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Scholte. 407 Uit bet jaar 1672. Her sombere relaas met dit sinistere slot brengt den jongen man, dien Grimmelshausen in ikvorm laat vertellen, tot nadenken en inkeer. Dat de dichter zich zelf inschakelt, verbindt den Meleher met alle Simpli- eianisehe Sehrilten. Hij had voor zijn ethische tendenties een innig contact met zijn lezers nodig. Een grote verscheidenheid van maskers staat hem daarbij ten dienste. Thans is hij een jonge man, die in aard en stemming Eichendorff's Taugenichts aankondigt: ,,Mir war die Hitz so beschwerlich, dab ich mich-vnz/ihlich real vnder den Hauptmann Lentz vnderhalten lassen muste." Het motief van dienstneming wordt hier reeds humoristisch aan- geslagen. Dat de kapitein Lenz genaamd wordt, hangt samen met her werk- woord Iaulenzen en is vermoedelijk een reminiscentie aan Hans Sachs' Gespritch mit clem ]aulen Lenzen, welcher ein Hauptmann des groflen ]aulen Hau]]en ist. Ook onder het gezichtspunt van literaire verwantschap is het kleine geschrift belangwekkend; behalve Hans Sachs ontmoeten wij er Aegidius Albertinus en vooral ook Moscherosch's Holl~ndische SibyUe. En daarmee zijn wij weer tehuis, want Moscherosch's geschrift is een vrije bewerking van een Nederlands pamflet: Hollandsche Sibylle, Tot Amsterdam, by Roelot Heyndrickz. Anno 1646 (Knuttel 5304, 5305, 5306). Ons land en Duitsland hebben gelijkelijk deel aan het pamflet van Wassen- bergh en aan Grimmelshausen's Stoltzen Melcher. Maar ook Frankrijk heeft er belangstelling voor, getuige de analyse van het geschrift in Gillot's rijke dissertatie: Le R~gne de Louis XIV et l'opinion publique en AUemagne, Nancy 1914. Amsterdam. j.H. SCHOLTE. UNE NOUVELLE SOURCE DES FAITS DES ROMAINS. L'auteur des Fairs des Romains est un esprit curieux. I1 ne se contente pas de traduire fid~lement les auteurs latins C6sar, Salluste, Su6tone, puis Flavius Jos6phe; il corrige ou complete de temps ~ autre ces sources h l'aide d'autres 6crits. Ainsi darts le r6cit qu'il donne de l'exp6dition de C6sar en Orande Bretagne, l'adjonction d'un nom nous a permis de constater qu'il a lu Geoffroy de Monmouth ou Wace et de relever en m~me temps une erreur assez plaisante. II s'agit du r6cit que nous trouvons dans la Ouerre des Gaules, V, 20, 1: ,,Interim Trinobantes, prope firmissima earum regionum civitas, ex qua Mandubracius adulescens Caesaris fidem secutus ad eum in continentem GaUiam venerat, cuius pater in ea civitate regnum obtinuerat interfectusque erat a Cassivellauno, ipse fuga mortem vitaverat, legatos ad Caesarem mittunt pollicenturque sese ei dedituros atque imperata facturos." Ce passage est rendu en franqais de la faqon suivante: ,,En dedenz avint que cil de la contree de Cant envoierent a Cesar lot messages et li manderent qu'il feroient son conmandement et se rendroient volentiers a lui. Lor contree estoit forz, et Androgeus en avoit est6 prince et sire: rues Cassibellaunus l'avoit oeis por

Une nouvelle source des Faits des Romains

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Scholte. 407 Uit bet jaar 1672.

Her sombere relaas met dit sinistere slot brengt den jongen man, dien Grimmelshausen in ikvorm laat vertellen, tot nadenken en inkeer.

Dat de dichter zich zelf inschakelt , verb indt den Meleher met alle Simpli- eianisehe Sehrilten. Hij had voor zijn ethische tendent ies een innig contact met zijn lezers nodig. Een grote verscheidenheid van maskers s taa t hem daarbij ten dienste. Thans is hij een jonge man, die in aard en s temming Eichendorff 's Taugenichts aankondigt : ,,Mir war die Hitz so beschwerlich, dab ich mich-vnz/ihlich real vnder den H a u p t m a n n Lentz vnderha l ten lassen muste ." Het motief van dienstneming wordt hier reeds humorist isch aan- geslagen. Dat de kapi te in Lenz genaamd wordt, hangt samen met her werk- woord Iaulenzen en is vermoedelijk een reminiscentie aan Hans Sachs' Gespritch mit clem ]aulen Lenzen, welcher ein Hauptmann des groflen ]aulen Hau]]en ist.

Ook onder het gezichtspunt van l i teraire verwantschap is het kleine geschrift belangwekkend; behalve Hans Sachs ontmoeten wij er Aegidius Albert inus en vooral ook Moscherosch's Holl~ndische SibyUe. En daarmee zijn wij weer tehuis, want Moscherosch's geschrift is een vrije bewerking van een Nederlands pamflet : Hollandsche Sibylle, Tot Amsterdam, by Roelot Heyndrickz. Anno 1646 (Knut te l 5304, 5305, 5306).

Ons land en Dui ts land hebben gelijkelijk deel aan het pamflet van Wassen- bergh en aan Grimmelshausen's Stoltzen Melcher. Maar ook Frankri jk heeft er belangstelling voor, getuige de analyse van het geschrift in Gillot 's rijke dissertatie: Le R~gne de Louis X I V et l'opinion publique en AUemagne, Nancy 1914.

Amsterdam. j . H . SCHOLTE.

UNE N O U V E L L E SOURCE DES F A I T S DES ROMAINS.

L'auteur des Fairs des Romains est un esprit curieux. I1 ne se contente pas de t raduire fid~lement les auteurs lat ins C6sar, Salluste, Su6tone, puis Flavius Jos6phe; il corrige ou complete de temps ~ autre ces sources h l 'aide d 'autres 6crits. Ainsi darts le r6cit qu'i l donne de l 'exp6dit ion de C6sar en Orande Bretagne, l 'adjonct ion d 'un nom nous a permis de constater qu'i l a lu Geoffroy de Monmouth ou Wace et de relever en m~me temps une erreur assez plaisante.

II s 'agit du r6cit que nous t rouvons dans la Ouerre des Gaules, V, 20, 1:

,,Interim Trinobantes, prope firmissima earum regionum civitas, ex qua Mandubracius adulescens Caesaris fidem secutus ad eum in continentem GaUiam venerat, cuius pater in ea civitate regnum obtinuerat interfectusque erat a Cassivellauno, ipse fuga mortem vitaverat, legatos ad Caesarem mittunt pollicenturque sese ei dedituros atque imperata facturos."

Ce passage est rendu en franqais de la faqon suivante:

,,En dedenz avint que cil de la contree de Cant envoierent a Cesar lot messages et li manderent qu'il feroient son conmandement et se rendroient volentiers a lui. Lor contree estoit forz, et Androgeus en avoit est6 prince et sire: rues Cassibellaunus l'avoit oeis por

Sneyders de Vogel. 408 Une nouvelle source.

ce qu'il ot oY dire que cil avait fermee amor a Cesar des la premiere antree que il fist en Bretaigne, et ses fix blandubracius s'en estoit foiz em Bolonois a Cesar apres la mort son pere" (p. 188, 1. 16--23).

On voit que darts les deux textes il s 'agit d 'une t r ibu bre tonne qui veut se soumettre /~ C6sar: leur roi avai t 6t6 tu6 par Cassivellaunus, et son ills Mandubracius s '6tai t enfui aupr6s de C6sar. Le franqais apporte trois modi- fications ~t sa source la t ine: 1) il localise les Tr inobants darts le Kent, t andis que, en r6alit6, ils habi ta ient au nord de la T a m i s e ; - 2) il a joute ies motifs qui avaient pouss6 Cassivellaunus h tuer le roi des Tr inobants ; - - 3) il dit que ce roi, p~re de Mandubracius, s 'appelai t Androgeus.

Qu'est-ce qui a amen6 notre auteur/~ modifier ainsi sa source? Et surtout , off a-t-il pris ce nora d 'Androgeus? Est-ce un nora de famtaisie, comme il y en a t a n t d 'aut res dans les Faits?

Or, ce nom se lit dans d 'autres textes, qui nous relatent les m~mes 6v6- nements et qui se basent tous sur le r6cit de la 6uerre des Gaules, et - - M. Fatal l 'a clairement d6montr6 i) _ il n 'es t qu ' ,,une al t6rat ion de celui de Mandubracius, employ6 par C6sar. Cette al t6rat ion a son origine dans Orose (Andragius), d'ofi elle est pass6e dams le tex te de B~de sous la forme de An- drogius". De 1/l ce nora est venu chez Geoffroy de Monmouth, puis chez Wace. Tous ces auteurs ignorent doric le nom de Mandubracius. Dams Geof- froy et Wace Androgeus a comme p~re Lud, qui m e u r t / t Lomdres d 'une mort naturelle. Ces deux historiens racontemt ensuite comment , h la suite d'ume discussion entre un neveu d 'Androgeus et un neveu de Cassibellaunus, les deux oncles s '6taient brouill6s, et comment , devant les menaces de Cas- sibellaunus, qui entra i t darts ses terres pour les ravager, Androgeus envoya d 'abord /t C~sar une lettre, puis des otages (parmi lesquels son fils Scaeva) pour implorer son secours.

Notre au teur a lu soit Geoffroy soit Wace; il a vu que dans ces textes il 6fair quest ion d 'un chef bre ton Androgeus, qui t rahissa i t sa pat t ie , et de son fils Scaeva, envoy6 par son p~re aupr~s de C6sar. II a remplac6 Scaeva par Mandrubracius, nom que C6sar lui fournit , et il a donn6 /t son p~re le nom d'Androgeus, que C6sar ignore - - et pour cause - - ; et il se produi t cet te cons6quence imattendue que sous le nom d'Androgeus, Mandubracius devient son propre p~re. Notre compilateur suit encore C6sar en disant que le p~re a 6t6 tu6, mais il ajoute d'apr~s Geoffroy ou Wace les mobiles qui omt pouss6 Cassibellaunus h ce meurtre.

Main tenant que nous sommes avertis, nous comprenons aussi pourquoi notre auteur a rendu par ,,cil de la contree de Cant" le nom de Trinobantes, nora qui d~signe une t r ibu hab i t an t au nord de la Tamise. Nous lisons en effet dans G. de Monmounth (6d. Faral, p. 126): , ,urbem enim Tr inovan- t ium cum ducatu Cantiae (Cassibellaunus) largitus est Androgeo", et dans Wace, v. 3883 et suiv. ,,And.rogeus, le grignor, . . d o n a Londres et dona Quant" , et v. 4131: , ,Androgeus a cels de Kent" . - - Enfin, si les pieux que les Bretons ont enfonc6s darts le lit du fleuve pour emp6cher le passage des Romains sont ,,ferrez en som" p. 107, 1, 11) - - d6tail que C6sar, V,

1) E. Faral, La ldgende arthurienne, I, 11, p. 155.

Sneyders de Vogel, 409 Une nouvelle souTce.

18, 3, ignore - - , c 'est que G. de Monmouth parle de ,,palis ferreis" (6d. Faral, p. 130), et Wace de ,,peus ferr6s", v. 4337.

Ainsi l 'adjonction du nora d'Androgeus nous a prouv6 que notre auteur, ayan t / t traduire le passage concernant I'exp~dition de C6sar en Grande Bre- tagne, avait sur sa table, ~t c6t6 de la Guerre des Gaules, l 'Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth ou Le roman de Brut de Wace. Une 6tude at tentive r6v6lera peut-6tre d'autres traces de l 'influence exerc6e par ces historiens sur les Faits des Romains.

Groningen. K. SNEYDERS DE VOGEL.

MARIANNE - - PAMELA.

Van de 18e eeuw af (Henault, Nme du Bocage, Diderot) tot den huidigen dag toe heeft de vraag of Richardson's Pamela onder den invloed van Marivaux' La Vie de Marianne geschreven is, de li teratoren aan beide zijden van het Kanaal bezig gehouden. Er is, in zaken van letterkundigen invloed, in her algemeen een in het oog loopend verschil tusschen de Engelsche critici en de vastlandsche, vooral de Duitsche. De Engelschen hebben niet veel op met dit gezoek naar , ,voorbeelden", naar , , invloeden"; zij hechten meet aan continuiteit : het zoogenaamde 'Restorat ion Drama' - - om slechts 66n voorbeeld te noemen - - zou zich ook zonder Franschen invloed op vrijwel dezelfde wijze uit her oudere drama ontwikkeld hebben, zoo rede- neeren zij. Van boeken zooals zij in Duitschland verschijnen, , ,Richardson's Belesenheit" en dergelijke moeten zij niets hebben. Op her vasteland daaren- tegen weet men zoovele ,,Ankl~inge" te vinden dat men zich somwijlen afvraagt of de voorzetsels en bijwoorden die een schrijver gebruikt wel oorspronkelijk van hem zijn. Dit beseffende zal men terecht verwachten dat, over het algemeen, de Engelschen den invloed van Marivaux ontkennen, de vastelanders dien aannemen.

War zijn de feiten7 Toen in 1739 de uitgevers Rivington en Osborn den boekdrukker Richardson uitnoodigden een reeks brieven samen te stellen die de eenvoudigen in den lande moesten leeren ,,how to think and act just ly and prudently, in the Common Concerns of Human Life", ondernam de schrijver deze taak doch onderbrak haar met Pamela dat geschreven werd tusschen 10 November 1739 en 10 januar i 1740. De Famil iar Letters verschenen in Januari 1741, pamela in November 1740. Met de verschijning van Pamela was een plan verwezenlijkt waarmede Richardson reeds twintig jaar had rondgeloopen: het schrijven van een ,,moral novel". De betrekking tusschen de Famil iar Letters en Pamela is niet te onderschatten: 66n der brieven in het brievenboek handelt over ,,a Daughter in Service" die belaagd wordt door haar beer en meester, en een andere over de gevaren waaraan een jong landmeisje blootstaat in Londen - - een gevaar dat toenderti jd gewis niet denkbeeldig was. Her onderwerp waarom Pamela draait hield Richardson dus toen reeds bezig. Zeer uitdrukkelijk, trouwens, zegt hij in de Famil iar Letters dat de kern van zijne waarschuwing voor de gevaren