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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde. Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde. UNE NOUVELLE CIVILISATION pour UN NOUVEAU MONDE. Le constat. Le constat. Par Raymond Gérès. Edition Septembre 2008 Site Internet: http://www.grs.ouvaton.org Adresses mail: [email protected] 1

UNE NOUVELLE CIVILISATION pour UN NOUVEAU MONDE

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Page 1: UNE NOUVELLE CIVILISATION pour UN NOUVEAU MONDE

Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

UNE NOUVELLE CIVILISATION

pour

UN NOUVEAU MONDE.

Le constat. Le constat.

Par Raymond Gérès. Edition Septembre 2008

Site Internet: http://www.grs.ouvaton.org Adresses mail: [email protected]

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Page 2: UNE NOUVELLE CIVILISATION pour UN NOUVEAU MONDE

Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

Notre Nation, le Monde, l’Humanité, Nous,nous sommes au bord de l’abîme.

Cette affirmation est contestée par ceux qui ont intérêt à le faire, par ceux qu’ils ont trompé,

et par ceux qui installés dans une confortable illusion préfèrent y rester ou négligent de s’informer.

Quant aux fatalistes, ils n'en veulent rien savoir.Ces lignes ne sont pas pour eux.

Mais, pour tous les réalistes qui veulent regarder la vérité en face, tout montre que la civilisation consumériste,

mondialisée, que nous connaissons, est condamnée.Tout montre que nous mettons en danger

l’évolution de la vie elle-même.

Seule la mise en œuvre des actions nécessaires pourra éviter le pire.

Prenons en conscience et agissons pour sauver l'écologie de la planète.

Agissons pour nous sauver nous-mêmes.

La diffusion de cet ouvrage est libre à la seule condition qu’il ne subisse aucune modification.

Comme il s’adresse au plus grand nombre vous êtes invités à le reproduire et le faire circuler.Il est aussi disponible sous forme résumée, en un fascicule de 8 pages au format 21x29.7

Son objectif est triple.

Montrer la réalité et ses conséquences à tous ceux qui veulent bien ouvrir les yeux.

Réunir les hommes et femmes d’action, ayant la volonté et les moyens d’agir concrètement, pour créer un nouveau monde, progressiste, durable, solidaire et responsable.

Rassembler des personnes ayant la volonté de solidarité, dont les compétences sont complémentaires,

capables de créer et gérer des structures de vie locales, de productions, d’innovations et d’échanges, dans le respect de la nature et des personnes,

bases concrètes de la nouvelle civilisation humaniste.

Si vous désirez participer à cette entreprise et pensez en avoir les moyens,contactez : [email protected]

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

I) Prendre conscience de l’état du monde.

1) Notre planète est à bout de souffle.

_ a) La situation climatique et la pollution.La pollution de l’air, des eaux et de la terre est un fait que personne ne peut plus nier.

Les émissions de l’industrie, l’utilisation des pesticides en agriculture, les produits chimiques que nous ajoutons à notre nourriture dégradent notre santé. Tous les déchets et substances synthétiques que nous produisons et rejetons dans la nature agissent sur le système écologique de la planète.

Tous les jours, notre mode de vie cause la mort d’autres espèces vivantes. Notre propre espèce est en danger; nous sommes menacés, par nous-mêmes.

Au siècle dernier, nous avons causé la disparition de milliers d’espèces végétales et animales.En 2008, il apparaît que la moitié des mammifères est menacée et un tiers est en voie

d’extinction.

Le plus manifeste est le dérèglement climatique, consécutif à un réchauffement global, provoqué par la pollution de l’atmosphère, le rejet des gaz à effet de serre.

Nous constatons l’augmentation du nombre et de l’intensité de tous les phénomènes climatiques extrêmes.

Leur intensification est inéluctable, comme cela était prévisible dès les années 60 / 70.

Dans les années 60-70, l’inquiétude pointait déjà dans le monde scientifique. Alertés, les principaux chefs d’Etat décidèrent d’examiner ces travaux.

En 1972, ils se réunirent à Stockholm et envisagèrent la création d’un groupe de scientifiques qui poursuivrait ces études sous l’égide de l’ONU et convinrent de tenir tous les dix ans, un « sommet de la Terre ».

En 1982 eut lieu le premier« sommet de la Terre », à Nairobi. Le groupe de scientifique prévu en 1972 fut créé en 1988, sous la dénomination de « GIEC » (Groupe Intergouvernemental d’Etude du Climat).

Ce groupe Réunissant des scientifiques de toutes disciplines fut chargé de dresser un « Etat de la Terre » d’observer son évolution et d’établir des prévisions.

Plusieurs « Sommets de la Terre » se succédèrent pour étudier ces résultats : les « Rapports du GIEC ».

1992 : Sommet de RIO __ 1997 : Sommet de Kyoto __ 2002 : Sommet de Johannesburg.Chaque sommet constata la dégradation de la situation et chargea le GIEC d’établir un nouveau

rapport.Chaque rapport montrait que la dégradation s’accélérait. Toutes les études mesuraient des

changements plus rapides et plus importants que ceux qui avait été prévus.Il a été envisagé diverses mesures. En particulier, le protocole de KYOTO a institué des « droits

de pollution » et des mécanismes régulant leur commercialisation. Ces « quotas de pollution », introduits en bourse, étaient sensés réduire les émissions de CO2.

En 2008, ces émissions ont augmenté bien au delà de ce qui était attendu. Le réchauffement est devenu inéluctable et proche de son emballement. Les glaciers et les

banquises polaires fondent rapidement. Les événements climatiques extrêmes se généralisent. Les tempêtes, les inondations, les canicules se multiplient et s’intensifient, Les déserts avancent, les surfaces cultivables diminuent malgré une mise en culture par déforestation massive, la vie dans les océans est décimée.

La famine est à nos portes.

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_ b) La situation économique.Fondamentalement, notre civilisation matérialiste est bâtie sur deux piliers objectifs : la

production et la consommation ainsi que sur un pilier subjectif : la valeur monétaire.Concrètement, nous prélevons des matières premières dans notre environnement. Nous les

transformons en produits que nous consommons. Nous rejetons les déchets dans ce même environnement.Pour ce faire nous exerçons une activité qui contribue à cette production et en échange nous recevons une rétribution monétaire qui nous permet d’acquérir ce que nous consommons.

Jusqu'à maintenant, les trois piliers sur lesquels ce système repose ont réussi à le maintenir dans un équilibre à peu près stable ; si l’un chancelle tout le système est perturbé.S’ils s’effondrent tous les trois, c’est la fin de toutes nos illusions.

Examinons-en les prémisses:

Le système économique actuel se maintient grâce à un taux de croissance toujours positif.

Cela est possible tant que la production et la consommation progressent en se stimulant et se soutenant réciproquement.

Actuellement, on peut observer que ces deux paramètres commencent à évoluer en sens inverse. Les objectifs de croissance sont de plus en plus difficiles à atteindre.

Le nombre de consommateurs augmente alors que la quantité de matières premières disponibles diminue.

Nous, la Chine, l’Inde, ......, le monde veut de plus en plus de voitures, de frigo, de télé, de « hot dog », alors que la production de fer, de cuivre, de pétrole, de blé, de riz, commence à plafonner.

La Chine fabrique 16 000 automobiles par jour ( plus de 5 millions par an) et en importe. La région de Pékin comptait 300 000 voitures en 1999. Il y en 32 000 000 en 2008. Cette progression ne peut pas continuer. C’est matériellement, mathématiquement, impossible.Jamais la Terre entière ne pourra avoir, ce que nous avons.

De son coté, le troisième pilier, le système financier, est mal en point, il risque même de s’effondrer en premier.

Principalement à cause de deux facteurs : L’augmentation inéluctable des prix lié au déséquilibre entre l’offre et la demande, et son caractère subjectif, artificiel.

Son évolution, en tant que système purement informationnel, l’a rendu de plus en plus virtuel, déconnecté des réalités matérielles ; cela au moins sur deux niveaux.

Au niveau de sa valeur qui est devenue fictive depuis la disparition de l’étalon OR. En effet, la masse monétaire est actuellement constituée d’une monnaie virtuelle, électronique,

qui n’a pas d’autre valeur que celle que lui accordent les marchés financiers.Au niveau de sa fonction d’échange qui a réussi à réguler le commerce tant que l’augmentation

des prix suivait une progression sensiblement parallèle au taux d’expansion du couple production / consommation.

Cette fonction d’échange va se trouver mise en défaut par deux réalités : d’une part, l’impossibilité de maintenir un taux de croissance continu, et d’autre part, le fait que la masse monétaire a subi un taux de croissance largement supérieur au taux de croissance du couple production / consommation. Tous les Etats occidentaux, en particulier les U.S.A. sont en déséquilibre financier, leurs dettes sont énormes, alors que des sommes gigantesques dorment au Moyen-Orient ou dans les banques chinoises.

La Russie a de l’or et des réserves monétaires excédentaires, la Chine possède des bons du trésor Américain que les USA seraient incapables d’honorer !

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Pour vivre, nous devons payer nos achats, nombreux sont ceux qui le font à crédit. Lorsque nous ne le pourrons plus, le pilier monétaire s’effondrera.

La réalité est que, par ces crédits, les banques créent sans arrêt de l'argent virtuel, une richesse fictive qui ne correspond pas à la création de richesse concrète.

La masse monétaire s'accroît beaucoup plus rapidement que les biens réels, alors qu'en même temps la quantité de ressources diminue.

Ce troisième pilier est une outre gonflée de vent, une énorme bulle prête à exploser.La crise financière amorcée début 2008 ne devrait pas détruire le système des pays occidentaux,

mais être seulement le dernier avertissement. En effet, le système sera soutenu par les autres pays de façon plus ou moins officielle, en

particulier, la Russie soutiendra l’Europe et la Chine soutiendra les USA. Pendant quelque temps, cette crise se prolongera en récession continue, plus ou moins bien maîtrisée par des régimes forts.

Elle sera suivie, tôt ou tard si rien de sérieux n’est fait, par la désintégration des économies nationales et du système économique mondial.

Agissons avant qu’il ne soit trop tard. Arrêtons de rêver. Sinon la réalité va nous sauter au visage, trop tard.

Nous demandons à une planète limitée, la satisfaction de besoins sans cesse croissants : c’est impossible.

Sachons le : Les peuples Chinois, Indiens, Pakistanais, Mexicains, Brésiliens, Africains, ........., le monde entier ne pourra jamais consommer comme nous.

C’est matériellement impossible : Il n’y a pas assez de matières premières pour tout le monde.

_ c) La situation sociale.Durant les millénaires qui nous ont précédé, les sociétés humaines étaient organisées selon un

système social de type patriarcal / familial / tribal, attaché à un territoire.En un siècle, l’humanité a abandonné ce système stable et l’a remplacé par à un système de type

individuel / familial de plus en plus détaché du sol, déraciné de ses coutumes.

Les conséquences pour chacun d’entre nous sont importantes, certaines sont bénéfiques, mais nous pouvons constater que d’autres sont tragiques.

Dans un système de type patriarcal / familial / tribal, la personne est prise en charge par la famille, le groupe, la tribu.

L’individu est ancré dans le terroir de ses ancêtres. Son horizon est le village et son système mental de référence est celui du groupe où chacun

trouve sa place. Chacun participe à la vie du groupe en fonction de ses moyens physiques et intellectuels. Personne n’est laissé pour compte, dès lors qu’il occupe son rang et respecte les règles qui

assurent la bonne marche des choses. Le vieillard est écouté, l’handicapé est soutenu, même l’idiot du village a une fonction sociale, respectée.

Ce système n’est pas exempt de défauts. Il est souvent soumis à l’arbitraire et dominé par la violence. Mais il a l’avantage d’être fiable. Il a fait ses preuves au cours des temps qui nous ont précédé et continue à assurer la stabilité dans quelques régions isolées de la planète.

Dans notre système individuel / familial, il en va tout autrement.La violence est mieux régulée, l’arbitraire mieux contrôlé, les libertés individuelles mieux

assurées dans les sociétés démocratiques. Cet aspect des choses est un progrès.Par contre, l’individu se retrouve, de plus en plus, seul avec lui-même, isolé, écarté, rejeté.L’insertion sociale est de plus en plus difficile et précaire.Il est déraciné, éloigné de ses origines et de sa famille.

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Il a peur de l’avenir et ne se sent plus en sécurité car l’être humain est ainsi fait qu’il a besoin de stabilité, il a besoin de savoir d’où il vient et où il va.

Dans des pays « avancés » comme la France, il y a des compensations : la « Sécurité Sociale », les pensions retraites, le RMI, le RSA, .

Dans nombre d’autres pays, il n’y a rien.Dans les pays occidentaux soumis à l’économie de marché, un taux de chômage entre 5 et 10%

est la norme et le nombre d’inactifs est en augmentation.Ceci est inéluctable, pour une raison simple, incontournable, liée à la nécessité de générer des

profits.En effet, notre système de production est de plus en plus technique, mécanisé, informatisé. Il

demande des aptitudes et des formations de plus en plus sophistiquées. Dans ce cadre, une partie sans cesse croissante de la population est incapable de fournir un travail économiquement rentable.

Ceci d’une part en raison de la diversité des capacités physiques et intellectuelles des individus et d’autre part à cause du vieillissement qui diminue les performances.

Nombre de professions ne peuvent plus être remplies efficacement, à partir d’un certain âge.Traditionnellement, les personnes âgées avaient un rôle d’encadrement, de conseiller,

maintenant elles sont de plus en plus seules et isolées, retraitées !Nombre d’activités sont hors de portée des capacités physiques ou intellectuelles d’une

population même jeune.Une frange de la population jeune que l’on peut estimer entre 3 et 6% est inemployable, de

façon rentable, dans notre système de production.Avant, ils pouvaient être, commis, ouvriers agricoles, manoeuvres, ...., maintenant ils sont

chômeurs !.De plus en plus seuls et rejetés; ils sont SDF.Les autres, les « actifs », « gagnent leur vie » c’est- à- dire produisent et reçoivent en échange,

une certaine quantité de monnaie qui leur permet d’acheter et de consommer.Cela fonctionne tant qu’il y a du travail, c’est- à- dire tant que le taux de croissance est positif.Malheureusement, la croissance continue ne peut pas durer. C’est, nous l’avons vu,

matériellement impossible.

_ d) La situation internationale.Au Siècle dernier le monde a assisté à l’affrontement des systèmes Communistes et Capitalistes. En notre Siècle, le communisme est moribond et les champions du capitalisme ont trouvé un

nouvel ennemi : le terrorisme.L’avenir s’annonce périlleux. Que s’est il passé ?

Les USA ont fait match nul en Corée qui a été aidée par la Chine. Ils ont perdu au Viêt Nam qui aidé par la Chine et par l’URSS.

Puis ils ont gagné, en Europe par combattants Islamistes interposés en provoquant la chute de l’URSS, piégée en Afghanistan face aux Talibans et aux chefs de guerre que l’occident a armé et assisté.

Maintenant, la Chine et le Viêt Nam sont devenus des partenaires économiques et les USA se sont trouvé un nouvel adversaire.

N’ayant plus à lutter contre le communisme, ils affrontent un ennemi qu’ils ont, eux- mêmes, créé :

La nébuleuse terroriste de leurs anciens alliés Islamistes qu’ils combattent en Afghanistan et en Irak.

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Ainsi, le puissant complexe militaro-industriel créé par les Etats Unis d’Amérique, à l’occasion de la guerre des années 1940, contre l’Allemagne et le Japon, a toujours trouvé à s’employer et à tirer profit des guerres et guérillas qui ont suivi et qu’au besoin ils ont suscité.

De son côté la Russie a hérité du complexe militaro-industriel de l’URSS et a constitué de grands groupes multinationaux.

Aujourd’hui les inter-connections entre ces complexes militaro-industriels, et les Multi-Nationales de l’Industrie, du Commerce et de la Finance forment un système qui domine la marche de notre monde.

Son intérêt ne se trouve pas dans la paix.Nous pouvons être surs que toujours, ici et là, il y aura du terrorisme, des guerres ; des

combattants ayant besoin d’armes et de munitions.

Cette situation internationale qui constitue le fond du décor sous lequel se joue l’avenir du monde ne contribue pas à régler les problèmes économiques sociaux et climatiques de la planète.

Cette situation est elle aussi tributaire des réalités économiques qu’elle parasite, elle perdurera tant que durera l‘ancienne civilisation et disparaîtra progressivement avec l’avènement d’un nouveau monde.

Si le monde ne change pas, elle précipitera sa fin en engendrant un chaos planétaire.

2) L’économie de marché non contrôlée n’est pas durable.

Le processus production / consommation / pollution.Le système économique mondialisé n’est fondamentalement pas viable, non seulement à cause

de la raréfaction des matières premières mais aussi parce que ses trois secteurs, primaire, secondaire et tertiaire ont évolué et se sont structurés de façon incohérente, sans se préoccuper des conséquences sociales et environnementales ni des conséquences économiques à long terme.

Ces conséquences ont un coût qui est pris en charge par la collectivité et non par les acteurs économiques qui en sont l’origine.Les aberrations sont particulièrement sensibles à deux nivaux.

_ I) Ce système économique est aberrant au niveau des ses objectifs parce qu’il s’est constitué de façon anarchique, au cours du temps, en se concentrant au sein de grands cartels internationaux qui dominent tous les marchés.

Il ne peut pas remplir correctement ses rôles de production, distribution, échange, car il n’est réellement soumis qu’à une seule loi : la loi du profit.

La théorie de « l’offre et de la demande » est mise en défaut par la volonté de profit maximum en un temps minimum qui est la seule règle qui intéresse les grands groupes multinationaux.

Pour ces grands groupes, la pénurie de matières premières, les baisses de production ne sont pas des obstacles au profit.

Au contraire, leurs profits augmentent parce qu’ils augmentent les prix.La théorie de l’offre et de la demande est illusoire et ne peut pas jouer son rôle régulateur à

cause de deux faits.___ 1) Quand la demande porte sur des produits indispensables à la vie, le demandeur est prêt à

payer n’importe quel prix. C’est le cas du pétrole, des métaux, de la nourriture de base et des médicaments.

___ 2) Le demandeur ne peut pas faire jouer la concurrence, entre plusieurs fournisseurs car, en réalité, dans chaque secteur, il n’y qu’un seul groupe qui domine le marché ou des groupes qui s’entendent entre eux.

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_ II) Le système est aberrant et même « fantaisiste » au niveau du sous-système financier qui au lieu de remplir son rôle de régulation des échanges est devenu un monstre autonome qui s’écarte de plus en plus de la réalité matérielle et concrète.

Le système fonctionne avec une monnaie virtuelle. On dit aussi une « monnaie de singe ».Prenons deux exemples qui montrent, si on y réfléchit un peu, le caractère irréel et capricieux

du système.___ 1) Aux U.S.A. comme tout le monde consomme à crédit, le système bancaire est au plus

mal.La crise des « subprime », début 2008 en est un exemple.L’état, contrairement à ses principes, est obligé d’aider le secteur privé.En Août 2008, deux grosses banques hypothécaires font faillite ( Fannie Mae et Freddie Mac).Qu’à cela ne tienne, l’état les subventionne massivement.Cette décision ressemble fort à un caprice.Mais quand on regarde les chiffres, l’affaire devient complètement irréelle « fantaisiste ».En effet, pour renflouer ces deux banques, l’état sort de son coffre par un coup de baguette

magique, la bagatelle de 200 Milliards de dollars, l’équivalent du budget d’un pays comme la France. !.

200 Milliards, c’est énorme et pourtant ce n’est rien !.C’est négligeable à coté d’un autre chiffre : 9600 Milliards : c’est le montant de la dette des

USA en Août 2008.Cela fait réfléchir.___ 2) Dans le monde entier, les financiers « jouent » en bourse, au gré de leur « feeling » de

leurs caprices.En France, l’affaire de la Société Générale est particulièrement « fantaisiste » : 5 + 2 = 7

milliards d’Euros « évaporés » en janvier 2008.Mais le plus aberrant est l’échange de devises. On achète de l’argent, on revend de l’argent.On échange du Dollar contre de l’Euro que l’on échange contre du Yen que l’on reconverti en

Euro.Au total on a fait un bénéfice substantiel.Ce mécanisme à lui seul suffit à faire gonfler la masse monétaire. Cet argent n’a aucune

contrepartie en valeur, matérielle objective.Ces profits financiers fabriquent de l’argent irréel parce que les pays qui ont subit des pertes

financières, font comme les USA. Ils fabriquent de la monnaie de singe en faisant marcher la planche à billets.

Avec les moyens informatiques actuels, il est encore plus facile d’utiliser la baguette magique.L’état Américain peut renflouer toutes les faillites : 500 milliards, mille milliards, .Il suffit d’appuyer sur les touches d’un clavier pour avoir autant d’argent électronique que l’on

veut.Ce système fonctionnera tant que ceux qui ont intérêt à lui faire confiance le feront. La dette des USA peut atteindre 20 000 Milliards, 30, 40, ..., pourquoi pas, avant que tout

s’effondre.Comme le disait un « maître » de l’économie, J.M. KEYNES :.__ « Lorsque dans un pays le développement du capital devient un sous produit de l’activité

d’un casino, il risque de s’accomplir dans des conditions défectueuses. ».Hélas, aujourd’hui, la réalité a dépassé, cet avertissement visionnaire : le casino est planétaire.

Si un extra-terrestre visitait notre Terre il constaterait que l’économie mondialisée ressemble plus à un pillage de la planète, un gaspillage désordonné, qu’à un système raisonné d’échange, de distribution des ressources et de fabrication de richesses.

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Vu de l’espace, l’ensemble se révèle être, en définitive, une gigantesque usine à fabriquer des déchets, du gaz carbonique et de la pollution.

Il est temps de commencer à gérer notre planète plus raisonnablement. Si nous voulons que le progrès de l’humanité se poursuive il nous faut le penser autrement.

Il nous faut concevoir un vrai développement durable.

Les lois du marché.Les lois de la physique, de la chimie, sont des lois imposées par la nature. Elles concernent le monde matériel et sont quantifiables grâce aux équations mathématiques qui

permettent de les décrire. Elles structurent l’Univers connu ; nous y sommes tous soumis.Par contre les sujets étudiés par les Sciences Sociales sont d’une telle complexité que ces

théories ne pourront jamais être des sciences exactes. Elles peuvent rendre des services appréciables mais il faut examiner leurs affirmations avec

prudence et ne pas leur demander plus que ce qu’elle peuvent donner.Il en est ainsi des sciences économiques.

Une idée fausse très répandue affirme que l’économie est soumise à des lois appelées « Lois du marché ».

Prolongeant cette erreur, certains économistes affirment que, dans un bon système, il suffit de les laisser agir.

Cette vision des choses est une pure vue de l’esprit qui, de plus, est largement tendancieuse et trompeuse, parce que :

__ 1) Les « lois du marché » sont des affirmations qui si elles s’appuient sur le fait que les êtres vivants ont des besoins susceptibles d’être satisfaits par des objets, ce qui est une réalité, elle suppose qu’ils recherchent systématiquement ces satisfactions, ce qui n’est pas certain.

Cette vision simpliste a été théorisée par des affirmations appelées « Loi de l’offre et de la demande » qui constituent la base même des « lois du marché ».

En effet, un « marché » est défini comme un lieu de rencontre entre une offre (de biens, de services, de force de travail, de titres de bourse, etc.) et une demande sensée trouver dans ces offres la satisfaction de ses besoins.

On parle donc de « marché des matières premières », « marché du travail », « marché des capitaux », « marché de la santé », « marché des idées », etc....

Selon cette conception tout peut être « marchandisé » et soumis à la loi de l’offre et de la demande.

La théorie des marchés pose quelques conditions nécessaires au fonctionnement de ces marchés.

___ Les marchés doivent se soumettre à « la loi de la concurrence » qui stipule que « la concurrence doit être réelle, pure et parfaite ».

En réalité cette condition, totalement illusoire, est contredite par les faits. Elle n’est jamais remplie dans notre système économique actuel, malgré toutes les régulations qui en elles- mêmes sont en contradiction avec la théorie.

___ Les marchés doivent être « atomisés » : Le nombre d’offreurs et de demandeurs doivent être de taille réduite et très nombreux de façon à ce qu’aucun d’entre eux ne puisse à lui seul « peser sur le marché ».

Dans la réalité, si le nombre de demandeurs est effectivement très grand, le nombre d’offreurs ne cesse de diminuer par les concentrations des trusts et des multinationales qui « dominent les marchés ».

De plus, les ententes pour « manipuler le marché » sont monnaie courante.

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___ Les marchés doivent être homogènes, transparents, libres, etc.Nous n’entrerons pas dans le détail de ces conditions. Chacun peut en prendre connaissance

dans les manuels d’économie ou sur Internet et constater que la pratique est loin de la théorie.__ 2) Les théoriciens de la société de consommation se trompent et nous trompent en affirmant

qu’il suffit de laisser agir les lois du marché.Ils se trompent car, nous l’avons vu, les lois du marché parviennent à réguler l’économie,

uniquement parce qu’elles sont encadrées par des lois édictées par les divers états qui interviennent pour les limiter et les contraindre.

Ils nous trompent car l’économie consumériste, a perverti la réalité de l’offre et de la demande en fabricant de faux besoins ou en les exacerbant et en offrant des produits factices en réponse à de vrais besoins, ceci à grand renfort de manipulation des consciences par la publicité et la propagande.

Ils nous trompent en faisant croire que les produits fournis sont de bonne qualité, fabriqués pour convenir à nos attentes, car leur objectif n’est pas de concourir à notre bien être ou à notre santé mais uniquement de vendre et de faire du profit.

Le système actuel fabrique des objets pour qu’ils soient jetés et remplacés le plus vite possible.On élabore des aliments très sucrés, gras ou salés pour qu’il en soit consommés le plus

possible.On n’hésite pas à incorporer des conservateurs, des colorants, des hormones, des antibiotiques,

des pesticides, des produits chimiques pour mieux vendre ; même si c’est au détriment de la santé des consommateurs.

Ils nous trompent en présentant l’économie de marché comme la seule économie possible, alors que divers autres systèmes économiques sont appliqués avec succès dans plusieurs pays ou régions du monde.

Par exemple les pays Scandinaves, en particulier la Suède, ont opté pour des systèmes combinant l’économie de marché et le socialisme.

La France, bien que soumise au système capitaliste, comporte encore de larges parts d’économie sociale et d’économie publique, caractérisées par des lois sociales avancées et un service public important.

La Chine qui a opté pour une économie de marché régulée par une économie communiste est en train de montrer sa puissance et la validité économique de son système.

Cuba avec un système de type socialiste résiste, depuis longtemps, aux assauts des USA et de la mondialisation. Son système qui est loin d’avoir apporté l’abondance, a tout de même permis d’assurer le minimum vital à toute la population, la santé et l’éducation gratuite pour tous.

C’est aussi un modèle au niveau écologique : Le respect de la nature n’y est pas un vain mot, la préservation des espèces marines permet d’utiliser les ressources de la mer de façon durable (Cuba est un des principaux exportateurs de langouste).

D’autres pays se lancent dans la voie d’une économie sociale et solidaire, en Asie du Sud Est et en Amérique Latine. Par exemple, le Venezuela a entrepris d’expérimenter une économie solidaire en utilisant sa richesse pétrolière pour la financer.

Dans la réalité, l’économie de marché, capitaliste et mondialisée, est malade, « physiquement et mentalement ».

Elle a donné l’illusion de fonctionner selon la théorie des lois du marché, mais dans les faits, elle a été dirigée, surveillée et encadrée par des règles juridiques, des lois et des principes sans lesquels les fameuses « lois du marché » ne seraient rien d’autre que les lois de la jungle.

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Si nous voulons éviter sa faillite il faut la soigner, il faut renforcer son encadrement et mettre en place des règles juridiques et éthiques qui l’obligent à la probité et à l’honnêteté, lui imposent le respect d’une réelle concurrence et l’ajustement des prix sur le coût réel, compte tenu de l’ensemble des autres dépenses sociales et publiques.

Il faut éviter cette faillite car, au moins sur le plan mondial, nous ne pouvons pas nous en passer et le maintien sur le plan régional et local de cette économie de marché est nécessaire pour qu’une nouvelle économie ait le temps de se mettre en place, en parallèle avec elle.

Il est impératif de prendre conscience de cette réalité :.__ 1°) Il est nécessaire de mettre en place une économie globale localisée, durable et solidaire

parce que :.__ ____ l’économie de marché mondialisée est en voie de perdition et les ressources en

diminution.__ 2°) Il est nécessaire d’éviter la faillite de l’économie de marché en l’encadrant étroitement

parce que :.______ elle est indispensable à la mise en place de l’économie globale localisée, durable et

solidaire __ 3°) Il est nécessaire de réorganiser l’économie de marché, en accord avec la nouvelle

économie, parce que :.______ ces deux systèmes se complètent et l’économie de marché restera longtemps

indispensable sur le plan mondial.

Il est urgent de prendre conscience qu’il nous faut totalement repenser le fonctionnement de nos sociétés et engager dès maintenant tous les changements possibles.

Une Mondialisation à courte vuePour augmenter les profits, le Capitalisme Mondialisé délocalise les moyens de production dans

les pays émergeants : c’est une menace pour lui-même. C’est un danger tragique pour les pays les plus atteints.

Par exemple, les USA font produire par la Chine une large part des produits qu’ils consomment. Certains sont d’un intérêt stratégique vital, comme les micro-processeurs.

Les pays occidentaux se mettent ainsi sous la dépendance d’autres pays, en particulier de la Chine qui peut du jour au lendemain les priver d’éléments indispensables : ordinateurs, outillages, vêtements, chaussures, etc.

Non seulement ces pays se privent d’usines et de moyens de productions qui, un jour pourraient leur manquer, mais ils exportent leur savoir faire qui, tôt ou tard leur ferra concurrence. Par exemple la France donne à la chine les moyens de fabriquer des locomotives, des automobiles, mais aussi des avions comme l’Airbus.

Il est prévisible que cette mondialisation à courte vue fera de la Chine le pays dominant du début de ce 21eme Siècle.

Les conséquences de cette industrialisation à outrance seront dramatiques en terme de dérèglement climatique.

La Chine produira en 2009, plus de gaz à effets de serre que les USA. Malgré ses efforts pour favoriser une économie durable, ce pays s’est lui aussi engagé dans une

voie sans issue.Il va ainsi contribuer grandement à la fin de la civilisation qu’il a convoité

Mondialisation et Localisation.Une évidence devrait sauter aux yeux :

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Dans un système, toujours plus mondialisé, la production de biens de consommation s’effectue de plus en plus au niveau mondial, alors que la consommation, se fait, a toujours été faite, et sera toujours faite au niveau local.

Des économistes ont justifié la mondialisation par la diminution des coûts de fabrication grâce à la délocalisation ; c’est une erreur qui ne tient pas compte du coût réel.

Les produits ne sont pas commercialisés à leur juste prix. Cette pratique commence à montrer ses limites et ne réussit plus à masquer l’augmentation des frais annexes et en particulier ceux du transport.

La société de consommation mondialisée est comme un train fou, fonçant sur des voies toutes tracées, à une vitesse sans cesse croissante, droit vers le précipice.Est- il possible de l’arrêter ?.

Soyons réalistes : Ce qui est fait, est fait, nous ne pouvons plus faire marche arrière.Mais nous pourrons marcher à coté, et profiter des avantages du système, tant qu’ils existent.Il nous faut revoir totalement le fonctionnement du processus linéaire mondialisé :

production /consommation / pollution en le doublant puis en le remplaçant peu à peu, par un processus cyclique localisé : production /consommation / recyclage.

La consommation est évidemment toujours localisée.Pour la satisfaire au mieux, il nous faut allier les atouts d’une production mondialisée, aux

avantages d’une économie localisée.Les productions nécessitant des matières premières extraites du sol seront implantées au plus

près de leur extraction et auront intérêt à être mondialisées.L’économie locale aura intérêt à produire elle- même l’essentiel de ce qui est indispensable à la

vie, à partir des ressources disponibles sur le terroir.

Rappels sur la théorie générale des systèmes globaux.Le terme « système » est d’usage courant. Nous l’avons souvent employé : système

économique, écologiques, financier, etc... Il s’agit d’un concept majeur, base d’une théorie générale, qui permet de modéliser l’Univers

dans lequel nous vivons, pour mieux le comprendre.Rappelons succinctement et de façon simplifiée, l’essentiel de la théorie générale des systèmes

globaux.Pour en faciliter la compréhension, on peut dire que le terme de « mécanisme » est un

synonyme très approximatif d’un système matériel.Tout ce qui existe peut être considéré comme étant un système matériel ou un système

immatériel.Tout système est composé de sous-systèmes plus simples, il est lui- même un sous-système

d'un système plus complexe.Dans un système, tous les sous-systèmes interagissent entre eux et confèrent ainsi une structure

à ce système.

Le système le plus complexe actuellement étudié est l'Univers. Les systèmes matériels, les plus simples actuellement assez bien connus sont les atomes composés de particules dites élémentaires, qui d'ailleurs se sont révélées être elles- mêmes des systèmes.

Par habitude, consacrée par la mathématique des ensembles, on utilise le terme « élément » d’un système, pour désigner ce qui est en réalité un sous-système de ce système.

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Une entreprise est un système composé de personnes humaines, de locaux, de moyens d’actions, etc... qui sont des sous-systèmes de l’entreprise.

Un des moyens de l’entreprise, par exemple un véhicule automobile est un système composé d’une carrosserie, d’un moteur, de roues, etc...

Une roue est un système composé d’un pneu et d’une jante munie d’un moyeu...Tous ces éléments que nous venons de voir sont à la fois des systèmes et des sous-systèmes.

L’entreprise elle même est un sous-système d’un groupe plus important. Ce groupe est un sous-système du système économique d’un pays qui est lui même un sous-système d'un ensemble plus vaste.

Un être humain est un système comprenant un système nerveux, un système musculaire, un système digestif, etc...

Chacun de ces sous-systèmes est composé de cellules qui sont elles mêmes des systèmes complexes.

Par ailleurs on peut considérer qu'un système global est composé à la fois d'un système matériel qui constitue ce que l'on pourrait nommer son architecture spatio-temporelle et d'un système non matériel, un système informationnel constitué par l'ensemble des informations, qui sont stockées ou circulent entre les sous-systèmes matériels.

Ce système idéel régit la constitution, le fonctionnement et l’évolution de la structure du système matériel.

Remarque : Dans la théorie, la notion de système idéel est une extension de celle de système informationnel.

On peut dire que le système informationnel structure et anime le système matériel et joue un rôle de gestionnaire.

Comparativement, un ordinateur, un système informatique, est composé d’un système matériel (le Hard) piloté par un système idéel (le Soft).

Une cellule animale, une bactérie est composée d’un système matériel (protéines et autres molécules chimiques) et d’un système idéel (l’ensemble des informations stockées, par exemple dans son adn et des informations circulantes, par exemple, portées par les messagers chimiques).

Un être humain peut ainsi être considéré comme composé d'un système matériel biologique, son corps physique, et d'un système idéel.

Ce système idéel est bien entendu composé de sous-systèmes pour lesquels on utilise couramment les notions de conscience, imagination, émotion, etc...

Certaines écoles de pensée conçoivent ce système idéel comme un corps psychique, indépendant du corps physique, d’autres considèrent qu’il y est indissolublement intégré, dans son espace et son temps. Le sujet est hors débat dans le présent ouvrage.

Civilisations et sociétés.Une civilisation est le produit d’un passé et d’un présent commun de Mythes et de Croyances.

Elle est faite de sociétés dont les populations possèdent des souvenirs qui constituent son histoire et de modes de pensées et règles de vie qui s’expriment dans son présent.

C’est un système global, comprenant les systèmes matériels des sociétés qui le composent et les systèmes idéels qui les animent. Ces systèmes idéels, héritage des penseurs de son passé, adopté et adapté par ceux de son présent, sont le reflet du mode de fonctionnement de l’esprit humain.

Une civilisation se nourrit de processus mentaux, systèmes d’idées, créations culturelles, artistiques, scientifiques, lois et règlements etc..., reposant sur la base de mythes, symboles, valeurs, règles de vie, qui déterminent, dirigent et structurent son évolution.

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__ Une Société est faite d’une population d’individus, regroupés dans des structures régies par les règles et les lois de sa civilisation qui régulent les comportements des groupes et des individus qui en font partie.

Une population est un système matériel, dont les éléments sont soumis, au même titre que les autres habitants de la terre, aux lois de la nature, la chimie, la physique, etc ...

Une population est en prise directe avec le réel du moment. Elle est en interaction constante avec son environnement ; elle se nourrit d’éléments matériels et culturels prélevés sur cet environnement, et ses interactions définissent sa façon de vivre, son mode de vie.

Dans cette étude la notion d'environnement sera comprise en tant que système écologique global de la terre, comprenant non seulement les systèmes géophysiques, climatiques, etc... , mais englobant aussi toutes les populations humaines, animales, végétales, etc... existantes dans ce système, en tant que sous-systèmes.

Mode de vie et compatibilité écologique.La notion de mode de vie compatible avec l’environnement est à rapprocher de la notion de

développement et de « développement durable ».En effet, tout système change, évolue, se développe. Aucun système n’est statique, ni intérieurement puisqu’il est le siège incessant de multiples

interactions entre ses éléments, ni extérieurement puisqu’il interagit constamment avec les autres systèmes de son environnement.

En Psychologie Comportementale on dit que l’on ne peut pas, ne pas communiquer. Cette contrainte fait inéluctablement évoluer les situations et leurs participants.

La Sociologie, l’économie, ne peuvent que constater cette évidence et l’expriment en terme d’évolution sociale, de progrès économique, de développement.

Cela se traduit au niveau individuel, par ce que chacun appelle l’évolution de son niveau de vie.

Ce niveau de vie est un ressenti, une évaluation de sa participation personnelle au mode de vie de la société à laquelle on appartient.

Cette notion de niveau de vie est très relative : Il est probable qu’une famille Européenne, mécontente en 2007 d’un revenu mensuel de 2000 Euros, serait encore plus insatisfaite si elle était contrainte à vivre comme une riche famille des années 1800. Elle ressentirait une forte baisse de son niveau de vie, et mettrait longtemps avant de s’y habituer. Si de plus elle devait s’obliger à adopter les mêmes règles et codes de conduite, il y aurait de nombreux conflits entre générations !

On peut constater que le mode de vie Européen s’est transformé rapidement à travers les siècles. Si ces transformations devaient continuer au même rythme, il serait impossible de prévoir le mode de vie des années 2050. Du moins si l’on s’en tient aux apparences.

__ Par contre une famille de la société nomade Kampas, éleveurs de yacks et de chevaux, sur les hauts plateaux de l’Himalaya, ressentirait peu de changements si elle était ramenée 200 ans en arrière.

Pour vivre, elle échangerait, comme aujourd’hui du beurre et du fromage contre l’orge des cultivateurs dans les vallées. Ils ont ce mode de vie simple depuis des millénaires.

Ces populations interagissent de façon harmonieuse avec leur environnement. Elles se sont adaptées progressivement aux lentes évolutions de leur écologie. Du moins jusqu'à maintenant.

Et si leur environnement reste globalement stable, encore mille ans, sans aucune intervention extérieure, il est fort probable qu’elles auront le même mode de vie et l’apprécieront selon les mêmes critères.

__ Nous voyons, par ces deux exemples extrêmes, qu’il est nécessaire de connaître le mode de vie d’une population pour prévoir son avenir, avec plus ou moins de précisions.

Il est plus facile de connaître les lendemains des Kampas, que ceux des sociétés occidentales.

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Mode de vie et survie d’une civilisation.L’avenir d’une population dépend au moins autant de son mode de vie que du type de société

qui la structure ou que de sa civilisation.

Notre civilisation mondialisée est un système complexe en cours d’évolution, dans lequel interagissent de multiples systèmes en tant que sous-systèmes.

Ces interactions obéissent à des « lois » qui sont étudiées en physique, chimie, biologie, ...Les événements sont le résultat de ces interactions. Le fait du hasard est exceptionnel. Les systèmes physiques, végétaux, animaux, ..., sociaux, ...

obéissent à des lois précises, qui leurs sont propres.

Les Etats, les groupes industriels et financiers, sont des systèmes sociaux. Chacun d’entre nous, en tant qu’individu, est inséré dans une structure sociale. Chacun est un élément d’un système familial, économique, social et nous interagissons avec d’autres éléments.

__ C’est le mode de vie adopté par une population qui influence, jour après jour, les interactions qu'elle entretient avec son environnement.

Son avenir dépend de son degré d’insertion dans le système écologique dont elle est un sous-système; c'est- à- dire de son degré de compatibilité avec les autres sous-systèmes.

Si les interactions entre une population et son environnement entretiennent un équilibre dynamique bénéfique pour tous les systèmes de cet environnement , alors cette société aura un avenir stable, évoluant en cohérence avec cet environnement.

Si son mode de vie n’est pas compatible avec son environnement cette société est tôt ou tard, vouée à la disparition, à moins de forcer les variables environnementales à être compatibles avec elle.

Aucune civilisation connue n'a réussi à transformer les contraintes environnementales, sans se transformer elle- même.

Dans quelle mesure une civilisation disposant de connaissances scientifiques importantes et de pouvoirs techniques étendus pourrait elle y arriver?

Des expériences d’éco-sphères autonomes ont été menées, notamment en vue d’un mode de vie autarcique dans les vaisseaux spatiaux.

On a pu maîtriser de nombreux paramètres pendant quelques temps, mais l’autonomie totale n’a jamais pu être maintenue durablement.

Transposer ces résultats à une civilisation semble chimérique, dans l’état actuel de la Science.

Prévoir l’évolution des situations.Les structures de notre futur sont déductibles à partir de celles de son passé qui se poursuivent

dans son présent, de la même façon que l’on peut présager des propriétés d’un système chimique complexe que l’on a assemblé à partir de structures chimiques connues.

Il est donc possible, en analysant l’état présent et en identifiant les structures significatives de l’évolution du passé, d’en déduire des prévisions statistiquement valables pour tous les systèmes qui le composent et qui, finalement, s’appliquent virtuellement à chacun d’entre nous.

D’ailleurs, nous sommes tous, sans nous en rendre compte, experts dans la prévision de notre propre avenir.

Le matin, en nous levant, beaucoup d’entre nous connaissent les grandes lignes de leur futur du jour: café, métro, boulot/sandwichs/boulot, métro, pizza, télé dodo !.

Nous pouvons aussi présager de l’avenir de notre famille, notre entreprise, notre village, ...Statistiquement, nos prévisions sont d’autant plus juste qu’elles concernent un futur proche.

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Bien sur il y quelques variantes. On n’aime pas tous le « Kola-Koca » et on ne grimpe pas les échelons de nos carrières à la même vitesse. Certains n’ont même pas de carrière du tout ; cela est statistiquement prévisible dès la naissance - hélas !

Nous sommes « programmés » par notre passé au moins autant que nous pouvons programmer notre futur.

On pourrait dire que le présent d’un système déroule et actualise des programmes ancrés dans le passé, qui se poursuivent dans le futur ; .... et ainsi de suite.

Connaître les structures de l’avenir de nos civilisations est objectivement, statistiquement possible ; assez facilement à court terme et avec un degré de confiance plus ou moins élevé, selon le type de société.

3) L’humanité est au bord du gouffre.

Comprendre le système écologique Terrestre.La Terre est un système écologique global, complexe, constitué de deux sous-systèmes

inséparables l’un de l’autre : __ Un système matériel global composé par toute la matière vivante ou inerte de la planète __ et un système immatériel (informationnel ou idéel) composé par l’ensemble des informations

contenues et échangées par tous les sous-systèmes matériels interagissant dans son système matériel global.

A son origine, le système écologique Terrestre était peu élaboré et contenait peu d’informations.

Le système écologique Terrestre a évolué en se complexifiant, c’est à dire en stockant de plus en plus d’informations dans ses sous-systèmes matériels, puis vivants, qui échangeaient de plus en plus d’informations.

Par extension du concept, nous pouvons dire que l’ensemble de toutes les informations stockées et circulantes sur notre planète constituent sa culture.

Dans ce sens, la culture de l’humanité en est un sous-système, dont les sous-systèmes sont les diverses cultures passées et présentes élaborées par les diverses sociétés humaines.

Au cours des milliards d'années de son évolution les interactions de plus en plus complexes entre systèmes chimiques inertes ont favorisé l’émergence d’espèces vivantes de plus en plus complexes, échangeant de plus en plus d’informations et de ce fait, se diversifiant encore plus.

En début du siècle dernier, les mécanismes naturels continuaient à interagir harmonieusement et l’évolution de la Terre se poursuivait de façon optimale.

Actuellement ces mécanismes sont de plus en plus perturbés, deviennent de plus en plus instables, des pans entiers de matière vivante et d’informations disparaissent : la complexité de la vie sur Terre est en voie de perdition.

Il faut comprendre que le fonctionnement en continuité d’un système mécanique, la vie d’un système vivant, est régi et stabilisé par l’ensemble des interactions dont il est le siège, c'est-à-dire par l’ensemble des informations qui sont échangées par ses sous-systèmes. Chaque information ayant un sens très précis entraîne une action très précise.

La pérennité du système est conditionnée par la stabilité et l’invariance des informations qui constitue la « culture » du système. Quand ces informations subissent de légères variations, le système s’adapte et évolue. Si ces informations sont perturbées, le système l’est aussi. Si des informations changent rapidement, l’adaptation est compromise.

Si de plus les informations qui commandent les interactions sont incohérentes entre elles, le fonctionnement des sous-systèmes est désorganisé et le système est en voie de désintégration.

C’est ce qui se passe actuellement sur la Terre.

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La civilisation humaine n’est plus en cohérence avec sa planète. L’ensemble de l’écosystème global est perturbé et menacé de décomposition.

Nous avons changé la Terre, nous devons changer notre civilisation en cohérence avec l’ensemble des mécanismes naturels qui ont résisté à nos destructions et qui continuent, malgré tout, à stabiliser notre évolution, sinon, nous disparaîtrons.

Les conséquences irréversibles du présent.Du point de vue scientifique, l’optimisme ou le pessimisme n’ont pas lieu d’être. Il s’agit d’observer les faits, d’analyser les situations, d’effectuer une synthèse et d’en déduire

des implications et des prévisions. Prévoir la trame du futur avec une quasi certitude est possible, du seul fait que tout système est,

à tout instant, structuré par des mécanismes qui assurent la stabilité de son état présent et conditionnent ses états à venir.

Ce phénomène d’Inertie qui s’oppose aux changements, s’applique aussi aux systèmes écologiques, économiques, et sociaux de notre planète. Des conséquences irréversibles en découlent.

Jusqu'à maintenant, personne n’a proposé de mesures radicales qui pourraient améliorer les choses. Mais du fait de l’irréversibilité des mécanismes actuellement en oeuvre, il faut s’attendre aux conséquences suivantes quelles que soient les mesures qui pourraient être prises :.

_ 1) Sur le plan économique et social, la conjonction d’une raréfaction des ressources non renouvelables, d’une augmentation des populations et de leur volonté d’accéder à la société de consommation mondialisée, entraînera inévitablement une augmentation des prix, une insatisfaction de plus en plus généralisée, des troubles sociaux de plus en plus violents et des conflits entre nations de plus en plus meurtriers et destructeurs. Le tout aggravé par les soubresauts, du système financier mondial de plus en plus déstabilisé.

Les populations qui auront mis en place une civilisation globale localisée, solidaire, se verront épargnées pour l’essentiel et pourront apporter de l’aide aux éprouvés.

_ 2) Sur le plan du dérèglement climatique, un réchauffement global est irréversible.Il continuera pendant plusieurs dizaines d’années, même si on stoppait immédiatement

l’émission de gaz carbonique, ce qui est impossible car il y a une part d’émissions naturelles qui, à elle seule, continuera à maintenir la croissance de l’effet de serre.

Il y aura donc une intensification du nombre et de l’ampleur des catastrophes naturelles. De plus en plus de tempêtes,de plus en plus violentes. De plus en plus d’inondations, de plus en plus destructrices. De plus en plus de périodes et de zones atteintes par la sécheresse et de plus en plus d’incendies.

De plus en plus de productions agricoles détruites et donc de moins en moins de nourriture disponible qui sera de plus en plus chère.

Les populations qui auront mis en place une civilisation globale localisée, solidaire, pourront limiter les effets du dérèglement climatique et seront mieux protégées.

Grâce à un habitat de type bioclimatique, mieux implanté, plus solide ils limiteront les destructions, pourront mieux supporter les canicules et diminueront les frais de chauffage et de climatisation.

Grâce à leur insertion en milieu rural et la généralisation des cultures vivrières familiales et localisées, elles seront préservées des disettes et de nombreuses maladies.

_ 3) Sur le plan politique et international des troubles et des guerres sont déjà en gestation.Dans la plupart des nations, les états ne pourront éviter de durcir les mesures sécuritaires,

augmenter la surveillance et l’encadrement des populations, limiter les libertés et organiser des restrictions, pour gérer le chômage, les pénuries et les terrorismes.

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Entre nations, des conflits seront de plus en plus sévères, pas seulement dans les affrontements Nord - Sud, pour s’approprier et contrôler les ressources : pétrole, minerais, eau et terres cultivables.

Comme dans toutes les guerres et périodes troublées, les populations qui seront le plus touchées seront celles des villes et des grands centres industriels.

Ceux qui ont le plus de chance d’être épargnés, comme l’histoire et le présent le montrent, seront les villageois, les paysans et tous ceux qui ont un bout de jardin, un refuge à la campagne. Tous ceux qui se seront organisés pour pouvoir s’entraider et subsister.

Certains l’ont compris mais s’abandonnent au fatalisme. Une majorité, engluée dans les problèmes quotidiens n’a ni temps ni volonté d’y penser et ne peut s’en douter.

Certains ont intérêt à le contester, et maintiennent ceux qu’ils trompent dans le doute ou dans la confortable illusion d’une croissance continue et d’une mondialisation prospère.

Les lendemains difficiles.Les conséquences terribles de l’état actuel étant inexorables, on peut envisager plusieurs

développements possibles en faisant des hypothèses sur le calendrier de ces événements, sur l’étendue des dégâts et sur la suite des choses selon les mesures adoptées et les actions menées.

On peut faire des hypothèses sur :__ 1) Ce qui est encore possible, si une nouvelle civilisation est rapidement mise en place.__ 2) Ce qui pourrait se produire dans les cas défavorables, impensables, mais concrètement

possibles.__ 3) Ce qui va probablement se produire, si rien de sérieux n’est fait.

Un futur possible.Dans le cas ou la nouvelle civilisation globale, localisée, serait mise en place et généralisée, les

dommages seraient d’autant plus limités que cette généralisation serait rapide.Dans le cas le plus favorable d’une mobilisation rapide, les guerres les plus graves, les famines

les plus meurtrières et les dévastations climatiques les plus sévères pourraient être évitées. Dans une vingtaine d’années, nous pourrions léguer à nos enfants une planète en voie de

guérison et un monde vivable où le bonheur est possible.

Une poursuite Impensable.Les dangers qui guettent l’humanité n’ont pas tous le même degré de gravité.Par exemple, la généralisation du terrorisme et des guerres conventionnelles, causant la

désolation et des millions de morts, serait un moindre mal face à l’horreur absolue d’une guerre BNC.

Les conséquences d’une telle guerre (Bactériologique, Nucléaire Chimique) sont connues. Nous n’y reviendrons pas.

Les conséquences d’un effondrement financier et d’une crise économique planétaire causeront, elles aussi, des millions de morts, des famines, et de sérieux troubles sociaux ; mais les états se sont donnés les moyens de les maîtriser et de faire face à toute tentative de révolution. La vie sera dure pour la majorité, mais elle survivra.

Le plus grave n’est pas là. Il existe un avenir possible, plus grave que l’horreur absolue d’une guerre BNC.

Cet impensable a été modélisé par des climatologues, paléontologues, informaticiens, sous le nom de « Scénario Vénus ».

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Ce scénario suppose que le rejet de gaz à effet de serre va continuer à augmenter de la même façon qu’il augmente aujourd’hui. L’environnement terrestre pourrait ainsi évoluer en revenant à des états climatiques qu’il a déjà connu.

Ce modèle climatique fait référence à la planète Vénus, sur laquelle l’action des gaz à effet de serre engendre une moyenne des températures très largement supérieure à cent degrés.

Cela a déjà eu lieu sur notre terre, dans les temps géologiques et cela est à nouveau possible dans le cas climatique le plus défavorable.

Dans ce cas, toute vie évoluée serait éliminée. Il ne resterait plus que quelles organismes simples, abrités ou capables de vivre dans des conditions extrêmes.

Cela est possible sous l’évolution de deux causes.La première cause serait la poursuite graduelle de l’augmentation de l’effet de serre et une

augmentation graduelle, accélérée, des températures, suivie de l’incendie généralisé des forêts et toute la végétation.

Ce processus pourrait s’étaler sur moins d’un siècle.

La deuxième cause est brutale et accélérée : Elle serait amorcée par le dégazage rapide du méthane fossile, stocké en quantité gigantesque dans les pergélisols et au fond des océans.

A la différence des autres hydrocarbures fossiles, pétrole et charbon qui sont stables, le méthane est maintenu stocké de façon instable dans tous les milieux ou règne une forte pression et/ou une faible température.

Une formule mathématique montre que la stabilité de ce stockage est proportionnelle à la pression et inversement proportionnelle à la température.

Ainsi, au fond des océans où règne une forte pression et une faible température, le stockage est stable depuis des centaines de millions d'années.

Il en est de même dans les toundras et vastes étendues gelées du cercle polaire ou le méthane stocké dans le sol est maintenu, à la pression atmosphérique, grâce au grand froid.

Non seulement les quantités de méthane stockées sont gigantesques, mais l’effet d’une molécule de méthane est dix fois supérieur à celui d’une molécule de gaz carbonique.

Vu de satellite, les cosmonautes ont vu, ici ou là des bouillonnements, montrant le dégazage de méthane de fonds marins dans des zones où la mer s’est réchauffée. De même on a observé des dégazages du pergélisol, en Sibérie et au Canada.

Pour le moment ces dégazages sont faibles et ne contribuent pas beaucoup au réchauffement global.

Mais il est possible qu’à partir d’une certaine température moyenne de l’atmosphère et surtout des mers, ce dégazage soit suffisamment important pour provoquer un emballement.

Cette croissance des températures serait telle que, en quelques dizaines d’années la vie soit éliminée sur notre planète par la mise en oeuvre du scénario Vénus.

Ces scénarios cataclysmiques sont évoqués ici, non pour provoquer la peur, mais simplement pour rendre compte objectivement de tous les possibles.

Mais, il est probable que ce scénario catastrophique soit évité car il est connu de nos dirigeants qui ont du prévoir les mesures nécessaires pour qu’il ne se réalise pas.

De même, l’avenir possible le plus favorable a peu de chances de se produire rapidement. La mise en place généralisée d’une civilisation durable au niveau planétaire est peu probable,

car nos dirigeants savent depuis longtemps ce qu’il aurait fallu faire et n’ont rien fait.Ils n’ont rien fait pour nous avertir du danger climatique, qu’ils connaissent depuis 1972. Ils n’ont rien fait d’efficace pour faire face à la situation et tenter de l’améliorer.Pourquoi n’ont ils rien fait ?

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__ parce que leurs politiques ont toujours été des politiques de courte vue, bornées aux élections à venir. ?

__ parce qu’ils ont préféré maintenir l’évolution des choses plutôt qu’imposer des sacrifices aux populations qui veulent profiter de la civilisation de consommation et ne veulent pas se priver. ?

__ parce qu’ils n’ont ni les moyens ni la volonté de s’opposer aux puissances qui dominent le système économique mondial. ?

__ parce qu’ils ne savent pas que faire ?__ parce que d’un point de vue politique, il vaut mieux se préparer aux troubles à venir, quand

l’on sait que de toute façon ils vont advenir, plutôt que de provoquer des troubles en s’opposant à l’irréversible. ?

Le plus probable ce n’est ni la fin du monde ni le bonheur de l’humanité. Le plus probable semble avoir déjà été prévu et préparé.

Les demains probables.Au siècle dernier, après la chute du Nazisme, la conférence de Yalta en Février 1945 a négocié

des zones d’influence et fixé des accords internationaux. La marche générale de notre monde a été en grande partie déterminée par ces accords et a été ajustée à l’occasion des sommets de chefs d’Etats et des rencontres internationales des Puissants de ce monde.

A chaque rencontre, l’état des choses a été examiné, leur évolution a été envisagée, des mesures ont été décidées, d’autres ont été proposées et n’ont pas été adoptées.

Par exemple en 1972, les dirigeants du monde réunis à Stockholm au premier sommet de la Terre, avaient examiné les premiers effets du dérèglement climatique. Ils connaissaient les rapports alarmistes des chercheurs qui prévoyaient son aggravation.

Ils se sont réunis régulièrement et pris connaissance de l’évolution de la situation. Ils ont eu en main toutes les informations, tous les éléments, toutes les projections, leur permettant de connaître et prévoir l’évolution de l’avenir.

L’analyse des conséquences des décisions qui ont été prises et de celles qui n’ont pas été prises, à la suite de ces nombreuses rencontres permet de prévoir les grandes lignes de l’avenir le plus probable; avenir qui certainement a déjà été prévu.

Sur le plan international, une guerre de type BNC semble peu plausible.Par contre il est probable que des guerres conventionnelles, des expéditions punitives, des

guérillas, s’étendent et se généralisent pour des raisons chimériques : fanatisme, nationalisme, volonté de puissance ou des raisons matérialistes de maîtrise et de possession des ressources.

L’action de groupes terroristes plus ou moins manipulés va maintenir une ambiance de peur et des frictions entre états. C’est, par exemple, le cas entre l’Inde et le Pakistan ou des mouvements extrémistes cherchent à provoquer une guerre nucléaire entre ces deux états. Il est peu probable que cela se réalise.

Sur le plan des états et des nations, l’avenir sera aux régimes forts, sensés pouvoir maîtriser les crises et les révoltes et tranquilliser les populations.

Les dirigeants du monde se réunissent depuis plus de 30 ans à l’occasion des sommets de la Terre, des G7 / G8 / GX, des rencontres de Davos et d’ailleurs. Ils lisent les rapports des scientifiques, économistes, sociologues, ....., ils savent très bien qu’un avenir de restrictions est inévitable et ils s’y préparent.

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Le plus probable est la mise en place déclarée, de mesures prétendant aller dans le sens d’une économie durable. Ces mesures velléitaires seront peu efficaces car la structure mondialisée de l’économie n’a pas les moyens de gérer un développement durable.

Seule une organisation au niveau local peut mobiliser les populations, seule une structure de type GESCIEL peut en avoir les capacités, car un vrai développement durable ne peut se concevoir qu’au plan régional puisque c’est à ce niveau que se trouvent les ressources renouvelables, et leurs utilisateurs.

Les autorités multiplieront les déclarations apaisantes, mettront en oeuvre des plans de « communication », des mesures rassurantes assorties d’obligations, d’interdictions et d’aménagements visant à maintenir le plus longtemps possible un environnement et une situation supportable.

Ce système de gouvernance pourra certainement maintenir l’ordre pour quelques décennies, en se durcissant de plus en plus, mais il ne pourra pas faire produire à la Terre plus qu’elle ne le peut.

Il n’évitera pas l’aggravation du problème climatique qui provoquera alors la destruction d’une civilisation exsangue qui ne pourra faire face aux fureurs d’une nature meurtrière déchaînée.

Une prédiction mystique ressurgie des temps anciens se réaliserait alors : « Les chiens de l’enfer enchaînés ont été libérés. ».Tout montre que la voie de la fuite en avant est la plus probable, espérons qu’elle ne soit pas

choisie.

Un espoir d’avenir.Pour limiter les malheurs qui s’annoncent, il faudrait que les leaders du monde, ceux qui

décident, prennent les mesures nécessaires pour inverser le cours fatal des choses en favorisant, une nouvelle civilisation d’entraide et de solidarité.

Dans l’état actuel des choses il est naïf d’espérer qu’ils vont le faire efficacement sur le plan mondial, maintenant. Force est de constater que, si nous n’obligeons pas nos dirigeants à construire ce nouveau monde d’espérances, l’avenir sera sombre et l’immense majorité des humains vouée à la tragédie.

Par contre il reste un espoir sur le plan individuel et familial. Chacun à la possibilité d’échapper au pire. Chacun a la responsabilité de choisir un meilleur

futur, pour lui, sa famille et ses amis. Nous pouvons nous regrouper, associer nos compétences, rassembler nos moyens et créer ensemble un lieu de vie solidaire et responsable.

On peut créer un éco-hameau, une association, un SCIEL, dans une région bien choisie, loin des grandes villes et des désastres à venir.

Attendre serait néfaste.Le pire pour chacun d’entre nous, serait de ne rien faire.

II) Concevoir une nouvelle civilisation.

Vivre la vraie vie.

Comprendre les mécanismes de la lutte pour la vie.Faisons un peu d’éthologie.Sur notre planète, la vie a utilisé des mécanismes fondamentaux pour permettre l’évolution des

espèces. L’humanité y a été soumise pleinement.Ces mécanismes se traduisent par deux types de comportement :

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- Les comportements de prédation / domination / compétition. - Les comportements de, solidarité / entraide / coopération.Ils sont à la fois opposés et complémentaires. Ils sont tous deux nécessaires. Jamais la nature n’a favorisé l’un plutôt que l’autre.L’humanité s’est toujours soumise à cette dualité, à tous les niveaux :.___ Au niveau individuel, nous sommes sans arrêt en conflit avec nous-mêmes pour nous

refuser telle chose ou nous obliger à telle autre, mais nous cherchons toujours à vivre en paix avec nous-mêmes. En définitive, nous arrivons à coopérer avec nous-mêmes et à faire face aux événements.

___ Au niveau familial, nous sommes en compétition entre frères, soeurs, parents, amis, mais nous parvenons toujours à nous réunir pour partager de bons moments ou faire front ensemble aux aléas de la vie.

___ Au niveau de la tribu, du village ou de la nation, les conflits sont récurrents. Mais toutes les traditions, les usages, les lois, ont régulé les comportements agressifs et organisé les échanges et les collaborations.

Les humains se sont toujours organisés pour combattre les dangers intérieurs ou les menaces extérieures.

Toutes les civilisations ont adopté des religions qui prêchent, favorisent, l’entraide et la solidarité.

Par contre, dans nôtre « civilisation » consumériste, les religions anciennes sont remplacées peu à peu, par un idéal nouveau : Celui d’un bonheur individuel, factice, télévisé, aseptisé, une illusion qui nous est suggérée, publicitée, suscitée, par la propagande mondialisée.

Les mots d’ordre sont : production, consommation, travail et compétition.Nous sommes invités à être les meilleurs, les premiers, les plus forts, les plus productifs.Le Slogan est : « Combattez, et que le meilleur gagne. »Finalement, tout le monde est adversaire de tout le monde.Le résultat s’appelle : exclusions, pollutions, destructions.C’est une civilisation du « chacun pour soi » qui risque de devenir celle du « sauve qui peut » !

Nous avons privilégié le conflit, « la lutte pour la vie » au lieu de la concorde du « vivre ensemble ».

Notre monde est dominé par les prédateurs, des prédateurs gloutons qui ne réalisent pas que leur avidité les entraîne à se détruire eux mêmes.

Toutes les modélisations informatisées des comportements sociaux montrent que le développement d’une société soumise aux prédateurs n’est favorable à personne, les prédateurs étant à terme nuisibles pour eux-mêmes.

Toutes ces modélisations montrent que les meilleurs comportements sont basés sur des échanges équilibrés, une solidarité active dont profitent même les prédateurs s’ils savent limiter leurs appétits.

Pour l’heure, notre civilisation mondialisée ne peut plus faire marche arrière.Mais ce que nous pouvons faire, c’est marcher à côté.

Chacun de nous peut s’investir dans la construction de ce nouveau monde en le créant, parallèlement au monde actuel.

Pour vivre mieux, vivre intelligemment, des milliers d’exemples existent.

Oui, c’est possible de vivre bien, sans se priver.

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Choisir un vrai Progrès.Construire des avions qui vont de plus en plus vite, des pétroliers de plus en plus gros, des

machines à laver qui lavent encore plus blanc que blanc, est-ce cela le progrès ?Est-ce en travaillant encore plus, pour gagner encore plus et acheter encore plus, que l’on se

sentira mieux, de mieux en mieux ?Est-il indispensable d’avoir le dernier modèle de voiture pour être heureux ?.Non rien de cela n’est nécessaire.Ce n’est pas cela le progrès.

De quoi avons nous besoin pour vivre heureux, l’essentiel ou l’accessoire ?C’est évident, il nous faut les deux.Mais avant tout, il faut l’essentiel, ne confondons pas.

Pour que nous soyons tous satisfaits, deux conditions sont nécessaires :_ 1) Assurer l’essentiel à tous, par un retour aux fondamentaux._ 2) Donner à ceux qui le désirent, la possibilité d’obtenir l’accessoire. Cela est possible dans une complémentarité entre la civilisation actuelle mondialisée et une

civilisation solidaire localisée.La civilisation consumériste actuelle va continuer sur sa lancée tant que cela lui sera possible.La nouvelle civilisation, basée sur la solidarité va se développer progressivement en accueillant

ceux qui ne peuvent pas ou ne peuvent plus être insérés dans le tissu social compétitif actuel ainsi que ceux qui ne le désirent plus.

Cela est avantageux pour tout le monde.En temps « normal », la civilisation actuelle se trouvera déchargée d’un « fardeau » de plus en

plus lourd à assumer, car tous les « laissés pour compte » du système actuel, les déçus, les « idéalistes » les contestataires, trouveront une structure d’insertion où ils pourront se réaliser, se sentir acceptés et utiles.

En temps de crise, cette société pourra accueillir les personnes et familles éprouvées. Ses capacités d’accueil augmenteront à la mesure de son développement et en cas de crise majeure elle pourra être le refuge de tous les sinistrés. Espérons qu’elle ne soit jamais le refuge ultime.

Bien Vivre, intelligemment.Sur notre planète, une majorité n’a presque rien et en souffre, il y en a qui ont beaucoup et ne

sont presque rien, et beaucoup ont de plus en plus et sont de moins en moins.Il en reste qui ont peu et sont heureux.Nous pouvons apporter à tous, l’avoir nécessaire et le bonheur du bien être.AVOIR et ETRE nous pouvons concilier les deux, dans une nouvelle civilisation, solidaire,

responsable, modernisée, aux valeurs fondamentales retrouvées.L’humanité a connu des millénaires de vie difficile, de pénuries, au cours desquels il fallait

faire des réserves, engranger des vivres, pour faire face aux disettes.Il fallait AVOIR pour pouvoir ETRE.

Aujourd’hui, s’il y a encore des famines, des révoltes de la faim, ce n’est pas à cause du manque, mais parce que les biens que produit notre terre sont mal distribués.

Aujourd’hui, ETRE heureux ce n’est pas AVOIR toujours plus. Ce n’est pas bien Vivre, que de vivre en ajoutant le superflu à l’accessoire.

Ce n’est pas cela le Bien ETRE.

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Même dans nos pays d’abondance, pour beaucoup d’entre nous il serait simplement nécessaire pour être heureux, d’avoir simplement ...... le nécessaire.

C’est possible.C’est indispensable si nous voulons éviter l’exode des affamés, les guerres de l’eau,

l’hécatombe des misères.Pour cela, il nous faut penser autrement.C’est facile si on réfléchit un instant à la vie que nous menons. Simplement en se rappelant,

comme il est bon de se retrouver, entre amis, pour partager une fête, un repas.En se rappelant le bonheur familial, en retrouvant, simplement, les valeurs traditionnelles.Au lieu du lutter chacun pour soi, nous pouvons construire ensemble, un nouveau type de

société qui pourra s’installer progressivement, sans bouleversement, sans perturber l’équilibre actuel si difficile à maintenir.

C’est possible. C’est réaliste.Il suffit de savoir ce qu’il faut faire et comment le faire.

Ce qu’il faut faire.

Repenser le secteur primaire.En économie, le secteur primaire est la base du pilier de la production. Il peut se définir comme

l’ensemble des activités qui exploitent les ressources de la planète.Ses activités extraient les matières premières, du sol, de l’air et de la mer.Il existe fondamentalement deux types de matières premières :__ Les ressources renouvelables qui peuvent être produites et / ou recyclées indéfiniment.__ Les ressources non renouvelables, qui se trouvent en quantité limitée sur notre planète et qui,

une fois exploitées, sont épuisées.

Le problème fondamental auquel nous avons à faire face est que l’essentiel des matières premières que nous utilisons ne sont pas renouvelables. C’est le cas du pétrole, du fer, du cuivre, de l’eau de l’air. et de toutes les matières extraites dans les mines.

Certaines de ces matières commencent à manquer. Nous risquons la pénurie, même si nous sommes prêts à payer de plus en plus cher.

Après avoir été soustraites de la nature, ces matières premières sont transformées en produits consommables, par le secteur secondaire. Ce secteur, a souvent le choix pour fabriquer tel ou tel produit.

La majorité des matières plastiques pourraient être remplacées par des matières renouvelables issues du secteur agricole et fabriquées à partir de substances biodégradables telles que la cellulose, l’amidon, les huiles, etc.

Les métaux ferreux, l’aluminium pourraient être remplacés par du bois. L’industrie du bois a beaucoup progressé : bois stratifié, aggloméré, fibres compressées, etc. On sait faire des constructions en bois qui résistent très longtemps aux intempéries.

Certains métaux, par exemple le cuivre sont très difficile à remplacer, ils pourraient être économisés et recyclés.

L’industrie chimique utilise déjà beaucoup les produits naturels renouvelables. Elle utilise du pétrole surtout par facilité, elle pourrait s’en passer en grande partie.

Si elle est bien gérée, cette reconversion du secteur primaire est possible grâce à l’abondance des matières premières et au recyclage de celles qui sont épuisables.

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La gestion des matières premières épuisables et mal réparties sur la planète serait avantageusement gérée au niveau mondial.

Mais se serait une erreur que de vouloir mondialiser la gestion du recyclage et des matières renouvelables.

C’est au niveau local qu’elles sont produites et utilisées ; c’est à ce niveau qu’elles doivent être gérées.

C’est aussi au niveau local qu’elles doivent être transformées par le secteur secondaire.

Aménager le secteur secondaire.Comme nous l’avons vu, le secteur secondaire de la transformation peut largement utiliser les

ressources renouvelables à la place des ressources en voie d’épuisement.Techniquement se sera facile.Cependant il ne faut pas perdre de temps, car les délais de reconversion risquent d’être longs.

Il est aussi impératif que l’aménagement de ce secteur soit fait en cohérence avec les productions du secteur primaire. Il serait aberrant de favoriser l’implantation de scieries, d’usines de transformation du bois, dans une région où il n’y a pas de forêts. Cela paraît évident, pourtant aujourd’hui il est économiquement profitable d’installer des usines textiles dans des régions qui n’en produisent pas, simplement parce que la main d’oeuvre y est bon marché.

D’autre part, il serait absurde de répéter les erreurs de concentration du système actuel. Il faudra plutôt favoriser l’implantation de petites structures, au plus prés du terrain.

Ce secteur secondaire ajusté au primaire devra aussi, être en cohérence avec le secteur tertiaire.Il est possible de se passer de ces cohérences, dans l’économie actuelle à courte vue, car les

entreprises ne supportent que les frais directs et font supporter les frais indirects à la collectivité.Par contre dans un vision globale et durable, il sera beaucoup plus économique de produire,

contrôler, réguler, financer et vendre sur place plutôt que de commercialiser et transporter, au loin.

Réorganiser le secteur tertiaire.C’est le secteur dit « des services ».

Pour l’ensemble des services, la localisation sera aussi la meilleure solution. En effet, sauf cas particulier, il n’y a aucune raison valable de déconnecter les services du lieu où ils ont à s’exercer.

Un cas particulier pourrait être celui des services aux personnes âgées ou la réinsertion des personnes mal intégrées dans le milieu local.

Par exemple, il vaudrait mieux accueillir les personnes âgées seules et isolées, dans des centres médicalisés en région au climat doux, à la campagne, en interaction avec d’autres structures qui permettraient les échanges entre les générations.

Dans le secteur tertiaire, le sous-système financier occupe une place particulière.Il s’est développé de façon anarchique et démesurée, sur le plan mondial. Nous avons vu qu’il

ne remplissait plus correctement son rôle principal de régulation des échanges.Il sera à transformer radicalement. Ce sera difficile car il domine tout et il ne va pas se laisser

réorganiser, sans réagir. Si nous le laissons faire, il s’opposera à tout changement, jusqu'à ce qu’il s’effondre.

Nous serons alors tous perdants, parce qu’il sera trop tard.Pour le transformer il va falloir le soumette aux vrais lois du marché. Il va falloir que la valeur

de la monnaie trouve sa contrepartie réelle en biens matériels, concrètement sur le terrain. Ce système devra être au service des entreprises et non l’inverse comme actuellement.

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Pour ce faire, il devra être contrôlé localement, alors qu’il domine l’économie mondiale.Pourtant, son intérêt bien compris, devrait l’amener à coopérer, au lieu de s’opposer à la

localisation des échanges et à la réorganisation du système financier, au niveau local.En effet, il devrait lui apparaître évident qu’il va subir de lourdes pertes, sur le plan mondial.

Le système financier va être fortement déstabilisé, à la suite de l’éclatement de la bulle financière et à l’occasion du « recadrage » qui aura lieu nécessairement, pour « éponger » la monnaie actuelle fictive et pour l’ajuster aux réalités du marché.

Les décideurs devraient comprendre que leur intérêt est de s’associer à la mise en place de l’économie globale localisée.

Le système financier y trouverait une porte de sortie et un moyen de faire des profits raisonnables en jouant un rôle utile et nécessaire de système régulateur des échanges.

Les banques déjà bien implantées au niveau local, déjà en interaction avec le monde agricole, avec les entreprises agissant sur le terrain, devraient saisir cette occasion et participer au financement de cette nouvelle économie.

Les banques qui ont déjà la chance d’être localisées, devraient même profiter de cet atout pour devancer le mouvement en marche.

Elles pourraient se faire forces de financement et en tout cas accompagnatrices de projets novateurs, désirant entreprendre dans leurs zones d’activité.

Comment faire ?

Donner sa vraie place à l’énergie nucléaire.En France, aux USA, dans plusieurs pays développés, les centrales nucléaires à fission de

l’Uranium assurent une part importante des besoins en énergie électrique. Selon l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) elles pourront le faire encore pour plusieurs dizaines d’années.

La durée de vie moyenne du parc installé est d’environ 40 ans, mais les réserves d’Uranium sont estimées à 30 ans de fonctionnement au prix actuel de 40$ le kilo.

Le montant des réserves peut être doublé avec de l’Uranium ayant un coût d’extraction de 80$ le kilo. On peut porter ses réserves à plus d’un siècle avec de l’Uranium beaucoup plus difficile à extraire.

Cette énergie a beaucoup de détracteurs à cause des dangers présents et futurs qu’elle présente.En revanche des économistes et de nombreux gouvernements y voient un grand intérêt et une

solution souveraine aux problèmes énergétiques.Il est vrai que le nucléaire est une solution partielle aux besoins en électricité pour le proche

avenir et il y a là un réel intérêt de profits financiers pour les grands groupes Internationaux.Mais comme toutes les réponses apportées jusqu’ici, il s’agit d’une solution boiteuse et à

courte vue.En effet, cet optimisme est mis en défaut par plusieurs réalités que l’on ne veut pas voir :.__ 1) Le nucléaire n'apporte pas de solution au problème énergétique global, il est seulement

un appoint conséquent pour la production d’électricité. Il est pratiquement sans impact sur nos besoins en pétrole.

__ 2) Les réserves d’Uranium paraissent importantes au vu de la consommation actuelle, mais elles sont chimériques au vu de l’évolution des choses, car la demande d’Uranium va être multipliée.

Le Brésil a décidé de construire 50 centrales nucléaires, les pays avancés vont augmenter le nombre de leurs centrales et d’autres qui n’en n’ont pas projettent d’en construire.

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L’Inde la Chine vont multiplier leurs parcs. Le Pakistan va faire de même. L’Iran, l’Indonésie, ...., le monde entier veut aussi avoir de l’électricité.

A ce rythme les réserves vont rétrécir à vue d’œil.__ 3) Ce rythme risque même de s’accélérer si on veut remplacer les autres énergies.Dans le monde la part de l’énergie nucléaire est faible elle ne représente que 17% de

l’électricité produite et seulement 6% de l’énergie utilisée.__ 4) Le danger du nucléaire augmente avec sa prolifération. Il est encore aggravé par le fait

que des pays instables vont pouvoir en disposer, ce qui accessoirement leur permettra de posséder un armement atomique.

__ 5) Le problème des déchets n’est pas résolu et encore moins celui du démantèlement des centrales arrivées en fin de vie qui deviendront des déchets. Cela n’a encore jamais été fait.

__ 6) En France en Europe de l’Est, aux USA plusieurs centrales vont arriver en fin de vie en 2010 / 2012.

La décision a déjà été prise de prolonger leur durée de vie, car d’une part leur production est nécessaire et d’autre part on recule leur démantèlement car il est problématique.

Comme toujours, on préfère reporter à plus tard la résolution des problèmes difficiles.La tentation sera grande de prolonger encore et encore.Avec l’exemple de Tchernobyl, on peut imaginer les résultats.Il existe une énergie abondante, qui permettrait de se passer du nucléaire pour produire de

l’électricité :C’est le charbon.Ce serait la pire des solutions. En effet les centrales à charbon sont des usines de pollution massive, non seulement en gaz à

effet de serre, mais aussi en poussière et en déchets.Cette solution est malheureusement de plus en plus adoptée par les pays qui n’ont ni pétrole ni

nucléaire: Elle contribue fortement au dérèglement climatique

Les optimistes de service, nous disent que l’humanité a toujours su régler les problèmes, ( ce qui est faux car les hommes et leur planète se trouvent devant de plus en plus de problèmes non résolus). Ils ajoutent que nous aurons de l’énergie à profusion grâce au nucléaire du futur.

Et, de leur imagination, ils sortent la corne d’abondance de l’énergie thermonucléaire.La France est l’élue de ce projet. C’est à Cadarache que se construit « ITER » le premier réacteur expérimental de fusion

magnétique de l’hydrogène. Ce réacteur devrait produire un peu plus d’énergie qu’il n’en consomme.Il devrait permettre d’étudier les possibilités de réacteurs pleinement opérationnels.C’est un rêve pour le prochain siècle.Tout comme l’est le rêve de l’utilisation de l’hydrogène en tant que carburant, ou celui de la

généralisation des véhicules électriques. Ces projets dont il existe des prototypes ou des fabrications limitées nécessitent beaucoup d’électricité, donc plus de nucléaire, ce qui est illusoire.

Ces rêves deviendront peut être réalité, grâce à l’énergie thermonucléaire, peut être au siècle prochain.

On peut donc rêver que tout va continuer, paisiblement, jusqu’au siècle prochain. Il suffit d’attendre.

Mais si on est réaliste, on résout les problèmes maintenant. On change de civilisation.

Remplacer le pétrole.Nous avons vu que l’énergie nucléaire ne pourra pas suffire à nos besoins et en tout cas ne peut

pas se substituer au pétrole.

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Que ce soit pour l’électricité, le remplacement du pétrole ou l’utilisation des autres énergies ; la localisation sera encore la meilleure réponse aux problèmes énergétiques.

Comme pour la plupart des pays, si la France était correctement aménagée au niveau local dans ses secteurs, primaire, secondaire et tertiaire, il n’y aurait pas de pénurie d’énergie, dans une économie globale, localisée et solidaire.

Partout il y a abondance d’énergie au moins sous l’une de ces cinq formes : les rivières, le soleil, la géothermie, le vent et la biomasse.

Dans le temps, de nombreux villages avaient leur propre centrale électrique, sur une rivière communale. Cette énergie, celle des rivières et des ruisseaux , pourrait fournir à elle seule une bonne part de l’électricité nécessaire.

En complément, sa mise en ouvre raisonnée permettrait de lutter contre les inondations et la sécheresse en régularisant les débits des cours d’eau.

De plus, les pécheurs et pique-niqueurs du Dimanche seraient heureux de profiter des plans d’eau, de l’herbe, des arbres et des rivages.

Le soleil peut être utilisé directement pour fabriquer de l’électricité grâce aux panneaux photo-voltaïques, mais il y aussi de multiples utilisations pour le chauffage et même la climatisation.

Dans plusieurs régions, l’utilisation du chauffage par les sources thermiques du sous sol pourrait être étendue, et partout, des systèmes de climatisation utilisant le volant thermique des sols pourrait être généralisé.

Les éoliennes commencent à apparaître dans les paysages. Il s’agit surtout de grosses éoliennes intégrées au réseau général. On pourrait faire beaucoup mieux en favorisant l’équipement collectif ou individuel de petites éoliennes qui souvent fourniraient un appoint important.

Toutes ses productions d’électricité ne pourraient remplacer qu’une petite partie du pétrole, nécessaire aux véhicules de transport.

La voiture électrique est l’« Arlésienne » des transports, on en parle beaucoup mais on ne la voit jamais, sauf en tant qu’objet publicitaire ou au salon de l’auto !.

La vérité est que sa généralisation est actuellement illusoire dans notre société, même lorsque le problème de la capacité des batteries sera résolu.

La généralisation de la voiture électrique est impossible, à cause d’une production d’électricité insuffisante.

En effet, la consommation minimum d’une voiture électrique normale est d’environ 20 Kwat/Heure.

Cela fait beaucoup d’électricité, même en roulant peu.Une solution pourrait être apportée par un saut technologique dans la conception des piles à

combustibles qui consommeraient de l’alcool ou du pétrole.Une autre possibilité serait l’utilisation des panneaux solaires.Cela supposerait que chacun disposerait de grands panneaux solaires qui rechargeraient les

batteries de son véhicule. Il faut savoir qu’il faut un panneau de 10m², en plein soleil de midi, pour avoir une puissance de 1Kwat. Cela pourrait être suffisant pour de petits trajets, peu fréquents, mais pas pour une utilisation ordinaire.

Une autre voie serait les voitures hybrides qui de toute façon ont besoin d’un carburant chimique comme le pétrole.

Dans tous les cas, le remplacement du parc actuel de véhicules et la reconversion des usines prendrait beaucoup de temps.

En attendant ces solutions hypothétiques, la seule solution immédiatement accessible se trouve dans les biocarburants.

Le remplacement du pétrole en tant que carburant est possible grâce à une exploitation raisonnée et diversifiée de la biomasse.

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Il y a de multiples utilisations de la biomasse en tant que source d’énergie.Elles vont du gazogène, qui équipait aussi bien des voitures que des bus en utilisant le bois à la

place du pétrole, pendant la guerre de 1940/45, aux chaudières à « bois soufflé » qui commencent à remplacer le mazout.

Mais le plus intéressant, en pratique, est constitué par les biocarburants et les biogaz.En chine les autorités ont favorisé la fabrication de biogaz produit par les déchets. Si bien que

de plus en plus de collectivités et de maisons particulières, sont équipées de générateurs de bio gaz. Ce biogaz est utilisé aussi bien pour la cuisine, le chauffage, que pour le transport.

Au Brésil, la fabrication de carburants à base d’alcool, surtout à partir de la canne à sucre, est devenue une industrie prospère qui fait rouler une part de plus en plus importante du parc automobile.

La France a voulu imiter le Brésil en favorisant les bioethanols.Cela a surtout favorisé la grosse agriculture, en particulier les betteraviers. Mais ces

biocarburants à base d’éthanol n’ont, dans la plus part des pays aucun intérêt, ni économique, ni écologique, car la production de sucre puis d’alcool à partir des betteraves ou des céréales revient très cher, fait augmenter le prix des denrées alimentaires, nécessite beaucoup d’engrais chimiques et de ....... pétrole !.

Par contre, un autre carburant est produit, en quantité.Ce sont les huiles brutes (tournesol, colza, etc. ) qui sont bon marché et peuvent être utilisées

directement dans de nombreux moteurs, et les huiles transformées ( glycérols, diesters) pour les moteurs plus fragiles.

Ces bio carburants sont de plus en plus utilisés dans les moteurs diesel, dans les campagnes et même dans les villes ou certains roulent à l’huile de friture, récupérée avant d’être jetée par les cantines et les restaurants.

La bonne solution serait donc le biodiesel qui est facile à produire et ne pollue pas.Mais pour le moment, en Septembre 2008, c’est interdit !.Ceux qui roulent à l’huile de friture peuvent être repérés si l’huile est mal filtrée, car les gaz

d’échappement sentent « la frite ». Ils risquent de lourdes amendes.

Nous utilisons presque exclusivement des moteurs diesels ou à essence. Il existe encore d’autres possibilités.

Par exemple, le moteur à essence peut utiliser du biogaz à la place du GPL. Il peut aussi être légèrement transformé selon les principes du moteur Pantone, qui, avec

adjonction de vapeur d’eau a un rendement bien meilleur. Sa mise en oeuvre ne nécessite qu'une transformation mineure. Ce système est de plus en plus utilisé car, n’importe qui peut le faire et il ne contrevient pas à la législation sur les carburants.

Le meilleur moteur, à tous les points de vue, serait le moteur « Stirling ».Le moteur Stirling, peut fonctionner avec n’importe quelle source de chaleur. Il peut même se

transformer en congélateur en inversant son fonctionnement.On peut utiliser aussi bien du pétrole, du gaz, que du bois, ou simplement l’énergie solaire.Ce moteur a surtout été utilisé pour les groupes électrogènes, construits par exemple par la

Société « Philips ». Il est facile à fabriquer et peu cher.Mais il a un inconvénient pour les automobiles: le démarrage rapide est impossible. Il faut attendre « qu’il chauffe », avant de pouvoir avancer.Cet inconvénient a, en partie, été minimisé par diverses améliorations compliquées qui

augmentent son prix.Je connais un ingénieur qui a conçu un système simple qui supprime radicalement cet

inconvénient du moteur Stirling. Son rendement a été encore amélioré car il stocke de l’énergie au cours des décélérations.

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Les démarrages sont instantanés et il peut utiliser n’importe quel carburant, solide, liquide ou gazeux.

Comme c’est aussi, en lui-même, un système de freinage, il n’a pas besoin de freins.Cet ingénieur ne déposera pas de brevet, car il sait que ce serait en pure perte, dans l’état actuel

des choses.

Nous voyons que le remplacement du pétrole est tout à fait possible.Il est évident que ce sera avec l’opposition farouche de l’industrie pétrolière, si elle continue à

voir l’avenir avec une courte vue.Pourtant, comme pour la transformation du système financier, cela pourrait se faire avec sa

participation plutôt que contre ses intérêts.En effet, l’intérêt et la vocation des énergies renouvelables est de se développer sur le plan

local.Les grosses multinationales dominent le marché sur le plan mondial. Elles vont garder leur

suprématie et ne seront jamais concurrencées sur ce plan par les énergies renouvelables localisées.Par contre elles y trouveraient leur compte en s’associant à leur mise en œuvre.Elles peuvent coopérer avec les entreprises locales, tant par des prises de participation que pour

la fourniture de matériels et la mise en place de structures.

Favoriser une économie globale, localisée, et solidaire.Pour que la mise en place de la nouvelle civilisation soit réussie, il est nécessaire qu’elle

s’adapte à deux impératifs :__ 1) Commencer son implantation sur la base du volontariat, car elle est issue d’une volonté de

solidarité et doit en être un modèle.__ 2) Coopérer avec la société actuelle en essayant de l’améliorer, car d’une part, il est

impossible de se passer de la majorité de ses structures, nous en faisons partie, et d’autre part, ces deux civilisations peuvent être complémentaires.

Pour que cette nouvelle civilisation soit durable, il est nécessaire qu’elle intègre au niveau local, toutes les activités indispensables à la vie du hameau, du village ou de la ville et fournisse à chacun tout ce qui est nécessaire à sa subsistance : nourriture, logement, vêtements.

Les autres éléments du confort feront l’objet d’échanges aussi bien au niveau régional, national que mondial.

L’objectif est donc de produire sur place, l’essentiel de la nourriture, de l’énergie, et des objets consommables, indispensables à la vie de tous les jours.

L’habitat, l’artisanat devront exploiter au mieux les ressources renouvelables du terrain et faire appel le moins possible aux ressources nécessitant des transports coûteux.

Il s’agit, en quelque sorte de recréer le tissu social des villages du 19 eme siècle en modernisant son économie et lui apportant tout les progrès techniques du 21eme siècle.

Cette économie peut prendre place, progressivement, à côté du système actuel, de façon complémentaire.

L’économie localisée solidaire pourra lui servir de soupape de sécurité à l’économie de marché, elle lui permettra d’expérimenter sur le terrain les nouvelles activités durables en vue de les appliquer au niveau mondial.

C’est à cette seule condition que l’économie de marché mondialisée pourra se reconvertir en un système viable, sinon sa fin sera inévitable.

Adopter des Valeurs de Progrès.

Démocratie et Nouveau Monde.

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

Les valeurs de progrès d’une vraie démocratie conditionnent l’évolution de l’Humanité. C’est au niveau local qu’elles ont, avant tout, vocation de s’exercer, en attendant qu’elles s’installent sur toute la planète.

Les bases de ces valeurs correspondent à la déclaration des droits de l’homme qu’il est indispensable d’adapter à la réalité écologique et à une solidarité nécessaire.

Les Nouvelles structuresLes premiers pas sur la route d’une nouvelle civilisation ne pourront se faire que sur les chemins

des nouvelles structures crées parallèlement aux structures actuelles. Dans cette première étape, il s’agit de créer des groupements solidaires coopérant entre eux,

d’abord sur le plan local puis sur tous les autres plans. Réunissant des entreprises, des exploitations agricoles, des associations, etc.. ces structures

solidaires pourront accueillir les familles éprouvées, les laissés pour compte du sytème actuel et seront, en temps de crise le refuge de tous les sinistrés.

Ces groupements peuvent prendre toute forme de structure : Associations de quartier, Systèmes d’Echange Local (SEL), Groupements paysans, Eco-Hameaux, Entreprises et Associations d’entreprise, Eco-Villages, Etc...

Pour faciliter les échanges il serait bon que tous ceux qui oeuvrent pour les valeurs de la nouvelle civilisation soient reliés au niveau local, par un Centre d’Information et d’Echange Local (CIEL), qui jouerait un rôle administratif d’organisation, d’information et de mise en relation. Une association dont les membres seraient les représentants de chaque groupement pourrait jouer ce rôle.

Chacun pourrait ainsi s’adresser à son “ (CIEL) ” pour trouver une structure répondant à ses besoins.

Des fonctions administratives, ayant les mêmes fonctions au niveau régional pourraient regrouper l’ensemble des « CIEL » d’une région. Ses membres pourraient être élus.

« I have a dream ».Il y a plus de 40 ans, Martin Luther King faisait le rêve d’un monde meilleur.Il y a plus de deux siècles nos pères avaient tracé la voix :« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »C’est la première phrase du premier article de la déclaration des droits de l’Homme du 26 Août

1789 ; elle est l’expression d’une aspiration profonde qui se prolongeait en une deuxième phrase :« Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »

Ces espoirs se sont en partie réalisés, mais le plus important reste à faire, imaginons une suite.Songeons à une planète où les hommes respecteraient la nature au lieu de la détruire ;.Une planète où ils comprendraient que leur vie est liée aux autres vies, et qu’ils n’en seront pas

les maîtres.Songeons à un monde où les hommes mettraient en accord leurs paroles et leurs actes ; un

monde où la déclaration des droits de l’homme ne serait pas que des mots, un monde où le fondement universel des religions guiderait nos actions : « Aimez vous les uns les autres !. ».

Songeons à une société planétaire où les pays s’entraideraient au lieu de se combattre.Songeons à des nations dirigées par des hommes intègres, des hommes qui soient soucieux du

bien de tous et non des chefs de clan, des serviteurs de leur peuple et non les exécutants d’intérêts égoïstes.

Imaginons un pays moderne et solidaire qui gérerait ses richesses pour le bien et pour l’avenir de tous et non au profit d’une caste de privilégiés.

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Une France où les productions agricoles excédentaires seraient distribuées aux plus pauvres au lieu d’être jetées dans les décharges pour maintenir les prix et arrosées de mazout pour que personne ne vienne les ramasser.

Une France où les associations, les entreprises, seraient subventionnées parce qu’elles oeuvreraient pour le bien commun et non parce qu’elles serviraient des intérêts privés.

Une France où les acquis scientifiques et techniques serviraient à améliorer la vie, réduire le temps de travail, faciliter l’accomplissement de chacun et diversifier les activités de loisirs et non à produire de plus en plus pour le seul bénéfice des acteurs financiers.

Rêvons à une France qui exploiterait les ressources dont elle est largement pourvue, de façon durable et renouvelable.

Une France dont les richesses pourraient, dès à présent, assurer à tous ces citoyens la préservation des droits humains fondamentaux : santé, nourriture, logement.

Une France où notre travail garantirait une retraite paisible et utile et assurerait un avenir aisé pour nos enfants.

Une France qui permettrait à tous de naître, vivre et évoluer au mieux de ses possibilités.Imaginons un pays où le système scolaire permettrait de développer tous les potentiels dans

toutes leur diversité et où les enfants recevraient une vrai éducation et non un simple enseignement utilitaire.

Une école républicaine qui formerait des citoyens accomplis et responsables ; une école où les concepts « liberté - égalité - fraternité » seraient une pratique quotidienne préparant à une vie de citoyen responsable.

Un pays où les services publics minimum seraient gratuits.Un pays qui garantirait à ceux qui le voudraient, un travail correctement rémunéré qui

permettrait l’accès aux produits accessoires de qualité qui seraient payés à leur juste prix, tenant compte de tous les coûts annexes.

Imaginons un pays où chacun naîtrait avec une allocation mensuelle garantie par la collectivité, dont le montant s’ajusterait en fonction de l’âge et de la situation de la personne.

Cette allocation assurerait à chacun un minimum vital et laisserait à chacun le choix de vivre selon ses besoins.

En fonction de ses capacités et de ses besoins, chacun pourrait choisir entre une oisiveté stérile et inoffensive, éventuellement assistée et une vie où l’exercice de ses aptitudes lui apporterait un accomplissement personnel utile à la société, pour le profit de tous.

Mis à part les riches sybarites, l’oisiveté non productive est déjà le lot de tous ceux qui n’ont pas pu ou voulu remplir les conditions nécessaires à leur insertion sociale sur le marché du travail.

C’est la condition des malades mentaux, des handicapés profonds, que toute société évoluée prend en charge dans des institutions spécialisées. Ce sont aussi les délinquants et déviants inadaptés qui sont maintenus à l’écart dans des lieux de rééducation ou de détention.

C’est aussi, actuellement le lot, des divers laissés pour compte, sans travail, sans logis, inoffensifs et rejetés du système actuel. Nombreux seront ceux qui pourront trouver un accomplissement utile dans un pays moderne et solidaire.

Le choix serait facile, pour une personne élevée en citoyen responsable. L’oisiveté ne sera pas le résultat d’une volonté choisie mais l’expression d’une incapacité ou la décision volontaire d’une retraite temporaire, un désir de ressourcement préparant un nouveau départ.

Toute personne démunie désirant vivre de façon oisive pourrait utiliser son allocation mensuelle garantie pour se procurer nourriture et vêtements auprès des services sociaux et un logement dans des centres d’hébergement convenablement équipés, mis à leur disposition par la collectivité ou par des associations.

Rêvons d’un pays où les personnes âgées ne seraient pas abandonnées, seules et isolées, mais soignées, aidées et incitées à tenir une place respectée et utile auprès des jeunes et des actifs, comme cela a toujours été le cas dans les sociétés traditionnelles.

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Rêvons que ces rêves deviennent un jour réalité.Quand on mesure l’immense décalage qui sépare ce que montre le monde et ce que désirent

nos rêves ; on se demande :Est ce possible ?

C’est matériellement, concrètement, possible.Notre planète est riche de multiples ressources et le malheur des peuples n’est pas le fait d’une

nature ingrate, mais le résultat d’un pillage et d’un gaspillage désordonné pour le seul profit d’une caste de prédateurs privilégiés.

A l’heure actuelle, la Terre produit suffisamment de nourriture, de vêtements et de médicaments, pour subvenir aux besoins de sa population.

Dans un premier temps il suffirait de distribuer les surplus qui sont jetés, de reconvertir les terres qui produisent des biens de luxe superflus puis ensuite d’apporter quelques aides techniques permettant la localisation des productions vivrières. Le problème de logement pourrait être facilement résolu par la seule solidarité.

L’homme grâce à son intelligence, à son inventivité, a fait croître l’arbre de la connaissance, riche d’un avenir d’espoir et de bonheur ; s’il veut continuer à progresser il doit arrêter de scier la branche sur laquelle il est assis.

Pour inverser le mauvais cours des choses, l’homme doit commencer à agir, d’urgence.

III) Construire un nouveau monde.

Les projets et les actions.

Les situations concrètes.Il nous faut prendre conscience de quelques réalités, tellement évidentes, qu’on les a perdues de

vue._____ L’être humain se nourrit de productions agricoles et pas de jeux vidéos, tondeuses à

gazon, téléphones et autres télé-choses. Tout cela est intéressant mais purement accessoire.Ce sont les campagnes qui font vivre les hommes.C’est dans la terre que poussent le blé et les légumes pas sur le goudron, ni même dans les

usines.Nous avons négligé la vie rurale en favorisant l’embouteillage des villes.Pire, au lieu d’aider les pratiques raisonnées, les agriculteurs responsables, ceux qui se veulent

novateurs d’un avenir durable, nous avons transformé le monde rural en industrie du surplus et du gaspillage.

Nous avons fait de nos champs et de nos étables des machines à polluer l’eau, l’air et la terre. Nous avons eu tord._____ Il y a des milliers de personnes, souvent seules, sans emploi qui traînent leur vie, tout au

long des trottoirs. Elles n’ont qu’un désir : vivre convenablement, être utile._____ Il y a des milliers de jeunes, désoeuvrés, sans perspective, qui n’ont qu’un désir : avoir

un avenir et contribuer à le bâtir.

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_____ Il y a des milliers de retraités qui ne demandent qu’à « s’occuper », participer._____ Et il y a des milliers de personnes dynamiques qui rêvent de vivre loin de la pollution

des villes, qui voudraient bâtir un autre avenir plus simple pour vivre l’essentiel._____ Il y a des millions de personnes, cadres, ouvriers, commerçants, artisans, qui aimeraient,

de temps en temps., le week-end, en congé, vivre autrement, à l’air libre, se retrouver, coopérer.

Parcourons les villes et les campagnes, visitons les chambres des métiers, allons dans les chambres d’agriculture ; les initiatives sont foison.

Les idées les projets sont légion et les besoins sont immenses.Voici sur Internet des exemples de sites intéressants.http://fr.wikipedia.org/wiki/Ecologie.http://fr.wikipedia.org/wiki/Ecovillage.http://fr.ekopedia.org/Ecovillage.http://www.eco-bio.info/annonces.http://www.alvallon.freesurf.frhttp://www.passerelleco.info/.http://www.web-unir.com.http://www.rama.1901.org/ev/.http://www.onpeutlefaire.com.http://www.torri-superiore.org/.http://www.terresacree.org

Des milliers d’entrepreneurs ont tenté d’entreprendre, faire, réaliser, construire. Ils ont tout essayé mais ils n’ont pas pu, car rien n’est fait pour les aider.___ Ils sont diplômés de maraîchage ; ils ont trouvé une belle terre, ils ont acheté le matériel.Ils veulent construire leur habitation, pour pouvoir travailler sur place.Pour cela, ils devront affronter mille difficultés et tracasseries administratives. Ce sera difficile.___ Ils sont forestiers, ils ont pris contact avec une commune sinistrée par des incendies. Il y a

des milliers d’hectares à nettoyer. Des milliers de m3 de bois à couper. La commune va même les subventionner.Ils ont trouvé un terrain pour installer leurs scierie, leur matériel. Il y a une ferme en ruine.Ils vont la remonter pour pouvoir se loger. Ce n’est possible qu’avec un permis de construire.Ils font toutes les démarches, demandent un permis de construire.On consulte le cadastre, malheureusement leur terrain est classé en « zone » verte : la

construction est impossible.Toute la zone est complètement brûlée, arbres noircis, terre aride, mais c’est quand même une

« zone verte ».Il y a déjà des bâtiments, on pourrait les remettre en état ; mais non, la zone est classée

« verte ».Ce n’est pas possible, c’est la loi !.___ Ils étaient restaurateurs, ils veulent vivre à la campagne et créer un gîte, faire de la cuisine

« BIO ».Ils ont acheté une petite ferme. Ils ont réussi à obtenir les permis pour la remettre à neuf. Ils ont beaucoup de clients et la salle qu’ils ont aménagé est trop petite. Ils veulent construire une nouvelle salle, une grande salle pour pouvoir recevoir tout le monde,

des réunions, des mariages. Ils déposent une demande de permis de construire :.Ce n’est pas possible. Ils ne peuvent agrandir que de dix pour cent. C’est la loi.___ Ils sont éleveurs, ils ont réussi à acheter une ancienne exploitation. Tout va bien, ils fabriquent un excellent fromage apprécié de tous, ils vendent sur les marchés à

la satisfaction de tous les clients .

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Ils veulent vendre à l’épicerie du village. Hélas ce n’est pas possible. Leur laiterie n’est pas aux normes.S’il y a une inspection, ils risquent de lourdes amendes.Ils se renseignent : non seulement la mise aux normes coûtera une fortune, mais elle nécessitera

des stérilisations, des antibiotiques, des produits chimiques. Tous leurs anciens clients ne voudront plus de leur nouveau fromage, aseptisé, sans goût,

invendable. C’est la loi !.___ Ils sont agriculteurs depuis des générations, les enfants ont fait des études et sont partis. Ils

sont vieux, fatigués. Ils cherchent des successeurs et ne trouvent pas. C’est trop difficile pour les nouveaux venus.Alors ils arrêtent de cultiver, laissent la friche s’installer. Ils vendent un bout de ferme,

quelques terres et le reste, .... reste en friche. Le village aura gagné une ou deux résidences secondaires. Des Parisiens, Lyonnais ou autre

Marseillais installeront quelques caravanes ou cabanons sur quelques bouts de terre et viendrons s’aérer les poumons les Week-Ends, en regardant les enfants se défouler, courir et se rouler dans l’herbe.

Mais un beau jour, le garde va passer, ou les gendarmes.Votre caravane ? Vous n’avez pas le droit. Votre cabanon ? Il faut le démolir.Ils voudraient construire ; pour les enfants, pour qu’ils aient quelque chose, un toit. Ce n’est

pas possible.Constructions, cabanons, caravanes : interdit. Retournez dans votre HLM.C’est la loi.

Sous prétexte de préserver la nature, animée par une vision écologiste abstraite et à courte vue, déconnectée du réel, une législation répressive, paralysante, s’est mise en place.

Résultat : les villes grossissent, gonflent, les gens s’entassent, se bousculent, s’embouteillent.HLM, ZAC, ZUP, Zones, et, en quelques temps c’est la ZONE, pendant que les campagnes se

dépeuplent.Des milliers de gens voudraient la repeupler.Mais, nous l’avons vu, c’est impossible.

Dans notre système du tout robotisé, stérilisé, empaqueté ; nous sommes tous désarmés, ligotés.

Pour agir, nous avons juste besoin d’un peu de liberté.

Libérer les initiatives.Pour que cette nouvelle civilisation durable et solidaire commence à se structurer dans un pays

comme la France, il suffit de très peu de choses Ils ont eu des idées, ont voulu créer une entreprise, reprendre une exploitation agricole, vivre à

la campagne, mais ils n’ont pas pu.Ils ont voulu se regrouper pour s’entraider, pour partager, expérimenter de nouvelles façon de

construire, d’habiter, ils n’ont pas pu.Ils ont voulu appliquer de nouvelles techniques, utiliser les énergies renouvelables, créer des

coopératives, des éco-villages, ils n’ont pas pu.Des milliers d’innovateurs ont essayé d’innover. Ils ont essayé et ils n’ont pas pu.

Ce n’est pas à cause d’un manque de moyen. Ce n’est pas à cause d’un manque d’argent.

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Ce n’est pas par manque de volonté. Ce n’est pas à cause d’un manque d’idées ; ils ont tout essayé.

C’est tout simplement parce que, sur leur route ils ont trouvé un mur.Ils ont été arrêtés par le mur d’une législation, kafkaïenne, compliquée, entêtée, souvent

absurde, infranchissable.

Libérer les initiatives serait facile. Il suffit de très peu de choses. Il n'est pas besoin de grandes décisions législatives. Pas besoin d’impôts. Pas besoin de

changements structurels. Aucun bouleversement, aucun trouble.Il n’est même pas besoin d’un changement de mentalité car tout est déjà en place.

Pour que cette civilisation commence à se construire il suffira de libérer les initiatives déjà prêtes à s’affirmer par une simple décision gouvernementale et quelques décrets.

La civilisation globale, localisée.

Vendre, acheter, échanger au juste prix.Dans notre système commercial, chaque acteur de la chaîne de production / distribution, évalue

le prix du produit qu’il vend, à partir du prix auquel ce produit lui revient. Seules les sommes effectivement versées et encaissées sont prises en compte pour faire ces calculs.

Ces prix ne tiennent pas compte des coûts annexes, c’est à dire des sommes versées par les autres acteurs économiques et sociaux pour permettre le fonctionnement du système économique qui a permis que ce produit soit mis sur le marché puis consommé.

Ils ne tiennent pas non plus compte des frais à venir causés par leur impact sur la société et l’environnement. Ces prix sont économiquement et socialement injustes.

Ces coûts annexes sont très nombreux et variables selon les produits et les chaînes de production / distribution.

Toute la chaîne des acteurs, qui à partir des matières premières aboutit à la consommation, utilise des services sociaux ou publics et une infrastructure dont le coût n’est jamais comptabilisé dans les prix de commercialisation.

Il est aussi nécessaire d’incorporer dans les coûts annexes les frais de traitement des déchets, de la pollution et le coût des conséquences sur la santé des consommateurs.

Toutes ces dépenses sont prises en charge par la collectivité, à partir des impôts payés par les citoyens ; le système commercial n’en tient pas compte.

Pour obtenir un juste prix il faudrait comptabiliser :.___ Le prix de revient et d’entretien des voies de communication : voies ferrées, routes, ponts,

police de la route, voies d’eau, voies maritimes, gardes-côtes, aérodromes, météorologie, etc.___ Le prix de revient et d’entretien de tous les réseaux électriques, téléphoniques, hertziens,

adductions d’eau, dont une bonne part est prise en charge par les services publics.___ Le coût du traitement des déchets, du retraitement de l’eau, etc.___ Les coûts du recyclage, de la dépollution et de la restauration des sites industriels

abandonnés, .___ Les coûts du système éducatif, universitaire et professionnel.___ Les coûts sur la santé publique.___ etc.

Peu d’études ont été faites pour calculer le juste prix.Le ministère de l’écologie et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de

l’Energie) ont initié quelques projets en particulier « l’écocalculateur » qui permet d’estimer et de comparer l’impact environnemental de divers produits. ( Voir : www. ecocalculateur.com).

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Pour chaque produit on évalue la production de gaz carbonique (CO2) produite par un consommateur de ce produit pendant un an.

On l’évalue en Kilogramme de CO2 rejeté et à son équivalent en circulation automobile.Par exemple pour le pain et les gâteaux l’évaluation est de 93kg / 661 km.(C’est à dire l’émission de 93 kg de CO2 comme si on effectuait 661km en voiture).

On obtient ainsi :.Nouilles et pâtes : 7Kg / 50km.sucre 13kg /93km.beurre 15kg / 110km.Légumes : 74k Kg 529 km.Fromage : 219 Kg /équivalent CO2, soit 1567km en voiture.Viande de boucherie : 576 Kg / 4114km.Téléphone : 10Kg /74km.Aspirateur 23kg /167km.Ordinateur : 25kg / 180km.chaussures : 27kg / 193km.Ces évaluations ne peuvent pas permettre le calcul d’un juste prix car elles n’estiment que

l’impact environnemental, sans tenir compte des coûts annexes.Elles sont cependant très utiles pour établir des comparaisons entre les divers produits,

fabriqués et distribués par le système économique actuel.Elles sont encore plus parlantes si on les projette dans une économie localisée où les produits

de base sont fabriqués et consommés sur place.

Produire et consommer sur place le vital et nécessaire.Nous avons vu que « l’éco-prix » d’un téléphone est estimé à 10Kg/74Km (10Kg de rejet de

CO2 équivalent à un trajet de 74km en voiture).Que ce téléphone soit « made in Taïwan », « made in USA » ou « produit en Europe », son coût

économique réel est peu différent pour des téléphones équivalents. C’est le cas de tous les produits de haute technologie dont le coût de fabrication est très élevé

par rapport aux coûts annexes. Ils utilisent peu de matières premières et le prix du transport, essentiellement en containers par voie maritim, est faible.

Pour ces objets, une mondialisation équitable peut être compatible avec une économie durable.Par contre, dans notre économie de marché mondialisée, les prix des produits alimentaires et de

première nécessité sont totalement aberrants et très loin de leur juste prix.

L’éco-prix des légumes est de 74k Kg/529 km, celui du fromage est de 219kg / 1567 km, alors que s’ils étaient produits sur place, par une agriculture raisonnée ou par une agriculture « bio » qui n’utilise ni pesticide ni engrais chimique, leur juste prix serait beaucoup plus faible.

L’absurdité du système actuel nous fait payer le fromage bio de l’éleveur voisin, plus cher que le fromage de hollande ou d’Italie.Ce serait plusieurs fois le contraire si ces fromages, venus d’ailleurs, incorporaient dans leur juste prix tous les coûts annexes, ils seraient alors beaucoup plus chers que les produits du terroir.

Il en serait de même pour la viande, les légumes, et pour toutes les productions locales.La production localisée est le critère le plus important pour le calcul du juste prix, mais il faut

aussi évaluer à sa juste valeur l’impact sur la santé qui, a lui seul, peut être un facteur important de surcoût.

Par exemple, le prix du beurre est de 15kg / 110km, celui du sucre est de 13kg /93km ; ce sont des prix très faibles. Celui du sel est encore plus faible.

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Ces produits sont très demandés et comme leur prix est faible, les fabricants les utilisent en grande quantité dans les aliments fabriqués.

Une combinaison bien étudiée des produits gras, sucrés ou salés est particulièrement attractive et entraîne des sur-consommations qui font le bonheur des fabricants et distributeurs.

Résultat : Les consommateurs sont de plus en plus obèses, diabétiques, cardiaques, sans être vraiment plus heureux et leurs dépenses de santé augmentent rapidement.

D’autres produits contiennent des conservateurs, colorants, améliorants du goût, et autres éléments chimiques qui, eux aussi, ont des conséquences parfois graves.

Un système économique juste devrait tenir compte de ce surcoût social.Un système économique honnête, éthique, qui fait passer la santé avant le profit devrait

réglementer l’utilisation du sel, des sucres et des corps gras et interdire les adjuvants chimiques suspects et nocifs.

Dans une civilisation de progrès, éthique et solidaire, la localisation de la production au plus près de la consommation permet de fabriquer et commercialiser au juste prix et d’améliorer la santé de tous. En effet, produire et consommer sur place permet de fabriquer de meilleurs produits, moins chers, meilleurs pour la santé, avec un impact environnemental minimisé.

Ceci parce qu’ils ont besoin de moins de transport, moins d’adjuvants chimiques, utilisent les matières premières régionales au plus près de leur juste prix, et donc, peuvent être mieux surveillés et bénéficient des interactions avec les consommateurs et divers acteurs locaux.

Pour une majorité de familles, produire et consommer sur place, veut aussi dire habiter à proximité de son lieu de travail et de ses loisirs.

Chacun pourra ainsi avoir un jardin où la famille pourra se réunir et les enfants courir en toute sécurité et qui éventuellement pourra être cultivé et fournir un appoint de nourriture intéressant.

Les conséquences en terme de transport et de circulation automobile et donc de consommation de carburants seront très importantes. Le besoin en carburant sera minimisé et les productions locales de biocarburants pourront satisfaire la majorité des besoins.

Il en sera de même pour l’électricité et le chauffage qui trouveront sur place la majeure partie des matières premières nécessaires.

Le mode de vie sera profondément changé, plus près de la nature, moins de pollution, plus de loisirs naturels ; la vie dans un village ou une petite ville favorisera les contacts et la solidarité. Tous les besoins fondamentaux pourront ainsi être satisfaits.

Pour le reste, il sera évidemment nécessaire d’établir des relations d’échange avec d’autres régions ou d’autres pays ; une certaine forme de mondialisation éthique et solidaire sera toujours indispensable.

Etablir des échanges équitables entre pays et régions.La plupart des régions ont les ressources nécessaires à la localisation de la production et de la

consommation des produits de première nécessité et d’utilisation courante tels que petit outillage, meubles, immeubles, vêtements, équipement de loisir, etc...

Par contre, les fabrications d’objets mécaniques complexes ou de haute technologie ne sont pas toujours possibles au niveau local.

Il faudra donc maintenir et mieux organiser les échanges entre pays et régions pour assurer la fourniture de ces objets qui, sans être absolument indispensables au bonheur, peuvent largement y contribuer.

La majorité des pays disposent actuellement de grandes régions industrielles, elles devront être reconverties pour produire des équipements économiques, solides et durables.

Les produits devront être facilement réparables, dans l’objectif d’être utiles et non pour le seul profit.

La nouvelle industrie devra éviter le gaspillage et utiliser largement le recyclage.

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Les prix, calculés au plus juste pour incorporer tous les coûts annexes, seront plus élevés que les prix actuels, mais la qualité de ces produits en vaudra vraiment la peine.

Prenons en conscience la mentalité qui consiste à vouloir changer de voiture à chaque nouveau modèle est le reflet d’un orgueil mal placé.

Chacun a la possibilité de se montrer sous son meilleur jour, par ses capacités, par ses qualités d’intelligence et de cœur, sans avoir besoin de parader au volant d’une voiture qui au fond n’est rien d’autre qu’un moyen de transport.

Si nous y réfléchissons, nous réaliserons que la société produite par l’économie de marché a perverti nos mentalités en s’appuyant sur nos défauts, à grand renfort de propagande et de publicité.

La nouvelle société doit au contraire favoriser l’expression de nos qualités et de notre accomplissement.

En nous rapprochant de notre milieu naturel elle facilitera les contacts et la solidarité et permettra à chacun de se développer au mieux de ses possibilités.

Relier le monde Rural et le monde Urbain.Cette nouvelle civilisation permettra de relier de façon harmonieuse le monde Rural et le monde

Urbain.Elle est applicable quel que soit le pays, quel que soit son état de développement.Dans les pays dits «pauvres» elle stoppera l’exode de la campagne vers les villes.Dans nos pays industrialisés elle permettra un retour aux sources pour ceux qui le désirent et

pourra accueillir les affligés et les laissés pour compte.Dans un premier temps, il s’agira de libérer les énergies en autorisant et en permettant la

réalisation des multiples initiatives qui ne demandent qu’à s’exprimer, en leur donnant un cadre légal et des modèles structurels.

Ces modèles devront fixer des critères bien définis car, bien entendu, il ne s’agit pas d’autoriser n’importe quoi.

Des tentatives ont été faites, des références, des formes juridiques existent déjà.Quelques réalisations tiennent la route, tant bien que mal, contre vents et marées.

Par exemple le mouvement des Eco-Villages s’est étendu à travers le monde avec plus ou moins de succès, selon l’accueil réservé par les autorités.

On peut trouver une foule d’informations, pratiques, techniques, législatives, théoriques sur les sites Internet des Eco-villages.

En France, ce mouvement végète dans de multiples tentatives, vouées à l’échec par les difficultés d’adaptation. Parfois, les projets ne sont pas viables, par excès d’idéalisme.

Voici un exemple d’initiative, s’efforçant au réalisme économique et à une bonne intégration dans le tissu rural.

Un ensemble de personnes décident de vivre à l’air libre des campagnes, loin de la frénésie et de la pollution.

Leur rêve est de vivre, un peu comme, autrefois dans les villages. Une vie sereine, sans superflu, près de la nature ; désirant être bien, plutôt que avoir plus.

Ils regroupent des compétences de façon à recréer une complémentarité de métiers, comme autrefois, dans les villages. C’est leur choix.

Chacun a prévu de continuer à exercer sa profession, en l’aménageant, dans un nouveau cadre.

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Ils ont décidé de mettre en commun leurs expériences, leurs moyens financiers, leurs capacités et connaissances. Leur objectif est l’entraide et la solidarité.

Ils sont plusieurs familles.Il y a un architecte, un commerçant, un mécanicien, un informaticien, une infirmière, un couple

de retraités.Ils réunissent leurs économies.Ils trouvent un village qui leur plaît. Ils sont accueillis à bras ouverts par le maire.La municipalité est ravie d’accueillir tout ce monde. L’école du village va revivre avec tous ces

enfants.Ils sont réalistes. Ils ont créé une SCI (Société Civile Immobilière) pour gérer les biens mis en

commun et une SCIA (Société Civile Immobilière d’Attribution) pour que chacun puisse gérer ses biens propres et soit seul maître chez lui. Ils savent très bien que la coopération n’est pas exempte de divergences d’intérêts, de conflits, et de disputes. Chaque société a son règlement intérieur. Ils ont réfléchi à tout.

Ils ont étudié les multiples modèles et conseils juridiques qui foisonnent sur Internet.Un agriculteur leur vend 20 hectares de terres et de bois.Il y a une source, ils pensent s’équiper en énergie solaire, composter leurs déchets et mettre en

œuvre les nouvelles technologies qui permettent de préserver la nappe phréatique et l’environnement, cultiver un jardin, élever quelques poules, construire des logements.

Hélas ce n’est pas possible.Ils ont juste oublié une chose.Ils sont en « zone agricole ». Seul un agriculteur pourrait construire après avoir franchi le

parcours du combattant administratif. Malgré toute sa bonne volonté, le Maire n’y peut rien. Le « POS » s’y oppose.Mais patience, le « PLU » va devenir obligatoire. Le Maire va essayer de faire quelques chose,

si la préfecture ne s’y oppose pas. Dans 4 ou 5 ans, quand le « PLU » entrera en application.

C’est la loi commune de toutes les municipalités : subir le « POS » (Plan d’Occupation des Sols) et bientôt le « PLU » (Plan Local d’Urbanisme ».

Dans la nouvelle civilisation, il sera nécessaire d’accorder plus de confiance et de pouvoirs aux municipalités.

De multiples projets ont été formés qui pourraient se réaliser :.La plupart associent une exploitation agricole, plus ou moins importante et diverses catégories

d’acteurs venus du monde urbain et désirant continuer leurs activités dans le monde rural.Par exemple :.__ Des projets d’entraide, entre retraités et jeunes agriculteurs.Les premiers financeraient l’installation des seconds, lesquels fourniraient un lieu de vie

« campagnard » à leurs aînés. Les agriculteurs pourraient acheter leurs terres à cultiver, pourraient construire des bâtiments

pour eux et leur exploitation, ainsi que des habitations qui pourraient servir de résidence permanente ou secondaire à leurs associés.

Ces derniers, souvent préoccupés par l’avenir de leurs enfants, pourraient ainsi laisser un bien immobilier conséquent en héritage.

__ Des projets de résidences rurales pour personnes âgées, qui accueilleraient dans une structure associant aux compétences médicales, divers autres corps de métier, tels que ferme auberge avec parcours pédagogiques pour les enfants, animation et centre d’accueil pour réceptions diverses.

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L’objectif étant de réunir en un même lieu, toutes les générations, afin de faciliter les rencontres et les échanges.

__ Des projets de mise en œuvre de techniques nouvelles, en matière d’agriculture respectueuse de l’environnement, d’habitat bioclimatique, d’énergie renouvelable à partir d’utilisation de la biomasse.

Par exemple pour la fabrication de biogaz.Par exemple, un projet dans des zones forestières de la région Niçoise, ravagée par un incendie,

prévoyait la production de copeaux de bois et de granulés végétaux à partir des bois pour utilisation dans des chaudières à bois soufflé.

__ Des projets alliant des entreprises agricoles, artisanales et artistiques, sur le modèle des anciens villages, disposant de centres d’insertion pour les personnes en difficulté sociale et les jeunes citadins, désorientés, sans formation et sans travail.

Ils apprendraient à coopérer, pourraient acquérir des compétences qui leur permettraient de participer au bien commun et gagner leur vie.

__ Les projets sont légion, les compétences sont disponibles, des milliers d’entrepreneurs, des bénévoles aussi, sont prêts à s’engager dans des entreprises solidaires. Par esprit d’entraide, pour vivre une vie riche en échanges, en expériences partagées, en interaction avec la nature, ( les animaux, les arbres, les prés et les fleurs ).

Pour en voir toute la diversité il suffit de « surfer » sur le WEB.On y trouvera de tout. De l’inspiré et du matérialiste, du rêveur, de l’idéaliste, autant que du

réaliste.Mais tous ces projets ont en commun un impératif qui les rend actuellement irréalisables : la

nécessité de pouvoir s’inscrire dans un territoire.Ils ont besoin d’une terre, un coin de campagne, où ils disposeraient de l’espace indispensable à

leurs réalisations, où ils pourraient aménager des bâtiments pour les abriter et construire leurs habitations.

Les formes juridiques.Tous les projets que nous venons de voir peuvent contribuer à la création de la nouvelle

civilisation solidaire.Ils s’inscrivent dans le monde rural et se veulent complémentaires de la société urbanisée.Ils ne sont pas en rupture avec le système économique actuel, mais ont cependant des

caractéristiques qui les rendent spécifiques et novateurs.Il s’agit d’abord de groupes de personnes et de familles réunis sur la base d’un désir d’entraide

et de solidarité. La volonté de vivre en milieu rural est une option nécessaire.Ils ont choisi d’intégrer leurs activités dans le respect de l’environnement, sans rejeter les

acquis scientifiques et techniques de notre monde moderne. Au contraire même ils désirent les améliorer, les adapter dans le sens d’un avenir durable.

Ils ont aussi fait le choix de coopérer avec le monde des villes, avec la réalité du système économique actuel car ils en ont besoin, autant que les citadins ont besoin d’espaces verts et de l’oxygène des campagnes.

D’ailleurs nombre de leurs acteurs continueront à participer aux deux modes de vie.Comme ils se veulent responsables, ils acceptent les règles et les lois en vigueur.Des modèles structurels ont été élaborés pour permettre leur intégration dans le tissu

économique et social environnant.Il y a des modèles de SCI, de SCEA, de groupements paysans, d’associations, etc... Leurs formes juridiques sont adaptables à de multiples situations.

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

Tous les projets sérieux sont animés par la volonté de participer à la vie rurale, de coopérer avec les municipalités dans l’intérêt et pour le bien de tous.

Les municipalités auront donc un rôle majeur, dans la mise en place de la nouvelle civilisation solidaire localisée.

Le rôle de l’Etat, et des collectivités locales.Ce sont les municipalités et les collectivités locales, qui auront un rôle majeur, dans la mise en

place de la nouvelle civilisation solidaire localisée.L’Etat pourra participer en tant que propriétaire de vastes espaces fonciers, mais on lui

demandera surtout, simplement, de faciliter les choses en assouplissant la réglementation en matière d’urbanisme et d’utilisation des sols.

Les SAFER pourront aussi être parties prenantes en remplissant pleinement leurs fonctions d’organisatrices du tissu agricole et rural.

Pour permettre l’installation de ces multiples projets, il est nécessaire que les communes puissent mettre à disposition, fournir, vendre ou simplement autoriser la vente, de terrains communaux ou privés sur lesquels pourront s’édifier les bâtiments et habitations indispensables.

Ceci est un préalable sans lequel rien n’est concrètement possible.Il faudra éviter le piège des constructions sauvages, autant qu’échapper à l’appétit des

promoteurs.

Les projets rentrant dans le cadre de la mise en œuvre de la civilisation solidaire localisée devront être soumis à l'autorisation des municipalités qui auront à en juger suivant des critères rigoureusement définis.

Des modèles de structures pourront être proposés.Les collectivités locales qui le désireront pourront participer à la réalisation de ces projets,

elles pourront même en être les promoteurs ou les maîtres d'oeuvres.

Exemples pouvant servir de modèles.

Un exemple de groupement et association solidaire, (l’association U.N.I.R.).Un exemple d’accord de principe :.Il s’inspire de la charte des Éco-Villages, en posant comme engagements préalables :_ 1) Le Respect de la nature et de l'environnement._ 2) Le Respect des personnes et de leurs idées._ 3) La Volonté d'entraide et de coopération.

Le besoin d’entraide.Cette association propose une entraide entre tous ceux qui veulent vivre ou séjourner à la

campagne et s'investir dans l'agriculture biologique, la production de biomasse énergétique, l'étude et la réalisation des techniques écologiques et bioclimatiques. En constatant que :.

Les "Jeunes" agriculteurs issus des écoles d'agriculture biologique ont des capacités et des connaissances qu'ils ne demandent qu'à appliquer mais souvent ils n'ont pas les moyens d'acheter les terres qui leur permettraient d'exercer leur métier.

Les chercheurs et expérimentateurs de méthodes nouvelles inventent de multiples procédés mais ils n'ont pas d'atelier ou de lieux pour les réaliser.

Les "Séniors" ont de l'expérience, du temps libre et souvent des salaires, des retraites et des moyens financiers conséquents.

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Mais leur expérience est inemployée et nombreux sont ceux qui "passent" leur temps libre dans des journées inactives ou des occupations sans intérêt.

Nombreux sont ceux qui, maintenant ou à la retraite, aimeraient s'installer en milieu rural pour y vivre agréablement et utilement.

Tous ont intérêt de se regrouper pour permettre la réalisation de leurs objectifs propres en s’entraidant les uns les autres.

Les situations.La loi S.R.U. partage le territoire en diverses zones d'activité.Il y a notamment les zones Urbaines où le terrain est très cher, les zones Agricoles et les zones

Protégées.Le prix des terres agricoles est peu élevé, mais un citadin ne peut pas y construire une résidence

principale ou secondaire, car ces terres sont réservées aux agriculteurs.Les jeunes agriculteurs pourraient y construire mais ils ont besoin de grandes surfaces pour

s'installer et cela est au dessus de leurs moyens.Les intérêts des uns et des autres sont complémentaires.

Comment faire ?.L’association propose de tirer avantage des règlements d'urbanisme en créant des entreprises

agricoles qui, dans une S.C.I.A, associent des jeunes agriculteurs et des "Séniors" désirant vivre à la campagne et participer à des projets d'économie durable en coopération avec des chercheurs et expérimentateurs de techniques nouvelles.

Les "séniors" apportent les capitaux qui permettront d'acheter les terres et exploitations agricoles, les agriculteurs utiliseront leurs droits de construction pour fournir les logements et les ateliers pour tous.

Chacun étant animé par une volonté d'entraide, pourra compter sur son voisin en cas de besoin.

Le fait qu'une S.C.I.A, fonctionne exactement comme une co-propriété garanti à chacun une totale liberté dans l'utilisation de son temps et de ses biens propres.

Personne n'est obligé à rien de ce qu'il ne s'oblige pas à lui-même, dans le seul respect de ses engagements.

Pour quels projets ?.Selon ce principe d'association de divers acteurs dans une S.C.I.A, basée sur une exploitation

agricole, il est possible de créer plusieurs types d'Éco-Sites.Par exemple:.Des sites "Recherche et développement durable".Il permet à des porteurs de projets, des chercheurs, des jeunes "Séniors" de vivre agréablement à

la campagne et de s'investir dans des projets écologiques. Par exemple des systèmes qui produisent de l'énergie à partir des éléments naturels et de la

culture de biomasse pourraient être mis au point et utilisés.Des sites "Écologie et retraite utile".Il permet à des "Séniors" plus âgés de vivre sainement, d'aider les jeunes, d'être aidés, et de vivre

utile. Une infirmière apporterait des compétences utiles.Des sites "Vie Saine et accueil médicalisé".Il permet à des "Séniors" ayant besoin d'être accompagnés, de disposer d'un milieu vivifiant,

muni de tout ce qui est utile à des soins médicalisés légers, tout en leur permettant des activités utiles à toutes les générations.

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

Tout le monde peut être impliqué.Toutes les familles, tous les métiers sont concernés, car l'objectif concret est de réunir en un

même lieu, les multiples compétences qui ont toujours fait l'essentiel de la vie et de la coopération, dans tous les villages de tous les temps, pour un développement durable et solidaire.

l'Éco-Centre.Un Éco-Centre, d'après sa définition, possède une structure qui satisfait à la fois les valeurs

individuelles et les valeurs de solidarité.Chacun est porteur d'un projet individuel qu'il insère dans un environnement d'entraide, en

synergie avec les autres projets, mais qu'il développe dans le cadre de la propriété privée, en pleine responsabilité de ses moyens.

La répartition des biens fonciers et immobilier est le reflet de cette dualité de valeurs. Une partie de ses biens est la propriété individuelle, des personnes physiques ou morales habitant l'Éco-Centre.

Une autre partie (en particulier le centre d'accueil) est la propriété collective de ces mêmes personnes, ainsi que de tous les membres de la SCI de l'association.

Cette structure est gérée de façon autonome et démocratique par l'ensemble de ses participants.Un Éco-Centre a d'abord pour objet, de réunir en un même lieu des personnes dans le but de:.__ 1) Procurer à chacun logement, confort et environnement agréable.__ 2) Permettre à chacun de mener à bien ses projets de vie personnels.__ 3) Faciliter l'entraide et l'échange des savoirs et des compétences.__ 4) Réunir des projets oeuvrant en synergie.__ 5) Donner les moyens de créer les conditions d'une autarcie la plus complète possible, en

particulier au niveau alimentaire et énergétique.

Un Éco-Centre est composé de deux sous-ensembles fonciers et immobiliers.L'un est constitué par les diverses propriétés individuelles de ses participants.L'autre est la propriété collective de la SCI de l'association.

Cette structure en deux systèmes complémentaires, vise à respecter les deux tendances naturelles, contradictoires de l'esprit humain:.

______ l'égoïsme individualiste et l'esprit de compétition.______ le besoin d'entraide et de coopération.

__ Le premier sous-ensemble comprend des logements, des jardins, des ateliers et espaces individuels qui appartiennent en pleine propriété, ou qui sont loués, à des personnes physiques ou morales adhérant à l'association.

__ Le deuxième sous-ensemble comprend un centre d'accueil, des terres, des bâtiments et espaces qui sont la propriété collective de ces mêmes personnes, de concert avec l'Association représentée par sa SCI.

L'achat, l’administration, et l'évolution d'un Éco-Centre sont gérés par une SCIA qui répartit les biens immobiliers et fonciers, avant leur achat, entre les divers propriétaires.

Les membres de cette SCIA sont, d'une part les propriétaires individuels privés, physiques ou moraux, et d'autre part la SCI représentant l'Association.

Ils sont tous, conjointement, copropriétaires.La gestion journalière est assurée par un syndic désigné par la SCIA.__ Dans une SCI (Société Civile Immobilière) comme dans une SCIA ( Société Civile

Immobilière d'Attribution) l'ensemble des biens immobiliers et fonciers est partagé en parts. Chaque participant est propriétaire d'une partie de cet ensemble, en fonction des parts qu'il possède.

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Dans les faits, ces deux structures diffèrent profondément._ Dans une SCI, chaque membre est propriétaire d'une partie d'un tout global,

proportionnellement au nombre de parts qu'il possède. La SCI est une propriété collective._ Dans une SCIA, les parts correspondent à des biens précisément déterminés et sont attribuées à

des personnes précisément désignées.La SCIA est une copropriété où chacun est propriétaire individuel d'un bien précis, en pleine

propriété comme dans une copropriété de droit public ordinaire.

__ Selon le cas, il sera peut être intéressant de faire appel à un GFA (Groupement Foncier Agricole), à une SCOP (Société Coopérative de Production), ou à un autre type de structure adaptée au cas considéré.

__ Mais le mieux serait de concevoir des nouvelles structures qui permettraient de relier toutes les initiatives et faciliteraient toutes les interactions qui, au niveau local et régional, opteraient pour l’action écologique solidaire.

Des exemples d’associations et Sites Internet. Voici quelques sites Internet qui permettent de se faire une idée du principe des EcoVillages.___ http://www.rama.1901.org/ev/Le site de référence des Ecovillages.___ http://www.eco-bio.info/Un site dans lequel on trouve de multiples informations :Actualité - Alimentation vivante- Téléchargements - Annonces - Ecologie pratique Agriculture

Bio - ___ http://www.passerelleco.info/Depuis 1999, Passerelle Eco anime une dynamique écovillage en France pour la création et le

développement des écolieux, oasis en tous lieux, ... Chaque trimestre la revue Passerelle Eco diffuse des reportages et les annonces du réseau éco.L’association et la revue Passerelle Eco ont pour objectif de mettre concrètement un mode de

vie écologique à la portée de tous.

De nouvelles structures.

Les Groupements Economiques Solidaires Coopératifs d’Intérêt Ecologique Local (GESCIEL).Pour que les projets contribuants à la mise en place de la civilisation solidaire localisée aient une

réelle efficacité en terme de civilisation durable, il est nécessaire que les entreprises ayant un objectif économique soient structurées dans un ensemble qui les regroupe au niveau local.

Cela pourrait être le rôle des Groupements Economiques Solidaires Coopératifs d’Intérêt Ecologique Local (GESCIEL).

Comme leur nom l’indique, leurs objectifs et leurs motivations répondent aux besoins de la nouvelle civilisation. Ils regroupent des entités, ayant des visées économiques et des motivations de solidarité, qui coopèrent dans l’intérêt de l’écologie au niveau local.

Il est évident que le bon fonctionne des écosystèmes locaux est une condition nécessaire au bon fonctionnement de l’écosystème global de la Terre.

Le terme écologie est à prendre dans le sens scientifique large du terme. C’est à dire la connaissance des composantes d'un écosystème et la compréhension de

l’ensemble des interactions qui assurent l’évolution harmonieuse et durable d’un écosystème.

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Ces interactions sont le fait de tous les êtres qui vivent dans un environnement et interagissent avec lui et entre eux. Dans ce qui nous intéresse ici, les êtres humains et leurs collectivités sont des sous-systèmes d'un environnement écologique local, formé par tout ce qui vit et interagit dans ce territoire et constitue l'écosystème local.

De même, comme nous l'avons déjà vu, toutes les sociétés, toutes les civilisations et en fin de compte l’humanité sont des sous-systèmes d’un système plus vaste qui regroupe tout ce qui vit sur la planète, qui constitue l'écosystème global de la planète Terre.

Les Sociétés Civiles Solidaires d’Intérêt Ecologique Local (SCSIEL).Les SCI, les coopératives, les modèles juridiques actuels sont mal adaptés au regroupement de

multi-activités motivés par une volonté de solidarité et d’entraide.Il serait donc nécessaire de concevoir un cadre juridique spécifique pour ces sociétés dès lors

qu’elles sont caractérisées par:___ 1) Un engagement de respect de la Nature.___ 2) Le choix d’activités allant dans le sens de l’écologie.___ 3) Une volonté de solidarité entre les sociétaires.___ 4) La volonté de remplir un rôle social au sein d’un cadre environnemental plus large.___ 5) L’expression clairement exprimée de ces choix , engagements et volontés, dans le statut

de la Société.

Leur orientation en faveur de l’écologie et de la protection de l’environnement, leur confère un rôle et un intérêt majeur au sein de la nouvelle civilisation.

Les sociétés entrant dans ce cadre juridique ont un intérêt public évident.Il serait logique que ces sociétés bénéficient d’aides et de facilités, de la part de l’état et des

collectivités locales, supérieures aux aides dont peuvent bénéficier les sociétés à visées commerciales.

On pourrait donner à ces sociétés le nom de Sociétés Civiles Solidaires d’Intérêt Ecologique Local (SCSIEL).

Ces sociétés pourraient coopérer et être regroupées au sein d’une structure GESCIEL qui permettrait de les relier et de contrôler la complémentarité de leurs interactions..

Un modèle juridique de SCSIEL.Il est possible de construire un modèle juridique de société qui respecte tous les objectifs d’un

développement durable et concilie à la fois les intérêts collectifs et les intérêts privés.Par exemple, un SCSIEL peut prendre la forme d’une SCI qui regroupe des SCIA, des

associations, des coopératives, ou même des entreprises privées.On peut concevoir un SCSIEL regroupant plusieurs personnes et familles apportant un

financement à plusieurs entreprises agricoles privées, plusieurs artisans, corps de métier, ou professions libérales.

Les produits et les services pourraient être commercialisés par l’intermédiaire d’une coopérative à laquelle pourraient adhérer toute personne du village, désirant acheter ses produits ou services.

Ces diverses entreprises construisent des bâtiments nécessaires à leurs activités ainsi que des habitations pour les diverses personnes regroupées dans le SCSIEL, entrepreneurs ou associés financiers.

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Plus simplement, un ou plusieurs jeunes agriculteurs, à la recherche de terres ou désirant reprendre une ferme s’associent à d’autres personnes, familles ou entreprises pour créer un SCSIEL qui achètera et gérera l’exploitation agricole et construira des logements pour tous.

Ou encore, des retraités se regroupent pour favoriser l’implantation de jeunes agriculteurs en créant un Eco-hameau SCSIEL doté d’une structure d’accueil pour retraités et personnes âgées.

La solidarité n’est pas seulement une option éthique, mais elle est profitable à tous.

La solidarité, aujourd'hui, est une nécessité.

AGIR.

Partout, en France, en Europe, dans le Monde, des hommes et des femmes de bonne volonté ont essayé de construire un monde meilleur, activement, concrètement, en créant une association, une éco-entreprise, un éco-hameau.

J’ai fait, moi aussi, les mêmes expériences, connu échecs et réussites.Les projets sont nombreux, les réalisations diverses. Relions les. Aidons les.

Appel aux consciences des humains responsables, ayant les moyens de leurs actions.

Regroupez-vous pour agir. Ne laissez pas le chaos s'installer.

__ Vous êtes, vous aussi, homme ou femme d’action, un volontaire, un créateur du nouveau monde.

__ Vous êtes un acteur politique, un responsable national ou régional, un élu municipal, qui veut s’investir dans les valeurs d’un vrai progrès.

__ Vous êtes un homme de moyens et de pouvoirs qui veut donner toutes ses chances à l’humanité.

Je fais appel à vous : agissons ensemble.

__ Nous pouvons mettre en pratique un engagement écologique, solidaire et laïque.

__ Avec un objectif : regrouper et relier les moyens et les bonnes volontés pour construire les bases d’une civilisation globale, durable, localisée, écologique et solidaire.

__ Nous pourrons agir pour initier et favoriser le regroupement de personnes ayant des compétences complémentaires et leur permettre de créer des structures d’actions solidaires insérées en milieu rural, sur un modèle d’éco-village, tolérant, laïque et non partisan.

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

__ A terme, le but est la mise en place d’un réseau reliant toutes les structures rurales ou urbaines participant à la création d’une société humaine responsable, interagissant en cohérence avec tous les acteurs du système écologique planétaire, ici, ailleurs et partout dans le nouveau monde.

__ Si vous êtes un chercheur, un théoricien, désirant approfondir, discuter ou contester les concepts et théories exposés ci dessus, Vous serez aussi le bienvenu. Rencontrons nous.

Raymond Gérès

* Site Internet http://grs.ouvaton.org * Adresse mail [email protected] *

Table des matièresUNE NOUVELLE CIVILISATION pour UN NOUVEAU MONDE................1

I) Prendre conscience de l’état du monde..........................................................................31) Notre planète est à bout de souffle.....................................................................................3

_ a) La situation climatique et la pollution........................................................................3_ b) La situation économique............................................................................................4_ c) La situation sociale.....................................................................................................5_ d) La situation internationale..........................................................................................6

2) L’économie de marché non contrôlée n’est pas durable...................................................7Le processus production / consommation / pollution........................................................7Les lois du marché.............................................................................................................9Une Mondialisation à courte vue.....................................................................................11Mondialisation et Localisation........................................................................................11Rappels sur la théorie générale des systèmes globaux....................................................12Civilisations et sociétés...................................................................................................13Mode de vie et compatibilité écologique........................................................................14Mode de vie et survie d’une civilisation.........................................................................15Prévoir l’évolution des situations....................................................................................15

3) L’humanité est au bord du gouffre..................................................................................16Comprendre le système écologique Terrestre.................................................................16Les conséquences irréversibles du présent......................................................................17Les lendemains difficiles.................................................................................................18Un futur possible.............................................................................................................18Une poursuite Impensable...............................................................................................18Les demains probables....................................................................................................20Un espoir d’avenir...........................................................................................................21

II) Concevoir une nouvelle civilisation..............................................................................22Vivre la vraie vie..................................................................................................................22

Comprendre les mécanismes de la lutte pour la vie........................................................22Choisir un vrai Progrès....................................................................................................23Bien Vivre, intelligemment.............................................................................................23

Ce qu’il faut faire.................................................................................................................24Repenser le secteur primaire...........................................................................................24Aménager le secteur secondaire......................................................................................25Réorganiser le secteur tertiaire........................................................................................25

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

Comment faire ?...................................................................................................................26Donner sa vraie place à l’énergie nucléaire....................................................................26Remplacer le pétrole........................................................................................................28Favoriser une économie globale, localisée, et solidaire..................................................30

Adopter des Valeurs de Progrès...........................................................................................31Démocratie et Nouveau Monde.......................................................................................31Les Nouvelles structures..................................................................................................31« I have a dream »............................................................................................................31C’est matériellement, concrètement, possible.................................................................33

III) Construire un nouveau monde.....................................................................................33Les projets et les actions......................................................................................................33

Les situations concrètes...................................................................................................33Libérer les initiatives.......................................................................................................35

La civilisation globale, localisée..........................................................................................36Vendre, acheter, échanger au juste prix...........................................................................36Produire et consommer sur place le vital et nécessaire...................................................37Etablir des échanges équitables entre pays et régions.....................................................38Relier le monde Rural et le monde Urbain......................................................................39Les formes juridiques......................................................................................................41Le rôle de l’Etat, et des collectivités locales...................................................................42

Exemples pouvant servir de modèles...................................................................................42Un exemple de groupement et association solidaire, (l’association U.N.I.R.)...............42Le besoin d’entraide........................................................................................................42

Les situations..........................................................................................................43Comment faire ?.....................................................................................................43l'Éco-Centre............................................................................................................44

Des exemples d’associations et Sites Internet. ...............................................................45De nouvelles structures........................................................................................................46

Les Groupements Economiques Solidaires Coopératifs d’Intérêt Ecologique Local (GESCIEL)......................................................................................................................46Les Sociétés Civiles Solidaires d’Intérêt Ecologique Local (SCSIEL)...........................46Un modèle juridique de SCSIEL.....................................................................................47

AGIR....................................................................................................................................48

Appel aux consciences des humains responsables, .............................48

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La diffusion de cet ouvrage est libre à la seule condition qu’il ne subisse aucune modification.

Comme il s’adresse au plus grand nombre vous êtes invités à le reproduire et le faire circuler.Il est aussi disponible sous forme résumée, en un fascicule de 8 pages au format 21x29.7

Son objectif est triple.

Montrer la réalité et ses conséquences à tous ceux qui veulent bien ouvrir les yeux.

Réunir les hommes et femmes d’action, ayant la volonté et les moyens d’agir concrètement, pour créer un nouveau monde, progressiste, durable, solidaire et responsable.

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Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.Une nouvelle Civilisation pour un Nouveau Monde.

Rassembler des personnes ayant la volonté de solidarité, dont les compétences sont complémentaires,

capables de créer et gérer des structures de vie locales, de productions, d’innovations et d’échanges, dans le respect de la nature et des personnes,

bases concrètes de la nouvelle civilisation humaniste.

Si vous désirez participer à cette entreprise et pensez en avoir les moyens,contactez : [email protected]

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