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DIMANCHE 7 JUIN 2020 - 15 CHAWAL 1441 - N°9041 PRIX 30 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 REPRISE DE L’ACTIVITÉ ET RESPECT DES MESURES SANITAIRES Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Difficile équation pour les commerçants l Autorisés à reprendre dès aujourd’hui des activités gelées depuis près de trois mois, les commerçants se retrouvent face au défi de respecter la longue liste de mesures préventives. Ils ont la lourde tâche de respecter et de faire respecter des consignes sanitaires contraignantes. Leurs représentants assurent qu’ils en sont conscients et que le scénario du mois de Ramadhan ne se reproduira pas. Cette première journée aura certainement valeur de test. PAGE 3 LE MOUSTIQUE-TIGRE DE RETOUR ! I. Un vecteur de virus dangereux La pandémie a fortement impacté le secteur des assurances CHERIF BENHABILÈS, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CNMA, AU SOIR D’ALGÉRIE : La mendicité réinvestit les rues d’Alger l L’entrée de Bab Ezzouar est rudement encombrée ce samedi matin. Au rond-point qui mène aux principaux quartiers de la ville, les automobilistes doivent patienter un certain moment avant que des bandes d’enfants subsahariens s’écartent pour céder le passage aux véhicules. PAGES 6 et 7 PAGE 4 Par Leila Aslaoui-Hemmadi (P.8) Par Pr Kamel Sanhadji (P. 10 et 11) Une énième tentative, et après ? Contribution Par Myassa Messaoudi (P.10) Le féminisme identitaire, du déjà-vu dans le monde dit «arabo-musulman» ? Contribution MALGRÉ LA MENACE DU COVID-19 ÉTUDE B I L L E T ( P A S ) D O U X En France, Égypte, Nigeria, les terroristes islamistes tuent et ce serait une folie d'accuser les armées de ces pays. Mais ici, le «qui-tue-qui ?» a le don de transformer les terroristes en boys scouts tout mignons, distribuant du chocolat à nos paysans... En France, Égypte, Nigeria, il y a aussi des révisionnistes mais ils savent s'arrêter à temps pour ne pas aller plus loin sur la voie de la mystification et du déshonneur. M. F. Qui ment à qui ? Le fragile consentement des non-Opep PROLONGATION À JUILLET D’UNE COUPE DE PRODUCTION DE 9,7 MBJ PAGE 5

ÉTUDE LE MOUSTIQUE-TIGRE DE RETOUR ! Edition du Centre ... · Un contrôle dans lequel excellent ceux qui ne savent pas faire autrement et évo-luent de manière identique. Comme

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Page 1: ÉTUDE LE MOUSTIQUE-TIGRE DE RETOUR ! Edition du Centre ... · Un contrôle dans lequel excellent ceux qui ne savent pas faire autrement et évo-luent de manière identique. Comme

DIMANCHE 7 JUIN 2020 - 15 CHAWAL 1441 - N°9041 PRIX 30 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

REPRISE DE L’ACTIVITÉ ET RESPECT DES MESURES SANITAIRES

Editio

n du C

entre

- ISSN

IIII

- 0074

Difficileéquation pour

les commerçantsl Autorisés à reprendre dès aujourd’hui des activités gelées depuis près de trois mois, les commerçants se retrouvent faceau défi de respecter la longue liste de mesures préventives. Ils ont la lourde tâche de respecter et de faire respecter desconsignes sanitaires contraignantes. Leurs représentants assurent qu’ils en sont conscients et que le scénario du mois de

Ramadhan ne se reproduira pas. Cette première journée aura certainement valeur de test. PAGE 3

LE MOUSTIQUE-TIGRE DE RETOUR !

I. Un vecteur de virus dangereux

La pandémiea fortementimpacté lesecteur desassurances

CHERIF BENHABILÈS, DIRECTEURGÉNÉRAL DE LA CNMA,AU SOIR D’ALGÉRIE :

La mendicitéréinvestitles rues d’Alger

l L’entrée de Bab Ezzouar est rudement encombréece samedi matin. Au rond-point qui mène aux

principaux quartiers de la ville, les automobilistesdoivent patienter un certain moment avant que desbandes d’enfants subsahariens s’écartent pour céder

le passage aux véhicules.

PAGES 6 et 7

PAGE 4Par Leila Aslaoui-Hemmadi (P.8)

Par Pr Kamel Sanhadji (P. 10 et 11)

Une énièmetentative,et après ?

Contribution

Par Myassa Messaoudi (P.10)

Le féminismeidentitaire, dudéjà-vu dansle monde dit

«arabo-musulman» ?

Contribution MALGRÉ LA MENACE DU COVID-19

ÉTUDE

BILLET (PAS) DOUX

En France, Égypte, Nigeria, les terroristesislamistes tuent et ce serait une folied'accuser les armées de ces pays. Mais ici,le «qui-tue-qui ?» a le don de transformerles terroristes en boys scouts tout mignons,distribuant du chocolat à nos paysans...En France, Égypte, Nigeria, il y a aussi desrévisionnistes mais ils savent s'arrêter àtemps pour ne pas aller plus loin sur la voiede la mystification et du déshonneur.

M. F.

Qui ment à qui ?

Le fragileconsentementdes non-Opep

PROLONGATION À JUILLETD’UNE COUPE DE

PRODUCTION DE 9,7 MBJ

PAGE 5

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PP

Le dessin de Karimd

Oui : 26.72%

Non : 63.5%

Sans Opinion :9.78%

NON Sans opinionOUI

Un jour, un sondage

Résultat

Êtes-vous pour une reprise du championnatnational de football ?

Pensez-vous que le gouvernementdoit prendre des mesures

plus rigoureuses parallèlementà la réouverture des commerces ?

L’affaire de la jambe amputée d’un malade au niveau de l’hôpital deDidouche-Mourad de Constantine, qui s’est réveillé suite à une intervention entrouvant sa jambe disposée près de lui, a suscité la colère et du malade et de lacommunauté médicale qui voit en ce geste une absence totale des règlesd’éthique et d’humanisme. Une photo de cet incident a été prise etenvoyée aux services du ministre de la Santé. Les yeux restent bra-qués cette semaine sur l’hôpital qui vit un conflit entre sa directionet son personnel, en attendant la réaction du ministre.

Dimanche 7 juin 2020 - Page 2

ERISCOOPERISCOOP

Moi, j’aime bien ces respon-sables qui ont occupé des strapon-tins dans tous les gouvernementsde la déglingue et qui, une foiséjectés, se mettent à devenir leshérauts d’un changement radical.Ils crient sec qu’il faut rompre avecla gouvernance suspecte, qu'il faut,etc., etc. Mais vous, hein ?

A. [email protected]

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

Scandale à ConstantinePost-

gouvernance

Relâchement à Alger-CentreLa commune d’Alger-Centre, en plein cœur de la capitale, est bien réputée pour ses

initiatives originales et louables visant l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Demême qu’elle a été aux premières lignes dans la lutte contre le sinistre Covid-19, en

multipliant les opérations de désinfection de son patrimoine immobilier,en imposant, dans ses différentes structures, les directives liées à laprévention contre la propagation du virus et aussi en mettant à la dis-position des passants, dans les endroits à forte fréquentation, des

éviers pour le lavage des mains. Néanmoins, il a été relevé un relâ-chement inquiétant de vigilance dans le service des documentsbiométriques, où les appareils dédiés à la prise de photo et l’en-

registrement des empreintes digitales et autres signatures nesont pas désinfectés après chaque passage de citoyens et

constituent, de ce fait, un risque réel de contamination.

[email protected]

Un retard nécessaireLa grande opération de nettoyage de la

Grande Mosquée d’Alger, qu’a programméel’Agence nationale de réalisationet de gestion de cet immenseédifice, risque de connaîtrequelque retard.

En effet, les critères desélection fixés par leministère de l’Habitat ontconstitué une véritabledigue dissuasive pour denombreuses entreprisespostulantes, aux moyensmodestes, il est vrai.

SOI T D IT E N PA SSA NTSOIT DIT E N PASSAN T

Ignorer une idéologie ne la neutralise pas !Quelqu’un m’a demandé, hier, pour-

quoi j’en parlais autant. Pourquoij’avais jeté mon dévolu sur le FLN et

pourquoi j’insistais aussi lourdement surce dernier et tenais tellement à leremettre en selle. Voilà comment, pour unobservateur averti qui veille de façonquasi maladive au respect de codes quilui sont soit personnels, soit qu’il partageavec un pan de la société, et pas avectous, vous devenez complice de causesinjustes.

Un coup de réflexions brutales voustransformera en vile courtisane d’un partidont les membres, frappés d’indignitéaprès les déviances dénoncées, auraienttous, sans exclusive, participé à la dépré-

dation. Des certitudes à donner des bou-tons à qui n’a pas autant d’insultes à pla-cer. Comme si faire l’impasse sur uneidéologie et son influence pouvait garan-tir sa disparition, guérir les blessures etmettre un terme à son impact sur la vieau quotidien. Comment convaincre, sanspeser sur le moral de quiconque, ceuxqui se bercent de ce genre d’illusions,que l’on ne se débarrasse pas d’un parti,qui a survécu à tant de régimes, d’un cla-quement de doigts ou en le traitant par lemépris ? Pourquoi ne pas carrément par-ler de remarques qui appellent à la censu-re ? À imposer le silence à tout individuqui ne partagerait pas les avis attribués àune entité présentée comme majoritaire.

Un contrôle dans lequel excellent ceuxqui ne savent pas faire autrement et évo-luent de manière identique. Comme lesdoublures de ceux dont ils démontent,sans argumenter pour convaincre, lespoints de vue ou les tentatives de partici-per au débat, y compris de façon mal-adroite. Ceux dont on partage avec plaisirles interventions écrites quand on al’agréable et rassurante sensation quel’auteur parle pour nous, deviennent exé-crables quand ils s’en prennent à autrui.

À celui qui aime garder cette libertéde parler différemment et la défend.Pourquoi devient-il impossible de separler sans se sauter à la gorge ? Pourle cas où il y en aurait qui en doute-

raient, le fait public ne fait pas de ceuxqui s’en démarquent des héros. Lapreuve, on se démarque bien du FLNau plus haut sommet de l’État en le fai-sant savoir. Et alors ?

M. B.

Par Malika [email protected]

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Le Soird’Algérie

Dimanche 7 juin 2020 - PAGE3Actualité

Le confinement,les livres,le cinéma, la musique

Les jeux « culturels »foisonnent sur les

réseaux sociaux depuisle début de la pandémie

de coronavirus qui aimposé une autre vie auxAlgériens et… le restedu monde. Comme tous

les jeux « savants », ils ne sont pastoujours le fait de prétentieux « cultureux » qui veulentimpressionner leur monde. Dansune certaine proportion, il y en amême parmi eux qui ont cettearrière-pensée de se situer au-dessus de la détente ordinaire desgens ordinaires. Sauf que cette fois-ci, le contexte est différent, qui faitque la créativité en la matière soitsouvent sincère. La nouvelle vie amiraculeusement ravivé et prolongédes besoins qui auraient pu êtrepermanents mais ne l’ont pastoujours été en raison descontraintes de temps, de moyens oude réflexes au quotidien, attributsd’une vie épanouie et équilibrée. Cen’est plus un secret et peut-êtremême pas une surprise : lesAlgériens qui pouvaient lire ouécrire, voir des films, écouter de lamusique ou en jouer… ne l’ontjamais fait avec autant de bonheur,dans un tel volume et une tellerégularité que depuis leur…confinement pour des raisons desécurité sanitaire. Cependant, autantils ont besoin de faire ça, ils ontaussi besoin que ça se sache et cen’est pas toujours pour frimer. Lasolitude de l’enfermement a faitqu’ils ont, à chaque fois, éprouvé lanécessité, voire l’utilité de «partager ça ». Et comme un bonheurn’arrive jamais seul, surtout quand ilest arraché à une situation dedésarroi général, la merveilleuseinvention appelée internet est aussilà pour partager avec l’autre cequ’on a toujours fait ou aurait dûfaire tout seul, dans son petit coin.Enorme paradoxe, c’est dans cesmoments de grand isolement queles femmes et les hommes sont plusvisibles dans leurs saines etenrichissantes occupations. Et ilstiennent à voir chez l’autre ce qu’ilsveulent montrer d’eux-mêmes,sinon, pourquoi pas, doivent-ils sedire, le susciter ? Et ça va parfoisjusqu’à l’affectueux et courtois…défi. On a alors lancé de nombreux « défis ». D’abord à soi-même pourretrouver ce qu’on n’aurait jamaisdû perdre et qu’on a relevé.Toujours déterminés, souventheureux et parfois… résignés, on aretrouvé le cinéma de ses passionstiédies, les livres de son intérêtcontrarié et la musique de sesévasions remisées. Ce n’est pas sûrque ce retour de flamme soitentretenu quand la saloperie Covid-19 sera derrière nous mais il enrestera bien quelque chose. Suscitépar la peur sur la vie, ce n’est pasrien. C’est même beaucoup.

S. L.

Constances

Slimane [email protected]

Phot

os :

DR

REPRISE DE L’ACTIVITÉ ET RESPECT DES MESURESSANITAIRES

Difficile équationpour les commerçants

Nawal Imès - Alger (Le Soir) -Plusieurs secteurs d’activités s’ap-prêtent aujourd’hui à sortir d’unelongue période d’hibernation for-cée.

L’annonce de la levée progres-sive du gel sur les activités com-merciales, si elle a suscité le sou-lagement chez les commerçants,elle a néanmoins soulevé desinterrogations sur leurs capacitésà respecter et à faire respecter lalongue liste de consignes devantéviter une propagation du corona-virus. Et pour cause, la liste desmesures préventives, et surtoutobligatoires, est assez longue.

Pour pouvoir exercer, les com-merçants vont devoir, non seule-ment porter le masque mais veillerà ce que les clients le portentaussi. Ils sont également tenusd’afficher les mesures barrières etde prévention, d’organiser lesaccès et des files d’attente à l’ex-térieur et à l'intérieur des locauxtout en limitant le nombre de per-sonnes présentes au même lieu,de mettre en place à l’intérieur deslocaux, un sens unique de circula-

tion, un marquage lisible au sol etde barrières, pour éviter les croise-ments des clients.

À tout cela s’ajoutent l’obliga-tion d’installer des paillasses dedésinfection aux entrées, demettre à la disposition des usagerset des clients des solutions hydro-alcooliques, de nettoyer et dedésinfecter les locaux quotidienne-ment et de désinfecter les piècesde monnaie et les billets debanque.

Le communiqué du Premierministère est clair : seul le com-merçant sera tenu pour respon-sable du respect de ces mesures.Une première expérience devantpermettre aux commerçants dereprendre leurs activités avait tour-né court au début du mois deRamadhan. À peine les com-merces ouverts, qu’ils avaient étépris d’assaut par des citoyens visi-blement pressés. Et les commer-çants étaient vite dépassés par ceflux. Résultat : des scènes surréa-listes de personnes agglutinéesautour des magasins, alors que lerisque de contamination était

encore très grand. Assistera-t-onaujourd’hui à ce même scénario ?Tahar Boulenouar, président del’Association nationale des arti-sans et des commerçants (ANCA),est formel : le scénario duRamadhan ne pourra pas sereproduire. Pour quelles raisons ?Il explique que les commerçants,fortement impactés par la fermetu-re de leurs locaux, seront soucieuxde préserver leurs activités. Ils ont,dit-il, beaucoup souffert depuis ladécision du gel de l’activité com-merciale et en connaissent main-tenant le coût. Ils feront, dès lors, «tout » pour préserver cet acquis etne pas le remettre en cause.

Second argument du représen-tant des artisans et commerçants :

la responsabilité qui pèse désor-mais sur les commerçants. TaharBoulenouar relève que le commu-niqué du Premier ministre ne lais-se planer aucun doute sur la res-ponsabilité du commerçant. C’està lui, dit-il, d’imposer les règles desécurité et de veiller à leur respectcar, explique-t-il, en cas de contrô-le, ce n’est pas le client récalcitrantqui sera pénalisé mais bel et bienle commerçant. Des argumentsqui vont être mis dès aujourd’hui àl’épreuve du terrain.

Le respect de ces mesuressera déterminant pour la pérennitéde l’activité commerciale qui nepeut se faire au détriment desmesures sanitaires.

N. I.

Le respect des consignes sera déterminant.

Autorisés à reprendre dès aujourd’hui des activitésgelées depuis près de trois mois, les commerçants seretrouvent face au défi de respecter la longue liste demesures préventives. Ils ont la lourde tâche de res-pecter et de faire respecter des consignes sanitairescontraignantes. Leurs représentants assurent qu’ilsen sont conscients et que le scénario du mois deRamadhan ne se reproduira pas. Cette première jour-née aura certainement valeur de test.

Avec la reprise progressive et gra-duelle des activités commerciales etle retour de la majorité des salariés àleur lieu de travail, la grande problé-matique du transport reste posée. Enl’absence d’une vision claire sur lapréparation du déconfinement dansles transports, les travailleurs et lestransporteurs privés restent dansl'expectative.

Le post-confinement est une phase crucialedans le processus de lutte contre la propagationdu virus. Le plan de reprise graduelle à partir du14 juin 2020 des activités commerciales et éco-nomiques dans sa deuxième phase concernerad’autres activités qui seront identifiées et arrê-tées par les pouvoirs publics en fonction, nonseulement de l’évolution de la situation sanitai-re, mais également du comportement descitoyens. Et si pour les transporteurs publics, àl’instar des bus de l’Etusa et du tramway parexemple, la préparation au déconfinement estlancée déjà, pour les transports privés, la ques-tion demeure entière car c’est là que les distan-ciations sociales sont bien plus difficiles à fairerespecter après le port du masque.

Bien que les autorités n’aient pas encoreannoncé de date de la reprise du transport encommun, certaines entreprises publiques s’ypréparent déjà, à l’image de la société qui gèreles tramways. De nombreuses nouveautéspour favoriser la distanciation sociale à l’inté-rieur du tramway et au niveau des points d’arrêtont été apportées telles que la réduction dunombre de places assises à l’intérieur descabines.

Selon un cadre du Setram, «  les portes dutramway s’ouvriront automatiquement et leclient sera invité à ne pas appuyer sur le bouton

d’ouverture des portes  » en plus «  la prioritédoit être donnée à ceux qui descendent. Ceuxqui vont monter doivent s’en éloigner selon lesrègles de distanciation sociale ».

Pour le cas de l’Établissement de transporturbain et suburbain, l’entreprise n’a pas totale-ment chômé depuis l’application du confine-ment le 23 mars dernier. Elle a continué à assu-rer le transport pour les personnels du corpsmédical, des sociétés de nettoyage et de main-tenance.

La préparation pour le post-confinement sedéroule également en prenant soin de réduireles places assises et respecter la distanciationpour les personnes debout. Il est question icid’une approche opérationnelle proposée par leComité scientifique afin de transiter vers unenouvelle situation qui a imposé de nouvellesconduites à suivre tout en prenant compte desmesures préventives et des gestes barrières.

Pour les transporteurs privés, aucune infor-

mation n’est encore fournie. Le Syndicat destransporteurs privés de Constantine, représentépar M. Bousmid, affirme  :«  Nous n’avons étécontactés par aucune partie, ni la Wilaya, ni laDirection des transports et encore moins leministère .»

Déplorant ce manque d’informations et deconsidération pour un secteur aussi névral-gique, M. Bousmid appelle les autorités à plusde transparence et de communication relevantqu’ils n’étaient même pas «  avisés des der-nières augmentations dans les prix du gazoil ».

À noter que pour ce moyen de transport, lesusagers ont tellement l’habitude de se coller lesuns aux autres que les maintenir à 1 mètre dedistance serait difficile aussi bien pour lecitoyen que pour le chauffeur de bus qui n’aqu’une idée en tête, rattraper les trois mois dechômage et le manque à gagner dans les plusbrefs délais.

Ilhem Tir

POST-CONFINEMENT

Les transporteurs privés pourront-ilsse soumettre aux exigences sanitaires ?

La date de reprise du transport en commun n’a pas été encore annoncée.

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Le Soird’Algérie Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 4Actualité

Abla Chérif - Alger (Le Soir) -Des images de déjà vu défilent ici.Par groupes de trois à cinq, cesenfants foncent, sans prendregarde au danger, sur les voitures enprononçant la fameuse phrase àlaquelle les Algériens sont habitués: sadaka, lancent y compris despetites voix sortant d’un corpsencore incapable de se hisser jus-qu’aux vitres des voitures. Leschauffeurs sont dans l’incapacitéd’avancer, le moindre coup devolant peut s’avérer fatal. Lesenfants supplient, ont appris à for-muler un – saha aïdek — sansaccent, demandent de l’eau, fontdes signes qui traduisent leur faim,montrent leurs pieds nus et n’hési-tent pas à poursuivre, en courant,les véhicules qui marquent untemps avant de pouvoir enfin pour-suivre leur route.

L’espoir de voir des pièces demonnaie tomber dans les petitesboîtes qu’ils tiennent en mainsemble plus fort que la peur de sefaire renverser. Certaines despetites filles portent un long foulardaux couleurs défraîchies quirecouvre à la fois leur tête et unepartie de leur corps. La partie quipend est trempée, elle sert àessuyer la sueur qui inonde desvisages marqués par des évène-ments qui les ont très tôt, trop tôt,précipités dans l’âpreté des viesdes peuples tourmentés.

Comme les petits garçons, cespetites filles ne sont cependant passeules lorsqu’elles arpentent lesrues. Des aînés se tiennent tou-jours non loin des lieux où ils évo-luent. À l’entrée de la cité desBananiers, six jeunes observent deloin les scènes qui se déroulent. Ilssont jeunes, très jeunes. Lesfemmes portent de longs hidjabs enpièce unique, les hommes sontvêtus de longues gandouras et depantalons bouffants. Ils rient et dan-sent sur le rythme de musiques dif-fusées par des téléphones por-tables très en vogue. Au centre dugroupe, un bout-en-train s’amuse àfaire des pirouettes.

Au carrefour de Ouled-Fayet,c’est une dame âgée qui veille surles petits chargés de récolter les

pièces. Elle porte un large foulardbleu pailleté, son visage ébène estcreusé de longs sillons, son corps,exposé à un soleil brûlant, tressaillede temps à autre, dans ses bras, unbébé, de pas plus de six mois, pleu-re… Scène insoutenable. Leschauffeurs des véhicules qui pas-sent observent sans s’arrêter. Lesvitres ne se baissent pas, pas d’au-mône, pas de bouteilles d’eau quise tendent, pas de discussionenclenchée pour en apprendre plussur le pays de provenance de cespersonnes.

Comme à Bab Ezzouar ou auxBananiers, seuls de très rarescitoyens consentent à faire la sada-ka. «La situation ne s’y prête pas dutout», avoue une dame qui tient àmarquer la distance pour livrer sonsentiment. Comme plusieurs per-sonnes interrogées, elle insiste surla particularité de la situation sani-taire en cours et des risques qu’en-courent y compris les Subsahariensqui «sont revenus partout à Alger».«Autrefois, je préparais spéciale-

ment de grands plats de couscouspour eux le vendredi, mon fils allaitle leur porter, mes voisines ache-taient des yaourts aux enfants, maismaintenant ce n’est plus possible, ily a un virus dans l’air, mon fils coif-feur n’a pas travaillé depuis le moisde mars dernier, on est restés confi-nés de très longues semaines pourne pas tomber malade, malheureu-sement, ces gens-là vivent dans larue, ce n’est pas bon pour eux, eton ne peut pas non plus agir commeauparavant.»

Dans les différents quartiers oùles migrants subsahariens ont fait

leur réapparition, les personnesinterrogées semblent égalementmarquées par la campagne menéepar le gouvernement trois annéesplus tôt. En été 2018, l’afflux massifde migrants subsahariens vers lesgrandes villes d’Algérie avaitcontraint les autorités à réagir enmettant en place un plan spécialdestiné à réduire cette migration.

Le gouvernement de l’époqueavait indiqué que la majorité despersonnes qui arrivaient étaient enfait orientées par des réseaux depasseurs qui récupéraient l’argentde la mendicité et qu’une partie de

ces gains était probablement desti-née aux groupes armés activantdans la région du Sahel.

Durant la campagne de sensibi-lisation menée, des reportages dif-fusés par la télévision publiquemontraient des enfants subsaha-riens portant de grands sacs depièces de monnaie récoltées durantles opérations de mendicité, cetargent était ensuite remis à leursaînés qui l’échangeaient enfincontre des billets.

Ces images ne semblent pasavoir été oubliées par les Algériensqui gardent aussi en mémoire quele ministère de l’Intérieur del’époque avait demandé auxAlgériens de ne pas aider cesréseaux à se développer en leurdonnant de l’argent. L’OIM,Organisation internationale pour lamigration, avait, quant à elle, indi-qué que près de 5 000 tentativesd’entrée de Subsahariens étaientquotidiennement enregistrées auxfrontières sud du pays. Le phéno-mène s’est ensuite estompé, sansdoute en raison des évènementsqu’a connus le pays en 2019, esti-ment des spécialistes. Beaucoups’interrogent, cependant, à nouveauaujourd’hui : serait-ce le retour desmigrants subsahariens à Alger ?

A. C.

MALGRÉ LA MENACE DU COVID-19

La mendicité réinvestit les rues d’Alger

Au lendemain de la déclaration dudirecteur central du ministère desRessources en eau, jeudi sur lesondes de la Radio nationale, où ilavait reconnu que certaines com-munes du nord de la wilaya d’Algerétaient sérieusement touchées parles coupures et les perturbationsd’alimentation en eau potable, et où ilavait promis que la situation serarétablie dans les plus brefs délais, lawilaya d’Alger a réagi, hier, via uncommuniqué, pour confirmer le règle-ment définitif du problème en appor-tant plus de précisions.

Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) -En effet, la Wilaya d’Alger a indiqué sur sapage Facebook officielle, que des équipes de

la SEAAL sont effectivement sur les sites descommunes affectées afin de rétablir « au plusvite » la distribution de l’eau potable au profitdes communes les plus touchées, de AïnBenian et Staoueli, ainsi que les communeslimitrophes de Zeralda et de Staoueli dans lawilaya déléguée de Zeralda.

Ces précisions, rapporte la Wilaya d’Alger,concernent les travaux entrepris par l’entre-prise qui relève du ministère des Ressourcesen eau au niveau de la nouvelle ville de Sidi-Abdallah, Mahelma, Zeralda, ainsi queStaoueli et Aïn Benian. Ce programme d’ur-gence entrepris par la SEAAL permettra d’as-surer, dans un premier temps, une alimenta-tion régulière en eau potable conforme à uncalendrier établi selon des horaires fixes,entre 00 heure à 8 heures du matin pour lecas des communes de la nouvelle ville deSidi-Abdallah, Mahelma et les hauteurs deZeralda. Alors que les communes de

Staoueli, Aïn Benian et le reste de la commu-ne de Zeralda, entre 8 heures et 00 heure,rapporte le communiqué.

Le problème de manque d’eau potable etde perturbation que subit la distribution et l'ali-mentation au profit des communes citées«exceptionnellement», contrairement auxautres régions de la capitale, est expliqué parle représentant du ministère des Ressourcesen eau par les agressions auxquelles estexposée la canalisation principale de transfertdepuis plusieurs années, à la sortie de la cen-trale de dessalement d’eau de mer, au niveaude la commune de Fouka, plus précisément.

Le problème pris en charge sérieusementpar le ministère permettra aux populations depasser une saison estivale dans la «quiétude»,une annonce qui a été confirmée, hier, par laWilaya d’Alger, montrant des équipes de laSEAAL en service sur le terrain.

A. B.

«Trois navires remorqueurs, de15 mètres de longueur, serontlivrés d'ici la fin 2020. C'est le fruitd'un contrat conclu par Ecorep-Piriou et la société STH en 2017»,a précisé M. Benderradji à l'APS,rappelant que la construction deces navires a été lancée en 2018.

Les essais techniques et la miseà l'eau de ces navires auront lieu finjuillet, selon le même responsablequi a précisé que ce chantier a été

mis à l'arrêt au 2ème semestre2019 avant de redémarrer en jan-vier 2020.

M. Benderradji, désigné à la têted'Ecorep-Piriou en janvier dernier,s'est réjoui du fait que «l'Algérie soitle premier pays en Afrique àconstruire des navires en acier».

Ecorep-Piriou a égalementconclu d'autres contrats avec deuxopérateurs pour la construction dedeux thoniers, a-t-il en outre avan-

cé en précisant que l'entreprise«attendait actuellement l'autorisa-tion du ministère de la Pêche pourentamer cette commande». Depuis

sa création en 2015, l'entreprisemixte algéro-française, Ecorep-Piriou, située au port de Bouharounà Tipaza, a investi près de 4 mil-

liards de DA, selon son premierresponsable. Ces investissementsportent sur la réhabilitation d'unancien atelier spécialisé dans laconstruction de petits bateaux depêche et de plaisance en fibre deverre et de bois et la mise en placed'un nouveau atelier spécialisédans la construction de navires enacier, a expliqué M. Benderradji.

L'entreprise a également relan-cé son activité de réparation et demaintenance des bateaux de pêche«à des prix concurrentiels pour faci-liter l'activité de la pêche et aiderles pêcheurs, et ce, en concertationavec le ministère de la Pêche et laChambre nationale de la pêche»,a-t-il encore rappelé.

APS

L’entrée de Bab Ezzouar est rudement encombrée cesamedi matin. Au rond-point qui mène aux principauxquartiers de la ville, les automobilistes doivent patienterun certain moment avant que des bandes d’enfants subsa-hariens s’écartent pour céder le passage aux véhicules.

Retour des migrants subsahariens.

INDUSTRIE

Livraison prochaine de trois remorqueurs en acier de fabrication locale pour une filiale de Sonatrach

Trois navires remorqueurs en acier, de fabrication loca-le, seront livrés d'ici la fin de l'année au profit de la Sociétéde gestion et d'exploration des terminaux marins à hydro-carbures (STH), filiale de Sonatrach, a indiqué samedi leDG de l'entreprise publique mixte de construction et deréparation navale Ecorep-Piriou, Hamid Benderradji.

LE PROBLÈME DES COMMUNES DES PLUS DÉFAVORISÉES EN EAU POTABLE

La Wilaya d’Alger confirme l’action urgente du ministère

Phot

os :

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Le Soird’Algérie Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 5Actualité

M. Kebci - Alger (Le Soir) -«J’attends encore ce que déciderontmes collègues du comité central»,affirmait, hier samedi, l’ex-député de lawilaya de Bordj-Bou-Arréridj qui avaitconnu la fameuse mésaventure lorsde la session du comité central duvieux Front du pouvoir du 30 mai der-nier, quand il a été invité à rebrousserchemin de la grande salle du Centreinternational des conférences (CIC)d’Alger pour soupçon de contamina-tion au coronavirus. Même le certificatmédical qu’il s’est fait délivrer auniveau de l’établissement hospitalierspécialisé en maladies infectieusesLaâdi-Flici ne lui a été d’aucun

secours puisqu’il a été de nouveauinterdit d’accès à cette session ducomité central du FLN. «L’objectif decette interdiction d’accès était clair,m’empêcher de me porter candidatau poste de secrétaire général duparti», expliquait alors Benhamouda,qui a promis de mener à terme cequ’il qualifie d’«acte de résistance».Sauf qu’après le sacre de Abou El-Fadhl Baadji devant Bachir Chara quin’a récolté, pour rappel, que desmiettes, Benhamouda donne l’im-pression de céder devant le faitaccompli. «Je n’ai pas d’autre choixque de me plier au choix de mes col-lègues», poursuivait celui qui quali-

fiait son exclusion de la dernière ses-sion du comité central du parti de«complot».

Par ailleurs, une source prochedu comité central soutenait, toujours,hier samedi, que l’ex-député de la

wilaya d’Alger, Dr Bachir Chara, seulà maintenir sa candidature au postede secrétaire général du parti contrecelle de l’avocat de la wilaya deM’sila et ex-membre du bureau poli-tique du parti, serait tenté de déposer

un recours par-devant le tribunaladministratif pour contester, dit-on, lemode d’élection en lui-même.

La même source prédit, sur unautre plan, une «vie courte» au règnede Baadji à la tête du vieux Front dupouvoir. Et de préciser que les «inspi-rateurs» de son intronisation commesecrétaire général du parti FLNauraient vite fait de reconnaître leur«mauvais casting».

Notre source inscrit, d’ailleurs, ladernière «mise au point» de la prési-dence de la République quant à la«non-appartenance organique» duprésident de la République à aucunparti, dont le FLN, dans le sillage d’undésaveu cinglant à l’endroit du nou-veau patron du parti qui avait porté lenom du chef de l’État comme membredu comité central dans les résolutionsorganiques de la dernière session decette instance.

M. K.

FLN

Benhamouda cède devant le «fait accompli»

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Djamel Benhamouda semble s’être rendu à l’évidence,celle du «fait accompli» avec lequel il dit «devoir», désor-mais, composer, son lâchage par ses soutiens, ou suppo-sés comme tels au sein du comité central du parti duFront de libération nationale.

Djamel Benhamouda.

On ne compte plus le nombre defois où il a été donné pour mort,tant il est vrai qu’il a été à maintesreprises la cible d’opérations enAlgérie, en Kabylie et dans leGrand Sud notamment, et dans despays voisins, à l’Est, quelque parten Libye, ou dans les vastescontrées juste au-delà de nos fron-tières au Sud donnant sur le Sahel.

L’annonce de la «neutralisation»d’Abdelmalek Droukdel, alias Abou MosaâbAbdelouadoud (âgé de 50 ans), n’a été faite,par la ministre française de la Défense, quedans la soirée de vendredi alors que le désor-mais ex-chef d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi) esttombé mercredi avec quelques-uns parmi seslieutenants, dont un acolyte répondant au pseu-donyme de Djoulaïbib, lors d’une opérationmenée dans le nord du Mali par l’armée françai-se. L’armée française, engagée dans l’opéra-tion Barkhane au Sahel, a donc mis fin à lalongue et sanglante cavale d’AbdelmalekDroukdel, celui qui a succédé, durant l’été2004, à l’éphémère chef du Groupe salafistepour la prédication et le combat (GSPC), NabilSahraoui, abattu par l’ANP dans une opérationmenée à El-Kseur, dans la wilaya de Béjaïa.C’est sous la férule de Droukdel que le GSPC adécidé de faire allégeance à Al-Qaïda pourcréer la branche maghrébine de celle-ci, vers lafin 2006, et d’adopter, à l’occasion, un nouveaupseudonyme, très évocateur : Abou MosaâbAbdelouadoud, puisque faisant référence à son«maître», Abou Mosaâb Al Zarkaoui, le chefd’Al-Qaïda en Irak.

En Algérie, Droukdel a voulu, dès son intro-nisation, faire plus fort que ses deux prédéces-seurs en tant que chef suprême des groupesterroristes. Il s’est «illustré» par la conduite d’at-tentats notamment dans la capitale et un peuplus à l’Est, en Kabylie, où il se serait terré dans

les montagnes à cheval entre les wilayas deTizi-Ouzou et sa voisine Bouira, avant de sefaire localiser dans le Sahel vers où Al-Qaïdas’est retournée pour échapper à l’étreinte exer-cée par les services de sécurité, puis quelquepart dans la tourmentée Libye. Ceci au momentoù l’autre nébuleuse terroriste, Daesh, faisaitson apparition au Maghreb mais sans arriver àsupplanter Aqmi, comme le soulignait un desrapports américains sur le terrorisme dans lemonde qui mettait en relief «la priorité absoluedonnée par le gouvernement algérien à la sécu-rité des frontières, là où est très fort le lien entrel'activité terroriste, le crime organisé et les nar-cotrafiquants au Maghreb et au Sahel». Lemême rapport du Département d’Etat US quivoyait, dans le cas de l’Algérie, la menace ter-roriste provenir surtout d’Al-Qaïda au Maghrebde Abdelmalek Droukdel et Al-Mourabitoun deMokhtar Belmokhtar que de Jund Al-Khilafa,groupe apparu en 2014 et a clamé son allé-geance à l'Etat islamique en Irak et au Levant.

Selon l’analyse américaine, il ressortait qu’Al-Qaïda au Maghreb a bénéficié de l’incertitudede la situation en Libye et au Mali où étaitsignalé Droukdel avant de disparaître desradars depuis près de trois ans maintenant.

La réapparition du désormais ex-chef d’Al-Qaïda au Maghreb on la doit au travers d’uneintervention sur une publication djihadiste, en2017, lorsqu’il étalait, plus prolixe que jamais,les différends entre les siens et l’État islamiqued’Aboubakr Al Baghdadi qu’il réduisait à «desgroupes qui se sont trompés de voie dans le dji-had en rééditant les mêmes erreurs que cellescommises par les Groupes islamistes armés(GIA) en Algérie». Des erreurs qui, expliquait-il,avaient induit ce qu’il appelait «la perversion dudjihad». À travers la même incursion média-tique, Droukdel s’enorgueillissait de l’ampleurprise par les rangs des branches d’Aqmi enLibye, en Tunisie et au Sahel mais reconnais-sait la grande désaffection «sur le front algérienen raison d’un long conflit et d’un manque de

soutien aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur»pour expliquer le tarissement des filières derecrutement de nouveaux adeptes du djihad enAlgérie. C’est donc dans un territoire en ébulli-tion, le territoire sahélien au nord du Mali, où selivrent une guerre sans merci les différentsgroupes djihadistes, principalement l’État isla-mique au Grand Sahara (EIGS), affilié à Daesh,et le Rassemblement pour la victoire de l’islamet des musulmans (RVIM), rattaché à Al-Qaïda,que Abdelmalek Droukdel a été définitivementneutralisé, et dont le corps a été formellementidentifié, selon un porte-parole de l’état-majorde l’armée française qui précisait que « l’opéra-tion s’est déroulée au nord de l’adrar desIfoghas, à 80 km à l’est de Tessalit». Ainsis’achève une vie dédiée au terrorisme islamistedepuis les maquis afghans à Al-Qaïda auMaghreb en passant par le GIA et son héritier,le GSPC, de triste mémoire pour des milliersd’Algériens.

Azedine Maktour

«Dans le cadre de la lutte anti-terroriste, un détachement del'Armée nationale populaire adécouvert et détruit, le 5 juin 2020,une casemate pour terroristes etun obus de mortier de calibre 80mm, et ce, lors d'une opération de

recherche et de ratissage menéedans la zone de Djebel Bouhandisà El Milia, wilaya de Jijel (5eRégion militaire)», précise-t-on demême source.

Dans le cadre de la lutte contrela contrebande et la criminalité

organisée, les éléments desgardes-frontières «ont saisi, àNaâma (2e RM), une énorme quan-tité de kif traité estimée à 6 quin-taux et 14 kilogrammes», alorsqu'un détachement de l’ANP «asaisi à In Amenas (4e RM), 114 kilo-grammes de la même substance».

Dans le même contexte, undétachement combiné de l'ANP«a appréhendé, à Batna (5e RM),2 narcotrafiquants en possessionde 3 089 comprimés psycho-tropes et saisi un véhicule».

Par ailleurs, des détache-ments de l'ANP «ont appréhendé,

lors d'opérations distinctes àTamanrasset et Bordj-Badji-Mokhtar (6e RM) et Tindouf (3eRM), 12 individus et saisi 7 véhi-cules tout terrains, 14 groupesélectrogènes, 4 marteaux-piqueurs, 2 détecteurs de métauxet 300 grammes de mercure, ser-vant dans les opérations illégalesd'orpaillage, en plus de 1,5 kg dekif traité». De même que «12 100litres de carburant destinés à lacontrebande ont été saisis àSouk-Ahras, Tébessa et El Taref(5e RM)», ajoute le communiqué.

APS

IL SÉVISSAIT AU GIA PUIS À LA TÊTE DU GSPC ET À AL-QAÏDA AU MAGHREB

Abdelmalek Droukdel abattu au nord du Mali

LUTTE ANTITERRORISTE

Une casemate et un obus de mortier détruits à Jijel Une casemate pour terroristes et un obus de mor-

tier ont été détruits vendredi par un détachement del'Armée nationale populaire (ANP) lors d'une opéra-tion de ratissage menée dans la zone de DjebelBouhandis à El Milia, dans la wilaya de Jijel, a indiquésamedi un communiqué du ministère de la Défensenationale (MDN).

Un accord du genre que les pro-ducteurs, membres de l’Opep et nonaffiliés, n’ont que rarement conclupour influer sur les prix, il est vrai,tombés en quelques semaines à desniveaux «choquants» même pour lespays qui se considéraient capablesde tenir le coup malgré une demande,elle également, quasi historiquementbasse en raison de l’impact du coro-

navirus sur l’économie mondiale. Unechute des prix aggravée par la guerreque se sont livrés Russes etSaoudiens jusqu’à susciter même l’in-quiétude d’habituels acteurs du mar-ché, les Américains entre autres, quiont toujours milité pour un pétrole àprix bas, mais pas au point de mettreleur industrie pétrolière dans unefâcheuse position, comme c’est le cas

en ce moment. Ainsi, revigorés par lahausse des prix de ces dernièressemaines, consécutive à l’allégementdu marché de pas loin des 9,7 millionsde barils sur lesquels ils s’étaiententendus il y a moins de deux mois,les producteurs membres de l’Opepet leurs alliés conjoncturels menéspar la Russie, se sont retrouvés hieren visioconférence avec l’idée de nepas interrompre la dynamique actuel-le du marché, même s’il s’est avéréqu’ils se devaient, du moins certainspartenaires, de fournir un effort sup-plémentaire en coupant encore 1 mil-lion de barils pour se conformer plei-nement à l'accord entré en vigueur le

1er mai et devant prendre fin, dans sapremière étape, le 30 juin.

Après avoir réussi, dans un pre-mier temps, à avancer à hier laréunion prévue pour le 9 juin, et suiteau consensus, lors de discussionspréliminaires, auquel sont parvenusRusses et Saoudiens afin de recon-duire pour un mois supplémentaire(juillet) l’accord devant aboutir à pri-ver le marché de 9,7 millions debarils, les signataires de l’accord du12 avril étaient en voie de conclureune entente pour reconduire cettecoupe dans la production en juillet,alors que dans l’accord du 12 avril ilétait initialement entendu qu’à comp-

ter du 1er juillet, ce ne sont plus 9,7millions de barils qui seront retirés dumarché mais 7,7 millions de barils parjour. C’est en tous les cas ce qui sedessinait hier en fin d’après-midiaprès que l’AFP eut confirmé que lorsd’un premier round de discussionsexclusivement entre membres del’Opep, une entente pour «une exten-sion d'un mois, en juillet» a été enté-rinée. Restait à convaincre les parte-naires autres que la Russie, le OK decette dernière était visiblementacquis, mais pas du Mexique, parexemple. Du moins jusqu’à l’heure oùces lignes étaient rédigées.

M. Azedine

PROLONGATION À JUILLET D’UNE COUPE DE PRODUCTION DE 9,7 MBJ

Le fragile consentement des non-Opep La tendance prise par le marché depuis plus de deux

semaines a vraisemblablement motivé comme il se doit les pro-ducteurs de pétrole engagés dans la réduction de l’offre dansdes proportions «historiques» à travers l’accord du 12 avril der-nier, entré en application en mai avec le retrait du marché d’untotal de 9,7 millions de barils par jour.

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CHERIF BENHABILÈS, DIRECTEUR GÉNÉRAL

La pandémie a fortement impacté

Le Soird’Algérie Entretien Dimanche 7 juin 2020 - PAGE6

Le Soir d’Algérie : Commentévaluez-vous le secteur desassurances en Algérie durant lapandémie de coronavirusCovid-19 ? Quel est l’impact dela pandémie sur les résultats devotre compagnie ?

Cherif Benhabilès : Le sec-teur des assurances, de par lemonde, n'a pas prévu des couver-tures pour des catastrophes sani-taires comme le Covid-19 qui abasculé vers une crise écono-mique impactant lourdement lesentreprises, les particuliers et lesménages qui continuent de subirdes pertes.

Aussi, les compagnies d’assu-rances ne pourront pas rembour-ser aux entreprises et aux particu-liers les pertes d’exploitation liéesà l’épidémie de coronavirus carces dommages ne sont pas provo-qués directement par la pandémiemais i ls en sont l ’une de sesconséquences, d’une part, etd’autre part, le marché des assu-rances en Algérie a été fortementimpacté par les effets du Covid-19, et cela du fait du ralentisse-ment global de l’activité écono-mique, des conséquences duconfinement partiel qui demeureévidemment nécessaire en cestemps exceptionnels de pandémiesanitaire.

Les résultats au 30 avril 2020font apparaître une baisse signifi-cative du chiffre d’affaires dessociétés d’assurances comparati-vement à l’exercice 2019. Cettesituation est due au recul, voire àl’arrêt des activités économiquesde nombreuses entreprises et par-ticuliers.

Pour le chiffre d’affaires réalisépar l’ensemble du réseau de laMutualité agricole durant l’exercice2019, il est de 14.3 milliards dedinars, soit 2% de croissance. Lescotisations des assurances agri-coles ont atteint 2 073 707 DAavec, une croissance de 5%, cequi a conforté sa position de lea-der des assurances agricoles surun marché concurrentiel etdemeure majoritaire avec une partde 85%.

En termes de structures parrapport au secteur des assu-rances, la CNMA occupe toujoursla quatrième place, avec une partde 11% en 2019. Nous estimonsque la crise de Covid-19 aura unimpact significatif sur le résultat dela CNMA en 2020, et les mesuresde confinement affecteront lesventes et le chiffre d’affaires demanière progressive au cours del’année, à travers notamment unebaisse des ventes de nouveauxcontrats. Les impacts devraient

être plus significatifs en assuran-ce-vie, tandis que les activitésd’assurance-dommages seraientaffectées dans une moindre mesu-re. « Le chiffre d’affaires pour lemois de mars baisse d’environ -5% par rapport à l’an dernier. Etles premières tendances pour lemois d’avril indiquent une baissed’environ -20% pour la majoritédes sociétés d’assurances parrapport à avril 2019. .

Quelles sont les mesuresprises par la CNMA pour luttercontre la propagation du Covid-19 et quelle stratégie avez-vousadoptée pour faire face à cettecrise ?

Dès le début de la pandémie,la CNMA a lancé un appel à sessociétaires et à ses assurés (agri-culteurs, éleveurs, pêcheurs etfemmes rurales) via son réseaupour bénéficier d’un certainnombre d’avantages et de facilita-tions consacrés à la lutte contre lapropagation du virus et ce, enapplication des mesures destinéesà prévenir et à lutter contre leCovid-19 et dans le souci de lesaccompagner à travers tout le ter-ritoire national en ces moments deconfinement. Parmi ces mesuresindispensables dont ont bénéficiénos adhérents, on cite : - le renou-vellement automatique descontrats d’assurances agricoles,non agricoles et automobiles dèsleur expiration avec paiement ulté-rieur et par tranches ;

- les déclarations de sinistresqui se sont faites sans déplace-ment et sans contact à travers lesvoies de communication télépho-nique et électronique (téléphone,fax, mail) et la mise à leur disposi-tion de nos experts auprès desCRMA et à titre gracieux pour lesassister et les orienter dans leursactivités particulièrement agricoleet rurale.

D’autres actions ont été lan-cées dans le cadre de la solidariténationale Covid-19 et qui se pour-suit via notre réseau de CRMA àtravers tout le territoire national.Cette solidarité s’est matérialiséesous formes d’aides (pulvérisa-teurs pour désinfection des exploi-tations agricoles, des gants etmasques, et des combinaisons…)aux agriculteurs et éleveurs quipratiquent leurs activités dans lesrégions les plus reculées.

Où se situe la CNMA dans ladynamique liée à l’applicationnumérique Digita Insurance ?

La CNMA a investi pour sonactivité assurance, dans un systè-me d’information performant qui

prend en charge toutes les opéra-tions d’assurances (technique pro-duction, technique sinistre etcomptabilisation), opérationnel auniveau de tous ses points de ventesur le territoire national.Actuellement, la CNMA est sur unautre projet de modernisation deses outils de travail et leur adapta-tion aux nouvelles technologies ense dotant d’un réseau intranet quiservira de support indispensablepour une refonte progressive duvolet logiciel pour chacune de sesactivités et principalement lesassurances. L’adoption d’une stra-tégie de digitalisation par notreinstitution a fait bénéficier sesadhérents dont des agriculteurs, etéleveurs de services innovantsleur assurant une meilleure acces-sibilité aux services qui sont mis àleur disposition, et ce, à traversdes partenariats avec des institu-tions bancaires.

Ces partenariats ont permisl’accès d’une population agricoleaux services bancaires et a permisde réduire les contraintes adminis-tratives et garantir une céléritédans le paiement de compte àcompte des sinistres, la consulta-tion de comptes via internet, dis-poser d’une carte de paiement, lavente de produits d’assuranceagricole et de la pêche, via inter-net par le service e-paiement,autant de services mis à la dispo-sition des exploitants agricoles etadhérents de la CNMA .D’autresservices suivront dans un avenirproche et qui se traduiront par lesdevis en ligne via l’interface Web,souscription de contrats d’assu-rance en ligne.

Quels sont les programmesque vous avez lancés et mis auprofit de vos assurés et plusparticulièrement sociétairesmajoritairement agriculteurs etéleveurs, pêcheurs et femmesrurales ?

Dans le cadre de sa stratégiede développement de ses activitéset l’amélioration des ses presta-tions de services, qui repose sur lerapprochement auprès de sesadhérents, la CNMA a inscrit dansson plan d’action plusieurs projetset programmes dont bénéficientprincipalement les populationsagricoles notamment rurales.

À l’heure actuelle, les princi-paux programmes réalisés et opé-rationnels sont deux centres deformation et de services polyva-lents à l’Est et à l’Ouest respecti-vement dans les wilayas deKhenchela et d’Oran et très pro-chainement Ouargla. Une nouvelle

approche de la CNMA visantessentiellement à assurer uneprise en charge idoine des adhé-rents sociétaires et assurés de laCNMA et des CRMA axée priori-tairement sur la modernisation dumanagement de la CNMA, accueilet prestations, adaptation destechniques d’assurance à la spéci-ficité de chaque région, dont leprincipal objectif est d’impulserune nouvelle image de marque dela mutualité agricole, dynamique,moderne, un souffle nouveau àtous les gestionnaires des CRMA.

Ces centres de formation et deservices polyvalents, un conceptCNMA dit « Dar el Fellah », sontdotés de toutes les technologiesnécessaires pour une formation dehaut niveau. Ils sont mis au servi-ce des agriculteurs et éleveurssoucieux d’améliorer leursconnaissances techniques dans ledomaine des productions ani-males et végétales, ainsi qu’auxpersonnels des CRMA pour desformations en techniques desassurances.

Ces centres se présentent entant qu’outil de développementacadémique destiné à l’accompa-gnement de la corporation agrico-le. Des formations assurées pardes techniciens issus d’institutstechniques agricoles qui collabo-rent et accompagnent la CNMAdans ses activités sur le terrain.Transformateurs, et agro-indus-triels et investisseurs du secteuragricole bénéficient régulièrementauprès de ces centres de forma-tions adaptées à leurs activités età la carte. En perspective, d’autrescentres de formation inscrits dansla stratégie de la CNMA verront lejour dans les wilayas de Ouarglaet de Batna et qui seront dotésdes mêmes technologies et mis auservice des populations desrégions du Sud et de l’Est.

La CNMA, qui ambitionne dejouer pleinement son rôle de fidèleaccompagnateur de ses adhérentset sociétaires, a pour objectif d’of-frir un cadre propice aussi auxenfants d’agriculteurs et defemmes rurales en leur offrant desformations basées sur les nou-velles technologies en matièreagricole ainsi qu’un accompagne-ment sur le terrain en vue de pré-parer la relève et les encouragerainsi à travailler dans le domaineagricole par l’utilisation d’outilsmodernes en matière d’accès àl’information par l’usage de lanumérisation et la digitalisation.

Ces formations permettront depallier les contraintes que rencon-trent bon nombre de nos agricul-

teurs sur le terrain, à savoir lamain-d’œuvre qualifiée , et pour-quoi pas leur permettre l’accès àune formation plus en adéquationavec leurs ambitions, à savoir unbaccalauréat agricole destiné prio-ritairement en direction desenfants d’agriculteurs et des petitsruraux.

L’agriculture est confrontéeà des risques de catastrophesnaturelles. Les agriculteurssemblent être peu intéresséspar une souscription d’uncontrat d’assurance agricole quileur permet de protéger leursexploitations. Comment comp-tez-vous inciter les agriculteursà opter pour l’assurance agrico-le ?

La CNMA peut faire beaucouppour servir de levier du secteuragricole à travers des actionsconcrètes sur le terrain, à savoirmettre en place une stratégie dedéveloppement de produits d’as-surance spécifiques aux filièresterritorialisées.

C’est donc l’agriculteur quiconstitue la clé de la réussite desprojets et programmes destinés àpromouvoir les zones rurales, et,par conséquent, c’est sur la famillerurale que doivent se concentrerles efforts d’information, d’assis-tance et de formation. D’où un desprojets phares de la CNMA est ledéveloppement et la promotiond’un nouveau mécanisme assu-rantiel destiné aux petits agricul-teurs, à savoir la « micro-assuran-ce ».

Notre souci majeur, c’est l’agri-culteur, c’est lui qui est au centrede notre stratégie. Il a besoin dese développer, de s’agrandir etd’une protection sociale. Il fallaitdonc développer tout un ensembled’outils qui sécurisent tout cela.Nous avons mis beaucoup de pro-duits intéressants qui couvrentnotamment les risques clima-tiques. Un des nouveaux produitsd’assurance actuellement com-mercialisé par la CNMA et quirépond parfaitement aux besoinsde nos agriculteurs sur le terrainest le Pack Assurance Confiance« Taamine el Thika » et qui englo-be plusieurs garanties. Un nou-veau produit d’assurance destinéaux petits agriculteurs, éleveurs etfemmes rurales.

Comment voyez-vous l’ave-nir de l’assurance agricole ? Etquelles sont les perspectivespour la CNMA ?

Dans la cadre de la politique demodernisation des assurancesagricoles inscrites dans notre pland’action, la CNMA a lancé un pro-gramme — qui est en phase definalisation — pour l’élaboration denouveaux produits d’assurance ens’appuyant sur des systèmesassuranciels plus adaptés au pay-sage socio-économique du pays.

De plus, en tenant compte desparticularités complexes du sec-teur agricole y compris celui de lapêche, nous œuvrons pour unemeilleure protection du patrimoineet du revenu des agriculteurs, éle-veurs et pêcheurs, une préserva-tion et sécurisation de l’activité etun accès facile aux crédits agri-coles.

Entretien réalisé parMokhtar Benzaki

«La CNMA qui ambitionne de jouer pleinement son rôlede fidèle accompagnateur de ses adhérents et sociétairesa pour objectif d’offrir un cadre propice aussi aux enfantsd’agriculteurs et de femmes rurales en leur offrant desformations basées sur les nouvelles technologies enmatière agricole ainsi qu’un accompagnement sur le ter-rain en vue de préparer la relève et les encourager ainsi àtravailler dans le domaine agricole par l’utilisation d’ou-tils modernes en matière d’accès à l’information parl’usage de la numérisation et la digitalisation. Ces forma-tions permettront de pallier les contraintes que rencon-trent bon nombre de nos agriculteurs sur le terrain, àsavoir la main-d’œuvre qualifiée, et pourquoi pas leurpermettre l’accès à une formation plus en adéquationavec leurs ambitions, à savoir un baccalauréat agricoledestiné prioritairement en direction des enfants d’agricul-teurs et des petits ruraux.»

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Dans cette optique, passantd’un système classique d’assuran-ce récoltes et élevages (multi-risques) vers un système de cou-verture plus complexe basé surles rendements et les revenus, laCNMA a lancé d’importants pro-jets de conception de nouveauxproduits d’assurance agricolesadaptés, notamment des assu-rances indicielles, en tant qu’outilde gestion des risques de produc-tion agricole beaucoup plus spéci-fiques et dirigées aux exploitationsles plus performantes, basées surdes indices météorologiques et cli-matiques, tels que l’assurancebaisse de rendement de la culturede «céréales » suite au risque «sécheresse » et la culture de«pomme de terre » suite auxrisques climatiques (gel, inonda-tion, sirocco,…) ou tout autrerisque non contrôlable et la micro-assurance en tant que mécanismede protection des personnes àfaibles revenus contre des risquesd’accident, de maladie, de dom-mages aux biens suite aux aléasclimatiques et avoir aussi la possi-bilité d’accès au crédit ou micro-crédit. L’assurance agricole présente

des défis considérables, et lessystèmes mis en place actuelle-ment pour assurer les activitésagricoles font face à ces défis quisont autant d’opportunités decroissance. Les obstacles à sur-monter concerneront : essentielle-ment le changement climatique,l’accroissement de la populationmondiale et les changements demode de consommation, la dimi-nution des surfaces cultivables, ledéveloppement des énergiesrenouvelables et la volatilité desprix des produits cultivés et dubétail.

Quelle appréciation faites-vous de la contribution de l’as-surance agricole à l’économiegénérale du pays ?L’assurance pourrait être quali-

fiée de catalyseur dans la mesureoù elle permet aux individus etaux entreprises de prendre desrisques et où elle encourage l’in-vestissement productif et confiantdes personnes et des actifs dansl’économie. Le développementéconomique conduit habituelle-ment à une prise de risqueaccrue, à une plus grande inclu-sion financière et à une meilleureconnaissance des notions finan-cières qui soutiennent à leur tourle développement de l’assurance.L’offre d’assurance aide àaccroître l’efficience globale dusecteur financier, notamment enfacilitant la fourniture de crédit.L’assurance joue un rôle clé destabilisateur économique pour lesménages en période de crise, carelle permet de lisser la consom-mation des individus confrontés àdes chocs, qu’ils soient de natureprivée ou collective comme lescatastrophes naturelles ou lescrises financières. On ne connaîtmalheureusement que trop bienles risques élevés des activitésagricoles. De plus, l’exposition àdes risques non assurés constitueune cause majeure avérée de lafaiblesse des rendements, de lalenteur de la croissance et de lapersistance de la pauvreté. Sansprotection contre les chocs clima-tiques, les ménages ruraux ontbesoin de s’autoassurer.

En général, cela leur coûtecher et présente une efficacitélimitée, notamment concernant leschocs covariés que l’assurancemutuelle ne peut pas prendre encharge. Les réponses aux chocsclimatiques incluent à la foisl’adaptation aux chocs ex post etla gestion du risque ex ante.

Comment parvenez-vous àrépondre au besoin de soutenirla stratégie gouvernementaledans un secteur aussi straté-gique que l’agriculture ?La CNMA est un des instru-

ments du ministère de l’Agriculturelequel, à travers le segment assu-rance, ne fait que participer effica-cement au développement de toutle secteur par le renforcement dela Mutualité agricole de proximitéet la mise en place de méca-nismes de proximité. La Caisseapporte son aide matérielle et metà profit ses experts qui participentà la sensibilisation sur le terrain.Ce type de rencontres entre pro-fessionnels deviendra, avec letemps, une habitude et l’agricul-teur ne restera pas isolé.L’ambition de la CNMA est defigurer parmi les plus f idèlesaccompagnateurs du monde agri-cole rural notamment à traversson réseau de proximité qu’ellesouhaite ardemment rentabiliserau maximum, au profit des agricul-teurs, en mettant à leur dispositionson savoir-faire. L’objectif com-mun à terme est de sortir l’exploi-tant de son isolement et créer unedynamique d’échange entreexploitants d’une même région. À l’heure actuelle, la CNMA

demeure la seule institution quiouvre des agences de proximiténotamment dans les régions lesplus reculées et contribue à lacréation d’emplois notamment desjeunes recrutés à leur sortie del’université et principalement dansles wilayas du Sud. Elle compteactuellement un réseau d’agencesde 67 Caisses régionales qui cha-peautent 510 bureaux locaux deproximité implantés dans 48wilayas du pays.

Votre champ d’interventionne cesse de s’élargir, avec unenouvelle expérience, la mise àla disposition des agriculteurset éleveurs d’un Bulletin météoagricole et conseils. Quel estl’objectif d’une telle démarche ?Vous savez que la nature à

horreur du vide. La CNMA a été laseule compagnie d’assurances quia comblé ce vide par la mise enplace d’un Bulletin météo agricoleet conseils diffusé sur les chaînespubliques de l’EPTV. Un conceptrécolté du terrain, sachant quedans le monde agricole, la sensi-bilité au risque est croissante, d’oùl’intérêt de la mise en service decet outil nécessaire aux activitésquotidiennes des agriculteurs etéleveurs et pêcheurs. La CNMA,qui se positionne comme un assu-reur conseil de proximité, sou-cieux d’aider les agriculteurs àidentifier et à maîtriser les risquesde leurs métiers et de leurs exploi-tations, a décidé de mettre à ladisposition des agriculteurs, éle-veurs et pêcheurs des informa-tions à caractère agricole consa-crées aux aléas climatiques parrégions via un bulletin « Météoagricole ». Nous avons nos parte-naires avec lesquels des conven-

tions de partenariat nous lientpour réaliser au mieux ce bulletinmétéo, les instituts techniques dusecteur agricole (INVA, INSID,INRAA, ENSAA,...).

Quels sont les dispositifsmis en place actuellement pouraider l’agriculteur à se prémunircontre les risques calamitésagricoles ? Que proposez, vouscomme solution en tant queMutuelle agricole pour venir enaide aux sinistrés ?En effet, chaque année, les

aléas climatiques du type calami-teux tels que la sécheresse, lestempêtes de vent, les maladies,les inondations et les pluies tor-rentielles, ne cessent d’occasion-ner d’importantes pertes à notreagriculture mettant en péril lepatrimoine agricole et la pérenni-sation des activités des agricul-teurs, par conséquent, la sécuritéalimentaire des populationsrurales. Or, la quasi-totalité desrisques climatiques étant nonassurables, les pouvoirs publics,voulant aider les agriculteurs, ontmis en place, en 1990, le Fondsde garantie contre les calamitésagricoles (FGCA) qui avait pourmission de verser l’aide que l’Étatapporte aux agriculteurs en casd’événements non assurables etd’amener les agriculteurs à seprendre en charge en se couvrantpar l'assurance contre les risquesagricoles. En réalité, ce disposit i f se

contentait de distribuer des reve-nus, ce qui allait à l'encontre del 'esprit de concurrence, et adécouragé les agriculteurs perfor-mants ou en voie de le devenir,soucieux de protéger et de déve-lopper leur patrimoine. Les indem-nisations allouées aux sinistrés nereprésentaient, en moyenne,selon les années, 20 à 40% desmontants réels des dégâts enre-gistrés. D’où cette insuffisantecontribution de ce fonds d’aide àla relance de l’activité traduite uni-quement par le soulagement desagriculteurs et éleveurs sinistrés.Au fait, le FGCA, engagé dans ceprocessus d'indemnisation systé-matique et uniforme, ne s'est pasoccupé de manière soutenue del'encouragement direct à l'assu-rance, si ce n’est l’obligation pourle bénéficiaire de produire aumoins un contrat d'assuranceparmi les contrats existants. Ainsi,le système a suscité beaucoup demécontentements, certains agri-culteurs trouvant l'indemnité déri-soire. De plus, l ’analyse descharges de couverture des calami-tés agricoles sur le budget del'État et leur impact sur la stabilité,sinon la croissance, de la produc-tion agricole pose la question cru-ciale de l’efficacité de ce dispositifde garantie. De ce fait, les objectifs visés

par le FGCA n’ayant pas étéatteints, après une décennie defonctionnement, le ministère del’Agriculture et du Développementrural a décidé, en 2000, de gelerson fonctionnement, en attendantsa refonte et la mise en place d'undisposit i f adapté. Partant duconstat avéré sur les limites duFGCA dont il s’agit de passerd’une situation où l’Etat venait enaide aux agriculteurs, ayant subides dommages causés par desrisques de calamités agricoles,non assurables selon les tech-

niques d’assurance du moment, àun système d’assurance des cala-mités agricoles et au vu de l’or-donnance 03/12 du 26 août 2003,relative à l’obligation d’assurancecontre les effets des catastrophesnaturelles, laquelle a exclu de sonchamp d’application les dom-mages causés aux cultures. Le dispositif proposé par la

CNMA dans le cadre d’un systè-me assurantiel le plus classiquepossible et soutenu par l’État auxplans technique et financier, vise àproposer la meilleure couverturepossible aux agriculteurs pour lesconforter dans leur fonction engarantissant un développementdurable des productions agricoles,conformément aux nouvellesorientations de Monsieur lePrésident de la République. Parailleurs, la démarche proposée àce dispositif des assurances decalamités agricoles s’articuleautour des principes de rationali-sation de l ’emploi des fondspublics d’aide à l’agriculture et laresponsabilisation de l’agricultureface à ces risques pour les préve-nir et se couvrir par une assuran-ce. Néanmoins, l'efficacité d’un telsystème assurantiel doit être undes objectifs principaux desréformes à engager. Et le renfor-cement de son efficacité à traversla gestion des risques passed'abord par la recherche d'effetsde « levier » des dépensespubliques. Ainsi, en soutenant ledéveloppement de l'assurance ouen encourageant le recours àl'épargne de précaution, l'État per-met aux agriculteurs/éleveurs demieux se prémunir contre lesaléas. A effort budgétaire donné,l’amélioration de la stabilité durevenu agricole et donc le bien-être de l'ensemble du secteur sontsupérieurs. D’un autre côté, cettenouvelle vision de l’assuranceagricole offrira une opportunitéd’accès facile aux crédits agri-coles pour les agriculteurs/éle-veurs et contribuera efficacementà une meilleure traçabilité et suivides soutiens et crédits octroyéspar les institutions financières auxopérateurs du secteur de l’agricul-ture et du rural.

Quel rôle peut jouer la CNMAdans le développement del’agriculture saharienne et desmontagnes?Le président de la République

a donné des orientations et ins-tructions pour valoriser les particu-larités des régions sahariennesqui n’ont pas été prises suffisam-ment en compte durant les der-nières années dans le développe-ment des activités économiques etsociales que nous ressentons —nous opérateurs économiques —dans nos propres activités d’assu-rances dont l’infrastructure actuel-le de notre réseau est insuffisam-ment rentabil isée. Etindépendamment des ressourcesen hydrocarbures, les capacitésde productions agricoles sontnombreuses en production végé-tale et animale et il demeure impé-ratif à l’heure actuelle de leur priseen compte dans les activités «amont » en matière d’approvision-nement en inputs, et surtout enaval, la production actuelle estsupérieure à la demande de popu-lations très dispersées. Les sur-plus de productions agricoles sontsouvent l’objet de difficultés liées

à trois phénomènes principale-ment les conditions de leur trans-port vers les régions consomma-trices du Nord sont défaillantes etcoûteuses lorsqu’elles existent ;les rudes conditions climatiquesqui ne permettent pas une conser-vation suffisante et surtout l’inexis-tence de toute infrastructure deconservation par le froid. L’accèsà des conditions minimales de viesociale des populations saha-riennes et des nomades mérite –comme l’a souligné Monsieur lePrésident de la République – uneimplication plus forte des entre-prises économiques notammenten besoins d’énergies électriquesque leur dispersion rend difficileset coûteux. C’est pourquoi, cebesoin minimum peut être satisfaitgrâce à la disponibilité de l’énergiesolaire qu’il convient de dévelop-per, d’encourager et de souteniren coût d’équipement et d’utilisa-tion. Ces populations sont dansleur majorité, privées de toute pro-tection sociale, que ce soit l’accèsà la santé, à l ’éducation, à laSécurité sociale et retraite. De mon point de vue, l’agricul-

ture saharienne devra contribuerpour une part plus importantedans la production agricole natio-nale, avec ses particularités liéesau climat, à l’éloignement, et à lavie sociale rude. Pour la produc-tion animale, je cite – lors d’unevisite sur terrain dans les exploita-t ions du Sud — l’élevage ducamelin qui recèle des potentiali-tés de production diversif iéeimportante, en viande, en lait, et àdes coûts très bas en raison d’unedisponibilité de son alimentationnaturelle, mais pour autant queses besoins particuliers soient prisen charge de façon continue etpermanente. L’ infrastructureactuelle du réseau de la Caissenationale de mutualité agricole,qui se compose de 12 Caissesrégionales – Béchar – Ghardaïa –Tamanrasset – Naâma – Biskra –El Oued – Tindouf – Laghouat –Ouargla – El Bayadh – Adrar –Djelfa – qui se déclinent en 60agences locales, ne peuvent pourla plupart couvrir les chargesfinancières, que doivent couvrirdans le cadre de la solidarité denotre système de gestion mutuelleles Caisses du Nord et ce, parl’entremise de la Caisse nationale.

Votre stratégie à l’horizon2025 ?Agrandir la famille des mutua-

listes et fidéliser ceux qui font par-tie de cette grande institution dontl’existence remonte à 1907 avecl’institution des premières Caissesd’assurances mutuelles agricoles.La CNMA, qui est régie à ce

jour par un statut de 1972, n’a pasfait l’objet de refonte de ses sta-tuts qui paraissent dépassés auvu du développement des méca-nismes du secteur des assu-rances et de la modernisation dusecteur agricole. À partir de ceconstat, notre ambition serait d’éri-ger cette institution centenaire engroupe financier agricole qui facili-tera l’accès aux services agricolesprincipalement à ses adhérents etsociétaires et leur permettre debénéficier des mécanismesmodernes de couverture et de ser-vices, à savoir mettre à leur dispo-sit ion le principe du guichetunique.

M. B.

DE LA CNMA, AU SOIR D’ALGÉRIE :

le secteur des assurances

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Le Soird’Algérie Contribution Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 8

S ans doute, certains jugeront maréaction à la diffusion de l'émissionen date du 26 mai Algérie mon

amour tardive. C'est volontairement que jen'avais pas entendu livrer mon opinion àchaud. En effet, à l'instar de nombreuxcompatriotes, j'étais en colère. Celle-ciétant mauvaise conseillère, j'ai préféré leretour de la sérénité pour ne pas être accu-sée de subjectivisme. J'ai surtout attendula position de la France officielle après lerappel salutaire de notre ambassadeur enFrance, monsieur Salah Lebdioui par l'Étatalgérien pour consultation. Je l'ai attenduecar je craignais que l'on se cache une nou-velle fois derrière la liberté d'expressiondevenue, à l'égard de mon pays, trop sou-vent la liberté d'outrager les institutions del'État, (surtout l'Armée populaire nationale,une arête restée en travers de la gorge denombreux Français tantôt nostalgiques de«l'Agérie d'avant» tantôt rêvant d'un prin-temps avec barbes et qamis).

Dans la soirée du 2/3 juin, le PrésidentEmmanuel Macron a appelé au téléphonele président de la République, AbdelmadjidTebboune, pour déclarer après cet entre-tien téléphonique «l'impulsion de nos rela-tions bilatérales est prometteuse».

En clair, cela signifie que l'État françaisn'était en rien impliqué ou concerné parl'émission de F5 à laquelle il faut adjoindrecelle de la chaîne télévisée Public SénatPromesses de l'aube, la même soirée.

Il nous faut, dès lors, nous tourner ducôté des lobbys, ceux que le président dela République, dans son discours pronon-cé au ministère de la Défense nationale(baptisation du siège de l'état-major del'ANP au nom du défunt Ahmed GaïdSalah, Allah yarahmou), a qualifiés de hai-neux, envieux et jaloux de notre pays. Setromperaient lourdement ceux qui estime-raient ces paroles vides de sens ou politi-ciennes. Celles et ceux qui ont eu à com-battre ces lobbys durant les années san-glantes du terrorisme islamiste n'éprou-vent aucune difficulté à les identifier et àles débusquer là où ils se cachent. J'enciterai quelques-uns car ils sont nombreux.Les partisans du «qui-tue-qui ?» qui ne sesont jamais solidarisés avec leursconfrères et consœurs algériens assassi-nés, leur mission ayant été d'absoudre lesvéritables assassins et de pointer leurdoigt accusateur sur l'armée algérienne.Les ONG des droits de l'Homme sélectivesdans leurs causes.

Tonitruantes lorsqu'elles évoquent l'Al-gérie, silencieuses quand il s'agit desenfants de Ghaza. Ou encore Reporterssans Frontières. Tous, sans exception,

rêvaient d'une Algérie plongée dans lechaos. Ils auraient alors, en parfaits«humanistes», volé à son secours exacte-ment comme l'ont fait Nicolas Sarkozy et lepetit soldat Bernard-Henri Lévy en Libye.Nous connaissons le résultat...

Mais voilà que leur rêve a viré au cau-chemar parce qu'ils ne croyaient pas àl'élection présidentielle de décembre 2019.Après la chute de Abdelaziz Bouteflika, le2 avril 2019, ils avaient cru que leur heureétait arrivée. Qui, en effet, sans État auraitpu décréter en février 2020 la fermeturedes établissements scolaires, lieuxpublics, commerces inutiles le confine-ment, le couvre-feu et le port obligatoire dumasque sous peine de sanctions pénales? Contrairement à leurs calculs, il y a unÉtat qui fonctionne avec l'ensemble de sesinstitutions. Cela n'occulte en aucunefaçon les difficultés économiques réellesaggravées par le Covid-19. Mais, mêmedans ce domaine, l'on ne saurait nous don-ner des leçons car la pandémie mondialeaura eu pour mérite d'embarquer dans unmême navire petits et grands. Et je mepermettrai de redire que nous n'avons nul-lement à rougir de la gestion de le crisesanitaire, rendue plus difficile qu'ailleurs enraison des compatriotes indisciplinés ouincrédules.

Dépités, déçus, qu'allaient donc inven-ter les lobbys dans leur énième tentativediabolique contre l'Algérie ? Le Hirak ! Unthème porteur. Pour ce faire, ils ont faitappel, comme à leur accoutumée, à leursporte-voix qui ont vendu leur âme pour unticket de restaurant ou de métro en leschargeant de déverser leur fiel. Et c'estainsi qu'un certain Mustafa Kessous s'estvu tendre la caméra de F5. Un «journalis-te» dont on n'a jamais rien lu, comme lerappelle l'écrivain Tawfik Belfadhel dans sacontribution parue sur le site du matin.com: «N'ayant pas réussi à se faire un nomdans la presse en gribouillant, il (Kessous)a tenté la caméra pour créer le buzz.» Etc'est une succession d'images sans lienentre elles, sans cohérence, sans plan detravail, que F5 a qualifiée du nom presti-gieux de «documentaire».

Dans un documentaire, on sent l'em-preinte de son auteur. Dans le «film» de 70minutes qui ne peut même pas être appeléreportage tant était criante la nullité de sonauteur, il y avait essentiellement la marquede fabrique de F5 et autres lobbys cachés.

Non seulement le Hirak, mouvementpopulaire exprimant «le rêve brisé d'unpeuple» (M. Kennouche sociologue),dénonçant la corruption, l'inculture, les dis-criminations faites aux femmes, a été tota-

lement travesti, voire insulté mais, plusgrave encore : le Hirak du 22 février 2019a été réduit à des fantasmes et des désirsde jeunes gens et jeunes filles très person-nels et qui se sont exprimés au nom duHirak quand bien même ils s'en défendentaujourd'hui. Tous, sans exception, ontpourtant affirmé avoir participé auxmarches hebdomadaires du Hirak et parta-gé ses aspirations.

Le mouvement populaire du 22 Février,qui a suscité l'admiration du monde entier,a abouti à la chute de A. Bouteflika le 2avril 2019 lorsque, toute honte bue, il avaitosé briguer un cinquième mandat.

Le Hirak avait demandé qu'il soit mis finà la corruption à un haut niveau et quecesse l'impunité.

Cette revendication fut satisfaite avecl'arrestation, la mise en détention et lacondamnation de hauts responsables dontdeux anciens Premiers ministres, desministres, des hauts fonctionnaires, desaffairistes plutôt qu'hommes d'affaires, lefrère de A. Bouteflika et ce n'est sansdoute pas fini. Ce fut là les vingt ans deBouteflika qui encouragea l'émergenced'une véritable association de malfaiteurs,selon l'article 176 du code pénal : «Touteentente formée dans le but de préparerdes crimes ou des délits contre les per-sonnes et les biens, quels que soient lenombre de ses membres et sa durée estune association de malfaiteurs par la seulerésolution d'agir en commun.»

Ce sont là les beaux acquis du Hirakavant qu'il ne connaisse des déviations. Ets'il figure dans le préambule de l'avant-pro-jet de la Constitution, c'est que ses luttesn'ont pas été vaines.

Mais nulle trace de ses acquis et reven-dications dans Algérie mon amour. Il aservi d'alibi, de faire-valoir à Kessous enquête de notoriété.

Et c'est ainsi que ce dernier a choisi unangle ô combien réducteur en recueillantdes témoignages de jeunes filles et jeunesgens qui lui ont confié en n'hésitant pas às'exposer face à la caméra leur conceptionde la liberté — la leur — à savoir consom-mer de l'alcool, fumer (pour les filles) etdonner libre cours à leurs fantasmes etdésirs sexuels. C'est évidemment leur droitle plus absolu, sauf qu'ils n'auraient pas dûs'exprimer au nom du Hirak, ni faire dansle voyeurisme et la provocation face à lacaméra tendue par un homme trop heu-reux de faire le buzz.

Enfin, il s'offrait la publicité dont il étaitprivé. Le comportement de ces jeunes aété contre-productif pour eux- mêmes etpour les téléspectateurs qui avaient parfai-

tement le droit d'être choqués non pas aunom d'une hypocrisie sociale, comme l'af-firment ceux qui défendent ces jeunespuisque, de toutes les façons, ce n'étaientpas leurs sœurs, leurs frères, leurs fian-cées, mais au nom de deux choses essen-tielles : la première a pour nom la pudeur,la seconde est que ces témoignages nereflètent pas la jeunesse algérienne danstoutes ses composantes. Celle que jeconnais est inventive, brillante et autre-ment plus intéressante qu'une jeune fillequi a osé se comparer aux vaillantesmoudjahidate torturées durant la guerre deLibération. Sauf qu'elle aurait dû savoirque nos combattantes n'ont jamais purévéler, au nom de la grande pudeur quiles caractérise, les atrocités qu'elles ontsubies. Lorsqu'on évoque ces grandesdames, il ne faut surtout pas le faire avecvulgarité et indécence.

De même qu'un homme a le droit derêver «d'un romantisme surtout s'il est diffé-rent» sauf qu'il doit savoir — et il le sait —qu'une famille c'est un père, une mère et desenfants. Sa vie privée aurait pu demeurerprivée si lui aussi ne se serait pas prêté aujeu malsain du voyeurisme face à la caméra.Aussi nul que fut le film, il a produit l'effetinverse : hirakistes ou pas hirakistes, tousfurent unanimes pour dénoncer la manipula-tion et la mauvaise foi.

Énième tentative des lobbys ? Et après ?A quand la prochaine ? Quant à MarinaCarrère d'Encausse, animatrice habituelle-ment de l'émission «Santé», elle est par-faite lorsqu'elle parle de l'asthme, de l'hy-pertension ; l'Algérie est un habit tropgrand pour elle.

L. A. H.

P. S. : aujourd'hui, 5 juin, j'ai une fortepensée pour mon ami Fouad Bougha-nem décédé le 5 juin 2019. À son épouse,à sa fille, à toute l'équipe du Soir d’Algé-rie, j'exprime ma compassion.

Par Leila Aslaoui-Hemmadi

Une énième tentative, et après ?

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Le Soird’Algérie Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 9Régions

La dernière réunion en date a été tenue cedébut de semaine sous la présidence du walide Annaba, Djamel Eddine Berrimi, regroupantplusieurs responsables de différentes institu-tions de l’État. Il s’agit, outre la wilaya déléguéeen charge de la circonscription concernée, desreprésentants du ministère de l'Habitat, del'Urbanisme et de la Ville (MHUV), de l’Intérieur,des Transports, des Ressources en eau, del'Energie, de l'Environnement et des Energiesrenouvelables.

D’autres institutions à l’exemple du ministè-re des Finances, les Domaines, Sonelgaz et

autres organismes chargés de la gestion desnouvelles villes étaient représentées. Et pourcause, il fallait trouver, dans les meilleursdélais, des solutions aux problèmes qui seposent à cette nouvelle ville.

Promue au rang de wilaya déléguée derniè-rement, ce méga-projet appelé pompeusement« Smart City » et prévu pour abriter à termequelque 150 000 âmes, n’accueille actuelle-ment que moins du dixième de ce chiffre, alorsque des centaines de logements ont été attri-bués à leurs bénéficiaires depuis des mois sanspour autant être occupés. La raison : manqued’infrastructures vitales. À commencer par lasécurité, les soins, le transport, l’AEP, l’assai-nissement pour permettre à ces bénéficiairesd’emménager.

Lors d’une précédente réunion de suiviréservée à ce problème, le wali de Annaba s’estélevé contre les retards constatés. Il dira à cesujet : « Il est inconcevable que l’Epic en chargede ce nouveau pôle urbain soit établie àAnnaba-Ville à quelque 25 kilomètres des lieuxoù elle devait être normalement, pour un suivirigoureux et une prise en charge efficiente desproblèmes vécus par les habitants .»

Une prise en charge des problèmes quiempêchent notamment les quelque 2 000 béné-ficiaires disposant depuis des mois des clés deleurs logements d’y accéder. Ce qui a pousséces derniers à organiser ces derniers jours plu-sieurs sit-in devant le siège de la Wilaya pourréclamer leur relogement.

Certains de ceux-ci sont hébergés par desparents, d’autres louent chez le privé pour desprix de location exorbitants. Pour certains des

bénéficiaires, « les travaux d’aménagementextérieur ne doivent pas nous empêcher d’ac-céder à nos logements tout en poursuivant cestravaux ».

Des initiatives ont été prises à la veille d’uneautre visite de travail que Mme la wali déléguéea programmée pour ce dimanche à Oued-el-Aneb. Les réseaux d'alimentation en électricitéet gaz, eau potable sont déjà fonctionnels.

A. Bouacha

NOUVEAU PÔLE URBAIN DE DRAÂ ERRICH (ANNABA)

Vers l’accélération des travaux de réalisationLes réunions et visites de travail sur terrain au niveau de la com-

mune d’Oued Aneb, abritant provisoirement le siège de la wilayadéléguée du pôle urbain de Draâ Errich (Annaba), se sont accélé-rées ces derniers jours.

Phot

os :

DR

OULED-FARÈS(CHLEF)

Arrestationde deux

narcotrafiquantsLes éléments de la Sûreté de daïra de

Ouled-Farès, à 30 km au nord de Chlef,exploitant des informations faisant état d'untrafic de drogue dans la cité, ont ouvert uneenquête qui a débouché sur l'identificationdes deux présumés trafiquants.

Au moment de leur interpellation, lesdeux suspects avaient en leur possession 2 kg de kif traité destiné à être commerciali-sé par le biais de dealers. Les deux mis encause dans ce trafic, âgés respectivementde 66 et 40 ans , ont été déférés au parquetde Chlef, en attendant d'être jugés etrépondre de leur activité criminelle.

Karim O.Plusieurs malades se sont

rétablis et ont quitté l’EPH de Aïn-Séfra et même de Mécheria,

apprenons-nous. Pour rappel,plus des deux tiers des victimessont originaires des localités de

Hassi-Labiad et Belgourad (deuxvillages pastoraux relevant de ladaïra de Asla) qui sont toujoursmaintenus en confinement aprèsla propagation de la pandémiedans ces deux hameaux, totalisantplus d’une centaine d’habitations(soit plus de 300 âmes).Par ailleurs, les tests de plusieurs

autres cas suspectés d’êtreatteints de la pandémie sont encours d’analyse, au moment oùplusieurs autres membres desfamilles des victimes sont égale-ment mis en confinement sanitaireauprès des établissements hôte-liers à Aïn-Sefra et Mécheria.

B. Henine

Selon nos informations, ladizaine d’employés de ce centreviennent d’être destinataires decorrespondances leur notifiant lafin de relation de travail, aprèsavoir passé 6 ans au niveau decette infrastructure.

Ces employés s'occupaient dunettoyage, de l’entretien, de lanourriture et des soins de cesrésidents composés de per-sonnes très vulnérables au plansanitaire et psychologique.Toujours selon nos informations,

ces travailleurs seraient victimesd'un décret exécutif 336/19 du 8-12-2019 qui exclut l'insertion decette catégorie de travailleurs.

Une situation qui mettra endanger la pérennité du centre etla vie des 38 résidents qui n'ontaucun autre gîte pour les prendreen charge.

Face à cette menace de pré-carité, ces employés, dont lamajorité sont des pères de famil-le, observent un mouvement decontestation et demandent l'inter-

vention du premier responsablede la wilaya pour intercéderauprès de la tutelle pour le renou-vellement et la reconduction de

leur contrat ou carrément leurconfirmation dans leurs postes detravail.

Moussa Chtatha

OUM-EL-BOUAGHI

Le Centre pour personnes âgées risque de fermer

NAÂMA

2 villages pastoraux toujours en confinement

RELIZANE

«Les 58 logements», une cité

à l’abandonLa cité des 58 logements, ex-Duplex,

située à quelques encablures du chef-lieude Relizane, fausse considérablement l'as-pect architectural des lieux, en l'absencede voirie, de trottoirs, d'éclairage public etautres aménagements extérieurs à mêmed'améliorer le cadre de vie des citoyens.

En effet, certains locataires, et d'aprèsleurs témoignages, en sont à leur quinziè-me année d’occupation des lieux, sansjamais voir la moindre amélioration de leurcadre de vie.

Pendant la saison des pluies, disent-ils,les eaux de ruissellement parviennentjusque dans leurs maisons et la bouedégrade sérieusement leur environnementimmédiat.

En été, et compte tenu de la faiblessede l'éclairage public, ce sont les scorpionset autres reptiles qui trouvent les condi-tions favorables pour proliférer, constituantainsi une menace pour les enfants de lacité.

«Nous avons introduit nombre derequêtes en direction des autorités concer-nées, mais sans aucune suite, hélas ! », sedésole un citoyen rencontré sur les lieux.Et d'ajouter que «l'habitat social est inscritdans le cadre d'un programme centralisé àcaractère social et qui se doit de répondrefavorablement aux attentes des bénéfi-ciaires. Malheureusement, certains pro-grammes attendent toujours leur achève-ment, notamment en matière d'aménage-ments extérieurs».

A. Rahmane

Le Centre pour personnes âgées d'Oum-el-Bouaghioù résident 38 personnes des deux sexes risque defermer dans peu de temps.

62 cas atteints du coronavirus Covid-19 confirmés,dont 1 décès, sont enregistrés dans la wilaya deNaâma, issus principalement de deux villages pasto-raux de la daïra de Asla qui dépend de la cartographiesanitaire du secteur de Aïn-Séfra.

L'opération est survenue à lasuite d'informations parvenues àla Sûreté de wilaya faisant état d’activités douteuses des membresdu réseau à partir des frontièresde l'ouest du pays.

Les investigations des élé-ments de la brigade ont permisl'identification des membres et unplan a été minutieusement mis enplace qui permettra d’arrêter unindividu en possession d'uneimportante quantité de kif. Il s'agitde M. M., 34 ans. Munis d'un

mandat d'extension de compéten-ce délivré par le procureur de laRépublique, les agents ont décou-

vert dans le domicile du mis encause, à Alger, une importantequantité de drogue dure (cocaïne),en plus d'un permis de conduirefalsifié d'un autre suspect.

À la suite d’un interrogatoireavec l'individu, les services desécurité ont réussi à arrêter lesautres membres de la bande. Il

s'agit de O. R., 38 ans, et B. A., 36ans.

Les trois mis en cause ont étéprésentés devant le procureur dela République près le tribunal deBéni-Saf qui a transféré le dossierau juge d'instruction. Ce dernier adécidé de les placer en détention.

S. B.

AÏN-TEMOUCHENT

Un réseau de trafic de drogue démantelé La brigade des stupéfiants de la Sûreté de la wilaya

de Aïn-Témouchent a réussi à mettre hors d'état denuire un réseau spécialisé dans le commerce illégalde drogue et à arrêter trois individus et saisir 4 kilosde kif traité et 80 grammes de cocaïne.

Première noyade à Chatt-el-HilalUn enfant âgé à peine de 15 ans s'est noyé, vendredi, dans la plage de Oued-Hallouf, appelée

Chatt-el-Hilal, dans la commune de Sidi-Ben-Adda. La vague de chaleur qui sévit dans la région a poussé le jeune garçon à vouloir nager dans la

plage bien que la baignade y soit interdite. Malheureusement, il s'est noyé. Son corps a été repêché par les éléments de la Protection civile de Sidi-Ben-Adda. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes et circonstances de ce drame.

S. B.

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Le Soird’Algérie Étude Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 10

«Le temps met tout en lumière.»(Thalès, vers 625 av. J.-C. – 546 av.

J.-C., philosophe, mathématicien).

PréambuleDes signaux récents plaident en

faveur de la présence du moustique-tigre, vecteur potentiel des virus Zika,chikungunya et de la dengue, au niveaude certaines wilayas algériennes.Aussi, et dès maintenant, faudrait-il

le préciser en cette période difficile de lapandémie de Covid-19 que nousvivons, le présent article ne se veut paspolémique dans le sens de rajouter del’angoisse. Loin de là. Il se veut pédago-gique et surtout ayant pour objectif d’an-ticiper, pendant qu’il est temps, àprendre les mesures d’éradication desfoyers de moustique-tigre au niveau deshabitations en particulier pour l’élimina-tion des gîtes larvaires potentiels autourdes domiciles (eau stagnante dans lessoucoupes, gouttières, vases, seaux,détritus, pneus stockés...) pour priverles moustiques des sites où leurs larvespeuvent se développer.

IntroductionL'Aedes albopictus, appelé commu-

nément moustique-tigre, est originairedes forêts d'Asie du Sud-Est (maisimporté aussi). Il se développe désor-mais majoritairement en zone urbaine,propice à sa reproduction, et se déplacepeu au cours de sa vie (de 50 à 200mètres autour de son lieu de naissan-ce). Seule la femelle pique, pendant lajournée, surtout au lever du jour et aucrépuscule en fin d’après-midi, principa-lement à l'extérieur des habitations. Cet insecte exotique a une période

d'activité estimée du 1er mai au 30novembre. Cependant, la lutte contre cemoustique ne s'arrête pas au début del'hiver car les œufs pondus peuventéclore dès que les conditions clima-tiques sont favorables, à la sortie dediapause (forme de vie ralentie).L’homme est très exposé à ce mous-

tique qui pique le jour et la nuisance res-sentie est donc forte. Mais aussi et sur-tout car il peut transmettre à l'hommeune vingtaine de virus dont celui dezika, du chikungunya et de la dengue,des arboviroses (virus transmis par desarthropodes comme les moustiques oules tiques) tropicales en progressionconstante dans le monde.Comme les arboviroses sont princi-

palement des zoonoses (transmissionde l’animal à l’homme), quelquesespèces peuvent être amplifiées chezl’homme et ont, de ce fait, un potentielépidémique, notamment zika, chikungu-nya et la dengue.

Nous allons donc nous intéresser,selon une démarche pédagogique à : -I)caractériser le vecteur de ces virosesqu’est le moustique-tigre ; aux : -II)virus zika, -III) chikungunya et, -IV) ladengue.

Le moustique-tigre Aedes albopictusLe moustique-tigre est de petite taille

(5 à 7 mm). Il a un corps noir tacheté deblanc et des anneaux blancs et noirs surses pattes, d'où son nom de tigre. Sonapparence caractéristique permet de ledistinguer facilement des moustiques

urbains locaux. Le moustique-tigre voleassez mal et pique plutôt sur lesjambes.

Lieux de prédilection : jardins et eaux stagnantes

Le moustique-tigre est une espèceinvasive originaire des forêts tropicalesd’Asie du Sud-Est. En effet, en vingtans, ce moustique a colonisé les 5continents. Cette expansion géogra-phique s’explique par le développementdu transport international terrestre demarchandises et par le trafic internatio-nal de pneus usagés (on retrouve desœufs du moustique-tigre dans cespneus). Il s’agit d’un moustique particu-lier ayant des capacités de coloniseraussi rapidement de nouveaux environ-nements avec une importante plasticitéphysiologique et une capacité d’adapta-tion rapide. Le moustique-tigre est enconstante progression et on le retrouvedans beaucoup de pays européens.Pour transmettre les virus qu’il véhicule,il doit, au préalable, avoir déjà piquéune personne infectée par ces virus.Dans ce genre de cas, une déclarationest effectuée auprès des services offi-ciels, qui déclenchent alors unedémoustication aux alentours du foyer,du lieu de travail et des lieux dans les-quels la personne infectée s’est rendue.Cette démoustication a pour objectifd’éliminer les moustiques-tigres quiauraient pu piquer la personne malade

et qui auraient donc pu devenir porteursde ces virus et débuter une épidémie deZika, de chikungunya ou de denguedans une contrée donnée.Le moustique-tigre apprécie particu-

lièrement l’environnement humain etcolonise surtout les environnementsurbains et péri-urbains. Dans ces envi-ronnements, le moustique-tigre utilisetoutes sortes de récipients et réservoirsartificiels d’eau (vases, pots, sous-pots,jouets d’enfants, bidons, gouttières,toits plats mal drainés,…) pour y dépo-ser ses larves. Il a pris l’habitude depondre dans toutes sortes de réser-voirs, naturels ou artificiels. Il s’agitgénéralement de toutes petitesréserves d’eau stagnante. Pour se pro-téger, la mesure la plus importante àprendre est d’éliminer de son entouragetoute source d’eau stagnante. Aussi,privilégier également le port de vête-ments longs, amples et clairs (le mous-tique-tigre est attiré par le noir).Le moustique-tigre, contrairement au

moustique commun de nos régions, estagressif et actif en journée. En général,toutefois, sa piqûre est bénigne. Elle

peut, dans certains cas, provoquer desinflammations et des réactions aller-giques. Mais surtout, elle peut trans-mettre jusqu'à 30 virus différents dansles pays de la zone tropicale. Sachantqu'une femelle moustique peut poten-tiellement donner naissance à quelque3 000 moustiques et que, pour cela, ellea besoin de sang.Il ne faut pas perdre de vue que le

moustique-tigre sévit pas loin de sonlieu de naissance. Ce dernier peut êtreconsidéré comme un indice potentield’un foyer épidémique. En effet, lemoustique-tigre se déplace dans unrayon de 50 à 200 mètres autour de sonlieu de naissance et pond ses œufsdans des récipients remplis d'eau. Pouréviter une infestation de moustiques-tigres dans une région colonisée parcette espèce, il est donc important desupprimer les lieux de ponte potentiels(les œufs se transformant ensuite enlarves), et donc de faire la chasse auxeaux stagnantes. Pour cela, il estrecommandé de ne pas laisser dehorsdes récipients qui pourraient se remplird'eau de pluie (seaux, jouets d'en-fants...), d’entretenir les gouttières deshabitations, de vider régulièrement lessoucoupes des pots de fleurs, de cou-vrir les réserves d'eau (telles que lesrécupérateurs d'eau de pluie) avec undrap ou une moustiquaire.Si possible, ne pas laisser traîner de

déchets végétaux au sol dans les jardins

car le cycle de développement deslarves étant environ d'une semaine. Sitoutes les semaines, on fait le tour deson jardin et on vide les eaux stag-nantes, on arrive à bloquer le dévelop-pement du moustique-tigre. Si le mous-tique est implanté près de chez soi,c'est la seule stratégie qui fonctionnevraiment, plus efficace que les produitsinsecticides susceptibles d'être utilisés,et c'est une méthode écologique.Cela diminue la prolifération de ce

moustique et le risque de se fairepiquer, et prévient le risque de transmis-sion des virus zika, chikungunya etdengue.

Le virus ZikaEn 2016, au Brésil, on a remarqué

que la très forte hausse du nombre decas de microcéphalie (croissance anor-malement faible de la boîte crânienne etdu cerveau) chez des nourrissons coïn-cide avec une sévère épidémie du virusZika. Ce dernier est transmis par lemoustique-tigre qui est apparu deuxans auparavant en Amérique du Sud.

Le virus Zika avait inquiété fortementles Brésiliens. En effet, plus de 2 700bébés sont nés, en 2016, atteints demicrocéphalie alors que seuls 150 casde ce syndrome avaient été signalésl'année d’avant. Incurable, cette malfor-mation pourrait être liée au virus zika,transmis par les moustiques-tigres.L'augmentation du nombre de cas enquelques mois avait préoccupé sérieu-sement les autorités sanitaires brési-liennes. Elles avaient lancé un avertis-sement recommandant aux femmesenceintes de prendre toutes les précau-tions pour éviter les piqûres de mous-tiques. Comme pour le VIH/sida ou lagrippe H1N1, au début d’une épidémie,on peut surestimer ou sous-estimer lasituation. À cette époque, le problème résidait

dans la difficulté de détection du virusZika et dans les modes de transmissionqui n’étaient pas complètement démon-trés. De plus, c’est ce même moustique-tigre qui est à l’origine de la transmis-sion des virus de la dengue et du chi-kungunya.En ce qui concerne les preuves, les

chercheurs ont établi le lien entre lamaladie et le moustique après avoirdécouvert la présence du virus chezun nourrisson décédé et qui était néavec une microcéphalie et d'autresmaladies génétiques. L'alarme aredoublé lorsque la présence du Zikaa été détectée dans le liquide amnio-tique de femmes enceintes qui avaientles symptômes du virus et dont lesfœtus ont été diagnostiqués avec unemicrocéphalie. On était en droit des’inquiéter à cause des malformationsfœtales (certes, dans une faible pro-portion des femmes touchées) quisemblent être liées à ce virus.

Le virus Zika, un cousin des viruschikungunya et de la dengue

Il s’agit d’un virus qui a été découvertet isolé pour la première fois en Ougan-da en 1947 dans une région appeléeZika. Il est responsable de la fièvre dumême nom et se transmet par la piqûred'un moustique infecté. Il provoque desboutons, de la fièvre, des maux de têteet des arthralgies (douleurs articu-laires). D'autres vertébrés tels que leschèvres, les éléphants, les lions, leszèbres et les hippopotames peuventaussi être infectés. Le virus est surtoutprésent dans les zones tropicalesd'Afrique et d'Asie.

LE MOUSTIQUE-TIGRE DE RETOUR !

I. Un vecteur de virus dangereux Par Pr Kamel Sanhadji(*)

Le moustique-tigre apprécie particulièrementl’environnement humain et colonise surtout lesenvironnements urbains et péri-urbains. Dansces environnements, le moustique-tigre utilise

toutes sortes de récipients et réservoirsartificiels d’eau (vases, pots, sous-pots, jouetsd’enfants, bidons, gouttières, toits plats maldrainés,…) pour y déposer ses larves. Il a prisl’habitude de pondre dans toutes sortes de

réservoirs, naturels ou artificiels.

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Le Soird’Algérie Étude Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 11L'infection à virus Zika est une maladie

due à un arbovirus appartenant à la famil-le des Flaviviridae comme ceux de ladengue, de la fièvre du Nil occidental(virus West Nile) et de la fièvre jaune. Levirus est transmis par les moustiques dugenre «Aedes». La première épidémie documentée est

survenue en Micronésie en 2007, ladeuxième en Polynésie française denovembre 2013 à février 2014. Le virus aensuite circulé en Nouvelle-Calédonie etdans d’autres îles du Pacifique.En mai 2015, une épidémie a débuté

au Brésil pour s’étendre à plusieurs paysdes Amériques dont la Colombie, le Gua-temala, le Honduras, le Mexique, le Pana-ma, le Paraguay, le Salvador, le Suriname,le Venezuela. Depuis février 2015, les Samoa dans le

Pacifique puis le Cap-Vert en Afrique del’Ouest rapportent aussi une circulation duvirus Zika. À la fin de décembre 2015, des pre-

miers cas ont été rapportés dans lesdépartements français des Antilles (Guya-ne et Martinique).

Comment se transmet le virus Zika ?La transmission se fait par l’intermédiai-

re d’un moustique du genre Aedes dont«Aedes aegypti» et «Aedes albopictus»(moustique-tigre). C’est ce que l’on appelleune transmission vectorielle.La phase virémique (présence du virus

dans le sang), peu documentée, est pluscourte qu'au cours de la dengue. Elledébuterait avant l'apparition des signescliniques et durerait deux à cinq jours. Pendant cette période, la personne

infectée par le virus Zika est contaminan-te pour les moustiques qui la piqueraient.Le virus se réplique ensuite dans lemoustique qui devient contaminant, àson tour, quelques jours plus tard. Ilpourra, à l’occasion d’une autre piqûre,transmettre le virus à de nouvelles per-sonnes.Il faut éviter qu’une personne infectée

ne soit piquée en phase virémique par unautre moustique, afin de ne pas dévelop-per ou entretenir le cycle de transmissiondu virus.À côté de ce mode de transmission

vectorielle, d’autres modes de contamina-tion existent en particulier sexuel, sanguinet materno-fœtal. Un cas de transmission sexuelle avait

été rapporté aux États-Unis chez unpatient malade de retour du Sénégal qui acontaminé sa femme qui n’avait pas voya-gé alors que le virus Zika n’était pas pré-sent aux États-Unis. Cette observation estcohérente avec la mise en évidence dugénome viral et de particules infectieusesdans le sperme lors de l’épidémie du virusZika en Polynésie française. Ce mode detransmission semble être nouveau, dansle cas du virus Zika, car il n’a jamais étédécrit auparavant.Quant à la transmission par transfusion

sanguine, elle n’a jamais été mise en évi-dence pour le virus Zika mais le risque nepeut être écarté. La transmission périnatale a été rap-

portée lors de l’épidémie en Polynésiefrançaise où deux cas de transmissionmaterno-fœtale ont été décrits. Les mamans et les enfants ont présen-

té des signes cliniques classiques d’infec-

tion par le virus Zika et la maladie a évoluéfavorablement. Le génome viral a étédétecté dans le sang, les urines de lamère et du nouveau-né et aussi dans lelait maternel. Toutefois, les investigationsréalisées n’ont pas permis de mettre enévidence le virus infectieux dans le lait (levirus n’a pas pu être isolé). L’infection desnouveau-nés est supposée s’être produitepar voie transplacentaire ou lors de la déli-vrance. La transmission par le lait n’a pasété démontrée mais la question reste

posée par analogie avec ce qui a été rap-porté avec deux autres virus de la mêmefamille : le virus de la dengue et le virusWest-Nile.

K. S.(À suivre)

(*) Professeur des universités,directeur du Centre de recherche ensciences pharmaceutiques, Constan-tine.

Contribution

Phot

o : D

R

Le confinement dû à la pandémie deCovid-19 a exacerbé, au lieu de lamettre entre parenthèses, la ques-

tion des droits des femmes. Le nombrede violences contre les femmes s’estaccru. Le débat sur les différentes formesde féminisme se poursuit, en dépit del’arrêt de toute activité. Le féminismeidentitaire qui fleurit dans les sociétésoccidentales a un air de déjà-vu dans lemonde dominé par l’islam.

Se réclamer de ses origines qu’ellessoient blanches, noires ou métissées, lesmettre en avant ou face aux nouveauxdéfis de classe est le dernier postulatidéologique en forte expansion.

En Europe, les identitaires parlent deplus en plus fort. Ils prétendent, chacun àsa façon, faire parler la mélanine ou lacroyance au nom des groupes auxquelsils appartiennent. Les identitaires prati-quent une sorte de prévalence autoritairesur leurs communautés. Ils incriminenttout avis contraire. L’argutie est construi-te sur la base des souffrances subies àtravers l’Histoire, de menaces «d’extinc-tion» ou «de grand remplacement» parde vilains envahisseurs étrangers.

Quel rapport avec les luttespour les droits des femmes ?

Il existe entre l’Europe et les pays duSud une passerelle humaine que se dis-

putent différentes mouvances et cha-pelles idéologiques. Dans le cas qui nousintéresse, c'est-à-dire la question desdroits des femmes, les efforts n’en sontque plus éloquents. L’islam politiques’aligne parfaitement sur l’extrême droiteeuropéenne pour en faire un thème d’ob-session. La visibilité des femmes voiléesest devenue un enjeu stratégique dansl’affrontement de ces deux extrêmesidéologiques.

En effet, les luttes féministes univer-selles, qui, jusque-là, avaient profité àtoutes les femmes du globe, soit commebase de revendications communes, soiten alignement sur des acquis obtenusdans d’autres pays, se voient discrédi-tées pour cause de couleur de peau etd’appartenance ethnique et confession-nelle. Le comble de la contradiction pour

des groupes se plaignant constammentd’être victimes de racisme et de rejet. Réclamer des droits particuliers aux

femmes musulmanes sur la base d’uneorthopraxie religieuse inspirée des tempsanciens et du salafisme vise à soustraireces dernières du bénéfice des droitsobtenus sur les terres d’accueil ou leurspays d’adoption. Perpétuer des zones deprivilèges misogynes est la contrepartiefacile que les identitaires religieux offrenten guise de combat politique.

D’une part, pour assurer la continuitédes flots financiers qu’ils reçoivent pourleur prosélytisme d’obédience wahhabite,et d’autre part, pour affaiblir l’implicationde la diaspora dans la lutte pour la démo-cratie dans les pays d’origine. En Europe, le féminisme identitaire se

réfère davantage aux luttes contre laségrégation raciale américaine qu’auxravages de la condition des femmes enterres dites «arabo-musulmanes». Il induit une confusion, sinon une hié-

rarchisation des racismes liée à la couleurde la peau et de l’origine, et la conditionpropre des femmes issues de la commu-nauté musulmane qui, elle, relève du pursexisme. Placer la lutte féministe au car-refour des combats d’égalité de toutessortes vide les revendications féministesde leur sens premier. Il la leste de préoc-cupations menées par d’autres activistes.Je rappelle que seule la lutte pour lesdroits des femmes souffre ce type decumuls. En d’autres termes, l’allégeanceconfessionnelle ou communautaire l’em-porte sur le droit universel et les revendi-

cations d’égalité femmes-hommes. En Algérie, et dans d’autres pays de la

sphère islamique, les féministes peinentencore à obtenir l’égalité femmes-hommes devant la loi. La présence desfemmes dans les luttes pour les libertésde toutes sortes n’est plus à démontrer,

néanmoins les bénéfices de ses implica-tions valeureuses restent insignifiantspour elles-mêmes. Il n’est donc pas inenvisageable de

parler d’un féminisme identitaire ayantconstamment privilégié l’origine et laconfession ait déjà été expérimenté en

terres dites «arabes». Il a lamentable-ment échoué. Les féministes identitairesen Europe devraient en prendre de lagraine, et celles du Maghreb les dis-tances nécessaires avec cette fausseévolution.

M. M.

Par Myassa Messaoudi

Le féminisme identitaire, du déjà-vudans le monde dit «arabo-musulman» ?

Les luttes féministes universelles, qui, jusque-là, avaientprofité à toutes les femmes du globe, soit comme basede revendications communes, soit en alignement sur des

acquis obtenus dans d’autres pays, se voientdiscréditées pour cause de couleur de peau etd’appartenance ethnique et confessionnelle.

En Algérie, et dans d’autres pays de la sphère islamique,les féministes peinent encore à obtenir l’égalité femmes-hommes devant la loi. La présence des femmes dans lesluttes pour les libertés de toutes sortes n’est plus à

démontrer, néanmoins les bénéfices de ses implicationsvaleureuses restent insignifiants pour elles-mêmes.

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Le Soird’Algérie Culture Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 12

«Les grands auteurs ont écrit surles épidémies précédentes et les ontutilisées comme des symboles»,explique-t-il à l'AFP lors d'une inter-view en visioconférence. Le nouveaucoronavirus «fera partie de la scènelittéraire générale et de l'imaginationde l'humanité, tout comme lesguerres, la peste et d'autres pandé-mies», assure-t-il. Mais si le virusaura bien un impact sur le comporte-ment humain, il ne chamboulera pastotalement notre mode de vie, selonl'écrivain de 71 ans, deux fois nominépour le prestigieux Prix internationalde la fiction arabe (IPAF), avecnotamment en 2008 son roman Pluiede Juin.

Jabbour Douaihy, qui possède undoctorat de littérature comparé de laSorbonne, attend le déconfinementcomplet dans la ville d'Ehden, sur leshauteurs de Tripoli, au Liban, pays

relativement épargné par l'épidémie(1.306 cas dont 28 décès). Person-nellement, le romancier dit ne pasavoir été «ennuyé» par les strictesmesures de confinement, bien qu'il aittrouvé dur, au début, de se concentrersur la lecture et l'écriture.

«Cicatrices»Il compare l'épidémie de Covid-19

à son expérience de la guerre civilelibanaise entre 1975 et 1990. «Je nepense pas que l'on ait écrit sur laguerre libanaise avant qu'elle soit ter-minée», estime-t-il. «De la mêmefaçon, Jabbour Douaihy dit ne pasvouloir écrire sur l'épidémie de nou-veau coronavirus pour le moment.«Ecrire des romans prend du temps,on ne peut pas écrire sur des événe-ments qui sont encore en cours.»Mais il l'assure, en temps voulu, l'épi-démie commencera à inspirer la litté-

rature.Tout comme Albert Camus, dit-il, a

résumé sa philosophie de la futilitédans son roman La Peste (1947), enprenant pour cadre la ville d'Oran, enAlgérie. Ou Rhinocéros, l'œuvre dudramaturge franco-roumain EugèneIonesco, qui a utilisé l'histoire d'unepandémie fictive pour critiquer lesrégimes politiques. L'épidémie decoronavirus «laissera des cicatricessur nos esprits, sur la façon dont nouspensons et particulièrement sur l'ima-gination», assure-t-il encore.

«Mouvement écologique»Le romancier ne s'attend cepen-

dant pas à un changement fonda-mental après la pandémie, que ce soitdans le monde politique, économiqueou dans la société. «On dit toujoursque les choses vont être différentesaprès la crise actuelle, mais je ne suispas sûr que le comportement humainva changer drastiquement.» «Jetends vers l'idée que l'humanité sur-montera cette pandémie et continueraà détruire l'environnement», même si

l'on peut s'attendre à voir «un certainmouvement écologique émerger».«L'inquiétude pour l'environnementva grandir» et «il va devenir clair quenous devons revenir à une agriculturebiologique, appropriée», dit-il encore.Jabbour Douaihy envisage égalementun changement en ce qui concerne

l'idée d'autosuffisance et de retourvers des économies nationales. Selonlui, l'apprentissage et l'éducation àdistance pourraient aussi se dévelop-per, affectant la mondialisation et lacommunication. «Le phénomène deconsommation excessive», lui, «est làpour rester (et) l'individualisme pour-rait se renforcer», estime l'écrivain. Ilmet en parallèle la fermeture desfrontières en raison de l'épidémie auxgens se réfugiant chez eux. «Nousretournons dans nos maisons commesi elles étaient un refuge contre levirus.

Les Etats ont fait de même enessayant de s'enfermer», dit-il. «Celalaisse prévoir un recul des principesque le monde a essayé de promou-voir, comme la liberté de mouve-ment.» D'après le romancier, la pan-démie a freiné le mouvement transna-tional mais il est encore «trop tôt pourtirer des conclusions». Une chose estsûre, dans le monde arabe, malgré lapandémie, «nous faisons toujoursface à nos conflits habituels, commesi rien ne s'était passé», souligne-t-il.

LITTÉRATURE

Le monde d'après: le virus inspirerales écrivains, selon Jabbour Douaihy

Pour le romancier libanais Jabbour Douaihy, la pandémie denouveau coronavirus sera, avec du recul, une grande sourced'inspiration pour les écrivains, tout comme l'ont été lesguerres et épidémies d'autrefois.

Un ouvrage international sur lavulnérabilité et la qualité de vie desenfants dans le monde est en voie depublication, a-t-on appris lundi à Orande l'universitaire algérien HabibTiliouine, co-directeur de ce projet derecherche. Il s'agit d'un ouvrage inter-national intitulé Handbook of Chil-dren’s Security, Vulnerability andQuality of Life : Global Perspectives(Manuel sur la sécurité, la vulnérabili-té et la qualité de vie des enfants :perspectives mondiales), a préciséM. Tiliouine dans une déclaration àl'APS à l'occasion de la Journéemondiale de l'enfance.

Ce professeur à la Faculté dessciences sociales de l'Universitéd'Oran-2 Mohamed-Benahmed aexpliqué que la publication constitue«une réponse à la situation de fragili-té et de précarité dans laquelle setrouvent des millions d’enfants dansles quatre coins du monde». Une cin-quantaine de chercheurs ont partici-pé à la rédaction du contenu de cettepublication, sous la direction deHabib Tiliouine pour le monde arabeet l’Afrique et de trois autres spécia-listes pour les continents Europe,

Amérique et Asie-Australie. Lesauteurs ont mené «une analyseapprofondie des concepts de sécuri-té, de vulnérabilité en relation avec laqualité de vie de cette tranche fragilede la société qu'est l’enfance», adéclaré M. Tiliouine, évoquant notam-ment les cas des enfants en situationde handicaps physique, mental,

social (exploitation, violence), et d’in-égalité dans divers domaines (santé,éducation, loisirs). Le manuel estégalement consacré aux expériencesinternationales en matière de pro-grammes de protection des enfantset de gestion des institutions et éta-blissements réservés aux enfants etceux en situation de précarité et fragi-

lité. La situation des enfants algé-riens est quant à elle mise en relief àtravers le rôle de la société civile etles initiatives d’actions de solidarité,a-t-il fait savoir. Directeur d'un labora-toire de recherche à l'Universitéd'Oran-2, M. Tiliouine est aussimembre de la commission nationalede validation des publications scienti-

fiques en Algérie. Ses études sur laqualité de vie en Algérie et dans lemonde lui ont valu en 2015 le«Research Fellow Award», récom-pense scientifique honorifique insti-tuée par la société savante «Interna-tional Society of Quality of Life Stu-dies», basée à Phoenix, aux Etats-Unis.

ÉDITION

Un ouvrage international sur l'enfance en voie d'éditionco-dirigé par l’Algérien Habib Tiliouine

LL e label de musique Republic Records aannoncé vendredi qu'il arrêterait d'utiliser lemot «urbain» pour désigner ses artistes rap

et R&B, qui étaient nombreux à dénoncer ce quali-ficatif qu'ils considèrent comme trop vague etapposé trop facilement aux artistes noirs. Le label,qui fait partie de Universal, a annoncé que ceterme ne serait plus employé pour décrire desgenres musicaux.

«Nous encourageons le reste de l'industriemusicale à en faire de même», a écrit RepublicRecords sur Instagram, soulignant l'importance dene pas «adhérer aux structures datées du passé».

Les États-Unis sont actuellement le théâtre denombreuses manifestations réclamant la fin des

inégalités raciales après la mort d'un homme noir,George Floyd, sous le genou d'un policier blanc le25 mai à Minneapolis.

Dans ce contexte, Universal a annoncé fairedon de 25 millions de dollars pour un fonds soute-nant un groupe de travail «pour le changement» etla justice sociale. Son grand rival Warner a pour sapart promis 100 millions de dollars pour soutenir«des actions caritatives liées à l'industrie musicale,à la justice sociale et aux luttes contre la violenceet le racisme». Cette nouvelle intervient après quele chanteur canadien The Weeknd, signé chezRepublic, a fait don de 500 000 dollars à plusieursgroupes, dont Black Lives Matter. Selon le magazi-ne spécialisé Billboard, l'usage du terme «urbain»

date du milieu des années 1970 quand un DJ noirde New York, Frankie Crocker, a utilisé l'expression«contemporain urbain».

Une utilisation à l'époque différente de celled'aujourd'hui, qui contribue, selon les critiques, àmarginaliser les artistes noirs. Après les derniersGrammy Awards, en janvier à Los Angeles, le rap-peur Tyler, The Creator avait expliqué aux journa-listes ne pas aimer ce mot, qui est également utili-sé dans l'industrie musicale française.

«C'est dommage que quand on — et je veuxdire les gens qui me ressemblent — fait quelquechose qui mélange les genres, on nous mette tou-jours dans la catégorie ‘’rap’’ ou ‘’urbaine’’», avait-ildéclaré.

Photos : DR

RAPRepublic Records arrêtera d'utiliser le qualificatif «urbain» pour sa musique

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Le Soird’Algérie Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 13Culture

Comptant plus de 10 000membres à ce jour, le groupeFacebook a été créé le 26 mars 2020,au tout début des mesures prises enAlgérie en raison de l’épidémie decoronavirus. « Ce groupe vous propo-se de répertorier des films algériens(courts-métrages et longs-métrages)rendus publics ou en libre accès, ycompris par leurs auteurs et/ou pro-ducteurs. Ce groupe accompagne ungeste des auteurs qui devient collectifconsistant à partager certains filmsdurant le confinement. Merci à cesauteurs pour ce geste. Enfin et biensûr, le groupe est ouvert aux

échanges, débats en tout genre,tant que ça reste lié de près ou de loinaux films», lit-on sur la présentationde la page. Approvisionné par ses membres

ou par des réalisateurs ou produc-teurs algériens désireux de mettreleurs œuvres en accès libre, ce grou-pe est réparti en plusieurs rubriquesdont les fictions (longs et courts-métrages), les documentaires, lespépites voisines regroupant des filmsmaghrébins, les « inclassables », lesextraits, etc. Un espace est égale-ment dédié aux débats autour ducinéma algérien sous la rubrique «

Guessra ». « Cilima bla drahem »capitalise 200 heures de films algé-riens de toutes les époques et detous les genres, allant des classiquesau cinéma contemporain. Éclectiqueet ouverte à tous, cette filmothèquegratuite est devenue avec le tempsl’adresse incontournable pour lesamoureux du cinéma en Algérie,

d’autant plus qu’elle propose à la foisdes films inaccessibles en salles(même avant le confinement) et depetits joyaux venus d’autres pays,maghrébins et arabes notamment. Au fil du « scrolling », on peut

donc croiser la filmographie complètedu talentueux documentariste MalekBensmaïl qui a mis ses œuvres en

accès libre sur Vimeo (un site de par-tage) dont l’inoubliable Aliénations(2003) qui nous immerge dans l’uni-vers secret de la maladie mentale etde son traitement en Algérie et nousfait rencontrer des personnages atta-chants tant du côté des patients quedu personnel soignant ; La maisonjaune en langue chawie (2008) deAmmor Hakkar ; le mythique DeHollywood à Tamanrasset (1991) deMahmoud Zemmouri. On y trouveégalement des pépites venuesd’autres pays comme Volubilis le der-nier film du réalisateur marocainFaouzi Bensaïdi, l’un des cinéastesles plus brillants de son pays ; le filmtunisien Un divan à Tunis de ManelLabidi ; Femmes de la Médina de ladocumentaristes marocaine DalilaEnnadre qui vient de nous quitter, etc.

S. H.

«CILIMA BLA DRAHEM DZ»

Ce groupe Facebook qui ravit les cinéphilesDepuis le début de la crise sanitaire, les offres culturelles

sur internet se multiplient en Algérie afin de compenser la fer-meture des théâtres et cinémas, déjà peu actifs, et d’atténuerla pesanteur du confinement partiel. « Cilima bla drahem DZ» est l’une des plus généreuses.

L e magazine culturelmensuel Inzyahat,récemment lancé par le

ministère de la Culture, propo-se dans sa deuxième édition,en plus d'autres sujets, uneévocation du peintre orienta-liste Étienne Dinet qui a dédiéla majorité de son œuvre àl’Algérie, pays qu’il a aimé etdans lequel il a choisi de vivre.Consacrant tout un reportageà la vie et à l’œuvre d’ÉtienneDinet (1861-1929), Inzyahatrevient sur la passion véhé-mente de ce peintre-litho-graphe, amoureux de l’Algérieet de son désert immense, desa spiritualité et de la ville deBoussaâda, où il a choisi des'établir et de se convertir à

l'Islam pour devenirNasreddine Dinet. Le nouveaunuméro de ce magazine cultu-rel arabophone consacre éga-lement ses 110 pages à diverssujets, à l’instar de l’importan-ce des valeurs spirituelles etmorales dans la vie de l’indivi-du, développée par l'universi-taire Abderrezzak Belagrouz.Un autre chapitre du

magazine intitulé «Esprit dulieu» met en valeur le texte deMosab Gharbi, présentant lamosquée verte deConstantine (1743), ce chef-d'œuvre architectural construitpar le bey Hassan BenHussein, un lieu phare témoi-gnant de la splendeur et larichesse de la «ville des ponts

suspendus» à l'époque otto-mane. Un autre sujet figurantdans le mensuel traite de l'ap-pel à la prière dans la régiondu Maghreb comme une «pra-tique raffinée», selonAbderrezzak Baali, qui abordel'évolution et les différentesinfluences sur l’interprétationmaghrébine du muezzin.D'autre part, le deuxième

numéro d’Inzyahat s’est enri-chi par des articles sur le quo-tidien des écrivains et desintellectuels durant le mois deRamadhan, ainsi que dessujets sur le quatrième art, àl’instar de «La dimension reli-gieuse dans le théâtre algé-rien», une thématique déve-loppée par le critique universi-taire et dramaturge, AhceneTlilani, à partir de la pièce El-Mawlid de Abderrahmane El-Djilali. Le roman et le cinéma,les œuvres télévisées diffu-sées durant le mois du jeûne,ainsi que quelques présenta-tions littéraires et autres ques-tions sur l'environnement sontautant de sujets abordés danscette nouvelle édition.Des textes d'écrivains et

d'intellectuels de divers paysarabes, comme ceux de

Ahmed Magdy Hammamd'Égypte, sur des initiativesculturelles individuelles dansson pays, ou Abbas El-Hayekd'Arabie Saoudite, qui a prispart à une analyse sur lethéâtre saoudien, figurentégalement dans les pages dece nouveau numéro.Le magazine a également

rendu hommage aux artisteset intellectuels algériensrécemment disparus, KaddourDarsouni, un des maîtres de lachanson andalouse, Idir,chantre de la chanson algé-rienne d’expression kabyle,Abdel Hamid Habati, comé-dien- dramaturge et acteur,ainsi qu’à l'expert français del'environnement et de l'agricul-ture d'origine algérienne,Pierre Rabhi.La deuxième édition de ce

magazine culturel, dont le nomcomplet est Inzyahat, l’Espritdu changement, a été accom-pagnée d'un supplément inti-tulé Interrogatoire du colonia-lisme, un livre collectif de 127pages auquel ont participéplusieurs écrivains, avec uneintroduction qui renvoie authème de «la mémoire colo-niale en Algérie».

PEINTURE

Évocation d’Étienne Dinet dans le deuxièmenuméro du magazine Inzyahat

Le ministère de la Culture a récem-ment publié le deuxième numéro dumagazine culturel Inziyahat qui estaccompagné d'un ouvrage collectif intituléQuestionnement du colonialisme, œuvrede plusieurs écrivains qui ont mis à nu lesméthodes de domination et d’hégémoniede l'esprit occidental sur les cultures desanciennes colonies.Parmi les participants à cet ouvrage,

l'universitaire Ouahid Benbouaziz, qui aprésenté une lecture sur le livre du lin-guiste et philosophe marxiste pakistanaisIjaz Ahmad, Sur la théorie... classes,nations, littératures (1992), considéré parnombre d'écrivains arabes comme uneextension des livres critiquant l’ouvrage«L'orientalisme» du linguiste américaind'origine palestinienne Edward Saïd.L’écrivain revient sur plusieurs sujets

traités par Ijaz Ahmed dans son livre, àl’instar du «contrôle» opéré par l'Occident

sur la littérature des pays communémentappelés «tiers monde».Selon Ouahid Benbouaziz, l'Occident

a travaillé sur «l’adoption de textes idéo-logiques qui servent ses intérêts plus queceux du tiers monde», ajoutant que lareconnaissance de certains écrivainslocaux originaires d’anciennes colonies«passe par un processus de filtrage pré-cis destiné à servir les idéologies occiden-talisées».Le supplément présente éga-lement un texte sur l'écrivaine globe-trotter française Isabelle Eberhart, écritpar Abderrahmane Oughlissi, qui, à tra-vers une lecture critique de Yasmina,une des histoires de l'auteure française,établit ses intentions colonialistes, esti-mant qu'il est «naïf de considérer sesœuvres comme innocentes, pures etloin du jeu colonial».AbderrahmaneOughlissi souligne que les écritsd'Isabelle Eberhart appartiennent à

cette littérature qui «vise à activer lesstratégies de l'impérialisme mondial,lequel sert à contenir, réduire, voiredéformer l'histoire des peuples coloni-sés, afin de faciliter leur domination etmieux les préparer à l'assujettisse-ment». D'autres sujets présentés dansle supplément traitent des questions ducolonialisme et du post-colonialisme, dela condamnation des génocides causéspar l'esprit occidental, des textes sur leroman algérien contemporain, et unelecture sur l’ouvrage Notes algériennesdu journaliste anticolonialiste français etavocat des droits de l'Homme, HenriAlleg. En plus de ce livre critique et éli-tiste, le magazine présente égalementun autre supplément intitulé El manassEl Adabi (le refuge littéraire) qui com-prend de nombreux textes littéraires,poétiques et de fiction, d'auteurs algé-riens et arabes.

MUSIQUE

Mavis Staples, bijou soulchez Run The Jewels

Sa voix ensorcèle le morceau Pulling The Pin : la légendesoul Mavis Staples est une des prestigieuses têtes d'afficheau casting du dernier album choc et engagé du duo rap amé-ricain Run The Jewels.Dans ce titre, le hip-hop charpenté à l'ancienne de RTJ

dynamite les dérives morales des cercles du pouvoir au fil destemps. Leur 4e opus, RTJ4 (chez BMG), regorge de collabora-tions savoureuses (Pharrell Williams, en tête) à l'instar dePulling The Pin (dégoupiller la grenade) qui convoque égale-ment Josh Homme, guitare et voix des volcaniques QueensOf The Stone Age.Comment Mavis Staples s'est-elle retrou-vée dans cette aventure ? «Je travaillais sur un disque il y aquelques années et parmi les auteurs contactés, il y avaitKiller Mike (moitié de RTJ avec El-P), raconte la diva soul àl'AFP. Le morceau n'a pas été retenu. Mais je suis entrée dansles radars de RTJ. Ces types sont géniaux et je suis trèshonorée de faire partie de cet album.»«On s'est beaucoup amusé en studio et je suis vraiment

contente du résultat», poursuit celle qui entonne le refrain ora-geux : «Il y a une grenade dans mon cœur/Et la goupille estdans leur paume.»

«Période d'épreuves»L'occasion de l'interroger sur ce qui vient du cœur dans

ses chansons. «Mon père, ‘’Pops’’ Staples, me disait toujours‘’ce qui vient du cœur, atteint le cœur’’. Alors j'ai toujoursessayé de chanter en ce que je crois», dépeint Mavis Staples,lancée comme choriste à l'âge de 8 ans dans le groupe fami-lial les Staple Singers.«Et heureusement, ma voix et mon message touchent les

gens — que ce soit un message de changement, d'amour, ouqui tente de se sentir un petit peu mieux dans une périoded'épreuves. Et si c'est le cas, si ça aide à un changementpositif, alors j'accomplis ce que ‘’Pops’’ m'a enseigné duranttoutes ces années», conclut l'octogénaire. Solidarité n'est pas un vain mot pour Mavis Staples et Run

The Jewels. La chanteuse a écrit un titre, All in it together, enfaveur des personnes âgées isolées à Chicago — sa villenatale — confrontées au péril du Covid-19. Et RTJ a lâché sonalbum ce mercredi, deux jours avant la sortie officielle, entéléchargement gratuit sur toutes les plateformes numériques,avec ce message de soutien sur Instagram à ceux qui défilentdans les rues après la mort de George Floyd : «Merde, pour-quoi attendre ? Le monde est infesté de conneries, alors voiciquelque chose de brut à écouter pendant que vous vousoccupez de tout.»

«Revendicatif, abrasif»Killer Mike a pris la parole publiquement à Atlanta vendredi

dernier, «fatigué de voir des hommes noirs mourir», étouffantdes larmes. Et de plaider pour que «le système qui met enplace un racisme systémique soit réduit en cendres», tout enappelant au calme les manifestants.RTJ aurait dû être sur scène début septembre avec un

autre groupe contestataire, Rage Against The Machine, àRock en Seine, annulé dans son format habituel en raison dela crise sanitaire. «Le lien entre les deux groupes est évident,avec ce côté engagé, en colère, revendicatif, abrasif», dis-sèque pour l'AFP Arnaud Meersseman, à la tête de AEGPresents France, qui a dans son portefeuille le festival etespère faire revenir les deux formations en 2021.«Les artistes internationaux sont souvent entre deux

avions mais les RTJ sont plutôt sympas. J'ai été blessé dansles attaques du Bataclan, ils avaient demandé de mes nou-velles, eu des mots gentils pour moi», se souvient-il enconclusion.

PARUTION

Questionnement du colonialisme, un ouvrage collectif sur l’esprit d’hégémonie dans la pensée occidentale

Photos : DR

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sur les plantes médicinalesE-mail : [email protected] - Page animée par Fadila DH.Dimanche 7 juin 2020- Page 14

Remèdes à base d’aloe vera pouraugmenter le niveau de plaquettes Boisson matinale

pour réduireles triglycéridesTrois fois par semaine, vous pouvez

préparer cette merveilleuse boisson. Lereste des jours, optez pour la classiquetasse de café. Mais, attention à ne pas yajouter de lait entier ou un autre type degraisse qui transforme votre tasse decafé en un ennemi pour votre santé car-diovasculaire. Prenez note de la préparation de

cette boisson saine.

Ingrédients :• 1 tasse d’épinards frais (30 g).• 1 pomme.• 5 cuillerées de jus de citron (50 ml).• 1 cuillerée d’avoine (10 g).• 1 verre d’eau (200 ml).

Préparation :• La première chose à faire est de

bien laver les épinards et la pomme. Ilfaut lui laisser la peau. Coupez-la enquatre et enlevez les pépins au centre.• Dans le mixeur, vous n’aurez qu’à

ajouter les morceaux de pomme, les épi-nards, le jus de citron, la cuillerée d’avoi-ne et le verre d’eau.• Mixez jusqu’à l’obtention d’une bois-

son bien homogène.

Certains aliments peuventvous aider, comme c’est le casde l’aloe vera. Cette plante pos-sède tellement de vertus théra-peutiques que vous devriez tou-jours en avoir sous la main.Découvrez dans cet article

pourquoi il est important d’aug-menter votre taux de plaquetteset comment vous pouvez le faireà l’aide du jus de l’aloe vera.Par ailleurs, nous allons égale-ment vous présenter d’autresaliments qui peuvent eux aussivous être bénéfiques et amélio-rer votre santé.

Un niveau de plaquettessainLes plaquettes sont indispen-

sables pour une bonne coagula-tion du sang. C’est pourquoi,lorsqu’elles sont trop peu pré-sentes — un trouble connu sousle nom de thrombocytopénie —vous courez un risque élevé desouffrir d’hémorragies, internesaussi bien qu’externes, en casde lésions.C’est pour cela que si votre

taux de plaquettes est un peubas, tout en étant encore dansune fourchette saine, c’est lemoment idéal pour essayer unremède comme celui que nousvous proposons dans cet article.Notez bien que ce type de

remède est idéal à un niveaupréventif mais aussi pour aug-menter votre taux de plaquettesquand i l est un peu faible.Cependant, nous ne vousconseil lons pas de prendrequelque traitement que ce soitsans supervision médicale,même s’il est naturel, quandvotre taux est bien plus bas qu’ilne devrait normalement l’être, sivous êtes malade ou sous trai-tement.

Remède d’aloe vera, oran-ge et mielCe remède combine les

effets médicinaux de trois ingré-dients formidables :• Aloe vera : l’aloe vera est

un remède utilisé quasimentpartout, tant pour les problèmesinternes qu’externes. En effet, lapulpe que l ’on extrait desfeuilles de cette plante possèdede nombreuses vertus qui per-mettent, entre autres, d’aug-menter votre taux de plaquettes,

tout en purifiant le sang.• Orange : le jus d’orange,

comme celui des autresagrumes, est riche en vitamineC. Ce nutriment facilite la pro-duction de plaquettes. Il fautcependant utiliser un jus fraî-chement pressé, fait maison,sans sucre ni additif.• Miel d’abeil le : le miel

d’abeille est un antibiotiquenaturel que vous devriezconsommer chaque jour. Dansle cas que nous voyonsaujourd’hui, pour augmentervotre niveau de plaquettes et deglobules rouges. Il est recom-mandé également d’utiliser unmiel pur et organique.Ingrédients :• ½ verre de pulpe d’aloe

vera (100 ml).• 1 verre de jus d’orange,

naturel (200 ml).• 1 cuillérée de miel d’abeille,

pur (20 g).Préparation :• Vous pouvez préparer votre

jus d’aloe vera si vous en avezune plante à la maison. Dans cecas, vous devrez peler la feuille,retirer la substance jaune etamère qui se trouve entre lapeau extérieure et la gélatine etbien la laver. Il est égalementpossible d’en acheter, maisvous devrez alors faire attentionà ce qu’il s’agisse de jus pur,sans d’autres ingrédients.• Mélangez bien le jus d’aloe

au jus d’orange• Ajoutez-y le miel et remuez

bien.

Comment le consommer ?Pour réaliser un traitement

naturel pour augmenter votretaux de plaquettes, vous devriezboire ce remède le matin, àjeûn, une demi-heure avant deprendre votre petit-déjeuner.Par ailleurs, il est conseillé demaintenir cette routine chaquematin durant trois semaines, auminimum.Dans l’idéal, vous devriez

répéter ce traitement plusieursfois par an, pour maintenir untaux normal de plaquettes. Bienentendu, vous devez égalementrester sous contrôle médicalcomme d’habitude.Pour amplifier les effets de

ce remède, nous vous recom-mandons d’ailleurs de réduire

ou même éviter les viandestransformées, les saucisses etproduits laitiers. Il est aussi pré-férable de ne consommer quedes aliments d’origine biolo-gique, mais aussi de faire atten-tion au moment où vous ingérezde l’aspirine.

Autres remèdes pour aug-menter votre taux de pla-quettesEn plus du jus précédem-

ment détail lé, vous pouvezaussi inclure certains alimentsdans votre régime alimentairepour permettre d’élever votretaux de plaquettes et observerles résultats plus rapidement.• Les légumes verts : les

légumes verts sont riches envitamine K, laquelle sert à amé-liorer la coagulation. Il est parexemple conseillé de consom-mer régulièrement de la roquet-te, du brocoli, de la bette àcarde (de la famille des épi-

nards) ou encore des épinards(selq).• L’eau de coco : le liquide

que l ’on trouve à l ’ intérieurd’une noix de coco fraîche estune boisson reminéralisanteexcellente pour la santé. Celle-ci est parfaite pour vous aider àrester hydraté.• L’ail : l’ail cru est également

un aliment médicinal idéal pourles plaquettes et pour nettoyerle sang. Vous pouvez vous enservir en liquide en l’ajoutantaux jus de légumes pour faciliterson ingestion.

Un aliment anti-diabèteL’orge (é’chaïr) devrait aussi faire partie du régime

alimentaire d’une personne diabétique, car il a pourpropriété d’avoir un indice glycémique faible.Consommer de l’orge permet de réduire la glycémiemais aussi le taux de lipides. C’est donc un bonmoyen de se prévenir de l’hyperglycémie, de l’embon-point abdominal ou encore de l’hypertension.

Le pain à l’huile d’oliveL’huile d’olive est une source naturelle de santé,

notamment pour votre cœur et vos artères. Sesacides gras mono-insaturés et polyinsaturés sont desgraisses saines qui nous permettent de maintenir lemauvais cholestérol (LDL) à son taux le plus bas. Dela même manière, en consommant du pain à l’huiled’olive, vous allez obtenir une bonne dose de vitamineE. Celle-ci vous permet de lutter contre l’artérioscléro-se et de réguler notre pression artérielle.• Faites griller une tranche de pain.• Frottez une tomate coupée en deux sur votre tar-

tine.• Ajoutez un filet d’huile d’olive.

Crème de soins pour la peauPour nourrir, hydrater, lisser et protéger votre

peau, voici comment faire une crème de soins à partirde ce que vous pourrez trouver dans votre cuisine :mélangez 3 cuillères à soupe de yaourt nature, 1 cuillère à soupe de crème fraîche, 1 cuillère à soupede miel (chauffé et bien fluide), 1 cuillère à café devinaigre de cidre et 1 cuillère à café de jus de tomate.Remuez jusqu'à obtenir une pâte lisse. Appliquezcette crème la nuit.

Pour les blessures superficiellesLes pommes de terre ont une puissante action

anti-inflammatoire et anti-virale qui favorise la guéri-son de blessures superficielles sur la peau. Grâce à

ces propriétés, la sensation de douleur est diminuéeet la croissance de micro-organismes dans la zoneaffectée est réduite. Il faut l’appliquer directement surla blessure propre et pour de meilleurs résultats,changez-la toutes les quatre heures. Son usage continu stimule la réparation cellulaire

et aide à empêcher les cicatrices, les taches et lesautres marques.

Soulager un coup de soleil Si votre coup de soleil est assez léger, votre peau

a simplement besoin d'être apaisée et rafraîchie. Lesprotéines que contiennent le lait écrémé ou le yaourtont un effet calmant et leurs ferments lactiques ontdes propriétés anti-inflammatoires.Mélangez 25 cl de lait écrémé à 1 litre d'eau et

ajoutez quelques glaçons. Appliquez des compressesimbibées de ce mélange pendant dix à quinzeminutes, et renouvelez l'opération toutes les deux àquatre heures. Ou appliquez une couche épaisse deyaourt nature sur la peau et laissez reposer 15minutes avant de nettoyer avec un peu d'eau fraîcheou une eau florale.

Le régime au riz du Dr W. KempnerCe docteur (Walter Kempner) en médecine et

chercheur scientifique avait observé que les popula-tions qui consommaient du riz régulièrement dévelop-paient moins de maladies, comme le diabète et l’hy-pertension, que les autres. Il eut l’idée de concevoir un régime alimentaire à

base de riz à des patients souffrant de graves troubleschroniques afin de voir si leur état s’améliorait. Dès lapremière quinzaine, il constata une réelle baisse ducholestérol, une perte de poids, une amélioration dela fonction des reins et une baisse de l’hypertensionartérielle chez ses patients. Le régime consistait en une prise journalière de

250 à 300 g de riz cuit, sans ajout de sel ni de matièregrasse.

Le saviez-vous… ?La stérilité est parfois surmontée grâce au jus de carottecrue. La cause de la stérilité peut dans certains cas êtreattribuée à la consommation permanente de nourrituresvidées de leurs atomes et de leurs enzymes par la cuisson

ou la pasteurisation.

PRÉPARATION DE LA SEMAINE

Sachez que…Le savon antibactérien est une bonne alternative quand

vous n’avez pas de déodorant à portée de main. Ce produit évite la prolifération de bactéries au niveaudes aisselles et prévient donc les mauvaises odeurs.

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Augmenter votre taux de plaquettes et les mainte-nir à un niveau stable est fondamental pour rester enbonne santé et vous assurer de pouvoir bien coagu-ler en cas d'hémorragie et plaies ouvertes.

Pour éliminer l’acide uriqueParmi les aliments conseillés pour réduire l’acide urique, on trouve aussi

les oignons qui servent à purifier l’organisme et à prévenir de nombreuxproblèmes. Faire bouillir deux oignons épluchés et coupés en gros mor-ceaux. Mettez-les dans un jus de citron et buvez une tasse de cette prépa-ration chaque jour. Les fraises aussi sont très bonnes pour réduire l’acideurique et la goutte. Vous pouvez opter pour une infusion avec ses feuilles etses racines ou en consommer comme dessert quotidiennement.

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sur les plantes médicinalesDimanche 7 juin 2020 - Page 15

LU POUR VOUS Admis aux urgences pour

avoir bu du thé à la réglisseAu Québec, un homme de 84 ans a été admis aux

urgences pour hypertension aggravée. Les jours précé-dents, il avait consommé du thé maison à base de racine deréglisse (erq essous).

Le thé et la tisane fait partie des boissons «saines» sou-vent recommandées comme alternative healthy (santé) auxsodas et jus de fruits, trop riches en sucres. Mais aromatisésà la réglisse, ces boissons ne sont pas sans risque pour lasanté, comme l'illustre le cas d'un Québécois de 84 ans,rapporté le 27 mai dernier dans le CMAJ Open.

L'octogénaire souffrait déjà d'une hypersensibilité à lalumière, de douleurs à la poitrine, de fatigue et de rétentiond'eau dans les mollets. Les médecins ont compris que cessymptômes étaient liés à la consommation de thé maison àbase de racine de réglisse.

Pour le Dr Jean-Pierre Falet, département de neurologieà l'Université McGill et auteur de l'étude, c'est l'extrait deracine de réglisse, et non le thé (aux multiples bienfaits), quipose problème. Le cas de cet octogénaire invite à modérersa consommation de réglisse. Déjà en 2017, la Food andDrug administration, l'agence de santé américaine, avaitdéconseillé aux personnes de plus de 40 ans de consommerde la réglisse régulièrement. Cela pourrait entraîner del'arythmie (rythme cardiaque irrégulier) et de l'hypertension.

Les 4 plantes qui empêchentles calculs rénaux

Du calcium pour les ongles cassantsDes ongles forts et en

bonne santé passentaussi par une alimentationéquilibrée. Et une carenceen calcium rend lesongles mous et cassants !Parfois tachetés de blanc.Mangez suffisamment delaitages, et si vous êtesintolérant au lactose,sachez qu’on trouve ducalcium en bonne quantitédans les fruits et leslégumes secs, le persil,les épinards, la roquette,les œufs, les sardines, lesanchois, les laits végétauxenrichis en calcium, etcertaines eaux minérales.

Il est bon pour lecœur et les vaisseauxLa peau du

concombre contient uneprotéine appelée peroxy-dase, présente égalementdans d’autres légumescomme le raifort. Or, cetteperoxydase pourraitréduire le cholestérol etles triglycérides et doncdiminuer le risque demaladies cardiovascu-laires. Elle aurait égale-ment des vertus anti-dia-bète par diminution duglucose sanguin et seraitcapable de protéger cer-tains tissus de l’oxydation.

Bain pour piedsfatigués

Chaleur, mauvaise cir-culation, transpirationexcessive, chaussuresinconfortables, i ls sontsouvent malmenés surtouten été. Pour leur faire dubien, plongez-les dans unbain défatiguant à basede bicarbonate, sauge eteucalyptus. Mettre 100 gde feuilles d'eucalyptus àl'intérieur d'un petit sac enmousseline (ou une gaze)puis le plonger dans 2litres d'eau. Faire bouillirpendant 10 minutes etlorsque l 'eau devienttiède, ajouter 50 g debicarbonate de soude et3 gouttes d'huile essen-tielle de sauge. Plongerles pieds dans ce bainpendant 15 à 30 minutes.L'idéal est d'alterner avecdes bains d'eau froide.

Sirop de fraise pour la toux

Grâce à sa délicieusesaveur de fraise, ce siropest idéal pour combattre latoux et les rhumes chezles plus petits. Son apportsignificatif en vitamine C etses qualités antiseptiquesforti f ient les défensesnaturelles pour accélérerle processus de récupéra-tion.Lavez bien cinqfraises et mixez-les avec 3cuillerées de miel brun (75g). Ensuite, versez votremélange dans une casse-role, et faites chauffer àfeu doux, jusqu’à l’obten-tion d’une texture bienépaisse. La dose recom-mandée est d’une cuilleréeà soupe trois fois par jour.

Grâce aux proprié-tés de certaines bois-sons à base deplantes, vous pouvezprévenir la formationde calculs rénaux etéviter ainsi les compli-cations pouvant nuireà votre qualité de vie.

Vous trouverez ci-des-sous des recettes de bois-sons artisanales, faites àbase de plantes, qui pour-ront vous aider à prévenirles calculs dans les reins.Elles serviront également àfaciliter leur élimination si lapersonne souffre déjà decette condition.

La prêle La prêle (dheyl el hous-

sane), ou queue de cheval,est considérée comme unexcellent diurétique quiassiste le traitement pourdissoudre et prévenir lescalculs rénaux.

Ingrédients :• 1 cuillerée de prêle

(15 g).• 1 verre d’eau (250 ml).• Du miel (selon vos pré-

férences) (facultatif).Comment la préparer ?• Mettez l’herbe dans

une casserole où l’eau esten train de bouillir et laissezinfuser quelques minutes.• Retirez du feu et lais-

sez reposer.• Si vous le souhaitez,

vous pouvez sucrer avec dumiel.• Buvez entre trois et

quatre tasses par jour dece thé.

Le basilicLe basil ic (h’baq) est

une plante qui aide à rédui-re les niveaux d’acideurique dans l’organisme, cequi empêche la formationde calculs rénaux. Dans le cas de calculs

déjà existants, vous pouvezmâcher environ deuxfeuilles de basilic par jour.De plus, il est égalementpossible de les préparer enthé pour faciliter l’expulsiondes calculs.

Ingrédients :• 1 cuillère à soupe de

feuilles de basilic (15 g).• 1 verre d’eau (250 ml).

• Du miel (facultatif).Comment la préparer ?• Ajoutez les feuilles de

basil ic dans de l ’eaubouillante et laissez infuserquelques minutes.• Retirez du feu et lais-

sez reposer.• Ajoutez le miel, si vous

le souhaitez, et buvez unetasse de cette infusion tousles matins.

Le céleriCe légume aide à élimi-

ner les toxines de l’organis-me et prévient ainsi les cal-culs rénaux. En outre, ilaide à les dissoudre quandils existent déjà. En raison de ses proprié-

tés diurétiques, la consom-mation de céleri est recom-mandée en cas de maladiesdes voies urinaires.

Ingrédients :• 2 branches de céleri

(krafès).• 3 verres d’eau (600 ml).Comment la préparer ?• Lavez et coupez les

branches de céleri en mor-ceaux.

• Mixez-les avec de l’eaujusqu’à obtenir un mélangehomogène.• Buvez un verre de ce

jus chaque jour.Le radisCette plante a des pro-

priétés qui favorisent le net-toyage des reins, empê-chant ainsi l’apparition decalculs rénaux. Vous pou-vez préparer un jus de radisaussi bien avec les racinesqu’avec les feuilles pourprévenir ou traiter ce typede maux.

Ingrédients :• 1 radis. • 1 verre d’eau (200 ml). • Du miel (selon vos pré-

férences) (facultatif).Comment la préparer ?• Pelez le radis, retirez la

tige et râpez-la.• Mélangez le radis râpé

avec de l’eau pour en extra-ire le jus.• Sucrez, si vous le sou-

haitez, et buvez un verre dece jus le matin et un autrele soir, de préférence avantde manger.

Une haleine toujours fraîchegrâce au gingembre

Un peu de gingembre râpé sur vos aliments, ouquelques gouttes de jus en pressant le gingembre, vousprocurera une haleine toujours fraîche, tandis que les ali-ments acidulés au jus de citron ou l'ajout d'acide citriquerisque de vous faire consommer un excès de sel de tableou de sodium contenu dans les aliments industrialisés.

Ce constituant piquant du gingembre, le 6-gingerol,favorise la décomposition des substances nauséabondeset assure une haleine fraîche et un meilleur arrière-goût.L'acide citrique, par contre, augmente la teneur en ionssodium de la salive, rendant les aliments salés moinssalés. Pour en savoir plus sur les composants alimen-taires, une équipe de l’Université technique de Munich(TUM) et de l’Institut de biologie des systèmes alimentairesde Leibniz a étudié les effets des composants alimentairessur les molécules dissoutes dans la salive.

De nombreux composants alimentaires contribuentdirectement au goût caractéristique des aliments et desboissons en apportant leur propre goût, odeur ou piquant.Cependant, ils influencent aussi indirectement notre sensdu goût via d'autres mécanismes biochimiques encore lar-gement inconnus. Selon une autre étude, le principepiquant du gingembre, appelé 6-gingérol, fait que le tauxde l'enzyme sulfhydryl oxydase 1 dans la salive augmentede 16 fois en quelques secondes.

Les analyses de salive et d'haleine effectuées sur desvolontaires humains montrent que l'enzyme décompose lescomposés soufrés malodorants. De cette façon, il estcapable de réduire l’arrière-goût durable de nombreux ali-ments tels que le café ou l'ail, ce qui procure une haleineplus fraîche. Selon la même étude, l'acide citrique influen-ce notre perception du goût grâce à un mécanisme com-plètement différent. Comme chacun le sait par expériencepersonnelle, les aliments acides tels que le jus de citronstimulent la salivation. La quantité de minéraux dissousdans la salive augmente également proportionnellement àla quantité de salive.

Traiter la dermatite de contactDes études médicales montrent que l’aloe vera est utile

pour traiter les affections cutanées, et plus particulièrement ladermatite de contact. Coupez simplement une feuille d’aloevera. Extrayez le gel se trouvent à l’intérieur avec un couteau.Ensuite, massez directement la zone touchée avec ce gelpour que ses composants actifs fassent leur effet sur la peau.La dermatite de contact est une éruption cutanée rougeâtrecausée par le frottement de la peau avec un type de substan-ce chimique. Cette éruption apparaît habituellement quelquesminutes ou quelques heures après l’exposition et peut durerde deux à quatre semaines. Même si cette inflammation nemet pas votre vie en danger et n’est pas contagieuse, ellepeut tout de même être très gênante.

Soulager la fatigue chroniqueLe thé est la deuxième boisson la plus consommée au

monde, après l’eau. Il est surtout reconnu pour sa richesse enantioxydants, qui protègent les cellules du corps contre lesdommages causés par les radicaux libres. La caféine qu’ilcontient – et qu’on appelle aussi théine – lui confère des pro-priétés stimulantes. Une étude réalisée en 2012 a mesuré leseffets de différentes boissons, dont le thé – sans préciser savariété – sur l’humeur, la performance, les efforts et le reposde 95 personnes exerçant une activité professionnelle pen-dant 10 jours. Les résultats ont montré que la consommationde thé était associée à une performance accrue au travail etune sensation de fatigue réduite, surtout lorsqu’il étaitconsommé sans sucre ni lait. En revanche, sa consommationentraverait la récupération le soir venu.

Pour traiter les champignonsLes altérations de la flore bactérienne de la zone intime,

ainsi que l’affaiblissement du système immunitaire, sont desfacteurs pouvant déclencher ce problème. Il est égalementlié à certains changements hormonaux, au stress et au dia-bète, entre autres. Voici un remède à base de lavande(khezzama) pour traiter les champignons vaginaux à la mai-son. Elle ne lutte pas précisément contre les champignonsresponsables de l’infection. Cependant, son applicationexterne par le biais de bains peut aider à calmer des symp-tômes tels qu’une irritation de la zone intime, des déman-geaisons et un écoulement excessif.

La plante se distingue par ses propriétés apaisantes etanti-inflammatoires. Pour commencer, faites bouillir quelquesfleurs de lavande dans un litre d’eau. Quand elles sont àébullition, retirez-les du feu et laissez-les reposer jusqu’à ceque la température soit appropriée pour le bain. Filtrez laboisson et effectuez un bain de siège. Répétez le jour sui-vant si les symptômes persistent.

E-mail : [email protected] - Page animée par Fadila DH.

Évidemment, le sport et l’alimentation saine sont les cléspour maigrir, mais certaines astuces naturelles peuvent aussiaider à booster ce processus. La boisson que proposée ci-après est très efficace pour brûler les graisses et réduire l’ap-pétit.Lavez un citron soigneusement et coupez-le en ron-delles, sans le peler. Ensuite pelez un concombre etdécoupez-le en petits morceaux. Mettez les deux ingrédientsdans un grand bocal, dans lequel vous aurez versé 8 verresd’eau, puis ajoutez un petit bout de racine de gingembre fraisrâpé Quelques feuilles de menthe fraiche préalablementlavées. Couvrez le bocal et laissez reposer toute une nuit auréfrigérateur. Le lendemain, buvez cette eau tout au long dela journée, à chaque fois que vous aurez soif.

Pour avoir un ventre plat et maigrir

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Pour un masque à l’abricot

Prenez 3 ou 4 abri-cots mûrs et dénoyautez-les. Écrasez, puis fouet-tez ensemble la pulpe etde la peau de façon àobtenir une bouillie. Vouspouvez rajouter 6 gouttesd’huile d’amande doucepour appliquer l ’en-semble sur votre visage.Gardez votre masquependant 20 min. Pourl’enlever, essuyez avecun morceau de cotonimbibé d’eau.

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Le Soird’Algérie Sports Dimanche 7 juin 2020 - PAGE16

Cela semble une (mauvaise)habitude que de retrouver l’actualitéde la sélection nationale au lende-main de «bobards» relayés par lesmédias et les réseaux sociaux. Etdes «histoires», Djamel Belmadi enapprend chaque jour au sujet de sonéquipe. L’épisode Luca Zidane, le filsde Zizou, gardien de son état à larecherche de la gloire de son papa,ne s’était pas encore estompé quevoilà le nom tout ce qu’il y a de ger-manique qui s’annonce dans la pro-chaine (quand ?) liste de l’EN enprévision des échéances à venirdont personne ne connaît la date etles contours. Jonathan Schmid, unFranco-Suisse de père autrichien quis’est trouvé des origines algériennesgrâce à sa mère alsacienne dont lesparents sont algériens et qui, à 29ans, se propose de venir donner uncoup de main aux récents cham-pions d’Afrique. Depuis qu’il a étécité, en février dernier, dans la case«possibles recrues» de Belmadi pourles matchs des Verts en mars der-nier, lesquels ont été remis pourcause de Covid-19, aucune voix offi-cielle n’a jugé utile de donner suite. Ce qui a certainement conforté le

scénario de ceux qui pensaient que

Belmadi envisageait sérieusement àfaire venir le défenseur droit deFreiburg (Bundesliga). D’autant plusque le titulaire, Youcef Atal, venaitjuste de se blesser gravement et quesa doublure à la CAN-2019, MehdiZeffane, qui chômait depuis le sacreafricain, venait à peine de reprendredu service en Russie avec le KryliaSovetov de Samara. Plus facile àfaire passer la pilule à une opinionpublique avide de nouveautés,comme à son habitude. Et quandcette «thèse» d’un renfort queBelmadi envisageait sans vouloirl’ébruiter en raison d’un pseudo-inté-rêt de l’équipe d’Autriche est relayéepar des propos du joueur dans lescolonnes de France Football, la«blague» ne fait pas rire. Même si lejoueur évoquait avoir discuté avecun assistant de Belmadi qui pourraitêtre le coach des gardiens AzizBouras, «habitué» à faire le scoutingquand le sélectionneur le lui deman-dait. A-t-il parlé avec Schmid sansavoir été mandaté par Belmadi ?L’ancien Sochalien avait été

dépêché par Belmadi pour re-super-viser Saïd Benrahma qui brillait avecBrentford (Championship,Angleterre). Sous le règne de Rabah

Madjer, il était également l’œil dusélectionneur national sur le circuiteuropéen. Son départ du staff, enfévrier 2018, «pour raisons person-nelles», avait suscité les intrigues àl’époque. Bouras s’était notammentopposé à la mise à l’écart de RaïsM’Bolhi des effectifs de la sélectionau profit de Fawzi Chaouchi ainsique le recrutement d’un secondentraîneur des gardiens (M’HamedHanniched, ndlr). Revenu pour fairepartie du staff de Belmadi avec qui ila déjà collaboré à Lekhwiya, AzizBouras tient un rôle important dansle travail mené par le nouveaupatron technique des Verts. AzizBouras, ou un autre membre du staff

à l ’exemple du Français SergeRomano, aurait-il pris une telle initia-tive sans aviser Belmadi ?En tout cas, pas Djamel Belmadi

qui, 24 heures après l’entretien deSchmid à FF où il avouait avoir étéapproché par le driver de l’EN algé-rienne en personne, répliquait demanière sèche et, comme d’habitu-de, pleine de sarcasme, en assurantque ledit joueur n’a été approché nidirectement (par Belmadi, donc) niindirectement (un membre de sonstaff).«À moins qu’il ait été contacté

par quelqu’un d’autre se faisant pas-ser pour moi, pour ma part, je n’aijamais parlé ni échangé, de manière

directe ou indirecte avec ce joueur.Ce n’est pas aujourd’hui que je vaischanger ma manière de travailler ouma façon de faire, lorsqu’il s’agitd’entamer une approche avec unjoueur intéressant l’équipe nationale.Donc, je réfute ce genre de fabula-tion et je saisis l’opportunité quevous m’offrez pour dire la mêmechose sur ce qui a été rapporté il y aquelque temps au sujet du gardienLuca Zidane que je qualifie de fake-news. Et si je n’ai pas réagi à cemoment-là, et je ne le ferai pas àl’avenir face à ce type de mensonge,c’est que ce n’est pas Luca Zidanequi l’a déclaré à la presse», écrit-ilsur le site de la FAF.Ce serait alors une (nouvelle)

affaire qu’il faudrait probablementmettre sur le registre de la propagan-de (mauvaise, bien sûr) envers les«symboles» de réussite de l’équipefédérale de Kheireddine Zetchi. C’est en tout cas un front (l’EN,

ndlr) duquel toute la guéguerre deces dernières semaines a étédéclenchée. Les contentieux de laFAF avec d’ex-coopérants (le BelgePatrick De Wild et l’Espagnol LucasAlcaraz) ont été les détonateurs, lessujets de l’actualité domestique(enregistrement sonore Halfaïa-Saâdaoui et tout ce qu’il intègrecomme complicités) ne seraientalors que de petites batailles devantdéboucher sur une nouvelle guerredans le monde du football algérien.

M. B.

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os :

DR

Alors que la sélection tunisienne «ouvre» lundi la saisoninternationale, avec un premier stage des Aigles de Carthagepar le technicien tunisien Mondher Kebaier, le championd’Afrique algérien retrouve la scène grâce à un démenti publié,tard dans la soirée du vendredi par la FAF, au sujet d’éventuelsrenforts chez les Verts, annoncés ici et là.

LE DÉFENSEUR DE FREIBURG AVAIT DÉCLARÉ AVOIR ÉTÉ APPROCHÉ PAR LE SÉLECTIONNEUR ALGÉRIEN

Belmadi ne connaît pas Jonathan SchmidFOOTBALL

Les jours passent et seressemblent à l ’USM El-Harrach. En dépit de la pan-démie de Covid-19, rien n’achangé au sein de l’équipe dela banlieue où les supportersne décolèrent pas et exigenttoujours le départ de l’en-semble des responsables. Surles réseaux sociaux, ils sontdes milliers à réitérer leursexigences, celles d’un chan-gement radical. Et alors que les fans main-

tiennent la pression, desmembres du conseil d’admi-nistration (CA) auraient prisattache avec la société natio-nale Naftal pour négocier unéventuel rachat des actions,ou devenir un sponsormajeur, histoire de calmer lacolère des supporters. Cesderniers, dans un communi-qué publié sur les réseaux

sociaux, les fans accueillentavec soulagement l’idée del’arrivée de Naftal, mais exi-gent le départ de tous lesmembres du CA. «Noussommes contents que Naftals’intéresse à notre équipe,mais tant que les membres duCA sont toujours là, rien ne

changera. C’est pourquoi,nous exigeons le départ detous les membres du conseild'administration», ont-ils souli-gné. Par ailleurs, une réuniondevait se tenir jeudi dernierentre des membres du CA etdes responsables de la socié-té de distribution des produits

pétroliers, que le présidentCSA-USMH, Ahmed Kabri,avait dénoncée en rappelant,dans son communiqué, que lasection football est indisso-ciable du club amateur.«Nous rappelons que le CSAest le propriétaire de l’USMHet nous n'accepterons jamaisque le football soit dissocié denotre grande histoire (…) Nous serons heureux

qu’une société comme Naftalpuisse s’intéresser à notregrand club, et nous serons làpour l'aider et lui apporternotre soutien», a écrit le prési-dent du CSA-USMH dans soncommuniqué. En attendantune éventuelle concrétisationde l’arrivée de Naftal, le CSA,le CA et les supportersdevraient se concerter pour lemeilleur des Harrachis…

Ah. A.

USM EL-HARRACH

Une société nationale à la rescousse ?

Guedioura pas dans les plans de JokanovicL’entraîneur du club qatari d’El-Gharafa, Slavisa

Jokanovic, ne devrait pas compter sur l’international algérienAdlène Guedioura gravement blessé (ligaments croisés dugenou), fin février contre Al-Siliya, en match de championnat,lors de la fin de cet exercice programmée en juillet prochain.L’ancien joueur de Nottingham Forest est en train de pour-suivre sa rééducation en vue de reprendre l’entraînement col-lectif avec le reste de l’équipe.

M. B.

ITALIEVers un échange Ghoulam

(Naples)-Pezzella (Fiorentina)La direction de Naples

aurait proposé à la Fiorentinad'échanger l ' internationalalgérien Faouzi Ghoulamcontre le défenseur central dela Viola German Pezzella, arévélé le quotidien LaNazione. Selon la même sour-ce, Naples a répondu favora-blement à l ' intérêt de laFiorentina pour le latéralgauche algérien Ghoulam, lors des dernières semaines. Mais,le club souhaite bénéficier, en contrepartie, des services dudéfenseur argentin de la Viola Pezzella , a indiqué la mêmesource. Toutefois, précise le quotidien italien, les dirigeants deNaples devront continuer à négocier pour le prix du défenseurde la Fiorentina dont la valeur marchande est estimée à 20millions d’euros. Il est à rappeler que Faouzi Ghoulam a peujoué cette saison à cause de la succession de blessures. Ildevrait quitter Naples lors de ce mercato d’été afin de relancersa carrière après deux années difficiles.

ARABIE SAOUDITEBelaïli a son «bon de sortie»

L’entraîneur serbe du AhlyDjeddah Vladan Milojevic ademandé à ses dirigeants dechercher de nouveaux renfortsen vue de remplacer quatredes cinq joueurs étrangerssignataires au club et qui dis-posent de licences AFC. Parmices derniers, l’internationalalgérien Youcef Belaïli que desinformations annoncent commeétant proche du club turc deGalatasaray. Le joueur qui a

confié à La Gazette du Fennec son départ du club saoudien aprécisé que sa prochaine destination serait un club européen.Lequel ? On le saura plus dans quelques semaines.

M. B.

ILS SONT DES CENTAINES À AVOIR ÉVOLUÉ DANS LES CHAMPIONNATS DU VIEUX CONTINENT

L’OM, premier club européen«consommateur» de joueurs africains

Les footballeurs africains ont toujourscompté dans la vie et les réussites desgrands clubs européens. Leur nombrecroissant depuis que certains paysd’Afrique ont décidé d’ouvrir des centresde formation en vue de produire leurspropres étoiles s’accommode à une fortedemande des clubs d’outre-mer gavés parle rapport qualité-prix de ce contingent.Mais quels sont les clubs qui ont le plusprofité de cette migration?Avec 114 joueurs dont 12 Algériens, le

club phocéen est le club européen le plusporté sur les footballeurs issus du conti-nent noir ou d’origine africaine. NadjibAmmari, Salim Arrache, Djamel Belmadi,Ali Bouafia, Brahim Hemdani,Abderrahmane Ibrir, Billel Omrani, FouedKadir, Raïs M’Bolhi, Florian Raspentino,Karim Ziani et Ahmed Benbella.L’O Marseille devance un autre club

français, l’AS Monaco, qui compte 86joueurs africains dont les Algériens Ali

Benarbia, Moussa Saïb, Carl Medjani,Rachid Ghezzal, Islam Slimani, AbdallahMedjadi «Liegeon», Abdelaziz Bentifour,Noureddine Benali, Benssaâd Bettahar,Abderrahmane Boubekeur et MustaphaZitouni. En dehors des clubs del’Hexagone, c’est l’Inter Milan (Italie) avec34 joueurs dont les Algériens IshakBelfodil et Nabil Taïder qui arrive en 5eposition devant Chelsea (Angleterre) avec

26 Africains. Trois des grands clubs euro-péens ont vu défiler moins de 20 élémentsde souche africaine, en l’occurrenceManchester City avec 18 joueurs dontBenarbia, Belmadi et Abdoun, suivi de laJuventus (13e avec 15 joueurs), le Barça(17e avec 12 joueurs), le Real Madrid (19eavec 7 joueurs) ex æquo avec le BayernMunich.

M. B.

Jonathan Schmid/Djamel Belmadi.

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Le Soird’Algérie Sports Dimanche 7 juin 2020 - PAGE17

Canal+ et beIN Sports rompantleur contrat de diffusion duChampionnat de France, Eurosportrenonçant à ses droits de laBundesliga, RMC Sport réclamant del'argent à l'UEFA pour le report de laLigue des champions... La suspen-sion des compétitions a sérieuse-ment obscurci l'horizon financier desdétenteurs de droits.

La plateforme de streaming spor-tif DAZN, nouvelle venue notammenten Allemagne et en Italie, a déjàplacé une partie de son effectif encongés imposés, selon la presse. EnFrance, beIN Sports a confirmé unprojet de réorganisation, etNextRadioTV, maison-mère du diffu-seur RMC Sport, a annoncé un plansocial ciblant particulièrement lesport à peine quatre ans après sonarrivée sur le marché, jugé «imprévi-sible et inflationniste».

Pourtant, les droits domestiquesdu Championnat de France s'apprê-tent à augmenter de 60% (à 1,217milliard d'euros annuel) et ceux de lapuissante Premier League à l'étran-ger dépassent les 4,5 milliards d'eu-ros sur la période 2019-2022... Cesrecords peuvent-ils être infiniment

améliorés ? «C'est évident que leCovid va se répercuter aussi sur lefoot. Mais définir maintenant com-ment cela va toucher la valeur desdroits, ou les rapports avec lesayants droit, c'est encore un peutôt», a tempéré cette semaine JaumeRoures, le patron de Mediapro, futurdiffuseur majeur de la Ligue 1.

«Modèle en souffrance»Si le dirigeant catalan a assuré

qu'il ne renégociera pas à la baissele contrat du foot français malgré desinquiétudes sur la «qualité» duchampionnat, la menace d'un huisclos durable ou les pertes financièresdes clubs laissent planer le doute surune éventuelle dégradation du pro-duit télévisuel.

«Les diffuseurs ont appris que cegenre de pandémie existait et pour-raient exiger de nouvelles clauses derésiliation ou de sécurité dans lescontrats», analyse Stefan Kuerten,directeur du sport à l'Union euro-péenne de radio-télévision. La sus-pension des compétitions a aussi faitla part belle aux plateformes enligne, déjà en plein essor avant lacrise. «Netflix, Twitch (jeux vidéo),

les réseaux sociaux, tout cela faitque mécaniquement on a moins detemps pour consommer du sport à latélévision. Le modèle du sport-busi-ness, très largement fondé sur lecâble, est en souffrance», pointeArnaud Simon, ancien directeurgénéral d'Eurosport France aujour-d'hui patron du cabinet de conseilIn&Out Stories. Ces nouveauxacteurs ont profité du moment pours'immiscer un peu plus dans le sport.Amazon, déjà détenteur de quelquesdroits ponctuels comme le fameux«Boxing Day» anglais, a ainsi rafléplusieurs journées de Bundesliga

délaissées par Eurosport.

«Virage»Une tendance à laquelle il faudra

s'habituer, selon plusieurs observa-teurs. «Quel acteur voudra acheterun droit qu'il peut perdre trois ansplus tard ?», s'interroge ArnaudSimon. L'avenir est donc, selon cespécialiste, plutôt à chercher du côtéde contrats «très ponctuels» et«moins chers», comme ceux viséspar Amazon, ou à l'opposé dans«des partenariats de long terme»:cinq, sept voire dix ans. «S'inscriredans la durée peut avoir beaucoup

de vertus dans cette période de bou-leversements», estime-t-il. «La ten-dance est aux contrats longs et révè-le une certaine nervosité des ayantsdroit qui pensent que le marché estarrivé à un plafond», prolonge PierreMaes, auteur du Business des droitsTV du foot (Fyp Éditions). Mais cetteinquiétude soulève une question plusprofonde: celle de la valeur intrin-sèque du football en direct dans unesociété où les modèles de consom-mations évoluent. «Pendant le confi-nement, le foot s'est vu supplantépar d'autres produits de divertisse-ment excitants (Netflix, Fortnite...) etl'amateur de foot a peut-être moinssouffert qu'i l ne le craignait»,remarque Pierre Maes. Au point dese montrer plus exigeant ? «Si vouslui demandez (le fan de football) vavous dire «Je supporte le PSG, jeveux un pass pour les matchs duPSG». Il veut quelque chose d'affini-taire. Or, on veut lui vendre (aussi) leGuingamp-Toulouse, qu'il ne va pasconsommer en direct», relèveArnaud Simon, pour qui diffuseurscomme ayants droit n'ont pas biencerné le «risque» qui les guette. «Sivous ne prenez pas le virage (de l'in-teraction avec le fan) au bonmoment, vous perdez du terrain etd'autres l'occupent. Et quand vousn'êtes plus présent, on peutapprendre à vivre sans vous».

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DR

Vers le «big bang» des droits TV ? Entre produit dégradé,instabilité financière et poussée accélérée des nouveauxacteurs, le marché des droits de diffusion du football est touchéde plein fouet par la pandémie de coronavirus, un bouleverse-ment l'invitant à refondre son modèle.

LES GRANDS CHAMPIONNATS EUROPÉENS REPRENNENT À HUIS CLOS

Marché des droits TV, la crainte de «big bang»FOOTBALL

ATHLÉTISME : DOPAGE ET CORRUPTION AU MENU DU PROCÈS DE L’ANCIEN PRÉSIDENT DE L’IAAF

L’heure des comptes a sonné pour Lamine Diack et son filsCinq ans après un retentissant

scandale de corruption sur fond dedopage en Russie, l 'heure descomptes a sonné pour l 'ancienpatron déchu de l'athlétisme mon-dial, Lamine Diack, attendu lundimatin au tribunal de Paris pour êtrejugé avec son fils et quatre autresprotagonistes.

L'affaire, qui avait éclaté ennovembre 2015 avec l'arrestation duSénégalais en région parisienne, agénéré d'autres dossiers sulfureuxqui ont terni l'image du sport : depuis2016, la Russie a été sanctionnéepour dopage institutionnel à grandeéchelle et la justice française estdésormais aussi saisie de soupçonsde corruption dans l'attribution desJO de Rio-2016 et Tokyo-2020.

Interdit de quitter la France, l'an-cien patron de la Fédération interna-tionale d'athlétisme (IAAF, 1999-2015), que le parquet nationalfinancier accuse d'avoir mis en place«une véritable organisation criminel-le», risque jusqu'à dix ans de prisonpour corruption active et passive,abus de confiance et blanchiment enbande organisée. L'un de sesanciens conseillers français, l'avocatHabib Cissé, et l'ancien responsable

du service antidopage de l'IAAF,Gabriel Dollé, comparaissent pourcorruption passive. Acteur clé de l'af-faire, Papa Massata Diack, le fils deLamine et ancien puissant conseillermarketing de l'IAAF, qui a toujourséchappé à la justice française, seraprobablement absent. Son avocat àParis, Me Antoine Beauquier, deman-de le renvoi du procès car ses deuxautres avocats sont bloqués à Dakarpar la fermeture des frontières. Unedemande examinée lundi matin, aupremier des six jours d'audience,alors que les débats avaient déjà étérenvoyés en janvier en raison deproblèmes de procédure.

Passeport biologiqueDevant la 32e chambre correc-

tionnelle, l'ancien président de laFédération russe d'athlétisme,Valentin Balakhnitchev, et l'ancienentraîneur national des courses defond, Alexeï Melnikov, soupçonnésd'avoir soutiré des fonds à des ath-lètes dopés en échange de leur pro-tection contre des sanctions, pour untotal évalué à 3,45 millions d'euros,devraient aussi manquer à l'appel.

Ingérences politiques, dopage etsommes colossales déversées par

les sponsors et les droits télé, l'affai-re concentre beaucoup de dérivesdu sport. Elle démarre au début desannées 2010, avec l'arrivée dansl'arsenal antidopage du passeportbiologique, qui permet de décelerdes variations sanguines suspectes.L'étau se resserre alors sur laRussie et en novembre 2011, uneliste de 23 athlètes suspects est éta-blie. Au même moment, LamineDiack, son fils et Habib Cissé multi-plient les voyages à Moscou. Lesdossiers disciplinaires, eux, traînenten longueur, permettant à plusieursathlètes de participer aux JO deLondres-2012. Certains y serontmême sacrés (Kirdyapkin 50 kmmarche, Zaripova 3 000 m steeple),avant d'être déchus.

De Moscou à DakarLamine Diack, 87 ans dimanche,

a reconnu que les sanctions ont étééchelonnées pour éviter de plomberl'image de la Russie et favoriser lesnégociations sur les droits télé et lessponsors en vue des Mondiaux-2013à Moscou. «Il fallait différer la sus-pension des athlètes russes pourobtenir le contrat VTB», une banqued'Etat russe, a-t-il avoué durant l'en-quête. Il a aussi concédé qu'il avaitobtenu 1,5 mill ion d'euros de laRussie pour faire campagne contrele sortant Abdoulaye Wade à la pré-sidentielle sénégalaise de 2012.

Mais pour ses avocats, les ath-lètes russes ont finalement été sanc-tionnés (la plupart en 2014) etLamine Diack voulait sauver l'IAAFde la banqueroute. Ils réfutent toutlien entre le jeu diplomatique deMoscou en Afrique et les dossierssportifs.

L'affaire n'aurait peut-être jamaisvu le jour si la marathonienne LiliyaShobukhova, finalement suspendueen 2014, n'avait pas demandé unremboursement à ses maîtres chan-teurs. Un virement de 300.000 eurosà son profit, provenant d'un compteà Singapour, a permis de remonter àPapa Massata Diack. Les noms deplusieurs autres athlètes et dessommes apparaissent sur des notes

saisies chez Habib Cissé, mais latrace de l'argent n'a pas été retrou-vée. Lamine Diack sera aussi jugépour avoir permis à son fils de s'ap-proprier plusieurs millions d'eurosdans les négociations avec les spon-sors, soit en imposant ses sociétéscomme intermédiaires, soit en s'attri-buant des commissions «exorbi-tantes».

L'enquête n'a pas évalué demontant, mais la fédération interna-tionale, partie civi le comme leComité international olympique (CIO)et l'Agence mondiale antidopage(AMA), réclame 24,6 millions d'eurosde dommages et intérêts aux préve-nus sur ce volet, sur un préjudicetotal qu'elle estime à 41 M EUR.

JO DE TOKYO

«Le rendez-vous aura lieu en 2021 ou n'aura pas lieu»«Les Jeux (de Tokyo) auront lieu

en 2021 ou n'auront pas lieu», adéclaré le Belge Pierre-OlivierBeckers, haut responsable du CIO,qui préside notamment la commis-sion de coordination des JO-2024,dans un entretien au journalL'Avenir, hier.

«Aujourd'hui, tout le monde estconvaincu qu'ils débuteront le 23juillet 2021. Comme nous sommespersuadés que les Jeux se déroule-ront en 2021 ou ils n'auront paslieu», affirme-t-il en référence à lapandémie de Covid-19. «Il est, eneffet, inenvisageable de tenir à boutde bras un tel projet plus longtemps,avec des coûts colossaux et des mil-

liers de personnes mobilisées. Deplus, i l est indispensable dereprendre le calendrier sportif nor-mal, afin de permettre aux grandsévénements de retrouver leur place.Toutes les fédérations sportives ontdû s'adapter au report des Jeux. Onne peut pas concevoir pareil cham-boulement une seconde fois», pour-suit le président du Comité olym-pique belge. D'après Beckers, ladécision finale «sera prise au prin-temps si des questions subsistentencore», précisant qu'il se dit «opti-miste» quant à la tenue des Jeux,rejetant toutefois l'idée de JO à huisclos. Concernant l'édition 2024, il«veut que Paris soit différente (des

éditions précédentes). Nous tenonsà organiser des Jeux responsablessur le plan économique, des Jeuxsolidaires, inclusifs, durables et utilespour la société». «La volonté du CIOest que les Jeux s'adaptent auxbesoins des villes, des pays, et plusl'inverse. Paris sera la première édi-tion qui s'inscrira totalement danscette vision», avance-t-il encore.

«Il faut lutter contre le gigantis-me. À Paris, on va revenir à un bud-get inférieur à celui des éditions pré-cédentes : 3,8 milliards d'euros pourles opérations et environ 3 milliardspour toutes les infrastructures»,conclut le patron de la commissionde coordination des JO-2024.

VOLLEY-BALLLa CAVB reprogramme son congrès

électif pour octobre 2020La Confédération afri-

caine de volley-ball(CAVB) annonce avoirreprogrammé soncongrès électif pouroctobre prochain. Prévuinit ialement le 15 juincourant, le congrès de laCAVB a finalement étéprogrammé pour les24/25 octobre, à Cape-Town en Afrique du Sud,en raison de la pandémiede coronavirus. Une pro-grammation décidée à la suite de la décision de la Fédération internatio-nale de volley-ball (FIVB) de tenir son congrès du 27 au 29 janvier 2021 àPhuket, en Thaïlande. L'enjeu du congrès électif de la CAVB, pour rap-pel, est le renouvellement des 19 postes du conseil d’administration dontle poste de président, ceux du bureau exécutif et des présidents de zone.

Ah. A.

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MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de cinq œuvres

de Diderot.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Roman de Jules Vallés»

1- JACQUES LE FATALISTE2- LES BIJOUX INDIS-CRETS3- LE NEVEU DE RAMEAU

4- PARADOXE SUR LE

COMÉDIEN

5- LA RELIGIEUSE

MOT RESTANT = LE BACHELIER

B A C H E L I E R J E LE L N E I D E M O A T EL A E S U R L E C C S SE R X Q I BS E O U L IU L D E A JE I A S T OI G R A P U A E M L A UN E V E U D E R A E F XE L S T E R C S I D N I

Le Soird’Algérie Détente Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 20

Son nom----------------Son prénom

Sa passion Son métier

Rictus----------------

RangVaccin

----------------Rien

Note----------------Possèdent----------------Sans relief

Bout----------------Pousse----------------LithiumPosséda----------------Hélium----------------Lettre

Gros titre----------------Praséodyme----------------Néon

Baudet----------------

Finde soirée

Dévêtue----------------Attachées----------------TernirSecteur

----------------Vole

Vague----------------Ventilée----------------Snobs

Figures----------------Orientés----------------SéléniumBourseà Paris----------------Césium----------------Pierres

Alité----------------Contourne

Plantes----------------

Lisse

Note----------------

AuxiliaireMaltraité

----------------Totalité

Salle----------------

Avare

Shoot----------------

ParenteConfiantes

Gâter----------------

Arriver

Argon----------------

PanacheMissions

----------------Visée

Situées----------------

Demi

Réconfort----------------

Agréable

Diplôme----------------Affectés----------------Bas

Chiffrés----------------Pronom----------------MonnaieIssue

----------------Foot à Lyon

Huile----------------Tourner----------------DinarRayon

----------------Souverain

Héberge----------------

SombresDétruire

----------------Refus

Ses écritsAbris

----------------Voler

Etablissez les bonnes relationsExemple : A7

SOLUTION : A7 - B4 - C10 - D2 - E8 - F6 - G3 - H5 - I1 - J9

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

B E L M O P A N - B U R I N D IE M I R - E V I E R - U N - O RL U T - L - A A R - R E V A - RO S - B A N N I - C O - I D E EH - A R R E T - T O U R T E - VO C T A V E - P R A G U E - N ER A - D E - R I O - E T - T I RI N D E - M E - N E T - B R A SZ O O - D E L I C E - S A A - IO N - R E C I T S - F A R C - BN - F E L E E S - B E - R E E LT E R M I N E - M O L L E S - EE C O U T E - C A R I E S - D S

- R I E S - L O R G N E - P O -R I D E - F O U I N E - T E N DA V E - T O U R N E - P E R C EN E - S U R E T E - F O N D - FG - M O I T E S - S A L I S - LE P A U L E S - V E N I R - L AR A I D E S - M I M E R - G A GS I R E S - R I S E E - L A - R- R E R - G A T E R - F O R C AS E S - C E D E E - P U I S - TE S - R E M I S - V A I N - B IR - P A L I S - R O I S - P R OS A U V E R - M A U X - C R A NO R N E R - R A I L - P I E D -U T I L I S A T E U R S - S E C

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- E L I S A B E T H - R E I N EC R I E - V A S E S - U - R E -O I E - N E T T E - M A N I O CM E - V A R I A - R O D E S - HM - T I G E S - B I D E T - S AO R A L E S - - - - E S - P U RN U - E R - - - - - S - T A - LW O N S - P - - - - - F E R R EE N A - B L E M E - M E R L E SA S - G R A V E - G A M M E S -L - V A - T E - V A G U E - T ET E R M E S - P L A R D - M E TH - A I N - C A L O T - C O - E- W I N D S O R - P H I L I P -

SS O L U T I O N SO L U T I O N S …S…S O L U T I O NSO L U T I O N S …S…S O L UT I O N SO L U T I O N S ……

N Films N Réalisateurs TRIA ROCCO ET SES FRÈRES 1 BERNARDO

BERTOLUCCIB KILL BILL 2 HENRI-GEORGES

CLOUZOTC ROME VILLE OUVERTE 3 DANY BOOND LE QUAI DES ORFÈVRES 4 QUENTIN TARANTINOE LES AVENTURES

DE RABBI JACOB 5 LUC BESSON

F LES RÉGATESDE SAN FRANSISCO 6 CLAUDE AUTANT-

LARAG RIEN À DÉCLARER 7 LUCHINO VISCONTIH ANNA 8 GÉRARD OURYI UN THÉ AU SAHARA 9 D. MANNJ LA ROSE TATOUÉE 10ROBERTO ROSSELLINI

FAITES LE Tri

A7

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Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Dimanche 7 juin 2020 - PAGE 21

Tuerie----------------

Règles

Esprits----------------

SuiteVoie

----------------Joyaux

Lésé----------------

SingeArsenic----------------Apprit----------------Langue

Molybdène----------------Saint----------------Article

Tellure----------------

PrélevaiDémonstratif----------------Sélénium----------------Cérium

Saison----------------Vrais----------------Dresser

Organisationinternationale----------------Béryllium----------------NabotTroublée

----------------Nobel

Français

Objectifs----------------Soupçons

Bien sûre----------------

SacréePays----------------Ville duTexas----------------Joints

Parias----------------Lettres de

BlidaArticle----------------Pronom----------------Article

Doigt----------------

Suffoque

Décombres----------------Auteurfrançais----------------ConfiaInterpellé

----------------Douta

Amas----------------Durées----------------RéviséOuverte

----------------Doré

Pauses----------------Eriger----------------SemblesCrack

----------------Loyal

Jolies----------------Joindre----------------ParadeRushs

----------------Dopées

Asséché----------------

ElevéesCélébra

----------------PronomPrès

de Djelfa----------------

Jeunes

Oiseaux----------------

PossessifTraînée

Lézards----------------

NuitPrécipices

----------------Sodium

Fleuve----------------Rédaction

Trou----------------Or espagnol

Rongeur----------------

IdiotRefuge

----------------Saines

Outil----------------

Altières

Titres----------------Idiotes----------------MiseOvation

----------------Refilée

Echouer----------------

ApprisPréposition----------------

Diplôme

Ile----------------

Assainis

Cacher----------------Fuites----------------ClownsSerment

----------------Cycle

Préposition----------------

ArticlePonctuation----------------

PiègeLivres

----------------Visée

Attendue----------------Désemplis

Tisses----------------Monsieur----------------ArticleGroupe

----------------Répare

Table----------------Tourner----------------Epoux

Couche----------------

Connais

Religieux----------------

Mesures

Planter----------------Deviendra----------------MissionLisière

----------------Plante

Extrémités----------------Plus jeune----------------Brin

Liaison----------------

Radium

Hameau----------------

EquipéeMesure

----------------Ile

Forêt----------------

Dédaigna

Grecque----------------

EstimatifSommets

----------------Cervidé

Fleuve----------------

Bande

Apprendrai----------------Un à Berlin

Surles quais

----------------Sociétés

Génie----------------Boisson----------------DiversClaires

----------------Durée

Lot----------------Consonne

double

Ceinture----------------

Argent

Meitnerium----------------

ConditionSous-sols

----------------Erbium

Alliés----------------

Balança

Leçon----------------

Blague

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06h05 : Tout le monde veut prendre sa place07h00 : Affaire conclue, tout lemonde a quelque chose à vendre08h10 : Rencontres à XV OU#Restez en forme08h30 : Les chemins de la foi12h00 : Tout le monde veut prendre sa place13h00 : Journal13h20 : 13h15, le dimanche...14h15 : Santé bonheur14h20 : Vivement dimanche15h30 : Vivement dimanche prochain16h50 : Affaire conclue, tout lemonde a quelque chose à vendre18h30 : Les Enfants de la télé20h00 : Journal20h30 : 20h30, le dimanche20h55 : Les Etoiles du sport21h05 : Carbone22h50 : 36 quai des Orfèvres00h40 : Histoires courtes01h25 : 13h15, le dimanche...02h10 : Des arts pour les dieux03h00 : Voyage au bout du monde

Dimanche 7 juin 2020 - PAGE22Le Soird’Algérie Télévision

Film de RicRomanWaughMikeBanning estnommé chefdes servicessecrets parle présidentAllanTrumbull lors d'une séance de pêche avec le chef del'Etat. La sortie vire au cauchemar quand les deuxhommes sont attaqués par des drones...

Canal+ à 21.06Canal+ à 21.06

Agents presque secretsAgents presque secretsFilm de Rawson Marshall Thurber

En surpoids, Robbie estvictime des moqueries de ses

camarades. Seul Calvin luivient en aide. Vingt ans après,les deux hommes reprennent

contact. Se faisant appelerBob, Robbie a beaucoup

changé. Devenu très musclé,il prétend travailler pour la

CIA. Il a besoin de Calvin pourdéchiffrer des fichiers...

Film d’OlivierMarchalDepuis dixans, AntoineRoca dirigel'usine queson père acréée. Lesaffaires vontmal. Criblé dedettes, le chef d'entreprise ne peut plus emprunter.Parce qu'il ne veut pas que l'héritage de son père parteen fumée, il met au point une arnaque à grande échelle...

France 2 à 21.05France 2 à 21.05

TF1 à 21.05TF1 à 21.05

05h30 : Creed II07h36 : Cartoon+ - Voleur de bonbons08h05 : Pierre Lapin09h37 : Les Indestructibles 211h31 : Jamel Comedy Club12h00 : L'info du vrai : le docunews12h32 : Boîte noire - Compilation12h45 : Clique - Best of13h50 : Les reporters du dimanche14h24 : Gemini Man16h17 : Ad Astra18h16 : Eruption : L.A19h41 : La boîte à questions - Best of19h50 : Canal Football Club21h06 : La chute du président23h03 : Les baronnes00h43 : The Hate U Give : la hainequ'on donne02h50 : Surprises

13h10 : GEO Reportage13h55 : Enquêtes archéologiques14h25 : Planète sable15h10 : Comment le métal blanc afaçonné le monde18h05 : L'Agneau mystique, le chef-d’œuvre des frères Van Eyck19h00 : La Folle Journée 201819h45 : Arte journal20h05 : Vox pop20h35 : Karambolage20h55 : Les huit salopards23h40 : QT8 : Tarantino en 8 films

06h00 : Okoo08h00 : Dimanche okoo10h20 : Parlement hebdo10h45 : Nous, les Européens11h15 : Expression directe11h29 : Dans votre région12h00 : 12/13 : Journal régional12h10 : Dimanche en politique12h55 : Les nouveaux nomades13h35 : Film15h15 : Des racines et des ailes17h15 : 8 chances de tout gagner17h55 : Le Grand Slam18h50 : La p'tite librairie19h00 : 19/20 : Journal régional19h30 : 19/20 : Journal national20h05 : Stade 220h25 : Destination 202420h30 : Jouons à la maison20h55 : Terres de partage21h05 : DCI Banks - Réparer seserreurs00h15 : Commissaire Dupin - Letrésor d'Ys03h10 : Echappées belles

08h28 : T.T.C. (Toutes taxes comprises)08h59 : Zap In.ch09h26 : Epicerie fine, terroirs gourmands09h52 : Tendance XXI10h18 : Hep taxi!10h49 : #Restez en forme11h29 : Nous, les Européens12h04 : hScan : Coronavirus, lemonde sous la menace13h15 : Et si vous me disiez toute la vérité?13h30 : Journal (RTBF)14h04 : Sans maman15h22 : Au secours de Béatrice16h57 : La France du bout du monde17h50 : Destination francophonie18h00 : 64', le monde en français19h07 : Au pair20h00 : Maghreb Orient-Express20h30 : Journal (France 2)21h00 : On n'est pas couché23h16 : Journal (RTS)23h47 : Echappées belles01h21 : Acoustic

06h00 : M6 Music07h25 : M6 Boutique10h15 : Turbo - Spéciale Florent Pagny12h35 : Sport 612h45 : Le 12.4513h25 : Recherche appartementou maison14h55 : Maison à vendre17h45 : 66 minutes : Grand format19h45 : Le 19.4520h10 : Sport 620h25 : Scènes de ménages21h05 : Capital - Barbecue, pisci-ne, jeux d'enfants : les produitsstars d'un été pas comme lesautres23h10 : Enquête exclusive - Unété dans les Hamptons : le chicdiscret des New-Yorkais01h30 : Programmes de la nuit

06h30 : TFou10h05 : Automoto12h00 : Les douze coups de midi12h55 : Habitons demain13h00 : Le Journal13h30 : Grands reportages - Leberger tueur en série ?14h45 : Reportages découverte -Si on changeait la déco ?16h00 : Les docs du week-end -Missions de choc pour les pom-piers des quartiers chics17h10 : Sept à huit life18h10 : Sept à huit19h50 : Petits plats en équilibre19h52 : Plus fort grâce au sport20h00 : Le journal20h35 : Habitons demain20h45 : Petits plats en équilibre21h05 : Agents presque secrets22h55 : After earth00h45 : Les experts : Miami02h05 : Programmes de nuit

Votre programmeVotre programme

05h55 : C dans l'air06h00 : Okoo09h25 : Silence, ça pousse !10h20 : Echappées belles12h00 : Des trains pas comme les autres12h30 : La p'tite librairie12h35 : C l'hebdo13h40 : La vraie vie des animauxde compagnie14h10 : Nyiragongo, voyage aucoeur du volcan15h05 : La vérité sur le T-Rex16h00 : Yellowstone, terres d'extrêmes17h35 : 1940, les secrets de l'armistice18h30 : De la terre à l'assiette18h35 : C politique20h45 : Ma maison de A à Z20h50 : Au théâtre chez soi23h00 : La case du siècle00h15 : Effondrement ? Sauve quipeut le monde

La chute du présidentLa chute du président CarboneCarbone

Votre soiréeVotre soirée

HORAIRES DE PRIÈRE

Dimanche 15 chaouel 1441 - 7 juin 2020Dohr..................................................12h47El-Asser............................................16h39Maghreb...........................................20h08Icha...................................................21h48Lundi 16 chaouel 1441 - 8 juin 2020Fadjr.................................................03h39Dohr..................................................12h47

Edité par la SARLLE SOIR

D’ALGÉRIESIÈGE :

DIRECTION-RÉDACTION :Fax : 021 67.06.76

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PUBLICITÉLe Soir : SIÈGE - Fax : 021 67.06.75

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CONSTANTINE9, rue Bouderbala (ex-rue petit),

ConstantineTél. : 031 92.34.23Fax : 031 92.34.22

ORAN3, rue Kerras Aoued.Tél. : 041 33.23.95

TIZI-OUZOUBt Bleu,cage C

(à côté de la CNEP) 2e étage, gaucheTél./Fax : 026 12 87 04Tél. : 026 12 87 01

TLEMCENCité R’hiba Bt n°2 RDC.Tél. : 043 27.30.61 Fax : 043 27.30.82

BÉJAÏA19, rue Larbi Ben-M’hidi (ruePiétonnière), Béjaïa-ville 06000

Tél. : 034.16.61.20Fax : 034.16.61.90

SÉTIFTél. : 00 213 36.821.111

IMPRESSIONCentre : S.I.A Alger

Est : S.I.E ConstantineOuest : S.I.O Oran

DIFFUSIONEst : Sodi-PresseCentre : Le SoirOuest : MPS

Tél.: 0550 17 26 03

Les manuscrits, photographies ou tout autredocument et illustration adressés ou remis à larédaction ne sont pas rendus et ne peuvent

faire l’objet d’une réclamation.

NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer,

fondateur du journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pourle progrès et les réformes, ne tolérera jamaisl’injustice et la corruption ; il attaquera

toujours les démagogues de tous les partis,n’appartiendra à aucun parti, s’opposera auxclasses privilégiées et aux exploiteurs dupeuple, ne relâchera jamais sa sympathie

envers les pauvres, demeurera toujours dévouéau bien public. Il maintiendra radicalementson indépendance, il n’aura jamais peur

d’attaquer le mal, autant quand il provient dela ploutocratie que de ceux qui se réclament

de la pauvreté.»

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Même si on a la quantiténormale de cheveux, onveut quand même avoirdes cheveux plus épais.Cela est possible àtravers différentsremèdes maison pourfavoriser la croissancedes cheveux.

1. Le vinaigre de cidreLe vinaigre de cidre abeaucoup d’avantagespour les cheveux. Ilstimule les folliculespileux et les aide àpousser plus vite. Ilnettoie aussi le cuirchevelu et maintient

l’équilibre du pH descheveux qui accélère leurcroissance. A utiliser aumoment du rinçage aprèschaque lavage.Si on veut éviter l’odeurdu vinaigre de cidre, onpeut ajouter quelquesgouttes d’huile essentielle(comme l’huile delavande).

2. Les graines defenugrecLe fenugrec est utilisépour traiter la chute decheveux depuis dessiècles dans les quatrecoins du monde.

Remède 1 Ingrédients :-2 à 3 cuillères à soupede graines de fenugrec-Une grande casseroleremplie d’eauPréparation :Tremper les graines defenugrec dans l’eaupendant 24 heures.Égoutter et utiliser l’eaupour rincer les cheveux.Laisser 3 heures, puislavez les cheveux avecde l’eau tiède (ne jamaisutiliser d’eau chaude).Utiliser ce remèdequotidiennement pendantun mois pour que lescheveux retrouvent leurforce et leur volume.

Remède 2 :Les graines de fenugrecpeuvent également êtreutilisées pour faire unmasque de cheveux pour

une pousse de plus enplus rapide.

Ingrédients :-1 cuillère à café degraines de fenugrecmoulues.-¼ de tasse de lait decoco ou plus si on a lescheveux longs.

Préparation :Bien mélanger les grainesde fenugrec moulues et lelait de coco. Appliquer surle cuir chevelu et lescheveux. Laisser reposer

pendant une demi-heure.Laver avec un shampoingdoux.

AstucesOn peut masser lescheveux avec une huilenutritive au moins unefois par semaine.Chauffer un peu d’huiled’olive, d’huile de noix decoco ou d’huile d’amandeet la frotter sur le cuirchevelu en mouvementscirculaires. Il estpréférable de laisser agirtoute une nuit.

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Dimanche 7 juin 2020- PAGE 23

[email protected]

Phot

os: D

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Pour manger sainement, ilne suffit pas de choisir debons produits. Il faut aussisavoir les préparer dans lesrègles de l'art culinaire et...diététique.

Les casseroles en étain Ces récipients doivent êtrestrictement réservés à ladécoration de la maison. Carils contiennent un certainpourcentage de plomb, dontune partie s'échappe durantla cuisson.

Les plats à gratin encéramique Fabriqués à partir dematières telles que l'argile oules silicates, ces platssupportent mal destempératures très élevées. Eneffet, plusieurs études ontdémontré que l'on pouvaitretrouver ces matières dansnos gratins, surtout si l'oncuisine des légumes acides.

Les ustensiles en cuivre Les ustensiles en cuivre Bien que ce matériau permetteune cuisson très homogène,les casseroles en cuivre nesont pas recommandées pourcuisiner. Le cuivre est un métalqui s'oxyde très facilement. Le

résultat de cette oxydation estle vert-de-gris qui est unpoison.

Les cocottes en fonte Cet ancien matériau est unalliage de fer et de carbone.Le fer est un élémentsusceptible de migrer dans lanourriture. Ce qui ne présentepas de danger. La fonteprésente cependant uninconvénient : plus unustensile de cuisson estrugueux, plus son nettoyageest difficile et devient doncapproximatif. En effet, depetites particules alimentairespeuvent se loger dans des

microfailles qui sont alors le litde micro-organismespathogènes sur les parois.C'est notamment le cas descocottes en fonte brute.Comme le fer, la fonte brutepeut également rouiller. Pourtoutes ces raisons, il vautdonc mieux préférer desinstruments en fonte émaillée,qui présente toutes lesqualités de la fonte sans sesinconvénients. Proche duverre, I'émail qui tapissel'intérieur des instruments decuisson empêche le fer demigrer, donc de rouiller, etpermet d'être nettoyéfacilement.

BON À SAVOIRManger sainement, c’est facile !

300 g mozzarella, 150 gchapelure dorée, 2 œufs,salade, 2 tomates, dés depoulet cuit ou autre.

PréparationDécoupez la mozzarella enrondelles de 2 cm d'épaisseurenviron et roulez-les dans lejaune d'œuf puis dans lachapelure dorée. Renouvelezl'opération une deuxième foiset réservez.Dans une assiette assez

grande, disposez la salade,parsemez de persil et d'ail.Disposez les tomatesdécoupées en rondelles demanière à ce qu'elles formentune fleur. Disposez le pouletet arrosez le tout d'ail et depersil. Une fois l'assietteprête, faites chauffer de l'huiledans une poêle et faites saisirla mozzarella préalablementpanée. Laissez dorer lapanure sans pour autant quela mozzarella ne coule.

Mozzarella panée

Trucs etastuces

Eliminer les taches denicotine sur les doigts. Prenezun cotonimbibé dejus decitron etd'eauoxygénéeà vingt volumes, puisfrottez vos doigts avec.Les taches jaunes dues àla consommation denicotine seront viteoubliées !

Enlever des taches demoisissure

Pourenlever destaches demoisissuresur dutissu ousur un

matelas, mélanger dudentifrice avec un sachetde levure chimique ouremplacer la levure pardu bicarbonate de soudepuis frottez le moisi avecune brosse à dents quevous aurez imbibée de lapréparation.

Abcès Ramollir une figue sècheavec du lait bouillant etl'appliquer sur l'abcès.

Yeux fatigués

Mélangez 20 cl de laitchaud avec 4 cl de café.Imprégnez-en un coton etpassez-le autour de vosyeux !

BEAUTÉ Remèdes naturels pour lacroissance des cheveux

BIEN-ÊTRE Massage aux huiles

Le massage permetde détendre lesmuscles, diminuer lescontractions del’épiderme et activerla régénérationcellulaire. Alors, vousl’aurez compris, semasser, oui, avec deshuiles, c’est encoremieux pour luttercontre les rides.Quelques exemplesd’huiles excellentespour prévenir les rides : huile d’olive, huile de ricin, huiled’argan…

Beurre à la tomate

100 g de beurre, 2 c. à s. de concentré detomates, 1 pincée de sel. Battre le beurre ramolli en crème avec unespatule en bois. Ajouter 2 cuillerées à soupede concentré de tomates et 1 pincée de sel.Ce beurre s'ajoute à certaines sauces audernier moment : il leur apporte onctuositéet couleur. Il peut entrer également dans lemélange d'autres beurres composés telsque le beurre d'anchois, de crustacés, etc.

Madeleinesaux mielet citron

250 g de farine, 150 g desucre glace, 1 pincée desel, 1 sachet de levurechimique, 5 œufs, 150 gde miel, 60 g de laitentier, 250 g de beurre,zeste de citron Faire fondre le beurre pourlui donner du goût. Tamisezet mélangez la farine, lesucre glace, le sel et lalevure chimique.Émulsionner au robot lesœufs et le miel. Puisajouter les poudrestamisées, le lait, le beurreet le zeste de citron.Réserver au frais toute unenuit. Le lendemain, à lacuillère à soupe, remplir lesmoules à madeleines.Enfourner à 230°C pendant6 à 8 minutes sans ouvrir lefour en cours de cuisson.

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O n le sait, deux écoles s’affron-tent. La première, celle du révi-sionnisme, veut faire croire

que la colonisation est un bienfaitdonné par la civilisation à la barba-rie. À l’inverse, la seconde tend àincriminer systématiquement lacolonisation pour toutes les dérivespré et post-coloniales. Entre lesdeux ? Justement…

La dernière fois, on s’était aventu-ré, ici(1), à établir un lien de causalitéentre la colonisation et la crise éco-logique. Accueillie avec scepticisme,cette réflexion était pourtant baséesur des thèses très sérieuses del’écologie décoloniale. Aujourd’huion aborde une réflexion que certainsjugeront sans doute un brin hasar-deuse mais qui est néanmoins avé-rée historiquement. Ceux qui redou-taient que les effets de la pandémiede coronavirus profitent aux classesles plus puissantes ne s’y sont pastrompés car le rapport entre les épi-démies et l’expansion économiqueet sociale de l’impérialisme et ducolonialisme ne sont pas une vue del’esprit. Le rapport d’expansion et dedomination coloniale s’est construità travers l’Histoire en liaison avec ceque l’on appelle aujourd’hui lescrises sanitaires et qui, jadis, senommaient épidémies.

Parmi les effets, sur le long terme,provoqués par les épidémies dansl’Histoire, l’accélération desconquêtes coloniales serait, seloncertains chercheurs, une consé-quence rarement évoquée. Pourtant,le lien est visible quand on se donnela peine de le considérer.

La peste noire, au XIVe siècle(1347-1352), aurait tué entre 25 et 45millions de personnes en Eurasie.Elle aurait aussi permis l’essor del’Europe occidentale. Ce n’est qu’en1832 qu’un historien, Justus Hecker,apporte une lecture nouvelle en sou-lignant l’importance radicale de lapeste noire comme «facteur de trans-formation de la société médiévale».

Cette épidémie accrut la fragilisa-tion de l’empire byzantin et favorisala montée ottomane.

En Eurasie, non seulement laréduction du nombre de paysans parla mortalité due à l’épidémie a pous-sé les possédants à investir dans lestechnologies pour faire face à lapénurie de main-d’œuvre et àmoderniser l’économie, mais elle aindirectement encouragé l’impéria-lisme européen jusque-là bridé parla peur de l’inconnu. Les voyages etl’exploration boudés à cause de leurextrême dangerosité sont devenusparadoxalement moins redoutésface au risque de mortalité par lapeste encouru en restant chez soi.Ces facteurs ont créé les conditionspour faire de l’Europe occidentalel’une des régions les plus puis-santes du monde.

La peste toucha aussi l’Afrique duNord. Ibn Khaldoun releva dans lesProlégomènes son impact politique,voire civilisationnel : «Une peste ter-rible vint fondre sur les peuples del'Orient et de l'Occident ; elle maltrai-ta cruellement les nations, emportaune grande partie de cette généra-tion, entraîna et détruisit les plusbeaux résultats de la civilisation.Elle se montra lorsque les empiresétaient dans une époque de déca-dence et approchaient du terme deleur existence ; elle brisa leursforces, amortit leur vigueur, affaiblitleur puissance, au point qu'ilsétaient menacés d'une destructioncomplète. La culture des terres s'ar-rêta, faute d'hommes ; les villes

furent dépeuplées, les édifices tom-bèrent en ruine, les chemins s'effa-cèrent, les monuments disparurent ;les maisons, les villages, restèrentsans habitants ; les nations et les tri-bus perdirent leurs forces, et tout lepays cultivé changea d'aspect.»

Plus proche de nous, la pestebovine qui a touché l’Afrique, essen-tiellement l’Ouest, le Sud-Ouest et laCorne de l’Afrique, et provoqué jus-qu’à 90% de perte du bétail, a contri-bué à accélérer la colonisation ducontinent par l’Europe. Les culturesdépendant du travail des bœufs s’ensont trouvées affectées. Famine etdéplacement de populations ontrendu la colonisation plus facile à lafin du XIXe siècle et favorisé l’acca-parement des terres.

Dans les années 1870, 10% del’Afrique était sous contrôle euro-péen, et 90%, trente ans plus tard.Ainsi, la conquête de l’Erythrée en1889 a-t-elle été favorisée par la fami-ne qui avait décimé le tiers de lapopulation.Si les épidémies ont pu faciliter

l’expansion coloniale, celle-ci,c’est bien connu, a aussi répandunombre de maladies parmi lespeuples conquis, entraînant mêmeparfois leur anéantissement. Il enest ainsi de la colonisation desAmériques à la fin du XVe sièclequi, selon une étude del’University College London auRoyaume-Uni, a décimé les popu-lations de la région qui sont pas-sées de 60 millions de personnes à5 ou 6 millions en un siècle. LesIncas n’ont pas résisté aux épidé-mies de variole propagées par lesconquistadors, mais aussi cellesde grippe, rougeole, peste bubo-nique, diphtérie, typhus et choléra.L’analyse des conséquences

sociales et politiques de cesgrandes épidémies a favorisé uneapproche nouvelle appelée médi-co-historique. C’est sans doute

avec cette approche qu’il convientde regarder les incroyables enjeuxde classes et géostratégiques quisous-tendent la pandémie de coro-navirus. Les polémiques en Franceautour d’un traitement et d’uneméthode préconisés par un profes-seur de médecine irrédentiste sonttrop vives pour être strictementmédicales. Elles impliquent lacontestation du rapport organiquede la santé au pouvoir politique.Elles renseignent en creux sur lescolossaux enjeux financiers quise trament derrière la préconisa-tion d’un remède.

Cette crise révèle aussi à l’échelleinternationale la compétition pour leleadership économique mondialentre la Chine montante et les États-Unis déclinants.

A. M.

1) Le Soir d’Algérie du 9 février2020 : «Écologie décoloniale, la suite».

Virus et colonisationPANORAMAPANORAMA

Par Arezki [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim LaâlamPOUSSE AVEC EUX ! Vive la diversification

hospitalière !Le chef d’Aqmi, Droukdel, aurait été tué au Malipar l’armée française. Je n’y croirais quelorsque l’information sera donnée par…

… France 5

Non ! Je ne peux pas l’imaginer ! Avec ce quivient de se passer, ça n’aura pas lieu. Ça ne peutplus avoir lieu. Le froid avec Paris va enfin interdi-re moralement, diplomatiquement et politiquementaux nôtres de responsables d’aller se faire soignerchez Fafa. C’est un bon point, finalement !Rendons grâce à France 5 et à la douceur des ter-rasses algériennes de nous avoir fait gagner ça, aumoins. Et puis au diable les soins en France !Notre dignité vaut bien cette privation. Plus deprises en charge vers les hôpitaux français. Plusde conflit ni de contentieux vrais ou fabriqués avecleur système de sécu et les factures à plusieurszéros alignés. Plus de demande de visas et de

fouilles des ministres avec baissage de frocs auxfrontières. Non, ce n’est pas dramatique ! Non, cen’est pas la fin du monde. Nos dirigeants maladesne seront jamais abandonnés par leur peupleaimant. Nous ne sommes pas des ingrats et desâmes impitoyables que nous confinions nos res-ponsables chéris et les laissions mourir de mala-dies, de pathologies plus ou moins graves. Moinsou moins graves. Quoi ? Qu’on les oblige à se fairesoigner ici ? Qu’on les contraigne à goûter deshôpitaux dézédiens ? Qu’il soit consigné officielle-ment que tout « makla » ou filiale familiale de «makla » soit soigné et si possible guéri ici et seule-ment ici ? Noooon ! Nous sommes exigeants, maispas tortionnaires, voyons ! Nous sommes vigi-lants, mais pas inhumains, allons ! Plus de France,d’accord ! Mais y a tellement d’autres destinationssanitaires internationales et tellement, tellementd’autres contentieux de sécu à créer allègrementdans d’autres paradis « hospitaliers ». Je fume duthé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

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le soir d’algérie officiel

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