Les Sectes 1

Un Survol du Sujet

Qu’est-ce qu’une Secte?

Une secte est une perversion, une distorsion du Christianisme biblique, et/ou un

rejet des enseignements historiques de l’église chrétienne. L’apôtre Paul a averti

qu’il y aurait de faux Christs et un faux évangile qui essaieraient de séduire la

vraie église et le monde: « Car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus

que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui

que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous

le supportez fort bien… Ces hommes-là sont des faux apôtres, des ouvriers

trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque

Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses

ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs

œuvres». (2 Corinthiens 11: 4, 13-15)

Il est important de comprendre que la définition d’une secte varie d’après l’appro-

che prise par les personnes spécialisées sur ce sujet. Pour l’humaniste, une secte

est un groupe extrême, qui dévie des pratiques et des croyances sociales de l’épo-

que, tandis que pour les Chrétiens, une secte est un groupe d’individus, qui se sont

détournés des enseignements de la Parole de Dieu, qui ont rejeté le fondement di-

vin, et qui n’acceptent nullement l’autorité établie sur l’église de Jésus-Christ.

Dans Actes 17:11, les Écritures nous décrivent l’attitude de gens nobles envers la

Parole du Seigneur: « Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de

Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils exa-

minaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact ».

Dans Jean 17:17, on nous présente de même l’attitude du Fils de Dieu même vis-à

Les Sectes 2

-vis les écrits de son Père Céleste, lors qu’il demande: « Sanctifie-les par ta véri-

té: ta parole est la vérité ».

Le mot grec « hairesis », qui est traduit « secte » dans le Nouveau Testament, dé-

crivait le processus de « divorce » d’une idée ou d’une doctrine quelconque. En

d’autres mots, la signification biblique d’une secte contient l’idée du rejet d’une

croyance, d’un enseignement ou d’une doctrine. Ainsi, pour le Chrétien biblique,

une secte représente généralement un groupe d’individus qui se détourne

des vérités fondamentales de la Parole de Dieu. D’après Jean 8:30-32,

les membres d’une secte ne sont donc pas vraiment des disciples du Seigneur Jé-

sus, puisqu’ils ne demeurent pas dans la Parole de Christ. Ils ne sont pas en train

d’accomplir la volonté de Dieu, puisqu’ils ne sont pas en accord avec le plan qu’il

a inspiré pour son peuple. Romains 16:17,18 nous décrit cet esprit sectaire, lors-

que Paul encourage les croyants à prendre garde « à ceux qui causent des divi-

sions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloi-

gnez-vous d'eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur,

mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les

coeurs des simples ».

M. Walter Martin donne une définition d’une secte lorsqu’il dit:

« Une secte, alors, est un groupe de personnes polarisé autour de l’interpréta-

tion particulière de la Bible, d’un certain individu, et elle est caractérisée par

des déviations majeures du Christianisme orthodoxe, dans ses doctrines cardi-

nales de la foi chrétienne, en particulier le fait que Dieu s’est fait homme en Jé-

sus-Christ » (Walter Martin, The Rise of the Cults, p.12).

Pourquoi les Sectes Prospèrent-elles?

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Nous vivons dans une époque de grandes croissances sectaires. Par exemple:

« L’église Mormone a passé de 30 membres en 1830, à plusieurs millions durant

le 20ième siècle. Sa croissance est considérée un phénomène religieux remar-

quable. En 1900, l’église se dénombrait à 268 331; en 1920: 393 437; en 1930:

672 488; en 1940: 862 664; en 1950: 1 111 314; en 1960: 1 693 180; en 1962: 1

965 786; en 1964: 2 000 000; et l’estimation pour le 21ième siècle dépasse les 8

millions » (Walter Martin, The Maze of Mormonism, p.16).

Nous croyons qu’il y a quelques raisons de base qui encouragent les gens à se

joindre aux sectes, et qui expliquent pourquoi elles prospèrent.

Les Sectes Pourvoient des Réponses

Une raison majeure pour laquelle les sectes prospèrent est que nous vivons dans

un monde incertain, et que les sectes pourvoient des réponses autoritaires aux

questions de base de l’homme, comme: Qui suis-je? Pourquoi suis-je ici? Où

m’en vais-je? Les sectes offrent une certitude et des réponses faciles à ceux qui

sont insatisfaits de l’état des choses actuelles.

Max Gunther décrit la situation d’une jeune femme, qui démontre la séduction fa-

cile par les sectes. Elle affirma: « Je pensais vouloir devenir une infirmière, mais

je n’en étais pas certaine. Je pensais que le Christianisme était très important

pour moi, mais je n’en étais pas certaine non plus. Je crois que je cherchais une

personne qui avait des réponses claires et fermes, quelqu’un qui était certain

concernant la vie, et qui pouvait m’aider à devenir certaine ».

(Today’s Health, février 1976, p.16).

Malheureusement, cette dame s’est finalement jointe à une secte, qui lui offrit des

réponses à ses questions. Elle décrit le processus de cette manière: « Je retournais

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constamment pour leur demander des réponses à mes questions, et ils avaient

toujours les réponses — je veux dire qu’ils savaient vraiment ce qu’ils

croyaient ». Ainsi, cette secte l’attira dans ses griffes, afin de dévorer sa liberté et

son âme. C’est pourquoi Jésus avertit ses disciples concernant le danger des faux

prophètes: « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements

de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs » (Matthieu 7:15).

Ils Répondent à un Besoin Humain

Les sectes prospèrent puisqu’elles font appel aux besoins de l’être humain. Cha-

cun d’entre nous a besoin d’être aimé, de se sentir désiré, de percevoir un sens à la

vie et une direction dans notre quotidien. Les individus qui expérimentent une cri-

se d’identité ou qui ont des problèmes émotifs sont particulièrement vulnérables à

la séduction des sectes. Durant des temps difficiles, les sectes offrent aux person-

nes insoucieuses un sens accru d’acceptation et de direction. Les dirigeants entraî-

nent les membres à reconnaître ces désirs dans les candidats qu’ils rencontrent. Ils

les forment pour amorcer l’âme des égarés, afin de les introduire dans le troupeau.

Par une manipulation psychologique, ils captivent les pensées et le cœur des sim-

ples ( Romains 16:18).

De plus, les sectes saisissent le désir inné de plusieurs d’entre nous de servir et de

connaître Dieu. Elles saisissent l’opportunité pour combler ce besoin en promet-

tant des solutions déjà préparées, mais bien insatisfaisantes. La plupart des sectes

disent aux disciples ce qu’ils doivent croire, ce qu’ils doivent penser, comment ils

doivent se comporter, et elles mettent l’accent sur la dépendance de l’individu

sur le groupe ou sur le dirigeant, dans le but d’obtenir une certaine stabilité émoti-

ve.

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« Une personne ne se joint pas habituellement à une secte parce qu’elle a entre-

pris une analyse précise des religions mondiales, et qu’elle a décidé que cette

secte particulière présente la meilleure théologie disponible. Au contraire, une

personne se joint habituellement à une secte parce qu’elle expérimente des pro-

blèmes qu’elle a de la difficulté à résoudre, et que la secte lui promet de les ré-

gler pour elle. Souvent, ce sont des problèmes émotifs ». (Robert et Gretchen Passantino, Answers to the Cultist at Your Door, p.22)

Les Sectes Font Bonne Impression

Les sectes prospèrent parce que les chrétiens ont quelques fois échoué dans leur

responsabilité d’être une influence vitale dans le monde. Si l’église de Jésus-Christ

manque dans sa provision d’une atmosphère spirituellle et dans son exposition fi-

dèle de la Parole de Dieu, ceux qui ont des besoins spirituels vont trouver une ave-

nue pour satisfaire ces besoins. Plusieurs membres de sectes profitent de l’igno-

rance, et ils essaient d’impressionner les simples avec leur pseudo connaissance

( Romains 16:18).

Les représentants des Témoins de Jéhovah, par exemple, vont de portes en portes,

et ils donnent une impression de grandes connaissances dans les vérités bibliques.

Pour contrer cet effet, le croyant doit connaître ce qu’il croit, et pourquoi il le

croit, et ainsi, il sera en mesure de réfuter les enseignements des sectes. L’apôtre

Pierre présente cette responsabilité aux croyants en affirmant qu’il leur fallait tou-

jours être « prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque

vous demande raison de l'espérance qui est en vous » (1 Pierre 3:15).

Plusieurs personnes, impliquées dans les sectes, furent élevées dans des églises

chrétiennes, bien qu’elles ne furent pas bien fondées dans la doctrine des Écritu-

res, les rendant ainsi vulnérables aux manigances sectaires. Une église fidèle doit

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offrir un enseignement stabilisateur pour la foi des croyants. Les objectifs bibli-

ques sont bien clairs: « afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et em-

portés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans

les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous

croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ » (Éphésiens 4:14,15).

« Dans la plupart des sectes, la majorité des membres quittèrent les dénomina-

tions nominales de la Chrétienté. Souvent, la tentative de la part de ces églises

de cerner le lavage de cerveau comme la cause de la séduction des brebis est

simplement une excuse plutôt qu’un fait. Le lavage de cerveau n’est vraiment

pas la question. Dans la plupart des cas, il n’y a pas d’éléments extraordinaires,

dans ces sectes, qui ne sont pas présents dans une de ces dénominations. Pour

des chrétiens, le vrai problème se trouve au niveau théologique. Plusieurs des

croyants ont accepté Christ comme leur Sauveur à un très jeune âge. Ils avaient

une compréhension infantile de Jésus, la Bible et le salut. Cet état de connais-

sance est correct pour un enfant ou pour un nouveau croyant, mais il ne devrait

pas être la norme pour des chrétiens plus expérimentés dans le Seigneur. Lors-

que des croyants demeurent des enfants en Christ, les sectes peuvent avoir l’a-

vantage sur eux. L’église a ainsi échoué dans sa tâche de former des disciples

qui demeurent dans la Parole de Dieu ». (Christian Life, Août 1980).

Les Caractéristiques des Sectes

Les sectes ont plusieurs caractéristiques en commun. Voici une liste des principes

qui reviennent souvent parmi elles.

Une Nouvelle Vérité

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Plusieurs sectes répandent l’idée fausse que Dieu leur a révélé quelque chose de

spécial. C’est habituellement une vérité qui n’a jamais été révélée auparavant, et

qui surpasse ou qui contredit toutes les révélations précédentes. Sun Myung

Moon affirme, par exemple, que la mission de Christ ne fut nullement achevée par

Jésus, et que le monde est maintenant prêt pour son accomplissement complet

dans son ministère particulier. En effet, l’Église de l’Unification enseigne que le

Révérend Moon présente maintenant une vérité jusqu’alors inconnue des nations.

Moon a dit lui-même que: « Nous sommes les seules personnes qui comprennent

réellement le cœur de Jésus, l’agonie de Jésus et l’espoir de Jésus ». (Révérend Moon, The Way of the World, Vol. VIII, No.4, avril 1976)

L’église Mormone enseigne que le Christianisme fut dans l’apostasie pendant 18

siècles jusqu’à ce que Dieu révèle la nouvelle vérité à Joseph Smith, restaurant

ainsi le vrai évangile, qui fut jadis perdu. Aujourd’hui, cette église possède des

prophètes modernes qui reçoivent des révélations divines de Dieu, présentant ainsi

de nouvelles vérités au monde.

Ces sectes justifient leur existence en déclarant qu’ils ont quelque chose de plus

que seulement la Bible et son message inadéquat. Les sectes ne présentent toute-

fois aucune étape objective et indépendante pour tester leurs enseignements et

leurs pratiques. Il semble que la simple mention de leur exclusivité soit suffisante

pour prouver leur onction divine. Cependant, en tant que chrétiens bibliques, nous

sommes commandés de tester tous les enseignements et les pratiques objective-

ment et indépendamment grâce à la Parole de Dieu. 1 Jean 4:1 affirme: « Bien-

aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils

sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde ».

Une Nouvelle Interprétation Biblique

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Certaines sectes n’affirment pas posséder de nouvelles vérités ou des révélations

extrabibliques, bien qu’elles affirment qu’elles ont une exclusivité sur l’interpré-

tation des mystères de la Bible. Ainsi, les Écritures sont leur seule source d’auto-

rité reconnue, mais elles sont interprétées d’une manière étrange et déraisonnable,

s’opposant ainsi à l’interprétation historique du Christianisme biblique. Ces sectes

témoignent que l’interprétation de l’église chrétienne est basée sur une mauvaise

compréhension de la Bible, et qu’elle est en fait d’origine païenne.

Ainsi, la Bible est réinterprétée, habituellement hors contexte, pour justifier une

doctrine particulière de la secte. Sans une méthode objective et raisonnable pour

comprendre l’enseignement de la Bible, les membres de la secte sont soumis aux

tendances théologiques du dirigeant de la secte.

Une Source Extrabiblique d’Autorité

Certaines sectes ont des écrits sacrés ou une source d’autorité qui surclassent la

Bible. L’église Mormone affirme que: « Nous croyons que la Bible est la Parole

de Dieu, en autant qu’elle soit correctement traduite... ». (Articles of Faith of the

Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, Article 8).

Bien qu’il semblerait, à prime abord, que cette église met sa confiance dans la Bi-

ble, en fait, elle croit que les Écritures des chrétiens furent altérées et corrompues.

Cette croyance ouvre la porte à d’autres sources autoritaires, telles que le Livre de

Mormon, La Perle de Grand Prix, Les Doctrines et Alliances. La Bible n’est donc

pas la vraie source d’autorité finale pour l’Église Mormone.

Dans la Science Chrétienne, la Bible est présentée comme étant corrompue, erro-

née et inférieure aux écrits de Mme Mary Baker Eddy.

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L’Église de l’Unification croit que la Bible est incomplète, alors que les Principes

Divins de Révérend Moon sont la vraie source d’autorité. Peu importe si la Bible

est soumise à d’autres autorités, ou qu’elle est réinterprétée par un dirigeant d’une

secte, une caractéristique évidente d’une secte est que l’autorité finale n’est pas

réellement les enseignements directes des Saintes Écritures.

Un Autre Jésus

Une caractéristique qui apparaît régulièrement chez les sectes est un enseignement

erroné au sujet de la personne du Seigneur Jésus-Christ, à la lumière du Christia-

nisme biblique historique. L’apôtre Paul avait averti les croyants de Corinthe

concernant cet « autre Jésus », qui n’est pas le Jésus décrit dans la Bible. Le Jésus

des sectes est toujours quelqu’un inférieur au Dieu éternel, qui a pris une chair hu-

maine, qui a vécu sur la terre, et qui est mort pour nos péchés.

La Bible est catégorique sur le fait que Jésus, le Fils de Dieu, est Dieu fait chair, la

seconde personne de la trinité, qui vécu une vie parfaite sur la terre, et qui est mort

comme un sacrifice parfait pour les péchés du monde. Trois jours après sa cruci-

fixion, la Parole de Dieu affirme qu’il est ressuscité des morts, qu’il est monté au

ciel, qu’il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux célestes, et qu’il

va un jour revenir corporellement et personnellement pour établir son royaume sur

la terre.

Le Jésus des sectes n’est pas le Jésus de la Bible. D’après la théologie des Té-

moins de Jéhovah, Jésus n’a pas existé dans une forme divine depuis l’éternité

passée, mais il était bien plutôt la première création de Dieu. Avant de venir sur la

terre, il était l’archange Michel, le chef des anges de Dieu. Il n’était certes pas

Dieu. Les Mormons n’accepte pas la divinité unique de Jésus-Christ, mais ils en-

seignent qu’il est un parmi une myriade de dieux, un des « premiers nés » spiri-

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tuellement engendré par l’union sexuelle entre le Père céleste et son épouse céles-

te. Dans sa vie, précédant son incarnation, Jésus était le frère spirituel de Lucifer,

qui devint le diable ou satan. Son incarnation ne fut que l’aboutissement de l’u-

nion sexuelle physique du Père céleste avec Marie.

Peu importe quelles croyances particulières sont propagées par une secte, le déno-

minateur commun est le rejet de l’enseignement biblique concernant la divinité de

Christ.

Un Langage à Double Sens

Une autre caractéristique de certaines sectes est le fait qu’elles affirment une chose

publiquement, mais qu’elles croient quelque chose de complètement différent en

privé. Plusieurs organisations prennent le nom de Chrétien, alors qu’elles nient

définitivement les doctrines fondamentales du Christianisme, comme des loups

déguisés en brebis (Matthieu 7:15). En effet, le Seigneur Jésus lui-même a confir-

mé que ce ne sont pas tous ceux qui se nomment de Christ, qui le sont vraiment:

« Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume

des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les

cieux » (v.21).

Remarquez la vraie nature de ces enseignants qui, comme les Pharisiens, parais-

saient pieux aux yeux des hommes, alors qu’ils sont, en réalité, pleins de méchan-

ceté et de ruse: « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que

vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et

qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impure-

tés » ( Matthieu 23:27). Ils sont remplis de « ruse dans les moyens de séduc-

tion » ( Éphésiens 4:14). Ils sont des experts dans la tromperie et le mensonge,

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pour la perte des âmes des hommes.

Ainsi, l’Église Mormone utilise cette sorte de double langage. Le premier article

de foi de l’Église des Saints des Derniers Jours déclarent qu’ils « croient dans son

Fils, Jésus-Christ ». Cette affirmation donne l’impression que les Mormons sont

des Chrétiens, puisqu’ils croient en Jésus. Cependant, lorsque les vrais croyants

étudient la sémantique de l’organisation, et ce qu’elle signifie par Jésus-Christ, ils

découvrent qu’elle est fort loin du Christianisme biblique. Malgré cela, l’impres-

sion que l’Église Mormone donne dans sa publicité est qu’elle est simplement une

autre dénomination ou une secte du Christianisme.

Il est donc nécessaire pour les Chrétiens d’être en garde contre les organisations

qui se nomment Chrétiennes, mais dont les enseignements réels désavouent la

doctrine de la Bible.

Une Théologie Changeante

Les doctrines des sectes sont continuellement dans un état de changement. Les ad-

hérents de ces sectes peuvent apprendre une doctrine, un jour, pour apprendre en-

suite que la doctrine a changé ou qu’elle contredit la révélation enseignée précé-

demment. La plupart des sectes vont nier cette réalité, à l’exception possible de

l’Église de l’Unification. Elle a récemment reconnue que sa théologie est très

souple.

Les Témoins de Jéhovah, quant à eux, croyaient autrefois que la vaccination était

un péché. N’importe quel membre qui acceptait un vaccin perdait alors son statut

avec l’organisation. Cette croyance n’est plus enseignée de nos jours. En ce qui

concerne cette organisation, nous n’avons mentionné que la pointe de l’iceberg du

Les Sectes 12

changement théologique de l’organisation.

L’Église Mormone est aussi coupable de changer ses doctrines. Un exemple des

plus célèbres est son approbation de la polygamie, et son rejet ultérieur de cette

même pratique. Ainsi, au début du 20ième

siècle, le Seigneur aurait soudainement

changé sa position sur le sujet. Après avoir approuvé cette pratique pendant des

décennies (Joseph Smith et Brigham Young, les deux premiers présidents, ont eu des dizaines

d’épouses chacun), Dieu aurait tout à coup compris que c’était une pratique mauvai-

se . Dieu peut changer ses instructions données à des individus ou à des nations,

mais il ne change pas son enseignement concernant le péché. Dans Malachie 3:6,

il affirme concernant sa personne: « Car je suis l'Éternel, je ne change pas », et

dans Jacques 1:16,17, le texte biblique confirme qu’il n’y « a ni changement ni

ombre de variation » dans son essence et ses voies.

Un Leadership Fort

Les sectes sont habituellement caractérisées par des dirigeants centraux forts, i.e.

avec une personnalité imposante, un appel divin exclusif et un message particulier

pour le groupe. Puisque les dirigeants ont une relation spéciale avec Dieu, ils peu-

vent dicter la théologie et le comportement de la secte.

Ils exercent ainsi une influence considérable sur le groupe. Ce leadership fort mè-

ne le disciple vers une dépendance totale sur la secte, dans les domaines des

croyances, du comportement et du style de vie. Les résultats d’un tel contrôle peu-

vent être tragiques, comme nous le démontre le cas du leadership particulièrement

corrompu de Jim Jones. Plus les déclarations d’un dirigeant sont dramatiques, plus

il y a une possibilité imposante d’une conclusion tragique à l’expérience de la sec-

te.

Les Sectes 13

Les Fausses Prophéties

Une autre caractéristique des sectes est la propagation de fausses prophéties. Les

dirigeants des sectes, qui croient dans un appel divin spécial sur leur vie et leur

ministère, ont la tendance à proclamer des prédictions futures, qui leur furent sup-

posément révélées par Dieu lui-même. Malheureusement, ces prédictions d’évène-

ments futurs ne se concrétisent habituellement pas. Celui qui a fait la prophétie

vient alors de se déclarer lui-même un faux prophète, d’après les standards divins.

En effet, le test du vrai prophète est l’accomplissement à la lettre de sa prophétie:

« Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une

parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura

dite: n'aie pas peur de lui » ( Deutéronome 18:22).

Le Christianisme Biblique

Depuis près de 2000 ans, l’église chrétienne a considéré certaines doctrines com-

me étant vitales à sa foi. Bien qu’il y ait des désaccords doctrinaux entre les diffé-

rentes dénominations du Christianisme, il y a de même un accord général entre el-

les quant à ce qui constitue la saine doctrine. Les nuances théologiques de chaque

assemblée n’enlèvent rien au fait qu’elles sont des églises légitimes et vitales. En

fait, ces différences démontrent encore la liberté de conscience que le Seigneur ac-

corde à ses enfants. Peu importe le niveau de désaccord, celui-ci demeure insigni-

fiant comparé aux différences existantes avec les croyances des sectes. Cette sec-

tion a pour objectif de faire ressortir ces différences.

La Doctrine de l’Autorité

Lorsqu’il est question de l’autorité finale en matière de foi et de pratique, il y a un

Les Sectes 14

accord évident entre les différentes dénominations chrétiennes, quant à la validité

de l’Ancien et du Nouveau Testament. L’Église Catholique Romaine et l’Église

Orthodoxe Grecque ont une autorité bien différente de celle du restant du Christia-

nisme. Bien qu’elles acceptent la Parole de Dieu comme le guide du croyant, elles

vont au-delà des Écritures, et y ajoutent une seconde autorité, qui est égale à la Pa-

role de Dieu. Elles ont ainsi un double fondement pour leurs croyances et leurs

pratiques, enseignant ainsi des « des commandements d'hommes » (Matthieu

15:9), au lieu de la Parole infaillible du Seigneur.

L’Église Catholique Romaine

L’Église Catholique Romaine accepte les 66 livres de la Bible comme étant la Pa-

role inspirée de Dieu. Par contre, elle accepte de même les Apocryphes comme

étant la Parole de Dieu. Elle accepte aussi les écrits des Pères ou la tradition de

l’église comme étant une source autoritaire pour l’église. Ainsi, elle ajouta des

écrits humains à la révélation divine, violant ainsi le commandement direct des

Écritures ( Deutéronome 4:1,2; Proverbes 30:5,6 et Apocalypse 22:18,19). Ce que

cette église fit au Concile de Trente (1545-1563 de notre ère), en plein milieu de

la Contre-réforme, contredit l’enseignement clair des Écritures, selon lequel la foi

fut transmise une fois pour toutes durant la période Apostolique (50-95 de notre

ère).

L’Église Orthodoxe Grecque

L’Église Orthodoxe Grecque accepte aussi les 66 livres de la Bible comme étant la

Parole de Dieu. Elle ajoute toutefois sa tradition ecclésiastique à l’autorité des

Écritures. Comme le Catholicisme, elle est coupable d’une insertion de pensées

humaines, dans les oracles de Dieu. Le levain de la tradition fut bien inséré dans

Les Sectes 15

les croyances de cette église influente.

Les Églises Protestantes

Les Églises Protestantes acceptent de même les 66 livres de la Bible comme étant

la Parole inspirée de Dieu. Pour elles, la Bible est l’autorité finale en matière de

foi et de pratique. La Confession de Foi de l’Église Luthérienne affirme que

« Nous croyons, nous confessons, et nous enseignons que la seule règle, la seule

norme, d’après laquelle tous les dogmes et les doctrines devraient être estimés

ou jugés, est décrit dans les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament ».

L’Écriture elle-même témoigne qu’elle est complète dans ce qu’elle révèle, et

qu’elle est le standard et l’autorité finale pour toutes les questions de doctrine, de

foi et de pratique. Dans 2 Timothée 3:16,17, l’apôtre Paul rappelle à Timothée l’o-

rigine unique et exclusif des Écritures. Il lui dit donc: « Toute Écriture est inspi-

rée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour ins-

truire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute

bonne oeuvre ». Ainsi, l’église fidèle doit s’efforcer de ne jamais aller « au delà

de ce qui est écrit » ( 1 Corinthiens 4:6). C’est pourquoi les croyants doivent exa-

miner les Écritures pour voir si ce qu’on leur dit est exact ( Actes 17:11 ).

L’Expiation

Parmi toutes les dénominations évangéliques, il y a un accord sur le fait que le sa-

crifice du Seigneur Jésus fut la satisfaction parfaite de la justice et de la sainteté

de Dieu. Par sa mort, il fut puni à la place du pécheur, afin de lui offrir un salut

éternel et gratuit. Il est évidemment l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

Sur ce sujet, citons la confession orthodoxe: « Ainsi, en Adam, l’homme est tombé

Les Sectes 16

sous la condamnation du péché, sous la malédiction et sous la mort, et de même il

est délivré du péché, de la malédiction et de la mort en Jésus-Christ. Ses souf-

frances volontaires et sa mort sur la croix pour nous, étant d’une valeur infinie,

étant la mort de celui qui était sans péché, de Dieu et d’un homme dans une mê-

me personne, sont la satisfaction parfaite de la justice de Dieu, qui nous avait

condamnés à la mort à cause du péché, et un fond de mérite infini, qui lui a

pourvu le droit, sans préjudice à la justice, de donner aux pécheurs le pardon

des péchés et la grâce d’avoir la victoire sur le péché et la mort ». (Le Catéchèse

Long de l’Église Orthodoxe Grecque, réponse à la question 208)

La Doctrine du Salut

La doctrine du salut est liée à la mort expiatoire de Christ sur la croix. Bien qu’il y

ait un accord réel sur l’efficacité de la mort de Christ en tant que sacrifice offert à

Dieu pour le péché de l’homme, il y a toutefois un désaccord quant à la manière

de s’approprier les mérites de ce sacrifice. Les églises bibliques enseignent que

le salut est disponible par la grâce seule, comme un don gratuit de Dieu pour ceux

qui croient en son Fils, sans la nécessité d’œuvres ou de persévérances quelconque

pour l’obtention de ces mérites. Ceux qui reçoivent Christ par la foi sont pardon-

nés de leur péchés, et ils deviennent des enfants de Dieu, et ainsi, une nouvelle

création en Jésus-Christ. ( Éphésiens 2:8,9; Tite 3:5; Jean 1:12, 13; Éphésiens 1:7;

2Corinthiens 5:17)

Puisque le salut est un don gratuit venant de Dieu en Jésus-Christ, personne ne

peut y ajouter quelque- chose. C’est l’œuvre complète et parfaite de Christ lui-

même. Tous les mérites lui reviennent. Toute la gloire lui est due. Il ne peut être

reçu que par la foi et par la foi seule. En fait, celui qui cherche à rajouter quoi que

ce soit aux mérites expiatoires de Christ est déclaré « déchu de la grâce », i.e.

qu’il ne peut bénéficier des fruits de l’œuvre de Christ, puisque c’est seulement

par ce sacrifice que Dieu offre le salut. Un ajout quelconque au sacrifice choisit

Les Sectes 17

par Dieu est en fait un rejet de ce sacrifice parfait. Cet ajout est un affront même à

la justice de Dieu établit en Jésus-Christ: « ne connaissant pas la justice de Dieu,

et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de

Dieu; car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui

croient » ( Romains 10:3,4). Pour ceux qui osent ajouter leurs propres efforts mo-

raux, les Écritures sont catégoriques: ils sont « déchus de la grâce », et Christ ne

leur « servira de rien » (Galates 5:3,2).

Conclusion

En tant que croyants bibliques, nous reconnaissons que les sectes renient une ou

plusieurs des doctrines essentielles des Écritures. Il est nécessaire d’être sur nos

gardes, et de discerner quels groupes altèrent les enseignements principaux des

Écritures.

Le Seigneur Jésus a dit: « Gardez-vous des faux prophètes … ».

Paul a averti: « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des

divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement …».

Il a ajouté: « Prenez garde aux mauvais ouvriers».

Voyez-vous, les enseignements de la Bible ne peuvent être changés sans qu’il y ait

des conséquences dangereuses et certaines pour les adhérents de ces sectes. La Bi-

ble condamne effectivement ceux qui altèrent les croyances qui furent transmises

aux saints une fois pour toutes. Au contraire, le croyant pieux s’efforcera de de-

meurer dans la Parole de son Sauveur:

« Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais

c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ de-

vant Dieu » ( 2Corinthiens 2:17).

Les Sectes 18

« C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquel-

les il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal

affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre

ruine » ( 2Pierre 3:16).

« Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent,

et qui veulent renverser l'Évangile de Christ. Mais, quand nous-mêmes, quand

un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons

prêché, qu'il soit anathème! »

(Gal. 1:7-9).

Les Sectes 19

Les Témoins de Jéhovah L’Historique

Officiellement connus comme la Société de la Bible et de Traité de la Tour de

Garde, les Témoins de Jéhovah sont le produit du travail de Charles Taze Rus-

sell, né le 16 février 1852, près de Pittsburgh, en Pennsylvanie. En 1870, alors

qu’il était un adolescent sans éducation théologique formelle, il organisa une clas-

se de Bible, afin d’étudier les croyances chrétiennes, à la lumière des Écritures.

Les membres de ce groupe commencèrent éventuellement à le nommer le

« pasteur ».

En 1879, il fonda la revue la Tour de Garde de Sion, dans laquelle il publia sa pro-

pre interprétation unique de la Bible, et en 1886, le premier de sept volumes, écrits

en partie par Russell, fut publié.

Au moment de sa mort, en 1916, le « Pasteur » Russell avait, d’après la Tour de

Garde, voyagé plus d’un million de milles, en partageant quelques 30 000 ser-

mons, et en écrivant plus de 50 000 pages de littérature religieuse. (Qualified to be Ministers, Anon., 1955, p.310)

Joseph F. Rutherford Quelques mois après la mort du fondateur Russell, le conseiller légal de l’organi-

sation, M. Joseph Franklin Rutherford, devint le second président de la Société

de la Tour de Garde. C’est en fait sous son leadership que le nom les Témoins de

Jéhovah fut adopté en 1933. Rutherford a non seulement transféré le quartier gé-

Les Sectes 20

néral de l’organisation à Brooklyn, mais il l’a aussi poussée vers un contrôle

« théocratique », avec le pouvoir décisionnel placé entre ses mains.

Nathan Knorr

Rutherford est décédé en 1942, et il fut succédé par Nathan H. Knorr. Ce fut du-

rant la présidence de Knorr que la société dépassa le cap de 115 000 à 2 000 000

d’adeptes. En 1961, sous son administration, la société produisit sa propre version

anglaise de la Bible, intitulée les Saintes Écritures selon la Version du Monde

Nouveau.

Lorsque Knorr décéda en 1977, M. Frédérick W. Frantz devint le nouveau prési-

dent de la Tour de Garde. Un corps administratif accompagne maintenant le prési-

dent dans sa gestion de l’organisation. Frantz fut le représentant du comité de tra-

duction de la Version du Monde Nouveau.

Les Déclarations des Témoins de Jéhovah Aujourd’hui, à travers le monde, les Témoins de Jéhovah dénombrent plus de 2

000 000 d’adeptes. Les membres sont zélés et sincères, et ils affirment accepter la

Bible comme leur seule autorité. Cependant, leur théologie nie les doctrines prin-

cipales du Christianisme historique au sujet de la trinité, de la divinité de Jésus-

Christ, de sa résurrection corporelle, du salut par la grâce seule et du jugement

éternel des perdus.

Le « Pasteur » Russell, qui n’était pas connu pour son humilité, a fait la déclara-

tion suivante: « Qu’il soit déclaré qu’aucun autre système de théologie n’a affir-

mé, ou n’a même tenté d’être en harmonie totale avec chaque déclaration de la

Les Sectes 21

Bible, bien que c’est exactement ce que nous affirmons ».

(Charles Taze Russell Studies in the Scriptures, 1:348).

La Tour de Garde a ceci à dire sur elle-même:

« Nous sommes le canal collectif exclusif de Dieu pour le partage de la vérité

Biblique aux hommes sur la terre ». (La Tour de Garde version anglaise, le 15 juillet 1960, p.439)

« La Société de la Tour de Garde et des Traités de la Bible est la plus grande

corporation dans le monde, parce que du temps de sa formation jusqu’à mainte-

nant, le Seigneur l’a utilisée comme un canal par lequel il fait connaître ses

bontés ». (La Tour de Garde version anglaise, 1917, p.22, citée dans les Études dans les Écritures version

anglaise, p.144)

« F.W. Frantz, le président de la Tour de Garde, se fiant au fait que son interpré-

tation venait de Dieu, a déclaré: ‘Ils sont donnés par le Saint-Esprit, qui les

communique invisiblement aux Témoins de Jéhovah et au département de la

Publicité ». (Scottish Daily Express, 24 Novembre, 1954)

À la lumière de ces déclarations, il est nécessaire de conclure que la Tour de Garde

enseigne effectivement qu’elle est l’organisation qui parle pour Dieu dans le

monde d’aujourd’hui. Notez une autre affirmation du « Pasteur » Russell:

« Si les six volumes des ‘Études dans les Écritures’ sont pratiquement parlant la

Bible, arrangée d’une manière thématique, avec les références pour appui, nous

ne nous trompons nullement de nommer les volumes ‘la Bible d’une manière

Les Sectes 22

systématique’, i.e. qu’ils ne sont pas seulement des commentaires sur la Bible,

mais ils sont pratiquement la Bible elle-même. En plus, nous voyons qu’il est

impossible pour les gens de trouver la lumière en lisant la Bible seule, et nous

voyons de même que si quelqu’un met de côté les ‘Études dans les Écritures’,

même après les avoir utilisées, même après être devenu familier avec leur conte-

nu, après les avoir lues pendant 10 années, s’il les met de côté, et qu’il les igno-

re, et qu’il prend la Bible seule, même s’il a compris sa Bible pendant ces dix

ans, notre expérience démontre que dans l’espace de deux ans, il retournera

dans les ténèbres. De l’autre côté, s’il avait seulement lu les ‘Études dans les

Écritures’ avec les références, et qu’il n’avait jamais lu une page de la Bible, il

serait dans la lumière au bout des deux ans, parce qu’il aurait la lumière des

Écritures ». (Charles Taze Russell, la Tour de Garde version anglaise, le 15 septembre, 1910, p.298)

Ainsi, les Témoins de Jéhovah ont un système théologique exclusif, qui s’élève

même au-dessus des Saintes Écritures, affirmant qu’elles sont inférieures aux

écrits inspirés de l’organisation. Il est difficile de posséder une position plus sec-

taire et plus audacieuse.

Les Croyances des Témoins

La Source d’Autorité

Il n’y a aucun article de foi ou aucune déclaration doctrinale autoritaire publiés par

la Tour de Garde. Leurs points de vue théologiques sont trouvés dans leurs diver-

ses publications, incluant la Tour de Garde et le Réveillez-vous. La doctrine qui

découle de ces publications est considérée autoritaire et finale. Les Témoins de

Jéhovah déclarent pourtant que leur source ultime d’autorité est la Bible!? :

Les Sectes 23

« Que Dieu soit reconnu pour vrai signifie que c’est Dieu qui déclare la vérité

qui libère l’homme. Ceci signifie qu’il faut accepter sa Parole, la Bible, comme

la vérité. Ainsi, dans ce livre, notre référence est la Bible en tant que la vérité.

Notre obligation est de confirmer ce qui est dit par les citations de la Bible com-

me preuve de véracité et d’authenticité ». (Let God be True, 1946, p.9)

Bien que la Tour de Garde affirme que les Écritures sont son autorité finale, il est

évident que le texte sacré est constamment tordu pour établir ses croyances parti-

culières. Ils approchent ainsi la Bible avec des lunettes théologiques préconçues.

Ceci est accompli principalement en citant les textes hors contexte, tout en évitant

d’autres passages clés sur le sujet. Pratiquement parlant, leurs publications ont une

prééminence sur les Écritures.

La Trinité

La Tour de Garde affirme catégoriquement qu’elle rejette la doctrine de la Trinité.

« La doctrine de la trinité ne fut nullement conçue par Jésus ou par les premiers

chrétiens ».

(Let God Be True, 1952, p.111).

« La vérité simple est que c’est une autre tentative de Satan d’empêcher les

gens, qui craignent Dieu, d’apprendre la vérité sur Jéhovah et sur son fils, le

Christ Jésus ». (Let God Be True, p.93)

Dans la théologie des Témoins de Jéhovah, ni le Seigneur Jésus, ni le Saint-Esprit,

ne sont considérés comme Dieu. Ils sont abaissés à un niveau bien inférieur à ce

Les Sectes 24

que la Bible nous révèle à leur sujet.

Jésus-Christ

Dans le système théologique des Témoins de Jéhovah, Jésus-Christ n’est pas Dieu

en chair, mais bien plutôt une créature de Dieu.

« Jésus, le Christ, un individu créé, est le deuxième plus grand personnage de

l’Univers. Jéhovah Dieu et Jésus ensemble constituent les autorités supérieures

». (Make Sure of All Things, p.207)

« Il fut un dieu, mais non le Dieu Tout-puissant, qui est Jéhovah ». (Let God Be True, p.33)

« Si Jésus était Dieu, alors durant la mort de Jésus, Dieu serait mort dans le

tombeau ». (Let God Be True, 1946, p.91)

« La vérité sur ce sujet est que la parole est le Christ Jésus, qui expérimenta un

commencement ». (Let God Be True, p.88)

Le reniement de la divinité de Christ n’est rien de nouveau dans l’histoire de l’É-

glise. C’est, en fait, le réveil d’une ancienne hérésie connue sous le nom de l’Aria-

nisme. Arius (250-336 de notre ère) est celui qui popularisa l’idée que le fils était

constitué d’une substance différente du Père, et qu’il était en fait une créature.

Pour les Témoins de Jéhovah, Jésus n’est nullement égal à Jéhovah Dieu. Il était

plutôt Michel, l’archange, qui fut le frère de Lucifer, et qui demeura obéissant,

Les Sectes 25

alors que Lucifer se rebella contre Dieu.

(Cp. Rutherford, The Kingdom Is at Hand, p.49).

Durant son ministère terrestre, il fut transformé en homme:

« La vie du Fils de Dieu fut transformée dans une position glorieuse avec Dieu

son Père au ciel, et lui dans un embryon humain ». (Let God Be True, p.36)

Après sa résurrection, Jésus est retourné au ciel dans sa forme spirituelle, sans un

corps quelconque. Les Témoins de Jéhovah tentent de démontrer que Jésus n’est

pas le Dieu de la Bible, en utilisant Jean 14:28, Apocalypse 3:14; Proverbes 8:22

et Colossiens 1:15, tout en négligeant une série de versets qui affirment le contrai-

re. Pour accomplir leur objectif, ils sont obligés de malmener plusieurs versets

des Écritures qui enseignent la divinité de Christ, tels que Jean 1:1; 8:58; Romains

9:5; Colossiens 1:16, 17; 1Timothée 3:16, etc.

Le Salut

Dans la théologie de la Tour de Garde, le salut n’est pas regardé comme un don

gratuit venant de Dieu et appuyé sur l’œuvre de la croix en Jésus-Christ. Leurs lit-

tératures mettent plutôt l’accent sur le salut par les œuvres. Russell écrivit:

« Ils doivent être secourus de l’aveuglement, aussi bien que de la mort, afin

qu’ils puissent, chacun pour lui-même, avoir la chance de prouver, par leur

obéissance ou leur désobéissance, leur dignité de posséder la vie éternelle ». (Charles Taze Russell, Études dans les Écritures version anglaise, Vol. 1, p.158)

Ailleurs ils déclarent:

« Tous ceux qui, par la foi dans le Dieu Jéhovah et dans le Christ Jésus, vont se

Les Sectes 26

dédier eux-mêmes à faire la volonté de Dieu, et ensuite, qui fidèlement vont ac-

complir leur dédicace, vont être récompensés par la vie éternelle ».

(Let God Be True, p.298). Pourtant, les oeuvres du croyant n’ont rien à voir avec le

salut du Dieu de la Bible. Les Écritures enseignent clairement que le croyant bibli-

que doit mettre sa confiance entière dans le salut pourvu en Jésus-Christ, sans y

ajouter quoique ce soit. Considérez les vérités suivantes:

« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne

vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que

personne ne se glorifie » ( Éphésiens 2:8,9)

« il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites,

mais selon sa miséricorde » ( Tite 3:5)

« Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais

comme une chose due; et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en ce-

lui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice » ( Romains 4:3-5)

« Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie

éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » ( Romains 6:23)

« Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les oeuvres; autrement la grâce n'est

plus une grâce. Et si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une grâce; autrement

l'oeuvre n'est plus une oeuvre » ( Romains 11:6); etc.

Le Jugement Éternel

La Tour de Garde nie l’existence du lac de feu comme un endroit de jugement

éternel conscient pour le méchant. Elle affirme:

« La doctrine d’un enfer enflammé, où le méchant est torturé éternellement

après la mort ne peut pas être véritable à cause des raisons suivantes: 1) Elle

Les Sectes 27

n’est pas scripturaire; 2) elle n’est pas raisonnable; 3) elle est contraire à l’a-

mour de Dieu; 4) elle est un affront à la justice ». (Let God Be True, p.9)

Pourtant, les Écritures répètent constamment ce même thème d’un lieu de souf-

france éternel:

« au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu

et ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus.

Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de

la gloire de sa force » ( 2Thessaloniciens 1:7-9)

« Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle » ( Mat-

thieu 25:46)

« Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ra-

massant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent;

et, après s'être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils

jettent ce qui est mauvais. Il en sera de même à la fin du monde. Les anges vien-

dront séparer les méchants d'avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise

ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents » ( Matthieu 13:47-

51)

« Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont

la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des

siècles » (Apocalypse 20:10).

La seule manière de manquer cet enseignement clair de la Bible est de spirituali-

ser les passages qui enseignent cette vérité biblique. Ainsi, les Témoins de Jého-

vah font couramment appel à une méthode d’interprétation allégorique pour falsi-

fier le sens réel des Écritures. La Bible affirme que les faux enseignants utilisent

des tactiques similaires pour changer le sens réel et normal des passages impor-

tants de la Parole. Elle dit: « C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle

de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les

Les Sectes 28

personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres

Écritures, pour leur propre ruine » (2Pierre 3:16).

L’apôtre Paul craignait de toucher au contenu biblique, il dit de lui-même et de ses

compagnons d’oeuvre: « Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme

font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous

parlons en Christ devant Dieu » (2Corinthiens 2:17).

La doctrine du jugement éternel n’est ni contraire aux Écritures, ni contraire à l’a-

mour et à la justice de Dieu, comme la Tour de Garde l’affirme. Jésus-Christ a

porté le péché du monde sur la croix, et il offre la vie éternelle à tous ceux qui

veulent la recevoir. Si les personnes rejettent son offre, alors ils doivent subir le

châtiment de leurs propres péchés. Le rachat fut complètement accompli pour tous

les êtres humains, et le pécheur repentant n’a qu’à se repentir et qu’à mettre sa foi

dans la rédemption qui est en Christ.

Les Fausses Prophéties

L’organisation des Témoins de Jéhovah fut coupable à maintes reprises d’avoir

prononcé de fausses prophéties concernant divers évènements à venir. Elle s’est

ainsi classifiée elle-même comme une organisation fausse et hérétique. En effet, le

standard divin pour un prophète est un accomplissement à 100% de sa prophétie:

« Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une

parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura

dite: n'aie pas peur de lui » (Deutéronome 18:21, 22)

« Lorsque Jésus a dit qu’il reviendrait encore, il ne signifiait pas qu’il allait re-

venir dans une chair visible aux hommes de la terre. Il a abandonné sa vie ter-

Les Sectes 29

restre comme une rançon, et ainsi, il ne peut reprendre une telle vie… la bonne

nouvelle est que le Christ Jésus est déjà revenu, que le royaume de Dieu a été

établi par lui, et il est maintenant en train de régner dans le ciel… toutes les

preuves confirment que Jésus a saisi toute sa puissance du Royaume, et qu’il a

commencé son règne au ciel en 1914 ». (le pamphlet La Bonne Nouvelle du Royaume version anglaise, p.19, 21)

L’idée que la seconde venue de Christ se produisit en 1914 est une partie impor-

tante de la doctrine de la Tour de Garde. Ce fut le temps, d’après leurs écrits, pen-

dant lequel le Royaume de Dieu fut établi dans le ciel. Cependant, ce ne fut pas

toujours leur enseignement. Avant 1914, la Tour de Garde avait prédit que le

Royaume de Dieu allait être établi sur la terre, en 1914, non dans le ciel, mais

lorsque la prophétie s’est avérée fausse, ils ont dû changer de position.

« Le temps des gentils continue jusqu’en 1914. Le Royaume Céleste ne se

concrétisera pas avant cette date, mais en tant que la ‘pierre’ , le Royaume de

Dieu devra être établi ‘dans le temps de ces Rois’, et en les consumant, il devien-

dra le Royaume universel - une ‘grande montagne qui remplit la terre entière’ ». (Watchtower Reprints, Vol. I, mars 1880, p.82)

Charles Taze Russell a aussi déclaré que le monde allait voir « le plein établisse-

ment du Royaume de Dieu sur la terre en 1914, après J.-C., la fin du temps des

gentils ». (C. T. Russell, Thy Kingdom Come, 1891, p.126)

Les prophéties faites par Russell et la Tour de Garde concernant 1914 sont totale-

ment inexactes, puisque le Royaume de Dieu ne fut pas établi sur la terre. Au-

jourd’hui, la Société enseigne que le Christ est revenu invisiblement en 1914, et

qu’il a établi son royaume dans le ciel. Cependant, cette idée s’oppose clairement

Les Sectes 30

à l’enseignement des Écritures concernant le second retour de Christ. Son retour

visible est prophétisé à maintes reprises, y compris dans Actes 1:11: « et dirent:

Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus,

qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous

l'avez vu allant au ciel ».

Jésus a même mis en garde contre les faux enseignants qui annonceraient son re-

tour secret, au lieu d’un visible: « Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert,

n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme

l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du

Fils de l'homme » (Matthieu 24:26, 27). Les Écritures ajoutent que « tout œil le

verra, même ceux qui l’ont percé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à

cause de lui » (Apocalypse 1:7).

La Tour de Garde est coupable de fausses prophéties, en annonçant la date de

1914, et en s’opposant à l’enseignement clair de la Bible. L’organisation des Té-

moins de Jéhovah a de même affirmé les fausses prophéties suivantes:

La début de la Bataille d’Harmaguédon en 1874. (Tour de Garde, version ang., 15 jan-

vier 1892, p.1355)

Le Millénium allait commencé en 1874. (Études, version ang. Vol.7, p.386)

L’établissement complet du Royaume de Dieu en 1914. (Études, version ang., Vol.2,

pp.98-99)

La destruction de Babylone ou du «Christianisme» en 1914. (Études, version ang.,

Vol.3, p153)

Les Sectes 31

La fin du Temps des Gentils en 1914. (Études, version ang., v.7, p.61)

La fin de la Bataille d’Harmaguédon en 1914. (Tour de Garde, version ang., 15 janvier

1892, p.1355) La destruction des églises Chrétiennes en 1918. (Études, version ang., Vol.7, p.484)

L’établissement du Royaume Millénaire en 1925. (Études, version ang., Vol.7, p.128)

La résurrection d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et de d’autres fidèles du passé en

1925. (Millions, version ang., p.88)

Les Nazis allaient détruire les Britanniques durant la Deuxième Guerre Mondiale. (Fifth Column, p.15)

La résurrection des saints de l’ancienne alliance pendant ou peu de temps après

la Deuxième Guerre Mondiale, pour vivre à Beth-Sarim, à San Diego, Californie. (New World, p.104)

Le règne de 1000 ans commence en 1975. (La Vie Éternelle, version ang., pp.29-30)

Conclusion

Un examen simple des enseignements de la Tour de Garde a démontré qu’elle

n’est pas ce qu’elle affirme: « le canal exclusif du passage des vérités bibliques ».

Elle est de même coupable de fausses prophéties, d’une théologie anti-biblique et

d’une mauvaise présentation de la vérité. Nous recommandons fortement aux Té-

moins de Jéhovah de suivre l’exhortation de leur propre publication qui a affirmé:

« Nous devons examiner, non seulement ce que nous croyons personnellement,

mais aussi, ce qui nous est enseigné dans notre organisation religieuse, avec la-

Les Sectes 32

quelle nous sommes associés. Est-ce que les enseignements sont en parfaite har-

monie avec la Parole de Dieu, ou sont-ils basés sur la tradition des hommes? Si

nous sommes des amoureux de la Vérité, il n’y a rien à craindre d’un tel exa-

men ». (La Vérité qui Mène à la Vie Éternelle, 1968, p.13)

Les Sectes 33

Les Mormons: L’Église de Jésus-Christ

des Derniers Temps

Les Sectes 34

L’Historique

Le fondateur des Mormons ou de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers

Jours, M. Joseph Smith, est né le 23 décembre, 1805, dans la ville de Sharon, au

Vermont. Smith était le quatrième de 10 enfants nés à Joseph et Lucy Mack Smith.

En 1817, la famille déménagea à Palmira, dans l’État de New York.

La plupart des membres de la famille Smith se sont rapidement joint à une Église

Presbytérienne, bien que le jeune Joseph demeura indécis. Son argument fut que

toutes les querelles et la tension parmi les différentes dénominations remettaient

en question, dans son esprit, quelle dénomination était la bonne. Ce fut ces

conflits qui furent supposément le fondement de la première vision de Joseph.

La Première Vision

En 1820, Joseph a supposément reçu une vision céleste, qui devint par la suite le

fondement de l’Église Mormone. D’après l’histoire Mormonne, l’arrière-plan de la

première vision de Joseph fut un réveil qui débuta au printemps de 1820, dans sa

ville.

« En fait, tout le district du comté semblait être touché par lui, et une grande

multitude s’unirent ensemble aux différents groupements religieux, ce qui créa

une grande agitation et de la division parmi le peuple, qui se mit à crier: ‘Hé là!’

et d’autres: ‘Hé là-bas!’. Certains luttaient pour la foi Méthodiste, certains pour

le Presbytérianisme et d’autres pour les Baptistes ». (Joseph Smith, La Perle de Grand Prix version anglaise, 2:5)

Cet évènement poussa Joseph à demander la direction du Seigneur quand à la bon-

Les Sectes 35

ne dénomination. Il rapporte l’incident suivant:

« Mon objectif, dans cette demande adressée au Seigneur, était de savoir quelle

secte étaient la bonne, afin que je puisse m’y joindre. Immédiatement après

avoir repris le contrôle de moi-même, afin de pouvoir parler, je demandai aux

personnages qui se tenaient dans la lumière, au-dessus de moi, quelle de toutes

ces sectes était correcte - et à laquelle devais-je me joindre.

On me répondit que je ne devais me joindre à aucune, car elles étaient toutes

dans l’erreur; et la personne qui s’adressa à moi me dit que tous les credo

étaient en abomination à Ses yeux; que tous les professeurs étaient corrompus;

qu’ ils s’approchent de moi des lèvres, mais que leurs cœurs sont éloignés de

moi, car ils enseignent des commandements d’hommes, ayant une forme de pié-

té, mais en reniant la puissance ». (Joseph Smith, La Perle de Grand Prix version anglaise, 2:18, 19)

L’Obéissance au Messager Céleste

Joseph est ensuite déménagé chez son beau-père, à Harmonie, en Pennsylvanie, où

il put copier, grâce à l’assistance divine, les caractères de plaques en or, découver-

tes dans le sol environnant, et contenant le message divin, qu’il traduit ensuite. La

publication de la traduction des plaques fut financée par un fermier New-yorkais,

nommé Martin Harris, qui fut informé par Smith, que les plaques contenaient de

« l’Égyptien Réformé ». Cette traduction fut finalement complétée et mise en ven-

te le 26 mars, 1830.

Une semaine plus tard, soit le 6 avril 1830, l’Église de Christ fut officiellement

fondée dans la ville de Fayette, dans l’État de New York, avec ses six membres.

Le nom fut éventuellement changé pour celui de l’Église de Jésus-Christ des

Les Sectes 36

Saints des Derniers Jours. Le nombre des membres augmenta rapidement, et un

groupe d’entre eux partit pour Kirkland, en Ohio. Ce fut à cet endroit que Joseph

supervisa la première impression des révélations divines, qu’il avait reçu.

Connue premièrement comme le Livre des Commandements, la publication passa

par un nombre considérable d’éditions et de changements, et elle constitue mainte-

nant une des œuvres sacrées des Mormons, portant le nom de: Doctrine et Allian-

ces. Smith travailla aussi sur une révision (« aidée divinement ») de la Version an-

glaise de la Bible King James.

Bien que l’église Mormone commença à grandir en nombre, lors des déplacements

vers l’Ouest Américain, ce ne fut pas sans une certaine persécution. Des batailles

éclatèrent entre les Mormons et les non Mormons du Far West à Missouri, une vil-

le fondée par les partisans de Joseph Smith. À cet endroit, Joseph Smith fut empri-

sonné avec quelques- uns des dirigeants Mormons.

Après s’être échappé de la prison, Joseph et ses amis déménagèrent en Illinois,

dans une ville baptisée Nauvoo par Smith, où il organisa une petite armée, et se

donna le titre de Lieutenant Général. Durant ce temps, les Mormons furent oc-

cupés à construire un temple, et à évangéliser la populace.

Lorsque le quotidien local, l’Expositeur de Nauvoo, commença à publier du maté-

riel anti-Mormon, Smith ordonna la destruction de la presse. Cet acte mena à l’ar-

restation de Smith et à son emprisonnement. Il fut libéré, peu après, et arrêté de

nouveau. Il fut ensuite transféré dans une prison dans la ville de Carthage, en Illi-

nois, avec son frère Hyrum.

Le 27 juin, 1844, une foule d’environ 200 personnes chargea la prison, abattant

alors Smith et son frère, Hyrum. Joseph n’est pas décédé sans un combat. D’après

les registres de l’église Mormone, il aurait tiré sur quelques membres de la foule,

Les Sectes 37

avec un pistolet qu’il aurait caché parmi ses biens personnels. (Voir History of the

Church, 6:617-18). Les Mormons considèrent toutefois Joseph Smith comme un

martyr pour leur cause.

Brigham Young

Après la mort de Joseph Smith, la direction passa entre les mains d’un dénommé

Brigham Young, qui était le président des Douze Apôtres. Ceux-ci convainquirent

la grande majorité des Mormons qu’il était le successeur légitime de Smith.

Young guida le groupe vers l’Ouest, dans un périple qui présenta plusieurs tribula-

tions, incluant des attaques des Indiens, le climat mortel et la dissension interne.

Le 24 juillet, 1847, ils arrivèrent dans la vallée de Salt Lake, en Utah, qui devint

le quartier général de l’église Mormone. Au temps de la mort de Young, en 1877,

les membres de l’église se dénombraient à près de 150 000. Aujourd’hui, ils sont

plus de 4 millions de membres à travers le monde.

Les Déclarations des Mormons

Les Mormons affirment être la restauration de la vraie église de Jésus-Christ. Ils

affirment que même les Protestants et les Catholiques ne font pas partie de la vraie

église, puisque cette exclusivité revient aux Mormons:

« S’il n’avait été de Joseph Smith et de la restauration, il n’y aurait pas de salut

hors de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ». (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p.670).

« Aucun salut possible hors de notre groupe, d’après Joseph Smith… Si Joseph

Les Sectes 38

Smith était véritablement un prophète, et s’il a proclamé la vérité… alors cette

connaissance est d’une vitale importance pour le monde entier. Aucun homme

ne peut rejeter ce témoignage sans en subir les plus terribles conséquences,

puisqu’il ne pourra entrer dans le Royaume de Dieu ». (Joseph Fielding Smith, Doctrines of Salvation, p.189-190)

Les déclarations de Joseph Smith et de ses disciples sont claires. L’Église de Jésus

-Christ des Saints des Derniers Jours proclame qu’elle est la vraie église de Dieu

sur la terre, alors que toutes les autres sont dans l’erreur. Les Mormons affirment

qu’ils ont restauré l’église de Jésus-Christ, bien que les faits historiques contredi-

sent ces affirmations.

Les Sources d’Autorité

L’église Mormone possède 4 œuvres sacrées: la Bible, le Livre de Mormon, la

Doctrine et Alliances et la Perle de Grand Prix. Les paroles de leur président/

prophète sont aussi autoritaires.

La Bible

Les articles de foi des Mormons déclarent: « Nous croyons que la Bible est la Pa-

role de Dieu, en autant qu’elle est traduite adéquatement ».(Articles of Faith of the

Church of Jesus-Christ of Latter-Day Saints, Article 8)

Le Livre de Mormon déclare que la bonne traduction de la Bible est impossible

puisque l’Église Catholique a enlevé des portions de la Parole de Dieu:

« Plusieurs portions qui étaient claires et précieuses, ainsi que plusieurs allian-

Les Sectes 39

ces du Seigneur ont été enlevées. Ils ont soutiré toutes ces choses. Ils ont fait

tout cela, afin de pervertir les voies droites du Seigneur ». (1Nephi 3:26b, 27)

Orson Pratt, un des premiers Apôtres de l’église Mormone, l’a dit de cette maniè-

re: « Qui sait si même un verset de la Bible a échappé à cette pollution, afin qu’il

puisse présenté le même sens maintenant, qu’il ne le faisait dans l’original? ». (Orson Pratt’s Works, 1891, p. 218)

Ainsi, les Mormons mettent plus de confiance dans les trois autres livres sacrés,

qui échappèrent à la pollution, qu’en la Bible. Ceci permet effectivement aux Mor-

mons de rajouter leurs nouvelles doctrines anti-bibliques, en affirmant que ces

doctrines furent enlevés délibérément par l’Église Catholique.

Le Livre de Mormon

Le Livre de Mormon est aussi considéré inspiré: « Nous croyons aussi que le Li-

vre de Mormon est la Parole de Dieu ». (Articles of Faith, Section Huit)

Le Livre de Mormon est supposément le récit de la vie des habitants originaux de

l’Amérique, auxquels Christ serait apparu après sa résurrection.

La Doctrine et Alliances

La Doctrine et Alliances est l’enregistrement littéraire des 138 révélations qui dé-

crivent les doctrines distinctives des Mormons, tels que le Baptême pour les

Morts et le Mariage Céleste.

Les Sectes 40

La Perle de Grand Prix

La Perle de Grand Prix contient le Livre de Moïse, qui est l’équivalent des pre-

miers chapitres du livre de la Genèse; le Livre d’Abraham, qui est une traduction

d’un soi-disant papyrus Égyptien (qui fut ensuite déclaré frauduleux par les autori-

tés en la matière); une portion de la traduction de Joseph Smith de la Bible; des

extraits de l’Histoire de Joseph Smith, qui est une autobiographie; et les Articles

de Foi.

Les Prophètes Vivants

Le prophète actuel occupe de même une place importante dans la vie de l’église

Mormone: « Si un Saint des Derniers Jours dénonce ou s’oppose, activement ou

autrement, à quelques plans ou doctrines proposés par les prophètes, les voyants

ou les révélateurs de l’Église, il accumule l’esprit d’apostasie… Lucifer… ga-

gne une grande victoire lorsqu’il réussit à pousser un des membres à parler

contre leurs dirigeants, et à penser par eux-mêmes… Lorsque nos dirigeants

parlent, le raisonnement est accompli. Lorsqu’ils proposent un plan, c’est le

plan de Dieu. Lorsqu’ils indiquent le chemin, il n’y en a aucun autre de sécuri-

taire. Lorsqu’ils donnent des directions, celà devrait mettre fin à la controver-

se ». (Improvement Era, Juin 1945, p.354)

La Doctrine Mormone

Dieu

Les Sectes 41

« Nous croyons en Dieu, le Père éternel, et en son Fils Jésus-Christ et dans le

Saint-Esprit ». (Joseph Smith, La Perle de Grand Prix version anglaise, Articles de Foi, p.59)

La déclaration précédente donne l’impression que les Mormons croient à la doctri-

ne biblique de la Sainte Trinité, i.e. qu’il y a un seul Dieu, qui s’est manifesté en

trois personnes distinctes et éternelles, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et que ces

trois personnes sont le seul vrai Dieu. Cependant, il n’y a rien de plus loin de la

vérité.

La doctrine Mormone de Dieu contredit les enseignements de la Bible. Les Mor-

mons croient en fait en plusieurs dieux, et ils enseignent que Dieu lui-même fut

autrefois un « homme comme nous ». En plus de cela, les Mormons mâles ont la

possibilité de devenir des dieux eux-mêmes.

Joseph Smith a affirmé cette croyance sans équivoque:

« Je vais chercher à comprendre Dieu: parce que je veux que vous le connais-

siez tous, et que vous soyiez au courant à son sujet… Je vais commencer avant

que le monde soit, pour vous montrer quelle sorte d’être Dieu est.

Dieu était autrefois comme nous le sommes maintenant: il était un homme exal-

té, et il était assis dans la gloire céleste… Je vous dit, si vous pouviez le voir au-

jourd’hui, vous le verriez comme un homme dans la même forme que vous, dans

toute sa personne, son image, dans la forme exacte d’un homme.

Je vais vous dire comment Dieu est devenu Dieu. Nous avons imaginé et suppo-

sé que Dieu était Dieu de toute éternité. Je vais réfuter cette idée, et je vais lever

le voile, afin que vous puissiez voir.

C’est le premier principe de l’évangile de savoir avec certitude quel caractère

Dieu possède, et de savoir que nous pouvons converser avec lui comme un autre

homme, et qu’il fut autrefois un homme comme nous. Oui, que Dieu lui-même,

Les Sectes 42

le père de nous tous, habita sur la terre, comme le fit Jésus-Christ. Voici donc la

vie éternelle - de connaître le seul vrai et sage Dieu, et de pouvoir connaître

comment devenir des dieux vous-mêmes, et d’être des rois et des prêtres pour

Dieu, de même que tous les autres dieux ont fait avant vous ». (Joseph Smith, King Follett Discourse, p. 8-10)

Lorenzo Snow répète les mots du fondateur de l’église lors qu’il affirme la croyan-

ce Mormone concernant la nature de Dieu:

« Comme l’homme est, Dieu l’a déjà été, et comme Dieu est, l’homme peut le de-

venir ». (Joseph Smith, King Follett Discourse, p.9, note de Lorenzo Smith)

L’écrivain Mormon Milton Hunter vint à la conclusion évidente que:

« Les prophètes Mormons ont continuellement enseigné la vérité suprême que

Dieu, le Père Éternel, fut auparavant un homme mortel, qui passa au travers de

l’école terrestre similaire à ce que nous expérimentons. Il devint Dieu - un être

exalté ». (Milton R. Hunter, The Gospel Througn the Ages, p.104)

Jésus-Christ

L’église Mormone enseigne que Jésus-Christ fut un esprit avec une préexistence

comme le reste de nous. Même si nous sommes tous littéralement des frères et des

sœurs de Jésus, il fut mis à part en étant le premier né des enfants spirituels de

Dieu: « Et maintenant, en vérité je vous le dis, j’étais au commencement avec

mon Père, je suis le premier-né, et tous ceux qui sont nés par moi sont des co-

héritiers de la gloire du même Dieu, et ils sont l’église du Premier-né. Vous étiez

Les Sectes 43

de même au commencement avec le Père ». (Doctrine and Covenants 93:21-23)

Pour les Mormons, Jésus-Christ n’est pas le Fils unique venu du Père:

« Son humanité doit être reconnue comme réelle et ordinaire - tout ce qui lui est

arrivé peut aussi nous arriver. La Divinité de Jésus et la Divinité de toutes les

autres âmes nobles, en autant qu’elles furent aussi influencées par l’étincelle du

Divin - peuvent être reconnues comme des manifestations du Divin ». (L’ancien B. H. Roberts citant Sir Oliver Lodge dans Joseph Smith, King Follett Discourse,

p.11, note)

L’Homme

D’après les Mormons, l’homme était une âme préexistante, qui prit un corps phy-

sique lors de sa naissance dans le monde:

« L’homme est un esprit recouvert d’un tabernacle. La partie de son intelligen-

ce, qui ne fut jamais créée ou faite, exista éternellement - l’homme était aussi

avec Dieu au commencement ». (Joseph Fielding Smith, Progress of Man)

En parlant de l’homme, John Widtsoe a dit: « Il exista avant de venir sur terre: Il

était avec Dieu au commencement. La destinée de l’homme est divine. L’homme

est un être éternel. Il est aussi d’éternité en éternité ». (Varieties of American Religion, p.132)

Le Salut

Les articles 2 et 3 des Articles de Foi des Mormons décrivent la doctrine du salut

acceptée par l’organisation:

Les Sectes 44

No.2 : « Nous croyons que les hommes seront punis pour leurs péchés, et non

pour ceux d’Adam’.

No.3: ‘Nous croyons qu’au travers de l’expiation de Christ, toute l’humanité

peut être sauvée, en obéissant aux lois et aux ordonnances de l’Évangile ».

James Talmage, dans son ouvrage sur les Articles de Foi, explique ce que ces arti-

cles sur le salut signifient:

« L’étendue de l’expiation est universelle, s’appliquant pareillement à tous les

descendants d’Adam. Même les incrédules, les païens , et l’enfant qui meurt

avant d’avoir atteint les années de la discrétion, sont tous rachetés des consé-

quences de la chute, par le sacrifice du Sauveur… parmi les sauvés, tous ne se-

ront pas exaltés aux plus hautes gloires. Personne ne peut être admis à un ordre

supérieur de gloire, en bref, aucune âme ne peut être sauvée jusqu’à ce que la

Justice puisse être satisfaite pour la loi violée… Dans le royaume de Dieu, il y a

de nombreux niveaux de gradations pourvus pour ceux qui en seront dignes ». (James Talmage, Articles of Faith, p.85, 91)

Ainsi les Mormons enseigne qu’il y a un salut général pour l’humanité et un salut

individuel pour chaque personne. Il n’y a pas d’enfer ou de châtiment éternel pour

les Mormons. Chacun va éventuellement aller dans un de trois niveaux de gloire:

Le royaume céleste, qui est réservé pour les membres de la prêtrise de Melchisé-

dech, le royaume terrestre, pour ceux qui échouent aux exigences de l’exaltation,

et dernièrement, le royaume téleste, pour ceux qui n’ont pas de témoignage pour

Christ:

« Croyez en Dieu, croyez en Jésus-Christ, croyez en Joseph le prophète et en

Brigham son successeur, et j’ajoute que si vous croyez dans vos cœurs, et si vous

confessez de votre bouche que Jésus est le Christ, que Joseph est le prophète et

Les Sectes 45

que Brigham est son successeur, vous serez sauvés dans le royaume de Dieu.

Aucun homme ou femme, de cette dispensation, ne vont entrer dans le Royaume

Céleste de Dieu sans consentir à Joseph Smith… chaque homme et chaque fem-

me doivent avoir le certificat de Joseph Smith, comme son passeport pour entrer

dans les manoirs où Dieu et Christ sont - Je ne peux aller là sans son approba-

tion… Il règne là-bas d’une manière suprême, un être dans sa sphère, sa capa-

cité, son appel, comme Dieu le fait au Ciel ». (Brigham Young, Journal of Discourses, 6:229, 7:289)

Le Livre de Mormon et l’Archéologie

Les érudits Mormons devraient être frustrés et embarrassés à la lumière de toutes

ces nombreuses années de travail par les Mormons et les autres archéologues, qui

révèlent les faits suivants concernant les vérités Mormones sur les peuples d’A-

mérique:

1. Aucune ville du Livre de Mormon ne fut jamais localisée en Amérique.

2. Aucun nom du Livre de Mormon n’a jamais été trouvé sur une inscription

quelconque.

3. Aucune inscription authentique en Hébreux n’a jamais été découverte.

4. Aucune inscription authentique en Égyptien n’a jamais été découverte.

5. Aucune ancienne copie du Livre de Mormon n’a jamais été découverte.

6. Aucune ancienne inscription en Amérique, qui indiquerait qu’une ancienne

civilisation avait des croyances hébraïques ou chrétiennes, n’a jamais été dé-

couverte.

7. Aucune mention des personnes, des nations ou des localités du Livre de Mor-

mon n’a jamais été découverte.

8. Aucune relique d’aucune sorte, qui démontre que le Livre de Mormon soit

Les Sectes 46

vrai, n’a jamais été découverte.

9. Au lieu de découvrir des preuves qui soutiennent leurs croyances, les érudits

Mormons ont dû se rétracter dans leur interprétation traditionnelle des affir-

mations du Livre de Mormon. (Hal Hougey, Archeology and the Book of Mormon, p.12)

Les Fausses Prophéties

La religion des Mormons contient des fausses prophéties. Par exemple:

« Lorsque les jours viendront qu’ils (les juifs) croiront en moi, que je suis le

Christ, alors ce que j’ai scellé par alliance avec leurs pères sera rétabli dans la

chair, sur la terre, dans les terres de leur héritage ». (2Nephi 10:7)

Les juifs sont effectivement retournés dans leur pays, malgré le fait est qu’ils ne

croient toujours pas en Jésus-Christ.

Conclusion

Lorsque toutes les preuves sont considérées, les déclarations Mormones, selon les-

quelles ils ont rétabli l’église de Jésus-Christ, s’avèrent totalement fausses. Nous

avons suivi le conseil de Brigham Young qui a dit: « Prenez la Bible, comparez-la

avec la religion des Saints des Derniers Jours, et voyez si elle passera le test ». (Journal of Discourses, Volume 16, p.46, 1873)

Orson Pratt répéta le même défi lorsqu’il dit: « Convainquez-nous de nos erreurs

de doctrine, si vous en avez, par la raison, par des arguments logiques ou par la

Parole de Dieu, et nous serons reconnaissants pour l’information, et vous aurez

à toujours le sentiment plaisant que vous avez été des instruments dans les

Les Sectes 47

mains de Dieu pour racheter des êtres qui sont vos prochains ». (The Seer, p.15)

Notre conclusion est que lorsque la foi Mormone est pesée dans la balance, elle est

trouvée légère et erronée. Les Mormons ne sont pas des serviteurs du Seigneur Jé-

sus-Christ, et ils ne sont pas de vrais Chrétiens.

Les Sectes 48

Le Monde de l’Islam

Les Sectes 49

Depuis quelques années, l’Islam a été dans la mire des médias à cause des ten-

sions grandissantes au Moyen-Orient. Sa culture et ses coutumes furent donc exa-

minées par le microscope du monde entier. L’Islam fait en effet partie de la culture

du Moyen-Orient, bien que ce ne soit qu’une partie de l’histoire de la région.

La foi Musulmane est la force dominante dans la vie de beaucoup d’habitants des

pays du Moyen-Orient, de l’Asie Occidentale et de l’Afrique du Nord. L’impact de

cette foi sur le monde entier augmente de plus en plus. Aujourd’hui, l’Is-lam est la

religion qui croît le plus rapidement au monde. En grande partie, la tension entre

les Arabes et les Juifs peut être identifiée au conflit entre l’Islam et le Judaïsme.

Non seulement l’Islam menace-t-il collectivement le monde, avec ses menaces de

guerre contre Israël, mais les sectes Islamiques menacent d’étendre ce conflit à

plusieurs autres nations. Le Fondamentalisme Islamique est responsable de la cap-

ture de l’Iran et de l’assassinat du président Égyptien Anwar el-Sadat.

La grande majorité des Musulmans ne sont pas de la variété militante. Le contraste

entre l’Islam modéré et progressif de l’Égypte et celui du fondamentalisme de l’I-

ran est remarquable. L’Islam a exercé un impact souvent positif sur les pays, dans

lesquels il est une force importante. L’influence positive n’est pourtant pas un bon

prétexte pour suivre une religion, aussi bonne soit-elle, puisqu’il faut plutôt exa-

miner ses enseignements et ses pratiques, afin de découvrir s’ils sont véritables et

justes.

L’impact même de l’Islam sur l’histoire en fait un sujet intéressant et important

pour le Chrétien. Sir Norman Anderson résume sa croyance ainsi:

« La religion de l’Islam est un phénomène extraordinaire dans l’histoire. Un

siècle après la mort de son fondateur, l’Empire Musulman couvrait le Sud de la

Les Sectes 50

France, en passant par l’Espagne, l’Afrique du Nord, l’Asie Centrale et les

confins de la Chine. Bien que l’Islam fut depuis expulsé de l’Europe Occidenta-

le, et qu’il a perdu une bonne partie de son pouvoir politique ailleurs, il a tout de

même fait des avances marquées en Europe Orientale, en Afrique, en Inde et

dans le Sud-est de l’Asie. Aujourd’hui, il s’étend de l’Atlantique aux Philippi-

nes, et il se dénombre près de trois cent millions d’adhérents, de races différen-

tes du Bantu aux Indiens Aryens des tribus primitives des Philippines, et il est

maintenant possible de parler du Monde de l’Islam » (Sir Norman Anderson, ed.,

The World’s Religions, Grand Rapids, MI: William B. Eerdmans Publishing Company, 1976,

p.52)

Aujourd’hui, il y a environ 450 millions d’adhérents à l’Islam, qui contrôlent

quelque trois douzaines de pays sur trois continents. Le mot Islam est un nom qui

fut formé d’un verbe Arabique qui signifie « se soumettre, se consacrer ou se dé-

dier moi-même ». L’Islam signifie la soumission et la consécration, incluant l’i-

dée de l’action, aussi bien que la stagnation. L’acte de la consécration et de la sou-

mission sont au cœur même de l’Islam, dans l’acceptation passive et dans la sou-

mission à la doctrine. Le mot musulman signifie « celui qui se soumet ».

L’Histoire de l’Islam

L’histoire de l’Islam tourne autour d’un personnage central nommé Mahomet.

Bien que l’enseignement de l’Islam est un intéressant mélange de différentes reli-

gions, l’origine de cette foi est fondée historiquement sur la personne de Maho-

met.

Mahomet

Les Sectes 51

Mahomet, le prophète, est né autour de 570 après J.-C., dans la ville de La Mec-

que, en Arabie. Son père mourut avant sa naissance et sa mère mourut lorsqu’il

avait six ans. Il fut élevé par son grand-père et ensuite par son oncle. Les premiè-

res années de sa vie sont un peu obscures. Certains érudits croient qu’il est venu

d’une famille bien respectée, bien que ce n’est pas du tout clair. Ce qui est clair est

qu’il est né dans un clan Hashi mite, d’une tribu de l’Al Qu’raysh, et qu’il eut

comme métier celui de conducteur de caravanes. À l’âge de 25 ans, il maria une

riche veuve de 40 ans, nommée Khadîdja.

Le caractère de Mahomet est très mosaïque, comme Anderson le résume:

« Pour le restant, son caractère semble, comme celui de plusieurs autres, avoir

démontré un mélange étrange. Il fut un poète, plutôt qu’un théologien: un maî-

tre de l’improvisation, plutôt qu’un penseur systématique. Il fut simple dans ses

goûts et gentil dans sa disposition… il fut généreux, résolu, génial et astucieux:

un juge pointilleux et un leader des hommes. Il pouvait, cependant, être cruel et

vengeur envers ses ennemis; il pouvait s’abaisser à l’assassinat; et il était indé-

niablement sensuel ».(Ibid., p.60)

L’Appel Alors que Mohamet grandissait, ses perspectives changèrent. Il vint à accepter la

croyance dans un seul Dieu, Allah, qui était une foi monothéiste. Il rejeta le poly-

théisme idolâtre de ceux qu’il côtoyait. Vers l’âge de 40 ans, cet homme mainte-

nant devenu pieux, reçut sa première vision. Ces révélations furent ensuite enre-

gistrées dans le Coran (Qur’an).

Mahomet fut premièrement incertain quant à la source de ces visions, car il se de-

Les Sectes 52

mandait sincèrement si elles étaient démoniaques ou divines. Sa femme, Khadîdja,

l’encouragea à croire qu’elles venaient de Dieu. Plus tard, elle devint sa première

convertie. Cependant, son plus important converti fut un riche marchant nommé

Abu Bakr, qui devint éventuellement un de ses successeurs.

Alfred Guillaume affirme:

« Si nous nous arrêtons sur les récits de son appel, tels que décrits par ses pre-

miers biographes, il est intéressant de voir le parallèle avec les prophètes Hé-

breux. Ce fut en effet son habitude de quitter l’entourage de l’homme pour se

retirer dans les montagnes, afin de se livrer à la prière et à la méditation. Une

nuit, alors qu’il dormait, l’ange Gabriel vint à lui avec un morceau de broderie,

sur lequel il était écrit: ‘Récite!’. Il répondit: ‘Que réciterais-je?’. L’ordre fut

répété à trois reprises, alors qu’il sentait une pression physique grandissante,

jusqu’à ce que l’ange lui dise:

‘Récite le nom du Seigneur qui créa

L’homme du sang coagulé.

Récite! Ton Seigneur est merveilleusement gentil

Qui par son crayon enseigna l’humanité

Les Choses qu’elle ne connaissait pas (étant aveugle)’.

Lorsqu’il se réveilla, ces mots semblaient être écrits dans son cœur (or, comme

nous le dirions, imprimés indélébilement dans sa pensée). Alors, la pensée se

présenta à lui, qu’il pouvait avoir été un sha’ir ou un possédé, lui qui avait telle-

ment haït de tels gens, qu’il ne pouvait supporter d’être en leur présence; et il ne

pouvait tolérer la pensée que les membres de ces tribus le regarderaient comme

un des leurs - alors qu’en fait ils le firent volontairement. Alors il quitta cet en-

droit avec l’intention de se jeter en bas d’un précipice. Mais, alors qu’il était en

chemin il entendit une voix, venant du ciel, l’appelant l’Apôtre de Dieu, et lors-

Les Sectes 53

qu’il leva les yeux, il vit un personnage dans l’horizon, qui le détourna de son

objectif, et qui le garda cloué à cet endroit. Et c’est là qu’il demeura longtemps

après que les messagers de son épouse retournèrent lui dire qu’ils ne pouvaient

le trouver ». (Alfred Guillaume, Islam, London: Penguin Books, 1954, pp.28,29).

Sir Norman Anderson démontre comment Mohamet pensa au début qu’il était pos-

sédé par des démons ou des Jinn, comme ils sont nommés, bien qu’il rejeta ensuite

l’idée:

« Il semble, cependant, que Mohamet lui-même, fut premièrement en doute

concernant la source de ses révélations, craignant qu’il fut possédé par un des

Jinn, ou des esprits, comme il fut crut concernant les poètes Arabes et les di-

seurs de bonne aventure. Mais, Khadîdja et d’autres personnes le rassurèrent, et

il commença bientôt à recevoir des révélations profondes avec une fréquence

plus grande ». (Anderson, op.cit., p.55)

Ces visions marquèrent le début de l’appel prophétique de Mahomet, par Allah.

Mahomet reçut ces visions durant les 22 années suivantes, jusqu’à sa mort en 632

de notre ère.

Le Hijira

La nouvelle foi rencontra de l’opposition de la part des habitants de la ville de La

Mecque. À cause du rejet de sa personne et du rejet de ses enseignements, Maho-

met et ses disciples quittèrent la ville pour aller à la ville de Médina, dont le nom

signifie « La Cité du Prophète ».

Le Hijira, qui signifie « le départ », marque le point tournant de l’histoire de l’I-

slam. Tous les calendriers Islamiques commencent avec cette date, du 16 juillet

Les Sectes 54

622. Ainsi, l’année 630 de notre ère est l’année 8 A.H. (de l’année du Hijira) pour

les Musulmans.

Dans ses premières années à Médina, Mahomet fut sympathique aux Juifs et aux

Chrétiens. Mais, lorsqu’ils rejetèrent ses enseignements, il cessa de se tourner vers

la ville de Jérusalem dans ses prières, et il accepta la ville de La Mecque, comme

le centre de l’adoration de l’Islam. La roche noire de Kaaba devint un élément im-

portant dans cette religion. Mahomet dénonça toutes les idoles qui entourèrent la

roche sacrée, et il déclara qu’elle était l’autel du seul vrai Dieu, Allah.

Avec cette nouvelle emphase sur La Mecque, il réalisa qu’il devait retourner dans

sa patrie. Le prophète rejeté retourna effectivement dans la victoire, lorsqu’il vint

conquérir la ville.

John B. Noss donne les détails des actions de Mahomet et de ses disciples, lors de

son retour à La Mecque: « Une de ses premières actions fut de retourner révéren-

cieusement à la Kaaba, bien qu’il ne démontra aucune intention de se plier à

l’ancien polythéisme du peuple de La Mecque. Après avoir honoré la Pierre

Noire, et après avoir galopé sept fois au tour de l’autel, il ordonna la destruction

des idoles, il effaça les peintures d’Abraham et des anges de dessus les murs. Il

sanctionna l’utilisation du puits de Zamzam, et il restaura les piliers territoriaux

pour définir le territoire sacré autour de La Mecque. À partir de ce moment, au-

cun Musulman n’aurait des doutes dans son esprit concernant le pèlerinage à

l’ancienne ville sainte.

Mahomet s’assura ainsi de son ascendance politique et prophétique sur l’Ara-

bie. Les opposants des régions environnantes furent conquis par l’épée, et les

tribus lointaines furent invitées directement à envoyer des délégations pour of-

frir leur allégeance. Avant sa mort soudaine en 632, Mahomet savait qu’il allait

réussir à unifier les tribus Arabes sous la théocratie gouvernée par la volonté de

Les Sectes 55

Dieu »

(John B. Noss, Man’s Religions, New York: MacMillan Publishing Company Inc., 1974, p.517)

Entre le retour à La Mecque et la mort de Mahomet, le prophète propagea avec zè-

le, et avec les armes, sa nouvelle foi, et elle se répandit comme une traînée de pou-

dre à travers la région.

Après la Mort de Mahomet

Lorsque Mahomet mourut, il n’y avait aucun écrit officiel, de sa part, expliquant

sa volonté concernant les dirigeants qui devaient lui succéder. Sir Norman Ander-

son explique:

« Mahomet mourut, d’après les meilleurs estimations, sans avoir désigné un

successeur (Khalifa ou Calife). En tant que dernier et plus illustre prophète, il

ne pouvait pas être remplacé. Mais la communauté, qu’il fonda, fut une théo-

cratie qui ne pratiquait pas de distinction entre l’Église et l’État, et quelqu’un

devait clairement lui succéder, non pour donner, mais pour renforcir la loi, pour

diriger dans les guerres et pour guider dans la paix… La question du Califat al-

lait toutefois causer plus de divisions et de bains de sang que n’importe quel au-

tre sujet de l’Islam, et dès le début, trois partis adverses peuvent être discernés ». (Anderson, op. cit., p.64)

Éventuellement, un conflit pour obtenir le pouvoir se développa dans les différen-

tes factions Musulmanes. Chacun croyait que son successeur était le bon. L’érup-

tion majeure éclata entre ceux qui crurent que le Calife devrait être élu par le lea-

dership Islamique, et ceux qui acceptaient que le successeur devrait être héréditai-

rement choisi. La division qui s’ensuivit forma les différentes sectes encore pré-

sentes dans l’Islam moderne.

Les Sectes 56

L’Enseignement de l’Islam

La Foi et les Devoirs

Les enseignements de l’Islam furent divisés entre la foi (imam) et les pratiques ou

les devoirs (din). Sir Norman Anderson explique:

« La foi et la pratique de l’Islam sont gouvernées par deux grandes branches de

connaissance, de théologie et de jurisprudence Musulmane… La théologie Mu-

sulmane… définit tout ce qu’un homme doit croire, alors que la loi (Shari’a)

prescrit tout ce qu’il doit accomplir. Il n’y a pas de prêtrise, pas de sacrements

… L’Islam connaît seulement l’exhortation et l’instruction de ceux qui se consi-

dèrent, ou qui sont considérés par les autres, comme étant adéquatement ins-

truits en théologie et en loi.

Contrairement à tout autre système dans le monde d’aujourd’hui, la Shari’a

embrasse tous les aspects de la vie humaine, de la prohibition de crime, à l’utili-

sation d’un cure dent, de l’organisation de l’État, aux plus sacrées des intimités

- ou aberrations - de la vie de famille. Elle est ‘la science de toutes choses, hu-

maines ou divines’, et elle divise toutes les actions entre ce qui est obligatoire et

ce qui peut être enjoué, ce qui est digne de louanges ou recommandé, ce qui est

permis ou légalement insignifiant, ce qui est déplaisant ou déprécié et ce qui est

défendu ». (Anderson, op. cit., p.78)

Le Qur’an

Le base de la doctrine de l’Islam est trouvée dans le Qur’an (Coran). Boa décrit le

rôle central du Coran dans la foi Islamique:

Les Sectes 57

« Le Coran est l’écriture autoritaire de l’Islam. À peu près quatre cinquième de

la grandeur du Nouveau Testament, il est divisé en 114 surahs (chapitres). Des

parties furent écrites par Mahomet, alors que le reste, basé sur son enseigne-

ment oral, fut écrit à partir de la mémoire de ses disciples, après sa mort.

Au travers des années, un nombre de discours additionnels de Mahomet et de

ses premiers disciples furent compilés. Ils sont inclus dans le Hadith

(‘tradition’), les déclarations de ceux-ci étant nommées sunna (‘coutumes’). Le

Hadith est supplémentaire au Coran comme le Talmud est supplémentaire à la

Loi dans le Judaïsme ». (Kenneth Boa, op. cit., p.52)

Le Coran est la parole d’Allah dans l’Islam, les saintes écritures. En tant qu’écritu-

re autoritaire, il est le guide principal dans toutes les matières de foi et de pratique.

Le Coran fut révélé à Mahomet en tant que la Parole de Dieu pour l’humanité.

D’autres révélations sont aussi incluses dans la pensée de l’Islam. Par exemple, la

Torah de Moïse, le Suhuf (les livres des prophètes), le Zabur (les psaumes de Da-

vid) et le Injil (l’évangile de Jésus) sont reconnus comme venant originellement

d’Allah. Le Coran surpasse toutefois toutes autres révélations, et il est le seul tex-

te possédant toujours les originaux. Tous les autres textes furent donc corrompus,

presqu’au-delà de la connaissance des fidèles.

L’Islam considère ainsi que le Nouveau Testament Chrétien n’est pas le Injil de

Jésus. Ses paroles originales furent corrompues, et beaucoup furent perdues. Seu-

lement le Coran est infaillible. Mahomet et le Coran sont ce que l’Islam doit sui-

vre. Neill fait ce commentaire:

« Il est bien connu que dans plusieurs instances le Coran est en désaccord avec

les Écritures Juives et Chrétiennes. Donc, dans la perspective Musulmane, il est

Les Sectes 58

nécessaire que ces écritures furent corrompues. Les preuves historiques contre-

disent cette croyance. Mais pour les Musulmans, il ne peut y avoir d’autres al-

ternatives. Le théologien Musulman ne sent nullement le besoin d’étudier les

preuves en détail. La seule image valide de Jésus-Christ est celle offerte dans les

pages du Coran ». (Stephen Neill, op. cit., p.64)

Le Coran est composé de 114 surahs, ou chapitres, qui sont tous attribués à Maho-

met. Les surahs sont placés d’après leur grandeur - les plus longs au commence-

ment et les plus courts à la fin.

« Pour le Musulman, le Coran est la Parole de Dieu, confirmant et consommant

les livres révélés antérieurement, et ainsi, les remplaçant; son instrument et

agent de révélation est le Prophète Mahomet, le dernier et le plus parfait d’une

série de messagers de Dieu à l’humanité - d’Adam à Abraham, à Moïse, à Jésus,

dont les déclarations de divinité du Christianisme lui sont complètement reje-

tées ». (Encyclopedia Britannica, op. cit., p.663)

Les Cinq Articles de la Foi

Les Cinq Articles de la Foi sont les doctrines principales de l’Islam. Tous les Mu-

sulmans doivent croire dans leur contenu.

1. Dieu. Il n’y a qu’un seul Dieu et son nom est Allah. Allah est omniscient,

omnipotent et le souverain juge. Pourtant, il n’est pas un Dieu personnel,

dans le sens qu’il est si transcendant, que l’homme ne peut le connaître per-

sonnellement. Cette doctrine fait d’Allah un Dieu complètement séparé de sa

créature. Ceci empêche les disciples de le connaître, d’affecter leurs actions

Les Sectes 59

ou leurs attitudes et de pouvoir être certains qu’il répond à leurs prières. Bien

qu’Allah est supposément un Dieu d’amour, cet aspect de sa nature est pres-

que toujours ignoré, et son attribut suprême de justice domine toute autre

chose. Le trait principal du Dieu de l’Islam est le jugement, plutôt que la grâ-

ce, et le pouvoir, plutôt que la miséricorde. Il est la source du bien et du mal,

et sa volonté est suprême, expliquant ainsi le défaitisme des Musulmans.

2. Les anges. L’existence des anges est fondamentale à l’enseignement Islami-

que. Gabriel, l’ange en chef, apparut à Mahomet, et il fut l’instrument de la

révélation du Coran. Al Shaytan est le diable, et probablement un ange déchu

ou un jinn. Les jinn sont des créatures entre les anges et les hommes, qui peu-

vent être soit bons ou soit mauvais.

3. L’écriture. Il y a quatre livres inspirés dans la foi Musulmane. Ils sont la Tora

de Moïse, les Psaumes (Zabin) de David, l’Évangile de Jésus (Injil) et le Co-

ran. Les Musulmans croient que les trois premières sources furent corrom-

pues par les Juifs et les Chrétiens. Puisque le Coran est la dernière révélation

de Dieu à l’homme, il surpasse les autres.

4. Les prophètes. Dans l’Islam, Dieu parla par de nombreux prophètes au tra-

vers des siècles. Les six plus grands furent Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jé-

sus et Mahomet. Mahomet est le dernier et le plus grand de tous les messa-

gers d’Allah.

5. Les Derniers Jours. Le dernier jour sera un jour de résurrection et de juge-

ment. Ceux qui suivirent et obéirent à Allah et à Mahomet vont aller dans un

ciel Islamique, appelé le Paradis, qui est un endroit de plaisirs sensuels mar-

qués. Ceux qui se sont opposés seront tourmentés en Enfer.

Il y a un sixième article de la foi, que quelques-uns considèrent comme faisant

partie des cinq doctrines. Qu’il fasse partie ou non de cette section, une chose doit

être claire, cet article est un enseignement central dans le système de l’Islam. Cet

article est la croyance dans le décret divin ou dans le Kismet, qui est la doctrine du

Les Sectes 60

destin. Elle est en effet une perspective rigide de la prédestination de tout ce qui

arrive dans la vie d’un individu. Que ce soit du bien ou du mal, le croyant doit ac-

cepter que c’est la volonté d’Allah.

Ce fatalisme imposant a joué un rôle important dans l’histoire de l’Islam: « À ceci

peut être lié partiellement la léthargie et le manque de progrès, qui, jusqu’à tout

récemment, a caractérisé les pays Musulmans pendant des siècles ». (Anderson,

p.82) De ce concept vient la phrase commune dans le monde Islamique, i.e. ‘C’est

la volonté d’Allah’.

Les Cinq Piliers de la Foi

En plus des cinq croyances majeures ou des doctrines de l’Islam, il y a aussi les

Cinq Piliers de la Foi Musulmane. Ils sont des observations de l’Islam qui sont

fondamentales dans la pratique et les devoirs de chaque Musulman. Les cinq pi-

liers sont le Credo, les Prières, l’Aumône, le Jeûne et le Pèlerinage à La Mecque.

Regardons rapidement chacun des piliers de l’Islam:

1. Le Credo (Kalima). Le Musulman doit constamment prononcer le credo sui-

vant: ‘Il n’y a pas d’autre Dieu que Allah, et Mohamet est le Prophète d’Al-

lah’. Par cette profession de foi, un individu peut devenir Musulman.

2. Les Prières (Salat). La prière est le rituel central du Musulman pieux. À cinq

reprises par jour (au lever du soleil, à midi, au milieu de l’après midi, après le

coucher du soleil et avant de se coucher), il doit se tourner vers La Mecque,

pour réciter mécaniquement une série de prières venant des livres saints. Un

crieur, au sommet d’un minaret, aide les gens à discipliner leur vie de prière,

en lançant un appel à la prière, cinq fois par jour.

3. L’Aumône (Zakat). Tous les Musulmans doivent donner un quarantième de

Les Sectes 61

son revenu au pauvre. C’est leur devoir absolu.

4. Le Jeûne (Ramadan). Les Musulmans fidèles doivent jeûner du lever du so-

leil jusqu’à son coucher, durant le mois saint. Ceci développe leur discipline

personnelle, leur dévotion envers Dieu et leur identification avec ceux qui

sont dans le besoin.

5. Le Pèlerinage (Haji). Le pèlerinage à la ville de La Mecque doit être accom-

pli au moins une fois dans la vie d’un individu. C’est essentiel pour leur sa-

lut. Il implique une série d’activités et de rituels. Une personne handicapée

peut envoyer une autre personne comme son représentant pour faire le pèleri-

nage saint.

Il y a un sixième devoir religieux associé aux cinq piliers. C’est le devoir du Jihad

ou de la guerre sainte. Ce devoir requiert que lorsque les circonstances le deman-

dent, les hommes fidèles doivent être prêts à aller à la guerre pour la propagation

de la foi Islamique, ou pour la défendre contre les infidèles. Le fidèle qui meurt

lors d’un conflit ainsi sanctionné est garanti d’aller au Paradis.

L’Islam et le Christianisme

Plusieurs des croyances Musulmanes viennent de la Bible. La fondation historique

du Coran vient de l’Ancien Testament. Pourtant, bien qu’il y eut cette influence, et

qu’il y ait des similarités, les différentes croyances rendent les deux foi incompati-

bles.

Dieu

L’Islam enseigne l’unité de l’essence et de la personnalité de Dieu, en condamnant

catégoriquement la doctrine de la Trinité, telle qu’enseignée dans la Bible.

Les Sectes 62

Cette emphase sur l’unité de Dieu affecte aussi son rôle envers sa création, qu’il

laisse à elle-même, puisqu’il n’est sélectivement uni qu’à lui-même. Sa transcen-

dance est si absolue, qu’il agit très impersonnellement.

Puisque la doctrine de la prédestination de toutes choses est imposée aux croyants,

et que le bien et le mal viennent ultimement de Dieu seul, ceci le rend très capri-

cieux. Ce qu’il choisit arbitrairement devient ce qui est bien. À la lumière de cette

croyance, il est ainsi difficile d’établir un standard de justice ou d’éthique. Le Dieu

de la Bible, quant à lui, est un Dieu juste. Sa justice est déjà établie d’après son es-

sence et sa nature inchangeables. Ce standard est déjà révélé au croyant.

Les Musulmans rejettent l’idée de la paternité de Dieu, puisqu’il lie ce concept

avec le domaine physique. Allah ne peut avoir eu des relations physiques avec les

femmes de ce monde. Cette notion est donc une abomination dans leur esprit.

Le Christ

Dans l’Islam, la personne et l’œuvre de Jésus-Christ ne sont pas perçues de la mê-

me manière qu’elles le sont dans le Christianisme. Pour le Chrétien, la résurrection

de Christ est un pilier de sa foi, bien que les Musulmans rejettent complètement ce

concept. En fait, ils ne croient pas que Jésus ait été crucifié. Ils croient en revan-

che, que c’est probablement Judas qui fut mis sur la croix à sa place. Une chose

est certaine pour eux, Christ n’est pas mort sur la croix. S’il fut vraiment crucifié,

ce fut seulement en apparence qu’il est soi-disant mort. Dieu ne permettrait pas à

son Messie de mourir aux mains des impies.

Pour l’Islam, Jésus était sans péché, mais il n’était pas supérieur à Mahomet. Un

ange aurait été l’instrument de sa naissance virginale, au lieu du Saint-Esprit. Ce-

Les Sectes 63

pendant, l’idée que Allah ait un fils est, pour un Musulman, une chose inconceva-

ble. Le Surah 4:171 affirme que: « Jésus… fut seulement un messager d’Allah…

Loin de sa majesté transcendante qu’il ait eu un fils ». Au sujet de sa crucifixion,

le Surah 4:157 affirme: « Ils ne le frappèrent pas, ni le crucifièrent, mais il en

avait l’apparence ». La plupart des Musulmans croient que Judas prit la place de

Christ, alors que le Christ monta directement au ciel, auprès de son Dieu. Ceci est

nécessairement contraire aux enseignements des Écritures concernant la mort ex-

piatoire et réelle de Jésus sur la croix du Calvaire.

« Contrairement au Dieu de la Bible, Allah n’a rien fait qu’il lui a coûté quel-

que chose. L’Islam n’offre aucune provision pour le péché. Le salut d’un indivi-

du n’est jamais certain, puisqu’il est basé sur un système d’œuvres et sur une

soumission complète à la volonté d’Allah. Cette religion rejette l’enseignement

biblique de la crucifixion et de la résurrection de Jésus, bien qu’il concède le

fait qu’il était un prophète sans péché. Mahomet n’est pas ressuscité des morts,

et il n’y a pas de base pour la résurrection dans l’Islam ». (Boa, op. cit., .55)

Le Péché et le Salut

Les différences précédentes entre l’Islam et le Christianisme trouvent leur accom-

plissement dans l’enseignement sur le salut. Neil explique:

« Au cœur du désaccord entre les Musulmans et les Chrétiens, nous allons trou-

ver une différence profonde dans la compréhension de la nature du péché. Il

n’est pas exact de dire que le Musulman n’a pas conscience du péché ou d’un

besoin de pardon. Il a les deux. Mais le péché révèle seulement sa nature mor-

telle dans ses effets sur les relations personnelles… Le croyant peut commettre

un péché contre la loi et la majesté de Dieu, et si c’est le cas, il mérite d’être pu-

Les Sectes 64

ni. L’idée que l’homme, par son péché, peut briser le cœur de Dieu, ne fait pas

partie du spectre actuel de la compréhension du Musulman concernant la réali-

té ». (Neil, op. cit., pp. 68,69)

Le Musulman opère sous un système légaliste, et il doit gagner son propre salut. Il

cherche à croire aux Articles de la Foi et à observer les Piliers de la Foi. Pour lui,

le péché est le manque d’obéissance à Allah. Ainsi, l’homme peut pécher par ses

actions, mais non à cause de sa nature.

L’Islam rejette les doctrines-clés de la foi Chrétienne - la Trinité, la divinité de

Christ, la crucifixion et la résurrection du Fils de Dieu, et le péché et le salut de

l’homme par la foi en Jésus-Christ.

Il rejette de même la Bible, comme autorité pratique et réelle sur les matières de

foi et de pratique. Lorsque l’Islam rejette les vérités de la Parole de Dieu, il ne lui

reste que les enseignements des hommes, qui contredisent et qui s’opposent aux

vérités chères au Christianisme. L’Islam est fondé par un prophète mort, alors que

le Christianisme est fondé sur le Sauveur ressuscité.

La Conclusion

L’Islam est une des forces les plus imposantes des religions du monde, et sa crois-

sance est liée de près à celle du nationalisme. Mais la croissance ne garantie pas la

vérité. Le Dieu de l’Islam est un Dieu capricieux, qui est éloigné des croyants, et

qui semble plus ou moins intéressé dans le sort de sa créature. Non seulement il

agit d’une manière impersonnelle, mais il met plus d’accent sur le jugement que

sur l’amour et la compassion. Il motive ainsi les gens par la peur, plutôt que par sa

grâce.

Les Sectes 65

Comme la Bible, la Parole de Dieu, diffère tellement du Coran par son enseigne-

ment sur la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Par exemple, Tite 2:11-14 déclare:

« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée.

Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vi-

vre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété,

en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du

grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ,

qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et

de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes

oeuvres ».

Mahomet, le fondateur, basa son enseignement sur une interprétation inexacte de

la Bible. Il n’y a aucune preuve que les Juifs ou les Chrétiens aient altéré la Parole

de Dieu. En plus de ce fait, son enseignement, dans le Coran, est basé sur des ré-

vélations qui lui sont venues supposément par des anges quelconques. La Parole

de Dieu met fortement en garde contre ce genre de communication. Dans Galates

1:6-8, l’apôtre Paul affirme: « Je m'étonne que vous vous détourniez si prompte-

ment de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre

Évangile.Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous

troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ.

Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangi-

le que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème! », et dans 1Timo-

thée 4:1,2, il réitère: « Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers

temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séduc-

teurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la

marque de la flétrissure dans leur propre conscience ».

L’Islam est une religion agressive et impressionnante. Elle séduit ceux qui recher-

chent une religion qui touche tous les aspects de la vie. Cependant, elle n’offre au-

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cune solution satisfaisante à long terme. Le Dieu de l’Islam, Allah, n’offre point

de miséricorde, d’amour et de sacrifice expiatoire, comme le fait le Dieu des Chré-

tiens.

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