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UN E EXPO SIT ION D'ANTHROP OLO GIE L'HOiVME DANS NOTRE MONDE CHANGEANT' Los ANGELES COUNTY MUSEUM, Los ANGELES, CALIFORNIA E département d'histoire et d'anthropologie du Los Angeles County Museum E avait été prié en 1949 d'organiser une exposition (( contre le préjugé racial D. Trouvant ce thème trop étroit, notre comité décidaz de (( commenter la question race et culture dans un cadre les différents genres de vie existant pour tout être humain à travers le monde seraient présentés de fason à faire ressortir les rapports entre facteurs biologiques et culturels B. Dans cette perspective, il devenait possible de mettre en valeur la nature des facteurs qui conditionnent la variété des genres de vie, dont les contrastes sont à l'origine de nombreux préjugés. Dans la première partie de l'exposition, I, nous avons présenté les facteurs raciaux dont on tient compte parmi les hommes comme autant d'expressions des légères variations physiques et physiologiques d'une entité biologique qui est commune à tous les humains, celle de l'espèce Hotfzo scrpiem, Nous avons indiqué par quels pro- cessus s'est réalisée l'évolution légèrement divergente des humains (sélection due au milieu, mutation et hybridation) et quels facteurs accentuent l'uniformité de type apparente (chevauchement de variations et intermariages au sein de groupes isolés). Nous avons montré que toute classification raciale était extrêmement dig- cile au-delà des delimitations des grandes sous-espèces humaines - mongoloïde, caucasoïde et négroïde. Pour souligner cette difficulté, nous avons demandé aux visiteurs de l'exposition d'essayer de distinguer des nuances raciales. Nous avons fait voir que les différences de races consistaient dans les variations mineures d'un type propre à toute l'espèce humaine, mais dont les analogies étaient prépondé- rantes, de sorte qu'on pouvait s'attendre partout et chez tous les hommes à des réac- tions fondamentalement comparables, puisque ceux-ci ont en partage des dispo- sitions anatomiques et physiologiques virtuellement identiques. Dans la seconde partie de l'exposition, II, nous avons introduit la variable cultu- relle (ou traditionnelle). Celle-ci montre que tous les individus sont fortement et continuellement influencés par leur patrimoine culturel, qui fait d'eux des Esqui- maux, des Suisses, des Polynésiens, des Hottentots, etc. Nous avons précisé que l'éducation au sens large était le mécanisme par lequel les individus acquièrent ce fonds culturel. Tout être humain, quel que soit le groupe racial auquel il appartient, et qu'il soit pur ou mélangé, peut, s'il est doue d'aptitudes normales, s'assimiler le mode de vie de n'importe quel peuple. C'est l'acceptation sociale, et non la cpndition raciale comme telle, qui prédétermine l'appartenance à une communauté quel- conque. Nous faisions nettement ressortir que les facteurs raciaux se transmettent par le processus biologique et varient sous l'influence des processus propres à la génétique et à l'évolution. Nous avons montré également que les manifes- tations raciales de l'espèce humaine sont assez plastiques et sujettes à l'adaptation, à la mutation et à l'hybridation, quoique beaucoup moins plastiques que les manifestations de la variable culturelle, qui se transmettent par le processus de l'éducation au sens large. Les deux variables : race et culture, sont toujours associées dans les sociétés humaines, mais elles peuvent être présentes sous n'importe quelle forme d'association tolérée par le groupe social. I1 existe donc en puissance entre race et culture des rapports qui restent souples, et non cette stricte relation de cau- salité qu'on suppose si communément entre les deux facteurs. Dans les dernières sections de l'exposition, nous avons tente d'appliquer de fason très générale cette manière de penser à la culture anglo-américaine, dans les domaines de l'économie, de l'habitation, de l'éducation et des loisirs. CONTENU DE L'EXPOSITION. Un Cata/ogae3 donnait le bref résumé du contenu et de l'organisation de cette exposition dont nous allons reprendre ici partiellement la présentation. Le catalogue reproduisait, après la description des diverses sections, plusieurs déclarations de savants et d'organisations des sciences sociales portant sur le rapport race-culture : Déclaration de M. A. L. Kroeber, tirée de son ouvrage (( Handbook of the Indians of California D, Bcrrerrtl Amet-icafi Ethology Bdeh 78, par Robert M. ARISS I. Mati ita Ow Cba/gitg l~'070,.ld. 2. Nous tenons à remercier de leur concours non seulement les membres du personnel du musée, chargés de contribuer à la réalisation de cette expo- sition - notamment hi. Walter Rothman, biblio- thécaire, et &ïM. Robert Wade et Cal Peters, pri- parateurs, mais aussi les nombreuses personnalités et institutions qui nous ont aid& par leurs conseils ou leur participation matérielle, à mener à bien notre tâche. Nombre de collaborateurs bénévoles nous ont consacré, sans compter, leur temps et leur talent. Nous nommerons tout spécialement M. B. L. Roberts, coauteur, dont l'assistance nous a ité précieuse pour la mise au point de notre conception de cette exposition, et hf. Bruce Ariss, qui a contribué pour une large part à la présentation artistique de celle-ci. 3. Los Angeles County Museum, Alara in Our Cbaigitg World, 1952 (An exhibit prepared by the Division of History and Anthropology). Catalog, 36 p., ill., Los Angeles, California, (23 cm). II3

Une exposition d'anthropologie L‘homme dans notre monde changeant : Los Angeles County Museum, Los Angeles, California

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Page 1: Une exposition d'anthropologie L‘homme dans notre monde changeant : Los Angeles County Museum, Los Angeles, California

U N E EXPO SIT I O N D'ANTHROP OLO G I E L ' H O i V M E D A N S N O T R E M O N D E C H A N G E A N T '

L o s ANGELES C O U N T Y MUSEUM, L o s ANGELES, CALIFORNIA

E département d'histoire et d'anthropologie du Los Angeles County Museum E avait été prié en 1949 d'organiser une exposition (( contre le préjugé racial D. Trouvant ce thème trop étroit, notre comité décidaz de (( commenter la question race et culture dans un cadre où les différents genres de vie existant pour tout être humain à travers le monde seraient présentés de fason à faire ressortir les rapports entre facteurs biologiques et culturels B. Dans cette perspective, il devenait possible de mettre en valeur la nature des facteurs qui conditionnent la variété des genres de vie, dont les contrastes sont à l'origine de nombreux préjugés.

Dans la première partie de l'exposition, I, nous avons présenté les facteurs raciaux dont on tient compte parmi les hommes comme autant d'expressions des légères variations physiques et physiologiques d'une entité biologique qui est commune à tous les humains, celle de l'espèce Hotfzo scrpiem, Nous avons indiqué par quels pro- cessus s'est réalisée l'évolution légèrement divergente des humains (sélection due au milieu, mutation et hybridation) et quels facteurs accentuent l'uniformité de type apparente (chevauchement de variations et intermariages au sein de groupes isolés). Nous avons montré que toute classification raciale était extrêmement dig- cile au-delà des delimitations des grandes sous-espèces humaines - mongoloïde, caucasoïde et négroïde. Pour souligner cette difficulté, nous avons demandé aux visiteurs de l'exposition d'essayer de distinguer des nuances raciales. Nous avons fait voir que les différences de races consistaient dans les variations mineures d'un type propre à toute l'espèce humaine, mais dont les analogies étaient prépondé- rantes, de sorte qu'on pouvait s'attendre partout et chez tous les hommes à des réac- tions fondamentalement comparables, puisque ceux-ci ont en partage des dispo- sitions anatomiques et physiologiques virtuellement identiques.

Dans la seconde partie de l'exposition, II, nous avons introduit la variable cultu- relle (ou traditionnelle). Celle-ci montre que tous les individus sont fortement et continuellement influencés par leur patrimoine culturel, qui fait d'eux des Esqui- maux, des Suisses, des Polynésiens, des Hottentots, etc. Nous avons précisé que l'éducation au sens large était le mécanisme par lequel les individus acquièrent ce fonds culturel. Tout être humain, quel que soit le groupe racial auquel il appartient, et qu'il soit pur ou mélangé, peut, s'il est doue d'aptitudes normales, s'assimiler le mode de vie de n'importe quel peuple. C'est l'acceptation sociale, et non la cpndition raciale comme telle, qui prédétermine l'appartenance à une communauté quel- conque. Nous faisions nettement ressortir que les facteurs raciaux se transmettent par le processus biologique et varient sous l'influence des processus propres à la génétique et à l'évolution. Nous avons montré également que les manifes- tations raciales de l'espèce humaine sont assez plastiques et sujettes à l'adaptation, à la mutation et à l'hybridation, quoique beaucoup moins plastiques que les manifestations de la variable culturelle, qui se transmettent par le processus de l'éducation au sens large. Les deux variables : race et culture, sont toujours associées dans les sociétés humaines, mais elles peuvent être présentes sous n'importe quelle forme d'association tolérée par le groupe social. I1 existe donc en puissance entre race et culture des rapports qui restent souples, et non cette stricte relation de cau- salité qu'on suppose si communément entre les deux facteurs.

Dans les dernières sections de l'exposition, nous avons tente d'appliquer de fason très générale cette manière de penser à la culture anglo-américaine, dans les domaines de l'économie, de l'habitation, de l'éducation et des loisirs.

CONTENU DE L'EXPOSITION. Un Cata/ogae3 donnait le bref résumé du contenu et de l'organisation de cette exposition dont nous allons reprendre ici partiellement la présentation. Le catalogue reproduisait, après la description des diverses sections, plusieurs déclarations de savants et d'organisations des sciences sociales portant sur le rapport race-culture : Déclaration de M. A. L. Kroeber, tirée de son ouvrage (( Handbook of the Indians of California D, Bcrrerrtl Amet-icafi Ethology B d e h 78,

par Rober t M. ARISS

I. Mati ita Ow Cba/gitg l~'070,.ld. 2 . Nous tenons à remercier de leur concours

non seulement les membres du personnel du musée, chargés de contribuer à la réalisation de cette expo- sition - notamment hi. Walter Rothman, biblio- thécaire, et &ïM. Robert Wade et Cal Peters, pri- parateurs, mais aussi les nombreuses personnalités et institutions qui nous ont aid& par leurs conseils ou leur participation matérielle, à mener à bien notre tâche. Nombre de collaborateurs bénévoles nous ont consacré, sans compter, leur temps et leur talent. Nous nommerons tout spécialement M. B. L. Roberts, coauteur, dont l'assistance nous a i té précieuse pour la mise au point de notre conception de cette exposition, et hf. Bruce Ariss, qui a contribué pour une large part à la présentation artistique de celle-ci.

3. Los Angeles County Museum, Alara in Our Cbaigitg World, 1952 (An exhibit prepared by the Division of History and Anthropology). Catalog, 36 p., ill., Los Angeles, California, (23 cm).

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41. Los ANGELES COUNTY MUSEUM, Los Angeles, California : M A N I N OUR C H A N G I N G V O R L D (L 'HOMME D A N S N O T R E M O N D E C H A N G E A N T ) , (juin ~gjz-fkvrier 1953/June 195z-Fehruary 1953). Plan d'ensemble/Ground Plan.

SALLE/ROOM I (IO x 10,35 m/33 X 34 ft.).

I. Section introductivelEntrance section. 2. L e Corps h~inlailrfo~ict~~~i~ae de la f z ê 7 n e f a ~ chex

192j , p. VII. -Executive Council for the Psychological Study of Social Issues, Décla- ration, décembre 1938. - (( Résolution du 1 3 janvier 1939 de l'American Anthro- pological Association D, Science, vol. 89, no 2298. - Déclaration de I'Unesco sur la race, Lake Success, New York, 18 juillet 19jo"". Le catalogue contenait également une liste de onze ouvrages dont la lecture était recommandée aux personnes dési- reuses de compléter leur documentation sur certains aspects de la question.

Dès l'entrée de cette exposition, un préambule en indiquait le sens aux visiteurs dans les termes suivants :

Cette exposition est foizdée s w des données scientijqztement établies concernant les races hzimaitzes.

Les dOCUm??ZtS déPlantrent que les d~fférences raciales ne SO& qi4e zlariations corporelles satis intportance e t que fondamentalement tous les peuples soiif semblables.

Il deexiste pas de races N sz/périeures D oti (( injériezires D. Les Vingt-quatre sections de l'exposition (platz, j g . 41) Sont consacrées : les

douze premières aux aspects biologiques de la vie humaine, les douze suivantes à ses aspects psychologiques, culturels et sociologiques :

I. As P E ~ s BIOLOGIQUES. I) Section introductive (fig. 42). 2) Le corps humain fonctionne de la même faGon chez tous les hommes (jg. 43). 3) Ascendance com- mune à tous les hommes. 4) La peau. j) Le sang. 6) Origines des races (jg. 44). 7) Différences raciales (jg. 44). 8) Variations à l'intérieur d'une race (jg. 41). 9) Le mélange des races (fig. 46). IO) Question : avec quelle précision peut-on reconnaître l'ascendance humaine ? I I) Ce que nous avons hérité (jg. 47). 12) Résumé de ces aspects biologiques ... Signification des races.

ole de la ciuilisafWNo II. As PECTS PSYCHOLOGIQUES, CULTURELS ET SOCIOLOGIQUES. I 3) Section introductive : Civilisation; le mode de vie de l'homme importe plus que la race. 14) Le préjugé racial n'est pas inn&.. on vous l'apprend (jg. 48). I j) Races et intel- ligence (jg. 49). 16) Aucune race n'a de monopole de la civilisation (jg. JO). 17) Le progrès de la civilisation est dû aux contacts des peuples. 18) Races et CivifiSatiOn. 19) Classifications racjales erronées (fig. j z ) . 20) Races et nationalités. 21) Travail et races (jg. JI). 22) Travailler, jouer, s'instruire ensemble (jg. jj). 23) Habitation. 24) Races et société ... Résumé de l'exposition.

Dessins, accessoires et fonds sont de couleurs vives. Des reproductions photo-

Les panneaux des deux sections introductives I et 13 porten; les textes suivants : SECTION I : Tom les êtres humaim fiaissent libres e t égaiix en d&nité ... Ils sont dods de raison e t de conscience e t doivent agir les ztns eiivers les aiitres dans zm

esprit de fraternité. (Déclaration universelle des droits de l'homme, article premier.) SECTION I 3 : Le genre de vie de I'homtne importe phis que la race. -+ p. 116

Aspects biologiques/BiologicalAspects, Sect. 1-12 : Préambule/Prologue.

tous les hommes/All of Our Bodies Perforni Alike. 3. Ascendance conmitne à t o m les hommes) Cornmon

4. L a peaulskiti. 5 . Le saiig/Blood. 6. Origines des races/Origin of Rares.

Ancestg1 o f Man.

7. Diférences raciales1Racial Diferences. 8. . Variatjotas 2 l'intérieur flutie race1 Variafion in Race. 9. L e mélange des races/Admìxture of Races. IO. Question : Avec quelle précision peut-on recon-

~I&.c l'ascet~dailce humaine ?/&ir: HOW Accidrate(S Cata One Recogtiire Ancestry ?

I I. Ce que m i s auons hérité/ What We Inherit. I 2. Résumé des aspecfs biologiques.,. Signij%ation des

races/Sumtnay of Biological Aspects-The híeatiitag .f Race. SALLE/ROOM II (IO x 18 m/33 x 58 ft.).

Aspects 'psychologiques, culturels et sociolo- giques/Psychological, Cultural and Sociological Aspects, Sect. 13-24 : 13. Section introductive : C

vie de l'hoininc importe plus qne la race/Introductory section: Civi/iratiota; Mali's way of ~ i f c ?,zar0 inqor- fant than Race. 14. Le pr~f~éracialti 'est pasitiné ... On uoiisl'apprcnd/

I 5 . Races e t intelligence/ Race aiid Iiitell&ice. Race Prejudice is no t Inborn. . . I t is Learnzd.

bit est dû aux contacts ~ C O ~ ~ ~ a ~ f ofpeopoples.

I 9. Classij%afions raciales erronées/ False Racial

20. Races e t tiatiotz&tés/hce sild Nafiotialip. 21. Travail e t races/ Jobs and Race. 22. Trarailler, jouer, s'instruire ensemble/ Workitg,

Plqitig, Learnitag Together. 23. Habitafiati/Hoi.si.g.

Classijication.

24. Races e t société ... Réswné de l'rxposition/Race

* Éclairage des diapositifs/Bacls lighting.

graphiques illustrent ici douze de ces sections. atad Society. . . Swnmary of Exhibit.

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42. Mati iti Our Changiîg LVorld (L’honznze dam notre ... L a reroritiaissarice de la digrtiti itihiretite ci toiis les monde changeatit). Première section de l’exposition : nzembres dr la famille hiimaitie e t de lerírs droits e‘gaux Introduction. Groupe de personnes attachées à e t itialiétiables constitue le fotidenzetit de la libertb, de la l’organisation des Nations Unies. La déclaration justice e t de la paix dans le monde.,. suivante, conforme à l’esprit qui a présidé à l’or- ganisation de l’exposition, est tirée du préambule 42. First section: Entrance. United Nations group. de la Declaration universelle des droits de l’homme : In accord with the spirit of this exhibit, the follow-

ing is quoted from the Preamble to the Universal Declaration of Human Rights:

. . . The recogtiitinti .f‘ the itiheretit digtiio and of the eqifal aiid ilialienable rights q f all members c f the hcimati famiiv is the fofittdatioit of freedonz, jrtstice atid peace iti the world. . .

43. ilfan iii Ow Chatigìtg World (L’homme dam notre nzotide chargeatit). Section z de l’exposition : Des coureurs de races différentes finissent à peu près en mZme temps une course organisée dans une école supérieure de la ville.

TEXTE : Le corps httnzaiti fonctiotitie de la même façon chex toris les hommes, parce qne le rerijeaa, les nztíscles,

que tioiis sonzmes sotit les desceitdatits d’ztti groirpe relati- vemeiit restraht d’ancêtres commiins >>. 43. Section z: Racially different contestants finishing closely in a running event at a local high school.

TEXT: All of o w bodies perform alike because hiímatz braitis, mitsrles, setise orgatis arid ititertial orgatis are so

les orgatics des setis et les orgaties ititerties sont les mêmes. L a cnnsfitiitjo~i pbysiqiie de tons les êtres hitmains est

si semblable, nizíscle pow mrrscle, os p o w os e t membre pow membre, qdil esf impossible d’expliqmr rette simi- litide aiitremeiit p e par titie asretidaiice committie. L a dtkowerte de restes de sqitelettes datant de ph~rieurs mil- liers d’annks a nzontri que l’homme modertie, l’Homo sapiens, s’est r+aîidii srrr to r i te la surface du glohe probablemerit avant les .for mations raciales actiíelles.

Comms l’a .faif obsenw ut^ anthropologie réprité (Ra@ Lititota, rit& par Striarf Chase dans The Proper Study of Man), (( Les deux nzìlliards d’êires hztmait~s

similar. The botri4 strrlctrire of all htíniati beitgs is so similar,

niiiscle for niuscle, boiie for bone atid limb for limb, that it ìJ impossible t o arcoiint for these sinzilarifìes except oî1

a basis o f commoii aîirestry. Skeletal remaitis o f many thoidsaizds of years ago show that modern man (Homo sapiens) spread orit all ooer the world probabb before our presetit races came dtito beifg.

A s a leaditig atithropologist (Ralph Lititoti, cited b_v Stiiart Chase iti The Proper Study of Man) remarked: “All two thotisand billioii of r4s are the descendatits of a CoinparativelJl snrall group of conznzoti ar~cestors”.

** Un comité consultatif s’est rtuni en juin 195 I et a prépart une autre dtclaration qui ne diffère pas sensiblement de celle à laquelle il est fait aUu- sion ici. [Voir : L a qwstioti raciale dewmt la science ”&ne, le coticept de race, r i d t a t d’iitie enqdte, I 9 5 3, Unesco, Paris, 116 p. (21 cm).]

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44. Mati ìit Our Changing Lvorfd (L’honme dans itotre 7tzom’e changeant). Section 6 de l’exposition, à gauche : Origines des races.

TEXTE : Les grand-races se sont constituées il y a des milliers d’annbes, alors que les peuples vivaient dans l’isolemeiit e t qu’en général fes hwnmes prenaient fetnine dans les fimites de leurs propres territoires.

I l est possibfe que le nzilieu e t le climat aient leur part darts fa formation des di fféremes raciales.

L a classificatiou raciale u’esf foiidée que sur de rares e t tr6s f&ères diffrhnces corporelles coi~statées eiatre les groupes raciaux, par exemple : tex frire capillaire, pig- nientafioit de la peau e t traits dti visage.

Le texte suivant accompagne la carte des prin- cipaux foyers de sous-espkces humaines :

La propagatioiz de nofre fjpe hiinzain à traocrs f e monde a çonstitué m e aventure remarquable si I ’on coizsi- dère les énormes dirtatzces e t les dzJ5cuIté.r des déplace- ments. Pourtartt /es honinies ont poussé jusqdaux coizjns de la terre, se sont étahlis e t ont survéctt dans des régions iiariées e t isolées.

Ces premiers jòndateurs, une fois arrivés dans un territoire, J’ o n t vécu dans l’isofenzetit durant des milliers d’wities; quelqries caractères pLysiques peu inzportaitts ont apparu, que mus identifins az@ztrd’hui conznie &ant ceux des noirs, des Asiatiqnes c f des blaucs.

Section 7 de l’exposition, i droite : Différences raciales. Au-dessous des têtes sculptées des individus appartenant i chacune des grand-races se trouve la description détaillCe de leurs différences anato- miques. Une liste de peuples de ces races est donnée à titre d‘exemple.

44. Section 6 , left: Origin of races. TEXT: The niajor races arose ?nay thonsai$ o fpars

ago uiheii peoples lived iu isofatiota and picked mates chiefly uk%in their ouvt areas.

I t is also possible that environment and climate bave a part iu briugiitg about racial differences.

Racial cfasszj’ïcatioiz is based oiz the very few, slight bodì& differences anioiag racial groups such as hair tex- ture, skifi colour aid form of featut-tv.

The label on the sub-species hearth map reads as follows:

The early spread of mau of our f ~ p e throighotit the ~ ~ l d is a remarkable storjr considering the great dis- tances and hardships ?f travel, Yet, mau pushed ou to the far reaches of the earth and settfed and suriived ìil

varied and isolated regions. These early settfws once arritTed, lived itz isolatiou for

m a y thousands of pars ; gradtafly some niinor physical traits arose that UV now idc i i f f i as those of the uegroes, Asiaizs and whites.

Section 7, right: Racial differences. Beneath the statuary heads of each major race is a detailed description of individual anatomical differences, together with examples of peoples included in that race.

H 16

Le genre de vie des différents grotqes hzmuitzs résulte des traditions cidfzirelles dam les- quelles ils se déueloppeat.

Pour mieux compreadre les hovmies e t comnzent ils pewent z i v e e t trazuìller en harmonie, nous devons connaître les effets des fradìtiotzs, du miLieu e t de l’édzicatìoion.

Au cours d‘une conférence qu’elle a faite récemment à Los Angeles, Mme Mar- garet Mead, l’anthropologue bien connue, déclarait que même si un individu était en puissance un génie mathématique il n’accomplirait rien d’important s’il gran- dissait dans une société où l’on ne saurait compter que jusqu’à 20. C’est là un excellent exemple du thème que cette exposition avait pour objet d’illustrer : la région, la nation, la tribu ou le secteur social auxquels appartient un groupe de personnes contribue d’une manière décisive à fasonner leur développement. Les peuples sont modelés par le milieu où ils vivent. Aucun peuple n’est promis aux fonctions dirigeantes pour des raisons raciales.

Aussi la conclusion de l’exposition (section 24) est-elle la suivante : Le ope racìal de chacim est déterminé par la aaissance. Persome dest respovisable de sa

p a r e d , e t dès lors privilège t z i r&robation ne doit être attaché à la zaismice dam t e l o u t e l groupe racial.

Toutes les races hzwiaìties sont virtuellement douées des mêmes facdtés nzeztales e t de la même rptitztde à devetiir des membres de n’inzjorte p l l e société.

MÉTHODES E r rEcHNrQuEs DE L’EXPOSITION. Un plan de l’exposition indiquait l’emplacement des sections (jg. 41). Étant donné que cette exposition visait princi- palement à mettre en évidence des rapports dont le caractère n’est pas matériel, nous avons préféré attirer l’attention des visiteurs en premier lieu sur les processus de la vie et les données des sciences sociales - et sur des déductions comparatives tirées des montages et des documents - plutôt que sur des spécimens individuels tirés de la biologie ou de la culture en soi. L‘exposition devait mettre en lumière un rapport d‘interdépendance fondamentale, B savoir les relations qui existent entre race et culture.

Les questions traitées dans les différentes sections se rapportaient toutes au thème central, de sorte qu’on a jugé nécessaire d‘établir, à l’usage des visiteurs, un itinéraire précis afin de développer la thèse de l’exposition dans l’ordre logique : la race et la culture sont liées par des rapports qui, sans être rigides, demeurent constants dans toutes les formes de la vie humaine. Cet itinéraire était indiqué par divers moyens : signaux de direction à l’entrée, cloisons de bois mobiles construites dans chacune des deux salles de l’exposition, bancs servant à canaliser le flot des

. visiteurs en même temps qu’a permettre B ceux-ci de se reposer, flèches placées aux endroits où il était possible de s’engager dans plusieurs directions, numérotage des sections’(jg. - 4r).

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Le fond des salles a été fermé par des panneaux de contreplaqué mesurant environ I , Z J m x 0,6j m et teintés d'une couleur assez claire pour laisser apparaître les veines du bois. On a pu ainsi retirer des portions de cette paroi pour installer un système d'éclairage dans l'espace libre en arrière des illustrations (sections 17, 18). Cet éclairage a été réalisé à la section IO en logeant l'appareillage électrique dans une petite alc8ve.

Des bustes en plâtre ont été utilisés pour les sections 3 et 7. Le globe terrestre, section 20, fait en fil de métal, avait été m i s en forme et soudé; les mers et les océans y étaient laissés en blanc, les masses continentales découpées dans du carton et fixkes à la carcasse, les reliefs des terres reproduits en plâtre et les continents peints pour donner l'image d'une carte politique.

On a eu largement recours aux photographies dans la moitié au moins des sec- tions, surtout lorsqu'on recherchait un effet réaliste. Des dessins humoristiques et des peintures à l'huile ou des aquarelles ont été utilisés chaque fois qu'il s'agissait d'un symbole, ou d'une interprétation, ou même de l'action.

On avait songé à exposer à la section 16 certains objets dans une vitrine pour donner des exemples de l'esprit inventif observé chez les peuples appar- tenant à chacun des grands groupes raciaux. Quoique, faute de temps, on ne l'ait pas fait, une technique analogue serait à recommander dans ce genre de présentation si elle permettait d'aider à l'illustration d'une telle thèse. Nous sentons combien, particulièrement dans cette entreprise, il convient de souligner les rapports conceptuels, et il nous a paru que cette considération devait être le facteur déterminant dans le choix des objets à exposer et des méthodes de présentation.

L'éclairage a étC réalisé au moyen d'ampoules ordinaires, de projecteurs isolés ou, s'il était nécessaire, de batteries de projecteurs destinés à donner du relief à l'exposition.

Nous avons signalé plus haut qu'un dispositif d'éclairage dissimulé avait été utilisé dans les sections où les illustrations servaient de diapositifs. Le ciel seul était transparent dans les sections 17 et 18, les personnages placés au premier plan étant découpés, ce qui donnait de la profondeur aux tableaux.

L'étiquetage était réalisé par des montages de lettres en plâtre de z,j cm, j cm ou I j cm de hauteur selon le cas. On avait fait usage également de petites pancartes imprimées ou photographiées et dans quelques cas d'inscriptions peintes à la main a h de donner aux textes une certaine variété.

La grande difficulté de ce genre d'expositions est venue de ce qu'il nous fallait formuler notre thèse, puis procéder au rassemblement et à l'installation du matériel en visant à faire ressortir les rapports implicites. L'installation auxiliaire, quand

J I . i\faii fii Ow Changiiig TFxorld (L'honzn~e dans iiafre moiide chaqeant). Section 8 de l'exposition : Varia- tions à l'intérieur d'une race. On voit sur ce panneau un type très prononcé de chacune des trois grand- races, et deux types de variantes qui, pour chaque race, ressemblent par leurs coïncidences aux membres des deux autres groupes. Par exemple : un blanc d'apparence asiatique, un Asiatique ressemblant i un Noir, un noir d'apparence caucasienne, etc.

TEXTE : I l y a poiir rhacm des trois grands c1pe.r raciazm - rioir, blaiir et asiatiqiie - iírie telle tiariabilifh que la classi3catiuti selon la race est soiiuriit &ficile.

Il JI a de tr2s graridcs dzyiretices an seiti de chaque g r o i p racial.

L a rare n'est ni sinzpls, rii fixst; elle préscv~fe des ilariations e t des chauaiichenzmts niarpiJ,. 41. Section 8: Variation in Race. Shows a pro- nounced type of each of the three major races and two variant types of each race, who happen to resemble members of the other two racial groups. For example, a white of Asian appearance, an Asian who resembles a negro, and a negro of Caucasian appearance, etc.

TEXT: The three basic racial gp~s, the Nqro, the white arid the Asiaii are each so cariable that their racial rlassz$fcatiuta i s sunzetims dzficiílt.

There are great differences withit! rarh racial gror@. Race is not siniple arid $xed, but doiics remarkable

tiaria tioti arid uuerlappirig.

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46. hiair in Our Chaiging Pord (L’homme dans notre monde changeant). Section 9 de l’exposition : Exem- ples du mélange des races.

TEXTE : Les sradraces hunzaiizes se sont eiztrcnai- sées au cours des siècles.

I l rt’existe aucune preuve que le mélange de races abou- iisse à de piètres rPsidfats.

Ces croisements produìsen f ati cotztraìre des ìtzdii’idiis tie le cédatit eu rieti à leurs paretits des deux groupes.

I l 113 a pas de races ON de mélangef de rares N szqé- rieiirs N ou B i.frieurs D.

46. Section 9: Photographs show racially admixed peoples.

TEXT: Throiigborit the centuries, there has been bfer- breeditg of the major races of ?nat&itzd.

There is no euidetice that race mixture produces poor re.rcdts.

On the contraiy, the products of race crossitig are the equals of either paretit group.

There are ti0 “si,perior” or “itferior” races or race mixtures.

I. Le succhs remporté par l’exposition confirme d’ailleurs ce point de vue. Au cours des sept mois et demi qu’elle a duré, les organisateurs ont reçu plus de deux cents lettres de félicitations provenant de toutes les régions du monde; il leur en est par- venu pres de quarante l’année suivante. Cinq seu- lement contenaient des protestations, bien que cer- tains aient prétendu que le thkme de l’exposition pdtait à controverse. Enfin le musée a reçu une haute récompense de la Los Angeles County Confe- rence on Community Relations, association grou- pant 59 organisations raciales, culturelles, reli- gieuses, éducatives, sociales ou industrielles de la région.

Trente associations ayant des activités éduca- tives, religieuses ou de service social ont demand6 au musée l‘envoi de cette exposition à titre de pr& ou d’exposition itinérante, ou encore des indica- tions permettant d‘organiser une exposition sem- blable. Le Conseil international des mustes (ICOM)

envisage la diffusion dans le monde entier de cette méthode de présentation.

L’exposition a été vue, au cours de visites gui- dées, par soixante associations. Environ vingt conf6- rences accompagnées de projections ont été faites à la demande de groupes intéressés par cette mani- festation et le musée continue à recevoir de telles requetes. Trois exposés semblables à cet article ont été lus devant les membres de la South- western Anthropological Association (Los Angeles, mai 195 z), 1’American Anthropological Association (Tucson, Arizona, dtcembre 195 3) et l’Anthropo- logy-Sociology Interdepartmental Seminar de l’Uni- versité de Californie (Los Angeles, mars 1954).

elle est très bien faite, allège la tâche de la présentation ; l’étiquetage, très important lui aussi, doit être exempt de termes techniques, tout en comportant la précision de ces derniers ; il doit pouvoir être compris des personnes qui n’ont pas de forma- tion particulière dans le domaine des sciences sociales. I1 est préférable de s’attacher aux rapports élémentaires, à cause, d‘une part, des difficultés de composition, d’autre part, de la nécessité de présenter en même temps les documents et les struc- tures d‘interprétation, car il est possible que les visiteurs n’aient pas de connais- sance spéciale du sujet de l’exposition. Cette exposition devait donc être organisée de fason à offrir un fonds de connaissances suffisant et à permettre au public de goûter et de comprendre l‘interprétation. Nous ne voulons pas dire par là, bien entendu, qu’il existe une seule formule acceptable, non; tout ce qu’on peut demander, c’est que les faits tels qu’ils sont présentés justifient les conclusions qu’on en a tirées. Si cette attitude est constante, il n’y aura aucune tendance à la partialité ou à l’em- ploi d‘un biais. Lorsqu’on présente une thèse dans une exposition, il faut montrer la même circonspection que dans une publication scientifique, ce qui rend l’exposition vivante et intéressante, sans la réduire à un assemblage d‘objets. La même technique pourrait être étendue à des thèmes de plus en plus complexes si l’on pouvait arriver par cette méthode à développer la formation culturelle des visiteurs du musée.

De telles expositions éveillent l’intérêt du public. Elles stimulent la réflexion et s’appliquent aux problèmes sociaux actuels. L’essentiel est de réunir, plutôt que des données simplement curieuses ou anciennes, des informations propres à être utilisées dans la pratique. La plupart des hommes veulent augmenter leur connais- sance de ce monde dans lequel ils vivent, connaître les forces qui sont de nature à exercer une influence sur leur mode de vie. Dans cet ordre d‘idées, une présentation comme celle de l’exposition L’homme duns notre molilde cbangeanf est pour les visiteurs d‘une très grande valeur éducative l.

(Trudziìt de I’atglaìs.)

Page 7: Une exposition d'anthropologie L‘homme dans notre monde changeant : Los Angeles County Museum, Los Angeles, California

l’apprenons. Q i d e qiie soit la rare, les ètres hiunaìiis sont capables

de s’assidw Jes coimaissaiices fdv&ues de tonte civìfi- satiou air seiii de lapelle ils .rotit t i h .

47. Section II: What we inherit. Cartoons with the following text showing that:

V e iiiherit a bodd>r sfriictiire arid its driues such as hríiser, sex arid thirst.

Basic drives are expressed b direrent w q s accordirg to the society in which wt h e .

We do ho t ìtiherit the skills of our fordathers; ive leam them.

Regardfen of their race, bi masteritg tlle skills of a y c are borii.

AN EXHIBIT USE OF ANTHROPOLOGY M A N I N O U R C H A N G I N G Y O R L D

L o s A N G E L E S C O U N T Y MUSEUM, L o s ANGELES, CALIFORNIA

N 1949 the History of Anthropology Division of this Museum was asked to I present an exhibit “against race prejudice”. As this theme seemed perhaps rather narrow, our Committee decidedl “to present a discussion of race and culture in a framework that would treat the life patterns of all living humans so that the relation of biological factors to cultural traditions would be apparent”. In this way it would be possible to discuss the important variable of the cultural aspects of the human life pattern, which are also the subject of much prejudice.

In the first part of the exhibit, I, racial factors amongst humans were discussed as only slightly varying physical and physiological expressions of a comrnon biolog- ical identity, that of the species Homo sapiens. The processes causing slight diverg- ent evolution were indicated (environmental selection, mutation and hybridization), and the factors making for greater apparent uniformity of type (overlapping of variations, and breeding in conditions of isolation) were also discussed. Beyond the delimitation of the major sub-species of mankind, Mongoloid, Caucasoid and Negroid, race classification was shown to be a very difficult matter. A test of the ability of the public in the recognition of racial variants was offered to emphasize these difficulties. The differences of race were shown to be minor variations on an overwhelmingly similar species pattern, so that essentially equal responses might be expected from men everywhere, since all men share virtually identical anatomical and physiological propensities.

In the second part of the exhibit, II, the cultural (or traditional) variable was introduced to indicate that all persons are strongly and continually conditioned by their cultural heritage-which shapes them into Eskimos, Swiss, Polynesians, Hottentots, etc. Learning was indicated to be the mechanism €or acquiring this cultural background. Any person of any racial group, pure or admixed, could, if normally endowed, learn the way of life of any people. Social acceptance, and not racial condition as such, was shown to be the pre-condition of membership in any community. Racial factors were emphasized as biologically transmitted and subject to change through genetic and evolutionary processes: Human racial manifestations were indicated as somewhat plastic, subject to change through adaptation, mutation and hybridization, though considerably less plastic than the patterns in the variable of culture, transmitted by the learning processes. The two variables of race and culture are always associated in human societies, but they may occur in any asso-

by Robert M. ARTSS

I. Besides the Museum staff personnel assigned to this project-including Dr. Walter Rothman, Librarian, Mr. Robert Wade and Mr. Cal Peters, Preparators-grateful acknowledgement is also made to many persons and institutions who aided us with material and counsel. A number of volun- teers contributed most generously of their time and abilities; we would specially mention Dr. B. L. Roberts, Co-Author, who helped formulate the concepts of the exhibit, and Mr. Bruce Ariss who did much of the art work.

II9

Page 8: Une exposition d'anthropologie L‘homme dans notre monde changeant : Los Angeles County Museum, Los Angeles, California

48. Alaii ìir Ow Charrgilg IVurld (L’huiiz~ize daus iiutre 911uiidc rhaitgiaa~~f). Section 14 de l’exposition.

TEXTE ; L e prtjigè racial ii’cst pas iim; ... uti eous I ’appreiid. Vuus n’&es pas né c~vt‘pc f e prtyugé racial. Vuus tie hamet persuiiiie à cause de sa race UN de sa

Le texte de la séquence est le suivant * : I l a fallu i w s appretidrc d huir e t d craiudre. I I a fallu vous I’appretidre d’aiiiiée etz aimée, Le seriiier à votre petite ureille. C’est avec soin qu’il a faflu vuus I’appreiidre.

II a fallu w” apprendre à ai”? peur des geiis Dont la forme desgeux {tait éfratge Et des gms dont la peau atlait mie autre teiiife. C‘est avec soin qu’il a f a h vous I’appreiidre.

II a fallii qu’un uous appreiitilp avatit qu’il frit trup tard Avatit que vous eussiet six UN stpt orí bitit atis A hair tuus ceux que w s paretits haissaìeiit. C‘est avec soin qu’il a f a h wus l’apprendre.

rel$iun d moins que vous ayez it; eiicoriragi à le faire.

48. Section 14. TEXT: Race prejudice is mt itiborn - it is leariied. You were flot born with race prejudice. YUU du trot hate atyuiie Because of his rare or refigioii

uizless j u r i Base brctz eizcuirroged to do su.

The text in the sequence is as follows:*

Yuu’ve gut to be taught tu hate atid fear You’ve gut to be taught frouzjear to.year If’s gut tu be drimned byour dear little ear Yuu’ve gat tu be carefully taight

Yuu’ve got t u be tat& t u be afraid Of peuple whuse qes are uddb made Atidpeople whuse skin is a dzjj%wit shade Yuu’vc gut t u be carefully taught

Yuu’ve gut t u be faugbt befure if’s tu0 late Bejureguu are six or seueri or eigbt TU hate all fhe fulksjuur relatives hat?, You’ve got to be carefully taught !

(*) Copyright 1949 by Richard Rogers and Oscar Hammerstein, 2nd.-Williamson Music Inc., New York. N.Y. Publishers and owner of publication and allied rights. Used by permission.

I. Los Angeles County Museum, Man in our Chaiging World, 1952 (An exhibit prepared by the Division of History and Anthropology). Catalog. 36 p. ill. Los Angeles, California (23 cm).

(**) A meeting of experts (June 1951) prepared another statement which does not appreciably differ from that referred to here. [See: The Race Cuticept: Resufts of an Itiquiry, 1gj2, Unesco, Paris, 108 p. (21 cm)].

I20

ciation that will be tolerated by any such social group. There is thus a potentially flexible relationship between race and culture rather than the narrow causal one that is so generally assumed to exist between these factors.

The final sections of the exhibit sought to apply this thinking to Anglo-Amer- ican culture in a very broad fashion, in the fields of economic relations, housing, education and recreation.

CONTENT OF THE EXHIBIT. The Catalogue1 of the exhibit offered a concise summary of its contents and organization and that treatment is here partially repeated. Following the coverage of all sections in the catalogue, there were various statements by individual social scientists and organizations commenting on the relation of race to culture: Dr. A. L. Kroeber, “Handbook of the Indians of Cali- fornia”, Btlreaa of America12 Ethology Bdetin, 78, I 92 5 , p. vI1.-Executive Council for the Psychological Study of Social Issues, Statement issued in December 1938.- “American Anthropological Association Resolution of I 3 January I 93 9”, Science, Volume 89, No. 2298. - Unesco Statement ON Race, Lake Success, New York, 18 July 19jo.”“ A bibliography of I I books was included in the catalogue to suggest additional reading on various aspects of these problems.

A prologue introduces the exhibition by the following statement: This exhibit is based otz well established scienfzj5c evideme concerlzing the races of nmz. This euideme indicates tbat race differetices are unìmportant bodib variations and tbat all

peoples are jkdamentdh alike. There are BO “siq~erior~’ or (‘inferior” races. The 24 sections (plan, fig. #I), are evenly divided between human biological and

sociological aspects: I. BIOLOGICAL ASPECTS. (I) Entrance section (jg. 42). (2) All of our Bodies

Perform Alike (fig. 43). (3) Common Ancestry of Man. (4) Skin. ( 5 ) Blood. (6) Origin of Races ( jg. 44) . (7) Racial Differences (fig. 44). (8) Variation in Race (fig. 4 ~ ) . (9) Admixture of Races (jîg. 46). (IO) Quiz: How Accurately Can One Recognize Ancestry? (II) What we Inherit (fig. 47) . (12) Summary of Biological Aspects-The Meaning of Race.

II. PSYCHOLOGICAL, CULTURAL AND SOCIOLOGICAL ASPECTS. (I 3) Introductory section: Civilization; Man’s Way of Life more important than Race. (14) Race Preju- dice is not Inborn-It is Learned (fig. 48). ( ~ j ) Race and Intelligence (fig. 49). (16) No Race has a Monopoly on Civilization (jîg. 10). (17) Civilization is advanced by Contact of Peoples. (18) Race and Civilization. (19) False Racial Classification (jig. JZ). (20) Race and Nationality. (21) Jobs and Race (jig. J I ) . (22) Working, Playing, Learning Together (jg. ~ 3 ) . (23) Housing. (24) Race and Society- Summary of Exhibit.

Drawings, exhibit devices and backgrounds are brightly coloured. Twelve of these sections are photographically reproduced here.

Page 9: Une exposition d'anthropologie L‘homme dans notre monde changeant : Los Angeles County Museum, Los Angeles, California

Panels of the two introductory sections I and 13 carry the following statements: Section I: A// himam nre born f i e e and equal in d&nig . . . Thg are endowed with reason md conscience and shodd act toin.~d o m mother in a spirit

Section I 3 : I t is the way of life The iva11 ìn which hiunan grozqh /ì?le is a reszdt o f growing z4p with n particulnr set o f

fradìtìons. To imderstand more ahoat mankitza' and the n y s in which m e n can live mid work together

in harmony , we mist know ï%e e f f ec fs $ trndìtim, emironment aizd trainìng. In a recent lecture in Los Angeles, the anthropologist Margaret Mead stated

that even though a person were a potential mathematical genius, he would accom- plish little if he grew up in a society where counting was only to twenty four. This is an excellent example of what this exhibit is about. The region, the nation, the tribe or the social segment to which a group of people belongs has a determining role in shaping their development. People are moulded by their surroundings. No people is destined to leadership because of race.

cf brotherhood. (Universal Declaration of Human Rights, Article I .) ~zatikimd that is so importatit, not race.

So the conclusion of the exhibition (Section 24) stated: Birth deteri~iims eseglone's racial &be. N o person is respomible for his parentaxe, s o no

credit or blame shoidd attach t o he& born into a y racial group. AN races of tmtikitzd are equal potential4 in mental endoa'oai/flent atid ila their abilip t o

become meim5er.r cf un)' socieo. METHODS AND TECHNIQUES OF THE EXHIBITION. The ground-plan of the

exhibit (/íg. 41) appears with placement of the sections. As this exhibit sought primarily to discuss non-material relationships, attention was focused chiefly on life and social science processes, with comparative inferences drawn from assem- blages and data, rather than on individual biological or cultural specimensper se. The exhibit has a central interrelationship to clarify, namely the relation of race to culture.

The material of the various sections all bore on the central theme, so that it was necessary to set up a dehnite traffic routing in the hall to make clearer the deve- lopment of the thesis of the exhibits-that race and culture were flexibly, though consistently, interrelated in all human life patterns. This routing was accomplished bp several devices, including direction signs to the entrance of the exhibit, a series of built-in quasi-permanent wooden extensions into the floor area of each of the two rooms housing the exhibit, benches suitable for traffic-directing devices as well as for seats, direction arrows at points in the structure of the room where there were choices of direction, and numbers on each section to indicate the sequence of the sections (fig. 41).

The background of the rooms was in plywood panels, each measuring 26 by 48 inches, with a light finish that allowed the grain of the wood to be seen. It was

3 P. 127,

49, Muti iii O w Cliutgii;q Knrld (L'honinze duti~ uotm ?notide chatgeurrt). Section I 7 de l'exposition : Races et intelligence.

TEXTE : L'iutellibTer,ce est .we rombìiiaisoii de furiiltt; i d e s e t d'appreiitissage : elle tit' &petta pus dz la race.

Dr iiombrciises persotities, rti raisou de l'itisif@satice des poJ.sibil&s qiti leur soat ofirtes, tie peiiiietit délit*- lopper Ieidrs ap tifitdes iiitihs.

Les résultats moyens des tests d'intelligence effec- t u C s dans l'armke des États-Unis au cours de la premiere guerre mondiale sont indiquks dans le graphique par les coefficients suivants : Bhiics des gfatd. dit Siid : Noirs des Ë'tufs did Nord

iUrsisJSippi : 41.25 Nelu York : 4 5 m

Arkaiisus : 41,j 5 Ohio : 49>50 Ketitrtcky : q , > o Ilfimis : 47.31

Conrpuruisniis CS tests d'ititell&etice ifectritk duris I'urnzi des Étufs-Utiis petidutat la première giíerre mou- diah : ks recriies iioires des Ëtats dit Nord oiif foiirui a2 meir'leiirs tests qite Les rt'criies mires des États dri Sztd. .. Les tests utif r¿i+lt; &alenztiit qiic les tioirs de certaitis États di obteiiaient, d'iitie fapia gétahde, de meil1eitreJ. tiotes qiie les bluucs recriith dalis les Étuh. h i Siid... Les noirs des États d11 Nord qui obteiiuietit de meifftwes ilotes q i t h les tioìrs des &tats dit Siid e t que lis bluncs ces mêmes États L deoaietit a m cotiditiorts soriales e t dcotioniìqiíes meillei4rc~s, dans Iesqiidles ils auaieut graudì ... Qíelqiie diffiretits p i e les iiidiitdus piiisseta t itre pLysiqiíu"f, il demiiire qrie la capacité mentule itiiiie est à peit près la m h e daiis toiid les groiipes.

49. Section 15: Race and Intelligence. TEXT: Iiitelligence is a combitiutiora of ìtiborn abilig

uiid fraìtiitg; it is iiof deternzìtied b~ race. Becartse of iiueqiiul opportiiiiifìes, tnuy peuple are

iinuble t o deidop their inhoru po teiitialities. U.S. Army intelligence median test scores of

World War I are illustrated in the graphs as follows: Soitfherii Whites Northerti Negroes

Alississz)pi: 41.25 Neuc YorX=: 41.02 &?tit/i&J1: 41.50 I l h O i S : 47.3 5 Arkatisus: 41.7 5 Ohio: 49.50 World T a r 1 Army Itatellìgeuce ratings: Arîny

inteIl&euce tests showed thut tiorthem Negro recruits d 2 bettrr ita the tests fhuti soiífhcrii Nrgro recriiìfs. . . . The tests also shoiwd that Negrors from serfaiii taorthern J'futesgetieralb didbetter than solitheru white recriiifs. . . . Northern Negroes who excelled soiithrru Negroes atid sou- theria aohites did so berailse social atid economic opportit- tiìties were beffer where f h q grew ztp. . . . Hoivmr mich people nzq differ from o m mother ph)uiLzlly, itiborti nierital capacity is ahorit the sunie iu ull groups.

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JO. illan iii 014r Chaitgitg World (L’honinic dam riotre nioiidc charigeuiit) . Section 16 de l‘exposition : Aucune race n’a de monopole de la civilisation. Le commentaire gCnCral de cette section est le suivant :

T~iites /es races ont apport! /elir contribtitioii a m connaissatires humaives daus les domaines des arts, de l’archìtectwe, rli~ fatigage, de I’iiidz~rtrie e t des itistitid- tìotis ~ o c i a l e s ~

Des rroirs ont $it: parmi Its premiers peuples 2 foudre IC fer.

Des es5ai.r d’exploitatioti agrìcole otit été pratiqzks pow la prevnière fois atw siiccès en hlhpotaniìe pur des homnnies de race blaiiche.

Ce sont fes Chitiois pi otit ìriueiiti les caractères d’im- primerie aid VI” siècle de notre ère.

Le petit panneau porte le texte suirant : Qitelquer exemples de coiistrmtiotis arrhìtecftirales rblisdes à l’aide de siinples oiitiflages à maiti par des peqdes de races diffdretites.

La grande photographie représente en haut les gratte-ciel d’une ville de l’Hadramaout (Arabie mCri- dionale); au-dessous, de gauche à droite : porte de la ville de IGno (Nigeria, Afrique centrale); le Potala, de Lhassa (Tibet); une pyramide maya (Yucatan, Mexique).

JO. Section 16: No Race has a Monopoly of Civi- lization. General text reads:

AIf races bave made cotitribtitiom to bumari Rtiowledge iii the arts, architectwe, lartguage, itidustry atid social itisfitutiotis.

Negroes nwe anzoiig the earliest peoples to carry ottt the snzeltiiig of irorr ore.

Sztccesrj5il farniiig mas first pructìsed iti iVIesGpotanzia ly people of white stock.

Printittg was itiuetited t y the Chìtiese in the V I f h cetifitry A D .

Text of smaller label reads: Here are some exanzples of architectwe deuefoped by racialiy di&%etit peoples who had otd>i simple hatid tools.

The large photograph shows at the top the skyscrapers of a town in the Hadhramaut (Sou- thern Arabia); below are a gate at Kâno (Nigeria, Central Africa); the Potala at Lhasa (Tibet); and a Maya pyramid (Yucatan, Mexico).

ALL THAT SHOULD BE WEEOE

TO FILL ANY JOB ïS-- -

WHEN ALL RACES HAVE EQUAL

OPPORTUNITY THEY ARE FOUND

IN ALL TYPES OF JOBS,

JI. Mati iii O w Cbatgitig Wforld (L’lo~nnze dam tiotre monde chaigeaiif). Section ZI de l’exposition : Tra- vail et races.

TEXTE : Ce qu’il a toijours -falla poitr orcilper n’ini- porte qrrel etnploi c’est ... L ’ A P T L T u D E.

Toidtes les races à égalitd de circotistatices se retrouuent dans t o m les t i p s d’enzpfoì.

Les trois photographies du bas représentent, de gauche à droite : un groupe de serruriers, tous de races différentes, des Indiens $AmCrique travail- lant au United States Indian Service à Washington, enfin des chirurgiens noirs.

JI. Section 7.1: Jobs and Races. TEXT: All thaf shoitld be tieeded to fill aty job is . . . W e t i all rlices haire equal opportiiiiì!)! thgi are fortiid

iit all ppes qf jobs. The three lower photographs show, from left to

right, an interracial group of locksmiths; Indians working at the Washington Office of the United States Indian Service, and negro surgeons.

A B I I. I T Y.

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JZ. Maii iii Ow Chatgii<g TYorld (L'boinn~~ dalis itofre niotide rbaizgeaiit). Section 19 de l'exposition : Classifications raciales erronées.

TEXTE : Oji appliqtie sowent b frrmr de <( rams ii ù des ptwples p ì tie ronsfitiimt pas de rares s+aries ozi spiciales.

Par exemple les J i d i i f s tie sotit pas d'fiiit serile e t ni2ine race. Suut jttgs totis c e m pi par fagetif la fradifian b&raìqire de la reli&ti e t dv saivir : ils se retroweiit parmi forifes Jt*s rares e t apparfirtiuetit à toris les !)pes pJgsiqites cotitiris.

Latitis, Slaiies e t Ai&-Saxoris (grordpes &pis fiqiies e t cultitrels) soiit ikaletnetit ajpelis à tort des N rares n.

Le ternie {< races D ~ I P s'applique qi¿2 des traits corpo- rels e t d a ripti ùfaire autc l e latigage e t les rotiftimes, pi sotif affaire de milieu.

L a cot2fNJoii eiitre race e t crdfure abotrtif à la rryaticti erro& qrre rerfaiiis prriples seraietif tiatitrellenzeu f si@C rieiws e t d'autres tiafiirellu" hfirierirs.

Les photographies reprksentent de bas en haut et de gauche à droite : des enfants noirs de religion juive à Harlem, des Juifs mongoloides (Chinois) et une congregation juive d'Indiens du Mexique

, .,

, --.-

I

devant sa synagogue, à Venta Prieta, Hidalgo, Mexique.

12. Section 19: False racial classification. TEXT: The term '<rad' is offeii applied f o peoples

tubo are not separate or special races. For example, fhe Jews are u o f a siqgle rare. Jews are

a y peojle who share the Hebraic traditioti of religioii or leartiiiig. Thgi arr fortiid anzotzg all races arid are cf eaety kiionw physical &be.

L a fitis, Slaw aiid Atglo-Saxo;is (latipage a t d cul- frire g o r p ) are also tiwtgb called <<races".

Race applies t o bodib traits onlJ' arid has tiothiig to do with latigttage or cirstonis, nihich are matters of etiii- rotinit iit.

Coi$tising race nith rultiiral accoinplishmetit leads to thr mistaketi belief that peoplrs are iiatiiralh srdpt*rior or tiatitraliv itqbior.

Photographs show from lower left to upper right: Negro Jewish children of Harlem; Mongo- loid (Chinese) Jews, and a Mexican-Indian Jewish congregation before their synagogue at Venta Prieta, Hidalgo, Mesico.

thus possible to remove wall sections in the built-in area for insertion of back- lighting as in Sections 17 and 18. In another instance, Section IO, back-lighting was achieved by walling off an alcove in which the lighting was installed. Plaster statuary was used in two sections, namely 3 and 7.

A globe representing the world used in Section 20 was constructed of wire soldered into a spherical shape, with the ocean areas left open and the continental masses cut to shape from cardboard and attached to the wire framework. Land surface relief was built up with plaster, and the continental areas were painted to give the suggestions of a political map.

Extensive use was made of photographs in at least half the sections, especially when a realistic effect was desired. Cartoon-like drawings, oil and water-colour illustrations were used chiefly to provide the more symbolic, interpretative, or action treatments.

It was planned to use case-displayed material in Section 16 to show examples of the inventiveness of peoples of each of the major racial groups. Although that was not done because of lack of time, such material is desirable in this kind of presen- tation if it helps in the development of the thesis. It was felt that the development 123

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j3. Alait h ow chaigifg JForld (L’homme c/am iiofre nmide chairpant). Section 22 de l’exposition : Tra- vailler, jouer, s’instruire ensemble. Au centre du panneau, une rkunion interraciale observée à l’occa- sion d‘une f2te mexicaine à Los Angeles. De gauche à droite, les membres d’un syndicat ouvrier de Chicago appartenant à diffkrentes races, une partie de football dans une cité-jardin de Los Angeles et une classe de travaux manuels dans une école de New York.

13. Section 22: Working, Playing, Learning Toge- ther. The large central photograph shows an inter- racial gathering at a Mexican holiday celebration in Los Angeles. The bordering photographs show, from left to right, interracial participation in a Chicago labour union, a football game in a Los Angeles housing area, and a manual training class in a New York school.

I . The reception accorded to this exhibit bears out the above statement. In the 71. months the exhibit was on view, there were 227 letters of commendation received from all parts of the world. In the year following the exhibit, 3 5 additional commendatory letters were received. Though the exhibition was considered by some to be “contro- versial“, only five written complaints were received. It won a civic award from the Los Angeles County Conference on Community Relations, an asso- ciation of 59 organizations uniting racial, cultural, religious, educational, community service and busi- ness groups in the Los Angeles area.

There were 30 requests from educational, reli- gious and community service organizations for the exhibit either as a loan, as a travelling exhibit, oc as specifications for the production elszwhere of this show. The International Council of Museums is interested in the possibilities of circularizing this sort of presentation on a world-wide basis.

The exhibit was visited by 60 organizations on regular museum tours. There were about 20 slide lectures given to organizations requesting this information, and such requests continue to come in. Three papers such as this present one were read respectively before the Southwestern Anthro- pological Association at Los Angeles in May 1952; the American Anthropological Association at Tuc- son, Arizona in December 1 9 ~ 3 ; and the Anthro- pology-Sociology Interdepartmental Seminar, Uni- versity of California, at Los Angeles in March 1954.

of conceptual patterns was the primary function here, and that this consideration should be the determining factor in selecting appmpriate exhibit materials and approaches.

The lighting consisted of room lights, individual spotlights or (as needed) batteries of spotlights to accentuate the material; also, as previously mentioned, back-lighting in some sections where either illustrations or photographs were used as transparencies. In two Sections, namely 17 and 18, the sky was the only trans- parency effect, with foreground cut-out figures to give depth to the treatment.

Labels consisted chiefly of attached plaster letters in one-inch, two-inch and six-inch sizes. There were also printed or photographed labels and, in a few cases, hand-lettered script to lend variety to this aspect of the exhibit.

The chief difficulty in this sort of exhibition is formulating a thesis and then assembling and arranging the illustrative material to clarify the relationships involved. Illustrative devices, if well arranged, carry a good deal of the burden of the presentation. Label text, which is equally important, must be divested of tech- nical terms-although at the same time retaining the precision which such terms afford-and be intelligible to persons who have no special social science training. It is best to consider elementary relationships in this type of exhibit, partly because of the difficulty of composition and partly because it is necessary to present data and interpretative frameworks at the same time, since the museum public may lack special knowledge of the subject matter of the exhibit. The exhibit should therefore be arranged so that it offers sufficient background and so that the inter- pretations are both appreciated and validated. It must not, of course, be implied that a particular formulation is the only or the ultimate one-all that can be fairly claimed is that the evidence as presented justifies the conclusions drawn. If this attitude is maintained there will be no tendency to present one-sided or over- “slanted” points of view. A thesis in an exhibit should be as cautiously treated as one in a scientific paper, and such an orientation in an exhibit will make it vital and interesting, rather than a mere assemblage of objects. This exhibit technique could be extended to more and more complex themes if the educa- tional background of the museum public could be expanded by these and other methods.

This sort of exhibit arouses public interest because it stimulates thinking and it has application to current social conditions. The basic approach is accumulation of information for possible application rather than assembling of merely curious or remote data. Most people wish to know more of the world they live in and how forces in this world may affect their lives. In this respect an exhibit formulation such as that of Matz ilt O w Chmging World affords to its viewers an educational experience of great va1ue.l