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LPGPC FACULTÉ DES SCIENCES DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE MENTION PHYSIOLOGIE ANIMALE PHARMACOLOGIE ET COSMÉTOLOGIE LABORATOIRE DE PHARMACOLOGIE GÉNÉRALE DE PHARMACOCINÉTIQUE ET DE COSMÉTOLOGIE ÉTUDE DE L’ACTIVITÉ ANALGÉSIQUE DE L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS Mémoire pour l’obtention du diplôme de MASTER Option : PHARMACOLOGIE Présenté publiquement par RAJAONARIVELO Lalasoa Carina Laétitia Le 23 Août 2017 Devant le jury composé de : Président : Mme RANDRIANAVONY Patricia Professeur Rapporteur : M. RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy Professeur titulaire Examinateur : M. RASAMINDRAKOTROKA Andry Professeur titulaire de Chaire Année universitaire : 2016 2017

UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

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Page 1: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

LPGPC

FACULTÉ DES SCIENCES DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE

MENTION PHYSIOLOGIE ANIMALE PHARMACOLOGIE ET COSMÉTOLOGIE LABORATOIRE DE PHARMACOLOGIE GÉNÉRALE DE PHARMACOCINÉTIQUE ET DE

COSMÉTOLOGIE

ÉTUDE DE L’ACTIVITÉ ANALGÉSIQUE DE

L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

Mémoire pour l’obtention du diplôme de MASTER

Option : PHARMACOLOGIE

Présenté publiquement par

RAJAONARIVELO Lalasoa Carina Laétitia

Le 23 Août 2017

Devant le jury composé de :

Président : Mme RANDRIANAVONY Patricia Professeur

Rapporteur : M. RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy Professeur titulaire

Examinateur : M. RASAMINDRAKOTROKA Andry Professeur titulaire de Chaire

Année universitaire : 2016 – 2017

Page 2: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

Nom et prénoms : RAJAONARIVELO Lalasoa Carina Laétitia

Date et lieu de naissance : 16 Avril 1993 à Tamatave

Adresse : Lot B 211 Amboaroy Alasora (Tana 103)

Téléphone : 0344609043 – 0327418729

Email : [email protected]

ÉTUDE DE L’ACTIVITÉ ANALGÉSIQUE DE

L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

Année universitaire : 2016 – 2017

Promotion : HASINA

Option : PHARMACOLOGIE

Laboratoire : Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie

Mention : Physiologie Animale, Pharmacologie, Cosmétologie

B.P : 8351

Email : [email protected]

DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

Page 3: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

Remerciements

Mes remerciements vont en premier lieu au Professeur Titulaire RANDIMBIVOLOLONA

Fanantenanirainy, le Directeur du Laboratoire de Pharmacologie Générale, de

Pharmacocinétique et de Cosmétologie (LPGPC) de m’avoir acceptée dans son laboratoire pour

effectuer mon stage, sans cela ce travail n’aurait pas été réalisé.

J’exprime également au Professeur RANDRIANAVONY Patricia, mes sincères reconnaissances.

Vous avez montré une telle patience à mon égard. Je vous remercie pour les conseils, les critiques

et les efforts fournis afin que ce travail puisse être présentable et à la hauteur des attentes.

Je tiens aussi à exprimer au Professeur Titulaire de Chaire à la Faculté de Médecine

d’Antananarivo, RASAMINDRAKOTROKA Andry mes remerciements pour avoir accepté de

juger ce mémoire.

Je remercie le Docteur Nat QUANSAH qui m’a fait l’honneur d’apporter ses compétences dans

la réalisation de ce mémoire.

Je remercie les étudiants de la promotion HASINA, merci pour votre collaboration. Tout

particulièrement mes meilleures amies, vous avez fait de ces quelques années une belle aventure,

merci pour les fous rires et les soutiens mutuels.

Je remercie toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à l’aboutissement de ce

travail.

Et le meilleur pour la fin, je remercie ma famille, tout spécialement ma mère, pour le sacrifice

qu’elle a fait afin de me permettre d’être là où je suis maintenant. Je remercie particulièrement

mes cousines LINGO HARIMBOLA, ESMERALDA DIARY MARSON et la famille BRUNO

MARSON.

Merci infiniment !

Page 4: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES…………………...……………………………………......………...……...I

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………….……....……II

LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS……………………...…………………..…...III

I. INTRODUCTION……………………………………………………………………….……1

II. MATÉRIELS ET MÉTHODES……………………………………………………………..5

A. ÉTUDE PHYTOCHIMIQUE…………………………………………………………..……5

1. Préparation de l’extrait………………………………………………………...…………….5

2. Criblage phytochimique……………………………………………………………..……….5

B. ÉTUDE PHARMACOLOGIQUE…………………………………………………...………7

1. Animaux d’expérimentation……………………………………………………..…………..7

2. Préparation des produits à administrer et voie d’administration……………...………….7

3. Étude de l’activité de l’extrait RG-17 sur des douleurs expérimentales………...………...7

a. Étude de l’activité de l’extrait RG-17 sur la douleur provoquée par l’acide acétique…...7

b. Étude de l’activité de l’extrait RG-17 sur la douleur provoquée par l’eau chaude………8

C. EXPRESSION ET ANALYSES DES RÉSULTATS…………………………………..…...8

III. RÉSULTATS…………………………………………………………………………….……9

A. PHYTOCHIMIE…………………………………………………………………………...…9

1. Rendement………………………………………………………………………………….....9

2. Résultats du criblage phytochimique...……………………………………………………...9

B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE……………………………………..….………………10

1. Effet de l’extrait RG-17 sur la douleur provoquée par l’acide acétique………......…….10

2. Effet de l’extrait RG-17 sur la douleur provoquée par la chaleur…………………..…...11

IV. DISCUSSION………………………………………………………………………………..13

V. CONCLUSION…………………………………………………………….…………...........15

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………...16

Page 5: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

I

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Physiologie des voies de la douleur (MARCHAND F. et coll., 2005)…………...……….2

Figure 2. Classification des analgésiques selon l’échelle de l’OMS (OMS, 2004)………..……..….3

Figure 3. Photographie du dispositif expérimental pour le test d’immersion de la queue de la

souris.............................................................................................................................................……8

Figure 4. Photographie d’une souris dans un bocal en verre de 14 x 30 cm, avec une torsion dorso-

abdominale et un mouvement d’étirement de la patte postérieure après l’injection intra péritonéale

de l’acide acétique à 0,6 %.................................................................................................................10

Figure 5. Variation du nombre de contorsions abdominales après injection intrapéritonéale de

l’acide acétique à 0,6 % chez les souris traitées avec l’extrait RG-17 administré par voie orale aux

doses respectives de 150 , 300 et 600 mg/kg par rapport à celui du lot témoin pendant

15min d’observation (𝑚̅̅ ̅̅ ± e.s.m ; n = 4 ; P ˂ 0,05)……………..…….……………....…………....11

Figure 6. Variation du temps de retrait de la queue de la souris hors de l’eau chaude après

l’administration par voie orale de l’extrait RG-17 aux doses respectives de 150 , 300 et 600

mg/kg par rapport à celui du lot témoin durant les différents temps d’observation (�̅� ±

e.s.m ; n = 4 ; *P ˂ 0,05)…………………………………………….…..………………..………...12

Page 6: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

II

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. Différents tests utilisés pour déterminer les familles chimiques présentes dans l’extrait

RG-17 (FONG H. H. S. et coll., 1977)…………………...………………………………..……...….6

Tableau II. Résultats du criblage phytochimique effectué sur l’extrait RG-17………………..……9

Page 7: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

III

LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS

A.I.N.S : Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens

coll. : collaborateurs

cm : centimètre

◦C : degré Celsius

e.s.m : écart-type standard à la moyenne

g : gramme

h : heure

HCl : acide chlorhydrique

H2SO4 : acide sulfurique.

IASP : International Association for the Study of Pain

LPGPC : Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie.

�̅� : moyenne

min : minute

Mg : Magnésium.

mg/kg : milligramme par kilogramme

ml/kg : millilitre par kilogramme

n : nombre de répétition des tests

NaCl : Chlorure de sodium

NaOH : Soude

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

P : probabilité

% : pourcentage

r : rendement

s : seconde

t : test de student

UV : ultra-violet

Page 8: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

INTRODUCTION

Page 9: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

1

I. INTRODUCTION

La douleur est une sensation que chaque être humain ressent au moins une fois dans sa vie. Pour

certains, elle est juste passagère, tandis que pour d’autres, la douleur est permanente. La prévalence

moyenne de la douleur pour la population mondiale est de 11 %, elle est de 30 % dans les pays

industrialisés (CROOK J. et coll., 1984 ; HARSTALL C. et OSPINA M., 2003). Il a été démontré

qu’il existe un rapport entre l’âge, le genre et la douleur : en vieillissant la perception de douleur

augmente, et plus de 20 % des hommes et des femmes âgés (> 60 ans) ont une prévalence croissante

de la douleur. Mais la fréquence de ces douleurs, que ce soit persistantes ou temporaires, semble se

stabiliser avec l’âge (SEBAG-LANOE R., 2002).

La douleur est une expression sensorielle et émotionnelle désagréable, en réponse à une lésion

tissulaire réelle ou potentielle (GUIRIMAND F. et LE BARS D., 1996). Elle peut être aigüe, c’est-

à-dire de courte durée et constitue un signal d’alarme. Mais la douleur peut devenir chronique,

lorsqu’elle dure plus de 3 ou 6 mois ; dans ce cas, elle devient une maladie. Sur le plan

pathologique, il existe différents types de douleur : la douleur nociceptive, la douleur psychogène,

la douleur neuropathique et la douleur mixte. La douleur nociceptive est due à la stimulation

excessive des nocicepteurs. Tandis que la douleur neuropathique ou neurogène est due au

dysfonctionnement du système nerveux périphérique ou central. Ensuite la douleur psychogène ou

idiopathique constitue une énigme car la douleur exprimée et ressentie ne peut pas être expliquée

par une atteinte organique des tissus ou du système nerveux ; elle est souvent liée à une diminution

du seuil de la sensibilité et/ou à une réactivité accrue aux stimulations. Et enfin la douleur mixte,

qui est souvent l’ensemble de plusieurs composantes telles que la composante nociceptive et la

composante neuropathique accompagnée de souffrance morale (LAROCHE F. et SOYEUX E.,

2008).

Il existe 4 étapes depuis le stimulus douloureux jusqu’à la perception de la douleur : la transduction,

la transmission, la modulation et la perception (Figure 1). La transduction constitue la première

étape. Il s’agit de la transformation du stimulus, qui peut être mécanique, chimique ou thermique en

influx nerveux ou message douloureux au niveau des nocicepteurs qui sont des terminaisons libres

de fibres nerveuses. Ensuite cet influx nerveux se propage dans le système sensitif vers le système

nerveux central, c’est la transmission qui constitue la deuxième étape du mécanisme. L’information

nociceptive peut être véhiculée par 2 types de fibres qui se différencient selon leur diamètre et la

présence ou pas de la gaine de myéline pour véhiculer. Les fibres A, faiblement myélinisées

transportent l’influx nerveux à une vitesse moyenne. Tandis que les fibres C, non myélinisées,

Page 10: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

2

conduisent lentement l’influx (LAMONT L. A. et coll., 2000). La transmission de l’influx nerveux

vers la moelle épinière entraîne la libération d’un grand nombre de substances.

Elles peuvent inhiber ou activer le processus douloureux. Parmi les substances activatrices, les

bradykinines sont les plus puissants des nocicepteurs. Elles déclenchent ensuite la libération de

substances telles que l’histamine et les prostaglandines qui intensifient le processus. Les

bradykinines se lient également aux terminaisons axonales des récepteurs de la douleur, ce qui

génère un potentiel d’action. Les substances inhibitrices comme les endorphines ou les

enképhalines empêchent la transmission de l’influx nerveux vers le système nerveux central. Seul

l’influx nerveux de forte intensité arrive au cerveau constituant l’étape finale du mécanisme des

voies de la douleur qui est la perception (GUIRIMAND F. et LE BARS D., 1996).

Figure 1. Physiologie des voies de la douleur (MARCHAND F. et coll., 2005)

Les mécanismes endogènes inhibiteurs de la sensation de douleur afin que celle-ci ne devienne pas

chronique, mettent en jeu des substances endogènes qui sont des morphines naturelles appelées

endorphines ou endomorphines. Ce sont des peptides opioïdes qui agissent en se liant sur les

récepteurs µ (mu), κ (kappa) et δ (sigma) localisés sur les membranes des cellules nerveuses

cérébrales. Ces endorphines sont sécrétées au cours du stress ou de la douleur et possèdent des

Page 11: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

3

propriétés analgésiques. Elles inhibent ou bloquent la transmission de la douleur (CARLE Y.,

2008).

Pour remédier à la douleur, des médicaments sont disponibles sur le marché, « les analgésiques » ou

« les antalgiques ». Ces médicaments suppriment ou atténuent la sensation de douleur sans pour

autant causer une perte de conscience ainsi qu’une dépression des autres sensations (BOSSOKPI L.

P. I., 2003).

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2004), les analgésiques peuvent être classés en 3

paliers (Figure 2).

3ème palier

Analgésiques opioïdes forts (Morphine)

Action contre les douleurs sévères

2ème palier

Analgésiques opioïdes faibles (Codéine, Tramadol)

Action contre les douleurs modérées

1er palier

Analgésiques non opioïdes (Paracétamol, A.I.N.S)

Action contre les douleurs faibles

Figure 2. Classification des analgésiques selon l’OMS (OMS, 2004)

Les analgésiques périphériques sont classés dans le premier palier. Leur mécanisme d’action

s’explique par l’inhibition de la transduction soit en empêchant la production des substances

algogènes (prostaglandines, bradykinine, histamine) qui assurent cette transformation du message

douloureux en un influx nerveux, soit en augmentant le seuil de sensibilité des nocicepteurs aux

substances algogènes.

Page 12: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

4

Par contre, les analgésiques centraux sont classés dans les paliers 2 et 3. Ils agissent directement au

niveau de la moelle épinière ou au niveau du cerveau. Ils inhibent la transmission du message

douloureux vers le cerveau ou la perception douloureuse. Les analgésiques centraux, qui sont les

opioïdes faibles, potentialisent l’action des systèmes anti-nociceptifs endogènes particulièrement au

niveau de la corne dorsale de la moelle. Ils se fixent sur les récepteurs opioïdes sans les activer

(PASCOE P. J., 2000 ; TONCY E. et KEROACH S., 1999). Mais les opioïdes forts, au niveau

médullaire, renforcent le rôle physiologique des enképhalines et inhibent la libération de la

substance P. Au niveau du bulbe rachidien, ils bloquent les neurones nociceptifs (LAMONT L. A.,

2002 ; PAPICH M., 1997 ; PAPICH M. G., 2000 ; TONCY E. et KEROACH S., 1999).

De ce fait, même si Madagascar soit devenu l’Ile rouge depuis quelques années, il ne reste pas

moins, un pays riche en faune et flore. La médecine traditionnelle à base de plantes possède une

grande place dans le quotidien de la population malagasy. Plusieurs plantes avec des vertus

antidouleur se trouvent parmi les plantes malagasy, parmi elles, Ageratum conyzoides

(Anajazavavy) appartenant à la famille des ASTERACEAE dont la décoction de ses feuilles est

utilisée pour soulager les règles douloureuses. Une autre, Ficus marmorata (Lazo) de la famille des

MORACEAE, la décoction de son écorce est utilisée pour soulager les maux du bas du dos (JEAN-

PIERRE N., 2012). La décoction des feuilles d’Acrostichum aureum (Saro) appartenant à la famille

des POLYPODIACAEAE peut calmer les maux du ventre. La décoction des feuilles d’Uvaria

manjensis (Lambo) de la famille des ANNONACEAE est utilisée contre les douleurs rhumatismales

(DEBRAY M. et coll., 1971).

D’après les enquêtes ethnobotaniques que nous avions effectuées à Alasora, un village situé dans la

région périphérique nord d’Antananarivo, les tiges feuillées de la plante à partir de laquelle l’extrait

codé RG-17 a été obtenu, sont utilisées par la population locale contre la douleur musculaire. Ce qui

nous a incités à étudier l’activité analgésique de son extrait hydro alcoolique sur des modèles de

douleurs provoquées expérimentalement chez les souris.

Page 13: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

MATÉRIELS

ET

MÉTHODES

Page 14: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

5

II. MATÉRIELS ET MÉTHODES

A. ÉTUDE PHYTOCHIMIQUE

1. Préparation de l’extrait

Des tiges feuillées ont été récoltées dans la région d’Antananarivo en novembre 2016. Elles ont été

séchées dans une salle aérée, à l’abri du soleil, à la température ambiante pendant 30 jours. Une fois

séchées, elles ont été broyées avec un broyeur à marteau (BROOK CROMPTON©), 200 g de la

poudre ainsi obtenue ont été macérés à froid dans un mélange Ethanol – Eau (60 : 40) à la

température ambiante, pendant 3 jours. Le macérât a ensuite été filtré sur du coton hydrophile, et le

filtrat obtenu a été évaporé dans un distillateur à la température de 80 °C et dans un bain marie, à la

température de 100 °C.

L’extrait sec obtenu a été codé RG-17, puis pesé et le rendement (r) a été calculé selon la formule :

𝑟 (%) =masse du produit final

masse du produit initial𝑥 100

2. Criblage phytochimique

Pour déterminer les familles chimiques présentes dans l’extrait RG-17, un criblage phytochimique a

été effectué. Des réactifs spécifiques pour chaque famille chimique ont été utilisés ; la présence de

famille chimique correspondante se traduit par l’apparition de précipité, ou par le changement de

coloration (FONG H. H. S. et coll., 1977) (Tableau I).

Les résultats du criblage phytochimique ont été exprimés en :

+++ : Présence en forte teneur

++ : Présence en teneur moyenne

+ : Présence en faible teneur

+/- : Présence en très faible teneur

Page 15: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

6

Tableau I. Différents tests utilisés pour déterminer les familles chimiques présentes dans l’extrait

RG-17 (FONG H. H. S. et coll., 1977).

Familles chimiques Tests Réactifs Observations

ALCALOIDES DRAGENDORFF,

MAYER,

WAGNER

Précipitation

ANTHOCYANES

BATH-SMITH

HCl à froid Coloration rouge

LEUCOANTHOCYANES HCl concentré +

bain marie

Coloration rouge violacée

COMPOSÉS

PHENOLIQUES

Gélatine 1 % Précipitation

COUMARINES NaOH 10 % Fluorescence à l’UV

FLAVONOIDES WIL-STATER Ruban de Mg +

HCl concentré

Coloration rouge

POLYSACCHARIDES + 3 volumes

d’éthanol

Trouble

SAPONINES MOUSSE HCl + agitation Persistance d’une mousse (3

cm d’épaisseur) après 30 min

SUCRES RÉDUCTEURS Liqueur de Fehling

+ bain marie

Précipitation rouge brique

TANINS Gélatine + NaCl Précipitation verte

STÉROIDES ET

TRITERPÈNES

LIBERMAN

BURCHARD

Anhydride acétique

+ H2SO4

Coloration violette

SALKOWSKI H2SO4 Anneau de séparation

Page 16: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

7

B. ÉTUDE PHARMACOLOGIQUE

L’activité de l’extrait RG-17 a été étudiée chez la souris in vivo sur des douleurs expérimentales.

Deux stimuli ont été utilisés pour provoquer la douleur : un stimulus chimique et un stimulus

thermique (KOUAKOU-SIRANSY G. et coll., 2010).

1. Animaux d’expérimentation

Des souris de race Swiss (mâle) de 20 à 28 g ont été utilisées. Elles ont été élevées à l’animalerie du

Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie (LPGPC) de la

Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo. La température moyenne de l’animalerie a été

de 25 °C avec une alternance de lumière et d’obscurité de 12h/12 h. Elles ont été nourries avec de

la provende (AGRIVAL CPO) et ont eu accès libre à de l’eau. Avant chaque manipulation, les

souris ont été mises à jeun pendant 12 h (MISHRA D. et coll., 2011).

2. Préparation des produits à tester et voie d’administration

L’extrait RG-17 a été dissout dans de l’eau distillée, et administré par voie orale chez la souris aux

doses de 150, 300 et 600 mg/kg (GUPTA M., 2016). Le volume de solvant contenant le produit à

administrer a été fixé à 10 ml/kg de poids corporel (KOUAKOU S. L. et coll., 2010).

3. Étude de l’activité de RG-17 sur la douleur expérimentale

L’activité de l’extrait RG-17 a été étudiée in vivo chez la souris sur la douleur provoquée par

l’injection intra-péritonéale d’une solution d’acide acétique et sur la douleur provoquée par la

chaleur.

a. Étude de l’activité de RG-17 sur la douleur provoquée par l’acide acétique

Pour provoquer une douleur expérimentale, une solution d’acide acétique (0,6 %) a été injectée par

voie intrapéritonéale chez la souris (SAWADOGO W. R. et coll., 2006).

Des souris mises à jeun pendant 12 h ont été utilisées ; elles ont été réparties en 4 lots : 1 lot témoin

et 3 lots qui ont reçu l’extrait RG-17. Les animaux du premier lot ont reçu 10 ml/kg d’eau distillée,

et les animaux des autres lots ont reçu l’extrait aux doses respectives de 150, 300 et 600 mg/kg dans

10 ml/kg d’eau distillée.

Trente minutes après, 10 ml/kg d’une solution d’acide acétique (0,6 %) ont été injectés par voie

intra péritonéale (SAWADOGO W. R. et coll., 2006). Ensuite, chaque souris a été placée dans un

Page 17: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

8

bocal en verre de 14 cm de diamètre et de 30 cm de hauteur pendant 15 min, et leurs réactions ont

été observées (HANG L. et coll., 2007).

b. Étude de l’activité de RG-17 provoquée par l’eau chaude

L’activité de RG-17 a été étudiée sur une douleur expérimentale provoquée par la chaleur. Des

souris mises à jeun pendant 12 h ont été utilisées. Elles ont été réparties en 4 lots de 4 souris, avec 1

lot témoin et 3 traités avec l’extrait. Les souris du lot témoin ont reçu 10ml/kg d’eau distillée et

celles des 3 autres lots ont reçu l’extrait aux doses de 150, 300 et 600 mg/kg respectivement par

voie orale. L’extrait a été injecté dans 10 ml/kg d’excipient.

Après l’administration de l’eau et de l’extrait, les souris ont été placées individuellement dans une

boîte de contention qui laisse sortir 2 à 3 cm du bout de leur queue.

Après 15, 30, 45, 60, 90 et 120 min de l’administration de ces produits, la queue de la souris a été

plongée dans de l’eau chaude maintenue à la température de 50 °C (EZEJA M. I. et coll., 2011 ;

REDDY S. K. et coll., 2012). Pour éviter les dommages tissulaires causés par la chaleur, le temps

maximal d’immersion de la queue de la souris a été fixé à 15 s (MISHRA D. et coll., 2011).

Figure 3. Photographie du dispositif expérimental pour le test d’immersion de la queue de la souris.

C. EXPRESSION ET ANALYSES DES RÉSULTATS

Les résultats issus de ces tests ont été exprimés en moyenne ± écart type réduit (�̅� ± e.s.m). Ces

moyennes ont été comparées entre elles en utilisant le test « t » de Student, avec un degré de

signification de P ˂ 0,05 (VANDERLINDE F. A. et coll., 2009)

Page 18: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

RÉSULTATS

Page 19: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

9

III. RÉSULTATS

A. PHYTOCHIMIE

1. Rendement de l’extraction

Après l’évaporation à sec du filtrat, 187 g d’extrait résineux d’une couleur verdâtre ont été obtenus,

ce qui donne un rendement de 11,5 %.

2. Résultats du criblage phytochimique

Le criblage phytochimique de l’extrait RG-17 révèle la présence d’une forte teneur en alcaloïdes, en

anthocyanes, en tanins, en flavonoïdes, en stéroïdes et en triterpènes. Tandis que les sucres

réducteurs, les composés phénoliques y sont présents en teneur moyenne. Par contre, l’extrait

renferme une faible teneur en coumarines et une très faible teneur en polysaccharides, saponines et

en leucoanthocyanes (Tableau II).

Tableau II. Résultats du criblage phytochimique effectué sur l’extrait RG-17

Familles chimiques Teneur

ALCALOIDES +++

ANTHOCYANES +++

TANINS +++

STÉROIDES +++

TRITERPÈNES +++

FLAVONOIDES +++

COMPOSÉS PHENOLIQUES ++

SUCRES RÉDUCTEURS ++

COUMARINES +

POLYSACCHARIDES +/-

SAPONINES +/-

LEUCOANTHOCYANES +/-

Page 20: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

10

B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE

1. Effet de l’extrait RG-17 sur la douleur provoquée par la solution d’acide acétique

L’injection intrapéritonéale de la solution d’acide acétique à 0,6 % provoque des mouvements

d’étirement des pattes postérieures et des torsions de la musculature dorso-abdominale (Figure 4).

Ces réactions musculaires ont été observées et leur nombre a été compté pendant 15 min. Le

nombre de contorsions observées chez les témoins est supérieur à celui des animaux traités avec

l’extrait. Chez le lot témoin le nombre de contorsions dorso abdominales est égal à 34,5 ± 1,29

pendant les 15 min d’observation, contre 28 ± 2,16 ; 22 ± 2,16 et 13 ± 2,16 chez les souris traitées

avec l’extrait aux doses respectives de 150, 300 et 600 mg/kg (P < 0,05) (Figure 5).

Torsion dorso-abdominale

Mouvement d’étirement de la patte postérieure

Figure 4. Photographie d’une souris dans un bocal en verre de 14 x 30 cm, avec une torsion dorso-

abdominale et un mouvement d’étirement de la patte postérieure après l’injection intra péritonéale

de l’acide acétique à 0,6 %.

Page 21: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

11

Figure 5. Variation du nombre de contorsions abdominales après injection intrapéritonéale de

l’acide acétique à 0,6 % chez les souris traitées avec l’extrait RG-17 administré par voie orale aux

doses respectives de 150 , 300 et 600 mg/kg par rapport à celui du lot témoin pendant

15 min d’observation (𝑚̅̅ ̅̅ ± e.s.m ; n = 4 ; P ˂ 0,05).

2. Effet de l’extrait RG-17 sur la douleur provoquée par la chaleur

Lorsque la queue de la souris est plongée dans l’eau chaude, la souris réagit en retirant sa queue. Le

temps de latence avant ce retrait de la queue chez les animaux traités avec l’extrait est supérieur à

celui des témoins. Il est égal à 1,23 ± 0,05 s chez le témoin, contre 2,02 ± 0,32 et 3,12 ± 0,65 s chez

les animaux traités avec l’extrait aux doses respectives de 300 et 600 mg/kg (P < 0,05), par contre la

différence n’est pas significative chez les animaux traités avec l’extrait à la dose de 150 mg/kg avec

un temps de 1,21 ± 0,07 s (Figure 6).

0

5

10

15

20

25

30

35

40

témoin 150 mg∕kg 300 mg∕kg 600 mg/kg

Nom

bre

de

con

tors

ion

s ab

dom

inale

s

Doses

Page 22: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

12

Figure 6. Variation du temps de retrait de la queue de la souris hors de l’eau chaude après

l’administration par voie orale de l’extrait RG-17 aux doses respectives de 150 , 300 et

600 mg/kg par rapport à celui du lot témoin durant les différents temps d’observation

(�̅� ± e.s.m ; n = 4 ; *P ˂ 0,05).

*

*

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

15min 30min 45min 60min 90min 120min

Tem

ps

de

retr

ait

de

la q

ueu

e d

e la

so

uri

s (

en s

)

Temps d'observation (en min)

Page 23: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

DISCUSSION

Page 24: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

13

IV. DISCUSSION

Ce travail avait pour but d’étudier l’activité de l’extrait RG-17 sur des douleurs expérimentales, en

utilisant des stimuli chimique et thermique chez la souris.

L’injection d’une solution d’acide acétique par voie intrapéritonéale provoque une douleur chez la

souris. Cette méthode est utilisée pour étudier l’effet analgésique périphérique d’une substance (LE

BARS D. et coll., 2001). L’acide acétique provoque une sensation douloureuse qui se manifeste par

un mouvement d’étirement des pattes postérieures et de torsion de la musculature dorso-abdominale

chez la souris (KOSTER R. et coll., 1959) considérés comme des réflexes témoignant d’une douleur

viscérale (HAMMOND D. L., 1989 ; VYKLICKY L., 1979). Cette douleur est due à la libération

de sérotonine, d’histamine, de bradykinine et de prostaglandines qui stimulent ensuite les neurones

nociceptifs périphériques à l’origine de la sensation douloureuse au niveau de l’abdomen

(FREDERICO A. V. et coll., 2009 ; WANTANA R. et coll., 2009). La diminution du nombre de

ces réactions chez les souris traitées avec l’extrait par rapport à celui du lot témoin indique une

activité analgésique périphérique de cet extrait.

D’après les résultats que nous avions obtenus, le nombre de contractions abdominales chez les

souris traitées avec l’extrait RG-17 diminue. Ce qui nous permet de dire qu’il possède une activité

analgésique périphérique. Cette activité pourrait être due à l’inhibition de la libération de ces

médiateurs chimiques, comme le cas des décoctés des feuilles et des racines de Peterocarpus

erinaceus Poir. (FABACEAE) avec les flavonoïdes, les tanins, les triterpènes et stéroïdes

(OUADREOGO N. et coll., 2012).

Dans la deuxième série de tests, nous avons utilisé la chaleur appliquée au niveau de la queue de

l’animal comme stimulus pour provoquer la douleur. Ce stimulus génère un influx douloureux sous

forme de potentiel d’action au niveau de la moelle épinière. Le potentiel d’action est conduit vers le

système nerveux central, lieu de perception du message douloureux. Ce qui entraine alors un réflexe

spinale, qui est le retrait de la queue de la souris (ABBOTT F. et YOUNG S., 1988 ; FURST S. et

coll., 1988 ; LE BARS D. et coll., 2001).

D’après nos résultats, l’extrait RG-17 augmente le temps de retrait de la queue de la souris. Ceci

signifie que le réflexe de l’animal est retardé, autrement dit, la perception de la douleur est inhibée.

Cette augmentation du temps de réaction des souris face à la douleur provoquée par la chaleur chez

les lots traités avec l’extrait RG-17 par rapport à celui du groupe témoin indique un effet

analgésique central de l’extrait. Cet effet pourrait être dû par l’occupation éventuelle des récepteurs

µ (mu) (DHARMASIRI M. G. et coll., 2003). Comme c’est le cas rapporté sur l’extrait de

Page 25: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

14

Mitracarpus scaber (RUBIACEAE) dont l’activité serait due aux flavonoïdes, aux saponines, aux

tanins et aux hydrates de carbone (OKUNADE A. et CLARK A. M., 1999 ; KOUAKOU S. L. et

coll., 2010).

Le criblage phytochimique a montré que l’extrait RG-17 contient des alcaloïdes, d’anthocyanes, de

flavonoïdes, de stéroïdes, de tanins et de triterpènes. L’effet analgésique de l’extrait pourrait être dû

à la présence des alcaloïdes ou des flavonoïdes. Ces deux composés inhibent la sensation de

douleur, en empêchant la production des prostaglandines (FERREIRA S. H., 2002 ; UCHE F. et

APRIOKU J., 2008).

Page 26: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

CONCLUSION

Page 27: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

15

V. CONCLUSION

Les résultats obtenus constituent une base scientifique justifiant l’utilisation en médecine

traditionnelle des tiges feuillées de la plante à partir de laquelle l’extrait RG-17 a été obtenu. En

effet, cet extrait possède à la fois une activité analgésique périphérique et centrale. Cet effet

analgésique pourrait être dû aux alcaloïdes, stéroïdes, triterpènes ou flavonoïdes présents dans

l’extrait. Des études ultérieures permettront d’isoler les molécules responsables de cette activité.

Page 28: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

15

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Page 29: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

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Page 34: UDE DE L’ACTIVITÉ L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA SOURIS

ÉTUDE DE L’ACTIVITÉ ANALGÉSIQUE DE L’EXTRAIT RG-17 CHEZ LA

SOURIS

Auteur : RAJAONARIVELO Lalasoa Carina Laétitia

Adresse : Lot B 211 Amboaroy Alasora (Tana 103)

Téléphone : 0344609043 – 0327418729

E-mail : [email protected]

Année universitaire : 2016 – 2017

Rapporteur : Pr RANDIMBIVOLOLONA

Fanantenanirainy

RÉSUMÉ

Ce travail a eu pour objectif d’étudier l’activité de l’extrait RG-17 sur la douleur expérimentale

chez les souris. Afin d’étudier l’activité analgésique, une solution d’acide acétique (0,6 %) a été

injectée par voie intrapéritonéale. Cela provoque des contorsions abdominales au nombre de 34,5 ±

1,29 chez les souris du lot témoin contre 28 ± 2,16 ; 22 ± 2,16 et 13 ± 2,16 chez les souris traitées

avec l’extrait aux doses respectives de 150, 300 et 600 mg/kg (P ˂ 0,05). En plongeant la queue des

souris dans l’eau chauffée à 50 °C, les souris du lot témoin retirent leur queue au bout de 1,23 ±

0,05 s contre 2,02 ± 0,32 et 3,12 ± 0,65 s chez les souris traités avec l’extrait aux doses respectives

de 300 et 600 mg/kg (P ˂ 0,05). Ces résultats montrent que l’extrait RG-17 possède une activité

analgésique à la fois périphérique et centrale. Le criblage phytochimique effectué sur l’extrait révèle

la présence d’alcaloïdes, d’anthocyanes, de tanins, de stéroïdes, de triterpènes et de flavonoïdes.

Cette activité pourrait être due à la présence des alcaloïdes, stéroïdes, triterpènes ou flavonoïdes

dans l’extrait.

Mots clés : analgésique périphérique, analgésique centrale, douleurs expérimentales, souris.

ABSTRACT

This study was carried out to investigate the activity of extract RG-17 on experimental pain in mice.

Acetic acid solution (0.6 %) was injected intraperitoneally for the study of peripheral analgesic

activity. This induces abdominal cramps of 34.5 ± 1.29 in control animals versus 28 ± 2.16; 22 ±

2.16 and 13 ± 2.16 in the mice treated with the extract RG-17 at doses 150, 300 and 600 mg/kg

respectively (P ˂ 0.05). Immersion of the tail of the mice in heated water (50 oC) was used to cause

experimental pain in the study of the extract’s central analgesic activity. The extract RG-17 at doses

300 and 600 mg/kg increases the time it takes the mice to withdraw the tail from the hot water; the

duration is 2.02 ± 0.32 and 3.12 ± 0.65 s respectively versus 1.23 ± 0.05 s for the control group (P ˂

0.05). These results show that extract RG-17 possesses both peripheral and central analgesic

activities. Phytochemical screening of the extract revealed the presence of alkaloids, anthocyanins,

tannins, steroids, triterpenes and flavonoids. The analgesic activity exhibited by extract RG-17

could be due to the presence of alkaloids, steroids, triterpenes or flavonoids in the extract.

Key words: peripheral analgesic, central analgesic, experimental pains, mice

Laboratoire : Laboratoire de

Pharmacologie Générale, de

Pharmacocinétique et de

Cosmétologie

B.P : 8351

E-mail : [email protected]

Faculté des Sciences.

Université d’Antananarivo

Université d’Antananarivo.