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Argumentaire UMP - Une réforme des collectivités locales qui ressemble à une manipulation électorale
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www.u-m-p.org
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> ARGU FLASH < 9 octobre 2012
UNE RÉFORME DES COLLECTIVITÉS LOCALES QUI RESSEMBLE À UNE MANIPULATION ÉLECTORALE
Vendredi 5 octobre, François Hollande a annoncé une nouvelle réforme des collectivités
locales.
1°) Sur la forme, l’élaboration de cette réforme des collectivités est faussement pluraliste.
François Hollande a fait miroiter aux élus locaux, notamment aux sénateurs, des
consultations et des débats en amont. Mais la vérité, c’est que le projet de loi était déjà
ficelé depuis le mois de juillet, selon les aveux mêmes de Madame Lebranchu, Ministre de la
Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, qui livre par petits bouts
son contenu dans la presse depuis des semaines. Les sénateurs UMP ont donc légitimement
décidé de « boycotter » la conclusion des Etats généraux de la démocratie territoriale,
puisque rien ne sert de débattre quand tout a déjà été décidé.
2°) Au-delà de la forme, sur le fond, 3 points sont particulièrement choquants et décevants.
Le premier point, c’est le soupçon de tripatouillage électoral à des fins politiciennes qui
pèse sur l’annonce par François Hollande du report en 2015 des élections régionales et
cantonales, qui devaient avoir lieu en 2014, et le changement du mode de scrutin dans les
départements.
Il est clair que la gauche anticipe des élections de « mi-mandat » très compliquées au vu de
sa dégringolade dans les sondages, et qu’elle veut essayer par tous les moyens de
conserver le pouvoir. C’est la même logique que celle qui consiste à vouloir donner le droit
de vote aux étrangers juste avant les élections municipales… Vouloir conserver le pouvoir
par tous les moyens, voilà qui est particulièrement cynique.
Et que l’on n’aille pas dire que tout cela s’est fait dans un souci de clarification et de
simplification : pour que les citoyens n’aient pas à se déplacer pour voter « x » fois dans
l’année (en 2014 étaient prévues les élections municipales, sénatoriales, régionales et
cantonales) qu’est-ce qui nous empêchait de mettre toutes les élections le même jour ?
Rien ne peut à ce stade lever la suspicion de manipulation électorale qui entoure les
annonces de François Hollande.
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3°) Le deuxième point qui interpelle, c’est l’anti-sarkozysme et le manque d’ambition dans
cette réforme des collectivités.
François Hollande veut supprimer la réforme du conseiller territorial (rassemblant sous
une même casquette conseiller général et conseiller régional), qui était le premier pas vers
la fusion des départements et des régions, ce qui est nécessaire pour des gains financiers et
d’efficacité du service public. On la supprime non pas parce que c’était une mauvaise
mesure mais simplement parce qu’elle portait la marque du Sarkozysme. Résultat on se
prive de toute réforme d’ampleur pour nos collectivités…
Pire, en créant un nouveau « machin », le « Haut Conseil aux territoires », et en supprimant
le cumul des mandats (que bien des élus PS pratiquent toujours, comme François Rebsamen
ou Gérard Collomb, alors qu’ils se sont engagés auprès du PS à démissionner de l’un des
deux mandats qu’ils occupent avant la fin septembre) ainsi que le conseiller territorial,
François Hollande rajoute un échelon au millefeuille administratif et multiplie le nombre
d’élus… Comme si notre pays manquait d’élus et d’échelons administratifs !
Alors qu’on nous annonçait une « vision » pour l’avenir des collectivités, la question du
Grand Paris a été purement et simplement abandonnée…
Et enfin, rien de concret n’a été annoncé sur l’impérieuse nécessité de réduire les dépenses
des collectivités… On acte ainsi que la réforme voulue par François Hollande n’est pas une
avancée mais un retour en arrière.
4°) Le troisième point qui dérange sur le fond, c’est que François Hollande a fait le choix du
clientélisme en élargissant considérablement les pouvoirs des régions, notamment en
matière d’emploi. Pourquoi les régions ? Parce qu’elles sont détenues à plus de 90% par la
gauche… contrairement aux conseils généraux ou aux municipalités où le rapport de forces
gauche/droite est moins déséquilibré. Il fallait bien servir ses amis en priorité !
5°) François Hollande s’est montré plus conservateur que réformateur, plus chef de parti
que chef d’Etat, plus anti-sarkozyste que Président de tous les Français…