jaunes.

De rich à ErfoudAprès Rich, nous avons été abordé

par un marocain en vélo qui a insistépour nous inviter chez lui. Sa fermesituée quelques villages plus bas étaitune maison traditionnelle. Sa mèretravaillait dans le jardin. Il nous aoffert du thé avec du pain et de l'huiled'olive. En fait, il aurait aimé nousvendre de l huile qu il disait être desa production.

Au col apparaît le lac du barrage,immense, éclairé par le soleil qui s'yreflète. La route descend et c'est un régalde se laisser glisser en regardant le lac.

Pe nda nt q ue nous étio ns àEr Rachidia, le Maroc a gagné, ce soir-là, la demi-finale de la coupe d'Afriquede football. À la fin du match, retrans-mis sur un écran géant sur la grandeplace, toute la ville est descendue dansl'avenue principale pour marcher etcrier sa joie.

Jusqu'à la source bleue de Meski, laroute est plate. C'est une oasis, le longdu Ziz, avec fort courant en cetendroit. Un camping est installé là, avecquelques boutiques à touristes, et unepiscine où se déverse la source. Lagrande route, globalement plate, a desuperbes points de vues sur la valléedu Ziz en contrebas.

Erfoud est une petite ville moderne,formée de 3 ou 4 rues principales, avecde nombreuses boutiques à touristes.

De Rissani à Zagora,encore du désert

Rissani, ville moderne, est sansgrand intérêt. Sur la gauche vous verrezune succession de panneaux indiquantune piste pour rejoindre les hôtels.Chaque hôtel a son propre panneau etsa piste de desserte. La route traverse ledésert et devient lassante. Les dunes

apparaissent à l'horizon, mais nousavons eu l'impression de ne jamais lesatteindre.

La route est longue jusqu'à Asnif etpasse sur un plateau désertique, bordépar le jbel Sarho. C'est beau et mono-tone, du sable, des pierres et des mon-tagnes dénudées. Tout le long de laroute des enfants mendient de l'eau, etles chiens poursuivent les vélos, sansque les personnes présentes ne les rap-pellent. La seule auberge se trouve àMaossit, mais nous avons fui lesenfants.C est encore le désert de N Kob à

Tansikht, village situé au croisementavec la route Agdz-Zagora. Nous yavons trouvé l hôtel-restaurant LaGazelle. De Tanshit à Zagora, nousavons vu quelques Ksars dont celui deOulat Atmam, magnifique. À partir deAkhelouf, il vaut mieux rester sur laroute. Zagora, moderne et s inistre, estbalayée par un vent de sable. Le cam-ping est joli, avec de grands palmiers.

Retour difficile vers l'EuropeEncore 2 jours de route et nous

aurions rejoint Mhamid. Mais nous n a-vions pas le temps et pas le goût. Alorsnous avons pris le car de Zagora àMarrakech. Il est malheureusementarrivé avec 3 h de retard. Aussi, à l'hô-tel où nous avions réservé, la chambreétait louée. À 5 h du matin, nous som-mes allés à l aéroport où Cathy a prisl avion. Après je suis retourné au centreville pour prendre le petit-déjeuner etattendre à la gare routière, dans le froid,le car pour Tanger. De là, j ai pris lebateau pour Algésiras qui devait partirà 10 h et mettre 1 h, mais il partit à11 h, quand il fût plein, et mit 3 h.L'arrivée en Espagne se fit sous unepluie torentielle !

Pierre [email protected]

Capsules marocaines.

9CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

Parcours d'un cycloutouriste.Mémoires et carrière.Par Jean-Bernard Cassette

Tout comme moi, Jean-Bernard doit sa passion du cyclisme auvélo découvert dans le grenier familial (pour moi, c'était celui

de mon père et il aurait aimé lire ce recueil). Ce qui memarque dans cet ouvrage, c'est la similitude avec le métierde coureur cycliste. L'esprit de compétition, la souffrance, lacamaraderie, les mêmes soucis que ce soit au niveau du maté-riel ou des dénivellations, tout nous rapproche dans cette pas-sion du vélo ! Ce qui m'a marqué en lisant ces lignes, c'estsurtout la précision de vos trajets et les détails de chacunde ceux-ci. Parcourir laFrance à vélo et découvrirtous ces endroits quevous décrivez seront unobjectif pour tous ceuxqui auront eu le plaisir devous lire. Ala in Bondue

2003 - 240 p. -Adr. : Jean-Bernard Casette -

10, Square des Genets -59510 Hem -

Prix : 10frais de port compris.

Quand les rêves se vivent(Odessa - Tachkent à vélo)par François Picard

Dans cette magnifique brochure, François Picard nous faitsavourer les 3600 km à vélo par ses rencontres en traversant

l'Ukraine, la Russie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan. Quand le ventde face persiste sur de longue distance, dans ces régions déser-tiques, le temps devient propice à la réflexion. Extrait p. 26 : « Et

quand on n'apprend pas surles autres on apprend sur soi.C'est le cas durant les longuesheures de solitude sur le vélooù seuls les fantômes arriventà vous suivre. » P. O.

2004 - brochure A4 -32 p. (nombreuses photos) -Adr. : L'homme à tous vents,110, rue Marie Fichet -92140 Clamart -www.3600km.net -Prix :13frais de port compris.

Spectacles d'autres Mondes(Deux Clowns à vélo autour du Monde)par Valérian Mazataud et Sébastien Keruel.

L'Art du clown ouvre diff icilement les frontières mais, une chose est sûre, c'est que le CLOWNoffre de petits rayons de soleil dans le c ur de tous les enfants. Un placebo inestimable qui

apporte des brindilles de bonheur aux enfants de cette planète. Pendant leurs voyages Valérian etSébastien ont offert leurs prestations dans les écoles qui se trouvaient sur leur route, dans les orphe-linats, dans les maisons de retraite (hé oui !) et sur les places publiques et ça, ça facilite les rencontres.Voici l'expérience que viennent de vivre nos deux CLOWNS à vélo, racontée dans ce petit livre. Un récitqui réunit tous les courriels dans sa chronologie, récit qu'ils ont envoyé à leurs proches pendant toutela durée de leur voyage. Presque un récit en direct, encore chaud de toutes ses saveurs, de toutesses couleurs et plein d'émotions. Ce livre contient aussi une quarantaine d'adresses de SITES BIEN UTILESpour tout cyclo-voyageur. P. O.

2005 - 121 p. - Adresse : «Un il sur le Monde» 87, rue du Perthois - 51300 Frignicourt -http://spectacleautremonde.free.fr. - Prix : 12 frais de port compris.

Philippe Orgebin recherche les ouvrages suivants :A CHACUN SON CHEMIN de Joseph Boegen - Éditions du Sorbier. TOKYO PAR LE POLE NORD, AVANT L'HEURE OLYMPIQUEde René Chesal - Imprimerie du Nord-Est Reims. SUR LES CHEMINS DE L'IRLANDEde F.J. Lardeurs - Éditions Boyveau et Chevillet.

LES BRISEURS DE CHAÎNES de Édouard De Perrodil - Flammarion Paris. A VOL DE VÉLO, DE PARIS À VIENNE de ÉdouardDe Perrodil - Flammarion Paris. VÉLO ! TORO ! DE PARIS À MADRID À BICYCLETTE de Édouard De Perrodil - Flammarion Paris.

DE MONTÉLIMAR À CONSTANTINOPLEde Guyot (Lieutenant) - Éditions Plon, Nourrit et Cie. AU SAINT-BERNARD EN TRICYCLEde Tonio et Blondin - Imprimerie Annuaire du commerce Genève - Suisse.

Philippe Orgebin - 60, avenue Augustin Dumont- 92240 Malakoff - Tél : 01 46 57 95 33 - Courriel : [email protected]

BiblioCYCLEC r i t iq u es de Ph i l ip p e O R G E B I N [email protected]

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

10

INDE

RÉCIT de VOYAGE

Rajasthan - Indienne étalant une céréale pour la sécher. P hoto : Se rge RO USSE AU

Stéphane Marchiori et sa femme Sherisont des voyageurs au long court

dont nous avons déjà parlé dans cette revue.Partis en août 2003 pour deux ans,

leur voyage s intitule "Plaisirs des lieux"en référence aux sites Unesco

et aux plus beaux endroits de la planète.Ils ont déjà traversé l'Europe, le Moyen-Orient

et ont atteint l'Inde fin 2003.Le récit qui suit a été écrit en janvier dernier.

A Pâques ils avaient déjà rejoint la Thaïlande

Bonjour à tous.Voilà quelques temps que

je n'ai pas donné de nouvel-les, alors m'y voilà.

Actuellement nous sommesà mi-chemin entre Mumbaï

(Bombay) et Goa où nous allons nousposer quelques temps. Jusque là, l'Inde aété une formidable expérience avec denombreuses surprises. Nous sommesrestés près de trois semaines à Paharganjà Delhi avant de prendre notre route àtravers le Rajasthan. De là nous avonstraversé le Gujarat et nous sommes dansle Maharashtra.

Le Rajasthan comporte de nom-breux joyaux architecturaux quelle quesoit la ville que l'on visite. A mon goûtc'était toutefois un peu trop touristiqueet le contact avec les locaux dans lesvilles n'était pas un point fort. La curio-sité des Indiens se transforme vite enintérêt pour votre porte monnaie et l'é-change est difficile. Les échoppes et res-tos pour touristes remplacent les maga-sins et produits locaux ainsi que lespetits restos et il faut bien les chercherpour les trouver. Mais les villes offrentdes édifices, souvent d'origine mogohle,qui sont superbes et tous plus impres-sionnants les uns que les autres.

Fêtes, festivals, pèlerinages : des évé-nements incroyables à vivre... De plus

Plaisirs des lieux

entre le Rajasthan et le Gujarat nous noussommes retrouvés dans des événementsincroyables, dont voici un aperçu

Le festival de DussehraLe festival de Dussehra qui célèbre

la victoire de la déesse Durga sur ledémon à tête de buffle. Souvent deschars passent en ville, on les entendvenir de loin grâce aux roulements detambour; la festivité laisse derrière unetraînée de parfum d'encens et un tapisde fleurs rouges et jaunes qui recouvrele sol du bazar de Paharganj. Effetéphémère car rapidement une bouillas-se reprend le dessus et les odeurs de fri-tures, d'urine, de détritus se mêlent ausandalwood, curry et fruits pressés.Partout en ville des statues de Durgaaux bras tentaculaires sont dressées etaccueillent les Hindous venant prier etfaire leurs offrandes. Offrandes souventfaites de fleurs qui barbouillent la villede superbes panaches de couleurs.

La fête de fin de Ramadan àlaquelle nous avons assisté dans laville musulmane de Fathe pur Sikri(soit disant ville fantôme) où, pourl occasion, avait été rassemblée une

sorte de fête foraine à l'indienneavec stands de friture et bouffes

en tous genres, grande roue

qui tourne à fond les gamelles, ungenre de marché aux puces quirecouvrait toute la cour de lamosquée et des tentes cra-chant une musique assour-dissante.

Pèlerinages au Temple du soleilà Jaïpur et au temple de Kalikamata

Une autre surprise de taille était lepèlerinage au temple du soleil à Jaïpuroù les lieux étaient envahis de milliersd'Hindous venus se baigner dans undes bassins du temple à flanc de falaise.Les offrandes étaient vendues le longdes chemins ponctués par de nombreuxtemples, sur des centaines de mètres decouvertures à même le sol. Pour l'occa-sion des Indiens viennent avec leursbiens les plus curieux pour gagnerquelques roupies. Ainsi on passe destaureaux à bosse (ça c'est normal) avecune cinquième patte (ça non !) qui apoussé sur le dos. Des gamins jouantavec des pythons qu'ils gardent dansleurs corbeilles en osier ou avec leurssinges tenus en laisse.

Un des évènements les plus extraor-dinaires fut le pèlerinage au Temple deKalikamata (qui, nous l'avons apprispar la suite, est inscrit au patrimoine

mondial depuis 2004)

non loin de Godhra où nous noussommes retrouvés au milieu de200 000 pèlerins venus en ce jour depleine lune. Pas moins de 1500 mar-ches d'escaliers pour arriver au plushaut sommet du Gujarat où un petittemple fait le centre d'intérêt du pèleri-nage. D'autant plus petit que celui-ciétait envahi de noix de coco laisséescomme offrande. "Mais comment200 000 personnes, en une journée,peuvent accéder à un temple entouréde falaises ? ", allez-vous me deman-der. Eh bien en Inde c'est possible, jene vous cacherai pas qu'une fois enhaut, au-dessus de plusieurs centainesde mètres de falaise, dans un escalierbien raide et archi-bondé, j'ai un peucraint le mouvement de foule !

Chaque fois qu'on a pu s éloignerdes highways ce fut du vrai bonheur

Un des grands avantages d'être àvélo est de pouvoir tomber sur desmoments et des endroits où on estplongé dans un folklore incroyable sansaucun touriste (touristes occidentauxj'entends) à la ronde si bien que tout lemonde nous demande comment on abien pu arriver là ! Comme la ville deChittorgah qui est à peine citée dans leLonely Planet et qui pourtant contientsur ses hauteurs une ancienne citéincroyable où le profane peut s'en

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Stéphane Marchiori (à droite sur la photo).

Sheri en sari.

Photo : Sheri e t Sté phane MARCHIO RI

P hoto : Sheri et Stéphane MARCH IORI

mettre plein les yeux ! Là où on a prisnos plus grands plaisirs c'est sans aucundoute sur les routes de campagne aussicalmes et silencieuses que nos petitesreines. On s'est éloigné des highways àchaque fois qu'on a pu et ce fut du vraibonheur. Le Rajasthan était un mélangede sable, d'acacias et de cactus alors queplus nous nous dirigions vers le sud etplus la végétation se diversifiait, s'étof-fait pour donner place à une flore tro-picale. Palétuviers aux troncs extraver-tis, bananiers, manguiers, cocotiers etpalmiers furent nos compagnons deroute sur les routes de campagne.

Vers le sud, l accueil se faitprincipalement chez des gens de casteet de classe économique élevée

Depuis qu'on est en Inde on s'estétonné des distances journalières qu'onpouvait faire. Je ne sais pas si c'est parceque j'ai changé nos cassettes LX par desXP (beaucoup plus légères) mais lesjournées à 90, 100 voire même 110 kilo-mètres ne sont plus rares (sauf en mon-tagne). Nous n'avions pas eu une seulecrevaison avant d'arriver en Inde, soitaprès environ 8000 kilomètres Mais on adéchanté quand nous sommes arrivés auRajasthan à l'approche de l'hiver. Carmême s'il fait minimum 30°C la journée,les nuits sont fraîches et du coup toute lajournée les femmes des villages coupentles acacias qu'elles trimballent ensuite le

long des routes. Evidemment elles n'ontpas pensé à enlever les épines ! Et mêmesi elles les transportent sur leur tête,comme le petit poucet, elles déversentderrière elles l'ennemi numéro un denos chambres à air : d'énormes épinesqui, à plusieurs reprises, ont carrémenttraversé la semelle de nos sandales !Résultat : une dizaine de crevaisons surmême pas un mois ! Heureusementdans le sud ils ont oublié de planter desacacias et la série a cessé !

Ce qui est amusant sur les routes decampagne ce sont les villages aux mai-sons souvent faites de terre ou de bran-chages ou, pour les plus aisés, en briquequ'ils fabriquent localement. Les genssont de plus en plus relax au fur et àmesure que nous descendons vers le sud,ce qui nous donne la chance de rester deplus en plus chez l'habitant. Par contrece qui nous change des pays précédentsc'est que cet accueil se fait principale-ment chez des gens de caste et de classeéconomique élevée. Malheureusementnous ne sommes restés que très peu avecdes Harijans (la plus basse caste, lesIntouchables - Ndlr). L'avantage est quenos hôtes parlent souvent très bien l'an-glais et du coup l'échange est facile.

Il faut nous voir arriver dans les villa-ges pour remplir notre panier à la quêtede yaourt (dahi - un régal à un demi Eurole kilo) de lait, de bananes, pâtes (magui),tomates, piments, oignons, noix de coco

(ça c'est plutôt récent), pain (de mie), brefde quoi faire notre popote. Dans les villa-ges au nord c'était l'attraction du siècle etrapidement 10, 20, 50 voire une centainede personnes s'attroupaient autour denous. Ici dans le sud, la musique est dif-férente et on fait moins "effet aimant", cequi nous donne un peu de répit.

Petite dose de luxe à l indienneOn a eu notre petite dose de luxe à

l'indienne après avoir dépassé Surat,lorque nous avons rejoint le bord demer. Je m'explique...

On pédalait comme à notre habitudeet on était à la recherche d un coin àl'ombre pour casser la croûte. On trouveun petit chemin qui se dirige vers degrands palmiers. On étale notre bâcheet on s'installe tranquillement devant unterrain que j'avais du mal à définir. Ungrand mur et un large portail le fer-maient et en jetant un coup d'oeil pardessus, je vois un jardin superbemententretenu, mais pas de maison. Bref, onmange un reste de yaourt, un plat deMagui-Masala (pâtes cuites en 2 minu-tes avec sauce curry - ce n'est pas duMaxim s mais ça cale bien) et quelquesdattes importées d'Arabie Saoudite enguise de dessert.

Au moment de remballer notrepique-nique, une mercédes s'approchedu portail dont on avait squatté l'ombre.Un peu gênés, on s'active mais de la voi-

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P hoto : Se rge ROUSSE AU

La plage de Bombay. P hoto : S ylvie DARGNIE S

ture une voix nous interpelle : "Comein, come in". C'est ainsi qu'Arjun nousa invité dans sa "maison du dimanche"comme il l'appelle et qui se cachait aufond du jardin. Il vient ici pour descen-dre quelques whisky avec ses amis. Leterrain est immensément grand et le jar-din impeccable avec toutes sortes defleurs et de palmiers autour d'un gazondigne d'un terrain de golf. La maison enbois, à deux étages, est belle, avec piscineet jacuzzi. On est invité à s'asseoir avecses amis sous une immense véranda.

Il se trouve qu'il est une des person-nes les plus riches de la région, à la têted'une énorme entreprise de construction,d'un hôpital et d'un lycée. Ses enfantsétudient aux USA et sa maison principaleest à quelques kilomètres. La semaine,seule la famille de serviteurs et Prince, ledalmatien qui me rappelle Capi, viventdans cette maison. Il nous offre un"snack" (des boulettes de mouton succu-lentes avec une sauce au piment),quelques bières puis nous invite à rester.

Une invitation difficile à refuserAinsi nous sommes restés 3 jours

dans une somptueuse maison avec unefamille de serviteurs juste pour nous ! Ilnous a fait préparer trois repas par jour,nous a invités dans un resto du coin unsoir et a même insisté pour que nousappelions nos parents depuis son porta-ble. Merci Arjun !

Nous avons apprécié le contact avecla famille de serviteurs qui ne sont pasmal logés !

Le lendemain de notre arrivée avaitlieu une course annuelle de chevaux,genre Vincennes, mais sur l'autoroute ( !)qui est fermée pendant les 10 minutes decourse. On n'a pas vu grand' chose àcause de la vitesse du cortège et parce queles chevaux étaient entourés d'une hordede motos, avec 3 ou 4 personnes dessus,qui roulaient à fond la caisse en hurlantpour encourager leur favori. Le délire !

Nous avons repris la route en direc-tion de Mumbaï. Cette ville fut uneexpérience intéressante par les contras-tes qu'on y trouve et son côté "westerni-zed". Pour nous ce fut une pause quinous a permis de nous reposer et defaire quelques trucs que seules les gran-des villes nous permettent comme de

trouver quelques assiettes et produits dechez nous ! Puis on a eu la chance detomber sur le festival annuel d'art de KolaGodha (danse, théâtre, cinéma, artisanat,photo) qu'on a bien apprécié d'autant plusque les spectacles étaient gratuits !

Après Mumbaï, une route incroyableà travers les montagnes

Après Mumbaï on a essayé d'em-prunter le bord de mer en esquivant laHighway 8 mais en fait on s'est retrouvéà faire quelques centaines de kilomètresà travers la montagne. On a fait du yoyoentre des cols à près de 1000 mètres etdes rivières au niveau de la mer. Mais laroute était incroyable. Des journéesentières sans quasiment une voiture,juste quelques motos de temps entemps. Même les villages étaient rares àtel point qu'on a fini par ne plus avoirgrand' chose à se mettre sous la dent.Des maisons étaient dispersées ici et là,ce qui fut pratique pour le réapprovi-sionnement en eau. Le calme des lieuxnous a permis de planter notre tente etde faire des grasses mat sans se leveravec une ribambelle de gamins aggluti-nés autour de la tente. Nos mollets sui-vent plutôt bien la montagne, ce qui estplutôt positif. Nous avons quand mêmefait un bout de côte en bord de mer etfait une pause à Guhagar, un charmantvillage aux maisons coincées dans unedense forêt de cocotiers accolée à unebelle plage propre, ce qui est rare paraît-il. La région est quasi impossible d'accèsen voiture, car il faut traverser de nom-breuses rivières sur des bateaux qui sou-vent ne les acceptent pas. Ici, pour sûr,pas de touristes même indiens ; ces der-niers n étant pas des fans de natation, laplage était à nous !

Notre itinéraire à venirDu fait de la tragédie du

Tsunami, notre itinéraire à venir achanger un peu. Nous ne nousrendrons pas aux îles Andamancar elles ont été dévastées et lepermi s spéc ialpour y accé-der n'est tem-po ra ir e m e ntplus distribué.Nous ne voyons

donc pas d'intérêt à nous rendre àMadras. No us pousserons don c unpeu plus au sud de Goa dans leKarnataka puis quitterons les plagespour nous rendre à Hampi, un des plusbeaux sites classés au patrimoine mon-dial (paraît-il). A partir de là, notre visaarrivera au bout et il sera donc temps dequitter ce pays aux mille couleurs etparfums. La Birmanie n'est toujours pasaccessible par voie terrestre et les volssont beaucoup mois chers depuisCalcutta que depuis Dacca auBengladesh. Nous ferons donc les40 heures de train pour nous rendre àCalcutta d'où nous volerons versBangkok.

Voilà pour la suite du programmeBizatous.

Sheri et Stéphane MARCHIORIcourriel : [email protected]

site : jeanvacca.free.fr/site_travleur

PS : Pour info notre site internet aété remis à jour. Vous y trouverezdonc plus de détails quant à nos expé-riences indiennes, les chiffres du moissont à jour. On a bossé un max sur larédaction des descriptions de sitesUNESCO en Inde et en Iran. De nou-veaux articles de presse sont disposur le lien "presse" (qui sont un peuvieux, mais bon! ). Enjoy.

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Ce matin-là, j'enfourche mabécane tôt le matin afin deprofiter des faveurs d'Éolequi se réveille générale-ment vers midi. Je seraisbien resté plus longtemps

chez Florencio, ce boulanger ami descyclistes, mais la route est encore lon-gue pour rejoindre la Terre de feu.

Anton, un ami hollandais rencontré auPérou et retrouvé ici à Potos, m'a dresséun bilan bien sombre de la route meséparant d'Uyuni, du moins sur l'état dela chaussée. Effectivement, la route estdifficile mais la beauté des paysages mefait oublier la piste exécrable. La routevole au-dessus des vallées arides peupléesde cactus et d'arbres épineux. Soudain, jeplonge dans un petit canyon d'environ50 m. J'en ressors quelques km plus loindevant un troupeau de chevaux. Ils brou-tent les quelques touffes d'herbe restan-tes, au milieu d'un champ de sable blanc.Pour ma part, il se fait tard et je m'abrite-rai, dix km plus loin, dans l'antre d'unmini canyon creusé dans le grès rouge.

Après deux jours de montagnes russescolorées, je finis par croiser le villageendormi de Pula Cayo. C était, auXIXe siècle, la plus grande mine d'ar-gent, aujourd'hui son seul vestige estsans doute la rivière jaune orange bleutéqui draîne le soufre, l'arsenique et autresminéraux toxiques vers le fond de la val-lée. Quelques coups de pédales plustard, j'aperçois, du haut de mes 4000 md'altitude, ce grand désert de sel, le Salard'Uyuni. Il s'étend à perte de vue vers lesud et l'ouest. Waooohhh .

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Unesouffrance

récompensée

AMÉRIQUEDU SUD

RÉCIT de VOYAGE

Séquence bolivienned un voyage en Amérique latine

de juillet à décembre 2003.

Alexandre Villeneuve, québécois de 30 ans, a voyagé 6 mois en Amérique du Sud. Photo : Alexandre VILL ENEUVE

Je profite d'Uyuni pour faire monravitaillement des dix prochains jours :25 bananes, 2 kg de pâte, 8 boîtes dethon, 2 mortadelles, 15 plaquettes dechocolat, cookies, etc. Après avoirattendu 1 heure au pied de la poste, jem'élance sur la piste chaotique quirejoint Colchani, la porte du lac salé.

La piste est un champ de tôles ondu-lées sur 20 km. Je décide donc d'écouter leconseil du bolivien de la veille. Je medirige vers la voie ferrée. Miracle ! Unesuperbe piste cyclable de 30 cm de largeurlonge la voie. J'atteins la vitesse astro-nomique de 25 km/h jusqu'à ce que...- BANG ! - une fosse de sable me fasseperdre le contrôle de mon vélo chargé àbloc. Je fais un vol plané par-dessusmon mulet. Heureusement il y a plus depeur que de mal et je reprends la route,plus zen cette fois-ci.

Le salar d'UyuniAvant d'entrer sur le salar, je prévois

mon apéro pour le soir, en prévisiond'un moment inoubliable : un litre debière s'ajoute à mon bazar. Je n'arrivemême plus à fermer ma sacoche avant.L'entrée du salar est caractérisée par plu-sieurs pyramides de sel qui sèche ausoleil. Je me demande bien dans quelledirection aller. Je pose la question à unde ces guides en 4x4. Il me dit : "Suis lapiste et dans 3 km tu seras à l'Hôtel desel. De là, toutes les pistes mènent à IslaPescado". La piste bien lisse, plus lisse

que le bitume, me donne l'impression deglisser sur de la glace et j'ai un léger ventdans le dos : c est du bonheur ! Maisaprès 3 km, je ne vois toujours pas l'hô-tel et je dois faire un bon 15 km avant d'yarriver. Je réalise pour la première foisque la notion de distance chez leBolivien ne s'évalue pas en km mais plu-tôt en temps de 4x4. Je m'éloigne de lafoule afin de bien apprécier l'immensitéet le calme de cet endroit unique. Cemidi, mon pique-nique sera salé saléau sel du Salar.

Vers 16 h, je commence à apercevoirla fameuse île aux cactus géants, il mereste encore un bon 30 bornes pourl'atteindre. J'aperçois également deuxpetits points noirs. Des 4x4 me dis-je !Eh ben non, ce sont des cyclos ! Sanshésitation, de mon côté comme du leur,nous fonçons les uns vers les autres. Ils'agit d'un couple de cyclos français,Arno et Cécile, qui viennent de fêterleur première année de voyage à vélo.On discute longuement et on se dit àbientôt, à Salta en Argentine.

Arrivée à Isla Pescado, je me sensun peu comme Tintin et l'étoile mysté-rieuse. Moi seul au milieu de cet océande sel sur une île volcanique où pous-sent des cactus pouvant atteindre jus-qu'à 10 m de hauteur. J'ai l'impressionde rêver ! Le couché de soleil estmagnifique et dans mon abri de basal-te, je contemple les derniers rayons dusoleil. Le froid s'installe.

Au petit matin, j'explore l' îlequelques heures, le soleil tardant à per-cer les nuages. Armé de mon Nikon, jebombarde cette oasis pour ne jamaisl'oublier. Puis comme tout cyclo-voya-geur, je reprends la route et vois l'îledisparaître à l'horizon.

Le rêve étant terminé, je me réveilledans un cauchemar. La dure réalité de laBolivie, la piste réapparaît. Il est midi,j'ai encore 40 km à faire pour rejoindreSan Juan et le vent commence à souf-fler. Des thermiques se forment créantdes mini tornades qui m'atteignent par-fois et remplissent mes oreilles de sable.Après cinq heures de combat, j'arrivefinalement au village.

Halte dans une hostalPlutôt épuisé, je me relaxe quelques

minutes dans ma chambre et je me metsau travail. Je dois réparer mon brûleur quiest bouché. Je le démonte totalement, je lenettoie et le remonte pour l'essayer. Rien,Nada, il ne marche plus du tout ! Je leredémonte, j'essaie autre chose et le rées-saye. J'oublie de fermer la valve d'arrivéed'essence avant d'enlever le tuyau. Ducoup, il y a du gaz sur 50 cm carré dans lachambre. Puis, j'essaie le brûleur ?WAMMMmmmmm ! Merde ! Ma cham-bre est en feu, ça pu le cochon brûlé. Bonje pense que je suis fatigué, j'arrête tout çamaintenant et je reprendrai demain matin.

Je réussis donc à réparer ce bien pré-cieux avec l'aide du propriétaire de

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Isla Pescado, une île volcanique où pousse des cactus pouvant atteindre jusqu'à 10 mde hauteur.

Superficie : 1098581 km2

Population : 7,6 millions de boliviensCapitale: Sucre (La Paz, Siège du gouvernement)Monnaie : boliviano

l'hostal. Il devrait fonctionner pources 7 jours. La journée bien entamée, jedécide de retarder mon départ au len-demain. Les jeunes du village en profi-tent et me réclament pour la mainte-nance de leurs vélos. J'ajoute à ma listede courses 25 petits pains et une dizainede paquets de biscottes au cas où monbrûleur me ferait faux bon.

D'un salar à l'autreAprès une bonne nuit, je suis fin prêt

pour affronter ces 350 km qui à prioriseront très difficiles. Je pousse déjàdurant les premiers km avant d'atteindrele salar de Chiguana. Le vent me siffledans les oreilles. Je vois se dresserdevant moi la route qui monte jusqu'à4 200 m. Ces 500 m de dénivelé memontrent ce que seront les 180 km sui-vants. Je pousse mon mulet qui pèse unbon 80 kg à cause des 15 l d'eau ajoutésce matin. Je le pousse sur les 6 km meséparant du col. Je prends le peu d'éner-gie qu'il me reste pour monter la tente.Le soleil disparaît derrière les volcans.

J'ai bien dormi, la nuit fut bonne.Mais je m'aperçois qu elle fut glacialelorsque je vois les bidons d'eau de2 litres totalement gelés. Néanmoins, lematin est mon moment préféré. Je posi-tionne toujours la tente face à l'est pourque les premiers rayons de soleil mechauffent les joues et me réveillent endouceur. Face à l'astre, je déjeune alorsau chaud et au calme, dans l'immensitédu désert, en dégustant une infusion defeuilles de coca.

Après quelques km, je regarde versl'ouest. Le volcan Ollagüe était juste der-rière mon campement. Il crache des fume-rolles par sa cheminée secondaire. Unbeau spectacle ! Cette journée là, j'oscilleentre 4100 et 4300 m d'altitude sur despistes difficiles. J'y découvre également lespremières lagunes et les flamands rosesqui s'y trouvent. Lorsqu'on arrive en ceslieux, on oublie tout ce qui vient de se pas-ser, tout l'effort fourni, toute la souffrancedéployée. On s'assoit devant le tableau.On contemple l' uvre sous nos yeux,comme un cadeau, dédié pour nous.

Ce matin, la Laguna Honda est gelée ;encore un signe d'une nuit altiplanienne.Les flamands m'ont tenu compagnie. Ilsont jasé toute la nuit. Après une montéemodérée bien assis sur la selle, le bonheurs achève. Je patauge maintenant dans unemare de tuf volcanique où ma roue avants'enfonce de plusieurs centimètres. Jepousse et pousse et repousse mon muletsur trois km. Enfin, une piste potable !Une pente à 15% avec des pierres gros-ses de plusieurs dizaines de centimètres.Ça relève du trial maintenant ! Arrivé aucol vers midi, je me protège du ventcomme je peux, derrière mon mulet. Ilvente à décorner un b uf. Je ferai les20 prochaines bornes en oscillant entre4600 et 4700 m d'altitude, de colline encolline, en essayant de me frayer un che-min ou de trouver le meilleur chemin àtravers cette étendue minérale. A la fin dela journée (du calvaire) le vent s'apaise etle silence revient. C'est à ce moment queje me remémore les volcans orangés, les

rivières de soufres jaunes, le ciel bleuazur, les lagunes, les flamands, le calme.

Encore un leurre,une pause à la souffrance

J'en suis à ma quatrième journée d'au-tonomie, je n'ai presque plus d'eau maisje pense arriver à Laguna Colorada versmidi. La journée commence difficilementen poussant le vélo durant 2 km sur de latôle ondulée atteignant 20 cm d'amplitude.Au loin, je crois apercevoir des maisons ;non, ce sont des rochers qui semblentavoir été oubliés là, au milieu de nullepart. Une fois encore, la nature m'offreses plus beaux atours, probablementpour me faire oublier le pire. Vers 11 h,après avoir poussé toute la matinée dansla soupe volcanique, je vois LagunaColorada. Elle est là, en contrebas, d unrouge éclatant, grande, bien plus grandeque ce que j'avais imaginé. Mais une foisencore, c'est un leurre, une pause à lasouffrance car je mettrai 2 h à descendreles 15 km me séparant de la Belle. Arrivéeà ses pieds, je contemple le ballet des pla-neurs roses qui survolent sa surface.

Après avoir fait le plein d'eau, il esttemps de repartir. Au bout de 15 km depiste difficile, ça y est, j'en rêve : j'ai hâtede pédaler et non de pousser. Je passe lanuit à 3 km de la bonne piste, exténué.Le lendemain, enfin je la retrouve, dureet lisse. Je jubile, je me prosterne, je suisheureux. Je suis tellement heureux quej'en oublie les deux cols devant moi etje grimpe, ce jour là, jusqu'à Solde Manana, à 5000 m d'altitude.

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Le Salar d Uyuni. P hoto : Ale xa ndre VIL LENE UVE Photo : Alexandre VILL ENEUVE

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Des efforts récompensésSur ce site d'activités géothermales,

j'ai l'impression d'être sur une autre pla-nète, Mars. Encaissé dans une cuvetteétroite, le soleil de l'Altiplano donne desteintes vives, rouges, oranges, violettes etjaunes, aux affleurements présents.Mêlée à ce mélange de couleurs, uneodeur de soufre prend à la gorge. Desmarmites de boue volcanique bouillon-nent grâce aux entrailles de la terre. Mesefforts sont une fois de plus récompensés.

Sous l' il attentif d'un renard auxaguets, je cherche un endroit pour poserla tente au pied de la source chaude deChalviri. Le lendemain, le soleil au ren-dez-vous, je me baigne dans les thermesà 40° tandis que dehors, la températurefrôle le point de congélation. La vapeur,en s'échappant, donne un côté mystiqueà ma baignade. Je me relaxe jusqu'à ceque je sente un truc dans mon dos. Puis,de m'exclamer : "quel CON ! J'ai oubliéd'enlever ma ceinture de taille !". Ehben, j'ai le plaisir de vous annoncer queles passeports canadiens ne sont pas

waterproof ! Sorti de l'eau, il gèlera et nesera sec que 4 jours plus tard. Mais j'aiprofité d'un moment magique.

Bien détendu, la route jusqu'àLaguna Verde me paraît facile. Je meravitaille en eau, je prends quelquesphotos et je pose la tente au pied duvolcan Licancabur à quelques km de lafrontière chilienne. Le douanier boliviense paye un peu de ma gueule en voyant

mon passeport mais il décroche un sou-rire. Il ne me reste maintenant plus que6 km de piste et une belle descente inter-minable de 42 km pour rejoindre SanPedro de Atacama.

Je quitte la Bolivie avec une seuleenvie : y revenir

Alexandre [email protected]

P hoto : Ale xa ndre VIL LENE UVE

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Fiche Par Pays

IRANSheri et Stéphane Marchiori ont parcouru ce pays

entre le 15 septembre et le 15 octobre 2004.

Coût de la vie

A Istanbul, en 7 jours, nous avonsobtenu un visa de 3 semaines pour l'Iran,mais cela va jusqu'à 15 jours d'attente,pour 1 mois de visa max. 45 c, 2 photosd'identité (les femmes doivent y être voi-lées), 2 photocopies passeport mais PASde lettre de recommandation de l'ambas-sade de France. Tout est accessible àdeux pas de l'ambassade, fermée le ven-dredi. Il est préférable que les femmes secouvrent la tête en pénétrant dans l'am-

bassade d'Iran. Le formulaire vousdemandera combien vous comptezdépenser dans le pays, on nous aconseillé de mettre 500 c, donc nousavons menti ! Il serait plus facile de l'obte-nir à Ankara et il est possible de se faireenvoyer le visa pour le recupérer plus tardà Ankara ou Erzurum, ce qui peut éviterd'attendre dans une même ville (nousavons rencontré des voyageurs pour quicela n'avait posé aucun problème).

Formalités d entrée

Nous n avons pédaléque 300 km en Iran.

Nous venions de Dogubayaziten Turquie et sommes allésjusqu à Tabriz en vélo. Pour

différentes raisons nous avons étécontraints de prendre les moyens

de transport pour nous rendred abord à Téhéran puis à Ispahan.Jusqu à Tabriz, la route file à tra-

vers une large steppe aride.

Les montagnes sont au loinpuis se rapprochent et, à Merendil faut passer un col à 1700 m.Cette régionest l Est-Azerbaijan.Grands espaces assurés.

Superficie : 1650000 km2

Population : 60 millions h. (Iraniens)Capitale : TéhéranLangue : persanMonnaie : rial

L'Iran est pro-bablement le paysle moins cher duMoyen-Orient.

Pour la nourri-ture, il est possi-ble de ne pasdépenser plus d 1 c par jour et par per-sonne. Guère plus en ville. Pour l'héber-gement les doubles (avec to ilette etdouche chaude en commun) vont de 3 à5 c minimum.

Le taux de change en été 2004 étaitde 1 USD = 8800 rials. Le taux de changeau noir est intéressant à condition deconnaître le cours.

ATTENTION : les cartes de créditétrangères (Visa ET Mastercard) sontINUTILISABLES en Iran. Les traveller-checks et transferts d'argent sont trèsdifficiles à utiliser et très coûteux, vousrisquez de perdre des journées entièresà essayer de les changer. Il faut donc pré-voir assez de dollars ou d'euros pourtoute la durée du voyage. Si vous êtescoincés, sachez qu'en cherchant bienvous pouvez trouver des marchands quivous donneront du liquide en échanged'un paiement par carte bleue, mais lacommission sera d'au moins 15%.

ClimatEn septembre les tem-pétures s adoucissent(30, 350 C), les nuitssont agréables et peu-vent être un peu fraî-ches (10, 150C). Les températures peuventêtre insupportables pendant l été surtoutdans le Golf (500 C n est pas rare).Les hivers sont rigoureuxet il y a d importantes chutes de neigedans le nord-ouest.

TéléphoneIl existe des cartes téléphoniques inter-nationales trés bon marché, disponiblesdans les kiosques... Mais attent ion :souvent elles ne sont utilisables quedans la région où elles ont été achetées.Les comunications locales sont très peuchères. Il existe des cabines à pièces età cartes. Des vendeurs de cartes setrouvent presque toujours près desgroupes de cabines téléphoniques.

MatérielIl est possible, je pense, en cherchantbien à Téhéran, de trouver du bonmatériel vélo car le VTT high techdevient à la mode chez les jeunes.

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Les transports en commun sont trèspeu chers en Iran et il est possible defaire des milliers de km en bus pour5 USD.

En train, ça va prendre un peu detemps pour pouvoir mettre les vélos àbord du train, il faut donc venir en avan-ce, avoir son billet (l acheter à une agen-ce de voyage vous enlèvera bien des tra-cas pour vraiment guère plus cher d au-tant qu il faut s assurer que le vélo estaccepté). Bien souvent vous voyagerezde nuit, il n y a pas de compartimentpour bagages ou autre, alors on vous

demandera de mettre le vélo à l arrièredu train. Sans souci. Avec un peu dechance vous aurez une cabine perso àcôté du vélo !

En bus, c est différent. Pour la santéde vos vélos, nous vous conseillons deprendre les bus de luxe qui sont aussibon marché (4 c pour Tabriz-Téhéran).En bus classique, les vélos voyagerontplus ou moins bien attachés sur le toit.Il vaut mieux venir en avance car lessoutes partent souvent pleines et onvous conseille de suivre le chargementde près.

Transport des vélos

Bonnes adresses

PosteSi vous envoyez un paquet, ne le fer-mez pas car il sera réouvert par lecontrôle de la douane. Ce dernier estsouvent fermé l après-midi. Toujoursvérifier qu on tamponne les timbresquand on remet cartes et lettres.

InternetEnviron ½ c de l heure. Jusqu en 2001internet était interdit en Iran ; c estdonc récent, les connections peuventêtre très très lentes et les ordinateurspas encore au point. Mais comme par-tout ça risque de changer à vitesseéclair. Sauf intervention de la censuredu gouvernement qui est, comme enChine, parmi les pires du monde.

LingeA notre connaissance, il n existe pas delaveries automatiques en Iran.

On nous avait mis en garde contre la mau-vaise bouffe en Iran. Notre expérience ne futpas aussi mauvaise et particulièrement chezl habitant où on a fait de véritables festins.Dans la rue, effectivement ce n est pas trèsvarié mais on trouve tout de même de trèsbonnes choses. Les grillades (kebab) et le rizsont tout ce que vendent la plupart des ven-deurs de rue. Les incroyables dattes de Bam

sont les meilleures que j ai jamais mangées.Le safran est aussi excellent et très bon mar-ché, les pistils sont vendus tels quels ce quipermet de préparer son safran soi-même, cequi le rend d autant plus savoureux. Pour pré-parer son safran à partir des pistils, il faut lesécraser avec du sucre (50/50 en volume) àl aide d un pilon dans un mortier, la poudreobtenue est à utiliser en toute petite quantité.

Côté assiette

Nous recommandons d essayer,surtout à Tabriz le fameux abgush .Cest une potée faite de mouton, poischiches, pommes de terre, oignons etune grosse portion de gras double etépices. Le tout a mijoté plusieurs heu-res. Avec, servis à part, du yaourtnature, des piments et oignons frais,des nans (pain plat) et un soda (quiaccompagne tous les repas en Iran).La "potée" est servie dans un hautrécipient (en alu ou en terre). On vousdonne aussi un bol et un pilon. Onvide dans le bol le jus de la "potée"(dans lequel on laisse tremper le paindécoupé en morceaux) et on l avalecomme une soupe. Le reste est écra-sé avec le pilon directement dans lehaut pot et mangé en dernier. Unevraie institution et un délice à 1 $ (toutcompris). S. M.

Le camping libre dans la région Ouest-Azerbaïdjan est très facile du fait des gran-des étendues désertes de la steppe. Mêmesi les invitations sont moins fréquentesqu'en Syrie elles ne sont pas rares et lesIraniens nous ont of fert une très bonnehospitalité. L accueil est riche en échanges

grâce au fait que le peuple iranien est sou-vent très cultivé. A l' hôtel il faut prévoir auminimum 3 à 5 c pour une double avec toi-lettes et douche en commun. Nous n'avonspas vu de campings mais cela ne veut pasdire qu'il n'en existe pas, surtout sur lescôtes de la mer Caspienne et du Golf.

Hébergement

Il est difficile de trouver une bonne carted'Iran, même en France. En Iran, la meilleurecarte que nous ayons trouvée est au1/2000000e. En France il est possible detrouver des cartes ONC (carte de navigationaérienne) au 1/500000e, sur lesquelles nousne pouvons donner d'avis car la nôtre s'est"perdue" dans le courrier en venant deFrance vers une poste restante turque !Mais je peux dire qu' elle sont précises etque le relief y est clair, avec l'inconvénient,

je crois, de ne pas distinguer les villes parleur taille. Côté guides nous avons utilisé leLonely Planet Iran 2001, très bien conçu. Ilest possible de trouver des copies piratespour 5 USD en Iran, une somme modique,mais les pages se détachent assez rapide-ment. De plus, l'achat de ce type de produitne fait qu'aggraver la fraude. Pour reconnaî-tre un faux regardez la carte du pays en pre-mière page : si elle n'est pas imprimée surdu papier glacé c'est un faux.

Cartes et guides

A Tabriz vous ne pouvez pas manquerNasser Khan qui travaille pour l office dutourisme (situé juste devant le bazar). Cethomme est une mine d or ! Il connaît tousles petits trucs qui vous rendront la vieplus facile, parle 8 langues courammentdont un très bon francais. Il vous trouverades changes au noir à bon marché, desbillets d avion, débusquera le meilleur

abgush de la ville, bref toutes les infos etce dans la bonne humeur ; il vous accom-pagne partout, c est vraiment une perlerare (et ne craignez pas les commissionsavec lui, ce n est pas son style). Il aime sefaire appeler Casanova (soit disant ce sontles touristes qui l appellent comme ça) et sivous avez un échantillon de parfum entrop, vous ferez un heureux ! ).

Vous avez ditAbgush ?

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

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Les dé couv er tes de Phi l ippe ORG EB IN

Nos ancêtres les Cyclopathes

« Pour descendre du Col de la Faucille à Gex,j'ai employé avec succès le procédé appelépar M. le comte de Ronseray : le frein debranchages... »

'avais opté pour les hôtels indi-qués sur l'Annuaire du Touringet je n'ai pas eu à me plaindre,ni d'un manque d'égards, nid'une majoration dans les prix.

D'accord avec tous noscamarades routiers, j'ai constaté

que, dans bon nombre d'hôtels, les water-closets laissent beaucoup à désirer.

Presque partout j'ai trouvé, en insistantun peu parfois, un local assez convenablepour loger ma bicyclette mais presque tou-jours les hôteliers ne possèdent ni carte dela région, ni pompe, ni aucun des petitsoutils que l'on pourrait s 'attendre à trouverchez des gens appelés à héberger souventdes cyclistes.

Le frein de branchagesLes côtes et descentes sont dures

dans le Jura, notamment à part ir deLons-le-Saulnier. Pour descendre du Col dela Faucille à Gex, j'ai employé avec succèsle procédé appelé par M. le comte deRonseray : le frein de branchages. J'aicoupé 4 ou 5 branches de sapinette quej'ai attachées à l'extrémité du cadre, aumoyeu de la roue arrière et ce faisceau debranches, traînant sur le sol, ralentit assezla marche, dans une aussi dure descente,pour que l'on n'ait presque point à faireusage du frein de la machine.

Voici comment j'ai résolu la questiondu costume : chapeau en drap gris, imper-méable. Cette coiffure, très légère, permet,en abaissant les bords, de se garantir soitdu soleil, soit de la pluie ; chemise de fla-nelle de tourbe ; cravate légère en batiste ;gilet de toile à goussets, pour montre,porte-monnaie et très menus objets néces-saires au touriste ; veste en lainage gris-

brun, sans doublure, avec poches multi-ples solidement assujetties et destinées àcontenir : cartes, annuaire, mouchoir,tabac, gourde mince pleine de kirsch ouautre liqueur forte et enf in quelquesmenues provisions sèches pour les cas,possibles, d'arrêt forcé en rase campagneà des heures où l'estomac crie famineAvec cela un gobelet de chasse en cuir.Culotte très ample et f lottante, retenue parune ceinture large, arrêtée au genou parun poignet à trois boutons, très peu serrés.Rien ou presque rien dans les poches. Basde laine retenus par des jarretières faitestout simplement d'un écheveau de laineroulé, ce qui, sans arrêter la circulation dusang, suffit parfaitement pour tenir les basproprement tendus. Souliers Molière encuir très souple, munis de bonnes semelles,car en pays accidenté il faut souvent que lecycliste redevienne piéton.

Les bagagesPour mon bagage, voici ce à quoi je me

suis arrêté : j'ai fait faire une trousse entoile, avec une poche intérieure occupanttoute la longueur et destinée à contenirune chemise de nuit, pantoufles en cuirmince, boîte à savon en aluminium, étuisen même métal contenant de minces

Le frein de branchagesbouteilles de vinaigre de toilette, brosses,rasoirs, ciseaux, fil, aiguilles, encrier, plu-mes, petite pharmacie. La trousse ainsigarnie est roulée très serré et enferméedans une sacoche de toile grise imperméa-ble, à bouts arrondis, comme le porte-manteau que l'on voit à l'arrière des sellesde cavalerie le tout dûment clos et posésur deux ressorts porte-bagage accrochésau guidon. Le poids total de ce colis est de3 kilos. Pour compléter mon bagage deroute j'attachais au haut du cadre, sous laselle, un petit sac imperméable refermantla pèlerine à capuchon en caoutchouc et unfoulard. C'est en tout 4 kilos à peine àajouter au poids de la machine.

Une valise que j expédiaisdans chaque ville de mon itinéraire

Pour le linge de rechange et les vête-ments de ville, j'avais une valise quej'expédiais au-devant de moi dans chaqueville de mon itinéraire où je voulais faireune plus longue halte.

A l'hôtel où je descendais, je donnaisl'ordre de quérir ma valise à la gare, j'yprenais ce dont j'avais besoin et modifiantl'adresse au moyen de petits carrés depapier gommé d'avance, je réexpédiaismon colis pour un nouveau point de monparcours, en port dû. De cette façon, je meretrouvais en possession de mes effets derechange tous les 4 ou 5 jours.

Tel est le résumé des procédés que j'aiemployés au cours du voyage d'un moisque je viens d'accomplir.

avril 1898Ernest LE GRAND

pour le Touring-Club de France

Le parcours Paris-Genève d Ernest LE GRAND (aller-retour, 1442 km) :ALLER : Melun, Nemours, Sens, Joigny, Auxerre, Avallon, Autun, Le Creuzot,

Chalon-sur-Saône, Lons-le Saulnier, Saint-Claude, Passage du Col de la Faucille etdescente à Genève, par Gex et Ferney-Voltaire.

RETOUR : Bellegarde, Nantua, Bourg, Mâcon, Cluny, Paray-le-Monial, Moulins,Vichy, Gannat, Montluçon, La Châtre, Argenton, Buzançais, Mézières-en-Brenne,Tournon-Saint-Martin, Grand-Pressigny, Loches, Tours, Blois, Mondoubleau, Illiers,Chartres et retour à Paris par Rambouillet et Versailles.

21CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

urélie DRIVET et Nicolas MOULIN ontdécidé de relier en vélo Melbourne àParis, de septembre 2005 à avril 2007.

Leur objectif est d'aller à la rencontre d'en-fants étrangers en voyageant de collège encollège. Leur voyage doit tracer un traitd'union entre les multiples écoles qu'ils ren-contreront. Rendre compte de leurs diver-sités et de leurs structures, témoi-gner de leurs différences et deleurs ressemblances, poser laquestion du rôle de l'ensei-gnant et de l'importance del'école dans le monde, trou-ver des réponses à travers desparoles et des visages d'en-fants, voilà l'enjeu humain etculturel de ce projet :

LE BONHEUR !Simplement dans un sourire,

dans un regard échangé, dans la décou-verte de l'autre. Un jour, on se rendcompte que le bonheur est à portée demain. On décide alors de tout mettre enoeuvre pour aller le trouver.

NOTRE RECETTE ?Un brin de légèreté, deux vélos bien

rôdés, une touche d'itinéraire bien pensé, etle tour est joué : goûter aux multiples hori-zons de notre planète, partager avec desenfants la saveur du voyage, découvrir les

gourmandises insoupçonnées de notre terreet de ses paysages, voilà toute la teneur decette aventure. Les enfants du collège JeanVIGO (Epinay-sur-Seine) seront les premiersà nous suivre dans cette chevauchée à deuxroues. Grâce à une équipe pédagogiquemotivée, les enfants pourront devenir les

témoins privilégiés de notre périple.C'est sur les routes entreMelbourne et Paris que nous

tenterons d'établir la com-munication avec les élèvesde 5e du collège JeanVIGO, par le biais d'unsite Internet et de sesnombreuses options.Environ 30000 Km,

16 pays à découvrir et1an et ½ d'aventure sur

leurs deux montures respecti-ves par delà les montagnes et les

déserts. Nous aurons pour témoin uncarnet de bord illustré de photos, de vidéoset d'enregistrements audio, afin de nousimmerger dans toute la dimension du voyage.

POURQUOI LE VÉLO?Le vélo, c'est le mode de transport le plus

universel qui soit. Dans les pays riches oudans les pays pauvres, le vélo est toujoursprésent. C'est une façon humble d'aborderl'inconnu. Et puis, le vélo, c'est la libertéd'aller où on veut quand on veut.

Nouvelles des cyclo-voyageurs

Osé le Monde !Le défi de relier M elbourne (en Austra lie) à Paris par une farandole d écoles.

Nouvelles de Patagonie avec Antoine et Marie-Paule RAISON

A

epuis la dernière fois, commentallez-vous ? Nous ça va bien, noussommes à Coyhaique, la grosse ville

de la province de Aysen, et nous prenons letemps. Au compteur 1100 km, cette fois-cion dirait que les jambes et les vélos sontbien rôdés, nous avançons bien.

Départ de Cochrane dimanche 19.Première étape riche en montées et des-centes, pas moins de 4 cols et une bellecôte avant d'atteindre la confluence desrios Baker et Nef le soir sous une lumièrerasante qui fait briller de mille feux lesruisseaux. Magnif ique. Nous dormonsdans une estancia : très bon accueil. Super.

Au menu des crêpes, ça colle dans lespopottes mais c'est bon !

Le lendemain avant de repartir, petitconcert privé de la part d'un employé quinous joue des airs tradit ionnels du Chiliet d'Argentine avec son accordéon puis saguitare. C'est reparti pour une longueétape qui nous mène au bord du lacCarrera General, des couleurs encore fan-tastiques. Le 21, nous longeons le lac encompagnie de Fabienne et Philippe quenous retrouvons le matin même puis deJavier, un Basque espagnol en routedepuis Ushuaia. Beaux moments d'échange,nous nous rendons compte que nous ne

sommes vraiment pas les seuls à partirpour plusieurs mois et à prendre le tempsde voyager.

Nous arrivons le soir chez un couplebelge en Patagonie depuis plus de 50 ans.Des vrais pionniers avec une histoire peubanale, très accueillants, tellement quenous décidons de rester.

Nous rejoignons Coyhaique en 3 jours,les paysages changent, on se croiraitpresque en France !

Désolés, le cyber ferme bientôt. Prenezsoin de vous comme nous de nous !

Antoine et Marie Paule RAISON

D

AURÉLIE (25 ans) : Professeur defrançais au sein du collège JeanVIGO (épinay-sur-Seine), est unejeune femme altruiste et passion-née, faisant preuve au quotidien debeaucoup d'humour et d'enthou-siasme. Elle rêve de littérature et devoyage et vous le fera volontierspartager tout au long de cette aven-ture. Sportive, elle relève le déf i.

NICOLAS (29 ans) : Nourri demultiples expériences profession-nelles, insatiable amoureux du voya-ge et de ses beautés, curieux de lavie et des autres, il ose enf in aujour-d'hui réaliser le rêve de son enfance :aller à l'autre bout du monde !

Aurélie DRIVET et Nicolas [email protected]

www.sezame.net/oselemonde/

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

22

Vie de l association

'assemblée approuve le rapport moral à l'unanimité.Joseph Jaunereau expose le rapport f inancier. Il rap-pelle la forte baisse des adhésions et abonnementsqui explique une part ie du déficit des comptes en2004. L'autre part ie vient d'un bénéf ice plus faible du

fest ival 2004. Le déficit de la revue est dû en partie, quant àlui, a l absence de commission paritaire. Le montant desadhésions et abonnements n'a pas été augmenté depuis long-temps. Robert Lecoche fait remarquer qu'il ne faut pas tarderà envoyer les lettres de relance. Joseph fait remarquer les dif-f icultés de fonctionnement de Flibuste. Il est proposé de calerles abonnements sur les adhésions pour limiter certains pro-blèmes comptables. Ceux qui s'abonnent pour la premièrefo is ou après une longue interruption recevront tous lesnuméros parus dans l'année (y compris les précédents) ; ceuxqui se réabonnent au cours de cette année peuvent choisird'avoir tous les numéros de l'année ou seulement ceux à par-t ir de leur réabonnement (prix : 1 numéro : 3 euros, 2 numé-ros : 6 euros, 3 numéros : 9 euros). En septembre, ceux quis'abonneront pour la première fois recevront gratuitement lesderniers numéros de l'année et ceux de l' année suivante.

Il est décidé une augmentat ion du prix de la revue.L'abonnement passera à 13 euros pour 4 numéros et à3,50 euros par numéro à partir du 1 er janvier 2006. Le tiragepassera de 700 exemplaires à 600. Joseph Jaunereau présenteun projet de budget tablant sur un nombre d'adhérents de 450et en tenant compte des bénéfices du festival 2005. Le budgetest adopté à l'unanimité de même que les perspectives 2005. (Voirci-dessous)

Il est demandé au CA de discuter de la création d'une carted'adhérents.

L'assemblée approuve le rapport financier à l'unanimité.

RevueSerge Rousseau explique le fonctionnement de la revue. Il

apparaît que l'équipe de sélection des articles ne fonctionne plus.Il donne aussi des raisons techniques à la baisse des abonne-ments. L'AG confirme que le logo CCI dessiné par Jean-Luc Maréchaldoit apparaître dans la revue.

Abonnements-adhésions260 personnes n'ont pas renouvelé leur inscription pour

2005. Le président doit rédiger une lettre de relance.

FestivalSerge Rousseau a contacté des voyageurs à vélo ayant un site

Internet afin qu'ils nous proposent des diaporamas. Les sketchs deSeb et Valérian ont été particulièrement appréciés. Joelle Ayacheregrette de n'avoir pas pu prévoir la pénurie de nourriture pour lesamedi soir, mais la gestion en est parfois difficile. Dans l'ensembleles retours sont positifs. Pierre Onasch rappelle que les propositionsde diaporamas doivent lui être envoyées. Il se charge de faire suivreles références à Isabelle et Didier Bardin pour la pré-sélection.

Week-ends et QuinzainesLe président en rappelle l'utilité pour la convivialité de l'asso-

ciation et pour y glaner les renseignements nécessaires à la pré-parat ion d'un voyage.

MVVCharles Esmanjaud propose de réduire les chapitres afin de

reprendre plus facilement la réédition du manuel. Alain Barthel sepropose pour gérer la réactualisat ion du MVV.

Perspectives 2005Il faudrait organiser plus de week-ends et quinzaines pour fidé-

liser les adhérents. Benoît Michel en propose un les 11 et 12 Juindans les environs de Bayeux(14) et un autre les 17 et 18 septembreaux environs de Thury-Harcourt en Suisse Normande(14). Vous pou-vez le contacter au 02 31 80 69 45 ou à [email protected].

Il est rappelé l'utilité des salons pour représenter CCI.Beaucoup en profitent pour adhérer.

La possibilité de pérenniser le festival sur deux jours est évo-quée. Serge Rousseau est en train de monter un CD-ROM d'inter-views de voyageurs réalisés lors du festival. Il espère que ce seraprêt pour le prochain festival. Il propose également d'aller visiterune salle pour y organiser éventuellement le festival.

Jean Michel PAOLETTI

COMPTE-RENDUde LASSEMBLÉE GÉNÉRALE de CCI

tenue à Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vila ine) les 19 et 20 mars 2005.

L

NOUVEAU CONSEIL D ADMINISTRATIONSe présentent au conseil d'administration : Serge Rousseau,

Joseph Jaunereau, Michel Francois, Joelle Ayache, Pierre Onasch,Robert Lecoche, Jean-Michel Paoletti, Alain Barthel,Philippe Orgebin et Daniel Doucet.

Le nouveau CA est élu à l'unanimité et élit à son tour Jean-Michel Paoletti président, Joseph Jaunereau trésorier etPierre Onasch secrétaire.

23CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

VENDREDI, L'ARRIVÉEJ'ai quitté au matin le Luberon après

2 trajets en TER puis j ai roulé sur plus de100 km pour me hisser lentement en direc-tion de Pradelles et ça monte toujours. Pasd âme qui vive, même pas une voiture, jesuis près du désert de St Nazaire. Soudain,à l horizon, un point grossit à vue d'oeil etun étrange véhicule apparaît dans monrétroviseur. C'est un cycliste sur un vélocouché qui file allègrement sans effortapparent. Pas de doute, nous allons à lamême manif et je fais rapidement connais-sance d Alain !

SAMEDI, ENFIN LA PREMIÈRE JOURNÉE !En raison du profil plus montagneux

que les collines de la région parisienne, jechoisis prudemment une version courte deparcours pour la journée et retrouve ainsiquelques amis rencontrés au cours dequinzaines : Michel, Olivier, Philippe,Roland et d'autres connus de vue auxfestivals annuels. La lente montée de 3 ou4 cols à 1000 m est quelque chose de nou-veau et diff icile pour moi, mais elle esteffectuée avec beaucoup d'écoute de cegroupe qui sait ne pas aller trop vite. Jesavoure cette amitié retrouvée.

Que dire encore ? Le pique-nique ausommet ; les descentes (récompensessuprêmes) ; sans oublier le réchaud deMichel qui sort comme par magie de sasacoche pour préparer le café... et toujourspas de voitures ! Rien à voir avec leLuberon, superbe mais trop touristique.

DIMANCHE,HÉLAS LA DERNIÈRE JOURNÉE

Cette fois je choisis un parcours encoremoins long, après tout c'est dimanche ! Cesera donc le village de la Brette avecOlivier, Françoise et 2 familles. Nouspique-niquons près d un torrent où lesparents ont quelques difficultés à dissua-der les enfants de faire trempette. Après lebonheur d une petite sieste nous retour-nons par Les Raynauds sur une piste super-be, à flan de montagne. C est tellementbeau qu'on arrête pas de s'arrêter. Odeurde thym et enquête pour savoir qu'elle estcette belle végétation mauve en altitudequi tranche avec la roche blanche : simple-ment du hêtre qui n'a pas encore sesfeuilles. Pour terminer, le soir, les survi-vants dînent chez Denise.

Lundi matin, j ai roulé 80 bornes pourrejoindre Valence TGV.

Tous ces souvenirs et ceux du Lubéronm ont fait une Grande Petite semaine !

Jean-Claude Marquet

Comme l année dernière les CCIstes se sont retrouvés durant le week-end de l Ascension.Cette fois, c était dans le village de Pradelles. Récit d un des participants...

Photo : Flore nc e S TÉ FANI

Photo : Florence STÉFANI

Un trop court séjouren Drôme

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

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es Quinzaines CCI sont des randonnées à vélo dont les pointset les heures de rendez-vous sont proposés par CCI. Rienn'est organisé, seul le lieu de rendez-vous le soir est précisé.

Vous pouvez arriver en cours de sortie, le jour que vous voulez, etrepartir à votre guise. Entre chaque étape, l 'itinéraire est libre :vous pouvez rouler 50 ou 150 km, selon votre forme et votrehumeur (visite de sites, sieste, gastronomie, etc). Un petit plateausur votre vélo est fortement recommandé. Chaque cyclo voya-geur est autonome : à chacun de rejoindre par ses propres

moyens la quinzaine, de décider de son itinéraire entre chaquepoint de rendez-vous, de disposer de son équipement (vélo, piè-ces de réparation et de rechange, etc.).

ATTENTION : Toute voiture suiveuse est interdite ! L'adhésionà l'association est demandée. Chaque jour, les participants sedonnent rendez-vous à 19 h devant la mairie de la ville-étape etaf fichent un mot pour les retardataires qui indique le lieu de cam-ping choisi. Cyclo-Camping International décline toute responsa-bilité en cas d'accident.

L

Quinzaine dans les Pyrénées du 30 juillet au 13 août 2005de Tou louse à Carcasson ne.Toutes les étapes sont pourvues d'un camping ou d'une aire naturelle de camping. Francis Mottet qui propose cette quinzaine n y par-ticipera probablement pas mais les informations la concernant ont déjà été communiquées à des personnes intéressées.

RENSEIGNEMENTS : Francis MOTTET - tél : 04 75 40 23 24

JOUR ÉTAPE SITUATION KM PARCOURS PROPOSÉ DIFFICULTÉS INTÉRETMICHELIN mini

Samedi St Lys 343 25 direct 25 km30 juillet F4 au S/Ode Toulouse

Dimanche Peguilhan 343 55 Grand choix Coteaux de Gascogne Villages perchés31 juillet C5 d'itinéraires Approche des Pyrénées

Lundi St Bertrand 343 50 Par Montrejeau Très vallonné Chemin1er août de Comminges B6 de St Jacquesde CompostelleMardi Luchon 343 48 Port de Balès 14%1755 m 10 km d'ascension Vallée de Barousse Vallée d'Oueil2 août B7

Mercredi Augirein 343 52 Par St Béat Col de Menté 1349 m Cols du Tour3 août D7 Portet d'Aspet 1069 m, 13 km de grande routeJeudi Seix 343 40 Par Castillan en Couserans Col de la Core 1395 m Vallée de Bethmale4 août F7

Vendredi repos 343 0 Gorges de Ribaouto 15 % Bon choix de randos5 août Seix F7 Col de Catchaudégué Sans bagages

Port d'Aula (2260m)Samedi Vic - Dessos 343 55 Aulus les Bains Col de Latrape 1111 m Moins de difficultés6 août G8 Col d'Agnès 1570 m, Port de Lers 1517 m par Massat

Dimanche Montsegur 343 47 Tarascan - Celles Col de la Lauze 948 m Pays cathare7 août J7 Freychenet Montée sur Montségur 1200 mLundi Axat 344 50 L'Espine - Belfort Route forestière Plateau de Sault8 août E6 Gorges de RebentyMardi Repos Axat 344 0 Rando9 août E6 au châteaude Puilaurens

Mercredi St Paul 344 21 Multiples Au choix Palabres le soir10 août de Fenouillet F6 par D117 par Sournia, Vira, Quillan sur la place de St PaulJeudi Tuchan 344 29 Soulatgé - CucugnanPadern 3 cols à 400 m Gorges de Galamus - Chateaux cathares

11 août H5 Voir aussi l'album de Nougaro (enfant phare)Vendredi Lagrasse 344 35 D39 - D613D40 - D612 Col de Ferréol 428 m Gorges du Treminet, de l'Orbieu,12 août G4 Col de Couisse 507 m, Col de Bedos 485 m chateau de Termès, de DurfortSamedi Cité 344 35 Serviès en Val Palaja Carcassonne, Canal du Midi, la Cité, train13 août de Carcassonne E3

Participants roumains à la quinzaine CCI 2002 Strasbourg-Paris.Photo : Serge Rous seau

25CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

Depuis Ljubljana, première partiedu parcours vers l'est du pays, zonede reliefs peu élevés mais routes

rarement plates, vallonnements parfois trèsraides mais courts. Ptuj, ville historiqueavec son château et ses thermes. Parcoursfaiblement montagneux ensuite jusqu'àBled et Bohinjska Bistrica dont les sites sont

magnifiques. Dernière partie autour duTriglav (2864 m), plus haut sommet desAlpes slovènes aux très profondes vallées.Nombreux campings dont certains avecpiscine thermale.R.V. à 19 h au camping ou au "Gasilski Dom"(caserne de pompiers) pour les deux étapessans camping.

LA SLOVENIE : http://www.slovenia-tourism.si/CARTE : FREYTAG ET BERNDT 1/150 000 :http://www.freytagberndt.com/CAMPINGS : http://www.eurocampings.fr/fr/

RENSEIGNEMENTS :[email protected]

Quinzaine en République Tchèque du 10 au 28 juillet 2005Le trajet détail lé de cette quinzain e a déjà été pub lié dans le n° 93 - h iver 2004 de cette revue.

arcours dans le centre du pays, avecpour principal intérêt les villes histo-riques et leur riche patrimoine. Relief

vallonné sans grandes difficultés, mais ledénivelé cumulé est parfois relativementimportant, avec fort peu de parcours plat,sauf les 3 premiers jours. Retour sur Prague

par la vallée de Vltava (ou Moldau). Bonréseau de routes et nombreux itinérairescyclos fléchés, cartes en vente sur place.Beaucoup de campings dans le pays, maisdifficile de savoir s'ils sont encore en fonc-tionnement. Prague mérite bien 3 jours devisite avant et/ou après la quinzaine.

LA TCHÉQUIE : www.tourism.czCARTES : MICHELIN 1/600 000GEOCLUB 1/200 000 www.geoclub.czCAMPINGS : www.eurocampings.fr/fr/

RENSEIGNEMENTS :[email protected]

Quinzaine en Slovénie du 7 au 24 août 2005

P

D

JOUR ÉTAPE SITUATION KM TOTAL CAM DIFFICULTÉ VARIANTES NOTESMINI KM -PING

Di Ljubljana (298 m) la Capitale OUI RV : Autocamp Jezica7/08 au nord près de la SavaLu Départ Ljubljana 0 nombreuses possibilités

8/08 Arrivée Vi nja Gora 30 km E-SE de Ljubljana 33 33 NON vallonnéMa Départ Vi nja Gora 33 nombreuses possibilités

9/08 Arrivée Otocec (200 m) 6 km NE de Novo Mesto 48 80 OUI vallonné camp. au S de la KrkaMe Départ Otocec 80 nombreuses possibilités

10/08 Arrivée Brezice (162 m) 30 km O-NO de Zagreb 50 130 OUI vallonné camp. à Catez (2 km)Je Départ Brezice 130 nombreuses possibilités

11/08 Arrivée Podcetrtek 30 km E-SE de Celje 38 168 OUI vallonnéVe Départ Podcetrtek 168 nombreuses possibilités

12/08 Arrivée Ptuj (224 m) 20 km SE de Maribor 53 221 OUI vallonnéSa Ptuj 221 Repos

13/08 Maribor 247 vallonné nombreuses possibilités suggestion de baladeDobrovce 7 km S-SE de Maribor 258 plat (très rare ! )

Ptuj 55 276 OUI platDi Départ Ptuj 276 quelques possibilités

14/08 Arrivée Oplotnica 25 km NE de Celje 40 316 NON plat puis vallonné dont un peu de montagneLu Départ Oplotnica 316 nombreuses possibilités

15/08 Arrivée Prebold 12 km O de Celje 54 370 OUI vallonné dont passer par CeljeMa Départ Prebold 370 nombreuses possibilités dont :

16/08 Gornji Grad 40 km O-NO de Celje 407 1 col peu difficile (904 m) *passer par Gornji Grad (conseillé)Arrivée Kamnik (390 m) 20 km N de Ljubljana 66 436 OUI vallonné *plus court direct vers l'O par Locica

Me Départ Kamnik 436 nombreuses possibilités17/08 Arrivée Bled (501 m) 45 km NO de Ljubljana 55 491 OUI vallonné

Je Départ Bled 491 par Pokljuka : 1 col difficile,18/08 Arrivée 15 km SO de Bled 22 513 OUI remontée de vallée puis montagneux, puis descente

Bohinjska Bistrica (512 m) (Sava Bohinjska)Ve Bohinjska Bistr ica 513 Repos

19/08 Koca pr i Savici O du lac 524 peu à vélo, beaucoup à pied! suggestion de baladeBohinjska Bistr ica 21 534 OUI facile

Sa Départ Bohinjska Bistr ica 534 1 col assez difficile (1277 m)20/08 Arr ivée Kobarid (235 m) 30 km O de Boh.Bistrica 62 596 OUI puis très longue descente,

puis remontéeDi Départ Kobarid 596

21/08 Arr ivée Bovec (460 m) 12 km N de Kobarid 19 615 OUI remontée de vallée (Soca) aller retour Predel (1156 m) + 30 kmLu Départ Bovec 615 1 col difficile (Vrisc 1611 m),

22/08 Arrivée Mojstrana (641 m) 15 km NO de Bled 51 666 OUI puis longue descenteMa Départ Mojstrana 666 *aller retour Aljazev dom (1015 m) + 20 km

23/08 Arr ivée Radovljica (491 m) 6 km SE de Bled 27 692 OUI vallée de la Sava *montagneux par RadovnaMe Départ Radovljica 692

24/08 kofja Loka 18 km NO de Ljubljana 727 montagneux par Zelezniki plus facile par KranjArr ivée Ljubljana (298 m) 57 749 OUI vallonné

CYCLO- CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

26

Semaine CCI spécial famille avec enfants du 21 au 28 août 2005en Ardèche, à Saint Victor, au campin g municipal (avec piscine).

aint Victor (altitude 500 m) se trouve à 20 km à l ouest deTournon, à 20 km au sud d Annonay, à 40 km de Valence(gare TGV) et à côté de la principauté de Montpoulet.

Françoise et Bernard Magnouloux vous accueilleront pour unevisite commentée.

Comme l année dernière, nous proposons une solution quipermet de respecter la philosophie de CCI - l autonomie - sansproblème pour les enfants, c est à dire un point fixe d accueil et

de couchage autour duquel nous ferons des ballades en étoile.Il n est pas interdit de participer au séjour à ceux qui n ont pasd enfants ; ils pourront en plus nous aider ! Chacun sera autonomeet apportera son couchage, son réchaud, ses casseroles, etc. Vouspourrez, bien sûr, arriver ou partir en milieu de séjour.

S ADRESSER à : Philippe ROCHE - Tél. :01 44 49 96 21Courriel : [email protected]

S

suite des quinzaines pour cet été

DATE TRAJET DISTANCE CAMPING SUGGÉRÉ À VOIRMINIMUM

Samedi Issoire 35km Camping-Caravaneige Bois de Gravière Eglise abbatiale d'Issoire,30/7 Besse-en-Chandesse 63610 BESSE ET SAINT ANASTAISE Lacs de Montcineyre et de Bourdouze

04 73 79 52 05Dimanche Besse-en-Chandesse 28 km Camping La Borie Basse** Lacs Pavin, Chauvet, de Lastioulle ;31/07 Condat 15190 CONDAT - 04 71 78 52 85 plateaux du CézallierLundi Condat 20 km Camping de la Biaugue* Gorges de la Santoire,01/08 Cheylades 15400 CHEYLADE viaduc de Barajol (train touristique),

04 71 78 91 95 ---- 04 71 78 90 67 Apchon, église et site de CheyladeMardi Cheylades 25 km Camping du Pont Vallat** Col de Serre, pas de Peyrol,02/08 Allanches 15160 ALLANCHE puy Mary, vallée de la Santoire,

04 71 20 45 87 tourbières de FortunièsMercredi Allanches 50 km Camping Le Petit Bois* Commanderie de templiers à Celles,03/08 Ruynes-en-Margeride 15320 RUYNES EN MARGERIDE St-Flour

04 71 23 42 26 / 04 73 34 75 53Jeudi Ruynes-en-Margeride 45 km Camping municipal Mont Mouchet, musée de la Résistance,04/08 Le Malzieu-ville 48140 LE MALZIEU VILLE - 04 66 31 70 25 montagne de la Margeride

Vendredi Le Malzieu-ville 35 km Camping municipal Élevage de bisons d'Europe à Ste-Eulalie05/08 Rieutort-de-Randon 48700 RIEUTORT DE RANDON - 04 66 47 33 31Samedi Repos 0 km Camping municipal Lac de Charpal,06/08 à Rieutort-de-Randon 48700 RIEUTORT DE RANDON randonnée au Truc de Fortunio

04 66 47 33 31 et au Signal de Randon (myrtilles abondantes)Dimanche Rieutort-de-Randon 25 km Camping au Soleil levant La Boulaine-Montagne07/08 Chirac 48100 CHIRAC - 04 66 32 71 92Lundi Chirac 35km Camping municipal Monts d'Aubrac, nombreux lacs,08/08 Nasbinals 48260 NASBINALS - 04 66 32 51 87 grotte et cascade de DérecMardi Nasbinals 28 km Camping municipal Les Mont dAubrac Monts d'Aubrac, coutelleries à Laguiole09/08 Laguiole 12210 LAGUIOLE ---- 05 65 44 39 72

Mercredi Laguiole 35 km Camping Municipal Lacs de Galens, la Selves, Maury;10/08 Entraygues-sur-Truyère 12140 Entraygues sur Truyère - 05 65 44 56 92 puy de Montabès; gorges de la TruyèreJeudi Entraygues-sur-Truyère 50 km Camping Municipal du Vert Vallée du Lot, Viellevie,11/08 Maurs 15600 MAURS - 04 71 49 04 15 Conques (détour)

Vendredi Maurs 35 km Camping Les Teuillères12/08 Lacam-d'Ourcet 46190 LACAM D'OURCET - 05 65 11 90 55Samedi Lacam-d'Ourcet 45 km Camping Les Granges - 46110 VAYRAC Châteaux de Castelnau, Loubressac;13/08 Vayrac 05 65 32 46 58 vallée de la Dordogne

Dimanche Vayrac 27 km dispersion Vallée de la Dordogne, nombreux châteaux;14/08 Souillac passage possible par Rocamadour (+35km)

Quinzaine en Auvergne du 30 juillet au 14 août 2005d Issoire à Souillac : le Céza llie r, les Monts du Canta l, la Margeride , l Aub rac, le Lot, la Dordogne.

Cartes : IGN 1/100 000e - n° 48, 49, 50, 57, 58.

Départ samedi 30 juillet d Issoire (63).TRAIN EN PROVENANCE DE PARIS :Train n° 5957 (transport gratuit des vélos nondémontés), arrivée : 13h12.

TRAIN EN PROVENANCE DE BÉZIERS :Train n° 5940 (transport gratuit des vélosnon démontés) arrivée : 15h27.

PLUSIEURS TER acceptent les vélos en provenancede Clermont-Ferrand, Aurillac et du Puy-en-Velay.

Arrivée dimanche 14 août à Souillac (46).

TRAINS À DESTINATION DE PARIS :Train n° 3684 (transport gratuit des vélos non démontés) à 16 h44.Train n° 3692 (TEOZ, transport payant des vélos non démontés) à 19h18.Train de nuit n° 3992 (LUNEA, transport payant des vélos non démontés) à 0h19.

TRAINS À DESTINATION DE TOULOUSE :Train n° 3631 (transport gratuit des vélos non démontés) à 14h53.Train n° 3641 (TEOZ, transport payant des vélos non démontés) à 18h32.Train n° 3655 (TEOZ, transport payant des vélos non démontés) à 21h29.

RENSEIGNEMENTS : Benoit BRANCIARD - 01 47 26 31 97 - [email protected]

'association CyclotransEurope milite en faveur du développe-ment des véloroutes en France et dans toute l' Europe, le butétant d'avoir quelques axes cyclables qui traversent notre conti-

nent, tels la véloroute Saint-Jacques de Compostelle/Paris/Moscou.Les randonnées proposent de partir déjà à la découverte des pays enquestion et d'effectuer des reconnaissances sur le terrain :

Be rlin-Varsovie-Vilnius du lundi 8 au dimanche 28 août :le parcours passe par l'ex-Allemagne de l'est, la Pologne, l'enclave

russe de Kaliningrad, la Lituanie ; accès à Berlin par train de nuitavec son vélo et retour de Vilnius par avion ou autocars.Info. : Séverin SWATKOWSKI - tél : 01 47 02 598 - [email protected]

C om piègne-Pa ris-Tours du 10 au 21 juillet : une randonnéepour tous où même les enfants sont bienvenus.

Info. : CYCLOTRANSEUROPE32, rue Raymond Losserand, 75014 Paris - Tél : 01 46 24 69 44

Courriel : [email protected]

Les randos de la TransEuropéenne

Participez au Dynamobile 2005 , du 15 au 24 juillet.

L

INFORMATIONS DIVERSES

ous sommes plus de 130 cyclistes de tous âges. Le 15 juillet2005 ont fait un tour dans Bruxelles puis nous partons àLierre. Les autres étapes sont Kaltmthout, Middelburg

(Pays-bas), Bruges, Roulers, Ypres, Comines, Lille (France),Tournai, Soignies. Nous y logeons dans des halls de sport. LeDynamobile se termine le 24 juillet 2005 à Bruxelles vers 16 h.

Chacun transporte ses affaires sur son vélo (couchage compris).Une voiture et une camionnette avec remorque suivent le groupemais cela ne sert pas de fourgon à bagages (au moins 25% des par-ticipants sont des enfants, participants moins bien préparés, etc).

Une cuisine itinérante s'occupe des repas bios et végétariens.Promouvoir : le vélo comme moyen de déplacement, une autre formede tourisme, mobilité des familles. Rencontre avec des élus locaux.Adulte : 225 euros --- Moins de 18 ans : 160 euros ---Moins de 12 ans : 110 euros --- Moins de 5 ans : 50 euros.

Organisatrice : Denise MAEREVOET2, rue Goffaux - B-1450 Chastre, Belgique

Tél. : 00 32 10 65 66 90.Couriel : [email protected]

ou [email protected]

N

27CYCLO -CAMPING INTERNATIONAL - ÉTÉ 2005

RECHERCHESDE COÉQUIPIER(E)S

Pour effectuerune flèche Paris -StrasbourgJe pratique seul le cyclo-camping enFrance, depuis des décennies. À 61 ans,j'ai envie de partager cette activité avecun(e) cyclo(te). Étant aussi affilié à laFFCT, voici le programme que je pro-pose. Départ début juillet pour effec -tuer la "f lèche" Paris-Strasbourg avec un

crochet par Pont-à-Mousson (54) pourparticiper à la semaine de l'AIT. Retourvers Paris par une autre "flèche" à déter-miner. Le tout avec des étapes raison-nables et quelques jours de reposdurant le périple.

[email protected]

Pour voyager en ChineJe prépare un voyage en Chine,programmé d e f in août à f in octo -b re 200 5 : Beij ing vers Xi 'an ,

Lanzhou... ( provinces du Shaanxi etGansu). Je recherche un coéquipier, siposs ible ayant déja une expériencede ce genre de périple.

Christine COLIN06 85 20 57 18

3, Allée de la Colline-38000 GRENOBLE

À VENDRE

Vends 2 sacoches Karrimorgrands modèles, très bon état, 5O eurosla paire.

André LE FLOCH - 02 98 45 35 69lef [email protected]

Vends remorque vélo à bagagesR emorque vélo à bagages LEGGEROClassico Tour avec gardes- boue -t imon démontable - Prix 100 .

Isabelle PELE02.33.60.28.98 ou 02.99.48.56.67

[email protected]

RECHERCHEDE MATÉRIELS

Recherchons deux vélosBonjour à tous. Nous recherchonsdeux vélos, cadre acier ou cadre aluCANNONDALE capables de faire un

petit tour à vélo (20 000 km). S i vousavez des connaissances qui cher-chent acquéreur, nous serions heu-reux de leur rendre service ! Merc i.

Emmanuel GROSSETETE06 89 67 78 65

[email protected]

QUESTIONSEN VUE D UN VOYAGE

Comment avez vous géréle problème des ours ?Si vous avez déjà voyagé à vélo auxUSA et fait du camping (sauvage oucampsite), comment avez-vous géréle problème des ours ? Les infos off i-cielles indiquent que des b oitesmétalliques avec fermeture sont exi-gées et que la nourriture doit être

stockée dans les arbres à 3 m de hautet 4 m du tronc ?! Qu'en est-il réelle-ment, les rangers ont- ils ces exigen-ces ? D'autre part quelle est l'efficacitédes bombes anti-ours (au poivre ouautre technologie) ? Merc i.

Gérard [email protected]

Des tuyaux sur les chiens ?Ma femme et moi (56 et 62 ans) dési-

rons voyager à vélo 1 mois cet été enMoldavie et Bucovine. Pas de problè-me sauf ... les chiens . Il parait qu'ilssont nombreux, en bandes et parfoisagressifs . Quelqu'un a t il des tuyauxlà dessus ?

J.J. PAILLER16, rue Commines 75003 PARIS

[email protected]

ANNONCES DIVERSES

Manuel du VélodiaporamisteRelance pour les nouveaux venusmembres de CCI.Bonjour aux nouveaux qui se sontinscrits depuis le début de l'année. J'ai

créé un petit manuel pour faire desdiaporamas numériques qui est fortincomplet et qui se veut surtout unebase d'échange d'informations. Tout lemonde peut y participer. Il suffit de mecontacter soit par Postex, ou mieuxpar e-mail et je vous envoie le manuelversion Une. Tout est expliqué sur lapage d'accueil.

Bernard COLSONe-mail : [email protected]

Vision Tour De TerreJe suis à Coihaique au sud du Chili.Mon appareil photo foutu et la jantede ma roue arrière cassée m'impo-sent de prendre le bus. Je vais àPuerto Mont pour essayer de trouver

leurs remplaçants. Je prof ite de cettepause pour mettre en ligne des nou-velles : la traversée de la terre de feu(mi-février à mars). La page parcoursest remise à jour également.

Sébastien [email protected]

25, rue Ramus - 75020 ParisTél. : 01 47 9762 18Site Internet : www.cci.asso.frCourriel : [email protected]

Réunion/permanence au localles2eet 4e mardis de chaque moisentre 19h30 et 20h30,suivie d un resto.

L asso ciatio n pu blie une revu e trimes trielle (cellequ e vou s avez en tre les mains) et o rg an ise leFestival du Voyage à Vélo chaq ue an née, au moisd e janvier.

Elle propose à ses adhérents :

Des Fascicules par pays qui com portent la f iched u pays , les coordo nnées d es adhérents qui ont par-couru le pays et des réc its de voyage sur ce pays (dis -pon ib les con tre une enveloppe 21 X 2 9,7 cm, t im bréeà 0,77 et portan t le nom et l adresse du dem andeur).

Un centre de documentation ouvert aux ad hé-rents, à Paris (2 5, rue Ramus - 7502 0 Paris - Métro :Gambetta) les deux ièm es et q uatrièmes mardis dechaque m ois.

Cyclo-accueille-cyclo, un réseau d ad hérents quihéb ergent les cyc lo-vo yageurs d e p assage, en Fran ceet à l étranger.

Des sorties à vélo, notamment des quinzaines l été.

Une Lettre d informat ion trimes trielle est envoyéeà tous les ad hérents.

CONSEIL DADMINISTRATION DE LASSOCIATIONPrésident : Jean-Michel PAOLETTI - Secrétaire : Pierre ONASCH - Trésorier : Joseph JAUNEREAUAutres Membres : Joëlle AYACHE, Alain BARTHEL, Daniel DOUCET, Michel FRANÇOIS, Robert LECOCHE,Philippe ORGEBIN, Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI), Serge ROUSSEAU.

Photo de couverture : Thierry Larher« Thierry Larher et Christian Lebastarden Thaïland»

Directeurde la publication :Jean-Michel Paoletti.

Rédaction :SÉLECTION des TEXTESSylvie Dargnies, Serge Rousseau,Alain Barthel, Joelle Ayache

MAQUETTE et MISE EN PAGEGilles Baron

Ont participéà ce numéro :Pierre Guillez,Sheri et Stéphane Marchiori,Alexandre Villeneuve,Philippe Orgebin,et ceux qui ont donné de leursnouvelles en cours de voyage :Aurélie Drivet et Nicolas Moulin,

Antoine et Marie-Paule Raison.

Dépôt légal :Juin 2005.

Numéro ISSN :0755-0219.

Commission paritaire :64909.

Tirage :600 exemplaires.

Impression :Parenthèses76, av. du Bout-des-Landes44300 Nantes

Prochaine parution

N° 96 : mi-octobre 2005

BULLETIN D ABONNEMENT et/ou D ADHÉSIONBulletin à découper ou à photocopie r e t à retourner à Cyclo-Camping In ter national - 25, rue Ra mus - 75020 Paris, accompagné du chèque correspondant à votre choix d abonnement et/ ou d adhésion.

JE M ABONNE à la revue Cyclo-Camping International pour : 4 numéros 8 numérosl abonnement adhérent de 2 ans (8 N°) ne peut être pri s que par ceux qui ont également une adhésion de 2 ans à l association.

J ADHÈRE à CCI : adhésion individuelle adhésion couple adhésion avec soutien pour 1 an 2 ans

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Êtes vous membre FFCT ? OUI NON

Adresse éle ctronique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél . : Année de naissance :

Pays parcourus ce s 4 der nières a nnées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coor données soient di ffusées aux autres adhérents ? OUI NON

Voule z-vous faire par tie du rés eau Cy clo Accueil Cy clo ? OUI NON Si oui , ind iquez le nombre de pe rsonnes que vous accepte z d accuei ll ir, durant combien de nui ts , précise z l accès

au lieu s il e st compl iqué, si le camping est possib le, etc : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Pas de chèque étra nger en euros, pa iement étranger unique ment par versement sur le compte postal :IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR

CCIwww.cci.asso.fr

ADHÉSION à l ASSOCIATIONvalable par année civile

(à par tir de s eptembre compte également pour l a nnée su ivante)

Adhésion Adhésion couple Adhésion de soutien

1 an 12 c 18 c 15 c

2 ans 23 c 35 c 30 c

ABONNEMENT à la REVUE4 n° par année c ivile

Adhéren t Non Étranger Étrangeradhérent a dhéren t non-adhére nt

4 N° 11 c 15 c 12 c 17 c

8 N° 20 c 27 c 23 c 30 cL abonnement adhérent de 2 ans (8 N°) ne peut être pris que par ceux qui ont

également une adhésion de 2 ans à l association.

CCI est entièrement animée par ses adhérents,des bénévoles qui participent à leur association et la font vivre.

Cyclo-Camping Internationalassociation fondée en 1982, regroupe et informe

ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.

POUR OBTENIR D ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE :3 c par numéro et un for fait de port d 1 c