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Traumatismes externes du larynx

Traumatisme externe du larynx

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Traumatismes externes du larynx

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Plan

I. IntroductionII. Rappel anatomophysiologiqueIII. EthiopathogénieIV. AnatomopathologieV. Clinique : TDD T. fermé chez l’adulte jeuneVI. Formes cliniquesVII. DiagnosticVIII. Evolution / complicationIX. TraitementX. Conclusion

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Introduction

• Bien que rares, les traumatismes externes du larynx sont souvent méconnus engageant ainsi le pronostic vital

• Malgré leur rareté leur prise en charge initiale a un impact majeur sur la qualité de vie

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Rappel anatomophysiologique

• Schématiquement, le larynx se présente comme un tube de structure fragile, composé d’un squelette de neuf cartilages articulés et mobiles, reliés entre eux par des membranes souples et résistantes et des muscles intrinsèques complexes et très différenciés

• Sa face interne est recouverte d’une muqueuse fine, par endroit aisément décollable.

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• Directement sous-cutané en avant sur la ligne médiane, et répond en arrière presque directement au rachis cervical, en regard de la sixième et de la septième vertèbre cervicale.

• éléments contribuent à le protéger :• la structure même du larynx lui confère un certain

degré d’élasticité• L’ossification des cartilages laryngés débute dès la

seconde ou troisième décennie de la vie et modifie la plasticité des cartilages et le type de fracture a la différence de celui de l’enfant et de l’adolescent

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• les muscles sterno-cléido-mastoïdiens exercent une protection latérale, surtout à la partie inférieure du larynx

• la mobilité du larynx, lui permet dans une certaine mesure de « fuir » devant le traumatisme

• surtout, la flexion du rachis cervical amène le menton au contact du sternum, interposant ainsi la mandibule.

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Étiopathogénie

1. Epidémiologie:• Chez l’adulte, leur incidence est sensiblement de

1/30 000, représentant moins de 1 % des traumatismes aigus.

• Chez l’enfant, leur incidence est encore plus faible. • Ils peuvent se rencontrer à tout âge, mais plus

volontiers chez l’adulte jeune, et avec une prédominance masculine variable selon les séries.

• Taux de mortalité et de morbidité élevé

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2. Pathogénie T. ouverts• Plus rares que les traumatismes fermés, ils

représentent environ 15 à 20 % des traumatismes laryngés et 0,2 à 8 % des plaies du cou selon les séries.

• Mécanismes : autolyse > agressions > accidents du travail > accidents de la circulation à haute cinétique

• Plaies par arme blanche• Plaies par arme à feu

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T. fermés• 80 à 85% des traumatismes laryngés• Mécanismes : Accidents de la route 57 %, sports,

accidents du travail, chutes, rixes et agressions, autolyse par pendaison

• Lésions laryngées• Lésions trachéales• Lésions associées• Risques évolutifs

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Anatomopathologie 1. TRAUMATISMES OUVERTS DU LARYNX Plaies par arme blanche:1. Elles entraînent la plupart du temps des plaies franches.2. La lame glisse sur les cartilages laryngés et sectionne les

zones de moindre résistance : muscles sous-hyoïdiens, membrane cricothyroïdienne, membrane thyrohyoïdienne, trachée.

3. L’axe vasculaire est protégé par les muscles sterno-cléidomastoïdiens.

4. Les plaies par égorgement sont en général sus-hyoïdiennes et n’intéressent pas le larynx .

5. La section de la membrane thyrohyoïdienne peut s’accompagner d’une section de l’épiglotte et d’une atteinte des nerfs laryngés supérieurs.

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• Les lésions hypopharyngées et oesophagiennes sont rares au cours des traumatismes laryngés par arme blanche. Quand elles existent, une atteinte concomitante des gros vaisseaux entraîne, le plus souvent, un exitus rapide.

• Les traumatismes par objets pointus sont trompeurs : les lésions laryngées peuvent être importantes alors que la plaie cutanée paraît minime. Le risque d’aggravation secondaire n’est pas négligeable, par emphysème sévère et brutal ou hématome obstructif.

• Les plaies par arme blanche, entraînant en général des plaies et des lésions laryngées franches et systématisées, posent peu de problèmes diagnostiques et thérapeutiques.

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Plaies par arme à feu:• lésions complexes avec ou sans perte de substance• des lésions hypopharyngées, oesophagiennes,

récurrentielles, posant des problèmes thérapeutiques difficiles.

• Les lésions associées sont habituelles• La vitesse du projectile est le facteur le plus

important• le passage d’un projectile crée une cavité

permanente d’un diamètre trois à quatre fois supérieur au diamètre du projectile

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2. TRAUMATISMES FERMÉS DU LARYNX Lésions laryngées: Sans atteinte du squelette laryngé: Commotion laryngée: Elle représente l’ensemble des

manifestations locales et générales provoquées par le traumatisme, sans lésion macroscopique laryngée importante.

• Le larynx est richement innervé et donc réflexogène : un choc direct au niveau de la membrane thyrohyoïdienne est susceptible d’entraîner des manifestations immédiates d’origine bulbaire par réflexe nociceptif à point de départ laryngé, allant du laryngospasme à la syncope respiratoire ou cardiaque

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Contusions laryngées: Secondaires à un traumatisme de violence modérée, elles sont caractérisées par l’absence de fracture ou de luxation, s’expliquant par la souplesse relative du larynx qui absorbe le choc en se déformant sans se rompre.

• Les lésions siègent au niveau des parties molles prélaryngées : ecchymoses, excoriations cutanées,

œdème, hématomes musculaires, rupture des muscles sous-hyoïdiens

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endolaryngées :• hématomes et oedèmes se localisent préférentiellement au

niveau des espaces décollables : sous-glotte, bandes ventriculaires, margelle latérale et/ou postérieure ;

• ruptures ligamentaires et/ou musculaires : le cartilage thyroïde, écrasé en arrière sur le rachis cervical, se déforme, les ailes thyroïdiennes s’écartent puis reprennent leur forme initiale étirant muscle et ligament thyroaryténoïdiens qui peuvent se déchirer : le plus souvent rupture au niveau du processus vocal ou désinsertion au niveau de la commissure antérieure ;

• à l’hématome, source d’infection, s’ajoute l’oedème, source d’obstruction. Une mauvaise résorption de ces épanchements et/ou une méconnaissance des lésions musculaires ou ligamentaires sous-jacentes peuvent expliquer des séquelles phonatoires

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Avec atteinte du squelette laryngé:Fractures :L’éventail des fractures peut aller de la

simple fissure au fracas laryngotrachéal complexe.• Une simple fissure ou une fracture minime sans

déplacement peut passer inaperçue en l’absence d’emphysème sous-cutané traduisant l’effraction de la muqueuse et du périchondre.

• Une fracture, même minime, peut s’accompagner de déchirure des muqueuses et être à l’origine d’oedème secondaire, d’où la nécessité d’hospitaliser tout traumatisme du larynx pour surveillance

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• Les fractures importantes et/ou déplacées peuvent avoir des répercussions immédiates sur la filière respiratoire : hématome, œdème, perte de l’architecture laryngée avec impaction des fragments cartilagineux dans la lumière laryngotrachéale, et sont susceptibles d’engager rapidement le pronostic vital

• Le cartilage thyroïde joue le rôle de bouclier. Il est par conséquent le plus souvent atteint : 60 % des fractures isolées

• Les fractures isolées du cartilage cricoïde sont plus rares (13 %), mais plus graves, engageant immédiatement le pronostic vital pareffondrement de la filière respiratoire

• Une fracture conjuguée des cartilages cricoïde et thyroïde est rencontrée dans 27 % des cas environ

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LuxationsDésinsertion laryngotrachéale : Rare mais non

exceptionnelle• Les lésions associent une fracture comminutive

antérieure du cricoïde, une fracture du chaton cricoïdien, une désinsertion de la trachée cervicale qui se rétracte d’environ 3 cm et descend en position rétrosternale.

• La rupture peut s’effectuer en deux temps. La gaine adventitielle entourant l’organe peut rester dans un premier temps intacte, permettant le passage du flux aérien et l’arrivée des blessés à l’hôpital. Cependant, ce conduit très fragile peut se rompre à tout moment, à la suite d’efforts de toux, de la mobilisation du rachis cervical, de tentative d’intubation… et entraîner la mort du blessé .

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Lésions trachéales : Ce sont des déchirures des ligaments interannulaires ou des fissurations longitudinales de la membraneuse trachéale

• Elles sont souvent associées à des fractures du cricoïde le risque est une véritable désinsertion cricotrachéale.

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Lésions associées:Parties molles :emphysème sous cutané,

hématome• Os hyoïde: rares, elles siègent plus volontiers au

niveau des grandes cornes que du corps (pendaison).

Pharynx et œsophage: traumatismes violentsNerfs récurrents: Ils peuvent être étirés

(pendaison), contus (fracas thyroïdien), sectionnés (désinsertion cricotrachéale).

Polytraumatismes : La possibilité d’un traumatisme laryngé doit toujours être évoquée chez un blessé

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CLASSIFICATION• Classification de Schaefer et modifiée par Fuhmann Stade I : hématomes ou lacérations endolaryngées mineures,

absence de fracture laryngée décelable et altération de la filière respiratoire minime.

Stade II : œdème, hématome ou plaies muqueuses mineures sans dénudation des cartilages, altération de la filière respiratoire de degré variable, fracture non déplacée.

Stade III : œdème massif, lacérations muqueuses importantes, dénudation des cartilages, fractures déplacées, immobilité laryngée, altération de la filière respiratoire d’importance variable.

Stade IV : lésions identiques au stade III, associées à une rupture antérieure du larynx ou à des fractures laryngées instables.

Stade V : désinsertion laryngotrachéale.

• Où classer les luxations cricoaryténoïdiennes ? La distinction entre paralysies récurrentielles uni- ou bilatérales n’existe pas.

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Clinique TDD : T F du larynx chez un adulte jeune

• soit le traumatisme est évident : le blessé conscient attire immédiatement l’attention

• soit le traumatisme laryngé s’intègre dans un contexte de polytraumatisme grave l’atteinte laryngée peut alors passer inaperçue, masquée par une intubation ou une trachéotomie réalisée en urgence. Le traumatisme se révèle souvent par des séquelles sténosantes (décanulation)

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Interrogatoire : âge, ATCD, circonstances de l’accidents, heure, traitement déjà entrepris

Signes fonctionnels :Dyspnée Immédiate ou retardée, elle conditionne

l’attitude à adopter• Elle peut revêtir l’aspect d’une dyspnée laryngée,

en particulier dans les traumatismes fermés, plus souvent celui d’un encombrement pulmonaire lié à l’inondation par le sang et la salive au cours des traumatismes ouverts.

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Dysphonie : Elle est quasi constante.Douleur à la déglutitionTouxTroubles de la déglutition :La dysphagie est plus ou

moins nette, associée à l’hypersalivation responsable d’un encombrement pharyngé puis trachéobronchique.

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EXAMEN CLINIQUE CERVICAL:Inspection: excoriations cutanées, ecchymoses,

hématomes, plaies, perte des reliefs laryngésPalpation: Prudente et douce• une perte des reliefs laryngés, en particulier

enfoncement de l’angle thyroïdien antérieur• une douleur à la palpation• un emphysème sous-cutané, traduisant une ouverture

de l’axe laryngotrachéal. il traduit une solution de continuité de l’axe respiratoire associée à une obstruction partielle sus-jacent.

• La présence d’un emphysème sous-cutané traduit l’existence d’une fracture, mais toute fracture ne s’accompagne pas obligatoirement d’emphysème sous-cutané.

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Examen général : En présence d’un traumatisme sévère, l’examen clinique apprécie l’état général du blessé, recherchant des signes de choc et des lésions associées.

Lésions du rachis cervical: Une fracture doit systématiquement être recherchée avant toute manipulation du rachis cervical et en particulier avant toute endoscopie.

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EXAMEN DU LARYNX: L’examen au nasofibroscope représente l’examen

de choix en urgence mais n’est réalisable que chez un patient non intubé, peu ou pas dyspnéique.

• il permet d’apprécier la mobilité laryngée, l’état de la filière respiratoire, l’intégrité ou non de la muqueuse laryngée, la présence de cartilages dénudés.

• Il est en revanche plus difficile de préciser la nature exacte des lésions endolaryngées.

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Examens complémentaires :• Recherche de signes de choc: Un bilan biologique est

immédiatement demandé pour apprécier la spoliation sanguine : groupe sanguin, numération-formule sanguine, hématocrite, ionogramme sanguin.

Radiographies cervicales de face et de profil:• En dehors des traumatismes nécessitant un geste d’urgence,

elles sont systématiquement réalisées, sans hyperextension, permettant :

• de vérifier l’intégrité du rachis cervical ;• d’objectiver un emphysème sous-cutané débutant, une

bascule de l’épiglotte, un rétrécissement ou une déviation de la lumière laryngée ;

• de déceler la présence de corps étrangers (projectiles) ;• d’objectiver la présence d’un épanchement aérique

rétropharyngé, signant l’ouverture du tractus digestif.Radiographie thoracique: pneumomédiastin, pneumothorax.

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Examen tomodensitométrique cervical• lorsque l’existence d’une fracture n’est pas

évidente cliniquement ; lorsque l’importance de l’oedème rend difficile l’interprétation des données de l’endoscopie;

• lorsque l’on hésite à porter une indication chirurgicale. Il visualise parfaitement les cartilages et les lésions laryngées : fractures déplacées ou non, luxation cricoaryténoïdienne ou thyroaryténoïdienne.

• À distance, il peut permettre de rattacher à un traumatisme méconnu ou négligé des lésions laryngées séquellaires.

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Formes cliniques

• Selon l’âge: Chez l’enfant, la tête est proportionnellement plus large et le cou plus court, le larynx est plus souple, plus haut situé, et encore mieux protégé que chez l’adulte

• Selon le type de traumatisme: le diagnostic de traumatisme ouvert du larynx ne pose pas de problèmes,

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Selon les lésions associéesLésions vasculaires: Elles sont fréquentes dans les

plaies du cou : 31 %Lésions du rachis cervical: Une fracture doit

systématiquement être recherchée avant toute manipulation du rachis cervical et en particulier avant toute endoscopie.

Lésions nerveuses: Une lésion d’un ou plusieurs des quatre derniers nerfs crâniens est possible. Les nerfs récurrents ou les nerfs laryngés supérieurs sont le plus fréquemment atteints.

Lésions oesophagiennesLésions de la face

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Diagnostic

Si le diagnostic de traumatisme ouvert du larynx ne pose guère de problèmes, celui de traumatisme fermé est parfois plus difficile et repose sur un faisceaux d’arguments cliniques et paracliniques surtout en l’absence de parrallélisme anatomoclinique.

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Evolution

• Le risque évolutif immédiat majeur est l’aggravation brutale de la dyspnée par augmentation brutale de l’œdème endolaryngé.

• Le risque infectieux ne doit pas être sous-estimé, surtout en cas de brèche muqueuse et/ou d’emphysème sous-cutané.

• Les fractures dénudent des fragments cartilagineux compromettant leur vascularisation périchondrale, et les mettant au contact d’espaces septiques, elles les exposent à la périchondrite et à la chondrite, source de granulomes puis de fibrose rétractile aboutissant aux sténoses.

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• Un fragment de cartilage dévitalisé se comporte comme un corps étranger et induit la production de dépôts de collagène, avec constitution de tissu de granulation.

• Des fractures initialement peu ou pas déplacées sont susceptibles de déplacements secondaires favorisés par la déglutition et les efforts de toux et peuvent être à l’origine de sténoses ultérieures.

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Traitement

Buts :• Rétablir une filière respiratoire et phonatoire

fonctionnelle • Eviter les séquelles • Amélioré le pronostic vital

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Moyens :Médicaux: ABT, CTC, O2, macromolécules, intubationChirurgicaux :Trachéotomie dans le cadre de l’urgenceLe bilan endoscopique sous anesthésie générale ne peut être

réalisé qu’après avoir éliminé de façon formelle une fracture du rachis cervical du fait de sa nécessaire mise en extension.

• Il constitue le premier temps avant tout geste chirurgical de réparation.

Cervicotomie exploratrice et réparatrice Calibrage: De nombreux types de calibrage (tube d’Aboulker,

morceau de sonde d’intubation, feuille de Silastic roulée, doigtier bourré d’éponges…) ont été utilisés et plus récemment tube en « T » de Montgomery.

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Indication :les meilleurs résultats respiratoires et vocaux sont obtenus lorsque le geste chirurgical est effectué dans les 24 premières heures :

SUR LES LIEUX DE L’ACCIDENT• rétablissement d’une filière respiratoire : L’intubation

immédiate comporte un risque important d’aggravation des lésions endolaryngées, de fausses routes et de décompensation d’une désinsertion laryngotrachéale. En effet, si la trachéotomie immédiate représente la solution la mieux adaptée à ce type de situation

• traitement d’un état de choc• contrôle et arrêt d’une hémorragie

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soit le traumatisme est isolé :les traumatismes laryngés de stade I bénéficient, après

un examen au nasofibroscope, d’un examen tomodensitométrique afin de vérifier l’intégrité des cartilages laryngés, et d’une hospitalisation pour surveillance de 24 heures minimum sous aérosolthérapie, corticothérapie et contrôle par oxymétrie de pouls

les traumatismes laryngés de stade II relèvent en général d’une trachéotomie première, d’un bilan endoscopique sous anesthésie générale et d’une surveillance en milieu hospitalier ;

les traumatismes de stades III, IV et V, après trachéotomie première et endoscopie, nécessitent une exploration chirurgicale ;

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soit il s’agit d’un traumatisme cervical complexe :assurer une ventilation satisfaisante puis contrôler une

éventuelle hémorragie sont les premiers gestes à effectuer; une fracture du rachis cervical doit ensuite être traitée ; le traitement du traumatisme du larynx intervient alors,

associé au traitement d’une éventuelle plaie pharyngée ou oesophagienne ;

soit le traumatisme s’intègre dans le cadre d’un polytraumatisme :

• le problème de la conduite à tenir ne se pose qu’en l’absence de problèmes respiratoires ;

• si une intervention en urgence est indispensable, empêchant la réalisation immédiate d’un examen au nasofibroscope, une trachéotomie s’impose pour mettre au repos le larynx

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Cas particuliersFracas laryngé comminutif• Dans certaines lésions glotto-supra-glottiques

majeures, des laryngectomies partielles ont été proposées :

• Laryngectomies partielles supraglottiques, laryngectomies partielles supracricoïdiennes, hémilaryngectomies.

• En présence d’un fracas cricoïdien majeur, une anastomose thyrocrico- trachéale peut être réalisée, conservant une baguette cricoïdienne postérieure servant d’assise aux aryténoïdes. Ce procédé peut également être appliqué aux désinsertions laryngotrachéales associées à un fracas cricoïdien [

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Luxation aryténoïdienne• Un aryténoïde luxé doit être repositionné après

couverture muqueuse s’il est dénudé. Pour certains, la réduction endoscopique peut être tentée si la luxation aryténoïdienne est isolée, la thyrotomie n’étant utilisée qu’en cas d’échec. Pour d’autres, la thyrotomie s’impose dans tous les cas.

• Si l’aryténoïde est instable et a tendance à basculer dans le larynx, une aryténoïdopexie peut être proposée. En cas de fracture comminutive d’un aryténoïde rendant impossible une reconstruction satisfaisante, une aryténoïdectomie peut être la seule solution, avec confection d’un bourrelet muqueux postérieur.

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Désinsertion laryngotrachéale: • Une trachéotomie a habituellement été réalisée dans

des conditions très difficiles, l’extrémité distale de la trachée se rétractant dans le médiastin. Il faut réaliser une anastomose cricotrachéale après mise en place de fils tracteurs à la jonction des faces latérales et postérieure de la trachée.

• La suture cricotrachéale débute par la face postérieure, puis par les faces latérales. La mise en place d’un calibrage est en général indispensable car la désinsertion laryngotrachéale est habituellement associée à des fractures multiples du cricoïde.

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Traumatismes ouverts du larynx : Classiquement, toute plaie dépassant le plan du peaucier doit être explorée chirurgicalement.

Traitement des lésions associées Surveillance postopératoireLa mise en place d’une sonde nasogastrique, même en

l’absence de plaie pharyngée, est habituelle, au moins dans les traumatismes ayant nécessité une exploration chirurgicale .Elle est enlevée le plus rapidement possible.

La décanulation doit être la plus précoce possibleUn éventuel calibrage laryngé est enlevé dans un délai

variable, en fonction des lésions et des auteurs, sous endoscopie 10 à 15 jours

La surveillance clinique ultérieure fait appel à l’examen en laryngoscopie indirecte, et surtout à l’examen au nasofibroscope, toutes les 2 semaines

La rééducation orthophonique a pour but d’optimiser les résultats fonctionnels et ne doit pas être négligée

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Conclusion

• Bien que rares, les traumatismes externes du larynx bénéficient maintenant d’une stratégie diagnostique et thérapeutique bien définie

• Caractérisés par l’absence de parallélisme anatomoclinique, dyspnée et/ou emphysème sous-cutané sont à considérés comme des facteurs de gravité.

• Seul un traitement chirurgical précoce, complet et adapté, peut permettre d’améliorer le pronostic fonctionnel de ces patients et d’éviter la constitution de sténoses.