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Une dynamique collective et participative en Région bruxelloise de septembre 2017 à juin 2018 en 3 étapes : 1. Un cycle d’introduction : « Quelle humanité ? » 7 rencontres participatives avec Riccardo Petrella 2. Une programmation « Rencontres Dialogues en humanité » dans les quartiers bruxellois de septembre 2017 à juin 2018 3. La 1 ère édition des Dialogues en humanité à Bruxelles les 30 juin et 1 er juillet 2018 A l’initiative des Compagnons de la Transition asbl en partenariat avec Financité, Associations 21, Rencontre des Continents, Citoyens pour le Climat, la Concertation des Centres culturels bruxellois, la Maison des Cultures de Molenbeek, Brussels Academy, le Réseau Transition et de nombreuses associations bruxelloises Avec le soutien de : Riccardo Petrella, Patrick Viveret, Edgar Morin, Geneviève Ancel, Ivan Maltcheff, Olivier De Schutter, Bernard De Vos, Gauthier Chapelle, Jean Cornil, Michel Roland, Philippe Grombeer, Gérard Choplin, Brigitte Gloire, Gégoire Wallenborn, Paul Hermant, Martine Cornil, Sam Touzani, Daniel Cauchy, Lapo Bettarini, Pietro Pizzuti, Nadège Albaret, Vincent Commenne, Sophie Léonard, Emeline De Bouver, Manuel Poutte. http://dialoguesenhumanite.be

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Une dynamique col lect ive et part ic ipat ive en Région bruxel lo ise

de septembre 2017 à ju in 2018

en 3 étapes :

1 . U n c y c l e d ’ i n t r o d u c t i o n : « Q u e l l e h u m a n i t é ? » 7 r e n c o n t r e s p a r t i c i p a t i v e s a v e c R i c c a r d o P e t r e l l a

2. U n e p r o g r a m m a t i o n « R e n c o n t r e s D i a l o g u e s e n h u m a n i t é » d a n s l e s q u a r t i e r s b r u x e l l o i s d e s e p t e m b r e 2 0 1 7 à j u i n 2 0 1 8

3 . L a 1 è r e é d i t i o n d e s D i a l o g u e s e n h u m a n i t é à B r u x e l l e s l e s 3 0 j u i n e t 1 e r j u i l l e t 2 0 1 8

A l’initiative des Compagnons de la Transition asbl en partenariat avec Financité, Associations 21, Rencontre des Continents, Citoyens pour le Climat, la Concertation des Centres culturels bruxellois, la Maison des Cultures de Molenbeek, Brussels Academy, le Réseau Transition et de nombreuses associations bruxelloises Avec le soutien de : Riccardo Petrella, Patrick Viveret, Edgar Morin, Geneviève Ancel, Ivan Maltcheff, Olivier De Schutter, Bernard De Vos, Gauthier Chapelle, Jean Cornil, Michel Roland, Philippe Grombeer, Gérard Choplin, Brigitte Gloire, Gégoire Wallenborn, Paul Hermant, Martine Cornil, Sam Touzani, Daniel Cauchy, Lapo Bettarini, Pietro Pizzuti, Nadège Albaret, Vincent Commenne, Sophie Léonard, Emeline De Bouver, Manuel Poutte.

http://dialoguesenhumanite.be

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Coordination Les Compagnons de la Transition asbl [email protected] www.dialoguesenhumanite.be Fabienne Minsart : 0489/10 68 84 Thomas Prédour : 0495/675 861 Jacqueline Martin : 0494/465 470

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Qui sommes-nous ?

Les Compagnons de la Transition asbl

Une asbl qui depuis 2012 se donne pour objectif de renforcer la transition démocratique, écologique, économique et sociale au niveau local à travers une démarche d’éducation populaire Ses actions :

- Accompagner et renforcer la transition au niveau local - Proposer à un public le plus large possible de déchiffrer le monde et ses impasses à travers

des rencontres citoyennes et des cycles d’information et de formation - Encourager, soutenir et valoriser les alternatives citoyennes et associatives locales - Soutenir l’émergence d’un pouvoir citoyen en collaboration avec divers partenaires

Depuis 2013, Les Compagnons de la Transition organisent en partenariat avec le Centre culturel La Vénerie et le Réseau Financité et avec la collaboration de nombreuses associations, des cycles d’éducation populaire à partir d’une palette variée d’approches : conférences-débats, théâtre, conférences gesticulées, cinés-débats, documentaires sonores, visites, échanges autour de lectures de livres, ateliers participatifs, world café, forum… afin de permettre aux différents publics de (mieux) comprendre la complexité des défis actuels, d’explorer les alternatives existantes et de s’inscrire dans des actions concrètes qui construisent la société de demain.

De décembre 2013 à juin 2014 : le Cycle « Finance et Nous » a permis au public de mieux comprendre les dérives de la sphère financière, les racines de la crise de 2008 et ses impacts.

De janvier 2015 à juin 2015 : le cycle « Economies et nous » : a exploré les pistes pour remettre la finance au service de l’économie, une économie résolument sociale, solidaire et écologique.

De janvier à juin 2016 : le cycle « Biens communs et Nous » proposait de réinventer le futur en nous réappropriant ces biens communs de l’humanité, essentiels à la vie.

Ces cycles ont pu être réalisés grâce à la précieuse collaboration de nombreuses associations locales et régionales : les Bibliothèques de Watermael-Boitsfort, Financité, Associations 21, le SAW-B, Rencontre des Continents, le CNCD, Quinoa, le Réseau Transition, le PAC, le GRAC, le P’tit Ciné, FIAN, Finance Watch, CREDAL, Oxfam Solidarité, le Musée du Capitalisme, Corporate Europe Observatory… ainsi que de nombreuses personnalités qui nous ont apporté leur précieux soutien : Patrick Viveret, Hervé Kempf, Isabelle Cassiers, Eric De Ruest, Guibert del Marmol, Pablo Servigne, Jean-Pascal Van Ypersele, Brigitte Gloire, Olivier de Schutter, Philippe Lamberts et bien d’autres.

Contact : Les Compagnons de la Transition Fabienne Minsart Coordinatrice +32 489 10 68 84 https://lescompagnonsdelatransition.jimdo.com [email protected]

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Financité Financité est une asbl pluraliste qui mène ses propres activités, représentée par son assemblée générale composée de citoyens et d'organisations.

Ceux-ci sont répartis en 3 collèges :

1. le collège des groupes Financité, composé de personnes morales et associations de fait qui sont engagées en faveur de la promotion de l’éthique et de la solidarité dans les rapports à l’argent afin de contribuer à une société plus juste et plus humaine et qui relayent au niveau local le travail d'éducation permanente du Réseau ;

2. le collège solidaire, composé des autres personnes morales et associations de fait ; 3. le collège citoyen, composé de personnes physiques qui désirent exprimer leur

engagement citoyen dans le domaine financier. Chaque collège détient 33 % des droits de vote. Le Réseau Financité a trois axes de travail :

1. La participation citoyenne Financité stimule et accompagne des initiatives collectives en matière de finance responsable et solidaire.

2. La publication d'analyses, d'études et de rapports et un centre de formation et de conseil Financité mène des recherches, développe des savoirs, accompagnent des professionnels, conseille des organisations en matière de recherche de financements solidaires, recherche et met au point des produits et services financiers innovants.

3. La sensibilisation et le plaidoyer Financité interpelle le grand public sur les enjeux de la finance responsable et solidaire et promeut les positions et les demandes de son réseau auprès des institutions.

Financité organise aussi :

Des événements publics :

Le Festival Financité destinée à mieux faire connaître les groupes Financité auprès du grand public (mi-octobre), avec une grande journée de clôture fin octobre qui accueille ateliers, conférences et spectacles sur les différentes thématiques portées par le Réseau Financité.

Les Rencontres Financité au cours desquelles le public présent est invité à réfléchir sur un thème de campagne

Des ateliers, conférences, animations, ciné-débats, ...

Contact : Financité Anne-Sophie Holvoet Chargée de projet 75, rue Botanique – 1210 Bruxelles +32 2 340 08 63 [email protected] www.financite.be

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Associations 21

Associations 21 est une plate-forme francophone d’une trentaine d’associations et d’organisations citoyennes actives dans le développement durable et la transition collaborent, discutent, échangent, partagent afin de mutualiser les ressources nécessaires à des actions communes. Associations 21 vise ainsi à faciliter la concertation et les collaborations entre les associations de Belgique francophone, en matière de développement durable. L’enjeu est d’en intégrer les principes – justice sociale, respect de l’environnement, viabilité économique, bonne gouvernance – dans toutes les politiques menées, et dans les projets mis en œuvre dans les divers secteurs d’activité de la société. Il s’agit in fine de permettre à toutes et à tous d’accéder, ici et ailleurs, maintenant et demain, à une vie de qualité. Depuis 2013, Associations 21 est particulièrement active au sein de la Coalition Climat pour laquelle est assure une mission de contacts et d'animation. La plateforme a aussi contribué à concrétiser la transition vers une société solidaire et sobre, en organisant, avec divers partenaires un Forum de la Transition Solidaire le 1er avril 2015 à l’Université du Travail de Charleroi. Celui-ci a réuni 330 personnes, dont une centaine d’intervenantes et d’intervenants, permettant ainsi la rencontre d’acteurs diversifiés, les uns engagés professionnellement dans la transition, d’autres en tant que citoyens, d’autres encore étant désireux de monter un projet, ou juste curieux. Toutes et tous ont pu ainsi présenter ou découvrir des expériences inspirantes, portées par des dynamiques collectives pour lesquelles l’équité est une valeur centrale.

Contact : Associations 21 Antoinette Brouyaux Coordinatrice Rue d'Edimbourg 26 - 1050 Bruxelles + 32 2 893.09.40 [email protected] http://www.associations21.org

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Rencontre des Continents

Rencontre des Continents est une association d’éducation à l’environnement, à la citoyenneté et

aux relations Nord/Sud poursuivant une double démarche :

1. La sensibilisation et la formation du grand public aux enjeux environnementaux et socio-

économiques de nos modèles de sociétés actuels,

2. La promotion d’une citoyenneté responsable et solidaire visant l’engagement dans un

projet de société plus respectueux de l’environnement et de l’humain.

L’association Rencontre des Continents, convaincue que la vie en société est un idéal politique en

perpétuel apprentissage, se donne pour objectif d’accompagner les citoyens vers une meilleure

compréhension des enjeux politiques, sociaux, économiques, culturels, environnementaux et

sanitaires du monde contemporain ; un accompagnement citoyen afin de renforcer les capacités de

chacun à s’engager individuellement et collectivement dans des alternatives porteuses de

changements sociétaux.

Thématiques de travail : L'alimentation; La souveraineté alimentaire; L'approche systémique; La décroissance; Les médias alternatifs; L'interculturel; L'échange de savoir; Le post développement; L'écologie et l'environnement; La culture, au Sud comme au Nord.

Contact : Rencontre des Continents Sébastien Kennes Animateur - Formateur - Chargé de communication et de mise en réseau Rue Van Elewyck, 35 1050 - Bruxelles Tel. : +32 (0)2 734 23 24 [email protected] http://www.rencontredescontinents.be

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La Maison du Développement durable de Louvain-La-Neuve

L’asbl Maison du Développement durable (MDD) est le fruit d’une collaboration entre la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et l’Université catholique de Louvain-la-Neuve. Elle a vu le jour le 9 novembre 2007. Son assemblée générale est composée paritairement de représentants de ces deux entités.

L’intention

Un lieu pour faire vivre la transition vers une société plus écologique, plus équitable, plus conviviale, localement & globalement.

Les valeurs et les idées qui la sous-tendent

Transdisciplinarité, éthique et équité, interdépendance homme-nature, agroécologie, souveraineté alimentaire et énergétique, biens communs, biodiversité en toutes choses, relocaliser, solidarité locale et globale, participation, créativité, empowerment, fédérer, vision sur le long terme.

Des questionnements qui nous guident

Vers la prospérité sans croissance ? Comment réduire l’empreinte écologique et accroître l’équité ? A inventer : la ville de demain, l’agriculture urbaine, le post carbone ? Une culture post moderne ?

Contact : Maison du Développement durable asbl Alain Dangoisse Coordinateur Place Agora, 2

1348 Louvain-la-Neuve

Tél : +32 (0)10 47 39 59

alain.dangoisse*@maisondd.be https://www.maisondd.be

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I. Introduction

L’impasse de l’humanité

Jamais l’humanité n’a été confrontée à des défis et des bouleversements d’une telle ampleur et ceci dans de nombreux domaines. « Tout est prêt pour que tout empire » nous dit Hervé Kempf*1.

Une fracture écologique

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’état de la biosphère et de nos sociétés n’a cessé de se dégrader, jusqu’à atteindre des seuils de basculement catastrophiques ces dernières années depuis que plusieurs limites planétaires, frontières vitales au fonctionnement du Système Terre, ont été franchies2 : un réchauffement climatique qui se dirige vers une élévation probable de la température moyenne mondiale de 5°C voire plus d’ici 21003, destruction des habitats et effondrement dramatique de la biodiversité annonçant une 6ème extinction des espèces4, rétrécissement de la surface des terres arables, déforestation, manque d’eau potable, perturbations irréversibles des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, épuisement des ressources et des sols, acidification des océans, grandes pollutions etc. Transgresser ces frontières, c’est prendre le risque que les écosystèmes réagissent de manière abrupte et imprévisible rendant la vie des générations futures de plus en plus difficile. Sans mesures radicales pour endiguer le phénomène, ce sont trois personnes sur quatre qui risquent de mourir à cause de la chaleur d’ici 21005.

Une fracture sociale et humaine

A côté de cette fracture écologique gravissime, la fracture sociale mondiale ne cesse de s’aggraver chaque année, plongeant notre humanité dans le désarroi. Atteintes graves à notre démocratie, à nos acquis sociaux, à nos services publics, chômage de masse, démesure financière, confiscation du pouvoir et des richesses par une oligarchie ne représentant que 1 % de la population mondiale, soumission des politiques aux marchés financiers, corruption, évasion fiscale massive –cancer de l’économie-… ont profondément déstructuré les sociétés, creusé les inégalités et provoqué le déclassement, la précarisation, voire la paupérisation de franges entières de la population. L’inégalité est aujourd’hui incontestablement le problème de base de l’impasse de l’humanité. En Méditerranée, aux portes de l’Europe, des hommes, des femmes et des enfants, fuyant la violence, les persécutions ou l’extrême pauvreté, lancent des signaux de détresse dans l’espoir d’être secourus. C’est bien normal, c’est humain et c’est ce qu’est censé leur garantir le droit international. En lieu et place d’une main tendue, ils se heurtent à des murs et des barbelés, à des réactions de rejet. 2016 aura été une année bien sombre en termes des droits humains.

1 « Tout est prêt pour que tout empire, 12 leçons pour éviter la catastrophe », Hervé Kempf, Seuil, janvier 2017. 2 « Comment tout peut s’effondrer », de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Ed. Seuil coll. Anthropocène 2015 3 2014, 2015 et 2016 auront été les trois années les plus chaudes depuis le début des relevés, soit depuis 1880 ! En cette

fin 2016, nous enregistrons déjà une élévation de 1.2°C de réchauffement (moyenne mondiale à la surface de la planète) par rapport à 1990, une hausse sous-estimée dans le dernier rapport du GIEC. Alors que la COP21 a fixé le seuil à ne pas dépasser à l’horizon 2100 à 2°C, voire mieux 1.5°, nous atteindrons déjà ce seuil des 1.5°C d’ici quelques années et à 2°C dans la décennie ! Dans l’Arctique, après une fonte record de la banquise l’été dernier, en cette fin d’automne, il fait 20°C de plus que la normale saisonnière et la calotte glacière ne parvient pas à se reformer. 4 Voir le récent rapport « Planète vivante » du WWF publié en octobre 2016.

5 Etude publiée dans la revue Nature Climate Change ce 19 juin 2017.

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Comme le clame récemment encore Jean Ziegler, vice-président du Comité consultatif des Droits de l’Homme des Nations Unies, « le meurtre de masse annuel de millions d’êtres humains par la faim et la malnutrition sur une planète débordante de richesses demeure bien l’absolu scandale de notre temps ». Quant au pape François, il appelle l’humanité à prendre conscience qu’ « aujourd’hui près de un milliard d’êtres humains sont carrément passés du statut d’exploités ou de dominés à de simples « déchets », expulsés de toute possibilité de vie sur cette planète qui est pourtant capable de proposer une vie décente à tous ses habitants ». En ce début de XXIème siècle, nous avons basculé dans une autre époque, un changement abyssal, une grande régression, au point que l’on parle d’entrée dans une nouvelle époque géologique : l’anthropocène. De nombreux scientifiques de différentes disciplines abordent sérieusement la question de l’effondrement, effondrement de nos systèmes financier et économique mais aussi de nos écosystèmes, de la biodiversité, et à fortiori de notre civilisation, de l’espèce humaine.

Une crise de sens, une crise de civilisation

Il n’est pas excessif de dire que le destin de l’humanité va se jouer en grande partie dans ce siècle, voire même dans cette décennie. Or, la pauvreté des solutions proposées par les dominants pour résoudre ces fractures qui mettent l’humanité en danger nous laisse bien peu d’espoir. Les pratiques, les structures et les politiques ne changent pas, bien au contraire. Les classes dirigeantes actuelles se montrent incapables de faire preuve d’audace pour résoudre les problèmes mondiaux. Par ailleurs, l’immense majorité d’entre nous continue à faire comme si de rien n’était6. Les crises qui nous préoccupent prennent racine au cœur d’une crise culturelle, psychologique et spirituelle qui touche aux fondements mêmes de notre civilisation, de notre humanité. Une crise de représentation du monde, une crise de conscience dans laquelle nous baignons en ce début de XXIe siècle. Nos sociétés sont en panne de vision et d’audace alors que les défis actuels nous obligent pourtant à changer de voie. Face aux logiques mortifères qui peuvent nous conduire dans l’abîme, il nous faut donc construire une grande Alliance pour la vie. A la perspective de cette grande Régression, il nous faut opposer la perspective d’une grande Transition. L’avenir que l’on nous prépare fait croître les peurs et les crispations. Nous assistons avec effroi à la montée des logiques autoritaires, nationalistes, racistes, sexistes et irresponsables écologiquement comme en témoignent le résultat récent des élections présidentielles aux Etats-Unis. L’Europe à son tour risque de connaître la même trajectoire. C'est donc un enjeu mondial qui se présente à nous. Si l’Europe ne veut pas connaître le sort de cette Amérique qui sombre, il est urgent de changer de cap : en finir avec les politiques néo-libérales, mettre hors la loi les mécanismes de la finance actuelle, réduire les inégalités, orienter l’économie vers une écologie créatrice d’emplois. Comme le dit Jean Ziegler, nous vivons sous un ordre cannibale du monde qui doit et peut être brisé

par des moyens démocratiques qui sont à notre portée. De nombreuses personnalités7 de ce monde

appellent de tous leurs vœux à une insurrection des consciences de la société civile dans les pays démocratiques pour nous réveiller et nous mobiliser, pour combattre cette oligarchie qui détruit la planète, la nature, la vie collective, les biens publics mondiaux et pour opérer ensemble un

6 Voir le dossier réalisé par Nature et Progrès « Pourquoi les gens ne changent-ils pas ? » N° 117 à 122 7 Riccardo Petrella, Olivier de Schutter, Edgar Morin, Patrick Viveret, le pape François, le Dalaï Lama… et bien d’autres

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changement systémique en inventant un nouvel art de vivre pour toutes et tous, Au nom de l’humanité !

L’Europe peut et doit montrer l’exemple en portant vers le haut les valeurs démocratiques de l’humanité. Bruxelles en est sa capitale et elle peut en prendre l’initiative !

De plus en plus de citoyens ne veulent plus de cette vision désenchantée du monde et prennent conscience de la nécessité d’agir, de remettre en question nos façons de vivre, nos systèmes politiques et sociaux et veulent se diriger vers moins de croissance, plus d’écologie, moins de consommation et surtout plus de liens ; plus de démocratie, de citoyenneté et surtout plus d’humanité ! Le succès du film Demain, réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, est un indice parmi d’autres de ce sentiment d’épuisement et de désir profond de changement par toutes les générations.

Les résultats de la récente enquête « Futuromètre »8, menée par le bureau d’études Aqrate, le Journal Le Soir et la RTBF, visant à mesurer l’état de l’opinion de la population francophone de Belgique sur « la société de demain » sont éloquents : un rejet sans concession de la société actuelle y apparaît comme un cri d’alarme !

90 % des Belges francophones estiment qu’il faut changer de système 87,9 % sont persuadés que nous « fonçons droit dans le mur et qu’il est urgent de changer

nos modes de vie » 70,8 % considèrent que la société actuelle ne peut plus contribuer à l’épanouissement

personnel 84,1 sont certains que leurs enfants vivront moins bien qu’eux

82,2 % se disent prêts à changer les choses ! La majorité des sondés estiment que les acteurs les plus aptes à élaborer le

changement sont les mouvements citoyens.

Le changement est d’ailleurs déjà bel et bien en marche, un peu partout sur la planète et ici au cœur de nos communes bruxelloises. Il est indéniable que des tas d’initiatives positives et concrètes dans de multiples domaines sont mises en place par des citoyens qui se fondent sur de nouveaux modes de gouvernance, démontrent que le monde peut fonctionner tout autrement, en ne laissant personne de côté. Comme en témoigne le film Demain, elles commencent à faire émerger ce que pourrait être le monde de demain. Cependant, ces initiatives restent encore trop éparses, non reliées, trop peu visibles. Ensemble, réunies, elles contribueront immanquablement à atteindre l’indispensable point de bascule, la masse critique capable de changer radicalement de paradigme. Le slogan du Forum social mondial : « Un autre monde est nécessaire. Ensemble, il devient possible ! » est adopté par de plus en plus de citoyen.ne.s et principalement par la génération montante qui ne veut plus se contenter du monde qui lui a été légué ! Cependant, la gravité de la situation nous oblige à aller encore plus loin et de viser l’objectif : « On ne change rien si on ne change pas tout ! »

8 « Les Belges francophones veulent une autre société » Le Soir, lundi 24 octobre 2016. + d’infos ici et ici

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Renforcer l’assise sociétale de la Transition

« Accéder à la complexité du monde et accéder à sa propre complexité d’être humain sont deux processus indissociables : le chemin de la complexité passe par une réforme de la pensée, qui est aussi une réforme de l’esprit et même une réforme de l’être ».

L’urgence de la métamorphose, Laurence Baranski et Jacques Robin, 2008

La nouvelle enquête réalisée par « Noir, jaune, blues »9, qui vient de nous être livrée en ce début d’année 2017, nous dresse le portrait inquiétant d’une population belge de plus en plus désorientée, en perte de sens. Elle nous donne le tableau d’une société qui se disloque. C’est un douloureux constat d’échec du vivre ensemble et une bien triste perte de sens. Selon l’étude, la majorité des citoyens belges perçoivent le rapport aux autres essentiellement en termes de peurs. Il est donc urgent de réapprendre à se rencontrer, à s’écouter, à voir l’autre comme une richesse, à s’accepter dans la diversité et à s’unir pour agir. Il y a donc tout un travail sur les mots qui doit être fait, un travail sur l'idéologie, un travail culturel.

Le mot « transition » indique une direction, une mise en mouvement. Il se veut rassembleur sur une orientation : nous devons urgemment changer de civilisation. Nous devons quitter un modèle de société basé sur la concurrence et la consommation des ressources naturelles non renouvelables. « La transition » devient alors un projet d’ordre « culturel » dans une recherche de transformation de nos modes de vie. Les contenus de la transition sont à définir dans un approfondissement de la démocratie, du débat citoyen et de l’expérimentation. Et cela doit s’apprendre ![AB1]

Edifier la transition pour qu’elle soit une véritable alternative de civilisation, nécessite bien plus que de courageuses décisions politiques et sociales. Le changement à opérer est éminemment culturel. Passer d’une économie de la possession (produire, acheter, consommer, jeter) à une économie de l’usage (créer, utiliser, réparer, échanger, partager, donner…), nécessite d’aller à contre-courant du langage encore dominant aujourd’hui qui incite à l’individualisme et la consommation.

Passer de l’individualisme à l’altruisme nécessite une profonde modification de nos manières de concevoir notre rapport au monde, notre rapport à nous-mêmes et aux autres, notre représentation de l’humanité, de notre Maison Terre, de clarifier nos valeurs et de réhabiliter l'imaginaire, le sacré, l'esthétique, afin de nouer une relation qualitative avec la Nature et l’Humanité. Dès lors, la convergence entre les dimensions politiques, sociales, culturelles et spirituelles est donc nécessaire.

Il s’agit de prendre conscience que nous sommes totalement interdépendants sur cette planète et que nous devons concevoir nos vies au cœur d’une communauté de destin de l’humanité à construire ensemble. C’est ensemble que nous devons apporter des réponses audacieuses à la dégradation écologique, à la multiplication des armes de destruction massive, à l'hégémonie de la finance sur nos Etats et nos destins, à la montée des fanatismes aveugles.

Comme le dit Paul Jorion dans son dernier ouvrage10, « Nous comprendre nous-mêmes est La condition pour renverser la tendance qui nous conduit, si nous ne réagissons pas immédiatement avec la plus extrême vigueur, droit vers l’extinction ». Mais encore « Si nous restons sur les rails actuels, la fin est prochaine. Je lance l’alerte pour qu’on se retrousse les manches et qu’on fasse quelque chose. Le moment pour le faire est peut-être tardif, mais il faut en tout cas essayer ! Ce qui est certain, c’est qu’il faut aller vite ! »

9 Grande étude sociologique commandée par le Journal Le Soir au bureau d’études Survey&Action et à son sociologue Benoît

Scheuer en janvier 2017. Pour plus d’infos voir ici et ici 10 Paul Jorion, Le dernier qui s’en va, éteint la lumière, Essai sur l’extinction de l’humanité, Fayard, mars 2016

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Cette métamorphose culturelle nécessite un accompagnement au cœur d’une dynamique collective, conviviale et organisée. C’est ce que se proposent d’initier en Région bruxelloise, en toute humilité, les Compagnons de la Transition et leurs partenaires avec le projet « Dialogues en humanité Bruxelles » en partenariat avec les Centres culturels francophones et néerlandophones bruxellois, les nombreuses associations de la société civile actives dans les secteurs de l’humain et de la transition à Bruxelles, les artistes ainsi que diverses personnalités de la communauté intellectuelle et scientifique belge et internationale.

II. Dialogues en humanité Bruxelles 11

A. Que sont les Dialogues en humanité ? Un événement convivial annuel sur la question humaine Les Dialogues en humanité sont un Festival citoyen et convivial qui a été co-créé en 2002 lors du Sommet de Johannesburg par Patrick Viveret, Stéphane Hessel, Edgar Morin, Gérard Collomb, maire du Grand Lyon et Geneviève Ancel, responsable du Développement durable de Lyon, qui l’ont souhaité comme un Forum mondial sur la question humaine pour sortir de l’impuissance et de

l’indifférence. 12

Ils se déroulent pour la première fois en juin 2003 dans le Parc de la Tête d’Or à Lyon avec la participation de Stéphane Hessel, Patrick Viveret, Edgar Morin, Henryane de Chaponay et 80 invités issus de tous les continents et de tous les milieux.

Depuis lors, l’événement est devenu une rencontre annuelle qui accueille des milliers de personnes de tous horizons chaque premier week-end du mois de juillet, sous les arbres majestueux du Parc de la Tête d’Or, qui font merveilleusement référence aux arbres à palabre et à la tradition orale africaine et offrent ainsi un cadre propice à la réflexion, au partage et à l’utopie réaliste.

Pendant 3 jours, du vendredi au dimanche, de 10h à 22h, dans une atmosphère internationale et conviviale, les Dialogues en humanité proposent des activités dont le fil rouge est la rencontre, le dialogue, le ressenti et le "faire ensemble". Les participants sont invités à dialoguer sur les grandes questions de l'humanité et à échanger les expériences par la parole dans des agoras sous les arbres, par le ressenti dans les ateliers du sensible et du discernement et par la culture lors des soirées à l'écoute des artistes qui interrogent et célèbrent la complexité humaine (musique, théâtre, danse, arts plastiques, poésie...) en mettant au centre l’humain : corps, cœur et esprit.

11 Le réseau international des Dialogues en humanité a fait le choix de ne pas mettre une majuscule à humanité car il ne prétend pas représenter l’Humanité. Le principe de base étant que chacun.e participe aux dialogues proposés avec toute son humanité et qu’il/elle puisse ainsi avoir accès à l’humanité commune aux « dialoguistes ». 12 Pour plus d’infos : Une vidéo sur les Dialogues en humanité de Lyon ici et une interview de Patrick Viveret ici

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Il est gratuit et ouvert à tous.

Ce rassemblement humain est une occasion inédite de s’interroger de façon constructive et ouverte sur les liens entre l’humain, le bien vivre, ce qui compte vraiment pour nous, l’écologie, une autre façon d’échanger, l’engagement des jeunes, ou encore l’art sous toutes ses formes, reflet de la vie.

Les Dialogues en humanité ont pour ambition de re-poser les grands problèmes de nos sociétés contemporaines en essayant toujours de percevoir l'ensemble de leurs incidences tant positives que négatives sur l'Humain, de saisir ce qu'elles sont susceptibles de nous apporter en termes d'amélioration ou de régression.

Au même titre que les politiques économiques et sociales sont régies par des objectifs et servies par des actions, la question de l'homme et de son avenir, aujourd'hui en péril, nécessite une approche similaire. C'est l'émergence d'une véritable politique de la question humaine qui est visée. Elle doit avoir pour ambition d'évaluer et d'envisager les moyens que les humains se donnent pour mieux vivre leur condition, et de favoriser le respect et le développement de leur propre humanité. Quels moyens les humains se donneront-ils pour améliorer leur condition tout en respectant l’ensemble du monde vivant et plus largement la planète ?

Loin d'être un cercle d'experts, les Dialogues en humanité se veulent des opportunités d'échanges entre des personnes aux origines et aux connaissances les plus diverses. Cet espace collectif de réflexion cherche à regrouper des citoyens de tous horizons, des intellectuels, des élus, des scientifiques, des religieux, ou des personnes issues du monde de l'entreprise et de la société civile, venus de tous les horizons, de toutes les convictions et confessions. Lors des Dialogues en humanité, ils peuvent partager leurs expériences et définir des moyens de faire face aux défis actuels.

Témoins de notre temps, ils s’interrogent sur les difficultés et les espérances du monde. En confrontant leurs points de vue à propos des défis qui mettent l’humanité en danger, ils trouvent ensemble les raisons et les forces d’agir qui manquent à l’individu lorsqu’il est seul. Venir aux Dialogues en humanité c’est repartir le cœur plein d’espoir et d’amitié.

Un mouvement-monde sur la question humaine et non un simple événement

Le succès des Dialogues en humanité a inspiré d’autres territoires, d’autres groupes, d’autres pays. Petit à petit, s’est créé un Réseau international des Dialogues en humanité qui réunit toutes celles et ceux qui veulent contribuer à mettre en avant les moyens que peut se donner l'humanité pour mieux vivre sa condition. Les Dialogues se diffusent aujourd’hui dans soixante villes de par le monde: Bangalore (Inde), Berlin (Allemagne), Rabat et Fez (Maroc), Addis Abeba (Ethiopie), Salvador de Bahia (Brésil), Foz do Iguazu (Brésil), Terra Mirim (Brésil), Itacarè (Brésil), Abou Gosh et Jérusalem (Israël-Palestine), Paris-Défistival au Champ de Mars, Hammamet (Tunisie), Tunis (Tunisie), Rio de Janeiro (Brésil), à Porto Novo (Bénin), Bangui (Centrafrique), Kinshasa (RDC), Pondichery (Inde), Londres, Barcelone, Dakar (Sénégal) et tout dernièrement Florence (Italie). Ils se réunissent une fois par mois par skype pour développer des projets et se soutenir mutuellement.13

Bruxelles, Capitale de la Belgique et de l’Europe se devait de rejoindre cette formidable dynamique internationale !

13 Plus d’infos : ici

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B. Dialogues en humanité Bruxelles, un projet ancré dans le tissu associatif et citoyen bruxellois

La première édition des Rencontres Dialogues en humanité à Bruxelles se déroulera les 30 juin et 1er juillet 2018 dans un parc bruxellois (demandes en cours). Pour que ce projet ne soit pas seulement un rendez-vous annuel se rajoutant aux nombreux événements bruxellois, il est pour nous indispensable qu’il puisse prendre racine dans une approche collective et participative avec les nombreux acteurs bruxellois qui s’investissent dans l’amélioration de la dignité humaine (santé, logement, emploi, jeunesse, cohésion sociale, culture, environnement, égalité, justice, interculturel, …) et se développer dans le long terme.

Pour créer cette dynamique, nous avons construit une démarche en 4 temps :

1. Du 22 septembre au 17 novembre 2017

« Quelle humanité ? » Un cycle de 6 rencontres participatives avec Riccardo Petrella suivi d’un Forum ouvert

Un partenariat avec Brussels Academy et La Maison des Cultures de Molenbeek. Objectif : Inviter les actrices et acteurs du secteur de l’humain en Région bruxelloise à se rencontrer au-delà de leur secteur autour d’une lecture partagée de la situation de notre humanité aujourd’hui.

Un cycle pour prendre le temps de se rencontrer au-delà de son secteur et d’explorer collectivement les impasses de notre humanité dans cette époque de turbulences, en comprendre (mieux) les racines et tracer ensemble de nouveaux chemins, plus humains. Chacune de ces rencontres sera suivie d'un espace d'échange et de débat avec les participants. Au terme de cette première étape, nous proposons aux participants du cycle un Forum ouvert pour ouvrir collectivement nos imaginaires, explorer nos utopies réalistes et dégager des pistes d'actions concrètes à mettre en place dès la deuxième étape du projet. Ces rencontres seront filmées et disponibles sur notre site à l’attention de celles et ceux qui n’auront pas eu l’occasion de participer à ce cycle. Les grandes lignes concernant les échanges lors des débats seront également publiées sur le site. Pour règle générale, tout débat aura une trace écrite ou visuelle pour sauvegarder la mémoire de ces riches échanges.

Voir programme en annexe

2. D’octobre 2017 à juin 2018 Une programmation de Rencontres Dialogues en humanité au cœur des quartiers bruxellois

Objectif : Favoriser le dialogue au plus proche des citoyens sur les questions qui nous concerne et préparer les Rencontres Dialogues en humanité de l’été.

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Des modules de rencontres thématiques seront programmés à partir de documentaires, de théâtre, de visites, de rencontres avec une personne ressource, un livre et son auteur… en partenariat avec les centres culturels (francophones, néerlandophones, arabe, juif…), les maisons de quartier, de jeunes… pour permettre aux citoyens de mieux comprendre les métamorphoses de notre civilisation, favoriser la prise de conscience « politique » de notre appartenance à l’humanité, du sens de la vie et des valeurs humanistes. Ces espaces de rencontres permettront de développer l’art du dialogue dans le respect des principes humanistes (esprit critique, liberté de pensée et liberté de conscience) et de préparer ainsi les Rencontres Dialogues en humanité, troisième étape du projet.

3. Vendredi 30 juin et samedi 1er juillet 2018 : 1ère édition des « Rencontres Dialogues en humanité » dans un parc bruxellois (demandes en cours)

Ce festival citoyen et convivial, proposé au terme des deux étapes précédentes, pourra devenir alors le projet de toutes celles et ceux qui s’y seront investis. Il aura alors toutes les chances d’être un événement vivant et collaboratif et non un événement à consommer, prêt à s’inscrire dans le long terme. L’élaboration de la première édition des Dialogues en humanité à Bruxelles bénéficiera du soutien et de la présence des initiateurs des Dialogues en humanité : Patrick Viveret, Edgar Morin, Geneviève Ancel, Ivan Maltcheff et des représentants du Réseau international (Inde, Brésil, Ethiopie, Sénégal…) et de notre groupe de Soutien (voir page 16)

Programme Le choix des thématiques qui seront proposées dans les agoras lors de cette première édition seront définies avec les participants du cycle « Quelle humanité ? » et avec notre Groupe Soutien dans le courant du dernier trimestre 2017. Le schéma des deux journées se basera sur celui qui est proposé à Lyon : Pour faciliter les échanges, chaque journée est divisée en plusieurs temps :

De 10h à 12h, le « Temps d’ouverture » est un temps consacré à présenter les activités de la journée mais aussi à présenter quelques initiatives locales ou internationales.

De 12h à 13h30, le « Temps des repas partagés » est un moment précieux qui favorise la rencontre en dégustant les cuisines variée d’une alimentation attentive à la vie sur Terre (produits locaux et de saison).

De 14h à 16h, les « Ateliers du sensible » sont proposés par des associations et des artistes qui permettent d’activer les capacités créatives, émotionnelles, corporelles et comportementales favorables pour se mettre dans les meilleures conditions possibles pour faciliter la compréhension mutuelle et dialoguer avec bienveillance dans les agoras.

De 16h à 19h, le « Temps des agoras et temps d’approfondissement » sont les temps de dialogues, construits en s’appuyant sur le témoignage de personnalités issues de différents horizons géographiques, économiques et sociaux.

De 19h à 22h, les « Temps de la fête » à l’écoute des artistes qui interrogent et célèbrent la complexité humaine et le champ de ses émotions dans son rapport au monde (musique, théâtre, danse...)

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Et tout au long de la journée : des temps de convivialité et de fête, dédicaces, performances artistiques, une bourse d’échanges solidaires, animations festives…

3 parcours Les différents sujets abordés sont répartis en 3 grands thèmes : environnementaux, sociaux et initiatives citoyennes (à définir). Ces trois grands thèmes prennent la forme de 3 parcours qui guideront les participants dans les multiples dialogues proposés durant les deux jours du festival. Chacun peut alors choisir de suivre les sujets d’un parcours particulier ou de naviguer entre les ateliers et agoras des trois parcours proposés.

III. Fonctionnement

Le projet Dialogues en humanité Bruxelles est ouvert et évolutif ! Notre volonté est de travailler avec l’existant, d’articuler le projet avec les projets en cours, de nous relier. Une grande attention est portée à la méthode de travail entre les partenaires et les citoyens en encourageant la gouvernance partagée.

C'est dans cette perspective que nous avons défini une série de Groupes :

Le Groupe de pilotage

Sa mission ? Mettre en route le projet, définir les modes de gouvernance, le rôle et le fonctionnement des cercles, trouver les partenaires et les moyens financiers nécessaires, faire connaître le projet…

Celui-ci est composé pour l’instant de :

1. Brouyaux Antoinette, Associations 21 2. Collombet Lucile, citoyenne 3. Dangoisse Alain, Maison du Développement durable LLN 4. Dierckx Olivier, Compagnons de la Transition et Citoyens pour le Climat 5. Holvoet Anne-Sophie, Financité 6. Jadot Cindy, citoyenne 7. Kennes Sébastien, Rencontre des Continents 8. Louis Adrien, Financité 9. Martin Jacqueline, Compagnons de la Transition 10. Minsart Fabienne, Compagnons de la Transition 11. Mirkes Laurence, Associations 21 12. Prédour Thomas, Compagnons de la Transition 13. Rener Claude, Compagnons de la Transition et Citoyens pour le Climat

Le Groupe de pilotage a constitué une série de Groupes de travail : Gestion, Emergence quartiers, Communication, Cycle R. Petrella, Porte-parole, Secrétariat, Groupe Soutien, Finance et se fait aider par l’accompagnement d’un coach spécialisé en accompagnement des collectifs.

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Le Groupe Soutien

Il est aujourd’hui constitué de 23 personnes qui ont marqué leur entière adhésion au projet Dialogues en humanité et qui s’engagent à former un collectif de réflexion autour du projet Dialogues en humanité.

Philosophes, artistes, sociologues, économistes, médecins, ingénieurs agronomes, simples citoyen.ne.s… soucieuses et soucieux de ce qui se passe dans nos sociétés, ils marquent leur volonté de co-construire de nouvelles pistes pour le fonctionnement de nos sociétés, de créer une dynamique de convergence, de travailler un socle de valeurs et de produire des propositions collectives concrètes à soumettre aux dirigeants et transformer ainsi le dangereux sentiment de résignation en un mouvement de confiance dans l’avenir.

Les personnes suivantes font partie du Groupe Soutien :

1. Albaret Nadège, citoyenne 2. Bernard Serge, géobiologue et kinesiologue 3. Bettarini Lapo, Concertation des Centres culturels bruxellois 4. Cauchy Daniel, Rencontre des Continents, Groupe de Réflexion et d’Action des Collectifs 5. Chapelle Gauthier, Ingénieur agronome et docteur en biologie, co-fondateur de Biomimicry-Europa 6. Choplin Gérard, agronome et analyste-rédacteur indépendant sur les politiques agricoles et alimentaires. 7. Commenne Vincent, coordinateur des Créatifs culturels 8. Cornil Jean, philosophe et essayiste 9. Cornil Martine, journaliste et artiste 10. De Bouver Emeline, licenciée et doctorante en sciences politiques à la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale de l’UCL 11. De Schutter Olivier, juriste et professeur de droit international (UCL) 12. De Vos Bernard, Délégué général aux Droits de l’Enfant 13. Gloire Brigitte, Oxfam Solidarité : responsable changements climatiques 14. Grombeer Philippe, acteur culturel, ancien directeur du Théâtre des Doms, des Halles de Schaerbeek 15. Hermant Paul, Acteurs des Temps Présents 16. Léonard Sophie, citoyenne 17. Petrella Riccardo, professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve 18. Pizzuti Pietro, metteur en scène 19. Poutte Manuel, réalisateur de documentaires 20. Roland Michel, Président de Médecins du Monde 21. Touzani Sam, comédien et metteur en scène 22. Verhaegen Johan, les Amis de la Terre 23. Wallenborn Grégoire, physicien et philosophe (ULB - IGEAT)

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Le Groupe Partenaires

Sa mission ? Accueillir/participer à la programmation des modules afin de sensibiliser, former et mobiliser le plus large public possible autour des thématiques du projet Dialogues en humanité.

Profil ? : Centres culturels, théâtres, cafés citoyens, Maisons de quartier, Maisons de jeunes, Quartiers durables, événements culturels, festifs, mobilisateurs… espaces qui peuvent accueillir des modules de rencontres.

Partenaires actuels : Le Centre culturel La Vénerie, la Concertation des Centres culturels bruxellois, le Théâtre Varia, les Centres culturels Le Fourquet, Armillaire et La Villa, La Maison des Cultures de Molenbeek, le Réseau Habitat, Les Amis de la Terre, Brussels Academy... Ces démarches se poursuivront tout au long de l’été.

Coordination du projet

La coordination du projet et des liens entre les groupes de travail ainsi que la gestion seront assurées par l’asbl Les Compagnons de la Transition et les membres du Groupe Pilote.

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Annexes

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Quelle humanité ?

Etre et devenir plus humain

Un cycle de 7 rencontres participatives avec Riccardo Petrella 1 conférence inaugurale vendredi 22/09 de 18h à 21h30 5 Rencontres participatives les vendredis de 10h à 14h30 29/09, 06/10, 13/10, 27/10 et

10/11 1 Forum ouvert vendredi 17 novembre de 10h00 à 16h00

Où ? : Maison des Cultures de Molenbeek : 4, rue Mommaerts – 1080 Bruxelles En partenariat avec Brussels Academy et la Maison des Cultures et de la Cohésion sociale de Molenbeek

Entrée libre et conviviale ! « L’humanité a besoin d’une révolution. Elle doit être portée par un souffle capable d’enlever les obstacles

qui empêchent les changements nécessaires et justes » Albert Jacquard

Il est l’heure, pour l’humanité, de changer le cours de l’ordre mondial, une humanité aujourd’hui dominée par le pouvoir de la finance, les guerres, les inégalités sociales, la dévastation écologique et des ressources nécessaires à la vie… Ces impasses favorisent une perte de confiance dans l’avenir. Tout au long de ces rencontres, Riccardo Petrella déploiera le propos de son ouvrage "Au nom de l'humanité" et nous invitera, avec lucidité, à explorer collectivement les audaces dont l’humain a besoin pour retrouver le sens de la vie au cœur d’une communauté de destin. Vendredi 22.09.2017 à partir de 18h 18h00 : Soirée festive pour le lancement du projet Dialogues en humanité Bruxelles et le cycle « Quelle humanité ? »

19h00 Conférence introductive de Riccardo Petrella : « Changer le devenir du monde. Une perspective d’ensemble. Ruptures, problèmes, enjeux, choix, actions. » Si le présent se poursuit, les inégalités humaines et sociales profondes deviendront des vrais apartheids et les dévastations de la vie en cours atteindront des seuils d’irréversibilité dans plusieurs domaines critiques. La rencontre vise à démontrer que le vol de la vie par les oligarchies mondiales technocratiques n’est pas inexorable. La prolongation du présent n’est pas le seul devenir. L’heure de l’humanité responsable, capable d’agir pour le bien vivre ensemble de tous les habitants de la Terre est possible. Les petits changements ne suffiront pas. L’humanité doit faire sa révolution. Comment, par qui…. ?

Vendredi 29.09.2017

L’incapacité des sociétés actuelles à résoudre les problèmes qu’elles ont créés Les deux ruptures majeures qui caractérisent les sociétés actuelles sont, d’une part, les ruptures intervenues au sein des communautés humaines et entre elles en termes de nouvelles explosions des grandes inégalités sociales, et, d’autre part, au sein de la nature entre les êtres humains et les autres espèces vivantes se traduisant par la dévastation structurelle de la vie. Responsables de ces ruptures les sociétés actuelles sont incapables de résoudre les problèmes communs mondiaux conséquents. L’invocation du « principe » de la nature humaine et de celui de la complexité grandissante des systèmes mondiaux ne permettent pas d’expliquer l’impasse mondiale. Au même résultat conduisent les justifications en faveur de la technologisation de la vie et de la financiarisation de l’économie sur base de la prétendue inévitable raréfaction des ressources.

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Vendredi 06.10.2017

A l’origine de l’impasse mondiale : au nom de Dieu, de la Nation et de l’Argent Tous celles et ceux qui parlent et agissent au nom de Dieu exclusif, totalitaire, le seul vrai, ou de la Nation et de sa souveraineté absolue unique et indivisible, de « citoyenneté » nationale discriminante, de compétitivité nationale, ou, enfin, au nom de l’Argent, de la primauté absolue du rendement financier, de gouvernance par les capitaux opérant librement sur les marchés oligopolistiques, ne permettent pas de créer les conditions nécessaires pour résoudre les problèmes. Ils ne favorisent pas la formation et la consolidation d’une conscience mondiale de l’appartenance des êtres humains à une même « communauté de vie » l’humanité, d’habiter une même maison commune, de songer à des systèmes coopératifs de régulation politique mondiale allant au-delà des multilatéralismes intergouvernementaux internationaux et des partenariats d’intérêts public/privés dominés par ces derniers. L’idée même de « Au nom de l’humanité » n’existe pas dans le fief des groupes dominants. Les changements considérés possibles sont les « réformes » dans le cadre du système.

Vendredi 13.10.2017

La construction du devenir. Visions et horizons du réformisme « mondial » Priorité aux possibles acceptables Dans le cadre des imaginaires, des valeurs et des priorités promus et imposés par les groupes sociaux dominants, il n’y a de place et de soutien que pour les mesures et les changements qui se situent en référence et à l’intérieur du système. Lors de cette rencontre nous examinerons la nature, la portée et les limites d’un ensemble important et varié de solutions réformistes : « au-delà du PIB », l’économie verte, l’économie bleue, l’économie de communion, l’économie du développement durable, l’économie coopérative, l’économie circulaire, la finance éthique, l’économie du bien commun, la « Transitional Society », l’économie sociale et solidaire. On reconnaîtra un monde d’idées et de solutions dont certaines méritent d’être adoptées car incubatrices et promotrices de possibles changements du système actuel, justement dans la perspective de la nécessaire révolution de l’humanité qui implique fondamentalement, une révolution du sens (de la vie des habitants de la Terre)

Vendredi 27.10.2017

Le changement du devenir. Au nom de l’humanité. Principes, agendas et priorités de l’Humanité Il faut sortir de l’espace du possible défini par les dominants. La libération du devenir passe par le renversement de perspectives et de sens : priorité à la vie, à son intégrité, à sa régénération et diversification. Dans cette rencontre Il sera question de libérer les biens essentiels et irremplaçables pour la vie – les biens communs publics mondiaux – de l’emprisonnement opéré par leur marchandisation, monétisation, privatisation, financiarisation. Nous parlerons de sagesse et de responsabilité dans nos comportements et notre place au sein du système global de la vie (l’humanité ne peut pas rester prédatrice mais devenir la gardienne de la vie). Nous nous interrogerons sur comment redonner des ailes aux citoyens et à la démocratie participative et remplacer le système de la gouvernance des dominants qui n’est autre chose que la privatisation du pouvoir politique. Les « règles de la maison commune » appellent la garantie et concrétisation des droits à la vie pour toutes les espèces vivantes. Nous préciserons à cette fin les priorités des agendas de l’Humanité.

Vendredi 10.11.2017

Le temps de l’audace mondiale : bannir la guerre, déclarer l’illégalité de la pauvreté, vol de la vie, mettre hors-la- loi la finance actuelle spéculative et prédatrice Bilan et conclusion cette rencontre vise surtout à ouvrir des nouveaux horizons et donc des chemins créateurs où nous devons mobiliser toutes les formes créatrices à notre disposition. L’utopie radicale est la force constructrice de l’humanité. Le devenir de 9 à 10 milliards d’êtres humains et davantage si l’on considère les animaux, pour ne pas mentionner les espèces microbiennes et végétales, mérite de l’audace. L’audace de

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croire dans la vie, l’audace pour construire la paix et bannir la guerre, l’audace de l’égalité entre tous les êtres humains en droit, dignité et responsabilité partant de l’égalité de genre, l’audace de ne plus célébrer le culte du capital-Dieu et les rites (même sacrificaux) du dieu-marché. Cela est possible ! L’humanité est la concrétisation du principe « Je suis ce que nous sommes », un principe de coopération, de co-construction, de solidarité, co-responsabilité dans le cadre d’une communauté intégrée planétaire de vie.

Après chacune de ces rencontres matinales, nous vous proposons de manger ensemble et de poursuivre les échanges dans la convivialité avec quelques outils de l’intelligence collective. Vendredi 17 novembre 2017 de 10h00 à 16h00

Forum ouvert « Quelle humanité ? » Avec le Collectif des Fludificateurs

Pour mettre en commun nos conclusions, nos envies, nos idées, les thématiques que nous estimons prioritaires au profit d’actions à mettre en réflexion et en chantier tout au long du projet Dialogues en humanité, nous proposons de terminer le cycle avec un Forum ouvert. Le Forum ouvert est un processus d’intelligence collective puissant qui permet de répondre à des problématiques parfois complexes en utilisant les richesses et la créativité de tous les participants.

Où ? : Musée La Fonderie, Rue Ransfort 27 à Molenbeek

Informations pratiques : Les 7 rencontres forment un tout et nous vous invitons vivement à participer à l’ensemble de ces rencontres. Toutefois, en cas d’absence à l’une ou l’autre séance, il sera possible de visionner les séances manquées sur notre site. Les rencontres de ce cycle sont gratuites mais l’inscription est indispensable par mail : [email protected] Un dossier documentaire sera remis aux participants incluant, des références bibliographiques, des tableaux, figures et schémas analytiques et autres matériels pédagogiques.

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