32
BORÉAL KAREL MAYRAND COMMENT JE ME SUIS ENGAGé POUR NOTRE PLANèTE Extrait de la publication

Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

BORÉAL

karel mayrand

comment je me suis engagé

pour notre planète

Extrait de la publication

Page 2: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Les Éditions du Boréal4447, rue Saint-Denis

Montréal (Québec) h2j 2l2

www.editionsboreal.qc.ca

Extrait de la publication

Page 3: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Une voix pour la Terre

Page 4: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore
Page 5: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Karel Mayrand

Une voix pour la Terre

Comment je me suis engagé pour notre planète

Boréal

Page 6: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

© Les Éditions du Boréal 2012

Dépôt légal: 2e trimestre 2012

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Diffusion au Canada: DimediaDiffusion et distribution en Europe: Volumen

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Mayrand, Karel

Une voix pour la Terre: comment je me suis engagé pour notre planète

Comprend des réf. bibliogr.

isbn 978-2-7646-2177-6

1. Écologistes (Défenseurs de l’environnement) – Biographies. 2. Écologisme. 3. Environnement – Protection. 4. Développement durable. 5. Mayrand, Karel. I. Titre.

ge55.m39 2012 333.72092’2 c2012-940369-5

isbn papier 978-2-7646-2177-6

isbn pdf 978-2-7646-3177-5

isbn epub 978-2-7646-4177-4

Les opinions exprimées dans ce livre sont celles de l’auteur et ne représentent pas les positions de la Fondation David Suzuki ou de Réalité Climatique Canada.

Extrait de la publication

Page 7: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

À Pierre Marc Johnson, qui m’a ouvert toutes les portes.

À David Suzuki, qui a ouvert toutes grandes mes fenêtres.

À mes amis et collègues, innombrables, qui sont chaque jour la voix des prochaines générations.

Extrait de la publication

Page 8: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Extrait de la publication

Page 9: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Vivre, c’est transformer en conscience une expérience aussi large que possible.

andré Malraux

Extrait de la publication

Page 10: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Extrait de la publication

Page 11: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

introduction 11

i n t r o d u c t i o n

de Berlin à rio : la fin du monde tel que nous le connaissons

Aujourd’hui, je n’ai pas composté, j’ai conduit une voiture et j’ai mangé de la viande. Ma famille produit une quan-tité effarante de déchets, et ma consommation d’énergie est nettement trop élevée. Je ne mange pas bio, et mon café n’est pas toujours équitable. Je ne porte pas de vête-ments recyclés et je ne me promène pas avec un thermos en inox qui pend de mon sac à dos. Je suis un écologiste atypique. Ces clichés ne me décrivent pas.

Contrairement à la plupart de mes collègues que j’ad-mire et qui m’inspirent par leur engagement personnel, je ne mène pas une vie exemplaire. Je ne peux faire la leçon à personne. Au quotidien, je fais face aux mêmes hésita-tions et difficultés que mes voisins. Comme la majorité des Occidentaux, je vis dans un cycle de surconsomma-tion dont j’essaie de sortir. La consommation est la nico-tine du xxie siècle.

Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore une

Extrait de la publication

Page 12: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

12 une voix pour la terre

voiture, mais je l’utilise de moins en moins. Je vis en ville et j’utilise les transports en commun. J’ai beaucoup dimi-nué ma consommation de viande rouge et j’ai éliminé l’eau embouteillée de ma vie. J’ai adopté les sacs réutili-sables pour faire mes courses. Je consomme de moins en moins. Encore trop.

Je suis né en 1972, l’année où s’est tenue la Conférence de Stockholm des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Outre cette coïncidence, rien ne me prédestinait à m’engager pour la cause écologiste.

J’ai grandi à Rimouski, dans l’est du Québec, dans une rue d’où nous avions une vue magnifique sur le Saint-Laurent. À cet endroit, on distingue à peine la rive nord qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres. Le fleuve est magnifique. Il continue de nous habiter, même après que nous avons quitté la région.

Mon enfance est remplie de randonnées le long du fleuve et d’escalades sur les falaises qui le bornent. Parmi nos jeux préférés: s’approcher le plus près possible des oies des neiges avant qu’elles s’envolent en une nuée blanche, au grand dam des chasseurs, ou encore marcher sur le fleuve à marée basse en essayant sans trop de succès de ne pas abîmer nos chaussures. Nous aimions aussi beaucoup lancer des cailloux sur les trains qui passaient près du fleuve. La gloire à celui qui atteindrait la «caboose».

En été, la nature était accessible à quelques minutes de vélo. Des sentiers magnifiques suivaient les rives de la rivière Rimouski. Nous avions baptisé une clairière près de la rivière le «paradis». À neuf ans, dans une famille athée, c’était ce qui se rapprochait le plus de la notion que j’avais de l’Éden. C’était un lieu tout simplement parfait.

Extrait de la publication

Page 13: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

introduction 13

J’adorais par-dessus tout grimper aux arbres. Là-haut, je pouvais voir tout le quartier, observer les oiseaux ou simplement me préparer à la prochaine invasion extrater-restre. Sur les sentiers du littoral à Rimouski, une de nos cabanes faites avec des clous provenant du chemin de fer du CN est encore là après trente ans. Pas de quoi se vanter pour un écologiste.

Nous partions en randonnées pour des heures et reve-nions invariablement assoiffés et affamés, rêvant d’un verre de jus de raisin. Comme je n’ai pas eu la chance de camper ou de visiter des parcs naturels avec mes parents, mon rapport avec la nature s’est défini au cours de ces journées passées en expéditions le long du fleuve ou de la rivière Rimouski.

Durant mon enfance, la nature était toujours à proxi-mité bien que j’aie toujours vécu en ville. Malheureuse-ment, ce n’est plus le cas de la majorité des enfants aujour-d’hui. Étrangement, la nature était absente de mon éducation. Nous apprenions à l’école que la nature consis-tait en des ressources naturelles exploitables. On m’a enseigné la fierté pour l’Homme de maîtriser les forces de la nature. La nature était une force à dominer.

Bien qu’omniprésente autour de moi, la nature était absente de mon univers. Je ne pouvais identifier les arbres, les fleurs et les oiseaux que je rencontrais. Les mots éco-système et biodiversité ont été absents de mon éducation. Je ne comprenais pas les processus naturels autrement que dans leur relation avec l’Homme. Mon rapport avec la nature était très semblable à celui de notre économie: ce qui n’avait pas d’utilité immédiate pour l’Homme n’avait aucune valeur. Comme beaucoup d’autres, on m’a

Page 14: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

14 une voix pour la terre

inculqué cette notion perverse qu’exploiter la nature et ses ressources signifiait la mettre en valeur. La nature n’avait pas de valeur en elle-même. Encore aujourd’hui, un arbre coupé a plus de valeur qu’une forêt vivante.

J’ai grandi dans la peur de la catastrophe nucléaire. On m’a appris que les deux superpuissances pouvaient en appuyant sur un simple bouton rouge détruire plusieurs fois la planète. L’idée qu’une telle chose puisse se produire par erreur me hantait. À tout moment le monde pouvait être anéanti, en quelques minutes. Que nous puissions faire disparaître notre planète plusieurs fois avec notre arsenal nucléaire me paraissait d’une inconcevable absur-dité. D’ailleurs, le concept stratégique qui décrivait cet équilibre de la terreur se nommait «destruction mutuelle assurée», ou MAD («folie») selon l’acronyme anglais. Comment expliquer à un enfant de dix ans que des adultes pourraient tout détruire pour résoudre un conflit? Je comprenais déjà que nous avions la responsabilité de pro-téger notre planète contre nous-mêmes. Il n’est pas éton-nant qu’une partie importante du mouvement écologiste soit née du mouvement antinucléaire.

Je suis entré à l’Université McGill en 1991 en sciences politiques, me concentrant sur l’Europe de l’Est, l’Union soviétique et la stratégie nucléaire. Je suis sorti de l’Uni-versité Laval en 1996 avec une maîtrise en relations internationales spécialisée en développement durable. Comment expliquer ce revirement? Deux événements fondamentaux ont changé mon univers: la chute du mur de Berlin et le sommet de Rio.

«It’s the end of the world as we know it (and I feel fine)», chantait le groupe américain REM en 1987. Alors que

Page 15: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

introduction 15

nous dansions sur cette musique, peu d’entre nous pou-vaient mesurer la valeur prophétique de cette chanson. Au cours des cinq années suivantes, la chute du mur de Ber-lin, la disparition de l’Union soviétique, le sommet de Rio, l’avènement d’Internet et la notion de mondialisation allaient révolutionner notre monde. Et c’est dans ces années charnières que s’est défini mon engagement et celui de plusieurs autres individus de ma génération.

Tout a commencé un jour de novembre 1989.«Les voyages privés vers l’étranger peuvent être auto-

risés sans présentation de justificatifs1.» C’est en ces termes laconiques que Günter Schabowski, membre du bureau politique du Parti communiste est-allemand a annoncé la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. J’avais dix-sept ans à l’époque. La chute du mur est pro-bablement l’événement qui a été le plus déterminant dans mon cheminement professionnel.

Par-delà les conséquences géopolitiques extraordi-naires de la chute du bloc de l’Est, cet événement a profon-dément marqué ma génération. En quelques années, une pensée nouvelle s’est imposée, celle du développement durable. Après une polarisation de près d’un demi-siècle entre les idéologies libérale et marxiste, le vide laissé par la seconde a permis l’émergence d’une pensée alternative qui intégrait à la fois des considérations de justice sociale et des considérations écologistes. Désormais, le moteur de l’histoire ne serait plus la lutte des classes, mais le rapport

1. Hans-Hermann Hertle et Katrin Elsner, Mein 9. November, Berlin, Nicolai, 1999.

Page 16: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

16 une voix pour la terre

de notre espèce avec son environnement. Notre propre lutte pour la préservation de notre espèce.

Quelques années plus tard, en 1992, le sommet de Rio a marqué l’imagination d’une génération de militants en devenir. Ce sommet, le plus grand jamais organisé, a for-mulé un projet de société global, Action 21, qui permettait d’envisager un autre monde, la seule solution de rechange à la mondialisation débridée qui allait caractériser les années 19902. Après un demi-siècle d’emprisonnement dans l’étau idéologique de la guerre froide se dessinait enfin une voie dans laquelle nous pouvions nous recon-naître.

Quelque part au début des années 1990, le monde tel que nous le connaissions a basculé. La menace d’une des-truction instantanée de notre planète a fait place à une préoccupation quant à la destruction graduelle de nos systèmes naturels, représentant une sorte de supplice de la goutte d’eau pour l’ensemble de l’humanité. Si nous ne nous inquiétons plus aujourd’hui de la possibilité de voir notre planète disparaître à la suite d’une seule conflagra-tion nucléaire, nous savons que notre niveau de consom-mation actuelle requerrait les ressources de plusieurs pla-nètes Terre. Nouvelles menaces, mêmes absurdités. Mais un défi encore plus grand: celui de nous réinventer.

Car cette fois il s’agit non pas de décrisper les relations entre deux superpuissances, mais de redéfinir nos rap-

2. Action 21, Plan d’action du Sommet des Nations-Unies sur l’Environnement et le Développement, Rio de Janeiro, 1992. A/CONF.151/26/Rev.1

Page 17: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

introduction 17

ports avec notre écosystème. De redéfinir notre mode de développement économique et social. De la même manière que nous avons dû maîtriser l’arme nucléaire, nous devons maîtriser notre industrialisation, les effets de nos technologies ainsi que ceux de notre croissance démographique et de notre consommation débridées.

Une lente révolution est en cours. Le manifeste en a été écrit à Rio. Et le monde dans lequel vivront nos enfants ne ressemblera en rien à celui dans lequel nous sommes nés. Pour le meilleur, si nous réussissons, ou pour le pire, si nous échouons. J’ai fait le pari de m’engager dans cette révolution non seulement parce qu’elle est nécessaire, mais aussi parce qu’elle est juste.

Alors que plusieurs s’engagent pour la cause environ-nementale dans un prolongement de leur militantisme personnel, j’ai fait le chemin inverse. Je me suis engagé intellectuellement pour la cause du développement durable et suis devenu un militant par une lente prise de conscience. Ce livre est le récit de cette prise de conscience, dont la seule issue pouvait être l’engagement.

Dans La Peste, Albert Camus, par la bouche de Tarrou, affirme que devant un cataclysme qui affecte l’humanité entière on doit faire le choix de s’engager. Il s’agit d’un choix humain fondamental. N’étant pas lui-même méde-cin, il s’engagera comme bénévole auprès du docteur Rieux et organisera des formations sanitaires volontaires pour lutter contre la peste. Face au fléau, Tarrou choisit l’engagement citoyen. Devant la destruction systématique des systèmes naturels qui assurent la vie sur terre, j’ai fait ce choix. Celui de défendre la nature et notre espèce par la raison.

Extrait de la publication

Page 18: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

18 une voix pour la terre

Je suis un écologiste imparfait, mais qui a choisi son camp.

Je ne saurais préciser avec certitude le moment où j’ai pris la décision de m’engager pour la cause écologiste. Au cours des vingt dernières années, plusieurs rencontres et expériences marquantes ont défini mon engagement. Mes recherches, notamment pour plusieurs gouvernements et organismes des Nations Unies, ont fait le reste.

Ce livre est celui de mon engagement. Il met en scène les événements, les prises de conscience et les rencontres marquantes qui l’ont défini. Il met en scène les personnes qui m’ont donné les clés de mon propre engagement. De Laure Waridel à David Suzuki en passant par Pierre Marc Johnson, Oscar Arias, Wangari Maathaï, Sheila Watt-Cloutier et Al Gore, il relate mes rencontres avec trois femmes et quatre hommes, dont trois Prix Nobel de la paix, de générations différentes, issus du monde développé comme du monde en voie de déve- loppement. Chaque chapitre est le fruit d’une rencontre avec l’un d’entre eux. Le livre en son entier est le fruit de ma rencontre avec moi-même. Avec l’humanité. Avec la Terre.

Les personnes qui m’accompagnent dans ce livre par-tagent une force d’indignation qui les a menées à l’enga-gement. Elles partagent également la capacité d’inspirer, d’élever les consciences. Leur voix nous renvoie le reflet de notre humanité commune et de notre volonté enfouie de poursuivre des idéaux universels de paix et de justice. Elle éveille aussi notre indignation devant la destruction implacable de ce miracle qu’est la vie sur terre. Leur voix agit comme un miroir qui révèle ce qu’il y a de meilleur en

Extrait de la publication

Page 19: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

introduction 19

chacun de nous, un miroir qui nous pousse parfois à pas-ser de la simple prise de conscience à l’engagement.

C’est exactement ce qui s’est produit pour moi. Cha-cune de ces rencontres s’est déroulée à un moment char-nière de ma vie, contribuant à éveiller ma conscience, à nourrir mon indignation, à approfondir ma réflexion. Si j’ai fait le choix de prendre la parole librement et de m’en-gager pour notre planète, c’est parce que les personnes rencontrées ont contribué à libérer ma voix. Ayant eux-mêmes conquis cette liberté, ils ont su me donner confiance en ma propre voix. Comme pour des millions d’autres personnes qu’ils ont inspirées, mon engagement est le fruit de leurs efforts. Ils l’ont mis au monde.

Ce livre est une voix de plus pour la Terre. La mienne. Je souhaite qu’il en incite d’autres à faire le saut de la conscience à l’engagement et à venir grossir les rangs de ceux qui ont fait le choix de défendre notre planète et l’avenir de l’humanité. Parce que chaque voix qui s’ajoute porte en elle la promesse de milliers d’autres.

Extrait de la publication

Page 20: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

20 une voix pour la terre

Page 21: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

table des matières 271

table des matières

introduction • De Berlin à Rio: la fin du mondetel que nous le connaissons 11

1 • Laure Waridel: le nouvel engagement citoyen 21

2 • Pierre Marc Johnson: une mondialisation à visage humain 43

3 • Oscar Arias: la voix de la paix 71

4 • Wangari Maathaï: semer la liberté 97

5 • Sheila Watt-Cloutier: debout sur le toit du monde 129

6 • Al Gore : l’homme de persuasion massive 153

7 • David Suzuki: l’équilibre sacré 219

conclusion • Faire tomber le mur de l’indifférence 259

Page 22: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

272 une voix pour la terre

Page 23: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Crédits et reMerCieMents

Les Éditions du Boréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour leurs activités d’édition et remercient le Conseil des Arts du Canada pour son soutien financier.

Les Éditions du Boréal sont inscrites au Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée de la SODEC et bénéficient du Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres du gouvernement du Québec.

Page 24: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Extrait de la publication

Page 25: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Mark Abley Parlez-vous boro?

Marcos Ancelovici et Francis Dupuis-Déri L’Archipel identitaire

Bernard Arcand Abolissons l’hiver! Le Jaguar et le Tamanoir

Margaret Atwood Cibles mouvantes Comptes et Légendes

Denise Baillargeon Naître, vivre, grandir. Sainte-Justine, 1907-2007

Bruno Ballardini Jésus lave plus blanc

Maude Barlow Dormir avec l’éléphant

Maude Barlow et Tony Clarke L’Or bleu

Pierre Beaudet Qui aide qui?

Éric Bédard Les Réformistes Recours aux sources

Thomas R. Berger La Sombre Épopée

Carl Bergeron Un cynique chez les lyriques

Tzeporah Berman Vertes années

Gilles Bibeau Le Québec transgénique

Gilles Bibeau et Marc Perreault Dérives montréalaises La Gang: une chimère à apprivoiser

Michel Biron La Conscience du désert

Michel Biron, François Dumont et Élizabeth Nardout-Lafarge Histoire de la littérature québécoise

François Blais Un revenu garanti pour tous

Mathieu Bock-Côté La Dénationalisation tranquille Fin de cycle

Jean-Marie Borzeix Les Carnets d’un francophone

Gérard Bouchard et Alain Roy La culture québécoise est-elle en crise?

Serge Bouchard L’homme descend de l’ourse Le Moineau domestique Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu

Gilles Bourque et Jules Duchastel Restons traditionnels et progressifs

Joseph Boyden Louis Riel et Gabriel Dumont

Philippe Breton et Serge Proulx L’Explosion de la communication à l’aube du xxie siècle

Dorval Brunelle Dérive globale

Georges Campeau De l’assurance-chômage à l’assurance-emploi

Claude Castonguay Mémoires d’un révolutionnaire tranquille

extrait du catalogue

Page 26: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Luc Chartrand, Raymond Duchesne et Yves Gingras Histoire des sciences au Québec

Jean-François Chassay La Littérature à l’éprouvette

Julie Châteauvert et Francis Dupuis-Déri Identités mosaïques

Jean Chrétien Passion politique

Adrienne Clarkson Norman Bethune

Marie-Aimée Cliche Fous, ivres ou méchants? Maltraiter ou punir?

Chantal Collard Une famille, un village, une nation

Nathalie Collard et Pascale Navarro Interdit aux femmes

Collectif La Révolution tranquille en héritage

Douglas Coupland Marshall McLuhan

Gil Courtemanche Le Camp des justes La Seconde Révolution tranquille Nouvelles Douces Colères

Harold Crooks La Bataille des ordures Les Géants des ordures

Tara Cullis et David Suzuki La Déclaration d’interdépendance

Michèe Dagenais Montréal et l’eau

Isabelle Daunais et François Ricard La Pratique du roman

Louise Dechêne Habitants et Marchands de Montréal au xviie siècleLe Peuple, l’État et la guerre au Canada sous le Régime français

Serge Denis Social-démocratie et mouvements ouvriers

Benoît Dubreuil et Guillaume Marois Le Remède imaginaire

Carl Dubuc Lettre à un Français qui veut émigrer au Québec

André Duchesne Le 11 septembre et nous

Christian Dufour La Rupture tranquille

Valérie Dufour et Jeff Heinrich Circus quebecus. Sous le chapiteau de la commission Bouchard-Taylor

Renée Dupuis Quel Canada pour les Autochtones? Tribus, Peuples et Nations

Shirin Ebadi Iranienne et libre

Joseph Facal Quelque chose comme un grand peuple Volonté politique et pouvoir médical

Joseph Facal et André Pratte Qui a raison?

David Hackett Fischer Le Rêve de Champlain

Vincent Fischer Le Sponsoring international

Dominique Forget Perdre le Nord?

Graham Fraser Vous m’intéressez Sorry, I don’t speak French

Alain-G. Gagnon et Raffaele Iacovino De la nation à la multination

Lysiane Gagnon Chroniques politiques L’Esprit de contradiction

Robert Gagnon Questions d’égouts

Danielle Gauvreau, Diane Gervais et Peter Gossage La Fécondité des Québécoises

Yves Gingras et Yanick Villedieu Parlons sciences

Jacques T. Godbout Le Don, la Dette et l’Identité L’Esprit du don

Peter S. Grant et Chris Wood Le Marché des étoiles

Allan Greer Catherine Tekakwitha et les Jésuites Habitants et Patriotes La Nouvelle-France et le Monde

Scott GriffinL’Afrique bat dans mon cœur

Steven Guilbeault Alerte! Le Québec à l’heure des changements climatiques

Chris Harman Une histoire populaire de l’humanité

Jean-Claude HébertFenêtres sur la justice

Page 27: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Michael Ignatieff L’Album russe La Révolution des droits Terre de nos aïeux

Jane Jacobs La Nature des économies Retour à l’âge des ténèbres Systèmes de survie Les Villes et la Richesse des nations

Daniel Jacques La Fatigue politique du Québec français Les Humanités passagères La Mesure de l’homme Nationalité et Modernité La Révolution technique Tocqueville et la Modernité

Stéphane Kelly À l’ombre du mur Les Fins du Canada La Petite Loterie

Will Kymlicka La Citoyenneté multiculturelle La Voie canadienne

Tracy Kidder Soulever les montagnes

Mark Kingwell Glenn Gould

Robert Lacroix et Louis Maheu Le CHUM: une tragédie québécoise

Céline Lafontaine Nanotechnologies et Société

Daniel Lanois La Musique de l’âme

Jean-Christophe Laurence et Laura-Julie Perreault Guide du Montréal multiple

Adèle LauzonPas si tranquille

Michel Lavoie C’est ma seigneurie que je réclame

Jocelyn Létourneau Les Années sans guide Passer à l’avenir Que veulent vraiment les Québécois?

Jean-François Lisée Nous Pour une gauche efficace Sortie de secours

Jean-François Lisée et Éric Montpetit Imaginer l’après-crise

Jocelyn Maclure et Charles Taylor Laïcité et liberté de conscience

Marcel Martel et Martin Pâquet Langue et politique au Canada et au Québec

Karel Mayrand Une voix pour la Terre

Monia Mazigh Les Larmes emprisonnées

Pierre Monette Onon:ta’

Michael Moore Mike contre-attaque! Tous aux abris!

Patrick Moreau Pourquoi nos enfants sortent-il de l’école ignorants?

Michel Morin L’Usurpation de la souveraineté autochtone

Anne-Marie Mottet Le Boulot vers…

Wajdi Mouawad Le Poisson soi

Christian Nadeau Contre Harper

Pascale Navarro Les femmes en politique changent-elles le monde?Pour en finir avec la modestie féminine

Antonio Negri et Michael Hardt Multitude

Pierre Nepveu Gaston Miron

Lise Noël L’Intolérance

Marcelo Otero L’Ombre portée

Martin Pâquet Tracer les marges de la Cité

Jean Paré Conversations avec McLuhan, 1960-1973

Roberto Perin Ignace de Montréal

Daniel Poliquin René Lévesque Le Roman colonial

José del Pozo Les Chiliens au Québec

André Pratte L’Énigme Charest Le Syndrome de Pinocchio Wilfrid Laurier

Jean Provencher Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent

Page 28: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

John Rawls La Justice comme équité Paix et démocratie

Nino Ricci Pierre Elliott Trudeau

Noah Richler Mon pays, c’est un roman

Jeremy Rifkin L’Âge de l’accès La Fin du travail

Christian Rioux Voyage à l’intérieur des petites nations

Antoine Robitaille Le Nouvel Homme nouveau

Régine Robin Nous autres, les autres

François Rocher Guy Rocher. Entretiens

Jean-Yves Roy Le Syndrome du berger

Louis Sabourin Passion d’être, désir d’avoir

Christian Saint-Germain Paxil(®) Blues

John Saul Dialogue sur la démocratie au Canada Mon pays métis

Rémi Savard La Forêt vive

Dominique Scarfone Oublier Freud?

Michel Seymour De la tolérance à la reconnaissance

Patricia Smart Les Femmes du Refus global

David Suzuki Ma dernière conférence Ma vie Suzuki: le guide vert

David Suzuki et Wayne Grady L’Arbre, une vie

David Suzuki et Holly Dressel Enfin de bonnes nouvelles

Charles Taylor L’Âge séculier Les Sources du moi

Pierre Trudel Ghislain Picard. Entretiens

Christian Vandendorpe Du papyrus à l’hypertexte

Yanick Villedieu La Médecine en observation Un jour la santé

Jean-Philippe Warren L’Art vivant L’Engagement sociologique Hourra pour Santa Claus! Une douce anarchie

Extrait de la publication

Page 29: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore
Page 30: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

Mise en pages et typographie: les éditions du boréal

aChevé d’iMpriMer en avril 2012 sur les presses de Marquis iMpriMeur

à Cap-saint-ignaCe (québeC).

Ce livre a été imprimé sur du papier 100% postconsommation,

traité sans chlore, certifié ÉcoLogo

et fabriqué dans une usine fonctionnant au biogaz.

Extrait de la publication

Page 31: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore
Page 32: Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore

ka

rel

ma

yr

an

d

boréal

une

voix

pour

la

terr

e

BORÉAL

karel mayrand

comment je me suis engagé

pour notre planète

Impr

imé

au C

anad

a

Au tournant des années 1990, le monde tel que nous le connaissions a basculé. La menace d’une destruction instantanée de notre planète par la guerre atomique a fait place à une préoccupation quant à la destruction graduelle de nos systèmes naturels. Car, cette fois, il ne s’agit pas de redéfinir la relation entre deux superpuissances, mais notre relation avec notre écosystème. De redéfinir notre mode de développement économique et social.

Une révolution est en cours. Le manifeste en a été écrit à Rio. Et le monde dans lequel vivront nos enfants ne ressemblera en rien à celui dans lequel nous sommes nés. Pour le meilleur, si nous réussis-sons, ou pour le pire, si nous échouons. J’ai fait le pari de m’engager dans cette révolution non seulement parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle est juste.

Ce livre est le récit, à travers une suite de rencontres, du chemin, des apprentissages et des prises de conscience qui m’ont conduit àm’engager. De Laure Waridel à David Suzuki en passant par Pierre Marc Johnson, Oscar Arias, Wangari Maathaï, Sheila Watt-Cloutier et Al Gore, j’ai eu la chance de faire la connaissance de sept vision-naires et de discuter avec eux. Ils m’ont permis de trouver ma voix.

K. M.

karel mayrand

comment je me suis engagé pour notre planète

24,95 $ 18 eISBN 978-2-7646-2177-6

© T

ous

droi

ts r

éser

vés

Karel Mayrand est directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Il a conseillé plusieurs gou-vernements et agences des Nations Unies. Il est pré-sident et porte-parole francophone de Réalité Clima-tique Canada, organisme fondé par Al Gore, et siège au conseil d’administration du Conseil régional de l’environnement de Montréal.Extrait de la publication