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t nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam Encyclopédie de l’honnête homme Classement : 2Db43 ** cf. le glossaire PaTer version 2.0 • 04/ 2009 Aller à => dossier origine de ce texte – Retour à l’accueil => reseau-regain.net 1/6 L’ ISLAM ET NOUS Troisième partie Connaître l’Islam Les raisons ne manquent pas de s’intéresser aux problèmes soulevés par l’islam…, contentons-nous de rappeler les dernières en date : - Tout d’abord, citons les événements inter- nationaux qui nous concernent au plus haut point: ceux de Palestine, d’Europe Centrale, d’Iraq, sans oublier le 11 septembre… - Mais aussi, en France et en Europe où les problèmes d’insécurité issus d’une immigra- tion mal contrôlée, majoritairement musul- mane, deviennent insolubles. - Le projet d’intégration de la Turquie mu- sulmane, dans le machin européen, enfin, vient renforcer singulièrement une situation déjà bien difficile… L’actualité rend les problèmes qui touchent à l’Islam tous les jours plus pressants ; mais l’actualité, si elle accentue l’urgence, n’en change pas la nature ; or c’est précisément de cette nature – en deçà et au-delà de l’événementiel immédiat – dont nous allons nous entretenir. Ni exégète, ni exégète, ni érudit ; ni orien- taliste, ni islamologue; ni même corani- sant… je ne parlerai d’aucune chaire. Cher- cheur de chercheurs, si j’ai cependant en- trepris cette synthèse, c’est d’abord, parce que cette question de l’Islam est tout à fait prioritaire, et qu’il se trouve que nous ne sommes pas préparés à y faire face. Sommaire 1 - En guise d’avant-propos Trois niveaux, trois manières 2 - Enjeux civilisationnels Opportunité du sujet Le vent de l’Histoire Du communisme à l’Islam Vers un Gouvernement Mondial À la croisée des chemins Trouver l’unité ou disparaître 3 - Connaissance de l’Islam Henri Lammens, Hanna Zakarias, Patricia Crone, Antoine Moussali, Bruno Bonnet-Eymard, Georges Tartar, Edouard-Marie Gallez, Sylvain Gouguenheim… et bien d’autres encore. Émer- gence d’une nouvelle histoire de l’islam comprise comme une alliance antichrétienne entre Juifs et musulmans… 4 - L’Islam religion révélée Absence de pensée, de mystère, du respect de la femme ; ins- tincts belliqueux, fanatisme. Légendes et hagiographie. 5 - Deux monothéismes ? 6 - Le Mythe de la civilisation arabe 7 - Le modèle andalou 8 - Que s’est-il donc passé au VIII° siècle ? 9 - Les Arabes ont jamais envahi l’Espagne ? 10 - Le rôle de la Géographie et du climat Conclusion ANNEXES I - L’énigme de la mosquée de Cordoue II - Y eut-il un art islamique en Espagne ? III - Qu’en est-il de la culture “arabe”

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t nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’Islam et nous - l’IslamE n c y c l o p é d i e d e l ’ h o n n ê t e h omm e

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L’ ISLAM ET NOUS

Troisième partie

Connaître l’Islam

Les raisons ne manquent pas de s’intéresseraux pro blèmes soulevés par l’islam…,contentons-nous de rappeler les dernièresen date :

- Tout d’abord, citons les événements inter-nationaux qui nous concernent au plus hautpoint : ceux de Palestine, d’Europe Centrale,d’Iraq, sans oublier le 11 septembre…

- Mais aussi, en France et en Europe où lesproblèmes d’insécurité issus d’une immigra-tion mal contrôlée, majoritairement musul-mane, deviennent insolubles.

- Le projet d’intégration de la Turquie mu-sulmane, dans le machin européen, enfin,vient renforcer singulièrement une situationdéjà bien difficile…

L’actualité rend les problèmes qui touchentà l’Islam tous les jours plus pressants ; maisl’actualité, si elle accentue l’urgence, n’enchange pas la nature ; or c’est précisémentde cette nature – en deçà et au-delà del’événementiel immédiat – dont nous allonsnous entretenir.

Ni exégète, ni exégète, ni érudit ; ni orien-taliste, ni islamologue ; ni même corani-sant… je ne parlerai d’aucune chaire. Cher-cheur de chercheurs, si j’ai cependant en-trepris cette synthèse, c’est d’abord, parceque cette question de l’Islam est tout à faitprioritaire, et qu’il se trouve que nous nesommes pas préparés à y faire face.

Sommaire1 - En guise d’avant-proposTrois niveaux, trois manières

2 - Enjeux civilisationnelsOpportunité du sujetLe vent de l’Histoire Du communisme à l’Islam Vers un Gouvernement Mondial À la croisée des chemins

Trouver l’unité ou disparaître

3 - Connaissance de l’IslamHenri Lammens, Hanna Zakarias, Patricia Crone, AntoineMoussali, Bruno Bonnet-Eymard, Georges Tartar, Edouard-MarieGallez, Sylvain Gouguenheim… et bien d’autres encore. Émer-gence d’une nouvelle histoire de l’islamcomprise comme unealliance antichrétienne entre Juifs et musulmans…

4 - L’Islam religion révéléeAbsence de pensée, de mystère, du respect de la femme; ins-tincts belliqueux, fanatisme. Légendes et hagiographie.

5 - Deux monothéismes ?

6 - Le Mythe de la civilisation arabe

7 - Le modèle andalou8 - Que s’est-il donc passé au VIII° siècle ?9 - Les Arabes ont jamais envahi l’Espagne?

10 - Le rôle de la Géographie et du climat

ConclusionANNEXES

I - L’énigme de la mosquée de Cordoue II - Y eut-il un art islamique en Espagne?III - Qu’en est-il de la culture “arabe”

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L e moment est venu de nous poser laquestion : «Quel est donc cet Islam»?

Ce n’est certainement pas la présentationà laquelle la chaîne ARTÉ consacra quatreheures d’émission sur Mohamed, le Coranet l’Islam… Ce fut une illustration banale dela désinformation qui est de règle en la ma-tière… depuis treize siècles !

Ce n’est pas non plus la présentation quenous en donne le plus souvent le monde del’édition, à l’exemple de Ghaleb Bencheikhdans son livre “C’est quoi, l’Islam?” qui pro-pose une série d’affirmations-poncifs d’unesingulière désinvolture, en réponse aux ques-tions que les Français sont censés se poser.La langue de bois, d’une essence nouvelle, atrouvé ses nouveaux artisans.

C’est bien simple, là et ailleurs : tout ceque l’on raconte, même dans les ouvragesles plus sérieux, est totalement faux. Toussont «des compilations d’une vulgate offi-cielle qui relate des contes (orientaux) à dor-mir debout. S’il s’agissait, [nous dit le profes-seur Max Cabantous dans un ”état de larecherche” donné dans l’escritoire]… s’ils’agissait d’un autre sujet, ils auraient depuislongtemps provoqué l’hilarité non seulementdes spécialistes, mais de tout lecteur cul-tivé».

Heureusement, depuis une cinquantained’années, des chercheurs, à la marge, refu-sant de se rallier au concert général, se re-laient à la recherche de la vérité. Recherchequi s’est singulièrement accélérée c’est toutesdernières années.

Un parcours incorrect

Après le livre du jésuite Henri Lammens,

“l’Islam, croyances et institutions”, paru àBeyrouth en 1943, c’est avec Gabriel Théry,plus connu sous le nom d’Hanna Zakarias –(pseudonyme qu’il dut prendre pour protégerson travail) – que commencèrent des re-cherches en rupture avec l’Histoire officielle.

Résumons ce que nous en dit en substanceMax Cabantous :

Partant du principe que les légendes surla vie de Mahomet, écrites à partir de la findu VIIIe siècle, étaient absurdes, invraisem-blables et contradictoires –un savant du mi-lieu du XXème siècle, Hanna Zakarias– etcelui qui devint son disciple, Joseph Bertuel– vont essayer de résoudre l’énigme de l’ap-parition d’une nouvelle religion, dans la pé-ninsule arabique, [à partir de la fin du VI°siè-cle et du premier tiers du VIIème siècle]. Pourcela ils utilisèrent le seul texte en notre pos-session – que l’on nomme “le Coran”. Ils en-treprirent une critique interne de ce Coran.[Coran qu’ Hanna Zakarias nommera “Co-rab” pour le différencier d’une traductionsupposée fidèle de l’Ancien Testament, dis-parue… ou détruite. Leur thèse a, peut-être,vieilli sur quelques points de détail, mais ellea servi de point de départ à d’autres cher-cheurs… qui ne le reconnaissent pas tou-jours].

Pour ces chercheurs, les Juifs, par l’inter-médiaire d’un rabbin de La Mecque, auraientvoulu profiter de l’affaiblissement de l’Empireperse et de l’Empire romain d’Orient pourconvertir les Arabes, [déjà en partie christia-nisés] à une réplique de judaïsme, afin d’as-surer leur cohésion et de les utiliser dans laconquête du monde antique, en vue de l’éta-blissement d’un gouvernement mondial dont

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ils [les Juifs] deviendraient les maîtres. [Commeon le voit l’intrumentalisation a une longue his-toire derrière elle].

Le rabbin de La Mecque aurait pris la têtede cette opération en transcrivant l’AncienTestament en langue arabe [sans-doute éla-borée à cette occasion?], pour convertir sondisciple "Mohammed" chargé de rassemblerses frères de race en vue de cette conquête.Les Arabes auraient donc été la «piétaille»d’une "entreprise juive" – selon le sous-titrede l’œuvre principale de Hanna Zakarias in-titulée De Moïse à Mohammed. [Ce que l’onnomme Coran, nous dit Hanna Zakarias, neserait que le cahier de route du rabbin : “LesActes de l’Islam” –comparable aux Actes desApôtres– ; textes qui (après de multiples ma-nipulations clairement dénoncées dans : Dia-logue Islamo-chrétien du pasteur Tartar paru,chez NEL, et toujours disponible que nousconseillons vivement) auraient pris la placede la traduction-adaptation en langue arabede l’Ancien Testament [ou de l’une de sesversions plus ou moins hérétiques ou apo-cryphes)… disparues ou, plus probablement,détruites].

Le travail de Gabriel Théry a donné uncoup de fouet – non aux tenants de la re-cherche officielle, qui continua à produiredes thèses et des livres de vulgarisation quine sont en réalité que des [extrapolations oude simples compilations] de la Sira officielle– mais à [quelques] authentiques savants ethistoriens qui découvrent peu à peu ce quedut être l’origine de l’islam.

Depuis lors, dit encore Max Cabantous,les principaux chercheurs (honnêtes) sont :

• Patricia Crone qui publia The making ofthe islamic world, Cambridge UniversityPress, 1977 (en collaboration avec MichaëlCook), et surtout Meccan trade and the riseof islam, Oxford, Blackwell, 1987. Deux li-vres : un en 1977 en collaboration avec Mi-chaël Cook, l’autre en 1987. Ces études –non traduites (avis aux amateurs) – ont donnéde nouvelles pistes, les plus intéressantes dela recherche actuelle.

• Antoine Moussali (en particulier dans Lacroix et le croissant, Éditions de Paris, 1998),par sa connaissance de l’arabe et de la psal-modie a rétabli le texte de certains versets duCoran et identifié des ajouts postérieurs danscertaines sourates importantes, permettant denouvelles interprétations. Travail indispensa-ble, avant toute traduction définitive. Il a dé-gagé des indices très clairs qui montrent quele "Coran" dont parle (63 fois) l’actuel livresacré des musulmans, était un lectionnaire,en usage dans la secte des judéo-nazaréens,traduit de l’araméen en arabe dans les années610-630. À ce "Coran", les premiers califesauraient substitué un texte fait d’une compi-lation d’écrits en arabe, plusieurs fois rema-niés, qui devinrent, au cours du VIIIe siècle, ledit Coran actuel.

Le père Moussali que j’ai rencontré àAmiens, nous avait. «Le combat que vousmenez est vital et décisif… » m’écrivait-il, peude temps avant sa mort.

• D’autres chercheurs se sont attachés àdes aspects partiels de la question : comme,Kurt Hruby et René Dagorn ; Premare et So-lange Ory pour leurs études sur certainspoints d’histoire.

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• Sous la houlette de Georges de Nantes,Bruno Bonnet-Eymard a entrepris une tra-duction commentée du Coran. Trois tomessont déjà parus, et la suite est attendue…

• Certains ont tenté une synthèse. ÉtienneCouvert, lors d’une synthèse sur la gnose –outre l’origine judéo-nazaréenne de l’Islamdont il ne traite qu’en passant – met en évi-dence les influences gnostiques qui auraientété déterminantes dans l’élaboration de la lé-gende de Mahomet (dont beaucoup de traitsseraient empruntés à Mani) et dans l’appari-tion de ce qu’on appelle la "mystique musul-mane" : en fait, il s’agirait de la récupération(encore !) d’une gnose ancienne appelée sou-fisme sous un habillement islamique.

• Grégoire Félix – pseudonyme du docto-rant Édouard-Marie GALLEZ chercheur et his-torien – qui (si mes renseignements sontexacts) devait donner une synthèse générale,y compris des études faites à l’étranger. Il partde la constatation que deux grands courantshérétiques – dérivés de la foi chrétienne – seseraient constitués au Proche-Orient dès lafin du 1er siècle… et précise qu’il ne faut pasconfondre :

- le courant judéo-nazaréen, à caractèrepolitique, qui veut le salut de l’humanité. Lecroyant est d’abord un combattant. C’est àcela que correspondrait le djihad en Islam,qui est essentiellement une obligation decombat contre les infidèles,

- et le courant gnostique, initiatique et in-dividuel. Le salut de l’individu réside dansl’émergence du divin caché en chacun, etdans l’immersion dans le grand Tout, « l’im-mersion du soi dans la substance univer-selle».

Tendances auxquels nous ajouterons la né-buleuse arienne, mise en avant par IgnacioOlagüe – dont il sera question plus avant –qui montre l’importance de la mentalitéarienne dans la préparation des esprits :«pour passer, dit-il, du syncrétisme arien ausyncrétisme musulman».

Bien que ces divers courants soient fonda-mentalement antagonistes, des contaminationsdes uns aux autres ont eu lieu, qui ont contri-bué à l’instauration d’un monothéisme radi-cal.

Ajoutons à cette liste un livre extraordi-naire – dont on parle peu, mais dont beau-coup se servent sans le dire ; il est susceptible,si ce n’est de répondre à toutes les questions,du moins d’orienter la recherche sur despoints fondamentaux. Il s’agit d’un ouvragedu Pasteur Georges Tartar, paru en 1985 chezNEL, avec pour titre Dialogue Islamo-chrétien,sous le calife Al Ma’Mûn vers l’an 820(813/834), c’est-à-dire un peu moins de deuxcents ans après la mort de Mohamed.

Georges Tartar traduit et commente – aprèsen avoir montré l’importance et l’authenticitédes copies du document – un manuscrit re-latant l’échange épistolaire entre deuxArabes ; l’un musulman, Al Hashimî, l’autrechrétien, Al Kindi. Ce dialogue, modèle dugenre, est un mélange de courtoisie extrêmeet d’intransigeances implacables, qui devraitservir de modèle à nos œcuménistes qui cul-tivent la première de ces qualités, et aux au-tres qui donnent l’exclusive à la seconde ;deux manières d’annihiler la force et la fé-condité de leur combinaison! Si l’épître dumusulman est instructive –au détriment desidées naïvement exposées– celle du chrétien

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Al Kindi, nettement plus longue, est une minede renseignements, et de témoignages im-prégnés d’une foi émouvante et sûre.

Ce livre comporte un sommaire très dé-taillé bien utile – il fait partie des quelqueslivres indispensables à une connaissance élé-mentaire de l’Islam… et, il n’est pas épuisé…

En avril 2002, il y a du nouveau ou qui sedonne comme tel et vient contredire la ba-nalité de mon exposé :

La déliquescence de la chrétienté ne jus-tifiant plus l’alliance objective vieille de treizesiècles entre la religion hébraïque et celledite arabe, leur différend sur le terrain pour-rait bien donner un coup fatal à cet accordtacite. C’est en tout cas ce qu’il ressort de lamoisson faite pour l’escritoire, par notre amiBernard Pouyé, dans un numéro d’avril 2002(?) du “Courrier International”.

…Sans préambule inutile, voici les passagesles plus importants où il est fait mention du…

• « livre le plus fascinant jamais écrit sur lalangue du Coran. Le livre de ChristophLuxenberg, Die Syro-Aramaische Lesart desKoran : Une lecture syrio-araméenne duCoran, édition Das Arabishe Buch, disponi-ble en allemand, [qui] a été publiée à Berlinen 2000. Cet ouvrage qui vient d’être tratuiten anglais [nous attendons encore la traduc-tion française] a déjà reçu un accueil en-thousiaste, en particulier parmi lesuniversitaires spécialistes des langues sémi-tiques, [celles] de Princeton, Yale, Berlin,Postdam, Erlangen, Aix-en-Provence, et del’Institut oriental de Beyrouth. (…)». (lirel’étude du professeur Claude Gilliot dansl’escritoire n° 53 que nous rediffuserons pro-chainement).

• …on peut lire un peu plus loin : «Rappe-lons que l’araméen était la langue de la chré-tienté orientale. Luxenberg montre, qu’unelecture syriaque du Coran éclaircirait biendes passages obscurs de sa transcriptionarabe. […]» La question de la langue arabe,doit jouer à l’évidence un grand rôle dansl’éclaircissement des origines de l’Islam…

• Enfin, dans ce même numéro du Courrierinternational, décidément d’une richesse peuordinaire – et peu banale pour une parutionqui d’habitude est beaucoup plus conformeà ce que l’intelligentsia voudrait qu’elle fût,commente Bernard Pouyé –, on trouve sousla rubrique Théologie, un article aussi explo-sif que succinct, sous le titre : L’émergenced’une nouvelle histoire de l’islam.

Nous y voilà enfin, à l’essentiel. Dans larevue New Statesman, le journaliste MartinBright déclare : «On assiste depuis trente ansà une révolution douce des études de la re-ligion du Coran et de la vie de Mahomet.»Études confidentielles car leurs conclusionsrisquent fort d’être dévastatrices. En fait, nousne savons que très peu de chose sur la vie deMahomet, et savons que le Coran a été com-pilé [sic] longtemps après la mort supposée[re-sic] de Mahomet en 632 ; il y aurait eualliance antichrétienne entre musulmans etjuifs ; l’islam pourrait n’être qu’une branchehérétique du judaïsme rabbinique…

Paroles aussi inespérées qu’incroyables !Je ne sais s’il y aura une suite à cette annoncestupéfiante, ou si elle en restera au stade duchantage… mais elle aura été faite, et pasn’importe où…Voilà qui pourrait ouvrir unebrèche dans le barrage que dresse l’Histoireofficielle. Même si l’interdit n’est pas levé

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pour de bonnes raisons, et si le débat quipourrait s’en suivre n’est pas conduit debonne manière, voilà qui peut avoir desconséquences incalculables…

Évidemment, dans ce numéro, aucune allu-sion n’est faite aux auteurs que nous évo-quons ici : Lammens, Zakarias, Moussali etles autres ; cependant référence est faite auxtravaux menés par l’École d’études orientaleset africaines de l’Université de Londres(SOAS).

Alors – commente encore Bernard Pouyé– pourquoi, après cette longue, longue conju-ration du silence, un journal (de gauche) sedécide-t-il à vendre la mèche? La conclusionde l’article donne le fil d’Ariane, gros commeune corde : il faut que les nouveaux historiens(les révisionnistes en quelque sorte… mais lesale mot n’est évidemment pas lâché), il fautqu’ils sortent de leur discrétion [!] car, dansle cas contraire, écrit le journal (cet articlen’est pas signé !) : «dans le cas contraire, ilslaisseraient le champ libre à la droite radicaleaméricaine qui, déjà aux États-Unis, s’est ser-vie de leurs arguments pour justifier sa croi-sade. (…) le directeur du Middle East Forum,d’un groupe de réflexion de Philadelphie quidéfend les intérêts américains au Proche-Orient, a utilisé la nouvelle histoire après le11 septembre pour justifier la théorie du"choc des civilisations”».

Peut-être allons-nous assister – mais je n’ycrois pas trop – à un grand déballage?… Peut-être ne s’agit-il que de la menace suprême;qui, si elle se concrétisait, conduirait toutdroit, de l’instrumentalisation, à une véritableconfrontation radicale frontale…

Ces déclarations sont, à l’évidence, uneconséquence de la lutte titanesque à laquellese livrent aussi bien aux États-Unis qu’en Israël,les Fauconset les Colombes: total et alter-mon-dialiste ; elles n’en sont pas moins susceptiblesd’entraîner des conséquences incalculables.

Cependant, si les révélations sur la décou-verte en Mésopotamie de textes de l’AncienTestament faisant le lien avec le Nouveau,s’avéraient sérieuses, les «Arabes» auraientlà une arme décisive dans l’équilibre de laterreur que la divulgation de ces textes consti-tue. Des chapitres du prophète Esdras, en ef-fet, auraient été écartés par des rabbins plusattachés à conserver leur pourvoir qu’à servirla vérité lorsequ’elle devient par trop gé-nante…

On est en droit de se demander si les pil-lages –étrangement facilités, à l’issue des pre-miers combats lors de l’agression de l’Irak–n’ont pas quelques liens avec cette décou-verte…

––––––––

Mais la situation n’en restera pas là, depuisquelques années en effet beaucoup d’ou-vrages d’une importance décisive sont sor-tis… Nous en retiendrons seulement deux.L’étude magistrale en deux tomes de Edourd-Marie Gallez, “Le Messie et son prophète,Aux origines de L’islam”… et, plus récemmentencore, “Aristote au Mont-Saint-Michel” deSylvain Gouguenheim, 2La03. La révisioncontinue!

(à suivre)

Michel Masson

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