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trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne N°39 FÉVRIER MARS 2015 DOSSIER EN SEINE-ET-MARNE LES FABLABS, C’EST MAINTENANT ! GAËLLE MARCEAU, CO-DIRIGEANTE DE MADE IN 3D - CONCEPTUANCE ÉCOLE DE L’EXCELLENCE À LA FRANÇAISE DE FERRIÈRES LES TÉLÉCENTRES SE MULTIPLIENT EN SEINE-ET-MARNE JOBSJEUNES77.FR

TRAJECTOIRES N°39

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Magazine TRAJECTOIRES N°39, Février-mars 2015 Entreprendre et Réussir en Seine-et-Marne

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trajectoiresEntreprendre et réussir en Seine-et-Marne

N°39FÉVRIERMARS2015

DOSSIER

EN SEINE-ET-MARNE LES FABLABS,

C’EST MAINTENANT !GAËLLE MARCEAU,

CO-DIRIGEANTE DE MADE IN 3D - CONCEPTUANCE

ÉCOLE DE L’EXCELLENCE À LA FRANÇAISE DE FERRIÈRES

LES TÉLÉCENTRES SE MULTIPLIENT EN SEINE-ET-MARNE

JOBSJEUNES77.FR

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INSTANTANÉ SEINE-ET-MARNEPAR YANN PIRIOU

Manuel Valls, Premier Ministre, pose la première pierre du chantier “Village Nature” sur la commune de Bailly-Romainvilliers (11/12/2014).

vos contacts : Patricia Montin

[email protected]

Isabelle [email protected]

sommaireACTUALITÉS DOSSIER ENJEUX STORY TELLING

PAGE 04 PAGE 07 PAGE 11 PAGE 14

• STEN, à Ozoir-la-Ferrière : traitements de surface, réussite en profondeur

• ELBI, à Saint-Soupplets : des vis de transmission haute performance

• École de l'Excellence à la Française de Ferrières

• Les télécentres se multiplient en Seine-et-Marne

• La Seine-et-Marne brille au pays du soleil levant !

• Villages Nature, c'est parti ! • Quatre éco-entreprises

sénartaises à l'honneur• Les challenges numériques 2014

ont la santé • Lancement du programme

Bellini• Jobsjeunes77.fr

• Matière grise Chaire hydrologie pour une ville résiliente à Champs-sur-Marne : l'hydrologie passée au radar X

• Quartier d'affaires Néos, un éco-programme à Montévrain-Val d'Europe

• À la carte La Seine-et-Marne, le grenier de l'Île-de-France

EN SEINE-ET-MARNE LES FABLABS, C'EST MAINTENANT !• La fabrication numérique à la

portée de tous ! • Ouverture imminente à la cité

Descartes• Les entreprises sont déjà sur le

créneau

EN COUVERTUREGAËLLE MARCEAU,

CO-DIRIGEANTE DE MADE IN 3D - CONCEPTUANCE

trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — N°39

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE02 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015

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POINT DE VUE

RENFORCER NOTRE ATTRACTIVITÉ ET LA COMPÉTITIVITÉ DE NOS ENTREPRISES PAR VINCENT ÉBLÉ, SÉNATEUR, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-ET-MARNE ET GÉRARD EUDE, PRÉSIDENT DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT

Avant toute chose, en notre nom personnel comme au nom de l’équipe de Seine-et-Marne Développement et malgré les

événements qui viennent de frapper notre pays, nous tenons à vous souhaiter une bonne année 2015. Au-delà de la légitime émotion que ces attentats ont provoquée et que nous partageons, nous formulons des vœux pour que chacun d’entre nous, dans ses propres responsabilités, soit attentif à l’autre et vigilant face aux menaces. Ce vœu s’adresse particulièrement au monde économique, car ce sont aussi des entreprises qui ont été touchées par ces actions terroristes et nous avons le devoir de les accompagner pour qu’elles puissent surmonter ces épreuves. Nous avons ainsi une pensée spécifique pour l’entreprise CTD de Dammartin-en-Goële qui, de plein fouet, a subi ces agressions.

Face à ces enjeux exceptionnels, nous sommes mobilisés et déterminés à assumer les responsabilités qui sont les nôtres pour répondre, dans la proximité et avec pragmatisme, aux besoins des seine-et-marnais et des entreprises qui les emploient, dans un contexte institutionnel en pleine mutation.

Les parlementaires, en effet, ont débuté l’examen du projet de loi NOTRe sur la nouvelle organisation territoriale de la république, qui va provoquer la réorganisation d’un certain nombre de politiques territoriales – parmi lesquelles le développement économique. Ce principe étant posé, la loi ne précise ni le contour exact du champ du développement économique, ni les liens qui unissent ce domaine avec ceux de l’aménagement du territoire, de l’emploi, de l’insertion, de la recherche, de l’innovation…

Nous pensons que les Départements doivent conserver une capacité à agir dans ce domaine, en conformité avec la future SRDEII (Stratégie Régionale de Dévelop- pement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation), pour apporter de la cohérence aux politiques départe- mentales, en particulier celle de l’insertion. La loi prévoit en effet l’établissement par la Région d’une SRDEII, en concertation avec les collectivités territoriales au sein de conférences territoriales de l’action publique. Pour pouvoir y participer utilement, les Départements doivent pouvoir garder une capacité à agir. La faculté de contractualiser avec la Région doit être réaffirmée et précisée.

La position particulière de la Seine-et-Marne au sein de la Région capitale nous engage à assumer de nombreuses responsabilités vis-à-vis de nos populations, comme du fonctionnement même de la métropole. Agir sur notre avenir par des politiques visant à renforcer notre attractivité et la compétitivité de nos entreprises nous parait aujourd’hui indispensable pour que les politiques publiques restent attentives aux besoins de chacun.

Nous avons une pensée spécifique pour l’entreprise CTD de Dammartin-en-Goële.

TABLEAU DE BORD

BUSINEST C’EST :

PLUS DE 2 500 membres et plus de 1 000 entreprises et partenaires

1 800 contributions actives en billets de blog, annonces, événements

43 groupes d’information et de réflexion sur des sujets spécifiques…

Chiffres arrêtés au 20 janvier 2015

Pour participer, être informé et conseillé, rejoignez BusinEst, la communauté des acteurs économiques seine-et-marnais sur www.seine-et-marne-invest.com/businest

[email protected]

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

BILAN DE L’ACTIVITÉ “IMPLANTATION” DE SEINE-ET-MARNE DÉVELOPPEMENT au 31 DÉCEMBRE 2014

824 44650IMPLANTATIONS EMPLOIS

MAINTENUS OU CRÉÉS

DOSSIERS EN COURS

Source : Seine-et-Marne Développement

2013

11 65611 400

2012

LES EXPORTATIONS SEINE-ET-MARNAISES EN MILLIERS D'EUROS

Source : Direction interrégionale des douanes - Traitement Seine-et-Marne Développement.

2011

10 418

INDICATEUR DE DYNAMISME ÉCONOMIQUE

Source INSEE - Traitement Seine-et-Marne Développement

2,4 2,2 2,12,5

4èm

e trimest

re 2013

1er trim

estre

2014

2èm

e trimest

re 2014

3ème trim

estre

20140

2

1

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 03

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Une nouvelle école pour l’Excellence hôtelière et gastronomique à la Française ouvrira ses portes à la rentrée 2015, au château de Ferrières.

Inoccupé depuis plusieurs années, le château de Ferrières reprendra vie dès la rentrée 2015, en accueillant l’École de l’Excellence à la Française. À la manœuvre, Khalil Khater, président fondateur du groupe Accelis, un acteur dynamique de l’industrie hôtelière. Du Bachelor au Mastère et au MBA, la pédagogie de Ferrières ambitionne de former des étudiants du monde entier en adéquation avec les besoins des entreprises, que ce soit dans la gastronomie, la gestion hôtelière ou le luxe. Le lieu accueillera également une “École Française du Vin”, un centre de recherche et un incubateur de jeunes entreprises du secteur. Actuellement en travaux, le Château de Ferrières proposera à terme de nombreuses salles de cours, un auditorium de 500 places, des cuisines adaptées, une bibliothèque, des caves et salles de dégustation ainsi que des espaces de réception et deux restaurants d’application, “Le Baron” et le bar à vin “Le Chai”. L’École prévoit, enfin, d’accueillir des particuliers pour des formations en Haute Cuisine et en œnologie.

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LA SEINE-ET-MARNE BRILLE AU PAYS DU SOLEIL LEVANT ! En octobre dernier, Seine-et-Marne Développement a organisé une mission économique au Japon à laquelle participaient, entre autres, trois PME. Toutes ont noué des contacts prometteurs... et les premières commandes pourraient rapidement tomber.

“Vous, c’est sûr, vous allez revenir”. Cette petite phrase glissée au Japon par un conseiller UBIFRANCE a donné à Yvan Paquin, le dirigeant de PNL Innotech (Collégien) le sentiment que sa mission porterait ses fruits. “Grâce aux rendez-vous individuels montés par UBIFRANCE, j’ai présenté nos connecteurs haute performance pour l’aéronautique, le spatial ou le nucléaire à neuf sociétés. Trois se sont déclarées intéressées. Une m’a déjà demandé un devis. Cette mission est donc très positive.”Même son de cloche pour Echy (Champs-sur-Marne) qui se propose de capter la lumière naturelle du soleil et de l’amener à intérieur des bâtiments grâce à des fibres optiques. “Résultat : des économies d’énergie et du bien-être pour les utilisateurs grâce à une technologie 100% durable et propre”, a expliqué Stéphanie le Beuze à ses homologues nippons. “Nous revenons avec des bons contacts, notamment de centres commerciaux, et d’un industriel français établi sur place qui voudrait équiper son usine.”Troisième entreprise à faire partie du voyage et qui prenait à sa charge tous les frais hormis le transport et l’hébergement, PSA (Produits Sanitaires Aéronefs – Croissy Beaubourg) a déjà une solide expérience export (60 % de son CA), puisqu’elle commercialise de longue date ses machines et produits sanitaires auprès de la plupart des grandes compagnies aériennes internationales. “Nous souhaitions ici nouer des contacts dans le secteur médical, explique Véronique Lean, responsable export Asie de la société. Objectif atteint, puisque nous avons rencontré dix distributeurs, dont huit ont donné suite sous une forme ou sous une autre. Maintenant, le plus dur reste à faire : concrétiser !”

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ÉCOLE DE L’EXCELLENCE À LA FRANÇAISE DE FERRIÈRES

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE04 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

ACTUALITÉS

LES TÉLÉCENTRES SE MULTIPLIENT EN SEINE-ET-MARNE Le nouveau site www.it77.fr permet de visualiser le réseau des huit télécentres qui accueillent en Seine-et-Marne des employés d’entreprises et d’administrations en télétravail, des travailleurs indépendants et des créateurs d’activités dans des locaux partagés et parfaitement équipés.

Et de 8 ! Le réseau des télécentres seine-et-marnais continue à tisser sa toile, offrant aux travailleurs nomades, salariés en déplacement comme à tous ceux qui souhaitent travailler pour partie à proximité de leur domicile, des locaux partagés avec des conditions professionnelles optimales. On y trouve notamment le très haut débit, de la visioconférence, des espaces de coworking, des bureaux fermés et des salles de réunion...Fin 2014, deux nouveaux sites sont ainsi devenus opérationnels : Stop & Work à Fontainebleau et Jehol à Donnemarie-Dontilly. Ce qui porte en Seine-et-Marne à 280 le nombre de postes de travail flexibles et disponibles à l’heure, la journée, la semaine, de façon ponctuelle ou plus régulière.En 2015, cinq nouveaux télécentres (environ 250 postes) devraient encore ouvrir leurs portes, ce qui doublera quasiment la capacité d’accueil globale. Tous sont rassemblés au sein de l’association IT77, créée en 2012 à l’initiative du Département de Seine-et-Marne et de son agence de développement économique Seine-et-Marne Développement, qui vise à constituer un maillage de ces tiers-lieux sur tout le territoire seine-et-marnais, qui propose une qualité d’espaces et services homogènes, des animations et une offre qui facilite l’accès aux grands groupes et administrations. “Les premières années de fonctionnement montrent aussi l’intérêt de cette solution de bureaux flexibles et à la carte pour les TPE et les PME, les créateurs d’entreprises et les travailleurs indépendants” souligne Anne-Sophie Calais, la directrice d’IT77.

En savoir + : Initiatives Télécentres 77, tél. 01 75 05 61 42

© École Ferrieres

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trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 05

QUATRE ÉCO-ENTREPRISES SÉNARTAISES SONT À L’HONNEUR

Pour valoriser cette filière à fort potentiel de développement, l'Agglomération de Sénart organise depuis 2012 les trophées éco-entreprises de Sénart en direction de TPE/PME innovantes et dynamiques. Quatre nouveaux lauréats ont été récompensés le 22 janvier dernier.

Dans la catégorie “Efficacité énergétique et éco- construction”, le trophée est revenu à la société LTC (Savigny-le-Temple). Composé de représentants de l'Agglo de Sénart, du San Sénart en Essonne et de l’EPA de Sénart, de Seine-et-Marne Dévelop- pement, de la CCI 77, de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne et de l’association Entreprises du Sud Francilien (ESF), le jury a ensuite récompensé la société ERAI-K (Moissy-Cramayel) dans la catégorie “Éco-Responsable”. Le Trophée de la “Jeune pousse ” revient cette année à IPSIIS (Moissy-Cramayel). Cette start-up a également été lauréate nationale 2014 du concours “Création Développement d’entreprises innovantes” du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Et, le Prix “Coup de Cœur du Jury ” est revenu à Centaure IDF (Réau).

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VILLAGES NATURE, C’EST PARTI !Le chantier de ce qui s’annonce comme le plus important complexe touristique européen s’est engagé en décembre. Au cœur du projet, auquel le Département prend part très activement, la création de 4 500 emplois.

Le 11 décembre dernier, c’est Manuel Valls en personne qui posait la première pierre du site Villages Nature (cf. instantané). Le premier ministre lançait ainsi symboliquement la première phase de réalisation du site, qui ouvrira au public en 2016, s’étendra alors sur 180 hectares aménagés proposant de nombreuses activités de loisirs et de détente et 1 730 cottages et appartements classés en résidence tourisme. À l’origine du projet, les sociétés Euro Disney et Pierre et Vacances qui se sont donc alliées au sein de l’entreprise Villages Nature. Bien conscient de l’impact du projet Villages Nature sur le dynamisme économique du territoire, le Département de Seine-et-Marne s’est engagé à mobiliser tous les moyens dont il dispose pour mettre en place des parcours d’insertion professionnelle adaptés aux publics seine-et-marnais, notamment les plus éloignés de l’emploi. Il agit aussi pour faire connaître à tous les Seine-et-Marnais les offres de formations et de recrutements qui seront progressivement élaborés dans le cadre du projet. Il a signé en ce sens une “Convention de partenariat pour l’accès à l’emploi et le développement des qualifications dans le cadre du projet d’implantation de Villages Nature”, avec trois partenaires : l’État, la Région Île-de-France, la société Les Villages Nature de Val d’Europe SAS. En mobilisant leurs offres de services respectives, les signataires conviennent de mettre en œuvre une démarche partenariale en matière de recrutement, d’accès à l’emploi, de formation et de suivi dans l’emploi reposant sur des principes de haute qualité sociale et de responsabilité sociétale. Le projet dans son ensemble devrait entraîner à terme la création de 4 500 emplois, dont 1 500 directs.

© T. Huau / Interscène ; Jean de Gastines Architecte ; Agence Kreaction

Notre bonne santé, mais aussi celle de nos appareils numériques déficients... ont été à l’honneur des récents Challenges numériques Digitall77 décernés fin 2014 par Seine-et-Marne Développement et la CCI77.

Les Challenges numériques 2014 ont livré leur verdict en décembre, mettant en lumière une compétition

ultra serrée entre les dix derniers candidats encore en lice. La preuve : il a été impossible de départager Valwin (Fontainebleau) et Sosav (Lognes), qui terminent donc 1ères ex-aequo devant Abeille Multimédia (Serris).Pour Camille Freiz, ses deux associés et ses quatre salariés, ce trophée s’ajoute à une liste déjà longue, puisque Valwin a déjà reçu le Prix seine-et-marnais

de la créativité en 2013 et a été couronnée Lauréate Scientopôle Île-de-France en 2014. La jeune start-up édite des solutions e-santé, dont e-pharma-pro, un site web interactif conçu pour permettre aux pharmacies de mettre en valeur leurs spécificités, délivrer des infos sur les médicaments ou dialoguer avec les patients, lesquels peuvent désormais télécharger leur ordonnance. “Ce Challenge numérique sera fort utile pour aller convaincre de nouveaux investisseurs”, se réjouit la fondatrice.La satisfaction de Mickaël Thomas, dirigeant de SOSAV, n’est pas moindre. Son entreprise porte bien son nom, contraction de SOS et SAV, deux mots bien utiles aux possesseurs d’appareils numériques (tablettes, smartphones, consoles…) en souffrance. Cette jeune PME, qui emploie déjà de 12 salariés, apporte une solution pragmatique aux dysfonction- nements et aux pannes : “chacun peut réparer lui-même les dégâts en téléchargeant plus de 400 guides gratuits de dépannage et en achetant outils et pièces détachées à très bas prix”, résume-t-il.

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LES CHALLENGES NUMÉRIQUES 2014 ONT LA SANTÉ

© CCI 77

Page 6: TRAJECTOIRES N°39

LANCEMENT DU PROGRAMME BELLINIUne nouvelle offre de 22 300 m² de bureaux voit le jour à Val d’Europe.

Après le programme Greenwich (13 500 m² de bureaux, commerces et services) et le plus grand hôtel de la chaîne B&B (400 chambres), le groupe OTI Promoteur a lancé fin octobre le programme Bellini, confirmant ainsi son rôle premier dans la valorisation et le dynamisme du territoire de Val d’Europe. D’une surface totale de 22 300 m², celui-ci se compose de 3 bâtiments distincts de 6 niveaux, permettant une très grande flexibilité d’usage par la multiplication des accès, des halls et des circulations, verticale comme horizontale.L’opération se déploiera en 3 tranches : une première tranche composée de 7 000 m² de bureaux et d’un RIE (restaurant inter-entreprises) de 800 m², une deuxième tranche de 6 300 m² de bureaux, et enfin une troisième de 8 200 m² de bureaux. La première tranche dont la commercialisation a débuté en octobre dernier, devrait être livrée en juin 2016. La commercialisation s'ouvrira ensuite aux deux autres bâtiments, destinés aux utilisateurs à la recherche de grandes surfaces. Dès la signature d'un contrat de location ou de vente, les tranches de travaux s'enchaîneront, avec un délai de livraison moyen de vingt mois par tranche commercialisée. Ce nouveau programme situé à Chessy, au pied du RER A, pourra accueillir jusqu'à 1 825 collaborateurs.

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trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE06 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015

JOBSJEUNES77.FRÀ peine mis en ligne, le site lancé par le Centre Informations Jeunesse de Seine-et-Marne est déjà un succès.

Jobsjeunes77.fr, site entièrement gratuit, proposé par le Centre Information Jeunesse (CIJ) de Seine-et-Marne en partenariat avec le Département de Seine-et-Marne, met en relation les jeunes à la recherche d’un job et les employeurs. Premier du genre en Île-de-France, ce site à peine lancé rencontre déjà un grand succès auprès des entreprises seine-et-marnaises. Destiné à un public jeune, plutôt étudiant, il permet aux 18-30 ans, de trouver un emploi rémunéré, le plus souvent pendant les vacances et sous forme de CDD. Les candidats peuvent postuler directement en ligne et recevoir des alertes emplois par mail en fonction des critères qu’ils ont entrés. Côté employeurs, il s’agit d’entreprises qui recrutent plutôt en Seine-et-Marne, mais aussi parfois en France et à l’étranger. Important : le CIJ s’engage à vérifier et mettre en ligne les annonces sous 48 heures. 50 entreprises sont déjà partenaires - et mises en avant dans la rubrique “les entreprises qui nous font confiance”. Afin de faire connaître le site du grand public, Jobjeunes77 a dorénavant sa page Facebook et bénéficiera d’une campagne abribus du 12 janvier au 2 février 2015.

En savoir + : [email protected]

BELEARNER RÉCOMPENSÉLe Département reçoit le Grand prix du Trophée des Technologies Educatives pour sa plateforme pédagogique BeLearner.

À l’occasion du Salon international de l’Éducation, Educatice 2014, tenu à Paris Porte de Versailles, BeLearner a reçu le Grand prix du Trophée des Technologies Éducatives. Mise en place et financée par le Département de Seine-et-Marne, BeLearner est une plateforme collaborative, produit par la société seine-et-marnaise ERDENET, qui permet aux enseignants de créer des parcours d’apprentissage sous forme de vidéos interactives. 800 élèves des classes Segpa du département et 120 enseignants participent d’ores et déjà à cette expérimentation.

“ROUTE DE CINQUIÈME GÉNÉRATION”,Le 18 novembre dernier à la Cité Descartes, lors de Greencity, l’Institut Français des Sciences et Technologie des Transports (IFSTTAR), l’établissement public d’aménagement EPAMARNE et le Département signaient un accord cadre pour la mise en œuvre de la “Route de cinquième génération”. Objectif : la création d’une vitrine technologique de la route de demain où pourront être testées, en grandeur réelle, les dernières innovations : route vecteur de production et de transport de l’énergie, route capable de réguler la circulation et de s’auto-diagnostiquer. Avec ce protocole d’accord, le Département met à disposition la Route Départementale 199, à proximité de la Cité Descartes, sur le territoire de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée (communes de Champs-sur-Marne, Noisiel, Lognes, Torcy). A terme, l’expérimentation devra permettre de faire face, d’une part, aux demandes des usagers qui souhaitent bénéficier d’infrastructures sûres et continuellement disponibles et d’autre part, aux difficultés rencontrées par les gestionnaires de réseaux à assurer une exploitation optimale.

EN BREF…

ACTUALITÉS

© Disney - Arcas - Kreaction

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trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 07

DOSSIER

EN SEINE-ET-MARNE LES FABLABS, C’EST MAINTENANT !

Trois nouveaux FabLabs ouvriront cette année en

Seine-et-Marne, ce qui portera à cinq leur nombre

dans le département. Encore inconnus il y a 20

ans, ces ateliers du futur - espaces de création,

d’expérimentation et de production de petites

séries – révolutionnent les habitudes. Ils ouvrent les

champs des possibles en démocratisant l’accès à

des machines numériques de niveau professionnel,

mais produites en plus grandes séries, donc moins

chères. Un nouveau marché se structure, avec

ses fournisseurs, ses prestataires... et ses clients.

Parmi eux, les petites entreprises artisanales et

industrielles qui peuvent innover à moindre coût.

" Le FabLab associatif Moebius à Cély-en-Bière prendra bientôt la dimension d’une entreprise sous le nom de Moebius Factory ", annonce son fondateur Naimeric Villafruela (2ème personne en partant de la gauche).

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Le FabLab de l'Atelier Innovation Services (Snecma - Safran).

Pièce réalisée lors d’un atelier de l’association Moebius, un samedi après-midi à Cély-en-Bière.

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE08 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015

DOSSIER

LA FABRICATION NUMÉRIQUE À LA PORTÉE DE TOUS !Equipés pour prototyper et fabriquer des objets en petites séries, les FabLabs ouvrent de nouvelles perspectives aux entreprises. Les PME et les porteurs de projets, notamment, y disposent de ressources technologiques jusqu’alors inaccessibles.

C’est une simple recherche sur internet qui a conduit l’année dernière Jo Montchaussé à frapper à la porte du FabLab Moebius de Cély-en-Bière. Pour i’bbz (Fontainebleau), son entreprise de produits pour l’escalade, il cherchait à fabriquer le prototype d’un porte-brosse fixé à l’extrémité

d’une perche, indispensable aux grimpeurs pour nettoyer les prises sur les rochers. Bonne pioche ! Son porte-brosse existe aujourd’hui. Le modèle a été déposé à l’INPI... et l’entreprise a lancé sa commercialisation avec succès.

Un labo pour innoverPour Naimeric Villafruela, le créateur du FabLab Moebius, cette petite success story illustre parfaitement l’intérêt des FabLabs pour les PME qui n’ont pas les moyens ou le savoir-faire pour développer leur propre service R&D. “Le concept de ces équipements a été défini en 2004 au MIT (Massachussets Institute of Technology). Largement exporté depuis, il identifie des plateformes de création, de prototypage et de production en petite série d’objets physiques. Pour obtenir le label FabLab (1), il doit au minimum réunir une imprimante 3D, une fraiseuse numérique et une machine à découpe de précision (par cutter laser ou jet d’eau sous pression).” Ajoutez-y une machine à sérigraphie fabriquant des antennes et des circuits flexibles, des composants électroniques standards et des outils de programmation associés à des logiciels communs de conception et fabrication assistés par ordinateur... et vous pouvez concevoir, tester et fabriquer toutes sortes de pièces en plastique, métal et autres matériaux.

Production en flux tendu“Au delà de la conception et du prototypage, les avantages de la production en petite série via FabLabs sont multiples, résume Naimeric Villafruela. Certes, le prix de revient à la pièce est plus élevé, mais la production se fait en flux tendu, évitant le coût et le stockage des grosses séries. Sans compter qu’une fois lancée, une imprimante 3D travaille seule, nuit et week-end compris !”C’est cette flexibilité, associée à la multiplication des possibles, qui pousse aujourd’hui le Département de Seine-et-Marne à promouvoir le développement des FabLabs sur son territoire. “Outre Moebius, il en existe un second, créé il y a quelques mois par la SNECMA à Villaroche (voir page 10), indique Elodie

Quilleré, chargée de mission à Seine-et-Marne Développement. Plusieurs autres ouvriront bientôt : à la Cité Descartes (Champs-sur-Marne), à l’ICAM (Sénart) et à l’IFIS (Val d’Europe)”.

(1) Un FabLab doit favoriser le partage de connaissances et de compétences autour de publics et de fonctions

variés : l’éducation par l’action (écoles et universités), le prototypage rapide (entrepreneurs et créateurs),

la production locale, (artistes, designers, TPE) et l’innovation, invention des objets, des espaces, des formes

de demain.

© Éric Drouin / Snecma / Safran

MINI-ENTREPRISES EN 3DDe façon très symbolique, c’est au lycée professionnel Benjamin Franklin (la Rochette) équipé depuis un an d’une imprimante 3D, que le Département de Seine-et-Marne a confié le soin de concevoir et de fabriquer les trophées du prochain Salon des mini-entreprises. À partir de 2015, un trophée spécial pourrait même récompenser une mini-entreprise créée et développée par des collégiens, des lycéens, des apprentis ou des étudiants autour d’un projet mettant en œuvre la technologie 3D.

Dans son accompagnement à la création et au développement des FabLabs sur son territoire, Seine-et-Marne Développement veille tout particulièrement à ce que ces équipements soient accessibles aux établissements scolaires et d’enseignement supérieur. Qui sait si une vocation précoce ou une idée de génie n’y naîtra pas dans quelques années ?

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INTERVIEW

BERNARD DIZAMBOURG, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITÉ PARIS-EST

Comment appréciez-vous l’ouverture d’un FabLab à la Cité Descartes ?B.D. : C’est une grande chance pour la Communauté Université Paris Est, qui rassemble plus de 50 000 étudiants et 1 800 enseignants chercheurs dans une vingtaine d’établissements. Nous possédons bien quelques imprimantes 3D, mais c’est sans comparaison avec l’’outil et le réseau qui seront opérationnels dans quelques mois.

Concrètement, qu’apportera-t-il à vos étudiants ?B.D. : D’abord, un prolongement précieux des cours et des activités pédagogiques en permettant des expériences très pointues et la fabrication de prototypes. Il facilitera aussi la mise en contact de nos étudiants avec des entreprises et porteurs de projets. D’où, sans doute, des projets transversaux et des transferts de technologies. Ce sera enfin un atout supplémentaire pour développer l’entrepreneuriat étudiant à travers la mise au point de produits qu’ils pourront commercialiser avant même la fin de leurs études.

Quelle sera la contribution de la Communauté Université Paris Est ?B.D. : Au-delà d’une participation financière de l’ordre de 10 000 € par an, nous apporterons autant que possible nos compétences et savoir-faire.

“LE FABLAB DE LA CITÉ DESCARTES PERMETTRA À NOS ÉTUDIANTS DE PROLONGER LEURS ACQUIS ET DE S’OUVRIR AU MONDE DE L’ENTREPRENEURIAT.”

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trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 09trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNEtrajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

Avant l’été, la Cité Descartes disposera de son propre FabLab pour démocratiser les nouvelles technologies de fabrication numérique auprès des étudiants, des enseignants, des PME et autres porteurs de projets.

Le compte à rebours est enclenché et Jean-Chr istophe de Tauzia, le d irecteur de l’Incubateur Descartes, mesure déjà les impatiences. “C’est bon signe. Cela prouve

que tout le monde attend ce FabLab. Raison de plus pour être prudent.” Le fait est que l’essentiel est déjà accompli, à savoir réunir autour du projet tous les acteurs territoriaux et académiques concernés(1), financer cet investissement de 150 000 € (la première année) et trouver un hébergement (150m2) à proximité de l’incubateur. Reste encore à installer les premières machines – imprimante, scanner 3D, fraiseuse et découpeuse numériques – et à recruter un manager qui ouvrira largement cet espace de co-création et de co-conception sur son environnement. “Nous concevons tous ce FabLab comme un point de convergence entre les communautés de la Cité Descartes, insiste Jean-Christophe de Tauzia citant les étudiants, les enseignants, les porteurs de projets en résidence à l’incubateur, les PME et start-ups du Val Maubuée, voire les établissements scolaires et le grand public.”

Un espace de fertilisation croiséeDans un tel équipement, la notion de réseau est essentielle pour associer entre elles les compétences existantes et favoriser les partenariats. C’est bien dans cet esprit que le FCBA (Centre technique industriel des filières forêt, bois construction, ameublement) récemment installé à la Cité Descartes, soutient cette initiative. “De notre côté, nous avons Innovathèque, un centre de ressources en matériaux et process de l’ameublement, explique Jean-Marc Barbier, son responsable du service Innovation. Accompagner les entreprises fait partie de notre mission. On peut donc parfaitement imaginer que les pièces en fibres de bois

produites au FabLab soient ensuite testées chez nous.” L’université Paris Est appelle elle aussi de ses vœux cette fertilisation croisée (voir l’interview ci-contre), à même de développer des produits innovants, sur la thématique de la ville durable en particulier.

(1) La Région, le Département, Seine-et-Marne Développement, l’EPAMARNE,

le Val Maubuée, Descartes Développement, l’UPE, les grandes écoles

et centres techniques de Champs-sur-Marne.

SÉNART ET VAL D’EUROPE DANS LES STARTING-BLOCKS

Après la Cité Descartes, ce seront l’Institut Catholique des Arts et Métiers ICAM (Sénart) et l’Institut Francilien d’Ingénierie des Services IFIS (Val d’Europe) qui auront leur FabLab avant la fin 2015...Pour le premier, l’ouverture coïncidera avec l’inauguration des nouveaux locaux au Carré Sénart. “Nous participons à l’appel à projet régional, indique Jean-Pierre Pauwels, son responsable, mais nous aurons notre FabLab quel que soit le résultat. Il occupera 300 à 400m2 dans un atelier de 1 000m2. L’investissement s’élève à 300 000 €, notamment pour l’acquisition d’équipements à dimension industrielle tels qu’une fraiseuse numérique.”Sur le campus de Val d’Europe, l’IFIS a répondu au même appel à projet, pour la création d’un FabLab de quelques 100m2 dans la continuité de l’espace de coworking – la sandbox212 – créé début 2014. Étudiants et porteurs de projets pourront ainsi prolonger la conception par du prototypage.

OUVERTURE IMMINENTE À LA CITÉ DESCARTES

Éric Marceau – Made in 3D – entreprise spécialisée dans le design et la fabrication d’objets 3D, objets publicitaires, maquettes d’architectes...

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LES ENTREPRISES SONT DÉJÀ SUR LE CRÉNEAUIci et là en Seine-et-Marne, les premières imprimantes 3D ont commencé à essaimer, y compris dans des TPE et des PME très réactives sur un marché promis à un bel avenir.

Il aura suffi d’un seul semestre pour que Naimeric Villafruela, fondateur du FabLab associatif Moébius (Cély-en-Bière) se convainque de la viabilité économique de son projet et lui donne la dimension

d’une entreprise. “Moebius Factory est en cours de constitution et va pouvoir investir dans de nouveaux équipements et s’installer dans ses propres locaux” se réjouit le créateur qui conservera néanmoins une activité associative. Cette évolution du 1er FabLab seine-et-marnais illustre le potentiel économique de nouvelle filière pour le département. De la TPE au grand groupe, les exemples ne manquent pas. Témoin, bien sûr, le FabLab que Snecma (Safran) a inauguré le 1er juin dernier au sein de son Atelier innovation Services à moins d’un km de son usine de Villaroche. Tout salarié du groupe aéronautique peut venir y donner forme à un projet de services lié aux technologies de l’information. “Avec l’aide d’une équipe de 14 personnes, dont 6 pour le seul FabLab, il doit pouvoir rapidement prototyper son idée pour la rendre facilement compréhensible par ses utilisateurs potentiels”, résume Fabrice Poussière, le responsable du FabLab. Ainsi, le prototypage rapide a permis de renforcer des initiatives telles que l’offre SFCO2®, un service lancé conjointement par Snecma et Sagem, deux sociétés de Safran, qui a pour objectif de proposer aux compagnies aériennes de réduire leurs coûts en carburant.Plus modestes, mais à terme plus nombreux, sont les exemples de EOZ (Ozoir-la-Ferrière) ou de Made in 3D – Conceptuance (Val d’Europe). La première est une PME déjà ancienne (82 ans) qui a franchi le pas du numérique pour la production d’interfaces homme/machine (claviers,

interrupteurs, etc.). “Auparavant, explique son Président, Loïc Gauthier, chaque prototype nécessitait un moule qui nous coûtait de 50 000 à 100 000 €. Aujourd’hui, la pièce nous revient de 50 à 200 fois moins cher !”.Made in 3D, de son côté, s’est spécialisé dans le design et la fabrication d’objets 3D. La jeune TPE dispose de 4 imprimantes qui produisent des objets publicitaires, des maquettes d’architectes et des pièces parfois plus surprenantes comme cet élément du pare-choc de Porsche réalisé récemment pour un particulier. Éric et Gaëlle Marceau ont visiblement foi en ce nouveau service puisqu’ils ont même créé une formation d’un mois dédiée à la modélisation et à l’impression 3D.

DOSSIER INTERVIEW

CHRISTOPHE CHAUVET, ASSOCIÉ ET DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT D’ELCIMAÏ RÉALISATIONS

Certaines entreprises n’ont-elles pas déjà accès à des équipements et services proches de ceux qu’offrent les FabLabs ?C.C. : Certes, notamment les grands groupes. Mais toutes les sociétés françaises et internationales qu’Elcimaï rencontre dans le cadre de ses activités informatiques et immobilières sont intéressées par les opportunités qu’un FabLab leur offre de se tenir informées des évolutions technologiques et des programmes de recherche et de collaborer avec des écoles, des universités et des centres de recherche.

“LES FABLABS SONT UNE VRAIE PROMESSE DE CROISSANCE POUR NOS ENTREPRISES. DÈS LORS QU’ELLES AURONT TOUS LES OUTILS NÉCESSAIRES À L’INNOVATION ET À LA FABRICATION NUMÉRIQUE, LA DÉLOCALISATION PERDRA UNE BONNE PART DE SON INTÉRÊT.”

Céline et Julien Guillen – 3DandCo – lauréats du prix “La Seine-et-Marne est créative” des Prix de la Créativité 2014.

© E

clim

Des sociétés vous ont-elles déjà fait part de leurs projets en Seine-et-Marne ?C.C. : Oui. Je pense à deux groupes du bâtiment, l’un anglo-saxon, l‘autre norvégien. Un FabLab au cœur du cluster de la ville durable ne peut que les intéresser ! J’ai aussi l’exemple d’un groupe agroalimentaire italien.

L’impression 3D, principalement, semble intéresser.C.C. : Oui, à trois niveaux : le prototypage, l’outillage et la mise en fabrication industrielle qui, rapidement, pourrait éviter des délocalisations. Sans compter l’intérêt que portent aussi à ces équipements les fabricants de solutions 3D qui veulent proposer leurs technologies et développer de nouvelles technicités.

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE10 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015

3DANDCO À L’HONNEUR3DandCo (Cesson) s’est vu décerner en décembre le prix “la Seine-et-Marne est Créative”. Ce trophée départemental récompense la passion de l’innovation de Céline et Julien Guillen et leur aventure entrepreneuriale dédiée à l’impression 3D. À leurs clients professionnels et grand public, ils proposent de fabriquer toutes sortes d’objets (bijoux, figurines, objets publicitaires…) sur fourniture d’une photo, d’un croquis ou d’un fichier 3D, en bronze, cuivre, bois ou bioplastiques à base d’amidon de maïs, grâce à leur impressionnante batterie – une vingtaine – d’imprimantes 3D.L’impression est réalisée à Cesson ou sur les autres sites (Lille et Bassin d’Arcachon) au plus près du client. La formule ayant prouvé sa rentabilité, Céline et Julien Guillen réfléchissent à sa fidèle reproduction… via la franchise.En savoir + : www.3dandco.fr

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ENJEUXENJEUX

RadX@IdF). Plus performant que les radars météorologiques classiques, le radar en question permet d’estimer les précipitations à une échelle fine, d’améliorer leur prévision et la modélisation de leur ruissellement dans la ville.

Des experts en “nowcasting”Les équipes fédérées autour du nouveau radar travaillent désormais au développement d’une plateforme permettant l’interaction avec les différents utilisateurs des données collectées : des utilisateurs académiques qui font de la recherche sur les précipitations jusqu’aux développeurs d’applications très concrètes sur les smartphones. “Chacun pourra avoir des cartes avec des précisions de cent mètres sur des précipitations”, ainsi que celles de “nowcasting” ou prévision immédiate. Ce domaine d’expérimentation est particulièrement utile aux professionnels tels que les pompiers ou les gestionnaires de réseaux d’assainissement, lesquels doivent prendre des décisions très rapides, d’évacuation des civils pour les uns, de stockage ou non de l’eau pour les autres. “Maintenant que le radar est installé, ça va aller plus vite” conclut Daniel Schertzer. “Nous pensons développer un Master international avec nos partenaires : l’Imperial College de Londres, l’Université Technologique de Delft (Pays-Bas) et l’Université Catholique de Louvain en Belgique. Par delà l’Europe, nous avons déjà des collaborations autour de la recherche et de l’innovation au Japon et aux États-Unis”.

LE RADAR EN BANDE X

La météorologie radar fonctionne ainsi : on envoie des ondes qui sont réfléchies par les précipitations et, en mesurant l’intensité des échos reçus, on peut estimer le taux de pluie à un endroit donné. La bande X est une plage de fréquences d’onde électro-magnétique dite SHF (supra-haute fréquence). Par rapport aux radars météorologiques classiques (en bande dite C ou S), le radar en bande X offre de multiples avantages : résolution spatiale fortement augmentée (100m contre 1km), plus grande sensibilité du signal reçu, système plus compact (parabole de 1m80 de diamètre contre plusieurs mètres) et moindres coûts.

En partenariat avec Veolia, l’École des Ponts ParisTech a lancé voici quatre ans un partenariat pour la recherche et l’innovation en hydrologie. Avec l’installation le 4 décembre dernier, d’un “radar en bande X” capable d’estimer très précisément les précipitations, la “chaire hydrologie pour une ville résiliente” entend bien désormais devenir un pôle de compétence international.

“Voilà bien longtemps qu’on se pose la question de comment mieux gérer les épisodes extrêmes en ville, surtout les très gros orages”. Daniel Schertzer est professeur et directeur

de la Chaire hydrologie pour une ville résiliente de l’École des Ponts ParisTech, à la Cité Descartes de Champs-sur-Marne. “Résiliente”, c’est-à-dire apte à récupérer rapidement un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation majeure. Il s’agit, par exemple, d’éviter que les réseaux d’assainissement ne débordent et n’entraînent de la pollution. “Persuadés qu’il s’agit là d’un enjeu d’avenir, nous avons cherché un partenaire privé capable de nous soutenir. Véolia a immédiatement répondu présent, et signé avec nous une convention de partenariat de dix ans.

Une gestion de l’eau plus innovante“La ville verte n’existe pas si on ne prend pas en compte sa composante bleue” militent Daniel Schertzer et ses collègues dans le cadre du projet européen Blue Green Dream. “Encore trop souvent, elle n’est pas du tout prise en compte dans la construction des nouveaux quartiers”. Le directeur de la chaire d’hydrologie déplore des villes trop bétonnées et des égouts devenus ingérables parce que trop compliqués. Les exemples à suivre sont à chercher du côté de certains quartiers rénovés de grandes villes européennes (à Berlin par exemple, mais aussi en banlieue parisienne), où l’eau est gérée de façon innovante : au lieu d’être simplement enfouis, les systèmes d’assainissement sont gérés en surface, notamment avec des dépressions qui retiennent provisoirement l’eau pluviale.

Un radar en bande XL’ambition affichée de l’École des Ponts ParisTech est de constituer un pôle de compétence international en formant des ingénieurs et chercheurs de haut niveau en hydrologie urbaine. “L’hydrologie est une discipline très transversale” développe Daniel Schertzer. “Nous avons mis en place différents projets, pour toucher à la fois les urbanistes, les architectes et à l’autre extrême, les physiciens de l’atmosphère”. Le radar en bande X installé le 4 décembre dernier, constitue, à ce titre, une pièce maîtresse. Une opération rendue possible grâce notamment, à l’Union Européenne (dans le cadre de son projet Interreg NWE IVB RainGain) et à la Région Île-de-France (dans le cadre du projet

MATIÈRE GRISE

CHAIRE HYDROLOGIE POUR UNE VILLE RÉSILIENTE À CHAMPS-SUR-MARNE :

L’HYDROLOGIE PASSÉE AU RADAR X

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 11

Voilà bien longtemps qu’on se pose la question de comment mieux gérer les épisodes extrêmes en ville, surtout les très gros orages.DANIEL SCHERTZER PROFESSEUR ET DIRECTEUR DE LA CHAIRE HYDROLOGIE

DE L'ÉCOLE DES PONTS PARIS TECH

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ENJEUX

Au cœur du Val d’Europe, l’un des secteurs les plus dynamiques de l’Est parisien, dans le nouvel écoquartier de Montévrain, GCI commercialise en location/vente 5 000m2 de bureaux pour commencer.

Pour le dernier-né de ses programmes immobiliers d’entreprise à Val d’Europe, Gauthier Costentin, dirigeant de la société d’investissement qui porte son nom (GCI) affiche une belle confiance en ce

début d’année 2015. “Voici plus de 20 ans que nous sommes implantés à Val d’Europe et nous avons toujours cru en ce territoire. Nous y sommes d’ailleurs le numéro 1 avec plus de 70 000m2 de bureaux et locaux d’activités construits à ce jour – parmi lesquels 15 000m2 récemment commercialisés à Serris dans le Parc d’activités du Prieuré, où nous créons actuellement le programme Green Park (6 000m2 de bureaux et de locaux d’activités)”.

Un écoquartier ambitieuxÀ Montévrain, GCI a donc saisi une autre belle opportunité en s’associant à la création de l’écoquartier piloté depuis 2009 par Epamarne. Un programme ambitieux qui, à terme, représentera 3 300 logements (déjà réalisés à 50 %), mais aussi 60 000m2 Shon de commerces et de services, ainsi que 100 000m2 Shon de bureaux. “30 000m2 tertiaires y sont déjà en service et affichent complet. Pour notre part, nous sommes engagés sur un premier bâtiment de 5 000m2, avec un second à suivre, 5 000m2 également, si tout se passe bien”. Le fait est que toutes les conditions d’un rapide succès sont réunies. Le premier bâtiment, en train de sortir de terre, affiche déjà un taux de réservation de 30 %. Il bénéfice d’atouts non négligeables, telle son implantation dans un secteur – le Val d’Europe – parmi les plus porteurs d’Île-de-France, qui plus est dans un écoquartier naturellement synonyme de mixité

QUARTIER D'AFFAIRES

NÉOS, UN ÉCO-PROGRAMME À MONTÉVRAIN VAL D’EUROPE

d’usages, avec de nombreux logements, commerces et services pour les futurs salariés.

Des performances et des tarifs très attractifsQui dit écoquartier dit aussi bien sûr qualité environnementale et économies d’usage. Gauthier Costentin promet un bâtiment satisfaisant pleinement à la Réglementation Thermique 2012. “Grâce à une grande qualité d’isolation, une telle norme garantit une consommation maximum de 50 KWh annuel par m2 – soit trois fois moins qu’un bâtiment classique. La faible profondeur des plateaux octroie de plus une lumière naturelle maximale aux surfaces de travail.”Le promoteur met également en avant des tarifs très attractifs – “10 à 20 % moins élevés qu’ailleurs à Val d’Europe” – rendus possibles par sa participation, aux côtés de BDM Résidences, à la construction de 100 logements et 700m2 de commerces dans le même ensemble immobilier. “Ces économies d’échelle nous permettent d’offrir à très bon prix des prestations de haute qualité.” GCI compte en partie sur cet avantage pour séduire les PME locales désireuses d’investir dans leurs propres murs ou de s’agrandir. La parfaite modularité des locaux leur permet en outre d’obtenir des surfaces répondant exactement à leurs besoins.”Une dernière salve de chiffres joue encore en faveur de Néos, si on le compare avec d’autres secteurs franciliens très prisés actuellement : “les taxes locales parmi les plus faibles d’Île-de-France (26,7 % pour la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) contre 39 % à Montreuil par exemple), des loyers 60 % moins chers qu’à la Défense, des charges 40 % plus légères qu’à Saint-Denis… “Ce n’est pas par hasard si le territoire enregistre plusieurs nouvelles implantations chaque semaine. Aujourd’hui, 2 300 établissements ont déjà fait le choix du centre urbain et du parc d’entreprises Paris Val d’Europe.”

Néos offre aux PME une opportunité rare de s’implanter à des tarifs très attractifs dans un écoquartier en devenir au cœur du Val d’Europe, avec des connexions directes à toutes l’Europe grâce au 1er hub TGV de France.GAUTHIER COSTENTIN, DIRIGEANT DE GCI (MAGNY LE HONGRE)

EN CHIFFRES

• 5 000m2 de bureaux en un seul bâtiment R + 4

• Lots divisibles à partir de 100m2

• 3 000 € HT le m2 à la vente• 205 € annuels HT et HC

le m2 à la location• À 250 m de la gare RER

Val d’Europe Serris Montévrain (30’ de trajet pour Paris Nation)

• À une station RER de la gare de Marne-la-Vallée Chessy (70 TGV, Eurostar et Thalys à destination de la France, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg la Hollande et la Suisse)

• À 3’ de l’A4 (Paris à 30 km)• À 10‘ de l’A104• À 9’ en TGV de Paris CDG• À 30’ en voiture d’Orly

et de Paris CDG

EN DATES

2009

Convention de création de l’écoquartier de Montévrain2102

Obtention du PC pour le bâtiment Néosjuin 2013

Début du chantier de constructiondécembre 2015

Livraison du bâtiment

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE12 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

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La Seine-et-Marne représente 58% des surfaces agricoles utiles et 51 % des exploitations franciliennes. Mais la proximité de Paris lui impose aussi une importante prise en compte environnementale, notamment pour préserver ses ressources en eau.

À elle seule, la Seine-et-Marne représente près de la moitié de la superficie de l’Île-de-France (12 000 km2). Composée de plateaux, de plaines et de vallons, jouissant d’un climat propice, elle propose un large éventail de productions agricoles, parfois spécialisées (bière, cidre, fromages...), même si sa spécialisation céréalière reste forte (65 % des SAU en 2012). L’agriculture biologique est

encore timide, avec 86 exploitations et 3 804 ha sur plus de 330 000 ha de SAU (chiffres 2012) - soit 2%. Elle doit composer avec une urbanisation croissante : l’équivalent de la surface d’une commune disparaît chaque année. Le nombre d’exploitations est donc à la baisse (2 650 en 2010, soit - 20 % en 10 ans), mais leur surface moyenne (127 ha) a progressé dans les mêmes proportions et l’emploi reste important : 5 700 actifs hors saisonniers. Autre évolution significative : le développement des exploitations sociétaires (GAEC, EARL, etc.), qui concernent une entreprise de production sur 2, contre 1 sur 9 il y a encore 25 ans. (Source : Chambre d’agriculture de la Seine-et-Marne)

À LA CARTE

LA SEINE-ET-MARNE, LE GRENIER DE L’ÎLE-DE-FRANCE

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 13

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STEN À OZOIR-LA-FERRIÈRE :

TRAITEMENTS DE SURFACE, RÉUSSITE EN PROFONDEUR

Créée en 1973, la société STEN, spécialisée dans les traitements de surfaces à des fins de protection et de revêtements anti-frottements, est le fleuron du groupe DYNEL. Installée à Ozoir-la-Ferrière depuis ses débuts, l’entreprise a pour clients tous les grands noms du secteur aéronautique et spatial.

“Avant la société STEN, il y a d’abord la société STEG, créée en 1966, à Argenteuil”. Didier Brard est PDG du groupe Dynel et lorsqu’il retrace l’histoire de STEN, née à Ozoir en 1973, il a à cœur de l’insérer

dans l’histoire de son groupe, un ensemble de quatre entreprises toutes spécialisées dans le traitement de surfaces à des fins de protection et de revêtements anti-frottements. “La STEG désirait faire de la croissance externe. Elle a donc acquis STEN en 1988 puis Controrem et enfin, Sadler”. À l’arrivée, un groupe de 150 salariés dont STEN est la pièce maîtresse, puisqu’elle réalise à elle seule, un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires de 13 millions d’euros et représente en taille comme en volume, la plus grande structure de l’ensemble.

STEN, acteur majeur du secteur aéronautique et spatial“STEN, pour Société de Traitements Electrolytiques Normalisés”, détaille Didier Brard. “Notre cœur d’activité consiste à réaliser des dépôts métalliques sur des surfaces

(argentage, cuivrage, cadmiage… etc.) ainsi que des traitements d’alliages d’aluminium associés à des opérations de peinture. Nous procédons par voie humide, dans des bains ou par voie sèche”. Les procédés mis en œuvre par STEN sont tous qualifiés par les grands donneurs d’ordre du secteur aéronautique et spatial. “C’est-à-dire qu’ils viennent auditer nos procédés et nous délivrent un permis d’exploitation”. L’entreprise travaille notamment pour SAFRAN et ses filiales, Airbus, Airbus hélicoptère et Goodrich.

Accompagner un secteur en pleine accélérationLe secteur-cible de STEN est loin d’être atone : “Airbus s’apprête à passer à cinquante avions par mois, toutes catégories confondues” précise Didier Brard. “Une accélération vis-à-vis de laquelle nous ne pouvions rester indifférents : nous avons donc pris la décision d’accroître nos capacités sur le territoire seine-et-marnais”. D’où le récent rachat d’un bâtiment de 2 100m2 à Fontenay-Trésigny, afin d’y installer la filiale Controrem, trop à l’étroit dans ses locaux d’Ozoir-la-Ferrière.

Délais raccourcis et performance environnementaleCette opération profite également à STEN : l’entreprise doit investir les locaux laissés vacants par Controrem, ce qui portera sa surface d’activité totale à plus de 4 500m2. Cette extension permettra tout à la fois de raccourcir les délais de production, d’appliquer des procédés de fabrication en phase avec les nouvelles exigences environnementales et d’offrir aux salariés de meilleures conditions de travail. Les investissements, de plus de 5 millions d’euros, prévoient également le recrutement de 25 salariés et le financement de nouvelles cabines de peinture, dont l’une sera équipée d’un robot nouvelle génération. “Nous pourrons ainsi continuer à répondre pleinement aux exigences de nos clients” s’enthousiasme Didier Brard, “notamment aux contraintes très pointues générées par le Leap, moteur nouvelle génération de la Snecma”.

Afin d’accompagner l’accélération des grands programmes aéronautiques, nous avons pris la décision d’accroître nos capacités sur le territoire seine- et-marnais. DIDIER BRARD, PDG DE STEN

STEN C’EST

• 13 millions de CA (groupe DYNEL)

• 6,7 millions de CA (STEN)

• 4 500m2 de surface • 100 clients

“mouvementés” par mois• 22 000 références

traitées par an

LES DATES

1973

Création1988

Rachat par STEG2015

Récupération des anciens locaux de Controrem et création de 25 emplois

STORY TELLING

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE14 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

Didier Brard, PDG de STEN

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Jean-Yves Lambert, PDG d’Elbi

ELBI À SAINT-SOUPPLETS :

DES VIS DE TRANSMISSION HAUTE PERFORMANCECréée en 1976 à Saint-Soupplets, la société Elbi est spé-cialiste des vis à billes, particulièrement utilisées dans les machines-outils. Depuis 2008, elle développe également la fabrication de vis à rouleaux satellites, destinées aux technologies de pointe telles que l’aéronautique et la robotique.

“Je suis né et j’ai grandi à Meaux. Je voulais revenir aux sources”. Lorsque Jean-Yves Lambert, passé par les Arts et Métiers, HEC et la direction de sites industriels, décide de voler de ses propres ailes

en reprenant une entreprise, il choisit donc de prospecter en Seine-et-Marne. Ce sera la société Elbi, créée en 1976 à Saint-

ELBI C’EST

• 1 million d’euros de CA• 15 salariés• 1 800m2 de surface dont

1 500 de production• + de 20 de machines-

outils dont 4 rectifieuses brevetées ELBI

LES DATES

1976

Création d’ELBI2005

Reprise par Jean-Yves Lambert2008

Création de l’activité vis à rouleaux satellites et création de Planetel, filiale à 100 % d’Elbi2010

Démarrage du commerce à l’international 2011

Déménagement pour tripler la surface des locaux

Nous avons un projet très prometteur avec Volvo : une grue qui fonctionnera entièrement de façon électromécanique et bientôt d’autres suivront.JEAN-YVES LAMBERT, PDG D’ELBI

Soupplets, spécialisée dans les vis à billes et son brevet de rectification profonde. “La vis à bille est un équivalent de vis-écrou mais avec des billes intercalées entre les deux pièces, ce qui permet de diminuer fortement le frottement”. Les vis à billes permettent de transformer un mouvement de rotation en un mouvement de translation, une technologie utilisée notamment dans la fabrication de machines-outils modernes.

De la vis à billes à la vis à rouleaux satellites À l’affût d’innovations, le tout nouveau PDG est bien décidé à ne pas en rester là. “Avec les vis à billes, on est limités par la taille des billes : les efforts qu’on peut faire transiter par la vis sont donc réduits”. Jean-Yves Lambert jette son dévolu sur une technologie prometteuse, la vis à rouleaux satellites. Des rouleaux filetés assurent la fonction de roulement à la place des billes. La charge est partagée par un plus grand nombre de points de contact ce qui donne des capacités de charge et une durée de vie bien supérieure (jusqu’à quinze fois).

Aéronautique et robotiqueEn 2008, Jean-Yves Lambert crée Planetel, filiale à 100 % d’Elbi, consacrée exclusivement au développement de gammes de vis à rouleaux satellites. Son objectif : élargir sa clientèle, jusque-là très industrielle et migrer vers des applications pour des machines plus évoluées, conçues pour l’aéronautique, la robotique et la technologie médicale (appareils de radiologie, d’irradiation, exosquelette…). “Comme il y a très peu de frottement, le déplacement est d’une très grande précision avec un encombrement faible”.

Une technologie de pointeDepuis 2005, Elbi a recruté des opérateurs mais surtout des profils de type ingénieur. “Nous venons même de recruter un thésard en contrat Cifre qui fait de la modélisation pour nous” s’enthousiasme Jean-Yves Lambert. Cette importance donnée à la Recherche et Développement a permis à l’entreprise de Saint-Soupplets de doubler son chiffre d’affaires en moins de dix ans... et lui donne aujourd’hui des ailes : “Nous avons un projet très prometteur avec Volvo : une grue qui fonctionnera de façon entièrement électromécanique. On pourra soulever des charges très importantes avec une préhension extrêmement fine”. Un projet qui devrait permettre à Elbi de gagner encore en envergure et d’affirmer son ambition à l’international où il est déjà présent (notamment en Inde et en Turquie).

+ d’infos : www.elbi-france.com

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE trajectoires FÉVRIER-MARS 2015 — 15trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

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trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE

77 c’est eux, c’est une collection de portraits renouvelée à chaque parution. Des acteurs économiques de tous horizons, public comme privé, jeunes et moins jeunes, artisans locaux, entrepreneurs internationaux… tous unis par leur confiance dans l’avenir de la Seine-et-Marne.

77 C’EST EUX

Trajectoires est édité par Seine-et-Marne Développement, agence pour le développement économique du Conseil général de Seine-et-Marne Directeur de la publication Gérard Eude • Comité de rédaction François-Xavier Deflou, Dominique Marinov • Rédacteur en chef Patricia Montin • Journalistes Claire Judrin et Emmanuel de Lestrade • Réalisation agencebeaurepaire.com • Photos yannpiriou.com • Contact [email protected] • www.seine-et-marne-invest.com • Hôtel du Département 77010 Melun Cedex • Imprimeur L’Empreinte Graphique – Claye-Souilly • Imprimé sur du papier recyclé Igloo Silk • N° ISSN 1958-8372.

PHILIPPE BOURGUIGNONDirecteur du cabinet d’études BET Fluides et Energies, à Champ-sur-MarneChauffage, climatisation, électricité…nous intervenons sur des projets de qualité environnementale comme avec le collège de Torcy, un bâtiment à énergie positive.

SANDRINE PEREEGérante de S’prit libre, à Ozoir-la-FerrièrePressing, paniers de légumes, coiffeur, cadeaux… notre service de conciergerie permet aux salariés des entreprises de gagner du temps et de limiter leurs déplacements.

MATTHIEU JOURNEUXFondateur de l’agence M-CREA.FR, à Chailly-en-Bière Nous fournissons à nos clients, quel que soit leur domaine d’activités, une expertise globale pour tous leurs besoins en communication : papier, digital et vidéo.

STÉPHANE RAYNAUDResponsable du secteur Île-de-France Est de l’agence EvolisNotre agence couvre le département sur toutes les typologies de l’immobilier d'entreprise – bureaux, activités, mixtes, entrepôts – à la location ou la vente.

SYLVIE SALINIEPrésidente d’Agiscom, à Quincy VoisinsPartenaire sous-traitant de grands opérateurs nationaux, fort d’une cinquantaine de collaborateurs, nous participons activement au déploiement de la fibre sur le territoire.

MURIEL KERHERVÉGérante fondatrice de Planesium Consulting, à Bourron-MarlotteJ’accompagne entreprises et collectivités pour planifier, structurer, coordonner leurs projets et contribuer à leur succès en respectant le meilleur compromis coût/délai/qualité.

MARTINE SONDERVORSTResponsable du site Stop and work de FontainebleauPremier né de la joint-venture Orange CDC Regus, notre télécentre œuvre dans la continuité du service public : tarifs encadrés, pépinière d’entreprises…

THOMAS VILLETTEConsultant immobilier CBRE dédié aux bureaux pour la Seine-et-MarneLe département connait un accroissement du développement d’immeubles tertiaires de qualité, qui participent à l’attractivité du territoire pour les entreprises.

CATHY VEILGérante de Nomade Office à TrilportNotre espace de bureaux et salles partagés permet le télétravail et le coworking entre entreprises, particuliers, associations et promeut les usages du numérique dans le travail et la formation.

trajectoires ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR EN SEINE-ET-MARNE