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SEPTEMBRE 2019
Études Statistiques Évaluation
1
Dans un contexte de dégradation de la conjoncture internationale, les indicateurs économiques de la région du deuxième trimestre montrent des signes de ralentissement. La demande d’emploi progresse au deuxième trimestre et les climats des affaires se sont repliés dans certains secteurs d’activité. Toutefois, les perspectives restent globalement bien orientées.
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE ET SITUATION DE
L’EMPLOI EN BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
Actualisation au 9 septembre 2019
ENVIRONNEMENT NATIONAL ET INTERNATIONAL
INTERNATIONAL : LA CROISSANCE RALENTIT AU DEUXIÈME TRIMESTRE
Au deuxième trimestre 2019, l’activité économique en zone euro ralentit par rapport au trimestre précédent (+0,2 % après +0,4 %). Le PIB s’est replié en Allemagne (-0,2 % après +0,4 %) et il stagne en Italie. L’économie espagnole reste vigoureuse mais elle ralentit quelque peu (+0,5 % après +0,7 %). En France, l’activité continue de progresser au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,3 %). La croissance des États-Unis vigoureuse en ce début d’année ralentit quelque peu (+0,5 % après +0,8 %). Au Royaume-Uni, l’activité recule de 0,2 %.
Évolutions du PIB et prévisions de croissance dans la Zone Euro Évolutions du PIB et prévisions de croissance pour les principaux partenaires de la France hors Zone Euro
Sources : Insee pour les données France et les prévisions internationales, OCDE pour les PIB internationaux, traitement Direccte Bourgogne-Franche-Comté, SESE.
2
PRINCIPALES PERSPECTIVES1
→ Depuis le début de l’année 2018, les climats
des affaires se replient dans tous les grands pays de la zone euro, de façon plus marquée dans l’industrie que dans les services. De nombreuses mesures ont été mises en place depuis le début 2019 pour donner de l’élan au revenu des ménages. Elles conduiraient à une accélération des gains de pouvoir d’achat pour les ménages européens. Mais ces revenus ne seraient pas entièrement dépensés à court terme et la consommation progresserait faiblement. La consommation constituerait tout de même un soutien majeur à l’activité, mais serait en partie contrebalancée par une contribution négative du commerce extérieur. Dans ce contexte, la zone euro connaîtrait d’ici la fin de l’année une croissance modérée (+0,3 % par trimestre et +1,2 % en moyenne annuelle). En France, le climat des affaires ainsi que la confiance des ménages se sont redressés début 2019, après un niveau particulièrement faible en décembre 2018, au cœur de la crise sociale. Le profil de la croissance serait néanmoins plus lisse, comme depuis un an et demi : l’économie française conserverait, d’ici la fin 2019, un rythme de croissance de 0,3 % par trimestre. En moyenne annuelle, le ralentissement de l’activité se poursuivrait (+1,3 % en 2019 après +1,7 % en 2018 et +2,4 % en 2017). Mais si 2018 a surtout été portée par le commerce extérieur, l’année 2019 le serait davantage par la demande intérieure.
→ L’emploi progresserait sur un rythme un peu plus soutenu (241 000 créations nettes prévues en 2019, après 182 000 en 2018). Dans un contexte de ralentissement tendanciel de la population active, le taux de chômage poursuivrait sa baisse de l’ordre de 0,1 point par trimestre, pour s’établir à 8,3 % en fin d’année.
TENDANCES NATIONALES1
→ L’activité continue de progresser au 2e trimestre2 : Au 2e
trimestre 2019, l’activité française progresse au même rythme par rapport au trimestre précédent (+0,3 %). Ce trimestre, l’investissement accélère et la consommation des ménages ralentit. Les échanges extérieurs contribuent positivement à la croissance.
→ Le climat des affaires est stable3: En août 2019, le climat des affaires est stable. Il demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. Il augmente dans l’industrie manufacturière et il est stable dans le bâtiment et les
services. Il se replie dans le commerce de détail.
→ Le climat de l’emploi est moins favorable3 : En août 2019, le climat de l'emploi recule après avoir été stable le mois précédent. Il se situe cependant au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette dégradation provient principalement du recul du solde d’opinion sur l’emploi passé dans le commerce de détail.
→ L’emploi salarié privé augmente au 2e trimestre 20194:
Au 2e trimestre 2019, les créations nettes d'emploi salarié privé atteignent +62 100, soit +0,3 % après +0,5 % au trimestre précédent. Sur un an, il s'accroît de 259 400 (soit +1,3 %). L'emploi augmente de nouveau solidement dans la construction et les services marchands. Après un rebond au premier trimestre, l’emploi intérimaire ralentit nettement. L'emploi salarié ralentit quelque peu dans l'industrie.
→ Le taux de chômage baisse au 2e trimestre 20195 : en France (hors Mayotte), le taux de chômage au sens du BIT diminue de 0,2 point par rapport au trimestre précédent et s’établit à 8,5 % de la population active. Il s’agit de son plus bas niveau depuis début 2009. Le taux de chômage de longue durée s'établit à 3,2 % de la population active. Il est quasi stable par rapport au trimestre précédent et diminue de 0,4 point sur un an.
1 Note de conjoncture de juin 2019, Insee. 2 Insee, Comptes nationaux trimestriels, Informations rapides, août 2019. 3 Insee, Indicateurs de climat des affaires et de retournement conjoncturel, Informations rapides, août 2019. 4 Insee, Emploi salarié – 2
e trimestre 2019, Informations Rapides, août 2019.
5 Chômage au sens du BIT et indicateurs sur le marché du travail (résultats de l'enquête emploi) – 2e trimestre 2019 – août 2019.
3
L’EMPLOI EN BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
L’EMPLOI SALARIÉ PRIVÉ REPART À LA HAUSSE AU 1ER TRIMESTRE
L’emploi salarié total (privé et public) est quasi stable au 1er trimestre 2019 en Bourgogne-Franche-Comté (+0,1 %). En France, il augmente plus fortement (+0,4 %). L’emploi salarié privé repart dans la région ainsi qu’au niveau national (respectivement +0,2 % et +0,5 %). À l’inverse, dans la fonction publique, l’emploi salarié se replie de 0,3 % dans la région. Il est stable au niveau national. Sur un an, l’emploi salarié recule (-0,4 %) dans la région tandis qu’il augmente de 0,9 % au niveau national.
L’emploi salarié total progresse dans cinq départements de la région. Il augmente de 0,1 % dans le Doubs à 0,3 % dans le Jura. Cette progression est portée principalement par les hausses d’effectifs enregistrées dans l’intérim. En particulier, l’intérim augmente fortement en Haute-Saône (+6,5 %) et en Saône-et-Loire (+6,0 %). En Côte-d’Or et dans une moindre mesure dans le Jura, l’emploi progresse dans l’industrie, la construction et le commerce. L’emploi est stable dans la Nièvre et dans l’Yonne. Il recule dans le Territoire de Belfort en raison du repli des effectifs dans l’industrie et l’intérim.
Évolution de l’emploi salarié total (privé et public) en Bourgogne-Franche-Comté
Source :Insee, traitement Direccte Bourgogne-Franche Comté, SESE Source : Insee, traitement Direccte Bourgogne-Franche Comté, SESE
Évolutions de l’emploi salarié dans la région Contribution des secteurs à l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié
Source :Insee, traitement Direccte Bourgogne-Franche Comté, SESE
4
TERTIAIRE MARCHAND : DES INDICATEURS BIEN ORIENTÉS EN CE DÉBUT 2019
Au 1er trimestre 2019, les effectifs salariés augmentent légèrement dans les services marchands hors intérim et le commerce (+0,1 % chacun). Avec environ 40 000 intérimaires comptabilisés fin mars 2019 dans les entreprises de travail temporaire de la région (cf. Encadré Mesurer l’intérim p10), l’emploi intérimaire est à un niveau élevé. Au 1er trimestre 2019, l’emploi intérimaire repart à la hausse (+3,1 % après -1,7 %). Ce rebond est plus élevé qu’au niveau national (+1,0 %). L’emploi intérimaire augmente au 1er trimestre 2019 dans tous les départements à l’exception du Territoire de Belfort (-1,9 %). Il progresse de +1,0 % dans la Nièvre à +6,5 % en Haute-Saône. D’après les enquêtes de conjoncture de la Banque de France6, le climat des affaires baisse légèrement en juillet 2019 dans les services marchands. L’activité a augmenté, en particulier dans l’hébergement restauration. Les effectifs continuent de progresser et devraient se renforcer. Les perspectives sont bien orientées.
Évolution de l’emploi intérimaire
Source :Dares, emploi intérimaire comptabilisé en fin de trimestre à l’établissement de travail temporaire
Climat des affaires dans les services marchands
Source : Banque de France
6 Tendances régionales, Banque de France, juillet 2019.
Source : Dares, emploi intérimaire comptabilisé en fin de trimestre à l’établissement de travail temporaire
5
CONSTRUCTION : UN REDÉMARRAGE DE L’ACTIVITÉ
Au 1er trimestre 2019, l’emploi salarié continue de croître dans le secteur de la construction (+0,6 % après +0,2 %). De plus, le recours à l’intérim qui est un indicateur avancé de l’activité économique est reparti nettement à la hausse dans ce secteur au 1er trimestre 2019 (+10,7 % après -6,5 %). D’après les statistiques sur la construction de logements, publiées par la Dreal7, le nombre de logements autorisés baisse de 8 % entre juillet 2018 et juin 2019 dans la région comme au niveau national, pour atteindre 11 170 logements. Le repli des autorisations concerne à la fois le secteur pavillonnaire (-7 %) et le secteur collectif (-10 %). Les autorisations augmente vigoureusement dans l’Yonne (+14 %), la Nièvre (+33 %) et dans le Territoire de Belfort (+34 %). En revanche, elles baissent dans les autres départements, en particulier en Côte-d’Or (-26 %). Dans la région, les mises en chantier de logements progressent (+3 %) alors qu’elles diminuent au niveau national (-5 %). Elles progressent dans les logements collectifs (+12 %) tandis qu’elles se replient dans l’individuel (–5 %). La croissance des mises en chantier de la région est portée en particulier par l’augmentation des mises en chantiers observée dans le Territoire de Belfort (+42 %). MOROSITÉ DANS L’INDUSTRIE Les pertes d’emploi dans le secteur de l'industrie continuent ce trimestre : -0,2 % au 1er trimestre, soit 330 emplois. D’après les enquêtes de conjoncture de la Banque de France6, le climat des affaires se redresse légèrement en juillet 2019 après plusieurs mois de recul. Toutefois, la production industrielle a baissé en juillet, en particulier elle a fortement fléchi dans les matériels de transport. Le niveau des carnets de commandes se dégrade, dans le sillage de celui de l’industrie automobile. Pour autant, les perspectives sont plutôt bien orientées. Climat des affaires dans l’industrie
Source : Banque de France
Situation des carnets de commandes et des stocks de produits finis dans l’industrie
Source : Banque de France
7 Observation et statistiques : La construction de logements neufs en Bourgogne Franche-Comté, Dreal Bourgogne Franche Comté, juin 2019.
6
FOCUS AGRICULTURE
RÉDIGÉ PAR LA DRAAF
Une production d’herbe déficiente, des éleveurs en difficultés 2019, serait un bon cru
L’été chaud a permis de préserver l’état sanitaire du vignoble, les maladies n’ont pas pu se développer. Toutefois des brulures sont observées, ainsi que de la coulure et du millerandage. Les vendanges débutent semaine 36, pour les crémants. Les estimations de rendements correspondent à une année quasi normale, à l’exception de celles du Jura et de la Saône-et-Loire touchés par des épisodes de gel et de grêle. La bonne vendange 2018 se traduit mécaniquement par une progression des transactions entre la viticulture et le négoce (+ 20 %) et une diminution du prix des vins en vrac : de 34 % pour le Chablis à 3 % pour le Pommard. Les exportations de vins de Bourgogne, au premier semestre 2019, profitent aussi des disponibilités et grimpent de 5,8 %. Les cultures d’automne affichent de bons résultats
Le mois de juillet chaud et sec permet de réaliser les moissons dans de bonnes conditions. La récolte des cultures d’automne affiche de bons résultats, tant en rendements, qu’en qualité, à l’exception des oléagineux. Le blé tendre et l’orge d’hiver enregistrent respectivement des rendements en progression de 9 % et 7 % au regard de la moyenne quinquennale pour s’établir à 71 q/ha et 67 q/ha. Le colza (dont la surface a reculé de 40 % cette année) décroche totalement, avec 26 q/ha, soit une diminution de 22 % au regard de la moyenne. La sécheresse et les deux épisodes caniculaires de juillet détériorent les cultures implantées au printemps. Le maïs est particulièrement impacté. Le déficit de production d’herbe s’accroît
Les conditions climatiques exceptionnelles pèsent sur la pousse des prairies. La région Bourgogne-Franche-Comté est particulièrement impactée avec une réduction de 23 % de la production. L’épicentre concerne la bande centrale de la région du Châtillonais au Brionnais, où les pertes enregistrées sont bien supérieures. Confrontés à ce manque d’herbe, les éleveurs des zones concernées ont dû affourager. Dorénavant, ils peuvent être conduits à rentrer les animaux à l’étable par manque d’eau. La sécheresse accélère le déchargement des prés
Le marché du broutard conserve le dynamisme de l’an dernier, amplifié par la sécheresse. Cependant il s’oriente plus vers les femelles, prisées en Italie. Ces génisses se négocient à un prix très stable depuis le début de l’année, autour de 2.66 €/kg vif pour la catégorie 270 kg U. Le prix des mâles décroche de 20 centimes pour s’établir à 2,66 €/kg pour les 400 kg U. Concernant le marché du gros bovin, le taurillon plus rare en été voit son cours se ressaisir depuis juillet et se négocie 3,97 €/kg de carcasse. En raison de la sécheresse, l’offre en vaches augmente mais la demande n’est pas présente. Aussi, les cours sont au niveau le plus bas de ces dernières années.
7
MEMENTO Environ 35 000 habitants de la région travaillent en Suisse. 70 % d’entre eux résident dans le département du Doubs. Le Jura et le Territoire de Belfort abritent l’un et l’autre 17 % et 9 % des frontaliers de la région. Quelques centaines de travailleurs frontaliers résident dans les départements de l’ex Bourgogne, essentiellement en Côte d’Or et en Saône-et-Loire.
La vache à viande R affiche 3,71 €/kg et la vache laitière P doit se contenter de 2,72 €/kg de carcasse. Les livraisons de lait sont en repli
Ce printemps les livraisons de lait dans la région sont en baisse. Toutefois, au mois de juin les livraisons de lait AOP « Massif du Jura » progressent. Le prix du lait reste orienté à la hausse, aussi bien pour le lait conventionnel qui suit la dynamique nationale que pour le lait AOP qui s’approche de 570 euros les 1 000 litres. Avec la baisse des livraisons, la fabrication de pâtes pressées cuites (Comté) était en retrait par rapport à son niveau de l’an passé. Avec la reprise des livraisons AOP de la fin du printemps, elle repart. Au contraire, celle des produits frais continue de suivre la baisse des livraisons de lait conventionnel. Les autres fabrications maintiennent une évolution positive.
L’EMPLOI FRONTALIER AUGMENTE AU 2E TRIMESTRE 2019
Au 2e trimestre 2019, l’emploi frontalier continue d’augmenter sur un rythme plus soutenu qu’au trimestre précédent (+1,8 % après +0,7 %). Sur un an, les effectifs progressent : +5,2 % soit environ 1 790 emplois. Les effectifs augmentent au 2e trimestre 2019 dans les cantons de Neuchâtel (+1,8 %), de Vaud (+1,5 %) et du Jura (+1,3 %). La situation économique dans ces cantons ralentit comme de manière générale en Suisse. Dans le canton de Neuchâtel, l’activité reste solide et les prévisions sont meilleures qu’au niveau national. Dans le canton de Vaud, la dégradation de l’environnement conjoncturel international pèse sur l’économie locale. La croissance économique progresserait en 2019 de 1,6 %, selon les dernières prévisions calculées par le CREA et publiées par la Banque Cantonale Vaudoise (BCV), le canton de Vaud et la Chambre Vaudoise du Commerce et de l’Industrie (CVCI).
Nombre de frontaliers en Bourgogne Franche Comté
Sources : OFS, traitement Direccte Franche Comté
Variation annuelle de l'emploi frontalier en Bourgogne - Franche-Comté
Sources : OFS, traitement Direccte Franche Comté Lecture : au T2 2019, l’emploi frontalier a augmenté par rapport au T2 2018
8
LE CHÔMAGE EN BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
LE CHÔMAGE EST STABLE AU 1ER TRIMESTRE 2019
Le taux de chômage en Bourgogne-Franche-Comté se stabilise et s’établit ce trimestre à 7,5 %. Le taux de chômage de la région reste plus faible qu’au niveau national (8,7 %). Sur un an, le taux de chômage diminue de 0,3 point en Bourgogne–Franche-Comté et de 0,5 point en France.
Le taux de chômage est globalement stable dans tous les départements de la région (entre -0,1 point et +0,1 point). Il se situe entre 6,2 % dans le Jura et 9,0 % dans le Territoire de Belfort.
Le taux de chômage est également globalement stable dans les zones d’emploi de la région (entre -0,1 point et +0,1 point).
LA DEMANDE D’EMPLOI DE CATÉGORIE A AUGMENTE AU 2E
TRIMESTRE 2019
La région compte 123 460 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A au 2e trimestre 2019. Ce nombre augmente de 0,8 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A baisse de 0,2 %. En France métropolitaine, ce nombre baisse de 0,4 % au cours du trimestre et diminue de 1,9 % sur un an. En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A augmente pour toutes les tranches d’âges, en particulier pour les 15-24 ans.
Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A augmente dans tous les départements de la région, à l’exception du Territoire de Belfort où il recule de 0,3 %. Il progresse de +0,2 % en Saône-et-Loire à +2,4 % dans le Doubs. Le nombre de demandeurs de catégories B baisse de 1,7 % par rapport au trimestre précédent et de 1,1 % sur un an. Pour les catégories C, il est quasiment stable ce trimestre (+0,1 %) et augmente de 1,6 % sur un an. Au 2e trimestre 2019, la demande d’emploi de longue durée se
Taux de chômage par département
9
stabilise (+0,1 %) par rapport au trimestre précédent et progresse de 0,6 % sur un an. Elle représente 46,8 % des personnes en recherche d’emploi.
Évolution de la demande d’emploi en Bourgogne Franche Comté
LES ENTREPRISES EN BOURGOGNE – FRANCHE-COMTÉ
LE RECOURS À L’INTÉRIM REPART L’emploi intérimaire peut être mesuré de deux manières (cf. Encadré Mesurer l’intérim p10), à l’établissement de travail temporaire ou à l’établissement utilisateur, c’est-à-dire l’établissement qui emploie l’intérimaire. Ce dernier concept, qualifié ici de recours à l’intérim, permet d’appréhender l’emploi intérimaire comme un indicateur avancé de la situation économique des établissements de la région. Au 1er trimestre 2019, le recours à l’intérim repart à la hausse (+4,6 % après -1,9 %). Cette hausse est plus élevée que celle de l’emploi intérimaire. Le recours à l’intérim augmente dans tous les secteurs d’activité à l’exception du tertiaire non marchand. Il progresse de 2,8 % dans l’industrie,
10
soutenu par la hausse dans la fabrication d’autres produits industriels. Le recours à l’intérim croît de 6,3 % dans le tertiaire marchand, en particulier dans les transports et l’entreposage et les activités scientifiques et techniques. Il a nettement rebondi dans la construction (+10,7 % après -6,5 %). La hausse du recours à l’intérim est plus élevée que celle de l’emploi intérimaire en Côte-d’Or, dans le Doubs, le Jura et la Nièvre. En particulier en Côte-d’Or et dans la Nièvre, le recours à l’intérim progresse très fortement (respectivement +10,0 % et +8,1 %) alors que la hausse de l’emploi intérimaire est modérée (respectivement +2,6 % et +1,0 %). En Côte-d’Or, le recours à l’intérim augmente notamment vigoureusement dans l’industrie (+13,1 %), tiré par la hausse dans la fabrication d’autres produits industriels. Dans la Nièvre, la hausse du recours à l’intérim est principalement soutenue par la progression dans le tertiaire marchand, principalement dans les activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien. À l’inverse, dans l’Yonne et dans une moindre mesure en Saône-et-Loire, le recours à l’intérim progresse moins fortement que l’emploi intérimaire mesuré à l’établissement de travail temporaire. Dans l’Yonne, le recours à l’intérim est quasi stable au 1er trimestre 2019 (+0,4 %) alors que l’emploi intérimaire progresse de 4,4 %. La hausse de l’emploi intérimaire dans le département ne résulte donc pas de la dynamique économique des établissements de l’Yonne.
Source : Dares, traitement Direccte Bourgogne-Franche-Comté.
11
MESURER L’INTÉRIM
→ L’emploi intérimaire est mesuré ici à l’établissement de travail temporaire. Dans ce cas, l’intérimaire est comptabilisé dans les effectifs de l’agence d’intérim à laquelle il est rattaché. Il peut effectuer sa mission dans un établissement qui se situe en dehors du périmètre régional. Cette définition est privilégiée dans les estimations d’emploi régionales et départementales de l’Insee, de l’Acoss et de la Dares. Elle permet notamment de faire le lien avec l’évolution du chômage.
→ Le recours à l’intérim est mesuré à l’établissement utilisateur, c’est-à-dire à l’établissement qui emploie l’intérimaire. Dans ce cas, l’intérimaire est comptabilisé dans les effectifs de l’établissement dans lequel il effectue sa mission et peut par conséquent résider dans une autre région. Cette définition permet d’appréhender l’intérim comme un indicateur avancé de la situation économique des établissements de la région et des grands secteurs d’activité.
ACTIVITÉ PARTIELLE : LES HEURES AUTORISÉES AUGMENTENT AU 2E
TRIMESTRE 2019 Les heures consommées d’activité partielle ont diminué au 1er trimestre 2019 par rapport à l’année précédente. Elles ont reculé dans tous les secteurs d’activité à l’exception de l’industrie. Les heures autorisées, qui sont un indicateur avancé de la situation économique, augmentent au 2e trimestre 2019 par rapport au 2e trimestre 2018. Sur un an, le nombre de demandes progresse légèrement.
Activité partielle : heures autorisées en Bourgogne-Franche-Comté
* corrigées des effets des jours ouvrables ** nombre moyen mensuel Source : Dares, traitement Sese Direccte Bourgogne-Franche-Comté
Le nombre d’heures autorisées et l’évolution de l’emploi
Source : Dares, traitement Sese Direccte Bourgogne-Franche-Comté
Activité partielle : heures consommées dans la région
1 Un trimestre de recul est nécessaire pour disposer de données de consommation suffisamment consolidées. En raison d’une mise à jour en continu des informations, les données mensuelles sont encore modifiées à la marge après cette date. ** nombre moyen mensuel Source : Dares, traitement Sese Direccte Bourgogne-Franche-Comté
Activité partielle : évolution des heures consommées (12 mois glissants)
Source : Dares, traitement Sese Direccte Bourgogne-Franche-Comté
T2 2019Evol./T2
2018(en nbre)
Nombre de demandes 189 +8
Volume d'heures autorisées 1 388 087 +75 690
dont : Agriculture 913 -466
Industrie 1 047 467 +170 571
Construction 102 841 -127 524
Commerce 17 249 -21 912
Services 219 617 +55 021
Etablissements autorisés 184 +23
dont : étabs de 50 sal. et plus 29 +3
Nombre de salariés concernés** 1 515 -3 422
Total heures autorisées 12 mois glissés 4 734 376 -548 088
Données CJO* BFC
Heures autorisées
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
-0,5
-0,3
-0,1
0,1
0,3
0,5
0,7
0,9
1,1
1,3
1,5
T1-1
5
T2-1
5
T3-1
5
T4-1
5
T1-1
6
T2-1
6
T3-1
6
T4-1
6
T1-1
7
T2-1
7
T3-1
7
T4-1
7
T1-1
8
T2-1
8
T3-1
8
T4-1
8
T1-1
9
T2-1
9
He
ure
s a
uto
risées (
en
Millio
ns)
Evol. Trimestrielle de l'emploi salarié (Données CVS URSSAF)
Heures autorisées (Données CJO)
Evo
l.d
e l
'em
plo
i s
ala
rié
(e
n %
)
T1 2019Evol./T1
2018(en nbre)
Nombre d'heures consommées* 229 729 -38 824
dont : Agriculture 1 285 -542
Industrie 169 545 +9 214
Construction 17 111 -20 186
Commerce 8 941 -12 907
Services 32 847 -14 170
Etabs ayant consommé des heures 319 -45
dont : étabs de 50 sal. et plus 32 -11
Nombre de salariés concernés** 2 398 -377
Total heures consommées 12 mois glissés792 892 -16 383
Heures consommées
BFC
0,5
0,7
0,9
1,1
1,3
1,5
1,7
1,9
jan
v.-1
5
avr.
-15
juil.
-15
oct
.-15
jan
v.-1
6
avr.
-16
juil.
-16
oct
.-16
jan
v.-1
7
avr.
-17
juil.
-17
oct
.-17
jan
v.-1
8
avr.
-18
juil.
-18
oct
.-18
jan
v.-1
9
En
Millio
ns
Janv. 151,3 M heures consommées
Janv. 171,77 M heures consommées
12
CRÉATIONS ET DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES
Les créations d’entreprises (tous types d’entreprises confondues) diminuent de 3,6 % au 2e trimestre 2019 en Bourgogne-Franche-Comté par rapport au trimestre précédent.
Les défaillances d’entreprises augmentent (+11,7 %) au 2e trimestre 2019 par rapport au 2e trimestre 2018. Dans la région, 486 entreprises sont défaillantes et 1 469 emplois sont menacés. Le nombre d’emplois menacés progresse par rapport à l’année précédente (+11,0 %). Un peu plus de la moitié de ces emplois se situe dans l’industrie et un sur cinq dans la construction.
Les défaillances d’entreprises
Source : Société ALTARES-BODACC/INSEE-Sirene/DARES-SISMMO
Les défaillances d’entreprises en Bourgogne - Franche-Comté
Société ALTARES-BODACC/INSEE-Sirene/DARES-SISMMO
LES EXPORTATIONS RECULENT AU 2E
TRIMESTRE 2019 La Bourgogne–Franche-Comté représente environ 5,0 % des exportations de France métropolitaine8. L’Union Européenne est le principal débouché à l’export de la région. Les principaux partenaires sont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Suisse. Après avoir fortement augmenté en fin d’année 2018, les exportations ont légèrement augmenté au 1er trimestre 2019 (+0,7 %) et reculent au deuxième trimestre (-2,7 %). Elles reculent en particulier pour les matériels de transports (-7,7 %). Sur un an, les exportations baissent de 1,7 %.
8 Chiffres du commerce extérieur pour la région et les départements, Direction générale des douanes, https://lekiosque.finances.gouv.fr/fichiers/Etudes/Brochures/Reg_16.pdf
T2 2019Evol./T2
2018(en %)
Nombre d'ouvertures de procédures 486 +11,7
dont : Sauvegardes 9 -30,8
Redressements judiciaires 169 +13,4
Liquidations judiciaires directes 308 +12,8
dont : PME de 50 sal. et plus 3 -75,0
Nombre d'emplois menacés 1 469 +11,0
dont : Agriculture 11 -64,5
Industrie 769 +441,5
Construction 327 +104,4
Commerce 132 -25,0
Services 229 -71,9
Total des ouvertures sur 12 mois glissés 1 894 +1,1
BFC
Ouvertures de procédures
13
Le commerce extérieur en Bourgogne – Franche-Comté
Source : DGDDI, valeurs Caf/FAB
Évolutions des exportations et contributions des produits
Source : DGDDI, valeurs Caf/FAB
Exportations au T2 2019 : les principaux pays
Source : DGDDI, valeurs Caf/FAB
Le commerce extérieur dans les départements au T2 2019
Source : DGDDI, valeurs Caf/FAB
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POUR EN SAVOIR PLUS
PUBLICATIONS RÉGIONALES :
« Indicateurs Trimestriels Régionaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d'emploi », Direccte Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2019.
« Indicateurs Trimestriels Départementaux : Économie, emploi, marché du travail et politiques d'emploi », Direccte Bourgogne-Franche-Comté, septembre 2019.
« Statistiques trimestrielles des demandeurs d’emploi - 2e Trimestre 2019 », Direccte et Pôle Emploi Bourgogne Franche Comté.
« La conjoncture en Bourgogne – Franche-Comté », Tendances régionales, Banque de France, juillet 2019.
« La construction de logements neufs en Bourgogne - Franche-Comté à la fin juin 2019 », Dreal Bourgogne Franche Comté.
« L’intérim en Bourgogne-Franche-Comté : une reprise au 1er trimestre 2019 », Direccte Bourgogne-Franche-Comté, juin 2019.
« Conjoncture Emploi Insee – Urssaf – Direccte : Au 1er trimestre 2019, l’emploi salarié privé repart à la hausse surtout dans l’intérim », Insee – Urssaf – Direccte, Insee Flash, juillet 2019.
« La conjoncture agricole », Draaf, Agreste, conjoncture agricole n°37, septembre 2019.
PUBLICATIONS NATIONALES :
« Éclairage territorial sur les demandeurs d’emploi au 2e trimestre 2019 : Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B ou C baisse légèrement sur la majeure partie du territoire », Dares Indicateurs n°35, juillet 2019.
« L’emploi intérimaire se redresse au 1er trimestre 2019 », Dares Indicateurs n°30, juin 2019.
« Note de conjoncture - juin 2019 : Entre risques commerciaux et soutiens budgétaires », Insee, juin 2019.
« Au deuxième trimestre 2019, le PIB augmente de 0,3 % ; le pouvoir d’achat des ménages marque le pas après de fortes hausses et le taux de marge des sociétés non financières progresse de nouveau », Comptes nationaux trimestriels – résultats détaillés (PIB) - deuxième trimestre 2019, août 2019.
« En août 2019, le climat des affaires en France est stable et le climat de l’emploi se replie », Insee, Indicateurs de climat des affaires et de retournement conjoncturel, août 2019.
« Au deuxième trimestre 2019, l’emploi salarié privé augmente de 0,3 % (estimation flash)», Insee, Estimation flash de l'emploi salarié - deuxième trimestre 2019, août 2019.
« Au deuxième trimestre 2019 le taux de chômage baisse de 0,2 point », Insee flash, août 2019. « Chiffres du commerce extérieur » (pour la région et les départements), Direction générale des
douanes et des droits indirects : https://lekiosque.finances.gouv.fr/fichiers/Etudes/Brochures/Reg_16.pdf
Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) de Bourgogne-Franche-Comté - Service études statistiques évaluation (SESE)
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