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Tuga et le chapeau magique Cahier pédagogique Les textes, les illustrations et les activités de ce document proviennent essentiellement du dossier pédagogique « La forêt tropicale », WWF Suisse, 2001. WWF Suisse Ch. de Poussy 14 1214 Vernier tél. 022 939 39 90 fax 022 939 39 91 [email protected] WWF Suisse - 2005 Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique © WWF Suisse / Vanessa BONGCAM

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Tuga et le chapeau magique

Cahier pédagogique

Les textes, les

illustrations et les

activités de ce

document proviennent

essentiellement

du dossier pédagogique

« La forêt tropicale »,

WWF Suisse, 2001.

WWF Suisse

Ch. de Poussy 14

1214 Vernier

tél. 022 939 39 90

fax 022 939 39 91

[email protected]

WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique ©

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Sommaire

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1. Présentation de l’animation et du cahier pédagogique ..........3« Tuga et le chapeau magique »• Contexte dans lequel est né le projet ........................................................................3• Description de l’animation « Tuga et le chapeau magique » ....................................3• Les buts visés de l’animation....................................................................................4• Les buts et rôles du cahier pédagogique ..................................................................4• Comment préparer l’animation ................................................................................4

Les prénoms papillons ..............................................................................................5

2. La forêt tropicale ........................................................................6• Situation géographique..............................................................................................6• Caractéristiques ........................................................................................................7• La faune tropicale......................................................................................................8

Activité : « Les animaux de la forêt tropicale humide » ..........................................9• La flore tropicale ....................................................................................................13

Petit complément sur les orchidées ........................................................................13• Produits provenant de la forêt tropicale ..................................................................14

Activité : « La jungle dans le caddie » ..................................................................15Les épices ................................................................................................................17Recette : « La banana split équitable » ..................................................................18

3. Quels sont les enjeux liés à la préservation de la forêt ........20tropicale?• Les dangers qui menacent la forêt ..........................................................................20• Les conséquences de la déforestation ........................................................................22

4. Comment peut-on agir dans notre quotidien ? ......................23• Label FSC................................................................................................................23

Activité : « La forêt durable de basilic » ................................................................24• Label Max Havelaar, exemple d’un commerce équitable ......................................25• Exemples de différents projets de développement durable ....................................25

5. Sources et contacts ..................................................................26• Documents WWF• Sources Internet par thématiques

Annexe : La légende du quetzal

© WWF Suisse / Vanessa BONGCAM © WWF-Canon / Claire DOOLE © WWF-Canon / Jeffrey A. SAYER

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Contexte dans lequel est né le projet

Le WWF a pour objectif général de stop-per la dégradation de la nature et deconstruire un avenir dans lequel les êtreshumains pourront vivre en harmonie avecla nature. Partout dans le monde, leWWF s'engage pour :• la conservation de la biodiversité bio-

logique,• l'exploitation durable des ressources

naturelles,• la diminution de la pollution et des

habitudes de consommation néfastespour l'environnement.

Depuis de nombreuses années, le WWFsoutient différents projets liés à la préser-vation des forêts tropicales. Ces forêtsrecouvrent actuellement 6% de la surfacede la Terre, mais elles abritent plus de50% de toutes les espèces animales etvégétales de la planète1.Malheureusement, cette extraordinairerichesse est en train de dépérir : chaqueannée 146 000 km2 de forêt tropicale sontdétruits, soit 3,5 fois la surface de laSuisse. Cela ne peut plus durer ! Or ceprocessus n'est pas irréversible. En tantque consommateurs/trices, nous pouvonstous agir, en choisissant des produits res-pectueux de l'environnement, qui pro-viennent d'exploitations forestièresdurables.

Le WWF a choisi de présenter la problé-matique de la déforestation aux enfantscar ils sont l’avenir de notre planète.

C'est par la sensibilisation et l'éducation àl'environnement que les générationsfutures pourront contribuer à une exploi-tation durable et responsable des forêtstropicales.

Cette animation, destinée aux enfants de5 à 8 ans, a vu le jour en 2004; suite à larencontre d'une jeune biologiste, VanessaBongcam avec le WWF. Elle a proposéune histoire illustrée, destinée aux jeunesenfants, qui présente la problématique dela destruction de la forêt tropicale. LeWWF a soutenu ce projet et de cette col-laboration est née l'animation « Tuga et lechapeau magique », complétée aujour-d'hui par le cahier pédagogique.

Description de l'animation « Tuga et le chapeau magique »

L'animation « Tuga et le chapeau magique »se compose de deux visites en classe. Unede 30 min. et une deuxième de 60 min..

Lors de la première visite, les enfantsdécouvrent l'histoire de Tuga, une tortuehabitant la forêt tropicale.Tuga adore saforêt, mais des hommes sont en train detout détruire sur leur passage. Elle décidealors d'agir pour sauver sa forêt et envoieson chapeau magique à la rencontre desenfants du monde. L'histoire est présen-tée au moyen d'un kamishibaï (théatrejaponais). Afin d'anticiper sa secondevisite, l'animateur/trice propose auxenfants de réfléchir aux diverses solu-tions qu'ils pourraient proposer à Tugapour l'aider à sauver sa forêt.

1. Présentation de l’animation et ducahier pédagogique « Tuga et le chapeau magique »

Chaque année 146 000 km2

de forêt tropicale sont détruits, soit 3,5 fois la surface de la Suisse

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© WWF Suisse / Vanessa BONGCAM © WWF Suisse © WWF Suisse

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Lors de la deuxième visite, l'anima-teur/trice présente des diapositives sur laforêt tropicale dans une ambiance sonoretypique de ce milieu. Il fait sentirquelques arômes de fleurs et d'épices quiproviennent de cet écosystème. Aumoyen du « chapeau magique de Tuga »,le sujet de la destruction de la forêt tropi-cale est abordé. Les enfants apportent àce moment-là leurs idées et propositionspour essayer de trouver des solutions.

L'animateur/trice fait un résumé des solu-tions et explique aux enfants le rôle et letravail du WWF dans ce domaine. Ilexplique et présente également les labelsMax Havelaar pour les produits deconsommation, et FSC (ForestStewardship Council) pour le boiscomme des solutions de consommationdurables à encourager et à adopter.

Les buts et rôles du cahier pédagogique

Ce cahier pédagogique accompagne l'ani-mation « Tuga et le chapeau magique » etpermet à l'enseignant-e de s'immerger dansla problématique de la forêt tropicale.

Ce document vise à donner des informa-tions de base nécessaires pour que l'ensei-gnant-e prépare l'arrivée de l'animationdans sa classe. Il donne également despistes concrètes afin d'approfondir la thé-matique avec les élèves à l'issue de cesvisites. Des activités ludiques sont propo-sées tout au long du cahier.

Ce document aborde plus spécifiquementles particularités climatiques des forêts tro-picales et leur grande diversité biologique.Un accent particulier est mis sur la fauneet la flore présents dans l'animation Tuga,ainsi que sur les produits tropicaux fré-quemment consommés sous nos latitudes.

Le cahier met aussi en évidence les enjeuxliés à la préservation de la forêt tropicale,en expliquant les dangers qui la menacentet les conséquences néfastes de la défores-tation. Différentes solutions nous permet-tent de préserver ces forêts dans notre quo-tidien. Ce dossier se termine avec la pré-sentation de différents exemples de gestiondurable de la forêt tropicale. Une bibliogra-phie est également livrée, afin de donner lapossibilité à l'enseignant-e d'approfondirses connaissances, s'il en ressent le besoin.

Comment préparer l'animation ?

L'animation « Tuga et le chapeau magi-que » ne nécessite pas une préparation théo-rique obligatoire en classe. L'enseignant-e ale choix de sensibiliser les élèves à la pro-blématique de la destruction de la forêt tro-picale avant la visite du bénévole WWF enclasse ou de développer le sujet après.

Au niveau pratique, il est important queles élèves portent leurs prénoms sur eux,afin de rendre l'animation plus person-nelle.

Nous proposons sur la page suivante deschablons de papillons à découper et à des-siner en classe, sur lesquels les élèves écri-vent leur prénom. Ces papillons, accrochéspar exemple au moyen d'une pincette, ser-viront de lien entre les deux visites. Eneffet, à la fin de la première visite, le béné-vole va récupérer les papillons des enfantset les mettre dans le chapeau magique,pour les ressortir au début de la secondevisite.

Les prénoms papillonsL'élève choisit un des chablon proposé, le découpe, le colorie et inscrit son prénomdessus, de manière lisible.

Alors, à vos ciseaux !

Les buts visés de l’animation

Les élèves prennentconscience de la problématique de la déforestation.

Ils comprennent lanotion de gestion forestière.

Les enfants reconnaissent le labelFSC et le label MaxHavelaar.

Ils savent commentcontribuer personnellement à améliorer la situation.

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© WWF Suisse / Vanessa BONGCAM © WWF Suisse © WWF Suisse

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Marche à suivre

1. Découpe le papillonde ton choix

2. Colorie-le

3. Ecris ton prénomdessus

Pour faciliter le coloriage, vous pouvezagrandir les papillons.

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Fiche Les prénoms papillons

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Situation géographique

Les forêts tropicales forment une ceintureverte qui entoure notre planète, entre lestropiques du Cancer et du Capricorne.

A proximité de l'équateur s'étendent lesforêts pluviales. Au fur et à mesure quel'on s'éloigne de l'équateur vers le nordou vers le sud apparaissent des zones oùalternent saisons humides et saisonssèches. C'est dans ces régions que se

situent les forêts tropicales humides et lesforêts tropicales sèches.

Dans ce dossier, nous regroupons cesforêts sous l'appellation générale deforêts tropicales.

Saviez-vous que la plus grande zone deforêt tropicale se situe dans le bassinamazonien ? Et que le bassin du Congoreprésente la deuxième forêt tropicale dela planète ?

2. La forêt tropicale

La forêt tropicale couvrait initialement20% de la surface terrestre. Aujourd'hui, elle n'en couvre plus que 6% 10.

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©UNEP/WCMC

Les forêts tropicales hier et aujourd’hui

extension primitive (env. 7000 ans avant JC)extension actuelle

tropique du Cancer

tropique du Capricorne

© WWF-Canon / Olivier VAN BOGAERT © WWF-Canon / Martin HARVEY © WWF / Fritz PÖLKING

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Caractéristiques

Pour qu'une forêt tropicale s'installe, dif-férentes conditions sont nécessaires :

• une température élevée relativementconstante, entre 20 et 28 degrés,

• des précipitations d'environ 1500 mmpar an,

• un taux d'humidité de l'air de 70% auminimum,

• un taux d'évaporation inférieur auxprécipitations reçues.

Cependant des facteurs locaux comme laprésence d'une chaîne de montagne peu-vent influencer la formation d'une forêttropicale.

Dans les tropiques, les températures etles précipitations sont élevées. Maispourquoi en est-il ainsi ?

A l'équateur, le soleil est au zénith. Lesrayons du soleil réchauffent plus forte-ment cette portion de la Terre, c'est pour-quoi la température y est élevée. Quantaux précipitations, la cause est égale-ment à chercher dans la position du soleilpar rapport à la terre. Le fort ensoleille-ment à l'équateur entraîne un réchauffe-ment des masses d'air humides. Commel'air chaud qui s'élève au-dessus d'unradiateur, l'air tropical surchauffé monteet se refroidit. En se refroidissant, lesmasses d'air deviennent saturées en eau,elles se condensent et l'eau retombe sousforme de précipitations. Les masses d'airsèches s'éloignent alors de l'équateur.Arrivé aux tropiques, cet air sec redes-cend. C'est la cause de la formation, souscette latitude, de régions désertiquescomme le Sahara.

Dans une forêt tropicale, le climat res-semble à celui d'une serre. Son écosystè-me est particulier. Les plantes y poussent,fleurissent et portent des fruits tout aulong de l'année, chacune à son rythme.Lorsqu'un arbre perd ses feuilles, ellessont décomposées extrêmement rapide-ment, car les bactéries sont très efficacesdans ce climat particulier. Les nutrimentssont presque immédiatement absorbés parles végétaux, c'est pourquoi il ne peut passe former de véritable couche d'humus.L'eau, qui transporte les nutriments, estaussi en perpétuel mouvement. La forêttropicale est un exemple d'écosystème « fermé ».

La forêt tropicale est subdivisée en 3étages, déterminés par la hauteur desarbres. La strate supérieure est forméepar les plus hauts arbres émergents, quipeuvent atteindre 70 m de haut. Au-des-sous, se trouve un étage dense et épais decimes d'arbres, la voûte. C'est là quevivent la plupart des animaux de la forêttropicale. Sous la voûte s'étend le sous-bois où poussent des arbres plus petits etoù règne une atmosphère de pénombre.

La forêt tropicale estsubdivisée en 3 étages,déterminés par la hauteur des arbres:

- arbres émergents- voûte- sous-bois

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© WWF-Canon / Olivier VAN BOGAERT © WWF-Canon / Martin HARVEY © WWF / Fritz PÖLKING

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Anecdote sur le quetzal

La légende raconte que le

quetzal, fier et ambitieux, a

voulu être choisi comme le roi

des oiseaux, et qu'il se para

de plumes qu'il prit aux autres

oiseaux, afin d'avoir un aspect

royal. Les Mayas, peuple qui

vivait dans les forêts tropicales

d'Amérique Centrale, utili-

saient ses plumes pour déco-

rer leurs parures. D'ailleurs,

Quetzalli, dans la langue parlée

par ce peuple, signifiait beau.

Les Mayas estimaient que les

plumes de quetzal valaient

plus que l'or. Cet oiseau était

sacré et le tuer était un crime

capital. Chez les Mayas, seules

les personnes de grande

valeur comme les prêtres et

les nobles avaient le droit de

porter ces plumes sacrées.

Aujourd'hui, le quetzal est en

train de disparaître. Son habi-

tat, la forêt tropicale, diminue

chaque jour un peu plus et il

n'a plus suffisamment d'espa-

ce pour vivre.

L'avenir du roi

des oiseaux est

aujourd'hui incer-

tain.

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Au pied de la chaîne alimentaire, nous avons les plantes qui utilisent l’énergiesolaire pour fabriquer leur propre matière. Les plantes servent de nourriture auxanimaux phytophages (qui se nourrissent de plantes) qui, à leur tour, sontchassés par des animaux carnivores. Dans la nature, la situation est souventbeaucoup plus complexe, en particulier dans la forêt tropicale, où le nombred’espèces est très élevé.

La chaîne alimentaire

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La faune tropicale

La forêt tropicale contient la plus grandebiodiversité d'êtres vivants. Ce milieuabrite un règne animal varié, grâce à ladiversité de la nourriture et à la multipli-cité des niches écologiques des différentsétages de la forêt. La cime des arbreshéberge des orangs-outans, sur lesbranches se posent des quetzals ou des

toucans. Dans les sous-bois on retrouvele tapir ou le tigre. Le sol abrite de nom-breux petits animaux, comme les four-mis.

Le nombre très élevé d'espèces présentesdans cet écosystème les amène à avoirbeaucoup d'interactions. On ne parle plusde chaîne alimentaire mais de réseau ali-mentaire.

© WWF-Canon / Martin HARVEY © WWF-Canon / Roger LEGUEN © WWF-Canon / Claire DOOLE

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

Activité : « Les animaux de la forêt tropicale humide »

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Objectifs pédagogiques : Connaître les différents animaux qui vivent dans la forêt tropicale. Savoir àquel étage de la forêt ils vivent.

Niveau : De 5 à 8 ans.

Matériel : Fiche « Animaux de la forêt tropicale », fiche « Les étages de végétation »,transparent représentant les animaux, magazines sur les animaux, illustrationset éventuellement photos de la forêt tropicale.

Préparation : Lire les chapitres concernant la faune et la flore tropicale.

Lieu : Salle de classe.

Durée : De 1 à 2 périodes.

1. L'enseignant-e distribue la fiche « Lesétages de végétation » aux élèves. Illeur explique les différents étages dela forêt tropicale. Les élèves colorientla fiche.

2. L'enseignant-e projette entre 3 et 6images des animaux de la fiche«Animaux de la forêt tropicale »qu'il a préalablement choisies.Discussion avec toute la classe : ildemande aux élève s'ils connaissentdéjà certains animaux des illustra-tions. Lesquels ?

3. L'enseignant-e présente les animaux àl'aide du texte descriptif situé au dosdes illustrations. Il demande ensuiteaux élèves dans quel étage de la forêtles animaux vivent.

4. Il distribue les illustrations des ani-maux projetées aux élèves.

5. Les élèves découpent les carrés etcolorient les illustrations.

6. Par groupes de 4 ils placent les illus-trations découpées sur la fiche « Lesétages de végétation ».

7. L'enseignant-e vérifie. Une fois lesillustrations placées au bon endroit,les enfants les collent sur la fiche.

8. Il est possible de continuer l'activitéavec les autres animaux de la fiche.

Déroulement :

© WWF-Canon / Martin HARVEY © WWF-Canon / Roger LEGUEN © WWF-Canon / Claire DOOLE

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Fiche Animaux de la forêt tropicale

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique 11

Fiche Animaux de la forêt tropicale

Le jaguarLe jaguar est un félin. Il est facilement reconnaissablegrâce à son extraordinaire pelage brun tâché de noir.C’est un excellent chasseur, son nom signified’ailleurs « celui qui chasse en volant ». Il attaque destapirs, des cerfs, des oiseaux, des rongeurs et dessinges. C’est aussi un très bon nageur et un excellentgrimpeur. Il trouve souvent refuge aux creux desrochers ou dans des fourrés broussailleux.

Le quetzalSon magnifique plumage, rouge sur la poitrine et leventre et vert sur son dos et sa tête lui confère unaspect royal. Ses plumes vertes peuvent être trèslongues et former une traîne lorsqu’il vole. Les quet-zals creusent leur nid dans le bois des arbres pourriscar leur bec n’est pas assez fort pour s’attaquer auxarbres sains. Ils ne descendent jamais au sol, leur nidse situe à une dizaine de mètres du sol. Leur menuest composé d’insectes, d’escargots et de vers.

Le toucan tocoC’est un oiseau très coloré, avec un plumage noir etune tache blanche sous le cou. Son bec, orange etnoir, lui permet de manger des fruits ou les oeufs desautres oiseaux. Pour se nourrir, il saisit ce qu’il veut etdonne un coup de tête vers l’arrière, avant d’avaler. Ilconstruit son nid dans ceux qui sont abandonnés, etle partage avec une douzaine d’autres toucans tocos.Il vit en groupe dans la canopée et ne descendjamais jusqu’au sol.

Le dauphin roseAvec ses 2.8 m de long et ses 150 kilos, c’est le plusgrand dauphin de rivière. Il habite là où la jungle estinondée 6 mois par année. Ses nageoires larges etsouples comme des ailes lui permettent de se faufilerle ventre en l’air et même parfois d’aller en arrière. Ilchasse les poissons en plongeant rapidement sousl’eau.

La tortue marineElle vit dans les mers chaudes et tropicales. Sespattes postérieures ressemblent à des nageoires, luipermettant de nager rapidement dans l’eau. Chaqueannée, la femelle quitte la mer pour venir pondre desoeufs sur la plage. Elle creuse un trou, y dépose sesnombreux oeufs, recouvre le tout de sable et regagnela mer. Elle se nourrit d’algues, de crabes et de petitspoissons.

Le papillonCe sont des insectes qui vivent d’abord sous formede chenilles, avant de se transformer en papillons.Leur durée de vie n’est pas très longue, elle va dequelques jours à quelques semaines. La plupart despapillons se nourrissent du nectar des fleurs, maiscertains aiment aussi la sève coulant des arbres bles-sés, et même les végétaux pourrissant ou lescadavres en décomposition. Ils ont aussi besoind’eau pure.

Rhinocéros de SumatraConnue pour sa timidité, cette espèce compte parmiles plus menacées du monde. C’est le plus petit desrhinocéros. Il se nourrit uniquement de végétaux. Cepachyderme se roule régulièrement dans la bouepour se rafraîchir et pour se débarrasser des insecteset des parasites.

Tapir de l’IndeCet animal est parent des rhinocéros. Il porte deuxtenues de camouflage différentes, selon son âge: lejeune est blanc avec des mouchetures foncées etl’adulte noir et blanc. Cette espèce vit sur le sol de laforêt tropicale, se nourrissant de végétaux.

NasiqueGrâce à son long nez, le nasique mâle est capable deproduire un son rappelant celui d’une trompe. Lenasique possède un vaste estomac qui lui permet dedigérer les feuilles des palétuviers. Cette espèce sedéplace aussi au sol.

Orang-outanEn indonésien, son nom signifie «homme des bois».Ce grand singe se tient de préférence dans lesétages moyens et inférieurs de la forêt tropicale. Il senourrit essentiellement de fruits, de feuilles, de bour-geons, d’écorces et d’insectes. Dévore aussi parfoisdes lézards, de jeunes oiseaux et des œufs.

Chevrotain malaisC’est le plus petit ongulé de la planète. Malgré sataille très réduite (30 cm de hauteur), cet animal estun parent éloigné du cerf. Il mène une vie solitaire. Lacouleur de son pelage le camoufle bien et sa mor-phologie le rend très agile sur le sol de la forêt vierge.Il se nourrit de fruits, de feuilles et de bourgeons.

Grenouille volanteCet amphibien est capable de planer d’un arbre àl’autre grâce aux palmures de ses mains et de sespieds, qu’il écarte en sautant et qui lui servent de«parachutes». Il se nourrit d’insectes.

Loris paresseuxCet animal, qui ne pèse qu’une centaine degrammes, a une activité essentiellement nocturne. Ilsaute d’un tronc d’arbre à l’autre, s’agrippant solide-ment à l’écorce des arbres grâce à des coussinetsspéciaux dont sont pourvus ses doigts de pieds. Senourrit d’insectes, principalement de sauterelles.

PangolinSon corps est recouvert d’écailles qui se chevau-chent comme les ardoises d’un toit et assurent saprotection. En plus, lorsqu’il se sent en danger, il seroule en boule. Il se nourrit de fourmis et de termites.

TigreLa nuit, quand il chasse, le grand félin peut parcourirjusqu’à 30 km. Pendant la journée, il somnole àl’ombre ou dans les hautes herbes près d’un coursd’eau. Il aime nager et ne dédaigne pas dévorer despoissons. Ses proies sont essentiellement les san-gliers, les cervidés (cerfs), des tapirs et des singestels que les gibbons et macaques.

AigleIl se pose fréquemment sur la cime des arbres et yguette des singes, des oiseaux et des petits mammi-fères.

Ours malaisIl marche souvent sur ses pattes postérieures, grimpeet nage aussi volontiers. Il se nourrit de fruits et defourmis.

Python réticuléLe python réticulé, dont la longueur peut atteindre 5 à6 mètres, est un des plus grands boïdés du globe. Ilva surtout au crépuscule à la chasse aux oiseaux,aux serpents et aux poissons. Il est capable de cap-turer des proies de la taille d’une chèvre. Ce serpentétouffe ses proies avant de les avaler.

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique 12

Fiche Les étages de végétation

Colle 2 animaux qui vivent dans cet étage.

Colle 2 animaux qui vivent dans cet étage.

Colle 2 animaux qui vivent dans cet étage.

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique

La flore tropicale

L'écosystème particulier des forêts tropi-cales oblige les plantes à s'adapter. Lacourse à la lumière amène de nombreusesespèces végétales à faire preuve d'uneexceptionnelle inventivité.

Dans la strate supérieure (arbres émer-gents), les feuilles sont recouvertes de

poils ou de cire pour se protéger desintenses rayons du soleil et des animauxphytophages (qui se nourrissent deplantes). Comme les animaux supportentmal la chaleur étouffante et la violencedes pluies à cet étage, on en rencontrepeu, exceptés certains singes.

Au-dessous se trouve un étage épais etdense appelé la voûte, situé à environ 45mètres du sol. La strate supérieure arrêtela pluie et filtre les rayons solaires. C'estlà que vivent la plupart des espèces ani-males et végétales. On rencontre de nom-breuses plantes épiphytes (ce sont desplantes qui poussent sur d'autres plantes).Très abondantes, elles s'installent sur lesbranches ou les troncs des arbres. Ellestirent l'eau et les nutriments directementde l'air. Elles utilisent les troncs d'arbrescomme support afin de se rapprocher dela lumière et n'ont pas besoin de sol pourpousser. De nombreuses orchidées sontdes épiphytes, tout comme les bromélies,les lichens, les fougères et les mousses.Les lianes font aussi partie de cette caté-gorie de plantes. Elles échappent à lapénombre des sous-bois en lançant leurspousses vers les hauteurs et en prenantappui sur un tronc. Cette tactique leurpermet d'avoir accès à la lumière sansfaire trop d'efforts. Certaines lianesmesurent jusqu'à 400 m de long !

Plus bas s'étendent les sous-bois, oùpoussent des arbres plus petits, commecertains palmiers. La faune et la florevivant dans cet étage ne reçoivent que trèspeu de lumière. Les espèces végétalessont adaptées à l'ombre et à une atmo-sphère humide. On y trouve des fougères,des champignons, des mousses, etc.

Le sol est recouvert de feuilles mortesqui sont rapidement décomposées et ànouveau absorbées par de jeunes plantes.

Petit complément sur

les orchidées

Il existe actuellement plus de

30'000 espèces d'orchidées

répertoriées. Elles sont pré-

sentes dans tous les pays,

avec la particularité que dans

les tropiques, elles sont essen-

tiellement épiphytes !

Saviez-vous qu'au 19ème

siècle, les orchidées ont com-

mencé à intéresser les collec-

tionneurs et les horticulteurs

en Europe ? Ces plantes

s'échangeaient à des prix

exorbitants. Certains explora-

teurs partirent à la recherche

de ces plantes à l'autre bout

du monde. Hélas, ces

cueillettes anarchiques ont

aussi été à l'origine de la dis-

parition de certaines espèces.

Certaines orchidées comme

les Cattleyas sont originaires

d'Amérique du Sud. Ces types

d'orchidées sont épiphytes et

ont besoin d'une importante

luminosité sans toutefois avoir

un éclairage direct.

L'espèce Aerangis confusa,

présentée lors de l'animation

Tuga, vient du Kenya et de la

Tanzanie. Cette plante tire sa

spécificité de son éperon

(prolongement de la fleur). Ses

fleurs, comme de nombreuses

espèces africaines, sont

petites et ses feuilles ressem-

blent à du cuir. Ses racines

sont très épaisses et très

longues !

13

Cattleyas

Aerangis confusa

© WWF-Canon / Olivier VAN BOGAERT © WWF-Canon / Martin HARVEY © WWF / Fritz PÖLKING

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Produits provenant de la forêt tropicale

Le bois est le plus connu des produitsimportés des forêts tropicales. Les boistropicaux tels que l'acajou, le sapele, leteck, le meranti ou le ramin, sont destinésà la vente et à la fabrication de meubles,de fenêtres, de digues, de portes, de plan-chers, de meubles de jardin, de jouets,d'ustensiles de cuisine ou de cadres.Le papier est un des nombreux produitsdérivés du bois tropical, qui s'exportedans le monde entier.

Nous avons souvent tendance à l'oublier,mais une multitude de produits utiliséscouramment chez nous proviennent de laforêt tropicale. La liste est très longue. Ilsuffit de penser au petit déjeuner pours'en rendre compte. Beaucoup de per-sonnes commencent la journée avec unebonne tasse de café ou un jus multivita-miné, qui peut contenir des extrais debanane, de mangue, de goyave, de fruitsde la passion, etc.

De nombreux légumes sont originairesdes tropiques. Saviez-vous que lestomates et les courgettes viennentd'Amérique Centrale et que les auber-gines viennent de la Birmanie tropicale ?

Beaucoup d'épices viennent aussi desforêts tropicales. Et même le chocolat,qui est retravaillé en Suisse, ne pourraitexister sans le cacao, récolté dans leszones tropicales.

Ces matières premières (sauf le bois)fournies par la forêt tropicale consti-tuent ce qu'on appelle les « produitssecondaires de la forêt tropicale ».

Outre les ingrédients utilisés pour notrealimentation, les forêts tropicales fournis-

sent une multitude de substances utiliséesdans les produits pharmaceutiques. Denombreux médicaments sont des dérivésde plantes tropicales. On estime qu'unquart des médicaments proposés dans lespharmacies occidentales contiennent uningrédient actif dérivé d'une espèce végé-tale tropicale. Parmi ces produits oncompte des anesthésiques, des contracep-tifs, des enzymes, des hormones, deslaxatifs, des remèdes contre la toux, desantibiotiques et des antiseptiques. Lesdérivés de certaines molécules tropicalessont utilisés pour soigner le cancer, lepaludisme, les maladies cardiaques, lesbronchites, l'hypertension, ou la tubercu-lose18.

Pour avoir plus d'informations concernant les produits de la forêts,voir la fiche « Quelques produits provenant de la forêt tropicale »(page 16).

Cette extraordinaire diversité des plantesmédicinales nous met face à une problé-matique grandissante : la « biopiraterie ».Les communautés indigènes vivant dansla forêt tropicale ont des savoirs tradition-nels très importants dans le domaine de lanature en général et des plantes médici-nales en particulier. Ces communautés ontaccumulé d'énormes savoirs au cours dessiècles.

Ces connaissances sont aujourd'huiconvoitées par de nombreuses entre-prises agro-alimentaires et par des labo-ratoires pharmaceutiques. Ces dernierstentent d'acquérir pour une bouchée depain le résultat d'un travail collectif etmillénaire pour en tirer le plus rapide-ment possible le maximum de béné-fices. Or nous n'avons pas le droit depiller ces peuples. Ils sont les gardiensdes forêts19.

Jadis, les premiers habitants

d'Amérique Centrale utilisaient

les fèves de cacao comme

moyen de paiement. Un

conquérent espagnol, Hernán

Cortés, se fit même aménager

une plantation de cacao où il

pouvait cultiver son « argent ».

Les Aztèques utilisaient les

fèves de cacao pour la fabrica-

tion d'un breuvage réservé aux

cérémonies et aux rois. Au

18ème siècle, lorsque Linné

établit la classification du

monde végétal, le cacoyer fut

baptisé « Theobroma », ce qui

signifie à peu près « nourriture

des dieux »1.

14

Cacaoyer,

Guinée équatoriale

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WWF Suisse - 2005Tuga et le chapeau magique - Cahier pédagogique 15

Activité : « La jungle dans le caddie »Il est conseillé de faire cette activité après l'animation « Tuga et le chapeau magique ».

Objectifs pédagogiques : Connaître divers produits de la forêt tropicale.Avoir conscience que nous consommons quotidiennement des produits de laforêt tropicale.

Niveau : De 5 à 8 ans.

Matériel : Panier ou sac rempli de produits qui proviennent de la forêt tropicale et deproduits indigènes. Ajouter quelques produits bio et Max Havelaar.Fiche « Quelques produits provenant de la forêt tropicale ».

Préparation : Composer le contenu du panier ou du sac à commission.

Lieu : Salle de classe.

Durée : De 1 à 2 périodes.

1. L'enseignant-e présente à la classe unpanier ou un sac à commission remplide produits provenant de la forêt tro-picale et de Suisse.

2. Les produits sont déballés et exami-nés par toute la classe.

3. Les élèves forment des groupes de 4.Chaque groupe reçoit 3 produits etréfléchit sur la provenance de ces pro-duits.

4. Discussion avec toute la classe :Qu'ont découvert les élèves ? Savent-ils d'où proviennent les différents pro-duits ? Eventuellement leur montrerla provenance des produits sur unecarte du monde.

Quelques-uns des produits portent leslabels bio ou Max Havelaar. Les élèvesconnaissent-ils ces labels ?L'enseignant-e explique ce qu'indi-quent ces deux labels.

Déroulement :

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Fiche Quelques produits provenant de laforêt tropicale

Fruits charnus Origine; aire de distribution; mode de cultureAnanas Brésil; connu dans la plupart des régions tropicales dès la fin du XVIe

siècle; plantationAvocat Amérique centrale; plantationBanane Inde; plantationMangue Originaire d’une région comprise entre l’Inde et la Birmanie, répandue dans

toutes les régions tropicales; plantationMelon Originaire d’Asie ou d’AfriquePalmier oléifère Afrique de l’Ouest, une des principales plantes dont on extrait l’huile

comestible; plantationPapaye Sud du Mexique/Panama; cultivée en Afrique, à Hawaï et en Inde occiden-

tale; plantation

Fruits secs (noix)Arachide Amérique du Sud; est arrivée en Afrique avec les négriers, puis en

Indonésie, enfin en Inde et en Chine au XVIIIe siècle; plantationNoix de coco Provient probablement de la région indo-malaisienne; diffusion par la mer,

une des principales plantes cultivées dans tous les pays tropicaux et donton extrait l’huile comestible; plantation

LégumesAubergines Indochine tropicale; est arrivée en Europe au XIIIe siècle avec les Arabes,

présente en Italie depuis 1550Courge MexiqueCourgette Amérique centrale; descendante de la courgeMaïs Mexique; du mot “mahis” dans la langue des Indiens des CaraïbesRiz Pousse à l’état sauvage en Asie, Afrique, Amérique du Sud; est cultivé par-

tout dans les tropiques; plantationTomate Amérique centrale et latine; du mot aztèque “tomate”; d’abord plante

d’agrément en Europe

Autres utilisations des plantes de la forêt tropicale Bois Dans la construction automobile: tableau de bord, volant; encadrements,

portes en marqueterie, manches à balaiBois de construction Bambou, rotin, raphiaBois précieux Acajou, teck, etc.Caoutchouc Caoutchouc (pneus, semelles) et latex de diverses espèces d’arbresCosmétiques Beurre de cacao, huile de jojoba, d’avocat, de coco, de citron, essence de

bois de rose, de patchouliFibres Jute, sisal, fibres de coco, ramieIsolants Kapok, fibres de cocoLaques et vernis Résine, copal, copaïbaPlantes médicinales Ecorce de quinquina (contre la malaria), Catharanthus ros. (leucémie)

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L'anis étoilé ou badianeCette étrange épice en forme d'étoile estoriginaire de la Chine du sud-ouest. Elleest le fruit d'un arbre toujours vert, appar-tenant à la famille des magnoliacées. Sesfleurs ressemblent à des narcisses. Larécolte des fruits demande de la patience,car l'arbre met 6 ans avant de commencerà produire. Par contre, la récolte peutensuite s'échelonner sur plus de 100 ans !

Les fruits sont récoltés avant qu'ils n'attei-gnent la maturité. On les laisse mûrir surdes claies. Les petites étoiles prennentalors une teinte rouillée et chaque pointecontient une graine de couleur ambre. Lagraine et son enveloppe sont utiliséescomme épice.

Elle est très utilisée en Inde, auCachemire. En Europe, elle est utiliséedans la confection des biscuits à l'anis. Etbien sûr en distillerie pour parfumer cer-tains alcools comme le Ricard ou le Pastis.

Cette épice aide à combattre la toux, et leschinois rafraîchissent même leur haleineavec !

La cardamomeOriginaire de l'Inde, du Sri Lanka, du Sud-est asiatique et du Proche-Orient, l'arbrede cardamome croît à l'état sauvage dansles forêts situées entre 800 et 1500 m d'al-titude. Ses fleurs sont très belles, blanchesverdâtres avec le centre teinté de bleu.L'épice est le fruit des arbres de cardamo-me et a une forme de capsule ovale.

Le fruit est récolté lorsqu'il est presquemûr. Une fois cueillies, les capsules sontlavées et séchées au soleil ou en chambrechaude. Ce processus lui fait perdre jus-qu'à 40% de son poids.

Au Proche-Orient, la cardamome accom-pagne le café. Les Suédois l'utilisent dansla pâtisserie et la charcuterie. Les Indouset les Pakistanais parfument leur thé avecdes graines de cardamome.

Peu connue chez nous, la cardamome estune épice de grande valeur. Après lavanille, elle est l'épice la plus chère sur lemarché mondial.

Elle a comme vertu de soigner la fièvre.Les Romains l'employaient aussi pouratténuer leur douleurs d'estomac aprèsleurs festins.

Le gingembreLe gingembre est originaire d'Asie, proba-blement de la Chine ou de l'Inde. Cetteépice n'est pas un fruit, mais un rhizome(racine) ! La plante de gingembre est cultivée pourses rhizomes qui, asséchés, sont employéscomme épices. On les récolte quand lestiges feuillées jaunissent et se flétrissent.Cette plante est essentiellement cultivéedans les pays d'Asie tropicale, et celadepuis des temps très anciens.

Le gingembre est cuisiné sous différentesforme : frais, moulu ou séché. Il est cou-ramment utilisé dans la cuisine asiatique.

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Les épices

L'histoire des épices est fortement liée aux voyages de découvertes et à l'expansion coloniale. Il fut un temps où ces épicescommandaient le commerce mondial et donc la politique de l'époque. Actuellement, les épices sont devenues des ingré-dients communs dans notre cuisine quotidienne. Mais souvent nous ne connaissons pas leur origine, ni même leur mode deproduction. C'est pourquoi nous avons choisi d'en présenter certaines lors de l'animation « Tuga et le chapeau magique ».

Femme transportant des

branches de canneliers,

Indonésie

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En Europe, il parfume des bonbons, desbiscuits ou des gâteaux. Le gingembre estégalement fameux dans les pays anglo-saxons grâce à une boisson gazeuse : leginger ale !

Ce rhizome est connu en Asie pour sesvertus thérapeutiques. Saviez-vous que lesfemmes chinoises en consomment tradi-tionnellement durant la grossesse pourcombattre la nausée du matin ?

La vanilleLe vanillier est originaire du Mexique.Cette épice était déjà fort appréciée desAztèques, qui l'utilisaient pour parfumer lechocolat. Les conquistadores ne sont pasrestés indifférents à cette saveur particuliè-re, et l'ont très vite importée en Espagne,où la vanille fut couramment utilisée dansla préparation du café et du chocolat.

Le vanillier est une liane pouvant atteindre15 m de haut ! Ses fleurs, jaunes claires,ont une forme de trompette. Son fruit estune gousse de couleur verte et allongée. Amaturité, cette gousse devient brune. C'està ce moment-là que la vanille est récoltée.

Aujourd'hui, on cultive la vanille. La lianea besoin d'ombre et d'un support pourgrimper. Durant des années, sa cultureétait impossible car seule une abeille duMexique pouvait polliniser les fleurs devanillier. La pollinisation artificielle estmaintenant assurée principalement par desfemmes appelée " marieuses ". Elles effec-tuent entre 1000 et 1500 pollinisations parjour.

La vanille est utilisée dans la confectionde nombreux desserts et boissons.

La cannelleCette épice est originaire du Sri Lanka, dela Birmanie et du sud de l'Inde. Elle est

connue depuis longtemps déjà. En effet,on mentionne son existence dans le plusvieux traité de botanique chinois, qui datede 2800 av. J.C.

La cannelle provient de l'écorce séchéedes canneliers. L'écorce est récoltée durantla saison des pluies, car à cette époque elleest pleine de sève et se prélève plus facile-ment. On découpe des petites branchesvieilles de 3 ans. Le liège est ensuite reti-ré par grattage. En séchant, l'écorce s'en-roule sur elle-même et forme des petitsbâtonnets friables, de 7 à 8 cm de long etde 1 cm de diamètre, que l'on trouve dansnos magasins. La cannelle existe aussisous forme de poudre.

Il existe une centaine d'espèces différentesde canneliers. Les deux plus commerciali-sées viennent du Sri Lanka et de la Chine.

La cannelle parfume de nombreux des-serts en Europe, notamment la fameusetarte aux pommes de grand-mère. En Asie,les saveurs de la cannelle s'utilisent dansdes plats salés.

La noix de muscadeOriginaire d'Indonésie, cette épice estactuellement produite en grandes quantitésau Guatemala.

Le muscadier est un arbre pouvantatteindre 8 à 12 m de hauteur. Ses bellesfleurs, en forme de trompette, sont jaunespâles. Ses fruits ronds ont la taille d'unabricot. On peut en extraire l'amande, quiest la noix de muscade, et une coucheinterne, qui donne le macis, autre épicefort appréciée.

Durant plus d'un siècle, la culture de lamuscade fut aux mains des Hollandais,qui limitèrent leur production sur deux îlesindonésiennes aisément défendables.

Recette : « La banana split

équitable », pour 4 personnes

Objectifs visés

Cette recette propose de pré-

parer un dessert célèbre : la

banana split. Le but est que

les enfants prennent conscien-

ce que la majorité des

ingrédients nécessaires à son

élaboration provient de la forêt

tropicale et qu'il est possible

d'utiliser des ingrédients qui

sont respectueux de la forêt

tropicale.

Cette recette permet aussi de

présenter le label Max

Havelaar et le principe du

commerce équitable.

Ingrédients- 4 bananes

Max Havelaar- Glace vanille, si possible bio- 200g de chocolat en morceaux

à au moins 70%, si possibleMax Havelaar

- 1 cuillère à soupe de crèmefraîche épaisse, si possible bio

- Crème chantilly, si possible bio- Noisettes pilées, si possible bio

Préparation - 10 mn- Faites fondre le chocolat au bain

marie.- Lorsque le chocolat est fondu,

ajoutez la cuillère de crèmefraîche épaisse et mélangez.

- Dans chaque coupe de formeallongée, disposez 3 boules deglace entourées de deux demi-bananes disposées dans le sensde la longueur.

- Versez un peu de sauce choco-lat sur les boules de glace.

- Décorez de crème chantilly etde noisettes pilées.

Dégustez !

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Pour éviter les risques de concurrence,tout voleur de noix était tué, les entrepôtsétaient surveillés et les noix traitées à lachaux pour leur faire perdre leur pouvoirgerminatif.

La noix de muscade, ovoïde, est râpéepuis utilisée pour accommoder les viandeset les soupes. Elle est aussi un ingrédientdes currys. Dans la cuisine française, ellearomatise les fameux gratins dauphinois.

On lui connaît aussi des vertus curatives,pour soigner la diarrhée, les nausées oules problèmes de digestion.

Le clou de girofleOriginaires d'Indonésie, les clous degirofle sont en réalité les boutons florauxséchés d'un arbre tropical. Leur aspect enforme de clous est à l'origine de leur nom.

Les arbres préfèrent les climats tropicauxmarins. Ils peuvent atteindre 8 à 12 m dehaut. La récolte des fleurs est réalisée à lamain pour ne pas abîmer les branches.Chaque arbre produit 30 kg de clous. Ilssont ensuite dégriffés (séparation du bou-ton du pédoncule qui est conservé pourextraire l'huile essentielle) et séchés ausoleil.

Vers 200 av. J.C., les courtisans devaientse purifier l'haleine avec des clous degirofle avant de rencontrer l'empereur chi-nois. A la fin du Moyen-Age, cette épiceétait utilisée pour conserver les aliments.Aujourd'hui les clous de girofle sont utili-sés dans la confection de gâteaux ou pourparfumer du thé. Les dentistes l'utilisentaussi pour atténuer la rage de dents.

Le cacaoQuel enfant n'a jamais goûté le chocolat ?Mais connaît-il l'ingrédient utilisé pour saconfection, le cacao ?

Le cacaoyer est un arbre originaired'Amérique Centrale. Son fruit, la cabos-se, est le cacao. Cet arbre croît unique-ment dans la ceinture équatoriale. Il pro-duit des feuilles, des fleurs et des fruits àlongueur d'année. Les cabosses sontrecueillies à l'aide d'un couteau. Elles sontensuite traitées, car on utilise uniquementla graine du fruit. Après plusieurs étapesde traitement, on obtient une pâte decacao.

Pour produire du chocolat, il faut encorerajouter des ingrédients comme du sucreou du lait. La fabrication du chocolat estun art complexe, qui demande un certaindoigté.

Le cacaoyer est cultivé depuis plus de3000 ans par les peuples Mayas etAztèques. Les principaux pays cultivant lecacaoyer aujourd'hui sont la Côte d'Ivoire,le Brésil, la Malaisie, le Ghana, le Nigeriaet l'Indonésie.

Saviez-vous que le chocolat blanc estfait uniquement à partir de beurre decacao auquel on incorpore du laitconcentré ou du lait en poudre, dusucre et de l'essence de vanille ?

Petit bricolage avec des

clous de girofle :

Prends une orange, pique-la

de clous et laisse-la sécher

durant 3 à 4 semaines.

Tu verras, cette orange va

parfumer la pièce

toute entière !

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Les dangers qui menacent la forêt

La forêt tropicale a une extraordinairebiodiversité. Un hectare de forêt tropicalehumide peut contenir jusqu'à 500 espècesd'arbres, d'arbustes et de lianes, et abriteplus de 50% des espèces animales etvégétales de la planète 1. Malgré cetterichesse, nous continuons de la détruirechaque jour un peu plus. Les chiffres sonteffrayants : toutes les 10 secondes la sur-face forestière du globe se réduit del'équivalent de 6 terrains de football 1. Lasurvie des habitants de la forêt est aussimenacée par cette destruction massive.

Mais quelles sont les causes decette déforestation massive ?

Elles sont multiples et souvent liées à lapauvreté, à l'appât du gain, à la recherchedu pouvoir, à la croissance démogra-phique et à l'analphabétisme.

Il faut également chercher du côté despolitiques publiques inadéquates et desforces du marché à l'échelle nationale etinternationale.

Exploitation forestière non durable :L'exportation du bois est une industrietrès rentable. Malheureusement, lesgrands groupes forestiers ne tiennent pascompte des législations visant à protégerles forêts, et ils rasent les forêts d'Asie,d'Afrique et d'Amérique sans scrupules,dans le seul but de faire du profit. EnIndonésie, 30 millions de m3 de bois sontabattus illégalement chaque année 1.

En Afrique, des gouvernements corrom-pus octroient des concessions à des entre-prises sans se soucier des dispositionslégales existantes. Entre 1990 et 1997,l'Afrique a perdu 3.7 millions d'hectaresde forêt 7. La construction de routesforestières pour l'industrie du bois parti-cipe aussi à la destruction des forêts. Cesroutes représentent des voies d'accès pourles populations qui n'ont souvent pas derevenus, ni de terres leur appartenant, etétant à la recherche de terrains culti-vables. La pratique du brûlis est courantepour transformer un bout de forêt en terrecultivable.

Pratique du brûlis :Les habitants de la forêt ont depuis touttemps exploités ses ressources. Ils l'ontfait en harmonie avec la nature, en la res-pectant et en la vénérant. Ils brûlaientcertains espaces, afin de semer du maïs,des haricots ou d'autres légumes. Aprèsquelques années, la terre devenaitimpropre à la culture, car le sol étaitappauvri. Ils se déplaçaient et laissaientla culture en jachère durant une vingtained'années. La nature avait le temps derégénérer ces surfaces. Après cette pério-de de jachère, la population revenait pourexploiter à nouveau la terre. Aujourd'hui, les grands propriétaires fon-ciers, les sociétés forestières, les élevagesintensifs, les monocultures,... entraînentune réduction de l'espace vital des popu-lations indigènes. La pauvreté croissantede certaines populations les poussentaussi à exploiter des terres dans les zonesde forêts tropicales. Cette situation

3. Quels sont les enjeux liés à la préservation de la forêt tropicale ?

Un hectare de forêt tropicale humide peutabriter jusqu'à 500espèces d'arbres, d'arbustes et de lianes,et abrite plus de 50%des espèces animaleset végétales de la planète.

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entraîne une surexploitation de cet espaceforestier. Les terres brûlées n'ont plus letemps de se reposer et deviennent viteimpropres à la culture, poussant les agri-culteurs à brûler de plus en plus deforêts.

Cultures intensives :Nous consommons de nombreux produitsqui proviennent de plantations aménagéessur des terres qui autrefois étaient recou-vertes de forêts tropicales. La Côted'Ivoire a défriché 95% de sa forêt viergepour exploiter des plantations de cacao etde café1. En Inde, les forêts de mangrovesont défrichées pour installer d'immensesélevages de crevettes. En Amérique duSud, on détruit des forêts tropicales pourplanter des champs de soja ou des planta-tions de palmiers à huile 4.

Dans de nombreuses régions du monde,l'agriculture s'est intensifiée dans le butd'accroître les rendements à courts terme.Ces immenses plantations, souvent desmonocultures (une seule espèce plantée)ne se font pas sans dommages pour lanature.

En Colombie et au Costa Rica 33, lamodernisation de l'agriculture a entraînéune modification des variétés de café, quipeuvent maintenant être cultivées enplein soleil, à l'aide de produits chi-miques. Le remplacement des plantationsde café d'ombre, qui s'effectuaient souscouvert forestier, par des plantationsdenses de café résistant au soleil, acontribué à la déforestation de ces pays. Cette nouvelle culture exige une utilisa-tion accrue de pesticides et de fertilisantschimiques, comme le DDT, interdit dansles pays industrialisés mais revendu auxpays en voie de développement.

Les grands éleveurs défrichent la forêtpour créer des pâturages.

Source énergétique :La forêt tropicale est défrichée pour yprélever du bois de feu et du charbon debois, principalement utilisé pour la cuisi-ne. Certaines métropoles s'y approvision-nent également.

Grands projets :L'extraction de matières premièrescomme le charbon, les minerais, l'or, lespierres précieuses... a un impact considé-rable sur la forêt. En Afrique, 90% dessociétés d'exploitation est situé dans laforêt tropicale primaire 34. On estime que l'industrie minière, jointeavec la prospection du pétrole met enpéril 38% des dernières étendues deforêts primaires 35. Elle génère desimpacts sur l'environnement lors de laprospection des mines, de la préparationdes voies d'accès, durant l'exploitation etle traitement des minéraux. Sans compterles impacts néfastes sur les sociétéslocales. Les grands barrages hydroélectriquesparticipent aussi à la destruction desforêts tropicales.

Camion transportant du bois

au Cameroun, où cela se fait

souvent illégalement

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Les conséquences de la déforestation

La destruction de la forêt vierge a desconséquences directes, au niveau globalet local :

Perte de la biodiversité :De nombreuses espèces végétales et ani-males ne vivent que dans ce milieu parti-culier. En détruisant leur habitat, nous lesperdons à tout jamais. De plus, les nom-breuses interactions entre les espèces sontencore méconnues. Quel impact la dispa-rition d'une plante a-t-elle sur les autresêtres vivants ? La forêt tropicale est aussile berceau de nombreuses plantes médici-nales. Nous sommes en train de détruireun important patrimoine génétique avantmême de le connaître !

Destruction de l'espace vital des indi-gènes :Chaque année, l'espace vital de nom-breuses communautés indigènes vivantdans les forêts tropicales diminue, et leursurvie est aujourd'hui menacée !

Catastrophes liées aux inondations ettarissements des sources :Les racines des arbres aident l'eau depluie à s'infiltrer dans le sol. En rasant laforêt, le sol s'érode rapidement (par l'ac-tion de l'eau et du vent) et l'eau ne s'in-filtre plus dans le sous-sol. Elle s'écoulealors à la surface et lors de fortes pluies,des inondations sont fréquentes.

« Des pluies torrentielles, durant le week-end du 22 au 24 mai 2004, ont provoquédes ravages en Haïti et fait 1600 mortsdans plusieurs localités, selon la protec-tion civile, alors que la déforestationanarchique du pays est mise en causedans la catastrophe. »

source : http://www.haiticulture.ch

L'écoulement de l'eau en surface suite audéboisement empêche l'alimentation desnappes d'eau souterraines et diminue l'ap-port d'eau aux sources. Ce problèmedevient de plus en plus important pourles populations locales, qui voient leureau de source diminuer, voire disparaître.

Modifications climatiques locales, suiteau déséquilibre du cycle de l'eau.

Intensification de l'effet de serre :Lors des incendies de forêt, du CO2 (gazcarbonique) est émis dans l'atmosphère.Ce gaz participe directement au renforce-ment de l'effet de serre et par là même auréchauffement climatique.

Pollution des eaux de ruissellement :Les pesticides et engrais chimiques utili-sés dans les plantations intensives empoi-sonnent la terre et les cours d'eau.

Indiens de Kayapo vivant en

Amazonie, Brésil

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Nous consommons quotidiennement desproduits provenant de la forêt tropicale,que ce soit en saupoudrant une tarte auxpommes avec de la cannelle, en buvant uncafé, en achetant des chaises de jardin oude nouveaux pneus de voiture.

A travers notre consommation, noussommes étroitement liés à l'exploitationdes forêts tropicales et aux hommes prove-nant de ces régions du monde. Sans nousen rendre compte, nous achetons des pro-duits qui participent à la destruction de laforêt tropicale. Les hommes qui cultiventles innombrables produits secondaires desforêts tropicales sont souvent si mal rému-nérés qu'ils n'arrivent pas à subvenir àleurs propres besoins et à ceux de leurfamille. Mais où passe l'argent ? Ce sontessentiellement les grands groupes écono-miques qui tirent les bénéfices de ces mar-chés lucratifs.

Aujourd'hui, nous avons les moyensd'être des consommateurs/trices critiqueset d'acheter des produits respectueux dela nature, tout en permettant à chaquehomme de retrouver une dignité humai-ne. Nous pouvons devenir desconsomm'acteurs !

En achetant des marchandises provenantdu commerce équitable, nous permettonsaux petits producteurs du Sud de s'assurerun revenu garantissant leur existence. Ense procurant des produits labellisés bio ouFSC pour le bois, nous favorisons un com-merce respectueux de l'environnement.

Nous pouvons aussi agir sur notreconsommation en utilisant du papierrecyclé, en favorisant des produits ali-mentaires provenant de nos régions, enconservant plus longtemps nos objets,etc.

Label FSC

L'industrie du bois représenteune des principales causes dela déforestation. Or, l'exploitation fores-tière n'est pas obligatoirement destructri-ce, elle peut être respectueuse de l'envi-ronnement, en Europe comme dans lespays tropicaux. On parle alors d'exploita-tion durable des forêts.

Au début des années 90, des organisa-tions environnementales et sociales, desentreprises et des particuliers ont vouluaméliorer la gestion des forêts, en ren-dant la filière du bois plus transparente.Ils se sont regroupés et ont créé un orga-nisme non gouvernemental, le ForestStewardship Council (FSC) en 1993. Lebut était de promouvoir une gestion desforêts qui soit à la fois durable sur le planenvironnemental, équitable sur le plansocial et viable sur le plan économique.

Aujourd'hui, plus de 57 millions d'hec-tares de forêts de par le monde ont étécertifiés par des organismes indépendantsaccrédités par le FSC. En Suisse, 42% dela surface forestière totale du pays estdéclarée FSC.

4. Comment peut-on agir dans notrequotidien ?

Aujourd'hui, nousavons les moyensd'être des consomma-teurs/trices critiques etd'acheter des produitsrespectueux de la natu-re, tout en permettant àchaque homme deretrouver une dignitéhumaine. Nous pouvons devenir desconsomm'acteurs !

Ce label nous donneles moyens, en tant queconsommateur/trice,d'acheter du bois provenant d'une exploitation forestièredurable, qui ne participe pas à la destruction de la forêttropicale.

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Activité : « La forêt durable de basilic »Il est conseillé de faire cette activité après l'animation « Tuga et le chapeau magique ».

Objectifs pédagogiques : Se familiariser avec la notion de gestion forestière durable et connaître l’utilitéd’une telle gestion.

Niveau : De 5 à 8 ans

Matériel : Caissettes pour les cultures, terreau, graines de basilic (ou jeunes plants),graines de prairies sauvages.

Préparation : 3 semaines à l’avance, les élèves préparent 3 caissettes pour les " forêts ".Dans chacune d’elles, ils sèment le même quantité de basilic et de grainesd’herbes sauvages. Les caissettes sont ensuite placées dans un lieu éclairé etarrosées régulièrement. Au bout de 3 semaines, les " forêts de basilic " sontprêtes à être exploitées. On peut abréger la préparation en utilisant des plantsde basilic au lieu de graines.

Lieu : Salle de classe.

Durée : 1 période pour la préparation. 2 à 3 semaines pour les travaux d’observation.2 à 3 périodes pour l’exploitation.

1. L'enseignant-e explique que les cais-settes de basilic représentent 3 forêtstropicales et que ces « forêts » peuventêtre exploitées (travaillées) différem-ment.

2. Expliquer aux enfants ce que signifie « exploiter » une forêt.

3. Les « forêts de basilic » servent àmettre en évidence expérimentalement3 modes d'exploitation. La « forêt » n°1 est abandonnée à elle-même. Pour la « forêt » n°2, les élèves coupent chaquejour quelques feuilles et tous les 3 joursune plante entière. Pour la « forêt » n°3,ils coupent toutes les plantes.

4. On continue l'exploitation de ces 3 « forêts » durant 3 semaines.

L'enseignant-e et les élèves observentrégulièrement ce qui se passe, et l'ensei-gnant-e le note dans un cahier.

5. Après 3 semaines, l'enseignant-e analy-se avec les élèves les différentes réac-tions des 3 « forêts ». Discussion avectoute la classe : Qu'est-ce qui différen-cie les trois modes d'exploitation ?Quels sont leurs avantages et leursinconvénients ? Quelle méthode fournitla plus grosse récolte ? Quelle méthodechoisiriez-vous pour pouvoir récolter dubasilic le plus longtemps possible ?

6. L'enseignant-e rappelle les importantesfonctions de la forêt. Commentdevrions-nous exploiter nos forêts tropi-cales si nous voulons les conserver ?L'enseignant-e présente le label FSC.

Déroulement :

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Le label Max Havelaar, exempled'un commerce équitable

Les paysans et les salariés desplantations des pays du Sudtravaillent trop souvent pour un salaire demisère. Ils subissent constamment lespressions du commerce mondial, les fluc-tuations de prix et l'exploitation sansmerci du commerce intermédiaire local.

Cette situation ne doit pas être une fatali-té. Il existe actuellement un commercedit équitable, ayant comme principe d'as-surer un revenu décent aux petits produc-teurs du Sud, afin qu'ils puissent subvenirà leurs besoins et à ceux de leursfamilles.

Durant des années, les produits du com-merce équitable étaient essentiellementdistribués dans des magasins spécialisés.La fondation Max Havelaar, créée par lesoeuvres d'entraides suisses en 1992, apour but d'élargir le commerce équitableà la grande distribution afin d'atteindreun grand nombre de consommatrices etconsommateurs.

Exemples de différents projets dedéveloppement durable

Comment passer de la théorie à la pra-tique ? Il est souvent important de pou-voir répondre aux nombreuses questionsdes enfants en leur donnant un exempleconcret. C'est pourquoi nous avons choiside vous présenter des projets qui préser-vent la forêt et permettent aux habitantsdes lieux de vivre décemment grâce àl'argent de leur labeur.

Le bois FSC en BolivieLa Bolivie est le premier paysd'Amérique du Sud à avoir établi ses cri-tères FSC. Aujourd'hui, on estime que la

surface de forêt certifiée FSC correspondà 10% de la surface totale. Dans la ville de Santa Cruz, une sociétéforestière, propriétaire de 100'000 hec-tares de forêts, a commencé à élaborer unplan de gestion durable en 1996. Or laconcession recouvrait une partie du terri-toire indigène Guarayos, ce qui donnalieu à des conflits sur les droits d'accès àla terre et aux ressources. Une certifica-tion FSC est refusée s'il existe desconflits territoriaux. Après de nom-breuses discussions, un accord a étéconclu entre la communauté Guarayos etla société forestière. Aujourd'hui, leshabitants de la communauté apprennentdes techniques de cartographie ou de ges-tion planifiée des forêts.Cet exemple démontre qu'avec uneexploitation rationnelle, respectueuse desressources et des droits humains, diffé-rentes sociétés peuvent vivre en harmo-nie.

La cacao Max HavelaarNtesere, un petit village ghanéen de 230habitants, se situe au cœur de la forêt tro-picale. Ses villageois vivent principale-ment de la récolte du cacao. Les habi-tants sont membres d'une coopérativeavec laquelle travaille la fondation MaxHavelaar. Le revenu équitable et juste deleur récolte leur permettent d'investirleurs primes dans de nouveaux projetsprofitables à tous. Il a été décidé definancer un projet qui génère du travail etun revenu complémentaire pour lesfemmes. Les femmes transforment lesfèves de palmiers en huiles. Elles en fontdu savon, dont la vente leur permetd'avoir un revenu entre deux récoltes decacao. Cet argent supplémentaire donnela possibilité aux familles de payer lesfrais d'écolages de leurs enfants et lesfactures des médecins.

Max Havelaar apour objectifs :

- d'assurer aux producteurs,ouvrières et ouvriersde pays défavorisésdu Sud l'accès deleurs produits au marché à des condi-tions commerciales équitables etdurables,

- de coordonner la certification etcontrôler que les produits au label Max Havelaar sontfabriqués et commercialisés selon les standardsinternationaux ducommerce équitable.

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Documents WWF :

1. La forêt tropicale : Dossier pédagogique du WWF Suisse, 72 pages, 2001

Les textes et les illustrations de ce document pédagogiques proviennent essentiellement du dossier pédagogique ci-dessus.

2. Certification-Un avenir pour nos forêts : WWF Suisse, 34 pages, 20003. Forêt tropicale-Bois tropicaux, une richesse pour demain : WWF Suisse, 11 pages, 20004. L'huile tropicale : Dossier pédagogique sur l'huile de palme et de soja, WWF Suisse, 50 pages, 20045. Dossier L'Amazonie : WWF magazine (3/99), WWF Suisse, 24 pages6. Madagascar : WWF magazine (5/99), WWF Suisse, 24 pages7. Forêt : WWF magazine(5/00), WWF Suisse, 24 pages8. Le jaguar, ce mystérieux seigneur de la jungle : Panda Club (2/04), WWF Suisse, 15 pages9. La destruction des forêts tropicales : Feuillets de l'argus n°5, L'Argus ASBL, 10 pages

Sources Internet par thématiques :

La forêt tropicale10. Sos-amazonie.org, La forêt tropicale.

Internet : http://membres.lycos.fr/amazonyy/forettropicale.htm, consulté le 22/06/05

La faune tropicale11. Ces dauphins roses qui volent dans les arbres.

Internet : http://www.dauphinlibre.be/boto.htm, consulté le 21/06/0512. Eric Giguère, Fiches d'identification, école sec. Mgr.-A.-M.-Parent, Quetzal.

Internet : http://educ.csmv.qc.ca/mgrparent/vieanimale/ois/quetzal/quetzalm.html#regime, consulté le 21/06/0513. Yannick Lessard, Fiches d'identification, école sec. Mgr.-A.-M.-Parent, Toucan Toco.

Internet : http://educ.csmv.qc.ca/mgrparent/vieanimale/ois/toucan/toucan.htm, consulté le 22/06/0514. Christophe Abismill, Une vie de papillons.

Internet : http://expopapillon.free.fr/vie.html, consulté le 22/06/05

La flore tropicale15. Orchidées.fr, le site des orchidophiles français, La famille des orchidaceae.

Internet : http://www.orchidees.fr/presentation/index.php3, consulté le 22 /05/0516. Orchidées, Historique.

Internet : http://www.geocities.com/RainForest/Vines/4503/, consulté le 22/06/0517. Marc Flandre, Les aerangis.

Internet : http://orchidee.clic.free.fr/etude_les_aerangis.htm, consulté le 22/06/05

Produits provenant des forêts tropicales18. The rainforest foundation, Le bois tropical.

Internet : http://www.rainforestfoundationuk.org/fcpage.php?fcpage=Rainforest%20Timber&language=FR, consulté le 30/06/0519. Sally Burch et Osvaldo León, Amérique latine, la biopiraterie dans les relations Nord-Sud, 1996.

Internet : http://www.globenet.org/horizon-local/dial/2135.html, consulté le 30/06/05

5. Sources et contacts

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Les épices20. Saveurs du monde, Anis étoilé, Ed. Michèle Serre.

Internet : http://saveurs.sympatico.ca/ency_2/anis/anis.htm, consulté le 22/06/0521. Saveurs du monde, La cardamome, Ed. Michèle Serre.

Internet : http://saveurs.sympatico.ca/ency_2/cardamom/culture.htm, consulté le 22/06/0522. Wikipédia, L'encyclopédie libre, Gingembre.

Internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gingembre, consulté le 22/06/0523. Ministre de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Madagascar, Piment.

Internet : http://www.maep.gov.mg/fr/filtechpiment.htm, consulté le 22/06/0524. Gingembre.

Internet : http://perso.wanadoo.fr/aromatiques.tropicales/fichestechniqueshtml/gingembre.html, consulté le 22/06/0525. Saveurs du monde, La petite histoire du gingembre, Ed. Michèle Serre.

Internet : http://saveurs.sympatico.ca/ency_2/gingem/histoire.htm, consulté le 22/06/0526. Le monde de la vanille, Tout savoir sur la vanille.

Internet : http://www.mondevanille.com/vanille-tout-savoir.html#historique, consulté le 22/06/0527. Toil'd'épices, Clou de girofle.

Internet : http://www.toildepices.com/fr/plantes/angio_dic/myrtacee/eugenia/caryophyllata.html, consulté le 22/06/0528. Service-vie, Cannelle.

Internet : http://www.servicevie.com/01Alimentation/AlimentVedette/AVf_HTML/HTML_400B/431H.html, consulté le 22/06/0529. Toil'd'épice, Cannelle.

Internet : http://toildepices.free.fr/fr/plantes/angio_dic/lauracee/cinnamomum/zeylanicum.html, consulté le 22/06/0530. Wikipédia, L'encyclopédie libre, Noix de muscade.

Internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Noix_de_muscade, consulté le 05/06/0531. Toil'd'épice, Muscade et macis.

Internet : http://toildepices.free.fr/fr/plantes/angio_dic/myristicacee/myristica/fragrans.html, consulté le 22/06/0532. Service-vie, Cacao.

Internet : http://www.servicevie.com/01Alimentation/AlimentVedette/AVf_HTML/HTML_700D/775H.html, consulté le 22/06/05

Les dangers qui menacent la forêt33. Equiterre (Cafe Unidos), Impacts du café.

Internet : http://www.equiterre.ch, consulté le 30/06/0534. Zoo de Stuttgart, La forêt tropicale, 2000.

Internet : http://www.bushmeat-campaign.net/franzsite/pdf/rainfor.pdf, consulté le 30/06/0535. Ricardo Carrere, L'industrie minière : Impacts sur la société et l'environnement, Mouvement Mondial pour les Forêts Tropicales,

Hersilia Fonseca, Montevideo, 2004, 180 pages. Internet : http://www.wrm.org.uy/deforestation/mining/bookfr.html, consulté le 30/06/05

36. Site culturel de la communauté haïtienne suisse, La déforestation responsable de l'aridité des terres en Haïti, 2004. Internet : http://www.haiticulture.ch/Env_gestion_forets.html, consulté le 30/06/05

Comment peut-on agir dans notre quotidien37. Fondation Max Havelaar, Reportage, cacao.

Internet : http://www.maxhavelaar.ch/fr/produzenten/berichte.php?bericht_id=24

AnnexeFransisco Barnoya Galvez, La leyenda del quetzal, Cuentos y leyendas de Guatemala, Editorial Piedra Santa, 1985

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La légende du quetzal

« Ces oiseaux doivent exister et ils exis-teront...» m'a dit Andrea Lopez par undoux et calme après-midi du Guatemala,un après-midi baigné par la lumière dusoleil couchant. C'est elle qui, en meracontant des histoires, m'a fait connaîtrele doux pays des rêves.

Il y a de cela bienlongtemps, Dieu

seul sait quand, il yavait une ville qui,dans notre langue,

s'appelait Kumarkaaj.Ce nom signifie « là

où le roseau se flétrit ».Aujourd'hui, nous l'appelons

« Guatemala ». Dans cette ville, il yavait une fleur très belle et très gen-

tille, comme le sont tous les enfants.Cette fleur, une orchidée, adorait sonpère, un arbre magnifique, un pin énor-me. C'était un arbre mille fois sacré parceque dans notre langue maya, il porte lenom de Chaaj, ce qui veut dire « arbrepar lequel on entend les murmures deDieu ». Sa mère, quant à elle, sainte etbonne comme le sont toutes les mères,était la lumière d'une étoile, une lumièred'étoile d'après-midi. La fleur avait plusieurs sœurs. Ellesétaient toujours à ses côtés, l'entourant etla cajolant. Ses sœurs appartenaient ellesaussi à l'espèce de fleurs que l'on appelle,au Guatemala, les orchidées.

Par un après-midi comme celui-ci, lagentille fleur s'endormit tout doucement,en pensant à ses parents et à ses sœurs.Elle fit un rêve très doux et très beau,comme le sont tous les rêves d'enfants :elle se sentit attirée par un amour mater-nel auprès de Ixmucané, la grand-mère.Et puis, les mains de Junapuh et

Ixbalamqué, qui la caressaient douce-ment, la convertirent en un symbolemagnifique, en quelque chose qui incar-nait la splendeur de l'art et la gloiremaya.

Le lendemain matin, la fleur se réveilla,et, en effet, elle n'était plus une fleur. Elles'était transformée en un superbe oiseauqui savait voler très haut. Cet oiseau enlequel elle s'était transformée durant lanuit était à la fois bon, spirituel, délicat,et, surtout, il était très beau. Ce n'étaitrien de moins, mon petit, qu'un Quetzal.Un Quetzal! Fier et beau, le Quetzal saitmourir pour la liberté, comme il l'a faitsur la poitrine du chef Tecun Uman,quand celui-ci se battit dans un corps àcorps contre le conquérant espagnolPedro de Alvarado. Il sait aussi être douxet bon en annonçant les jours de lumière,d'espoir et de grandeur pour sa terre.

Andrea coucha ma tête sur ses jambes etavec ses mains bronzées - des mains quiavaient la couleur de ma terre indienne -elle me caressa les cheveux jusqu'à ceque je m'endorme en rêvant aux orchi-dées, aux étoiles et aux oiseaux.

Ce jour-là, un oiseau est né dans moncerveau. Et je lui ai ouvert la porte pourqu'il s'envole bien haut.

Source : traduit et adapté de « La leyenda del quetzal », Francisco Barnoya Galvez,

Cuentos y leyendas de Guatemala,Éditorial Piedra Santa, 1985.

Annexe :

Voici une légende inspirée de cet oiseaufabuleux qu'est le quetzal. On y raconte la naissance du premier quetzal.

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© 1986, WWF-World Wide Fund for Nature ( WWF Registered trademark owner

Impressum:Rédaction: Ariane DelachauxMise en page: Christine Serex

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