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S506 JDP 2014 Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Atadokpédé) Introduction Les ulcérations cutanées au cours de la dermato- myosite de l’adulte sont rares. Nous rapportons un cas d’ulcérations cutanées multiples sur calcifications au cours d’une dermatomyosite de l’adulte. Observations Une femme noire africaine de 43 ans est suivie pour dermatomyosite depuis le mois de janvier 2013. Le diagnostic de dermatomyosite a été basé sur une atteinte cutanée typique, un syndrome musculaire clinique et biologique et la présence d’anticorps antinucléaires à un taux de 1/640 de fluorescence mou- chetée. La patiente a été mise sous corticothérapie à la posologie de 1 mg/kg/jour et hydroxychloroquine à la posologie de 400 mg/j associée à une protection solaire. La réponse au traitement a été bonne avec une reprise des activités quotidiennes. Elle a été revue en juin 2014 pour des ulcérations cutanées multiples. L’examen der- matologique mettait en évidence des plaques indurées, profondes dont certaines étaient ulcérées. Les lésions siégeaient sur les faces externes et postérieures des cuisses, sur le mollet gauche, sur les faces externes des bras et sur l’abdomen. Le diagnostic retenu a été celui d’ulcérations cutanées multiples sur calcinose au cours d’une dermatomyosite de l’adulte. La corticothérapie per os a été pour- suivie associée à des soins locaux par polyvidone iodée en solution. L’évolution après un mois de traitement est marquée par la persis- tance des ulcérations cutanées et des plaques calcifiées entraînant une gêne fonctionnelle importante. Discussion Notre observation est particulière car elle présente deux faits cliniques exceptionnels au cours de la dermatomyosite de l’adulte : la calcinose cutanée et les ulcérations cutanées. Les ulcérations cutanées ont été surtout rapportées au cours de la der- matomyosite de l’enfant. Elles sont le plus souvent associées à une calcinose. Elles seraient dues à une vasculite. Conclusion Les ulcérations cutanées sur calcinose au cours des dermatomyosites de l’adulte sont rares et représentent des défis thérapeutiques majeurs en Afrique noire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.193 F10 Un cas de DRESS syndrome lié aux antituberculeux M. Kaloga 1,, A. Diabaté 2 , H.S. Kourouma 1 , A. Sangaré 1 , E.J. Ecra 1 , B.A. Kouassi 1 , P. Yoboué 1 , J.M. Kanga 1 1 Abidjan, Côte d’Ivoire 2 CHU de Bouaké, 01 BP 13043, 225, Abidjan, Côte d’Ivoire Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Kaloga) Introduction La tuberculose représente un problème de santé publique, le traitement fait appel à des antibiotiques majeurs qui sont responsables d’effets secondaires parmi lesquels les toxider- mies. Nous rapportons un cas de toxidermie de type DRESS rencontré dans le service de pneumo-phtisiologie du CHU de Cocody-Abidjan. Observations Patiente de 29 ans, VIH positive non traitée par les antirétroviraux (ARV) ni par le cotrimoxazole, admise le 24/07/2013 au service de pneumo-phtisiologie du CHU de Cocody, pour lésions cutanées associées à une hyperthermie sous antituberculeux. Elle avait une tuberculose pulmonaire à microscopie positive sur quadrithérapie de RHZE depuis 25/06/2013. Les lésions derma- tologiques sont apparues 20 jours après le début du traitement antituberculeux. À l’examen physique, l’état général était conservé, les conjonc- tives peu colorées, la langue était saburrale ; le tout évoluant dans un contexte fébrile à 39 C. Au niveau cutané, on notait une éry- throdermie généralisée très prurigineuse, un œdème facial et des adénopathies cervicales, axillaires et inguinales. Le bilan biologique avait révélé une anémie hypochrome microcytaire (Hb = 7 g/dL) avec une lymphopénie. L’ionogramme sanguin, le bilan rénal, la gly- cémie, les transaminases étaient normaux. La tomodensitométrie du thorax avait mis en évidence des polyadénopathies médiastinales sans lésion parenchymateuse évolutive suspecte ni d’anomalie vas- culaire thoracique ou cardiaque. La biopsie cutanée n’a pas été réalisée. Devant les signes cliniques et biologiques le diagnostic de DRESS a été évoqué. Résultats Le traitement antituberculeux a été systématiquement interrompu. Le traitement a comporté : antihistaminique H1, cor- ticoïde, antipyrétique et une transfusion sanguine iso groupe iso rhésus. Une réintroduction progressive des antituberculeux après régression des lésions cutanées a permis d’incriminer deux molé- cules : la rifampicine et le pyrazinamide. Elles ont été retirées du protocole et remplacées par la streptomycine et la lévofloxacine. L’évolution a été favorable et la patiente est sortie exéatée après 10 jours d’hospitalisation. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.194 F11 Calcinose cutanée diffuse compliquant une dermatomyosite de l’adulte M.S. Ouedraogo , N. Korsaga-Some, P. Tapsoba, F. Traore, F. Barro-Traoré, P. Niamba, A. Traoré Service de Dermatologie CHNUYO, Centre Hospitalier National Universitaire Yalgado Ouedraogo-04 BP 8201, Ouagadougou 04, Burkina Faso Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.S. Ouedraogo) Introduction La calcinose cutanée complique rarement la der- matomyosite de l’adulte et pose le problème de sa prise en charge médicale. Nous en rapportons une observation. Observations Mme O.A., 30 ans, est suivie depuis 2007 pour une dermatomyosite primitive de l’adulte. Elle a été mise sous pred- nisone à raison d’un mg/kg/jour avec normalisation des enzymes musculaires et une reprise des activités domestiques. L’évolution a été marquée au bout d’un an par l’apparition de sensations de picotements prédominant aux fesses et aux cuisses. Neuf mois plus tard sont apparues des indurations sous-cutanées, inflammatoires, s’ulcérant et laissant sourdre une substance crayeuse. Le scanner a objectivé des lésions diffuses de densité calcique périmusculaire évoquant une calcinose. Ayant d’abord bénéficié de soins locaux, suivis de plusieurs cures chirurgicales pendant plusieurs mois, avec une amélioration lente et partielle, la patiente a été mise sous dil- tiazem à 4mg/kg/jour. Après six mois de ce traitement, l’évolution était favorable sur le plan clinique mais au scanner de contrôle, il n’y avait pas de réduction des lésions calciques. Discussion Des signes fonctionnels tels que des picotements diffus traînants doivent faire réaliser une radiographie sur leur topo- graphie chez un patient souffrant d’une maladie de système. Le traitement médical n’est pas codifié et est le plus souvent décevant. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.195 F12 Une curieuse pigmentation rétro-auriculaire Z. Himeur , O. Boudghene Stambouli Dermatologie centre hospitalo-universitaire, Tlemcen, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : racha [email protected] (Z. Himeur)

Une curieuse pigmentation rétro-auriculaire

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Page 1: Une curieuse pigmentation rétro-auriculaire

S506 JDP 2014

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Atadokpédé)

Introduction Les ulcérations cutanées au cours de la dermato-myosite de l’adulte sont rares. Nous rapportons un cas d’ulcérationscutanées multiples sur calcifications au cours d’une dermatomyositede l’adulte.Observations Une femme noire africaine de 43 ans est suiviepour dermatomyosite depuis le mois de janvier 2013. Le diagnosticde dermatomyosite a été basé sur une atteinte cutanée typique,un syndrome musculaire clinique et biologique et la présenced’anticorps antinucléaires à un taux de 1/640 de fluorescence mou-chetée. La patiente a été mise sous corticothérapie à la posologiede 1 mg/kg/jour et hydroxychloroquine à la posologie de 400 mg/jassociée à une protection solaire. La réponse au traitement a étébonne avec une reprise des activités quotidiennes. Elle a été revueen juin 2014 pour des ulcérations cutanées multiples. L’examen der-matologique mettait en évidence des plaques indurées, profondesdont certaines étaient ulcérées. Les lésions siégeaient sur les facesexternes et postérieures des cuisses, sur le mollet gauche, sur lesfaces externes des bras et sur l’abdomen. Le diagnostic retenu a étécelui d’ulcérations cutanées multiples sur calcinose au cours d’unedermatomyosite de l’adulte. La corticothérapie per os a été pour-suivie associée à des soins locaux par polyvidone iodée en solution.L’évolution après un mois de traitement est marquée par la persis-tance des ulcérations cutanées et des plaques calcifiées entraînantune gêne fonctionnelle importante.Discussion Notre observation est particulière car elle présentedeux faits cliniques exceptionnels au cours de la dermatomyositede l’adulte : la calcinose cutanée et les ulcérations cutanées. Lesulcérations cutanées ont été surtout rapportées au cours de la der-matomyosite de l’enfant. Elles sont le plus souvent associées à unecalcinose. Elles seraient dues à une vasculite.Conclusion Les ulcérations cutanées sur calcinose au cours desdermatomyosites de l’adulte sont rares et représentent des défisthérapeutiques majeurs en Afrique noire.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.193

F10Un cas de DRESS syndrome lié auxantituberculeuxM. Kaloga 1,∗, A. Diabaté 2, H.S. Kourouma 1, A. Sangaré 1,E.J. Ecra 1, B.A. Kouassi 1, P. Yoboué 1, J.M. Kanga 1

1 Abidjan, Côte d’Ivoire2 CHU de Bouaké, 01 BP 13043, 225, Abidjan, Côte d’Ivoire∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Kaloga)

Introduction La tuberculose représente un problème de santépublique, le traitement fait appel à des antibiotiques majeurs quisont responsables d’effets secondaires parmi lesquels les toxider-mies. Nous rapportons un cas de toxidermie de type DRESS rencontrédans le service de pneumo-phtisiologie du CHU de Cocody-Abidjan.Observations Patiente de 29 ans, VIH positive non traitée par lesantirétroviraux (ARV) ni par le cotrimoxazole, admise le 24/07/2013au service de pneumo-phtisiologie du CHU de Cocody, pour lésionscutanées associées à une hyperthermie sous antituberculeux.Elle avait une tuberculose pulmonaire à microscopie positive surquadrithérapie de RHZE depuis 25/06/2013. Les lésions derma-tologiques sont apparues 20 jours après le début du traitementantituberculeux.À l’examen physique, l’état général était conservé, les conjonc-tives peu colorées, la langue était saburrale ; le tout évoluant dansun contexte fébrile à 39 ◦C. Au niveau cutané, on notait une éry-throdermie généralisée très prurigineuse, un œdème facial et desadénopathies cervicales, axillaires et inguinales. Le bilan biologique

avait révélé une anémie hypochrome microcytaire (Hb = 7 g/dL)avec une lymphopénie. L’ionogramme sanguin, le bilan rénal, la gly-cémie, les transaminases étaient normaux. La tomodensitométriedu thorax avait mis en évidence des polyadénopathies médiastinalessans lésion parenchymateuse évolutive suspecte ni d’anomalie vas-culaire thoracique ou cardiaque. La biopsie cutanée n’a pas étéréalisée. Devant les signes cliniques et biologiques le diagnostic deDRESS a été évoqué.Résultats Le traitement antituberculeux a été systématiquementinterrompu. Le traitement a comporté : antihistaminique H1, cor-ticoïde, antipyrétique et une transfusion sanguine iso groupe isorhésus. Une réintroduction progressive des antituberculeux aprèsrégression des lésions cutanées a permis d’incriminer deux molé-cules : la rifampicine et le pyrazinamide. Elles ont été retirées duprotocole et remplacées par la streptomycine et la lévofloxacine.L’évolution a été favorable et la patiente est sortie exéatée après10 jours d’hospitalisation.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.194

F11Calcinose cutanée diffuse compliquantune dermatomyosite de l’adulteM.S. Ouedraogo ∗, N. Korsaga-Some , P. Tapsoba , F. Traore ,F. Barro-Traoré , P. Niamba , A. TraoréService de Dermatologie CHNUYO, Centre Hospitalier NationalUniversitaire Yalgado Ouedraogo-04 BP 8201, Ouagadougou 04,Burkina Faso∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M.S. Ouedraogo)

Introduction La calcinose cutanée complique rarement la der-matomyosite de l’adulte et pose le problème de sa prise en chargemédicale. Nous en rapportons une observation.Observations Mme O.A., 30 ans, est suivie depuis 2007 pour unedermatomyosite primitive de l’adulte. Elle a été mise sous pred-nisone à raison d’un mg/kg/jour avec normalisation des enzymesmusculaires et une reprise des activités domestiques. L’évolutiona été marquée au bout d’un an par l’apparition de sensations depicotements prédominant aux fesses et aux cuisses. Neuf mois plustard sont apparues des indurations sous-cutanées, inflammatoires,s’ulcérant et laissant sourdre une substance crayeuse. Le scannera objectivé des lésions diffuses de densité calcique périmusculaireévoquant une calcinose. Ayant d’abord bénéficié de soins locaux,suivis de plusieurs cures chirurgicales pendant plusieurs mois, avecune amélioration lente et partielle, la patiente a été mise sous dil-tiazem à 4 mg/kg/jour. Après six mois de ce traitement, l’évolutionétait favorable sur le plan clinique mais au scanner de contrôle, iln’y avait pas de réduction des lésions calciques.Discussion Des signes fonctionnels tels que des picotements diffustraînants doivent faire réaliser une radiographie sur leur topo-graphie chez un patient souffrant d’une maladie de système. Letraitement médical n’est pas codifié et est le plus souvent décevant.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.195

F12Une curieuse pigmentationrétro-auriculaireZ. Himeur ∗, O. Boudghene StambouliDermatologie centre hospitalo-universitaire, Tlemcen, Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : racha [email protected] (Z. Himeur)

Page 2: Une curieuse pigmentation rétro-auriculaire

JDP 2014 S507

Introduction La dermatose de type terra firma-forme ou en terresèche est une entité fréquente caractérisée par une pigmentationmaculeuse acquise brune ou grise. Elle reste peu rapportée dansla littérature et est souvent confondue avec une dermatose denégligence. Nous rapportons un cas concernant un nourrisson de7 mois.Observations Il s’agit d’un nourrisson âgé de 7 mois, qui pré-sente des lésions maculeuses pigmentées brunâtres kératosiques dedisposition réticulée rétro-auriculaire bilatérale. Les parents décri-vaient une résistance à l’hygiène quotidienne. Le frottement parune compresse imbibée d’alcool à 70 mettait en évidence une peausaine et rosée. Aucun traitement n’était proposé.Discussion Décrite initialement sous le terme de « dermatose salede Duncan », le caractère bilatéral et symétrique, la localisation auniveau des zones accessibles, l’absence de disparition lors d’unetoilette énergique à l’eau et au savon plaident en faveur de der-matose en terre sèche. Elle se caractérise par une pigmentationmaculeuse acquise confluente et parfois de disposition réticulée.Elle touche particulièrement les faces latérales et antérieures etles zones rétro-auriculaires. Le mécanisme pathogénique de la DTSreste mal connu. L’acanthosis nigricans est le principal motif deconfusion. Le traitement de la DTS repose sur le frottement deszones atteintes par une compresse imbibée d’alcool isopropyliqueà 70 ◦C ou d’éther.Conclusion Il faut penser au diagnostic de « dermatose en terresèche » devant une pigmentation acquise résistante à une hygiènequotidienne avant d’envisager les explorations complémentaires.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.196

F13Pemphigus superficiel tumoral :présentation clinique exceptionnelleM. Jones 1,∗, S. Halouani 1, N. Litaiem 1, I. Nakouri 1, Y. Jmour 1,S. Rammeh 2, R. Zermani 2, F. Zéglaoui 1, A. Khaled 1, B. Fazaa 1

1 Service de dermatologie, hôpital Charles-Nicolle, boulevard du 9Avril, 1006 Tunis, Tunisie2 Service d’anatomie pathologique, hôpital Charles-Nicolle,boulevard du 9 Avril, 1006 Tunis, Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Jones)

Introduction Le pemphigus végétant est une forme rare de pem-phigus vulgaire. Nous présentons l’observation d’un patient auxantécédents de pemphigus ayant développé des tumeurs végétantesen dehors des plis.Observations Un patient de sexe masculin, âgé de 51 ans, suivià notre service pour pemphigus depuis 25 ans, en rémission sanstraitement depuis 7 ans, s’est présenté à notre consultation pourl’apparition depuis 2 ans de tumeurs cutanées végétantes de 2 à5 cm de diamètre, siégeant au niveau du front, du scalp et dudos. À l’interrogatoire, il ne rapportait pas de bulles, d’érosionsou de pustules précédant l’apparition de ces tumeurs. Le signede Nikolsky était négatif. L’examen histopathologique de 2 biopsiestrouve une acanthose épidermique majeure qui surmonté par unehyperkératose orthokératosique et des follicules pileux dilatés rem-plis de matériel kératosique. Focalement, une acantholyse souscornée au niveau de l’épiderme est notée ainsi qu’au niveau de

certains des infundibulum pilaires. Un test ELISA a retrouvé desanticorps anti-desmogléine 1 et était négatif pour les anticorpsanti-desmogléine 3. Le diagnostic de pemphigus superficiel dans uneforme végétante a été retenu. Des applications de dermocorticoïdeset des injections intralésionnelles de corticoïdes retard étaient sansefficacité. Le patient a bénéficié d’une vaporisation au laser de2 des tumeurs avec bonne évolution. Il est encore en cours detraitement.Discussion Le pemphigus végétant représente 1-2 % des pemphi-gus. Les lésions se localisent habituellement aux plis et sont dans lecadre d’un pemphigus du type profond. Notre observation est ori-ginale du fait du type superficiel du pemphigus avec une positivitédes anticorps anti-desmogléine 1, de la localisation en dehors desplis et du caractère tumoral des lésions.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.197

F14Élastome perforant serpigineuxN. El Moussaoui ∗, A. Abdou , L. Berbich ,M. Ait Ourhroui , B. HassamHopital Ibn Sina, Rue Balafrej, 10150 Rabat, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. El Moussaoui)

Introduction L’élastome perforant serpigineux (EPS) est une der-matose rare due à une élimination transépidermique de fibresélastiques anormales. Nous rapportons un nouveau cas.Observations Un patient de 48 ans, suivi pour une hypertensionartérielle et un diabète type 1 compliqué d’une insuffisance rénaleterminale sous hémodialyse, présente depuis 4 mois des lésionspapulo-croûteuses non prurigineuses au niveau de la face et desmembres. L’examen clinique trouve des papules dures, couleurchair, à surface kératosique, d’âge différent et de taille variablede quelques mm à 1 cm de grand diamètre, siégeant au niveau duvisage et des faces d’extension des membres de facon bilatérale etsymétrique. L’histologie révèle une hyperplasie épidermique loca-lisée creusée par un canal comblé de débris basophiles, des fibresélastiques épaissies et fragmentées sans anomalie de disposition desfibres de collagène. Une abstention thérapeutique avec surveillanceest préconisée.Discussion L’EPS est une dermatose perforante primitive rare. Ilsurvient chez les jeunes hommes ayant un antécédent de diabètesucré et/ou d’insuffisance rénale. Les irritations locales biochi-miques ou mécaniques sont incriminées dans la formation destunnels transépidermiques. Cliniquement, il se présente sous formede papules kératosiques dures, érythémateuses ou couleur chair,prurigineuses ou non, disposées de facon serpigineuse, arciforme ouannulaire. Ces lésions peuvent siéger au niveau de la tête, du cou,des oreilles, du tronc et des membres. Les lésions peuvent régres-ser spontanément. De nombreuses méthodes thérapeutiques sontrapportées dans la littérature avec un faible succès à long terme.Une abstention thérapeutique peut être préconisée si les lésions nesont pas gênantes pour le patient.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.198