Jean-Claude GARCHERY

Un peu de géographie

Situé à 12 kilomètres de Grenoble, dans la vallée du Grésivaudan, adossé au massif de la Chartreuse, et tourné vers la superbe chaîne de Belledonne dominée par des sommets enneigés de près de 3000 m, Saint Ismier a une superficie de 1490 hectares. Son point le plus haut culmine à 1495 mètres et son point le plus bas est à 217 mètres sur la rive droite de l'Isère. Saint Ismier compte actuellement un peu plus de 6000 habitants. Autrefois regroupées en hameaux autour des sources d'eau, les maisons, depuis quelques années, se dispersent uniformément sur tout le territoire, délaissant

bien sûr les plaines inondables de l'Isère (terres agricoles) et les falaises du Saint Eynard ( pas de constructions au- dessus de 500 mètres). Depuis 1988 Saint Ismier est le chef-lieu d'un canton regroupant cinq communes (Montbonnot-Saint-Martin, Biviers, Saint Ismier, Saint Nazaire et Bernin).

Grenoble et son téléphérique

St Ismier et les falaises du mont St Eynard

Situation L’environnement du village : Grenoble et le Dauphiné La région de Grenoble à laquelle appartient Saint Ismier, comprenant trois massifs montagneux imposants ( La Chartreuse, Le Vercors, Belledonne,) est au cœur d’une province historique, « le Dauphiné », devenue depuis une plateforme touristique réputée, une capitale des sports d’hiver, et une métropole internationale scientifique et industrielle.

Entourée de stations de skis très fréquentées, Grenoble est un centre important de randonnées en montagne et d’alpinisme. Elle a été le siège des jeux olympiques d’hiver 1968.

La vasque olympique et le parc de l'Hôtel de Ville La vasque olympique et le parc de l'Hôtel de Ville

Echelle approximative : 1 cm = 12km

A quelques kilomètres de Saint Ismier, on trouve aussi la station de Saint Hilaire du Touvet, mondialement connue des amateurs de parapente ; la coupe Icare, compétition internationale, y a lieu chaque année, en septembre. On accède à St Hilaire par un funiculaire dont la pente est la plus forte de l’Europe. La ville de Chambéry, capitale de la Savoie, qui n’est qu’à 30 minutes de St Ismier, offre aussi des ressources touristiques abondantes. Elle se situe elle même tout près d’Aix les bains, élégante station thermale bordant le grand lac du Bourget Riche d’un passé intellectuel prestigieux, la région du Dauphiné a été par ailleurs le lieu de résidence d’hommes célèbres (Stendhal, Champollion, Vaucanson, Fourier, Berlioz, Louis Néel).

Le funiculaire de St Hilaire du Touvet

Chambéry : la fontaine des éléphants

Coupe ICARE : concours de déguisements en parapente

Un potentiel scientifique considérable Grenoble, autrefois ville gantière, a été grâce à Aristide Berges - il y a cent ans, - à l’origine du développement phénoménal de l’hydro-électricité (la « Houille Blanche »). Elle est devenue depuis un grand centre industriel de l’électricité (Schneider Electric), et surtout la capitale européenne de la micro-électronique et de l’informatique. Très récemment, elle a mis de plus en place un pôle international de développement des nano-technologies (3000 personnes).

Grâce à d’imposantes installations de recherche (réacteur à très haut flux de neutrons, synchrotron, …) elle est devenue aussi un centre d’activité réputé dans l’énergie nucléaire, la physique avancée et les biotechnologies. Plus de 15 000 chercheurs et ingénieurs, et 60 000 étudiants grenoblois répartis dans plusieurs universités et 10 écoles d’ingénieurs, constituent ainsi un ensemble puissant de recherche et d’innovation ; d’où le nom donné parfois à l’agglomération : la « capitale de la matière grise ».

Saint Ismier : un peu d'histoire Le nom de Saint Ismier apparaît pour la première fois au IXe siècle. Imérius était un moine du diocèse de Bâle qui vécut de 670 à 730. Il fonda dans le Jura Suisse un monastère autour duquel se forma un bourg : Saint Imier. Une tradition veut que saint Imier de retour de terre sainte s'arrêta ici et y laissa un cep de vigne. Il faut savoir qu'au Xe et XIe siècles, la Suisse et notre région faisaient partie du royaume de Bourgogne issu du démembrement de l'empire de Charlemagne. Village paisible de vignerons, Saint Ismier n'a pas connu d'événements historiques importants. Le chemin du col de la Faita ( 1430 m) constituait une voie de passage vers la Chartreuse. La voie romaine entre Grenoble et Chambéry traversait Saint Ismier.

Manipulation de silicium en salle blanche

Col de la Faita vu du torrent du Manival

Aux XVIIe et XVIIIe siècles les parlementaires et les bourgeois de Grenoble et de Chartreuse achètent des propriétés et y font construiredes maisons de maître.

La culture de la vigne connaît un grand développement et la population s' accroit de plus de la moitié pour atteindre 1200 habitants à la fin du XVIIIe siècle. Lors de cette période la révolution se déroule de façon très modérée. Au XIXe siècle, la culture de la vigne reste prépondérante jusqu' à l'apparition du phylloxéra et de la concurrence des vins du midi.

Après les deux guerres, Saint Ismier tend à se transformer en banlieue résidentielle, tout en s'efforçant de conserver son patrimoine culturel. L'économie locale : Depuis toujours la vigne a été la culture principale à Saint Ismier : pentes bien orientées, sols caillouteux, proximité de Grenoble étaient là des conditions favorables. Au début du XIXe siècle, la surface plantée en vignes atteignait 400 hectares et la production s'élevait à environ 6000 hectolitres. Mais à la fin de ce siècle, les vignes du haut furent progressivement abandonnées. Dans le même temps, le développement de l'industrie sur la rive gauche de l'Isère attira une nombreuse main d' oeuvre. Aujourd'hui, il reste très peu de vignes à Saint Ismier et plus personne n'en vit. Les habitants de Saint Ismier travaillent aujourd’hui pour la plupart à Grenoble ou dans sa région ; mais différentes entreprises locales exercent des activités de service (assurances, santé, commerce) ou d’industrie légère, de technologie avancée.

La cave coopérative de St Ismier

Vignoble de St Ismier

Les sites remarquables du village La commune, étendue, comprend plusieurs hameaux et de nombreuses maisons individuelles. Autrefois les paysans, vilains, et serfs devaient allégeance au seigneur des lieux qui, en échange, assurait leur protection grâce à des postes fortifiés souvent situés sur les hauteurs. A Saint Ismier, il reste les vestiges d’une imposante tour carrée (XIIe siècle) qui fut pendant trois siècles la propriété de la famille d’Arces.

L’église Saint Philibert de Saint Ismier, a été au cours des siècles la maison commune des habitants du village. Construite initialement au XIIe siècle, elle a été l’objet de multiples modifications ; son portail principal est doté d’un porche classé dont les chapiteaux datent du

XIIe siècle, et le porche de gauche est du XVIIe siècle. Dans l’unique travée de cette église on trouve des vitraux néogothiques du XIXe siècle et de remarquables vitraux d’Arcabas, un réputé créateur contemporain d’oeuvres d’art religieux ainsi qu'un remarquable Chemin de Croix en terre ocre sculpté par Anne Tiessé. Deux cloches du XVIe et du XIXe siècle équipent le monument et un orgue y a été installé en 1981. Sur la jolie place de l’église se trouvent l’ancienne mairie, le monument aux morts, et un bâtiment doté d’un sympathique café restaurant et de plusieurs boutiques.

L'église St Philibert

La tour d'Arces

La Place de l'église lors d'une commémoration

Où l’on retrouve l’histoire… Dans le cimetière attenant à l’église se trouvent les tombes du Général Marchand, général d’empire et ancien maire de St Ismier, et celle de son neveu, le Maréchal de France Randon, lui même originaire de Grenoble et conseiller municipal de St Ismier.

Il fut aussi Gouverneur Général de L’Algérie et ministre de la guerre.

Randon fit construire dans sa propriété de Saint Ismier, pour sa femme (fille de Casimir Périer), une chapelle N.D. de la Vallée que l’on peut encore voir. Ce domaine est devenu aujourd’hui un lycée horticole. Il faut signaler aussi près du collège le monument dédié au Général de Taxis, autre personnalité illustre (XIX ième siècle) originaire de St Ismier.

La mairie actuelle est installée dans une grande propriété, appartenant autrefois à la famille Faure (cela date de François 1er , au XVI ième siècle), située en plein centre du village.

Dans un bâtiment adjacent se trouve la bibliothèque municipale, « l’ Orangerie », et un parc équipé de jeux d’enfants borde ces constructions ; on y jouit, face au massif de Belledonne, d’un panorama exceptionnel. Une ravissante « madone à l’enfant » y est placée sur un piédestal.

La chapelle N.D. de la Vallée

La Madone à l'Enfant (détail)

La mairie (ancienne propriété Faure)

Il faut mentionner aussi à la limite du village un ancien four à chaux devenu un émouvant mémorial : là sont inhumés le Doyen de l’université René Gosse et son fils, héros résistants lâchement assassinés peu avant la libération de la France en 1944.

Diverses fontaines sont réparties dans le village, notamment la plus élégante placée au dessus d’un bassin, à côté de la salle des fêtes du village.

Mémorial Doyen Gosse

Fontaine de la Mairie

Fontaine du Rosat

Une vie de village riche et diversifiée Saint Ismier est un village animé où de multiples « activités sociales » se déroulent tout au long de l’année, pour tous les âges. Plus de 70 associations y exercent des activités artistiques, sportives, ludiques, artisanales, touristiques, caritatives, etc . Le samedi matin un sympathique petit marché installé sur la place de l’église offre aux habitants l’occasion de se ravitailler…et de rencontrer leurs relations et amis. Une crèche et deux jardins d’enfants, trois écoles primaires, un collège d’enseignement général et le lycée horticole offrent aux enfants et adolescents les ressources d’éducation qui leur sont nécessaires ; une cantine municipale est également à la disposition des jeunes. Pour les personnes âgées, une maison de retraite et plusieurs organisations de soutien fonctionnent en permanence.

Pour les activités sportives, Saint Ismier dispose d’un stade de football, et de plusieurs courts de tennis. Mais la commune offre aussi à ses habitants l’usage d’un grand espace naturel aménagé : le bois français. C’est un vaste domaine boisé où différents plans d’eau permettent la pratique de la natation, de la pêche, du ski nautique, ou le vélo tous terrains.

Ces possibilités s’ajoutent à celles offertes par divers sentiers de montagne permettant de rejoindre - notamment à partir du hameau du Manival - le massif du St Eynard, à travers la forêt, par les cols de la Faita, de Baure, ou le Pas de la Branche ;

Le marché, Place de l'église

Plan d'eau du Bois Français

Spectacles et fêtes Sur le plan culturel, en plus de la bibliothèque / médiathèque, un centre polyvalent municipal, l’AGORA, offre de multiples possibilités d’activités associatives et de loisirs. Il dispose d’une salle de 300 places dans laquelle de nombreuses manifestations sont organisées : spectacles de théâtre et concerts, soirées dansantes, expositions, projection de films (Connaissance du monde). Un certain nombre de locaux de l’AGORA permettent par ailleurs à diverses associations de pratiquer des activités sportives (gymnastique, par ex) ou culturelles (cours de langues, etc). Une salle des fêtes d’une centaine de places, située tout près de la Mairie, permet l’organisation fréquente de réunions de clubs ,de répétitions de chorales, d’assemblées générales, de soirées festives animées…etc . Il faut enfin souligner l’intérêt soulevé par les diverses manifestations organisées par le comité des fêtes de la municipalité, à l’occasion de multiples événements : Carnaval du mardi gras, fête de la musique, pique nique d’automne, fête du patrimoine, soirée de chants de Noël, etc.

L'Agora

Promenade en images dans Saint Ismier

Portail principal de l'église St Philibert

Vitraux d'Arcabas : la vie de Jésus

Vitrail d'Arcabas : la vie de Jésus

Mairie : entrée

Mairie : façades

Mairie : Cour intérieure

Bassin des Massons

Chemin Millet

Ecole Primaire du Clos Marchand

Document réalisé par Danièle DAVID, Jean-Claude GARCHERY et Claude SOURISSE

Mai 2007

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