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Photo : UNICEF/Sénégal/A.Ba Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) Juin 2017 SURVIE & DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT UNICEF Sénégal contribue au développement, à l’épanouissement et à la sur- vie des enfants du Sénégal, en appuyant la mise en place d’interventions à haut impact.

UNICEF SénégalSurvie & Développement - 3 • Depuis 2013, les enfants de moins de cinq ans ont accès à des soins médicaux gratuits. • Aujourd’hui au Sénégal, 1 enfant sur

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Survie & Développement - 1Photo : UNICEF/Sénégal/A.BaFond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) Juin 2017

SURVIE & DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT

UNICEF Sénégalcontribue au développement, à l’épanouissement et à la sur-vie des enfants du Sénégal, en appuyant la mise en place d’interventions à haut impact.

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2 - Survie & Développement

Ces dernières années, le Sénégal a connu des avancées dans le domaine de la survie et du développement de l’enfant. De nombreuses initiatives, menées avec la contribution de l’UNICEF et autres partenaires, ont permis de faire baisser la mortalité infanto-juvénile de 145 décès pour mille naissances en 2000 à 54 pour mille naissances en 2014. Plus de sept enfants sur dix sont vaccinés contre les princi-pales maladies évitables par la vaccination. Le paludisme, principale cause de décès des en-fants de moins de 5 ans en Afrique Subsaha-rienne est en voie de pré-élimination dans cer-taines régions du nord du Sénégal.

Malgré ces succès, de nombreux défis de-meurent. En effet, l’ensemble des avancées nationales est à nuancer au regard des fortes disparités régionales, avec une situation parti-culièrement préoccupante pour le sud-est du pays. Le taux de mortalité néonatale n’a pas diminué aussi rapidement que chez les autres enfants de moins de cinq ans. La sous alimen-tation est associée a plus d’un tiers des cas de décès. Enfin, le taux de mortalité maternelle reste critique avec 5 décès par jour.

LA SANTE DE LA MERE ET DE L’ENFANT AU SENEGAL

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Survie & Développement - 3

• Depuis 2013, les enfants de moins de cinq ans ont accès à des soins médicaux gratuits.

• Aujourd’hui au Sénégal, 1 enfant sur 20 meurt avant l’âge de 5 ans, une réduction de mortalité de 60% depuis 2000.

• 80 % des décès des enfants de moins de cinq ans ont lieu à domicile.

• Environ 5 femmes meurent chaque jour en couche ou des suites de complications liées à la grossesse.

L’UNICEF soutient l’Etat du Sénégal dans le renforcement du système de santé à travers le développement de politiques et de stratégies, l’amélioration de la disponibilité et l’accès aux services promotionnels, préventifs et curatifs, ainsi que l’approvisionnement en équipements et médicaments es-sentiels.

L’UNICEF intervient également dans la consolidation du sys-tème d’informations sanitaires et la formation des ressources humaines. Les 14 régions du pays sont ciblées dans le sou-tien lié à la prestation des service. L’objectif est de réduire les décès évitables des mères, des nouveaux- nés, et des enfants de moins de cinq ans.

Une approche systématique est utilisée pour l’ensemble des « interventions à fort impact » dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’accès à l’eau et à l’assainissement. Ces interventions sont définies comme des “pratiques fondées sur les évidences” : elles ont un coût faible et permettent d’obtenir des résultats rapides en prévenant un maximum de décès maternels et infanto-juvéniles.

L’UNICEF fournit un appui technique et financier ainsi qu’un effort de plaidoyer et de mobilisation des ressources auprès des partenaires au développement, afin que ces interven-tions soient suivies et appliquées.

QUE FAIT L’UNICEF POUR LA SURVIE ET LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT AU SENEGAL ?QUELQUES CHIFFRES SUR LA SANTÉ DE

LA MÈRE ET DE L’ ENFANT AU SÉNÉGAL

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4 - Survie & Développement

...pour que la vie de tous les enfants soit protégée, renforcé la connaissance du personnel de la santé sur les nouveaux soins et vaccins sous-utilisés.

La vaccination est l’une des interventions de santé publique les plus efficaces pour éviter les maladies mortelles et permettre aux en-fants de rester en bonne santé.

Au Sénégal, le Programme Elargi de Vaccina-tion (PEV) a été lancé en 1979. L’évolution la plus remarquable est l’élargissement de la gamme de vaccins offerts aux enfants : les maladies ciblées sont passées de 7 à 12 entre 2004 et 2014.

L’UNICEF est le premier partenaire du gou-vernement concernant l’approvisionnement

en logistique et vaccins, et les activités de communication et de mobilisation sociale.

De plus, L’UNICEF apporte des ressources né-cessaires pour la formation du personnel, la planification des campagnes de vaccination et la mise en œuvre des stratégies avancées et mobiles dans un souci d’équité, surtout dans les zones difficilement accessibles qui sont aussi généralement les districts à faible per-formance sanitaires. L’UNICEF accompagne le suivi-évaluation des activités de vaccination.

Les résultats sont bons : il n’y a plus de décès confirmés liés à la rougeole depuis 2005 et la poliomyélite et le tétanos néonatal sont sous-contrôle. De même, la forme prédominante de méningite dans la sous-région ne constitue plus une menace pour les enfants de moins de cinq ans au Sénégal.

AMÉLIORATION DE LA COUVERTURE VACCINALE

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Survie & Développement - 5

Survie & Développement page 5

LA VACCINATION CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS

74%DES ENFANTS SÉNÉGALAIS SONT VACCINÉS CONTRE 12 MALADIES*

Le PEV permet de protéger l’enfant contre la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le téta-nos, la coqueluche, l’hépatite B, les infections à haemophilus influenzae B (cause de graves méningites), les infections à pneumocoque, la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune et les infections à rota-virus (cause de diarrhées sévéres).

3,4%DES ENFANTS N’ONT

AUCUN VACCIN.

La majorité d’entre eux vivent dans des familles pauvres en zones rurales.

Sources EDS 2014

2005Dernier décès confirmé lié à la ROUGEOLE

2010Dernier cas de POLIOMYÉLITE détecté

2011Le TÉTANOS NÉONATAL est sous contrôle

2007Le nombre de maladies ciblées par la vaccination passent de 7 à 12

2014

REÇU

Survie & Développement page 5

LA VACCINATION CHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS

74%DES ENFANTS SÉNÉGALAIS SONT VACCINÉS CONTRE 12 MALADIES*

Le PEV permet de protéger l’enfant contre la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le téta-nos, la coqueluche, l’hépatite B, les infections à haemophilus influenzae B (cause de graves méningites), les infections à pneumocoque, la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune et les infections à rota-virus (cause de diarrhées sévéres).

3,4%DES ENFANTS N’ONT

AUCUN VACCIN.

La majorité d’entre eux vivent dans des familles pauvres en zones rurales.

Sources EDS 2014

2005Dernier décès confirmé lié à la ROUGEOLE

2010Dernier cas de POLIOMYÉLITE détecté

2011Le TÉTANOS NÉONATAL est sous contrôle

2007Le nombre de maladies ciblées par la vaccination passent de 7 à 12

2014

REÇU

Depuis 2016, le Sénégal est le 3ème pays d’Afrique qui administre le vaccin contre l’hépatite B à la naissance.

Photo : UNICEF/Senegal/G.Pirrozzi

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6 - Survie & Développement

LES CAUSES DE LA MORTALITE DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS

So

urc

e :

Lan

cet

379,

Ju

ne

2012

VIH 2%

BLESSURES 4%

PNEUMONIE 12 %

ROUGEOLE 2%

DIARRHÉE 8 %

AUTRES 21%

PALUDISME 14 %

24%Des affections néonatales mortelles causées des INFECTIONS

12%AUTRES

29%

35%Des décès néonataux sont dus à la PRÉMATURITÉ

Population Totale (en millions)

Nombre de naissance annuelles (en milliers)

Mortalité maternelle (pour 100.000 naissances vivantes)

Mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1000 naissances vivantes)

Mortalité des enfants de moins de 1 ans (pour 1000 naissances vivantes)

Mortalité néonatale (pour 1000 naissances vivantes)

Accouchement assisté par du personnel formé (en %)

Prévalence contraceptive (en %)

Prévalence VIH SIDA (en %)

Malnutrition chroniquedes enfants de 1 à 5 ans (en%)

DONNEES SUR LE SENEGAL

15.2

534

315

54

33

19

60

22

0.7

19.2

Sources ANSD, EDS 2014

AFFECTIONS NEONATALES 37%

Des décès néonataux sont causés par l’ASPHYXIE

Nombre d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque jours au Sénégal

74

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Survie & Développement - 7

...en s’attaquant aux principales causes de décès des nouveau-nés.

La mortalité néonatale constitue aujourd’hui la plus grande part des décès des enfants de moins de cinq ans. Les trois premières causes des décès néonataux sont la prématurité, l’asphyxie et les infections.

L’UNICEF forme le personnel de santé aux soins essen-tiels du nouveau-né et à sa réanimation. Les capacités en réanimation et les équipements sont fournis dans le cadre des Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU) mené en synergie avec l’UNFPA et l’OMS.

Concernant les infections néonatales, l’UNICEF inter-vient en fournissant des médicaments et produits essen-tiels aux structures de santé. Une attention particulière est portée sur les soins du cordon ombilical qui est la première zone d’infection, origine du tétanos néonatal.

RÉDUCTION DE LA MORTALITÉ NÉONATALE

Photo : UNICEF/Senegal/G.Pirrozzi

L’UNICEF appuie l’appli-cation de la méthode Kan-gourou, une intervention à fort impact permettant de garder les nouveaux-nés ayant un faible poids à la naissance en bonne santé et au chaud. Cette approche est importante pour les bé-bés prématurés qui ont be-soin de chaleur à travers le contact peau à peau et d’énergie grâce à l’allaite-ment maternel exclusif.

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8 - Survie & Développement

...pour des enfants en bonne santé

Au moins 20 % des maladies dominantes chez les enfants de moins de 5 ans sont liées à la situation défavorisée de la mère en matiére de santé et de nutrition, ainsi qu’aux soins insuffisants pendant la grossesse, l’accouchement et les premiers jours de la vie.

L’UNICEF œuvre pour qu’au cours des consultations préna-tales, les femmes puissent disposer d’un paquet de soins préconisés de qualité. L’UNICEF contribue à la formation des prestataires de santé et appuie les stratégies mobiles de consultation pour que ce service soit accessible également aux communautés les plus reculées.

L’UNICEF intervient également pour renforcer le contact du couple mère/enfant avec les structures sanitaires, à travers la promotion de l’accouchement dans les structures de soins par exemple, ou encore, à travers la mise à disposition du carnet de santé mère-enfant.

AMÉLIORER LA SANTÉ MATERNELLELA SANTÉ MATERNELLE

47% 62% 77%

1993 2005 2014

ACCOUCHEMENTS EN INSTITUTION SANITAIRE

5NOMBRE DE FEMMES QUI MEURENT CHAQUE JOUR À L’ ACCOUCHEMENT OU DES SUITES DE COMPLICATIONS LIÉES À LA GROSSESSE

Sources EDS 2014

9 sur 10NOMBRE DE FEMMES ENCEINTES QUI CONSULTENT AU MOINS UNE FOIS PENDANT LEUR GROSSESSSE

EXEMPLES D’INTERVENTIONS À FORT IMPACT POUR LA SANTÉ MATERNELLE

La moitié d’entres elles se rendent aux 4 consultations recommandées.

VACCIN ANTI-TÉTANIQUE

SUIVI DE LA GROSSESSE

PRÉVENTION PALUDISME

PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION VIH MÈRE-ENFANT ACCOUCHEMENT

ASSISTÉ

SUIVI POST-NATAL

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Survie & Développement - 9Photo : UNICEF/Senegal/J.Pudlowski

Depuis 2013, l’UNICEF soutient une approche d’interopérabilité entre les structures sanitaires et les structures d’état civil afin que l’enregistre-ment des naissances se fasse systématiquement à l’accouchement ou à l’occasion des cam-pagnes de vaccination.

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...pour un accès aux soins pour tous, y compris dans les communautés reculées

Afin d’améliorer l’accès à temps à un traitement approprié et éviter ainsi les complications médicales, l’UNICEF sou-tient la mise en place d’un réseau de prestation de soins accessible au niveau communautaire.

L’UNICEF appuie la formation et l’équipement des ac-teurs de santé communautaires et les centres de santé locaux pour la prise en charge des pathologies mortelles les plus courantes et la malnutrition.

Dans la même dynamique, une initiative portée par l’en-semble du Système des Nations Unies au Sénégal sous le nom de « UN Commodities » s’assure que 17 produits d’importance vitale pour la santé de la mère et de l’en-fant, tels que les sels de réhydratation orale (SRO) et le zinc prescrits en cas de diarrhée par exemple, soient ac-cessibles dans toutes les structures sanitaires. L’UNICEF contribue à l’approvisionnement, la formation des agents de santé et la promotion de la demande pour ces produits.

SAUVER DES VIES À DOMICILE

LANCÉ PAR LE MINISTÈRE DEPUIS FÉVRIER 2016, LE CARNET DE SANTÉ ACCOMPAGNE L’ENFANT, DE LA GROSSESSE JUSQU’À SES 18 ANS. IL INFORME ÉGALEMENT SUR L’ENSEMBLE DES BESOINS DE LA MÈRE, DU NOUVEAU NÉ, DE L’ENFANT ET DE L’ ADOLESCENT.

80%DES ENFANTS SÉNÉGALAIS PRENNENT PART AUX JOURNÉES NATIONALESDE SURVIE DE L’ENFANT QUI A LIEU TOUS LES 6 MOIS.

LES SOINS DE PROXIMITE

JOURNÉES NATIONALES DE SURVIE DE L’ENFANT

A cette occasion les AGENTS DE SANTÉCOMMUNAUTAIRES proposent DES SOINS PRÉVENTIFS OU CURATIFS tels

17NOMBRE DE PRODUITS D’IMPORTANCE VITALE POUR LA SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT QUI SONT ACCESSIBLES DANS LES STRUC-TURES SANITAIRES

50%Des enfants sénégalais dorment sous une MOUSTIQUAIRE.

Grâce à une combinaison de stratégies préventives, curatives et promotionnelles, le paludisme est en voie de pré-élimination dans certaines régions du pays.

Les agents font également la PROMOTION DES PRATIQUES FAMILIALES ESSENTIELLES telles que le lavage des mains, l’utilisation d’une moustiquaire imprégnée, le respect du calendrier vaccinal, etc.

Sources EDS 2014

que le DÉPARASITAGE ou la SUPPLÉ-MÉNTATIONS EN VITAMINE A, etc.

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Survie & Développement - 11

Au Sénégal, bien que le taux de prévalence national de 0,7% soit faible et stable, on observe de fortes disparités régionales. Le VIH peut être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Sachant qu’une maman traitée réduit le risque de transmis-sion du virus à moins de 3%, l’enjeu réside à étendre au maximum le dépistage des mères et l’accès au traitement antirétroviral (ARV).

L’UNICEF soutient le développement des politiques et direc-tives nationales, mais aussi les efforts de sensibilisation et la diffusion des messages sur les bonnes pratiques au niveau des familles et des communautés. L’UNICEF contribue à la mise à disposition des outils diagnostic et la formation des agents de santé et au suivi-évaluation des interventions en vue de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Prévenir la transmission mère-enfant du VIH/SIDA...

...par le dépistage des mères et des enfants et la mise sous traitement antirétroviral

Survie & Développement page 11

Photo : UNICEF/Senegal/J.Pudlowski

...par le dépistage des mères et des enfants et la mise sous traitement ARV

Au Sénégal, bien que le taux de prévalence national de 0,7% soit faible et stable, on observe de fortes disparités régionales. Le VIH peut être transmis de la mère à l’enfant pendant la gros-sesse, l’accouchement ou l’allaitement. Sachant qu’une maman traitée réduit le risque de transmission du virus à moins de 3%, l’enjeu réside à étendre au maximum le dépistage des mères et l’accès au traitement antirétroviral.

L’UNICEF soutient le développement des politiques et directives nationales, mais aussi les efforts de sensibilisation et la diffusion des messages sur les bonnes pratiques au niveau des familles et des communautés. L’UNICEF contribue à la mise à disposition des outils diagnostic et la formation des agents de santé et au suivi - évaluation des interventions en vue de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant du VIH.

Les services de PTME offrent le dépistage systématique des femmes enceintes lors des consultation prénatales, la mise sous traitement ARV à vie des femmes enceintes séropositives, le suivi médical de la grossesse et de l’accouchement, la mise sous prophylaxie ARV du nouveau nés de mères infectées, allaitement maternel protégés pendant 12 mois et le diagnostic précoce du Nourrisson entre autres interventions.

PRÉVENIR LA TRANSMISSION DU VIH/SIDA MÈRE-ENFANT

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12 - Survie & Développement

0,7%DE PRÉVALENCE NATIONALE DU VIH AU SÉNÉGAL

LE VIH-SIDA

3,1%LE TAUX DE TRANSMISSION MÈRE-ENFANT AVEC INTERVENTION, AU SÉNÉGAL

30%LE TAUX DE TRANSMISSION MÈRE-ENFANT SANS INTERVENTION

1,7%

1,7%

2,4%1,1%

1,1%

0,9%

PRÉVALENCES RÉGIONALES

33%DES ENFANTS NÉS DE MÈRES SÉROPOSITIVES ONT BÉNÉFICIÉS D’UNEPROPHYLAXIE ARV

67%DES FEMMES DÉPISTÉES POSITIVES ONT BÉNÉFICIÉ DU TRAITEMENT EN 2016. EN 2015, ELLES ÉTAIENT 58%

Sources EDS 2014, ONUSIDA 2014

Sources EDS 2011

Les services de PTME sont disponibles et accessibles dans tous les hôpitaux et centres de santé du pays. Au niveau des postes de santé, près de 9 sur 10 offrent le paquet minimum, à savoir, le test de dépistage au cours d’une consultation prénatale.

Aujourd’hui, 80% des hôpitaux et 85% des centres de santé assurent la prise en charge pédiatrique des enfants séropositifs, les efforts doivent être poursuivis pour amé-liorer l’identification précoce de ces enfants infectés par le VIH pour une meilleure prise en charge.

La politique de délégation des taches et de décentrali-sation progressive des services de PTME et de prise en charge pédiatrique du VIH adoptée depuis 2013 a permis une meilleure disponibilité et accessibilité des services pour les populations.

L’UNICEF porte une attention particulière à la formation et à la supervision des agents de santé dans la prise en charge des enfants séropositifs et encourage l’Etat et les partenaires de santé dans le développement d’un dispo-sitif durable approprié.

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Survie & Développement - 13

Les enfants bien nourris ont de meilleures chances d’être en bonne santé et de se développer. À l’inverse, la malnutrition est dévastatrice tant physiquement qu’intellec-tuellement et constitue un frein pour le dé-veloppement du pays.

Photo : UNICEF/Senegal/J.Pudlowski

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14 - Survie & Développement

...un facteur clé pour la santé et le dé-veloppement de l’enfant

Le lait maternel favorise le développement sensoriel et cognitif, et protège le nourrisson contre les maladies infectieuses. L’UNICEF promeut l’allaitement maternel ex-clusif, dès la naissance jusqu’ à 6 mois et l’al-laitement continu jusqu’au 23ème mois révolus à travers le renforcement de capacités des prestataires de santé et des communautés d’une part et la mise en œuvre d’activités de communication selon une approche participa-tive d’autre part. L’UNICEF travaille sur les aspects politiques et juridiques pour rendre plus favorable cette pratique.Un appui est donné dans le cadre des activités de suivi et de promotion de la croissance au niveau communautaire, en renforçant l’alimen-tation complémentaire des 6-23 mois à travers la distribution de sachets de micronutriments en poudre à utiliser à domicile.

Plus de 80% des enfants sénégalais de moins de cinq ans reçoivent des sup-pléments en vitamine A et sont dépara-sités chaque 6 mois dans le cadre des campagnes de masse organisées par le Ministère de la santé lors des Jour-nées Nationales de Survie de l’Enfant.

Par ailleurs, près de 6 enfants sur 10 souffrent d’anémie au Sénégal. Afin de lutter contre la carence en fer et en vitamine A à l’échelle na-tionale, l’UNICEF appuie le Comité Sénégalais pour la Fortification des Aliments dans l’enrichis-sement industriel de l’huile en vitamine A, et de la farine, en fer acide folique, à travers la dotation des micronutriments et l’appui au contrôle quali-té. Une initiative est aussi menée en partenariat avec la Cellule de Lutte Contre la Malnutrition (CLM) pour lutter contre l’anémie, et faire bénéfi-cier à environ 200,000 enfants de 6-23 mois de la fortification à domicile par les sachets de poudre composés de 15 micronutriments essentiels. Bien que le Sénégal soit un pays producteur de sel, la consommation de sel adéquatement iodé reste un défi majeur. Selon les dernières études, seuls 37% du sel consommé par les ménages est adéquatement iodé.

L’UNICEF et ses partenaires appuient donc le gouvernement dans la pour-suite de l’objectif d’iodation univer-selle du sel, à travers l’encadrement technique des petits producteurs, le renforcement du contrôle qualité et la mise en œuvre d’un plan stratégique de plaidoyer auprès des producteurs et consommateurs.

ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT

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Survie & Développement - 15

LA NUTRITION DES ENFANTS

6 sur 10

NOMBRE D’ENFANTS QUI SOUFFRENT D’ANÉMIE AU SÉNÉGAL. Le risque est 30 fois plus élevé pour les enfants qui vivent dans des familles pauvres en zones rurales.

200 000NOMBRE D’ENFANTS DE 6 À 23 MOIS QUI BÉNÉFICIENT DE LA FORTIFICATION ALIMENTAIRE À DOMICILE

63%DU SEL CONSOMMÉ PAR LES MÉNAGES N’EST PAS ADEQUATEMENT IODÉ

24%RÉDUCTION DU TAUX DE MORTALITÉ INFANTILE, TOUTES CAUSES CON-FONDUES, GRÂCE À LA SUPPLÉ-MENTATION EN VITAMINE A.

AGIR, SUN, REACH

Survie & Développement page 13

99%DES FEMMES ALLAITENT MAIS SEULEMENT 33% DES EN-FANTS REÇOIVENT UN ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF JUSQU’À 6 MOIS

Le taux de mortalité infantile baisse de 9% dans les cas d’allaitement exclusif.

© UNICEF/Senegal/L.Dispa

-

‘Alliance Globale pour l’Initiative Résilience, ‘Scale Up Nutrition’, ‘Renewed Efforts Against Child Hunger’ : l’UNICEF participe aux initiatives globales développées au Sénégal pour la sécurité alimentaire, et accompagne la politique nationale de développe-ment de la nutrition dans l’application des recommandations internationales.

LA NUTRITION DES ENFANTS

6 sur 10

NOMBRE D’ENFANTS QUI SOUFFRENT D’ANÉMIE AU SÉNÉGAL. Le risque est 30 fois plus élevé pour les enfants qui vivent dans des familles pauvres en zones rurales.

200 000NOMBRE D’ENFANTS DE 6 À 23 MOIS QUI BÉNÉFICIENT DE LA FORTIFICATION ALIMENTAIRE À DOMICILE

63%DU SEL CONSOMMÉ PAR LES MÉNAGES N’EST PAS ADEQUATEMENT IODÉ

24%RÉDUCTION DU TAUX DE MORTALITÉ INFANTILE, TOUTES CAUSES CON-FONDUES, GRÂCE À LA SUPPLÉ-MENTATION EN VITAMINE A.

AGIR, SUN, REACH

Survie & Développement page 13

99%DES FEMMES ALLAITENT MAIS SEULEMENT 33% DES EN-FANTS REÇOIVENT UN ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF JUSQU’À 6 MOIS

Le taux de mortalité infantile baisse de 9% dans les cas d’allaitement exclusif.

© UNICEF/Senegal/L.Dispa

-

‘Alliance Globale pour l’Initiative Résilience, ‘Scale Up Nutrition’, ‘Renewed Efforts Against Child Hunger’ : l’UNICEF participe aux initiatives globales développées au Sénégal pour la sécurité alimentaire, et accompagne la politique nationale de développe-ment de la nutrition dans l’application des recommandations internationales.

Photo : UNICEF/Senegal/J.Pudlowski

Photo : UNICEF/Senegal/J.Pudlowski

Le Sénégal est le premier producteur de sel d’Afrique de l’Ouest avec 400 000 tonnes chaque année.Paradoxalement le sel consommé par les ménages n’est pas correctement iodé. Or l’iodation du sel est un facteur clé pour le dévelop-pement de l’enfant.

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16 - Survie & Développement

...à travers des programmes de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère.

Le taux de malnutrition aiguë globale se situe autour de 9% au Sénégal. La majorité des cas de malnutrition aiguë sé-vère (MAS) se rencontre dans les régions du nord. En 2012, la zone est frappée de plein fouet par la crise nutritionnelle qui touche le Sahel. Depuis, la situation reste critique.

Avec près de 68 000 cas de malnutrition aiguë sévère en 2015, le nombre devrait atteindre 83 000 cas en 2016 et s’étend à une nouvelle région, Louga. La malnutrition mo-dérée compte environ 350 000 cas à l’échelle nationale en 2016.

L’UNICEF soutient les efforts déployés par les ONGs et le gouvernement pour le dépistage, le traitement selon le pro-tocole national et la surveillance nutritionnelle des enfants malnutris dans toutes les 14 régions.

RÉPONSE À LA CRISE NUTRITIONNELLELA MALNUTRITION AU SÉNÉGAL

1 sur 5NOMBRE D’ENFANTS QUI SOUF-FRENT DE MALNUTRITION CHRONIQUE

8%

PRÉVALENCES RÉGIONALES DE LA MALNUTRITION AIGUË GLOBALE

14,7%

Sources SMART 2015, EDS 2014, UNICEF

16,1%16,5%

12,5%9,4%

10%9%

8,4%Des enfants souffrent de MALNU-TRITION AIGUE MODÉRÉE

1%Des enfants souffrent de MALNU-TRITION AIGUË SÉVÉRE

45%DES DÉCÈS INFANTO-JUVÉ-NILES ONT DES CAUSES ASSO-CIÉES À LA MALNUTRITION

1380NOMBRE DE STRUCTURES SANITAIRES CAPABLES DE SOIGNER LAMALNUTRITION SOIT 10 FOIS PLUS QU’IL Y A 10 ANS.

3 morceaux de savon + 2 bouteilles de javel

+ 1 bassine + 50 comprimés

= KIT D’HYGIÈNE REMIS AUX FAMILLES DES ENFANTS MALNUTRIS

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Survie & Développement - 17

L’UNICEF appuie également la formation du personnel, procure les Aliments Thérapeu-tiques Prêts à l’Emploi (ATPE), fournit les équipements anthropométriques et les médi-caments essentiels pour la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère.

L’ UNICEF propose des installations d’hygiène minimum à chaque structure sanitaire de prise en charge (CREN et UREN). L’objectif étant d’éviter la propagation des maladies, en parti-culier la diarrhée, qui est un facteur aggravant en cas de malnutrition.

Chaque semaine, le poids et la taille des enfants ayant connu un épisode de malnutrition aigüe sévère sont surveillés au sein des Unités de Récu-pération et d’Education Nutri-tionnelle (UREN). Les enfants repartent chez eux avec des sachets de Plumpy Nut pour la semaine. Cet aliment théra-peutique prêt à l’emploi (ATPE) a le goût de la pâte d’arachide et contient des nutriments, des vitamines et des minéraux.

Photo : UNICEF/Senegal/J.Pudlowski

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18 - Survie & Développement Photo : UNICEF/Senegal/L.Dispa

“Sans intervention, il serait mort dans mes bras.”- HIS : « J’avais complètement perdu espoir pour mon enfant »Hawa, mère d’Oumar, traité pour malnutrition aigüe sévère . La malnutrition aigüe sévère d’Oumar a été dépistée et soignée grâce aux interventions communautaires appuyées par l’UNICEF et de ses partenaires dans la région de Matam.

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...pour une amélioration durable de la nutrition, de la sante et du développe-ment des enfants Pour une amélioration durable de l’état nutri-tionnel, de la survie et le développement des enfants, UNICEF soutient l’application d’une approche communautaire participative pour l’adoption de comportements et normes fa-vorables à la santé et au développement des enfants dans la région de Tambacounda.

Des études montrent que les pratiques de san-té et de nutrition ne sont pas optimales au Sé-négal, avec notamment un enfant de moins de 6 mois sur trois allaité exclusivement au sein, 10% des enfants de 6-23 mois qui bénéficient de pratiques d’alimentation appropriées et en-viron 25% des ménages dispose d’un endroit, de l’eau et du savon pour se laver les mains aux moments critique. (Source EDS 2015).Les maladies infantiles telles que la diarrhée sont fréquentes et conduisent à une santé fra-gile et à un état nutritionnel précaire.

Parmi les principaux facteurs : la persistance des normes sociales et des pratiques so-cio-culturelles néfastes, la faiblesse de la de-mande de services sociaux par la communauté et leur faible capacité à revendiquer leurs droits.

Pour modéliser une approche participative com-munautaire adaptée aux réalités, 30 commu-nautés des districts sanitaires de Koumpen-toum et Makacoulibantang sont accompagnés afin de renforcer la cohésion sociale, mobiliser des ressources et s’approprier les actions en fa-veur des enfants à travers un dialogue autour d’un cycle de programmation.

Ce processus comprend des étapes d’appren-tissage, de prise de décision et d’action, faci-litées par la région médicale et les ONG parte-naires. Un engagement mutuel est pris par les communautés et des prestataires des services pour des actions qui permettront d’améliorer les indicateurs de survie des enfants.

L’approche participative communautaire offre l’opportunité aux communautés, y compris les groupes vulnérables et marginalisés, d’avoir une réflexion collective sur les problèmes, leurs causes et d’identifier ensemble des actions prioritaires à entreprendre pour une améliora-tion durable des conditions de survie des en-fants. Les prestataires de services sont appe-lés à améliorer la qualité des services sociaux de base et les autorités locales, à intervenir si des problèmes plus sérieux se posent pour l’ac-complissement des droits des enfants.

ACTION COMMUNAUTAIRE PARTICIPATIVE

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20 - Survie & Développement Photo : UNICEF/Senegal/V.Cojocaru

L’approche participative communau-taire offre l’opportunité aux commu-nautés, y compris les groupes vulné-rables et marginalisés, d’avoir une réflexion collective sur les problèmes, leurs causes et d’identifier ensemble des actions prioritaires à entreprendre pour une amélioration durable des conditions de survie des enfants. Les prestataires de services sont appelés à améliorer la qualité des services so-ciaux de base et les autorités locales, à intervenir si des problèmes plus sé-rieux se posent pour l’accomplisse-ment des droits des enfants.

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ACCÈS À L’EAU ET À L’ HYGIÈNE

81%DES MÉNAGES S’APPROVISIONNENT AUPRÈS D’UNE SOURCE D’EAU AMÉLIORÉE

Le Sénégal est l’un des seuls pays d’Afrique à avoir atteint l’Objectif Millénaire de Développement d’accès à l’eau.

52%DE LA POPULATION UTILISE DES LATRINES AMÉLIORÉES, NON PARTAGÉES

Source ANSD, EDS 2014

Et seulement 38 % dans les communautés rurales.

26%DE LA POPULATION RURALE PRATIQUE LA DÉFÉCATION À L’AIR LIBRE

...parce que l’hygiène et la salubrité sont desfacteurs vitaux à la santé de l’enfant.

La qualité de l’eau reste un défi en milieu rural. L’UNICEF appuie le pays dans le suivi et le contrôle de la qualité de l’eau et procède à des activités de sensibilisation des po-pulations pour le traitement de l’eau à domicile, à l’aide de comprimés de purification ou d’eau de javel. Le traitement de l’eau contaminée prévient des troubles gastro-intesti-naux et de la diarrhée qui demeure l’une des principales causes de mortalité infantile dans le pays.

Aujourd’hui, l’un des principaux défis du Sénégal concerne l’assainissement rural. L’UNICEF œuvre pour mettre fin à la défécation à l’air libre et par conséquent réduire la propaga-tion des maladies à travers le projet d’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC).

ASSAINISSEMENT DE L’EAU ET AMÉLIORATION DES INSTALLATIONS SANITAIRES

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L’approche “Assainissement Total Piloté par la Com-munauté” (ATPC) a pour principe l’abandon de la défé-cation à l’air libre et un changement de comportement communautaire. Les villageois sont invités à détermi-ner les causes et les conséquences des problèmes liés à l’assainissement (maladie, contamination des denrées alimentaires, etc.) La communauté est en-suite encouragée à trouver des solutions qu’elle met en œuvre à travers un plan d’action.

Les principaux objectifs poursuivis sont, d’une part, de conduire la communauté à transformer sa repré-sentation de la défécation à l’air libre vers celle d’une pratique «anormale», d’autre part, d’amener les mé-nages à construire une latrine et à l’utiliser exclusive-ment. Enfin, il s’agit de maintenir la salubrité autour de la source d’approvisionnement en eau.

Depuis 2010, l’approche a été introduite par l’UNICEF auprès de 2640 villages, dont 60% ont aujourd’hui mis fin à la défécation à l’air libre.

Le but est d’étendre l’approche ATPC à 3500 villages d’ici fin 2018, soit 25% des 13 793 villages sénégalais. Grâce à ses résultats positifs, l’approche ATPC sert aujourd’hui de référence aux partenaires et elle a été adoptée dans la Stratégie Nationale d’Assainissement du Sénégal.

L’UNICEF encourage l’utilisation du “tippy tap” un dispositif ef-ficace de lavage des mains qui permet de prévenir les maladies et réduire la mortalité infantile

Photo : UNICEF/Senegal/G.Pirrozzi

Qu’est-ce que l’approche ATPC ?

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Photo : UNICEF/Senegal/L.Dispa

“Un an après l’alerte Ebola, les gens continuent à se laver les mains. C’est désormais instal-lé dans les habitudes.”Sambel, président du comité villageois d’un village de la région de Kolda.Pendant la lutte contre Ebola, Sambel a mené des activités soutenues par l’UNICEF et ses partenaires pour promouvoir les bons comportements au sein des communautés afin de préve-nir la propagation de l’épidémie. Entre autres : se laver les mains à l’aide d’un “tippy tap”, un dispositif de lavage des mains simple et efficace qui permet de prévenir les maladies et réduire la mor-talité. De nombreux acteurs communautaires, tels que les tradi-prati-ciens, les radios locales ou les comités villageois, se sont mobi-lisés dans le cadre de la campagne contre la lutte Ebola afin de sensibiliser la population aux bonnes pratiques et maintenir un dispositif d’alerte et de veille. HIS Les communautés qui ont appris à se protéger des épidémies

HIS Le soutien décisif des tradi-praticiens dans la lutte contre Ebola

HIS Les médias communautaires engagés contre la menace épidémique

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...pour protéger la vie des plus vulnérables.

Au Sénégal, l’UNICEF appuie la préparation et la réponse aux urgences sanitaires qui peuvent être représentées par les mala-dies diarrhéiques, les inondations, et les flambées épidémiques ( Ebola, Zika, rougeole etc ).

L’UNICEF soutient la communication et la sensibilisation de la population aux bonnes pratiques. L’UNICEF appuie également la formation du personnel et la distribution de Médicaments et produits essentiels, notamment les kits d’hygiène, les appareils médicaux, les équipements de protection individuelle, les dé-sinfectants les moustiquaires, etc. Enfin, l’UNICEF accompagne les évaluations rapides des réponses d’urgence sanitaire.

PRÉPARATION ET RÉPONSE AUX URGENCES

MInfoSanté est un outil de communication gratuit basé sur un sys-tème de téléphonie mobile qui utilise les technologies de messagerie SMS et de réponse vocale interactive pour relier le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, les prestataires de soins et les agents de santé communautaires à partir d’une plateforme commune.

Cette plateforme initialement développée pour soutenir la riposte mondiale contre la maladie à virus Ebola peut remédier aux problèmes de communication qui existent parfois entre les prestataires de soins et les systèmes qui les soutiennent.

La plateforme mInfosanté permet d’envoyer des sms aux agents de santé qui sont enregistré via la base de données iHRIS ou directement par les techniciens. Les échanges peuvent être déclenchées au niveau central ou local pour susciter la remontée de données de surveillance épidémiologique, faciliter la coordination aux différents niveaux, assu-rer la formation des prestataires de santé..

La phase pilote mené en 2015 dans la région de Kolda avec l’avène-ment de l’épidémie de la MVE a montré l’utilité de l’outil dans le suivi à temps réel des évènements de santé.

En fin de l’année 2016 les régions de Kolda, Sedhiou, Ziguinchor, Tam-bacounda, Kédougou, Kaolack et Saint- louis ont été enrôlées et uti-lisent l’application pour la remonté de données de surveillance épidé-miologique et assurer la coordination intra-district et intra-région.

MInfoSanté : informer, former, alerter et suivre