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COMMUNIQUE DE PRESSE 18.04.2017 UNE ETUDE KEDGE Business School - parue dans la collection KEDGE BS - CCMP Une année record pour l’industrie aéronautique et un défi pour le recyclage des avions en fin de vie Le cas de la logistique inverse d'AIRBUS Le Gifas (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) vient de présenter jeudi 13 avril 2017 les résultats 2016 de l’industrie française aéronautique qui a connu une année record, avec une progression du chiffre d’affaires (+4.1%). Cette croissance de l’activité, qui se traduit par un carnet de commande pour 5 années de production, pose la question du recyclage dans ce secteur. Deux enseignants-chercheurs de KEDGE Tatiana Bouzdine- Chameeva et Anicia Jaegler viennent de publier une étude de cas portant sur les enjeux de la logistique inverse dans le secteur aéronautique en s’appuyant sur la stratégie mise en place par Airbus pour gérer ses milliers d’avions en fin de vie. Le 14 octobre 2016 Airbus a livré son 10 000éme avion depuis sa création en 1972 et les commandes pour ses aéronefs ne cessent de croitre. La croissance du trafic aérien mondial est supérieure à 4% par an. A ce rythme- là, le trafic doublera tous les 15 ans. Pour répondre à cette demande exponentielle, Airbus prévoit de livrer le nombre impressionnant de 33 000 avions dans les 20 prochaines années. Par ailleurs, la durée de vie moyenne d’un appareil diminue. Elle est passée de 31 à 26 ans en cinq ans. Ces deux constats ont un impact primordial sur la fin de vie des avions et la logistique inverse du secteur aéronautique. Si près de 900 avions fabriqués par Airbus sont hors service à ce jour, les prévisions sont sans commune mesure : d'après les calculs des spécialistes, 12 000 avions arrivés en fin de vie seront à traiter dans les 20 prochaines années. Qu’en est-il de la logistique inverse des avions et quelles solutions innovantes et efficaces pourraient être proposées ? Ce sont les questions posés dans cette étude de cas. L’étude présente les différentes facettes de la situation actuelle. « Durant les dix dernières années, l’écoconception des avions et l’utilisation d’écoproduits pour l’avionique sont devenus les axes majeurs de la logistique durable dans le secteur aéronautique. Les entreprises du secteur, et Airbus en tant que pionnier, ont mis l’accent sur le développement de matériaux et de produits à impact réduit sur l’environnement durant tout le cycle de vie de l’avion; avec notamment en ligne de mire la diminution des émissions de polluants. Par contre, le défi du recyclage des avions reste à relever » explique Anicia Jaegler. L’intégration de la logistique inverse dans la stratégie supply chain devient cruciale. Si le recyclage de ces avions est d'ores et déjà une réalité, il doit changer d'échelle et passer de l'artisanat à l'industrie. Les problèmes de la logistique inverse du secteur aéronautique s'expliquent par un manque d'anticipation de la part de la filière avec notamment un défaut important d'infrastructures de recyclage et de régulation motivant les propriétaires d'avions à recycler et à en tirer un intérêt financier. Une analyse approfondie des projets industriels du secteur présentés dans le cas, ainsi qu’un benchmark des pratiques de la logistique inverse existant dans d’autres industries (automobile, maritime, électronique) doivent permettre aux étudiants confrontés à ce cas de faire des préconisations. Ces dernières doivent avoir pour objet de favoriser le développement et l’augmentation du recyclage des avions selon les trois dimensions du développement durable : économique, écologique et sociétale. « Les défis des projets industriels transversaux du secteur aéronautique sont aussi au cœur de cette étude de cas. Une approche stratégique co-responsable et une quête de solutions innovantes, collaboratives, inédites et efficaces pour permettre l'émergence d'une nouvelle industrie, celle du recyclage des avions, devront donc être recherchées par les apprenants », précise Tatiana Bouzdine-Chameeva. « Les objectifs pédagogiques de cette étude de cas consistent à sensibiliser les étudiants à la complexité de la mise en place d’une logistique inverse et à leur faire découvrir les enjeux associés à la responsabilité sociétale dans un groupe industriel comme Airbus », conclut Anicia Jaegler.

UNE ETUDE KEDGE Business School - parue dans la … · logistique inverse du secteur aéronautique s'expliquent par un manque d'anticipation de la part de la filière avec notamment

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COMMUNIQUE DE PRESSE – 18.04.2017

UNE ETUDE KEDGE Business School - parue dans la collection KEDGE BS - CCMP

Une année record pour l’industrie aéronautique et un défi pour le recyclage des avions en fin de vie

Le cas de la logistique inverse d'AIRBUS

Le Gifas (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) vient de présenter jeudi 13 avril 2017 les résultats 2016 de l’industrie française aéronautique qui a connu une année record, avec une progression du chiffre d’affaires (+4.1%). Cette croissance de l’activité, qui se traduit par un carnet de commande pour 5 années de production, pose la question du recyclage dans ce secteur. Deux enseignants-chercheurs de KEDGE – Tatiana Bouzdine- Chameeva et Anicia Jaegler – viennent de publier une étude de cas portant sur les enjeux de la logistique inverse dans le secteur aéronautique en s’appuyant sur la stratégie mise en place par Airbus pour gérer ses milliers d’avions en fin de vie.

Le 14 octobre 2016 Airbus a livré son 10 000éme avion depuis sa création en 1972 et les commandes pour ses aéronefs ne cessent de croitre. La croissance du trafic aérien mondial est supérieure à 4% par an. A ce rythme-là, le trafic doublera tous les 15 ans. Pour répondre à cette demande exponentielle, Airbus prévoit de livrer le nombre impressionnant de 33 000 avions dans les 20 prochaines années. Par ailleurs, la durée de vie moyenne d’un appareil diminue. Elle est passée de 31 à 26 ans en cinq ans. Ces deux constats ont un impact primordial sur la fin de vie des avions et la logistique inverse du secteur aéronautique. Si près de 900 avions fabriqués par Airbus sont hors service à ce jour, les prévisions sont sans commune mesure : d'après les calculs des spécialistes, 12 000 avions arrivés en fin de vie seront à traiter dans les 20 prochaines années. Qu’en est-il de la logistique inverse des avions et quelles solutions innovantes et efficaces pourraient être proposées ? Ce sont les questions posés dans cette étude de cas. L’étude présente les différentes facettes de la situation actuelle. « Durant les dix dernières années, l’écoconception des avions et l’utilisation d’écoproduits pour l’avionique sont devenus les axes majeurs de la logistique durable dans le secteur aéronautique. Les entreprises du secteur, et Airbus en tant que pionnier, ont mis l’accent sur le développement de matériaux et de produits à impact réduit sur l’environnement durant tout le cycle de vie de l’avion; avec notamment en ligne de mire la diminution des émissions de polluants. Par contre, le défi du recyclage des avions reste à relever » explique Anicia Jaegler. L’intégration de la logistique inverse dans la stratégie supply chain devient cruciale. Si le recyclage de ces avions est d'ores et déjà une réalité, il doit changer d'échelle et passer de l'artisanat à l'industrie. Les problèmes de la logistique inverse du secteur aéronautique s'expliquent par un manque d'anticipation de la part de la filière avec notamment un défaut important d'infrastructures de recyclage et de régulation motivant les propriétaires d'avions à recycler et à en tirer un intérêt financier. Une analyse approfondie des projets industriels du secteur présentés dans le cas, ainsi qu’un benchmark des pratiques de la logistique inverse existant dans d’autres industries (automobile, maritime, électronique) doivent permettre aux étudiants confrontés à ce cas de faire des préconisations. Ces dernières doivent avoir pour objet de favoriser le développement et l’augmentation du recyclage des avions selon les trois dimensions du développement durable : économique, écologique et sociétale. « Les défis des projets industriels transversaux du secteur aéronautique sont aussi au cœur de cette étude de cas. Une approche stratégique co-responsable et une quête de solutions innovantes, collaboratives, inédites et efficaces pour permettre l'émergence d'une nouvelle industrie, celle du recyclage des avions, devront donc être recherchées par les apprenants », précise Tatiana Bouzdine-Chameeva. « Les objectifs pédagogiques de cette étude de cas consistent à sensibiliser les étudiants à la complexité de la mise en place d’une logistique inverse et à leur faire découvrir les enjeux associés à la responsabilité sociétale dans un groupe industriel comme Airbus », conclut Anicia Jaegler.

Tatiana Bouzdine- Chameeva et Anicia Jaegler sont à votre disposition pour répondre à toute demande de reportage et d'interview sur ce sujet d’actualité.

Etude de cas « La logistique inverse des avions : AIRBUS cherche des solutions innovantes », par Tatiana Bouzdine- Chameeva et Anicia Jaegler, professeur à KEDGE Business School, CCMP. Contacts étude : Professeur senior à KEDGE BS, Tatiana BOUZDINE-CHAMEEVA, habilité à diriger des recherches en sciences

de gestion, travaille sur les thématiques d'analyse de décisions et de recherche opérationnelle. Les projets auxquels elle a participé en France, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Suisse, ou au Japon, l’ont amenée à acquérir un vrai savoir-faire dans la gestion des projets industriels innovants. Elle a reçu de nombreuses récompenses internationales (bourse de Japan Society for the Promotion of Science) et publié dans les revues

académiques renommées. Elle est chercheur associé du Centre d’Excellence en Supply chain, Innovation et Transport (CESIT) de KEDGE BS. Professeur Anicia JAEGLER est responsable du laboratoire Sustainable Supply chain au sein du centre

d’excellence Supply Chain de Kedge Business School. Elle enseigne le management de la supply chain durable dans le cadre du programme ESC-Grande École et dans celui du mastère spécialisé ISLI (Institut supérieur de logistique industrielle) de Kedge Business School. Elle publie régulièrement des articles et études de cas sur la supply chain durable dans des revues françaises et internationales. Elle est aussi chercheur associé à l’École des Mines de Saint-Étienne. Ses travaux de recherche portent entre autres sur la logistique inverse et l’évaluation durable des supply chains. A propos de KEDGE Business School :

KEDGE Business School est une Ecole de management française de référence présente sur 4 campus en France (Paris, Bordeaux, Marseille et Toulon), 2 en Chine (Shanghai et Suzhou) et 4 campus associés (Avignon, Bastia, Bayonne et Dakar). La communauté KEDGE BS se compose de 12 600 étudiants (dont 25% d’étudiants étrangers), 183 professeurs permanents (dont 44% d’internationaux), 275 partenaires académiques internationaux et 54 000 diplômés à travers le monde. KEDGE BS propose une offre de 32 formations en management et en design pour étudiants et professionnels, et déploie des formations sur-mesure pour les entreprises au niveau national et international. Classée par le Financial Times 33ème meilleure Business School en Europe et 22ème mondiale pour son Executive MBA, KEDGE Business School est accréditée AACSB, EQUIS et AMBA, reconnue et visée par l'Etat français, et membre de la Conférence des Grandes Ecoles. kedge.edu - @kedgebs - Facebook/kedgebs

Contacts presse KEDGE BS :

Aurélie HEUGA Tel. +33 (0) 556 846 343 / [email protected] Boris GALINAT Tel. +33 (0) 556 842 212 / [email protected]