31
UN GISEMENT A PLANTES DES FORMATIONS PLIOCENES DES ENVIRONS DE RASTEAU PR]~S VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE) STRATIGRAPHIE, FAUNE, t~TUDE DES MACRORESTES VEGt~TAUX, PALYNOLOGIE par ROLAND BALLESIO *, HENRIETTE MEON * et ELISABETH SAMUEL ~" RF.SI.IM~ ABSTRACT Le site plioc~ne de Rasteau a fourni un nouveau 9isement g empreintes de v~g6taux. L'&ude de ces empreintes et l'analyse pollinique de plusieurs ni- veaux du 9isement permettent de pr&iser sa posi~ tion dans le contexte stratigraphique du Plioc~ne du secteur de Vaison-la-Romaine et de la vallee du Rh6ne. L'~volution de la v~g~tation situe ces niveaux /l proximit~ de la zone n~og~ne MN l~t de mammiferes (Hautimagne). La macroflore et la microflore mises en ~vidence r~v~lent pour ce site un climat temper6 chaud et humide. A ne'w Pl,iocene deposi,t 'with vegetM impressions 'was discovered at Rasteau (near Vaison-la-Ro,mai- ne, Vaucl,use. The study of these impression and 0he sporopol'linic analys,is from many levels allows us to specify its strati, g'raphical position in the Plio- cene o,f the Rhone valley. So, the above mentioned levels sett,1;ed just before the Hautimagne deposit (Neogene zone MN 14 for the mammal's). The macroflora and the mi,croftlora appear to be related 'with a temperate 'warm and wet ,climate. MOTS-'CLES : ROSIDAE (ACER, ROSA), HAMAMELIDIDAE(ALNLIS, CARPINIJS, CARYA), ASTERIDAE (VIBURNUM), DILLE- NIIDAE (DIOSPYROS, POPULUS), MAGNOLIIDAE (LAtIRUS, PERSEA, SASSAFRAS), PLIOCI~NE INF., FRUCTIFICA- TION, BOIS FOSSILE, PALYNODIAGRAMME,, GITE FOSSI LIFf~RE,SI~DIMENTATION DELTAIQUE, VAUCLUSE(RASTEAU). KEY WORDS : ROSIDAE (ACER, ROSA), HAMAMELIDIDAE (ALNUS, CARPINLIS, CARYA), ASTERIDAE (VIBURNUM), DILLE- NIIDAE (DIOSPYROS, POPLILUS), MAGNOLIIDAE (LALIRLIS, PERSEA, SASSAFRAS), LOWER PLIOCENE, FRLICTIF!~ CATION, FOSS!L WOOD, VOLLEN-D!ACRAM, FOSSIUFEROUS OEPOS,T, DE~TAIC SEO,MENTA~,ON, VAUC~USE (RAST~U). * Centre de Pal~onto,logie strati0raphique et Pal~o&ologie de l'l.Iniversit6 Claude-Bernard, associ6 au C.N.R.S. (LA 11), 15-43, bd du ll-Novembre-1918, 69621 Villeurbanne. ** Laboratoire de Pa.16obotanique et Centre de Pal6ontologie stratigraphique et Pal~o&ologie de l'Universit6 Claude- Bernard, associ~ au C.N.R.S. (LA 11). G4obios, n ° 12, fasc. 2 p. 235-265, 24 fig., 3 tabl., 2 pl. Lyon, avril 1979

Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

UN GISEMENT A PLANTES DES FORMATIONS

PLIOCENES DES ENVIRONS DE RASTEAU

PR]~S VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE)

STRATIGRAPHIE, FAUNE,

t~TUDE DES MACRORESTES VEGt~TAUX, PALYNOLOGIE

par

ROLAND B A L L E S I O *, HENRIETTE M E O N * et ELISABETH S A M U E L ~"

RF.SI.IM~ ABSTRACT

Le site plioc~ne de Rasteau a fourni un nouveau 9isement g empreintes de v~g6taux. L '&ude de ces empreintes et l 'analyse pollinique de plusieurs ni- veaux du 9isement permettent de pr&iser sa posi~ tion dans le contexte stratigraphique du Plioc~ne du secteur de Vaison-la-Romaine et de la vallee du Rh6ne. L'~volution de la v~g~tation situe ces niveaux /l proximit~ de la zone n~og~ne M N l~t de mammiferes (Hautimagne). La macroflore et la microflore mises en ~vidence r~v~lent pour ce site un climat temper6 chaud et humide.

A ne'w Pl,iocene deposi,t 'with vegetM impressions 'was discovered at Rasteau (near Vaison-la-Ro,mai- ne, Vaucl,use. T h e s t u d y of these impression and 0he sporopol'linic analys,is from many levels allows us to specify its strati, g'raphical position in the Plio- cene o,f the Rhone valley. So, the above mentioned levels sett,1;ed just before the Haut imagne deposit (Neogene zone M N 14 for the mammal's). The macroflora and the mi,croftlora appear to be related 'with a temperate 'warm and wet ,climate.

MOTS-'CLES : ROSIDAE (ACER, ROSA), HAMAMELIDIDAE (ALNLIS, CARPINIJS, CARYA), ASTERIDAE (VIBURNUM), DILLE- NIIDAE (DIOSPYROS, POPULUS), MAGNOLIIDAE (LAtIRUS, PERSEA, SASSAFRAS), PLIOCI~NE INF., FRUCTIFICA- TION, BOIS FOSSILE, PALYNODIAGRAMME,, GITE FOSSI LIFf~RE, SI~DIMENTATION DELTAIQUE, VAUCLUSE (RASTEAU).

KEY WORDS : ROSIDAE (ACER, ROSA), HAMAMELIDIDAE (ALNUS, CARPINLIS, CARYA), ASTERIDAE (VIBURNUM), DILLE- NIIDAE (DIOSPYROS, POPLILUS), MAGNOLIIDAE (LALIRLIS, PERSEA, SASSAFRAS), LOWER PLIOCENE, FRLICTIF!~ CATION, FOSS!L WOOD, VOLLEN-D!ACRAM, FOSSIUFEROUS OEPOS,T, DE~TAIC SEO,MENTA~,ON, VAUC~USE (RAST~U).

* Centre de Pal~onto,logie strati0raphique et Pal~o&ologie de l'l.Iniversit6 Claude-Bernard, associ6 au C.N.R.S. (LA 11), 15-43, bd du ll-Novembre-1918, 69621 Villeurbanne.

* * Laboratoire de Pa.16obotanique et Centre de Pal6ontologie s tratigraphique et Pal~o&ologie de l'Universit6 Claude- Bernard, associ~ au C.N.R.S. (LA 11).

G4obios, n ° 12, fasc. 2 p. 235-265, 24 fig., 3 tabl., 2 pl. Lyon, avril 1979

Page 2: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 236 - -

Les recherches stratigraphiques sur le N~og~ne du secteur de Vaison-la-Romaine ont permis la d~couverte par l'un de nous (R. B.) d'un gite fossilif~re ~ empreintes de feuilles dans les forma- tions p¢ioc~nes. Avant d'exposer les r6suttats pal~-

ontologiques il convient de donner une description stratigraphique quelque peu d~taill6e des lieux, car les terrains du N~og~ne sup~rieur forment un complexe nettement plus important que ce que l'on admet classiquement.

I. ~ S T R A T I G R A P H I E D U S E C T E U R D E R A S T E A U

Le gisement se situe dans la vall4e de l'Ouv~ze, en bordure de la RN 575, dans les environs de Ras,teau (texte-fig. 1).

Les formations n4og4nes de ce secteur appar- tiennent /~ la partie m4ridionale du bassin de Valr4as. Elles sont largement d4cap4es par la vall4e de l'Ouv~ze/~ sa sortie des chainons subalpins.

La rivi~re recoupe sur son trajet un diverticule lat4ral de la ria plioc4ne - - le golfe de Rasteau - - mettant ainsi /~ jour les couches plioc~nes ~ qui se sont accumul4es sur l'aire de ce golfe. Les for- mations plioc~nes sont adoss6es contre le massif miocene de Buisson qui s4pare les deux diverticules marins de Rasteau et de Nyons (texte-fig. 1), le go,lfe plioc~ne de Nyons coincidant avec le vall4e actue.lle de l'Eygues. Classiquement le Plioc~ne de Rasteau est restreint aux argiles marines (cartes g6ologiques Orange/~ 1./80 000, 3 ~ 4dition e t ~ 1/50 000, 1 "~ 4dition). En r4alit4, ~ces d4p6ts marins s'adjoignent des d4p6ts continentaux selon un sch4ma g4n6ralis4 dans la vall4e du Rh6ne.

1 ° - Succession des d6p6ts du N~og~ne sup6rleur dans le secteur de Rasteau

La coupe que l'on peut relever sur le site fossi- lif~re ~ empreintes v4g4tales ne repr4sente qu'une fraction de la s6rie. Si on veut l'observer dans son int49rM'it6 il convient de suivre la RN 575 des Boyers vers Rasteau (texte-fig. 2), so it sensible- ment suivant la direction Nord-Sud qui est ceIle de l'inclinaison des couches.

1, Plioc~ne s e n s u la to , voir plus loin.

On rencontre ainsi successivement (texte-fig, 3) :

1) D4p6ts continentaux inf~rieurs, 2) D/~p6ts, marins et lagunaires, 3) D4p6ts continentaux sup4rieurs.

1) DI~P6TS CONTINENTAUX INFI~RIELIRS

Ce sont des conglom~rats h6t~rom~triques, mal calibr/~s, fi matrice sablo-arflileuse. Ils affleurent pr6s du lieu-tilt les Boyers et repr6sentent des d~- p6ts de pente plaques contre le substratum miocene du massif de Buisson.

2) D~p6TS MARINS ET LAGUNAIRES

2a. - - Arfliles grises affleurant larflement, sur 10 m de hauteur au Nord-Est imm~diat du lieu-dit le Bourget et livrant une faune de vasi~re littorale

Cerithium vulgatum (tabl. 1).

2b. - - Argfles lagunaires h Potamides basteroti. Ce facies existe d~jh au sommet des argiles h Ceri~ thiu4m vulgatum du Bourget oft apparaissent Pota- mides basteroti et Scrobicularia plana. Mais le gite le p l.us fossflif~re se situe plus au Sud, dans le talus du petit chemin de Rasteau h son embranchement sur la RN 575, soit tout h proximit~ de la coupe du site fossi'~if~re fi empreintes v6g~tales (texte-fig. 3, 4 et 5). L'6paisseur de ce niveau .lagunaire atteint au min.imum 2,50 m. La liste des esp~ces est donn~e dans le tableau 1.

Les sillons arg:ileux du champ de vigne situ~ ~ la base de la coupe du gisement g feuilles (texte-fig. 5) livrent une petite faune dans laquelle abonde Nas- sarius bollenensis et oft l'on peut r6colter d6j~ quel- ques Potamides basteroti et Scrobicularia ptana. Ce facies forme transition entre le faci6s matin et le

Page 3: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

-- 237 --

I I

/~~-":.~i"" .. " . ' . . . • " "

. ' ." " "" ~ "7/

: _Z% •

0 . • • . • co. " " • ° . ° ° . ° ~ • ° ° °

• " ° . • ° ° O ~ ° • . ° • . "'. ' .... ~x~ . . . . " ' . NYONS. • . " . ~ • . • • • ~ " : . . . . . ~..7.. . . , !'._

" : ~ " " " \ ~ C . . . . '~ ~-/ . ' -~. ~ o r ian~:on, ' ~' " / ,~ . . . ".'."" . : ~ ~_

O~ ( I

I N

Ill <9

(- ~3

f

- ¢ 0 ~

- - % c 7 ) . - -

ORANGE

t 0 5km L.- I I ~ I I

J

" ~ : . ~.~ : ' " * h : Z. "Rasteau

Oo

, ~ . . . . . ' - . ' .

• v , . ° ~

/ - - - - - - - ~ H a u t i m a g ' n e .

• . °

, • ° °

; ~ , _ ~ Romai n e ~

i ~ - ~ - - ~ - : c - - - . • Quaternaire

I, 1

g-.MASSI F -- de -LAFARE 2SUZETTE

" : . : ~. : : i~ . :

Infra-plioc~ne et Plioc~ne

~ d~p6ts continentaux sup6rieurs

d~p6ts matins et lagunaires

............ d6p6ts continentaux inf6rieurs

Miocene

Substratum ant6-mioc~ne

/ Limites de lamer plioc~ne

Fig. 1 - Le bassin de Valr6as.

The Valreas basin.

Page 4: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

-- 238 --

- - 2 7 0 - -

(

I , L . .

L-2

L_

~ ? - - ~ " N

, - • o Q

• o

._~ j: • ql O •.- .:

~ J • t

e B o u r g e t

- R A S T E A U

./...

%--

- - 1 9 8 ~ • _ _ _ . . : -

Quaternaire

Pliocbne

- - 3c ~ : . ' ~ . ~ ~ 3 b

~ - ~ 2b

2a

~ ~ Infra-plioc~ne

0 6 0 0 m

I I I ,,I j l o O ~ o I 1

1 - D6p6ts eontinentaux inf6rieurs : Conglom6rats (formations de pente) 2 - D6p6ts matins et lagunaires ; 2 a - Argiles marines ~ Cerithium vulgatum ; 2 b - Argiles lagunaires ~ Potamides basteroti 3 - D6p6ts continentaux snp6rieurs : 3 a - Argiles ~ d6bris v6g6taux et empreintes v6g6tales ; 3 b - Assise sableuse visible en affleurement

3 c - Argiles palustres et conglomdrats fluviatiles.

G i s e m e n t s fossilif6res : F M Argiles marines ~ Cerithium vulgatum (le Bourget) F N Argiles fi Nassarius bollenenis (champ de vigne) Fp Argiles de Rasteau lagunaires fi Potamides basteroti (chemin de Rasteau)

FV Argiles ~ empreintes de feuilles

Fig. 2 - Carte des formations infra-plioc6nes et plioc6nes du secteur de Rasteau.

Scheme of the infra-pliocene and pliocene formations near Rasteau.

Page 5: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

239

S N

ruisseau butte 198m FP FV te Bourget Jes Bo ,ers

200m t

150mJ

. _ . . . 3 b

- - - - - - "2 3 a - - - - - - ; ' ~ ' x ' ~ - x x -- ~ . ~ ± , r~ . - - - - - ~ . . - - - ~ _ - - - ~ . _ - ~ - ~ _ . ~

A RN 5 7 5

j 2 0 0 m , ,

3 c - M a r n e s d ' e a u d o u c e e t c o n g l o m 6 r a t s f luvJat i lcs

3 b - Assise sab leuse

3 a - Argi les d ' e a u d o u c e

2 b - Argi les ~ Potamides basteroti

2 a - A~'giles m a r i n e s fi Cerithium vulgatum 1 - C o n g l o m d r a t s e t m a m e s c o n t i n e n t a u x

G i s e m e n t s fossilif/~res : F M Argi les ~l Cerithium vulgatum (1¢ Bourge t ) ; F N Arg i les tt Nassa bollenensis ( c h a m p d e v igne) ; F p Arg i les A Potamides basteroti ; F V Argi les

e m p r e i n t e s v~g~t ales.

A A ' - c o u p e a u n iveau d u si te fossi t i f~re fi e m p r e i n t e s d e feuil les .

Fig. 3 - Coupe seh6matique des d6p6ts mfra-plioc~nes et plioc~nes vus depuis la RN 575.

Section of the infra-pliocene and pliocene deposits seen from the RN 575.

2 b

N N W S S E

2 5 0 m

200m 1

150m

Fig. 5 -

. jR 103 R N.575 Ouve~ze

- - ' ~ a - -

3 c - Marnt~ d*eau douce et conglom~rats fiuvlatiles 3 b - A~ise sablcuse 3 a - A rgiles d'eau douce fi ddbris ligniteux et empreintes v6g6tales 2 b - Argiles Lagunaltes li Potamides basterotl 2 a - Argiles marines

R 95 ~ R 103 : pr~16vernents pour analyses R 95 ~ ~ Io:: ,o~, d6~ rig. 5 Fig. 4 - F V : gi~ment fo~Alif6te i empreintes de fcuilles.

Coupe de la butte 270 m au droit du gisement fi empreintes de feuilles.

Section of the butte 270 m in the level of the site with leave impressions.

• R102

5 m

R ~o0

R95AR 102 Pr~K~'vements R g8

R 9 7

Coupe du gisement fi empreintes de feuilles (d6tail de ia fig. 4). ~'x~.~? vii.. ,N.STS

Section of the site with leave impressions. - ::: "~9~: V ~

Talus do chemin ...__._.~q~, J

R - ~

Page 6: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 240 --

faci4s lagunaire qu'il annonce. Stratigraphiquement les niveaux du champ de vigne sont situ4s imm4- diatement au-dessous de l'horizon g Potamides basteroti.

3) Dt~p6TS CONTINENTALIX SUPl~RIELIRS

3a. - - Argiles grises g d4bris ligniteux et em- preintes v4g~tales. Elles renferment des ostracodes lacustres (tabl. 1). Epaisseur 20 m.

3b. - - Sables jaungtres consolid6s. Ils forment une assise 6paisse de 5 m affleurant au-dessus du gite fossilff~re ~ empreintes v4g~tales, mais ils offrent aussi une certaine extension puisqu'on les retrouve en affleurement au Sud sur le flanc de la butte 198 m e t au Nord sur le flanc occidental du ruisseau qui passe au lieu-dit le Bourget. Faune absente, sauf quelques d4bris d'ostracodes indeter- minables.

3c. - - Argiles grises g jaungtres palustres clans lesquelles s'intercalent des lentilles conglom4rati~ ques fluviatiles. Ces derniers d4p6ts forment le sommet des buttes 198 m e t 275 m.

REMARQLIE :

Sables et arfliles des d~p6ts continentaux sup4- rieurs contiennent des foraminif~res remani4s du Cr4tac6 (tabl. 1). Toutes ces formes cr~tac6es pro~ viennent essentiellement des marnes bleues albo~ aptiennes des chainons subalpins m~ridionaux.

Au total, le secteur de Rasteau offre une suc- cession analogue g cel'le de ]a vall~e de l'Eygues qui a servi de r4~ion type pour l'6tude de ces for- mations en raison de leur d4veloppement important (Ball6sio, 1972) et qui, comme cela a d4jg ~t6 sou- lifln~ plus haut, appartient ~ un autre diverticule lat4ral de la ria plioc~ne, le golfe de Nyons (texte~ f , i ~ . 1 ).

Comme dans le bas sin de l'Eygues nous pouvons diviser les d~p6ts du N~og~ne sup~rieur en deux groupes :

In[ra,Plioc~:ne : d4p6ts continentaux inf4rieurs ;

- - Plioc4ne (sensu stricto) : d~p6ts matins et laflu~ naires et d~p6ts continentaux sup4rieurs.

Bien qu'ils soient discordants sur la s4rie de rem- blaiement miocene, l'individualisation des dC:p6ts continentaux inf~rieurs sous le terme d'Infra-Plio~ c~ne se justifie par le fait que leur mise en place s'est effectu4e essentiellement g la fin de la p~- riode mio,c~ne et plus pr~cis~ment g la fin de la phase r69ressive messinienne. Leur situation vis-Z-

vis de la s~rie miocene est analogue g celle des d4p6ts quaternaires qui ravinent la s4rie plioc~ne. Discordants sur le Miocene, ils manifestent 4gale~ ment une relative ind4pendance par rapport aux s~diments marins sus-jacents li4s g la transgression plioc~ne, comme seraient ind4pendants les d4p6ts quaternaires par rapport g ceux que laisserait la M~diterran4e si elle envahissait g nouveau le has- sin rhodanien.

Formations de pente (4boulis, voire glissements de terrains) tes d~p6ts infra-p,lioc~nes de Rasteau ont un facies tout g fair identique g ceux de la val- 14e de l'Eygues, car ils sont issus des m~mes for- mations, g savoir les marnes et conglom~rats fluvio- lacustres du Miocene sup~rieur (Vall~sien, Turo- tien) des massifs de Buis,son et de Vinsobres.

La s4rie plioc~ne au sens strict du mot est li~e /~ l'inflression marine dans le bassin du Rh6ne, le facies terminal lagunaire fi Potamides basteroti formant la transition avec les d~p6ts continentaux sup~rieurs.

La vall~e de l'O,uv~ze ne montre pas la vari~t~ des facies marins qu'offre la vaII4e de l'Eygues, des facies vaseux fins aux facies confllom~ratiques g huitres. Le secteur de Rasteau fournit simple- ment un exemple de vasi~re littorale. Sur toute l'aire couverte par la vall~e de l'Ouv~ze on ne ren- contre que des d4p6ts argileux. II est probable que les facies plus grossiers, plus proches de la bor- dure du gol~fe, aient ~t~ d6gag~s par l:'4rosion.

Les d4pSts continentaux mis en place apr~s le retrait de la mer plioc~ne du golfe de Rasteau peu- vent ~tre qualifi6s de fluvio-<< lacustres >>. Ils mon- trent aussi un facies tout g fair similaire ~t ceux de la vall~e de l'Eygues bien que les deux aires de s~dimentation aient 4t~ s4par4es par le massif miocene de Bu,tsso,n (texte-fig. 1 ). En f'ait leur envi- ronnement 4tait identique puisque chaque domaine, install4 dans les terrains mollassiques mioc~nes, 4tait bord~ g l'Est par les chainons subalpins et recevait deux cours d'eau alpins importants pr4cur- seurs de l'Eygues et l'Ouv~ze actuelles.

L'aire primitivement occup~e par lamer prit l'as- pect d'une d4pression mar4eageuse parcourue par les chenaux fluviatiles divagants des de,ux rivi~res au sortir de la zone montagneuse, Dans les plans d'eau stagnante (4tangs plut6t que lacs) s'accumu- laient les s~diments les plus fins, vaseux, alors que dan,s les chenaux se d~posaient les mat~riaux plus grossiers, sables et conglom4rats. La disposi- tion lenticulaire irr4guli~re des sables et ,conglom4- rats au sein des marnes d'eau douce est li4e g l'inconstance dans le temps et l'espace d,u trac4 de chenaux fluviatiles.

Page 7: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 241 - -

7 8 10 ~ 11 12

9

' (..,..i)

15 16 17 18

~\~ j .,,-,-S; j

2 ,

, ...... l p 2

2 0

i i l l r l .

'".....

sJ J

A

19

~i 2 4

Page 8: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 2 4 2 - -

¢-

u o

e-

u

o

0

I

I

e, o

. o

• o

o

o ~____2

• ._~_. •

o ~ ,

~ ,-771,

ltautimagne

Les Aussellons

F. Hautimagne

g

8

-o

limite

0o~$ 0/0(

La Combe

lore

0J Q o I

4 , , I

M 107 i

lOO 'O

1

X.

M' 5 ~

La Canarde

~.-_°

~i - - C 2OO

Po

.___-

.2" '__ Q ~

o _ _ . .

marin - ~ - - - -

Ml~-b-- o--....... %. ,,,,

.%-.,. ., . , .%,',',

t .,',.. • ,., .. :, ,%

. ,:..

Chevalets

V a l l o n du C o r i a n c o n

o

L:

continental sup6rieur

C100 f

n e Q

>2"2./

!~i:?iVi

O~xo ~

6g~ "~ O~ [: ~ \ e Rasteau

- - R 1 0 3

R 102

R 101 R I 0 0

-- R 99 - F V R 98

_ R 97

R 9 6 - F p R 95 - F N

F M

II) c-

O u

0

a..

0 e- O ®

,..b- 0

V a l l e e de I ' Eygues V a l l e de I'Ouv@ze

Page 9: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

243 - -

La figure 6 concr~tise les analogies qui existent en,tre 1,es s6ries infra-plioc~nes et plioc+nes des bas- sins de l 'Eygues et de l 'Ouv~ze. La situation g~o- graphique relative des diff~rents gisements est re- port~e sur la figure 1.

La timite marin-continental sup~rieur a ~t6 choisie comme horizontale de r~f~rence. En r~alit~, les gauchissements post-plioc~nes ont d~cal~ altim~tri- quement cette limite qui, /~ l'origine, correspondait sensiblemen,t au 0 marin - - le facies lagunaire /l Potamides basteroti s'est d~pos~ en effet sous une faible tranche d'eau (0 fi q uelques m~tres) - - . Actuellement, le passage du matin au continental sup~rieur pour la vall~e de l 'Eygues est ~ 270 m N G F dans la coupe d 'Hautimagne, 320 m e t 345 m clans le vallon du Coriangon pour les coupes res- pectives de la Canarde et des Chevalets. Dans la vall6e de l 'Ouv~ze, ce niveau est ~ ~ 165 m dans le petit chemin de Rasteau (texte-fig. 5, Fp) ; puis, 6tant donn~ la l~g~re inclinaison des couches, il s 'ennoie vers le Sud sous l'a p~laine alluviale actuelle de l 'Ouv~ze vers la cote 150 m. L'influence des gau,chissements p ost-plioc~nes est donc manifeste.

2 ° - Site fossilif~re ~ empreintes de feuilles

Le niveau ~ empreintes de feuil, les se place ~ 20 m au-dessus du toit de l'assise lagunaire ~ Potamides basteroti et /~ 1 rn au-dessous de l'assise sableuse (texte-f.ig. 5, assise 3b). I1 est donc indus clans la partie inf~rieure de l a formation continenta'le sup~- rieure dont la puis:san.ce atteint ici 70 fi 100 m.

Les empreintes de feuilles sont r~parties s ur une vingtaine de cm de hauteur au sein d'une ar0ile grise dont ~a stratification est soulign~e par des filets plus clairs, j'aunfitres et roux. Dispos6es sui- vant ]e plan de stratification, elles forment des surfaces de moindre r~sistance facilitant le d~bit de l'argile en plaquettes irr~guli~res.

Line lentille sablo-argileuse gris~tre, ~paisse de 5 fi 10 cm, sous-jacente aux niveaux ~ empreintes de feuilles est visible. ~lle contient des empreintes foliaires en mauvais ~tat, des fragments de tige ainsi que des 0ast~ropodes r~duits, malheureuse- ment, a l'~tat de moules indeterminables.

Argiles ligniteuses

Argiles et marnes d'eau douce

Argiles, marnes, sables et conglom6rats de la format ion continentale sup6rieure

Argiles lagunaires ~ Potamides basteroti

Argiles marines

i i: i i::: i: . . . . . ,osetcootlnooOox

Gr~s

Congiom6rats et m a m e s de [ . e o . ~ • I'lnfra-Plioc6ne

F, Fp etc. gisements fossilif6res M'5 iM 107, MB ; C 100 ~i C 200, CB ; R 95 d R 103 : pr616vements pour analyses

Pour les coupes de la Canarde et des Chevalets seuls quelques points de pr616vements ont 6t6 figur6s. Les colonnes stratigraphiques sont align6es sur la limite marin-continental sup6rieur.

,,_.Fig. 6 - Comparaison des s6ries infra-plioe6nes des bassins de l'Eygue et de l'Ouv6ze. La situation des gisements du Corian¢on, d'Hautimagne et de R a s t e a u es t port6 sur la fig. 1.

lnfra-plioeene and plioeene series in the Eygue and Ouv6ze basins. See fig. 1 for the situation of the Corian~on, Hautimagne and Rasteau sites.

Page 10: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 244 - -

II. ~ E T U D E D E S M A C R O R E S T E S V E G E T A U X

Les macrorestes v494taux se pr4sentent sous la forme d'empreintes fo,liaires, le plus souvent incom- plates, d'inflorescences, de fruits, de fragments de bois et de cuticules dispers4s au sein du s4diment. Les empreintes foliaires sont de loin les plus nom- breuses. L'identification de ces macrorestes v4g4- taux a 4t4 r4alis4e par r4f4rence a la ]itt4rature 2 et par comparaison avec les plantes actuelles ras- sembl4es dans les herbiers <~ Bonaparte >>, << Rouy >> et << Gandoger >> de l'Liniversit4 Claude-Bernard - Lyon I e t celles cultiv4es au Jardin Botanique du Parc de la T~te d 'Or de Lyon.

Description syst6matique des esp~ces

FOUGERES

Foug6re de type A (pl. 1, fig. 1; texte-fig. 7)

Empreinte unique d'une portion m4diane de pinnule de 6 mm de long et 5 mm de large, pour- vue d'une nervure principale d'ofl naissent, sous un angle aigu, de fines nervu,res secondaires qui se dichotomisent une ou deux lois avant de s'in- fl4chir pour atteindre les bords 14g~rement ondul4s de la pinnule.

Foug~re de type B (pl. 1, fig. 2 : texte-fig. 8)

Empreinte unique d',une portion de pinnule de 9 mm de long et 4 mm de large, arrondie au som- met, pourvue d'une nervure m4diane prononc4e d'ofl partent, sous un angle aigu, de fines ner- vures secondaires, oppos4es a suboppos4es, qui

2. Comme il existe une multitude d'ouvrages se rapportant aux plantes fossiles du Tertiaire et afin de ne pas surcharger inutilement le texte, n'ont 6t4 pris en consideration, dans la mesure du possible, qu'un certain hombre de travaux traitant plus sp6cialement des 0isements ~ plantes d'~ge N6og/me moyen ou sup6rieur et qui pr4sentent, de plus, au moins deux ou trois esp~ces en commun avec Rasteau.

ne se dichotomisent qu'une seule fois avant de s'in, fl~chir et d'atteindre le bord ondul4 de la pinnule.

Ces deux empreintes sont trop fragmentaires pour permettre une identification precise. Mentionnons simplement que ]es pinnules pr~sentent des affini- t~s avec celles de Pteris oeningensis LING. du Miocene sup4rieur d'Oehningen, A llemagne-Suisse (LInger, 18"t7) et avec Osmunda bilinica SAp. et MAR. (Pteris bilinica ETTING.) du Plioc~ne de Vac- qui~res (Saporta et al., 1873-1874).

Les pinnules de Pteris oeningensis LING. d'Alle- magne-,Suisse sont de raffle l~g~rement sup~rieure mais des specimens poss~dant des dimensions plus modestes et plus proches des n6tres ont 4t~ ren- contr4s dans le Miocene fran¢;ais, ~ Rochessauve, ~t Charay (Grangeon, 1958) ; au Mio-Plioc~ne, /i Andance (Brice, 1965).

Comme le gisement n'a livr~ aucun rachis avec insertion de pinnule et pas m~me une pinnule compl4te, il nous est impossible de trancher quant /~ une appartenance 94n~rique pr4f4rentielle /t Pteris ou a Osmunda. Signalons toutefois que parmi les esp~ces actuelles, nos portions de pinnules sont affines d'une part de Pteris aqu:ilina L., d'autre part d'Osmunda regalis L. qui coexistent, ~ l'4tat fossile, ,t~ St Jorge, ~le de Mad~re (Heer, 1855- 1857).

MONOCOTYLEDONES HERBACEES (pl. 1, fig. 3, 4 et 5)

Les Monocotyl~dones sont repr4sent4es par des empreintes de feuilles ~ limbe de largeur variant e n,tre 12 et 28 mm pourvues ou non d'une nervure m~diane plus forte (fig. 3) et de nervures lat4rales parall~les, d'4paisseur in4gale; des nervures plus fines sont groupies souvent au nombre de trois entre des nervures solitaires, 14g~rement plus sail- lantes. Vers la partie apicale, la largeur des feuilles dirninue pour se terminer en pointe (fig. 4). L'4chan- titlon (fig. 5) rnontre un fragment de tige aplatie, muni d'un n,ceud.

Bien que la d4termination des Monocotyl4dones herbac4es ne soit pas facile, ces caract~res rappel- lent ceux de Phragmites o eningensis BRAUN et de Typha tatissima BRAUN. Nous n'avons pas observ4 sur nos empreintes le quadrillage carac- t4ristique de Typha mais celui-ci, v u l e mauvais

Page 11: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 245 - -

MARIN. Le Bourget (fig. 2 , F M)

Mollusques (1) Anomia ephippium Ostrea sp. Cerastoderma edule var. rasteltensis Lutraria massoti Venus multilamella Circomphalus foliaceo-lamellosa

Callista chione Pelecyora brochii Tapes decussatus Chamelaea rhysalea Cerithium vulgatum Neverita ]osephinia

Natica millepunctata Purpura lassaignei Sphaeronassa mutabilis Amyclina semistriata Nassarius bollenensis Hinia reticulata

LAGUNAIRE. a) Champ de vigne (fig. 2 et 5, F N)

Mollusques (1) Scrobicularia plana Huffres (d6bris)

Ostracodes (2) Cyprideis maxima

Foraminif6res (1) Ammonia becarii vat. tepida

b) Chemin de Rasteau (fig. 2 et 5, Fp) - Argiles inf6rieures (pr616vement R 95)

Moilusques (1) Scrobicularia plana Huffres (d6bris)

Ostracodes (2) Cyprideis maxima

Foraminif~res (1) Ammonia beccarii var. tepida

- Sables interm6diaires

Moilusques (1) Cerastoderma edule var. rastellensis

- Argiles sup6rieures (pr61~vement R 96) Mollusques (1)

Cerastoderma edule var. rastellensis

Ostracodes (2) Cyrpideis maxima

Foraminif6res (1) Ammonia beccarii var. tepida

Potamides basteroti Nassarius bollenensis (dominante)

Loxoconcha diademata

Potamides basteroti Nassarius bollenensis

Loxoconcha diademata

Scrobicularia plana

Leptocythere basescoi romei

Leptocythere basescoi romei

Ophicardelus serresi

CONTINENTAL SUPERIEUR (fig. 4)

Pr616vements R 97

R 98

R 99 R 100

R 101

R 102

(1) D6termination R. Ballesio (2) Ddtermination G. Carbonnel

Ostracodes (2)

llyocypris gibba Candona neglecta Pseudocandona marchica larve forme lacustre

llyocvpris gibba

Foraminif6res remani6s du Cr6tac6(3)

Hedbergella infracretacea ou richi Globigerinoides blowi Hedbergella infracretacea ou richi Hedbergella planispira ou similis Hedbergella trochoidea Hedbergella delrioensis Hedbergella infracretacea ou richi Globigerinelloides sp.

(3) Ddtermination S. Ferry "Centre de Pal6ontologie stratigraphique et de Pal6odcologie" Universit6 Claude Bernard, associ6 au CNRS (LA 11).

Tabl. 1 - Faunes des format ions plioc6nes du secteur de Rasteau.

Fauna f rom pl iocene layers o f Rasteau.

Page 12: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 2 h 6 - -

fitat de conservation, a peut-~tre disparu et son absence ne nous permet pas d'exclure, pour certai- nes feuilles, une appartenance possible g c e genre.

Line attribution h un des deux genres est prati- quement impossible sans risque d'erreur, aussi nous limiterons-nous g dire que nos ~chantillons pr~sentent des affinit~s avec Phragmites oeningen- sis BRAUN qui est proche de l 'esp&e actuelle Phragmites communis T~IN. et avec T!tpha latis- sima BRALIN qui montre de nettes ressemblances avec les esp&es actuelles Typha lati[olia L. et Typka angusti[olia L.

DICOTYLEDONES ANGIOSPERMES

ACERACEAE

A c e r n i c o l a i

BOHLAY (pl. 1, fig. 6 et 7 ; texte-fig. 9)

Cinq empreintes incompl~tes de feuilles trilob~es de dimensions restreintes peuvent ~tre rapport~es /~ cette esp&e. La hauteur du lobe m~dian repr~- sente un peu plus des trois quarts de la largeur mesur~e entre les deux extr~mit~s des lobes lath- raux. Les trois lobes sont courts, in~gaux, trapus, peu divergents, au pourtour 9arni de petites dents obtuses, peu nombreuses. De la base du limbe par- tent, sous un angle de 30 g 50 °, trois nervures qui rejoignent c,hacune une extr~mit~ de lobe et une paire de nervures inf~rieures, courtes qui ne tardent pas g atteindre les bords lat~raux de la base ~largie et cordiforme du limbe. Des trois nervures princi- pales, naissenL vers l'ext~rieur, des nervures secon- daires qui aboutissent aux dents ; des nervures tertiaires r~unissent perpendiculairement, en s'arc- boutant, les nervures principales.

De semblables empreintes ont ~t~ rencontr~es, en France, au P~lio,c~ne, ~ Th~ziers (Bo,ulay, 1889; Depape, 1922) ; ~ l'~tranger, au Miocene, h Cas- tellbisbal, Espagne (Almera, 1907) ; dies different tr~s peu et semblent n'~tre qu'une vari~t~ de l'Acer pyrenaicum REROLLE d~crit dans le Miocene sup~- rieur, en Cerdagne, Espagne-France (Rerolle, 188't) et signal~ au Plioc~ne, au Pas-de-la-Mougudo (Laurent et al., 190'1-1905),/t Niac (Laurent et al., 1908), h Th~ziers et ~ Saint-M'arcel-d'Ard&he (Depape, 1922, 192,3).

Parmi les esp&es actuelles, nos fossiles pr~sen- tent des ressemblances avec Acer semperuirens AIT. et rentrent dans la section Rubra Pax (Pro- chazka et al., 1975 ; Wal ther , 1972).

BETULACEAE

Alnus hoernesi STHR

(pl. 1, fig. 8, 9 et 10; texte-fig. 10)

Cette esp~ce est repr~sent~e par une douzaine d'empreintes incompl~tes de feuilles longuement p~tiol~es, de forme suborbiculaire patrols aussi lon- gue que large: l '&hantillon de la figure 8 rnesure, par exemple, 60 mm de long et 60 mm de large. Ces feuilles, au pourtour muni de petites dents peu nombreuses, pr~sentent une base arrondie et l~g6- rement asym~trique vers le p~tiole (fig. 9) et un sommet brusquement tronqu~ et pourvu d'une &hancrure ~vas~e au fond de laquelle se situe une esp~ce de d6me off aboutit l'extr~mit~ de la nervure principale (fig. 8). De la nervure princ[pale nais- sent, s.ous un angl.e d'~mergence de 50 ~ 85 °, cinq

huit paires de nervures secondaires suboppos~es alternes qui, seion un parcours ascendant nette-

ment courbe, rejoignent la marge off elles se bifur- quent parfois et aboutissent, pour certaines, dans les petites dents du pourtour. La nervation tertiaire est constitute par des nervures simples ou bifur- qu~es qui relient perpendiculairement, en s'arc- boutant, les nervures secondaires soit entre elles soit avec la principale au niveau des ang,les d'~mer- gence des nervures secondaires. Le r~seau ultime est formfi de fines mailles polygonales (fig. 10).

Alnus hoernesi STUr~ d&rit par D. Stur en 1867 (p. 15~3) dans le Miocene des, environs de Vienne, Autriche, existe dans le Miocene, ~ Gabbro, Italie (Berger, 1957-1958), en Hongrie (Andreansky, 1959), ~ Priekopa, Tch&oslovaquie (Sitar, 1968); clans le Mio-Plioc~ne, /t Maramures, Roumanie (Givulescu et al.. 1971) ; au Plioc~ne, ~ Chiuzbaia, Roumanie (Givulescu et al., 1969).

Alnus stenophylla SAp. ,~ MAR.

(pl. 1, fig. 1 1 et 12)

Les empreintes foliaires attributes h cette esp&e ont une forme plus obovale /~ elliptique que celles de l 'esp&e pr&~dente. Ces feuilles, pfitiol~es, au pourtour plus, nettement dent~, poss~dent une base asym~trique, att~nu~e au niveau du p,6tiole (fig. 11 ) et une partie apicale, ~galement pourvue d'une &hancrure mais moins ~vas~e, au fond de laquelle s'~l~ve une petite dent triangulaire off aboutit l'extr~mitfi de la nervure principale (fig. 12) ; les

Page 13: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 2 " t 7 - -

bords du limbe sont subparal141es et la longueur foliaire est souvent double de la largeur. De la nervure principale partent, sous un angle d'inser- tion plus aigu (30°-60°), cinq g sept paires de ner- vures secondaires alternes, ascendantes, obl'iques, qui rejoignent Ia marge sans se bifurquer et termi- nent, pour certaines, dans les petites dents du pour- tour. La nervation tertiaire et ultime est identique /t celle de l'esp&e pr&4dente.

Cette esp&e se retrouve, en France, au Plioc~ne, g Vacqui~res (Saporta et al., 1873-1874 ; Depape, 1922, 1923), g Th4ziers (Boulay, 1889; Depape, 1922, 1923), g Saint-Marcel-d'Ard&he (Depape, 1922, 1923) ; g l'4tranger, au Miocene, a Castellbis- hal, Espagne (Almera, 1907), a Gabbro, Italie (Berger, 1957-1958).

Ces deux es,p4ces d'Alnus : Alnus hoernesi SlUR et AInus stenophylla Sap. ,~ MAR. poss4dent toutes deux une 4chancrure sommitale qui leur confute une physionomie caract4ristique. D'apr~s leur r4~ partition dans le temps, dolt-on consid4rer qu'Alnus hoernesi STuR est plus une forme miocene tandis qu'Alnus stenophylla SAp. ,~ MAR. une forme plio- c~ne d'une m~me esp&e ? En r4ponse ~ cette ques~ tion, il est g noter que R. Givulescu ,~ L. Riiffle en 1971 (p. 181) int4grent les formes foliaires d4~ crites sous le nom d'Atnus ste:nophylla SAp. ~ MAR. sensu SAPORTA *~ MARION OU DEPAPE ~ Atnus hoernesi STUR. Bien que ces deux formes foliaires soient morphologiquement proches l'une de l'autre, elles different par leur allure g4n4rale, l'angle d'4mergence des nervures secondaires et la p r~ sence ou l'absence de bifurcation chez ces derni~res, selon l'esp&e consid4r4e. Pour notre part, nous suivrons l'exemple de W . Berger qui, en 1957- 1958, dans l'4tude du Miocene de Gabbro, Italie, signale (p. 18) la coexistence d'Alnus hoernesi STUR et d'Alnus stenophyIla SAp..~ MAR.

Compar4es aux esp&es actuelles d'Alnus, nos empreintes foliaires pr4sentent des affinit4s avec les feui'lles d'Alnu,s 9lutinasa GA~RT~., Alnus ma~ ritima NLITT. et Alnus rugosa SPRENG. (Alnus ser~ rulata WILLI~) mais pour aucune esp~ce actuelle l'4chancrure sommitale n'est aussi prononc4e que chez nos repr4sentants fossiles.

Inflorescences d'Alnus s p .

Inflorescence femelle d'AInus s p .

(pl. 1, fig. 13 et 14)

Les inflorescences femelles r~colt4es se pr4sen- tent sous la forme de deux << c6nes >> globuleux,

14g~rement al'long4s, de 20 mm de haut, 15 mm de large et p4dicell4s. Le p4dicelle est court et 4pais : 6 mm de long et 2 mm de large.

De telles inflorescences femelles ont 4t4 d4crites, en France, au Plioc~ne, au Pas-de-la-Mougudo (Saporta, 1872~1873 ; Laurent et al., 1904-1905), /t Capels (Laurent et al., 1927), g Vacqui4res (Saporta et al., 1873~1874 ; Boulay, 1889 ; Depape, 1922), g Th4ziers (Boulay, 1890 ; Depape, 1922) ; au Villafranchien, /t Ceyssac-le-Crozas (Saporta, 1872~1873; Grangeon, 1951) ; g l'4tranger, citons par exemple, au Miocene, g Gabbro, I~talie (Berger, 1957-1958); au Plioc~ne, g Reuver, Limbourg hollandais (Laurent et al., 1923).

Comparaison faite avec les esp&es actuelles, de telles inflorescences rappellent celles d'Alnus glutinosa GAERTN.

Inflorescence m~le d'Alnus sp. (pl. 1, fig. 15)

Line seule inflorescence mgle pouvant ~tre attri- bu4e g Alnus sp. a 4t4 trouv~e, pour l'instant, g Rasteau. I1 s'agit d'un rameau porteur de deux chatons de fileurs stamin4es; ~ la cassure, les grains de pollen avaient gard4 leur couleur jaune~ soufre d'origine ! Les chatons sont reli4s entre eux et mesurent I1 et 15 mm de long.

De telles inflorescences ont 4t4 signal~es h l'6tranger, au Miocene, /~ Gabbro, Italie (Berger, 1957~1958) ; au Plioc~ne, g Reuver, Limbourg hol- landais (Laurent et al., 1923).

Parmi les plantes actuelles, elles rappellent 4ga- lement les inflorescences d'Alnus glutinosa GAERTN.

Bois de type Alnus (pl. 1, fig. 16 et 17)

Du bois est present sous la forme de fragments tr~s mal conserves et 4pars au sein du s4diment. Quelques, lames minces de ces lambeaux ont fourni les caract~res suivants: 414ments de vaisseaux, nombreux, parfois accol4s, pourvus d'une paroi longitudinale orn~e de nombreuses petites ponc~ tuations, le plus souvent align4es horizontalement,

ouverture en forme de fente 4troite (fig. 16). A leurs extr~mit~s, ils poss~dent des perforations ter~ minales scalariformes dont le nombre de barres atteint fr4quemment 20~22 (fig. 17).

Page 14: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

248

En sutvant la clef de d6termination fournie par P. Greguss en 1959, nous constatons que notre << bois >> pr~sente d'4troites affinit4s avec les carac- t~res anatomiqu,es propres au genre Alnu's et plus pr~cis4ment Alnus glutino.sa GAERTN. mais nos donn4es s ont trop rudimentaires pour pouvoir affirmer, sans doute possible, l'appartenance a une esp~ce connue actuellement, aussi r4f4rons-nous nos structures ~ un bois de type Alnus.

CORYLACEAE

Bract4es fructifbres de Carpinus

? Bract6e fructif~re de Carl~inus betulus k. (pl. 1, fig. 20; texte-fig. 13)

CAPRIFOLIACEAE

Viburnum rugosum P ~ s .

(pl. 1, fig. 18 et 19; texte-fig. 11 et 12)

Appartiennent a cette esp~ce deux empreintes avec contre-empreintes d'une feuiHe adulte (fig. 18; texte-fig. 11) et d'une jeune feuiHe {fig. 19; texte-fi9. 12). La longueur atteint, pour chacune, le double de la largeur. La petite feuille est pour- vue d'un p4tiole court et 4pais. Ces deux feuilles ont un contour obovale, entier, nettement ondul4, att6nu4 a la base et subarrondi au sommet qui, mutil4, devait probablement se terminer par un acumen exserte et court. Leur surface offre un gauffrage caract~ristique dfi ~ une nervation tr~s prononc4e qui comprend une nervure m~diane prin- cipale de laquelle naissent, sous un angle d'~mer- gence de 40 ° ~ 55 °, six paires de nervures secon- daires, alternes. Apr~s une direction oblique de d~part, elles deviennent tr~s nettement ascendan- tes, longent les bords off elles se recourbent l'une s,ur l'autre et donnent naissance, en se ramiflant,

des s4ries d'ar~oles d~croissantes qui finissent par se confondre avec le r4seau g4n~ral. Plus les nervures sont basilaires, plus eHes sont obliques et longuement ascendantes, camptodromes. Les nervures secondaires sont reli4es entre elles par une nervation tertiaire, plagiodrome droite ou sinu~e. Le r~seau ultime, bien marqu~ ,est/~ mailles grossi~res.

De teHes empreintes fossiles ont ~t4 mentionn4es, en France, au Miocene, h Rochessauve (Boulay, 1887; Grangeon, 1958); au Plioc~ne, ~ Mexi- mieux (Saporta, 1868-1869, 1872-1873, 1873b; Saporta et al., 1876), ~ Niac (Laurent et al., 1908); h l'4tranger, citons par exemprle : Vibur- num cf. rugosum PERS. du Miocene de Hongrie (Andreansky, 1959).

Actuetlement Viburnum rugosum PERS. croit clans les for~ts des iles Canaries off elle est asso- ci4e aux Lauriers.

Empreinte incompRrte, de 13 mm de long, d'une b.ract4e fructif~re, initialement trilob4e ; seule une pattie du lobe m4dian et d'un lobe la.t6ral sont vis~bles et forment .un angle de 3.5 °, Le bord des lobes est pourvu de petites dents: une de chaque c6t4 du lobe lat4ral, trois pour le lobe m4dian plus allong4. Chaque lobe poss~de une nervure .principale reliant la base de la bract4e l'extr4mit4 du lobe. Des nervures prineipa'les nais- sent, presque perpendiculairement, des nervures secondaires qui se rejoignent en arcs a proximit4 des bords. La nervation tertiaire n'est pas obser- vable.

De telles empreintes se retrouvent dans de nom- breux gisements tertiaires, sous des appellations diff4rentes. Nous les retrouvons, en France, au Mio.c~ne, a Joursac (Marry, 1903), ,~ Fontgrande clans l'Aubrac {Marty, 1931-1932), a la Bourboule {Marty et al., 1936); au Plioc~ne, a Varennes (Boulay, 1892); au Villafranchien, a Ceyssac-le- Crozas (Grangeon, 1951); a l'4tranger, au Mio- cene, a Oehningen, A'llemagne-Suisse (Heer, 1856), a Gabbro, Italie (Berger, 1957-1958), en Hongrie (Andreans!ky, 1959), a Mociar, Tch4co- slovaquie (Sitar, 1973-1974) ; au Mio-Plioc~ne, Schossnitz, Pologne (Goeppert, 1855), a Mara- mutes, Roumanie (Givulescu et aL, 19'71); au Plioc~ne, a Reuver, Limbourg hollandais {Laurent et al., 1923), .a Brfinn-V6sendorf, Autriche {Berger, 1952), a Chiuzbaia, Roumanie (Givulescu et al., 1969 ; Givulescu et al., t973).

Par la pr4sence de dents sur le pourtour des lobes, c'es~ avec les bract4es fructif~res de Carpi. flUS ~Jl~an,dis LlNG. que notre empreinte montre Ie plus d'affinit~s. I1 est a noter que l'esp~ce act uelle Carpinus bet ulus L. poss~de parfois des dents sur les bords lat4raux du lobe m~dian mais a tou- jours des dimensions sup4rieures aux n6tres. Malgr~ tout, sous la d6nomination de Carpinus betulus L., sont regroup6es de plus en pl.us de formes fossiles d'appetlations dif.f4rentes te.Hes que: ala,e [ructus ca rp~ni GOEPPERT, Carpinus grandis LING. {Jentys-Szaferowa, 1958), aussi rapportons- nous notre empreinte h Carpinus betulus L.

Page 15: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

249 - -

Bract~es fructif~res de Carpinus orientalis MILL.

(pl. 2, fig. 14, 15 et 16; texte-fig. 14)

Deux empreintes incompl~tes, a allure de feuilles, grossi~rement ovale, mesurant 22 mm de long, 14 mm de large et pr4sentant un bord nettement dent~. Les dents sont in4gales, pou~r la plupart obtuses ; souvent une de ces dents est flanqu4e, sur son bord externe, d'une petite dent aigu~. De la nervure principale, naissent, sous un angle d'inser- tion voisin de 55 °, quelques nervures secondaires qui se ramifient ~ proximit4 du bord puis aboutis- sent dans les dents. Des nervilles tertiaires r4unis- sent perpendiculairement les nervures secondaires. Le r4seau ultime est a mailles polygonales. La base de nos spfcimens manque, aussi n'est-il pas possi- ble de savoir si ces bract4es 4taient associ4es/~ une nucule.

Comme pour t'esp~ce pr4c4dente, de tel'les for- mes foss iles de bract4es ont 4t4 d4crites sous des appellations diff4rentes parmi lesquetles : Carpinus neilreichii Kov., Carpinus orientalis LAM. et Carpi- nus orientalis MILL. et se rencontrent, en France, au Mioc6ne, g Joursac (Marry, 1903), a Gourgou- ras (Orangeon, 1953), a Rochessauve et /~ Charay (Grangeon, 1958); au Mio-Plioc~ne, g Andance (Brice, 1965); au Plioc4ne, a Varennes (Boulay, 1892); a l'4tranger, au Mioc4ne, a Erd6benye, (Kovats, 185,6), d~ans les environs de Vienne, Au- triche (Stur, 1867), /~ Mociar, Tch4coslovaquie (Sitar, 1973-1974); au M io-Plioc~ne,/~ Maramures, Roumanie ~(Givulescu et al., 1971) ; au P lioc~ne, g Chiuzbaia, Roumanie (Givulescu et al., 1969; Givulescu et al., 1973).

Parmi les plantes actuelles, nos bract4es sont affines de celles de Carpinus orientalis MILL., aussi les attribuons-nous ~ c e t t e esp~ce.

EBENACEAE

Diospyros brachysepala AI BRAUN

(pl. 2, fig. 1 et 2 ; texte-fig. 15 et 16)

Plusieurs empreintes foliaires, peu mutil4es, peu- vent ~tre rapport4es a cette esp~ce. Elles pr/~sen- tent un contour etlliptique ova le, entier, att~nu~ aux deux extr~mit4s ; pour certaines, la partie apicale est courtement acumin~e. La longueur mesur~e (40 et 65 turn) ne d4passe gu~re le double du maximum

de la lar, geur (2,0 et 30 mm pour ces m~mes feuil- tes) qui se situe a 4gale distance des extr4mit4s. LIn seul 4chantillon est pourvu d'un p4tiole gr~le de 3 mm. Le limbe est parcouru par une nervure m4diane, principale, rectiligne ; de celle-ci partent, sous un angle d'4mergence de 30 ~ 50 ° , sept ou huit paires de nervures secondaires, longuement ascendantes qui se courbent progressivement de- puis leur 4mission jusqu'i~ proximit4 de la marge off elles s 'anostomosent entre elles et donnent nais- sance ~ une s4rie d'arceaux plus ou moins nets. ,L'espace internervuraire croit progressivement de la base vers la partie sup4rieure du limbe puis diminue ~ proximit4 de son sommet (fig, 2 ; texte- fig. 15). Des nervures tertiaires, assez nombreu- ses, relient les nervures secondaires; le r4seau ultime forme un r4ticule a mailles polygonales, laches.

Les Diospyros sont assez bien repr4sent4s dans le N~og~ne et plus sp4cialement dans le Plioc~ne. En France, ce genre a 4t4 signal4 au Mio-Plioc~ne,

Ander t -Condon ,(Laurent, 1911); au Plioc~ne, a Meximieux (Saporta, 1868-186,9, 1873c ; Saporta et al., 1876), ~ TMziers (Boulay, 1890; Depape, 1922), a Saint-Marcel-d'Ard~che (Depape, 1922), a Las Clausades (Marty, 1905), /~ Capels (Marty, 1904) ; ~ l'4tranger, nous les retrouvons, au Mio- cene. /t Oehningen, Allemagne-Suisse (B~aun in Stizenberger, 1851), a Mociar, Tch4coslovaquie (Stur, 1867; Sitar, 1973-1974), a Schrotzburg, Al'temagne (Hantke, 1954),/t S~woszo,wice, Hongrie (Andreansky, 1959), g Randecker Maar, Allema- gne {R[iffle, 1963), a Bory, Tch4coslovaquie (Kotlaba, 1963; Sitar, 1967), /~ Levice e t g Su- dince Tch4coslovaquie (Sitar, 1967), ~ Krinka, Russie (Kristofovitch et al., 1965), a Cornitel, Rou- manic (Givulescu, 1976.); au P,lioc~ne, en Rh4nanie, Al'lemagne (Weyland, 19,34), a Esp,lugas, Espa- one (A,lmera, 1907), a Chiuzbaia, Roumanie (Givulescu et al., 1969; Givulescu et al., 1973), a Kreuzau, All'emagne (Ferguson, 1971).

Pa~rmi les esp~ces actuelles, par leur contour plu- t6t elliptique, le nornbre des nervures secondaires et le parcours de ces derni~res dans le limbe, nos empreintes foliaires ressemblent aux feuilles de Diospyros virginiana L. de l 'Est des Etats-LInis.

Inflorescences de Diospyros sp.

(pl. 2, fig. 3 et 4)

Sont r4f4r4s a c e genre deux calices fructif4res plac4s cSte /~ c6te dans le s4diment et repr4sent4s chacun pa~r quatre segments trapus, arrondis a leur

Page 16: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 250 - -

extremitY, reli~s par leur base g u n disque p6don- culaire. II est ~ observer que les fleurs des Diospy- ros actuels sont souvent associ~es par paires ; ce fair vient renforcer notre d~termination.

De telles inflorescences ont ~t~ signal~es, par exemple, au Miocene, en Suisse (Heer, 1859) ; au Plioc~ne, en France, /t Las Clausades (Marty, 1905).

JUGLANDACEAE

Carya minor Sap. ,O Man.

(pl. 2, fig. 5; texte-fig. 17)

Une empreinte incomplete d'une portion m~diane d'une face sup~rieure de foliole peut ~tre attribute

cette esp~ce. Cette empreinte mesure 't0 mm de lon~, 30 mm de large et sa forme d~note la p r~ sence d'une base att~nu~e. Elle est pourvue d'une nervure m~diane, rectiligne, de laquelle naissent, sous un angle de 60 g 80 ° , des nervures secon- daires oppos~es ~ alternes qui se bifurquent non loin du bord dent~ du limbe. De ces bifurcations partent de petites nervures subal,ternes qui aboutis~ sent chacune clans une dent. La nervation tertiaire est peu marquee et consiste en des nervilles sub- parall~les reliant une nervure secondaire g l'autre. La nervation uhime forme un fin r~ticule.

Des folioles pr~sentant, dans l'ensemble, les m~- rues caract~ristiques ont fit~ d~crites par les au~ teurs sous des noms difffirents. Citons, par exem- ple, Ca r~/a minor Sap. abandonn~ par G. de Saporta lui-m~me au profit de [u~lans minor ShP. ,6 MAn. (Saporta, 18'73c, p. 463) mais ,repris par P. Marty en 1903 ~. 58-6,1) et compl~t~ par L. Laurent sous l'appellation de Carga minor S~P. ,~ Man. en 1904-1905 (p. 119-121 ). Cette derni~re d~nomination inclut ]uglans minor S~P. ,~ Man. de m~me que Pavia septimontana 'WEn., 185,2, ]uglans lamarmorae MhSSAI.., 1858. En 1965, A.N. Kristofovitch ~5 T. N. Baikovskaja (p. 27-35) ont propos~ la nouve~le com, binaison : Car!ta denti- eulata (Wnn.) I'L~II'NS!K~YA, sous laquel,le ils re- ~[roupent de nombreuses d~nominations ant~rieures en ]es rapportant au [uglan~ denticulata de ~Weber {185,2). La meme annie, R. Hantlke (1965, p. 38 et 55, 56) sugg~re le m~me re~troupement : Car!ta denticuvlata ( W ~ . ) pour certaines esp~ces d~cri- tes ant~rieurement, g Oehningen, Allemagne- Suisse, sous le nora d'e Quercus et qu'il rapporte au genre Carya:. Pour notre part, nous nous pro-

posons de garder l'appellation : Car!ta minor SAp. ~ MAn. donn~e par L. Laurent en 1904-1905.

A l'~tat fossile, de telles folioles ont 6t~ signa~ l~es, en France, au Miocene, g Rochessauve (Boulay, 18'87: Grangeon, 1958), /~ Charay et Pourch~res {Grangeon, 195,8), ~ Joursac (Marty, 1903), dans l'Aubrac (Marty, 1931-1932),/t Gour- gouras (Grangeon, 1953); au Mi.o-Plioc~ne, Andance (Brice, 1965) ; au Plioc~ne, ~ Meximieux (Saporta, 1868-1869, 1872-1873, 1873b, 1873c; Saporta et al., 1876), g Saint-Vincent (Laurent et al,, 1904-1905), g Capels (Ma.rty, 190~t), g Niac (Laurent et a l., 1908), dans les vall~es de la Petite- Rhue et de la V~ronne (Laurent et a l., 1927), Saint-Marcel-d'Ard~che (Depape, 1922, 1923), Varennes (de la Vaulx et al., 1920) ; fi l'~tranger, au Miocene, g Senigallia, Italie (Massalongo et al., 1858), dans les environs de Vienne, Autriche (Stur, 1867), h Krir~ka, Russie .(Kristofovitch et al., 1965), g Mociar, Tch~coslovaquie (Sitar, 1973- 197~t), ~ Cornitel, Roumanie (Givulescu, 1976); au Plioc~ne, g Chuizbaia, Roumanie (Givulescu et al., 19'69).

Avec les esp~ces actuelles ~oute comparaison se r~v~le difficile car notre emp,reinte est trop frag- mentaire, toutefois, de nombreux auteurs sont unanimes pour rapprocher Car!ta minor Sap. M~n. de Car!ta tomentosa NUTT. et nous adop- terons ce rapprochement.

LAURACEAE

Laurus primigenia UNG.

a~f. L. Canariensis WEeB.

(pl. 2, fig. 6 et 7; texteJig. 18 et 19)

Peuvent ~tre regroup~es sous cette appellation quelques empreintes incompl~tes de feuilles cou.r- tement p~tiol~es, /~ texture coriace, de forme lan- c~ol6e, plus ou moins oblongue, r6guli~rement att~nu6e /l la base et ~ la partie apicale, /t bords lat~raux subparall~les. Ces empreintes foliaires ne d~passent gu~re 20 gl 22 mm de large et poss~dent une nervure m~diane forte d'ofl naissent, sous un angle de 40 ~ 50 °, des nervu~res secondaires, alter- nes ~ suboppos~es. Ces nervures sont espac~es le long de la principale. La premiere paire s'~l~ve plus haut que les suivantes et diminue vite d'~pais- seur ; selon un parcours festonn~, elle suit les bords lat~raux du limbe avant de se raccorder aux ner-

Page 17: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 2 5 1 - -

vures suivantes. Les nervures secondaires sont ascendantes, camptod.romes et s 'anastomosent en arceaux tr~s pros de la marge. Dans les espaces internervuraires, il existe parfois, une, rarement deux, nervures abr4g4es; des nervures tertiaires r4unissent entre elles les nervures secondaires en suivant un trajet sinueux. Le r4seau ultime est mailtes fines et r4guli~res. A l'aisselle des nervu- res secondaires, il est, occasionnellement, possible d'observer la trace de scrobicules.

Ces empreintes foliaires, g caract~re nervuraire de Lauraceae et au contour lanc4ol4, ont une forme qui semble ~tre interm4diaire entre la forme 4troite, miocene, de Laurus primigenia ~LING. et celle ac- tuelle de Laurus canariensis IWEBB. qui est prati- quement toujours plus large. En 1958, P. Gran- geon signale (p. 1't7) des feuilles de forme interm4diaire clans le Miocene sup4rieur de Ro- chessauve mais, compar4es aux n6t,res, ces feuilles ont une longueur plus modeste.

Des repr4sentants de Laurus canariensis WEBB. se rencontrent, en France, au Miocfine, /~ Roches- sauve (Boutay, 1887; Grangeon, 1958), a Charay (Grangeon, 1958), /~ Joursac (Marty, 1903), g Aub~pin (Grangeon, 1952); au Mio-Plioc4ne, Andance (Brice, 1965) ; au Plioc~ne, g Meximieux (Saporta, 1868-1869, 1872-1873, 1873b; Saporta et aI., 1876), a Domazan (Boulay, 1889), /~ ThE- ziers (Boulay, 1890; Depape, 1922, 1923), Saint-Marcel-d'A,rd~che (Depape, 1922, 1923), au Pas-de-la-Mougudo et g Saint-Vincent (Laurent et al., 1904-19'05), g Las Clausacles {Marty, 1905), g Niac (Laurent et al., 1908); g l'4tranger, g Gabbro, Italie (Berger, 1957-1958), en Hongrie (Andreans:ky, 1959), ~ Cornitel, Roumanie (Givulescu, 1976); au Plioc~ne, g Papiol et Esplugas, Espagne (Almera, 1907).

Parmi les plantes actuelles, nos empreintes fo- liaires sont proches des feuitles les plus 4troites et les plus allong~es du Laurus canaffensis WEBB. qui c.roR dans les for~ts des iles Canaries.

Laurophyllum sp.

(pl. 2, fig. 8; texte-fig. 20)

Empreintes foliaires de forme lanc4ol4e, de 20 mm de large et 55,-60 mm de long, ~ partie apicale att4nufe et arrondie. De m~me que pour l'esp~ce pr4c4dente, ces empreintes correspondent /~ des feuilles g texture coriace, pourvues d'une nervure m4diane rectiligne, forte, d'ofl partent, sous un angle de zt0 /t 55 °, sept g neuf paires de nervures secondaires ascendantes qui se courbent et se

bifurquent avant la marge off elles s 'anostomosent sans former d'arceaux d~croissants comme pour l'esp~ce d4crite plus haut. Entre les nervures secon- daires, relativement espac~es les unes des autres, existent une, rarement deux nervures abr4g~es. La nervation tertiaire est sinueuse et le r~seau ultime est g mailles serr~es.

Les caract~res nervuraires de nos empreintes different de ceux des feuilles de l'esp~ce actuelle Or eodaphne foetens NEES par l 'ascendance camp- todrome moins prononc~e de la premiere paire de nervures secondaires et par le nombre plus 41ev4 des nervures secondaires, aussi r~f~rons-nous nos ~chantillons aux Lau.raceae sous l'appellation Lauro,phgllurn sp.

Persea c f . braunii HEER

(pl. 2, fig. 9; texte-fig. 21)

Une empreinte incomplete et unique peut ~tre rapport4e /t t'esp4ce foss,ile d4crite par O. Heer. I1 s'agit d'une feuille lauriforme, de contour obovale, ~ bord entier, renfl4e dans sa partie m4diane, de 40 mm de largeur maximale et d'une longueur indubitablement su,p4rieure /~ 80 mm ear cette feuille est mutil4e/~ sa base et a son sommet qui, ~ e n juger par la courbure observ4e a la cas- sure, devaient ~tre assez o;btus. Le limbe est parcouru par une nervure m4diane mince mais saillante de chaque c6t4 de laquelle partent, sous un angle de 40 /~ 50 ° , au minimum six nervures secondaires, fines, ascendantes, oppos4es g alter- nes. Droites au d4part, elles se courbent faible- ment en atteignant la marge off elles s 'anastomo- sent en formant des arceaux d4croissants. La nervation tertiaire comprend des nervures simples ou bifurqu4es qui r4unissent perpendiculairement entre elles les nervures secondaires. Le r4seau u ltime est a mailles grossi~rement poly~driques.

Les diff4rentes esp~ces de Persea se distinguent par la forme des feuilles et surtout par le nombre des nervures secondaires, six ou sept paires chez Persea carolinensis NEES et Persea gratissima GAERTN., douze ~t dix-huit chez Persea indica SpR. Notre empreinte avec ses six paires minimum de nervures secondaires, se situe entre les deux et est affine de la forme de passage initialement d~crite par O. Heer en 1856 (p. 80 et 81) clans le Miocene d'Oehningen, Allemagne-Suisse, sous l'appellation de Persea braunii HEER ; plus tard, en 1868-1869, G. de Saporta (p. 760-762), dans !e Plioc~ne de Meximieux, donne le nora de Persea

Page 18: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 252 - -

ampli[olia SAp. /1 une forme qu'il consid~re 4gale- ment interm4diaire entre Persea indica SpR. et Persea carolinensis NsEs. En respectant la r~gle d'ant~riorit4 nous attribuons ~ notre 4chantillon l'appellation donn4e par O. Heer avec cf. vu l'4tat de conservation de notre empreinte.

Nous retrouvons ces formes de passage en Fran- c'e, au P'lioc~ne, ~ Meximieux (Saporta, 18'68-1869, 1872-1873, 1873b, 1873c; Saporta et al., 1876), g TMziers (Boulay, 1890) ; g l'4tranger, au Miocene, /~ Oehningen, Allemagne-Suisse (Heer, 1856), g Co'rnitel, Roumanie (Givulescu, 1976); au Plio- c~ne, g Papiol et g Esplugas, Espagne (Almera, 1907), en Rh4nanie, Allemagne (Weyland, 193q).

Parmi les plantes act uelles, notre feuille ressem- ble plus /~ Perse~ carolinensis NEES du Sud-Est des Etats-lAnis qu'aux autres esp~ces de Persea (cf. supra).

Sassafras ferretianum MASSAL.

(p'l. 2, fig. 10; texte-fig. 22)

l ine empreinte unique, ne repr4sentant qu'un lobe lat6ral incomplet d'une feuille trilob4e. Cette portion de limbe, de 't5 mm de long, ~ contour entier, est parcourue par une nervure principale qui divise le lobe en une partie lat4rale externe et une partie lat4rale interne. De cette nervure partent, sous un angle de 60 /l 8.0 .0 c6t4 externe, 90 ° c6t4 interne, des nervures secondaires qui rejoignent les bords lat~raux du lobe o/1 elles s 'anastomosent les unes aux autres en arcs de cercle c6t4 externe et fusionnent, c6t4 interne, avec une nervure bor- dante issue par bifurcation d'une nervure plus importante reliant la nervure principale du lobe m4dian au sinus interlobulaire. C6t4 interne, dans la partie basale du lobe, les nervures secondaires associent entre elles, en s'are-boutant, la nervure principale du lobe lat4ral et les nervures plus importantes de la partie m4diane de la feuille. Le r4seau ultime forme un quadrillage irr4gulier.

Bien que f, raomentaires, ces caract4res suffisent pour nous permettre d'attribuer notre portion d'empreinte /~ Sassafras [erretianum MASSAL.

Cette esp~ce a 4t4 d4crite par A. Massalongo ,& G. Scarabelli en 1858 (p. 268-270) dans le Miocene de Senigallia, Italie. Elle a 4t4 signal4e depuis, en France, au Mioc4ne, ~ Charay {Boulay, 18'87), ~ Joursac (Marry, 1903) : au Plioc~ne, au Pas-deAa-Mougudo (Saporta, 1872-1873, 1873b; Laurent et al . , 190zt-1905), ~ Saint-Vincent (Saporta, 1872-1873, 1873b, 188zt ; Laurent et al.,

1904-1905), ~ Niac (Laurent et al., 1908), Cheylade (Laurent et al., 1927), ~ Las Clausades (Marty, 1905), /t T h6ziers (Boulay, 1889, 1890; Depape, 1922, 1923), ~ Saint-Marcel-d'Ard~che (Depape, 1922), ~ Domazan (Boulay, 1889), Varennes (Boulay, 1889; de la Vaulx et Marty, 1920); ~ l'4tranger, au Miocene, ~ Esplugas, Espagne (Almera, 1907), en Hongrie (Andreansky, 1959), g Krinka, Russie (Kristofovitch et al., 1965).

Com,paraison faite avec les plantes actuelles, Sassa[ras [erretianum MASSAL. est affine de Sas- safras o[ficinale NEES de l 'Est des Etats-LInis.

ROSACEAE

Rosa glangeaudi MARRY

(pl. 2, fig. 11; texte-fig. 23)

L'empreinte que nous rattachons /~ cette esp~ce n'est mutil4e qu'~ sa partie apicale et repr4sente une foliole, de forme elliptique, 14g~rement asym~- trique, at t4nu~e aux deux extr4mit4s, qui devait mesurer 35 mm de long, 20 mm de large, pourvue d'un p~tiole court et gr~le de 3 ram. Le bord du limbe est muni de petites dents spinuleuses et as- cendantes, exception faite au niveau de la base qui s 'arrondit quelque peu au contact du p~tiole. Le p4tiole se prolonge par une nervure principale rectiligne qui rejoint ta partie apicale du limbe. De cette nervure naissent, sous un angle de 40 45 °, six paires de nervures secondaires, subop- pos4s ~ alternes. Non loin de la marge, celles-ci se bifurquent et se recourbent afin de s'anasto- moser en arceaux continus et former, pros du bord, ,une s4rie d'614ments ar~ol4s desquels partent de petites nervures qui aboutissent aux dents. Ces nervures secondaires sont reli~es entre elles par des nervures terti.aires fl parcours sinueux et peu discernabtes de la nervation ultime qui forme un r~seau fl mailles polygonales.

Compar4e aux esp~ces fossiles, c'est avec la des- cription donn~e par P. Marry en 1912 (p. 3 ~ 6) sous l'appellation de Rosa glangeaudi MARTY pour une feuille provenant du Plioc~ne de Varen- nes que notre empreinte poss~de le plus d'affinit4s tant par ses dimensions que par ses caract6risti- ques foliaires. Line comparaison a 4t~ 6galement abord4e avec Rosa chareyrei BOULAY {Boulay, 1887, p. 273) mais l 'auteur ne donne quune description sans illustration aussi ne s'agit-il que

Page 19: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 25'3 - -

d'une comparaison partielle d'autant plus que les mesures different nettement.

Dans l'ensemble, les repr4sentants fossiles de la famille des Rosaceae et principalement ceux ap- partenant au genre Rosa TOURN. ne sont p,as tr~s nombreux et de plus, g4n~ratement, de taille inf4- rieure.

Surtout signal4s dans des terrains mioc~nes, nous les retrouvons, en France, g Rochessauve (Boulay, 1887) ; au P,lioc~ne, a Varennes (Marry, 1912, de la Vau,lx et al., 1920); g t'4tranger, au Miocene, g Schrotzburg, Allemagne (Hantke, 1954), /l Gabbro, Italie (Berger, 1957-1958), g Balaton, Hongrie '(Andrean ~sky, 1959), g Krinka, Russie, Kristofovitch et aI., 1965), g Mociar, TcMcoslovaquie (Sitar, 1973-197"t), g Cornitel, Roumanie (Givulescu, 1976) ; au Plioc~ne terminal,

St Jorge, ile 'de Mad4re (Heer, 1855-1857). Pa.rmi les esp~ces actuelles, notre empreinte est

g rapprocher de Rosa sayi ScHw. des Etats-LInis, d4jg mentionn4e par P. Marty en 1912 (p. "1 et 5).

SALICACEAE

Populus tremula L. vat . pliocenica SAp. ,~ MAR.

(pl, 2, fig. 12; texte-fig. 2`1)

Line empreinte unique et tr4s fragmentaire, de contour tr~s caract4r, istique bien que partiel et qui sugg~re une feuille de forme orbiculaire plus, ou au moins aussi large que longue, au p'ourtour orn4 de dents arrondies et in4gales. La largeur devait atteindre `12 ram. Le limbe est pourvu d'une ner~ vure principale m4diane d'ofi partent, en alter- nance et sous un angle de 30 'a 50 :°, des nervures secondaires qui se bifurquent une ou deux lois avant de rejoindre la marge o/1 elles s'unissent en arceaux tr~s fins pratiquement au contact du bord dent4 de la feuille. La nervation tertiaire consiste en un r4seau de grande mailles laches et sinueuses; la nervation .ultime n'a pas pu ~tre observ4e.

Les repr4sentants de Populus tremula L. sont fr4quents au Tertiaire. Nous en retrouvons, en France, au Miocene, ~ Rochessauve {Boulay, 1887; Grangeon, 195'8), ,h Gharay (Grangeon, 1958), g Aub4pin (Grangeon, 1952), ,g Gourgou- ras {Grangeon, 1953), ~ Joursac ,(Marty, 1903), g la Bourboule {Marty et al., 1936)'; au Mio- Plioc~ne, a Andance (Brice, 1965); au Pli0c~ne, g Saint-Vincent (Sarporta, 1872~1873, 1873b ; Laurent et al., 1904-1905), au Pas-de-la~Mougudo

(Laurent et al., 190`1-1905), /~ Cheylade (Marty, 1910; Laurent et al., 1927), g Varennes (Boulay, 1892 ; de la Vaulx et al., 1920), /~ Th4ziers (Bou- lay, 1890; Depape, 1922, 1923), g Saint-Marcel- d'Ard~che (Depape, 1922, 1923); ~ l'4tranger, au Miocene, en Cerdagne, Es,pagne-France (Rero,lle, 1884), ~ Balaton, Hongrie (Andreansky, 1959) ; au Plioc~ne, h Esplugas, Espagne (Almera, 1907), a Reuver, Limbourg hollandais (Laurent et aI., 1923), g Fischbach en Rh4nanie, Allemagne 0vVeyland, 1934), g Chiuzbaia, Roumanie (Givu- lescu et el., 1969).

Parmi les plantes actuelles, notre empreinte pr4- sente des affinit4s avec Populus tremu:la L. mais les feuilles de l'esp~ce plioc~ne sont plus petites.

Inflorescence de Populus sp.

(pl. 2, fig. 13)

Trois inflorescences en 4pis peuvent ~tre attri- bu4es a Populus sp. L'inftorescence figurEe est la mieux conserv4e et repr4sente un ¢ charon >> de 60 mm de long et 8 mm de diam~tre. Comme il est difficile de distinguer une inflorescence male d'une inflorescence femelle de Populus, nous nous abstiendrons de toute pr4cision d'.autant plus que l'4tat de conservation de nos empreintes d'inflo~ rescences fossiles est loin d'etre parfait.

De telles inflorescences, bien que signal4es dans la flore tertiaire, demeurent rares, toutefois, en France, N. Boulay figure un tel chaton dans sa description de la flore plioc~ne des environs de Th6ziers en 1889 (pl. IIIJI, fig. 8).

Parmi les plantes actuelles, elles rappellent les inflorescences de Populus TOURN.

MACRORESTES NON IDENTIFIES

(pl. 2, fig. 17, 18, 19 et 20)

Epars dans le s4diment, nous pouvons encore noter la pr4sence de << fruits >>, en empreinte (fig. 17) ou en moulage (fig. 18) ; il est 4galement pos- sible d'observer des empreintes d'axes ou de ra- meaux pourvus de bourgeons ffig. 19) et de cuti~ cules dis,pers4es et non identifiables (fig. 20). I1 existe aussi quelques empreintes foliaires qui ap- partiennent ~ des esp~ces non d4crites dans cette 4tude mais qui sont trop fragmentaires pour per- mettre une identification pr4cise. Ces macrorestes semblent toutefois appartenir ~ des Dicotyl4dones et plus sp~cialement g des Angiospermes.

Page 20: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

1 ) - Foug6res

2) - Monocotyl6dones herbae6es

3) - Dicotyl6dones

Aceraceae

Betulaceae

Caprifoliaceae

Corylaceae (?)

Ebenaceae

Juglandaceae

Lauraceae

R osaceae

Salicaceae

4) - Macrorestes non identifi6s

- - 254 - -

Acer nicolai BOULAY

Alnus hoernesi STUR Alnus stenophylla SAP. & MAR.

Viburnum rugosum PERS.

Carpinus betulus L. f Carpinus orientalis MILL. / (bract6es)

Diospyros brachysepala AL. BRAUN

Carya minor SAP. & MAR.

Laurus primigenia UNG. aft. Laurus canariensis WEBB. Laurophyllum sp. Persea cf. braunii HEER Sassafras ferretianum MASSAL.

Rosa glangeaudi MARTY

Populus tremula L. var. pliocenica SAP. & MAR.

Tabl. 2 - Liste synth6tique des macrorestes v6g6taux.

Synthetic list of the vegetal macrorests.

III. ~ A N A L Y S E P O L L I N I Q U E ,(Tableau 3)

Dans la coupe de Rasteau les pr~l~vements sup~rieurs R. 101 - 102 - 103 n'ont pas fourni de pollens et spores.

Dans les autres pr~l~vements les pourcentages d'arbres sont importants, le moins fiche en arbres 6tant te R 100 (37,5 %) .

Les arbres tertiaires (c'est-h-dire les arbres qui ont maintenant disparu de nos rSgions) varient de 16 h 41,5 %, ils comprennent dans t o u s l e s niveaux des Pinns de type haploxylon et des Cathaya (5 h 30 %) , dans beaucoup de niveaux des Tsuga, Cedrus, des Taxocliaceae, des ]uglan-

Page 21: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

--- 255 - -

daceae et dans quelques niveaux des Lllmaceae et des pollens tricolp4s ou tricolpor4s. Les arbres non tertiaires comprennent peu de tricolp~s et tricol- por4s, des Betulaceae et surtout des Conif~res ail4s. Pinus type diploxylon est abondant dans t ous l e s niveaux (16,5 a 40 % ) . Picea (3 h 6 %) et Abies (2,5 /t 7,5 %) ne manquent que dans le niveau R 100.

Les herbac~es ne sont jamais tr6s abondantes (0 ~ 7 %) saul dans le niveau R 100 oh elles atteignent 18 ~b. Par contre, les spores de pt6ri- dophytes sont toujours nombreuses (21 /~ ~t3,5 %) . Parmi ces foug~res il y a beaucoup de spores re- mani4es du Cr4tac4: Coneavisporites sp., Cicatri- cosisparites sp., Appendicisporites sp... Ces spores, quoique remani4es, sont souvent tr~s bien conser- v4es ce qui rend difficile la distinction d'avec les spores non remani4es pour les formes non limit4es

au Tertiaire. Pour cette raison, nous avons 4tabli les pourcentages d 'arbres s4par4ment comme nous l 'avions d'ailleurs d4j/~ fair pour les analyses spo- ropolliniques des niveaux de la vall4e de l 'Ey~ues (Ball4sio ,~ M4on, 1978).

Comparaison avec les d4p~ts de la valise de I'Eygues ,(Voir texte-fig. 1 et texte-fig. 6 pour la situation des gisements et teur stratigraph,ie compar~e).

Dans la vall4e de l 'Ey~ues des analyses s,poro- polliniques ont ~t4 faites dans des niveaux qui vont de l 'Infra-Plioc~ne au Plioc~ne continental sup4- rieur.

Du point de vue facies, la totalit~ de Ia coupe de Rasteau correspond au niveau g Potamides et

Rasteau

U

• ~ 2

~ . ~ ~ ~ ~ ~ ~ -~ .~

RI00 37,5 22 60,5 16,5 0 0 0 5 0 2,5 2,5 2,5 9,5 14,5 2,5 18 43,5

R 99 67 16 96,5 25 4,5 2,5 3,5 9 0 3,5 0 0 0 0 0 0,5 32,5

R 98 77 25 98,5 23 6 7 2,5 18,5 4 0 1 0 0 1 0 0 2 2 , 5

R 97 59,5 25,5 97 24 6 7,5 0 13,5 3 0 3 0 0 0 0 7 33,5

R 96 66,5 41,5 92 28,5 5 5 2,5 30 4 4 1,5 0 0 2,5 0 5 29,5

R 95 77,5 28 99,5 40 3 5,5 7 12,5 8,5 0 0 0 0 0 0 1 21

Tabl. 3 - Analyses sporopolliniques de Rasteau. Pourcentages des diff6rents taxons ou groupes de taxons. Les pourcentages des arbres sont calcul6s par rapport fi la totalit6 des arbres seuls. Les pourcentages des pt6ridophytes et des angiospermes herbac6es sont calcul6s par rapport ~ la somme totale.

Sporopollinie analysis of the Rasteau sites. Percentages of the different taxa or groups of taxa. The percentages of trees are evaluated in relation to the trees only. The percentages of Pteridophyta and herbaceous Angiosperms are evaluated in relation to the whole microflora.

Page 22: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 256 - -

la formation continentale sup4rieure de la vall4e de l 'Eygues (cf. pattie stratigraphique) ; il n'est pas certain a priori que le facies lagunaire a P. basteroti se soit d4velopp4 exactement ~ la m~me 4poque dans les deux bassins.

Cependant, le niveau R 96 de Rasteau n'est pas tr~s diff4rent du niveau M 1 b de la Canarde situ4 un peu en dessous de l 'horizon ~ P. basteroti. Comme a la Canarde, les arbres tertiaires sont abondants, abondance due surtout ~ Pinus type haploxylOn q- Cathaya, les Tsuga et les Taxo~ diaceae sont 4galement en pourcentages similaires, de m~me que les herbac4es.

La suite de la coupe de Rasteau doit ~tre compa- r4e aux coupes de la Canarde sup4rieure et des Chevalets sup4rieurs. Vers la partie sup4rieure de ces coupes (pr41~vements CB et MB) on volt une diminution des arbres comme dans l'assise sableuse de la coupe de Rasteau (fi 9. `1, 3b, fi 9. 5, pr41~vement R 100). Dans ces niveaux, bien que les arbres diminuent, les arbres tertiaires restent peu pros stables.

Dans la coupe de Rasteau il y a, comme dans la vall4e de l 'Eygues, une assez grande quantit~ de spores re:mani4es du Secondaire, surtout de l 'Albo-Apt ien; les pourcentages les plus 41ev4s se trouvent en R 100 de Rasteau et CB des Che~ valets ('t3,5 et `18 %) ,~; dans les niveaux sous- jacents, les pourcentages sont plus variables et moins facilement comparables.

3. Ces pourcentages com,prennent h la lois les spores ter- tiaires et les spores remani4es que nous n'avons pas disso- cites mais il est n4anmoins significatif qu'ils soient si sem- blables dans des niveaux par ailleurs comparables.

La coupe de Rasteau pourrait donc ~tre raise en parall~le avec la section M 1 b ~ CB de la Canarde et des Chevalets (fig. 6).

Comme nous l 'avons d4montr4 (Ballesio ~6 M ~ n , 1978) l e niveau C,B se situe imm4diatement au- dessous du niveau MB lequel a pu lui-m~me ~tre mis en 4quivalence avec des niveaux fossilif~res d 'Hautimagne, autre coupe de l a vall4e de l 'Eygues qui a fourni des micromammif4res et permis de d4finir la sous-zone d 'Haut imagne (MN 1`1, Mein ,~ Michaux, 1970) (fig. 6, F Haut imagne) . Autre- ment dit le niveau R 100 de Rastea~u et, a [or.tiori, le niveau ~ empreintes de feuilles R 99 se situe- raient stratigraphiquement juste au-dessous du gite fossilif~re d 'Hautimagne. De plus, les facies lagunaires ~ P. basteroti des bassins de l 'Eygues et de l 'Ouv~ze seraient apparus sensiblement ~ la m~me 4poque, du moins pour ]es coupes concern4es.

I1 n 'en demeure pas moins que la comparaison est tr~s difficile et que le cadre biostratigraphique propos4 est une hypoth~se. Comme nous l 'avons signal4 dans, l '4tude de la vall4e de l 'Eygues, une lois de plus se trouve raise en 4vidence 1.a difficult4 d'4tablir des correlations stratigraphiques pr4ci- ses pa,r l 'analyse sporopollinique en l 'absence de tout autre fossile guide. ~Les diff4rences de pluie pollinique et de s;4dimentation entrainent des dis- tortions de spectres polliniques tr~s d41icates interpr4ter, seules les variations observ4es ~ d'un niveau ~ l'autre, augmentations, diminutions de telle ou telle forme ou surtout de telle ou telle association peuvent aider dans des interpr4tations tr~s prudentes. Cependant , l 'hypothbse avanc4e semble satisfaisante pour la compr4hension de la stratigraphie de l 'ensemble de la rfgion.

I V . - COMPARAISON DES RESULTATS

OBTENUS PAR L'ETUDE DES MACRORESTES

ET L'ETUDE SPOROPOLLINIQUE

Le site de Rasteau a donc fourni ~ la lois des macrorestes v~g~taux et des, pollens et spores ; ceci m~rite d'etre soulign~ car les gisements ~tudi4s de cette fagon ne sont pas tr~s nombreux dans le N4og~ne de France et m~me d'Europe.

La confrontation des deux m~thodes perrnet d'avoir des r4sultats plus complets. En effet, i'l res- sort des tableaux 2 et 3 que les formes d~termin~es

ne sont pas tout ~ fait les m~mes (l 'analyse polli- nique du niveau R 99 correspond au niveau macrorestes v~getaux). Ainsi, par exemple, les Abietaceae et les Taxodiaceae ne sont pas repr~- sent~es dans la liste des macrorestes ; par contre, il n 'a pas 4t~ trouv~ de pollens de Lauracea,e et d'Ebenaceae. D'une maniere g~nerale, les Laura~ ceae et les Ebenaceae sont tres fr6quemment

Page 23: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 257 - -

cit4es dans les listes de macrorestes plioc~nes et t,r~s rarement dans les analyses sporopolliniques. Ceci peut vraisemblablement s'expliquer par la faible production pollinique de ces familles due /t leur entomophilie; inversement, les Gymnosper- rues, an4mophiles, produisent beaucoup de pollens et, de ce fair, sont certainement surrepr4sent&s dans les analyses polliniques. Elles sont cit4es dans de nombreux gisements plioc&nes gt macrorestes v4g4taux mais elles n'ont pas 4t4 rencontr&s /t Rasteau parce qu'elles n'existaient pas, probable- ment, dans le voisinage imm4diat du gisement. En effet, la majorit4 de la mac,roflore de Rasteau semble n'avoir pratiquement pas subi de transport : les empreintes foliaires se pr4sentent presque rou- tes ~ plat suivant le litage du s4diment. Ces em- preintes ne repr4sentent done que la v4g4tation locale, c'est-g-dire celle d',un milieu littoral (Phra 9- mites ou Typha, Alnus, Popu:lus...) avec quelques feuilles transport4es par le vent ou l'eau des ruisseaux et provenant du proche environnement. I1 est done vraisemblable q'ue les Abieta:ceae trou- v4es en rant que pollens n'4taient pas implantfes/t proximit4 du lieu de ,d4p6t mais provenaient des sites d'altitude probablement plus 41evfe; toute analyse sporopollin,ique met en 4vidence ~ la lois la flore locale et la flore plus lointaine. Ces obser- vations permettent done de consid4rer comme un ensemble les r4sultats obtenus par l'4tude de la mac,roflore et de la rnicroflore.

D'apr~s l'4tu'de des macrorestes, il a 4t4 possible de proc4der g des comparaisons, du point de vue botanique, en recherchant les similitudes et les dis- semblances de v4gftation qui permettent d'4tablir des rapports d'esp~ces communes avec d'autres

gisements tertiaires ,g~ macrorestes v4g4taux con- nus. Les stations qui nous paraissent pr4senter le plus d'affinit4s avec la flore de Rasteau sont celles de Th4ziers et de Vacqui~res 4tudi4es par G. de Saporta ,~ A.,F. Marion en 1873-1874, N. Boulay en 1889 et 189'0, G. Depape en 1922 et 1923 dans la vall4e du Rh6ne et plus pr&is~ment dans le d4partement du Gard. Des affinit4s 4tr,oites ont 4galement 4t4 observ&s avec la flore de certain.s gisements du Massif Central tels que ceux du Pas- de-la-Mougudo et de Saint-Vincent clans le Cantal 4tudi4s par L. Laurent ,~ P. Marty en 1904-1905 et 1927. D'apr~s ces auteurs les quatre gisements cit4s se situent, du point de vue stratigraphique, ~t un niveau assez 41ev4 du Plaisancien sup4rieur ; il est g: noter, d'apr~s des travaux r4cents de data- tions absolues (Giber t et al., 1977), que les gise- men,ts du Cantal sont consid4r4s par ces derniers auteurs comme Miocene sup4rieur. Si l'on admet ces datations, il faut alors supposer qu'~ cette p4- riode du Miocene s up4rieur r~gnait le m~me climat qu'au moment du d4p6t des s4diments de Rasteau. En effet, les analyses sporopolliniques de Rasteau ont permis de situer stratigraphiquement ces s4di- ments jus.te au-dessous de la sous-zone ~ mammi- f~res d'Hautimagne ~(zone N M 14) ,(Mein et Michaux, 1970; Gu4rin et Mein, 1971). D'apr~s les corr41ations des diff&entes zonations, il est 4gaIement possible de situer la zone d'Hautimagne gt proximit4 de la Iimite des zones 18 et 19 de Blow (foraminif~res). De cette faqon, l'analyse sporopollinique de Rasteau apporte des pr&isions stratigraphiques plus fines que l'6tude de la ma- croflore. On peut tou:tefois regretter que des ana- lyses sporopolliniques n'aient pas encore 4t4 publi&s pour les gisements ~ macroflore cit4s.

V . - - C O N C L U S I O N S

La section &udi4e int4resse les faci4s lagunaires a Potamides basteroti, qui marquent la fin de l'4pisode marin plioc4ne, et les niveaux d'eau douce de la base de la f,ormation continentale sup4rieure, qui ach4ve le cycle de remblaiement plioc~ne dans la r4gion.

La flore de Rasteau montre une assez forte pro* portion de taxons de climat subtropical ou tem p4r4 c,haud et relativement humide : Aqu:i~oliaceae, Ebenace:ae, ]uglandaceae (ex. Carya), Lauraceae, Taxodiaceae et m~me, parmi les Abietaceae,

Cathaya et Tsuga. Les repr4sentants actuels des esp&es fossiles appavtenant a c e s familles se re- trouvent principalement dans le Sud-Est des Etats- Llnis, en Extreme-Orient ou aux iles Canaries. Ces esp&es sont mal4es /: des formes telles que: Alnus, Populus, Abies, Pinus qui sont inf6od4es ~t un milieu soit aquatique, soit d'altitude plus 41ev4e.

Par l'interm4diaire des 4tudes' faites dans le bas- sin de l'Eygues nous avons pu situer ,les d4p6,ts en question stratigraphiquement juste au-dessous des niveaux ~ micromammif~res d'Hautimagne. Les

Page 24: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

258 - -

niveaux g mammif~res d'Hauterives (Dr6me) qui co,rrespondent g la sous-zone d'Hauterives, sous- jacente g celle d 'Hautimagne, pourraient se situer d'apr~s tes 6tudes ant6rieures (M~on- Vflain, 1970) approximativement en ~quivalence des ni- veaux M l b de la Canarde donc en ~quivalence de la base du 9isemen.t de Rasteau (R 95.-R 9.6). Nous avons pu de cette fagon tenter une corr61ation avec dies bassins pliocCnes plus septentrionaux ; si ron ess.aie la m~me comparaison avec les bassins plio- c~nes m~ridionaux dont la v69~tation est 6tudi~e (Michaux et al., sous presse, tabl. 1) il apparaR que les sites les plus proches stratigraphiquement sont ceux de la B~gude-de-Saze (Pons, 1964), Cessenon, Corneilh,an pour la microflore, Th6ziers, Sain, t-Marcel-d'Ard~che pour la macroflore.

Tous ces sites se situent avant la disparition des Taxodiaceae que ]. P. Suc place au sommet de la zone M N 14 dans les gisements du Languedoc et du Roussillon, c'est-~-dire avant le passage d 'un clim,at subtropical g m~diterran~en. Ces Taxodia- ceae bien q ue peu abondantes / t Ra,steau n'ont pas encore disparues et nous les retrouvons en quan- tit~ un peu plus impor,tante dans les niveaux du bassin de l 'Eygues, 12,5 % en C;B, 6 % en MB, situ~s juste en dessous d 'Hautimagne. En effet les Taxodiaceae disparaissent ensuite dans les niveaux sup~rieurs. Nous ne disposons pas d'assez de r~sultats encore pou:r ~tre stirs que cette dispar rition es¢ d~finitive dans cette r~gion ou si elles reparaitront comme dans le Massif Central ou la Bresse (Brun, 1971; ]an du Chine, 1974).

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ALMERA D. ]. ( 1 9 0 7 ) . - Flora pliocenica de los alrededores de Barcelona. /Vlemor. Real Acad. Cienc. !1 Arte de Barcelona, Barcelone, vol. 3, 3 e partie, p. 321-355, 6 pl.

ANDRF_~NSXY G. ( 1 9 5 9 ) . - Die Flora der sarma- tischen Stufe in Hungarn. Akad. Kiado, Buda- pest, p. 1-361, 68 pl.

BaLLESlO R. (1972). - - Etude stratigraphique du Plioc~ne rhodanien. Docum. Lab. Gdol. Fac. Sci. L!ton, n ° 53, 333 p., 73 fig., 4 pl., 43 tabl.

BALLnnO R. ,& MgON H. (1978). - - Le N~ogene supfirieur du bassin de Walr~as ; ~tude stratigra- phique et palynologique des formations de la basse vall~e de l 'Eygues (Dr6me, Vaucluse). Docum. Lab. GdoL Fac. Sci. L!ton, sous presse.

BERGEt~ W . (1952). - - Die altplioz~ine Flora der Congerienschichten von Brunn-V6sendorf bei Wien . Palaeontographica, Stu,ttgart, B, Pal/io- phyt. 92, vol. 3-6, p. 79-121, 127 fig.

BnRGER ~W. (1957-1958). - - Llntersuchungen an der obermiozfinen (sarmatischen) Flora von Gabbro (Monti livornesi) in der Toskana. Pa- laeontographia italica, Pise, vol. LI, set. XXI, p. 1-96, 25 pl.

BouLAY N. (1887). - - Notice sur la flore ter- tiaire des environs de Privas (Ard~che). - III. Bull. Soc. Bot. ,France, Paris, t. XXXIV, p. 255- 279.

BOtILAY N. (1889). - - La flore plioc~ne des envi- rons de Th~ziers (Gard). M~m. Acad. Vaucluse, Avignon, t. VI:IiI, p. 194-261, 7 pl.

BOULAY N. (1890). - - La flore plioc~ne dans la vall~e du Rh6ne. Rev. de Lille, Lille, vol. III, p. 129-154, 10 lift.

BOULaY N. (1892). - - Flore plioc~ne du Mont- Dote. Sav!t ddit., Paris, p. 1-115, pl. A-B et I-X.

Brace D. (1965). - - Recherches sur la flore mio- plioc~ne de la montagne d 'Andance (Coiron- Ard~che). Bull. Soc. G~ol. Nord, Lille, t. L X X X V , p. 189-236, pl. XVII -XX.

BRUN A. (1971). - - Les applications de la palyno- logie ~ l'6tude g¢odynamique du massif volca- nique du Mont-Dore. Thdse Doct. Sci. nat. Univ. Paris, n ° A.O. 5422, 244 p., 31 fig., 24 diagr.

DEPAPE G. (1922). - - Recherches sur la flore plioc~ne de la vall~e du Rh6ne. Ann. Sci. Nat., Paris, s~r. X, t. IV, p. 73-265, 15 pl.

DEPAPE G. ( 1 9 2 3 ) . - Recherches sur la f~lore plioc~ne de la vall~e du Rh6ne. Ann. Soc. GdoI. Nor& Lille, p. 101-107.

FERGUSSON D. K. (1971). - - The miocene flora o[ Kreuzau, Wes te rn Germany. I. The leaf-remains. Verh. Kdn. Neder. Akad. Wetenschappen, Amsterdam, vol. 60, n ° 1, p. 1-297, 52 pl.

Page 25: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 259 - -

GIBERT J. p., PRIVE-'GILL C. ,b BROUSSE R. (1977). Donn4es g4ochronologiques K-Ar sur quel-

ques gisements ~ plantes du massif volcanique n4og~ne du Cantal (Massif Central, France). Rev. Palaeobot. Palynol., Amsterdam, vol. 24, p. 101-118.

GIVULESCU R. ,~ GHIURCA V. ( 1 9 6 9 ) . - Flora pliocena de la Chiuzbaia (Maramures) cu un studiu: geologic introductiv. Instit. Geol. Mere., Bucarest, vol. X, p. 1-81, pl. I-XVII.

GIVULESCU R. ,t~ RfiFFLE L. (1971). - - Die al, t- pliozane (pannonische) Flora des Maramures (SR Rum~inien) und ihre Beziehungen zur Flora an der Wende MiozKn/Pliozan des ngrdlichen Tethys-Raumes (Teil iI), Geologie, Berlin, 20, vol. 2, p. 168-188.

GIVtILESCLI R. *~ OLOS E. (1973). - - Pal~iobota- nische Studien im Terti~ir Siebenbiirgens. Instit. Geol. Mere., Bucarest, p. 1-60, pl. I-XXI.

GIVLILESCLI R. (1976). - - Ein neuer Beitrag zur Kenntnis der fossilen Flora yon Cornitel (Bihor) (en roumain). Nymphaea, Bucarest, vol. IV, p. 59-66.

GOEPPERT H. R. (1855). - - Die Terti~ire F,lora von Schossnitz in Schlesien. Heyn'eche Buchh. ddit., G6rlitz, p. 1-52, pl. LXXVI.

GRKNGEON P. (1951). - - Etude d'un nouveau gise- ment de plantes fossiles tertiaires et de quelques nouvelles esp~ces d4couvertes a Ceyssac. Bull. Soc. Gdol. France, Paris, s4r. 6, t. 1, p. 75-87.

GKaNGEON P. (1952). - - Etude du gisement de plantes fossiles tertiaires de l'Aub4pin (Haute- Loire). Rev. Sci. Nat. Auvergne, Clermont- Ferrand, L 18, fasc. 1-4, p. 30-58.

GRANOEON P. (1953). - - La flore pontienne de Gourgouras (Ard~che). Bull. Soc. Gdol. France, Paris, s4r. 6, t. 3, p. 303-320, 3 p,l.-texte.

GRAN6EON P. ( 1 9 5 8 ) . - Contribu,tion a l'4tude de la pal4ontotogie v4g4tale du Massif du Coiron (Ard~che). Mdrn. Soc. Hist. Nat. Auvergne, Clermont~Ferrand, p. 1-299, pl. texte I-XLII, pl. I-VII.

GudruN C. 6 MEIN P. (1971). - - Les principaux gisements de mammif~res mioc~nes et plioc~nes du domaine rhodanien. Docum. Lab. Gdol. Univ. Lpon, H.S., 5 ~ Congr. intern. N4og~ne m4dit., Lyon, p, 131-170, 1 fig., 1 tabl.

HANTKE R. ( 1 9 5 ' t ) . - Die fossi,le Flora der ober~ miozanen Oehninger-Fundstelle Schrotzburg (Schienerberg, Sfid-Baden). Denk. Schweiz. Natur. Gesel., Ztirich, vol. LXXX, Mere. 2, p. 1-118, pl. I-XV.

HANTKE R. (1965). - - Die fossilen Eichen und Ahorne aus der Molasse der Sckweiz und von Oehningen (Stid-Baden). Eine Revision der yon Oswald Heer diesem Gattungen zugeordneten Reste. Neuj. Natur. Gesel., Ziirich, vol. 167, p. 1-140, 17 pl,

HEER O. (1855-1857). - - Ueber die fossilen Pflanzen yon S,t. ]orge in Madeira. Neuv. Mdm. Soc. Helv. Sci. Nat., Ztirich, vol. XV, p. 1~40, 2 pl.

HEER O. (1856) . - - Die terti~ire Flora der Schweiz. Wurster et Cie ddit., Winterthur, vol. I~I, p. 1- 110, pl. LI-C.

HEER O. ( 1 8 5 9 ) . - Die terti~ire Flora der Schweiz. Wurster et Cie ~dit., Winterthur, vol. H'I, p. 1- 378, pl. C:I-CLVII.

ILDEFONSE ]. P., SUC J. p, ,D VERNET ]. L. (1976). - - Line flore nouvelle, pollens et macrorestes, d'~ge plio-pl4istoe~ne dans le Sud des Grands Causses (Massif de t'Escandorgue, Lunas, H4- fault). C.R. Acad. Sei., Paris, s4r. D, p. 699- 702.

JAN du CH~,NE R. (1974). - - Etude pa.lynologique du N4og~ne et du P'l~istoc~ne inf4rieur de Bresse. Thdse Fac. Sci. Univ. Gen6ue, n ° 1644, 242 p., 43 fig., 14 pl.

JENTYS-~SZAFEROWA J. (1958). - - The genus Car~ pinus in Europe in the paleobotanical litera,ture. Monographiae botanicae, Varsovie, vol. 7, p. 3-59, 2 pl.

KOTLABA F. (1963). - - Tertiary plants from three new localities in southern Slovakia. Acta Musei Nat. Pragae, Prague, vol. XIX B, n ° 2, p. 53- 72, pl. LVI.

KOVATS J.V. (1856). - - Fossile Flora von Erd6- b~nye. Arb. Geol. Gesel. Ungarn, Pesth, p. 1-37, pl. I-VII.

KRISTOFOVITCH A, N. ,£~ BAIKOVSKAJA T. N. (1965). Flore sarmatienne de Krinka (en russe). Instit. Bot. Ko,marov, Acad. Sci., Moscou-Leningrad, p. 1-136, pl. I-XXXIX.

LALIRENT L. ~ MARTY P. (1904-1905). - - Flore plioc~ne des; cin4rites du Pas-de-la-Mougudo et de Saint-Vincent-la-Sabie (Gan,tal). Ann. Mus. Hist. Natur. Marseille, G4ol., t. IX, p. 1-313, pl. I-XX.

LAURENT L. ,& MARTY P. (1908). - - Flore plaisan- cienne des argiles cin4ritiques de Niac (Cant, al). Ann. Mus. Hist. Nat. Marseille, G4ol., t. XII, p. 1-88, pl. LIX.

LAURE:NT L. (1911). - - Note apropos d'un nou- veau gisement plioc~ne de plantes fossiles du

Page 26: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 2 6 0 -

d~partement de FAin. Assoc. Franf. Avanc. Sci., Dijon, ser. 40, vol. II, p. 293~297, 3 fi 9.

LAU~NT L. ,£~ MALTY P. (1923), - - Flare foliaire plioc~ne des argiles de Reuver et des ~]isements synchroniques voisins (Limbour 9 hollandais). Med. v. Ri]ks Geol. Dienst, Lede, ser. B, n ° 1, p. 1-80, pl. I-XIV.

LAU~NT L. ,D MALTY P. ( 1 9 2 7 ) . - Flare plioc~ne des cinerites des Hautes Vallees, de la Petite- Rhue et de la Veronne (Cantal). Ann. Mus. Hist. Nat., Marseille, t. XXJ, p. 1~132, p l. I-XXH.

LONA F. (1971). - - Correlazioni tra alcune se- quence micropateobotaniche plio-pleistoceniche continentali e marine dell'Italia centro setten- trionale e d'Europa centro-occidentale con riferimento al limite tiberiano. L'Ateneo Par- mense, Parma, Acta naturalia, vol. 7, n ° 2, p. 1~7,157, 1 fig.

MALTY P. ( 1 9 0 3 ) . - Flare miocene de Joursac (Cantal). Rev. Haute-Auvergne, Clermont- Ferrand, p. 1-92, pl. LXIII.

MALTY P. (1904). - - lAn nouvel horizon pal~on- tologique du Cantal. Bancharel ddit., Aurillac, 10. 1-23, pl. I-IV.

MALTY P. (1905). - - Ve~etau,x fossiles des cin~- rites: plioc~nes de Las Clausades (Cantal). Bancharel ddit., Auri,llac, p. 1-35, pl. I-VIH.

MA~TY P. ( 1 9 1 0 ) . - Nouvelles observations sur la flare fossile du Cantal. C. t~. Acad. Sci., Paris, t. 151, p. 2ztzt-,2"t7.

MALTY P. (1912a). - - Florule miocene et 9~ologie des environs de Lugarde (Cantal). Rev. Haute~ Auvergne, Clermont~Ferrand, p. 53-6,0, 2 pl.

MALTY P. (1912b). - - Trois esp~ces nouvelles pour la flare fossile du Massif Central (Puy-de- D6me.) Rev. d'Auvergne, Clermont-Ferrand, p. 1-11.

MALTY P. (1931-1932). - - Sur l'g9e des plus anciens basaltes de l'Aubrac. Bull. Sac. Gdol. France, Paris, s~r. 5, t. 1, p. 177-188, pl. VII-IX.

MARTY P. ,& GLANGEALID L. (I 9 3 6 ) . - La formation d'gfle miocene sup~rieur de ]a Bourboule (Puy- de~D6me). Mdm. Sac. G~o,l. France, Paris, nouv. .s~r., t. 13, [asc. 1, n ° 28, p. 1-50, pl. A-F.

MaSSaLONaO A. ,b SCA~ABZLLI G. ( 1 8 5 8 ) . - Studii sulla flora fossile e Geologia Stratigrafica del Senifaltiese. Galeati ~dit., Imola, 506 p., 45 pl.

MmN P. b MmHaUX ]. (1970). - - kin nouveau stade duns l'~volution des rongeurs plioc~nes de l'Europe occidentale. C .R. Acad. Sci. Paris, s~r. D, 70, p. 78-81, 1 tabl., 1 pl.

MI~oN-VILAIN H. (1970). - - Palynologie des for- mations mioc~nes supfirieures et plioe~nes du bassin du 12h6ne. Docum. Lab. G~ol. Fac. Sci. Lgon, 38, 167 p., 51 fig., 17 tabl., 15 pl.

MICHAUX J., Suc j. p. ,b VEnNET J. L. (sous presse). --.Climatic interference of the history of the Taxo,diaceae during the Pliocene and early Pleistocene in western Europe. Reu. Palaeobot. and Palynol., Amsterdam.

Pl~OCHAZI<A M. ,b BUZEK C. (1975). - - Maple leaves from the Tertiary of North Bohemia. Acad. Sci. Tch~coslo, vaquie, Prague, p. 1-86, pl. I~-XXIV.

REROLLF. L. {1884). - - Etudes sur des v~9~taux fossiles de Cerdagne. Boehm ~dit., Montpellier, p. 1-92, pl. I-XIV.

RAFFLE L. (1963). - - Die obermioz/ine (sarma- tische) Flora vain Randecker Maar. Pal~ont. Abh., Berlin, t. I, fasc. 3, p. 13%298, pl. I- XXXI,V, 45 fig.

SAPO~TA G. de ( 1 8 6 8 - 1 8 6 9 ) . - S ur l'existence de plusieurs esp~ces actuelles observ~es clans la flare plioc~ne de Meximieux (Ain). Bull. Sac. G6ol. France, Paris, t. 2, p. 752-773.

SAPO~TA G. de ( 1 8 7 2 - 1 8 7 3 ) . - Sur les caract~res propres • la v~g~tation plioc~ne, fl propos des d~couvertes de M. ]. Rames, dans le Cantal. Bull. Sac. Gdol. F~ance, Paris, s~r. 3, t. I, p. 212-232.

SAPO~TA G. de (1873b). - - Forfits ensevelies s,ous les cendres ~ruptives de t'ancien volcan du Cantal, observ~es par M. ]. Rames et conse- quences de cette d~couverte pour la connaissance de ,la v~l~tation dans le centre de la France l'~poque plioc~ne. Ann. Sci. Nat., Paris, Bat., ser. 5, t. XVII, p. 402-406.

SAPOI~TA G. de (1873c). - - Sur la flare des t~ufs p lioc~nes de Meximieux, p. Lt57-469.

SAPORTA G. de ~b MARION A.F . (1873~187~). - -

Sur les couches sup~rieures de la Mollasse du: bassin de T h~ziers (Gard) et sur les plantes fossiles de Vaqui~res. ~Bull. Sac. Gdol. France, Paris, s~r. 3, t. II, p. 272~287, pl. VJI et VIII.

SAPO~TA G. de ~ MAroON A.F . (1876). - - Re- cherches .sur les v~getaux fossiles de Meximieux, pr~c~d~es d'une introduction strati~raphique par M. A. Falsan. Arch. Mus. Hist. Natur. de L~ton, Lyon, t. I, p. 131, pl. XXILXXXVII:I .

SAPO~TA G. de ( 1 8 8 ~ t ) . - Nouvelles observations sur la flare fossile de Mofi dans le Japan m6ri- dional. Ann. Sci. Nat., Paris, Bat., set. 6, t. 17, p. 73~103, pl. VI-IX.

Page 27: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 2 6 1 - -

SITAR V. (1967). - - Tertigrflora aus der LImge- bung von Levice. Acts geol, geog. Univ. Come, nianae, Bratislava, Geol. 12, p. 155-162, pl. XXXI!X-XLIII.

SITAR V. (1968-1969). - - Die Pal/ioflora des Turiec~Bec;kens und ihre Beziehung zu dem mitteleuropaischen Floren. Acta geol. geo 9. Univ. Comenianae, Bratislava, Geol. 17, p. 99~ 174, pl. XXI-LVIH.

SITAR V. (1973-197'}). - - Die fossile Flora sarma- tischer Sedimente aus der Umgebung von Mociar in der mittleren Slo'wakei. Acta geol. geog. Univ. Comenianae, Bratislava, Geol. 26, p. 5-85, pl. I -XXXVHI.

STIZENBERGER E. (1851). - - LIebersicht der Ver- steinerungen des Grossherzogthums Baden. Univ. ddit., Fribourg en Breisgau, p. 1~144.

S'rUR D. ( 1 8 6 7 ) . - Beitrage zur Kenntniss der Flora, der Siisswasser-quarze, der Congerien~ und Cerithien-Schichten im 'Wiener und unga- rischen Becken. Jahrb. Kais. Kdnig. Geol. Reichsanst., Vienne, vol. XVII, n ° 1, p. 77~188, pl. III-V.

Suc J. P. (1976). - - Quelques taxons-guides dans l'4tude pal4oclimatique du Plioc4ne et du P,14istoc~ne inf4rieur du Languedoc (France). Rev. MicropaI., Paris, vol. 18, n ° 4, p. 2~t6,255, 1 fig., 2 tab:l, 2 pl.

Suc J .p . 6 VERNET J.L. (1975). - - Evolution climatique en Languedoc (Sud-Est de la France) au Plioc~ne sup4rieur, d'apr~s les flores. Vlth Cong. Region. Commit. Mediter; Neog. Strat., Bratislava 1975, p. 373-377.

VAULX de la ,6 MARTY P. (1920). - - Nouvelles recherches sur la flore fossile des environs de Varennes (Puy-de-DSme). Rev. G~ndr. Bot., Paris, t. XXXIII, p. 282~3'00; p. 327-336; p. 35.1-368 et pl. XI-XI,II.

WALTtIER H. (1972). - - Studien fiber terti/ire Acer Mitteleuropas. Abh. Staatl. Mus. Mineral. Geol., Dresde, vol. 19, p. 1-309, 64 pl.

WEBER O. ( 1 8 5 2 ) . - - Die Terti/irflora der Nieder- rheinischen Braur~kohlenformation. Palaeonto- yraphica, Cassel, vol. 2, p. 117-285, pl. 18-25.

WEYL~a'qD H. (1934).--Beitr~ige zur Kenntnis der rheinischen Terti~irflora. I. Floren aus den Kieseloolith- und Braunkohlenschichten der niederrheinischen Bucht. Preuss. Geol. Lander sanst., Berlin, p. 1-122, pl. 1-22.

ZAGWUN W . H . (1960). - - Aspects of the Plio- cene and early Pleistocene vegetation in the Netherlands. Med. Geol. Sticht., Maastricht, s4r. C, vol. 3, n ° 5, 78 p., 15 fig., 3 pl., 16 d4- pliants.

Manuscrit requ le 24-0:8-78

Ma,nuscrit d,4finiti, f regu le 15-01-79

Page 28: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

- - 262- -

P L A N C H E 1

F i g . 1 -

Fig. 2 - Fig. 3 -

Fig. 4 - Fig. 5 - Fig. 6 - Fig. 7 - Fig. 8 -

Fig. 9 -

Fig. 10 -

Fig. 11 -

Fig. 12 -

Fig. 13 - Fig. 14 - Fig. 15 - Fig. 16 -

Fig. 17 -

Fig. 18 - Fig. 19 - Fig. 20 -

Foug~re de type A : empreinte de la face inf&ieure d 'un fragment de pinnule. FSL 151 001 (x 1). Foug6re de type B : empreinte de la face inf&ieure d 'un fragment de pinnule. FSL 151 002 (x 1). Monoeotyl6done herbac6e : empreinte de la face inf&ieure d 'une feuille ; une nervure principale m6diane et des nervures seeondaires parall61es sont visibles. FSL 151 003 (x 1). Monocotyl~done herbae~e : empreinte de la pattie apicale d 'une feuille. FSL 151 004 (x 1). Monocotyl6done herbac~e : empreinte d 'un fragment d e tige avec pr6sence d 'un noeud. FSL 151 005 (x 1). Acer nicolai BOULAY : empreinte fragmentaire de la face inf&ieure d 'une feuiUe. FSL 151 006 (x 1). Acer nicolai BOULAY : empreinte de la face sup&ieure d 'une feuiUe ; ~ gauche, un lobe complet . FSL 151 007 (x 1). Alnus hoernesi STUR : empre in te de la face inf6rieure d 'une feuille ; notez la forme du limbe, l '6chancrure apic~de carac- t&istique, l 'angle d'6mergence des nervures secondaires. FSL 151 008 (x 1). Alnus hoernesi STUR : empreinte de la face inf&ieure d 'une feuiUe pour laquelle la nervation est relativement bien conserv6e; notez la l~g~re dissym~trie de l i base du limbe. FSL 151 009 (x 1). Alnus hoernesi STUR : d~tail de la nervation appartenant ~ l '6chantillon FSL 151 009 ; localisation indiqu6e par une fl~che sur la figure 9 (x 4). Alnus stenophylla SAP. & MAR. : empreinte de l i face inf&ieure d 'une feuiUe. Notez la forme du limbe, l'angle d'~mergence des nervures seeondaires. FSL 151 010 (x 1 ). Alnus stenophylla SAP. & MAR. : empreinte de la face sup&ieure d 'une port ion de feuille montrant l '6chancrure apicale caract~ristique. FSL 151 011 (x 1).

Inflorescence femelle d'Alnus sp. FSL 151 012 (x 1). Inflorescence femelle d'Alnus sp. et empreinte foliaire d 'une Monocotyl6done herbac~e. FSL 151 013 (x 1). Inflorescence male d'Alnus sp. : deux inflorescences en chatons sont visibles. FSL 151 014 (x 1). E16ment de vaisseau de bois de type Alnus : sur l i paroi, nombreuses ponctuations, oppos6es, ~t ouverture en forme de fente horizontale. LPL Ra lame 5 (x 200). Plan ligneux longitudinal d 'un fragment de bois : perforation terminale scalatiforme d 'un vaisseau de type Alnus. LPL Ra lame 5 (x 200). Viburnum rugosum PERS. : empreinte de la face inf&ieure d 'une feuille adulte. FSL 151 015 (x 1). Viburnum rugosum PERS. : empreinte de la face inf&ieure d 'une jeune feuille. FSL 151 015 (x 1). 9. Bract~e fructif~re de Carpinus betulus L. : seuls un lobe lat&al et une moiti~ de lobe m6dian sont conserv6s en empreinte.

FSL 151 016 (x 1).

Les ~chantillons figur6s ont 6t6 r6colt6s par R. BaUesio (d6couvreur du gisement) et par E. Samuel qui en a assur~ la d~termination et la figuration. Ils sont d@os~s dans les collections FSL (Facult6 des Sciences de Lyon) et LPL (Laboratoire de Pal6obotanique de Lyon).

Fig. 1 - Fig. 2 - Fig. 3 -

Fig. 4 - Fig. 5 - Fig. 6 - Fig. 7 - Fig. 8 -

Fig. 9 -

Fig. 10 - Fig. 11 -

Fig. 12 -

Fig. 13 - Fig. 14 - Fig. 15 - Fig. 16 -

Fig. 17 -

Fig. 18 - Fig. 19 - Fig. 20 -

Fern of type A : impression of the lower surface of a pinnule fragment. FSL 151 001 (x l ) . Fern of type B : impression of the lower surface of a pinnule fragment. FSL 151 002 (x 1). Herbaceous Monocotyledon : impression of the lower surface of a leaf ; one main midrid and secondary parallel veins are visible. FSL 151 003 (x 1). Herbaceous Monocotyledon : impression of the apical part o f a leaf. F SL 151 004 (x 1). Herbaceous Monocotyledon : impression of a stem fragment showing one node. FSL 151 005 (x 1). Acer nicolai BOULAY :fragmentary impression of the lower surface of a leaf. FSL 151 006 (x 1). Acer nicolai BOULAY : impression of the upper surface of a leaf ; on the left, one complete lobe. FSL 151 007 (x 1). Alnus hoernesi STUR : impression of the lower surface of a leaf ; note the form of the lamina, the characteristic apical notch, the emergence angle of the secondary veins. FSL 151 008 (x 1). Alnus hoernesi STUR : impression of the lower surface of a leaf with a relatively good preserved nervation;see the small dissymetry of the lamina base. FSL 151 009 (x 1). Alnus hoernesi STUR : venation at a higher magnification o f the specimen FSL 151 009;see indication on figure 9. (x 4). Alnus stenophylla SAP. & MAR. : impression of the lower surface of a leaf. Note the form of the lamina and the emergence angle of the secondary veins. FSL 151 010 (x 1). Alnus stenophylla SAP. & MAR. : impression of the upper surface of a leaf portion showing the characteristic apical notch. FSL 151 011 (x 1). Female inflorescence ofAlnus sp. FSL 151 012 (x 1). Female inflorescence ofAlnus sp. and leaf impression of an herbaceous Monocotyledon. FSL 151 013 (x 1). Male inflorescence ofAlnus sp. : two catkin inflorescence are seeing. FSL 151 014 (x 1). Wood vessel element of Alnus type : on the wall, many small opposite pits with horizontal split form aperture.LPL Ra lame 5 (x 200). Longitunal cross section of a wood fragment : terminal scalariform perforation of an Alnus type vessel. LPL Ra lame 5 (x 200).

Viburnum rugosum PERS. : impression of the lower surface of a nature leaf. FSL 151 015 (x 1). Viburnum rugosum PERS. : impression of the lower surface of a young leaf. FSL 151 015 (x 1). 9. Fructiferous bract of Carpinus betulus L. : only one li teral lobe and an half middle lobe

FSL 151 016 (x 1). are preserved in impression.

The figured specimens are been collected by R. BaUesio (discover of the deposit) and by E. Samuel who has them determined and figured. They are enregistred in the FSL (Facult~ des Sciences de Lyon) and LPL (Laboratoire de Pal~obotanique de Lyon) collections.

Page 29: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

G~obios NO 12- fast. 2

PI. 1 R. Ballesio, H. M~on et E. Samuel

//

Page 30: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

Fig. 1 - Fig. 2 - Fig. 3 - Fig. 4 - Fig. 5 - Fig. 6 -

Fig. 7 -

Fig. 8 -

Fig. 9 - Fig. 10 - Fig. 11 - Fig. 12 -

Fig. 13 - Fig. 14 - Fig. 15 - Fig. 16 -

Fig. 17 - Fig. 18 - Fig. 19 - Fig. 20 -

- - 2 6 4 - -

P L A N C H E 2

Diospyros brachysepala AL. BRAUN : empreinte de la face inf6rieure d ' une feuille. FSL 151 017 a (x 1). Diospyros brachysepala AL. BRAUN : empreinte de la face inf6rieure d ' une feuille. FSL 151 017 b (x 1). Deux pi~ces florales de Diospyros sp. FSL 151 018 (x 1). Diospyros sp. : la fl~che de la figure 3 indique la piece florale grossie sur la figure 4. FSL 151 018 (x 2). Carya minor SAP.& MAR. : empreinte de la face sup6rieure d 'une feuille, partie m6diane. FSL 151 019 (x 1). Laurus primigenia UNG. aft. L. canariensis WEBB. : empreinte de la face inf6rieure d 'une partie basale de feuille. FSL 151 020 (x 1). Laurus primigenia UNG. aft. L. canariensis WEBB. : empreinte de la face inf6rieure d 'une patt ie apicale de feuille. FSL 151 020 (x 1). Laurophyllum sp. : empreinte de la face inf6rieure d ' une feuille ; en has, fi gauche, l 'empreinte d ' une jeune feuille d'Alnus. FSL 151 021 (x 1). Persea cf. braunii HEER : empreinte partielle de la face inf6rieure d 'une feuille. FSL 151 022 (x 1). Sassafrasferretianum MASSAL. : empreinte d 'un lobe lat6ral de feuille, face inf6rieure. FSL 151 023 (x 1). Rosa glangeaudi MARTY : empreinte de la face sup6rieure d 'une feuille. FSL 15 t 024 (x 1). Populus tremula L. vat. plioeenica SAP. & MAR. : empreinte tr~s fragmentaire de la face inf6rieure d ' une feuille. FSL 151 025 (x 1). Inflorescence de Populus sp. FSL 151 012 (x 1). Bract6e fructif~re de Carpinus orientalis MILL. : empreinte de la face inf6rieure. FSL 151 026 (x 1). Bract6e fructif~re de Carpinus orientalis MILL. : empreinte de la face sup6rieure. FSL 151 027 (x 1). Bract6e fructif~re de Carpinus orientalis MILL. : d6tail de la nervation ;part ie grossie indiqu6e par une fl~che sur la figure 15. FSL 151 027 (x 4). Fruit ind6termin6 de Dicotyl6done. FSL 151 028 (x 1). Fruit ind6termin6 de Dicotyl6done. FSL 151 029 (x 1). Rameau ind6termin6 de Dicotyl6done pr6sentant de peti ts bourgeons. FSL 151 030 (x 1). Cuticule dispers6e : deux s tomates sont visibles. LPL Ra lame 8 (x 100).

Fig. I - Fig. 2 - Fig. 3 - Fig, 4 - Fig. 5 - Fig. 6 - Fig. 7 - Fig. 8 -

Fig. 9 - Fig. 10 - Fig. 11 - Fig. 12 - Fig. 13 - Fig. 14 - Fig. 15 - Fig. 16 -

Fig. 17 - Fig. 18 - Fig. 19 - Fig. 20 -

Diospyros brachysepala AL.BRAUN : impression o f the lower surface of a leaf. FSL 151 017 a (x 1). Diospyros brachysepala AL. BRAUN : impression o f the lower surface of a leaf. FSL 151 017 b (x 1). Two fo ra l pieces ofDiospyros sp. FSL 151 018 (x 1). Diospyros sp. : see on figure 3 the floral piece enlarged on figure 4. FSL 151 018 (x 2). Carya minor SAP.& MAR. : impression o f the upper surface of a leaf, middle part. FSL 151 019 (x 1). Laurus primigenia UNG. aft. L. canariensis WEBB. : impression of the lower surface of a leaf basale part . FSL 151 020 (x 1). Laurus primigenia UNG. aff. L. canariensis WEBB. : impression of the lower surface of a leaf apical part. FSL 151 020 (x 1). Laurophyllum sp. : impression o f the lower surface of a leaf ; in the lower part, on the left, the impression o f an Alnus young leaf. FSL 151 021 (x 1). Persea cf. braunii HEER : f ragmentary impression of the lower surface o f a leaf. FSL 151 022 (x 1). Sassafrasferretianum MASSAL.: impression of a lateral leaf lobe, lower surface, FSL 151 023 (x 1). Rosa glangeaudi MARTY : impression of thcupper surface o f a leaf. FSL 151 024 (x 1). Populus tremula L. var. pliocenica SAP. & MAR. : very f ragmentary impression o f the lower surface of a leaf. FSL 151 025 (x 1). Inflorescenc e ofPopulus sp. FSL 151 012 (x 1). Fruct i ferous bract o f Carpinus orientalis MILL. : impression of the lower surface. FSL 151 026 (x 1). Fruct iferous bract of Carpinus orientalis MILL. : impression of the upper surface. FSL 151 027 (x I). Fruet iferous bract o f Carpinus orientalis MILL. : detail of the venation ; the enlarged part is showed on figure 15. FSL 151 027 (x 4). Undete lmina te fruit o f Dicotyledon. FSL 151 028 (x 1). Undeterminate fruit of Dicotyledon. FSL 151 029 (x 1). Undetermhaate branch of Dicotyledon showing small leaf buds. FSL 151 030 (x 1). Scattered cuticle : two Stomats are visible. LPL Ra lame 8 (x 100).

Page 31: Un gisement a plantes des formations pliocènes des environs de Rasteau près Vaison-la-Romaine (Vaucluse): Stratigraphie, faune, étude des macrorestes végétaux, palynologie

G6obios N ° 12 -fasc. 2

PI. 2 R. BaUesio, H. M6on et E. Samuel