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Fiche-élèves 1 ©fran:cultures «Un Homme qui crie» de Mahamat-Saleh Haroun, drame, 2010, durée: 1h45min, avec Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emile Abossolo M’Bo, Djénéba Koné, Hadjé Fatimé N’goua

«Un Homme qui crie» - fran:cultures · Djeneba KONE - Djeneba Emil ABOSSOLO M'BO - Chef de quartier Heling LI - Mme Wang Hadje Fatime NGOUA - Mariam Marius YELOLO - David Scénario:

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1 ©fran:cultures

«Un Homme qui crie» de Mahamat-Saleh Haroun, drame, 2010, durée: 1h45min,

avec

Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emile Abossolo M’Bo, Djénéba Koné, Hadjé Fatimé N’goua

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Fiche technique

Titre original : Un homme qui crie

Titre allemand : Der weinende Mann

Titre français : Un homme qui crie - A Screaming Man

Réalisateur : Mahamat-Saleh Haroun

Pays : Tchad

Acteurs

Youssouf DJAORO - Adam

Diouc KOMA - Abdel

Djeneba KONE - Djeneba

Emil ABOSSOLO M'BO - Chef de quartier

Heling LI - Mme Wang

Hadje Fatime NGOUA - Mariam

Marius YELOLO - David

Scénario: Mahamat-Saleh HAROUN

Montage : Marie-Helene DOZO

Musique : Wasis DIOP

Image : Laurent BRUNET

Son : Dana FARZANEHPOUR

Durée: 92 Min.

Langue: arabisch, französisch

Prix du Jury - Jurypreis Cannes 2010

Synopsis

Adam, ancien champion de natation, est maître-nageur à l’hôtel international de la ville. Son

fils, Abdel, le seconde dans sa tâche. La guerre civile fait rage dans le pays et se rapproche

de la ville. L’armée a besoin d’hommes et d’argent. Adam est harcelé par un «ami», membre

du parti au pouvoir, qui attend de lui qu’il paie son écot à l’effort de guerre. La pression se

fait plus forte alors que l’hôtel est privatisé, et que la nouvelle direction «rationalise».

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EXERCICE 1 : Compétences visées: production orale et écrite

A LA DECOUVERTE DU FILM

a) Le titre du film

- Selon vous, qu’est-ce que le titre pourrait-il signifier ?

________________________________________________________

________________________________________________________

________________________________________________________

- Explication du choix du titre :

«Car la vie n’est pas un spectacle,

car une mer de douleurs n’est pas un proscenium,

car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse.»

(Aimé Césaire, « Cahier d’un retour au pays natal)

Le titre du film est inspiré de ce texte du poète martiniquais, rédigé en 1939, bien

avant la décolonisation.

Mettre en évidence l’intention du réalisateur, énoncée dans cet extrait d’un entretien

paru dans le quotidien « Le Monde » du 29 septembre 2010 :

« Cette phrase renvoie pour moi simplement à l’attention qu’on doit accorder à

autrui. La souffrance d’autrui n’est pas faite pour amuser la galerie. Cela

s’applique aussi bien au père, qui ne prête pas attention aux arguments de son fils,

qu’à l’entourage du père, qui ne se soucie absolument pas de son sort. Il n’y a guère

que la mise en scène qui lui donne de la dignité ».

On retiendra deux enseignements :

1) la souffrance d’autrui justifie qu’on s’y intéresse, mais pas qu’on l’exploite de

manière complaisante ou « spectaculaire » à la télévision ou dans les films

2) celui qui entend montrer cette souffrance porte une responsabilité vis-à-vis des

gens qu’il filme : soit il les « exploite » et se sert de leur misère pour frapper les esprits,

soit il parvient à en tirer un portrait digne

Se demander si cette exigence est de mise dans tous les secteurs de l’audiovisuel :

dans la représentation des chômeurs, des pauvres, des victimes de violence ou d’abus,

etc.

S’interroger sur les pratiques en vigueur, à partir d’exemples précis : les victimes

(d’injustices, de faits divers, d’agressions…) sont de « bons clients » pour les médias.

Mais que fait-on de leur témoignage ? S’intéresse-t-on à d’autres dimensions de leur

personnalité que ce qui les blesse ou les afflige ? Sur la durée ?…

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b) L’affiche du film : Complétez le tableau en répondant aux questions.

1 Décrivez le personnage au centre de l’affiche. Que représente-t-il? Quelles sont ses expressions respectives ?

2 Où se trouve le personnage ? Comment est-il habillé ? Que voit-on à l’arrière-plan?

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3 Quelles sont les couleurs de l’affiche. Qu’en pensez-vous et quelle est leur fonction ?

c) En vous aidant des mots de la boîte à outils, faites une description de l’affiche.

Boîte à outils : pour aider à la description de l’affiche

– au centre, à droite, à gauche, à côté de, derrière (à l’arrière-plan), devant, (au premier

plan)

– la taille des caractères, la typographie, une barbe

– avoir les yeux baissés, regarder de côté, lever les yeux vers, regarder devant soi, un

regard bienveillant, être de face, de profil, se tourner vers l’arrière.

d) A vous d’imaginer l’histoire !

À partir de vos réponses aux questions a) à c) et par groupes de deux, imaginez l’histoire du

film. Chaque groupe présente ensuite son histoire à la classe et la classe vote pour ce qu’elle

pense être la véritable histoire.

e) Comparaison de l’affiche avec le synopsis

Lisez le synopsis du film

Synopsis du film :

A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux

enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort et l‘autre à un frère dont ils

ignoraient l’existence.

Jeanne voit dans cet énigmatique legs la clé du silence de sa mère, enfermée dans un

mutisme inexpliqué les dernières semaines précédant sa mort. Elle décide immédiatement

de partir au Moyen Orient exhumer le passé de cette famille dont elle ne sait presque rien…

Simon, lui, n’a que faire des caprices posthumes de cette mère qui s’est toujours montrée

distante. Mais son amour pour sa sœur jumelle le poussera bientôt à rejoindre Jeanne et à

sillonner avec elle le pays de leurs ancêtres sur la piste d’une mère bien loin de celle qu’ils

ont connue.

f) Maintenant que vous avez lu le synopsis, pensez-vous que l’affiche représente bien

l’histoire ?

g) Imaginez (et réalisez, si vous en avez le temps) une autre affiche correspondant à ce

synopsis.

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EXERCICE 2

a) BANDE-ANNONCE

- Regardez d’abord la bande-annonce du film « Un Homme qui crie » sur

www.allocine.fr,

- Après, parlez en classe des thèmes que le film traitera.

- Formulez des hypothèses sur

b) Lisez l’introduction au réalisateur tout en éditant le texte !

INTRODUCTION AU REALISATEUR MAHAMAT-SALEH HAROUN

Il y a des mots qui ne sont pas nécessaires. D’abord, regardez les deux exemples.

Ensuite, remplissez le tableau au-dessous du texte tout en cochant la ligne correcte ou

en écrivant le mot qui est en trop.

BIOGRAPHIE - MAHAMAT-SALEH HAROUN

Mahamat-Saleh Haroun est un réalisateur né en à 1961 à Abéché, au Tchad.

Après des études de cinéma à Paris (Conservatoire Libre du Cinéma Français,

CLCF) et de le journalisme à Bordeaux, il travaille pendant plusieurs années

pour différents de quotidiens de province. En 1994, il revient au cinéma et

réalise son second court métrage Maral Tanié (son premier, Tan koul, en 1991,

est moins connu). En le 1999, son premier long métrage Bye Bye Africa est

sélectionné pour à la Mostra de Venise et y obtient le prix du Meilleur premier

film. Par de la suite, il réalise en 2002 Abouna, notre père et en 2006 Daratt,

saison sèche qui y rafle le Prix spécial du jury au Festival de Venise de la même

année et l'Étalon de bronze de Yennenga au Fespaco 2007. Il sera le Président

de la commission Fonds Sud Cinéma (France), de janvier en 2008 à janvier

2010. En mai 2010, son film Un homme qui crie devient à le premier film d'un

cinéaste tchadien à être sélectionné en compétition officielle au Festival de

Cannes et surtout à en repartir avec un ce Prix du Jury. Le cinéaste est depuis

2008 Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres de la République française. En

2012, il travaille sur à la création d'une école de cinéma au Tchad.

à 0

00

_____ Q1

_____ Q2

_____ Q3

_____ Q4

_____ Q5

_____ Q6

_____ Q7

_____ Q8

_____ Q9

_____ Q10

_____ Q11

_____ Q12

_____ Q13

_____ Q14

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Source : http://www.toutlecine.com/star/biographie/0005/00051907-denis-villeneuve.html

0 00 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 Q9 Q10 Q11 Q12 Q13 Q14

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EXERCICE 3 - INTERVIEW Compétences visées : formulez des questions pour une interview, approfondissement de la

compréhension des écrits

Avant de lire l’entretien avec le réalisateur MAHAMAT-SALEH HAROUN …

a) Faites un remue-méninge sur le titre et les thèmes du film

b) Formulez des questions que vous poseriez au réalisateur.

___________________________________________________

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Un homme qui crie

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c) Lisez l’entretien et remplissez la grille à la fin !

Interview avec Mahamat Saleh Haroun "Comme un fusil sur la tempe"

LE MONDE | 28.09.2010 à 15h57 • Mis à jour le 28.09.2010 à 15h57

Par Propos recueillis par Isabelle Regnier

A 49 ans, le Tchadien Mahamat Saleh Haroun est l'auteur de cinq longs-métrages : Bye Bye Africa (1999), Abouna (2002), Daratt (2006), Sexe, gombo et beurre salé (2008) et Un 5 homme qui crie.

En tant que premier cinéaste tchadien de l'histoire, vous sentez-vous artiste orphelin ?

Faire du cinéma, c’est s'inscrire dans une histoire nationale qui a commencé avant vous. Moi, j'ai eu le sentiment de commencer sans cela. Il y a pourtant eu quelqu'un avant moi, 10 Edouard Sailly, un caméraman qui filmait les actualités qui passaient avant les films, l'équivalent des actualités Gaumont, et qui avait réalisé des courts-métrages. Si je les avais vus avant de poser ma première caméra, peut-être cela aurait-il atténué ce sentiment qui m'a toujours accompagné.

Curieusement, j'ai eu le même sentiment quand j'ai tourné pour la première fois en 15 France, où j'habite depuis longtemps maintenant. « Sexe, gombo et beurre salé » est un téléfilm Arte. Le film se passe à Bordeaux, et il n'y a que des visages noirs. J'ai eu l'impression que le cinéma français n'avait jamais nourri mon imaginaire avec cette imagerie, qu'il n'y avait aucun film antérieur qui me permettait de la mettre en question. Mes références sont toutes venues du cinéma américain. 20

Au-delà de la question de la filiation, récurrente dans votre filmographie, en quoi cette situation d'orphelin a-t-elle façonné votre cinéma ?

Je dirais plutôt que c'est ma vie qui a eu une influence. Lorsque j'ai été blessé par balle, adolescent, que mon père m'a évacué en brouette, j'ai dû fuir ce pays. Le cinéma s'est imposé comme une manière de dire que je suis vivant. Je fais mes films dans un état de 25 tension extrême, qui est lié à l'environnement dans lequel je tourne. On est tellement tous aux aguets que cela crée ce sentiment que chaque prise pourrait être la dernière.

Cela peut-il expliquer l'esthétique de vos films, très sèche, simple, frontale ?

Absolument. Le fait de travailler dans une économie modeste joue, mais cette atmosphère vous pousse vers la simplicité, l'honnêteté. On filme comme si on avait un fusil sur la tempe. 30 Tout cela constitue une conscience, la conscience du cinéaste tchadien.

La scène d'ouverture d' « Un homme qui crie », au bord de la piscine, est surprenante. On n'a pas l'habitude de voir un film africain qui se passe chez les riches.

L'idée de la piscine était de figurer une scène avec des gens qui se côtoient d'un peu partout. Des gosses de riches, des soldats de l'ONU, des femmes de coopérants 35 occidentaux... Un espace où Adam aurait bien voulu entrer, mais dont il était exclu. Il est celui qui le prépare pour les autres, qui en jouissent.

Il y a deux guerres en concurrence ici : la guerre civile et la mondialisation économique.

Oui. Je voulais montrer que certaines questions qui traversent le monde touchent tout aussi 40 bien l'Afrique. Rappeler que l'Afrique fait partie du reste du monde.

Le titre du film fait référence à un vers d'Aimé Césaire : "Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse." Que signifie cette phrase pour vous ?

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Elle est tirée de Cahier d'un retour au pays natal. Elle renvoie pour moi simplement à 45 l'attention qu'on doit accorder à autrui. La souffrance d'autrui n'est pas faite pour amuser la galerie. Cela s'applique aussi bien au père, qui ne prête pas attention aux arguments de son fils, qu'à l'entourage du père, qui ne se soucie absolument pas de son sort. Il n'y a guère que la mise en scène qui lui donne de la dignité. Bien sûr, c'est un texte des années 1950, qui avait à cette époque une forte connotation anticolonialiste. Mais il faut le réactualiser. 50 Aujourd'hui, il y a des Africains qui jouent le rôle des colons. Ce que je montre ici relève d'une responsabilité tchado-tchadienne. Si j'avais voulu parler de l'époque coloniale, je l'aurais fait, avec des images.

Le sacrifice de l'enfant, qui est au cœur du film, est un motif biblique...

Oui, mais je le ramènerais à une réalité plus prosaïque. En Afrique, tout adulte est le père ou 55 l'oncle de quelqu'un et a, de ce fait, une responsabilité à l'égard des jeunes générations. Or l'Afrique a trahi cette mission. Elle disparaît partout. Mais c'est l'Afrique qui a inventé les enfants de la rue, et les enfants-soldats. Comment en est-on arrivé à envoyer des enfants à la guerre ?

Qu'a représenté la sélection d' « Un homme qui crie » au Festival de Cannes, puis le 60 prix qu'il a reçu ?

Vraiment beaucoup. Dès la sélection, les gens étaient déjà tellement contents qu'on soit présent à ce niveau - premier film africain en compétition depuis treize ans. Et puis le Tchad a pris conscience de l'importance du cinéma. Aujourd'hui, ils sont en train de rénover la seule salle couverte du pays, Le Normandie, qui va rouvrir en octobre avec l'avant-première 65 d'Un homme qui crie. La rénovation a été lancée après le prix reçu par Daratt à Venise.

Avec la sélection à Cannes d' « Un homme qui crie », un fonds pour la création cinématographique a été créé. Il y a un peu d'argent au Tchad depuis qu'on a du pétrole, qui a rendu cela possible aussi. Mi-juillet, ils m'ont proposé de préparer un projet pour la mise en place d'un centre de formation des jeunes aux métiers de l'audiovisuel. C'est une grande joie 70 pour moi. Cette réponse venant des autorités tchadiennes me comble. On va voir jusqu'où ils vont, bien sûr, mais ça fait plaisir à voir.

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/09/28/mahamat-saleh-haroun-comme-un-fusil-sur-la-tempe_1417052_3476.html

d) Exercice de compréhension

Après avoir lu l’interview, dites si les phrases suivantes sont vraies ou fausses. Citez

les premiers quatre mots de la phrase correspondante pour justifier votre réponse.

VRAI FAUX

0. Mahamat Saleh Haroun est le deuxième réalisateur du Tchad.

Justification : ligne 10-11, «avant moi, Edouard Sailly»

1. Haroun ne s’est pas inspiré par le cinéma français.

Justification :

2. Haroun fait du cinéma pour oublier son passé au Tchad.

Justification :

3. Le passé du réalisateur a influencé son style cinématographique.

Justification :

4. Le réalisateur voulait montrer la place unique de l’Afrique dans le monde.

Justification :

5. La citation d’Aimé Césaire est encore vraie.

Justification :

X

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6. C’est à cause de la colonisation que les problèmes sociaux ont apparu en Afrique.

Justification :

7. La présence d’ »Un homme qui crie » à Cannes a beaucoup influencé l’importance du cinéma au Tchad.

Justification :

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EXERCICE 4 :

RECONSTITUER L’HISTOIRE DU FILM

Compétences visées : production orale et écrite

I) Replacez les images suivantes dans l’ordre chronologique.

II) Décrivez-les ensuite avec votre propre vocabulaire. Justifiez cet ordre.

A

B

C

D

E

F

La solution est 1 2 3 4 5 6

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EXERCICE 5 :

Faites le portrait d’Adam. Commencez par le portrait physique, puis parlez du caractère.

Comment écrire une caractérisation?

L’aspect extérieur d’une personne

• le visage (la forme, le teint, les yeux, la bouche, le nez)

• les cheveux (longueur, couleur, coiffure)

• les signes particuliers (lunettes, barbe etc.)

• la taille

• les vêtements, accessoires etc.

Le caractère d’une personne

• avoir un bon/mauvais caractère

• être ouvert, gai, triste, aimable, froid, distant, égoïste, sérieux, réservé, timide, sociable, autoritaire, faible, appliqué, injuste, méchant, dynamique, indépendant etc.

Avant de commencer à écrire, révisez les adjectifs (liste ci-dessous) pour caractériser une personne et remplissez la grille ci-dessous.

Mots et expressions pour la description

être (comment ?) avoir l’air avoir l’air de + inf. mince maigre

drôle beau / belle marron fatigué, e fou / folle

blond, e bleu, e triste bête amusant, e

chic content, e petit, e moche court, e

blanc / blanche ennuyeux /

ennuyeuse roux / rousse intéressant, e long / longue

efficace fier / fière franc / franche raisonnable bavard, e

faible impatient, e timide bronzé, e capricieux /

capricieuse

bien bâti, e corpulent, e gros / grosse musclé, e brun, e

bizarre gris, e avoir …ans dingue difficile

grand, e compliqué, e gai, e sympa(thique) porter des lunettes

agressif/ agressive

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Regardez la photo et complétez la grille.

Les yeux Les cheveux La taille Le caractère Le moral

Adam

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EXERCICE 6 :

a) Lisez les critiques suivantes. Dites s’il s’agit d’une critique positive ou négative et soulignez les mots importants pour justifier votre choix.

Critique positive négative

Excessif: (Jean-Baptiste Guegan)

Une œuvre délicate, politique aux périphéries mais qui fait des mouvements

émotionnels son centre, sincère et maîtrisée.

Filmactus: (Elodie Leroy)

Sincérité, maîtrise et sobriété pour un film fort !

Première : (Gérard Delorme)

Une parabole sur la situation de l'Afrique, traitée avec minimalisme et retenue.

Le Journal de Dimanche : (Alexis Campion)

Mahamat-Saleh Haroun délivre un film poignant, artistiquement élégant et

admirablement interprété par Youssouf Djaoro.

Le Monde: (Thomas Sotinel)

[...] le nouveau film de Mahamat Saleh Haroun propose une méditation tout en

finesse sur des relations père-fils. Mais ici, le drame en encore plus vif [...].

Le Point : (Olivier de Bruyn)

Un homme qui crie n'est pas seulement une parabole. C'est la tragédie d'un vrai

père, de chair et de sang.

L’Express : (Julien Welter) Un homme qui crie confirme que l'Afrique est dans le mouvement de l'histoire [...]

et qu'Haroun est un cinéaste important, par son talent d'abord, mais aussi en ce

qu'il permet aux Africains (ici, les Tchadiens) de s'approprier leur histoire et leur

image.

Métro : (Rania Hoballah)

Concret, sombre, dur, un tel film n'encourage pas à l'optimisme mais à la lucidité.

Ainsi qu'à une admiration certaine.

Paris Match : (Monia Douadi)

Ce film africain possède à la fois l'envergure de la tragédie et la sensibilité d'un

drame intimiste pris dans une tempête historique. Malgré quelques maladresses,

cette œuvre soignée (...) touche à l'universel.

20 Minutes : (Caroline Vié)

Le metteur en scène bâtit sa tragédie par petites touches, sensibles et attachantes

[...] La force du film est dans le va-et-vient permanent entre situations du quotidien

et références mythologiques.

Le Nouvel Observateur : (Pascal Mérigeau)

Dommage que les personnages soient dessinés avec tant de naïveté.

Ouest France :

Un conte cruel dont la force résidait précisément dans la brièveté, dans une violence

contenue et des silences magistralement servis par une mise en scène très

maîtrisée. Mahamat-Saleh Haroun semble alors passer à côté de son film, tout en

confirmant, il est vrai, ses évidentes qualités de cinéaste.

Source : http://www.allocine.fr/

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EXERCICE 7 :

REDACTION D’UN TEXTE ARGUMENTATIF SUR «UN HOMME QUI

CRIE »

Vous rédigerez soigneusement, en une quarantaine de lignes, un texte où vous justifierez le fait que vous avez apprécié ou non le film de MAHAMAT SALEH HAROUN.

1. Titre : (accrocheur, qui révèle votre point de vue et qui donne envie de lire votre article)

2. Introduction dans laquelle vous présentez le film (nature (fiction, biographie, autobiographie, documentaire, film d’animation) réalisateur, année de sortie, synopsis (court résumé, lieux, époque) et votre opinion pour ou contre.

3. 1er argument : la première raison qui vous a fait aimer ou détester ce film, avec un exemple pour illustrer votre argument. « J’ai beaucoup apprécié ce film, car (argument)…. Or c’est un sujet qui m’intéresse parce que… (explication, développement de l’argument). Un passage du film m’a particulièrement touché…(exemple d’une séquence ou d’un plan du film).»

4. 2ème argument.

5. 3ème argument.

6. Conclusion : Vous pouvez comparer ce film avec un autre, ou bien soulever une question (problèmes de société, politique, économique, culturel,…) que pose ce film et que vous n’avez pas abordée précédemment.

!!! Important !!!

Chaque argument sera introduit par un connecteur.

Vous sauterez une ligne entre chaque partie, et deux lignes entre l’introduction et le développement et entre le développement et la conclusion.

Vous emploierez la 1ère personne du singulier (« je »).

Vous pourrez nuancer votre point de vue, c’est-à-dire que vous pouvez aimer le film pour certains aspects et en regretter d’autres. Qu’ils soient valorisants ou non pour le film, vous devez exposer trois arguments au minimum pour nous faire part de votre opinion.

Vous vous le relirez plusieurs fois pour vérifier la qualité de votre expression.

Vous daterez et signerez votre critique de votre nom ou de votre pseudonyme de lycéen journaliste.

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EXERCICE 8 :

Décrivez votre scène préférée et une scène que vous n’avez pas aimée. Dites aussi

pourquoi vous avez fait ce choix. Les photos ci-dessous devraient vous aider à vous rappeler

le film.

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EXERCICE 9 : HISTOIRE ET SYSTEME POLITIQUE

I. La présence chinoise en Afrique et au Tchad

Lisez le texte sur le blog suivant http://labreche.20minutes-blogs.fr/tag/tchad et

soulignez trois raisons de la présence chinoise en Afrique, et au Tchad en particulier

II. « Chinafrique. Pékin à la conquête du continent noir »

Les journalistes suisses Serge Michel et Michel Beuret sont les auteurs d’un livre intitulé «

Chinafrique. Pékin à la conquête du continent noir ». Après avoir lu les réponses qu’ils

donnent sur ce « chat » (lien : http://www.20minutes.fr/vousinterviewez/231694-vous-

interviewez-Vos-questions-sur-la-Chinafrique.php) mis sur pied par l’édition française de «

20 Minutes », répondez aux questions suivantes :

a) pourquoi la France a-t-elle perdu de son influence en Afrique ?

b) pourquoi la Chine séduit-elle les Africains et par quels atouts accroît-elle sa présence

sur le continent noir ?

III. Le processus démocratique

Lisez l’article suivant du « Monde diplomatique » et montrez la fragilité du processus

démocratique dans de nombreux pays d’Afrique.

De Conakry à Nairobi, les Africains votent mais ne décident pas

Fragiles élections février 2010

L’alternance pacifique par des élections reste l’exception en Afrique : Sénégal (2000), Mali

(2002 et 2005), Bénin (2006), Ghana (2008), Afrique du Sud (2009).

Il existe encore des successions dynastiques (République démocratique du Congo [RDC],

2001), parfois emballées dans des consultations douteuses, comme au Gabon (2009) et au

Togo (2005). Le président sénégalais Abdoulaye Wade cache mal son désir de voir lui

succéder son fils Karim.

Les scrutins sont régulièrement boycottés par l’opposition : Soudan (2000), Guinée (2003),

Djibouti (2005), Tchad (2006), Sénégal (2007), Congo-Brazzaville (2009).

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Leurs résultats sont fréquemment contestés : Togo (2007), Zimbabwe (2008), Gabon (2009).

Les consultations sont souvent suivies de violences meurtrières : Côte d’Ivoire (2000),

Ethiopie (2005), Nigeria (2007), Kenya (2007-2008), Madagascar (2008).

Enfin, s’il est moins fréquent que dans les années 1970, le coup d’Etat n’est pas rare :

Mauritanie (2005 et 2008), Guinée-Bissau (2003), Centrafrique (2003). La Côte d’Ivoire y a

échappé de justesse en 2002, mais le pays reste de facto coupé en deux.

http://www.monde-diplomatique.fr/2010/02/A/18808

IV. LE SYSTEME POLITIQUE VISIBLE DANS LE FILM « UN HOMME QUI

CRIE »

Pointez les indices qui, dans « Un homme qui crie », nous renseignent sur le climat politique

dans le pays !

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EXERCICE 10 : LA POSITION DE LA FEMME DANS LE FILM

1) Pointez les différences et les similitudes entre la mère d’Abdel et sa petite amie.

En quoi peut-on repérer qu’elles n’appartiennent pas à la même génération ?

Pourquoi Abdel a-t-il caché son existence à ses parents ?

La plus jeune des deux femmes aura-t-elle une vie plus libre, plus épanouie ?

Qu’exprime-t-elle dans la séquence où elle chante, face caméra ?

2) Réfléchissez aux propos du réalisateur :

« En Afrique, tout adulte est le père ou l’oncle de quelqu’un et a, de ce fait, une

responsabilité à l’égard des jeunes générations. Or l’Afrique a trahi cette mission. Elle

disparaît partout. Mais c’est l’Afrique qui a inventé les enfants de la rue et les enfants-

soldats. Comment en est-on arrivé à envoyer des enfants à la guerre ? » (« Le

Monde », du 29 septembre 2010)

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SOURCES http://www.allocine.fr/

http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/un-homme-qui-crie/

http://www.monde-diplomatique.fr/2010/02/A/18808

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/09/28/mahamat-saleh-haroun-comme-un-

fusil-sur-la-tempe_1417052_3476.html

http://www.pyramidefilms.com/presse/dphommequicrie.pdf

http://www.e-media.ch/dyn/bin/1016-9805-1-homme_qui_crie.pdf