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BELGIQUE - BELGÏE P .P . BUREAU DE DÉPÔT 5000 NAMUR 1 P .P . 7 583 P 401154 N° 121 TRIMESTRIEL Décembre 2012 - Janvier - Février 2013

Trimestriel 121 de l'Université de Paix

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Trimestriel de l'Université de Paix. Site officiel : http://www.universitedepaix.org

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Page 1: Trimestriel 121 de l'Université de Paix

1 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

BELGIQUE - BELGÏEP.P.

BUREAU DE DÉPÔT5000 NAMUR 1

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Sommaire> ÉDITORIAL3 Connaissez-vous le Conseil Académique de l’Université de Paix ? par Amélie BODSON

> COMPRENDRE4 Syrie, avenir de violence ? par Stephan GRAWEZ

> AGIR6 Transmettre la citoyenneté par Anne OGER

8 Évaluation des impacts du programme « La médiation par les pairs » par Christine CUVELIER & Julie DUELZ

> COMMUNIQUER12 Entendre… ou écouter ? That’s the question par Jean-François LECOCQ

> CAUSERIE14 Entretien avec Atoussa Djalilvand par Christine CUVELIER

> ACTIVITÉS DE CET AUTOMNE…16

> NOUVELLES18

> AGENDA21

Les membres de l’équipe et les instances de l’Université de Paix vous souhaitent

de très heureuses fêtes de fin d’année et vous présentent leurs voeux de sérénité et de réalisation pour 2013.

Nous vous informons que nos bureaux seront exceptionnellement fermés du 24 au 31 décembre 2012.

Ils seront à nouveau ouverts à partir du 2 janvier 2013 dès 9h.

Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs respectifs

Publié avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

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Éditorial

CONNAISSEZ-VOUS LE CONSEIL ACADÉMIQUE DE L’UNIVERSITÉ DE PAIX ?

Cher lecteur, chère lectrice,

Vous savez certainement que le travail principal de l’Université de Paix, dont le moteur est l’équipe de formateurs, est axé sur la formation et la prévention de conflits, au travers de certificats, formations, conférences et outils pratiques tels que le livre « Graines de Médiateurs ». Mais connaissez-vous notre Conseil Académique? Celui-ci existe depuis de nombreuses années, et son rôle a évolué au fil du temps. Si j’ai choisi de vous en parler dans cet édito, c’est pour lui accorder toute la visibilité qu’il mérite car il est à un nouveau tournant de son histoire.

Durant les premières années de son existence, le Conseil Académique était présidé par Raymond Vander Elst, cofondateur de l’Université de Paix. A cette époque, le Conseil Académique était l’instance dirigeante de l’institution, confiant l’exécution de ses décisions à un comité exécutif. La constitution de l’Université de Paix en ASBL a marqué un changement important : le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale ont repris les responsabilités de direction. Le Conseil Académique a ainsi pu se consacrer à ce qui constitue son fondement essentiel, à savoir une réflexion en profondeur sur les facteurs de violence et de paix dans le monde. Pendant cette période, les nombreux échanges et rencontres des membres du Conseil ont abouti à la publication d’un ouvrage important : « Promouvoir la Paix », ainsi qu’à la parution de plusieurs cahiers faisant rapport de ses réflexions. Le Conseil Académique a ensuite été présidé par plusieurs personnalités engagées : Alfred Kastler, Prix Nobel de physique (de 1971 à 1982) ; Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix (de 1983 à 2004) ; sous la vice-présidence de Georges Thinès (homme de sciences, écrivain, violoniste) et de Charles Van der Vaeren (docteur en Droit, M.A. Econ., président d’Euro-China Audiovisual Network) qui reprendra la présidence en 2004.

Au fil du temps, le Conseil Académique s’est fait plus discret, et reconnaissons-le, il n’a peut-être pas bénéficié de toute l’attention nécessaire de notre part –administrateurs. La faute à qui ? A personne, il s’agit plutôt d’un concours de circonstances et des dossiers qui nous paraissaient plus urgents. Et qui l’étaient certainement, mais réfléchir à la Paix et à ses enjeux sociétaux, n’est-ce pas également urgent ? Notre mission est de contribuer, par le dialogue, à l’établissement et au maintien de la paix, et nous souhaitons réaffirmer aujourd’hui le rôle du Conseil Académique dans cette tâche, à côté du travail quotidien des formateurs.

Comment ? Pas par un grand bouleversement, non, mais plutôt en appuyant et consolidant cette instance qui se réunit, réfléchit et produit de nombreux travaux depuis la création de l’Université de Paix, et sous la présidence de Charles van der Vaeren depuis 2004. Charles continuera de présider le Conseil Académique, et sera entouré d’un bureau restreint afin de l’aider à dynamiser le groupe et poursuivre ce travail de fond. Au sommaire des prochaines activités : des groupes de réflexion, de nouveaux Cahiers, des conférences sur la paix, etc. Nous vous tiendrons informés !

Etait-ce la première fois que vous entendiez parler du Conseil Académique ? Ce ne sera pas la dernière, je vous l’assure. Maintenant, place aux actions concrètes que nous vous présentons dans ce numéro : les dernières activités de l’automne, un écho sur la conférence du Père Paolo, l’évaluation du programme Graines de Médiateurs, et bien d’autres choses encore à découvrir dans les pages qui suivent.

Je vous souhaite à toutes et tous d’excellentes fêtes de fin d’année et tout le meilleur pour 2013 !

Amélie Bodson Présidente du Conseil d’Administration

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4 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

ComprendreAlors que la Syrie n’en finit pas de compter ses morts, la communauté internationale compte les points. Expulsé par le régime de Bachar el-Assad en juin dernier, le père italien Paolo Dall’Oglio parcourt aujourd’hui le monde pour appeler à reconstruire une Syrie pacifiée.

Le 17 septembre 2012, l’Université de Paix a proposé en collaboration avec le MIR-IRG une conférence-débat « Père Paolo Dall’Oglio : Quel avenir pour la Syrie ? ».

Rencontre avec le fondateur du monastère de Mar Musa(1).

Carrure de basketteur et verbe

fort, le père Paolo Dall’Oglio

est un jésuite bien trempé. Fait

docteur honoris causa en 2009

par l’UCL et la KUL, cet homme

de paix, fervent promoteur

du dialogue islamochrétien

témoigne et plaide pour une

reconstruction de son pays

d’adoption.

« Il y a un peuple pilonné, bombardé violemment, par un régime illégitime. Il est du devoir de la communauté internationale de défendre ce peuple. Si le veto de la Russie au Conseil de sécurité empêche toute intervention, il faut alors donner aux Syriens la capacité d’abattre les avions de l’armée de Bachar el-Assad », tonne le père

Paolo. Ces propos lui ont valu, début octobre,

d’être rappelé à l’ordre par son supérieur jésuite

à Damas qui lui reproche d’appeler à la violence

et à l’armement de la rébellion… Mais pour le père

Dall’Oglio, la non-violence reste un objectif, même

si le pouvoir est complètement sourd aux appels à

la liberté d’expression et au changement. Et que

ce pouvoir attise la violence pour pouvoir en faire

porter la responsabilité sur la rébellion. « Pour la propagande de Bachar el-Assad, il n’y a pas de rébellion. Il n’y a que des terroristes… », explique

le jésuite.

Risque d’éclatement

L’homme craint aussi la guerre civile. « Il y a un risque d’éclatement de la Syrie pour refaire

un monde chiite séparé. La menace d’une guerre civile de longue haleine plane sur le pays. Mais ce serait un mauvais calcul que de laisser aller les choses ainsi. On pourrait basculer vers un Moyen-Orient disloqué, basé sur des discriminations religieuses et ethniques. On se retrouverait avec une poudrière sans solution pour de nombreuses années. Il faut revenir à de

meilleurs conseils et travailler à l’unité. Il faut faire un travail constitutionnel qui puisse sauvegarder les spécificités géographiques, respecter les druzes, les alaouites, les bédouins, les kurdes, et garantir les spécificités communautaires : des chrétiens, des femmes, des syndicats. On ne va pas faire une Syrie seulement pour les frères musulmans, où tout serait décidé à partir de leur groupe qui représente 51% de la population. Sinon, ce ne sera pas une démocratie, mais une suprématie… »

Obstacles aux accords

Une démocratie attendue, mais si difficile

à entrevoir… Car plusieurs choses coincent

fondamentalement et donnent un sentiment

d’enlisement. D’une part, la ferme volonté des

Syriens d’en finir avec le régime. « La Syrie paie un prix monstre, mais il y a un point sur lequel ils ne sont pas prêts à discuter : c’est un deal avec le régime. Ils sont prêts à accepter une fuite de

Syrie, avenir de violence ?

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Bachar, mais jamais un accord qui les ferait renoncer à la démocratie. »Ensuite, l’attitude des chancelleries occidentales

et de l’ONU. « Ils ne sont pas vraiment intéressés à une pleine démocratie. Ils sont habitués à des monarchies absolues, à des régimes forts. L’ONU et la Ligue arabe ont été davantage des syndicats des régimes plutôt que des assemblées des peuples ! »

Le troisième obstacle est sûrement la Russie qui,

avec son droit de veto au Conseil de sécurité de

l’ONU, bloque actuellement toute issue. « La Russie attend peut-être que le vent tourne. Comme par exemple si une guerre avec l’Iran devait se concrétiser… ». Mais plus profondément, la Russie

pense que Bachar peut continuer le sale boulot.

« Les Russes pensent que Bachar va continuer à détruire le plus possible. Donc, aussi les ennemis de la Russie… Et dans son réduit, il restera protégé des Russes », confie le père Dall’Oglio.

Ce qui se passe également est sans doute un

bras de fer entre Russie et OTAN en matière

géostratégique. « La Russie veut se venger de la Lybie et du Kosovo, estime le père Paolo. Ils veulent montrer que cela suffit et qu’ils peuvent résister. Poutine le dit très fort : c’est le point de non-retour de l’équilibre continental. »

L’issue diplomatique devra donc sans doute

associer les voisins « locaux » : la Russie

pour jouer un rôle de garant de la Syrie

méditerranéenne ; l’Iran pour jouer un rôle à

l’Est ; ainsi que d’autres grandes puissances. La

partie n’est pas encore gagnée…

L’indifférence tue

En attendant, « l’indifférence nous tue, la solidarité nous redonne la vie », entonne le père Paolo.

« Il y a mille façons d’être en solidarité face à cette situation. Il faut choisir ses partenaires. S’il y a une conscience politique des Belges, ils doivent forcer des associations comme Caritas à ne pas simplement distribuer de l’argent à des Églises qui ont déjà décidé de quitter la Syrie. Il faut s’ouvrir aux chrétiens qui veulent rester et qui veulent être en harmonie avec leurs voisins musulmans et bâtir une Syrie nouvelle. »Une Syrie où les acteurs de la révolution actuelle

se retrouvent pour reconstruire, ensemble, au-

delà des clivages. « Dans la révolution, il y a des sunnites, des chrétiens, des alaouites. La révolution est faite par des Syriens de tous bords. Mais il est certain que la base populaire de la révolution est souvent sunnite et que la base populaire du régime est plutôt alaouite et chrétienne ». La reconstruction devra passer aussi par une

réconciliation.

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Stephan Grawez,Collaborateur au magazine L’appel

(1) Cet article est paru dans le magazine L’appel 351, novembre 2012

Yahia (Jean Baptiste) se rappellera longuement de cette journée du 15 mars 2011. Première manifestation d’envergure contre le régime dictatorial de Bachar el-Assad. À Damas, l’exemple de la Tunisie et de l’Égypte fait tache d’huile. « L’annonce de la fuite de Moubarak nous a fait comprendre que si c’était possible en Égypte, ce pouvait l’être aussi en Syrie, explique ce jeune, aujourd’hui inscrit dans une université belge. Avant cette date, nous avions déjà mobilisé via Facebook, mais sans réel succès… Pour nous, l’espoir débutait vraiment. Nous voulions la liberté d’expression et la fin de l’état d’urgence ». Ayant utilisé jusqu’à deux cents profils Facebook différents pour ne pas être repéré par les autorités, Yahia sera finalement arrêté. Emprisonné, il subit tortures et intimidations. « Les interrogatoires visaient à nous faire avouer nos objectifs et savoir si nous étions payés par des agents extérieurs. Les policiers voulaient nous faire peur et tentaient d’opposer les chrétiens, qui travailleraient pour l’extérieur, aux kurdes, qui voudraient quitter le pays, aux druzes, qui seraient alliés d’Israël. Rien que des intimidations pour éviter un futur vivre-ensemble et faire détester ‘l’autre’. »

RenaisssanceAprès la prison, le retour au village et dans sa famille reste un échec. « Tout le monde croyait que je pouvais être un espion, confie-t-il avec une étreinte dans la voix. Je me suis enfui à Mar Musa pendant six mois. J’y ai trouvé un espace de dialogue et d’acceptation de l’autre. L’inverse de ce que l’on avait tenté de me faire croire en prison. Le monastère de Mar Musa, c’est l’expérience de la convivialité entre les Syriens. La preuve d’une cohabitation possible, toutes communautés syriennes confondues. »

>> Jean-Baptiste, de facebook à l’exil

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AgirLe vendredi 24 août, le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC) organisait à Louvain-la-Neuve son Université d’été annuelle. Cette journée de réflexion, d’échanges et de débats avait pour thème : « Transmettre, apprendre : pourquoi, comment ? ». Y étaient inscrits plus de 800 participants issus du monde de l’enseignement : éducateurs, enseignants, directeurs, membres de pouvoirs organisateurs, etc.

Extrait du compte-rendu de l’intervention de Julie Duelz(1) lors de l’atelier « La citoyenneté : quelle transmission de cette ‘mission’ ? ».

Au menu de cette journée, deux conférences étaient proposées : • l’une animée par le professeur Marc

Crommelinck (UCL) qui a apporté son regard de psychologue et de spécialiste des neurosciences;

• l’autre présentée par le philosophe et historien français Marcel Gaucheret.

Etaient également organisés dix ateliers thématiques présentés soit sous forme de conférences, soit sous forme de témoignages et d’expériences.Julie Duelz, formatrice à l’Université de Paix, est intervenue dans l’atelier 6 « La citoyenneté : quelle transmission de cette ‘mission’ ? ».

Le constat de Julie est que les équipes professorales sont en quête de sens et se demandent comment, concrètement, réaliser le troisième objectif du décret « Mission », à savoir « préparer les élèves à devenir des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste, et ouverte aux autres cultures ». Elle rappelle quelques balises : favoriser la participation active pour vivre ensemble de façon harmonieuse, faire prendre conscience des droits et des devoirs de chacun et transmettre des valeurs comme le respect, la justice, l’égalité.

La suite de son exposé se subdivise en trois parties.

Transmettre la citoyenneté, oui, mais quoi ?

Quatre axes, quatre rouages qui s’articulent, sont à travailler dans les écoles. Le premier concerne le vivre ensemble : il s’agit d’apprendre aux enfants à passer au-delà de leurs jugements, de leurs stéréotypes, pour jeter des ponts entre eux et créer une cohésion de groupe. Cela commence par des jeux très simples : s’imaginer être un domino et chercher des points communs (un directement perceptible, puis un qui ne se voit pas) avec son voisin de gauche et avec celui de droite, par exemple.

Le second axe est lié à la compréhension du conflit. En lui-même, ce dernier n’est qu’un désaccord, mais il s’agit de le gérer positivement.

Différentes attitudes sont possibles (compétition, repli, collaboration

et l’accomodation) et il importe de trouver celle qui est adéquate :aucune solution en soi n’est ni bonne, ni mauvaise... Si la difficulté est surmontée dans le respect de chacun, c’est un pas franchi sur le chemin de la démocratie.

Transmettre la citoyenneté, c’est aussi apprendre à communiquer, et,

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plus particulièrement, à distinguer les faits des jugements. Sur base d’illustrations, les enfants vont exprimer ce qu’ils voient et prendre peu à peu conscience qu’ils interprètent très souvent. Une fois les faits et les éléments indiscutables repérés, ils cherchent ensemble des hypothèses pour mieux comprendre ce qui est représenté. D’autres jeux sont proposés pour les aider à exprimer leurs émotions : il leur est demandé de traduire par leur visage ce qui émane de celui d’une personne photographiée. Ils se rendent ainsi compte que l’émotion n’est pas perçue par tous de la même façon et qu’il n’y a là rien de menaçant. Petit à petit, les jugements changent et se transforment : traiter quelqu’un d’abruti cause de la souffrance chez l’autre ; par contre, celui qui exprime sa colère ou sa tristesse, puis formule une proposition pour atténuer le désagrément qu’il a subi, progresse dans le domaine de la socialisation.

Le dernier rouage est celui de l’action, par exemple via l’instauration d’un conseil de coopération, qui se tient une heure par semaine et qui assure une gestion démocratique de la vie de classe. Enfant et enseignant ont le même statut : chacun, sur base des faits relevés, peut, par un post-it, exprimer ce qu’il a apprécié ou non... Dans ce cas de figure, il fera une proposition pour un changement.

Transmettre la citoyenneté, comment ?

Des règles de vie sont élaborées. Celui qui en enfreint une est directement confronté aux conséquences de ses actes et aura une sanction réparatrice, prenant la forme d’une action utile tant pour le groupe que pour lui.Disposer les enfants en cercle permet aussi à chacun de voir et d’être vu de la même manière. La citoyenneté se transmet également au

travers d’activités. Le débriefing offre une occasion de parler et de réfléchir sur ce qui s’est passé. Par exemple, un enfant qui n’a pas été appelé lors d’une animation et qui exprime sa tristesse éveille à la conscience de l’autre. Le jeu sera recommencé, mais complété d’une règle pour n’exclure personne. Ainsi émergent de nouvelles normes liées à des valeurs, mais aussi de nouveaux savoirs, savoir-faire et savoir-être.

Transmettre la citoyenneté, à qui ?

Tous les acteurs sont concernés, pas seulement les enfants. Pour arriver à un résultat durable, l’Université de Paix propose des activités d’information et/ou de formation en école destinées tant aux enfants et aux enseignants qu’à la direction, aux parents,... pour développer les savoir-être et favoriser de multiples transferts.

En conclusion

Des valeurs partagées par tous les acteurs, des règles de vie acceptées et vécues par tous, un souci de cohérence... auront sans aucun doute des effets très bénéfiques sur la vie en classe.

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(1) Julie Duelz - Formatrice à l’Université de Paix, Coordinatrice du programme de développement des habiletés sociales « Graines de médiateurs », Coordinatrice du Brevet d’animateur en gestion de conflits (dans des groupes d’enfants)

Anne Oger, Rapporteur de l’atelier, Conseillère au SeGEC

© Conrad Van de Werve (SeGEC)

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AgirAu cours des cycles scolaires 2007-2009 et 2009-2011, la Fondation Bernheim a attribué à l’Université de Paix un soutien financier pour assurer la réalisation du programme de développement des habiletés sociales « La médiation par les pairs »(1), durant 4 ans, dans 48 classes primaires (tous réseaux confondus), en formant 1200 enfants et 48 enseignants-titulaires.

Que sait-on des effets de ce programme de médiation en milieu scolaire ?

À la fin de cette période, les résultats sont probants : les enfants de 4ième primaire ayant suivi deux ans de ce programme -et dont les titulaires se sont investis- sont capables de gérer positivement un conflit de manière autonome. De plus, ils ont acquis des compétences de médiateurs. Pour atteindre de tels résultats, trois facteurs sont essentiels : • la motivation des enseignants, • leurs compétences en gestion de conflit,• la formation et l’implication des

directions.

En septembre 2011, la Fondation Bernheim a choisi de soutenir à nouveau ce projet afin :• de le perfectionner, de l’implanter de

façon durable dans les écoles déjà formées,

• d’institutionnaliser le processus pour augmenter sa portée,

• de communiquer l’expérience pour en augmenter sa visibilité.

Pour cela, une évaluation des impacts a été réalisée auprès des directions, des enseignants, des élèves et des parents au moyen de questionnaires et de grilles d’auto-évaluation personnelle.

Plus de 80 écoles se sont montrées intéressées. Douze écoles fondamentales, réparties selon les provinces et les réseaux, ont été sélectionnées de manière drastique sur base de projets déjà mis en place dans l’école, de la motivation des enseignants et de la direction.

Évaluation du programme (de septembre 2011 à juin 2012)

1) Les enseignants-titulaires de 3ième & 4ième primaires

Les 24 enseignants-titulaires (2 titulaires en moyenne par établissement scolaire) sont en cours de formation afin d’acquérir les outils de gestion de conflits. En fin d’année scolaire,

Évaluation des impacts du programme « La médiation par les pairs »

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Fondation Bernhheiim

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en juin 2012, 68% d’entre eux s’estiment compétents par rapport aux objectifs à atteindre(2), contre 28,6% en début d’année.

Cette évolution a été possible grâce aux différents moyens utilisés : • 1 animation par mois dans chaque classe

suivie d’un coaching personnalisé• 3 journées de formation spécifique pour

l’ensemble des 24 enseignants-titulaires• 1 site web, en accès réservé pour y

puiser des idées d’animation, partager des expériences et développer des liens entre enseignants.

L’objectif visé pour juin 2013 est de 80%. Les enseignants ont-ils mesuré un changement aux faits de violence et de gestion de conflits qui leur posaient problème en début d’année ?À cette question, si le temps passé à gérer les conflits ne diminue pas (1h par semaine), la satisfaction des enseignants est réelle vu l’augmentation du nombre de conflits dont l’issue est satisfaisante : de 57% à 77%. Ce chiffre est particulièrement intéressant car il indique une meilleure gestion des conflits dans une perspective gagnant-gagnant.

2) Les enfants de 3ième et 4ième primaires

Durant l’année scolaire 2011-2012, les enfants ont bénéficié de 10 séances d’animation d’1h40 par un formateur ou un collaborateur extérieur de l’Université de Paix.

Les enfants de ces classes (plus de 500 enfants) ont été évalués sur les différentes compétences, pré requis de la négociation et de la médiation.

Quelques résultats :• Différenciation d’un fait d’un jugementEn juin 2012, 90% des enfants sont capables de différencier un fait d’un jugement, contre 30% en septembre 2011.

• Augmentation du vocabulaire des émotions

Entre septembre 2011 et juin 2012, les enfants parviennent à énoncer de 6 à 8 mots

différents de sentiments pour des situations précises, soit une augmentation de plus de 10%.

• Évolution des représentations du conflit

À la fin de l’année scolaire 2012, plus de 50% des enfants ont une vision « neutre » du conflit (désaccord, dispute) ; cela permet d’appréhender le conflit comme un problème à gérer et non à éviter à tout prix.

• Capacité d’identification des attitudes en situation conflictuelle

En juin 2012, 70% des enfants reconnaissent les attitudes (compétition, repli, accommodation ou collaboration) sur des cas fictifs, contre 45% en septembre 2011.

Ces résultats sont encourageants : les bases de la gestion positive des conflits par la médiation sont posées. Durant l’année scolaire 2012-2013, les enfants s’entraîneront, entre autres, à la recherche de solutions, à la négociation et à la médiation par les pairs en cas de conflits.

3) L’équipe éducative

Afin d’enraciner davantage l’implantation du programme de « médiation par les pairs », plusieurs moyens ont été mis en place au sein de l’équipe éducative durant l’année scolaire 2011-2012, par :• l’organisation de deux journées

pédagogiques,• les séances de coaching collectif,• l’incitation aux échanges entre collègues

lors des concertations. Certaines directions ont également imaginé de nouvelles pistes : création d’une commission « médiation par les pairs » ou d’un conseil de discipline.

67% des enseignants se sont investis dans ce programme de formation. L’objectif de cette année scolaire 2012-2013 est de confirmer ce chiffre en augmentant l’investissement de chacun et l’impact de l’équipe sur les

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comportements des enfants et sur le climat scolaire en général.

4) Les directions

Les directions font part d’une satisfaction globale par rapport au projet et aux objectifs fixés. Elles soulignent la pertinence des activités en lien avec la citoyenneté, la gestion des conflits et la violence.Les directions ont constaté que le nombre de conflits à gérer entre enfants a diminué de moitié entre le début et la fin de l’année scolaire.

Les directeurs constatent les effets positifs du projet au niveau de l’école :• au niveau des enfants : de manière

générale, une amélioration du climat de classe; par rapport aux conflits, une attitude plus positive et des compétences pour les gérer.

• au niveau de l’équipe éducative : une amélioration générale des pratiques face aux conflits même si le transfert des compétences entre enseignants n’est pas toujours évident.

• au niveau des parents : difficulté de faire venir les parents lors des conférences en soirée. Néanmoins, les réactions des parents sont positives.

Par ailleurs, une journée de formation a réuni une dizaine de directions afin de :• faire l’état des lieux sur les conflits dans

l’école, • analyser les difficultés d’implantation, • s’approprier les outils de gestion de

conflit, • élargir les pistes d’action pour installer le

programme dans leur école.

5) Les parents

Dans chaque école, une conférence était programmée pour l’ensemble des parents. La conférence poursuivait plusieurs objectifs :• présenter le projet et l’enjeu du

programme soutenu par la Fondation,

• expliquer le programme et ses 4 rouages afin de favoriser une gestion positive des conflits à la maison,

• proposer des pistes d’action pour favoriser un comportement non-violent chez leur enfant,

• présenter les aspects concrets de la réalisation du programme à l’école,

• répondre aux questions des parents.

Quant à l’évaluation, plus de 40% des parents interrogés déclarent avoir perçu un changement d’attitude de leur enfant au niveau de la gestion des conflits.

Durabilité (suites du projet 2009-2011)

Afin d’assurer la pérennité des compétences acquises lors du programme « La médiation par les pairs », plusieurs accompagnements ont été proposés aux équipes déjà formées en 2007-2009 et 2009-2011 : • un programme de prévention en 1ière /2ième

primaires ou un programme de rappel pour les enfants de 5ième /6ième primaires,

• une formation approfondie pour les enseignants (hormis les enseignants de 3ième et 4ième),

• des intervisions d’équipe ayant bénéficié de ce programme de formation,

• l’implantation de groupe relais (enfants, enseignants, directions) pour créer des projets spécifiques au sein de l’école.

Ces différentes propositions ont rencontré du succès dans les écoles déjà formées. Celles-ci soulignent également l’importance de ce soutien pour asseoir les acquis.

Institutionnalisation

De nombreuses actions de sensibilisation ont été menées dans le cadre de réunions officielles : Observatoire de la violence, Service général de l’Enseignement à destination de plus d’une centaine de Chefs d’établissement scolaire, UFAPEC, SeGEC,…

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Par ailleurs, nous avons formé sur le terrain des animateurs pour étoffer l’équipe actuelle des formateurs de l’Université de Paix. Pour étendre cet objectif, le brevet d’animateur en gestion des conflits (dans des groupes d’enfants) a été construit et a démarré en octobre 2012.

Communication

De nombreux articles de presse ont été publiés sur le projet, à la fois dans la presse générale (Vers l’avenir, Femmes d’aujourd’hui,..) que spécialisée (Non-violence actualité, Prof magazine, Financité,…). Plusieurs articles ont été lisibles sur le web (Child’s rights, enseignement.be,…). Trois reportages ont été également diffusés à la télévision dont une séquence au journal télévisé de la RTBF et une émission de 20 minutes sur Canal C (TV locale namuroise).

Le programme de « La médiation par les pairs » tel que proposé par l’Université de Paix est une réponse aux objectifs de l’article 6 du décret « Missions » du 24 juillet 1997 tels que promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves. Amener tous les élèves à s’approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle. Préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures. Assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociales…

Ce programme de développement des habiletés sociales s’inscrit dans une démarche préventive, durable, utile tout au long de la vie des jeunes et ayant des conséquences bénéfiques dans et hors les murs de l’école.

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(1) Le programme « La médiation par les pairs » consiste à intégrer la médiation par les pairs à un ensemble d’interventions visant le développement de prévention et de gestion de conflits interpersonnels. Étalée sur deux années, l’implantation de ce programme à l’école regroupe trois aspects : 1) des séances d’information auprès des familles, de l’ensemble de la communauté éducative 2) la formation des enseignants, des directions d’école à la prévention et à la gestion de conflits 3) des ateliers menés en classe par un formateur de l’Université de Paix, accompagné de l’enseignant-titulaire de la classe et de son coaching.

Les jeunes sont ainsi amenés à développer diverses habiletés permettant d’établir des relations interpersonnelles bienveillantes. La formation propose des ateliers ayant pour objectifs spécifiques de :- repenser le conflit et favoriser un regard différent sur la situation conflictuelle; - encourager les habiletés d’écoute, d’expression verbale, de coopération,… - développer une meilleure compréhension et gestion de leurs émotions.

(2) Chaque enseignant sera capable, au terme du projet, de : - Prévenir les conflits en installant un climat de confiance et de coopération dans la classe. - Analyser les situations conflictuelles (tant les objectifs que les attitudes) en tant que partie du conflit et/ou tiers intervenant. - Gérer positivement un conflit, c’est-à-dire : énoncer les faits en les distinguant des jugements, exprimer ses sentiments et besoins et être à l’écoute de ceux des autres, proposer différentes solutions et choisir une solution qui convienne aux deux parties.

Julie Duelz, Coordinatrice du programme « La médiation par les pairs »& Christine Cuvelier, Chargée de relations publiques

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12 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

CommuniquerL’Université de Paix, depuis bientôt 20 ans, proposent des formations en Communication Nonviolente. Ce modèle de communication s’attache à développer, entre les personnes, des relations basées sur le respect de soi et des autres. Il repose sur un processus centré sur l’identification des sentiments et des besoins de chacun et la formulation de demandes claires. C’est un outil pour communiquer avec davantage d’authenticité, à la maison, à l’école, au travail,…

• As-tu entendu ?• Ben oui j’ai entendu, je ne suis pas sourd,

tu sais !• Oui mais, est-ce que tu as compris ?• Ben oui j’ai compris, tu me prends pour

un(e) imbécile ou quoi ?

Il y a comme qui dirait, un petit mal-entendu dans l’air. Pourtant a priori, aucune de ces deux personnes n’est mal-entendante. Toutes les deux ont de bonnes oreilles. Mais alors qu’est-ce qui se passe, où est le problème ?

En fait, pour ce qui est d’entendre, un enregistreur fait cela très bien. Mieux que personne, il est capable de redire exactement mot pour mot tout ce qu’il entend avec en prime, l’intonation utilisée. Mais on ne peut guère se sentir écouté par lui, cela dépasse son entendement !

Une personne dotée d’une très bonne mémoire auditive peut entendre et répéter nos mots avec une précision étonnante quelques fois. Pourtant ce n’est pas encore, loin s’en faut, signe qu’elle nous écoute ! Au contraire, cette capacité à la fois de prendre et rendre la forme de nos propos, peut provoquer chez nous l’inverse même d’une sensation d’écoute, nous n’avons pas besoin d’un perroquet. Et si, après avoir reformulé avec précision nos propos, elle poursuit en nous assénant ses jugements, ses interprétations ou ses reproches, nous ne nous sentons plus de tout écouté, mais plutôt piégé, manipulé ou même blessé. Nous regrettons alors de lui avoir confié ce que nous avions sur le cœur, mais il est trop tard.À l’inverse, il peut arriver que nous nous confions à une personne qui n’a guère de

mémoire auditive, ni même de formation dans le domaine de la communication, et pourtant, nous sentons directement que cette personne nous écoute profondément, qu’elle a un espace en elle pour accueillir et percevoir vraiment ce que nous tentons de dire et nous ressentons alors une réelle qualité de connexion.

Le problème n’est donc pas à chercher dans les oreilles -merci docteur, les oreilles vont bien- mais il se situe plutôt quelque part ENTRE les oreilles. Aussi avons-nous besoin de savoir ce qu’une personne a réellement entre les oreilles avant de nous confier à elle. S’il ne s’y trouve qu’un mental qui nous renvoie ses analyses, ses interprétations, ses jugements, cela ne nous aide pas, car cela nous savons très bien le faire nous-même. Dans le meilleur des cas, nous serons entendu… partiellement. Car de toutes façons, un enregistreur fera toujours cela encore mieux.

Le mental, lorsqu’il est seul à traiter l’information, empêche la personne de ressentir, c’est-à-dire d’écouter profondément à l’intérieur d’elle. Cela demande de créer une ouverture, un nouvel espace car, pour ressentir, toute parole doit passer par le cœur. Entre les oreilles, 12 centimètres suffisent pour caser un mental, mais pour accéder au cœur il faut savoir descendre de 40 centimètres. Toute la différence est là.

À l’école, nous avons passé beaucoup de temps et beaucoup bossé à développer notre mental, c’est-à-dire à remplir laborieusement les 12 centimètres entre les oreilles avec des tas de notions plus ou moins utiles sur lesquelles nous avons été maintes et maintes fois évalués et

Entendre… ou écouter ? That’s the question

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n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl 13

qui, en principe, nous permettent d’analyser et de juger bien des choses. Quant à ressentir les choses, cela demande un tout autre travail, un travail de conscience et de sensibilité permettant de descendre plus profondément en nous pour pouvoir accéder à notre cœur.

En Communication Nonviolente, cela se fait par l’attention bienveillante à soi et le dialogue intérieur. Et plus nous arrivons à développer cette écoute bienveillante avec nous-même, plus il nous est possible de nous connecter avec bienveillance avec les autres, c’est-à-dire pas seulement de pouvoir les entendre, mais de les écouter réellement.

Entendre, c’est comprendre le sens commun du mot. En principe ça, un mental peut le faire, même s’il a parfois besoin de consulter un bon dictionnaire ! Écouter, c’est, au-delà du sens commun du mot, ressentir ce qu’il représente, signifie, veut dire pour la personne qui l’utilise. Autrement dit, ce qui émerge au-delà du sens, les soufis disent « Ce qui transparaît derrière ce qui apparaît ». Petit à petit, notre regard change et, avec le poète, nous commençons à percevoir qu’ « il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent ».

Bien sûr, pour écouter, il faut d’abord savoir entendre. « Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » dit-on. Cependant, même si nous ne sommes pas mal-entendants, quelques fois ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais que nous ne pouvons pas. Notre passé, en effet, peut perturber notre capacité à entendre alors même que nos oreilles fonctionnent correctement. Comme la compagne(1) de ma vie le dit si bien : « Nos yeux et nos oreilles ne voient et n’entendent jamais que ce que nous pouvons supporter de voir et d’entendre, le

reste nous le disqualifions, le nions, le refoulons ou l’occultons ».D’autres fois, c’est notre mental, plus précisément cette partie que l’on appelle l’ego, qui fait obstacle à cette descente en soi indispensable pour l’écoute. Nos pensées, nos interprétations, nos croyances font alors barrage et empêchent l’accès à cet espace intérieur. Avec nos connaissances, nos diplômes, nos certificats, nos coffres à outils de communication, nous développons alors une sorte d’ « empathie mentale ». Certes, cela peut séduire et faire illusion un temps, mais ce n’est que du bling-bling derrière lequel se cache la peur de se laisser « toucher ».

Écouter, c’est se laisser « toucher » par TOUT ce qui vit en nous, par TOUT ce qui vit en l’autre, le plaisir comme la peine, la confiance comme l’angoisse, la joie comme la souffrance… Oui TOUT ce que nous sommes capable de percevoir quand nous ouvrons notre cœur, cet espace intérieur sans analyse, sans jugement, sans reproche. Et ce n’est qu’au fur et à mesure que nous accédons à cet espace en nous-même que nous libérons de l’espace pour les autres. Le plus dur ici est bien d’arrêter, de stopper avec bienveillance et fermeté le bavardage de notre mental et les réactions de notre ego. Il nous est impossible d’écouter en profondeur, si nous laissons continuellement le « bavard » de la surface prendre toute la place.

En conclusion, prenons conscience que, si nous restons à la surface, nous ne pouvons qu’entendre ce que le « bavard » veut bien nous laisser entendre. Mais que si nous voulons écouter, il nous faut descendre de 40 centimètres ! La différence ne semble pas bien grande et pourtant, « c’est un grand pas pour l’humanité ».

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Jean-François Lecocq,Formateur en Communication Nonviolente

L’Université de Paix propose les formations suivantes : • Introduction à la Communication Nonviolente : WE 16 & 17 mars 2013• Communiquer… c’est comme danser ! : WE 26 & 27 janvier 2013Infos : Université de Paix - 081 55 41 40 - www.universitedepaix.be

>> Nouvelles dates…

(1) Nicole Lecocq-François : « Une vérité qui libère », Éd. Quintessence, Aubagne, 2009.

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14 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

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IE CauserieEn poste depuis 1995, Mireille Jacquet a quitté ses fonctions de Secrétaire générale en septembre dernier. C’est Atoussa Djalilvand qui a pris sa succession à la direction de l’Université de Paix.

Nous vous emmenons à sa rencontre…

Bonjour, Atoussa. Si nous te demandons de te présenter en quelques mots, que dirais-tu ?J’ai 45 ans et je suis née à Téhéran. J’ai vécu en Iran jusqu’à l’âge de 12 ans, lorsqu’en 1979, à la révolution islamique, ma famille est partie vivre en France, pour préserver ses droits fondamentaux et défendre ses idéaux républicains. Bien que difficile, cette expérience m’a invitée à connaître la richesse d’un nouveau peuple, ses us et coutumes, sa culture, son histoire et ses façons de penser. Elle m’a ouvert aux autres et m’a permis de découvrir, au-delà de nos différences, nos complémentarités. En 2008, après avoir rencontré mon futur mari, je l’ai rejoint à Namur où nous vivons depuis lors.

Quel a été ton parcours avant d’accéder à la direction de l’Université de Paix ?J’ai fait des études supérieures en gestion et en finances avant de travailler pendant 10 ans au sein de grands groupes privés. Peu à peu, mes besoins d’épanouissement personnel ont fait ressurgir la nécessité d’exercer un métier davantage tourné vers les autres et utile à la collectivité. J’ai alors changé d’orientation pour me diriger vers le secteur non-marchand, ce qui m’a permis pendant 5 ans de conseiller, d’assister et d’accompagner des entreprises de

tailles différentes, dans leurs projets et dans leurs difficultés.

Qu’est-ce qui t’a conduit à l’Université de Paix ?Je cherchais d’une part un partage plus équitable entre ma vie familiale et mes activités professionnelles, et d’autre part un métier davantage engagé en accord avec mon vécu et mes convictions.

Ma candidature à l’Université de Paix s’inscrit dans un parcours de vie qui a forgé en moi l’intime nécessité d’une identité commune et d’une coexistence pacifique entre les habitants de la planète, dans le respect de leur diversité.

Je connaissais par ailleurs l’œuvre de Dominique Pire par l’intermédiaire de mon mari qui est l’un de ses petits neveux.

Quelles sont tes ambitions à court et moyen termes pour l’Université de Paix ?« Construire les projets de demain tout en pérennisant les projets d’aujourd’hui » est notre objectif à atteindre au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La pérennisation des projets passe par une sensibilisation qui appellerait à prendre connaissance de l’importance de l’effort à accomplir pour éviter le renouvellement des

Entretien avec Atoussa Djalilvand

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n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl 15

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conflits provenant des discriminations sociales, religieuses et identitaires.

Nous désirons également :• Créer et promouvoir un « Label Université

de Paix » en l’octroyant aux écoles et aux hautes écoles pour accroître l’assise de nos programmes dans ces institutions.

• Développer des partenariats plus étroits entre différents réseaux scientifiques et le Conseil académique de l’Université de Paix pour échanger des expériences et partager des réflexions sur une Culture de la paix et de la citoyenneté en vue de publication.

• Améliorer notre communication avec des outils informatiques plus performants (base de données, réseaux sociaux, sites Internet et blogs spécifiques) pour toucher un plus grand public.

• Élargir notre présence au sein de milieux extrascolaires (bibliothèques, parcs, manifestations sportives et évènements culturels) pour accroître notre champ d’action.

Le travail de promotion de la paix que l’Université de Paix réalise peut se résumer dans un mouvement allant du « Dialogue fraternel » à la gestion positive des conflits. En quoi apporte-t-il une réponse satisfaisante pour renforcer ou améliorer les capacités des personnes en situation conflictuelle à y faire face ?La paix dans sa face positive est « le commencement de la compréhension mutuelle, du respect de l’Autre comme tel, c’est-à-dire de l’Autre en tant que différent de nous ».

Le Dialogue fraternel est le chemin vers la paix positive. Il consiste pour « chacun à mettre provisoirement entre parenthèses ce qu’il est, ce qu’il pense pour essayer de comprendre et d’apprécier positivement même sans le partager le point de vue de l’Autre ».

Dans ce cadre, la mission de l’Université de Paix est d’une part de promouvoir une attitude de

dialogue afin d’éliminer la violence et d’autre part de former une opinion publique agissante et éclairante afin de favoriser une attitude de respect, d’écoute et d’ouverture.

Cet engagement se traduit par des programmes de recherche, de formation et de mise en pratique de techniques de prévention et de résolution de conflits dont la négociation et le dialogue tant au niveau collectif qu’individuel.

Quelle sera, à ton avis, l’évolution de l’Université de Paix dans les prochaines années ?Je pense que l’Université de Paix dispose aujourd’hui de la maturité, des compétences et des outils nécessaires pour adapter ses programmes de formation à la « gestion positive des conflits » destinés aux besoins des jeunes, de chaque tranche d’âge, ainsi qu’aux futurs enseignants.

Cette évolution peut se déployer en trois phases : • Tout d’abord, élargir nos programmes en

les adaptant de manière spécifique aux besoins des enfants, des adolescents et des futurs enseignants.

• Ensuite, transcrire ces programmes à travers des publications.

• Enfin, transmettre ces compétences à d’autres formateurs pour permettre leur diffusion et leur assurer une continuité de manière autonome.

Quel est le meilleur compliment que nous puissions te faire ?Celui de m’inscrire dans la lignée de l’engagement et du travail effectué par Mireille Jacquet. J’espère simplement, à mon tour, pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice.

En quelques mots et en guise de conclusion, le mot de la fin pour toi, ce serait…Chacun peut et doit collaborer à la compréhension mutuelle et le respect de l’autre. « Être sera toujours préférable à dire ».

Propos recueillis par Christine Cuvelier,Chargée de relations publiques

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16 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

Activités de cet automne...A

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Ce 21 septembre 2012, journée internationale de la paix, était la journée que l’Université de Paix a choisie pour organiser sa cérémonie de remise des Certificats, année culturelle 2011-2012• en gestion positive des conflits interpersonnels• en gestion positive des conflits avec les jeunes (5-17 ans)

Les Certificats ont été remis aux participants en présence de :• Madame Françoise Cremer, du Service

jeunesse de la Fédération Wallonie Bruxelles,

• Madame Valérie Devis, de la Direction psychopédagogique de l’ONE

• Madame Danielle Colette, représentant le Gouverneur de la province de Namur.

Cette cérémonie ponctue deux formations de 9 sessions se déroulant en week-end et réparties sur une année culturelle, axées sur la prévention de la violence et la gestion des conflits.

Le programme des Matinales est conçu pour favoriser l’apprentissage, la compréhension et le partage de connaissances et d’expériences autour de questions d’actualité de l’enseignement. Les Matinales sont de nouveaux rendez-vous mensuels de l’AGERS (Administration générale de l’Enseignement et de la Recherche scientifique) en collaboration avec l’AGPE (Administration générale des Personnels de l’Enseignement) destinées aux enseignants, inspecteurs,… au personnel de l’enseignement.

La 2ième séance des Matinales, du 9 octobre, avait pour thème : Le harcèlement et la violence : un défi quotidien pour nos écoles ? Pour répondre à cette question, l’AGERS a invité Alexandre Castanheira, formateur à l’Université de Paix. En se basant sur diverses initiatives et enquêtes en la matière, Alexandre a amené les participants à réfléchir à ce phénomène sous 4 angles : comprendre, identifier, prévenir et intervenir.

Remise des Certificats

Les Matinales

© Conrad Van

de Werve

(SeGEC)

© Myrtille Tasquin

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n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl 17

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TIVITÉ

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Ce 16 octobre 2012, l’Université de Paix a ouvert ses portes à Brice Droumart, animateur philosophe au CAL BW (Centre d’Action Laïque du Brabant Wallon), dans le cadre d’un « Café Philo » intitulé « Violence et raison : la violence peut-elle avoir raison ? ».

Les participants ont pu découvrir un mode d’animation qui privilégie le questionnement aux réponses toutes faites : pour Brice Droumart, la philosophie ne se limite pas aux discours des « grands philosophes » et est une démarche ouverte à chacun. Une réflexion partagée s’est donc construite sur base de citations, d’extraits de textes et des apports de chacun des membres du groupe réuni autour de la table. Le tout, autour d’une tasse de café, dans une ambiance conviviale.

Dans le cadre bien régulé par l’animateur, il ne s’agissait pas de tâcher de dominer la discussion (« on attaque les idées, pas les personnes »), mais au contraire de coopérer pour progresser ensemble dans la thématique. Chacun était donc invité à déposer ses opinions dans un climat constructif d’écoute et de respect.

Ainsi, même si des penseurs connus (Kant, Sartre, Jonas,…) et des concepts philosophiques (a priori / a posteriori, entendement / raison, etc.) ont été abordés pour alimenter la discussion et que l’apport en contenus a été intense, plusieurs participants ont déclaré repartir avec « davantage de questions » que lors de leur arrivée à l’animation !

Ce 21 novembre 2012, Christelle Lacour était invitée à l’émission « Sans Chichis » sur la RTBF (la deux). Aux côtés de la présentatrice Joëlle Scoriels et de ses chroniqueurs, elle a présenté différents moyens de gérer un conflit entre jeunes, tant sur le mode de la négociation (les parties du conflit tâchent de trouver des solutions de manière autonome) que sur le mode de la médiation (un tiers intervient dans le conflit pour les aider à le résoudre).

Christelle a évoqué plusieurs astuces pour se calmer et accueillir l’émotion, décrire les faits plutôt que se focaliser sur des interprétations, favoriser la créativité utile en situation de recherche de solutions, les évaluer et enfin planifier l’action, en se basant notamment sur la méthode dite du « SIREP ». En plus d’être un moyen de partager des techniques pour favoriser des relations plus harmonieuses, ce programme a été l’opportunité pour Christelle de rencontrer une équipe dynamique et ouverte, dans un cadre convivial… et de goûter l’un des plats de Gerald !

Pour voir ou revoir la vidéo, rendez-vous sur http://www.rtbf.be/sanschichis/

Café philo à l’Université de Paix

La médiation entre jeunes expliquée à Sans Chichis

,

© E. Martin Godfroid

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18 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

Du changement à l’Université de Paix

Cécile Denis -formatrice- a quitté l’Université de Paix et ce, après plus de 20 années de collaboration ! Nous la remercions pour son enthousiasme, son dynamisme et sa créativité.

Dans la lancée, nous souhaitons la bienvenue à Frédéric Duponcheel qui nous a rejoints en tant que formateur.

Bourses de formation

L’Université de Paix offre, durant l’exercice 2012-2013, la réalisation de trois formations de 3 jours (hormis les frais de déplacement) pour un groupe constitué de 12 à 16 personnes, situé en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Sélection sur base d’un dossier à transmettre pour le 31 décembre 2012.

Renseignement : Université de Paix 081 55 41 40 - [email protected]

L’Université de Paix passe au QR Code

L’Université de Paix passe à la génération d’identification de son site web via un code QR.

En le scannant à partir de votre gsm et ce, grâce à l’une des applications Flashcode, vous pourrez accéder très rapidement à toute l’actualité de l’Université de Paix.

Code d’accès du site web :

Nous comptons sur vous !

L’Université de Paix asbl travaille au quotidien avec des jeunes et des adultes afin de leur fournir des outils pour gérer les conflits d’une manière qui convienne à chacun.

Son action vise à favoriser un meilleur « vivre ensemble », par le partage de la réflexion, l’expérimentation de situations et la prise de conscience des relations avec autrui.

Pour ce faire, l’Université de Paix accompagne des adultes par rapport à leurs propres conflits et entreprend un travail de fond avec les jeunes.

Grâce à votre aide et en tant qu’Organisation de Jeunesse, nous éduquons et sensibilisons les enfants, les adolescents et les personnes qui en ont la charge, qu’ils soient enseignants, éducateurs, animateurs... Nous intervenons directement sur le terrain, notamment dans plusieurs écoles primaires et secondaires belges. En plus des formations, conférences et actions d’informations que nous proposons au grand public, nous produisons des outils pédagogiques, tels que le guide Graines de médiateurs II ou encore le jeu coopératif Belfedar, afin de partager le plus largement possible les méthodes de gestion de conflits.

Nous vous proposons d’agir avec nous en effectuant un don permettant de la sorte de continuer à développer, pérenniser et transmettre ces méthodes pour vivre des relations plus harmonieuses, qui conviennent à chacun.

Nous vous remercions d’ores et déjà pour votre geste.

Tout versement de 40 euros ou plus, versé en une ou plusieurs fois sur le compte BE73 0010 4197 0360 au cours de la même année civile, donne droit à une exonération fiscale. Vous pouvez nous contacter pour toute demande d’information au 081 55 41 40.

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Ce paiement est effectué par : le (la) participant(e) qui désire une facture l’institution qui désire une facture

S’inscrire à une formation, c’est… s’engager à y participer. Un désistement, c’est une place qui se libère pour une personne inscrite en liste d’attente.L’Université de Paix se réserve le droit d’annuler une formation par manque d’inscriptions.

Date : Signature :

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Agenda

> Contes et conflitsavec Julie Duelz - Formatrice UP& Diane Sophie Geerts - Licenciée en communication sociale, Conteuse

Utiliser le conte comme outil efficace d’apprentissage de gestion des conflits par l’enfant.

Dates : Lundi 10 & mardi 11 décembre 2012Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 170 euros (Membre adhérent UP : 150 euros) - Référence : 3265Si votre participation est prise en charge par une organisation : 220 euros

> Conférence : La science et les méthodes utilisées dans la série « Lie to me » expliquéeUne introduction à la lecture et la compréhension des émotions, de la vérité et du mensongeavec Arnaud Blavier - Consultant, Formateur, Managing Director de Detego Group - Learn to read people

Cette conférence, approuvée par Paul Ekman, a pour but de :• Clarifier et/ou démystifier certaines croyances concernant la détection du mensonge. • Tester l’habilité des personnes à voir les micro-expressions sur le visage et aborder leurs rôles

par rapport aux émotions. • Introduire le modèle psychologique derrière les mensonges. • Établir la contribution que peuvent avoir ces compétences de lecture et d’interprétation dans

le cadre du travail (et de la vie privée aussi). La conférence est organisée de manière vivante grâce à de nombreuses interactions et tests.

Date : Mardi 11 décembre 2012, 19h30Lieu : Université de PaixPrix : 15 euros (Prix étudiant, chômeur : 12 euros)Les réservations et préventes se font par virement bancaire au compte de l’Université de Paix BE73 0010 4197 0360 en mentionnant la référence de la conférence « 3266 » + votre nom + nombre de places

> Diriger selon le mode sociocratique de gouvernanceDévelopper un nouveau leadership : partager le pouvoir sans le perdreavec Jean-Luc Gilson - Master en sciences économiques et en sciences sociales, Master en gestion fiscale Solvay, Gradué de l’école internationale des Chefs

Le cercle du pouvoir partagé : la Sociocratie est une méthode qui, par le cercle et le partage du pouvoir, motive la coopération de chacun, augmente la productivité d’une organisation et solidifie la structure d’un commandement.

Dates : Mercredi 19 & jeudi 20 décembre 2012Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 170 euros (Membre adhérent UP : 150 euros) - Référence : 3267Si votre participation est prise en charge par une organisation : 220 euros

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> Développer l’estime de soiavec Lysiane Mottiaux & Almudena Vaquerizo Gilsanz - Formatrices UP

Mieux se connaître. Prendre conscience de ses ressources et de ses points d’amélioration. Identifier ses émotions et les besoins sous-jacents. Pouvoir clarifier ses valeurs et adapter ses comportements par rapport à celles-ci. Mettre en place des actions pour atteindre ses objectifs.

Dates : Jeudis 17, 24, 31 janvier & 7 février 2013Durée : 4 matinées de 9h30 à 12h30Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 160 euros (Membre adhérent UP : 140 euros) - Référence : 3301Si votre participation est prise en charge par une organisation : 200 euros

Autres dates : Mardis 16, 23, 30 avril & 14 mai 2013

> Café philo : S’engager pour qui, pour quoi ?avec Brice Droumart - Animateur philosophe au Centre d’Action Laïque du Brabant wallon – Licencié en philosophie

Si comme le dit Sartre « l’existence précède l’essence » alors il nous faut agir. Mais cela implique le risque de l’erreur ou de la mauvaise action. Comment réguler ses actes pour allier vie bonne pour soi et pour les autres ? Si l’action est le moteur de nombres de philosophies, quelles en sont les pistes de réflexion et que nous offrent-elles à penser ? La morale kantienne, avec son « impératif catégorique », reste encore aujourd’hui le système de valeurs dominant en Europe. Comment l’expliquer ? Pourquoi s’engage-t-on ? Certains s’engagent en politique, d’autres ont des projets humanitaires,… Dans quel but ? Qu’est-ce qui peut amener un individu à se mettre au service des autres ou d’une cause ? D’où nous vient cette culture de l’agir et qu’implique-t-elle ? Et si l’action implique la liberté, serions-nous, comme le pensait Sartre, condamnés à être libre ? Plus loin, tous les moyens sont-ils acceptables pour défendre ses engagements ? Quel recours à la violence et comment le justifier ?

Date : Mardi 22 janvier 2013, 19h30Lieu : Université de PaixPrix : 5 euros (Prix étudiant, chômeur : 3 euros)Les réservations et préventes se font par virement bancaire au compte de l’Université de Paix BE73 0010 4197 0360 en mentionnant la référence de la conférence « 3303 » + votre nom + nombre de places

> Pratique de médiationavec Gilles Fossion & Mireille Jacquet - Formateurs UP

Acquérir et intégrer la technique et l’esprit de médiation.Découvrir et renforcer ses attitudes, aptitudes et compétences à être médiateur/trice.

Dates : Mardi 29 & mercredi 30 janvier 2013Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 160 euros (Membre adhérent UP : 140 euros) - Référence : 3304Si votre participation est prise en charge par une organisation : 200 euros

> Formations à la demandeUn programme de formation construit pour vous... À partir des besoins de votre groupe, nous élaborons, dans le respect des personnes et de l’organisation, un programme spécifique de formation.Infos : Université de Paix : +32(0)81 55 41 40

3-12 ans

Janvier 2013New

Page 23: Trimestriel 121 de l'Université de Paix

n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl 23

Par courrier Université de Paix asbl

Bd du Nord, 45000 Namur (Belgique)

Par [email protected]

En ligne...www.universitedepaix.be

@3 manières de vous inscrire

AG

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> Communiquer… C’est comme danser !Découvrez les pistes de danse CNV… pour vous résoudre vos problèmes de communicationavec Jean-François Lecocq - Formateur en Communication Nonviolente& Claire Struelens - Formatrice UP

Les « Pistes de Danse Communication Nonviolente (CNV) » sont des cartes posées au sol sur lesquelles les participants se déplacent pour pratiquer le processus CNV. Leur utilisation aide à intégrer le processus visuellement et corporellement, et à se l’approprier avec une forme de liberté. Elles permettent d’aborder diverses situations : la danse du dialogue, la colère, le choix, le regret ou la culpabilité, l’auto-empathie,... Il existe neuf « danses ».

Pré-requis : Avoir suivi un module de formation « Introduction à la Communication Nonviolente »Dates : WE 26 & 27 janvier 2013Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 170 euros (Membre adhérent UP : 150 euros) - Référence : 3303Si votre participation est prise en charge par une organisation : 220 euros

> Pratique de négociationavec Érika Benkö & Alexandre Castanheira - Formateurs UP

Cerner ses forces et faiblesses dans les négociations quotidiennes.Augmenter ses compétences à négocier.

Dates : Lundi 4 & mardi 5 février 2013Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 160 euros (Membre adhérent UP : 140 euros) - Référence : 3305Si votre participation est prise en charge par une organisation : 200 euros

Les questions financières ne peuvent constituer un obstacle.Toute personne ayant des difficultés est invitée à nous en faire part dès l’inscription.

Février 2013

3-12 ans

Les formations reprenant ce logo sont soit gratuites pour les professionnels de l’Enfance, dans le cadre du décret ATL (3-12 ans) et/ou pour ceux de 0-3 ans. Renseignements : Université de Paix - 081 55 41 40 - [email protected]

Les formations reprenant ce logo sont gratuites pour les travailleurs du non-marchand relevant des CP 319.02, 327.02, 329.02 & 329.03 et 332. Plus d’infos : APEF - 02 229 20 23 - [email protected] - www.apefasbl.org/news

Page 24: Trimestriel 121 de l'Université de Paix

24 n°121 Décembre 2012 - Université de Paix asbl

www.universitedepaix.be

Boulevard du Nord, 4 • 5000 Namur • BelgiqueTél + 32(0)81 55 41 40 • Fax + 32(0)81 23 18 82

[email protected] • N° national : 4161339-58

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