UNE ÉTRANGE ET BELLE HABITUDE: Cette histoire traite d'un homme que je définirais comme un chercheur... Il a presque trente ans, barbe et cheveux noirs. Son visage a une expression sérieuse mais il est charmant. Il porte toujours une chemise noire avec des plis, un jean et il porte un sac à dos marron à l'épaule où il transporte des nourritures et un carnet où il écrit toutes ses réflexions. Il veut partir de sa maison pour vivre de nouvelles expériences. Un chercheur est quelqu'un qui cherche; il n'est pas nécessairement quelqu'un qui trouve. Il n'est pas non plus quelqu'un qui sache ce qu´ il est en train de chercher. Il est simplement quelqu'un pour qui sa vie est une recherche. Un jour, le chercheur a senti qu´ il devait aller vers un village lointain et inconnu. Il avait appris à faire attention à ces impressions qui venaient d'un endroit inconnu de lui même. Ainsi, il a laissé tout et il est parti. Après deux jours de voyage par des chemins poussiéreux, il a aperçu, au loin, le village. Un peu de temps avant d'arriver là-bas, il a observé une colline, à droite du sentier. Elle était recouverte d´un vert merveilleux et elle avait beaucoup d'arbres, d´oiseaux et de fleurs charmants. Elle était entourée d´ une clôture en bois. Une porte de bronze l´invitait à entrer. Subitement, il a senti qu'il oubliait le village et il a succombé à la tentation de se reposer un moment dans cet endroit-là. Le chercheur a transpercé le portail et il a commencé à marcher lentement entre les pierres blanches qui étaient distribuées au hasard, entre les arbres. Il a observé ce paradis-là multicolore. Ses yeux étaient ceux d'un chercheur et peut-être c'est pour ça qu'il a découvert cette inscription-là sur une des pierres:

Alejandro Martínez a vécu 8 ans, 6 mois, 2 semaines y trois jours. Il a été un peu impressionné en se rendant compte que cette pierre-là n'était pas simplement une pierre; elle était une pierre tombale. Il a senti peine en pensant qu'un enfant si jeune était enterré dans cet endroit-là. En regardant autour de lui, l'homme s'est aperçu que la pierre proche de celle-ci avait aussi une autre inscription. Il s'est approché d´elle pour la lire et celle-ci disait: Marcos Jiménez, vivió 5 años, 8 meses, 3 semanas y 3 horas. Le chercheur était très affecté à cause de cela. Ce bel endroit était un cimetière, et chaque pierre était un tombeau.

Il a commencé à lire toutes les pierres tombales. Toutes avaient des inscriptions semblables: le nom et le temps de vie exact du mort. Mais, il a été épouvanté quand il a vérifié la personne qui avait vécu le plus de temps. Cette personne avait moins de douze ans. En ressentant une douleur terrible, il s'est assis et il a commencé à pleurer. Un vieux monsieur qui passait par là s'est approché de lui en lui demandant s´il pleurait à cause d´un familier, mais le chercheur lui a répondu que “non” et il lui a demandé ce qu´ il se passait dans ce village et pourquoi il y avait beaucoup d'enfants enterrés là-bas. Le chercheur voulait savoir quelle malédiction terrible avait sur cet endroit-là. Le vieux monsieur lui a conseillé de se calmer, parce qu´ il n'y avait aucune malédiction. Il lui a expliqué ce qui se passait vraiment : dans ce village il y avait une vieille

habitude. Quand un garçon avait quinze ans, ses parent lui offraient un carnet qu´ il devait pendre de son cou et où il devait écrire tous ses moments de bonheur et le temps que le bonheur avait duré. À gauche, il devait écrire ce dont il avait joui, et à droite, le temps que le plaisir avait duré. On y notait si on tombait amoureux de quelqu'un, le premier baiser, le bonheur à côté de quelqu'un, les grossesses et le premier fils, le mariage des amis, un voyage souhaité, une rencontre avec des familiers qui étaient loin...toutes ces choses devaient être notées sur le carnet avec leur durée. Et quand quelqu'un mourait, l´habitude du village était d´ouvrir le carnet et d´additionner tout le temps joui afin de l'inscrire sur sa pierre tombale, puisque, pour ce village, celui-ci était le seul et le véritable temps vécu. Esperanza Pérez Íñiguez 15/05/09