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La Rivière Nipissis un topo de glace

par Patrice Beaudet

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Hébergement

Transport ferroviaire Transport Ferroviaire Tshiuetin Gare: 100 rue Retty, Sept-Îles. Billetterie, information, réservation: 418 962-5530/ 866 962-0988

Transport aérien

Hélicoptères Canadiens de Sept-Îles: 418 968-8677

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Notes

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En janvier 1994, je prenais le train de Labrador City pour la première fois, dans le but d’effectuer un retour à ski vers Sept-Îles. Cette traversée, qui a malheureusement échoué, m’a permis de découvrir ce site d’escalade où la concentration de falaises et de cascades de glace est assez exceptionnelle. Il aura fallu trois ans, pour que le projet du mur du 51, comme l’appellent les cheminots, voit enfin le jour. Quatre voyages addi-tionnels sont venus combler cette passion d’exploration et ont permis cette grande col-lecte d’information. Ce travail a été fait au meilleur de mes connaissances à partir de notes prises sur le terrain. Des erreurs ou des omissions peu-vent avoir été commises. Vos commentaires seront toujours appréciés pour améliorer et corriger le contenu de ce topo. Comme il reste encore plusieurs voies à ouvrir, une mise à jour deviendra nécessaire lorsque les grimpeurs auront partagé leurs nouvelles découvertes. Je tiens à remercier Andrew Leblanc et David Arseneault, d’Hélicoptères Canadiens pour leur appui, leur soutien et les nombreuses photos de reconnaissance, Gérard Guérin

pour son appui informatique, Stéphane La-pierre pour ses conseils et la réutilisation de certains contenus, sans oublier mes parte-naires de grimpe sans qui je n’aurais pu vi-vre ces aventures inoubliables. Que ce topo vous apporte l’envie et l’inspira-tion d’aller explorer encore plus loin et de découvrir de nouvelles cascades. Patrice Beaudet patricebeaudet@hotmail.com

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Nipissis, un mot montagnais signifiant « couvert de nénuphars ». Cette jolie rivière en-caissée dans le bassin hydrographique de la Côte-Nord, parcourt un axe nord-sud pour aller joindre la rivière Moisie et se jeter dans le golfe du Saint-Laurent tout près de Sept-Îles. Ses rives regorgent de falaises hautes de plus de 200 m et comportent une tren-taine de sites propices à l’escalade de glace. Pour l’instant, seulement six de ces sites sont présentés dans ce topo. Ils sont situés à quatre-vingts kilomètres au nord du fleu-ve et sont regroupés dans un rayon de 6 km. On y retrouve des itinéraires multi-longueurs allant du grade 3 jusqu’au grade 5+. Les voies sont habituellement pratica-bles du début de décembre jusqu’à la fin de mars.

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Au millage 53 5/20ème du côté est, un petit cirque en forme d’entonnoir abrite deux coulées de glace de part et d’autre de sa cuve. L’approche est d’une heure en raquette. Rappels sur arbres.

El Nino 275 m III, 3+ PA : Patrice Beaudet et Mario Mélançon,

09/03/1998

Cette très longue cascade en forme d’es-calier, fut ouverte après deux jours de pluie, dans un redoux inhabituel (photo ci-contre). Elle se situe sur la partie gau-che de l’entonnoir et se termine par une section continue de glace rectiligne à 70° (photo ci-haut, en arrière plan).

Faim de Saison 55 m, II, 3+ PA: Patrice Beaudet et Mario Mélançon,

09/03/1998

Cette voie se trouve du coté droit de l’entonnoir dans la partie supérieure à l’abord du boisé. Elle fut grimpée après une traversée, suite au premier rappel d’El Nino. Certaines années elle se forme sur sa pleine longueur rivalisant avec sa consœur de gauche.

Le petit cirque, M53 5/20Le petit cirque, M53 5/20

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Beaucoup d’autres sites sont situés sur la rive ouest de la rivière et demandent de lon-gues approches en neige abondante, en forêt dense, et en terrain difficile. Un engage-ment supplémentaire est à considérer avec la traversée de la rivière, tumultueuse et peu sécuritaire. Certains y ont déjà pris leur bain - Prudence ! Considérer que vous êtes en région inhospitalière et que les moyens de secours sont limités. Tous les jours la compagnie Hélicoptères Canadiens patrouille le chemin de fer de la compagnie QNS&L. Des fusées de détresse ou des fumées de signalement pour-raient être utiles. S’ils sont au courant de vos projets d’escalade, certains pilotes pren-dront plaisir à venir vous survoler. Également, des employés de la compagnie parcou-rent en véhicule la voie ferrée et pourraient s’arrêter pour vous donner de l’aide. Ils ont des radios et peuvent communiquer avec des stations de relais. La facilité d’accès par voie ferroviaire en fait un terrain de jeux accessible pour ceux qui veulent vivre une belle expérience de camping-escalade.

La compagnie Transport Ferroviaire Tshiuetin opère un train de passagers entre Sept-Îles et Schefferville. Elle peut vous déposer à l’endroit précis de votre choix et vous y reprendre lors du retour. Depuis des années les allers se font le lundi et jeudi à 8h00am à partir de Sept-Îles pour arriver au mur du 51 vers 10h00am. Les retours du mur du 51 se font le mardi et le vendredi entre 4h00pm et 6h00pm et arrivent à Sept-Îles deux heures plus tard. Les tarifs sont d’environ 15$ l’aller. Chaque passager a droit à trois bagages de 50lbs chacun. Les politiques et horaires peuvent changer, vérifier avant de partir. Hélicoptères Canadiens offre également des services sur mesure, quoique beau-coup plus onéreux.

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Pour s’héberger économiquement à Sept-Îles, l’auberge de jeunesse Le Tangon propose une alternative aux motels dispendieux. Elle permet une nuitée à partir de 20 $/pers. en dortoir, ou à 28 $/pers en chambre privée. Les distances de la voie ferrée, à partir de Sept-Îles, sont marquées en mille avec des chiffres de métal sur les poteaux de télécommunication du chemin de fer. Chaque mille est divisé en « vingtaine ». Ces points de repère seront utilisés pour la localisation des cascades de glace dans ce topo. Le camping sauvage devient un incontournable dans cet arrière-pays. Étant donné la complexi-té d’accès, ce n’est peut-être pas le bon endroit pour vivre sa première expérience de camping d’hiver. Néanmoins s’il arrivait un problème majeur d’hypothermie, au millage 51 3/20 il y a une lumière de train qui est alimentée par une unité d’énergie dans un bâtiment en aluminium. Celui-ci est barré, mais génère de la chaleur qui est expulsée toutes les 10 minutes par une bou-che d’aération. Avec une grande bâche il pour-rait être possible d’improviser un abri de survie. Des Montagnais m’ont souvent recommandé d’utiliser un camp au millage 53 mais je ne

l’ai jamais trouvé, ni cherché très longtemps. Le seul indice de camp que j’ai pu voir, serait au millage 53 10/20 où j’ai aperçu une motoneige stationnée. Des traces de lynx et de lion de montagne ont été aperçues le long du chemin de fer. La forêt mixte qui borde la voie ferrée offre plusieurs possibilités d’emplacement pour votre camp de base. Prenez note qu’il passe quotidiennement jusqu’à 8 trains, jour et nuit. Il vaut la peine de s’enfoncer un peu dans le bois pour assourdir le bruit des wa-gons et être à l’abri du vent. Un lieu pratique est le mille 51 et 13/20. C’est le point d’entrée directe du mur du 51 pour le secteur nord. Vers le sud, le mur s’éloigne de la voie ferrée et demande une plus longue marche d’approche. C’est également le centre d’un rayon d’action pour les autres sites.

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Les conditions météorologiques rencontrées peuvent varier d’une année à l’autre, en passant du froid extrême aux conditions pluvieuses de certains phénomènes tel El Nino. C’est à la station Éric (millage 123) qu’on mesura le 13 janvier 1999, une température de -47°C sans facteur vent. Moyenne extrapolée des stations météorologiques de Sept-Îles et Wabush La majorité des voies se forment chaque année, mais les conditions de glace suivent les caprices de dame nature tout comme on les connaît dans le sud du Québec. Les appro-ches se font toutes en raquette et il faut compter un minimum de 30 minutes pour les plus courtes, allant jusqu’à plus de 2 heures pour les plus longues. Les descentes se font uniquement à partir d’arbres, de colonnettes ou d’Abalakov (lunules). Il n’existe aucun sentier de descente.

AVERTISSEMENT

Ce topo est une compilation de voies d’escalade de glace et se veut un répertoire pour aider le grimpeur à mieux s’orienter et trouver l’itinéraire de son niveau. En aucun cas il ne s’agit de notions pédagogiques ou d’apprentissage. Il est la responsabilité du grim-peur d’avoir les connaissances nécessaires pour pratiquer les approches, les ascensions et les descentes de façon sécuritaire en autonomie totale. L’escalade est un sport à ris-que pouvant entraîner des blessures sévères et la mort. L’individu doit, par son libre arbitre, décider de son engagement et décharger l’auteur et l’éditeur de toutes respon-sabilités. Attention au train, et dégager suffisamment la voie ferrée !

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L’Amphithéâtre, M53L’Amphithéâtre, M53

Au mille 53, en regardant vers l’est, on découvre deux cascades se formant sur les flancs nord et est d’un grand amphithéâtre. Il faut compter d’une à deux heures d’ap-proche en raquette en partant du mille 53. Ces deux voies de faible difficulté offrent une belle ambiance alpine avec un panorama unique sur la montagne du Dôme.

Dame de Cœur 175 m III, 3 à 3+ PA : Patrice Beaudet et Marc Paquet,

25/02/2007

Trois cents mètres à droite de Dames de Truffes, cette voie débute par une belle grande dalle de glace jaune (grade 1) qui précède un promontoire de glace qu’on peut aisément contourner pour éviter le passage-clef. La 2ème longueur est en glace inclinée à 45° et la dernière lon-gueur termine aux arbres, après avoir passé le dernier monticule vertical.

Dame de Truffes 200 m III, 3 PA : Patrice Beaudet et Gabriel

Filippi, 09/01/1999

Cette voie se trouve du coté nord du grand amphithéâtre. On peut l’apercevoir au loin, à partir du mille 51 (photo ci-contre). La voie est d’une inclinaison régulière de 45 à 60 degrés parsemée de petits ressauts verticaux.

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2. Projet (300 m? IV, 5?) 3. Projet (200 m? IV, 5?) Jamais Gravie Jamais Gravie

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La dalle cachée, M50La dalle cachée, M50

Située au mille 50 du côté est de la voie ferrée, cette belle grande dalle de glace est malheureusement cachée par la forêt. On peu cependant l’apercevoir un peu plus au nord aux alentours du mille 50 5/20 en regardant vers le sud-est. C’est une mer de glace bleutée teintée de jaune qui couvre plus de 150 m de largeur.

Blue Moon 250 m III, 3 PA : Patrice Beaudet et Marc Paquet, 23/02/2007 L’approche est d’une heure en raquette en partant près du mille 50. Après avoir traver-sé la forêt et le pierrier, la voie débute dans la partie gauche de la dalle pour ensuite suivre le centre de la dalle jusqu’en haut. Immensité garantie!

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Le mur du méandre, M50 10/20Le mur du méandre, M50 10/20

Au mille 50½, prendre le méandre qui traverse le chemin de fer et aller le plus à l’est possible, jusqu’à l’orée du bois. De là, monter vers le nord-est jusqu’au mur. 1h00 en raquette.

Borsalino 40 m II, 4 à 5 PA : Patrice Beaudet, 26/02/2007

Dans la partie gauche du mur, des colon-nes juxtaposées recouvrent une alcôve par laquelle il possible de s’infiltrer. Rappel sur arbre.

Guitar Boogie 50 m II, 4 à 5 PA : Patrice Beaudet et Marc Paquet, 26/02/2007

Plusieurs itinéraires sont possibles à travers est cette masse de glace traversée par trois vires inclinées.

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1- Une pas pire épopée 150 m IV, 3+ à 5+ PA : 150 m Nicolas Rodrigue et Mélanie Roseberry, 27/02/2002

Cette coulée de glace, la plus large et la plus évidente, se distingue clairement sur la partie sud du dôme et est située en face du mille 52 et 11/20. Espacée par une pente neigeuse, elle s’étire de sa base, jaune et épaisse, jusqu’à 400 m dans son intégrité totale. Elle est plus facile sur sa gauche. Rappels possibles sur les arbres au sud. Le nom de la voie lui vient du fait que deux tentatives ont été nécessaires. La première s’est soldée par un bain frisquet pour Mélanie, par une température pour le moins désa-gréable. La seconde a débuté par une grande traversée visant à contourner la section maudite de la rivière dans un terrain qui était, bien sûr, « impraticable ». Le retour s’est effectué dans la forêt, en pleine nuit. Voici leur récit, rempli d’expérience, qui illustre bien l’engagement en région éloignée, leur débrouillardise, ainsi que la nécessité d’une bonne préparation.

Durant notre séjour la température a oscillé aux alen-tours de -25°C. Il y avait énormément de neige et les approches étaient pénibles. Nous voulions malgré tout faire de nouvelles ascensions. Un mur contenant trois cascades du coté ouest de la rivière avait attiré notre attention. À -25°C, la rivière est sûrement bien gelée, nous sommes-nous dit. Confiant, nous traversons. Cric! Crac! Mélanie défonce la glace jusqu’aux cuisses ! Trempée avec ses bottes qui font « slouch-slouch » à chaque pas, on rentre au campement pour tout sécher. Mais à -25°C, il faut faire un gros feu pour ça. Évidem-ment, le matériel synthétique des années 2000 ne sup-porte pas bien les coups de chaleur. D’un coup d’œil, on s’aperçoit que les bottes et chaussons de Mélanie ont fondu! Impossible de les attacher. Pour poursuivre nos tentatives d’ouverture et notre désir de grimper, nous utilisons du bon vieux « Duct Tape » pour attacher cha-

que matin les bottes de Mélanie. De nombreux petits pépins parsèment le reste de la semaine. La fin du périple arrive et nous croyions être derrière toutes péripéties. Nous devons prendre le train pour redescendre vers la civilisation. Il y aurait possiblement une station sur le bord de la voie ferrée avec des employés. Dans notre esprit ce poste se trouve juste quelques miles au sud de notre position. On marche plusieurs miles sur la voie ferrée vers le sud mais rien. On se résigne à attendre le train sur le bord de la voie ferrée. Le train devrait arriver vers 16h. Le thermomètre est fidèle à lui même et indique encore -25°C. On sort nos sacs de couchage et on attend. 16 h, 17h, merde ! Il commence à faire noir !18h, ah non il ne reste plus de bouffe ! On a calculé sans marge. Le temps avance et toujours rien, 19h 20 h. On commence à être inquiet. Il ne faut jamais se fier à la ponctualité des trains, surtout au mile 50 de la rivière Nipissis. Vers 21 heures une petite locomotive de surveillance de la voie ferrée monte vers le nord. On fait de gros signes au conducteur pour qu’il s’arrête. Non! Pas vrai! Il poursuit sa route ! Miracle ! Plusieurs centaines de mètres plus loin, il

s’arrête et recule ! On explique la situation au chauffeur. Il nous signale que le train est pris à Schefferville et qu’on ne sait pas quand il passera. Il nous embarque pour nous laisser au « staff house » qui est beaucoup plus au nord. En arrivant notre présence et nos aventures en escalade durant la dernière semaine glaciale ont vite fait le tour du personnel. Le cuisinier vient nous voir. Vous devez avoir faim qu’il dit ! Oui un peu qu’on répond ! Il nous a servi un excellent repas chaud et pour dessert un succulent mor-ceau du gâteau Forêt-Noire que nos yeux et notre estomac avaient vite ciblé en entrant dans la cuisine. Nous avons fini la soirée assis dans un Lazy-Boy en écoutant Shrek avec les employés. Le train est arrivé au petit matin.

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Le Dôme, M53Le Dôme, M53

Sur la rive ouest du mille 53, une montagne prédomine la rive ouest et forme un grand dôme rocheux avec trois cascades distinctes. Pour l’instant, seulement une voie a été gravie. Attention! La présence de rapides vis-à-vis le mille 53 rend la glace très mince. Il faut la traverser soit plus au nord, soit plus au sud, ce qui augmente considérablement le temps d’approche.

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Le mur du 51, M51Le mur du 51, M51

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Au millage 51, sur la rive est de la rivière Nipissis, une muraille d'un kilomètre de long par 175 mètres de haut offre un site exceptionnel avec une dizaine de voies multilon-gueurs à gravir. Les approches prennent de 15 à 45 minutes à partir du chemin de fer, une fois que le sentier est battu. Les voies numérotées, sont décrites du nord au sud et sont exposées au soleil vers 10h00. Formées partiellement ou touchant rarement le sol, plusieurs cascades demeurent encore intouchées. Attention! Les pieds des voies no.6 à no.9 sont en terrain avalancheux.

1. Promenade pour Lady Sarah 350m III, 5 PA: Patrice Beaudet et Marc Paquet, 22/02/2007

C’est la coulée de glace la plus à gauche et la plus longue du mur du 51. Elle longe la crête de la falaise pour aller rejoindre le point d’écoulement principal du grand mur. La première longueur débute par le pas-sage clef, une partie verticale de 50 m, avec un ri-deau drapant un surplomb de 3m. La deuxième lon-gueur longe la lisière d’un bosquet en condition de neige sur fond de glace. Les 3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème longueurs sont une succession de pentes glacées de 40° ne dépassant jamais le grade 3. Vues excep-tionnelles. Attention! Plaques de neige instables et avalanches. Marc en récolta une lors du rappel. Ces longueurs sont exposées et sont à l’aplomb du vide.

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14. M. Glaçon 150 m III, 4+ PA:Patrice Beaudet et Richard Cartier, 01/03/1997

C’est la dernière grande cascade de glace à l’extrémité sud du mur. L’accès pour gagner la base de cette voie peut demander quelques passages de glace mince (10-15 m, 3-4). Tout dépendant de l’approche choisie, 4 possibilités entre La Goulotte et le Couloir. La cascade, large de 40 m à sa base, forme une grande coulée jaune uniforme dont la pente s’incline graduellement. Au tiers de la voie une partie verticale et parfois médusée recouvre une ar-che surplombante. Possibilité de descente en rappel (cordes doubles 60 m) sur des arbres parsemés, environ 50 m au sud de la voie sur

une grande dalle rocheuse (R sur photo).

15. Le Couloir 200 m III, 3 à 4 PA: Patrice Beaudet, 20/02/2009

Cent mètres à droite de M. Glaçon, il y a un couloir rectiligne de neige et de glace qui offre l’itinéraire le plus facile de la pa-roi. À la fin, il y a possibilité de finir avec une chandelle terminale de 15 m en grade 4. Attention! Entonnoir d’avalanche!

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10. Projet (Petite Pépite 150m? III, 4+?) Jamais Gravie

Variante de Grosse Pépite 25m plus à droite. De la grande vire, une section verticale mène à une vire inclinée. De là, la partie droite du massif poursuit jusqu’aux épinettes. Un petit mur vertical derrière les arbres termine la voie.

11. Projet (Pépinot 180m? III, 5?) Jamais gravie

Formée occasionnellement, on accède à cette voie par le couloir de La Goulotte de M. Félix. De la grande vire enneigée, grimper trois res-sauts consécutifs à droite de Petite Pépite qui mènent à la rampe intermédiaire. Poursuivre sur la coulée de glace verticale qui mène à la grande rampe supérieure. De là, gravir un dernier segment vertical et terminer la voie au bosquet d’épinettes.

12. La Goulotte de M. Félix 225m III, 4 à 5 PA : Patrice Beaudet et Gérard Guérin 17/02/2009

Cinquante mètres à droite de Grosse Pépite, il y a cette belle cascade jaune imbriquée dans la paroi, qui se faufile à la droite d’un éperon

rocheux. Partir dans un couloir de glace juste à droite de la saillie rocheuse pour gagner la grande vire en-neigée. Attaquer la cascade du grand mur pour deux longueurs (plusieurs va-riantes). Pour-suivre avec une succession de dalles de glace jusqu’aux ar-bres.

13. Capucine 100m III, 4+ PA : PL 60 m Patrice Beaudet 19/02/2009

Cette voie inachevée fut le théâtre d’une indi-gestion faite par l’assureur, ce qui termina notre journée. Rarement formée, cette belle cascade blanche est à 60m à droite de La Gou-lotte de M. Félix. La première longueur de La

Goulotte donne accès à la base de la voie. Grimper la rampe la plus verticale pour attein-dre un surplomb, 60 m plus haut. Cette pre-mière longueur était sèche et laminée lors du premier essai (4R). Ensuite, grimper une des colonnes pour passer le surplomb et terminer la voie aux premiers arbres rencontrés.

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Cette section de glace mince et étroite qui fas-cine par la rectitude de ses lignes épurées, sus-cite une grande tenta-tion pour le grimpeur chevronné. Ces droites qui touchent partielle-ment le sol sont parfois si minces qu’elles de-mandent un engage-ment hors pair par le manque de protection adéquate. Une année sur deux certaines lignes deviennent assez épais-ses pour tenter sa chan-ce. Malheureusement la face ouest de la falaise expose le rocher aux rayons chauds du soleil qui affecte l’adhésion de la glace à la paroi. En

1998, un 5 de mars, au moment même où Mario et moi nous engagions au pied de la voie, la Fourchette sternale gau-che s’écroula totalement sous nos yeux. Le 11 janvier 1999 en compa-gnie de Gabriel, la Four-chette Sternale droite était formée. Après avoir gravi seulement 30 m à -30°C, j’ai dû re-descendre, les doigts et les pieds gelés. Verrons-nous bientôt une pre-mière ligne gravie? Pro-bablement. De plus en plus de grimpeurs explo-rent cette belle paroi et certains y viennent mê-me d’Europe.

2. Projet (sans nom 200+m ?, III, 5 ?) Jamais gravie

3. Projet (sans nom 200+m ? IV, 5) Jamais gravie

4. Projet (Fourchette sternale gauche 200+m ? IV, 5) Jamais gravie

5. Projet (Fourchette sternale droite 200+m? IV, 5) Jamais complétée

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Au centre du grand mur se dressent les deux plus gros piliers du secteur. Ces magnifiques cascades de glace verticales offrent chacune trois longueurs d’escalade rectiligne, soutenue et continue.

6. Le Chercheur d’Or 160m III, 5 PA:Patrice Beaudet et Richard Cartier

03/03/1997

C’est le grand pilier de gauche. La voie débute aux abords d'un grand surplomb rocheux, sur la grosse colonne détachée de l’alcôve (photo ci-bas). Par la suite, suivre le sillon le plus évident sur deux longueurs raide pour atteindre une gran-de vire de glace (85° à 90°). Vingt-cinq mètres additionnels de glace modérée mènent au monticule culminant.

7. Le Filon 145 m, III, 5+ PA : Patrice Beaudet et Mario Mélançon 06/03/1998

C’est le pilier à droite du Chercheur d’Or. Cette voie est aussi rectiligne et verticale que sa jumelle. Elle est généralement bien entre-tenue par un écoulement d’eau continu dans sa partie centrale. Au tiers de la voie la glace y était très aérée lors de l’ouverture, ce qui lui a donné un grade +.

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Cinquante mètres à droite du Filon se trouve un autre complexe de cascades qui se présentent généralement en duo distinctif, Grosse Pépite et La Goulotte de M. Félix (ci-contre). Certaines an-nées, deux voies satellites, Ectoplasme et Petite Pépite, se forment indépen-damment de chaque côté de Grosse Pépite (ci-dessous).

8. Projet (Ectoplasme 165 m? III 4+?) Jamais Gravie Se formant rarement, c’est la voie de glace blanche à gauche de Grosse Pépite. Après avoir surmonté le gros bombement de glace du départ, une coulée de glace longe la gauche du dièdre rocheux. Quarante mètres plus loin, diagonalement à droite, il y a des vires de neige à gagner aux deux tiers de la voie. La dernière section semble présenter le passage-clef de la voie avec une lame de glace mince et plane couvrant uniformément le haut du mur.

9. Grosse Pépite 150 m III, 5 PA : Patrice Beaudet et Richard Cartier,

28/02/1997

C’est le plus gros amas de glace jaune divisé horizontalement en trois sections. Grimper le gros bombement de glace pour atteindre la grande vire enneigée au pied de la section verticale. Poursui-vre dans la partie la plus technique où colonnettes, méduses et rideaux cachent une dépression rocheuse. D’une petite vire traversant horizontalement le pilier, continuer verticalement jusqu’à la sortie aux pentes enneigées qui mènent aux épinettes.