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434 Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 transformation en sensation désagréable d’une stimulation cutanée non noci- ceptive. Les douleurs cutanées à la main sont souvent accompagnées de signes objectifs, nous pourrons donc compléter notre approche de la douleur par un bilan de la trophicité : – la quantification de l’œdème, mesure du pli de peau (et de l’induration), quan- tification de la couleur (rougeur), représentative de l’inflammation à la main, et corrélée à la douleur ; – la prise de la température cutanée comparative permet de mettre en évidence une normo-thermie, une hyper ou hypothermie, en conséquence desquelles nous adapterons notre traitement ; – le test de pression par appui–relâcher (pointe émoussée) ou pincement, pro- voque une décoloration localisée. La mesure du temps de recoloration détermine et quantifie l’inflammation : un temps de recoloration inférieur à 3 s est signe d’inflammation ; – les tests quantifiant la douleur cutanée-tissulaire sont différents des tests quan- tifiant la repousse sensitive : Le test sensitif permet de quantifier la repousse axonale, les différents modes de sensibilité réapparaissant avec une chronologie connue ; – la réapparition d’une sensation douloureuse de contact est témoin de la repousse des fibres amyéliniques, période d’hyperesthésie que nous traitons par désensitisation. Il faut pour procéder à la quantification de l’hyperesthésie, générer une sensation douleur par appui dosé milli-métriquement à l’aide d’un esthésiomètre (appui de 30 à 300gr, sensation maximale supportée), à ne pas confondre avec le test des mono filaments de Von Frey destinés au bilan de la sensibilité (pression fine de 0,3 à 3 g, seuil de perception du toucher). Nous établissons une cartographie précise de la douleur et de l’inflammation, qui s’interfèrent, et leur évolution dans le temps. Il est commun d’utiliser des tests douloureux dans l’appréciation de la récupé- ration des fonctions sensitivomotrices : pincer ou « pique–touche ». Pourtant ces tests peu précis (appui non dosé) génèrent un stress important chez le patient. La récupération de la sensation douloureuse s’effectuant en même temps que celle de la sensibilité à la température, la quantification précise de la perception au chaud-froid permet sans stress de confirmer la repousse des fibres amyéli- niques, qui véhiculent également l’information douleur : Cartographie de température. Le test de percussion (tapotement d’un relief osseux par pointe émoussée), fera éventuellement soupc ¸onner l’apparition d’une algodystrophie, celle-ci déclen- chant une douleur osseuse. Pour finir, la cotation subjective de la gêne fonctionnelle est effectuée sur une échelle de 0 à 10 par interrogatoire du patient, et celle de son soulagement au traitement antalgique. La main est un organe sensitif adaptatif. Toute douleur perturbe sa performance. Les répercussions d’un traumatisme peuvent être gravissimes au plan fonctionnel et psychologique. Il est donc fondamental, à force de dialogue et d’empathie, de prendre connais- sance des répercussions de la douleur sur le ressenti du patient. Celles-ci varient en fonction de l’histoire de chacun, de son vécu antérieur et de ses expériences douloureuses plus ou moins traumatisantes restées gravées dans sa mémoire consciente ou inconsciente. En fonction également de sa propre carte du monde, de ses croyances, de son vécu actuel, de ses capacités d’acceptation et de participation. Il nous incombe de faire parler le patient au cours du soin, d’être attentifs à ses mots ainsi qu’à son langage du corps, de l’aider à extérioriser le choc de l’éventuel traumatisme ou des conséquences invalidantes de la pathologie et de la douleur. Le bilan de la douleur s’intègre dans la globalité des bilans kinésithérapiques, dans l’objectif d’une adaptation optimale de la stratégie thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.153 CG07 Hypnose : un outil pour améliorer l’efficacité de la rééducation des SDRC A. Noel Espace main, Biarritz, France La douleur est un facteur péjoratif dans la rééducation de la main traumatique car elle peut être à l’origine de troubles trophiques, d’enraidissement et d’exclusion fonctionnelle. L’hypnose est une technique verbale pour faire passer une personne d’un état conscient à inconscient, ce qui permet aux patients de mieux tolérer leur douleur pendant les séances et en dehors par la pratique de l’auto-hypnose. Les patients auxquels nous avons proposé une séance d’hypnose par semaine sur les 3 ou 4 séances de rééducation « classique » en centre spécialisé de la main ont tous apprécié cette technique et aucun n’a souhaité arrêter. Le seuil de la douleur ressenti lors des mobilisations passives sous hypnose était toujours supérieur à celui ressenti lors d’une séance dite classique effectuée par le même thérapeute. Les amplitudes passives obtenues sous hypnose étaient égales ou supérieures aux amplitudes passives lors des séances dites « classiques ». Les patients ont eu la sensation d’une facilité de mouvement lors des mobilisa- tions actives sous hypnose ce qui a eu un effet bénéfique sur leur moral en leur donnant le sentiment que la récupération fonctionnelle était accessible. In fine, cette technique nous a permis d’améliorer la prise en charge des patients présentant un SDRC par une approche différente de leur traitement et la possi- bilité pour eux de participer activement à leur récupération par l’intermédiaire de l’auto-hypnose. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.154 CG09 Traitement du mallet finger, quelle orthèse choisir... « De série » ou « sur mesure » ? D. Gerlac a , F. Moutet b a Echirolles, France b SOS main, CHU de Grenoble, Grenoble, France L’objectif de cette présentation est de décrire et de comparer les avantages ainsi que les inconvénients de deux types d’attelles couramment utilisées. Le pre- mier type correspond aux attelles « de série », le second à celles confectionnées « sur mesure ». Ce comparatif est réalisé à travers l’étude du traitement d’une pathologie relativement fréquente : le mallet finger. On constate aujourd’hui que pour des raisons purement pratiques, la tentation est grande de préférer l’utilisation des attelles « de série ». Cependant, il ne faudrait négliger l’efficacité des orthèses confectionnées « sur mesure ». Alors, comment faire le bon choix ? http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.155 CG10 Optimisation du traitement orthopédique du doigt en maillet de type 1. Série prospective de 314 cas S. Rouzaud , R. Boileau , J.-C. Guimberteau , E. Maurice , P. Mouton , B. Panconi , J. Sentucq , E. Sawaya , E. Weltzer Institut aquitain de la main, Pessac, France Une étude prospective menée à l’institut aquitain de la main nous a permis de recenser plus de 300 doigts en maillet de type 1. Au travers de l’étude statistique des résultats nous apportons notre réponse aux questions suivantes : – le traitement orthopédique permet-il un résultat identique selon le doigt lésé ? – le délai de prise en charge a-t-il son importance ? – le traitement orthopédique est-il encore approprié pour un doigt en maillet non traité datant de plusieurs mois ? – quels sont les points communs aux échecs d’un traitement orthopédique ? – quelle conduite adopter après un premier échec ? http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.156 CG14 Programme de prévention des TMS du membre supérieur sur un groupe de violonistes professionnels T. Marc , T. Gaudin , J. Teissier Centre de rééducation du membre supérieur et de la main, Montpellier, France

Traitement du mallet finger, quelle orthèse choisir… « De série » ou « sur mesure » ?

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ification de la couleur (rougeur), représentative de l’inflammation à la main, etorrélée à la douleur ;la prise de la température cutanée comparative permet de mettre en évidence

ne normo-thermie, une hyper ou hypothermie, en conséquence desquelles nousdapterons notre traitement ;le test de pression par appui–relâcher (pointe émoussée) ou pincement, pro-

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ifiant la repousse sensitive : Le test sensitif permet de quantifier la repoussexonale, les différents modes de sensibilité réapparaissant avec une chronologieonnue ;

la réapparition d’une sensation douloureuse de contact est témoin de laepousse des fibres amyéliniques, période d’hyperesthésie que nous traitons parésensitisation.l faut pour procéder à la quantification de l’hyperesthésie, générer une sensationouleur par appui dosé milli-métriquement à l’aide d’un esthésiomètre (appuie 30 à 300gr, sensation maximale supportée), à ne pas confondre avec le testes mono filaments de Von Frey destinés au bilan de la sensibilité (pression finee 0,3 à 3 g, seuil de perception du toucher).ous établissons une cartographie précise de la douleur et de l’inflammation,ui s’interfèrent, et leur évolution dans le temps.l est commun d’utiliser des tests douloureux dans l’appréciation de la récupé-ation des fonctions sensitivomotrices : pincer ou « pique–touche ». Pourtant cesests peu précis (appui non dosé) génèrent un stress important chez le patient.a récupération de la sensation douloureuse s’effectuant en même temps queelle de la sensibilité à la température, la quantification précise de la perceptionu chaud-froid permet sans stress de confirmer la repousse des fibres amyéli-iques, qui véhiculent également l’information douleur :artographie de température.e test de percussion (tapotement d’un relief osseux par pointe émoussée), feraventuellement soupconner l’apparition d’une algodystrophie, celle-ci déclen-hant une douleur osseuse.our finir, la cotation subjective de la gêne fonctionnelle est effectuée sur unechelle de 0 à 10 par interrogatoire du patient, et celle de son soulagement auraitement antalgique.a main est un organe sensitif adaptatif. Toute douleur perturbe sa performance.es répercussions d’un traumatisme peuvent être gravissimes au plan fonctionnelt psychologique.l est donc fondamental, à force de dialogue et d’empathie, de prendre connais-ance des répercussions de la douleur sur le ressenti du patient.elles-ci varient en fonction de l’histoire de chacun, de son vécu antérieur et de

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ypnose : un outil pour améliorer l’efficacité de la

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Espace main, Biarritz, France

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a douleur est un facteur péjoratif dans la rééducation de la main traumatique carlle peut être à l’origine de troubles trophiques, d’enraidissement et d’exclusiononctionnelle.’hypnose est une technique verbale pour faire passer une personne d’un étatonscient à inconscient, ce qui permet aux patients de mieux tolérer leur douleurendant les séances et en dehors par la pratique de l’auto-hypnose.es patients auxquels nous avons proposé une séance d’hypnose par semaineur les 3 ou 4 séances de rééducation « classique » en centre spécialisé de la mainnt tous apprécié cette technique et aucun n’a souhaité arrêter.e seuil de la douleur ressenti lors des mobilisations passives sous hypnose était

oujours supérieur à celui ressenti lors d’une séance dite classique effectuée pare même thérapeute.es amplitudes passives obtenues sous hypnose étaient égales ou supérieuresux amplitudes passives lors des séances dites « classiques ».es patients ont eu la sensation d’une facilité de mouvement lors des mobilisa-

ions actives sous hypnose ce qui a eu un effet bénéfique sur leur moral en leuronnant le sentiment que la récupération fonctionnelle était accessible.n fine, cette technique nous a permis d’améliorer la prise en charge des patientsrésentant un SDRC par une approche différente de leur traitement et la possi-ilité pour eux de participer activement à leur récupération par l’intermédiairee l’auto-hypnose.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.154

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raitement du mallet finger, quelle orthèse choisir. . . « Deérie » ou « sur mesure » ?. Gerlac a, F. Moutet b

Echirolles, FranceSOS main, CHU de Grenoble, Grenoble, France

’objectif de cette présentation est de décrire et de comparer les avantages ainsiue les inconvénients de deux types d’attelles couramment utilisées. Le pre-ier type correspond aux attelles « de série », le second à celles confectionnéessur mesure ». Ce comparatif est réalisé à travers l’étude du traitement d’uneathologie relativement fréquente : le mallet finger.n constate aujourd’hui que pour des raisons purement pratiques, la tentation estrande de préférer l’utilisation des attelles « de série ». Cependant, il ne faudraitégliger l’efficacité des orthèses confectionnées « sur mesure ». Alors, commentaire le bon choix ?

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.155

G10

ptimisation du traitement orthopédique du doigt enaillet de type 1. Série prospective de 314 cas

. Rouzaud , R. Boileau , J.-C. Guimberteau , E. Maurice , P. Mouton ,. Panconi , J. Sentucq , E. Sawaya , E. Weltzer

Institut aquitain de la main, Pessac, France

ne étude prospective menée à l’institut aquitain de la main nous a permis deecenser plus de 300 doigts en maillet de type 1.u travers de l’étude statistique des résultats nous apportons notre réponse auxuestions suivantes :le traitement orthopédique permet-il un résultat identique selon le doigt lésé ?le délai de prise en charge a-t-il son importance ?le traitement orthopédique est-il encore approprié pour un doigt en maillet non

raité datant de plusieurs mois ?quels sont les points communs aux échecs d’un traitement orthopédique ?quelle conduite adopter après un premier échec ?

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.156

G14

rogramme de prévention des TMS du membre supérieurur un groupe de violonistes professionnels. Marc , T. Gaudin , J. Teissier

Centre de rééducation du membre supérieur et de la main, Montpellier, France