TRANS-

MEDIA

STORY-

TELLING

Compte-rendu du workshop

École de l’Institut d’Art de Chicago - 24/04/2017

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Aperçu du Workshop

Points clés du workshopPertinence et attractivité

Co-création et participation

Ressources

Transmedia autrement

La journée en détailsMéthodologie

Équipe 1: Le miroir étrusque

Équipe 2: Gozanze Myo

Conclusion

01 - Aperçu du workshopChicago - 24/04/2017 5 /15

01Aperçu du Workshop Déroulé de la journée

Matinée

• Icebreakers• Présentations• Contexte «Qu’est-ce que le storytelling transmedia ?»• Brainstorming

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Après-midi

• Echauffement créatif• Idéation• Feedback• Suite de l’idéation et prototypage• Présentation des projets• Discussion finale et conclusions

Participants

Wezitcampers

AKINOLA MotolaniBARRETT QuennaJUNELL OliviaKAUFMAN CarolinaLOPEZ BrendaMARTIN JordanNICHOLSON QuinnPEREZ PaulRHYNE MarquezTANI Sean HanTONSKI Jacob

Modérateurs

GERMAN RonanJACQUES-CASANOVA Alexia

02 - Points clés du workshopChicago - 24/04/2017 7 /15

02Points clés du workshop

Pertinence et attractivité

Co-création et participation

Il faut que l’expérience et les contenus atteignent un équilibre difficile entre "attractif” (sticky) et ”pertinent” (relevant). Ils doivent pouvoir retenir l’attention du public mais aussi être pertinents et attractifs pour ce public. La question de l’identité et du besoin de se reconnaître (ou de reconnaître son histoire) dans les collections du musée s’est beaucoup posée.

Dans le cadre du storytelling, la nécessité de faire participer le public à la création des contenus a été évoquée maintes fois. Il s’en est suivi un questionnement sur la confiance et la relation qu’on entretient avec le mu-sée. Puis-je confier mon histoire au musée ? Qui suis-je pour prétendre que le musée (ou une autre personne) puisse juger mon histoire utile ou intéres-sante ? Il a également été question de la nécessité pour le musée de lâcher prise sur le scénario : on ne peut pas dire aux participants ce qu’ils doivent faire. Le scénario de l’expérience n’est pas arrêté et son dénouement n’est pas connu à l’avance. Enfin sur le point de la co-création, le problème de l’utilisation des données des participants et de leur témoignage se pose : comment sont-ils utilisés par le musée et sous quelle forme ?

RessourcesLe musée doit-il créer ses propres plateformes ou utiliser celles exis-

tantes (soundcloud, instagram et autres appli) ? Quid de la participation des médiateurs ? Si on souhaite que le public se comporte différemment dans l’environnement du musée (joue, participe, parle, crée) comment le met-on en confiance, comment l’informer de ses droits ? Il faut aussi prendre en compte les restrictions budgétaires notamment dans le cas où un conseil d’administration finance un programme : risque d’incompréhension de ce type de démarche.

02 - Points clés du workshopChicago - 24/04/2017 8 /15

03La journée en détails

Transmedia autrementLe transmedia doit s’étendre en dehors du musée. L’approche user-centric

design dans ce type d’expérience est cruciale. Le transmedia peut-être ana-logue (par opposition au numérique). Les rabbit holes (ou points d’entrée) aussi peuvent être analogues et représentés par des partenariats : parte-nariats du musée avec des associations existantes qui sont le point d’entrée des jeunes vers le musée. Le ”media” dans transmedia peut aussi être un lieu (le musée lui-même, l’école), un moyen de transport (le bus scolaire nous amenant au musée), ou tout autre chose.

03 - La journée en détailsChicago - 24/04/2017

03 - La journée en détailsChicago - 24/04/201710 11/15 /15

Équipe 1 : Le miroir étrusque

Méthodologie

BrainstormingLes participants ont été invités à brainstormer individuellement sur les

concepts de ”transmedia” et de ”storytelling”. Après avoir chacun écrit toutes leurs idées sur des post-its (un post-it par idée), ils les ont ensuite collés sur un mur. Une fois que tout le monde avait pris connaissance des idées des autres, les participants ont oeuvré collectivement pour regrouper tous ces post-its en clusters. Pour découvrir toutes les idées des participants durant ces brainstorms, consultez notre tableau transmedia et notre tableau storytelling.

Idéation et prototypageLes participants ont été séparés en deux groupes. Chaque groupe a pioché

au hasard une oeuvre parmi une sélection de peintures, sculptures et objets appartenant à la collection de l’Institut d’Art de Chicago. Ils ont ensuite choisi un public cible. Le but de l’activité était d’imaginer une expérience de story-telling transmedia incluant le musée; et de définir précisément la trajectoire de l’utilisateur/visiteur à travers cette expérience.

Public : adolescents

Création d’une proposition scéno-graphique pour une exposition

participative destinée au public ado-lescent. L’exposition est organisée en partenariat avec des associations lo-cales travaillant déjà avec des adoles-cents.

Considérations théoriques

Discussion autour du rapport avec les pratiques contemporaines du sel-fie, mais aussi des thématiques de la mort, ainsi que du genre et des rela-tions de pouvoir qui en découlent.Il serait intéressant pour les adoles-cents de laisser un objet racontant leur propre histoire dans ce musée qui leur renvoie, en général, un sen-timent d’isolation, de distance voire d’exclusion.Il faut rendre le musée accueillant et privilégier les partenariats avec des associations locales existantes, tra-vaillant déjà avec les publics concer-nés.

Principaux challenges du projet

• Connaissances (ou transmission de connaissances) relatives à cet objet.• En quoi est-ce pertinent pour des adolescents d’aujourd’hui ?• « Qu’est-ce que cet objet signifie pour moi, visiteur ? »• Point d’entrée de cette expérience : comment amène-t-on les jeunes dans cet environnement.• Public difficile : ne s’ouvre pas facile-ment et encore moins dans un musée• Contrainte budgétaire : l’influence des financeurs ou du conseil d’admi-nistration qui pourrait ne pas com-prendre l’approche « radicale » que représente ce genre d’expositions participatives ; ou ne pas souhaiter voir des vagues de « jeunes » se préci-piter au musée.

03 - La journée en détailsChicago - 24/04/2017

03 - La journée en détailsChicago - 24/04/201712 13/15 /15

Détails du projet

L’espace d’exposition comprend :• Un booth audio ou de réalité aug-mentée dans lequel le visiteur peut créer sa propre histoire en images, via une playlist, ou un enregistrement audio.• Un espace où des objets exposés encapsulent des histoires et témoi-gnages de visiteurs de l’expo.• Des espaces de création manuelle pour créer son propre autel, son propre objet personnel à exposer.• Un atelier pour customiser son smartphone en miroir étrusque afin de prendre des selfies.

Feedback final

• Est-il préférable pour le musée d’agré-ger les histoires et témoignages sur des plateformes existantes (Tumblr) ou devrait-il au contraire créer sa propre plateforme ?• L’expérience et l’exposition ne sont pas nécessairement dans le musée (pop-ups ou musées itinérants).• Il est nécessaire d’intégrer les jeunes à la création du contenu de l’exposi-tion ; de ne pas leur dire ce qu’ils de-vraient retirer de cette expérience mais de leur donner un espace pour s’exprimer ; et par conséquent, de lais-ser le scénario ouvert (par opposition à d’autres scénarios type en transme-dia). Sur le même point, il faut que le musée les considère comme des col-laborateurs à part entière.• Le marketing de cette expérience doit être en phase avec le public visé, autant sur les plateformes utilisées que sur le contenu et le style. Faire ap-pel au public concerné pour sa créa-tion. • Inclure des outils pertinents et at-tractifs : un mur de live feed à côté de la station selfie.• Lien avec l’école : les étudiants viennent souvent en sortie scolaire. Il faut travailler avec les standards et programmes scolaires. Le trajet en bus lui-même peut faire partie de l’ex-périence transmedia.

Équipe 2 :Gonzanze MyoPublic : enfants et adolescents

Création d’une expérience basée sur l’imitation de statues pour en-

courager les enfants à exprimer leurs émotions par le corps puis en parole. Le but est de conquérir ses émotions via les métaphores présentées dans une série d’oeuvres. Quand les visi-teurs entrent on leur demande (via une appli) « Quelle est votre émotion dominante en ce moment même ? / Comment te sens-tu ? » Leur réponse les dirige directement vers une œuvre en rapport avec leur émotion, ils sont ensuite invités à illustrer/représenter cette émotion et cette divinité. Sur la photo créée, un cartel d’œuvre d’art est généré avec le nom de l’enfant/di-vinité, son âge etc.

Principaux challenges de ce projet

• Les points d’entrée de cette expé-rience (comment amène-t-on les en-fants/familles au musée ?)• Obstacles à la connaissance ou à la compréhension des œuvres• Rythme : la concentration peut être

problématique pour les enfants• Capacité de s’identifier à l’œuvre (empathie)

Feedback final

• Problématique du musée qui ré-cupère les données de ces enfants (images et potentiellement adresses emails des parents qui souhaitent ré-cupérer les images)• Comment rendre cette expérience immersive ? Quelles couleurs ou quelles musiques sont utilisées ?• Le transmedia peut-être simple, pas besoin de technologie ultra-complexe.• Les artefacts que les enfants amènent à la maison sont importants (impressions 3D ; double portrait en-fant/divinité)

04 - ConclusionChicago - 24/04/2017 15 /15

04Conclusion

Discussion finale et conclusions

Le musée n’a pas besoin d’être au centre de l’expérience transmedia. Le musée peut-être un medium en lui-même.

Le musée doit se séparer d’une simple démonstration de ses collections et se présenter comme espace public. C’est une démarche radicale qui peut être difficile.

L’adhérence ou attractivité ( ”stickiness” ) (« Je veux faire partie de cette communauté/expérience ») est essentielle : les fans des expériences trans-media ne voient pas leur participation comme un fardeau.