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Trilemme Energétique Mondial Investir dans l’énergie durable Résumé Partenaire du project OLIVER WYMAN CONSEIL MONDIAL DE L'ÉNERGIE WORLD ENERGY COUNCIL

Trilemme Energétique Mondial Energétique Mondial –4 Investir dans l’énergie durable 2013 Les dimensions de l'énergie durable Sécurité énergétique : la gestion efficace

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Trilemme Energétique Mondial Investir dans l’énergie durable

Résumé

Partenaire du project OLIVER WYMAN

CONSEIL MONDIAL DE L'ÉNERGIE WORLD ENERGY COUNCIL

Administrateurs du Conseil Mondial de l'Énergie

Pierre Gadonneix

Président

Marie-Jose Nadeau

Présidente élue

Younghoon David Kim

Co-président élu

Leonhard Birnbaum

Vice-président, Europe

Hwan-eik Cho

Vice-président, Congrès Daegu 2013

Arup Roy Choudhury

Vice-président, Asie-Pacifique et Asie du Sud

José da Costa Carvalho Neto

Président, Comité des Programmes

Jean-Marie Dauger

Président, Comité de la Communication

Kevin Meyers

Vice-président, Amérique du Nord

Abubakar Sambo

Vice-président, Afrique

Brian Statham

Président, Comité des Etudes

José Antonio Vargas Lleras

Vice-président, Amérique latine /Caraibes

Graham Ward, CBE

Président, Comité des Finances

Wu Xinxiong

Vice-président, Asie

Taha Mohammed Zatari

Vice-président Chargé du Moyen-Orient et des pays

du Golfe

Christoph Frei

Secrétaire Général

Trilemme Energétique Mondial

Investir dans l’énergie durable

Conseil Mondial de l'Énergie

Partenaire du projet

OLIVER WYMAN

Copyright © 2013 Conseil Mondial de l'Énergie

et Conseil Français de l'Énergie

Tous droits réservés. Tout ou partie de cette publica-

tion peut être utilisée ou reproduite à condition que la

mention suivante soit intégrée dans chaque copie ou

diffusion :

« Avec l'autorisation du Conseil Français de

l'Énergie, Paris, www.wec-france.org »

Publié en 2013 par :

Conseil Français de l'Énergie

12 rue de Saint-Quentin

75010 Paris

France

Directeur de publication : Jean Eudes Moncomble,

Secrétaire général du Conseil Français de l'Énergie

Version anglaise publiée par le Conseil Mondial de

l'Énergie

Enregistré en Angleterre et au pays de Galles

Registered Office

Regency House

1–4 Warwick Street, London W1B 5LT

ISBN : 978 946121 22 9

2013 Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable

3

Résumé

« Nous ne pouvons pas faire les choix dif-ficiles qui s’imposent sans dialoguer. Nous devons prendre les décisions ensemble. »

D'ici 2030, les Nations Unies espèrent que l'accès aux services énergétiques mo-

dernes sera universel et que la part des énergies renouvelables dans le bouquet

énergétique mondial et le rythme de l'amélioration de l'efficacité énergétique auront

doublé. Mais, malgré plusieurs décennies d’efforts pour développer les énergies du-

rables, le fossé énergétique continue de se creuser et les systèmes énergétiques du

monde entier subissent une pression intense.

On prévoit une augmentation de 27% à 61% de la demande globale en énergie pri-

maire d'ici 2050.1 Pourtant, 1,2 milliard de personnes sont toujours privées d'accès à

l'électricité et 2,8 milliards ne disposent pas d'un mode de cuisson propre.2 D'ici 2050,

entre 19 000 et 27 000 milliards de dollars d'investissements dans les seules infras-

tructures électriques seront nécessaires pour combler ce fossé et répondre à la crois-

sance des besoins en énergie.3

Dans le même temps, les politiques énergétiques ont évolué et leurs évolutions fu-

tures sont difficiles à prévoir en raison des changements radicaux qu'a connue l'offre

d'énergie, notamment ceux causés par la révolution technologique du forage horizon-

tal pour les gaz non conventionnels. Des percées technologiques ont également accé-

léré l'adoption des énergies renouvelables. Dans le même temps, certains pays s'éloi-

gnent de l'énergie nucléaire et voient leur demande en énergies fossiles augmenter.

Ces changements politiques pourraient aboutir à une détérioration de la sécurité

énergétique globale, étant donné que l'incertitude sur les politiques énergétiques ra-

lentit les investissements dans les nouvelles sources d'énergie, le renouvellement des

infrastructures vieillissantes et la construction des nouvelles centrales et des nou-

veaux réseaux nécessaires pour encourager les systèmes énergétiques durables.

En conséquence, il est plus difficile, mais aussi plus important que jamais que les

parties prenantes publiques et privées travaillent ensemble pour développer une nou-

velle gouvernance autour des politiques énergétiques durables. Le contexte dans

lequel les secteurs public et privé travaillent a changé au cours des 10-20 dernières

années. Aujourd'hui, les parties prenantes publiques attendent davantage du secteur

privé. Par exemple, lorsque les objectifs de développement du millénaire des

1 Conseil Mondial de l'Énergie (CME), 2013 : Les scenarios mondiaux de l’énergie à l’horizon 2050 – Mises

en musique du futur de l’énergie : le chiffre le moins élevé provient du scénario « Symphonie » du CME dont la priorité est de parvenir à la durabilité environnementale grâce à des politiques et des pratiques coordonnées internationalement, tandis que le chiffre le plus élevé correspond au scénario du CME « Jazz », qui est focalisé sur l'équité énergétique et donne la priorité à l'accès individuel à l'énergie et à l'accessibilité financière de l'énergie grâce à la croissance économique. 2 Sustainable Energy for All (SE4All), 2013: Global Tracking Framework

3 CME, 2013 : Les scenarios mondiaux de l’énergie à l’horizon 2050

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013 4

Les dimensions de l'énergie durable

Sécurité énergétique : la gestion efficace de l'offre d'énergie primaire issue

de sources domestiques et étrangères, la fiabilité des infrastructures éner-

gétiques et la capacité des fournisseurs d'énergie à répondre à la demande

actuelle et à venir.

Équité énergétique : l'accessibilité, physique et économique, à l'offre

d’énergie pour toute la population.

Environnement durable : l'efficacité énergétique de l'offre et de la demande,

le développement d’une offre d’énergie issue de sources renouvelables ou

à faibles émissions de dioxyde de carbone.

Nations Unies ont été fixés en 2000, il n’y avait pas de demande explicite aux entre-

prises de jouer un rôle actif dans la réalisation de ces objectifs. Vingt ans après, dans

le programme de développement des Nations Unies post-2015, les institutions gou-

vernementales sont à court de fonds et reconnaissent que le secteur privé a un rôle à

jouer. Le secteur public encourage le secteur privé à porter un regard critique sur son

rôle au sein de la société et à repenser son fonctionnement dans un contexte de

changement.

Les décisions politiques prises pendant cette période historique de changement de la

politique énergétique pourraient faire pencher la balance. Elles pourraient permettre à

des milliards de personnes de profiter, dans plusieurs décennies, de systèmes éner-

gétiques durables ou elles pourraient empêcher cet objectif de se réaliser.

Pour aider à relever ce défi, le Conseil Mondial de l'Énergie (CME), en collaboration

avec la société de conseil Oliver Wyman, a préparé la cinquième édition du rapport

sur le trilemme énergétique mondial. Ce rapport étudie les fondamentaux et les

risques de développement des systèmes énergétiques durables. Il préconise un pro-

gramme pour le changement permettant de traiter ces risques et d'accélérer la transi-

tion globale vers des systèmes énergétiques plus diversifiés donc plus durables, qui

apporteront des opportunités de croissance économique.4

En réponse au rapport 2012 sur le trilemme énergétique mondial qui détaillait les poli-

tiques que plus de 40 PDG et dirigeants du secteur de l'énergie considèrent comme

nécessaires pour faire progresser les systèmes énergétiques durables, le rapport

2013 présente ce que les parties prenantes du secteur public attendent de l'industrie

énergétique. Il est basé sur des entretiens avec plus de 50 ministres de l'énergie et de

l'environnement, décideurs politiques, représentants de gouvernements, de banques

multilatérales de développement, d'organisations non gouvernementales internatio-

nales et d'experts issus de plus de 25 pays.

Ce rapport reflète également les résultats de l'indice de développement durable 2013

établi par le CME en partenariat avec Oliver Wyman. Cet indice évalue la manière

dont les pays parviennent à trouver un équilibre entre les trois objectifs souvent con-

tradictoires de l'énergie durable (sécurité énergétique, équité énergétique et environ-

nement), ce que le CME appelle le « trilemme énergétique ».

4 CME, 2013 : Trilemme Energétique Mondial - Le programme du changement

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013

5

Chacun des trois piliers du trilemme est vital au développement économique et social

d'un pays. La sécurité énergétique est cruciale pour alimenter la croissance écono-

mique, l'énergie doit être accessible et abordable à tous les niveaux de la société et

l'impact de la production et de la consommation d'énergie sur l'environnement doit

être réduit au minimum pour combattre le réchauffement climatique et préserver la

qualité de l'air et de l'eau.

En analysant 60 jeux de données utilisés pour développer 23 indicateurs dans 129

pays (dont 37 pays non membres du CME), cet indice fournit un classement et une

note d'équilibre qui représente la réussite des arbitrages d'un pays entre les trois élé-

ments centraux des systèmes énergétiques durables : sécurité énergétique, équité

énergétique et environnement durable. Le classement représente la performance

globale. Pour la première fois, la note d'équilibre représente la capacité d'un pays à

réussir ses arbitrages entre les trois dimensions.

Figure 1

Les pays les plus performants de l'indice de développement durable 2013

Les trois dimensions de l'énergie durable

Les résultats de l'indice de développement durable 2013 montrent que les pays déve-

loppés dont une plus large part de l'énergie provient de sources à émissions de car-

bone faibles ou nulles et disposant de programmes bien établis d'efficacité énergé-

tique, tels que la Suisse, le Danemark et la Suède, font mieux que tous les autres

pays sur les trois dimensions du trilemme énergétique. Néanmoins, il est évident que

tous les pays ont du mal à trouver un équilibre. Seuls cinq pays se placent dans le

top 25 sur les trois dimensions. Seuls deux sont dans le top 20. Il n'y a pas de solution

miracle, mais les pays qui tirent parti de toutes les ressources intérieures disponibles

et développent un cadre politique qui favorise le développement durable, à toutes les

étapes de la création de valeur jusqu'à l'utilisateur final, peuvent parvenir à répondre

au trilemme énergétique.

Aucun de ces classements n'est gravé dans le marbre. Même les pays les plus per-

formants pourraient être distancés s'ils ne parvenaient plus à concevoir, défendre et

mettre en œuvre avec succès des politiques énergétiques prudentes mais

ambitieuses, fondées sur des stratégies qui reflètent leurs ressources locales et leurs

Pays noté AAB

Pays noté AAA

2013 Rang Pays

1 Suisse

2 Danemark

3 Suède

4 Autriche

5 Royaume-Uni

6 Canada

7 Norvège

8 Nouvelle-Zélande

9 Espagne

10 France

Principales similitudes

Pays à revenus élevés(PIB par habitant > $25 500)

Choix très contrastés dans

l’utilisation de l’énergie nucléaire

Membres de

l’OCDE Faibles ou fortes réserves

de combustibles fossiles

Économies post-industrielles

basées sur les services Des importateurs et des

exportateurs nets

Usage élevé (>25%) de

sources bas carbone ou

zéro carbone dans le

mix énergétique

Répartition

géographique

Principales différences

2013 Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 6

capacités. De plus, certains signes laissent penser que les pays en développement

pourraient ouvrir un chemin nouveau vers l'énergie durable s'ils parviennent à mobili-

ser suffisamment d'investissements. Les sources d'énergies durables devenant plus

disponibles, puissantes et rentables, les pays en développement à croissance rapide

pourraient mobiliser des sources d'énergies abordables et respectueuses de l'envi-

ronnement pour accompagner leur industrialisation et améliorer l'accès de leur popu-

lation à l'énergie. Par exemple, en s'appuyant fortement sur l'hydroélectricité et sur

d'autres sources d'énergie renouvelables, le Brésil et l'Uruguay sont parvenus à pré-

server des profils relativement respectueux de l'environnement tout en faisant croître

leurs économies et en améliorant l'accès à l'électricité dans des zones reculées.

En fonction de leurs performances actuelles sur chaque dimension, les pays se voient

également attribuer une note d'équilibre. L'objectif de cette note d'équilibre est d'aider

les dirigeants de l'énergie à identifier les domaines sur lesquels se concentrer pour

développer un profil énergétique plus équilibré. La note « AAA » est la plus élevée

possible. Elle est réservée aux pays qui parviennent à un excellent équilibre entre les

trois dimensions du trilemme énergétique et obtiennent des scores élevés dans

chaque dimension. En 2013, seuls cinq pays ont obtenu la note d'équilibre « AAA » :

le Danemark, la Suède, la Suisse, l'Espagne et le Royaume-Uni. Les lettres B, C et D

indiquent les domaines vers lesquels les dirigeants de l'énergie devraient orienter

leurs efforts pour améliorer leurs performances et parvenir à des systèmes énergé-

tiques plus équilibrés.

Le classement absolu n'est pas l'information la plus importante fournie par l'indice.

Tous les pays peuvent améliorer leurs performances énergétiques, qu'ils soient en

haut ou en bas du classement. Les décideurs des secteurs public comme privé ga-

gneraient à observer les tendances des performances sur plusieurs années, notam-

ment sur chacune des dimensions, et à apprécier les résultats de leur pays par rap-

port à ceux de pays comparables d’un point de vue géographique, économique ou de

la structure du secteur de l'énergie.

Pour appuyer cette analyse, le rapport 2013 examine cinq profils énergétiques diffé-

rents pour identifier les défis communs qui touchent des pays similaires. Par exemple,

les pays « leaders » tels que la Suisse et le Danemark ont réduit leur impact environ-

nemental et amélioré la sécurité énergétique en fixant des objectifs clairs de réduction

des gaz à effet de serre et en augmentant la part des énergies renouvelables dans

leur bouquet énergétique. Les pays à « énergies fossiles » tels que l'Arabie Saoudite

ou la Malaisie peinent à gérer l'impact environnemental de leurs services énergé-

tiques sécurisés et abordables. Les pays « fortement industrialisés » comme l'Inde et

le Mexique luttent pour fournir une énergie accessible et respectueuse de l'environ-

nement tout en maintenant une croissance économique à deux chiffres. Les pays

« hydroélectriques » comme le Brésil et la Colombie fournissent une énergie relative-

ment moins accessible et plus chère, mais plus respectueuse de l'environnement. Les

pays en « queue de peloton » tels que le Zimbabwe et le Nicaragua souffrent d'un

manque d'investissements publics, mais peuvent trouver un nouveau chemin vers le

développement durable.

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013

7

2013 Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 8

Recommandations des décideurs publics

En 2012, les dirigeants du secteur de l'énergie ont fait trois grandes recommandations

aux décideurs politiques pour accélérer le développement de systèmes énergétiques

durables.

Définir une politique énergétique cohérente et prévisible.

Établir des cadres légaux et réglementaires stables pour permettre des investis-

sements à long terme.

Encourager les initiatives publiques et privées qui favorisent l'innovation et en-

couragent la RD&D.

Les personnes interrogées en 2013 étaient d'accord avec ces objectifs. Mais par

beaucoup d'aspects, leurs recommandations soulignaient la nécessité d'approfondir le

dialogue entre parties prenantes du public et du privé. Les parties prenantes du public

ont exprimé leur inquiétude sur l'absence d’un large consensus sur le profil du futur

système d'énergie qui aggrave les problèmes politiques au niveau national. Le défi de

concevoir et mettre en œuvre des politiques énergétiques à long terme est encore

compliqué par les changements profonds que connaît actuellement le secteur de

l'énergie, qu’il s’agisse de technologies émergentes ou d'évolution rapide des sché-

mas d'offre et de demande d'énergie.

Les personnes interrogées ont reconnu qu'en l'absence de consensus régional ou

mondial sur le changement climatique et compte tenu du rythme auquel les technolo-

gies évoluent, il sera difficile aux parties prenantes des secteurs public et privé de

déterminer la meilleure marche à suivre. Mais ils ont invité les industriels à adopter et

à aider à promouvoir une vision énergétique à long terme et à diffuser des informa-

tions et connaissances sur les implications, les objectifs réalistes et les approches

alternatives possibles pour dépasser ces obstacles et atteindre les objectifs fixés.

Recommandation 1 : Avoir un rôle actif dans l'amélioration des poli-

tiques énergétiques

Pour rendre possible les systèmes énergétiques durables, les dirigeants de l'énergie

doivent se montrer plus proactifs dans le partage de leurs connaissances, idées et

expériences avec les décideurs et régulateurs. Dans un secteur en constante évolu-

tion qui tente de s'adapter aux changements considérables de l'offre et de la demande

d'énergie, les gouvernements peinent à concevoir des politiques à long terme qui

favoriseront les avancées technologiques vers des systèmes énergétiques durables.

Cela éviterait également à leurs pays de s'enfermer dans des choix technologiques

qui pourraient devenir rapidement obsolètes. Pour pouvoir développer de meilleures

conditions et régulations pour le marché, les décideurs politiques appellent le secteur

privé à partager une plus grande part de son expertise technique et à contribuer plus

activement à une vision à long terme et aux politiques connexes pour des systèmes

énergétiques durables. Une plus grande implication de l'industrie de l'énergie peut

aider à combler l’écart de connaissances et à faciliter le dialogue en permettant aux

décideurs politiques et aux entreprises de parler le même langage.

Les décideurs publics ont reconnu l'importance d'un consensus sur les objectifs éner-

gétiques à long terme fondé sur les valeurs nationales et sur le « contrat social ».

Ils ont appelé le secteur de l'énergie à contribuer à l'effort de pédagogie en direction

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013

9

du grand public par plus de communication. Parvenir à un consensus national de ce

type nécessite une discussion qui implique toutes les parties prenantes : citoyens,

médias, groupes militants, organisations non gouvernementales, parlementaires, dé-

cideurs politiques, régulateurs et industriels.

Les gouvernements voient le secteur de l'énergie comme un acteur clé de la gestion

des changements des technologies et des comportements nécessaires pour parvenir

à des systèmes énergétiques durables. En fournissant des informations sur l'évolution

des options énergétiques, les coûts de l'énergie, les avantages des nouvelles techno-

logies et la nécessité de favoriser l'efficacité énergétique, le secteur privé peut

accompagner cette transformation. Toutes ces questions pourraient permettre

d'accroître le soutien du public à une transition vers des systèmes énergétiques du-

rables et aider les gouvernements à mettre en place des politiques énergétiques

à long terme.

Recommandation 2 : Améliorer l'alignement des risques

Des investissements gigantesques sont nécessaires pour améliorer l'accès à l'énergie

dans le monde, développer de nouvelles technologies énergétiques, construire de

nouvelles infrastructures et rénover les anciennes. D'ici 2050, entre 19 000 et 27 000

milliards de dollars d'investissements seront nécessaires pour les seules infrastruc-

tures électriques.5 Mais les gouvernements à court de liquidités ne disposent que de

fonds limités pour soutenir la transition vers des systèmes énergétiques durables.

En conséquence, les décideurs publics attendent que l'industrie de l'énergie et le sec-

teur financier, y compris des investisseurs non traditionnels comme les fonds de pen-

sion et autres investisseurs à long terme, prennent l’initiative de ces investissements.

Globalement, les personnes interrogées appellent le secteur privé à se montrer

« moins averse au risque » du point de vue des investissements dans les infrastruc-

tures et les technologies énergétiques.

Néanmoins, pour y parvenir, il faudra que le risque soit mieux aligné avec ceux qui

sont capables de l'assumer. Une « bonne » répartition du risque commence par une

politique énergétique cohérente et par un cadre réglementaire clairement défini et

correctement mis en œuvre de façon à minimiser le risque politique et réglementaire.

Les décideurs publics reconnaissent que les rendements des investissements énergé-

tiques doivent être proportionnels aux niveaux de risque assumés et concurrentiels

avec les rendements d'autres options d'investissement. Cependant, les banques de

développement et les décideurs politiques ont souligné que la perception du risque

d'un pays freine souvent les investissements énergétiques, même dans les pays où

les fondamentaux de l'économie du secteur de l'énergie sont bons.

L'industrie de l'énergie pourrait débloquer la situation actuelle en collaborant avec

d'autres parties prenantes pour identifier des approches et des mécanismes permet-

tant d'allouer les risques à ceux qui sont les mieux à même de les gérer. Par exemple,

le secteur privé peut améliorer la confiance des investisseurs potentiels en partageant

ses perspectives sur les fondements économiques d'un projet ou en soulignant les

forces du secteur de l'électricité d'un pays et ses capacités à gérer les risques liés à la

construction, à la technologie et à l'exploitation.

5 CME, 2013 : Les scenarios mondiaux de l’énergie à l’horizon 2050 ‒ Mises en musique du futur de l’

2013 Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 10

Les parties prenantes du secteur public souhaitent que le secteur privé joue un rôle

de premier plan dans le développement et l'innovation technologique qui réduiront le

coût de l'énergie et permettront aux pays de diminuer leurs émissions de CO2.

Les décideurs politiques attribuent au secteur privé un rôle crucial pour créer un envi-

ronnement favorable à la RD&D et pour s'impliquer dès le début dans des dévelop-

pements technologiques pré-compétitifs ou des projets de démonstration à grande

échelle. Pour pallier les changements liés à la politique, les parties prenantes du pu-

blic ont appelé l'industrie de l'énergie à participer à la coordination et à soutenir de

grandes coalitions alignées sur des plans de recherche fondés sur ce qui a le plus de

chance de fonctionner et d'être le plus rentable.

Recommandation 3 : Aider les pays en développement à changer de cap

Aujourd'hui, 17% de la population mondiale est privée d'accès à l'électricité et 41% ne

dispose pas d'un mode de cuisson propre, notamment en Afrique subsaharienne, en

Asie du Sud, de l'Est et du Sud-Est. Traditionnellement, les pays émergents, en déve-

loppement et en forte croissance ont des difficultés à conserver une empreinte écolo-

gique acceptable en raison de leur focalisation sur l'accès de leur population à l'éner-

gie et sur leur croissance économique. Mais récemment, certains pays ont ouvert une

nouvelle voie vers le développement durable en s'appuyant sur le potentiel des éner-

gies hydraulique, solaire et éolienne.

Les décideurs publics sont conscients qu'il est nécessaire, pour changer la trajectoire

de l'industrialisation et de la croissance de la demande d’énergie, de créer des cadres

politiques et réglementaires attractifs, capables de stimuler les investissements dans

le développement d'infrastructures énergétiques. Les personnes interrogées ont sou-

ligné que développer des politiques et des réglementations stables et cohérentes et

préserver une infrastructure énergétique saine nécessitent un niveau d'expérience, de

connaissances et de compétences qui peuvent ne pas exister dans certains des pays

les moins développés, en développement ou émergents. De leur point de vue, le sec-

teur privé a un double rôle à jouer. D'une part, l'industrie de l'énergie, avec d'autres

investisseurs, doit ouvrir le dialogue avec les parties prenantes du public pour identi-

fier et lever les barrières qui bloquent l'investissement. D'autre part, l'industrie de

l'énergie doit se montrer plus proactive en aidant les pays en développement à adop-

ter des technologies éprouvées, notamment en travaillant avec eux pour réduire les

coûts des transferts de technologies.

Les parties prenantes du secteur public, notamment les banques de développement

multilatérales, ont exprimé leur inquiétude quant au manque de « bons projets

techniques », susceptibles d'attirer les investissements. Les secteurs public

et privé doivent travailler avec les pays en développement pour générer plus de

projets attractifs.

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013

11

Conclusion

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a déclaré que « l'énergie est le

fil rouge qui relie la croissance économique à la justice sociale et à l’environnement ».

L'importance et les bénéfices à attendre de systèmes énergétiques durables sont

clairs. Mais créer un cadre politique permettant d'atteindre ces objectifs reste un défi

pour tous les pays.

Pour permettre à ces systèmes énergétiques sûrs, abordables et respectueux de l'en-

vironnement de devenir réalité, les parties prenantes publiques et privées doivent

travailler ensemble pour développer un nouveau paradigme de politiques énergé-

tiques durables. Il est urgent que les décideurs politiques créent des politiques éner-

gétiques pérennes, cohérentes et interconnectées. Mais l'industrie de l'énergie a éga-

lement un rôle majeur à jouer : aider les décideurs politiques à créer un environne-

ment qui mobilisera les ressources humaines et naturelles, financières et technolo-

giques nécessaires à la transformation des systèmes énergétiques actuels.

Il faudra peut-être des années pour concevoir un grand plan permettant d'aboutir à

des systèmes énergétiques diversifiés, et donc durables, surtout en tenant compte

des récents changements de l'offre d’énergie et de l'absence de consensus sur le

profil du futur système énergétique. Toutes les parties prenantes du public et du privé

devraient donc se lancer dès maintenant dans cette nouvelle voie. L'enjeu est trop

grand pour continuer à attendre. Les investissements nécessaires prendront des dé-

cennies pour transformer complètement les systèmes et infrastructures énergétiques.

Il faut commencer maintenant pour que les systèmes énergétiques durables soient

développés à des coûts raisonnables. Il est temps de s’affranchir de l'incertitude

actuelle et de transformer le consensus trouvé en actions réelles sur le terrain.

2013 Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 12

Figure 2

2013 Classement des pays selon l'indice de développement durable

Index Pays Notation Sécurité énergétique Equité énergétique Environnement

1 Suisse AAA 19 6 1

2 Danemark AAA 3 25 10

3 Suède AAA 24 14 6

4 Autriche AAB 33 7 7

5 Royaume-Uni AAA 11 8 19

6 Canada AAB 1 2 60

7 Norvège AAB 51 10 8

8 Nouvelle-Zélande AAB 15 26 37

9 Espagne AAA 22 16 23

10 France AAB 44 5 9

11 Allemagne ABB 31 11 30

12 Pays-Bas ABB 42 23 35

13 Finlande ABB 37 21 45

14 Australie AAD 10 3 97

15 États-Unis AAC 12 1 86

16 Japon ABB 48 17 33

17 Belgique ABB 63 13 34

18 Qatar AAC 8 9 95

19 Luxembourg ABD 107 4 29

20 Irlande ABC 82 30 15

21 Costa Rica ABB 57 45 2

22 Slovaquie ABB 20 38 48

23 Portugal ABB 55 53 20

24 Colombie AAC 5 85 4

25 Slovénie BBB 60 27 42

26 Argentine ABB 14 33 38

27 Taiwan, Chine ABC 71 22 59

28 Italie ABC 69 34 24

29 Panama ABB 53 58 18

30 Croatie ABC 66 31 21

31 Hongrie BBB 46 42 44

32 République tchèque ABC 16 32 90

33 Islande ABC 96 15 41

34 Brésil ABC 27 86 17

35 Equateur ABB 25 62 28

36 Tunisie BBB 28 57 56

37 Malaisie BBC 34 40 92

38 Bahreïn AAD 23 19 125

39 Grèce ABC 54 18 81

40 Hong Kong, Chine ABD 99 24 58

41 Mexique BBC 29 47 75

42 Lituanie ABC 93 46 26

43 Lettonie ABD 98 54 14

44 Émirats Arabes Unis BBD 49 37 102

45 Pérou ABC 21 96 43

46 Uruguay ACC 92 67 5

47 Singapour BBD 124 43 51

48 Pologne BBC 38 39 94

49 Salvador ABC 68 64 11

50 Barbade ABD 118 41 25

51 Arabie Saoudite ABD 45 12 124

52 Roumanie ACC 9 70 88

53 Maurice ABD 109 60 16

54 Russie ABD 2 61 99

55 Bolivie ACC 4 84 71

56 Gabon ABC 35 92 12

57 Chili BCC 90 56 72

58 Kazakhstan ABD 6 35 116

59 Angola ABD 7 104 31

60 Albanie ACC 87 76 3

61 Guatemala BBC 40 75 36

62 Oman ACD 78 20 120

63 Chypre BCD 104 36 80

64 Corée (Rép.) BCD 103 49 85

65 Philippines BBC 39 93 54

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013

13

Index Pays Notation Sécurité énergétique Equité énergétique

66 Koweït BCD 73 28 122

67 Israël BCD 102 29 83

68 Estonie BCD 65 51 117

69 Sri Lanka BCC 72 80 40

70 Bulgarie ACD 26 77 108

71 Malte BCD 128 48 65

72 Géorgie ACD 106 66 22

73 Indonésie ACD 17 83 104

74 Paraguay ACD 84 99 13

75 Turquie BCC 64 82 70

76 Égypte BBC 47 59 84

77 Vénézuéla BBC 41 55 82

78 Chine ADD 18 101 126

79 Afrique du Sud BCD 43 78 128

80 Congo (Rép. Dom.) BBD 30 121 27

81 Azerbaïdjan BCD 32 74 98

82 Cameroun BBD 62 107 39

83 Monténégro BCD 115 71 57

84 Nigéria ACD 13 111 79

85 Arménie CCC 95 69 73

86 Macédoine BCD 89 50 106

87 Syrie BBD 52 52 113

88 Algérie CCC 86 68 74

89 Thaïlande CCD 91 88 101

90 Namibie BCD 123 94 49

91 Iran BCD 75 44 119

92 Swaziland BCD 61 98 76

93 Côte d'Ivoire BCD 36 108 68

94 Malawi BCD 74 129 32

95 Mongolie BDD 50 100 129

96 Jordanie BDD 119 63 107

97 Ukraine BCD 59 73 114

98 Trinidad et Tobago CCD 79 95 115

99 Botswana BDD 126 97 62

100 Honduras BCD 111 90 52

101 Vietnam CDD 77 102 105

102 Ghana CCD 85 105 77

103 Mozambique CCD 67 124 66

104 Tchad BCD 83 123 50

105 Maroc CCD 110 79 96

106 Serbie CDD 101 65 118

107 Tadjikistan BCD 81 109 61

108 Kenya BCD 88 114 63

109 Liban CCD 127 87 89

110 République Dominicaine BDD 114 106 55

111 Népal BDD 125 122 46

112 Ethiopie BDD 97 119 47

113 Nicaragua CCD 100 91 87

114 Pakistan BDD 56 103 100

115 Inde CDD 76 110 121

116 Tanzanie BDD 117 125 53

117 Libye CCD 70 72 123

118 Cambodge CDD 121 113 67

119 Mauritanie BDD 58 117 112

120 Zambie BDD 108 120 64

121 Jamaïque CDD 116 81 110

122 Niger CCD 80 127 91

123 Bengladesh CDD 113 115 78

124 Madagascar CDD 105 126 69

125 Moldavie CDD 122 89 109

126 Sénégal CDD 120 118 93

127 Yémen CDD 94 112 111

128 Bénin DDD 129 116 103

129 Zimbabwe DDD 112 128 127

Trilemme Energétique Mondial – Investir dans l’énergie durable 2013

15

Participants au projet

L’équipe du projet souhaite remercier les individus qui ont examiné attentivement le projet et fourni des

données, des idées et de l’information. Leur soutien et leurs idées ont apporté une grande contribution à

l'élaboration du rapport.

Groupe d’Études du Conseil Mondial de l’Énergie

Joan MacNaughton, Royaume-Uni (Présidente Exécutive) ; Hajime Murata, Japon (Président Honoraire) ;

Horacio Fernandez, Argentine ; Gwen Andrews, Australie ; José Henrique Danemberg, Brésil ; Pietro Erber,

Brésil ; Steve Dorey, Canada ; Jenny Carolina Pérez Moscote, Colombie ; Miroslav Vrba, République

tchèque ; Mihkel Härm, Estonie ; Jean-Michel Trichot, France ; Ariane Beauvillain, France ; Paula Coussy,

France ; Jean Eudes Moncomble, France (Observateur) ; Heimo Friede, Allemagne ; Nicole Kaim, Alle-

magne (Observatrice) ; Peter Greenwood, Hong Kong (Chine) ; Dorothy May Ying Chan, Hong Kong

(Chine) ; Ashutosh Shastri, Inde ; Rupa Devi Singh, Inde ; Michael Putra, Indonésie ; Mehdi Sadeghi, Iran ;

Valeria Palmisano, Italie ; Yongduk Pak, Corée (Rép.) ; Verónica Irastorza, Mexique ; Raúl Alejandro Livas

Elizondo, Mexique ; Lawrence I.N. Ezemonye, Nigéria ; Abubakar Malah Umar, Nigéria ; Maya Czarzasty,

Pologne ; Gheorghe Balan, Roumanie ; Anton Vladescu, Roumanie ; Iulian Iancu, Roumanie (Observa-

teur) ; Wendy Poulton, Afrique du Sud ; Paul Westin, Suède ; Gerald Davis, Suisse ; Bundit Fungtamma-

san, Thaïlande ; Chadarat Sundaraketu, Thaïlande ; Michael Gibbons, Royaume-Uni ; Paul Loeffelman,

États-Unis ; Barry Worthington, États-Unis (Observateur).

Comité des Études du Conseil Mondial de l’Énergie

Brian Statham, Afrique du Sud (Président) ; Karl Rose (Secrétaire ; Directeur Senior des Scénarios et Poli-

tiques, CME) ; Antonio Eduardo Monteiro De Castro, Brésil ; Oskar Sigvaldason, Canada ; Petr Veselsky,

République tchèque ; Jean-Paul Bouttes, France ; BP Rao, Inde ; Hardiv Situmeang, Indonésie ; Yoshiharu

Tachibana, Japon ; Cintia Angulo, Mexique ; Tobi Oluwatola, Nigéria ; Eloy Alvarez, Espagne ; Maria

Sunér-Fleming, Suède.

Groupe consultatif Oliver Wyman

Michael Britt (Partenaire) ; Michael Denton (Partenaire) ; Alexander Franke (Partenaire) ; Boris Galonske

(Partenaire) ; David Hoffman (Partenaire) ; Mike King (Vice-président Senior, NERA) ; Roland Rechtsteiner

(Partenaire) ; Gilles Roucolle (Partenaire) ; Johannes Schmitz (Partenaire) ; Alex Wittenberg (Partenaire).

Contributeurs Principaux / Équipe du projet

Christoph Frei (Secrétaire Général, CME) ; Joan MacNaughton (Présidente Exécutive, CME) ; Hajime

Murata (Président Honoraire, CME) ; Stuart Neil (Directeur Senior, Affaires externes et Communications,

CME) ; Sandra Winkler (Directrice adjointe, Chef des politiques, CME) ; Einari Kisel (Senior Fellow, Poli-

tiques européennes et développement des partenariats, CME) ; Florence Mazzone (Manager Senior, Media

& Communications, CME) ; Ulrike Döring (Adjointe à la Recherche, CME) ; Mark Robson (Partenaire, Oliver

Wyman) ; Lucy Nottingham (Directrice du Programme, Global Risk Center, Oliver Wyman) ; Emily Thornton

(Directrice de Recherches, Oliver Wyman) ; Alexandra East (Consultante, Oliver Wyman) ; Wilson Pulling

(Consultant, Oliver Wyman) ; Peter Lee (Consultant, Oliver Wyman).

Auteurs / Gestion de projet

Sandra Winkler (Directrice adjointe, Chef des politiques, CME) ; Lucy Nottingham (Directrice du Pro-

gramme, Global Risk Center, Oliver Wyman).

Le Conseil Mondial de l'Énergie

Fondé en 1923, le Conseil Mondial de l’Énergie (World Energy Council, WEC) est la principale organisation

multi-énergétique mondiale. Organisation à but non-lucratif et non gouvernementale, agréée par

l’Organisation des Nations Unies, le Conseil Mondial de l’Énergie est doté d'un statut de bienfaisance au

Royaume-Uni et est partenaire stratégique d’autres organisations clés dans le domaine de l’énergie. Il est

constitué de comités nationaux, représentant près de 100 pays dans le monde et composé de dirigeants du

secteur énergétique. Il est régi démocratiquement par une Assemblée Exécutive, composée de représen-

tants de tous les comités membres. Son siège est à Londres, il comprend parmi son personnel des coordi-

nateurs régionaux qui exercent leurs activités en Asie, en Europe centrale et orientale, en Afrique et en

Amérique latine/Caraïbes. Il est financé essentiellement par les cotisations des comités nationaux.

Le Conseil Mondial de l’Énergie couvre une gamme complète de questions liées à l’énergie. Il s’intéresse à

toutes les énergies (le charbon, le pétrole, le gaz naturel, l’énergie nucléaire, l’hydraulique et les nouvelles

énergies renouvelables). Il réalise des projections à moyen terme et long terme et travaille sur un grand

nombre de thèmes liés à l’énergie (efficacité énergétique, environnement et énergie, financement des

systèmes énergétiques, prix de l’énergie et subventions, pauvreté et énergie, éthique, normes, nouvelles

technologies,...). Le Conseil Mondial de l’Énergie réalise des analyses, des recherches, des études de cas

et des orientations stratégiques publiées sous forme de rapport et utilisées par les principaux décideurs.

Des cycles de travail de trois ans aboutissent au Congrès Mondial de l’Énergie, événement majeur de

l’industrie énergétique attirant plus de 5 000 délégués, incluant un programme technique, des réunions, des

séances de travail en réseau et une importante exposition sur l’énergie.

Plus d'informations sur www.worldenergy.org et @WECouncil (twitter)

Comités membres du Conseil Mondial de l'Énergie

Afrique du Sud Espagne Liban Royaume-Uni

Albanie Emirats Arabes Unis Lettonie Russie

Algérie Estonie Libye Sénégal

Allemagne Etats-Unis Lituanie Serbie

Arabie Saoudite Ethiopie Luxembourg Slovaquie

Argentine Finlande Macédoine Slovénie

Autriche France Maroc Sri Lanka

Bahreïn Gabon Mexique Suède

Belgique Ghana Monaco Suisse

Bolivie Grèce Namibie Swaziland

Botswana Hong Kong, Chine Népal Syrie

Brésil Hongrie Niger Taiwan, Chine

Bulgarie Inde Nigéria Tanzanie

Cameroun Indonésie Nouvelle-Zélande Tchad

Canada Iran Pakistan Thaïlande

Chine Irlande Paraguay Trinidad-et-Tobago

Chypre Islande Pays-Bas Tunisie

Colombie Israël Pérou Turquie

Congo Italie Philippines Ukraine

Corée Japon Pologne Uruguay

Côte d'Ivoire Jordanie Portugal Zimbabwe

Croatie Kazakhstan Qatar

Danemark Kenya République tchèque

Egypte Koweït Roumanie

Le Conseil Français de l'Énergie

Fondé en 1923, le Conseil Français de l'Énergie (CFE) est le comité national français du Conseil Mondial

de l'Énergie. Ce dernier rassemble plus de 3 000 organisations et représente une centaine de pays dont les

deux tiers de pays en développement. Il représente ses membres dans toutes les activités internationales

du Conseil Mondial de l'Énergie.

Le Conseil Français de l'Énergie est une association qui a pour objectif de promouvoir la fourniture et l'utili-

sation durables de l'énergie pour le plus grand bien de tous. Le Conseil Français de l'Énergie regroupe des

acteurs français (entreprises, administrations, organisations professionnelles ou universités) impliqués dans

des réflexions qui privilégient les dimensions d'accessibilité, de disponibilité et d'acceptabilité de l'énergie

dans une perspective mondiale ; toutes les ressources et les technologies de l’énergie sont représentées.

Le Conseil Français de l'Énergie soutient les recherches en économie de l’énergie et participe aux débats

énergétiques, notamment par l’intermédiaire de publications et de conférences.

Le Conseil Français de l'Énergie assure la diffusion des résultats des recherches qu'il a financées. De plus,

le français étant l'une des deux langues officielles du Conseil Mondial de l'Énergie, le Conseil Français de

l'Énergie contribue à la promotion de la francophonie en traduisant en français et en diffusant les travaux

les plus importants du Conseil Mondial de l'Énergie.

Plus d'informations sur www.wec-france.org et @CFE_WEC_France (twitter)

Membres du Conseil Français de l'Énergie

Membres partenaires

Ademe - Alstom - Areva - CEA - EDF - FIM Energétique - GDF Suez - IFP EN - PricewaterhouseCoopers -

Total - UFIP

Membres scientifiques et professionnels

ANAH - AFG - ASTEE - ATEE - CGEMP - CIRED - CPDP - CNISF - Enerdata SA - FEDENE - FNCCR -

FAF - GEP-AFTP - OIE - UNIDEN

Membres associés

Pascal Faure, Directeur Général de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS)

Laurent Michel, Directeur Général de l’Energie et du Climat (DGEC)

Pierre-Marie Abadie, Directeur de l’Energie (DGEC)

Pascal Dupuis, Chef du Service Climat et Efficacité énergétique (DGEC)

Patricia Blanc, Directrice Générale de la Prévention des Risques (DGPR)

François Ailleret - Jean Bergougnoux - Marcel Boiteux - Claude Destival - Jacques Maire - Albert Robin -

Bruno Weymuller

Publications

« Les politiques d’efficacité énergétique

dans le monde – ce qui marche et ce qui ne

marche pas », Conseil Mondial de l'Énergie,

traduit de l'anglais par le Conseil Français

de l'Énergie, 2013

« Trilemme Energétique Mondial – Le

programme du changement », Conseil

Mondial de l'Énergie, traduit de l'anglais par

le Conseil Français de l'Énergie, 2013

« Les enjeux énergétiques mondiaux vus

par les acteurs français »,

Conseil Français de l'Énergie, 2013

« 60ème

Congrès AFSE Économie des

Énergies : prix et incertitudes »,

Conseil Français de l'Énergie, 2011

« Politiques pour demain », Conseil Mondial

de l'Énergie, traduit de l'anglais par le

Conseil Français de l'Énergie, 2011

« Le gaz de schiste : résumé et

commentaires »,

Conseil Français de l'Énergie, 2010

« Montréal 2010 : parole aux jeunes »,

Conseil Français de l'Énergie, 2010

« Objectif : développement durable »,

Conseil Mondial de l'Énergie, traduit de

l'anglais par le Conseil Français de

l'Énergie, 2010

« Énergie et innovation urbaine », Conseil

Mondial de l'Énergie, traduit de l'anglais par

le Conseil Français de l'Énergie, 2010

« Efficacité énergétique : la recette pour

réussir », Conseil Mondial de l'Énergie,

traduit de l'anglais par le Conseil Français

de l'Énergie, 2010

« Conséquences de la crise sur le secteur

de l'énergie », Conseil Français de

l'Énergie, 2009

« Cahiers de l'Énergie n°1 »,

Conseil Français de l'Énergie, 2009

« Choisir notre futur : scénarios de

politiques énergétiques en 2050 », Conseil

Mondial de l'Énergie, traduit de l'anglais par

le Conseil Français de l'Énergie, 2007

« Une seule planète pour tous », Conseil

Mondial de l'Énergie, traduit de l'anglais par

le Conseil Français de l'Énergie, 2003.

, 2003.

Promouvoir la fourniture et l’utilisation durables de l’énergie

pour le plus grand bien de tous

Conseil Français de l’Énergie

12 rue de Saint-Quentin

75010 Paris - France

T (+33) 1 40 37 69 01

F (+33) 1 40 38 17 38

E [email protected]

www.wec-france.org