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http://mialisenfout.hautetfort.com/archive/2012/11/21/dina- ranarifidy.html Un regard malgache sous le ciel américain Je voulais faire des commentaires croisés, qui mêleraient les visions de ces deux jeunes femmes que j’ai plaisir à compter parmi mes amies, Dina Ranarifidy et Lova Rabary Rakotondravony, qui ont eu la chance de pouvoir assister à la soirée électorale américaine "en live". Mais à bien y réfléchir, je vais publier leurs interviews intégralement, certaine que je ne pourrais pas rendre justice à la pertinence de leurs réflexions si j’y mettais une touche, même discrète. Comme vous, j’ai suivi la campagne de loin, j’avais suivi les évolutions de cette aventure présidentielle de bout en bout, avec un suspense digne d’un film de fiction. J’ai pleuré, j’avoue. J’ai beaucoup lu. J’ai beaucoup ri aussi – les parodies de la chaise vide de Clint Eastwood, les classeurs de femmes de Romney, les baïonnettes d’Obama…je n’en ai pas raté beaucoup… Je voudrais éprouver autant d’entrain à vouloir comprendre les affaires nationales mais un fond d’amertume me laisse souvent en retrait. J’emprunte donc le regard de Dina Ranarifidy, pour m’offrir une nouvelle aube, à ces instants sensibles de notre vie nationale où on a fort besoin d’un regard neuf et vivant, pas uniquement sur les élections américaines mais sur ce que nous, de par nos visions et nos engagements, pourrions offrir à notre cher pays. Permettez-moi, à l’occasion, de saluer ces jeunes femmes Malgaches, telle que Dina, que je vois maintenant se lever, ici ou ailleurs et qui se reconnaîtront sûrement.

Un regard malgache sous le ciel américain

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http://mialisenfout.hautetfort.com/archive/2012/11/21/dina-ranarifidy.html

Un regard malgache sous le ciel américain

 

Je voulais faire des commentaires croisés, qui mêleraient les visions de ces deux jeunes femmes que j’ai plaisir à compter parmi mes amies, Dina Ranarifidy et Lova Rabary Rakotondravony,  qui ont eu la chance de pouvoir assister à la soirée électorale américaine "en live". Mais à bien y réfléchir, je vais publier leurs interviews intégralement, certaine que je ne pourrais pas rendre justice à la pertinence de leurs réflexions si j’y mettais une touche, même discrète.

Comme vous, j’ai suivi la campagne de loin, j’avais suivi les évolutions de cette aventure présidentielle de bout en bout, avec un suspense digne d’un film de fiction. J’ai pleuré, j’avoue. J’ai beaucoup lu. J’ai beaucoup ri aussi – les parodies de la chaise vide de Clint Eastwood, les classeurs de femmes de Romney, les baïonnettes d’Obama…je n’en ai pas raté beaucoup…

Je voudrais éprouver autant d’entrain à vouloir comprendre les affaires nationales  mais un fond d’amertume me laisse souvent en retrait. J’emprunte donc le regard de Dina Ranarifidy, pour m’offrir une nouvelle aube, à ces instants sensibles de notre vie nationale où on a fort besoin d’un regard neuf et vivant, pas uniquement sur les élections américaines mais sur ce que nous, de par nos visions et nos engagements, pourrions offrir à notre cher pays. Permettez-moi, à l’occasion,  de saluer ces jeunes femmes Malgaches, telle que Dina, que je vois maintenant se lever, ici ou ailleurs et qui se reconnaîtront sûrement. 

 

 

Dina Ranarifidy, parle-moi de toi, de ton parcours.

Je m’appelle Dina Ranarifidy, j’ai 28 ans. Après avoir étudié puis travaillé à Paris, je suis rentrée à Madagascar où j’ai eu une belle opportunité professionnelle, en mars 2009.  Je fais partie de la 7è promotion du Youth Leadership Training Program, et je préside depuis peu une association dénommée PRoActIF Madagascar dont l’un des objectifs est de favoriser le retour à Madagascar des étudiants malgaches de France. Je suis aux Etats-Unis depuis août 2012 dans le cadre d’un programme Fulbright, financé par le Département d’Etat Américain. Il s’agit du Hubert Humphrey Fellowship Program, un programme d’un an réservé à des jeunes professionnels, identifiés comme leaders dans leurs domaines, et sélectionnés sur la base de leurs expériences, de leur engagement pour le service public et de leur parcours académique. L’originalité du programme réside dans sa double dimension académique et professionnelle.  Je profite ainsi de toutes les ressources qu’offre Cornell, l’université où j’étudie, et je suis amenée, pour mon développement professionnel, à me déplacer un peu partout dans le pays pour assister à des séminaires, à des formations et à des conférences. C’est une formidable opportunité pour développer son réseau, échanger avec des experts sur  mon domaine de recherche, et bien sûr, découvrir ce pays fascinant que sont les Etats-Unis.

 

Sur ton statut Facebook, le jour de l'élection présidentielle américaine, tu postes : «   Quelle soirée, quel discours, quel Président ! Un vrai bonheur d'être ici pendant cette période exceptionnelle, et de pouvoir vibrer avec ce peuple audacieux, qui, 4 ans après avoir marqué l'histoire, choisit de reconduire Barack Obama à la Maison Blanche. » Que représentait pour toi, en tant que jeune, en tant que Malgache, le fait d’être présente à cette soirée ?

J’ai posté ce statut sur ma page Facebook à mon retour du QG de campagne du parti démocrate, d’où j’ai suivi les résultats des élections présidentielles. Et ce fut particulièrement intense pour moi de vivre ce moment historique ici, à Ithaca, où l’on trouve cette jeunesse passionnée et engagée, à l’image du Maire de la ville, Svante Myrick, élu Maire en novembre 2011, à l’âge de 24 ans.

Ce soir-là, j’ai pu également apprécier la formidable mobilisation et l’engouement pour un autre jeune, Nathan Shinagawa, 28 ans, candidat démocrate au Congrès pour la région des Finger Lakes. Il a été plébiscité à  Ithaca, recueillant 85% des suffrages, et dans le discours qu’il a livré devant nous tous, il a remercié tout particulièrement ces jeunes bénévoles qui ont sillonné une région réputée conservatrice, pour porter sa candidature.

Je crois que c’est cela qui m’a marqué lors de cette soirée électorale : cette jeunesse qui se mobilise et ce message fort que renvoie le parcours de ces deux jeunes, engagés très tôt en politique, qui déploient une énergie admirable pour servir leur ville et défendre les valeurs démocrates au sein des institutions américaines. Les parcours de Nate Shinagawa et de Svante Myrick font partie de ces « success stories » dont l’Amérique a le secret, et leur réussite est la preuve que ce fameux rêve américain peut devenir réalité grâce, notamment, à l’éducation : l’un est le petit-fils d’un immigré japonais arrivé aux Etats-Unis en 1904, l’autre un métis né dans une famille pauvre, élevé par sa mère et qui a pu étudier grâce aux bourses qu’il a obtenues du gouvernement américain. Tous deux sont diplômés de Cornell University.

 

« Un peuple audacieux » dis-tu des Américains. Comment perçois-tu cette audace ? Qu’est-ce qui, selon toi qui vis aux Etats-Unis,  fait que les Américains soient audacieux ?

Oui, un peuple audacieux parce qu’il a réédité ce qui a été un moment historique en 2008, en choisissant d’accorder au Président Obama un second mandat. Les Américains avaient voté pour le changement en 2008, et choisir la nouveauté, faire bouger les lignes, tout cela demande assurément une belle

part de courage et d’audace. Par leur vote, ils ont finalement montré aux yeux du monde que le tournant historique de 2008 n’était pas seulement né d’un formidable engouement pour un homme qui incarnait des idées nouvelles, mais bien un vote d’adhésion aux valeurs de l’Amérique telle qu’ils la veulent. Donc, oui, par leur dernier vote mardi 6 novembre, le peuple américain a encore fait preuve d’audace.

Je pense que le système éducatif américain  favorise le développement d’un véritable sens critique et d’une affirmation de soi. Dès le collège, les associations, clubs et autres groupes de réflexion, offrent un environnement propice à la créativité, aux prises de position, et à un développement général de l’élève, en dehors du cadre purement scolaire. Dans les amphithéâtres à l’université, les étudiants sont sans cesse poussés à remettre en cause les vérités présentées comme établies, et les « discussion classes » sont, de ce point de vue, édifiantes : elles donnent souvent lieu à des débats passionnants, les étudiants démontrant une culture riche et un sens critique remarquable. Il n’existe pas non plus ici cette barrière commune entre l’étudiant et le professeur : peut s’instaurer alors une relation qui favorise les échanges d’idées et d’opinions.

Dans un pays où l’on est très attaché à la liberté d’expression, les opinions sont valorisées partout, à l’école comme dans le cercle familial : tout cela nourrit sans doute, par extension, ce sens de l’engagement chez les Américains.

 Est-ce que tu penses que c’est une audace politique qui pourrait un jour être visible à Madagascar ?   

Je pense que l’audace est une qualité essentielle non seulement en politique, mais aussi dans tous les projets que l’on entend mener à bien. Est-ce vraiment d’une audace politique dont on a besoin pour changer les choses à Madagascar ? Sûrement, et je dirais encore plus, on a besoin de gens audacieux. Notre pays regorge de personnes brillantes, mais force est de constater que peu osent se lancer, par peur d’être exposé à la critique peut-être, par crainte de mettre en péril une carrière établie, dans un souci de discrétion aussi sûrement … Il existe par ailleurs cette tendance à vouloir rester neutre, et, pire, cette faculté à s’adapter à l’environnement en place, même lorsqu’on a des convictions différentes.

Cependant, je suis optimiste lorsque je vois ces Malgaches, jeunes et moins jeunes, qui mènent de véritables initiatives et projets, qui s’engagent, chacun à leur niveau.  Par ailleurs, les cercles qui proposent les débats d’idées tendent à s’agrandir et favorisent l’émergence d’idées nouvelles et donne de la visibilité aux actions menées par des personnes qui se sont décidées à être acteurs de l’avenir de leur pays. Enfin, je pense qu’il appartient à ces acteurs qui veulent

changer les choses de faire participer les Malgaches à la vie politique, de leur faire prendre conscience des rôles et des responsabilités qui sont les leurs dans une démocratie. Pour cela, il faut proposer une vraie vision, des idées qui rassemblent et des pratiques nouvelles.

 Si tu pouvais prendre un fait, ou une anecdote, ou une réplique, un extrait de discours, ou un commentaire au cours de cette campagne qui pourrait s’adresser aux Malgaches, ce serait quoi ?  

J’ai été touchée par le discours (et les larmes) du Président Obama lorsqu’il s’est adressé à tous ces jeunes bénévoles qui l’ont soutenu par leur engagement dans sa dernière campagne.  Il leur a rappelé que sa victoire était surtout la leur et que c’était l’énergie qu’ils ont déployée à le faire réélire qui donnent du sens à son action. Quelle humilité ... et quel message. Il me semble qu’il est essentiel de créer ce sentiment d’affiliation chez les électeurs, cela valorise non seulement leurs rôles et responsabilités, mais aussi et surtout leurs choix.  Et cela crée un rapport de confiance, entre les élus et le peuple, rapport qui me semble être en crise aujourd’hui à Madagascar où persiste cette méfiance à l’égard des politiciens et de la chose politique. 

Si tu avais été citoyenne américaine, pour qui aurais-tu voté ?

Si j’avais été citoyenne américaine, j’aurais voté pour Barack Obama, parce que je partage l’essentiel des positions du parti démocrate sur l’éducation, le système de santé, les libertés individuelles et la protection de l’environnement - même si ce dernier sujet a été totalement éclipsé dans les trois débats. Lors de cette dernière campagne démocrate, j’ai été sensible au message répété avec force par le Président sortant : l’Amérique doit rester cette terre d’opportunités, où, si l’on travaille dur, tout demeure possible. Il a cité d’ailleurs, à maintes reprises, l’exemple de son propre parcours qui est l’une des  plus belles preuves que ce rêve américain existe bel et bien.

J’ai aussi trouvé la Convention Démocrate absolument passionnante, avec des orateurs fascinants. Face à une Convention Républicaine terne, le parti démocrate a joué ses meilleurs atouts : la formidable popularité et les talents d’oratrice de Michelle Obama, et le recours à des piliers comme Bill Clinton dont le discours, exceptionnel, a eu un impact considérable sur la mobilisation pour le vote démocrate.

Mais finalement, toute cette ferveur m’a surtout donné envie d’une chose : voter, à Madagascar, pour que nous ayons enfin un Président élu.

 « Quel discours, quel Président ! », qu’est ce qui t’a le plus touché dans le discours de Barack Obama ?

Ce qui m’a touchée et émue, dès son arrivée avec sa famille sur scène, c’est cette communion presque palpable qui existe entre lui et cette foule qui l’attendait depuis des heures, chez lui, à Chicago. Et cette reconnaissance qu’il a affichée envers ses électeurs, en applaudissant la foule longuement avant de commencer à parler. C’est un geste que j’ai rarement vu chez des Présidents élus, et qui est à l’image de ce qu’il n’a eu de cesse de répéter :  sa victoire, c’est avant tout celle du peuple américain.

J’ai trouvé le discours à la fois intense et lucide, particulièrement dans son évocation du rêve américain. Il a véritablement réussi à donner de la consistance à cette expression, en arguant que l’Amérique doit rester le pays où tout est possible, si l’on fait preuve de persistance et de détermination. Son discours a été le reflet de ce que j’aime de l’Amérique, et de ce que, je pense, le monde attend et espère d’elle : une Amérique ouverte, « généreuse, tolérante, compatissante ». Barack Obama est un orateur hors pair, mais il a aussi ce supplément d’âme, cette force et passion qu’il insuffle dans ces discours, lorsqu’il évoque tantôt la « vraie politique », celle qui consiste à aller sur le terrain, à la rencontre des électeurs, tantôt le parcours de ces immigrés, partis de rien, qui arrivent à se faire une place dans cette terre d’opportunités que sont les Etats-Unis d’Amérique, grâce à l’éducation. Au-delà des convictions politiques, je crois que c’est cette sincérité, cette passion et cette humilité qui font des discours de Barack Obama des moments souvent uniques. Il arrive à susciter cette sensation fantastique d’espoir. Cette envie irrésistible d’y croire.

Par l’exemple de la campagne électorale américaine, qu’est ce qui, selon toi, pourrait servir à Madagascar pour améliorer la conduite de nos élections et nos campagnes électorales ?

Je ne sais pas si cette campagne mérite d’être citée à titre d’exemple : elle a mis du temps à vraiment passionner les électeurs, et l’on peut regretter que les coups bas que les deux candidats se sont portés par média interposés aient éclipsé parfois les débats de fonds.

Deux choses m’ont cependant marqué: encore plus que les autres années, la maîtrise des nouveaux média a été une clé essentielle pour gagner, et les démocrates ont tiré leur épingle du jeu en se montrant plus créatifs, en créant sans cesse du « live », en suscitant intérêt et passion en publiant ces photos, ces slogans, ces spots publicitaires vus par des millions de personnes à travers le monde. Les réseaux sociaux ont en effet l’avantage de produire une information plus accessible, plus concise, qui peut être relayée presqu’à l’infini. Avec Facebook, qui a dépassé il y a quelques mois le milliard d’utilisateurs, il me semble aujourd’hui impossible d’ignorer ce recours dans une campagne électorale.

Par ailleurs, cette campagne a montré combien les batailles électorales tendent à s’individualiser : le candidat doit accepter de s’exposer, et sa capacité à parler de lui-même, de son parcours, de ses valeurs familiales est fondamentale. Et l’histoire personnelle est souvent citée à titre d’exemple pour justifier le fondement de ses positions politiques. Barack Obama lui-même n’a pas hésité à poser à plusieurs reprises avec ses filles pour illustrer ses positions sur l’éducation « I’ve got two daughters and I want to make sure they have that the same opportunities as anybody’s sons have ». C’est une manière habile de favoriser un processus d’identification entre un candidat et ses électeurs, en se présentant comme n’importe quel père de famille soucieux de l’avenir de ses enfants.  Il y a donc bien un travail profond de communication à faire dans la préparation d’une candidature, avec cette nécessité de « créer » une histoire, un personnage, qui pourra passionner et rassembler les gens.

Après cette expérience des présidentielles et une campagne plutôt agressive, quel regard jettes-tu sur le jeu du pouvoir aux Etats-Unis ?   

Malgré la violence des coups portés et des paroles proclamées dans la bataille médiatique entre Barack Obama et Mitt Romney, il est intéressant de constater qu’il n’y a plus de discussion une fois que les urnes ont désigné le vainqueur : ce dernier devient le Président de tous les Américains, et le vaincu est le premier à le rappeler. C’est aussi cela, selon moi, une démocratie « qui marche » : les règles du jeu sont respectées, les adversaires d’hier font preuve de civisme lorsque la bataille est terminée. Ce n’est malheureusement pas encore la pratique chez nous.

Je pense aussi que la démocratie américaine c’est un style, une manière habile de se rendre proche et accessible. On est loin de cette perception que l’on a communément des politiciens à Madagascar, qui observent les réalités du terrain depuis leur tour d’ivoire. Les élus que j’ai pu rencontrer ici, à Ithaca, ont non seulement une parfaite maîtrise de leur sujet, mais ils sont également frappants de simplicité, discutent volontiers, sont à l’écoute ... Ils parviennent ainsi à imposer le respect par leur énergie à défendre leurs idées, et à susciter de la sympathie - ce qui est plutôt un point positif puisqu’on vote aussi pour une personne …

Par ailleurs, je pense qu’une démocratie qui marche c’est une démocratie qui n’est pas complaisante, qui se remet en question …. Le Président Obama lui-même a insisté, dans son discours de victoire, sur la nécessité de remédier aux dysfonctionnements notoires constatés dans ces Etats où certains électeurs ont dû attendre de longues heures avant de pouvoir voter. Leur démocratie vit et se renouvelle parce que beaucoup d’ouvrages, pointant ses travers et ses échecs, y sont consacrés. D’ailleurs à ce propos, je conseille la lecture du

dernier livre, excellent, de Larry Bartels, Unequal Democracy (Princeton University Press).

 « Je m'endors heureuse et émue, avec une pensée nostalgique pour mon pays ... » Une pensée nostalgique plutôt confiante ou plutôt… déprimée ? 

Confiante, bien sûr ! Y croire, c’est le fondement de tout, c’est ce qui nous donne la force de continuer, de surmonter les obstacles et de construire un autre avenir, celui dont nous rêvons, celui que nous voulons. Confiante aussi parce que je crois fermement qu’il existe une nouvelle génération de personnes, de jeunes et de moins jeunes, prêts à changer les choses, ouverts aux autres et au monde, qui ont soif de changement pour leur pays, et prêts à s’engager chacun à leur niveau. Et enfin, je pense que le peuple malgache que l’on a tort de dépeindre comme un peuple souvent passif, acceptant son sort, a lui aussi soif de changement et brûle de faire entendre sa voix, et de faire son choix.

 

Misaotra betsaka Dina a !