Tribute to Hammond – Décembre 96 35 F

TRIBUTE TO HAMMONDBULLETIN DE LIAISON DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION – DÉCEMBRE 1996 – N°4

N ous allons bientot fêternotre première annéed'existence - un an de

passions, d'échanges, demusiques et d'amitié. C'est plusqu'il n’en faut pour redoublerd'énergie. La flamme organiquequi nous unit n'est pas prête des'éteindre. Les nouvelles idéesne manquent pas et lesanciennes, qui ont fait leurpreuve l'année passée, restenttoujours d'actualité.

Le seul handicap se situe dansl'organisation même de l'asso-ciation où là encore nous man-quons de participation dans lestâches quotidiennes de gestion,car nous sommes tous béné-voles, et la responsabilité defaire vivre l'association sera plusfacile et plus agréable à suppor-ter si nous sommes plus nom-breux à la partager. Si nous vou-lons que nos idées se concrèti-sent, il faut mettre “la main à lapâte”; excusez-moi d'insistermais cet effort de votre part - quipeut devenir un loisir en mêmetemps qu'un “hobby” agréable -est tout à fait essentiel.

Nous allons cette année déve-lopper davantage notre journal,afin de vous apporter un maxi-mum d'infos. A ce sujet, servez-vous du magazine pour commu-niquer entre vous. Ecrivez-nous, écrivez-vous. Nous allonstenter d'organiser davantage derencontres mais surtout des ate-liers et des stages. Notre “Ruéevers l'Orgue 97” est en train deprendre forme. Nous allons éga-lement vous fournir peu à peuune liste de disques d'organistesnationaux et internationaux àdes prix préférentiels. En ce quiconcerne les cassettes vidéo, il ya pour l'instant un problème de

format entre les US et l'Europe -mais je sais que quelques-unsd'entre-vous en possèdent aubon standard, faites-vousconnaître.

Surtout pensez rapidement àrenouveler votre cotisation quiest fixée pour l'année 97 à 250 F,c'est grâce à vous seuls, et à

votre cotisation, que l'associa-tion peut exister.

Et aux nouveaux adhérents, jedis que vous avez bien fait denous rejoindre, ou plutôtdevrais-je dire, de VOUSrejoindre.

Stéfan Patry

SOMMAIREEdito........................................1

Live in NY...............................2

50 ans d’avance.......................4

Réunion TTH..........................7

Bulletin d’adhésion.................8

Jeff Palmer...............................9

B-3000 en chocolat.................9

Sons de flûte .........................10

Album photo.........................10

Site Goff sur Internet ...........11

Événements...........................12

Petites Annonces ..................12

E D I T O Meilleurs Vœux pour la Nouvelle Année

Une façon sympathique de“mettre la main à la pâte”,Patrick Ficot a confectionnéun orgue Hammond en choco-lat, qu’il a offert à RhodaScott... Voir la recette en p. 9.

2 TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96

Le compte rendu exclusifdu festival d’orgue

Hammond de NewarkN.J, par notre éclaireur

à N.Y., Stéfan Patry.

Dimanche 17 Novembre; 23heures; je décolle de New YorkJFK. Le spectacle vu du ciel estmagnifique; une immense forêtde lumières jaunes et au beaumilieu, l’Empire State Buildinget les deux tours jumelles duWorld Trade Center...

Je quitte la baie de New York lecoeur et la tête chargés de sou-venirs. Dans 6h30, je serai aParis et je ne cesse de repenser àmes 10 jours 100% américains.La fête a réellement commencéle Dimanche 10 avec le NewarkOrgan Festival ou la distribu-tion était plus qu’alléchante.

Rhoda arrive à l’aéroport à 13heures et à 15 heures nousdébarquons avec Olivier auRobert Treat Hotel ou a lieu lefestival.

Grâce à Rhoda nous sommesimmédiatement accueillis etroyalement placés bien que cesoit archi complet. Les stars ontpartout leurs entrées... Deuxsuperbes C-3 trônent de chaquecoté de la scène avec deuxLeslie 122 bien sûr! Le premierorganiste qui joue s’appelleBobby Forrester, accompagné àla batterie par Victor Jones (bat-

teur entre autres de MichelPetrucciani et Rhoda Scott), çaswingue terrible !

Les chorus s’enchaînent avecGene Ghee au sax, Gary Mooreà la guitare et LonnieYoungblood au sax, suite à lasuccession de ces différentschorus, arrive enfin le solod’orgue qui montre immédiate-ment que Bobby Forrester saitvraiment jouer, à noter qu’il sesert du pédalier; ça fait plaisir!Ça y est, on est dans l’ambiance,la couleur est donnée. Le C-3 degauche (côté jardin) sur lequeljoue Bobby Forrester distord unpeu trop à mon goût mais c’estbon quand même.

Pete Fallico présenteRhoda me dit en se frottant lesmains “et dire qu’on va écouter

cinq heures d’orgue Hammondnon stop!”. Nous commandonssans plus tarder du vin blanc etnous nous préparons à boiredu”petit lait”. Après quaranteminutes, Bobby salue et Pete

Fallico, le MC présentateur dufestival annonce au public queRhoda Scott est dans la salleavec un jeune organiste françaisqui n’est autre que moi-même.Je suis quelque peu gêné maissurtout très flatté, dans ce cas, ilest bon d’oublier un peu samodestie.

Bref, Pete présente le prochainorganiste, toujours accompagnédes mêmes solistes, seul le bat-teur change. Victor Jones estremplacé par Gordon Lane (quijoue aussi avec Rhoda). MelvinDavis entre en scène, il est l’or-ganiste qui joue souvent avecGeorge Benson.

Il est d’ailleurs important devous dire que le festival est cetteannée un Tribute to GeorgeBenson. Ainsi nombreux sontles organistes programmés quiont joué avec lui. Je suis trèssensible au groove puissant deMelvin Davis. Il a choisi dejouer sur le C-3 de droite (côtécour) qui je trouve sonne mieux.

Il enchaîne des thèmes plutôtbinaires et finit sa prestation parBluesette, célèbre standard deToots Thielemans. Super!Troisième organiste Jeff Palmer.Toujours avec les mêmessolistes. C’est d’ailleurs trèsintéressant de voir leur jeu etleur musicalité s’adapter àchaque organiste.

Jeff Palmer, chauve, blanc, estun organiste plutôt moderne quia enregistré quelques disquesavec le guitariste JohnAbercombie.

Changement total d’univers. Lepublic est un peu moins réceptif

LIVE IN NEW YORK

Jack Mc Duff & George Benson

George Benson & Rhoda

George Benson & Melvin Davis

TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96 3

mais chaleureux quand même.Jeff semble assez timide et ren-fermé. Il enchaîne des thèmesplus compliqués. Son jeu esttrès intéressant mais l’échangeavec les musiciens est un peudifficile. Il finit sa prestation parun thème de Monk “straight nochaser”.

Sarah Mac Lawler etGeorges Bensonentrent en scèneQuatrième organiste. Ce n’estpas un organiste mais UNEorganiste; Sarah Mac Lawler.

Couverte d’un drôle de cha-peau, elle s’installe à l’orgue.Don Williams, batteur entreautres de Jimmy Mc Griff, l’ac-compagne. Elle attaque avec“Caravan”. Elle joue le pédalieren walking basses. Peu a peu,elle campe son feeling; fin dumorceau, elle s’adresse aupublic, la chaleur monte, lecharme s’installe. Il se passequelque chose de nouveau; unvéritable échange entre cettefemme et le public.

Deuxième morceau; en plus ellechante; sa prestation est un vrairégal et elle finit par untriomphe avec standing ovation.Son formidable impact sur lepublic me fait penser à uneautre organiste très connue!!!

Ensuite Pete Fallico présentel’organiste vedette du festival,Jack Mac Duff. Il est accom-pagne de Victor Jones a la batte-rie et de Antony Spruel au saxsoprano. Il attaque par un blues

puis enchaîne avec “Summer-time”, morceau sur lequel,George Benson entre en scène.

C’est vraiment super. L’instantest exceptionnel et ce n’est pasfini! On vient à notre table direà Rhoda que George Bensonaimerait qu’elle vienne surscène jouer avec lui. Elle accep-te l’invitation et Benson l’appel-le pour venir jouer “Georgia”;Elle enchaîne un superbe cho-rus. Fin du morceau. Le publicapplaudit à tout rompre.

Rhoda et Mc Duff, unduo extraordinaire Ensuite George Benson faitrevenir Jack Mc Duff sur lascène, qui s’installe à un orgueet Rhoda à l’autre. Ils décidentde jouer “Honky Tonk” de BillDoggett. Et là, c’est la folie; lechorus de Mc Duff est magni-fique; ensuite super solo deBenson sublimé par Rhoda quifait un chorus incroyable.

Je n’en croyais pas mes oreilles,pourtant je connais bien Rhoda.Elle m’a une fois de plus vrai-ment étonné.

Sous ses doigts et ses pieds ellea fait “monter la sauce”, l’ins-tant est devenu magique etcroyez-moi je n’exagère pas.Rhoda a montré une fois encorequ’elle est une “très grandemusicienne” et qu’elle méritevraiment la place qu’elle occupeaujourd’hui sur la planète del’orgue Hammond. GeorgeBenson était fou de joie et ça se

voyait, il lui a réservé une véri-table ovation et le public améri-cain aussi.

Je me dois quand même de vousdire que pendant qu’ils jouaient“Honky Tonk”, Bill Doggett, lecompositeur de ce standard,était hospitalisé à côté de NewYork et y est décédé deux joursplus tard.

Le concert s’est terminé avecson célèbre tube “OnBroadway”. Fin du festival.

Rencontre avecGilles, Pete et JackC’était unique et inoubliable.Au cours de la journée, j’ai toutd’abord rencontré Gilles Bacon,qui est comme nous un véritablepassionné de l’orgue Hammondet surtout notre correspondant àNew york par l’intermédiaired’Internet.

J’ai également fait connaissanceavec Pete Fallico, grand spécia-liste lui aussi du B-3, il vit a SanFrancisco et anime une émis-sion de radio uniquement surl’orgue Hammond.

Il connaît tout sur l’orgue, toutsur les organistes et égalementtous les organistes.

Il a tenu à m’interviewer, je luiai donné mon nouveau CD et je

vais ainsi être diffusé sur sonantenne. Merci Pete.

Ensuite, grand cocktail organiséen l’honneur de George Bensonoù j’ai pu discuter avec les orga-nistes présents au festival etnotamment Jack Mc Duff quipourrait bien venir nous voirprochainement à Paris pour unenouvelle “Ruée vers l’Orgue”;j’espère de tout mon coeur quecela sera possible et qu’il pourraégalement présider une supermaster class.

George Benson & Rhoda auPeppermint

Suite en page 6

Rhoda & Stéfan pendant l’interview de Pete Fallico

Il est allé rejoindre Wild BillDavis récemment disparu luiaussi. En tout cas, Bill Doggettaura eu sans le savoir un hom-mage magnifique.

Suite à toutes ces émotions,George Benson a reçu une dis-tinction officielle par la ville deNewark, il a à cette occasionévoqué les super moments duKey Club où se sont succédés denombreux organistes et guita-ristes.

Ensuite, il a chanté et joué pen-dant 40 minutes avec ses musi-ciens et nous avons doncretrouvé Melvin Davis à l’orgue.Fabuleux

4 TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96

L’histoire de la synthèsecommence avec l’orgueHammond. Et comme

tout organiste classiquesavait réparer l’orgue à

tuyaux, l’organisteHammond doit savoircomment fonctionne le

générateur à rouephoniques et les

fameuses Drawbars.Petite théorie autour

d’une roue qui tourne.Marc Perrot.

Lorsque Laurens HAMMONDeut validé qu’une roue dentéetournant devant une barreaimantée permettait d’obtenirun son fluté de type sinusoïdal,il lui restait un problème detaille à résoudre: comment obte-nir la tessiture d’un orgue. Pourcela, il faut examiner commentest fait un orgue à tuyaux.

d’anches comme un saxophoneet sont riches en harmoniques(trompette, clarinette, hautbois,tuba, saxophone, etc.).

Les jeux de mutations (nasard,tierce, larigot, etc.) ne produi-sent pas la note jouée mais saquinte ou sa tierce, voire sa sep-tième. Ils permettent, entre

Un défi musical etéconomiqueAvec des roues phoniques géné-rant des sinusoïdes, le défi étaitdonc de taille. Pour reproduirele timbre des jeux d’orgue, lesroues phoniques auraient puavoir des dents de forme com-plexe mais aurait été dédiées àun seul jeu, induisant ainsi unequantité de roues totalementirréaliste. L’objectif économiquen’eut pas été atteint. Il fallaitdonc partir de sinusoïdes, sonsles plus simples ne comportantqu’une fréquence, la fondamen-tale (certains générateurs com-portent cependant des roues deforme complexe pour le pédalieruniquement).

Comment alors obtenir un soncomplexe riche en harmo-niques ?. Pour cela, faisons unpeu de physique: Un son conti-nu périodique, quel qu’il soit, sedécompose en une somme algé-brique de sinusoïdes de fré-quences différentes et d’ampli-

tudes plus ou moins grandesselon le timbre du son. C’est lafameuse décomposition en sériede Fourier. Cette fonction pério-dique peut se représenter, en lasimplifiant, de la façon suivante:F(t) = a1 sinus(t) + a2 sinus(2t)+ a3 sinus(3t) + . . . + ansinus(nt). t représente la fré-quence la plus basse: la fonda-mentale. Ses multiples 2t, 3t, 4t,..., nt sont appelés les harmo-niques, n le rang de l’harmo-nique. On distingue les harmo-niques 2, 4, 8, 16, 32, etc, quisont à intervalle d’une octave etles autres qui produisent, enparticulier, des quintes et destierces majeurs. Enfin, a1, a2,...,an sont les amplitudes dechaque harmonique.

Ainsi, tout timbre, même le pluscomplexe, se décompose en unesomme de sinusoïdes. C’est cequ’on appelle son spectre sono-re. Fermez vos livres, prenezune feuille, interro écrite ! Quoinon ?, OK, je vous laisse réviser.Revenons à l’orgue HAMMOND.

Un jeu d’orgue à bouches (flute,bourdon, diapason, etc.) estcomposé essentiellement dequelques harmoniques paires.

LA SYNTHESE ADDITIVE : CINQUANTE ANS D’AVANCE

Le premier générateur à roue phonique, avec son moteur de démarra-ge “à la main”. Ce document est issu du brevet original déposé parLaurens Hammond, document que nous avons pu retrouver dansson intégralité grâce à Thierry Rochebois de l’Université Paris Sud.

Le premier générateur à roues phoniques.

La série de Fourrier

Sonogramme trompette et montre

Cet instrument comporte, pourla majorité, des jeux allant du16’ jusqu’au 1’. Un jeu de 16’correspond à la hauteur enpieds du tuyau ouvert du DOgrave. Les tuyaux d’un jeu de 8’seront plus courts de moitié etparleront plus haut d’une octa-ve, le 4’ aussi, et ainsi de suite.En plus de sa tessiture, un orguese caractérise par ses différentstimbres, appelés des jeux,regroupés en familles: les princi-paux, les anches et les muta-tions. Les principaux sont destuyaux à bouche pour les sonsflutés (flute, bourdon, diapason,tibia, etc.). Les jeux d’anchesutilisent des tuyaux munis

Un jeu d’anche comme unetrompette a un contenu trèsriche en harmoniques, tandisqu’un hautbois ou une clarinet-te sont surtout caractérisés parune harmonique donnant laquinte. Les sonogrammes du jeude trompette et du jeu demontre ci-dessous illustrentbien, pour chaque timbre, sadécomposition en fondamenta-le et harmoniques. On peutremarquer la richesse harmo-nique du jeu de trompette (àanche) qui comporte une ving-

autre, d’obtenir le son de cornet(8’, 4’, 2’2/3, 2’, 1’3/5) très utili-sé dans les chorals de JS. BACHpar exemple.

Enfin, certains jeux sont com-posés, c’est à dire qu’une notede ce jeu fait parler plusieursrangs de tuyaux à la fois, ce sontles fournitures (mixtures, cym-bales, etc.). Ces jeux, très richesen harmoniques aigüs, ne sontjamais utilisés seuls mais encomplément des principauxpour produire ce que l’on appel-le le plein jeu. L’organiste com-bine tous ces jeux, de différentstimbres et hauteurs, pour créersa sonorité.

TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96 5

taine d’harmoniques par rap-port au jeu de montre (àbouche) plus doux.

La solution“fondamentale” Notre cher Laurens HAM-MOND avait la solution à sonproblème. Il était possible, enmélangeant les sons de rouesphoniques différentes ayant desnombres de dents et des vitessesde rotations en rapport avec lesfréquences désirées, d’enrichirla fondamentale d’harmoniquesde rangs donnés. Mais il fallaitdonner la possibilité de doser leniveau de chaque harmoniquepour reconstituer le spectresonore d’un timbre précis. Pourcela, les sons des roues pho-niques arrivent sur un mélan-geur qui permet de doser l’am-plitude de chaque harmoniqueet de les ajouter au son fonda-mental. Ce sont les célèbrestirettes harmoniques ou draw-bars. Chacune d’elles agit

Cela dit, la solution industriellerestait à trouver: Il fallait déter-miner un nombre réaliste d’har-moniques pour ne pas trop mul-tiplier le nombre de roues pho-niques.

Laurens HAMMOND s’en tien-dra aux harmoniques 1, 2, 3, 4,6, 8, 10, 12 et 16. Ce qui produitune fondamentale de 16’, quatrenotes à une octave d’intervalle:8’, 4’, 2, & 1’, trois quintes 5’1/3,2’2/3 et 1’1/3 et une tierce 1’3/5.Cela représente neuf tirettes. Cesont les harmoniques de base destimbres d’orgue.

Les Drawbars selonRobert Hope JonesEn dosant chaque harmonique àl’aide de sa tirette, il devientalors possible de modeler le sonet d’obtenir une imitation del’orgue très réaliste pour l’époque.Ces fameuses tirettes ont ouvertla voie à de nouveaux sons, cequi a permis à l’orgue HAM-

Bien sûr, pas question d’avoirautant de roues phoniques, ima-ginez la taille, le câblage, lacomplexité d’un tel générateur,sans parler du coût. Or, un autreinventeur du début du siècle seconfronta au même problèmepour concevoir un orgue àtuyaux important avec unnombre restreint de tuyaux.

Cet inventeur est un anglais,Robert HOPE JONES, qui trou-va la solution en 1910: l’OrganUnit. Cette technique sera labase de tous les orgues de ciné-ma qui ont fleuris dans les sallesde spectacle des Etats-Unis etd’Angleterre (on doit au passageà HOPE JONES l’after-touch denos synthétiseurs appelé àl’époque “second touch” et latransmission électrique desconsoles). Le principe del’Organ Unit est de n’utiliserqu’un seul rang de tuyaux pourproduire un timbre donné du16’ au 1’, au lieu de solliciter 5jeux réels complets. Si on fait unrapide calcul, un 16’ demande5x12 + 1 = 61 tuyaux pour cou-vrir cinq octaves.

Ajoutons 12 tuyaux pour la der-nière octave du 8’, 12 pour celledu 4’, etc. Onarrive à 61 + 4x12= 108 tuyaux.Ainsi, pour untimbre en 16’,8’,4’, 2’, 1’, HOPEJONES n’utiliseraque 108 tuyaux aulieu de 5x61 = 305tuyaux. Un rap-port de trois, voilade quoi faire bais-ser le coût d’unorgue. Ainsi,lorsque l’organis-te tire les jeuxd’un timbre en

16’, 8, 4’, 2’, 1’, une note ne faitparler que cinq tuyaux du mêmejeu au lieu d’un tuyaux de cinqjeux différents. Bien sûr, il y atromperie, puisqu’un LA 4 de 8’utilisera le même tuyau que leLA 5 en 16’ et que le LA 3 en 4’,etc. Mais le résultat sonore estconvaincant.

On retrouve entièrement ceprincipe dans l’orgue HAM-MOND puisque c’est la mêmeroue phonique qui sera utiliséepour plusieurs tirettes et plu-sieurs hauteurs. Il suffit en théo-rie de 108 roues phoniques pourcouvrir du 16’ au 1’. LaurensHAMMOND réduira cepen-dant ce nombre à 91 en utilisantune technique connue pour cer-tains jeux (mixtures) d’orgue àtuyaux: les reprises. Cette tech-nique, datant du XVII siècle(encyclopédie de Dom Bedos),consiste à limiter le nombre detuyaux vers l’aigu en reprenantl’octave précédente lorsque l’onjoue l’octave suivante. Biendosées et bien réparties, cesreprises ne sont pas remarquéesà l’écoute. Ainsi le B-3 a lesreprises suivantes: le dernierDO du 2’2/3, le dernier SOL du2’, le dernier MI b du 1’3/5,l’avant dernier et le dernier DO

Tableau des harmoniques

Principe destirettesharmoniques

Schéma clavier/générateur

comme un bouton de volumegradué de 0 à 8. L’organisteadditionne plusieurs harmo-niques à une fondamentale lors-qu’il utilise les tirettes.

C’est pourquoi l’orgue HAM-MOND est dit à synthèse additi-ve. C’est la première applicationde cette technique qui serareprise sur certains synthéti-seurs comme le Kawai K5, et letout nouveau Z5000 de la mêmemarque qui va être commerciali-sé en janvier 97. Mais HAM-MOND avait 50 ans d’avance !.

MOND d’être adopté par d’autresstyles musicaux. Il s’agit bien enfait de l’ancêtre du synthétiseur.Le dernier problème à résoudrepour couvrir la tessiture d’unorgue est de reproduire des sonsdu 16’ au 1’. Un orgue normale-ment constitué comporte 61tuyaux par jeu: donc 61 pour unbourdon de 16’, 61 pour uneflute de 8’, autant pour une flutede 4’, ainsi de suite jusqu’au 1’.On arrive à un nombre impres-sionnant de tuyaux, de l’ordred’un millier pour un instrumentmodeste de 16 jeux réels.

6 TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96

du 1’1/3, et enfin, l’avant der-nier et le dernier SOL du 1’. Cesreprises utilisent la plage desroues phoniques 79 à 91.

On peut noter ainsi que la notela plus aigüe du B3 est en fait ledernier SOL b du 2’. On noteraégalement une reprise du 16’pour la première octave (qui esten 8’), non par pénurie de rouesphoniques (elles existent pour le16’ du pédalier) mais pour allé-ger le son dans cette zone.Ainsi, pour le DO 4, les rouesphoniques No 25, 37, 44, 49, 56,61, 65, 68 et 73 seront utiliséespour composer un timbre endosant du 16’, 5’1/3, 8’, 4’,2’2/3, 2’, 1’3/5, 1’1/3 & 1’.

91 et 9, les chiffresmagiquesVoilà comment, avec 91 rouesphoniques et neuf tirettes,l’orgue HAMMOND a été, dèsle départ une alternativeconvaincante à l’orgue à tuyaux,trop cher pour équiper les cha-pelles et petites institutions.

Mais l’organiste, habitué à com-poser sa palette sonore en tirantdes jeux bien identifiés se trou-vait un peu perdu pour faire saregistration. HAMMOND équi-pa son orgue de 9 présélectionspar clavier pour les registrationscourantes. De plus, sur bonnombre de partitions de variété,de jazz, de gospel, on trouveune double registration: l’unetraditionnelle avec le nom desjeux, et l’autre pour les orgues

HAMMOND avec le chiffragedes tirettes.

En musique classique même, ontrouve la position des tirettespour orgue HAMMOND danscertaines partitions de JeanLANGLAIS.

Les positions des tirettes desprésélections d’origine du B-3figurent dans le tableau ci-des-sous. Ces timbres présélection-nés sont assez réalistes si on seréfère aux orgues du début dusiècle (Kimball, Skinner,Cavaillé Coll, etc.) dont l’esthé-tique sonore était assez lourdeet sans grand éclat, il n’y avaitplus de mixtures pour le pleinjeu et rarement du 2’ et 1’.

La trompette 00 6876 540 du B-3 est assez sourde par manqued’harmoniques, mais corres-pond aux trompettes d’orguesde l’époque. Cette synthèseadditive est donc une applica-tion magistrale des séries deFourier.

Il manquait cependant, pourque l’imitation soit parfaite, ceque l’on découvrira bien plustard, l’importance de l’attaqued’un son (transitoire) qui estaussi déterminante que son régi-me établi pour caractériser untimbre, mais c’est une autre his-toire. Il n’y a que les synthéti-seurs et la technique de l’échan-tillonnage qui ont su répondre àcette problématique. Mais il n’ya plus l’âme de l’orgue HAM-MOND.

Quand Joey s’est assis, on lui ademandé de payer l’entrée. Il adit timidement et humblement“I am a musician!”. Mais on luia dit “c’est le même prix pourtout le monde”; alors il a du res-sortir et faire la queue. Je vouslaisse seul juge de cet incident.

En tout cas j’étais content d’avoiréchangé quelques mots avec lui etbien sûr d’avoir écoute JimmySmith qui joue encore très trèsbien et aussi très très vite ! Maisen ce qui concerne son jeu depédalier, c’est assez aléatoire.J’ai tout vu, j’étais a 50 cm. Etoui! Très beau souvenir aussi; etce n’est pas fini.

Le dernier jour de mon périple,mon ami Olivier qui vit la bas etqui vient de revenir en France ,m’a invité à aller dans “son”église afin d’assister à la messedu dimanche. Je comprendsdepuis pourquoi les églises sontpleines. Car la messe est un véri-table show de 2h30 avec miseen scène, sono, piano, orgueHammond, batterie et une ving-taine de choriste noirs.

Les gospels se sont enchaînésplus beaux les uns que lesautres. J’avais les frissons enpermanence. Incroyable. Sivous avez vu le film Les BluesBrothers, notamment la scèneavec Aretha Franklin et JamesBrown , et bien c’est comme çaà St Matthew’s church.

C’est très dur pour moi demettre sur papier -tout ce quej’ai pu vivre pendant ces dixjours à New York. En tout cas,c’était vraiment fantastique etj’espère que l’an prochain nousserons de nombreux membresde TTH à partager ce bonheurensemble.

Clavier supérieur Swell (Récit) :

00 5430 000 Stopped Flute pp00 4432 000 Dulciana ppp00 8740 000 French Horn mf00 4544 222 Salicional pp00 5403 000 Flute 8’ & 4’ p00 4675 300 Oboe Horn mf00 5644 320 Swell Diapason mf00 6876 540 Trumpet f32 7645 222 Full Swell ff

Clavier inférieur Great (Grand Orgue) :

00 4545 440 Cello mp00 4423 220 Flute & String mp00 7373 430 Clarinet mf00 4544 220 Diapason, Gamba, Flute mf00 6644 322 Great, no reeds f00 5642 200 Open Diapason f00 6845 433 Full Great ff00 8030 000 Tibia Clausa f42 7866 244 Full Great with 16’ fff

Smith etDe Francesco Ensuite, la fête s’est prolongéedans un club de jazz, lePepermint ou il y a un B-3 enpermanence sur scène. Le titu-laire qui joue très bien s’appelleRadam Schwartz.

Benson, Rhoda et Mc Duff ontfait le boeuf, et moi même lelendemain, j’y ai joué avecRhoda.

Le fait de jouer au pays desorganistes m’a ému. J’étaisaccompagné à la batterie parDon Williams. Quel pied! Maisce n’est pas fini; car à peineremis de mes émotions, j’ap-prends que Jimmy Smith joue àNew York à l’Irridium, célèbreclub situe près du LincolnCenter.

Je décide d’y aller me disant queje ne peux pas manquer JimmySmith à New York. Il étaitaccompagné à la batterie parGrady Tate. Il a très bien jouémais pas une minute de plus.Mais bon! c’est Jimmy Smith!!!J’étais en compagnie de GillesBacon qui m’a interviewé pourson réseau Internet qui s’appel-le Hammond Grounds. Après ledeuxième set, nous décidons departir, quand arrive Joey deFrancesco en compagnie de sonpère lui aussi organiste, PapaJohn de Francesco.

Gilles qui le connait me le pré-sente. Très sympa, il me dit qu’ilsera à Paris certainement enMars et en Mai et que l’on severra. OK! Mais je veux vousraconter cette petite anecdotesurprenante.

Suite de la page 3

Sarah Mac Lawler

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Une ou deux soirées spécialesTRIBUTE TO HAMMONDseront organisées au LATI-TUDES JAZZ CLUB, devenurécemment l’ALLIANCE JAZZCLUB en raison d’une reprisepar l’Alliance Hôtellerie.Signalons que Stéfan s’y produi-ra le 28 Janvier. En effet dans laplus pure tradition des grandsTap Dancers Américains, le JazzTap Family donnera deux soi-rées (mardi et mercredi) dans ceclub, avec stefan à l’orgue, SeanGourley à la guitare et PhilippeCombelle à la batterie.Signalons d’ailleurs qu’uneémission de télé consacrée àl’orgue Hammond est prévuesur la chaine MCM, et que nousnous occupons d’y être partieprenante.

La “RUEE VERS L’ORGUE” dejuillet dernier sera reconduiteen 1997, probablement au Ducdes Lombards avec qui nousavons eu des très bon contacts,dans une saine ambiance. .

Les Master Classes de juilletdernier ont, vous le savez, rem-porté un énorme succès,d’autres Master Classes seront

organisées en 1997, nous pen-sons que pour des raisons bud-gétaires, il serait préférablequ’elles aient lieu au Siège denotre Association.

Elles pourraient être complétéespar des Ateliers dePerfectionnement sous la direc-tion de Rhoda SCOTT, de LouBENNETT, ou d’autres orga-nistes également très connus.

Rhoda SCOTT et Lou BEN-NETT ont la gentillesse de pro-mouvoir notre Association endistribuant notre bulletin deliaison à chacun de leurconcert.

Le CD de Stéfan PATRY et deson trio est sorti en novembre,on y appréciera la préfaced’Alain MANGENOT. Ce CDsera disponible au siège del’Association ainsi que cheztous les bons disquaires.

Le Festival de Jazz de Calvi auralieu du 22 au 29 juin 1997, lesadhérents qui le désirent pour-ront y assister pour un prix trèsintéressant (de l’ordre de2 000 F pour la semaine). Nousen reparlerons !

Le dimanche 6 octobrenous nous sommesrencontrés pour la

troisième fois depuis lanaissance de notre

Association dans la cavedu siège de TRIBUTE

TO HAMMOND.

Ce fut comme depuis le com-mencement de l’association,une réunion très chaleureuse oùnos adhérents sont toujoursheureux de se rencontrer, defaire plus ample connaissance,d’échanger des idées, le sujetprincipal étant bien entendul’Orgue Mythique...

Vingt six adhérents étaient pré-sents. Nous félicitons particuliè-rement ceux de nos membreséloignés de notre capitale (par-fois très éloignés) qui ont tenu àse joindre à nous :

- Marie-Agnès CRIBELIER deSalon de Provence

- Philippe FAUQUETd’Outreau

- Patrick FICOT, notre“Organiste-Pâtissier” de Yutz

- Jean PERRIGUEY, dit “Jean-du-Jura”, de Dole, accompa-gné de sa charmante épouse

La majorité de nos adhérentsdemande à ce que l’envoi desconvocations soit fait au moinsdeux semaines avant la date desréunions.

Notre Association ne cesse dese développer, elle comptait 104adhérents au 06 octobre, noussommes aujourd’hui plus de 110et notre bureau n’est constituéque de trois personnes. La char-ge de travail étant très impor-tante, “le Bureau” souhaite quedes bonnes volontés se manifes-tent. Nous remercions lesmembres qui se sont présentéset nous soumettrons leur candi-dature à l’A. G. de janvier pro-chain (voir encadré).

Stefan PATRY précise que sonlocal personnel est mis gracieu-sement à la disposition du siègede l’Association.

L’année n’étant pas terminée, ily aura d’autres frais pour la sor-tie de notre Bulletin N° 04, pourl’envoi de convocations pournotre 4ème réunion, etc..., labalance risque d’être négativecompte tenu du montant descotisations trop faible en 1996.

Pour 1997, elle est proposée dece fait à 250,00 F, ce qui estaccepté à l’unanimité des pré-sents.

Projets pour 1997 :L’appel des cotisations pour1997 sera expédié débutdécembre.

Quatre bulletins de liaisonseront édités au minimum (unpar trimestre), en tenant comptedes demandes des Adhérents ence qui concerne le contenu,dans la mesure ou les Adhérentsnous transmettrons leurs désirs.

Si des informations urgentes seprésentent, elles seront trans-mises par courrier au coup parcoup.

A la demande générale, lesréunions privées se tiendront lesamedi au lieu du dimanche.

Si les Adhérents le souhaitent, ilserait possible de réaliser desTee Shirts spéciaux TTH.

COMPTE RENDU DE LA 3e REUNION DE TTHCandidats à l’extension du “Bureau” :• Vice Président : Alain MANGENOT

• Trésorier : M. MILLION, Olivier David

• Trésorier Adjoint : Marc PERROT (proclamé aussi“Pigiste d’Honneur”)

• Secrétaire Adjoint : Daniel LAMOURE (Adhérent n°1 del’Association)

Bilan Comptable de 1996Crédit : 22 450,00 F

Débit :Inscription au J. O. 325,00 FTéléphone/Répondeur 395,00 FPhotocopies 668,85 FPapeterie 1 669,40 FPapier à musique 75,00 FPaper board 587,80 FCommunications téléphoniques 3 002,27 FBuffet 1ère réunion privée 1 987,93 FTirage des trois premiers n°TTH :

613,85 F1 565,39 F2 341,96 F

Frais d’envoi 3 070,80 F

Total : 16 303,25 F

Stéfan & Patrick présentant legateau.

En prévision de notre premièreAssemblée Générale qui se tien-dra au mois de janvier 1997,notre Président Stefan PATRYnous a présenté le bilan de notrepremière année de fonctionne-ment. Certaines décisions infor-melles ont été prises et serontsoumises à l’approbation del’Assemblée Générale en janvierprochain.

8 TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96

Il semblerait que le projetd’Alain KAHN concernant leMusée de l’Orgue Hammondsoit momentanément stoppépour des raisons personnelles.Quant au livre sur la vie deLaurens Hammond, il devraitsortir des presses fin novembre,mais c’est comme le serpent demer, on l’attend et il n’arrivepas. Wait and see…

Notre “Pigiste d’Honneur”,Marc PERROT, souhaite qu’unerubrique spécialisée dans larecherche ou l’échange de docu-ments originaux, ainsi que pourl’importation de disques introu-vables en France, ait sa placedans notre bulletin de liaison.qui est, rappelons le, le lien pri-vilégié entre tous nos adhérents,en attendant que des concertsen province soient mis en placepar Stefan et l’association. Tousles adhérents sont invités à par-ticiper à l’organisation de cesdéplacements en province defaçon à resserer nos liens de lafaçon la plus conviviale pos-sible. Des projets sont d’ores etdéjà en cours.

Pour conclure, Stéfan PATRYadresse ses plus vifs remercie-

ments aux membres du bureau :Alain MANGENOT, DidierDUBREUILH, ainsi qu’àMireille DUBREUILH, à AnnieBRIAND pour la réalisation desmaquettes de notre bulletin deliaison, à Marc PERROT pour laqualité de ses articles, à EddyMICHEL et à tous ceux qui sesont manifestés par leur bonnevolonté.

Place à la Musique !!EXCLUSIVITÉ :

Alain MANGENOT nous a pré-senté le dernier né de HAM-MOND/SUZUKI : l’ensembleXM-1 et XMc-1. Il s’agit d’unexpandeur et de sons et exten-sion “Drawbars” dont nousavons pu apprécier les nom-breuses sonorités ainsi que lesdifférentes émulations Leslie.Pour plus de détails, voir KEY-BOARDS Magazine n° 104.

Merci à Patrick FICOT notre“Organiste-Pâtissier” pour lesuperbe et délicieux gâteau qu’ila confectionné à l’occasion denotre troisième réunion.

Didier DUBREUILH

Les documents apportés par tous les adhérents, et spécialement lesphotos exclusives d’Alain Lamoure, photos dédicacées des pre-miers concerts de Rhoda Scott, et de nombreux autres documentshistoriques étaient présentés lors de cette réunion.

Nom : ....................................................................................

Prénom :................................................................................

Adresse :................................................................................

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...............................................................................................

Code Postal :.........................................................................

Ville : .....................................................................................

Tél. : ......................................................................................

Ci-joint un chèque de 250F, montant de mon adhésion àl'association Tribute to Hammond pour 1997.

Je possède un orgue Hammond : oui m non m

Si oui, précisez le modèle : ..................................................

Dans cette colonne, vous pouvez nous préciser ce que vous

attendez de l'association, et si vous désirez vous-même dévelop-

per une activité.

ADHÉREZ À TRIBUTE TO HAMMOND

A renvoyer à Tribute to Hammond - Stéfan Patry -19, rue des Gobelins - 75013 Paris. Tél & Fax : 01 43 36 64 94

TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96 9

Jeff Palmer plusColtrane queLarry Young

Palmer a nommé son dernieralbum “Island Universe” qui,d’après lui, veut aussi dire uneautre dimension. C’est là oùréside sa musique. Inspiré deLarry Young et historien de lamusique de Jazz cet organiste alance ses compositions dans lastratosphère que Coltrane a crééa la fin de sa carrière.

Né a NY en Juin 1948 dans unefamille musicale (père guitaristede Jazz) d’origine Sicilienne,Palmer commence une éduca-tion classique à l’age de quatreans, jouant l’accordéon.Comme beaucoup, l’orgue futun coup de foudre qui la atteintà l’age de huit ans, mais il ne semet pas à jouer vraiment avant15 ans quand il reçoit un B-3pour son anniversaire.

Le premier album de “JazzOrgan” qui l’ait influancé était“Who’s Afraid of Virginia Wolff”par Jimmy Smith. Pendant les 20années suivantes, Jeff joue dansdes groupes de Jazz, Folk, Rocket Blues dans des clubs tout aulong de la côte Est des U.S.

Palmer n’a jamais été un pianis-te, et il a pratiqué l’orgue parlui-même. Cet autodidactesavait depuis toujours qu’il vou-lait jouer de l’orgue Hammond,mais avec ses m60, il savaitaussi qu’il devrait être en bonneforme pour transporter cet ins-trument. Au cours des années,il a joué avec, entre autres,Grant Green, George Benson,John Scofield, StanleyTurrentine, Lou Donaldson,Eddie Harris, James Moody,John Abercrombie, ArthurBlythe, Marvin “Smitty” Smithand Rashied Ali.

En fait, 16 ans après avoir écou-té son premier Jimmy Smith, ilpasse une semaine avec lui surla route, jouant dans les clubsdans l’état de New York.

Par contre, c’est un pianiste,Paul Bley, qui a aide à lancer sacarrière en produisant son pre-mier album “Solo Organ/OuterLimit” (Improvising Artists1003, 1982). Comme son noml’indique, c’est un album solo,

mais qui va au delà des “bar-rières” connues dans le genre“Jazz Organ”. Palmer exploreles tonalités de l’orgueHammond comme aucun(e)autre. Bley l’a aussi emmenéavec lui sur ses tournéesd’Europe en 1982 et 1984.

C’est seulement en 1987 quePalmer enregistre son premierdisque dans une série d’albumsen format quartet, tous avecJohn Abercrombie à la guitare.C’est facile d’apprécier la tech-nique de Palmer, mais pouraimer sa musique, il faut aussiapprécier les atmosphères syn-thétiques d’Abercrombie.

Le premier album, “LaserWizzard” avec Adam Nussbaumet Gary Campbell, fut nominéaux “Grammy”. C’est là ou CBSétait prêt à signer Palmer pourun contrat fort lucratif, mais ildécidèrent au dernier momentd’enregistrer Joey DeFrancesco!

Parmi ses quatres albums sui-vants, “Ease On” et “Shades ofthe Pine” sont les plus appréciéspour leurs qualité de Blues avecune tendance plutôt moderne.Les deux autres, “Abracadabra”et “Island Universe”, se ressem-blent structurellement, maissont un peu trop “out” pour lamajorité des fans du Jazz. C’esttrès important pour Jeff de s’en-tourer de musiciens quiconnaissent vraiment l’improvi-sation, car sa musique est com-posée pour cela.

Pete Fallico nous raconte: <<Implanté dans Cherry Valley,NY, à deux pas du ‘BaseballHall of Fame’, vit un musicienqui mange, dort et respire le“Jazz Organ” ... Palmer est unorganiste scientifique et futuris-te” dans le sens qu’il a apprit ceque ses prédécesseurs ont for-gés, mais il ne vit qu’en fonctionde la direction que va prendreson prochain album.

Notes concernant lesalbums de Palmer“Ease On” Palmer pousse la musique audelà de ce que nous a faitconnaitre Jimmy Smith, ame-nant une attaque moderne auBlues classiques. Le résultat estun album vivement innovant.

“Bill Kohlhaase, ContributingJazz writer - LA Times “4etoiles et demie” Cet enregistrement est pleind’énergie avec le sous-estiméorganiste de NY soutenu par ungroupe fort intéressant.

“Shades of the Pine”

“Jeff Palmer peut nous rappelerLarry Young ou Don Patterson,tous deux hélas disparus, maisseulement quand il prend des

EN DIRECT PAR INTERNET, GILLES BACONNOUS PRÉSENTE L’ORGANISTE JEFF PALMER

risques sur certains morceaux,lors de l’exploration des possibi-lités harmoniques.

“Island Universe”

“Voici l’enregistrement de JazzOrgan que j’attendais.” - JeffPalmer

Gilles Bacon : groove@worldnet.att.nethttp://www.webcom.com/groo-ve/hg/

Membre de TTH,passionné par les orguesHammond, Patrick estpatissier. Sa plus belleréalisation, un B-3000

en chocolat qu’il a offertà Rhoda Scott. Pour les

fêtes de fin d’année,nous lui avons demandésa recette, au cas où unadhérent désirerait se

lancer dans l’aventure.

<< L’orgue et la banquette sonten chocolat au lait. Les clavierset les tirettes sont en chocolat(couverture noire et blanche). Jecrois que c’est ce qui a été leplus difficile à mettre en placecar le nombre de tirettes et detouches devait être respecté,ainsi que les proportions en lar-geur, le tout disposé avec unepince à épiler (avec les doigts, lechocolat fond très vite).

Le pédalier en chocolat blancest légèrement recouvert dechocolat au lait, à la main pourdonner l’aspect du bois. Pourassurer une solidité et ainsi unesécurité pour le transport de

Luxembourg à Paris, l’orguepossède une armature en boisrecouvert de chocolat qui repré-sente juste les quatre pieds.

La finition consiste à passer lapaume de la main sur toutes lesparties de l’orgue, la chaleur dela main suffit pour donner lapatine et rendre les surfaces uni-formes.

Une protection contre l’humidi-té est réalisée avec du beurre decacao très chaud pulvérisé aupistolet. Les traces blanches quiapparaissent après quelquesmois, si vous ne le mangez pastout de suite... dont dues à uneexposition à la chaleur, si l’étéest très chaud.

Cette pièce est le fruit de 35heures de passion, 2,5 kg dechocolat, 20 ans d’amour pourl’orgue Hammond et d’admira-tion pour les organistes, ainsiqu’une très grande reconnais-sance pour Rhoda Scott, pour leplaisir musical qu’elle m’aapporté depuis tant d’années.J’en profite pour souhaiter uneexcellente année 1997 à tous lesadhérents du club et à ses diri-geants. Patrick.>>

LE B-3000 EN CHOCOLAT

Pho

to :

Rob

ert

John

son

10 TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96

Les registrationsHammond sont

habituellement conçuesautour de quatre

grandes familles desonorités. La première

d’entre elles est lafamille des flûtes, la

plus évidente puisque leson Hammond est une

synthèse de sonssinusoïdaux, ou

presque !!!.

Un son composé peut seconstruire simplement enjouant sur les tirettes(Drawbars) de 8 pieds et de 4pieds, en modifiant leur posi-tion, par exemple avec 00 3700000, vous pouvez obtenir une

Accompaniment Flute 8’ 1 00 8460 000Accompanlment Flute 8’11 00 3220 000Accompaniment Flute 8’111 00 8600 000Blokflote 8’ 00 5310 000Blokflote 4’ 00 0503 010Chorus of Flutes 16’ 80 8605 002Concert Flute 8’ 00 6300 000Flute 8’ 00 6201 000Flute 4’ 00 0602 001Flute 2’ 00 0106 004Flute (Organ type) 16’ 50 3000 000Flute (Organ type) 8’ 00 5300 000Flute (Organ type) 4’ 00 0503 000Flute (Organ type) 2’ 00 0005 000Nazard 2 2/31 00 0030 000Open Flute 8’ 00 7510 000Orchestral Flute 8’ 00 3831 000Piccolo 2’ 00 0006 003Principal Flute 8’ 00 8530 000Stopped Flute 8’ 00 5020 000Tibia 8’ 00 7030 000Tibia 4’ 00 0700 030Tibia (Solo) 8’ 00 8020 000Tibia (Theater) 16’ 80 8605 004Wooden Open Flute 8’ 00 8840 000

sonorité flûtée intéressante. Enrepoussant la tirette 4 pied, eten ajoutant des harmoniques etde la fondamentale, vousobtiendrez des sonorités extrê-mement variées et intéressantes.Il est important d’avoir toujoursà l’esprit qu’il vaut mieux partirde son simples, avec peu detirettes, car c’est ce qui vouspermettra de découvrir descolorations constructives, enrajoutant petit à petit des har-moniques ou des fondamen-tales.

Essayez par exemple un solotibia 00 8020 000 et faites legroover. Toutes les combinai-sons de tirettes blanches don-nent des sonorités de flûtes trèsvariées, pour ajouter de la pro-fondeur, utilisez les tirettes har-moniques marron.

HISTOIRE DE SONS ! par Alain Mangenot

Voici un répertoire de sonorités classiques de flûtes, pouvant êtrefacilement détournées pour utilisation en jazz.

ALBUM PHOTO :MASTER CLASS LOU BENNETT

TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96 11

L’Internet est une sourceextraordinaire pour

établir des contacts (c’estcomme cela que nousavons rencontré notreami Gilles Bacon aux

États-Unis).

Aujourd’hui je vous proposed’aller à la découverte du site dela société Goff, qui est LE siteprofessionnel par excellence dela société américaine la plusancienne s’occupant toujoursde vente d’orgue Hammond,nouveaux et anciens, et surtoutde leur maintenance et de toutce qui est nécessaire à l’entre-tien des instruments, pièces

D’autres sites à découvrir: Wayne Horvitz’s :http://www.soeakeasy.org/horvitz/Il est possible de consulter ces sites sans abonnement Internet, enpassant par la porte Minitel/Internet du 3615 KB.

détachées, kits de midification,etc. D’ailleurs, il faut rappelerque ces produits sont importésen France et peuvent être mon-tés par des sociétés profession-nelles comme celles d’AndréThuss et d’Alain Kahn.

L’adresse de GOFFProfessional’s “HAMMOND/

En voici un aperçu, nous analy-serons toutes les infos de ce sitedans de prochains TTH.Signalons que Monsieur Gofffait partie de la mailing listHammond de Gilles Bacon, etque quand un besoin d’info sefait sentir, il suffit de lui deman-der la solution, mais en améri-cain bien entendu.

Leslie website” estwww.goffprof.com. Un nou-veau site vient d’être installé,avec des Frames, des sons enTrue-Speech, que vous pour-rez consulter avec les der-nières versions des browsersMicrosoft and Netscape.

GOFF INTERNATIONAL SUR INTERNET par Alain Mangenot

@6X?W2@?f?I/T.MgN@H?g?@h?@h?@h?@h?@h?@h?@h?@h?@h?@hJ@L?g

?O.R/Kg@0Y?V4@?f

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?3@Lh?N@1h@@h

G La page d’entrée.

F Des informationstechniques

G Améliorationsde générateurs

F Quand l’huile manque !!!

12 TRIBUTE TO HAMMOND – DÉCEMBRE 96

Stefan Patry sera les 28 et 29Janvier au Latitudes Jazz Club,rebaptisé dernièrement AllianceJazz Club à la suite de sa repri-se par le groupe d’hostellerieAlliance. Il y sera avec le groupeJazz Tap Family animé parSandra Combelle.

Le premier album de StéfanPatry est sorti . Bam Bam Bamest un album d’une qualité quiactuellement étonne le métier,et dont on parle beaucoup. Cetalbum ne comporte que descompositions originales, et l’ho-mogénéité du groupe Patry,Gourley, Combelle éclate dansun swing qui n’est pas sans rap-peler les meilleures années BlueNote. Nous ne pouvons que leconseiller à nos adhérents. Lapréface de l’album a été écritepar Alain Mangenot.

Les 10 et 11 Février, Stéfan seraà La Villa avec Olivier Defaysau sax, le 17 février au Duc desLombards pour fêter la sortie deson album Bam Bam Bam, et du19 au 23 février au Caveau de laHuchette.

Eddie Louiss sera au PetitJournal Montparnasse les 25 et26 février. Il est prudent deréserver en téléphonant au01.43.21.56?70.

A découvrir, un nouveau venudans le monde des organistes.Benoit Sourisse sera avecDidier Lockwood au Petit

Journal Montparnasse le mardi4 février.

Emmanuel Bex sera au Sunsetles 2, 3, 10 et 11 janvier, auPetit Opportun les 7 et 8, à laRotonde de Moissy Cramayelle 14. En Février, les 3, 4 et du

19 au 22 auDuc desLombards,le 7 à Flers.

A n d r éT h u s s ,importateurHammond/Suzuki, ac h a n g éd ’adresse .La nouvelles o c i é t éPrOOorg etson showroom set r o u v e n t

maintenant au 158 rue JulianGrimau, Batiment C1, 94400Vitry sur Seine. Tel: 01.43.91 .07.07.

Le magazine Keyboards apublié dans le numéro 104(novembre) un dossier sur lesLeslie signé par notre ami MarcPerrot. Dans ce même numéro,vous trouverez le banc d’essaidu nouvel expandeurHammond Suzuki XM-1 et

Nous rappelons que lespetites annonces sont

gratuites pour lesmembres du Club.N’hésitez pas à les

utiliser.

Rhoda Scott vend B3000 avecLeslie: 38 000 F.Prendre contact avec l’associa-tion qui transmettra.

Vend orgue Hammond L100Pavec Leslie 122, 12 000F l’en-semble. Possibilité de Leslieseule (8 000 F). François Vigne,Tél: 01.46.34.20.38.

Vds XB2 version 2 avec pédaled’expression, pied, fly caisse.Prix: 9000 F. Tel: 01.42.83.73.20.Demander Michel Levert.

Vend Pédale Combo pour Leslie760. 800 F. Tél 01.43.02.15.22.Demander Serge Jay, quirecherche aussi un pianoRoland RD500.

Vend Leslie 31H Série 3.Dimensions 152 x 65 x 50. Prix 5 000 F. Modèle rare expo-sé au siège de l’association.Tél: 01.43.36.64.94. (Note duTrésorier : Ce type de Leslie estje pense le même que celui quia servi à Lou Bennett pourl’enregistrement d’Amen. Comme je n’ai encore pu véri-fier ceci au moment de la miseen page de ce numéro, cetteinformation est à confirmer).

Vend un orgue M100 année1963, avec cabine Leslie, le touten bon état. Tél: PierreMarchais : 01.64.40.83.44.

Vend B3000 avec Leslie 720. Télbureau: 01.47.25.21.15.Tél le soir: 01.39.55.72.05.Demander Jean-Claude Roulier.

XMc-1. Est aussi chroniquél’émulateur de Leslie en rack età tube Digitech RPM-1. Cenuméro peut être commandé enappelant au secrétariat dumagazine. Tél: 01.46.03.15.51.

AUX SOMMAIRESDES N° de TTH 97 • Un article magnifique sur

l’histoire de Hammond signéAlain Kahn, et illustrant lapochette du nouvel albumd’Emmanuel Bex, mais ici danssa version texte originale.

• L’interview de CharlesEarland lors de son passage àParis, par Stefan Patry et AlainMangenot

• Des articles signés MarcPerrot; l’Hammond, un orgueplein de défaut, Hammondface aux synthétiseurs.

• Midification des Hammond

• Le démontage du Hammond,dans l’atelier d’Alain Kahn, enreportage photo.

• Les fiches instrument, en par-tant du tout premier A.Comment les restaurer, quevalent-ils.

• Alain Mangenot va nous fairepart de ses secrets techniques,qu’il a accumulé pendant 15ans au service des orguesHammond.

• Tous les répertoires de sonorités.

LES PROJETS97 • Essai de création

d’un circuit devente d’albums,documents etvidéos inédites.

• Concerts en pro-vince.

• Master Classesdidactiques etcours

• Seconde Ruée Versl’Orgue et Festivalde Calvi.

ÉVÉNEMENTS PETITESANNONCES

Cours d’initiation etperfectionnement surorgue Hammond B-3,technique clavier et

pédalier. Travail sur les jeux et

les sonorités. Contacter l’association au

01.43.36.64.94.

Tribute to Hammond19, rue des Gobelins.75013 Paris