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Baguet Marie Baguet Marie Traversées du Campus Traversées du Campus Comment l’Architecture façonne l’Espace Public? Comment l’Architecture façonne l’Espace Public? Lundi 18 et Mardi 19 Juin 2012 Lundi 18 et Mardi 19 Juin 2012 Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble Master Architecture et Cultures Sensibles de l’Environnement Master Architecture et Cultures Sensibles de l’Environnement

Traversées du campus

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Comment l'Architecture façonne l'espace public? Mémoire projet de fin d'études. ENSAG. Marie Baguet

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Baguet MarieBaguet Marie

Traversées du CampusTraversées du CampusComment l’Architecture façonne l’Espace Public?Comment l’Architecture façonne l’Espace Public?

Lundi 18 et Mardi 19 Juin 2012Lundi 18 et Mardi 19 Juin 2012

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de GrenobleEcole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

Master Architecture et Cultures Sensibles de l’EnvironnementMaster Architecture et Cultures Sensibles de l’Environnement

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Jury :

Christian Drevet, architecte, enseignant ENSA de Saint Etienne

Jacques Schmitt, Direction du Développement et de l’Aménagement Université de Grenoble

Nicolas Dubus, architecte, enseignant ENSA de Grenoble

Eric Seguin, architecte, enseignant ENSA de Grenoble

Catherine Pierre (sous réserve),rédactrice en chef adjointe de la revue AMC

Grégoire Chelkoff, architecte, enseignant ENSA de Grenoble (directeur d’études)

Jacques Scrittori, architecte d’intérieur, enseignant associé ENSA de Grenoble (représentant de l’UE)

Encadrement du master ACSE :

Grégoire Chelkoff, responsable du Master ACSE, architecte, professeurYann Blanchi, architecte, maître-assistante associéeJacques Scrittori, architecte d’intérieur, maître-assistant associéMagali Paris, ingénieure paysage, maître-assistante associée

Avec les participations de :Nicolas Tixier, architecte, maître-assistantWalter Simone, architecte, vacataire

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Première de couverture : Ma-quette d’étude / Stratégie à l’échelle du campus dans son ensemble

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RemerciementsRemerciements

Sauf notifi cations contraires, toutes les photogra-phies et illustrations présentes dans ce mémoire sont de l’auteur.

Je souhaite remercier sincèrement l’ensemble de l’équipe pédagogique du Master ACSE pour leurs enseignements, et tout particulièrement Magali Paris, Grégoire Chelkoff, Yann Blanchi et Jacques Scrittori.

Je voudrais également remercier Charline, Sarah, Ellyn, Laura, Simon, Arnaud, Matthieu, Sylvain, Jeremy et les autres pour leur aide et leur bonne humeur.

Enfi n, un grand merci à mes amis et à ma famille pour leur soutien inconditionnel.

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1/ Introduction

2/ Parcourir l’espace public

aujourd’hui

Les critères de l’Espace PublicEspace public et ArchitecturePartage de l’espace public et Mobilité

3/ L’espace public sur le Campus de

Saint-Martin d’Hères

L’espace public dans la conception du Plan Campus pour 2025Pratiques de l’espace public sur le campusL’Espace Public vu à la manière de Nolli

4/ Stratégies territoriales et

architecturales

Irriguer le campusRévéler les Traversées existantesLa Maison de l’Université comme nouvel Espace Public

5/ Un Campus en devenir

6/ Annexes

BibliographieCatalogue photographique de traversées existantes remarquables

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Comment l’Architecture façonne l’Espace Public?

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L’espace public est le lieu du vivre ensemble, il contribue à l’identité d’une ville: Central Park pour New York, les Champs Elysées pour Paris, la Place Bellecours pour Lyon... A chaque époque, en chaque point du monde, l’aménagement de l’espace public urbain refl ète les valeurs de la société.

Bâti en 1960 sur le modèle des campus américains, le campus de Saint-Martin d’Hères s’étend au Nord-Est de la ville de Grenoble. Ce vaste parc universitaire est aujourd’hui traversé, d’un point A à un point B, sans prendre le temps de se poser, de profi ter des qualités du site. Ce territoire se déploie aujourd’hui sur environ 180 hectares, dont plus de 110 hectares d’espace libre. Mais peut-on pour autant qualifi er ces espaces libres comme des espaces publics à part entière ?

Dans une première partie, nous défi nirons les critères qui caractérisent l’espace public. Nous verrons également les différentes façons de parcourir l’espace public ainsi que les différentes articulations entre l’Architecture et l’espace public, et les intériorités qui en découlent.

Dans une deuxième partie, nous nous intéresserons plus particulièrement à l’espace public du campus de Grenoble, comment celui-ci est vécu et comment l’architecture existante participe à cet espace.

Enfi n, dans une troisième et dernière partie, nous nous attacherons à développer, à partir de l’analyse réalisée et des enjeux que soulève la notion d’espace public, une logique de projet aussi bien à l’échelle du territoire qu’à l’échelle de l’édifi ce et des usages, afi n de requalifi er l’espace public du campus et ainsi réaffi rmer son identité. Ce sera également l’occasion de voir comment les principes développés peuvent générer de nouvelles traversées et de nouveaux lieux, à l’image de la Maison de l’Université projetée par le Plan Campus pour 2025.

1/ Introduction 1/ Introduction

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Les critères de l’espace pu-Les critères de l’espace pu-

blic?blic?

L’espace public est un terme polysémique selon qu’on le regarde du point de vue social, culturel, politique, esthétique, architectural ou urbanistique. C’est un espace à la fois métaphorique et matériel, vécu et rêvé.

Défi nir l’ensemble des caractéristiques de l’espace public nécessiterai une approche plus précise et plus longue qu’un projet de fi n d’études ne le permet. Nous nous attacherons donc à défi nir les critères qui défi nissent l’espace public

L’espace public est accessibleL’espace public est accessible

« La première caractéristique de l’espace public est l’accessibilité. »

L’accessibilité, ou le fait de pouvoir circuler librement, est une des qualités majeures de l’espace public. C’est l’un des critères qui le distingue de l’espace privé, où l’accessibilité est restreinte.

L’espace public est gratuitL’espace public est gratuit

La gratuité est une composante essentielle de l’espace public. L’espace, dès qu’il devient payant, perd sa qualité publique. Ainsi, de nombreux équipements culturels comme certains musées, par exemple, imposent le payement d’un droit d’entrée pour accéder à l’intérieur. Ils ne sont donc plus publics en tant que tels.

L’espace public appartient à tousL’espace public appartient à tous

« L’espace partagé. Considéré dans sa seule acception de lieu de l’échange citoyen, l’espace public est l’objet d’un ultime paradoxe, celui de l’hospitalité : car sa vocation est bien d’offrir sans contraindre, d’accueillir sans diriger, de donner la possibilité de la rencontre sans la forcer, de toujours ménager une place sans jamais placer, d’assurer le

TERRIN, Jean-Jacques. Le pié-ton dans la ville : L’espace pu-blic partagé. Marseille : Paren-thèses, 2011.

TEXIER, Simon. Voies publiques : Histoires et pratiques de l’es-pace public à Paris. Paris : Edi-tions du Pavillon de l’Arsenal, 2006.

1/ Parcourir l’espace public aujourd’hui1/ Parcourir l’espace public aujourd’hui

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Accessibilité et Porosité selon Ber-Accessibilité et Porosité selon Ber-

nardo Secchi et Paola Vigano nardo Secchi et Paola Vigano

«L’accessibilité mesure la possibilité effective de passer d’un point à un autre. Un lieu peut être accessible en vélo ou à pied, mais inaccessible en tram ou en métro parce qu’aucun tram ni métro n’y arrive (ou parce qu’une fracture du tissu urbain s’y oppose). Porosité, connectivité et perméabilité sont des conditions nécessaires, mais non suffi santes de l’accessibilité.

La porosité est la fraction d’espace dans laquelle les déplacements peuvent avoir lieu. C’est donc le rapport entre la surface non-bâtie, par exemple la surface des routes, des places, des espaces verts (selon la modalité considérée) et la surface totale. La porosité est donc toujours comprise entre 0 et 1. Evidemment, une grande porosité implique que l’espace à disposition pour se déplacer est grand. Mais cela n’implique pas que les déplacements soient effectivement favorisés. (...) Une grande porosité ne correspond pas toujours à une bonne mobilité : par exemple, lorsque les pores (les espaces non-bâtis) ne sont pas connectés entre eux. Les barrières empêchent la connectivité et construisent des enclaves.

La perméabilité mesure non seulement le niveau de porosité d’un tissu urbain, mais aussi son degré de connectivité (c’est-à-dire la possibilité de mouvement dans les différentes directions). (…) Porosité et connectivité sont des caractéristiques qui concernent la géométrie du tissu ; la perméabilité concerne aussi les sujets qui se déplacent : là ou passe une fourmi il n’est pas dit qu’un camion puisse aussi passer. Pour chaque type de mobilité, la connectivité se joue selon des règles différentes, étant donné que les tissus peuvent être perméables pour les piétons ou les vélos et non pour les trams et vice-versa.»

SECCHI, Bernardo, VIGANO, Pa-ola. La ville poreuse : un projet pour le Grand Paris et la mé-tropole de l’après-Kyoto. Métis Presse, 2011.

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proche et le lointain, d’être le lieu de la main tendue comme du « don d’inattention ».

L’espace public appartient à tout le monde, dans le sens où il est accessible à tous. Ce n’est ni un espace privé, ni commun à un groupe de personnes défi nies. Il est partagé par tous ceux qui y habitent et qui le parcourent. C’est un espace avec une forte identité, qui favorise le sentiment d’appartenance à une rue, un quartier, une ville. L’espace public est un lieu d’appropriation, de concentration et de représentation d’imaginaires.

L’espace public est ouvertL’espace public est ouvert

L’espace public favorise les rencontres, incitant à la tolérance. Il est le lieu de l’urbanité, du Vivre Ensemble, principal support de l’identité d’une ville. Il est le refl et de sa complexité, à la fois technique, sociale et culturelle. La diversité de la vie urbaine constitue l’un des fondements d’une ville socialement harmonieuse. C’est à la fois un espace quotidien et un espace rêvé.

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Partage de l’espace public et Partage de l’espace public et

MobilitéMobilité

Sectorisation et Enclaves Sectorisation et Enclaves

« Nous avions créé les villes pour célébrer ce que nous avions en commun. Aujourd’hui elles sont conçues pour nous séparer les uns des autres. »

L’espace public est par défi nition un lieu de partage et non celui qui sépare ou qui cloisonne. Cependant, lorsque l’on observe l’aménagement de l’espace public aujourd’hui, chaque usager a sa voie propre. Les piétons sont séparés des cyclistes, qui eux-mêmes sont mis à distance des voitures et des transports en commun, essentiellement pour des raisons de sécurité. Ces séparations, démultipliées autant que la largeur de l’espace disponible le permet, sont le support d’un trop plein de panneaux routiers, de poteaux, de bornes qui pollue visuellement l’espace public. Car jusqu’à très récemment, la séparation de chaque fonction était à la base de tout projet d’aménagement de l’espace public.

Partage de l’espace publicPartage de l’espace public

« Le principe de l’aménagement de l’espace partagé réside dans une minimalisation des caractéristiques de la rue : le désencombrement et l’élimination des limites formalisées libèrent la circulation. »

Le partage de l’espace public amène les usagers à être conscients les uns des autres et du contexte qui les entoure. C’est ce partage qui permet de développer le sentiment d’appartenance à un lieu spécifi que.

ROGERS, Richard. Des villes du-rables pour une petite planète. Paris : Editions du Moniteur, 2000.

TERRIN, Jean-Jacques. Le pié-ton dans la ville : L’espace pu-blic partagé. Marseille : Paren-thèses, 2011.

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La marche à pieds, maillon essentiel de La marche à pieds, maillon essentiel de

ce nouveau partage de l’espace publicce nouveau partage de l’espace public

La ville est un espace de vie mais aussi un lieu de passage qui semble prôner la mobilité des individus et des fl ux. Certains s’arrêtent un instant, tandis que d’autres investissent plus longuement un banc, un parc ou un couloir de métro. D’autres encore ne font que défi ler sans prêter attention à leur environnement immédiat. Vient alors la notion de fl ânerie, autrement dit le fait de se promener sans but précis, d’errer dans les rues à la recherche de lieux inconnus. Walter Benjamin décrit le fl âneur comme « le prêtre du genius loci », « qui vit, éprouve, découvre et invente autant entre les murs des maisons que l’individu à l’abri entre ses quatre murs ».

Parce que le piéton trame le territoire de l’espace public par la multiplicité de ses parcours quotidiens, on assiste en Europe à une meilleure prise en compte de la marche dans la conception des espaces publics. Cependant, les modes de déplacement motorisés consomment une fraction importante de l’espace public, un espace qui devrait légitimement être mieux réparti.

La marche à pieds apparaît alors comme le plus simple des modes de déplacement. C’est aussi celui qui interagit le mieux avec les autres usagers et avec les diverses activités qu’offre l’espace public : loisirs, culture, consommation, détente. La présence du piéton conditionne le développement de la vie publique d’un lieu, lui donne du sens.

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Le piéton dans la villeLe piéton dans la ville

«La capacité de déplacement des individus restreint ou élargit l’horizon de leur possible. (…) Dans une société en mouvement, c’est la mobilité qui donne accès au logement, au travail, à l’éducation, à la culture, à la santé, aux loisirs, au pouvoir … Quant à l’immobilité, elle peut souvent s’avérer source d’exclusion.

La marche, longtemps laissée pour compte, est porteuse d’ « identité situative », c’est dire qu’elle facilite la capacité d’orientation et d’action de l’individu qui la pratique sous quelque forme que ce soit.

La marche décloisonne les espaces (privés/publics), les métiers (transversalités), les publics (vivre ensemble). Le choix d’ouvrir la réfl exion sur les nouveaux usages de l’espace public et les nouvelles stratégies urbaines par le binôme « marche et espace public » révèle cette exigence de transversalité.

Car c’est bien là l’enjeu : en rendant l’environnement urbain plus accueillant aux piétons, il s’agit en fait de produire de la ville là où il n’y en a pas vraiment ; et de faire émerger cette qualité première, intimement liée à l’urbanité, qu’est l’hospitalité.

Sans le passant, le fl âneur, le marcheur, qui prend le temps, qui réinvente quotidiennement son rapport à l’environnement et aux autres, point de vie urbaine, point de ville ; seulement des paysages urbains traversés, aperçus, divisés.»

TERRIN, Jean-Jacques. Le pié-ton dans la ville : L’espace pu-blic partagé. Marseille : Paren-thèses, 2011.

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Espace public et ArchitectureEspace public et Architecture

L’espace public est parfois défi ni comme l’espace libre entre différents bâtis. Cependant, de nombreux espaces publics peuvent exister à l’intérieur même d’un édifi ce. Ces espaces, ambigus à la première approche, possèdent des qualités d’espaces et d’ambiances qui peuvent rivaliser avec certains espaces publics extérieurs. Ainsi, à travers les exemples de la galerie couverte à Milan, des passages parisiens, des Traboules à Lyon, de l’Ecole d’Architecture de Grenoble, de la Médiathèque de Sendaï et du hall d’accueil du Centre Georges Pompidou, nous pouvons voir que l’espace public «habite» en quelque sorte notre architecture.

La faille lumineuseLa faille lumineuse

Construite de 1867 à 1878, la Galleria Vittorio Emmanuele II est une galerie commerçante historique au centre de Milan. Elle constitue un passage entre la Place du Dôme et la Scala. La galerie est constituée de deux galeries monumentales, couvertes par une verrière impressionnante, qui permet aux rues intérieures d’être à l’abri des intempéries tout en étant aussi lumineuses que si elles avaient été à l’extérieur. Malgré la présence de nombreuses boutiques, librairies, antiquaires, cafés, restaurants, boutiques de luxe, ce n’est pas un centre commercial mais bel et bien un espace public puisqu’elle est accessible gratuitement à quiconque souhaite la traverser.

Les Passages parisiens, construits au 19ème siècle, générés par l’urbanisme haussmannien, sont pour la plupart de simples traversées lumineuses, mais qui permettent quelque soit le temps, grâce aux verrières, de s’y attarder. Le passage Choiseul, édifi é entre 1825 et 1827 à proximité des Grands boulevards, est avec ses 190 mètres de longueur l’un des plus longs de la capitale.

Galleria Vittorio Emanuele II, Milan, ItalieArchitecte: Giuseppe MengoniSource: http://www.photogra-phium.com/galleria-vittorio-emanuele-ii-milan-italy-1860-1890Consulté le 01/05/2012

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Passage Choiseul, Paris, FranceArchitectes: François Mazois et Antoine TavernierPhoto: www.tout-paris.org/tou-risme/passages-parisiensConsulté le 25/04/2012

La Galleria Vittorio Emmanuele II et les Passages parisiens sont deux exemples de failles lumineuses abritées qui se développent sur la longueur, générant un effet de perspective fort accentué par le rythme de l’architecture métallique des verrières.

Le parcours discontinuLe parcours discontinu

Les Traboules de Lyon sont composés par un ensemble de passages publics traditionnels qui permettent de relier un immeuble à un autre, en traversant les cours et coursives attenantes aux habitations. La variété des caractéristiques architecturales des espaces que l’on rencontre au

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cours de ces passages explique le fort attrait des Traboules. On en dénombre environ 500 dans la ville. Elles se situent majoritairement dans les quartier du Vieux Lyon, de la Croix-Rousse et de la Presqu’île. Malheureusement, de plus en plus de ces passages sont fermés et redeviennent privés. La multitude des coursives et patios font de ces espaces cachés un réseau discontinu de parcours à travers la ville.

L’Ecole d’Architecture de Grenoble, construite par Roland Simounet entre 1975 et 1978, avant sa rénovation en 1996, était traversable depuis la passerelle à l’Ouest, en passant par ce qui est

Traboule, Lyon, FrancePhoto: www.club.doctissimo.fr/yeoman/france-biennale-2009-165461/photo/vieux-lyon-tra-boule-5041547.htmlConsulté le 25/04/2012

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aujourd’hui la Cafétaria et la Documentation. Ce passage public couvert était l’ancienne entrée principale de l’Ecole d’Architecture de Grenoble. Cette traversée fut fermée afi n de permettre la modernisation de l’Ecole.

Transparence intérieur / extérieurTransparence intérieur / extérieur

La médiathèque de Sendai de l’architecte Toyo Ito au Japon, qui regroupe en un seul lieu une médiathèque, une galerie d’art, une bibliothèque et un centre d’informations pour les citoyens, fut pensée dès sa conception comme un espace «sans barrière». La peau de l’édifi ce, composée de grands panneaux de verre plaqués de bandes d’aluminium discontinues génère un effet miroir progressif passant de la transparence totale des niveaux inférieurs vers la semi-transparence des niveaux supérieurs. Le rez-de-chaussée devient ainsi par transparence l’extension de l’espace public extérieur.

Le centre national d’art et de culture Georges Pom-pidou (CNAC) est lui aussi un établissement polycul-turel. S’il faut payer l’entrée aux différentes salles d’exposition, le hall central est lui gratuit, et donc public. La transparence de la façade permet à cet espace d’être en continuité avec le parvis extérieur, la pente de celui-ci invitant à entrer à l’intérieur.

Vue de la rue intérieure, Ecole d’Architecture de Grenoble, Ro-land Simounet.Source: SIMOUNET, Roland. D’une architecture juste: 1951-1996. Paris: Le Moniteur, 1997.

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Médiathèque, Sendaï, JaponArchitecte: Toyo ItoPhoto: www.architecturerevi-ved.blogspot.fr/2010/02/sen-dai-mediatheque-aoba-ku-sen-dai-japan.htmlConsulté le 25/04/2012

A travers ces deux exemples, on peut voir que la transparence joue un rôle essentiel dans la perception que l’on a de ces espaces intérieurs. Elle permet d’atténuer la limite entre deux espaces publics, l’un intérieur et l’autre extérieur.

Centre George Pompidou, Paris, FranceArchitectes: Renzo Piano et Ri-chard RogersPhoto: Thomas GrascoeurConsulté le 25/04/2012

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Sécurité et privatisation de l’espace Sécurité et privatisation de l’espace

publicpublic

Lorsque l’on parle d’un espace public intérieur, la question de la sécurité des biens et des personnes se pose inévitablement. En effet, lorsqu’un espace est gratuitement accessible à tous, cela peut poser certains problèmes de sécurité vis à vis des équi-pements de cet espace (vol, dégradation de toute sorte, ...), et d’incivilité.

Afi n qu’un espace public intérieur soit le plus sûr possible, il ne s’agit pas de faire en sorte que l’ar-chitecture soit seulement un réceptacle spatial mais qu’elle invite le public, qu’elle l’accueille en offrant des «affordances» d’usage et en faisant en sorte que l’acte d’habiter passe d’une relation de spec-tateur à celle d’acteur. Un espace public intérieur suffi samment ouvert sur l’extérieur, lumineux, aéré, sera plus attractif, agréable, et donc présentera moins de risque d’insécurité qu’un espace refermé, sombre et mal aéré.

« Un espace public où règne la mixité, la variété, un espace public attrayant, où il fait bon se trouver, sera par là même potentiellement un espace sûr. Et inversement. »

Les centres commerciaux en France sont des exem-ples remarquables de la tendance qui vise à priva-tiser l’espace public, ou plutôt, dans une certaine mesure, de rendre public des espaces privés.

L’espace y est mis en scène. Les allées entre les commerces portent le nom de rues, on y trouve des restaurants, des salles de cinéma, du mobilier ur-bain, etc. La lumière naturelle y est, dans la plupart des cas, absente. Les haut-parleurs diffusent de la musique d’ambiance. Tout est contrôlé afi n de créer une ambiance particulière, différente de celle que l’on peut trouver à l’extérieur du centre commercial.

WYVEKENS, Anne. La sécurité urbaine en questions: Compren-dre pour agir aujourd’hui dans sa collectivité et sur son territoire. Editions: Le passager clantestin. Les pratiques n°12.

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Forum des Halles à ParisSource: www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-la_place/ENS-la_place.htmlConsulté le 01/05/2012

La multiplication des restrictions d’accès et des sys-tèmes de vidéo-surveillance renforce le caractère contrôlée de ces espaces, favorisant ainsi certains usages et laissant peu de place à l’imprévu. Les passants ne sont plus alors considérés que comme des consommateurs potentiels. Mais peut-on pour autant défi nir ces lieux comme des espaces publics à part entière ? L’enjeu économique assumé par les créateurs de ces centres commerciaux crée une am-biguïté diffi cile à saisir. La pauvreté du mobilier ur-bain, le repli vis à vis de l’extérieur et l’atmosphère contrôlée créent parfois un malaise.

Ce ne sont ni des espaces privés, ni pour autant pu-blics. En réalité, il ne s’agit que d’un ersatz d’espace public. Ces lieux sont fermés à un certain moment de la journée et leur accès peut être refusé à cer-taines personnes dont l’aspect ou le comportement aura été jugé dérangeant.

En outre, l’espace public est aujourd’hui dans les politiques urbaines l’enjeu de mouvements contrai-res : ouverture aux mobilisations citoyennes d’un côté et fermeture par les privatisations et la sécu-risation de l’autre. L’espace public du futur sera-t-il donc ségrégatif et commercial ou sera-t-il un lieu démocratique et ouvert ?

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2/ L’espace public sur le Campus de 2/ L’espace public sur le Campus de

Saint-Martin d’HèresSaint-Martin d’Hères

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Discours d’introduction de Va-lérie Pécresse, Ministre de l’En-seignement supérieur et de la Recherche, Présentation des 6 premiers projets retenus dans le cadre de l’Opération Campus, Paris, le 14 novembre 2008.

Image : schéma directeur d’aménagement durable © IN-terlandSource: Press / Université de Grenoble

L’espace public dans la conception L’espace public dans la conception

du Plan Campus pour 2025du Plan Campus pour 2025

Le campus de Saint-Martin d’Hères est un site doté d’un patrimoine architectural et paysager qu’il faut aménager afi n de répondre à l’évolution de la société et des besoins de l’Université. La requalifi cation des accès et des équipements est indispensable pour améliorer l’accueil du public tout au long de l’année.

En ce sens, le Plan Campus 2025 de Grenoble, qui fait partie d’un Programme National d’Aménagement des Universités afi n d’améliorer la position de la France dans le classement de Shanghaï, parle de politique immobilière et d’attractivité par de nouveaux équipements et infrastructures mais questionne peu la place et rôle de l’espace public en tant que tels.

«L’objectif de l’Opération Campus est de fédérer, voire de créer, les grands campus universitaires français de demain. Nos universités sont soumises à la compétition mondiale de la connaissance : l’Opération Campus leur donne les moyens de construire leur visibilité internationale. L’intention est, d’abord, de défi nir leur projet scientifi que et pédagogique stratégique qui considère la politique immobilière comme un élément majeur de l’attractivité des universités envers les étudiants, les enseignants et les chercheurs français et du monde entier. Mais c’est aussi une réponse immédiate aux besoins urgents de rénovation des locaux universitaires et des locaux d’accueil et de vie.»

Le projet développé dans ce mémoire réinterroge le Plan Campus 2025 par rapport à la notion d’espace public, d’accessibilité, d’ouverture, de partage, et des potentialités d’aménagement qu’elle génère.

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Pratiques de l’espace public sur Pratiques de l’espace public sur

le campusle campus

Animation et TemporalitésAnimation et Temporalités

La vie sur le campus, et notamment la vie étudiante, même si elle est importante, varie selon différentes temporalités. Durant la journée, le campus fourmille d’étudiants. Le soir et durant les vacances, le campus se vide, les étudiants préférant l’effervescence du centre ville. Le weekend, ce sont les riverains et sportifs du dimanche qui remplacent les étudiants.

Prédominance de l’automobilePrédominance de l’automobile

L’enjeu actuel des politiques urbaines est de limiter la dépendance automobile quotidienne et de favoriser des modes de circulation plus doux (à pied ou vélo). La voiture a sur le campus un impact fort, d’une part par la multitude des voies de circulation et par l’emprise au sol des parcs de stationnement. Ainsi la hiérarchisation des modes de déplacement au sein du campus s’avère nécessaire : piétons, cyclistes, transports publics et en dernier, voitures. La réduction de la vitesse automobile est également une condition de l’apaisement et de la cohabitation de ces différents modes de déplacement. La réduction du parc de stationnement permettrai également de laisser plus de place aux autres usagers de l’espace public.

Perte de repèrePerte de repère

On ne se rend pas facilement compte de la taille du campus. L’absence de hiérarchie des espaces et du bâti crée une perte de repères. Il est aisé, pour quelqu’un qui ne connait pas les lieux, de s’y perdre. Malgré quelques édifi ces remarquables, la plupart des entrées ne sont pas évidentes, et parfois peu accueillantes, ce qui accentue la désorientation. Dans de nombreux cas, pour rentrer dans un édifi ce, il faut traverser au préalable le parking attenant, voire parfois le local à vélos ou à poubelles.

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Des enclaves qui limitent l’accessi-Des enclaves qui limitent l’accessi-

bilitébilité

A de nombreux endroits, les possibilités de parcours sont limitées par des barrières végétales et minérales, des grilles. Le piéton est alors obligé d’effectuer un détour, parfois important, afi n de se rendre à l’endroit souhaité. L’accessibilité de certains sites du campus est donc limitée, et mériterait d’être améliorée.

Exemples de limites d’accessibi-lité sur le territoire du campus.

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L’Espace public vu à la manière L’Espace public vu à la manière

de Nollide Nolli

Dans notre approche du campus de Grenoble et son devenir nous avons donc pris le parti d’exprimer la manière donc l’espace public s’articule aux édifi ces, notamment en observant les continuités en rez de chaussée, ainsi que les porosité et perméabilité qui y ont été mises en place.

Le campus vue à la manière de NolliLe campus vue à la manière de Nolli

En 1748, l’architecte Giambattista Nolli établit un

Giambattista Nolli, Plan de Rome, 1748.

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plan de Rome qui mit en évidence le domaine de la ville accessible librement à tous. Hormis les rues, passages, parcs et places reconnus publics en tant que tels, nous pouvons remarquer que le domaine public de la ville englobe également différents espaces intérieurs comme les lieux de culte, les marchés, etc. Cette façon d’identifi er et de représenter le sol accessible nous a ainsi donné la nôtre et a guidé notre manière de projeter.

Ainsi, la réalisation d’un plan d’une partie du campus à la manière de Nolli nous a permis de comprendre les relations entre les espaces intérieurs des édifi ces présents sur le campus et l’espace public.

Méthode d’analyseMéthode d’analyse

Etant donné qu’il n’existe aucun plan représentant l’ensemble des rez-de-chaussée du domaine universitaire, un relevé in situ du rez-de-chaussée de chaque édifi ce s’est avéré nécessaire. La méthode la plus simple et la plus rapide, a consisté à photographier les plans de secours présents à l’entrée des différents bâtiments.

Cependant, plusieurs édifi ces étant fermés, même en période universitaire, d’autres étant en travaux, il était impossible d’avoir accès à certains plans de secours. Parfois, une demande d’autorisation était obligatoire afi n de pouvoir photographier l’intérieur des édifi ces, alors que ceux-ci sont reconnus comme étant publics et ouverts à tous. Ce qui démontre que même si un bâtiment est public, certains usages ne sont pas possibles.

En conséquence, la précision du plan du domaine public du campus est relative. Il permet cependant de se rendre compte de la surface occupée par l’espace public et révèle les espaces accessibles à l’intérieur du bâti.Pages suivantes:

Plan de l’Est du Campus à la ma-nière de Nolli

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Traversées, ambiances et usagesTraversées, ambiances et usages

Ce plan établi à la manière de Nolli met en évidence les traversées possibles aujourd’hui. Cependant, il ne permet pas de qualifi er les ambiances qu’elles génèrent. Un catalogue photographique et un relevé des usages pendant et aux abords de ces traversées complètent le plan de Nolli. Cette seconde partie de l’analyse (Cf. Annexe) montre que la richesse architecturale de ces traversées n’induit pas obligatoirement une grande diversité d’usages.

De la même manière, ce relevé photographique a permis de remarquer différentes typologies de traversées induites par l’organisation du bâti: l’entre deux vertical, l’entre deux horizontal, le patio, la percée, la coursive intérieure et la coursive extérieure.

On remarquera également que les parcours à travers les bâtiments peuvent être linéaires ou discontinus. Dans ce dernier cas, l’effet de perspective est masqué par l’organisation du bâti.

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L’ENTRE-DEUX L’ENTRE-DEUX HORIZONTALHORIZONTALL’entre deux horizontal est perceptible essentiel-lement au rez-de-chaus-sée des édifi ces construits sur pilotis. On se retrouve alors entre le sol et la masse construite au des-sus, provoquant parfois une sensation de pesan-teur.

L’ENTRE-DEUX L’ENTRE-DEUX VERTICALVERTICALL’entre deux vertical relie autant qu’il sépare différentes parties d’un même ensemble. Celui-ci peut être soit totalement ouvert soit protégé par une toiture opaque ou transparente.

LE PATIOLE PATIOL’intérêt du patio, en plus de favoriser la pénétration de la lumière à l’intérieur, permet, au cours de la traversée du bâti, d’être successivement à l’intérieur et à l’extérieur.

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LA PERCÉE LA PERCÉE La percée génère un vide, une porosité du bâti qui permet de passer d’un côté à un autre sans avoir besoin de contour-ner l’édifi ce. Cependant certaines sont étroites et donc désagréables à trra-verser.

LA COURSIVE LA COURSIVE EXTEXTÉRIEUREÉRIEURECertains édifi ces forment un ensemble par la présence de coursives extérieures qui les relient entre eux.

LA COURSIVE LA COURSIVE INTINTÉRIEUREÉRIEUREUne coursive à l’intérieur qui s’ouvre d’un côté sur l’extérieur donne l’impression de marcher à l’extérieur tout en étant à l’abri.

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Ci-contre: La galerie des amphi-théâtres, espace de rencontre et de détente.

Ces passages sont essentiellement traversés car ils constituent, pour certains, le chemin le plus court pour aller d’un point A à un point B. Cependant, peu abritent des espaces accueillants. On y trouve le plus souvent des espaces techniques (chaufferie, poubelles, garage à vélos) ou de distribution...

Néanmoins, certaines, à l’image de la «Galerie des amphis», sont conçues et utilisées comme des parcours abrités autant que des lieux de détente entre deux cours... Ces exemples mettent en avant le caractère social de ces traversées sur la vie du campus.

En outre, cette analyse montre qu’il existe parfois une véritable limite entre l’espace extérieur et l’espace intérieur. Cependant, les possibilités de traversées (et donc de relation entre intérieur et extérieur) existent… et peuvent devenir un vecteur d’aménagement intéressant pour le développement du campus.

Le projet territorial et architectural développé dans la partie suivante propose de requalifi er ces traversées existantes (et d’en créer de nouvelles) afi n qu’elles deviennent des lieux de passages et de pauses privilégiés.

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3/ Stratégies territoriales 3/ Stratégies territoriales

et architecturaleset architecturales

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Irriguer le campusIrriguer le campus

« Le campus est-il vital pour la ville au point que l’on pourrait proposer le concept de ville universitaire, au sens d’une ville innervée par l’université ?»

Les traversées existantes aujourd’hui sur le campus n’ont pas de lien apparent les unes avec les autres.La stratégie proposée afi n de créer ce lien à l’échelle du territoire est le prolongement à l’extérieur de ces traversées intérieures. Ce prolongement crée un réseau de circulation piétonne qui irrigue l’ensemble du domaine universitaire.

Ainsi, chaque édifi ce est traversé par un chemin et chaque chemin traverse un édifi ce. La largeur de chaque circulation est défi nie par son passage à travers un édifi ce. Certaines sont étroites et d’autres plus larges…

De plus, la création de ce réseau de circulation permet au piéton, en hiver, de traverser des espaces intérieurs et donc isolés du froid extérieur. A l’inverse, en été, le piéton, en empruntant ces chemin, profi te de l’ombre des édifi ces et de la fraîcheur intérieure.

Traverser les limites du campusTraverser les limites du campus

« Privilégier l’urbanisme de tracés plutôt que l’urbanisme de secteurs. »

Aujourd’hui, le Campus est limité au Sud par la zone des Glairons et par le boulevard Gabriel Péri, et au Nord par l’Isère. Ces composantes du territoire défi nissent plus des limites que des espaces de connexions. Le projet met en place un réseau de circulation piétonne qui contribue à décloisonner le territoire du campus.

Le prolongement des traversées intérieures défi nit de nouvelles «portes d’entrée» sur le domaine

Le campus de Grenoble, par Ber-nadette Dufrene, extrait de Pay-sages des campus - Urbanisme, architecture et patrimoine, Sous la direction de Philippe Poirrier, Editions U-Culture(s).

MANGIN, David. La ville franchi-sée : Formes et structures de la ville contemporaine. Editions de la Villette, 2004.

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universitaire. Ces portes, qui invitent le piéton à emprunter le réseau de circulation, repoussent les limites actuelles du campus. La plupart se trouvent le long de la promenade qui borde l’Isère, d’autres le long de la rue des résidences, d’autres encore de l’autre côté de l’avenue Gabriel Péri.

Un réseau isotropeUn réseau isotrope

«Dans un corps isotrope, il n’y a pas de directions privilégiées. S’il s’agit d’un réseau, tous ses nœuds sont également connectés entre eux, tout plan qui le croise le sépare en deux parties spéculaires. Un corps et un réseau isotrope n’ont ni centre ni périphérie.»

Ce nouveau réseau de circulation est un élément de connexion puisqu’il relie entre eux les différents bâtiments éparpillés au sein du campus. Il s’appuie sur la réalité physique du campus, avec ses centralités et ses caractéristiques propres. En conséquence, le réseau imaginé n’est ni totalement isotrope, ni parfaitement hiérarchisé.

C’est aussi une grille de lecture qui répond à certains besoins en termes de lisibilité du territoire, un repère pour se déplacer.

« L’intérêt d’une ou plusieurs traversées est d’arpenter le territoire de près, de donner la possibilité d’une continuité aujourd’hui impossible à pratiquer et à percevoir. »

Page suivante:Plan Masse du Campus

SECCHI, Bernard, VIGANO, Pa-ola. La ville poreuse : un projet pour le Grand Paris et la mé-tropole de l’après-Kyoto. Métis Presse, 2011.

SECCHI, Bernard, VIGANO, Pa-ola. La ville poreuse : un projet pour le Grand Paris et la mé-tropole de l’après-Kyoto. Métis Presse, 2011.

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4444Campus Voirie Intérieur Traversées RéseauBâti

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La Transparence selon Robert Slutzky La Transparence selon Robert Slutzky

et Colin Roweet Colin Rowe

«Les fi gures sont dotées de transparence, c’est-à-dire qu’elles sont en mesure de s’interpénétrer l’une l’autre, sans s’annuler optiquement. Mais la transparence possède autre chose que cette seule qualité optique ; elle implique un ordonnancement spatial plus large. La transparence signifi e percevoir simultanément différentes couches spatiales. Non seulement l’espace se déploie, mais il est fl uctuant, et ce, en une activité permanente. (…) quand il est question (et c’est souvent le cas) de «couches transparentes superposées», nous sentons bien qu’il s’agit d’autre chose que la seule transparence physique.

La double défi nition, précise, du concept de transparence, réelle et virtuelle, constitue tout d’abord un moyen précis pour l’analyse de l’architecture, qui distingue entre l’ «être» et le «paraître» de la transparence. Ceci renvoie au rapport entre forme et contenu en architecture, c’est-à-dire à la question qui reste encore déconcertante aujourd’hui : un bâtiment «est»-il ou «signifi e»-t-il ?»

ROWE, Colin, SLUTZKY Robert. Transparence : réelle et virtuel-le. Paris : Editions du demi-cer-cle, 1992.

Ci-contre:«Transparency, n°2», 1948 - 1950; Dessin de Louis Kahn.McCARTER, Robert. Louis I Kahn. Paris: Phaidon, 2007.

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Transparence virtuelle Transparence virtuelle

et Perspectiveset Perspectives

«Au bout de chaque rue, une montagne», tel était le slogan imaginé par Stendhal pour vanter les mérites de Grenoble. Cela est aussi vrai sur le territoire du campus.

Ces traversées sont aussi des perspectives visuelles qui incitent à aller plus loin. Si ces chemins se terminent à l’intérieur d’un édifi ce, sur l’Isère ou sur un espace vert, ces perspectives, elles, n’ont pas de fi n. Ces points de vue relient l’espace du campus aux éléments forts du territoire de Grenoble : les montagnes, l’Isère, les espaces verts importants comme le Parc de l’Ile d’Amour.

Ces perspectives sont aussi perceptibles grâce à un effet de transparence virtuelle généré par l’organisation du bâti. En effet, selon Colin Rowe et Robert Slutzky, il existe deux concepts de transparence visuelle: l’une dite réelle, l’autre dite virtuelle. La première montre tandis que la seconde suggère. Dans le premier cas, l’observateur «voit» l’espace, dans le second il le devine. La transparence virtuelle est induite par un ordonnancement de l’espace tel qu’il crée de la profondeur et donc qui suggére que l’espace continue.

La profondeur, induite par la transparence, provoque aussi une mise en mouvement du corps à travers l’espace. Ainsi, le fait de valoriser les traversées existantes permetterai de révéler ces perspectives.

«La perspective est liée étymologiquement à la transparence, puisque perspicere signifi e voir à travers. »

JUNOD, Philippe, Nouvelles va-riations sur la transparence, Revue Appareil (en ligne), nu-méro 7 (2011), consulté le 11/04/2012.

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Révéler les Traversées existan-Révéler les Traversées existan-

tes tes

« Lorsque les bâtiments enrichissent le domaine public, ils encouragent les gens à se rencontrer et à se parler. Ils interpellent le passant. Ils stimulent plutôt que répriment l’humanité naturelle de chacun. Ils humanisent la ville. »

L’espace intérieur génère de l’espace public et l’espace public génère de l’intériorité. Ce sont les bâtiments qui défi nissent la forme et la qualité du domaine public. Cette réciprocité engendre de la porosité, de la transparence entre l’espace intérieur et l’espace extérieur. Le seuil, à la fois séparation et passage, se démultiplie et les limites intérieures/extérieures disparaissent peu à peu. Les traversées projetées rendent à l’espace public les rez-de-chaussée du bâti, et favorisent les déplacements et les rencontres au coeur même des édifi ces.

Ce principe de réciprocité entre Architecture et espace public sera le point de départ d’une dynamique de projet visant à reconsidérer et à requalifi er le bâti existant. L’un des objectifs de valorisation des traversées est de les rendre plus visibles. Ces interventions peuvent aussi se traduire par la création de nouveaux espaces d’accueil, d’information, de partage et de détente, et/ou par soustraction créant de nouvelles entrées et perspectives.

Afi n d’expérimenter comment l’architecture peut valoriser ces passages, le choix des traversées à révéler s’est porté sur un ensemble d’édifi ces se situant au Nord de l’axe principal projeté par le Plan Campus pour 2025. Ces édifi ces, représentatifs de l’architecture des années 60, sont différentes déclinaisons d’un même modèle architectural que l’on retrouve sur l’ensemble du campus.

A droite : Photographies illus-trant la ressemblance architec-turale entre les trois édifi ces choisis.

Pages suivantes: Localisation de la zone d’intervention.

ROGERS, Richard. Des villes du-rables pour une petite planète. Paris : Editions du Moniteur, 2000.

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DéployerDéployer

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DilaterDilater

EtirerEtirer

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DilaterDilater

Cette médiathèque universitaire est séparée en deux par une traversées centrale Nord/Sud. Il s’agit ici d’un entre deux vertical, même si celui-ci est couvert sur toute sa longueur. Cette circulation centrale est attenante à un patio végétalisé. Cependant, celui-ci est inaccessible et ne participe que visuellement au parcours.

L’action de transformation propose de dilater cet espace à la fois vers le haut et sur les côtés. La toiture est supprimée afi n d’ouvrir zénithalement cette traversée. Une ossature en bois, rythmée par un bardage, reprend les charges de part et d’autre de cette circulation.

Le traitement du sol permet également d’exprimer cette dilatation. En effet, celui-ci se prolonge d’une part sur l’axe de la traversée et d’autre part sur les côté, valorisant la porosité latérale de l’édifi ce. Il permet également de créer un lien avec le patio, redevenu accessible

Enfi n, les passerelles qui relient les deux partie de la médiathèque sont conservées car elles créent un lien visuel entre le rez-de-chaussée et les niveaux supérieurs.

A gauche : Dilatation vers le ciel et le patio.

A droite : Coupes et Plan du dispositif mis en place 1/500

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EtirerEtirer

Cette traversée perce de manière latérale cet édifi ce. En effet, afi n d’entrer à l’intérieur, on longe sur toute la longueur la paroi de ce bâtiment. Actuellement, rien n’est aménagé pour rendre cette circulation agréable.

Le dispositif mis en place afi n de valoriser ce passage est l’étirement de cette traversée à l’extérieur. Cet étirement est illustré ici par l’implantation d’un vélum en verre et en bois, qui abrite le piéton sur toute la longueur de l’édifi ce. Le rythme du bardage de cette couverture crée une progression lumineuse qui adoucit la transition entre l’espace intérieur et l’espace extérieur.

En outre, cet étirement permet de créer une extension extérieure de cette traversée, une coursive qui marque l’entrée.

A gauche : Etirement et progression lumi-neuse

A droite : Coupes et Plan du dispositif mis en place 1/500

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A

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AA’

BB’

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DéployerDéployer

Il s’agit, pour cet édifi ce, d’une traversée qui perce qui creuse frontalement la façade et laisse entrevoir ce qui se passe de l’autre côté. Peu visible, cette traversée est relativement étroite et rien n’invite à ralentir sa marche ou à s’arrêter.

Le dispositif d’augmentation de l’impact visuel et d’amplifi cation du volume de cette traversée se traduit ici par l’installation d’une structure métallique bardé de bois accrochée à la façade, qui se plie et se déploie de part et d’autre de la traversée.

Cette installation légère permet de créer des espaces abrités plus généreux à proximité de cette percée. Elle permet également d’adoucir la transition entre l’espace extérieur et l’espace sous l’édifi ce.

La structure mise en place peut également devenir un support d’informations qui indiquent la fonction de l’édifi ce et des services que l’on peut y trouver.

A gauche : Repère visuel et transition

A droite : Coupe, Plan et Élé-vation du dispositif mis en place 1/500

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A

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Ces trois interventions sur l’existant sont un exemple de valorisations architecturales des traversées du campus. Dans une hypothèse de requalifi cation de ces circulations sur l’ensemble du territoire universitaire, nous pouvons imaginer une variation de ces dispositifs et actions de transformation, en tenant compte des caractéristiques propres de chaque traversée. Chaque variation serait alors l’objet d’un projet architectural à part entière, qui pourrait inclure la programmation de nouveaux espaces et fonctions qui enrichiraient l’identité du campus.

Ces expérimentations sur l’existant, ainsi que les typologies de traversées relevées au cours de l’analyse nous permettent de défi nir des principes pour l’édifi cation de nouveaux espaces. Concevoir des édifi ces traversants sur le campus renforcerait la cohérence produite par la multiplicité des traversées existantes.

Le Plan Campus pour 2025 propose l’implantation de nouveaux équipements universitaire sur ce territoire, parmis lesquels la Maison de l’Université. Ce projet d’infrastructure sera le point de départ pour mettre en place les dispositifs développés.

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La Maison de l’Université comme

nouvel espace public

Un emplacement et un rôle stratégiquen emplacement et un rôle stratégique

«Le projet d’une ville poreuse est aussi un projet qui multiplie les nœuds de l’accessibilité. Ces nœuds sont censés devenir des lieux signifi catifs eux-mêmes et des points d’orientation fondamentaux qui rendent lisible l’agglomération dans son intégralité.»

La maison de l’Université, à la croisée des chemins, est l’un des nœuds du réseau d’accessibilité. Située à la tête de l’axe proposé par le Plan Campus 2025, elle est en quelque sorte une balise territoriale, un repère visuel... Ce nouvel espace d’accueil et de relai (qui regroupe le collège doctoral et les services de Grenoble Universités) pour les étudiants et visiteurs, de par son rôle et son emplacement, est l’un des projets emblématiques pour le futur du campus… La Maison de l’Université ne doit donc pas être conçue comme un monument mais comme un espace public à part entière afi n que la relation entre cet édifi ce et l’espace public environnant favorise les rencontres et les pratiques.

L’objectif du projet pour la Maison de l’Université était aussi de créer un repère visuel dans le paysage qui capte le piéton pour l’attirer à l’intérieur. La prise en compte de la position des arrêts de tramway «Les Tailées-Université» et «Hector Berlioz-Universités», qui sont aussi des portes d’entrée sur le campus donne à cet espace cette forme asymétrique.

Cette traversée permet de relier l’axe central à l’Est à l’étendue végétale nommée «La Plaine» à l’Ouest. La Maison de l’Université s’ouvre donc ainsi vers l’Ouest, et génère, par le prolongement de la traversée intérieure, un place centrale d’entrée sur le campus. Ce parvis est aussi un espace de détente grâce à des assises qui permettent de se pauser.

SECCHI, Bernardo, VIGANO, Pa-ola. La ville poreuse : un projet pour le Grand Paris et la mé-tropole de l’après-Kyoto. Métis Presse, 2011.

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Schémas de principe

Nouvel Axe

Arrêt de tramway Arrêt de tramway

Maison de l’Université

Nouvel Axxxexx

Arrêt de tramwwwwwwway Arrêêêêêêêt de tramway

Maison de l’Université

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Plan Masse : Projet de la Maison de l’Université

Image évocatriceTransparence et Ouverture

Un miroir d’eau alimenté par la récupération des eaux de pluie agrémente cet espace et permet de diriger la circulation sur les côtés et les deux entrées.

Métaphoriquement, la Maison de l’Université est comme un oiseau qui ouvrirait ses ailes. Cet envol est ici exprimé par un élément unique qui se plie et devient à la fois mur et toiture. Cette forme reprend le dispositif de déploiement mis en place sur une des traversées existantes.

Ce pli génère trois volumes: une s’ouvrant au Nord vers la Chartreuse, une autre s’ouvrant vers Belledonne au Sud et une troisième s’ouvrant vers l’Ouest et vers le Vercors. Les différents espaces et fonctions se répartissent à l’intérieur de ces trois volumes: au Nord, le collège doctoral, au Sud les services de Grenoble Université et au centre l’amphithéâtre, l’espace d’accueil et d’exposition.

C’est un équipement qui non seulement se traverse librement, qui devient espace public mais qui l’organise aussi.

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Vue de la traversée et de l’es-pace d’accueil et d’exposition

Un entre-deux lumineuxn entre-deux lumineux

La Maison de l’Université est un équipement développé pour le Campus de Grenoble, et non pour un autre site. En ce sens, cet espace doit s’intégrer dans son environnement. Nous avons donc choisi de réinterpréter une des six typologies de traversées relevées sur le territoire du campus.

L’entre deux vertical permet de dédoubler la Maison de l’Université: d’un côté le collège doctoral de site, de l’autre, les services de Grenoble Université. La Maison de l’Université s’organise donc autour d’une traversée centrale qui relie l’axe à l’Est au parvis à l’Ouest.

A l’image du dispositif mis en place pour valoriser l’entre-deux de la médiathèque, cette traversée est ouverte sur le ciel. Cette ouverture zénithale permet d’une part à cet espace d’être lumineux, et d’autre part de valoriser la hauteur des voiles en béton teinté. Celle-ci est rythmée par un vélum en bois et en verre qui abrite la traversée. Il permet également d’atténuer visuellement la hauteur de l’édifi ce, comme une casquette qui redéfi nit cette traversée à une échelle plus proche du corps.

On retrouve également des passerelles en hauteur qui relient les différents volumes et fonctions de la Maison de l’Université. Ces passerelles offrent une variation de point de vue sur la traversée et de créer un lien visuel entre le rez-de-chaussée et les niveaux supérieurs.

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6565Coupe AA’ sur la traversée 1/200

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Plan Rez-de-chaussée 1/200 :1. Hall d’accueil : 57 m2 2. Espace d’exposition : 154 m2

3. Consigne : 16 m2 4. Sanitaires HF : 26 m2

5. Espace Traiteur, Stockage et Régie : 65 m2

6. Activités de Relai : 52 m2 7. Stockage commun : 32 m2 8. Reproduction et Fournitures : 37 m2

9. Archives : 20 m2Total : 459 m2

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Plan R+1 1/200 :1. Foyer : 135 m2

2. Espace de convivialité : 64 m2

3. Accueil Chercheurs étrangers : 52 m2

4. Service Relation Internationales : 44 m2

5. Service d’orientation pour les entreprises : 38 m2

6. Sanitaires : 18 m2

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6

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Total : 351 m2

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Plan R+2 1/200 : 1. Foyer : 103 m2

2. Espace traiteur, Vestiaires : 23 m2

3. Amphithéâtre : 171 m2

4. Stockage et Régie : 28 m2

5. Espace de convivialité : 39 m2

6. Antichambre : 13 m2

7. Salle de réunion : 38 m2

8. Salle de conseil : 44 m2

9. Sanitaires : 18 m2

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Total : 477 m2

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Plan R+3 1/200 :1. CIES : 38 m2

2. Plateforme pour les doctorants : 39 m2

3. Secrétariat de direction : 13 m2

4. Direction du collège doctoral : 44 m2

5. Secrétariat du directeur : 20 m2

6. Bureau du directeur : 38 m2

7. Secrétariat du président et Antichambre: 17 m2

8. Bureau du Président de Grenoble Université : 44 m2

9. Sanitaires : 18 m2

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Total : 271 m2

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Plan R+4 1/200 : 1. Salle de travail : 91 m2

2. Salle de travail et de visio-conférence : 44 m2

3. Service de Gestion : 70 m2

4. Service de Communication : 65 m2

5. Sanitaires : 18 m2

Total : 288 m2

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Plan R+5 1/200 : 1. Service Chargés de missions : 70 m2

2. Plateforme bureau : 65 m2

3. Sanitaires : 18 m2

Total : 153 m2

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7272Elévation Ouest 1/200

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7474Elévation Est 1/200

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7676Coupe BB’ 1/200

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7878Coupe CC’

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Ouvertures et Transparence Ouvertures et Transparence

Afi n de rendre cet équipement universitaire le plus ouvert et transparent possible, une double peau en verre englobe chaque volume.

La première, enchâssée à l’intérieur, permet aux personnes qui travaillent au sein des différents services de Grenoble Université d’ouvrir les fenêtres afi n de renouveler l’air intérieur.

La seconde est constituée de panneaux rotatifs en verre, qui s’ouvrent et se ferment selon les saisons. Ainsi, en hiver le système est fermé pour augmenter l’isolation et ainsi retenir la chaleur. En été, l’ouverture de ces panneaux permet d’augmenter l’aération et ainsi rafraîchir l’intérieur.

Détails de la double peau en verre: en position fermée et en position ouverte 1/50

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5/ Un Campus en devenir5/ Un Campus en devenir

Campus Voirie Intérieur Traversées RéseauBâti

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Ces traversées sont des espaces signifi ants, facteurs d’expériences quotidiennes, qui rythment le parcours à travers différentes séquences. Elles ralentissent les trajets, de par les ambiances qu’elles proposent et aussi parce qu’elles sont des nœuds de convivialité, où l’on a le plus de chance de rencontrer l’autre. Elles permettent aussi aux étudiants et aux habitants une ré-appropriation de leur territoire, en particulier en dehors des heures de cours ou de travail, afi n d’éviter une certaine indifférence des usagers envers l’espace public et inversement.

Même si l’on peut imaginer des usages et pratiques sur le campus aujourd’hui, on ne sait pas comment celui-ci va évoluer dans les décennies à venir. L’hypothèse d’une forte densifi cation du campus est une possibilité qu’il faut prendre en compte, tout comme la raréfaction de la voiture en faveur de modes de circulation

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plus écologiques. Les temporalités d’enseignements peuvent varier. De la même manière, le nombre d’étudiants peut, dans les années à venir, augmenter comme diminuer. La trame de circulation mise en place dans ce projet peut devenir, dans un futur proche ou lointain, la base de nouveaux plans d’aménagement du territoire. Idéalement, le principe de traversées reliant espaces publics et édifi ces guiderait toute nouvelle implantation ou programme immobilier. Les nouveaux équipements projetés par le Plan Campus pour 2025, pourraient soit s’implanter sur une traversée existante, soit en générer une nouvelle, enrichissant ainsi le réseau de circulation.

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6/ Annexes6/ Annexes

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BibliographieBibliographie

BERTHOZ, Alain. Fondements cognitifs de la perception de l’espace. in AUGOYARD, Jean-François. (dir.). Faire une ambiance. Grenoble : A la croisée, 2011. 527 p. Ambian-ces, ISBN 978-2912934222

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Page 88: Traversées du campus

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Catalogue photographique de traversées existantes Catalogue photographique de traversées existantes

remarquablesremarquables

Page 89: Traversées du campus

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PERCÉE PERCÉE EXTEXTÉRIEUREÉRIEURE

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitairePHITEM

Repère: 1Repère: 1

Matérialité: Matérialité:

Asphalte de teinte rouge

Equipements: Equipements:

Rail à vélos.

Usages: Usages:

Ce passage permet de traverser cet édifi ce mais rien n’invite à ralentir ou à arrêter son chemin.L’entrée est peu visible. On ne sait pas où s’adresser.

Ambiances:Ambiances:

Le manque d’espaces ap-propriables et le faible vo-lume de cette percée fait de ce passage un étran-glement peu agréable à traverser.

Page 90: Traversées du campus

9090

PERCÉES PERCÉES EXTEXTÉRIEURESÉRIEURES

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireBiologie

Repère: 2Repère: 2

Matérialité: Matérialité:

Goudron et béton

Equipements: Equipements:

Aucun

Usages: Usages:

Traverser, s’abriter ...

Ambiances:Ambiances:

Le rez-de-chaussée de cet édifi ce sur pilotis est traversant à plusieurs en-droits. Cependant, ces es-paces sont peu occupés, de par l’absence de mo-biliers urbains et d’autre part par la proximité avec le parking attenant.

Page 91: Traversées du campus

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PERCÉEPERCÉEINTINTÉRIEUREÉRIEURE

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireUniversité Pierre Mendès-France

Repère: 3Repère: 3

Matérialité: Matérialité:

Goudron, pavés intérieurs et extérieurs.

Equipements:Equipements:

Espace d’accueil et d’in-formation, panneaux d’af-fi chage.

Usages: Usages:

Traverser, s’informer, se retrouver ...

Ambiances:Ambiances:

L’espace intérieur généré par cette percée à tra-vers l’édifi ce est généreux et lumineux. Le couleur rouge à l’intérieur crée un contraste avec l’extérieur.

Page 92: Traversées du campus

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PERCÉE PERCÉE INTINTÉRIEUREÉRIEURE+COURSIVECOURSIVEEXTEXTÉRIEUREÉRIEURE

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireInformatique et mathé-matiques

Repère: 4Repère: 4

Matérialité:Matérialité:

Goudron, béton et pavés intérieurs.

Equipements: Equipements:

Banquettes

Usages: Usages:

Cet espace, bien que peu occupé, est aménagé par des banquettes de maniè-re à être agréable ...

Ambiances:Ambiances:

Les lambris de bois aux murs rendent cet espace chaleureux. Ce petit volu-me est de plus généreu-sement ouvert sur l’exté-rieur.

Page 93: Traversées du campus

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PERCÉES PERCÉES INTINTÉRIEURESÉRIEURES+COURSIVESCOURSIVESEXTEXTÉRIEURESÉRIEURES

PARCOURS DISCON-PARCOURS DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireENSE3 Bergès

Repère: 5Repère: 5

Matérialité:Matérialité:

Béton, pavés intérieurs

Equipements: Equipements:

Rails à vélos, table et assises extérieures, pan-neaux d’affi chage

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, S’as-seoir, Se retrouver, Se dé-tendre ...

Ambiances:Ambiances:

Les traversées intérieures se prolongent ici par des cheminements couverts. La structure de ces cour-sives crée des perspecti-ves qui pénètrent le bâti.

Page 94: Traversées du campus

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PERCÉES PERCÉES INTINTÉRIEURESÉRIEURES+COURSIVESCOURSIVESEXTEXTÉRIEURESÉRIEURES

PARCOURS DISCON-PARCOURS DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireU.Stendhal

Repère: 6Repère: 6

Matérialité:Matérialité:

Goudron, pavés intérieurs et extérieurs

Equipements: Equipements:

Panneaux d’affi chage, as-sises et tables intérieures et extérieures, rails à vé-los

Usages: Usages:

La présence de mobiliers appropriables permet à ces espaces d’être habi-tés et conviviaux ...

Ambiances:Ambiances:

La richesse des ouvertures et des couleurs rend ces traversées lumineuses et accueillantes même si ce sont essentiellement des espaces de distribution.

Page 95: Traversées du campus

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L’ENTRE DEUX VER-L’ENTRE DEUX VER-TICALTICALINTINTÉRIEURÉRIEUR+COURSIVECOURSIVEEXTEXTÉRIEUREÉRIEURE

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RE ET/OU DISCON-RE ET/OU DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Médiathèque universitaire

Repère: 7Repère: 7

Matérialité: Matérialité:

Pavés intérieurs et exté-rieurs

Equipements: Equipements:

Boîte aux lettres, rails à vélos.

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, S’as-seoir ...

Ambiances:Ambiances:

Les différentes entrées, facilement repérables, se rejoignent au centre dans le hall d’accueil qui sépare en deux cette médiathè-que. Néanmoins, celui-ci est relativement sombre.

Page 96: Traversées du campus

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L’ENTRE DEUX VER-L’ENTRE DEUX VER-TICALTICALINTINTÉRIEURÉRIEUR+COURSIVECOURSIVEEXTEXTÉRIEUREÉRIEURE

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RE ET/OU DISCON-RE ET/OU DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireARSH

Repère: 8Repère: 8

Matérialité: Matérialité:

Goudron, béton.

Equipements: Equipements:

Rails à vélos.

Usages: Usages:

Traverser, Entrer, Affi cherSe retrouver ...

Ambiances:Ambiances:

Ces traversées, qui s’orga-nisent autour d’une cours au centre de cet édifi ce, abritent peu de mobiliers urbains sinon des voitures et vélos...

Page 97: Traversées du campus

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L’ENTRE DEUX VER-L’ENTRE DEUX VER-TICALTICALINTINTÉRIEURÉRIEUR+PATIOSPATIOS

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireIAE

Repère: 9Repère: 9

Matérialité: Matérialité:

Goudron, pavés intérieurs et extérieurs.

Equipements: Equipements:

Assises et tables extérieu-res, rails à vélos, tableaux d’affi chage.

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, Affi cherSe retrouver, Contourner ...

Ambiances:Ambiances:

Deux patios rythment cet-te traversée et illuminent les espaces de distribu-tions attenants.

Page 98: Traversées du campus

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COURSIVESCOURSIVESEXTEXTÉRIEURESÉRIEURESET ET INTINTÉRIEURESÉRIEURES

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Galerie des amphithéâtreUniversité Pierre Mendès-France

Repère: 10Repère: 10

Matérialité: Matérialité:

Goudron, pavés intérieurs et extérieurs

Equipements: Equipements:

Assises et tables intérieu-res et extérieures, Pan-neaux d’affi chage, rails à vélos

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, Affi cherS’asseoir, Se retrouver, Se détendre, Boire un café, Echanger, Organiser un évènement ...

Ambiances:Ambiances:

Il s’agit ici de l’un des es-paces les plus investis par les étudiants. La galerie des amphis est un espace de traversée, de passage, mais aussi de détente, de rencontre qui profi te à l’ensemble de l’Université Pierre Mendès-France.

Page 99: Traversées du campus

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COURSIVESCOURSIVESINTINTÉRIEURESÉRIEURES

PARCOURS DISCON-PARCOURS DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireDLST

Repère: 11Repère: 11

Matérialité: Matérialité:

Goudron, béton, pavés in-térieurs et extérieurs.

Equipements: Equipements:

Panneaux d’affi chage, as-sises et tables extérieu-res, rails à vélos,

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, Affi cherSe retrouver, Se détendre ...

Ambiances:Ambiances:

Ces traversées relient plusieurs bâtiment faisant partis du même ensem-ble. En outre, ce sont des espaces qui sont animés par les étudiants qui les traversent.

Page 100: Traversées du campus

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COURSIVESCOURSIVESINTINTÉRIEURESÉRIEURES+PATIOSPATIOS

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RE ET/OU DISCON-RE ET/OU DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireInstitut d’études politi-ques

Repère: 12Repère: 12

Matérialité: Matérialité:

Goudron, pavés intérieurs et extérieurs.

Equipements: Equipements:

Rails à vélos, assises et tables intérieures et ex-térieures, panneaux d’af-fi chage.

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, Affi cherSe retrouver, Boire un café ...

Ambiances:Ambiances:

Deux patios reliées par des coursives intérieures rythment cette traver-sée. C’est un espace de rencontre et de détente entre deux cours. La ca-fétaria participe à cette atmosphère.

Page 101: Traversées du campus

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COURSIVESCOURSIVESINTINTÉRIEURESÉRIEURES+PATIOSPATIOS

PARCOURS DISCON-PARCOURS DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireENSE3 Ampère

Repère: 13Repère: 13

Matérialité: Matérialité:

Goudron, béton, pavés in-térieurs.

Equipements: Equipements:

Assises, rails à vélos, pan-neaux d’affi chage.

Usages: Usages:

Entrer, Traverser ...

Ambiances:Ambiances:

Ces nombreuses traver-sées s’organisent autour de trois patios. Cepen-dant, ceux-ci ne sont pas accessibles et rien n’est aménagé afi n de pouvoir s’arrêter et se détendre.

Page 102: Traversées du campus

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L’ENTRE DEUX HO-L’ENTRE DEUX HO-RIZONTALRIZONTALEXTEXTÉRIEUR ET INTÉ-ÉRIEUR ET INTÉ-RIEURRIEUR

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RE ET/OU DISCON-RE ET/OU DISCON-TINUTINU

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitaireInformatique et mathé-matique

Repère: 14Repère: 14

Matérialité: Matérialité:

Goudron, béton et pavés intérieurs.

Equipements: Equipements:

Assises, Vitrines, Pan-neaux d’affi chage,

Usages: Usages:

Entrer, Traverser, S’as-seoir, Affi cher, Se retrou-ver, S’abriter ...

Ambiances:Ambiances:

L’architecture de cet édi-fi ce génère un espace au rez-de-chaussée laissé libre en grande partie. L’espace est largement ouvert sur l’extérieur et lumineux.

Page 103: Traversées du campus

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L’ENTRE DEUX HO-L’ENTRE DEUX HO-RIZONTALRIZONTALEXTEXTÉRIEURÉRIEUR

PARCOURS LINEAI-PARCOURS LINEAI-RERE

Edifice: Edifice:

Bâtiment UniversitairePHITEM

Repère: 15Repère: 15

Matérialité: Matérialité:

Béton et pavés intérieurs.

Equipements: Equipements:

Aucun.

Usages: Usages:

Traverser, S’abriter ...

Ambiances:Ambiances:

Cet édifi ce sur pilotis est presque complètement vide au rez-de-chaussée. L’entrée se trouve à l’inté-rieur d’un cube de verre. Malgré la porosité totale du rez-de-chaussée, la faible hauteur donne une impression de pesanteur qui perturbe la traversée.

Page 104: Traversées du campus

Bâti en 1960 sur le modèle des campus américains, le campus de Saint-Martin d’Hères, qui s’étend au nord-est de la ville de Grenoble, est amené à être réaménagé dans les années à venir afi n de répondre à l’évolution de la société et des besoins de l’université. Ce territoire universitaire se déploie aujourd’hui sur environ 180 hectares, dont plus de 110 hectares d’espaces libres. Mais peut-on pour autant qualifi er ces espaces libres d’espaces publics à part entière ? Le Plan Campus pour 2025 est l’occasion de ré-interroger ce territoire à partir de la notion d’espace public.

Le projet développé propose de requalifi er le domaine universitaire à travers un réseau de parcours généré par le prolongement à l’extérieur des traversées intérieures. Ce réseau de circulation irrigue l’ensemble du domaine universitaire et permet de parcourir le territoire du campus en passant à travers le bâti. Il en résulte une grille de lecture qui répond à certains besoins en termes de lisibilité du territoire en défi nissant des repères visuels pour se déplacer.

Ces passages à l’intérieur des édifi ces redéfi nissent les rez-de-chaussée comme des espaces publics à part entière qui participent à la vie du campus. Ces traversées à l’intérieur du bâti rythment les parcours, de par les ambiances qu’elles proposent et aussi parce qu’elles sont des nœuds de convivialité, où l’on a le plus de chance de rencontrer l’autre.

L’architecture façonne l’espace public et l’espace public façonne l’architecture. Cette articulation soulève de nombreux enjeux: accessibilité, partage, ouverture, ambiances et usages. Nous nous attacherons tout particulièrement à comprendre comment l’architecture de ces traversées du campus participe à l’espace public. Cette analyse du bâti nous permettra également de défi nir des principes et des dispositifs pour requalifi er l’existant et imaginer de nouveaux lieux. La Maison de l’Université, nouvel espace d’accueil et de relai projeté par le Plan Campus pour 2025 sera l’occasion de mettre en pratique ces dispositifs.