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Édito Un papillon qui vaut de l’or Depuis le scandale lié à la nouvelle formule du Levothyrox, la glande thyroïde est habituée à faire la une des jour- naux. Nous savons qu’elle est très sensible et qu’elle a la forme d’un papillon. Mais cette affaire nous a surtout appris que le nombre de patients français traités par hormones thyroïdiennes a énor- mément augmenté. On est passé de 4 mil- lions de boîtes de Levothyrox vendues en 1990 à 35 millions en 2012 ! L’hypothyroïdie serait devenue une maladie très répandue, qu’il faut absolument traiter! Vraiment? Un médecin suisse, le Dr Nicolas Rodondi, a dirigé une étude dans laquelle il a suivi pendant plus d’un an 730 personnes de plus de 65 ans atteintes de légère hypothy- roïdie. Rien à voir avec les personnes souf- frant d’une hypothyroïdie sévère – celles à qui on a retiré la thyroïde par exemple – qui nécessitent absolument un traitement. La moitié du groupe étudié a été trai- tée par médicament et l’autre a pris un placebo. Les chercheurs ont conclu qu’il n’y avait aucune différence entre les deux groupes. Le médicament n’améliorait pas les conditions des patients. Cette conclu- sion dérange car plus de la moitié des prescriptions d’hormones thyroïdiennes concernent bien des hypothyroïdies légères. Surtraitance de certains patients ? Dans l’attente d’une explication claire de la part de la médecine, lisez les conseils de ce numéro pour prendre soin en pré- ventif de votre glande papillon. Alessandra Moro Buronzo Le meilleur de l’information sur les plantes au service de votre santé ISSN 2296-9799 49 JUIN 2018 Les plantes que j’emporte dans ma valise cet été L’été approche avec ses grandes manœuvres : voyages, soleil, transports… Autant de petits maux potentiels pouvant assombrir les vacances tant attendues. Après vingt ans de pratique de phytothérapie, je vous propose ma trousse familiale, celle que j’utilise pour mes proches et que je propose à mes patients pour affronter les déconvenues estivales les plus courantes. Morsures solaires Entre canicule et fraîcheur, on perd parfois ses repères quand il s’agit de se protéger du soleil. Résultat, le soir, la peau tire, crie au secours et vire couleur tomate. C’est le redouté coup de soleil. Pas de panique, dans vos valises vous avez emporté un grand tube de gel à base d’aloe vera que vous vous empressez de passer plusieurs fois par jour en couches généreuses sur la brûlure jusqu’à pénétration complète. En plus de son action hydratante, le gel d’aloe vera est riche en vitamines, minéraux et oligoéléments qui vont accélérer la régénération du derme. Sommaire Dossier médical Les plantes que j’emporte dans ma valise cet été 1 Rencontre avec Thierry Jacquet Des plantes intelligentes au secours de la planète 8 Le bon choix Griffonia : les graines de la bonne humeur 10 Naturopathie Ces bonnes habitudes qui sauvent votre thyroïde 12 Aromathérapie Les vertus cachées de l’huile qui protège de tous les coups 16 Découvrez et cuisinez les plantes sauvages La super cousine de l’arnica 18 De vous à moi Au cœur de nos régions, dans les Vosges 20 Et aussi : des news, les livres (p. 22), l’agenda (p. 23) et le courrier des lecteurs (p. 24)

Un papillon qui vaut de l’or Les plantes que j’emporte … · Autant de petits maux potentiels pouvant assombrir les vacances tant attendues. Après vingt ans de pratique de phytothérapie,

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Édito

Un papillon qui vaut de l’orDepuis le scandale lié à la nouvelle formule du Levothyrox, la glande thyroïde est habituée à faire la une des jour-naux. Nous savons qu’elle

est très sensible et qu’elle a la forme d’un papillon. Mais cette affaire nous a surtout appris que le nombre de patients français traités par hormones thyroïdiennes a énor-mément augmenté. On est passé de 4 mil-lions de boîtes de Levothyrox vendues en 1990 à 35 millions en 2012 !

L’hypothyroïdie serait devenue une maladie très répandue, qu’il faut absolument traiter ! Vraiment ? Un médecin suisse, le Dr Nicolas Rodondi, a dirigé une étude dans laquelle il a suivi pendant plus d’un an 730 personnes de plus de 65 ans atteintes de légère hypothy-roïdie. Rien à voir avec les personnes souf-frant d’une hypothyroïdie sévère – celles à qui on a retiré la thyroïde par exemple – qui nécessitent absolument un traitement.

La moitié du groupe étudié a été trai-tée par médicament et l’autre a pris un placebo. Les chercheurs ont conclu qu’il n’y avait aucune différence entre les deux groupes. Le médicament n’améliorait pas les conditions des patients. Cette conclu-sion dérange car plus de la moitié des prescriptions d’hormones thyroïdiennes concernent bien des hypothyroïdies légères. Surtraitance de certains patients ? Dans l’attente d’une explication claire de la part de la médecine, lisez les conseils de ce numéro pour prendre soin en pré-ventif de votre glande papillon.

Alessandra Moro Buronzo

Le meilleur de l’information sur les plantes au service de votre santé

ISSN 2296-9799 ■ N° 49 ■ JUIN 2018

Les plantes que j’emporte dans ma valise cet étéL’été approche avec ses grandes manœuvres : voyages, soleil, transports… Autant de petits maux potentiels pouvant assombrir les vacances tant attendues. Après vingt ans de pratique de phytothérapie, je vous propose ma trousse familiale, celle que j’utilise pour mes proches et que je propose à mes patients pour affronter les déconvenues estivales les plus courantes.

Morsures solairesEntre canicule et fraîcheur, on perd parfois ses repères quand il s’agit de se protéger du soleil. Résultat, le soir, la peau tire, crie au secours et vire couleur tomate. C’est le redouté coup de soleil.

Pas de panique, dans vos valises vous avez emporté un grand tube de gel à base d’aloe vera que vous vous empressez de passer plusieurs fois par jour en couches généreuses sur la brûlure jusqu’à pénétration complète. En plus de son action hydratante, le gel d’aloe vera est riche en vitamines, minéraux et oligoéléments qui vont accélérer la régénération du derme.

SommaireDossier médicalLes plantes que j’emporte dans ma valise cet été . . . . . . 1

Rencontre avec Thierry JacquetDes plantes intelligentes au secours de la planète . . . . . 8

Le bon choixGriffonia : les graines de la bonne humeur . . . . . . . . . . . 10

NaturopathieCes bonnes habitudes qui sauvent votre thyroïde . . . 12

AromathérapieLes vertus cachées de l’huile

qui protège de tous les coups . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Découvrez et cuisinez les plantes sauvagesLa super cousine de l’arnica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

De vous à moiAu cœur de nos régions, dans les Vosges . . . . . . . . . . . . .20

Et aussi : des news, les livres (p. 22), l’agenda (p. 23) et le courrier des lecteurs (p. 24)

DOSSIER MÉDICAL2

Comptez également sur 4 gouttes d’huile essentielle de lavande aspic à mélanger dans une cuillère à dessert de macérat huileux de calendula. Le principe actif de la lavande aspic, le linalol, associé au fariadol et aux acides gras du macérat de calendula feront merveille sur l’inflammation et votre peau cicatrisera bien plus rapidement. Appliquez ce mélange en alternance avec le gel d’aloe vera.

On respectera simplement les restrictions d’usage de toute huile essentielle en les évitant chez les enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes et allaitantes.

Un coup du s(p)ortIl est une litanie de petits trauma-tismes qui accompagnent l’activité trépidante des petits et grands sportifs. Contusions, bleus, enflures et foulures sont le domaine d’intervention de deux plantes d’excellence : l’immortelle

et l’arnica des montagnes. La première sous forme d’huile essentielle d’origine corse ou italienne fera des miracles sur les hématomes, quelle que soit leur taille, en permettant une résorp-tion record. Comme l’immortelle est aussi active sur la douleur, l’inflammation et l’œdème, c’est la partenaire idéale des randon-neurs et des casse-cou, à raison de 4 gouttes pour une cuillère à café d’huile végétale à appliquer sur la zone concernée de façon répétée pendant au moins 4 jours.

L’arnica des montagnes renforcera tous les effets de l’immortelle. Vous pouvez le prendre soit en prise orale sous la langue dans sa version homéopathique en 5CH ou 9CH, soit en application locale sous forme de gel juste après le traumatisme et ce jusqu’à amélioration des symptômes.

Notez que pour les écorchures et autres plaies superficielles qui ne

saignent pas, l’huile essentielle de lavande aspic sera à nouveau d’un grand secours pour désinfec-ter, soulager et entamer une cicatrisation rapide.

Haut les cœurs !Route tortueuse ou mer agitée, certains n’ont pas besoin d’avoir les yeux rivés sur une tablette pour se sentir mal… Quand les informa-tions relatives au positionnement du corps en provenance de l’oreille interne et des yeux entrent en conflit, la nausée s’invite. La première chose à faire est évidemment de regarder le paysage en mouvement pour synchroniser nos repères. La deuxième est d’inhaler rapidement quelques gouttes d’huile essentielle de citron (enfants) ou de menthe

poivrée (adultes) sur un mouchoir en tissu. Dans la plupart des cas, l’effet antinauséeux est immédiat !

En préventif, si on se sait sensible au mal des transports, il est toujours

Repousser la poussée d’herpèsUn fort ensoleillement ou un simple frottement sur le visage et la peau commence à chatouiller près de la bouche. Des petites vésicules sensibles, regroupées en bouquet, apparaissent au coin des lèvres. Elles éclatent rapidement pour former une croûte disgracieuse et souvent dou-loureuse. La poussée d’herpès, ou bouton de fièvre, vient vous gâcher les vacances... Dès les premiers signes de démangeaisons, n’attendez pas et appliquez très vite 2 à 4 gouttes d’huile essentielle de tea tree ou de ravintsara pure sur la zone. Répétez l’opération plusieurs fois par jour et vous aurez la bonne surprise de voir réduire la poussée d’herpès qui ne demandait qu’à s’exprimer. Si vous arrivez après la guerre, le trai-tement sera le même pour limiter l’extension. Bon à savoir, il existe en pharmacie des mini-rollers « bouton de fièvre » associant plusieurs huiles essentielles qui permettent de traiter localement la poussée d’herpès.

Lavande aspic

Citron

Arnica des montagnesImmortelle

DOSSIER MÉDICAL3

possible de préparer des petits copeaux de gingembre frais à mâchouiller et laisser sous la langue juste avant le déplacement. Plus pratique, une goutte d’huile essen-tielle de gingembre sur un demi-sucre fera très bien le travail. Laissez fondre le sucre sous la langue avant de partir et répétez en cas de nausées.

Piquantes attaquesMoins de 1 500 mètres d’altitude, de la chaleur et de l’humidité… Attention danger, vous êtes sur le territoire des saigneurs volants, les moustiques. Les répulsifs de synthèse officiellement recom-mandés sont essentiellement à base de DEET (diethyl-toluamide), des molécules distribuées dans tout l’organisme et particulièrement dans les tissus riches en graisses comme le système nerveux. Plusieurs cas d’urticaire ont été rapportés, ainsi que des encéphalo-pathies convulsivantes chez l’enfant. Pour ces raisons, nous préconisons plutôt des huiles

essentielles qui apaisent rapide-ment les piqûres et possèdent une activité anti-inflammatoire, antimicrobienne – prévenant la surinfection – et bien entendu répulsive. Les huiles essentielles de citronnelle de Java ou de

Ceylan et celle de lavande aspic offrent toutes ces propriétés sans présenter de neurotoxicité et avec une très bonne tolérance cutanée.

Une dilution dans une huile végétale sera nécessaire avant application. Évitez le contact avec les muqueuses, notamment les yeux très sensibles à ces huiles essentielles, et chez les personnes allergiques au citronellol, menthone et géraniol. Ces huiles essentielles sont tout aussi efficaces sur les piqûres d’araignées, de tiques, de taons, d’aoûtats, de guêpes, mais aussi de méduses, de vives et même de scorpions, notamment la lavande aspic en application pure à raison d’une goutte. Pour les plus jeunes, certains produits prêts à l’emploi en pharmacie sont utili-sables dès 30 mois.

La foire du trôneForce est de constater que nos changements d’habitudes influencent grandement la vitesse de notre digestion. L’adaptation au dépaysement passe chez cer-tains par un « blocage » intestinal de quelques jours alors que d’autres feront la navette aux toilettes, victimes d’un transit accéléré ou d’une turista.

En cas de ralentissement ou de constipation, il sera judicieux d’emporter des graines d’ispa-

ghul (psyllium). Celles-ci sont enveloppées d’une cosse faite de fibres solubles capables de se gonfler jusqu’à huit fois leur volume au contact de l’eau. Les mucilages de l’ispaghul sou-lagent la constipation en ramollis-sant les selles. Et c’est beaucoup moins connu, mais ils apaisent également la diarrhée en transfor-mant l’eau des selles en gel qui les rendent plus consistantes ! L’ispaghul est un vrai « deux en un », bien pratique quand le transit est déséquilibré. Quel que soit le

Se protéger plutôt que se soignerLa répulsion prend tout son sens dans les pays exotiques de la zone équatoriale et subéquatoriale où différents insectes piqueurs transportent des maladies parasitaires dans leurs sécrétions. À l’oc-casion de leur repas de sang, ils peuvent nous transmettre certaines maladies comme le paludisme, la fièvre jaune ou la dengue et le chikungunya en période épidémique.Chez nous, les balades en forêt sont l’occasion de rencontrer les tiques, vecteurs de la maladie de Lyme. On n’est jamais trop prudent. Sortons couverts et n’oublions pas les huiles essentielles pour réduire le risque de piqûre... et donc de maladie.

Menthe poivrée Citronnelle

Gingembre

Ispaghul

DOSSIER MÉDICAL4

trouble du transit, prenez 3 cuil-lerées à café de granulés d’ispaghul ou 3 cuillères à soupe de poudre de téguments d’ispaghul par jour.

Si la turista est avérée, en plus de l’ispaghul, il faudra avoir recours à l’aromathérapie. Les huiles essentielles de tea tree et de ravintsara fourniront les armes anti-infectieuses de premier plan en réduisant à néant virus, bacté-ries et parasites opportunistes. Avalez une goutte de chaque sur un comprimé neutre matin et soir pendant six jours. Mention spé-ciale à l’huile essentielle de men-

the poivrée qui, en plus de son activité antivirale, est antinau-séeuse et antispasmodique. Une goutte de plus sur le comprimé neutre ne vous fera pas de mal ! Si les crampes douloureuses prennent de l’ampleur, l’huile essentielle de basilic exotique devient incontournable à raison

de 4 gouttes dans une cuillerée à café d’huile végétale à masser en regard de la zone contractée, 2 à 3 fois par jour jusqu’à améliora-tion des symptômes.

Coup de froid sur HolidayQui n’a pas déjà attrapé un rhume ou une angine en plein été ? La faute revient essentiellement aux chocs thermiques subis pendant la saison chaude : une climatisation mal réglée ou une soirée trop fraîche qu’on n’avait pas anticipée. Comment se débarrasser illico de ces virus opportunistes avant qu’ils ne se compliquent d’une surinfection bactérienne ? La solution passe une fois encore par les huiles essentielles. Ressortez de leur étui les deux couteaux suisses anti-infectieux que sont le tea tree et le ravint-

sara. Massez les ganglions sensibles de la région du cou et derrière l’angle de la mâchoire, la région du thymus, les poignets et les voûtes plantaires avec une goutte pure de chacune de ces huiles essentielles. En tout, 2 à 3 gouttes suffisent pour faire toutes ces zones.

Pratiquez aussi deux inhalations par jour avec 5 gouttes d’une de ces huiles essentielles dans un grand bol d’eau très chaude pen-dant ¼ d’heure. Si la gorge est prise, deux fois par jour, faites

des gargarismes avec 2 gouttes de ravintsara dans un demi-verre d’eau tiède, puis avalez. Et si le mal est descendu dans les bronches, n’hésitez pas à ajouter l’huile essentielle de niaouli dans la préparation inhalée en raison de ses propriétés anti-inflammatoire, anti-infectieuse et surtout mucoly-tique, c’est-à-dire facilitant l’éva-cuation des mucosités.

Pas de stress, même dans les musclesEn plus de se mettre au vert, les vacances sont parfois l’occasion de se (re)mettre au sport. Mais la reprise physique peut s’avérer difficile et des douleurs inflamma-toires sont à craindre. En effet, la répétition forcée d’un mouve-ment inhabituel est perçue comme un stress musculaire se traduisant par une irritation localisée au niveau des tendons. Résultat, on a mal dès que l’on reproduit le mouvement de la veille. En langage médical, on parle de tendinite ou de tendinopathie.

Les règles de base pour prévenir son apparition sont l’échauffement préalable sans étirement intempestif ainsi qu’une hydratation régulière avant, pendant et après l’activité physique. Si la tendinite est déjà là, optez pour le repos articulaire et musculaire sur au moins une

Tea tree

Gaulthérie

Se réhydrater pendant la turistaLa réhydratation est le traite-ment premier de la diarrhée du voyageur. Elle peut se faire par des solutions de réhydra-tation orale (SRO) disponibles en pharmacie. En l’absence de ces solutions, optez pour une alternative contenant du potas-sium, du sodium et un peu de sucre comme les boissons pétillantes dégazéifiées, les jus de fruits ou du bouillon.

DOSSIER MÉDICAL5

semaine pour ne pas rajouter de l’huile sur le feu. La seule huile qui puisse d’ailleurs vous aider est l’huile essentielle de gaulthérie odorante,

en application locale deux à trois fois par jour, à raison de 4 gouttes diluées dans une cuillerée à café d’huile végétale. Attention, les personnes allergiques à l’aspirine s’abstiendront de l’utiliser. Nous conseillons en sus l’association d’huiles essentielles de lavande

vraie et de menthe poivrée pour leur action antalgique et décontrac-turante, à raison de 2 gouttes de chaque à mélanger également dans une cuillère à café d’huile végétale. Il existe d’ailleurs en pharmacie des gels, des baumes et des rollers prêts à l’emploi qui combinent ces trois huiles essentielles.

Prunelles en feuDurant l’été, le vent, le soleil, le sel et le sable peuvent avoir raison de nos yeux, surtout si on ne les protège pas. Une irritation peut s’exprimer par un inconfort visuel, des larmoiements ou une gêne locale. Si une douleur et une altération durable du champ visuel s’installent, une visite chez l’oph-talmologiste s’impose pour élimi-ner toute érosion de la cornée nécessitant des collyres cicatrisants avec surveillance visuelle.

En attendant, il convient, dans un premier temps, de procéder à des lavages oculaires répétés avec du sérum physiologique stérile. Ici, rien ne vous empêche d’utiliser un collyre contenant de l’euphraise.

Ce n’est pas pour rien si cette merveilleuse plante est surnom-mée « casse-lunettes » ! Elle contient des iridoïdes, des lignanes et des flavonoïdes aux propriétés astringentes et anti-inflamma-toires qui soulagent très rapide-ment les conjonctivites.

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Euphraise

DOSSIER MÉDICAL6

Trousse familiale Partie Indication Forme Posologie Conditionnement

AloèsAloe vera Feuilles Coup de soleil,

brûlure Gel (pulpe) 1 noisette x 3/j en application locale 1 tube

Lavande aspicLavandula latifolia

Sommités fleuries

Coup de soleil, brûlure,

écorchures, piqûres d’insectes, venins...

HE2 à 4 gouttes/1 c. à dessert d’huile

végétale ou de macérat huileux en application locale

1 flacon bio,label HEBBD

SouciCalendula officinalis

Fleurs Coup de soleil, brûlure

Macérat huileux

1 c. à dessert en application locale 1 flacon

RavintsaraCinnamomum camphora

FeuillesBouton de fièvre,

rhume, refroidisse-ments, turista...

HE2 gouttes à diluer dans 1 c. à café

d’huile végétale en application locale

1 flacon bio, label HEBBD

Arbre à théMelaleuca alternifolia Feuilles

Bouton de fièvre, rhume,

refroidissements, turista...

HE

2 gouttes à diluer dans 1 c. à café d’huile végétale

en application locale1 goutte matin et soir sur cp

neutre pdt 6 jours en cas de turista

1 flacon bio, label HEBBD

ImmortelleHelichrysum italicum Fleurs Hématomes,

œdème HE2 à 4 gouttes à diluer

dans 1 c. à café d’huile végétale en application locale pdt 4 jours

1 flacon bio, label HEBBD

ArnicaArnica montana Fleurs

Hématomes, œdème,

inflammation et douleur

Granules homéopa-

thiquesGel

et pommade

Dilution 5CH ou 9CH, sous la langue au moins 3 fois/j

Plusieurs applications sur la zone concernée

1 tube de granules homéopathiques

1 tube de gel

CitronCitrus limon Zeste

Nausée enfantAntimicrobienne

Essence À inhaler 1 flacon bio, label HEBBD

Menthe poivréeMentha piperata

Feuilles

NauséeAntivirale,

antispasmodique, turista....

HE À inhaler 1 flacon bio, label HEBBD

GingembreZingiber Officinale Rhizome Nausée

Rhizome frais en co-peaux, HE

À mâcher1 goutte sur un demi-sucre

sous la langue

1 flacon bio, label HEBBD

Citronnelles de Java et de CeylanCymbopogon winterianusCymbopogon nardus

Parties aériennes

Répulsives, anti-inflammatoires,

apaisantes,antimicrobiennes

HE2 à 4 gouttes à diluer

dans 1 c. à café d’huile végétale en application locale

1 flacon bio, label HEBBD

IspaghulPlantago ovata Graines Constipation,

diarrhées, turista...

GranulésPoudre de

graines

3 c. à café/j avec un grand verre d’eau

1 boîte de graines ou de granulés

(Spagulax)

NiaouliMelaleuca virififlora

Jeunes rameaux feuillés

Infections ORL et bronchiques virales

et bactériennesHE 3 gouttes dans un grand bol d’eau

très chaude à inhaler1 flacon bio, label HEBBD

Gaulthérie odoranteGaultheria fragrantissima

FeuillesTendinopathies,

inflammation articulaire

HE2 à 4 gouttes à diluer

dans 1 c. à café d’huile végétale en application locale

1 flacon bio, label HEBBD

Lavande vraieLavandula angustifolia Sommités

fleuries

Décontracturant musculaire, plaies, démangeaisons

HE2 à 4 gouttes à diluer

dans 1 c. à café d’huile végétale en application locale

1 flacon bio, label HEBBD

EuphraiseEuphrasia officinalis

Parties aériennes Conjonctivite Collyre 1 instillation 3 fois par jour 1 flacon de collyre

à 2 % de décoction

N.B. : Contre-indications des huiles essentielles unitaires chez les enfants de moins de 6 ans, femmes enceintes et allaitantes, allergie à l’aspirine pour celle de gaulthérie, exposition au soleil pour celle de citron en cas d’application cutanée.

Dr Franck Gigon

NEWS

Le fenugrec, panacée de la femme ménopausée ?Une étude1 menée récemment en Inde a évalué l’intérêt du fenugrec sur les désagréments de la ménopause. Les chercheurs ont sélectionné 88 femmes âgées de 45 à 58 ans n’ayant plus de règles depuis plus d’un an et souffrant de ma-laises liés à la ménopause.Pour participer à l’étude, les femmes devaient avoir souffert de plus de trois bouffées de chaleur par jour dans les 3 à 5 semaines précédentes, ne pas avoir pris de traitement hormonal et n’avoir aucun antécédent familial de cancer du sein.La moitié du groupe a reçu 1 000 mg/jour d’un extrait hydroalcoolique de fenugrec durant trois mois. L’autre moitié recevait un placebo à base de cellulose.À l’issue de l’étude, 32 % des femmes du premier groupe n’avaient plus aucune bouffée de chaleur, les autres étaient passées de plus de trois à une ou deux par jour. Des améliorations sur le bien-être physique et psychologique ainsi que sur la libido ont aussi pu être constatées. La fréquence d’in-somnie a diminué de 75 %, avec une baisse de 57 % des sueurs nocturnes et de 54 % des maux de tête.Le taux d’œstradiol, une des trois hormones ostro-géniques en baisse après la ménopause, avait aug-menté de 120 % dans le groupe fenugrec contre moins de 5 % pour le groupe placebo. Les taux de calcium avaient également augmenté de 2 % contre 0,8 % pour le groupe témoin. Le cholestérol total, les LDL et les triglycérides avaient significa-tivement diminué. Tout cela sans qu’aucun effet indésirable n’ait été rapporté.Cerise sur le gâteau, une tendance à l’amélioration du poids a été observée avec une diminution de la circonférence des hanches. Rien à ajouter, sinon que le fenugrec est déconseillé en cas d’antécé-dent de cancer du sein.

1.  Shamshad Begum S, et al. A Novel Extract of Fenugreek Husk (FenuSMART) Alleviates Postmenopausal Symptoms and Helps to Establish the Hormonal Balance : A Randomized, Double-Blind, Place-bo-Controlled Study. Phytother Res (2016) DOI : 10.1002/ptr.5680.

La bonne manière de respirer du poivreCette baie qui relève nos plats est aussi connue pour ses propriétés analgésiques et réchauffantes, propriétés qui se retrouvent concentrées après distillation. Ici, il ne s’agit donc pas de respirer du poivre noir moulu au risque d’éternuer, mais son huile essentielle (Piper nigrum) !Une étude3 menée au Portugal a voulu démontrer l’impact d’une simple inhalation pour diminuer les douleurs diverses que présentaient des patients. Les 54 personnes recrutées, âgées de 18 à 73 ans, n’avaient pris aucun médicament antidouleur depuis au moins 8 heures. La moitié du groupe a été invitée à respirer de l’huile essentielle de poivre durant 15 minutes tandis que l’autre moitié respirait une huile de sésame en guise de placebo.Avant et après la séance, tous les participants ont évalué leur douleur sur une échelle de 1 à 10. Au départ, la moyenne du score pour le premier groupe était de 6, celle du second groupe de 7. Après l’expérience, la valeur moyenne des patients du groupe ayant respiré le poivre était de 3, celle du groupe placebo de 6. Les auteurs de l’étude ont donc pu conclure que le poivre permettait d’apaiser la douleur et que cette forme était insuffi-samment exploitée dans l’approche antalgique. De futurs études de plus grande ampleur pourraient confirmer ces essais et aider à préciser les effets du poivre noir sur les différents types de douleurs.

3.  Costa R, Machado J, Abreu C. Evaluation of analgesic properties of Piper nigrum essential oil: a randomized, double-blind, place-bo-controlled study. World Journal of Traditional Chinese Medicine. 2016;2(2):60-64.

Danger de mort : attention au kratom !Les personnes dépen-dantes aux opioïdes se tournent régulièrement vers le kratom, une plante réputée favoriser la désin-toxication que l’on trouve facilement sur Internet. Sa consommation est pour-tant interdite aux États-Unis et au Canada. Cette plante toxique à dose élevée a déjà fait 36 morts, ce qu’a déploré la FDA2 qui met en garde les consommateurs.

2.  Food and Drug Administration qui est l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux.

NOS EXPERTS ONT LA PAROLE8

Des plantes intelligentes au secours de la planèteLa pollution est partout, dans l’air, dans l’eau et dans la terre. Elle cause des milliers de décès chaque année. En France, un entrepreneur visionnaire se bat depuis maintenant plus de dix ans pour convaincre les pouvoirs publics et les sociétés privées que les plantes sont nos meilleures alliées pour sauver la planète et tous les animaux qu’elle abrite, nous compris.

Tout a commencé pour vous avec les jardins filtrants au début des années 1990. De quoi s’agit-il exactement ?

Thierry Jacquet : C’est l’époque où la phytorestauration a vu le jour. Il s’agit d’une science dont l’objectif est de créer des filtres dépolluants efficaces constitués uniquement avec des plantes. On utilise leurs capacités naturelles à fixer, extraire, modifier ou détruire divers polluants de l’eau, des sols et de l’air. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous travaillons toujours avec la partie souterraine et invisible de la plante, c’est-à-dire la racine. C’est une partie très intelligente, active et riche au niveau des échanges chimiques. Les racines peuvent changer la formule physico-chimique d’un polluant, par exemple le cuivre mobile peut devenir un cuivre métallique et être ainsi stocké dans le sol sous une forme non agressive et non polluante.

Comment est-il possible de dépolluer l’air avec les racines d’une plante ?

T . J . : On pense à tort que c’est le travail exclusif des feuilles, mais la capacité de phytocaptation par les feuilles est très faible. Pour purifier l’air, nous captons la pollution pour la pulser à travers notre filtre planté. Là encore, la pollution est éliminée par les racines, comme pour les sols ou pour l’eau.

Existe-t-il une plante pour chaque type de polluant ?

T . J . : Tout le monde cherche la plante « miracle » qui traiterait toutes les pollutions. Nous avons rapidement compris qu’il fallait travailler dans une autre direction. Nous utilisons toujours des groupements de végétaux appartenant aux différentes biodiversi-tés régionales. Dans chaque endroit du monde, nos ingénieurs créent une pépinière locale à utiliser dans nos jardins filtrants.

Ce processus de dépollution naturel est-il plus long que celui utilisant des produits chimiques ?

T . J . : Non, les cycles sont assez comparables. Nous avons consi-dérablement progressé dans ce secteur. Par exemple, autrefois

Thierry Jacquet est ingénieur et archi-tecte paysagiste. Il a fondé en 2004 la société Phytorestore qu’il dirige de-puis, une entreprise spécialisée dans la dépollution par les plantes grâce à la création de jardins filtrants.

Tout le monde cherche la plante miracle qui traiterait toutes les pollutions.

Nous avons rapidement compris qu’il fallait travailler

dans une autre direction.

NOS EXPERTS ONT LA PAROLE9

il nous fallait 12 mètres carrés de jardins filtrants pour traiter 150 litres de rejet d’eaux usées d’un habitant. Aujourd’hui, nous n'avons besoin que de 0,5 mètre carré. Et on est passé de cycles de dépol-lution de 30 à 40 jours à des cycles de 4 à 8 heures seulement.

Les eaux filtrées sont-elles potables ?

T . J . : Suivant les demandes, nous pouvons obtenir une eau de qualité dite écologique ou parfaitement potable sur des sites récréatifs destinés à la baignade par exemple.

Pour dépolluer, quelles qualités recherchez-vous en priorité chez une plante ?

T . J . : Nous recherchons et utilisons en priorité des plantes qui résistent au stress, c’est-à-dire à l’arrivée d’éléments chimiques inhabituels et toxiques risquant de la contaminer. Ce qui nous intéresse, c’est sa stratégie de réponse pour ne pas mourir.

Toutes les variétés de saule sont très performantes dans ce domaine, ainsi que les bouleaux qui peuvent se développer sur des sols difficiles. L’eucalyptus est utilisé dans le monde entier pour la dépollution. Il résiste à tout. Avec leurs systèmes racinaires très actifs, le tilleul et le sureau sont également très intéressants. À partir du moment où les arbres produisent des fruits, ils possèdent des systèmes d’échanges et de gestion qui transforment très bien les polluants.

Pour filtrer l’eau, nous utilisons des plantes de zone humide, comme les roseaux communs, les joncs, les carex ou l’acore odorant. Toutes les eaux de l’aéroport d’Orly, utilisées en hiver pour dégeler les avions, sont traitées par nos jardins filtrants. Pour l’air, l’œillet à delta, les différentes variétés de laîche ou d’achillée millefeuille sont très efficaces.

Est-ce que certaines plantes dépolluantes sont issues de la pharmacopée ?

T . J . : Dans plus de 80 % des cas nos plantes sont utilisées dans la pharmacopée et l’alimentation locale des régions où nous intervenons.

Est-il possible de dépolluer l’air d’un appartement avec des plantes ?

T . J . : La présence végétale a probablement une influence positive sur la qualité de l’atmosphère d’un local, mais c’est très faible. Si vous voulez dépol-

luer un appartement en attrapant les molécules nocives, il faut obligatoirement les aspirer et les faire passer à travers un filtre.

La meilleure solution, c’est d’abord de beaucoup aérer afin que l’air circule bien.

Pourrait-on réduire la pollution des villes grâce à vos filtres plantés ?

T . J . : Il y a un enjeu énorme en matière de santé publique sur la pollution de l’air, mais malheureuse-ment il n’existe aucune loi comme c’est le cas pour l’eau. Chaque immeuble avec un parking devrait équiper son système d’évacuation de l’air vicié avec des filtres plantés, ainsi que tous les tunnels et équipements souterrains. Ce n’est pas difficile à faire, c’est juste une question de volonté politique. Nous avons contacté les responsables de la Ville de Paris lors de la couver-ture du boulevard périphérique, mais sans succès.

Peut-on considérer la permaculture comme une forme de dépollution des sols ?

T . J . : Tout à fait, pour nous, c’est même une étape du traitement. Nous avons des projets de traitements de pollutions organiques avec simplement de la paille et des vers de terre. Grâce à son système digestif, cet animal réalise des transformations chimiques extraordinaires.

Mon constat, c’est qu’après nos procédés de dépollution physico-chimique, la touche finale de rééquilibrage écologique se fait obligatoirement avec des écosystèmes naturels. L’être humain est incapable de copier la machinerie écologique. Chaque station d’épuration devrait se trouver à proximité d’une zone humide qui seule peut rétablir les formes chimiques naturelles.

Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans votre métier ?

T . J . : À un moment donné, dans le phénomène de dépollution, il y a des événements très complexes qui nous échappent. Avec les bactéries et le vivant, il existe certains processus naturels qui réparent des choses sans que nous soyons capables de toujours l’expliquer. Il y a une part d’ombre et de mystère, mais ce n’est pas dérangeant, puisque ça fonctionne !

Propos recueillis par Alessandra Moro Buronzo

et Yves Carra

LE BON CHOIX10

Griffonia : les graines de la bonne humeurLa sérotonine est surnommée « l’hormone du bonheur ». On comprend mieux pourquoi quand on sait que ce neurotransmetteur nous aide à réguler notre appétit, à gérer nos émotions et à dormir comme un ange. Voici comment en tirer le meilleur parti grâce une petite graine : celle de la griffonia.

1.  Voir la rubrique « précautions et contre-indications ».2.  Des études ont montré que les personnes souffrant de fibromyalgie présentaient des taux bas en sérotonine.

Une petite qui va loinSi la médecine traditionnelle africaine utilise tous les organes de cet arbuste, c’est la graine qui a retenu l’attention des Occidentaux. Peut-être parce que nous sommes plus enclins à souffrir de dépression et de troubles de l’appétit ou du sommeil, domaines où la griffonia excelle.

Son principe actif majeur, le 5-HTP, est le précurseur direct de la sérotonine, un neurotransmetteur qui joue le rôle de « pédale de frein ». La sérotonine nous

permet de ralentir quand tout s’emballe et de mieux contrôler nos pulsions.

Pour autant, l’action de la griffonia est différente de celle de certains psychotropes médicamenteux ou de leurs équivalents végétaux comme le milleper-tuis qui inhibent la recapture de la sérotonine mais n’apportent aucun précurseur.

Du reste, de la griffonia à la mélatonine, il n’y a qu’un pas. Avec l’aide de quelques nutriments, comme la vitamine B6 et le magnésium, la sérotonine se trans-forme ensuite en mélatonine pour nous offrir un sommeil récupérateur, profond et sans coupures.

La cible idéaleLa graine de griffonia est indiquée dès que l’on soupçonne un déficit en sérotonine ou en mélatonine, c’est-à-dire en cas de :

▪ Dépression légère à modérée, dépression saisonnière ou baisse de moral ▪ Compulsions alimentaires ▪ Réveils nocturnes ▪ Sommeil non récupérateur ▪ Sevrage d’antidépresseurs1

▪ Addictions ▪ Prise de poids au moment de la ménopause ▪ Difficulté à ralentir le rythme en fin de journée ▪ Maux de tête chroniques ▪ Fibromyalgie2

Comment l’employer ?L’extrait sec permet d’augmenter la concentration en 5-HTP. La posologie pourra donc varier en fonc-tion de la concentration. Généralement, comptez

Nom latin :

Griffonia simplicifolia

Famille :

Fabacées

Partie utilisée :

Graine

Constituant actif :

5-hydroxy-tryptophane abrégé 5-HTP

Formes d'usage :

Poudre brute ou extrait sec en gélules, extrait fluide

LE BON CHOIX11

entre 150 à 600 mg par jour pour un apport de 50 mg à 200 mg de 5-HTP.

Le totum contient l’intégralité de la graine et n’a pas subi de modification. La teneur en 5-HTP n’est donc pas garantie mais il a l’avantage de conserver l’équilibre de tous les principes actifs développés par la plante lors de sa croissance. Consommez de 900 à 1 200 mg par jour.

L’extrait fluide sous forme d’EPS (extrait de plante standardisé) utilise un mélange d’eau et d’alcool pour extraire le 5-HTP afin d’obtenir une concentration de 14 mg/ml d’EPS, soit 70 mg par cuillerée à café.

Dans tous les cas, répartissez les prises le matin avant le petit déjeuner puis avant le repas du soir ou ½ heure avant le coucher en cas de troubles du sommeil. Des cures de 10 jours à plusieurs mois peuvent être recommandées.

Précautions et contre-indicationsLa griffonia est déconseillée chez la femme enceinte ou allaitante et chez l’enfant. L’association avec des antidépresseurs est contre-indiquée, sauf dans le cadre d’un sevrage, mais il faudra alors choisir une forme non concentrée comme le totum.

Au niveau digestif, certaines personnes tolèrent mal la griffonia, avec notamment des nausées ou des douleurs de ventre.

Quelques produits de confiance ▪ Phytoprevent : griffonia en extrait sec conditionnée

en gélules ou EPS. En pharmacie.

▪ Natura Mundi : gélules de griffonia sous forme de totum. Sur Internet : www.naturamundi.com.

▪ Dplantes : Griffonia simplicifolia sous forme de totum. Sur Internet : www.dplantes.com.

▪ MGD : Griffonia avec un mélange de deux types d’extraction (titrée à 10 % et à 30 %). En boutique spécialisée ou sur Internet.

▪ LPEV : Griffonia en comprimés. Extrait sec titré à 30 %. Sur Internet (www.lpev.fr) ou sur recomman-dation d’un thérapeute.

La rédaction

NEWS

Un mélange savant pour calmer les rhinites allergiques

3.  Choi SY, Park K. Effect of inhalation of aromatherapy oil on patients with perennial allergic rhinitis : A randomized controlled trial. Evid Based Complement Alternat Med. 2016 ; 2016:7896081. doi : 10.1155/2016/7896081.4.  A ne pas confondre avec le ravintsara (Cinnamomum camphora) qui présente des propriétés légèrement différentes.

La rhinite allergique chronique est très inconfortable pour ceux qui la vivent. Les écoulements et la congestion nasale entravent la respiration, les éternuements surviennent sans cesse et les perturbations du sommeil sont quasi systématiques. Difficile de s’isoler des allergènes déclencheurs. Alors des chercheurs ont testé un mélange composé de trois huiles essentielles majeures pour calmer ces manifesta-tions3. Il s’agit du ravensare4 (Ravensara aromatica), de l’encens (Boswellia carterii), anti-inflammatoires et immunomodulateurs reconnus, et du bois de santal (Santa-lum album) doté de vertus calmantes.

Cet essai réalisé en 2015 à Séoul a rassemblé 54 patients âgés de 20 à 60 ans qui n’avaient pas d’expérience préalable avec l’aromathérapie et qui ne prenaient aucun traitement. Répartis en deux groupes, les participants disposaient soit d’huile d’amande douce en guise de placebo, soit du fameux mélange d’huiles essentielles dilué à 0,2 % dans la même huile végétale. Durant 7 jours, les patients avaient pour consigne de verser 1 ml du placebo ou du mélange sur un coton et de le respirer normalement à 30 cm du nez durant 5 minutes plusieurs fois par jour, de 10 heures à 22 heures. Au huitième jour, les patients ayant bénéficié du mélange actif signalaient moins d’éternuements, de rhinorrhée, de nez qui démange et d’obstruction nasale. Leur sommeil était amélioré ainsi que leur bien-être émotionnel.

Bois de santal

NATUROPATHIE12

Ces bonnes habitudes qui sauvent votre thyroïde

1.  La T4 n’est pas utilisée par les cellules, elle sert de précurseur à la T3, seule hormone thyroïdienne active au niveau cellulaire.

Vous n’en soupçonnez pas l’existence, mais vous avez dans votre corps, à la base du cou, une petite glande très active en forme de papillon. Et puis un jour elle se dérègle...

Récemment, l’actualité du Levothyrox® l’a mise sur le devant de la scène. C’est l’une des glandes les plus sensibles de l’organisme. Un rien peut la dérégler et c’est l’hypothyroïdie. La thyroïde est une glande du système endocrinien qui passe son temps à produire des hormones, principalement de la T4 (thyroxine), environ 80 %, mais aussi de la T3 (tri-iodothyronine) à hauteur de 20 %. La production de ces hormones est régulée par l’hypophyse et l’hypothalamus en fonction des besoins de l’organisme.

Petite, mais indispensable !Si l’on devait ne retenir qu’une chose, c’est que la fonction principale de la thyroïde est de réguler le métabolisme, c’est-à-dire la

production et l’utilisation de l’énergie par toutes nos cellules. Les hormones thyroïdiennes agissent partout dans l’organisme. Elles participent aussi bien à la régulation de la température corporelle qu’à la fonction cardiaque, l’activité intestinale ou encore au renouvellement osseux et musculaire. Elles stimulent également nos autres glandes, comme le pancréas, les glandes surrénales et les glandes sexuelles. Pas surprenant que rien ne fonctionne vraiment bien lors-qu’elle est déréglée.

Quand la thyroïde est fatiguéeL’hypothyroïdie se caractérise par une faiblesse de l’activité thyroïdienne. Tout ralentit et vous souffrez de :

▪ Fatigue ▪ Frilosité ▪ Dépression ▪ Troubles digestifs, principalement

la constipation ▪ Œdème et prise de poids ▪ Difficultés de concentration

et de mémorisation ▪ Douleurs musculaires

et articulaires

Les causes de l’hypothyroïdieL’hypothyroïdie peut être due à l’insuffisance de la thyroïde elle-même qui ne fabrique plus assez d’hormones. Mais il peut aussi arriver que la thyroïde produise suffisamment d’hormones, et que, pour diverses raisons, ces dernières soient mal utilisées par l’organisme. C’est le cas lorsque la T4 n’est pas convertie en T31. Cette conversion se fait en fonction des besoins dans différents tissus cibles, principalement le foie. D’autres fois, en raison notamment de carences en vitamine D et en cortisol, la T3 ne peut être utilisée par les cellules.

Les causes d’un ralentissement de l’activité thyroïdienne sont nombreuses : maladie auto-immune de Hashimoto, ablation totale ou partielle de la thyroïde, carences nutritionnelles, exposition aux polluants et aux perturbateurs endocriniens, déséquilibres hormo-naux, effets secondaires de certains médicaments, amiodarone ou lithium par exemple. N’oublions pas le stress chronique qui malmène

NATUROPATHIE13

tout l’organisme et tout particuliè-rement notre système endocrinien et donc notre thyroïde. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’hypothyroï-die se révèle après un gros choc émotionnel ou suite à un burn-out.

Les 4 réflexes à avoir

La thyroïde est gourmande

De nombreux nutriments sont nécessaires à une activité thyroï-dienne optimale : tyrosine, iode, fer, zinc, sélénium, magnésium, calcium, vitamines A, B, D et E, manganèse et molybdène.

Tous ces nutriments se trouvent dans une alimentation riche en fruits et légumes frais et biolo-giques, pourvoyeuse de minéraux, vitamines et oligo-éléments.

Il faut aussi veiller à un apport suffisant en protéines animales et végétales. Privilégiez les pro-duits de la mer, à la fois riches en protéines et en iode. Ajoutez des algues à votre menu, sous forme de tartares ou de paillettes à saupoudrer sur les crudités.

Pour le fer, privilégiez les viandes rouges et les abats – ils renferment la forme la mieux assimilée par

l’organisme – ainsi que les huîtres et les moules. Le fer d’origine végé-tale est beaucoup moins bien assimilé. Dans le même repas, n’hésitez pas à consommer des aliments riches en vitamine C comme le poivron, le citron ou le persil, qui favorisent l’assimilation du fer. En revanche, vous éviterez le thé, le café, le lait et le vin rouge en excès ainsi que les céréales complètes qui contiennent de l’acide phytique empêchant l’assimilation du fer.

Le zinc et le sélénium participent à la conversion de la T4 en T3. On trouve du zinc dans les produits de la mer, la viande, la volaille, les œufs, les graines de courge ou de sésame. Le sélénium est égale-ment présent dans les protéines animales, et on le trouve en bonne quantité dans les noix du Brésil.

Terminons par la vitamine D qui permet aux hormones thyroï-diennes de pénétrer dans les cellules. Elle est principalement synthétisée par l’organisme à partir du cholestérol sous l’effet des rayons du soleil sur la peau. Quant aux apports alimentaires, ils sont minimes : huiles de foie de pois-sons, poissons gras et œufs. En période hivernale, il est recom-mandé de se supplémenter avec de la vitamine D naturelle à raison de 4 000 UI par jour.

Du repos plutôt que du stress

L’hypothyroïdie, c’est la fatigue de la thyroïde et, par répercussion de tout l’organisme. Dès lors, quoi de mieux que le repos ! La nuit, bien sûr, mais aussi le jour, grâce à des siestes ou des micro-siestes tout aussi réparatrices.

Accordez-vous aussi des moments de pause, de relaxation où le mental pourra lâcher prise et où le stress pourra s’effacer. La médita-tion, la sophrologie, les techniques de respiration, le yoga, le qigong sont autant de techniques qu’il sera bon de pratiquer.

Certaines plantes seront également d’un grand secours. On pourra ainsi associer la passiflore, pour ses vertus relaxantes, à une plante adaptogène, comme la rhodiole ou l’éleuthérocoque, pour soutenir l’organisme face au stress.

Les aliments dont il faut se méfierIl s’agit des aliments dits goitro-gènes. Ces derniers contiennent des thiocyanates qui entravent la fixation de l’iode et donc la synthèse des hormones thyroïdiennes. En voici une liste non exhaustive : les choux, les épinards, les navets, les radis, le colza, le rutabaga, le bambou, le manioc, le maïs, les graines de lin, le millet, la patate douce, le soja. Notons cependant que la cuisson inhibe en grande partie l’effet goitrogène de ces aliments. Il serait donc dom-mage de s’en passer définitive-ment alors qu’ils contiennent par ailleurs des nutriments intéressants pour la santé.

Glande thyroïde

Trachée

Larynx

NATUROPATHIE14

Une activité physique modérée

Si l’activité physique réduit les hormones du stress, elle favorise aussi le sommeil réparateur, stimule les hormones thyroïdiennes, augmente les échanges cellulaires, notamment en nutriments et en oxygène et améliore la thermorégulation.

Alors, même si la fatigue se fait sentir, on n’hésite pas à chausser ses baskets et à aller marcher, courir ou faire du vélo, au grand air, au contact de la nature.

Prendre soin de son foie

Le foie est le principal lieu de conver-sion de la T4 en T3. Des cures régulières de plantes hépatoprotec-trices, comme le desmodium ou le chardon-Marie, sont bénéfiques.

Ces plantes existent en extraits secs, en teinture mère ou en extraits liquides. Prenez-les 20 jours par mois, 4 fois par an, en respectant la posologie indiquée par le fabricant.

2.  Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan ; 19(1):78-80.3.  Tripathi YB, Malhotra OP, Tripathi SN. Thyroid Stimulating Action of Z-Guggulsterone Obtained from Commiphora mukul. Planta Med. 1984 Feb ; 50(1):78-80.4.  Laurberg P. Forskolin stimulation of thyroid secretion of T4 and T3. FEBS Lett. 1984 May 21 ; 170(2):273-6.

Les secrets de l’ayurvéda qui font du bien à la thyroïdeLe guggul, Commiphora mukul

Le guggul est une plante indienne utilisée depuis plus de 3 000 ans dans la médecine ayurvédique. On utilise la résine du tronc de l’arbre sous forme de gomme. Ses principes actifs, les guggulsté-rones, stimulent l’activité de la thyroïde et favorisent la conversion de la T4 en T3 au niveau du foie2 3.

Deux grammes de guggul par jour en quatre prises, sur plusieurs mois, vous feront le plus grand bien. Procurez-vous un extrait titré à 2,5 % de guggulstérones comme il en existe en gélules.

Le coléus de l’Inde,

Coleus forskohlii

Le Coleus forskohlii est une autre plante ayurvédique. Son principe actif, la forskoline, augmente la production d’hormones thyroï-diennes et stimule leur libération4. Elle combat en outre la dépression, symptôme souvent présent en cas d’hypothyroïdie.

Il est recommandé de prendre 200 à 400 mg par jour d’extrait stan-dardisé à 10 % de forskoline au moins, sous forme de gélules, en deux prises, en cure de trois semaines par mois, renouvelable.

L’ashwagandha,

Withania Somnifera

L’ashwagandha est un classique de la médecine ayurvédique. Ce ginseng indien, comme on le surnomme, équilibre le système nerveux et redonne de l’énergie et de la force. Cette plante adaptogène régularise les fonctions physiolo-giques de l’organisme, en fonction de ses besoins, notamment dans les situations de stress. Elle possède également des vertus relaxantes et favorise un sommeil réparateur.

Guggul

Coléus de l'Inde

Ashwagandha

▪▪ Rhodiole en extrait sec (de 100 à 300 mg par jour) ou en EPS (2 cuillères à café par jour), en deux prises par jour, matin et midi, en cure de trois mois avec une pause d’une semaine par mois.▪▪ Passiflore en extrait sec (de 500 à 1 000 mg par jour) ou en EPS (2 cuillères à café par jour), en deux prises par jour, midi et soir, en cure de trois mois.

Ma synergie relaxante

Si votre sommeil est perturbé, optez pour le pavot de Califor-nie, également connu sous le nom d’Eschscholtzia, seul ou en association avec la passiflore, en teinture mère, à raison de 100 à 150 gouttes, ou en EPS, à raison de 1 à 2 cuillères à café le soir, 1 à 2 heures avant le cou-cher, en cure d’un mois renouve-lable en fonction des besoins.

Précautions :Ces plantes ne doivent pas être utilisées chez la femme enceinte et allai-tante, chez les enfants de moins de 6 ans, ni en même temps que d’autres traitements contre l’anxiété, la dépression ou les troubles du sommeil.

NATUROPATHIE15

Certains principes actifs de l’ashwa-gandha, les withanolides, ont une action stimulante sur la thyroïde5 6.

Grâce à ses propriétés reconsti-tuantes, l’ashwagandha sera parti-culièrement indiquée pour toutes les personnes en convalescence ou souffrant de fatigue chronique. Précisons que la plante a également des effets bénéfiques sur le système digestif. Hépatoprotectrice, elle lutte contre la constipation et diminue les inflammations du tube digestif, vertus bien utiles pour soulager certains symptômes de l’hypothyroïdie.

La prise d’ashwagandha se fait progressivement jusqu’à atteindre une dose de 700 à 900 mg par jour d’extrait titré à 5 % de withanolides, en deux prises. C’est à nouveau sous forme de gélules que l’ashwagandha sera la plus efficace. Il est conseillé de faire des cures de trois semaines par mois pendant plusieurs mois.

Le bacopa, Bacopa monnieri

Dernière plante de la tradition ayurvédique à nous intéresser aujourd’hui, le bacopa est célèbre pour stimuler la mémoire et favoriser la concentration et la vigilance. La plante réduit l’anxiété, la fatigue mentale et augmente les niveaux de sérotonine, l’hormone de la bonne humeur. Au passage, elle soulage les symptômes de l’intestin irritable.

5.  Panda S, Kar A. Changes in thyroid hormone concentrations after administration of ashwagandha root extract to adult male mice. J Pharm Pharmacol. 1998 Sep ; 50(9):1065-8.6.  Panda S, Kar A. Withania somnifera and Bauhinia purpurea in the regulation of circulating thyroid hormone concentrations in female mice. J Ethnopharmacol. 1999 Nov 1 ; 67(2):233-97.  Kar A., Panda S., Bharti S. Relative efficacy of three medicinal plant extracts in the alteration of thyroid hormone concentrations in male mice -. - J. Ethnopharmacol, 2002, july ; 81 (2) : 281-58.  Radovic B., Schmutzler C., Köhrle J. Xanthohumol stimulates iodide uptake in rat thyroid-derived FRTL-5 cells -, - Mol Nutri Foof Res. 2005 september ; 49 (9) : 832-69.  Radovic B., Hussong R., Gerhäuser C., Meinl W., Frank N., Becker H., Köhrle J. Xanthohumol, a prenylated chalcone from hops, modulates hepatic expression of genes involved in thyroid hormone distribution and metabolism. - Mol Nutr Food Res. 2010 Jul ; 54 Suppl 2 : S225-35. Doi : 10.1002/mnfr.200900489.

En ce qui concerne notre glande-papillon, le bacopa favorise la production d’hormones thyroï-diennes7. Il est conseillé de prendre 300 mg de bacopa par jour, en trois prises, en cure de trois semaines par mois, renouvelable.

Plus proche de chez nous : le houblonLe houblon possède de nombreuses vertus thérapeutiques connues depuis l’Antiquité. La médecine chinoise a d’ailleurs largement reconnu son utilité. Il apaise le système nerveux, lutte contre l’anxiété et l’insomnie, favorise la digestion et, pour ce qui nous concerne, améliore l’assimila-tion de l’iode par la thyroïde, tout en facilitant le fonctionnement des récepteurs aux hormones thyroï-diennes8 9. Le houblon peut être pris en gélules, en infusion, en teinture mère ou en extrait liquide, en cure de trois semaines par mois, renouvelable.

Pour l’infusion, mettez 0,5 g de cônes séchés dans une tasse d’eau bouillante et laissez infuser 10 minutes. Buvez 2 à 3 tasses par jour. Pour les autres formes, respectez la posologie indiquée par le fabricant.

Par précaution, toutes ces plantes ne doivent pas être utilisées chez la femme enceinte et allaitante.

Attention, le guggul est susceptible d’entrer en interaction avec d’autres substances contenant des anticoagu-lants et des antiplaquettaires, ainsi qu’avec le diltiazem (vasodilatateur) et le propanolol (bêtabloquant). Il en va de même avec le coléus de l’Inde et les anticoagulants et antiplaquettaires.

Le houblon, lui, est contre-indiqué en cas de cancer ou d’antécédent de cancer hormono-dépendant.

L’huile essentielle qui change la donneL’huile essentielle de verveine

citronnée, Lippia citriodora, est capable d’agir sur les systèmes endocrinien et nerveux. En luttant contre le stress, l’anxiété et la dépres-sion, elle s’avère bien utile en cas d’hypothyroïdie. On peut l’utiliser :

▪ En application locale, en massage, au niveau de la thyroïde, à raison de deux gouttes d’huile essentielle mélangées à huit gouttes d’huile végétale d’amande douce, trois fois par jour pendant une semaine, puis une fois par jour pendant deux semaines. Une pause d’une semaine doit être observée avant de renou-veler l’application si besoin.

▪ En inhalation, à raison de 2 gouttes sur un mouchoir dans lequel vous ferez 3 grandes respirations ou en diffusion, 5 minutes toutes les heures dans les forts moments de stress et de tension émotionnelle.

Attention, cette huile essentielle est photosensibilisante et irritante pour la peau et les voies respira-toires. Respectez bien les consignes de dilution et de diffusion.

Bacopa

Houblon

Florence Müller Naturopathe

AROMATHÉRAPIE16

Les vertus cachées de l’huile qui protège de tous les coupsEn Europe, le solstice d'été se fête aux alentours du 24 juin. Dans plusieurs régions de la Méditerranée, cette fête païenne est associée à saint Jean le Baptiste. Les festivités commencent la veille, au cœur de la nuit, pour profiter entièrement du jour le plus long de l'année. Parmi les plantes aromatiques traditionnellement brûlées dans les feux de la Saint-Jean se trouve l’hélichryse, aussi appelée immortelle.

L’huile essentielle d’hélichryse, Helichrysum italicum ssp serotinum, est souveraine pour résorber toute stase de sang en cas de traumatisme ou de contusion. Son efficacité est telle qu’elle occulte sa valeur théra-peutique au niveau énergétique et sur le plan psycho-émotionnel.

Pourquoi immortelle ?Son nom scientifique vient de hélios qui veut dire « soleil » et chrysos qui veut dire « or ». C’est l’aspect diurne spectaculaire de la plante en floraison. Les petites fleurs conservent l’intensité de leur jaune d’or même quand elles sont coupées, d’où l’association à l’immortalité que l’on retrouve également dans son nom anglais everlasting : « celle qui perdure ».

Mais l’hélichryse recèle également une lumière plus discrète. Plus mystérieuse et plus douce, la lumière nocturne se perçoit dans le gris-argenté des feuilles, recouvertes d’un fin duvet. La plante porte ainsi simultanément le « signe » du soleil et de la lune. En nuançant la chaleur ardente du soleil, elle nous permet d’en tirer des bienfaits profonds et revitalisants.

Sa grande force : faire circuler le sangLe profil biochimique de cette huile essentielle est très particulier. Elle contient une grande majorité d’esters, ce qui lui confère une puissante activité sédative. D’un autre côté, ses molécules terpéniques ont des propriétés toniques. Enfin, un pourcentage important de cétones, à la fois de puissants anti-inflammatoires et des décongestionnants remarquables, complète cette composition. Elle tonifie la circulation du sang, mais aussi de la lymphe.

C’est cette association de molécules terpéniques et cétoniques au sein d’une même huile essentielle qui assure une activité décongestionnante sans pareil sur toute forme de stase. Pour cette raison, c’est un remède classique pour les problèmes de jambes lourdes, de varices, d’hémorroïdes et de cellulite. Pour des applications locales, il est conseillé de la diluer à 20 % dans de l’huile végétale de calophylle, ou tamanu. L’application se fait deux fois par jour jusqu’à amélioration. Pour une application régulière sur des zones plus étendues, par exemple pour les jambes lourdes, la rétention d’eau et le mauvais retour veineux qui nécessitent un massage des jambes, il faut la diluer à 10 % dans la même huile végétale. Cela fait 1 ml (environ 30 gouttes) d’huile essentielle pour 9 ml (une cuillère à soupe) d’huile végétale.

AROMATHÉRAPIE17

Le foie et le MoiEn médecine chinoise, l’huile essentielle d’hélichryse entre en résonance avec l’énergie du foie. Or, le foie intervient particulièrement dans la qualité du sang : il détoxique celui qui vient des intestins avant de le confier au cœur, régule la coagulation et régularise les processus métaboliques internes. L’huile essentielle d’hélichryse permet donc de réguler l’énergie du foie, ce qui s’avère indispensable pour assurer la vitalité d’un individu.

L’immortelle fait résonner harmonieusement le point d’acupuncture 8 Foie (8F) qui porte les références profondes de l’identité et joue donc un rôle important

1.  Vous trouverez ce point à l’extrémité du pli qui se forme à l’intérieur de votre genou quand votre jambe est pliée à 90 degrés.

dans l’immunité. Le 8F renforce la conscience du Moi pour mieux se positionner dans la société. La stimula-tion de ce point peut nous aider à répondre à cette question qui nous taraude tous : « Qui suis-je ? »

Rappelons que l’immortelle appartient à la famille botanique des Composées ou des Asteracées. Ses fleurs sont à l’image de la coexistence harmo-nieuse en communauté. Chaque fleuron est incliné de manière que les autres puissent bénéficier de l’ensoleillement sans faire ombrage à son voisin !

Pour évacuer la colèreQuand l’énergie psychique portée par le foie est équilibrée, l’individu a une vision claire de l’orientation qu’il doit donner à sa vie. Son imagination et son intuition sont fortes. En revanche, quand elle est déréglée, cela peut se traduire par un état de colère rentrée et de frustration qui rejaillit souvent de manière négative sur son entourage.

Si vous avez des accès de colère que vous avez du mal à contenir, ou si vous vous sentez perdu, il peut être bénéfique de réguler l’énergie du foie de la manière suivante. Mélangez une goutte d’huile essentielle d’hélichryse dans deux gouttes d’huile d’amande douce et faites pénétrer le mélange dans le point d’acupunc-ture 8F, au niveau du pli interne du genou. Le mas-sage se fait dans le sens des aiguilles d’une montre sur les deux genoux. Vous pouvez faire cette applica-tion matin et soir pendant sept jours maximum.

Localisation du point 8 F

du méridien du Foie1

Elske Miles

Le matelas magique des KhoïsanEn Afrique du Sud, les tribus nomades indigènes d’Afrique australe, les Khoïsan, utilisent depuis des millénaires une Helichrysum endémique du pays (Helichrysum odora-tissimum). Cette plante aux vertus médicinales et « ma-giques » sert notamment à faire des « matelas » qui as-surent des voyages oniriques riches d’enseignement.Les Xhosas, les Zulus et les Sothos l’appelent im-phepho, « celui dont l’esprit est éternel comme celui des ancêtres ». Cette plante est utilisée en fumiga-tion par les tradipraticiens pour faciliter le contact avec l’esprit des ancêtres. On dit que son parfum calmant permet de les apaiser.

Gare à sa puissancePrudence face à ses cétones toxiques pour le système nerveux. Les femmes enceintes, les nour-rissons et les enfants en bas âge ne recevront que très exceptionnellement quelques gouttes de cette huile essentielle en cas de traumatisme local. Évitez de l’appliquer sur des zones neurologiques impor-tantes comme la colonne vertébrale et la tête. Pas de massage du dos avec cette huile ! Cependant, utilisées à très faibles doses, ces mêmes molécules tonifient efficacement le réseau d’information ner-veuse. En d’autres termes, le parfum de l’huile es-sentielle d’immortelle a une forte activité tonifiante sur notre dimension neuro-psychique. Et utilisée de cette manière, elle n’est pas toxique. On dit que sa fragrance éveille la conscience. Seules les per-sonnes souffrant d’épilepsie doivent s’abstenir.

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DÉCOUVREZ ET CUISINEZ LES PLANTES SAUVAGES

La super cousine de l’arnicaTimide, la pâquerette constelle les gazons dès les premiers rayons printaniers. Connue de tous et pourtant largement sous-estimée, celle qui annonce la fête de Pâques jouissait autrefois d’une grande renommée. Si la science l’a aujourd’hui délaissée, la petite fleur pascale n’a pas fini de nous surprendre…

1.  Qui soignent les plaies.2.  Contre les bleus.

La fleur des tout-petitsPour séduire les hommes, la petite cousine de la marguerite a un avantage sur toutes les autres fleurs : elle s’adresse aux enfants. Placez un bambin sur une pelouse, il se dirigera sans hésitation vers la pâquerette (Bellis perennis), lié à elle par un pacte mystérieux oublié des adultes. C’est que la pâquerette n’a pas son pareil pour ouvrir l’or de son cœur à l’imaginaire enfantin.

Bien que sauvage, la pâquerette ignore les talus mal fréquentés auxquels elle préfère nos pelouses civilisées. Du haut de ses 15 cm, c’est l’une des plus petites plantes de la famille des Astéracées, bien loin derrière les grandes marguerites. À la fin de l’hiver, telle la Belle au bois dormant, cette « belle vivace », comme le souligne son nom latin, sort de son sommeil pour rester éveillée jusqu’aux premiers froids d’octobre. D’une rosette de feuilles arrondies et pétiolées plaquée au sol jaillit un capitule unique composé d’un cœur de fleurs tubulaires jaunes bordé de ligules blanches que l’on nomme familièrement, pétales. En réalité, ce capitule comporte bien deux types de fleurs : les fleurs en tubes au centre et celles en ligules à la périphérie, ce qui a valu à la famille son ancien nom botanique de Composées.

Sensible à la lumière, la belle ouvre sa corolle aux premières lueurs de l’aube et la referme le soir. Véritable météo des jardins, elle replie même ses pétales par temps gris et pluvieux. Ne vous fiez pas à son apparente fragilité, elle peut affronter sans trembler jusqu’à moins 17 °C !

Bleus de l’âme et du corpsSi la réputation de l’arnica des montagnes n’est plus à démontrer dans le soin des ecchymoses, on ignore souvent que sa petite cousine des plaines développe des propriétés analogues. Son ancienne renommée reposait pourtant en grande partie sur ses propriétés vulnéraires1 et son aptitude à soigner les contusions et résorber les bleus. Comme Arnica montana, la modeste pâquerette affectionne les sols tassés, « contusionnés » et vient au secours des traumatismes, à la suite d’un choc. Aussi, son qualificatif de déconges-tionnant lymphatique est-il amplement justifié.

Si la pâquerette possède le talent de résorber les hématomes, elle dissipe également les réactions émotionnelles qui succèdent au choc et atténue les maux de tête qui peuvent en découler. Une cuil-lerée à café de plante sèche infusée dans 25 cl d’eau frémissante fera une tisane tout indiquée pour parer aux mauvais coups du sort…

De son côté, la teinture mère de plante entière sera très efficace pour nettoyer une plaie et préparer la cicatrisation. Utilisée en bain de pieds, diluée à raison d’un volume de teinture pour cinq volumes d’eau chaude, elle soulagera efficacement une entorse.

Il n’y a rien de plus simple que de réaliser une tein-ture. Il suffit de recouvrir feuilles et fleurs fraîches par de l’alcool à 90 °C non modifié et de laisser macé-rer le tout pendant trois semaines dans un bocal fermé, à l’ombre, tout en remuant de temps en temps. Passé ce délai, il ne restera plus qu’à filtrer la macéra-tion pour obtenir un excellent remède antiseptique, vulnéraire, cicatrisant et antiecchimotique2.

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DÉCOUVREZ ET CUISINEZ LES PLANTES SAUVAGES

Au labo comme aux fourneauxSa constitution chimique traduit ses nombreux talents : acides organiques (malique, tartrique, acé-tique), polyphénols, flavonoïdes, saponines, mucilage, résine et même une faible quantité d’huile essentielle. À la Renaissance déjà, la petite fleur pascale était très populaire pour la polyvalence de ses vertus.

Comme beaucoup de plantes printanières, c’est une « simple » drainante. Excellente dépurative de la peau, des reins, des poumons et des intestins, on lui recon-naît des propriétés sudorifiques, diurétiques, expecto-rantes, émollientes et laxatives. Les paysans affir-maient « qu’elle nettoie le sang » aux premiers balbutiements du printemps. Quelles que soient ses actions, elle y mêle toujours douceur et efficacité, ce qui la prédispose naturellement au soin des enfants et particulièrement aux constipations infantiles.

Réputée pour sa qualité de reconstituant, il était très courant d’administrer une tisane de pâquerette trois fois par jour aux enfants chétifs. Comme souvent, les usages culinaires n’étaient pas en reste pour compléter les actions thérapeutiques du végétal. Malgré leur saveur légèrement âcre, les jeunes feuilles furent longtemps consommées crues avec d’autres végétaux printaniers.

Dans certaines régions d’Italie, les rosettes foliaires viennent encore s’ajouter aux potages ou aux farces des fougasses locales : les focacce. Décorer une salade ou un plat de fleurs fraîches sera toujours du plus bel effet, sans l’amertume.

Le décolleté des bellesSi l’astre de Bellis perennis a décliné avec les ans, il semblerait qu’un nouvel usage remette la belle sur le devant de la scène. Partout, il n’est question que de l’huile de pâquerette pour embellir la poitrine

et présenter un décolleté impeccable. Au fond, nous ne faisons que redécouvrir ses propriétés vulnéraires.

Si le marketing cosmétique nous annonce une poi-trine de rêve, il n’en reste pas moins que le macérat huileux de pâquerette agit réellement sur la tonicité des seins en favorisant la microcirculation de l’épi-derme et en renforçant l’élasticité et la fermeté de la peau. La poitrine retrouve ainsi un joli galbe, plus tonique et mieux dessiné. Un massage délicat mais journalier est conseillé aux femmes qui souhaitent obtenir un effet raffermissant et retrouver un joli décolleté à la suite d’une grossesse, d’un allaitement ou d’un régime par exemple. Comptez un bon mois de traitement pour observer un résultat tangible, mais qu’est-ce qu’un mois au regard d’une poitrine de star ?

Claire Bonnet Ethnobotaniste

Ingrédients : ▪ 250 ml d’huile d’olive ▪ 2 poignées de fleurs fraîches ▪ 2 % d’huile essentielle de bois de rose (Aniba rosaeodora) ▪ 3 % d’huile essentielle de carotte (Daucus carota)

1. Cueillez les fleurs par temps sec et ensoleillé sans les laver. Déposez-les dans un bocal en verre et recou-vrez d’huile. Les fleurs doivent être bien immergées.

2. Fixez une étamine ou un rond de papier kraft avec un élastique pour obturer l’orifice, mais ne fermez pas hermétiquement. L’eau contenue dans les fleurs doit s’évaporer.

3. Placez le bocal au bord d’une fenêtre bien exposée mais à l’intérieur et laissez macérer durant 3 semaines en prenant soin de bien remuer la préparation avec une cuiller en bois, une ou deux fois par semaine.

4. Filtrez en exprimant bien, pesez la quantité obtenue et calculez l’ajout des huiles essentielles. C’est prêt !

Huile raffermissante pour la poitrine

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DE VOUS À MOI

Au cœur de nos régions, dans les VosgesQuand des passionnés nous livrent leurs secretsDans les Rendez-Vous de Plantes & Bien-Être je n'arrête pas de partir à la rencontre des passionnés des plantes. Ils sont herboristes, agriculteurs, médecins... Dans tous les coins du pays, ils nous transmettent leur amour pour le règne végétal. Aujourd'hui, je partage avec vous mes plus belles rencontres en pays vosgien.

1.  680 route d’Epinal, 88400 Gérardmer – 03.29.50.22.122.  46 Route du Droit, 88310 Cornimont – 06.20.16.02.80

Tout le monde connaît la beauté de ses montagnes, ses stations de ski réputées, Gérardmer et son lac lové dans un écrin de vert intense, les vallées à sillonner à vélo, les crêtes enneigées, la forêt superbe et bien-veillante… des images d’Épinal, mais quand je vais quelque part, j’aime regarder au verso de la carte postale. Et lorsqu’on se donne la peine de chercher, on trouve. J’ai déniché de véritables amoureux des plantes sauvages et médicinales qui m’ont livré certains de leurs secrets.

La vérité sur les bonbons vosgiensTout le monde connaît les bonbons La Vosgienne, ceux au goût de sapin et miel des Vosges. Mais peu savent que la marque a été vendue à une multinatio-nale de l’agroalimentaire. « Aujourd’hui, tout est fabriqué en Espagne avec des arômes artificiels mais

bien emballés pour faire le plus naturel possible. Il n’y a plus rien des Vosges », me confient les frères Wexler, fondateurs de Vosges Essentia1. À Gérardmer, Justin et Manuel Wexler ont décidé de redonner vie à la tradition et de fabriquer de véritables bonbons vosgiens. Le premier est un ancien pâtissier et le second un as de l’informatique. En plus des bonbons, ils fabriquent des gommes biologiques sans aucun arôme artificiel, dont le goût vient uniquement des plantes. Ici, l’huile essentielle de sapin des Vosges est reine. Macération de teinture mère, déshydratation des fruits… les frangins aiment le travail bien fait et ça se ressent dans leurs créations. Ce n’est pas pour rien si le critique gastronomique Gilles Pudlowski les a consacrés « meilleure confiserie » !

Les vertus d’une mal-aiméeToujours dans les Vosges, j’ai trouvé une plante décriée alors qu’elle nettoie les nappes phréatiques et qu’elle consomme énormément de CO2. C’est la fibre la plus résistante du règne végétal, comme en témoigne sa longue

utilisation en corderie, pour les cordages des navires notamment. Il s’agit du chanvre, Cannabis sativa. Christophe Breton le cultive et se bat pour que cette plante soit considérée à sa juste valeur. Chez Les Noces de K.na2, il récolte les graines et les presse pour en faire de l’huile. Cette huile de chanvre est riche en acides gras polyinsaturés que nous sommes incapables de fabriquer, les oméga 3 et 6, dans le ratio idéal : un oméga 3 pour trois ou quatre oméga 6. Du coup, elle offre une belle complémentarité avec les oméga 9 de l’huile d’olive. Ses propriétés sont très intéressantes pour la santé du cœur et en cas d’eczéma, d’herpès ou de psoriasis. C’est une huile sèche qui protège la peau et pénètre très bien quand on l’utilise en cosmétique.

Quant à la graine décortiquée, elle est riche en proté-ines. Elle en contient 35 % et beaucoup de vitamine E et d’acides aminés essentiels intéressants pour rempla-cer les protéines animales. On les saupoudre crues sur les salades par exemple, où leur petit goût de noisette fait merveille.

Christophe Breton propose également une farine de chanvre à mélanger entre 10 et 20 % à une farine blanche pour réaliser tout type de pâtisserie. Bref, aux Noces de K.na, on redécouvre le chanvre sous toutes ses facettes !

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DE VOUS À MOI

Des plantes à boire à toute heureJohn Voinson est produc-teur de plantes médicinales et adepte de la cueillette sauvage. Sur ses 30 ares il pratique uniquement la culture manuelle et biologique. Aux Herbes du Valtin3, cet amoureux des plantes perpétue la tradi-tion des vins médicinaux.

L’apéritif aux feuilles de cassis pour les articulations, la gentiane pour mettre en appétit et faire digérer, la camo-mille pour calmer les douleurs d’estomac… Des recettes ancestrales qui semblent sortir d’un vieux grimoire.

John Voinson propose des liqueurs également, comme la liqueur d’hysope, expectorante. Et bien sûr, le traditionnel bourgeon de sapin ne manque pas à l’appel, travaillé aussi en sirop.

Les chefs herboristesÀ la Table du Haut Jardin4, les chefs Masson, père et fils, concoctent de bons petits plats à base de produits locaux, y compris les plantes sauvages. Ils ont bien voulu nous dévoiler trois de leurs recettes.

3.  23 Le Village, 88230 Le Valtin – 06.82.02.78.654.  43 bis Le village, 88640 Réhaupal – 03.29.66.37.065.  23 Route de Lansauchamp, 88310 Cornimont – 03.29.23.95.74

Le Louvre de la racineAvant de quitter les Vosges, pour finir en beauté, je vous donne rendez-vous au musée des Mille et une racines5, à Cornimont. Ouvrier du textile, Michel Maurice avait pour passion de sculpter des racines. Cet endroit

très original lui rend hommage et présente ses surpre-nantes œuvres végétales. Vous pourrez notamment y découvrir l’intérieur d’un sapin avec le départ des branches. C’est un peu le Louvre de la racine. Les Vosges sont décidément pleines de surprises !

Ingrédients : ▪ 15 cl de jus de citron ▪ 5 cl de sirop de bouillon-blanc ▪ 4 pincées de piment d’Espelette ▪ 1 l d’eau minérale ▪ 10 g de tisane de la forêt*

*  Pousses de sapin, ronce, feuilles de framboisier sauvage, feuilles de myrtille sauvage, fleurs de sureau et monarde.

1. Faites bouillir l’eau, retirez du feu et infusez la tisane de la forêt pendant 10 minutes en prenant soin de recouvrir la casserole.

2. Dans un bocal d’1,5 l, mettez le jus de citron avec la pulpe, le sirop de bouillon-blanc et le piment d’Espelette.

3. Ajoutez la tisane en la filtrant, puis les tranches de citron vert. Fermez le bocal et mettez au frais. Bonne dégustation !

La citronnade à la tisane de la forêt

Ingrédients : ▪ 1 grosse carotte ▪ 1 navet, ▪ 100 g de céleri-rave ▪ 1 blanc de poireau ▪ 1 petit bocal d’ail des ours en pesto

1. Coupez les légumes en petits carrés2. Mettez-les dans une casserole3. Mouillez à l’eau ou, si vous avez, du bouillon de volaille4. Laissez frémir jusqu’à ce qu’ils soient tendres.5. Ajoutez l’ail des ours en pesto et régalez-vous.

Le bouillon de légumes du Haut Jardin

Ingrédients : ▪ 400 g de truite rose des Vosges ▪ 1 grosse échalote ▪ 1 bouquet de ciboulette, ▪ le jus de 1 à 2 citrons ▪ le zeste d’1 citron vert ▪ un peu de bouillon concentré

de grosse crevette ou de volaille (ou de l’huile d’olive) ▪ 4 gouttes d’huile essentielle de genévrier

1. Émincez l’échalote et la ciboulette2. Hachez au couteau la truite rose* en très petits cubes.1

3. Pour l’assaisonnement, mélangez la truite, l’échalote, la ciboulette, le jus de citron, les zestes et le bouillon avec un peu de sel, de poivre et 4 gouttes d’huile essentielle de genévrier.

4. Mettez au frais, c’est prêt !

*  N’oubliez pas d’enlever la peau et les arêtes.

Le tartare de truite rose des Vosges à l’huile essentielle de genévrier

Alessandra Moro Buronzo

LE BON CHOIX22

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Mes Huiles essentielles à la maison, c’est parti !

Catherine Bonnafous et Alessandra Moro Buronzo 2018 – Éditions Jouvence, 2018 – 128 pages – 6,90 €

Halte aux produits chimiques qui polluent nos intérieurs ! Dans un guide pratique, les auteurs ont concocté plus de 50 recettes de produits naturels, à base d’huiles essentielles, pour nettoyer et purifier la maison. Avec un double objectif : préserver l’environnement et la santé de ses proches.

Plantes sauvages comestibles et toxiques

François Couplan et Eva Styner – Éditions Delachaux et Niestlé, 2018 – 416 pages – 38,50 €

Ce guide rédigé par François Couplan, ethnobotaniste, et Eva Styner, diplômée en botanique et illustratrice scientifique, présente 200 plantes comestibles et 80 végé-taux toxiques, sur 64 planches en couleur. Il indique les propriétés nutritives et médicinales, les parties à utiliser et les périodes de récolte, pour profiter des bienfaits des plantes sauvages en toute sécurité.

L’Aventure extraordinaire des plantes voyageuses

Katia Astafieff – Éditions Dunod, 2018 – 192 pages – 17,90 €

Connaissez-vous l’histoire du tabac, du kiwi, de la rhubarbe ou de la rafflésie, cette fleur qui dégage une odeur nauséabonde ? Biologiste et passionnée de voyage, Katia Astafieff conte les péripéties de dix plantes venues de loin et des explorateurs témé-raires partis à leur découverte. Un ouvrage préfacé par le célèbre botaniste Francis Hallé, conquis par le style d’écriture très moderne de l’auteure.

LE BON CHOIX23

AGENDA23

Plantes & Bien-Être a pour mission de vulgariser des informations dans le domaine de la santé et du bien-être. Les informations fournies dans ce magazine sont destinées à améliorer et non à remplacer la relation qui existe entre le lecteur du magazine et son médecin.L’usage des plantes à visée thérapeutique ne peut en aucun cas se substituer ou s’ajouter à un traitement médical en cours sans l’avis d’un médecin.Sauf précision, nos conseils ne s’adressent ni aux enfants, ni aux personnes fragilisées par une maladie en cours, ni aux femmes enceintes ou allaitantes.Privilégiez les plantes et les marques de qualité, de préférence bio ou garanties sans produits phytosanitaires avec une bonne traçabilité.Vérifiez toujours la plante par sa dénomination botanique, genre et espèce en latin. Exemple : camomille romaine désignée par Chamaemelum nobile.Pour réduire le problème de la falsifica-tion des plantes médicinales, évitez de les acheter à des sociétés n’ayant pas pignon sur rue.Fuyez systématiquement des prix trop faibles pratiqués par rapport au marché.Gardez toujours à l’esprit que des médicaments et les plantes peuvent interagir.Les conseils donnés ici par les auteurs ne remplacent pas une consultation chez un médecin ou un autre praticien de santé. Ils sont donnés d’après les éléments fournis par les lecteurs dans leur question. En cas d’éléments manquant (problèmes de santé non signalés, grossesse etc.), ils peuvent ne plus être valables.

Revue mensuelle - Numéro 49 -Juin 2018Directeur de la publication : Vincent LaarmanRédactrice en chef : Alessandra Moro BuronzoÉditeur : Matthieu ConzalesSanté Nature Innovation - SNI Éditions SAAdresse :

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Pour mémoire, toutes les notions fondamentales abordées dans ce magazine sont expliquées en détail dans le dossier spécial La Phytothérapie,

tout savoir pour bien commencer. N’hésitez pas à vous y reporter.

Petit rappel :

HE = Huile Essentielle HV = Huile Végétale CH = Centésimale Hahnemannienne TM = Teinture Mère

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Salon détente et bien-être, 1re éditionLes 16 et 17 juin, à Morzine (74)www.therapeutes-zen.comThérapeutes, praticiens, produc-teurs, créateurs... 65 exposants ont répondu à l’appel pour cet événement consacré au bien-être, à la décoration et aux arts de la table. 30 conférences seront proposées aux visiteurs.

Stage d’herboristerie pratiqueDu 18 au 22 juin 2018, à Mérinchal (23)www.herbesdevie.comCe stage est animé par Cédric Perraudeau et Thierry Thévenin, paysans herboristes et botanistes. Après une visite de l’herboriste-rie, du séchoir, des outils de tri et de transformation, les partici-pants seront initiés à l’identifica-tion des plantes médicinales.

Festival AgitaTerre, 5e éditionLe 1er juillet 2018, à Poucharramet (31)http://association3pa.wixsite.com/agitaterre.com

Ce festival des alternatives durables et locales rassemble des associations, producteurs, artisans, conférenciers et artistes pour une journée d’échanges dans une ambiance conviviale et festive. Cette année, le sujet phare sera « les biens communs » : logiciels libres, jardins partagés, épiceries coopératives, sciences ouvertes...

Fête de la LavandLe dimanche 1er juillet 2018, à Ferrassières (26)www.fete-lavande.comAu cœur des lavanderaies de la Drôme provençale, en pleine saison de floraison, la lavande est célébrée chaque année au cours d’une journée. Balades, ateliers, marché, démonstration de coupe, distillation, repas à base de lavande ponctueront cet événe-ment familial.

Séminaire : soins de la peau par les plantes et les huiles essentiellesLes 7 et 8 juillet 2018, le Massegros (48)www.aromavera.frDécouvrez l’univers des cosmé-tiques naturels pour corriger divers problèmes dermatolo-giques. Des travaux pratiques permettront de fabriquer une crème personnalisée et un lait corporel.

18e foire bioDu 7 au 8 juillet 2018, Méaudre (38)http://foirebio.autrans-meaudre.com/Le Vercors met à l’honneur l’agriculture biologique à travers ses producteurs, transformateurs et artisans locaux lors de cet incontournable rendez-vous annuel. Pas moins de 120 expo-sants ont répondu présents pour cette nouvelle édition, dans les domaines de l’alimentation, l’habillement, l’habitat et la santé.

LE BON CHOIX24

LIVRES DU MOISCOURRIER DES LECTEURS

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Dans votre prochain numéro ▪ Les saveurs qui soignent : comment les utiliser ▪ Le blob, un film de science-fiction à lui tout seul ▪ Dîtes au revoir à vos cystites ! ▪ Apprenez à cultiver vos propres baies de Goji ▪ Homéopathie : la plante des âmes mélancoliques

Avoir un enfant après 40 ans n’est plus une situation exceptionnelle dans nos sociétés modernes. En France, l’âge moyen de la grossesse approche la trentaine. Mais si l’espérance de vie a été multipliée par deux en moins de 150 ans, la période de fertilité d’une femme n’a pas changé pour autant. La fertilité décline à partir de 38-40 ans avec des ovocytes moins nombreux et vieillis-sants. De plus, les polluants environnementaux absorbés jusque-là (perturbateurs endocriniens, tabagisme…) participent à la baisse de la fertilité des deux sexes et accélèrent la ménopause. Les risques de complications de grossesse sont donc accrus à partir de cet âge : accou-chement prématuré, fausse couche, trisomie 21, héma-tomes rétro-placentaires, risque d’AVC et d’embolie pour la maman, hypertension artérielle…

La première réponse naturelle pour booster la fertilité est une alimentation bio riche en antioxydants, miné-raux, oligoéléments et vitamines. Il s’agit bien sûr des fruits et légumes, secs et frais, et plutôt de saison. Arrêtez les plats industriels, l’alcool et le tabac.

Un apport minimum en vitamine D est également la garantie d’une meilleure fertilité et d’une grossesse moins risquée. Dans la complémentation alimentaire, la prise de L-cartinine ou de sa forme acétylée montre dans une étude très récente une amélioration significative de la fertilité féminine via l’augmentation de la robustesse des ovocytes.Agarwal A, Sengupta P, Durairajanayagam D. Role of L-carnitine in female infertility. Reprod Biol Endocrinol. 2018 Jan 26;16(1):5. doi: 10.118 /s12958-018-0323-4. Review.Heyden EL, Wimalawansa SJ. Vitamin D: Effects on human reproduction, pregnancy, and fetal well-being. J Steroid Biochem Mol Biol. 2017 Dec 17. pii:S0960-0760(17)30382-5.

Bonjour, j’aimerais savoir s’il existe un traitement naturel pour stimuler la fertilité chez la femme de 40 ans et plus ?

Linda

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La drépanocytose est une maladie génétique de l’hémoglobine. La maladie se manifeste par une anémie avec souvent de la fatigue, des vertiges, des essoufflements, une sensibi-lité aux infections, et surtout des crises douloureuses causées par le manque d’oxygé-nation des tissus (surtout les os) et une circulation sanguine ralentie.

Une bonne hydratation quotidienne est conseillée ainsi que la prise régulière de vitamine B9.

La spiruline bio et la klamath, une microalgue bleu-vert, sont particulièrement bien adaptées en cas de drépanocytose pour prévenir et compléter le traitement des crises. La prise d’oméga-3 en gélules ou à partir d’huile de lin, de noix, de colza, de caméline ou de pourpier, sera toujours un plus afin d’améliorer la fluidité de la membrane des globules rouges déformés par cette maladie chronique.

Y-a-t-il un protocole alternatif pour la drépanocytose ?Marie-Paule C.

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