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UE 2.9 S5 L'hormonothérapie L'hormonothérapie : son principe : tumeurs hormonodépendantes : plus les taux hormonaux sont élevés, plus la tumeur évolue rapidement car le complexe récepteur-hormone stimule la division cellulaire (ex : cancer du sein, de la prostate et de la thyroïde) Nécessité de lutter contre l'environnement hormonal pour réduire la croissance tumorale Les cellules cancéreuses des cancers du sein hormonosensibles ont pour caractéristique de posséder des récepteurs hormonaux. Les récepteurs sont des protéines situées à la surface de la cellule ; ils détectent les œstrogènes ou la progestérone qui passent dans le sang et les captent. La liaison entre les hormones et leurs récepteurs sur les cellules déclenche la stimulation de la croissance de ces cellules cancéreuses. Diagnostic anatomopathologique plus le taux des récepteurs est élevé (résultats positifs), plus la tumeur réagit à une hormonothérapie L'hormonothérapie : la plus ancienne des thérapies ciblées : Le RE (réticulum endoplasmique?)= cible thérapeutique ancienne rôle bien connu dans la cancérogenèse mammaire outil pronostique cible thérapeutique +++ statut RH= récepteurs hormonaux (RE = récepteurs aux oestrogènes/RP = récepteurs à la progestérone) est indispensable à la décision thérapeutique (à tous les stades du ttt des cancers du sein) L'hormonothérapie : les différentes classes thérapeutiques : anti-aromatase (l'aromatase est une enzyme qui permet à l'organisme de continuer à produire des oestrogènes) agoniste de la LHRH (ont pour objectif de stopper la fabrication des oestrogènes par les ovaires) anti-oestrogènes : tamoxifène il y a une activation de la prolifération cellulaire et une activation de la transcription Le tamoxifène (la plus ancienne des hormonothérapies) : à tous les stades de la maladie = un anti-oestrogènes les anti-aromatases (chez les femmes ménopausées) : arimidex, fémara, aromasine d'abord AMM en métastatique puis en adjuvant soit seul, soit en relais de 2 à 3 ans de tamoxifène Le faslodex : réservé aux femmes ménopausées et aux maladies métastatiques = c'est un anti-oestrogènes On va faire : une recherche de l'expression des récepteurs hormonaux en immuno-

UE 2.9 S5 L'Hormonothérapie

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pour aider tous les etudiants en infirmerie

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Page 1: UE 2.9 S5 L'Hormonothérapie

UE 2.9 S5 L'hormonothérapie

L'hormonothérapie : son principe :– tumeurs hormonodépendantes : plus les taux hormonaux sont élevés,

plus la tumeur évolue rapidement car le complexe récepteur-hormone stimule la division cellulaire (ex : cancer du sein, de la prostate et de la thyroïde)

– Nécessité de lutter contre l'environnement hormonal pour réduire la croissance tumorale

– Les cellules cancéreuses des cancers du sein hormonosensibles ont pour caractéristique de posséder des récepteurs hormonaux. Les récepteurs sont des protéines situées à la surface de la cellule ; ils détectent les œstrogènes ou la progestérone qui passent dans le sang et les captent. La liaison entre les hormones et leurs récepteurs sur les cellules déclenche la stimulation de la croissance de ces cellules cancéreuses.

– Diagnostic anatomopathologique– plus le taux des récepteurs est élevé (résultats positifs), plus la tumeur

réagit à une hormonothérapie

L'hormonothérapie : la plus ancienne des thérapies ciblées :Le RE (réticulum endoplasmique?)= cible thérapeutique ancienne

– rôle bien connu dans la cancérogenèse mammaire– outil pronostique– cible thérapeutique +++– statut RH= récepteurs hormonaux (RE = récepteurs aux

oestrogènes/RP = récepteurs à la progestérone) est indispensable à la décision thérapeutique (à tous les stades du ttt des cancers du sein)

L'hormonothérapie : les différentes classes thérapeutiques :– anti-aromatase (l'aromatase est une enzyme qui permet à l'organisme de

continuer à produire des oestrogènes)– agoniste de la LHRH (ont pour objectif de stopper la fabrication des

oestrogènes par les ovaires)– anti-oestrogènes : tamoxifène– il y a une activation de la prolifération cellulaire et une activation de la

transcription

• Le tamoxifène (la plus ancienne des hormonothérapies) : à tous les stades de la maladie = un anti-oestrogènes

• les anti-aromatases (chez les femmes ménopausées) :– arimidex, fémara, aromasine– d'abord AMM en métastatique– puis en adjuvant soit seul, soit en relais de 2 à 3 ans de tamoxifène• Le faslodex : réservé aux femmes ménopausées et aux maladies

métastatiques = c'est un anti-oestrogènes

On va faire :– une recherche de l'expression des récepteurs hormonaux en immuno-

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histochimie :=> si + = 60 à 70% d'efficacité mais 30% de résistance primaire=> si - : efficacité hormonothérapie < 10%

• problèmes rencontrés par les cliniciens :– résistance primaire– résistance secondaire qui survient dans 100% des cas

=> on commence à appréhender les mécanismes moléculaires mis en jeux et àdévelopper des associations thérapeutiques

• cancer de la prostate : mêmes problèmes. On ne dose pas les RA !

Le Tamoxifène, ses EI :– effets antagonistes mais aussi agonistes, d'où les EI :

=> effets agonistes sur l'os : protège de l'ostéoporose=> effets agonistes sur l'endomètre : hyperplasie, adénocarcinomes de l'endomètre=> effets agonistes sur les vaisseaux : risque thrombo-embolique=> autres : prise de poids, bouffées de chaleur, arthralgies, nausées (rares), pertes vaginales, alopécie etc

Les agonistes de la LHRH : leurs EI :Les EI sont les signes de la ménopause : bouffées de chaleur, prises de poids, arrêt des règles, sécheresse vaginale.L'injection peut être douloureuse, en tout cas impressionnante ! Penser au patch d'Emla.

Les anti-aromatases : leurs EI :Les EI sont liées à la carence complète en oestrogènes :

– bouffées de chaleur– prises de poids– sécheresse vaginale, peau et des muqueuses en général– douleurs articulaires et musculaires +++– accidents thrombo-emboliques : risque < au tamoxifène– déminéralisation osseuse : DMO (densité minérale osseuse) obligatoire

avant toute prescription en adjuvant et surveillance +++– par contre risque = 0 au niveau de l'endomètre

Le Faslodex : ses EI :Les EI du Faslodex sont proches de ceux du tamoxifène

– mais pas d'effet agoniste sur l'os ni sur l'endomètre – prise de poids– bouffées de chaleur– risque thrombo-embolique