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UE 77 EP 77 16/10/15 Théorie de l’imitation Cours n°2 - devoir à faire pour le 20 novembre (pas pour nous comme facultatif ?) / ou intervention : présentation de notre recherche liée à la prod° d'images et au sens des images. Représenter un dieu est-ce une imitation ? => dissertation classique soit un travail d'analyse de 2 à 3 oeuvres max et qui montrent dans quelle mesure la représentation du dieu change dans ces oeuvres et changent la représentation. Travail possible sur la non représentation du divin. - intervention le 06/11 et 20/11 : 30 à 45 min. Introduction 2 niveaux : imitation humaine et technique divine d'imitation productrice du monde + possibilité d'une création humaine => création d'icônes (entre les deux imitations). créat° humaine articulée aux essences. Platon => possibilité ds le cadre d'une création comme soumission à l'autorité philosophique (devient autorité théologique au Moyen-âge). //mt => textes servant de traces pr la trad° dans lesquels les auteurs envisagent la possibilité d'une technique hum qui d'elle-même serait une imitation des essences (à la recherche d'une théorie satisfaisante). La République (6-601) : texte sur le bon législateur. Platon travaille sur des activités éminentes comme ici le législateur (philosophe, travail : contemplation des essences) il pense ce travail à travers une comparaison picturale qui devient une peinture idéale. - ceux qui dessinent l'image de l'état : peintres se servant du modèle divin - Tableau idéal où l'on peint en prenant pour modèle les idées elles-mêmes (vertus) et l'idée d'homme => oeuvre parfaite - ce peintre : peintre démiurgique -?- philosophe comparé à un peintre mais c'est aussi l'analogue de l'idée de la recréation du monde humain accordée par l'intelligible (démiurge). (T 28- ab) : il évoque la beuaté d'une oeuvre d'art "toute oeuvre où l'ouvrier aura fixé son sur ce qui se conserve toujours identique, utilisant un tel objet pour modèle, afin de reproduire l'essence et les propriétés, cette oeuvre sera belle nécessairement comme tout ce qui est ainsi accompli. Celle au contraitre dont l'auteur se sera réglé sur ce qui est devenu, utilisant un modèle sujet à naissance ne saurait être belle." => oe non belle : celle qui a pour modèle un objet naturel (copie, ressemblance, fantasme donc pas de beauté) => oe belle : eidôs : principe d'identité des choses. Beauté : manifestation de la présence de l'eidôs dans les choses. 2 types de prod° => ici Platon parle de la beauté de la création du monde par le démiurge, car seul lui naturellement prend les idées pour modèle et créée le monde. Il n'y a que des images. On déconnecte ces idées de la théorie du législateur et du démiurge => ce ne sont que des métaphores. Prendre ces idées comme des manifestes esthétiques sur l'art véritablement beau. Mise en place d'une

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Philosophie de l'art

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UE 77 EP 77 16/10/15

Théorie de l’imitation Cours n°2

- devoir à faire pour le 20 novembre (pas pour nous comme facultatif ?) / ou intervention : présentation de notre recherche liée à la prod° d'images et au sens des images. Représenter un dieu est-ce une imitation ? => dissertation classique soit un travail d'analyse de 2 à 3 oeuvres max et qui montrent dans quelle mesure la représentation du dieu change dans ces oeuvres et changent la représentation. Travail possible sur la non représentation du divin.

- intervention le 06/11 et 20/11 : 30 à 45 min. Introduction

2 niveaux : imitation humaine et technique divine d'imitation productrice du monde + possibilité d'une création humaine => création d'icônes (entre les deux imitations). créat° humaine articulée aux essences. Platon => possibilité ds le cadre d'une création comme soumission à l'autorité philosophique (devient autorité théologique au Moyen-âge). //mt => textes servant de traces pr la trad° dans lesquels les auteurs envisagent la possibilité d'une technique hum qui d'elle-même serait une imitation des essences (à la recherche d'une théorie satisfaisante). La République (6-601) : texte sur le bon législateur. Platon travaille sur des activités éminentes comme ici le législateur (philosophe, travail : contemplation des essences) il pense ce travail à travers une comparaison picturale qui devient une peinture idéale.

- ceux qui dessinent l'image de l'état : peintres se servant du modèle divin - Tableau idéal où l'on peint en prenant pour modèle les idées elles-mêmes (vertus) et l'idée

d'homme => oeuvre parfaite - ce peintre : peintre démiurgique -?- philosophe comparé à un peintre mais c'est aussi

l'analogue de l'idée de la recréation du monde humain accordée par l'intelligible (démiurge). (T 28- ab) : il évoque la beuaté d'une oeuvre d'art "toute oeuvre où l'ouvrier aura fixé son sur ce qui se conserve toujours identique, utilisant un tel objet pour modèle, afin de reproduire l'essence et les propriétés, cette oeuvre sera belle nécessairement comme tout ce qui est ainsi accompli. Celle au contraitre dont l'auteur se sera réglé sur ce qui est devenu, utilisant un modèle sujet à naissance ne saurait être belle."

=> oe non belle : celle qui a pour modèle un objet naturel (copie, ressemblance, fantasme donc pas de beauté)

=> oe belle : eidôs : principe d'identité des choses. Beauté : manifestation de la présence de l'eidôs dans les choses. 2 types de prod° => ici Platon parle de la beauté de la création du monde par le démiurge, car seul lui naturellement prend les idées pour modèle et créée le monde. Il n'y a que des images. On déconnecte ces idées de la théorie du législateur et du démiurge => ce ne sont que des métaphores. Prendre ces idées comme des manifestes esthétiques sur l'art véritablement beau. Mise en place d'une

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opposition entre un art mauvais (imitation, ressemblance aui traverse les siècles exepté la Renaissance : mise en avant du passé) et une création qui est la capacité de reproduire l'essence cad l'eidos. Fondement substanciel avec son principe d'intelligibilité. Comment on comprend la possibilité de cette imitation de l'eidos. Mais pour Platon : pour le peintre lambda c'est hors de sa portée car il voudra séduire. Il faut une censure philosophique, repenser l'eidos. => enjeu : imitation de l'eidos. Comment imiter l'eidos sans passer par la censure et la condamnation platonicienne du créateur qui consiste en une moralisation de la création. Intelligible à pour ppe suprême le bien => toute création à un sens moral. Et ds ces conditions il faut interpréter moralement les oe et si elles ne sont pas édifiantes les condamner.

1. La théorie Aristotélicienne - A partir distinction entre apparence et essence et de la supériorité de l'essence sur l'imitation de

l'apparence. Aristote repense entièrement l'essence et l'eidos cad remet en cause la théorie du sensible et de

l'intelligible de Platon. Renversement de la métaphysique platonicienne. + redéfinit l'imitation de la nature comme une saisie de l'essence mais au sein même de la nature sensible. => à la portée de tous. Eidos saisi dans la nature sensible. Tout en évitant la confusion entre l'apparence et l'essence. + il lève les critique que Platon porte contre les créateurs cad ne produire que des fictions mimétiques (revalorisation du sens du fictionnel) et ensuite corrompre l'essence du spectateur. Confrontation à ce qui s'oppose à la raison et suscite les passions (tragédies par ex).

- représenter un passion immorale chez Aristote peut être comprise dans le sens de l'imitation de l'eidos. Objets de la représentation n'ont plus de statut. Ce qui importe c'est la manière de les représenter. Aristote : éviter toute censure et il n'y a plus de condamnation orale (d'exigences pour l'art d'être édifiant). Repenser le rapport de l'art avec la création de la beauté. Prendre pour objet de représentation : la laideur (dans le sensible). Question change : prendre un objet de la réalité sensible (pb pas la valeur esthétique de l'objet mais ce que l'on en fait), quelles sont les conditions de la belle représentation d'un objet qui peut au demeurant être laid ? Remet en cause Platon mais il garde toujours la distinction entre apparence et essence. Aristote (385 - 322 av. J.-C.), disciple de Platon au sein de son école "L'Académie". Quitte cette école en - 347. Revient à Athènes en - 335 (précepteur d'Alexandre le Gd auparavant) et fonde une école concurrente "Le Lycée".

- transcendance des idées : qqch qu'introduit Platon dans le monde grec. Distingue un plan temporel et un plan non-temporel (Ce que pense Parménide) => créée une articulation où les idées sont au-delà du sensible. Aristote perplexe "le monde des idées" => manière absurde ce définir l'articulation de Platon.

- si l'eidos est dans un monde au-delà qui n'est pas le nôtre, connaissance de l'eidos réservée aux Dieux ? On a pas besoin de postuler ces êtres transcendants (= prod° chimériques) il faut renoncer complètement à toute transcendance et on se trouve dans le sensible. L'École d'Athènes, 1510-1514 : vision synthétique de la Renaissance des idées de Platon et Aristote. Ils sont présentés en accord dans leurs idées alors que leurs idées sont conflictuelles.

- stabilité du devenir ? Mais Aristote considère qu'il y a bien de l'identité dans l'être, ppe d'identité dans chaque chose. Il y a bien des essences et de l'eidos. Reprise de la question Platonicienne, synthèse entre Parmide et Héraclite : aucun des deux nn'est satisfaisant. Poser la distinction entre l'apparence et les sens. Ppes identitaires des êtres qui définissent leur essence. Mais erreur de Platon, il faut penser que l'eidos est immanent aux êtres sensibles.

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Pour Platon : idée d'arbre transcendante (si image => modèle => peut-on le visualiser => qu'est-ce-que l'eidos de l'arbre ? => org° structurelle si elle est présente => on peut la représenter donc org° structurelle est dans l'arbre). > penser l'eidos comme étant dans la chose => eidos + matière

= chose sensible.

Eidos chez Aristote se traduit donc par "forme" mais ambigu ne définit pas morphê comme apparence extérieure de l'objet dans sa singularité. Eidos : org° structurelle qui est dans tt arbre et qui fait que l'on sait que s'en est un => concept universel. Matière : singulier (morphê). Principe de singularité : la matière de l'objet et principe d'universalité : sa forme. Il y a dans chque chose sensible ce qui est soumis à la temporalité et puis il y a ce qui ne devient pas, ce qui est permanent identique : la forme ou eidos.

ex : tout individu est mortel car inscrit dans le devenir mais au niveau de l'espèce : cela correspond à l'eidos donc elle est immortelle. Transmission de l'eidos par la procréation. Mais il n'y a pas de forme sans matière. Eidos peut être très présente comme elle ne peut l'être en raison d'une résistance de la matière. (matières formées ou informées, au sens de mise en forme). Arbre : adulte => eidos maximal, mais état où il est minimal : au début de sa croissance. Théorie Aristote : importance de la temporalité dans la forme et la matière. Modèle : être vivant mais minimal puis il grandi et atteint son eidos maximal.

- permet de préciser le sens de l'eidos : org° structurelle qui guide le processus de devenir de l'objet en puissance + processus d'actualisation. => état actif. Forme et matière : indissociable, mais rapport susceptible de changer. Le devenir correspond à différents moments de l'eidos et un processus temporel conduit à préciser le sens de ce dernier. Un processus vers l'acquisition de la forme, distinction entre l'être et le devenir et l'être en acte.

2. Le concept de Nature chez Aristote

Chez les Grecs la Nature à un sens premier et 2 sens chez Platon : un sens intelligible et un sens sensible (une image). Chez Aristote l'eidos est la nature au sens premier. C'est la cause finale du devenir. Acquisition de la forme comme un but final. Dans le texte La Physique, (L.2 292B) => distingue la nature de la tekhnê (art). Des êtres par Nature et par cause. L'être à eu lui-même un principe de mouvement. Au contraire un produit de tekhnê ne possède de principe naturel de changement. Changement lié à la matière pas à la forme. dans la chose naturelle la matière réside par accident.

- Platon : nature intelligible et nature sensible Physique II : (deuxième livre) 192, B : la tecknê : un être naturel : un principe de mouvement et de rebond

objets techniques : pas de ppe naturel de changement. Changement lié à la matière et pas à la forme (plante usure mais pas considéré comme son changement naturel)

Eidos essentiel : dit l'essence de la chose alors que dans l'objet technique la forme réside dans l'incident (perte du statut essentiel de la forme) Comme forme accidentelle : pas de principe de changement (dessin d'un arbre n'est pas sa forme essentielle). La matière n'est nature que secondairement. La nature est d'abord forme.

Le mouvement définit par Aristote comme l'acte de ce qui est en puissance en tant qu'il est en puissance. Etre en puissance d'une roue : capacité de rouler et avec la mise en acte de cette capacité en tant qu'elle reste dans le devenir et qu'elle n'est pas achevée. Arbre : acte de l'être en puissance, croissance de l'arbre en tant qu'il reste en puissance car n'a pas atteint son être en acte en définitif.

Tous les êtres humains sont faits sur le même schéma mais chaque être humain : singularisation de ce schéma qui guide la croissance et a une finalité. “Nature naturante” : activité de la forme qui guide

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la chose # nature naturé : qui subit la chose, ets passive mais est une condition du mouvement. Tant qu'il y a du mouvement => on est toujours dans la puissance. Guidé par l'acte.

Travailler la matière : ex du lit => introduire accidentellement une forme dans une matière (techné) processus non naturel. Travail de la techné par rapport à la nature pour bien comprendre cette dernière. Théorie de la Nature. (physique/husis/nature) enjeu d'aristote insiter sur le fait que la nature et double (forme et matière).

Sur quoi doivent travailler les physiciens ? A l'antiquité on disait que c'était sur la matière mais Aristote dit qu'il faut travailler à la fois sur la forme et sur la matière. Faire de la physique : monde finalisé, il y a des fins. Réintroduire une perspective rationaliste. Physique II, 194 A : "enjeu physique dont le modèle est le vivant." Pour démontrer cela il prend un exemple de ce qui n'est pas nature. Enjeu : théorie physique : tekhné, tte prod° humaine.

3. Le concept de teknê selon Aristote 4.

Technê imite la Nature au sens d’Aristote : cad qu’elle procède de la même façon Dans la Nature : forme liée à une matière. Mouvement naturel lié à une présence de la matière. Ce mouvement est finalisé par la forme. Etre : forme/matière. Mise en mouvement progressive.

=> produire un objet qui sera forme et matière du coup mouvement de mise en forme. + mouvement finalisé par la forme. Inscrire la forme dans la matière. Teckhnê s’arrête lorsqu’on estime que les conditions requises sont réalisées. Mais ici accidentel, pas de mouvement interne spontanée de la nature. On a besoin de l’artisan pour projeter la forme dans la matière => travail. L’accidentel dépend de l’essentiel. Processus analogue mais différent et moindre en qualité. Imitation du mouvement naturel de la Nature. Copier un dynamisme universel interne à la Nature.

Platon : eidos => principe identitaire d'une chose saisissable par la raison. ? de l'être transcendant. Question de la production d'esprit ? Généré par l'esprit au lieu de la Nature mais écarter cette hypothèse : eidos est un être transcendant. Aristote : eidos => (ne pas sombrer dans l'idéalisme fou de l'esprit qui construit les choses). Il faut comprendre qu'il est indépendant de l'esprit qui le pense. Mais être indé ne signifie pas être transcendant au delà de la nature sensible (au delà de l'esprit seulement). Eidos dans la nature sensible donc n'est pas transcendant => forme finale interne aux objets qui commande leur devenir.

- esprit humain capable d'abstraire cet eidos. Abstraction et représentation de l'eidos. Comprendre eidos à l'int. de l'esprit et rend alors possible la technique. Il peut façonner de nouvelles formes à partir des forme naturelles qu'il projette dans une matière. Pas un idéalisme. eidos est d'abord dans la chose. Esprit à la possibilité ensuite de dégager et penser l'eidos.

A partir de Descartes : on se demande si l'eidos n'est pas l'esprit qui construit les objets ? (représentation mentale). Chez Descartes : dieu garantie une pensée bien ordonnée # ches Kant : ensemble de la réalité objective est construite par la subjectivité. Transcendance : au delà de l'eidos, l'être en soi n'est pas pensable. Aristote : position intermédiaire.

Imitation de la nature : ce n'est pas reproduire un objet singulier dans sa singularité. (morphê) mais c'est le fait d'opérer de façon analogue à la nature => forme universelle et finale. Processus artisanal : processus téléologique (cad finalisé). Distinction entre imitation et la simple copie : travail au niveau de l'universel, pas dans la copie singulière (matière = accidentel, il faut s'en désintéresser) et

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d'autre part processus de la technique consiste à réintroduire dans une matière une forme qui lui est accidentelle, cad mimer le processus d'actualisation de la nature comme travail. Permet de produire des objets nouveaux qui n'existent pas dans la nature, on imite le processus actualisé d'imitation.

ex: Artisan voit des animaux par abstraction dégage leur forme (abstrait // eidos) + abstrait : forme hydro dynamique permet de construire un bateau (n'existe pas initialement dans la nature). Imitation détachée du singulier, imiter au niveau de l'universel => imitation peut devenir inventive. Imitation pour Aristote : condition de l'invention. Grands inventeurs = gds observateurs de la Nature. Inscrire la forme dans la matière et adapter selon la résistance de la matière pour que cela fonctionne. Travail de recherche : travail d'invention, fondamentalement imitatif.

ex : prod° d'un lit (dans la nature : nids) part de l'observation de la Nature. Agriculteur // => optimisation du rapport entre matière et forme dans la Nature (croisement de blés par ex pour en avoir +), on réduit la résistance de la matière //rt à la forme. Fondamentalement inventif, placer

l'imitation au profit de l'éducation. Pour Aristote : progrès technique. Acquérir le savoir des maîtres par la reproduction et par l'imitation => permet par la suite d'optimiser. (ne pas voir l'imitation au sens de répétition (singulier). Progression des mathématiques par abstraction. =>> concept général de tekhnê. Pas de concept au sens artistique, ne pas mettre l'art à part, art c'est de la tekhnê (sculpt/poète/architecte etc.). Reproduction d'un processus optimisé et universel : cf Saint-Thomas : La nature entend qu'elle est ordonnée et finalisée (sous-entendu créée par Dieu) et c'est cette dimension finalisée de la nature que l'artiste imite.

ex : F. Zuchari (1542-1606) traité de 1607. "l'art imite la nature [...] art procède de la même façon que la nature, nature imitable car elle est ordonnée et finalisée par un ppe intelligent." => christianisation d'Aristote et la finalité vu comme une création divine. Homme créateur imite Dieu créateur. Imitation de la création divine et non pas d'un objet singulier. Zuchari : emploie cette théorie contre le réalisme du XVIème car il est maniériste, insiste sur l'importance des déformations, de l'altération qui nous détache de la morphê. Différence entre bons et mauvais peintres (ces derniers suivent un modèle extérieur # bons : modèle intérieur). Architecte pas considéré comme un artiste à l'époque. Dessin intérieur, intellectuel et sensitif : eidos. (dans la continuité de Platon, chez Aristote => regarder l'intérieur de l'esprit et en cela on imite la nnature comme la création finalisée de Dieu). On peut surpasser la nature par ce travail voir la corriger, et entre ce qui est (ce qui a été réalisé, inscription de la forme dans la matière) et ce qui doit être, à savoir l'inscription optimale de la forme (devoir-être) => il faut choisir ce qu'il doit être. Permet de comprendre qu'on puisse être inventif et optimiser.

- Vicenzo Danti, Traité de la proportion parfaite, 1576, chap. 16 "le dessin doit représenter les choses telles qu'elles doivent être et non pas telles qu'elles sont." => retour à Aristote. retour au mépris pour la reproduction, l'imitation ressemblance.

- Claudel (1858-1965) Journal : "L'art imite la nature non pas dans ses effets tels quels (forme ext, contingent) mais dans ses causes, sa manière, ses procédés qui ne sont qu'une participation et une dérivation dans les choses de l'art divin lui-même : ars imitatur naturam in soy operatione (dans son activité de finalité) ici citation de St-Thomas qui lit du Aristote. Mais on y a injecté du divin.

- Picasso, Paris 1965 : "il ne s'agit pas d'imiter la nature mais de travailler comme elle." => sens même de l'imitation au sens d'Aristote. Il s'agit de s'inscrire de ce mouvement créateur de la nature.

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Au fil des siècles : condamnation du réalisme et reprise des concepts antérieurs mais sans le savoir. Concepts d'imitation : projetés sur un seul sens qui n'est pas le bon. Aristote : la tekhné ne peut pas ne pas imiter la nature (mode d'élaboration finalisé) isolation de l'art de la tekhnê : faire une telle distinction n'est pas dans la pensée d'Aristote. Qu'en est-il pour Aristote de sa pensée sur l'art ? mot art divisé entre artisanat et artistique mais pour Aristote 4/ Znjeu : être inventif et optimisé. L’enjeu : incarner la forme de manière optimale : faire mieux que la nature (mais pas chez Platon. Il faut dégager la forme par l'abstraction => multitude d'objets singuliers on les compare et on dégage la forme universelle par abstraction. Comment procède la forme universelle chez Aristote ? Il rassemble pleins de modèles.

- ex: dégager la forme d'Hercule "Il faut peindre en plus beau, de même le poète lorsqu'il imite des hommes violents, nonchalants ou possède les autres traits de caractère de ce genre doit les rendre remarquable même s'ils ont ces défauts."

=>abstraire la forme de la violence, représenter la cruauté mais ne pas représenter le vice car c'est laid (Platon) # Mais chez Aristote : la violence et la cruauté sont une réalité naturelle => par conséquent je ne peux abstraire leur forme car il y a une eidos de chaque vice. Mission en tant que créateur : dégager cet eidos de manière optimale avec le maximum de formes, aller + loin dans le vice => peindre en plus beau. Il y a une beauté dans la représentation de la laideur.

- ex : représentation d'un avare => représenter la forme pure de l'avarice, l’être ne vivra que par son essence, l'avarice => théâtre de Molière aristotélicien car on peint des défauts, on a peint en plus beau on a atteint l'eidos. S/ ?du rapport en lien et moral laideur et beauté tout change. On est dans l'invention, pas dans la copie. Molière : logique formelle commandée par son essence et crée des situations.

2 pb liés à Platon : 1ere condamnation => 2 types d'activités humaine : prod° objets réels (artisans) et ceux qui font les images des objets réels, reflet, fiction (peinture par ex)/ Différence ontologique. (mais architecte ne rentre pas dans cette catégorie car produit des objets réels).

Art : (musique art libéral au m-a # peinture : art mécanique) Aristote : qu'en est-il de ces techniques productrices de fiction ? Faut-il considérer que ces créateurs n'ont qu'une technique imparfaite, mauvaise ? statut des prod° fictives et deuxième problème lié aux conséquences. La question de la représentation des vices est-elle orruptrice chez le spectateur ? éveiller des pulsions criminelles et le rendre + mauvais ? L’art : fonction morale d'élever le spectateur et non de l'abaisser.

La poétique d'Aristote : consacré à l'étude de la tragédie. Question d’ infériorité par rapport à la réalité => plaisir au spectateur mais lui procurer imitation de la pitié et de la crainte. Distinction chap 13 : pitié s'adresse à l'homme qui n'a pas mérité son malheur (jugement moral) et la crainte au malheur d'un semblable. (identification, on le met à notre place) => tragédie

- comédie : deux conditions : il l'a bien mérité (haha) / il lui arrive quelque chose mais je ne m'identifie pas à lui car ce n'est pas mon semblable. Rire : désidentification de la personne.

- tragédie : personnages innocemment frappés et on autorise la pité Sophocle , Oedipe roi, horreur pour Platon, pas édifiant (parfait pour Aristote, forme pure du malheur). théorie de la tragédie : comment comprendre le plaisir tragique ? Aristote : quelle est la condition du plaisir tragique : ce n'est pas réel (si ça l'était sadisme). Essentiel que ce soit fictif, une imitation.

Dans une imitation : pas de matière réelle, crime (forme + matière) => matière réelle. Mais dans l'imitation on ne dégage que la forme car élimination de toute la matière réelle (forme pure dans texte écrit +

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esprit) tandis que dans une scène : forme + matière fictionnelle . Fondamentalement => on a affaire qu'à la forme. Qu'est ce que la forme. (universel et essentiel) Plaisir de connaissance, de reconnaissance d'une forme existentielle => on apprned qqch dans les tragédies, enseignement sur l'humain.

- Pascal, Pensées (134) : "quelle vanité que la peinture, qui attire l'admiration par la ressemblance de choses dont on admire point les originaux." représenter qqch qui a de la valeur

- Poetique chap 4 : imiter est une tendance des => on commence à apprendre après l'imitation "nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes de chose dont la vue nous est pénible dans la réalité comme les formes d'animaux les plus méprisés et les cadavres.

- Baudelaire, Une charogne, poème qui scandalise l'esthétique du XIXème mais dans une logique aristotélicienne, plaisir si on arrive a dégager de l'universel, a dire qqch sur l'humain. => nous rend meilleur, + savant + conscients + lucides.