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tribun e LE JOURNAL DU PLR VAUDOIS | N O 3 | MERCREDI 19 MARS 2014 Pages 6 et 7 JAB 1005 Lausanne Place de la Riponne 1 – 1005 Lausanne Annoncer les rectifications d’adresse Un tissu économique performant se constitue de bien des éléments: technologie de pointe, nouveaux produits, nouveaux marchés mais surtout des capacités entrepreneuriales de qualité. Confiance en soi, goût du risque comme gage de succès. Commentaires dans le dossier spécial. sommaire Edito et Mibé 2 Politique fédérale 4-5 Politique communale 10 Les députés en action 11 Chroniques – Dans le monde 12, 14, 15 Frivolités essentielles – On met le feu 16 Administration: Tribune, place de la Riponne 1, 1005 Lausanne, T: 021 323 72 78, F: 021 320 60 86, E: [email protected] Editeur: PLR.VD. Rédaction: Fabienne Guignard, rédactrice en chef, E: [email protected] Publicité: IRL Plus, T : 021 525 48 73, E : [email protected] BCV c.c.p: 10-725-4 / IBAN : CH42 0076 7000 Z525 3578 7 Layout: PLR Vaud ORGANE ISSU DU MARIAGE DE LA NOUVELLE REVUE RADICALE ET DU FORUM LIBÉRAL favorisons l’esprit d’entreprise ou l’art de prendre des risques intelligemment 11 531 le nombre d’entreprises nouvelles qui ont débuté leur activité économique en suisse en 2011 (derniers chiffres). Pages 6 et 7 dossier esprit d’entreprise votations fédérales Quand la médecine de famille est enfin valorisée... Page 4 proportionnelle Séance d’information à la population le 27 mars Page 13 l’art et la culture dans le canton de vaud Pages 8 et 9

Tr 03 mars 2014

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Page 1: Tr 03 mars 2014

tribuneLe journ a L du PLr vaudois | n o 3 | mercredi 19 m a rs 2014

Pages 6 et 7

JAB 1005 LausannePlace de la Riponne 1 – 1005 Lausanne

Annoncer les rectifications d’adresse

Un tissu économique performant se constitue de bien des éléments : technologie de pointe, nouveaux produits, nouveaux marchés mais surtout des capacités entrepreneuriales de qualité. Confiance en soi, goût du risque comme gage de succès. Commentaires dans le dossier spécial.

sommaireEdito et Mibé 2Politique fédérale 4-5Politique communale 10Les députés en action 11Chroniques – Dans le monde 12, 14, 15Frivolités essentielles – On met le feu 16

administration : Tribune, place de la Riponne 1, 1005 Lausanne, T : 021 323 72 78, F : 021 320 60 86, E : [email protected] editeur : PLR.VD. rédaction : Fabienne Guignard, rédactrice en chef, E : [email protected] Publicité : IRL Plus, T : 021 525 48 73, E : [email protected] Bcv c.c.p : 10-725-4 / IBAN : CH42 0076 7000 Z525 3578 7 Layout : PLR Vaud

o r g a n e i s s u d u m a r i a g e d e L a n o u v e L L e r e v u e r a d i c a L e e t d u F o r u m L i B é r a L

favorisons l’esprit d’entreprise

ou l’art de prendre des risques intelligemment

11 531le nombre d’entreprises

nouvelles qui ont débuté leur activité économique en suisse

en 2011 (derniers chiffres).

Pages 6 et 7

dossier espritd’entreprise

votations fédéralesQuand la médecine de familleest enfin valorisée...Page 4

proportionnelleSéance d’information à la population le 27 marsPage 13

l’art et la culturedans le canton de vaudPages 8 et 9

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lance-toi !tout ira bien...

édito

par Fabienne guignard,rédactrice en chef

Qu’il est frappant de constater à quel point les valeurs intrinsèques du chef, du patron sont si souvent passées aux oubliettes. Le meneur d’hommes, celui que l’on suit parce qu’il sait où il va, celui à qui on reconnaît des qua-lités de responsabilité et de solida-rité a disparu au fil des ans au profit du manager. La technique a pris le pas sur l’individu. Bien des chefs ne sont en fait que des responsables d’équipes, sans envergure, sans pou-voirs réels. On parle même aujourd’hui de harcèlement des subalternes face à leur hiérarchie. Voilà bien le monde à l’envers. Mais quand les défis économiques et politiques pour le bien-être de tout un peuple voient le jour, ce ne sont plus de technocrates dont nous avons besoin mais de patrons. De patrons responsables de leurs employés, engagés, libres de leurs choix, dont l’esprit est tourné vers les solutions innovantes, la prise de risques, sa-chant motiver leurs troupes. Il faut à chacun pour s’épanouir des projets sur le long terme. L’envie de participer à un monde nouveau. La politique se trouve aujourd’hui à un tournant, celui de pouvoir reprendre une place prépondérante dans la société car c’est par elle que les nouvelles conditions-cadres verront le jour. Mais pour cela, il nous faut changer d’état d’esprit… Apprenons à nouveau à prendre des risques. L’adrénaline donne toujours des ailes. Alors osons…Voilà pourquoi TRIBUNe consacre ce mois son dossier spécial à l’esprit d’entreprise. Esprit souvent perdu car si peu favorisé, si peu valorisé : ni à l’école, ni dans la société. Mais quel avenir sans personne pour innover? Les mutations de notre société pas-seront obligatoirement par de grands projets, menés par des hommes et des femmes courageux, voyant loin et clai-rement. Il nous faudra faire preuve de souplesse et d’adaptation. Le propre de l’homme en fait. Gardons les yeux ouverts et soyons confiants en notre avenir qui sera ainsi toujours radieux...

recommandations de votedu 18 mai 2014

Contre-projet direct à l’initiative«Oui à la médecine de famille»

Initiative«Sauver Lavaux III»

Contre-projet «Sauver Lavaux III»

En cas d’acceptation des deux projets,

soutenir le contre-projetLoi sur le fonds d’acquisition de l’avion de combat Gripen

Initiative pour la protection de salaires équitables (salaires minimum)

votations fédérales votations cantonales

OUI NON

OUI

OUI

NON

OUIInitiative «Pour que les pédophilesne travaillent plus avec des enfants»

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par Frédéric Borloz,président du PLr vaud, députéA peine l’initiative 1:12 enterrée, à peine, la déception du 9 février et l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse derrière nous qu’il nous faut repartir sur le terrain ! Il nous faut reprendre notre bâton de pèlerin pour défendre notre système

économique sans pareil. Désormais, nous devons avoir en ligne de mire le 18 mai et, plus précisément, l’initiative du PS sur les salaires minimum. Rap-pelons-le, cette initiative vise à ins-taurer un revenu horaire de 22 francs pour tous. Un peu moins du double de ce qui est pratiqué en Allemagne ou au Luxembourg.

L’EnfEr ESt Pavé dE bOnnES IntEntIOnS La proposition socialiste en fait partie. Et de nombreux arguments pourraient vous en convaincre. Un en particulier attire mon attention. Si la gauche parle de salaires minimum, c’est plutôt à la mise en place d’un salaire de référence auquel on risque d’assister. La gauche axe ses discours sur les personnes qui pourraient voir leur revenu augmenter. Elle omet – volontairement? – d’abor-der la question de tous ceux dont les paies se situent juste au-dessus de ce seuil. Ce sont ces derniers, plus que la proportion de ceux qui verraient leur salaire sensiblement progresser (moins de 10 % de la population ac-tive), qui subiraient de plein fouet ce changement de paradigme. Désormais, ces 4000 francs seraient érigés comme référence au moment de fixer un salaire. Ce sont donc tous ceux qui pourraient voir leur rému-nération baisser en cas de OUI qu’il nous faut avoir à l’esprit. Cette somme

constituerait tout simplement une référence à l’embauche, même pour ceux qui pourraient obtenir plus au vu de leurs qualifications. Ce salaire minimum deviendrait un salaire de début de carrière. Avec des consé-quences certaines sur leur évolution. Comme souvent lors de propositions de la gauche, on assisterait dès lors à un nivellement par le bas. C’est l’exact contraire de ce qu’avance le PS. Bonnes intentions, effet pervers ! Sans compter un gel certain de la masse salariale des entreprises. De nombreux exemples affichent l’inefficacité d’une telle politique. A commencer par la France, dont la politique économique montre tris-tement aujourd’hui ses limites. Le constat est même implacable. Tan-dis qu’à la fin des années 1980, une personne sur dix se trouvait au SMIC, cette proportion est passée à six du-rant les années 2000. De plus en plus de salariés se retrouvent au SMIC. Non contents de pénaliser principale-ment les jeunes, les socialistes sou-haitent, sans état d’âme, loger tous les secteurs d’activités à la même enseigne, oubliant les différences cantonales. Aux oubliettes le parte-nariat social qui prévaut en Suisse et qui contribue à sa santé économique. Bonjour l’introduction des contrats

à durée déterminée. Et que dire des emplois à faible valeur ajoutée pour lesquels ce revenu minimum devien-drait un frein à l’embauche. Ces der-niers temps, de plus en plus de syn-dicalistes manifestent leur crainte. C’est dire… En finalité, en prétendant résoudre la question de la pauvreté avec sa proposition, le PS ne contri-buera qu’à l’aggraver. Les Suisses n’ont pas besoin d’un tel salaire de référence.

message du président

un salaire minimum qui cacheun salaire de référence

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«si la gauche parlede salaire minimum,

c’est plutôt à la miseen place d’un salaire

de référence auquel on risque d’assister.»

«aux oubliettes le partenariat social

qui prévaut en suisse et qui contribue à sa santé

économique.»

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par isabelle moret, vice-présidente du PLr suisse,conseillère nationaleQuand il s’agit de légiférer en matière de soins médicaux, chacun peut se sentir concerné. Les professionnels ont tendance à défendre leurs corporations, les assureurs-maladie ont peur d’être par trop contrôlés par l’Etat et le patient craint d’être un peu oublié. L’initiative des médecins de famille «OUI à la médecine de famille», lancée en 2010 avec 200 000 signatures (ce n’est pas rien…), a relancé le débat. Non que l’initiative ait remporté l’adhé-sion des parlementaires, ce ne fut pas le cas, mais ses revendications, prises au sérieux, ont contraint le Conseil fé-déral de proposer un contre-projet, trois ans plus tard, moins contraignant sur le plan législatif et constitutionnel. Les propositions du Conseil fédéral ont heu-reusement aussi convaincu les initiants que leurs intérêts avaient été compris, les solutions proposées adéquates et ceci pour le bien de l’ensemble de la population suisse et de leur profession.

L’initiative sera finalement retirée en automne dernier. Mais que dit au juste ce contre-projet, objet sur lequel nous devrons voter le 18 mai prochain?Cet arrêté fédéral constitutionnel a pour but de permettre l’accès aux soins médicaux de base «suffisants et de qualité» à chaque Suisse, dans tous les cantons, aussi bien en ville qu’à la campagne. Sans restriction. Cet article impose donc à la Confédération et aux cantons de renforcer, sans toucher à leurs compétences respectives, les soins médicaux de base et de promou-voir la médecine de famille, notamment par une meilleure formation des géné-ralistes et des pédiatres mais aussi de toutes les autres professions des soins médicaux de base comme les infir-mières. Il n’était pas question de favo-riser nommément dans la Constitution un corps de métier plus qu’un autre. Mais le résultat est atteint : l’utilité de valoriser les médecins généralistes serait reconnue. Des mesures seront prises pour que les futurs étudiants se sentent pousser des ailes pour cette forme de médecine humaine et à terme moins coûteuse. Car les populations

vieillissent et les médecins de famille aussi, avec on le sait, des difficultés à trouver un remplaçant, faute d’avan-tages à pratiquer cette médecine de proximité et de base. Et tout le monde le sait, les soins d’urgence hospita-liers ne sont pas faits pour soigner une grippe…Pour accompagner cet arrêté, le Conseil fédéral propose déjà un Mas-ter plan, sorte de plan directeur, qui renforce la médecine de premier re-cours concrètement, notamment en ré-visant à la hausse le système des tarifs TARMED comme celui des tarifs des laboratoires. Le sort des médecins de famille s’en verrait amélioré de quelques 200 millions de francs sans augmen-ter les primes des assurés. Il favorise

aussi les analyses rapides en cabinet pour une valeur estimée à 35 millions supplémentaires. Rappelons que le Conseil fédéral n’avait jamais jusqu’ici interféré dans TARMED. Il aura fallu cette initiative fort suivie par la popu- lation pour que l’on s’attaque finale- ment à ce sujet bien délicat. Le retrait de l’initiative devrait ainsi coûter 235 millions de francs… Dommage que les différents partenaires n’aient pas réussi durant ces dernières an-nées à trouver des solutions consen-suelles par eux-mêmes !

Le peuple suisse dira le 18 mai pro-chain si la médecine de famille mérite d’être mise en valeur. Pour ma part, je réponds OUI sans hésiter !

votations fédérales

arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base

quand la médecine de familleest enfin valorisée...

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«cet arrêté fédéral constitutionnel a pour

but de permettrel’accès aux soins médicaux

de base suffisantset de qualité à chaque

suisse.»

«le master plan du conseil fédéral révise

notamment à la hausse le système des tarifs

tarmed comme celui des tarifs des

laboratoires.»

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votations fédérales

par maurice neyroud, députéIl y a mille ans Lavaux était une terre pentue et broussailleuse, sans charme particulier. C’est le travail des moines puis des vignerons qui a progressive-ment transformé cette nature sauvage en un paysage construit. Il faut au-jourd’hui permettre à ceux qui vivent en travaillant la vigne, de poursuivre cette activité économique qui doit pouvoir évoluer pour rester dynamique.

Tous les membres du Conseil d’Etat, l’écrasante majorité du Grand Conseil et l’ensemble des communes de Lavaux considèrent que la troisième initiative de Franz Weber est celle de trop et recommandent en conséquence son rejet dans les urnes le 18 mai 2014. La législation actuellement en vigueur, qui a permis à Lavaux de faire son en-trée dans le club reconnu par l’UNESCO des plus belles régions du monde, sor-tira encore renforcée grâce au contre-projet. Les conséquences de l’initiative

pour les communes et ses habitants seraient graves :n mise sous cloche et asphyxie pro-gressive de tout Lavaux en raison d’une interdiction totale de constructions dans tous les villages ;n condamnation de l’économie viticole, plus aucune possibilité d’évolution pour les exploitations qui ont besoin d’adap-ter leur outil de travail (caves, pressoirs, lieux d’accueil à la clientèle) ;n gel de cinq ans au minimum sur tous les projets en cours, y compris ceux d’intérêt public comme l’Hôpital de Cully.

Sagement proposé par Jacqueline de Quattro, intelligemment défendu par Philippe Leuba, le contre-projet ajoute des restrictions supplémentaires à la situation actuelle. En échange, il ap-porte un soutien actif à la viticulture et permet un développement durable du site. L’entrée en vigueur du contre-pro-jet aura les effets suivants :n les zones à bâtir existantes restent de compétence communale. De cette manière, Lavaux garde la marge de

manœuvre dont il a besoin pour assurer la survie à long terme de son économie vitivinicole ;n les acquis de la révision de la Loi sur le plan de protection Lavaux de 2012 (LLavaux) : parkings souterrains recou-

verts de vigne et Commission d’urba-nisme sont intégralement maintenus ;n un soutien à la viticulture, par exemple par un subventionnement possible de la réfection des murs de vigne.

Pour toutes ces raisons, il est néces-saire de se mobiliser le 18 mai prochain pour voter :

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«il faut aujourd’hui per-mettre à ceux qui vivent

en travaillant la vigne de poursuivre cette activité économique qui doit res-

ter dynamique.»

«en acceptant le contre-projet, les zones à bâtir

existantes restent de compétence communale.»

iniatiative « sauvez lavaux III»

non à l’initiative de trop !

NON à l’initiative«sauver lavaux III»

OUI au contre-projetdu conseil d’état

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par Fabienne guignard, rédactrice en chefComme les politiciens, les patrons n’ont aujourd’hui pas franchement la cote. Et pour les mêmes raisons. On leur prête tous les défauts voire de bas instincts égoïstes comme si l’âme humaine n’était faite que de petits saints, vivant dans un cocon, sans jamais entreprendre quoique ce soit

ni pour les autres ni pour eux-mêmes. Il y a ceux qui prennent des risques, qui osent des choses et ceux qui suivent. Là n’est pas mon propos de dire que les seconds sont moins importants car ils sont nécessaires (tout le monde ne peut être le chef) mais force est de consta-ter qu’ils sont bien plus nombreux. Qu’il est plus confortable d’applaudir, ou de critiquer, que de proposer et de faire. Les grands visionnaires, les grands industriels, les inventeurs ont tous, sans exception, fait preuve de courage. Ces patrons ont ainsi des qualités indé-niables, utiles à l’ensemble de la com-munauté, celle d’agir et d’entreprendre. Car un peuple qui n’entreprend plus, est un peuple qui se meurt et s’appauvrit.

Mais où apprend-on cet esprit d’entre-prise qui fait avancer nos sociétés? A l’école, à l’université? Sûrement pas. Favorise-t-on suffisamment la créati-vité? Oui en matière de réalisation de soi, dans les loisirs mais la créativité, c’est aussi l’ouverture d’esprit, le lâ-cher prise qui laisse court à toutes les opportunités. Aujourd’hui nos sociétés veulent tout contrôler, maîtriser. La ges-tion des risques est à ce point poussée

à son paroxysme que l’on n’en prend plus. La liberté s’estompe. Comme le droit de faire des erreurs. C’est Thomas Edison qui disait «Je n’ai pas échoué, j’ai simplement trouvé dix mille façons de ne pas y arriver». Et que dire de l’originalité, ce sentiment, ce besoin d’être unique, de se différen-cier, bref de ne pas suivre comme un mouton mais de découvrir de nouvelles voies. Que dire de la confiance en soi, de l’optimisme dont on ne parle que dans les cours de développement per-sonnel, sa carrière déjà sur des rails. Un patron ne peut se permettre d’être négatif. Sinon il sombre, ses emplois avec lui. Force, sérénité, confiance en soi sont utiles pour gérer le stress, les émotions, les événements. Plus simple-ment dit : la VIE.C’est très jeune qu’il faut apprendre à tomber, sans larmoyer, pour ensuite se relever, avec panache ou détermi-nation et repartir de plus belle. Mais la sécurité est le maître-mot de nos organisations, comme la standardisa-tion des processus. Et le management a remplacé l’esprit d’entreprise. D’où ce sentiment devenu général dans la population que les patrons n’ont que des parachutes dorés et se servent

avant de servir leurs employés, leur pays et leurs clients. Pour certains, c’est vrai. C’est loin d’être le cas pour la grande majorité d’entre eux.Les grands patrons de grandes mul-tinationales, à quelques exceptions près, ne sont plus des entrepreneurs. Ils n’inventent plus grand chose. Ils managent. Ils valorisent. Voilà pour-quoi il faut remercier les chercheurs, les innovateurs, les créateurs, les pa-trons de PME, de start-up qui engagent leur argent, leur futur dans un projet dans lequel ils croient. Ces patrons, sans qui il n’y aurait pas d’employés. Comme il n’y a qu’une reine pour des milliers d’abeilles. Voilà pourquoi j’aime le PLR. Parce qu’il défend de-puis toujours ces personnalités inno-vantes, courageuses, intéressantes qui donnent aux citoyens de l’espoir, du plaisir, du travail tout simplement. Et le plaisir de faire, la motivation, le leadership sont justement des quali-tés indispensables à la prospérité. «Le succès, c’est se promener d’échecs en échecs tout en restant motivé», disait Winston Churchill. En politique comme dans le monde du travail, l’esprit d’en-treprise est vital pour la survie de tous. En toute complémentarité.

dossier esprit d’entreprise

force, sérénité et originalitébref, confiance en soi...

«un patron ne peutse permettre d’être

négatif. sinon il sombre, ses emplois avec lui...»

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no 3 | tribune | 7

par Fathi derder, conseiller nationalLa Suisse doit innover. Elle n’a pas le choix. Sans matières premières, ni secret bancaire : le renouvellement de notre tissu économique est en jeu. En outre, nous nous sommes sérieuse-ment compliqués la vie en affaiblis-sant la libre-circulation… Notre avenir passe plus que jamais par notre capa-cité à innover. Mais en sommes-nous vraiment capables?

La question peut surprendre : d’après les classements internationaux, nous sommes les champions du monde de l’innovation. Or, la réalité est plus com-plexe: nos bons classements dépendent fortement de nos multinationales, de nos Hautes Ecoles, et de notre système de formation. Mais l’innovation de rup-ture est absente. On cherche toujours les nouveautés radicales portées par des PME à forte croissance. Quelques poids lourds surpondèrent ainsi notre

capacité d’innovation. La raison? Der-rière l’arbre des classements se cache une forêt culturelle : l’aversion au risque.Car innover, c’est s’aventurer en terres inconnues. Or, nous n’aimons pas l’inconnu. La prise de risque n’est pas suisse. Notre culture est faite de pru-dence. Cela fait notre force, à certains égards : nous construisons sur le long terme. Aucun geste inconsidéré. Nous croissons, lentement mais sûrement. C’est bien. Mais cette absence de prise de risque comporte un… risque: le re-nouvellement du tissu économique est impossible sans innovation. Le danger : une désindustrialisation du pays. Cette aversion au risque a une cause: la peur de l’échec. Et c’est là que le bât blesse. Notre pays ne supporte pas l’échec. Par peur d’échouer, on préfère ne pas risquer de réussir. La crois-sance médiane, un peu molle, demeure la règle. Dès le plus jeune âge, nous stigmatisons l’échec. Alors même que l’échec est une étape indispensable

vers la réussite. En Suisse, une faillite est honteuse. Les portes des banques se ferment. Si vous faites trois faillites, vous êtes un incompétent. Aux Etats-Unis, vous êtes un «serial entrepre-neur». Ils ont raison: on apprend plus dans l’échec que dans la réussite.

La peur de l’échec bride l’innovation. Pour survivre, nous devons changer : nous devons apprendre à aimer le risque. Un travail de fond doit com-mencer, un travail culturel pour aimer l’incertitude, le risque. L’inconfort. Pour

combattre ce biais culturel, la Finlande a déclaré le 13 octobre «Journée natio-nale de l’échec». Nous pourrions nous en inspirer… L’innovation, pour la Suisse, n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Notre confort n’est viable que si nous restons prospères. Et notre prospérité dépend de notre capacité à innover. Or, toute innovation est une prise de risque. Un risque d’échec. Potentiellement douloureux. Assurément inconfortable. Moralité : notre confort dépend de notre capacité à gérer l’inconfort. Si nous voulons assurer notre pros-périté, nous devrons réapprendre à vivre avec le risque. Et ne pas craindre l’échec: le plus grand défi de la Suisse est culturel.

dossier esprit d’entreprise

apprenons à aimer la prise de risque ou pourquoi ne pas craindre l’échec

«innover, c’est s’aventurer en terre

inconnue. or, nous n’aimons pas l’inconnu.»

«par peur d’échouer, on préfère ne pas risquer

de réussir.»

«notre confort dépend de notre capacité à gérer

l’inconfort.»

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par catherine Labouchère,députéeUn collectionneur ayant assouvi sa passion pour l’art en réunissant au fil des ans un patrimoine qui lui est cher, cherche à trouver des solutions pour la conserver ou la transmettre. De son vivant, le collectionneur vau-dois est soumis à l’impôt sur la fortune (valeur vénale). Si sa collection revient à ses héritiers, il faudra l’expertiser et naturellement penser aux droits de suc-cessions s’il est domicilié dans le can-ton de Vaud. S’il n’a pas d’héritier, l’Etat en deviendra le légataire à moins qu’il ne décide de la réunir sous forme d’une fondation. La question de la dation d’une œuvre en paiement des droits est aussi envisageable, évidemment sous certaines conditions. Les entreprises peuvent réunir des collections, mais n’ont pas de possibilité de déduire leurs achats d’œuvres. Par contre, si la col-lection entre dans le champ d’activités de l’entreprise et qu’elle fait partie de la fortune commerciale, son imposition se fera selon la valeur comptable.La création d’une fondation d’utilité publique est un outil intéressant pour le collectionneur qui ne veut pas voir sa collection se disperser. La collection sera ainsi mise à disposition du public. Le fondateur doit savoir qu’alors, il ne pourra plus disposer, ni ses héritiers d’ailleurs, des biens transmis à la fon-dation. Toutefois, le fondateur et/ou ses

héritiers peuvent faire partie du conseil de fondation. En contrepartie, les avan-tages consistent dans le fait que le fondateur ne paie plus d’impôt sur la fortune pour les biens donnés à la fon-dation et n’encourt ni frais, ni risques personnels pour la collection (assu-rances, frais d’expositions, vol, des-truction accidentelle, etc.). Ces biens ne seront pas grevés par l’impôt succes-soral au moment du décès. Les privés, qui font une donation en espèces à une fondation d’utilité publique, peuvent déduire jusqu’à hauteur de 20 % de leur revenu. La «dation en paiement» a été intro-duite dans le canton de Vaud en 2006.

Genève, Jura et Fribourg la connaissent aussi. Elle peut intervenir lorsque les deux parties sont d’accord (privé et Etat) et que l’œuvre ou les œuvres, à l’exclusion d’immeubles, sont des biens culturels d’importance majeure. Il n’y a pas de soulte possible. Une commission d’agrément, formée de représentants des deux départements concernés (DFJC et DFIRE) et d’un spécialiste hautement qualifié dans le domaine des arts, détermine si le ou les biens concernés sont d’une grande importance culturelle pour le canton. Il est ensuite procédé à une expertise. Jusqu’à la décision du Conseil d’Etat, le donateur peut retirer son offre et la

dation devient caduque. Lors de ventes d’art, marché qui a fortement explosé ces dernières années, la perception de la TVA à 8 % avec quelques possibilités d’allègement dans certains cas particu-liers, est une source de revenus pour l’Etat. Fisc et art sont donc indissociables, mais le dialogue est ouvert entre l’ad-ministration fiscale et les collection-neurs pour trouver, au cas par cas, la meilleure des solutions. Au moment des grands défis culturels pour le can-ton (Pôle muséal, réfection des musées, mise en place des nouvelles lois cultu-relles), cette discussion art et fisc prend tout son sens.

l’art et le fisc dans le canton de vaud ?

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no 3 | tribune | 9

le point fort

faire rayonner le canton grâceà un pôle muséal enthousiasmantpar jean-marie surer,député, président du groupe PLrau grand conseilBeaucoup d’eau a coulé dans le Rhône, depuis le refus en 2008 de la popula-tion vaudoise d’implanter un musée sur le bord du Léman, à Bellerive. Beau-coup de trains ont également passé le long de la Halle CFF depuis que la friche industrielle, sise au cœur de Lau-sanne, à deux pas de la gare, n’est plus exploitée. Aujourd’hui, le Grand Conseil doit s’exprimer sur une série de projets de lois et de décrets afin d’édifier le Musée cantonal des beaux-arts (MCBA). Ce projet d’envergure tant par les di-mensions du site et du bâtiment que par les demandes de crédits (44 mil-lions de francs) est tout simplement enthousiasmant. C’est un projet abouti pour un canton fort.

Car pour rayonner un canton a besoin de symboles. Le MCBA en sera un à coup sûr. Ce Pôle muséal réunira trois mu-sées cantonaux. L’opportunité est donc unique de mettre en résonnance diffé-rents milieux culturels. Autant de col-lections et d’expositions qui conféreront au canton une portée nationale et inter-nationale. Pour rayonner il faut avoir de l’ambition et le canton en a à revendre dans ce projet. N’en déplaisent à ceux qui croient encore que ce projet est trop grand pour une ville comme Lausanne. Mais c’est surtout par son intelligence que brille ce dossier. L’intelligence du Conseil d’Etat tout d’abord. En soumet-tant un paquet législatif à quatre volets (projet de loi sur la fondation de droit public, projet de crédit d’ouvrage, cré-dit d’études de la plateforme muséale et crédit pour l’avenir de Rumine), le gouvernement fédère tous les acteurs et milieux concernés. Redonner aux Vau-dois l’accès à cette gigantesque friche industrielle (21 000 m2) apportera aussi une bouffée d’air au quartier de la gare. La Halle CFF, existant depuis 1911, sera rasée et rendue à la population. Le site mêlera ainsi lieux de visites, de réunions

sous les arcades, mais aussi de pas-sage, à pied ou à vélo, le tout desservi par les transports publics. Autre intelligence, celle des architectes maintiendra des éléments des halles, classées, pour allier passé et modernité. Ainsi les frontons historiques du bâti-ment actuel seront intégrés au nouveau musée et la plaque tournante à train sera conservée pour attester du passé de ce site. La symbolique demeurera donc. Bien sûr quelques «pisse-froid» ne manqueront pas de discuter l’esthé-tique architecturale, pinaillant sur une fenêtre mal située, un parking trop éloigné ou un arbre mal placé. Certains croient savoir que tous les concours

du Conseil d’Etat débouchent sur des boîtes à chaussures. Tousser sur des problèmes de subjectivité n’est, c’est le cas de le dire, pas constructif.Le subtil équilibre financier entre les dif-férents partenaires (canton, ville de Lau-sanne et privés) confère enfin une solidi-té certaine au MCBA. Chose réjouissante, les mécènes se pressent au portillon. Une situation rendue possible par l’effort particulier de nombreuses personnes, dont la députée Catherine Labouchère. Comme beaucoup d’acteurs du projet, je vous invite à vous enthousiasmer pour ce site qui étoffera l’offre culturelle du canton et créera des synergies écono-miques et touristiques prometteuses. BON pour un bilan de santé chinois

022 362 38 38Nyon: Divonne 44

024 426 88 88Yverdon: Remparts 20

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Page 10: Tr 03 mars 2014

10 | tribune | no 3

politique communale

lausanne au centredu dynamisme vaudoispar nicolas gilliard,président du PLr lausannoiset conseiller communal«Lausanne bouge», c’était il y a 30 ans le slogan du mouvement d’ouverture de la Capitale vaudoise. Mais c’est depuis quelques années seulement que la mue a vraiment commencé. D’abord avec le M2 puis avec le lancement de Méta-morphose fin 2010, le choix d’un M3 pour relier les nouveaux quartiers de la Blécherette à la Gare, la planification de nouvelles infrastructures sportives, la

rénovation de Beaulieu et la tour Taoua, l’agrandissement de la gare, le futur Pôle muséal, etc.La mue de Lausanne n’est pas l’en-treprise pharaonique d’élus mégalo-maniaques. Elle est la conséquence logique de 10 ans de développement intense qu’a connu le canton de Vaud, grâce notamment à l’engagement des magistrats libéraux-radicaux. Jusqu’en 2001, Lausanne perdait des habitants. Sous l’effet du redémarrage vaudois, la ville en a depuis lors gagné près de 15 000. Et le mouvement se poursuit. Face à ce défi, des choix courageux en matière d’infrastructure s’imposaient.

Un M3 d’abOrd COMbattUPar La MajOrIté dE GaUChEEn matière de mobilité, l’initiative prin-cipale est venue du PLR. Oliver Fran-çais et ses services ont développé le concept du M3 vers le plateau de la Blé-cherette. D’abord combattue par toute la gauche lausannoise et soutenue par le seul PLR, la solution s’est aujourd’hui imposée. Soutenu par le canton et la Confédération, le M3 est budgeté à 450 millions de francs. Comme le M2, le M3 donnera à tous les Vaudois un accès rapide par le nord-ouest au

centre-ville et inversement. Début des travaux : 2018. S’ajoute au M3 le tram Lausanne-Renens agendé pour 2018.

dES LOGEMEntS Et dES StadESPour lutter contre la pénurie de loge-ments, il fallait un projet ambitieux. Sur le plateau de la Blécherette et au Pré-de-Vidy, 13 500 habitants pourront se loger et travailler à l’horizon 2025. La Pontaise rasée, un nouveau stade (12 000 places) sera construit au lieu-dit la Tuilière. Là encore l’apport PLR est décisif : dans la conception et le déve-loppement du projet par le directeur des travaux, lors du référendum relatif à la Pontaise et actuellement pour ga-rantir un financement aussi sain que possible et une répartition équilibrée entre acteurs privés, institutionnels et publics pour les travaux.

UnE nOUvELLE GarE Et Un nOUvEaU MUSéELe doublement du trafic voyageurs transitant par la gare de Lausanne en 20 ans a convaincu les CFF d’inves-tir un milliard dans la refonte de ce véritable noyau du réseau ferré suisse romand. Allongement et élargissement

des voies, création de 7000 m2 de passages et commerces souterrains, créations de nouveaux parkings… Le tout à 50 mètres du projet culturel le plus ambitieux depuis des décennies : le Pôle muséal qui réunira à l’avenir le nouveau Musée cantonal des beaux-arts, le Musée de la photographie et le Musée du design (MUDAC). Ce nou-veau poumon culturel, porté par Pascal Broulis, constituera un atout majeur pour le canton.

PErSPECtIvESLa plupart des cantons suisses sont fiers du développement de leur capi-tale. Les Vaudois peuvent également l’être. Néanmoins, ils observent avec appréhension la dette lausannoise se creuser et se méfient du comporte-ment parfois jugé arrogant des édiles. Il existe une solution politique pour garantir confiance et dialogue entre Ville et Canton : un sérieux rééquili-brage lors des prochaines élections. Un PLR plus fort à Lausanne, à la place qui est la sienne au canton, pèsera sur l’évolution des finances lausannoises et sur la conduite des projets. Lausanne ne pourra que s’en porter mieux.

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Page 11: Tr 03 mars 2014

plr diverses sectionsjeudi 27 mars 2014n Séance d’information au public sur la proportionnelle (voir p. 13)

plr lausannejeudi 3 avril 2014, 12 h-14 hrestaurant du théâtre, Lausannen Stamm mensuelInvité d’honneur : fathi derder, conseil-ler national. Thème: «Lausanne, capi-tale de la Silicone Valley romande?». Prix du repas, boissons comprises, CHF 40.–/pers. Inscription 079 210 61 58ou franç[email protected]

les mousquetaireset leurs amisjeudi 10 avril 2014, 12 hrestaurant Le vaudois, LausanneOrateur : Maurice neyroud, député au Grand Conseil et vigneron. Thème: «Sauver Lavaux III, l’initiative de trop?».

jlrvn assemblée générale ordinairevendredi 11 avril 2014, 18 h 30Cave du Petit versailles à Cully

plr vaudn débat sur la criminalité transfrontalièrejeudi 10 avril 2014, 20 hSalle communale de GlandModératrice : Pierre roulet-Grin, dé-putée et présidente de la Commission Sécurité-Justice du PLR Vaud.

repas de soutien du PLr vaud

jeudi 15 mai 2014Grande salle de LucensMenu préparé par Pierrick Suter et sa brigade de l’Hôtel de la Gare de Lucens. Prix de la soirée CHF 180.– / personne. vente aux enchères deux montres Héli Rey-mond et une raquette de Stanislas Wawrinka.Inscription et informations au 021 323 72 78, ou [email protected] ou via le formulaire web http://goo.gl/S4UPd0. Possibilité de réserver des tables de 8 ou 10 personnes.

n CongrèsMercredi 25 juin 2014, 20 hGland, lieu à définir

tribuneProchaine parution : 30 avril délai rédactionnel : 21 avril

no 3 | tribune | 11

les députés en actionpar nicolas tripet, secrétaire général adjoint

e23 une mesure qui prétéritel’agriculture vaudoise

apprentissage des languesne pas creuser le röstigraben

factures asphyxiantles manifestations de jeunesse

En premier débat, Laurence Cretegny a convaincu le plé-num d’assouplir la mesure E23 du plan directeur dont le but est de « renaturer», à ciel ouvert, des ruisseaux en vue de créer des «couloirs de transit faune-nature». Ombre à ce tableau, ces terres sont très rarement des régions de pâtu-rages ou de forêts, mais des terres arables cultivables voire même cultivées pour des exploitations très spécifiques, genre maraîcher. La mesure E23 contraint les agriculteurs à opérer une saignée dans leurs terres cultivées laissant 2 mètres pour le ruisseau, 2 mètres pour l’arboriculture et 6 mètres de chaque côté d’interdiction d’exploiter. Au total, l’agriculteur peut se voir signifier une interdiction de cultiver son propre terrain sur une largeur de 18 mètres... sur toute la longueur de sa parcelle... Une aberration. Alors que la LAT impose une densification pour préserver les terres agricoles,

la députée a rappelé qu’il ne fallait pas opposer agriculture et écologie. Le bon sens doit primer sur le fanatisme éco-logique. Si « renaturer» les ruisseaux en bas des talus, en bordure de routes ou de forêts est louable, cela ne doit pas se faire sur les terres arables. Suite en deuxième débat…

Catherine Labouchère s’inquiète de la décision du Grand Conseil de Schaffhouse concernant l’apprentissage d’une deuxième langue à l’école primaire. En effet le législatif demande à la Conférence des directeurs cantonaux de l’ins-truction d’adapter le concordat HarmoS afin qu’une seule

langue étrangère soit enseignée au lieu de deux prévues. Pour mémoire, bien que le canton soit signataire d’HarmoS, les élèves schaffhousois apprennent l’anglais deux ans avant le français. Pour Catherine Labouchère, une telle déci-sion cantonale est inquiétante, car elle traduit une tendance, présente depuis quelques années en Suisse alémanique, de ne plus apprendre le français au profit de l’anglais. En Suisse romande, le sujet revient par bribes et l’idée que l’anglais puisse être appris avant ou au détriment de l’alle-mand commence à germer. Cette décision n’a pas manqué de susciter de vives réactions. La crainte d’un affaiblisse-ment de la cohésion nationale émerge. Ainsi, la députée a interpellé le Conseil d’Etat pour savoir s’il souhaite prendre des mesures pour éviter que cette problématique ne se transforme en un conflit intercantonal.

Alarmé par les montants faramineux grevant les trésoreries des girons de jeunesse – un montant de 100 000 francs pour la Fête cantonale de la jeunesse a été articulé –, Maurice neyroud s’interroge sur la facturation des prestations matérielles fournies par les services de l’Etat lors de manifestations. La Fête cantonale des jeunesses campagnardes est l’une des manifestations phares du canton. Elle est un symbole extraordinaire de la vitalité de la jeunesse et de la solidarité entre les générations. Elle est un exemple de la force du bénévolat lors de chaque giron. Elle regroupe des valeurs terriennes, patriotiques et sportives, qui permettent à la jeunesse de se réunir dans des buts constructifs. Mais c’est aussi une société vieille de près de cent ans et qui regroupe plus de 7500 membres sous 212 bannières. Elle figure naturellement

aux premiers rangs des traditions vivantes inscrites au patrimoine immatériel du canton de Vaud. Une application sévère de la loi sur la facturation des prestations maté-rielles fournies par les services de l’Etat lors de manifesta-tions est de nature à décourager les organisateurs.

votre agenda politique

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12 | tribune | no 3

opinion

question de valeur

par Philippe miauton, secrétaire général du PLr vaudDepuis qu’il s’est départi de la police, allégeant ainsi son emploi du temps et abandonnant d’importantes res-ponsabilités, le municipal de Lau-sanne, Marc Vuilleumier s’investit pour son seul maroquin d’importance : les sports. Venu défendre à Sotchi la noble cause de la candidature des Jeux Olympiques de la jeunesse d’hi-ver à Lausanne, le municipal popiste a choisi d’agrémenter sa visite officielle de loisirs politiques. Quoi de tel qu’un petit détour par la datcha de Staline? Flanqué de son chef de service, il a donc visité la résidence de vacances du chef de file de l’un des deux pires totalitarismes que notre continent ait connu. Décrite dans un article aussi surréaliste que complaisant, cette visite relèverait de la simple curiosité culturelle.

Selon ce compte-rendu que ne renierait pas la Pravda, le municipal aurait été «ému» dans ce lieu chargé d’histoire. Emu par les innombrables victimes du petit père des peuples, par les déportés du goulag, pensez-vous? Pas du tout ! Marc Vuilleumier avoue en vouloir à Staline d’avoir « tué une espérance, une alternative à une société basée sur l’argent». Que Staline ait envoyé à la mort des millions de citoyens et d’opposants politiques a certainement dû échapper au municipal. Au final, la mort d’un idéal semble l’emporter sur celle de toute une population.S’il venait à se rendre en Corée du Sud, lors des prochains Jeux Olympiques d’hiver, espérons que Marc Vuilleu-mier osera franchir le 38e parallèle pour aller constater ce que « l’alterna-tive à une société basée sur l’argent» produit de plus terrible de nos jours à Pyongyang.

par jean-François ramelet,pasteur, responsable de «l’esprit sainf, une oasis dans la ville » à LausanneDans la presse dominicale, au détour d’un article (un énième) sur les suites de la votation du 9 février, je lis les propos de Mme Géraldine Savary qui s’exprime au sujet de Simonetta Sommaruga: «C’est une protestante,

elle n’est pas joueuse, elle ne va pas mettre au point une stratégie tordue» (sic). L’article porte sur la volonté de notre conseillère fédérale d’appliquer le plus fidèlement possible le texte de l’UDC par respect pour nos insti-tutions démocratiques et par souci pédagogique. Mme Savary regrette-t-elle l’appartenance confessionnelle de Mme Sommaruga? Ou suggère-t-elle que d’autres confessions seraient moins regardantes en termes de spé-culation et de fourberie? Après le Rösti- graben, voici « le Sonderbund revival». Une chose est incontestable : les Réfor-mateurs ont vanté les vertus du travail et dénoncé les jeux de hasard. Mais où est le problème? Mme Savary souhaite-t-elle que Mme Sommaruga joue la loi d’application de l’initiative de l’UDC sur un coup de poker, de dés ou de bluff ! Restons sérieux, le vrai problème est ailleurs : en quoi le protestantisme de Mme Sommaruga aide-t-il à comprendre sa politique? La confession devien-drait-elle un nouveau facteur explicatif? Comme le genre, la couleur de peau, la

provenance, l’apparence? Attention le terrain est miné. Si l’on n’y prend pas garde, je ne serais pas étonné – qu’un de ces jours – un politicien alémanique accuse les Romands d’être le maillon faible de la Suisse parce qu’ils n’ont plus produit de «schwingerkönig» de-puis plus de cinquante ans, ni remporté de tournois de Hornuss.

Mais je ne veux pas faire un procès d’intention à Mme Savary. Je préfère plutôt interpréter ses propos comme un bel hommage a tout ce que le pro-testantisme à apporté de solide et de précieux à la Suisse. Que l’hommage vienne d’une politicienne de gauche est encore plus réjouissant ; cette gauche trop souvent anticléricale primaire

et laïcarde (zut ! me voilà pris à mon propre piège: il est décidément diffi-cile d’échapper aux clichés). Oui, osons le dire haut et fort, la démocratie doit beaucoup à la Réforme. Au XVIe siècle dans une Europe largement monar-chique, les communautés protestantes (surtout en France) se dotaient de structures participatives où les laïcs comme les ministres du culte, les hommes comme les femmes pouvaient s’exprimer sur les questions touchant à la vie de la communauté. Pas étonnant qu’en France, les protestants, aient été accusés d’être des républicains avant la lettre. La réforme c’est un peu la démocratie directe avant la démocratie directe ! Mme Sommaruga cherche à appliquer la décision souveraine du peuple suisse et respecter notre démocra-tie. On aurait attendu la même chose d’autres élus, qu’ils eussent été catho-liques, juifs, athées ou musulmans. Le peuple suisse est mature, même pour faire son malheur lui-même, respec-tons-le.

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c’est une protestante !

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«la confession devien-drait-elle un nouveau

facteur explicatif? comme le genre, la cou-leur de peau, la prove-nance, l’apparence? »

Page 13: Tr 03 mars 2014

no 3 | tribune | 13

proportionnelle

par Philippe miauton, secrétaire général du PLr vaudEn 2011, la population vaudoise, à l’ins-tigation du PS et contre l’avis du PLR – qui préférait laisser aux communes décider de leur destin –, a largement choisi d’imposer le système propor-tionnel aux communes de plus de 3000 habitants (60 %). Aujourd’hui, le PLR n’entend pas laisser les 16 communes concernées, et les plus de 70 000 nou-veaux électeurs qu’elles représentent, au bord de la route en mars 2016. Comme souvent, le génie local opérera. Avant de savoir si notre parti aura des listes dans ces communes, il convient d’expliquer le changement de système aux habitants. Le plus tôt sera le mieux. Deux ans avant l’échéance électorale, le PLR Vaud compte donc s’engager pour les communes. C’est pour cette raison qu’une séance d’information sera orga-nisée le 27 mars, simultanément, dans toutes ces localités concernées. Ce changement n’est pas anodin ! Mais

la vision négative liée à l’introduction des partis ne doit pas non plus occul-ter les avantages certains qui y sont liés. Excepté certains sujets liés à la seule commune, de nombreux dos-siers trouvent leur financement ou leur réalisation dans des frontières extra-communales. A l’échelle d’une agglo-mération pour certaines, régionale pour d’autres, voire cantonale ou fédérale, les décisions se prennent dans plu-sieurs hémicycles à la fois. Dans ce contexte, l’introduction des partis aura un effet de réseau important, afin de mener à bien certains projets et un soutien important à l’échelle du canton. Par ailleurs, la gestion des séances s’en trouvera simplifiée, puisque concertée au sein de groupes constitués. Dans l’optique de présenter tous ces enjeux, le PLR offre la possibilité aux habitants de venir confronter leurs espoirs et leurs craintes le 27 mars. Nous nous réjouissons donc de vous rencontrer lors de cet évènement.

séance d’information à la population le 27 mars à 19 hchavornayfoyer de la salle polyvalente

cossonayfoyer communal Pré-aux-Moines

belmont/lausanneGrande salle

bourg-en-lavauxGrande salle de l’hôtel du Mondeà Grandvaux

founexCentre communalroute de Châtegneriaz 3

oronPalézieux, salle polyvalente, 20 h

savignyforum de Savigny

saint-prexComplexe du vieux-Moulin

pranginsMaison de commune

saint-sulpiceauberge «Le Saint-Sulpice»

blonayMaison Picson

corsierSalle du Conseil communal

le mont/lausanneaula du Collège du Mottier

romanel/lausanneSalle du Conseil communal «La villageoise»

le plr aime les communesdu canton de vaud

Page 14: Tr 03 mars 2014

Les banquiers sont la cible des socia-listes suisses depuis des décennies. Il y a eu un certain Monsieur Z. avec ses gnomes de Zurich, les monstres froids, la Suisse cœur des monstruosités les plus abjectes, etc. Résultat aujourd’hui : des dizaines de milliers d’employés sur le tapis, à la rue, parfois avec un car-ton sur le trottoir et le désespoir... Les socialistes ont réussi à agir contre les banques, contre la Suisse, en aidant ainsi, directement ou indirectement, les Américains. Certes, nous ne sommes pas en temps de guerre, mais on sait maintenant qu’il s’agit bien d’une vraie guerre économique. Et qu’ont-ils obte-nu du système bancaire américain (ces Etats américains qui reçoivent toujours

des milliards de dollars d’argent sale de partout et sans problème, etc.). Rien. Cela n’empêche pas les socialistes de continuer à s’acharner au nom de cri-tères moraux. Ah! la moraline socialiste qui à force de vouloir jouer aux purs, quand ça les arrange par ailleurs, tout en niant toute responsabilité et en reje-tant la faute sur les autres. Et en créant de multiples effets pervers catastro-phiques pour le pays.Oui on peut faire mieux dans le sys-tème bancaire mais alors il faut le faire partout, et en premier lieu aux USA. En plus, les USA viennent de s’arroger le droit de rester un paradis fiscal ! Mais là qui hurle et ose vraiment protester?Le comble: tel dénonciateur socialiste

rituel se veut en plus le défenseur des employés de banque alors qu’il fait partie des responsables de leur mise au chômage et en remet une couche en continuant à accuser les banquiers : «Certains dégraissent à la hussarde et agissent comme des gangsters» (Le Matin, 16.1.2014). Des gangsters? Mais qui a permis de piller et de ran-çonner la Suisse? On peut être coresponsable des graves difficultés des banques suisses, tout en ayant par la même occasion renforcé

les systèmes bancaires étrangers, qui rient sous cape. Ensuite on accuse ceux que l’on a dénigrés pendant des décennies d’être responsables du chô-mage massif engendré. Il fallait être socialiste et suisse pour réussir cette performance. Question plus importante : comment les employés de banque peuvent-ils accepter cela et bien sûr continuer à voter pour leurs «défenseurs»? Il est vrai que la Suisse est un Sonderfall, mais pas toujours comme on l’aimerait.

d’autres commentaires d’actualité sur

ecopop : vous connaissez ?la chronique de pascal décaillet

socialistes suisses et les banquesla chronique d’uli windisch

La démocratie directe suisse est un tissu vivant. A peine une initiative vo-tée, en voici déjà une autre. Après les migrations de masse, nous allons de-voir commencer à parler d’Ecopop. Je vous le dis tout net : ce sera le prochain grand enjeu de notre débat démocra-tique. J’ignore ce que voteront le peuple et les cantons, mais assurément nous avons avec ce texte quelque chose de nouveau, en phase non seulement avec la Suisse mais avec des préoccupations planétaires. Ecopop est une votation sur la quantité de population que peut accueillir un pays, avec une surface donnée, un relief, une hydrographie. En lien avec des impératifs de protection de l’environnement. Le cocktail des deux pourrait être explosif. Et réserver bien des surprises à tous les beaux esprits qui, en cette amorce de prin-temps 2014, rejettent d’une chique-naude toute entrée en matière sur ce texte. Comme ils n’avaient cessé de le

faire sur celui du 9 février. Ils sont ceux, dès que surgit d’en bas un texte d’ini-tiative, qui toujours disent non. Ils sont comme le Méphisto qui se présente à Faust, dans la tragédie de Goeth : « Ich bin der Geist, der stets verneint». Je suis l’esprit qui toujours nie.Que nous dit Ecopop? Que la Confédé-ration doit s’attacher à faire en sorte que la population résidant en Suisse ne dépasse pas un niveau qui soit compa-tible avec la préservation durable des ressources naturelles. Elle doit aussi encourager d’autres pays à poursuivre cet objectif, notamment dans le cadre de la coopération internationale au développement. «La part de l’accrois-sement de la population résidante de manière permanente en Suisse qui est attribuable au solde migratoire ne peut excéder 0,2 % sur une moyenne de trois ans ». 10 % de la coopération internationale devraient être affectés à l’encouragement de la planification

familiale volontaire. Enfin, les initiants ont eu la sagesse et l’habileté de pré-voir que «La Confédération ne peut conclure de traité international qui contreviendrait au présent article». Dis-position salutaire : elle subordonne clai-rement la signature de traités à la vo-lonté du souverain. D’abord, le peuple et les cantons disent le droit. Ensuite, on signe des documents avec l’étran-ger en fonction de cela. Et on ne vient pas, toutes charrues placées devant les bœufs, faire l’inverse : reprocher au souverain d’avoir mal voté, parce que sa décision serait «contraire au droit supérieur». Il était temps d’y penser.Cocktail explosif, parce qu’il met en-semble deux préoccupations majeures du peuple suisse. Ce même peuple, qui a accepté l’initiative des Alpes et celle de Franz Weber, mais aussi celle du 9 février 2014 sur l’immigration, que votera-t-il face à une mise en commun de ces deux paramètres? Le peuple

suisse, à de nombreuses reprises, dans des scrutins fédéraux ou cantonaux, a affirmé haut et fort son attachement à la qualité du biotope, mais aussi à l’éclatante beauté de certains de nos paysages (Lavaux). Et le message à retenir du 9 février, c’est qu’il com-mence à ne plus écouter les «milieux de l’économie» sur les questions liées à la densité de population ou aux flux migratoires. Peut-être parce que cer-tains, parmi ces milieux, se sont un peu trop servis eux-mêmes de ces flux, pour réaliser du profit, sans trop de souci pour un habitat devenu trop dense, avec des infrastructures qui ne suivent pas. Faire des affaires, c’est sans doute bien. Avoir comme souci la préservation de notre corps social, dans un développement durable et un environnement de qualité, c’est mieux. Assurément, la dialectique autour d’Ecopop va beaucoup nous occuper, ces prochains mois.

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Page 15: Tr 03 mars 2014

faux procès de l’europe à la suissedans le monde

par Pierre schaefferL’acceptation par le peuple le 9 février dernier de l’initiative «Contre l’immi-gration de masse» a provoqué une levée de boucliers dans l’Union euro-péenne (UE) par le biais de la Commis-sion de Bruxelles et du Parlement euro-péen, par les Etats les plus proches de la Suisse, comme la France. N’a-t-on pas entendu, à Paris, le ministre Mon-tebourg, déja auteur d’un rapport sulfu-reux sur « le blanchiment des capitaux en Suisse», déclarer à Didier Burkhal-ter que le vote du 9 février était celui d’électeurs « lepénistes»?Par-delà ces invectives, la menace agitée à Bruxelles et dans les capi-tales européennes était double : pour le passé, la clause «guillotine», c’est-à-dire des bilatérales nulles et non ave-nues ; pour l’avenir, l’abandon du projet des Bilatérales III. Au cœur du débat, la référence est toujours la même: le vote du 9 février viole le principe de libre-circulation repris par les Bilatérales. La Suisse doit donc être sanctionnée...Une telle dialectique apparaît plus sidérante que convaincante tant elle repose à tout le moins sur une double méprise et au pire sur une mystification car le vote du 9 février ne remet pas en cause le principe de libre-circula-tion mais de libre-établissement. Les Bilatérales avaient posé le principe qui est au cœur de l’Union européenne: ses ressortissants doivent pouvoir s’établir librement, c’est-à-dire sans autorisa-tion, sur le territoire suisse et récipro-quement. C’était la fin des permis de travail et d’établissement sur la base d’une prévision de 8000 installations par an, finalement 80 000 tant s’exerce

l’attractivité de la Suisse sur les Alle-mands, Italiens notamment. Mais le retour à un dispositif de quotas pour les résidents de l’UE ne portait en rien atteinte à la libre-circulation régie par la Convention de Schengen à laquelle la Suisse a adhéré après le vote du peuple en 2005. C’est le sens de la mise au point de la conseillère fédérale, Simonetta Sommaruga, qui déclarait à Bruxelles : «La Suisse n’a pas voté sur Schengen-Dublin».En revanche, si l’on s’en tient au prin-cipe de libre-circulation, tel qu’il est entendu sur le plan européen, il y a quelque paradoxe à l’invoquer contre la Suisse alors même qu’il a été vidé de sa substance par les Européens eux-mêmes. On peut exciper d’un principe, à condition de le respecter, mais dans le cas contraire c’est la bonne foi du don-neur de leçon qui est en cause.Le principe de libre-circulation était la clé de voute du Grand marché européen

mis en œuvre après l’Acte unique(1986) signé par neuf pays de l’UE. Ce principe reposait sur quatre libertés aujourd’hui compromises par ceux-là même qui s’en prévalent.Il y a d’abord la libre-circulation des personnes réglée par l’Accord de Schengen (1985), future convention de 1990. La gestion de cet accord incom-bait initialement à la Commission euro-péenne, conformément au principe du fédéralisme. Cette compétence vient d’être rendue aux Etats. Il y a ensuite la libre-circulation des marchandises au cœur du Traité de Rome (1957). Plus de 50 ans après, c’est une toute autre musique qui s’élève en France, celle du Colbertisme, fondé sur la protection du marché intérieur et la promotion des exportations. Le ministre Montebourg est le grand théoricien d’une doctrine vieille de quatre siècles et qui liquide le libre-échange européen. Quant à la libre-circulation des capitaux, elle a été

enterrée au gré d’une offensive violente contre la fraude et de l’abandon en rase campagne du secret bancaire. A cet égard, les restrictions au libre-établis-sement en Suisse devraient être bien accueillies en France où le gouverne-ment assimile les Français résidents en Suisse à des «exilés fiscaux» donc à des fraudeurs.Reste la libre-circulation des ser-vices, port-née après l’abandon de la directive Bolkenstein par la France, en 2006, au nom du refus du «plombier polonais» et du dumping social. Une loi française vient à son tour de limiter drastiquement le principe de la main-d’œuvre détachée.Que reste-t-il de la libre-circulation lancée comme une grenade dégoupil-lée sous les pas du Conseil fédéral si-non une cordiale virtualité qui n’a pas résisté à la crise des Etats d’Europe du sud et d’abord de la France toujours prompte au repli protectionniste?

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16 | tribune | no 3

par Fabienne guignardDécidément la France aime les secrets, les histoires d’espionnage, les trompe-ries mais n’a pas l’art de ne pas se faire prendre la main dans le sac. Pas un jour sans rebondissement qui ne fasse rire le monde entier. J’ose à peine imaginer le pauvre François se pointer aux nom-breuses réunions à Bruxelles, ou ail-leurs, sans avoir la peur au ventre. Celle d’être pris pour un rigolo et d’être ridi-cule. Même Silvio avait plus d’allure… La France nous fait marrer. Le voilà une fois de plus pris dans la tourmente, celles des écoutes. Et là, la justice française fait fort. Elle a écouté pendant presque une année son ancien président. Dans le tas, des discussions avec son avocat. Ils avaient même des smartphones uniquement pour se cau-ser les deux… Peur des écoutes? Un peu parano? Le seul problème c’est qu’il parlait beaucoup à son avocat, notre Nico. Son avocat, celui de Clear- stream, celui qui a tout fait pour faire tomber Dominique, mon chouchou, vous vous souvenez. Bref Me Herzog se voit d’un coup attaqué en dessous de la ceinture. Et il n’aime pas ça… Bref, voilà à nouveau François sous la critique car, en France, le président ne peut ignorer qu’un ancien président soit écouté si longtemps par un ou deux juges qui «se la pètent un peu». Il était suivi à la trace notre Sarko. François n’était peut-être qu’un petit

coquin qui convoitait simplement la femme de son rival… Il savait quand elle était seule à la maison. Et le XVIe, c’est pas mal pour des virées en scoo-ter… On se le fait moins piquer, mais il faut donner son nom à l’entrée, ce qui est plus embêtant. Les Français et les Italiens seraient champions du monde ex aequo en matière d’infidélité, selon une récente enquête. Leur président se doit de montrer l’exemple. Et s’il n’y avait que cela… Nico, le pauvre, a été écouté pendant tout son mandat par son conseiller le plus proche. Pas Guaino, l’autre. On l’écri-rait dans un roman que personne n’y croirait. Et bien si. Vengeance et trahi-son. Son grand ami, si influent, avait la manie de l’enregistrement. Pire, il était tellement suspicieux qu’il cachait ses bandes chez des proches à lui. Sauf qu’il a de la peine à garder ses amis et que sa propre famille lui ferait des coups bas. Alors là, à tellement vouloir cacher, il ne se souvient plus où il a mis ses affaires. C’est un problème que connaissent beaucoup de vieilles per-sonnes. Ah les complots… Les voilà sur la place publique… Mais c’est honteux!C’est surtout injuste. Pourquoi personne n’écoute les communications d’Ueli? Il a certainement des trucs intéressants à dire notre Ueli? Il a quand même dû raconter à sa femme son entrevue avec Vladimir? Et toutes les discussions sur les Gripen avec les Suédois? Dassault,

lui est plus malin, il se fait mettre en garde à vue à nonante ans. Belle pu-blicité gratuite… Dommage qu’il ne vende pas plus de mirages pour autant mais belle tentative … Décidément, on n’est pas assez impor-tant en Suisse pour susciter la moque-rie. On nous jalouse, on nous déteste pour notre succès mais tout le monde se bat ou économise pour porter nos montres et nos bijoux. Je ne serais pas surprise qu’Obama arbore une Breitling ou une Patek. Nico portait bien une Ro-lex… Ah oui, François ne porte pas de montres. C’est bien son tort. Avec une montre suisse, il serait pour une fois au rendez-vous de l’histoire faute d’être toujours en retard, dans tout.

frivolités essentielleson met le feu

par jerry Khan & associés

KataStrOPhaLLe député PLR Stéphane Rezso a organisé la venue du directeur de Novartis Suisse au groupe écono-mique du Grand Conseil. Malheureu-sement pour lui la présentation a eu lieu en allemand. Du coup, il n’est pas certain que les députés présents aient tous compris quel était l’ave-nir du site de Prangins ! Certains se sont même endormis. Ah les turbo-siestes… Pas que des foudres de guerre…

LE vErt ESt danSLE frUItLe président des Verts vaudois, le député Martial de Montmollin, s’émeut que des membres du Conseil d’Etat soient allés rendre une vi-site de courtoisie au CIO à Sotchi. Il y en a même un qui y était avec sa femme. Incroyable ! Comme quoi on peut être un employé de l’Etat et se mêler de l’emploi du temps de ses patrons.

PLan CELLULESLa conseillère d’Etat Béatrice Mettraux a mis un grand empressement à pré-senter son plan logement à la presse. C’est vrai que c’est plus facile de s’occuper de la cellule familiale que des cellules cantonales !

PLr à La rUEUn comité d’initiative en Suisse alle-mande a réussi l’exploit de réunir 100 000 signatures en quatre jours ! Il faut dire que le but de l’initiative est louable : monter la vitesse à 140 kilomètres heure sur les auto-routes. De quoi énerver le PLR, lui qui réussit difficilement à récolter quatre signatures en cent jours !

SPéCIaL 1er avrIL vIdE-GrEnIErLe mardi 1er avril aura lieu à midi à la buvette du Grand Conseil, le premier vide-grenier des députés vaudois. Le but de cette manifestation unique est de donner ses vieux habits à Daniel Brélaz. Grâce à son régime, plus aucun complet n’est à sa taille, espérons que nous pourrons comp-ter sur la générosité des députés pour trouver des costards adaptés au syndic de Lausanne !

attention, on t’écoute.le pire, c’est de savoir par qui...

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