68
UNICEM UNICEM Le magazine de l’Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction UNICEM magazine La vie de l’UNICEM La Charte Environnement certifiée ISO 9001 Nos métiers UNED : 40 ans au service de la gestion des déchets Dossier La Normandie Zoom sur… N° 762 á OCTOBRE 2012 CARRIÈRES ET MATÉRIAUX Un dispositif de formation performant CONGRÈS-EXPOSITION DE L’INDUSTRIE MINÉRALE 10,11 ET 12 OCTOBRE CAEN

UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEMUNICEMLe magazine de l’Union Nationale des Industries de Carrières etMatériaux deConstruction

UNICEMmagazineLa vie de l’UNICEMLa CharteEnvironnementcertifiée ISO 9001

Nos métiersUNED : 40 ans au service de lagestion desdéchets

Dossier

La NormandieZoom sur…

N° 762 á OCTOBRE 2012

CARRIÈRES ET MATÉRIAUX

Un dispositif de formation performant

CONGRÈS-EXPOSITION DE L’INDUSTRIE MINÉRALE

10,11 ET 12 OCTOBRE

CAEN

Page 2: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 3: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 3

SommaireN° 762 á Octobre 2012n Éditorial

page 5

n La vie de l’UNICEM

Charte Environnement l Une démarche certifiée ISO 9001

l Remise de diplômes enAuvergne et en Languedoc-Roussillon

page 6

l Silice cristalline alvéolaireUn recueil de données en progression

page 9

n Agendapage 9

n Actualitésl Le point sur la conjoncture économique

page 10

l Actualités juridiques et sociales

page 13

n Nos métiersGranulatsl L’étude transport présentée à la presse

page 18Granulatsl L’avenir reste incertain en Europe

page 19

n RégionsPays de la Loirel Sans granulats, pas d’ouvragesd’art, de routes ou de LGV

page 41Auvergne l Rencontre avec des membresde la CDNPS Haute-Loire

page 45PACA & Corsel Portes ouvertes sur le recyclage

page 46Alsace l Espèces protégées : de la théorie à la pratiquel À la découverte du chantier de la LGV Estl La filière minérale, acteur dudéveloppement durable

page 49Bourgogne – Franche-Comtél Point sur les schémas départementaux des carrièresRhône-Alpesl Valoriser les déchets issus du BTP

page 53Île-de-Francel Roselière : un programme poursuivre la biodiversité en carrière

page 54

© D.R.

n DOSSIERCARRIÈRES ET MATÉRIAUX

Un dispositif de formation performant

page 29

© D.R.

© E.Perrin/UNICEM

l Un guide UNPG/ADEME sur le bilan des émissions de CO2

page 20

Bétonl Le palmarès du concours 2012“Le Béton naturellement”

l Le marché français reste dynamique

l Le SNBPE et les journées dupatrimoine

page 22

Roches ornementalesl Le 3e concours d’architectureen pierre naturelle

page 24

Exploitation du déchetl L’UNED fête ses 40 ans

page 26

n Carnet page 21

n Vient de paraîtrepage 25

La Région Normandiepage 36

n Zoom sur…

61E CONGRÈS-EXPOSITIONpage 59

TROIS RENDEZ-VOUS IMPORTANTSl La séance inaugurale : la sécurisation des approvisionnementsl L’atelier technique n° 1 :la prévention des risquesl L’atelier technique 3 :les ressources régionales

Page 4: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 5: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 5

Jean Bodin professait qu’« il n’est derichesse que d’hommes ». C’est particu-

lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi, dupatron, indépendant ou salarié, au compa-gnon et à l’ouvrier en passant par le cadre etl’agent de maîtrise, la passion qui nousanime est celle de travailler au service de la qualité de vie de nos concitoyens.Nous présentons une grande variété demétiers qui sont de plus en plus techniqueset impliquent savoir-faire et expertise.Malgré cela, nos métiers sont encore aujour-d’hui très méconnus. Chacun sait ce que faitun maçon ; mais sait-on qui produit le sableet le granulat qui font nos routes, le bétonqui fait nos maisons, les pierres qui restau-rent nos monuments, la laine de roche et lesenduits qui font notre isolation et l’immensemajorité des matériaux destinés auxconstructions, aménagements et équipe-ments publics et privés ? Ce déficit de noto-riété a pour corollaire la difficulté à recruter.Pourtant, nous sommes confrontés au phé-nomène de renouvellement des générations,et proposons des emplois variés, accessiblesà tous niveaux de formation, du CAP audiplôme d’ingénieur.Aussi la Fédération s’est-elle doté d’un dispositif de formation complet. Il comprend un important outil de formation initiale reposant sur trois Centres de formation d’apprentis et des partenariats avec des éta-blissements d’enseignement secondaire etsupérieur. Il comprend aussi une structurede formation continue qui assure la forma-tion de nos salariés.Ce dispositif complet, ancré dans les territoires, au plus proche des bassins de

production, soutenu par l’OPCA 3+, estreconnu par les pouvoirs publics parce qu’ilouvre, pour des hommes et des femmes, surdes emplois passionnants et évolutifs et qu’ilrépond aux besoins d’entreprises de toutetaille, présentes sur l’ensemble du territoire.Notre filière a à faire face avec lucidité etefficacité à divers enjeux. Le premier estque nos formations répondent aujourd’huicomme hier aux besoins des entreprises etassurent un emploi à ceux qui les suivent.Le second tient au financement, dans uncontexte de crise des finances publiques quitouche les collectivités et réduit les moyensdes Conseils régionaux, nos partenairesfinanceurs en matière de formation initialenotamment.Conscients de notre responsabilité, et pourpoursuivre l’adaptation permanente denotre offre, nous avons lancé une étude sectorielle qui poursuit deux objectifs.Elle vise en premier lieu à définir les besoinsde formation de nos entreprises pour les 20 ans à venir. Elle tend aussi à garantir, dela part des régions qui nous financent et desentreprises qui nous soutiennent à travers lataxe d’apprentissage, un niveau de contri-bution qui permette de pérenniser et renfor-cer notre outil de formation initiale, en leurprouvant que chaque euro qu’elles nousconfient est un euro pour l’avenir, investidans les emplois locaux d’une filière écono-mique qui travaille chaque jour pour l’amé-nagement du territoire, et le cadre de vie.

Didier RiouPrésident de l’UNICEM

Taxe d’apprentissage :investissons pour notreavenir !

Éditorial

©UNICEM

/Alban Gilbert

UNICEMMagazineLe magazine de l’Union Nationale desIndustries de Carrières et Matériaux de Construction. 3, rue Alfred Roll, 75849 Paris Cedex 17Tél. : 01 44 01 47 [email protected] - www.unicem.frDirecteur de la publication :Alain PasquierRédactrice en chef : Ginette CharronComité de rédaction : DominiqueHoestlandt, Alain Pasquier, Michel Buzot, Anne -Tama Lautier, Ginette CharronOnt participé à la rédaction de cenuméro : Jacques Benharrous, StéphanieBrouzes, Michel Buzot, Ginette Charron, Anne Chevrier, Dominique Delorme, CaroleDeneuve, Étienne Fromentin, Anne-TamaLautier, Catherine Morvan, Aline Picarony,Patrick Pittalis, Philippe Riva, CaroleSchecklé,Maud Tarnot, Emmanuel Torlasco,Olivier Viano, Marie-José ZorpiConception et maquette :Richard GiroletRéalisation et coordination : FFEISSN 09815406Parution trimestrielleDépôt légal : à parutionPublicité :FFE : 18 avenue Parmentier - 75011 ParisTél. : 01 53 36 20 40 - www.ffe.fr Directeur de la publicité : Patrick Sarfati Responsable de la publicité : Jean LatourTél. : 01 40 09 68 46 - Fax : 01 43 73 81 [email protected] technique : Sophie Rigal Tél. : 01 53 36 37 85 - [email protected]

Page 6: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 20126

© UNICEM

Charte Environnem

ent

© UNICEM

Charte Environnem

ent

La démarche de progrès portée par l’association Charte Environ-nement des industries de carrières a obtenu cet été la certificationISO 9001. C’est la reconnaissance de la qualité de cette démarchede progrès environnemental, unique dans l’industrie française,qu’elle a mise en place depuis 2004 pour toutes les branchesextractives que compte l’UNICEM.

La démarche est certifiée ISO 9001

Àtravers la certification ISO 9001,nous avons souhaité démontrer

la rigueur et le sérieux de notre démarchede progrès environnemental », souligneFrançois Pétry, président de la CharteEnvironnement. Cette certification,attribuée par l’Afnor, garantit ledéploiement homogène de ladémarche dans toute la France, le res-

pect et l’anticipa-tion des attentessociétales et desexigences régle-mentaires (mise àjour régulière desbonnes pratiquesréférentes…),

la mise en place d’un processusd’amélioration continue de l’organisa-tion de la démarche et de la qualité deses services (audits environnementauxdes sites, formations, etc.) de manièreà satisfaire au mieux les exigences desadhérents et de leurs parties prenantes. Plus de 1 000 sites de production dematériaux minéraux, soit 400 entre-prises, sont actuellement adhérents. Ils représentent 52 % de la productionnationale de granulats. Les sitesconcernés s’engagent à appliquer surleurs exploitations un socle communde 80 bonnes pratiques en vue de maîtriser leurs impacts sur l’environne-ment. Une démarche qui repose surtrois piliers : audits environnementaux,formations et sensibilisation ainsi quemise place de la concertation locale. nFrançois Pétry,

président de la CharteEnvironnement.

La norme ISO 9001, dans sa version actuelle qui est celle de 2008, est une certification quipermet de saluer l’engagement d’une activité dans un système de gestion de la qualité.

L’attribution de cette certification se fait sur l’évaluation de 4 critères : la responsabilité de ladirection dans la démarche, le système de qualité et la gestion du processus mis en place, etenfin la perspective d’une amélioration continue du projet. n

À propos de la norme ISO 9001

Le 4 juillet 2012 à Montredon-des-Corbières (Aude), à l’occa-

sion de la réunion annuelle du comité régional de la CharteEnvironnement, les professionnelsdes industries de carrières et leurspartenaires régionaux ont fait lepoint sur l’état d’avancement de ladémarche de progrès lancée en 2004en Languedoc-Roussillon.En présence de Pascal Ringot, prési-dent de l’UNICEM régionale, et deBruno Maestri, président du comitérégional de la Charte, 9 carrières dela région ont été distinguées : 2 sitespour avoir atteint le niveau 4/4 et 7sites pour avoir confirmé ce niveau.La carrière de Vingrau, à Tautavel(Pyrénées-Orientales) et celle de laMadeline à Villeneuve-les-Maguelone (Hérault) sont les nou-velles lauréates. Exploité par Omya,le site de Vingrau produit 450 000tonnes de marbre blanc par an. Lesefforts effectués sur cette exploita-tion ont notamment porté sur le gou-dronnage et l’arrosage quotidien des1500 m de pistes, l’intégration paysa-gère, la végétalisation des écransvisuels... et un dialogue permanentavec les élus et les riverains. À Villeneuve-les-Maguelone, la carrière de calcaire exploitée parLafarge accueille désormais desmatériaux inertes. Cette nouvelleactivité a été lancée en partenariatavec des entreprises du BTP.L’objectif est d’atteindre 100 000tonnes par an même si certains don-neurs d’ordre continuent de préférerles matériaux naturels.Gilles Foxonet, maire de Baixas,commune qui héberge une carrièrede calcaire, a tenu à souligner queles efforts humains et financiers descarriers sont trop souvent méconnusdu public. « Il est important derelayer ce qui est réalisé, a-t-il pour-suivi. Les carrières sont un vecteur

Charte Environnement

«

Page 7: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Quatorze carrières d’Auvergne et 9 carrières de Languedoc-Roussillon ont été récompensées début juillet pour avoiratteint ou confirmé le niveau d’excellence de la démarche deprogrès environnemental mise en place par l’associationCharte Environnement des industries de carrières.

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 7

ENTREPRISES ET SITESRÉCOMPENSÉS EN AUVERGNEn La société CERF pour ses sites de : Bransat,Buxières-les-Mines, Chazeuil, Meillers, Saint-Didier-la-Forêt, Saint-Victor et Verneix, dans l’Allier, deMontaigut-en-Combrailles et de Vensat dans le Puy-de-Dômen La société Jalicot SAS pour ses sites de :Cressange, Cusset « Jolan-Malavaux » et Villeneuve-Trévol, dans l’Alliern Les Carrières du Montluçonnais pour la carrière du Pont de Bois à Huriel, dans l’Alliern Granulats Bourgogne Auvergne pour la Ballastièredes Malavaux à Cusset-Molles, dans l’Allier

EN LANGUEDOC-ROUSSILLONLES LAURÉATS DE 2012n La société Omya pour son site de Vingrau-Tautavel(Pyrénées-Orientales)n Lafarge Granulats Sud pour sa carrière deVilleneuve-les-Maguelone (Hérault)

LES LAURÉATS CONFIRMÉS AU NIVEAU 4/4 EN 2012n Domitia Granulats pour son site de Montredon-des-Corbières (Aude)n Lazard S.A. pour sa carrière d’Aigues-Vives (Gard)n Ets Castille pour les carrières de Murviel-Thézan-les-Béziers et de Béziers-Vendres (Hérault)n Lafarge Granulats Sud pour son site de Baixas(Pyrénées-Orientales)n La société des Carrières des Roches Bleues pourson site de Saint-Thibéry/Bessan (Hérault)n Roussillon Agrégats, pour sa carrière de La-Tour-de-Carol (Pyrénées-Orientales)

de l’économie. Elles dessinent l’envi-ronnement de demain, aux côtés descollectivités. »

En Auvergne, ce sont 14 exploitantsde carrières qui ont été récompensés.La remise des diplômes s’est dérou-lée à Vulcania, le 6 juillet, devant 80 invités, parmi lesquels on notait laprésence de Christian Bouchardy,vice-président chargé de l’environne-ment au Conseil régionald’Auvergne. Élus, collaborateurs etsalariés des entreprises ont étéaccueillis par François Pétry, présidentnational de la Charte, BernardGermain, président de l’UNICEMAuvergne, et Yves Lacot, présidentdu comité régional de la Charte. Parmi les 14 sites distingués figurent9 sites de la société Cerf, 3 sites de lasociété Jalicot SAS, un site de Granu-lats Bourgogne Auvergne ainsi qu’unsite des Carrières du Montluçonnais. Convié à s’exprimer sur la biodiversi-té dans les carrières, Bernard

Frochot, président du Conseil scienti-fique régional du patrimoine naturelde Bourgogne, a précisé que leréaménagement intelligent desexploitations, avec restitution desmilieux naturels et une meilleuregestion des eaux, a permis d’endi-guer les impacts de l’activité sur lafaune. Certaines espèces en voied’extinction connaissent maintenantun développement spectaculaire.C’est notamment le cas de la loutreet du grand-duc. Retraçant l’évolution des carrièresdepuis 40 ans, Christian Bouchardy amis en exergue les efforts accomplispar la profession, concluant sonexposé en ces termes : « Grâce à undialogue constructif et permanentavec leurs interlocuteurs, les carrierssont maintenant perçus comme desacteurs écologiquement et sociale-ment responsables ». n

À gauche, les lauréatsd’Auvergne ; à droite,

ceux du Languedoc-Roussillon

© D.R.

© D.R.

Remise de diplômes en Auvergne et enLanguedoc-Roussillon

Page 8: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 20128

Page 9: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 9

La vie de l’UNICEM

L es entreprises adhérentes del’Union nationale des producteurs

de granulats et celles de MinérauxIndustriels-France ont à nouveauapporté leur contribution au reportbiennal sur la protection des salariéscontre la poussière de silice cristallinealvéolaire en répondant à l’enquêteréalisée tous les deux ans dans le cadrede l’accord social européen NepSi1.Grâce à leur participation active à lacampagne 2012, près de 8 000 salariésexerçant sur 500 sites ont pu êtrerecensés en France, soit 23 % du totaleuropéen de la branche granulats.Pour le secteur des minéraux indus-triels, la totalité des sites adhérentsfrançais ont participé à cette cam-pagne 2012, ce qui couvre près de 2 000 salariés. Au niveau européen,c’est plus de 98 % des sites adhérentsà IMA-Europe (Association européen-ne des minéraux industriels), qui sesont mobilisés pour cette campagne.

Parmi les indicateurs déterminants,on relève que sur le territoire :2 55 % des salariés sont potentielle-ment exposés ; 2 plus de 97 % d’entre eux sont cou-verts par une évaluation des risques,

un protocole de suivi médical et reçoi-vent une information ad hoc ; 2 82 % des sites recensés ont mis enplace des mesures réduisant la disper-sion des poussières. Ces deux derniers pourcentages sontsupérieurs à la moyenne européenne.Enfin à l’échelon européen inter-branches (18 organisations signa-taires), près de 500 000 salariés et 6 400 sites ont été couverts par le rapport ; ces données en progressionpermanente depuis 2008 ont convain-cu les partenaires de reconduire l’opé-ration en 2014 avec le soutien de laCommission Européenne.C’est aussi un argument de poids enfaveur d’une politique de préventionadaptée au moment où reprennent lesdiscussions sur une possible réglemen-tation européenne. Dans cette hypothè-se, l’objectif sera de ne pas ajouter unestrate supplémentaire aux nouvelles dis-positions nationales qui entreront envigueur début 2014 dans le cadre de laconvergence RGIE2/Code du travail. n

1NepSi – European Netwok for Silica2RGIE - Règlement général des industries extractives

Silice cristalline alvéolaire

Un recueil de donnéesen progression

NANTERRE, CESI, 8 NOVEMBRE 2012

LE BÉTON ET LA VILLEDURABLE Enjeux, état de l’art et prospective en bâtiment,génie civil et infrastructures de mobilitén Le jeudi 8 novembre 2012, au CESI – Écoled’Ingénieurs de Nanterre, se tiendra le colloque “Le béton et la ville durable” organisé par leSyndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE)et le Centre d’information sur le ciment et sesapplications (CIMbéton), avec la participation duCentre d’études et de recherches de l’industrie dubéton (CERIB) et la Fédération de l’industrie dubéton (FIB).

31 MAI & 1ER JUIN 2013

OPÉRATION NATIONALE“CARRIÈRES ET MATÉRIAUXÀ CŒUR OUVERT ”n Les 31 mai et 1er juin 2013, carrières, centralesd’enrobés, unités de production de béton prêt àl’emploi, usines de chaux, de minéraux industriels,de produits en plâtre, ouvriront leurs portes surtout le territoire national. Ces journées Portesouvertes seront une excellente opportunité dedémontrer les atouts des matériaux minéraux pourla qualité de vie, pour l’environnement et sur leplan socio-économique.Les entreprises désireuses de participer à cetteopération peuvent d’ores et déjà contacter leurUNICEM régionale.

AGENDA

Les inscriptions seront enregistrées jusqu’au 30 octobre 2012. Pour toutes informations, consultez le sitewww.cerib.com

© E.Riche/UNICEM

© E.Perrin/UNICEM

Pour en savoir plus : www.nepsi.eu

Page 10: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201210

Conjoncture

L’horizon peine à s’éclaircir…

Après un premier trimestre plombépar les intempéries de février, le

recul de l’activité pour l’ensemble desmatériaux s’est modéré au deuxièmetrimestre, passant de - 11,6 % à - 3,4 %sur un an, en données cjo, (dont - 1,5 %pour les seuls granulats), un rythme quin’a guère évolué en juillet-août. Enaoût, les livraisons de BPE et de granu-lats ont même connu une légère haussepar rapport à juillet, en données cvs-cjo1,respectivement de + 1,7 % et + 1,1 %.Néanmoins, sur les trois derniers moisconnus (juin-août), la production de gra-nulats enregistrait un recul de 2,8 %(cvs-cjo) par rapport à la même périodeun an plus tôt, tandis que les livraisonsde BPE affichaient un repli de 2 %. Encumul sur les huit premiers mois de l’an-née, l’activité des granulats s’inscritdésormais en baisse de - 5,3 % par rap-

port à 2011, soit une contraction un peumoins marquée que dans le BPE (- 6,7%).

Le recul des mises en chantier de logements pèsesur l’activité “béton”Cet écart entre les matériaux s’expliquesans doute par une conjoncture un peumoins mal orientée dans les travauxpublics (qui captent près des 3/4 desgranulats) que dans le bâtiment (quiconcentre 80 % de la consommation deBPE). En effet, à fin juillet, le volume destravaux publics réalisés, en cumul sursept mois, affichait un recul limité de 0,4 % sur un an tandis que, dans lemême temps, les mises en chantier delogements se contractaient de 8,8 % (- 13 % dans l’individuel et - 3 % dans lecollectif). Au-delà de ces chiffres glo-baux, il convient de noter que les inéga-

lités entre territoires semblent se creu-ser sensiblement.Les derniers indicateurs conjoncturelsne plaident guère pour un rebond del’activité sans toutefois en suggérer uneffondrement. En effet, les autorisationsde logements s’inscrivaient en haussede 1 % en données cvs sur les trois der-niers mois (de juin à août) comparé auxtrois mois précédents, une tendanceplutôt portée par le segment du collectif.En raison d’un changement de métho-dologie d’enregistrement des surfaces(passage de la SHON2 à la « surfaceplancher »), les données de permis por-tant sur la construction de locaux nonrésidentiels sont pour le moment trèsdifficiles à interpréter. Cependant, l’en-quête mensuelle nous suggère que lesprofessionnels du secteur s’attendent àune légère dégradation de l’activité. Cesentiment est également partagé par lesprofessionnels du logement qui, endépit d’un volume d’autorisationsproche de 530 000 unités en cumul surles douze derniers mois, anticipent unepoursuite de la contraction d’activité.Les promoteurs confirment cette inquié-tude. Face à un relèvement des stocks(+ 24,8 % sur un an au deuxième tri-mestre 2012 pour les maisons et appar-tements achevés ou en cours deconstruction, soit 32 447 logements), etface à une contraction de leurs ventes (- 13,9 % sur la même période), ces der-niers font preuve d’une extrême pru-dence quant à la mise en place de nou-veaux projets immobiliers.Le plan gouvernemental du soutien aulogement, dont certaines mesures ontété récemment dévoilées, semble avoirété plutôt bien accueilli par la professionmême si l’objectif des 500 000 mises enchantier annuelles apparaît encoreambitieux et difficile à atteindre.Toutefois, le plan d’aide à la construc-

Actualités

Alors que le gouvernement s’apprête à rendre sa copie budgétaire et àdétailler les différents volets de sa politique économique, les derniersindicateurs de nos secteurs d’activité confirment une conjoncture plutôt morose.

Données cjo

Granulats(1)

Béton prêt à l’emploiAdjuvantsCimentProduits bétonTuilesBriquesTotal Matériaux(2)

Estimation 2011 2011* 2012*

MARCHÉ DES MATÉRIAUX

4e trim.

+ 8,1+ 10,9+ 3,7+ 9,8+ 8,0+ 4,2+ 4,6+ 9,0

2e trim.

- 1,5- 3,4- 0,5- 3,9nd- 10,7- 9,9- 3,4(p)

1er trim.

- 11,1- 12,3- 9,9- 11,3- 11,2- 6,4- 16,1- 11,6

7 mois

- 5,6- 7,1- 5,0**- 7,5nd- 8,6- 13,1- 6,9(p)

(1) Données de production ; autres matériaux : livraisons - (2) L'indicateur matériaux est obtenu à partir des résultats de livraisons des

produits suivants, pondérés par leur chiffre d’affaires : ciment, BPE, granulats, produits en béton, tuiles et briques - (nd) Non disponible -

(p) Provisoire - * Variations en % par rapport à la même période de l'année précédente - ** Données sur 6 mois

© Sources : UNICEM

/FFTB/SFIC

2011/10 %

+ 3,8+ 10,3+ 11,3+ 8,2+ 6,8+ 9,4+ 15,2+ 7,7

Niveau

379 Mt41,3 Mm3

106 000 t21,4 Mt24,5 Mt2,5 Mt2,5 Mt533 Mt

Page 11: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 11

tion de logements sociaux (150 000 pré-vus en 2013 via la libéralisation du fon-cier de l’État, un durcissement de la loiSRU3 et des relèvements successifs duplafond du livret A), conjugué à de nou-velles mesures pour encourager l’inves-tissement logement et locatif (PTZ+4

étendu, dispositif fiscal type “Besson ”…),pourrait contribuer à soutenir l’activitédu secteur du bâtiment en 2013.

Normalisation des conditionsde financement : pas avant2013…Du côté des travaux publics, la poursui-te des grands projets déjà amorcés - lignes LGV (Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux, Nîmes-Montpellier), leGrand Paris - n’est pas remise en causemais une hiérarchisation des prioritésdu SNIT (Schéma national des infra-structures de transport) apparaît néces-saire. Certes, à l’instar du logement, lesbesoins en infrastructures (investisse-ments et entretien) apparaissent impor-tants mais les difficultés de financementpublic le sont tout autant. La disparition

de Dexia et le contexte de crise finan-cière ont à ce titre conduit à un assèche-ment des sources de crédit aux collecti-vités locales. La mise en place, laborieu-se, de la nouvelle banque de finance-ment local par un actionnariat communentre la Banque Postale (65 %) et laCaisse des Dépôts (35 %) ne devraitintervenir qu’en début 2013, un enjeud’autant plus important que s’amorce lecycle électoral pour les municipalités.Les acteurs locaux pourraient égale-ment compter sur l’Agence publique definancement des collectivités locales, unoutil qui serait opérationnel dès la mi-2013 et qui permettrait de compléterl’offre bancaire traditionnelle.

Perspectives 2013…Forte de ces constats, la Commissionéconomique de l’UNICEM qui s’estréunie le 19 septembre a procédé à unréajustement de ses estimations sur2012 et tracé la première ébauche prévisionnelle pour 2013. Si le repli de - 4 % pour les granulats anticipé pour2012 a été maintenu, les perspectives

dans le BPE ont, quant à elles, étérevues à la baisse en liaison avec le frei-nage graduel des mises en chantier quidevrait se confirmer au deuxièmesemestre 2012. Ce faisant, l’activité BPEreculerait de 7 % cette année. Quant à2013, l’environnement économique nesera pas très porteur : la croissance nedevrait guère excéder 0,5 % et le chô-mage pourrait continuer de croître. Cecontexte pèsera sur l’investissementconstruction des agents économiques etles faibles marges de manœuvre bud-gétaire limitent l’action gouvernemen-tale en ce domaine. Certes, un plan desoutien au logement (dont le détail nesera connu qu’avec la présentation duProjet de Loi de Finances 2013) sera misen place mais ses effets attendus ainsique l’impact positif de la normalisationdes conditions de financement pour lescollectivités locales et les agents privésne se produiront au mieux que courant2013. De fait, l’activité pourrait êtremieux orientée au second qu’au pre-mier semestre. Mais, en l’état actuel dumarché, et dans l’attente d’une meilleu-re visibilité sur le contenu des mesuresdu PLF 2013, la Commission table surun nouveau repli de la production. Pourles granulats, elle pourrait atteindre - 3 % et - 5 % dans le BPE. n

1 CVS-CJO – Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables2 SHON – Surface hors œuvre nette3 SRU – Loi relative à la solidarité et au renouvellementurbains4 PTZ – Prêt à taux zéro

Données cvs-cjo% de variationGranulatsBPE

Juin

m/m-1 2012/11

- 1,5 - 2,1- 0,1 - 0,8

Août*

m/m-1 2012/11

+ 1,1 - 3,0+ 1,7 - 1,9

Juillet

m/m-1 2012/11

+0,6 - 3,3-1,9 - 3,3

3 derniers mois

t/( t -1) t/( t -4)

- 2,3 - 2,8- 1,7 - 2,0

Cumul Janv - Août

2012/2011

- 5,3- 6,7

PRODUCTION DE GRANULATS ET DE BÉTON PRÊT À L'EMPLOI

Source : UNICEM *données provisoires (enquête rapide)

Achevé de rédiger le 25 septembre 2012Contact : [email protected]

© D.R.

Page 12: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201212

Page 13: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Actualités

13UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012

JURIDIQUE ET SOCIAL

Le Code de l’environnement (articleR512-33) impose à l’exploitant

d’une installation classée d’informer lePréfet de tout changement “notable”apporté à son installation. Ce caractère“notable” est laissé à l’appréciation del’exploitant et sous sa responsabilité.S’il estime que la modification, bienque notable, n’est pas substantielle, lePréfet fixe, s’il y a lieu, des prescriptionscomplémentaires par arrêté complé-mentaire. En revanche, s’il estime,après avis de l’inspection des installa-tions classées, que la modification est

substantielle, le Préfet invite l’exploitantà déposer une nouvelle demande d’au-torisation.Une circulaire ministérielle datée du 14 mai 2012 (Bulletin Officiel du 10 juin2012) apporte aux Préfets des élémentsd’appréciation du caractère substantielou non d’une modification. Bien quen’ayant pas valeur réglementaire, cettecirculaire sera toutefois un élémentimportant à faire valoir dans la relationentre les Préfets, l’inspection des instal-lations classées et les exploitants.Le délai de réponse maximal accordéaux Préfets, les modifications substan-tielles par nature et les modificationsappréciées au cas par cas sont les troisinformations principales à retenir decette circulaire.La circulaire demande aux Préfets derépondre dans un délai maximal dedeux mois aux demandes qui leur sontsoumises. Dans le cas où la modificationn’est pas substantielle mais doit êtreencadrée par un arrêté complémentai-re, les représentants de l’État sont invi-tés à informer rapidement les exploi-tants qu’une nouvelle autorisation n’estpas nécessaire. En effet, en cas de modi-fication non substantielle, l’exploitantn’est pas tenu par la réglementationd’attendre la signature de l’arrêté com-plémentaire pour réaliser et exploiter lamodification, ce qui n’est pas le caslorsque la modification est considérée

Changement notable ou substantiel ? INSTALLATIONS CLASSÉES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Une circulaire ministérielle récente apporte aux Préfets des élémentsd’appréciation du caractère substantiel ou non d’une modificationapportée à une installation classée pour la protection de l’environne-ment. Une mention particulière réservée aux exploitants de carrièrestraite de la possibilité de prolonger la durée autorisée d’exploiter.

comme substantielle. Certaines modifications sont par naturesubstantielles : celles qui entraînent cer-tains changements de régime régle-mentaire et celles qui dépassent cer-tains seuils. Les autres modificationssont appréciées au cas par cas, qu’ils’agisse notamment d’une nouvelle acti-vité, d’une extension de capacité, d’uneaugmentation des rejets et nuisances oude l’extension géographique. Toutefois,conformément à la jurisprudence, lecaractère substantiel d’une modificationsera apprécié en tenant compte ducumul des modifications antérieures.

Prolongation de l’autorisation d’exploiterSuite à une demande formulée parl’Union nationale des producteurs degranulats (UNPG), la circulaire traiteégalement de la possibilité de prolongerla durée d’exploiter autorisée. Rappelons que l’autorisation d’exploiterune carrière est délivrée pour une duréedéterminée nécessitant son renouvelle-ment. Toutefois, la circulaire prévoitqu’une “légère” prolongation de ladurée d’exploitation pourra être admiseau cas par cas, dans la limite de la capa-cité totale d’extraction de matériauxautorisée. Une possibilité justifiée « dans la mesure où les impacts du fonc-tionnement de l’installation pendantcette prolongation sont compensés parun moindre impact pendant la duréed’autorisation, du fait d’un rythme d’ex-ploitation plus faible ».Une prolongation de l’autorisation d’ex-ploiter pourra donc être considéréecomme ne constituant pas une modifi-cation substantielle et être consentie parsimple arrêté complémentaire. n©

UNICEM

-Charte Environnem

ent

Page 14: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201214

Actualités

JURIDIQUE ET SOCIAL

A doptée en octobre 2008, la loi surle dialogue social dans les TPE

(Très petites entreprises) prévoyait que lessalariés de ces entreprises seraient ame-nés à se prononcer tous les 4 ans, auniveau régional, pour une organisationsyndicale. Une loi du 15 octobre 2010 a ainsi insérédans le Code du travail un article L.2122-10-1 qui décide « qu’en vue de mesurerl’audience des organisations syndicalesauprès des salariés des entreprises demoins de 11 salariés, un scrutin est orga-nisé au niveau régional tous les 4 ans ».Cette consultation doit en effet permettrede mesurer l’audience des organisationssyndicales au niveau national, mais éga-lement au niveau de chaque brancheprofessionnelle afin de déterminer leur

Mesurer la représentativité syndicale

Suppression des allègementssociaux et fiscaux

La loi n° 2012-958 du 16 août 2012, dite de

finances rectificative pour 2012, parue au

Journal Officiel du 17 août 2012 revient sur une

disposition mise en place en 2007 permettant

une réduction de charges sociales et fiscales sur

les heures supplémentaires et les heures com-

plémentaires effectuées par les salariés.

Désormais les heures supplémentaires réalisées

à partir du 1er septembre 2012 n’ouvrent plus

droit à la réduction des charges sociales sala-

riales, sauf dérogation (annualisation du temps

de travail par exemple). Cette disposition

s’applique à toute entreprise, quel que soit son

effectif.

La loi supprime également la déduction

forfaitaire appliquée par les entreprises de plus

de 20 salariés pour les heures supplémentaires

effectuées à compter du 1er septembre 2012,

exception faite de la dérogation concernant la

modulation du temps de travail.

La déduction forfaitaire est toutefois maintenue

pour les entreprises de 20 salariés et moins.

Cette loi revient également sur le régime fiscal

des heures supplémentaires et complémentaires,

lesquelles n’ouvrent plus droit, à compter du

1er août 2012, à l’exonération d’impôt sur le

revenu mise en place en 2007 au profit des

personnes physiques. n

représentativité, laquelle détermineracelles avec lesquelles une branche profes-sionnelle sera amenée à négocier.Un décret du 24 juillet 2012 vient de fixerles modalités d'organisation de ce scrutin.Organisées par le ministère du Travail, cesélections n'imposeront pas de nouvellesobligations aux employeurs. La périodedurant laquelle est ouvert le scrutin a étéfixée du mercredi 28 novembre 2012 aumercredi 12 décembre 2012, qu’il s’agissedu vote par correspondance ou par voieélectroniqueToute personne employée dans une entre-prise de moins de 11 salariés peut déciderde participer à ce vote, dès lors qu’elle estinscrite sur la liste électorale établie par leministère du Travail. n

TRÈS PETITES ENTREPRISES

© UNICEM

-Charte Environnem

ent

© UNICEM

-Charte Environnem

ent

Page 15: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 16: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201216

Page 17: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

17UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012

Page 18: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201218

Nos métiersGranulats

L’étude sur le transport présentée à la presse

Première marchandise transportéetous modes confondus et premier

contributeur en tonnage au transport parvoie d’eau et par rail, le granulat resteratributaire de la route pour son achemine-ment vers les lieux de consommation.C’est ce qui ressort de la première étuderéalisée par la profession pour réfléchiraux implications économiques, sociétaleset environnementales du transport desgranulats (voir UNICEM Magazine n° 760).En raison du maillage très serré de car-rières sur tout le territoire, le métier

d’exploitant est un métier de proximitéfavorable à la route. Sur une productionde 380 millions de tonnes en 2011, plusde 90 % des granulats sont transportéspar camion, sur une distance n’excé-dant pas 32 km la plupart du temps. La profession a déjà largement relevé lepari du report modal en assurant 27 %des trafics de granulats par voie ferréeou fluviale en tonnes-kilomètres.Toutefois, comme le précise MichelLomberty, président de la Commissiondistribution et logistique de l’UNPG : « Le report modal n’est pas toujours pos-sible, la très grande majorité des chan-tiers restant inaccessibles au réseau fluvial ou ferré. »

Maintenir des carrières de proximitéLa réduction du nombre de sites a parailleurs entraîné une augmentation de ladistance moyenne de transport de 7 %en 20 ans. Au nom de la profession,Nicolas Vuillier, président de l’UNPG,plaide donc pour le maintien des car-rières de proximité. Cette orientationpermettrait de ne pas allonger la distan-ce moyenne du transport des matériauxpar camion et de limiter les nuisancesliées au transport routier. « L’accepta-bilité des carrières passe aussi par lesprogrès effectués sur la route », souligne

Nicolas Vuillier. « Les producteurs de granulats sont de gros chargeurs et, à cetitre, ils peuvent exiger de leurs presta-taires d’adapter les itinéraires, leshoraires de passage des véhicules, de lisser les flux, de bâcher les camions,etc., explique Michel Lomberty, ceci afinde préserver la qualité de vie des rive-rains, sans compter que nous serons deplus en plus exigeants sur le niveau deformation des chauffeurs. »En ce qui concerne le transport fluvial,les granulats sont considérés comme leplus gros contributeur au tonnage demarchandises transportées par la voied’eau, avec 21 millions de tonnes trans-portées en 2010, soit 35 % des tonnagestotaux. Or, ce mode de transport “traditionnel” est doublement menacé :par la raréfaction des carrières en bordu-re de voie d’eau et par la disparition pro-gressive des terrains portuaires deréception. Le fret ferroviaire est lui aussi en difficul-tés et l’arrivée de nouveaux opérateursn’a pu les réduire que partiellement. En20 ans, le transport par rail a diminué de50 % (20 % pour les granulats) et seules50 carrières sont embranchées sur untotal de 2 300. Les tonnages transportéspar fer stagnent, oscillant entre 11 et 12 millions de tonnes de 2008 à 2011. Enoutre, des menaces pèsent égalementsur 90 % de 5 000 km de lignes capil-laires fret. Aussi, la profession milite-t-elle égale-ment pour la défense des infrastructuresferroviaires et fluviales existantes. Face àune demande en matériaux appelée àcroître, elle demande aux pouvoirspublics de garantir cette accessibilitépour faciliter le report modal. n

La première étude sur le transport des granulats a été présentée à lapresse le 18 septembre à Paris. Une des conclusions de cette étudeconfirme que la route restera le moyen de transport majoritaire pourles granulats. Face à des responsabilités qui s’élargissent de plus enplus aux activités de distribution et de logistique, les exploitants de carrières réaffirment leur engagement à maîtriser et à réduire lesimpacts du transport.

© UNICEM

-Charte Environnem

ent

Page 19: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 19

Production européenne de granulats

L’avenir reste incertain

Les perspectives pour 2012 restentincertaines dans la plupart des pays

membres de l’Europe des 27 et des paysmembres de l’AELE1. Dans cette Europeélargie, la production totale de granulatsen 2011 est estimée à près de 3 milliardsde tonnes de granulats fournies par plusde 14 000 entreprises, essentiellementdes PME2, exploitant 24 000 carrières etoccupant quelque 250 000 personnes,que ce soit en emplois directs ou indi-rects. Le chiffre d’affaires total de ce sec-teur d’activités est estimé à 20 milliardsd’euros.L’analyse des données de ces cinq

dernières années confirme les effetsdésastreux de la récession économiqueen Europe. Depuis 2006, les volumes degranulats produits ont diminué de 500 millions de tonnes et la consomma-tion moyenne de granulats par habitanten Europe est passée de 7 tonnes en2006 à 5,5 tonnes en 2010. 15 000 entre-prises ont disparu ou déposé le bilan, 5 000 carrières ont été fermées, ce qui aentraîné la perte de nombreux emplois.Une bonne nouvelle cependant : le rythme de ce déclin ralentit. Comparé à2009, le tonnage produit en 2010 n’abaissé que de 1,6 %. En 2011, ce pour-

centage sera sans doute le même. Toujours en 2011, un redémarrage atoutefois été constaté en Allemagne,Autriche, Belgique, France, Pologne etRussie alors que des pays commel’Espagne, la Grèce, l’Irlande, laLituanie, le Portugal et le Royaume-Unicontinuent d’enregistrer des baisses deproductions, très sévères pour certains.Le retour espéré de la croissance enEurope en 2012 semble pour l’instanttrès hypothétique, du moins dans cer-tains pays. Il ne fait cependant aucundoute qu’une fois passée cette crise, lademande de granulats repartira à lahausse.

L’activité de la construction en EuropeLa crise de la dette souveraine enEurope a contraint Euroconstruct3 àrevoir ses prévisions à la baisse, sansespoir de retour de la croissance avant2014. Si l’on regarde ces prévisions pourla période 2012-2014 dans les 19 paysmembres d’Euroconstruct3, on constateque ces pays se répartissent en quatregroupes : 4 un petit groupe de deux, Danemark etNorvège, qui prévoit une croissance de 2 % par an en moyenne ; 4 un groupe plus étendu de 9 – Allema-gne, Autriche, France, Hongrie,Pologne, Slovaquie, Suède, Suisse etRoyaume-Uni – où une reprise modestese situant entre 0,1 % et 2 % par an peutêtre espérée ; 4 un groupe de 5 – Belgique, Finlande,Italie, Pays-Bas et République tchèque –en stagnation ou en déclin modéré(entre 0 % et – 3 % par an) ;4 enfin, trois pays – Espagne, Irlande etPortugal – où le secteur de la construc-tion connaîtra encore une profonderécession. n

1 AELE – Association européenne de libre échange.Cette association regroupe : l’Islande, leLiechtenstein, la Norvège et la Suisse.2 PME – Petites et moyennes entreprises3 Euroconstruct : réseau européen regroupant lesinstituts de prévision des pays suivants : Allemagne,Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande,France, Irlande, Italie, Hongrie, Norvège, Pays-Bas,Pologne, Portugal, République tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Suisse

À l’heure où l’Union européenne des producteurs de granulats -UEPG-publie son rapport annuel 2011, force est de constater que dans lecontexte économique de récession généralisée en Europe, l’année2011 a sans doute été une des plus mauvaises depuis la création del’UEPG.

PRÉVISIONS DE PRODUCTION 2011 VS 2010

20 %

10 %

0

-10 %

-20 %

-30 %

-40 %

-50 %

% n/n -1

RUSS

IE

ALLE

MAG

NE

LETT

ONIE

NORV

ÈGE

BELG

IQUE

DANE

MAR

K

FRAN

CE

FINL

ANDE

ROYA

UME-

UNI

ESTO

NIE

LUXE

MBO

URG

POLO

GNE

SERB

IE

SUIS

SE

TURQ

UIE

SLOV

AQUI

E

BULG

ARIE

LITU

ANIE

PAYS

-BAS

SLOV

ÉNIE

SUÈD

E

CHYP

RE

ISLA

NDE

AUTR

ICHE

REP

TCHÈ

QUE

ITAL

IE

ESPA

GNE

PORT

UGAL

ROUM

ANIE

GRÊC

E

HONG

RIE

MAL

TE

IRLA

NDE

CROA

TIE

© UNICEM

-Charte Environnem

ent

Source : UEPG 2012

Page 20: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Nos métiers

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201220

Un guide UNPG/ADEME sur le bilandes émissions

Quelle est la mission du serviceClimat de l'Ademe ?

Romain Poivet : Le service Climat est lepoint d'entrée pour les services tech-niques et directions régionales de

l'Agence sur les questions transversalesrelatives à l'atténuation et l'adaptationau changement climatique. Suite auxlois “Grenelle de l'Environnement”, ilassure le secrétariat du Pôle de coordi-

nation nationale des Bilans des émis-sions de gaz à effet de serre (BEGES),présidé par la Direction générale Énergie Climat du ministère del'Environnement. Nous développons etgérons la Base Carbone® qui regroupeles facteurs d'émissions de référencepour la réalisation des bilans réglemen-taires et volontaires. Enfin, notre servicefacilite l'acculturation à la comptabilitécarbone au travers du développementde guides sectoriels et d'un futur centrede ressources. On peut rappeler quel'expertise du service sur le sujet s'esttraduite au niveau international par larédaction du futur guide technique ISO 14069 à paraître en 2013.

Les exploitants de granulats ont à leur disposition deux outils conçuspar l’UNPG* et la Charte Environnement leur permettant de mieuxconnaître les impacts environnementaux de leur production : l’outilCO2/Énergie et les analyses de cycle de vie (ACV). Aujourd’hui, en com-plément, un guide, réalisé en collaboration avec l’ADEME**, les accom-pagne dans l’amélioration continue de leurs pratiques. Précisions avecRomain Poivet, ingénieur bilan GES/approches sectorielles au serviceClimat de l’ADEME.

© E.Riche/UNICEM

Gaz à effet de serre

Page 21: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

21UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012

Que pensez-vous de la démarcheadoptée par l'UNPG qui consiste àprésenter dans le même guide lesbilans GES et les modules d'informa-tion environnementale (ACV) ? R. P. : C'est une excellente initiativequi permet aux entreprises de mieuxcomprendre la finalité et la complé-mentarité des deux approches dans undiscours adapté aux enjeux du secteur.Ce guide les aide à se poser les bonnesquestions et notamment « Quelledémarche répond à mon besoin ? ». Ilrenforce l'intérêt d'une vision largenon limitée aux seules émissions etrejets directs. En ce qui concerne l'as-pect BEGES, le guide permet de facili-ter la pratique des entreprises enrépondant à bon nombre de questionsméthodologiques et opérationnellesqu’elles pourraient se poser (quelspérimètres, facteurs d'émissions,postes prépondérants...). Il garantitainsi une homogénéité des pratiquesdans le secteur.

L'UNPG a accompagné l'outil BilanGES d'une formation. Celle-ci vousparaît-elle de nature à améliorer laqualité des résultats? R.P. : Cette formation complémentaireest très intéressante car elle illustrel’utilisation de l’outil au travers d'exer-cices pratiques. Elle limitera leserreurs par la suite. Par ailleurs, c'estégalement l'occasion d'échanger debonnes pratiques sur le sujet.Cependant la qualité des résultats

CARNETDISPARITION DE PHILIPPE FOUCQUIERprésident de CemexGranulats Sud-Ouest,Philippe Foucquierest décédé de maniè-re brutale, le 18 août2012, à l’âge de 55 ans.Très impliqué dans lavie syndicale tout aulong de son parcours

professionnel, Philippe Foucquier a été prési-dent du Collège granulats et du Comité régio-nal de la Charte Environnement en Aquitaine,puis en région Centre, région dans laquelle ilavait été élu membre de la Chambre de com-merce régionale.Depuis plus d’un an, Philippe Foucquier étaitrevenu dans le Sud-Ouest où il avait tout naturellement repris des responsabilités syndicales au sein des UNICEM Aquitaine et Midi-Pyrénées.L’UNICEM présente ses très sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

UN NOUVEAU PRÉSIDENT POUR L’UNICEM BRETAGNE

Stéphane Durand-Guyomard présidentdu comité régional de la CharteEnvironnement deBretagne depuis avril2010, a été élu prési-dent de l’UNICEMBretagne lors de l’as-semblée générale du27 septembre 2012.Stéphane Durand-

Guyomard est directeur foncier & environnementdes Carrières et Matériaux du Grand Ouest(CMGO).

dépend de plusieurs facteurs commel'accessibilité des données d'activités,ou le niveau de portage du projet eninterne.

Quelles suites peuvent être données àce guide? R.P. : Il pourrait être envisagé demettre en réseau les gens du secteurqui travaillent sur ces sujets, au traversd'une sorte de "club des utilisateurs"qui permettrait de recueillir etd'échanger les retours d'expériences,facilitant ainsi la réduction des émis-sions. La Charte Environnement del'UNICEM me semble être un outilassez propice pour encourager cettedynamique et toucher d'autres acteursque ceux des carrières de granulats.

Comment se présente l'avancementdes différents secteurs économiquessur la démarche des bilans GES? R.P. : C'est assez inégal parfois mêmeau sein d'un secteur, en fonction despratiques historiques, de la compré-hension des enjeux, de la pressionréglementaire ou des clients et desmoyens des acteurs. Certains sont trèsen avance et disposent ou dévelop-pent des méthodes sectorielles. Ilsintègrent les postes émetteurs prépon-dérants de leurs activités quel que soitleur niveau de responsabilité dansl'émission, car ils raisonnent en termesde dépendance et vulnérabilité carbo-ne. D'autres se limitent à un exercicerestreint au strict périmètre réglemen-taire souvent par mécompréhensiondes objectifs ou par crainte que leursdéclarations soient utilisées à mauvaisescient. Au-delà de l’estimation de sonimpact climatique, quantifier ses émis-sions de gaz à effet de serre sur unpérimètre large, c'est appréhender ladépendance aux énergies fossiles detoute sa chaîne de valeur. Au final,c'est peut-être la peur de savoir quifreine certaines entreprises. n

* Union nationale des producteurs de granulats

**Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

Page 22: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201222

© D.R.

Nos métiers

Lors de son assemblée générale annuelle, l’ERMCO – Organisationeuropéenne du béton prêt à l’emploi – a publié les chiffres de pro-

duction de BPE en Europe pour l’année 2011. Il en ressort que l’Italie,l’Allemagne et la France sont les trois plus gros producteurs de cesbétons, avec une production de plus de 40 millions de m3 chacun.Avec 41,3 millions de m3 de béton prêt à l’emploi produits en 2011, laFrance a connu une forte augmentation de sa production (+ 10,4 %),supérieure à la moyenne européenne (2,7 %). Cette augmentation estdue à un effet de rattrapage de trois mois d’intempéries subis en 2010mais aussi à une bonne tenue du marché immobilier. Selon les chiffresde l’ERMCO, la France se classe troisième après l’Italie (51,8 millions dem3) et l’Allemagne (48 millions de m3), ces pays présentant une fortetradition de réaliser des voiries en béton.À noter que la France se démarque de ses autres partenaires euro-péens par la quantité d’adjuvants incorporée au béton (90 kg/m3 contre

74,3 kg/m3 pour la moyenne européenne), en raison du développementde toute une gamme de bétons spéciaux qui ne sont pas des bétonsroutiers, et par un réseau dense de centrales à béton (quelque 1 800unités de production employant 14 500 personnes), le tout desservi par 6 500 toupies. L’utilisation des pompes à béton permet en outre aux producteurs de résoudre les problèmes d’accès difficiles. La flotte devéhicules pompes continue sa progression avec plus de 1 800 machines,plaçant le pays en 2e position après l’Italie (2 400 pompes) mais devantl’Allemagne (1 600 pompes).Quant au marché français, certes touché par la crise, il reste dynamique carle BPE y est traditionnellement utilisé pour la construction de logements, debâtiments tertiaires et pour le génie civil, et non pas pour la construction dechaussées à fort trafic comme en Belgique ou en Allemagne. Il est doncmoins soumis à la commande publique que dans d’autres pays, les niveauxde production restant élevés et le marché soutenu.n

Béton prêt à l’emploiLe marché français reste dynamique

variés. Ce sont des maisons de construc-teurs, d'architectes ou d'auto-construc-teurs. On y trouve aussi bien un chaletimplanté sur un terrain en pente qu’uneconstruction traditionnelle de type basti-de provençale ou une maison de formecirculaire avec un cœur s’ouvrant surl’extérieur et une terrasse à 360 °. Toutesont en commun d’allier performancethermique avec optimisation de laconsommation énergétique et un souci

Plus de 30 maisons BBC récompensées

Le jury a récompensé 25 maisonsBBC* en béton dans toutes les

régions de France dont les propriétairesrecevront chacun 5 000 euros. Outre ces25 maisons finalisées, 7 maisons en pro-jet ou en construction ont reçu chacune2 000 euros. Comme en 2011, le jury arécompensé un panel de maisons trèsdiversifié : dans toutes les gammes deprix, dans de nombreuses régions deFrance, avec des systèmes constructifs

Le palmarès 2012 du concours “Le béton, naturellement” a été annoncé par le président du jury,Jérôme Bonaldi, lors d'une cérémonie de remise des prix qui s'est tenue le 15 septembre 2012 sur lesalon “Faire construire Sa Maison” à Paris-Porte de Versailles. Propriétaires et constructeurs lauréatssont venus nombreux participer à cette remise de prix et parler de leur projet.

de diminuer l’empreinte écologique.Quant au prix « Coup de cœur dupublic », il a été décerné à une maisonde Seine-Maritime. Après avoir vécudix ans dans une maison datant de1900, les propriétaires ont décidé de selancer dans un projet de maison moder-ne, avec des pièces à vivre spacieuses,agencées en fonction de leurs besoins.Quatre personnes vivent désormaisdans une maison de 235 m2 labelliséeBBC, bien orientée et construite selondes critères d’équilibre entre bâti etéquipements. n*BBC – Bâtiment basse consommation

Le palmarès du concours est publié surle site :www.lebeton-naturellement.com.

Concours 2012

Page 23: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 2323

Pour la deuxième année consécutive, le Syndicat national dubéton prêt à l’emploi (SNBPE) était présent au Palais

d’Iéna dans le cadre des Journées européennes du patrimoinedes 15 et 16 septembre.À cette occasion, le SNBPE et le Conseil économique, social etenvironnemental (CESE) ont joint leurs efforts pour mettre envaleur les qualités du matériau béton et révéler au public lesatouts architecturaux de ce matériau de tous les possibles. Le dimanche 16 septembre 2012, le CESE a invité le public àdécouvrir le Palais d'Iéna, sa salle hypostyle, ses 20 colonnestronconiques et son escalier monumental.En réalisant, en 1939, ce chef d'œuvre architectural, AugustePerret a su faire du Palais d'Iéna un véritable emblème dumatériau béton, en associant subtilement technique et esthé-tique. Le SNBPE et le CESE se sont déjà rapprochés autour de colla-borations multiples. Ainsi, en 2011, un débat s'était tenu auPalais d'Iéna sur la place du béton dans le développementdurable. Les Journées européennes du patrimoine ont doncété un moyen de renforcer ce partenariat, en mettant une foisde plus le béton à l'honneur. n

Le SNBPEet les Journées européennes du patrimoine

© D.R.

Page 24: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Nos métiers

Le Syndicat national des roches ornementales et de construction(SNROC) et le magazine Pierre Actual organisent, en partenariat avecl’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine, le 3e concours d’architecture en Pierre Naturelle. La date limite des inscriptions est fixée au 31 octobre 2012.

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201224

Architecture en pierre naturelle

Lancement du 3e concours

Le but de ce concours est de valori-ser l’utilisation des roches orne-

mentales dans les projets architectu-raux ou urbains, privés ou publics, par-tout en France. Le prix “Architecture Pierre Naturelle”récompensera des réalisations récentessituées dans toute la France et utilisanten majorité des roches ornementales(pierre calcaire, marbre, granit, etc.)produites ou transformées en France. Ilsera décerné dans trois catégories :bâtiment, aménagement urbain etdécoration intérieure.Deux prix spéciaux récompenserontune réalisation qui s’est à la fois distin-guée par son côté innovant tout en pre-nant en compte les critères environne-mentaux et le développement durable.Les candidats sont des équipes consti-tuées par l’entreprise de la pierre ayantparticipé au projet (fournisseur de la

pierre et/ou poseur) et l’architecteconcepteur. Ensemble, ils doivent dépo-ser auprès des organisateurs, avant le31 octobre 2012, un dossier comprenantdes photos de la réalisation (vues géné-rales, détails de l’utilisation de la pierre,etc.), des plans ainsi qu’une présenta-tion écrite expliquant notamment lechoix de la pierre, son rôle dans le bâti-ment, les spécificités de son utilisation. Le jury, composé de professionnels,d’architectes et de personnalités seréunira fin 2012 et se basera sur les cri-tères de sélection suivants : qualitéesthétique du projet, originalité de l’ar-

chitecture, rôle et place de la pierrenaturelle dans le projet, intégration duprojet dans l’environnement, qualité dela mise en œuvre de la pierre naturelle,performances environnementales.Les prix seront remis en janvier 2013 ettous les projets seront exposés pendantdeux semaines à l’École NationaleSupérieure d’Architecture de Paris-Valde Seine. n

© D.R.

© D.R.

Le formulaire d’inscription est à demander auprès de la rédaction de Pierre Actual au 04 72 24 89 33.

Pour toutes informations complémentaires prière de contacter Jacques Benharrous(SNROC) au 01 44 01 47 26 ou Claude Gargi (Pierre Actual) au 04 72 24 89 33.

Page 25: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 25

Plan de prévention et de gestion des déchets de chantiers du bâtiment et des travaux publics - Élaboration et suivi

Ce Cahier Technique est le fruit d’un travail animé par Ecobatp LR et l’ADEME, avec la participation

notamment de l’UNICEM Languedoc-Roussillon. Il s’attache à présenter des enseignements et des

recommandations de portée générale, illustrés par le retour d’expérience du Languedoc-Roussillon, de

la Normandie et du Finistère. Destiné à aider à la mise en place des plans de prévention et de gestion

des déchets de chantiers du BTP, cet ouvrage ne se veut pas exhaustif. Il n’entend pas non plus de sub-

stituer à la réglementation. La méthodologie présentée, les objectifs et les indications proposés devront

être adaptés aux spécificités locales.

En savoir plus sur www.ademe.fr/languedoc-roussillon

Carrières et granulats à l’horizon 2030 – Synthèse du colloque de présentation du Livre blanc de l’UNPG à Bordeaux

La synthèse du colloque de présentation du Livre blanc de l’UNPG à Bordeaux le 9 février dernier vient

de paraître. Sous le titre « Carrières et granulats à l’horizon 2030 – Pour un approvisionnement

durable en Aquitaine », ce document peut être téléchargé à partir de la page http://aquitaine.unicem.fr.

Un exemplaire imprimé peut également être obtenu sur simple demande adressée à l’UNICEM

Aquitaine : [email protected]

VIENT DE PARAÎTRE

Déchets inertes : quelle solution en Lozère ?

Édité par la Chambre de commerce et d’industrie de la Lozère, le département de la Lozère et

l’ADEME, avec leurs partenaires, au nombre desquels l’UNICEM, le guide spécifique aux déchets

inertes :« Déchets inertes des professionnels - Les bons réflexes » rassemble toutes les informations sur

l’aspect réglementaire, avec une définition des déchets inertes et les solutions locales de stockage locales. Ce document peut être téléchargé sur le site Internet de la CCI de la Lozère : www.lozere.cci.fr/pratique.

Un guide sur l’application de la directive Machines

Entrée en vigueur le 20 décembre 2009, la directive Machines 206/42/CE porte

sur la sécurité des installations de traitement des granulats et concerne aussi

bien les fabricants que les utilisateurs.

Rédigé par le groupe de travail Process de la Commission Technique de l’UNPG,

Union nationale des producteurs de granulats, le guide “Recommandations sur

l’application de la directive Machines 206/42/CE aux installations de traitement des

granulats” se veut une aide aux producteurs de granulats pour l’évaluation de la

conformité de leurs installations de carrière.

Ce document fournit les éléments de base pour faciliter la lecture de la directive

Machines et du guide pour l’application de la directive Machines 2006/42/CE (2e édition - Juin 2010). Il est non contractuel et ne se

substitue pas, à la date de sa parution, aux textes officiels en vigueur.

Les adhérents de l’UNPG peuvent télécharger ce guide à partir du site Internet de l’UNPG www.unpg.fr, à la page Publications.

Ils recevront par ailleurs une version imprimée de ce guide et pourront en obtenir des exemplaires supplémentaires en envoyant

un message à l’adresse suivante : [email protected]. n

Page 26: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201226

Nos métiers

L’UNED fête ses 40 ans

Le 19 septembre, à l’occasion des 40 ans de l’UNED, les invités se

sont retrouvés pour visiter la plateformede tri, recyclage et déchetterie profes-sionnelle de l’entreprise Cosson, àLouvres (Val-d’Oise), ainsi que la carriè-

re et l’installation de stockage desdéchets inertes de l’entreprise Picheta, àSaint-Martin-du-Tertre (Val-d’Oise).Comme l’a rappelé dans son discoursJean-Marie Lauret, président del’UNED, « L’UNED a été créée en 1972

pour satisfaire à une évolution de laréglementation concernant les car-rières, laquelle incluait désormais lanotion de réaménagement. Cette évolu-tion constituait un défi supplémentairepour obtenir de nouvelles autorisationsd’exploiter. Un défi que les carriers ontrelevé en créant l’UNED afin de gérerau mieux le réaménagement desexploitations. » Depuis lors, l’UNEDregroupe des entreprises intervenantdans la gestion des déchets du BTP,principalement inertes, mais aussi nondangereux ou dangereux. Parmi sesadhérents, on compte des installationsde regroupement, de tri et de valorisa-tion ainsi que des centres d'enfouisse-ment techniques accueillant desdéchets ultimes.

Équité pour tous et qualitéDésormais, l’UNED est la branche del'UNICEM qui traite toutes les questionsrelatives à la gestion, au traitement et àla valorisation des déchets. Sa politique,fondée sur l'affirmation d'une nécessai-re compatibilité entre protection de l'en-vironnement et gestion des déchets,s'articule autour de deux principes fédé-rateurs : l'équité pour tous, en appli-quant une même réglementation àtoutes les installations de même nature,et la qualité, grâce à la promotion, sansconcession, du professionnalisme et dela responsabilisation des acteurs de lafilière.Elle a constamment participé à l’élabo-ration de la réglementation en matièrede déchets, et notamment les arrêtés“classe 1”, “classe 2” et “classe 3”.Aujourd’hui, elle contribue à la planifi-cation des actions de prévention et degestion des déchets du BTP. Évoquant l’avenir, Jean-Marie Lauret aprécisé : « L’UNED va s’engager dansdeux démarches : le développementdurable et la biodiversité, comme l’a faitl’UNICEM pour elle-même et sesbranches affiliées » tout en soulignantqu’il ne faudra pas se laisser déborderpar l’ampleur de la tâche. n

© UNED

L’Union nationale des exploitants du déchet -UNED- a célébré ses 40 ans d’existence en invitant adhérents, élus et représentants de l’ad-ministration à visiter deux sites de réception des déchets du BTP en région parisienne. Son président, Jean-Marie Lauret, a retracé le parcours du syndicat et évoqué ses futurs engagements.

Un nouveau logo

Pour ses 40 ans, l’UNED s’est offert un nouveau logo. Les critères retenus ont été la cohérence avec la charte graphique de l’UNICEM et la continuité par rapport à l’ancien logo,

les adhérents voulant réaffirmer leur attachement aux valeurs défendues par l’UNED depuis sacréation. Les coloris et les traits souples sont appelés à évoquer l’activité de remblaiement à droite etl’activité de réaménagement à gauche.

Page 27: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 27

Lors de la manifestation célébrant les 40 ans de l’UNED ont été remis les prix du concours photos“Lumière sur nos installations” lancé par le syndicat en mars dernier. Le but de ce concours

était de valoriser les actions des adhérents de l’UNED et de leurs salariés en faveur de l’intégrationdes installations dans leur environnement, dans le respect des principes de transparence, sécuritéet protection de l’environnement.Réuni sous la présidence de Jean-Marie Lauret, un jury composé d’Audrey Constantin, responsable communication de l’ORDIF*, de Rémi Génoulaz, photographe, et de professionnels, aretenu 5 photos qui ont été récompensées pour la qualité de leur prise de vue, leur originalité et lerespect du thème choisi. Frédérique Jacquey (Entreprise Cosson) a remporté le 1er prix, Sébastien Degand (EntreprisePicheta) les 2e et 4e prix, Madame Astou Ba-Fall (Lafarge Granulats) le 3e prix et Philippe Goury(Eurogranulats) le 5e prix. Le prix du public, composé des invités à l’évènement, a récompenséChristophe Hardy (Lafarge Granulats Ouest). n

* ORDIF - Observatoire régional des déchets d’Île-de-France.

Lutter contre les décharges sauvages

Àl’heure où se mettent en place danstous les départements des plans de

gestion des déchets du BTP, rendus obliga-toires pas la loi Grenelle 2, l’UNED alerte :sur 1 300 sites de réception de déchetsinertes, moins de 600 sont autorisés. Unconstat partagé par Jacky Bonnemains,président de l’association Robin des Bois,

dans le film réalisé par l’organisation pro-fessionnelle à l’occasion de ses 40 ans. « Par ce film, nous souhaitons lancer ledébat et attirer l’attention de tous sur ceproblème », confie Jean-Marie Lauret, leprésident de l’UNED. Pour Steve Hercé,avocat au cabinet Boivin & Associés, lesdocuments d’urbanisme peuvent constituerun obstacle à l’ouverture d’installationsrégulières, encore trop peu nombreuses.L’information de tous, et au premier chefcelle des collectivités territoriales, est l’unedes réponses. L’irréprochabilité des sites,tant au niveau de la transparence et de latraçabilité que du contrôle et des règles desécurité en est une autre. L’UNED enappelle aussi à la vigilance de tous et au

contrôle de ces installations par l’adminis-tration.Le ministère de l’Écologie, du développe-ment durable et de l’énergie en a d’ailleursfait une priorité pour son action en 2012.Mais les professionnels de l’UNED deman-dent que ce contrôle soit accompagné de lapossibilité, via les documents d’urbanisme,de créer des installations de traitement ennombre suffisant, à proximité des centresde production, et si possible, connectées àdes infrastructures de transport alternatif àla route. n

© D.R.

Film

Pour en savoir plus :ce film peut être visionné sur le sitewww.uned.fr/documentation/film.

Concours photos

Lumière sur nos installations

Premier prix

Deuxième prix

Troisième prix

Page 28: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 29: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

CARRIÈRES ET MATÉRIAUX

Un dispositif de formation performant

LE DOSSIER

Avec un effectif de 40 000 salariés, la profession des carrières et matériaux est

une « petite branche » à l’échelle des principaux secteurs industriels. Elle a

cependant su se doter d’un dispositif de formation exceptionnel adapté aux

besoins des entreprises. Avec les acteurs de la politique de formation, tour

d’horizon des nombreux outils qui la composent et de ses points forts.

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 29

© E. Perrin/UNICEM

Page 30: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201230

© D.R. U

NICEM

L E DOSSIER

Compte tenu des effectifs relative-ment réduits de notre secteur et

de nos compétences métiers très spé-cialisées, nous n’intéressons pas lesgrands organismes de formation,explique Bernard Le Flour, présidentde la Commission sociale de l’UNI-CEM. C’est pourquoi, très tôt, la pro-fession a tenu à s’organiser elle-mêmepour pourvoir à ses besoins. Le savoir-faire qu’elle a acquis dans ce domaineest tel qu’elle est aujourd’hui sollicitéepar d’autres secteurs pour élaborer desformations. »

10 CQP – CERTIFICATS DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE

GRANULATS n Conducteur d’engins en carrière n Pilote d’installations de traitement des granulatsn Chef de carrière

BPE n Agent technique de centrale BPE n Chef de centrale

INDUSTRIE DU BÉTON n Pilote d’installations automatisées n Agent de préfabrication en démoulage différé n Agent de précontrainte n Conducteur de machine semi-automatique

GRANULATS/BPE/INDUSTRIE DU BÉTON n Technicien de laboratoire

«

Un dispositif de formation en constante évolution Tant en formation initiale que continue, les compétences cléset les emplois majeurs de la branche sont couverts par desdiplômes ou certificats de qualification professionnelle (CQP).C’est le résultat d’une forte implication de la profession dontle savoir-faire en la matière est aujourd’hui reconnu.

À la base du dispositif, les trois centresde formation d’apprentis (CFA) deMontalieu (38), Louvigné-du-Désert (35)et Bessières (31) forment des jeunesnotamment aux métiers de la pierre età la conduite d’engins. « Nous nousemployons à ouvrir nos CFA aux autressecteurs de la profession, comme lesgranulats et le béton prêt à l’emploi,précise Bernard Le Flour, comme celaa été le cas avec la création du titre deTechnicien de production pour les maté-riaux de construction et l’industrie. C’estune orientation que nous souhaitonsrenforcer dans les prochaines années. »En s’appuyant sur Ceficem, organisme deconseil et formation spécialisé dans lesmétiers des carrières et matériaux, la pro-fession a mis en place des programmesde formation, et notamment des certificatsde qualification professionnelle (CQP) pourles emplois « critiques » ou majeurs de labranche : chef de carrière, pilote d’instal-lations, agent technique de centrale debéton prêt à l’emploi. Dix CQP s’adres-sent ainsi aux jeunes se destinant à labranche des carrières et matériaux ou

Bernard Le Flour, président de la

Commission sociale de l’UNICEM

© E. R

iche/UNICEM

Page 31: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 31

© E. Perrin/UNICEM

OPCA3+ EN CHIFFRESÀ travers OPCA 3+, l’organismeparitaire collecteur agréé communaux métiers des carrières et matériaux, du papier-carton et dubois-ameublement, la professionprivilégie le financement descontrats jeunes, avec des finance-ments prioritaires pour les formations industrielles et les formations métiers spécifiquesaux branches des carrières etmatériaux de construction.

OPCA3+ COMPTE : n 13 000 entreprises adhérentes

n 260 000 salariés couverts

n 11 antennes territoriales pourun service de proximité

Récemment formalisée, la politique de formation de l’UNICEMcomprend six axes prioritaires.

LES ORIENTATIONS PRIORITAIRES DE LA BRANCHE

1 á La gestion prévisionnelle desemplois et des compétencesÀ travers une gamme de prestations trèscomplète, l’objectif consiste notamment àaccompagner les PME dans la gestion deleurs ressources humaines.

2 á L’aide au recrutementÀ nouveau destiné aux PME, cet axe com-prend l’analyse des besoins, l’accompa-gnement dans le processus de recrute-ment et le développement de la fonctiontutorale.

3 á Le handicapIl est prévu d’informer et sensibiliser lesacteurs de l’entreprise et d’accompagnerau recrutement de salariés handicapés. De plus, l’OPCA3+ vient de lancer uneprestation handicap qui permet aux entre-prises de dresser un bilan de leur situationau regard de la loi et de les assister dansleur démarche.

4 á L’égalité professionnelleMalgré les campagnes récentes, les

métiers de production restent très peuféminisés alors que la situation s’est amé-liorée ces dernières années pour la popu-lation des cadres. L’égalité hommes/femmes demeure donc un objectif priori-taire pour lequel des aides, conseils et desformations sont proposés aux entreprises.

5 á La lutte contre l’illettrismeLancé il y a plusieurs années, ce program-me bénéficie de financements prioritairesde l’OPCA3+. Les actions visent notam-ment l’adaptation aux évolutions technolo-giques et la préparation à la montée encompétences professionnelles.

6 á Le développement interne des compétencesL’accent est mis sur l’accompagnementdes salariés lors de l’accès à des fonctionsd’encadrement, sur le transfert des savoir-faire de l’expérience, l’accompagnement àla réalisation et l’exploitation de l’entretienprofessionnel et de l’entretien de deuxièmepartie de carrière, la sensibilisation et lacommunication sur la validation des acquisde l’expérience.

aux salariés en entreprise puisque ces certificats peuvent également être obte-nus par la validation des acquis de l’expé-rience (VAE).« Élaborés à l’origine pour laformation initiale, les CQP ont évolué versla formation continue, reprend Bernard LeFlour. Cette ouverture vers les salariés enposte a permis de mettre en place des par-cours professionnels dans la branche. »La formation continue est en effet une despriorités du dispositif de formation de labranche. À côté de la formation initiale,Ceficem a également pour vocation derépondre aux besoins de perfectionnementdes métiers et d’en accompagner l’évolu-tion. Ainsi, des modules de formation sontbâtis avec les professionnels en réponse àdes besoins nés d’une évolution et ou d’unchangement réglementaire : la normali-sation des granulats, les initiatives sécuri-té, la dimension environnementale… « Au total, les CQP fonctionnent de maniè-re satisfaisante, résume Bernard Le Flour,les CFA également même s’il a fallu procéder à un rééquilibrage de l’offre auprofit des granulats et du béton. Il resteque trop peu d’entrants dans la profes-sion bénéficient de notre dispositif de formation initiale. Nous avons donc pourobjectif de maximiser leur nombre pourparvenir à former au moins la moitié desnouvelles recrues. » n

Page 32: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201232

© UNICEM

/ Service Formation

L E DOSSIER

L’égalité professionnelle, la gestiondes seniors, la création d’un panel

d’entreprises du secteur d’où sont tirésdes tableaux de bord : telles sontquelques-unes des études récentesmenées par l’Observatoire des métiers.« Depuis 2004, la loi conditionne la créa-tion d’une OPCA de branche à l’exis-tence d’un observatoire des métiers,explique Jean-Michel Vilfroy, respon-sable du Service opérationnel de l’Ob-servatoire (SO2). L’UNICEM a tenu à se

Jean-Michel Vilfroy. C’est ainsi quel’Observatoire a travaillé avec Ceficemà la rénovation de CQP ou qu’il a parti-cipé à la construction d’une démarche detraitement de l’illettrisme. Les travaux de l’Observatoire s’adres-sent aussi aux entreprises, en particulierà celles qui participent au panel du secteur. « À ces 600 entreprises, nousfournissons gratuitement un rapportindividuel sur leur fichier salariés, ajou-te Jean-Michel Vilfroy, avec des indi-cateurs et des commentaires. Noussommes à la disposition des autresentreprises pour leur communiquer deséléments consolidés sur leur secteurd’activité. » n

Créé dès 2001, avant que la loi ne le rende obligatoire, l’Observatoire desmétiers mène des études qui alimentent le dialogue social et la défini-tion d’une politique emploi-formation-qualification.

doter de cet outil de veille dès 2001 afind’alimenter le dialogue des partenairessociaux. » Le pilotage d’études constitue le cœurde métier de l’Observatoire qui formuleensuite des préconisations d’action à l’in-tention des partenaires sociaux. Aprèsdiscussions, ceux-ci donnent souventmandat à l’OPCA3+ pour construire undispositif innovant. « Nous sommes alorssollicités en tant que ressource pour unemission d’accompagnement », précise

L’Observatoire des métiers au service de la politique de formation

Page 33: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 33

© D.R.

© D.R.

Tous les dix ans, l’UNICEM conduitdes études de prospective emploi-

formation. La précédente avait abouti à lacréation des CQP1 et du titre TPMCI2. « Aujourd’hui, l’enjeu consiste à poser lesnouveaux fondements d’une stratégie deformation initiale et continue, expliquePatrick Pittalis, responsable de la formationà l’UNICEM. L’étude vise à analyser demanière qualitative et quantitative lesmétiers dont les entreprises auront besoindans dix ans ainsi que la façon dont lesCFA et autres établissements seront encapacité de répondre à cette demande. Laconclusion déterminera le plan d’action àmettre en œuvre. »

Réalisée sous l’égide de l’Observatoire desmétiers par le cabinet Arcalliance, l’étudeest financée par l’UNICEM et l’OPCA3+.Elle couvre tous les secteurs de la branche :granulats, recyclage, industrie du béton,BPE, minéraux industriels, mortiers indus-triels, roches ornementales et de construc-tion, industrie du plâtre. La phase centrale,aujourd’hui bouclée, reposait sur des inter-views de professionnels des entreprises etd’acteurs de la formation (CFA, Ceficem,CTMNC3, CERIB4, OPCA3+…). Le cahierdes recommandations publié fin 2012 vise-ra à structurer de façon optimale l’en-semble du dispositif en fonction desnouveaux besoins. « Les recommanda-

Afin de s’assurer que le dispositif de formation restera en phase avec lesfuturs besoins des entreprises, la profession a lancé une étude secto-rielle prospective dont les conclusions seront connues fin 2012.

Une étude sectorielle prospective

À l’instar du BTS géologie et du titre de Technicien de productiondes matériaux pour la construction et l’industrie (TPMCI), d’autresformations naissent des besoins identifiés par la profession.

DES FORMATIONS NÉES DES BESOINS

Le BTS géologie est un exemple emblé-matique du travail mené en commun

par la profession, qui en a bâti le référentiel,et l’Éducation nationale. La première pro-motion, accueillie en septembre dernier auCFA de Montalieu (38), réunit une quinzai-ne d’étudiants recrutés sur bac S qui vont

bénéficier d’une formation en alternancesur deux ans pour accéder aux métiers dechef de carrière, spécialiste du foncier outechnicien d’analyse qualité en laboratoire.« Cette formation constitue une réelle satisfaction pour la profession, souligneEmmanuel Sicamois, président du CFA de

Montalieu. Elle représente le chaînon man-quant entre, d’un côté, les CAP, BP, brevetsde technicien et, de l’autre, les écoles desMines qui forment les cadres. »De même, avec le TPMCI, dont les effectifssont en forte progression depuis trois ans, laprofession a visé juste. « Ce diplôme répondparfaitement aux besoins des entreprises etles candidats sont présents, poursuit Emma-nuel Sicamois.De plus, il nous a permis derééquilibrer les formations des CFA très axéesvers la conduite d’engins. » Sur ce modèle,une formation de technicien de maintenan-ce vient d’être lancée. Autre projet : la créa-tion d’une option Extraction minérale pourle bac Pro Pilote de production à la rentrée2013. « L’implication de la profession dans la for-mation est pleinement reconnue, constateavec satisfaction Emmanuel Sicamois. Ainsi,la région Rhône-Alpes, partenaire du CFA deMontalieu, met régulièrement en avant laqualité de son enseignement et de ses résultats. » n

tions porteront non seulement sur l’offre deformation initiale et continue, ajoutePatrick Pittalis, mais aussi sur l’adaptationdes modalités de financement. » n

1 CQP – Certification de qualification professionnelle2 TPMCI – Technicien de production et de maintenancepour la construction et l’industrie3 CTMNC – Centre technique de matériaux naturels de construction4 CERIB – Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton

Page 34: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201234

le jury qui lui délivrera le CQP ou lui pro-posera un parcours de formation indivi-dualisé. « Une des raisons du succès de laVAE des carrières et matériaux tient à notredémarche, reprend Mireille Rebours. Nousallons vers le candidat et nous simplifionsla procédure au maximum. Chez nous,faire valider ses compétences devient faci-le à réaliser, autant pour le candidat quepour l’entreprise. C’est la démonstrationde la volonté de la profession pour que ledispositif soit un succès. » nDès la première phase de la VAE, le

positionnement du candidat, c’estl’expert Ceficem qui se rend sur le site deproduction. Pendant une journée entière,il évalue les compétences du salarié enfonction du référentiel du Certificat de qua-lification professionnelle (CQP) visé, lesdix CQP de la branche étant ouverts à laVAE. « Cette journée constitue un vrai pluspour le salarié dont les compétences sont

analysées et expliquées par l’expert enprésence du supérieur hiérarchique », sou-ligne Mireille Rebours, responsable déve-loppement de Ceficem, organisme deformation continue du secteur. De même,au cours de la seconde phase, la rédactiondu dossier descriptif des activités, le can-didat est accompagné, toujours sur sonsite de production, par un consultant deCeficem qui lui apporte une aide métho-dologique. Le dossier du salarié arrivedonc dans les meilleures conditions devant

La validation des acquis de l’expérience(VAE) a toujours été perçue par lesentreprises de la branche comme unmoyen de qualifier et de former leurssalariés. Elles ont donc mis en placetoutes les conditions pour que le dispo-sitif soit un succès.

LE DOSSIER

La VAE : un succès voulu par la profession

© D.R.

En février dernier, après avoir dresséun bilan très positif du partenariat

lancé en 2006, l’UNICEM et les Écoles deMines ont reconduit leur engagementpour cinq ans. En formation initiale, l’éco-le des Mines d’Alès prépare ainsi chaqueannée une vingtaine d’ingénieurs auxmétiers des industries extractives tandisque dix à douze de leurs collègues sortent

annuellement de l’école des Mines deDouai avec une spécialisation sur les pro-duits et procédés de l’industrie du béton.« Les candidats pour ces filières ne man-quent pas, note Michel Buzot, secrétairegénéral adjoint de l’Union nationale desproducteurs de granulats (UNPG), et, àleur sortie de l’école, ils sont recrutés immé-diatement. »Parallèlement, depuis 2010, c’est l’ISTP*,une composante de l’école des Mines deSaint-Étienne, qui assure la formation aumanagement des salariés en poste dansles entreprises ; il s’agit de compléter lescompétences de cadres techniques appe-lés à prendre des responsabilités pluslarges. Plus de 80 salariés ont déjà suivi cecursus validé par le certificat BADGE(Bilan d’aptitude délivré par les grandesécoles). « Nous attendons avec intérêt lesconclusions de l’étude sectorielle pros-pective en cours, reprend Michel Buzot.Elle devrait se traduire par un nouvel élargissement de la palette des formationsproposées en collaboration avec les Écolesdes Mines. » n

*ISTP – Institut supérieur des techniques de la performance

Le renouvellement de la convention-cadre entre l’UNICEM et le Groupe desÉcoles des Mines démontre la perti-nence de ce partenariat pour la forma-tion initiale et continue des cadres de laprofession.

PARTENARIAT UNICEM/ÉCOLES DES MINES

Des cadres très recherchés

LA VAE EN CHIFFRES SUR 197 DOSSIERS EXAMINÉS DEPUIS 2008 :

n 98 salariés ont obtenu le CQP (49 %)

n 63 salariés ont obtenu une validation partielle (35 %) nécessitant un complémentde formation

Page 35: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 36: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

ZOOM SUR LA RÉG

IONNORMANDIE

Comment se déroule la révision desschémas départementaux des carrièreset Haute et Basse-Normandie ? Jean-Yves Cadieux : En Haute-Normandie, la démarche s’effectue dansun esprit régional même si les problé-matiques ne sont pas identiques entrel’Eure et la Seine-Maritime, puisquemême si les zones alluviales sont trèsmajoritaires, les extractions de granulatsmarins prennent de l’ampleur en Seine-Maritime. Nous avons avancé pargroupes de travail sur les ressources dis-ponibles, sur les besoins, sur l’environ-nement et sur la logistique et le trans-port. Conclusions : si les ressources exis-

DÉFENDRE L’ACCÈS À LA RESSOURCEgranulats marins mais avec des argu-ments qui nous semblent peu convain-cants. À ce stade, nous faisons donc leconstat de points de désaccords. L’approche de l’État est complètementdifférente en Basse-Normandie où laressource est essentiellement constituéede roches massives. Dans la révision desschémas départementaux des carrières,l’administration se limite aux contraintesréglementaires sans faire de surenchère,ce qui simplifie considérablement leprocessus.

Couvrir deux régions administrativescomplique-t-il le travail de l’UNICEMrégionale ? J.-Y. C. :Cela impose effectivement uneorganisation un peu particulière. L’UNI-CEM régionale compte ainsi deuxUnions régionales des producteurs degranulats qui pratiquent le partage desgrands dossiers. En revanche, nousn’avons qu’un seul Collège BPE. Mais ilest vrai que, d’un point de vue géolo-

Interlocuteur des régions administratives de Haute etBasse-Normandie, le président de l’UNICEM régionaledoit aussi gérer des problématiques très différentesselon qu’elles concernent l’est ou l’ouest du territoire.C’est notamment le cas sur la révision des schémasdépartementaux des carrières.

Zoom sur la Région Normandie

NORMANDIE L’ACTIVITÉ CARRIÈRES ET MATÉRIAUX EN CHIFFRES

â 160 établissements

â 2 448 emplois directs et trois à quatre foisplus d’emplois induits

â 645 millions d’euros de chiffre d’affairesannuel

â 22 millions de tonnes de granulats

â 1,8 million de m3 de béton prêt à l’emploi

â 1,3 million de tonnes de produits enbéton

La Haute-Normandie expédie plus de 3 millions de tonnes de granulats par anvers l’Île-de-France, dont plus de 90 % parvoie fluviale. La Basse-Normandie contribueà l’approvisionnement de l’Île-de-Francepour 1 million de tonnes.

tent, l’accès à celles-ci se réduit considé-rablement compte tenu des documentsd’urbanisme des communes et descontraintes environnementales. Nousavons essayé de mettre en place unehiérarchisation des enjeux mais l’admi-nistration locale adopte une approcheenvironnementale très poussée sur leszones humides en Natura 2000 et sur lesvallées côtières qui se traduit par deszones d’exclusion. Bien entendu, la pro-fession n’accepte pas cette logique.Récemment, les services de l’État ontinfléchi leur position en parlant d’exa-men des situations au cas par cas et d’undéveloppement de la substitution par les

© D.R.

© UNICEM

Normandie

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201236

Page 37: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Sur les 29 sites adhérents de Basse-Normandie, 20 ont déjà atteint l’éta-

pe 4/4. « Il s’agit pour eux de se main-tenir à ce niveau, ce qui réclame unengagement fort compte tenu du nou-veau référentiel, plus contraignant,indique Gaëlle Pignet. Pour les autres,l’objectif consiste naturellement à pro-gresser sachant que cela peut nécessi-ter des investissements, ce qui est par-

fois difficile en période de crise. » Dansun courrier, Gaëlle Pignet incite doncles adhérents de la Charte à prendrecontact avec leur auditeur conseil afinde mettre en place un plan d’action dèsque possible. À l’automne 2013, elleprévoit une cérémonie de remise desdiplômes destinée à faire évoluer l’ima-ge des carrières. « Je souhaiterais sen-sibiliser un public plus large aux effortsde la profession en matière d’environ-nement. Je pense donc inviter à cettemanifestation le préfet et les élus, maisaussi des scolaires et des étudiants.C’est en parlant différemment des car-rières que nous attirerons d’autres sitesdans la démarche de progrès. » n

Présidente du Comité régional de la CharteEnvironnement des industries de carrières deBasse-Normandie, Gaëlle Pignet mobiliseses adhérents sur des objectifs ambitieux.

L ’Unesco a inscrit le centre-ville du Havre aupatrimoine mondial de l’humanité en saluant

“l’exploitation novatrice du potentiel du béton”ainsi qu’un “exemple exceptionnel de l’architectu-re et de l’urbanisme d’après-guerre”. Reconstruitsous la direction d’Auguste Perret entre 1945 et1964, le centre-ville du Havre s’étend sur près de150 hectares et comprend plus de 12 000 loge-ments ainsi que des bâtiments civils, commer-ciaux, administratifs ou religieux. En juillet dernier, le le Collège BPE (béton prêt àl’emploi) de l’UNICEM Normandie a été contactépar Patrick Domenget, ancien professeur d’histoi-re-géographie au Lycée des métiers de l’habitatAuguste Perret et membre du futur Comité scien-tifique de gestion du patrimoine Unesco du Havre.Il souhaite en effet associer la profession des gra-nulats et du béton, la Ville et le Conseil régional deBasse-Normandie autour d’un projet sur le thème“Le béton, patrimoine Unesco du Havre… etd’ailleurs”. Au cœur du projet, le béton, à la foisd’un point de vue technique, architectural et historique. « Le sujet est à l’ordre du jour de notreprochaine réunion du Collège BPE, indique ThierryFlandre, président du SNBPE Normandie. Nousnous engagerons certainement sur ce projet qui estde nature à valoriser l’image du béton. » n

Mobiliser pour le progrèsenvironnemental

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 37

© D.R.

© D.R.

ZOOM SUR LA RÉG

IONNORMANDIE Un projet pour

valoriser le bétondu HavreLa reconstruction en béton du Havre après la guerre 1939-1945 a été menée par l’architecte Auguste Perret. Elle est classéeau patrimoine de l’Unesco depuis 2005.

CHARTE ENVIRONNEMENT100% DES SITES HAUTS-NORMAND À L’ÉTAPE 4/4 En Haute-Normandie, les 21 sites adhérents à la Charte Environnement ont tous atteintl’étape 4/4 de la démarche. « Il s’agit de la première région française à réaliser ce score,se félicite Jean-Yves Cadieux. Reste aujourd’hui à maintenir ce niveau auquel les élus et les services de l’État sont très sensibles. Autre élément très important à mes yeux : le niveau 4/4 constitue un élément de fierté pour le personnel des entreprises. »

gique, la Haute et la Basse-Normandiesont bien différentes. De plus, le critèred’éloignement géographique entre l’estet l’ouest du territoire est bien réel.

Cette spécificité vous oblige-t-elle à vousimpliquer dans un nombre deux foisplus important d’instances externes ? J.-Y. C. : Effectivement, nous sommesprésents dans les CDNPS1 de tous lesdépartements de Haute et de Basse-Normandie, dans les cellules écono-miques régionales, les commissions ter-

ritoriales des agences de l’eau, les com-missions des SCOT2, les commissionsthématiques du Parc naturel régional, leConseil maritime de façade… Il fautessayer d’être partout ce qui est très diffi-cile car les professionnels sont de moinsen moins nombreux. Fort heureusement,le secrétariat général de l’UNICEMrégionale joue un rôle essentiel de coor-dination et de centralisation des informa-tions. n1 CDNPS – Commission départementale de la nature,des paysages et des sites2 SCoT – Schéma de cohérence territoriale

Page 38: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201238

Zoom surla Région Normandie

ZOOM SUR LA RÉG

IONNORMANDIE

En quoi consiste l’Inventaire du patri-moine géologique national ? Jacques Avoine : Cette action a été ini-tiée par la loi Démocratie de proximitéde 2002. Pour la première fois, l’Étatreconnaissait le patrimoine géologiquecomme une richesse naturelle. En 2007,l’Inventaire a été lancé officiellement auMuséum national d’histoire naturellechargé d’en élaborer la méthode et la

Les carrières pour matière premièreEn Basse-Normandie, l’Inventaire du patrimoinegéologique a été confié à l’Association patri-moine géologique de Normandie. Précisions surcette mission avec son président, JacquesAvoine, géologue à l’université de Caen.

PATRIMOINE GÉOLOGIQUE

validation. Dans les régions, la coordina-tion est assurée par les DREAL* quidésignent un opérateur technique.Notre association a été choisie pour cettemission en Basse-Normandie. Le travailque nous réalisons avec les géologuesrégionaux permettra de définir et demettre en place une politique adaptéeen faveur de la gestion et de la valorisa-tion de ce patrimoine.

Où en est aujourd’hui votre inventaire ? J.A. : Après un lancement régional fin2007, l’inventaire du Calvados a été vali-dé en 2010, celui de l’Orne en 2011 et ille sera fin 2012 ou début 2013 pour laManche. Au total, 400 sites ont été étu-diés dont une importante proportion de

Comment se situe la Normandie parrapport aux autres régions produc-trices de granulats marins ? Philippe Desvignes : La productionnormande de granulats issus de granu-lats marins représente 1,8 million detonnes sur un total national de 7 millions de tonnes. La Normandieconcentre la totalité des capacités d’ex-traction française de granulats marinssiliceux sur la façade Manche/Mer duNord mais l’Atlantique, où la filière est

Les granulats marins : une filière d’avenirEn dépit de difficultés liées à leur coût ou à lanécessaire structuration de la filière, les granu-lats marins s’imposent comme une solutiondans un contexte de difficultés d’accès à la res-source terrestre. Le point sur ce matériau avecPhilippe Desvignes, directeur régional adjointde Cemex Granulats.

plus mature, reste la façade la plusimportante en termes d’extraction.

La production normande de granulatsmarins est-elle appelée à se développer ? Ph. D. : Les volumes extraits ont sensi-blement augmenté ces dernières annéeset ils progresseront encore de manièresignificative. Aujourd’hui, ce développe-ment est freiné par le manque d’installa-tions de traitement et par le coût desmatériaux. La structuration de la filièrepasse par de gros investissements,notamment la création de nouveauxpoints de traitement dans les installa-tions portuaires ou fluviales. Il reste queles granulats marins alimentent déjàpour une part importante les frangescôtières et les zones situées le long de laSeine. Les besoins liés au Grand Parisrendront déterminant ce complémentd’approvisionnement dans les années àvenir.

Les professionnels de Normandie ontparticipé à l’extraction expérimentalemenée en Baie de Seine de 2006 à 2011.Quelles en sont les conclusions ? Ph. D. : Cette extraction expérimentalevisait deux objectifs : étudier commentune exploitation de granulats marinspouvait être conduite avec les autresusagers de la mer et définir les modalitésd’exploitation garantissant un moindreimpact sur le milieu marin. Les conclu-sions définitives ne seront connues quedébut 2013. On sait déjà cependantqu’une compatibilité est possible entreles différentes activités. Il sera possiblede bâtir des scénarios d’exploitation quigarantiront une coactivité avec la pêcheet une recolonisation des fonds marinsdans des délais satisfaisants. Cette étudea également permis la mise en place destructures de concertation entre les différents acteurs qui sont appelées à se prolonger dans le temps. n

carrières fermées ou en activité. Pourune large partie d’entre elles, lesanciennes carrières se présententcomme une redécouverte de sites sou-vent exceptionnels par leur richesse enfossiles ou un aspect géologique particu-lier. Dans les carrières en activité, oùnous avons reçu un accueil très favo-rable, notre rôle consiste à recenser descoupes géologiques intéressantes d’inté-rêt patrimonial. Ce sont pour nous desfenêtres ouvertes sur le temps. C’estpourquoi les carrières constituent pourles géologues une matière premièreessentielle. n

* DREAL – Direction régionale de l’environnement, del’aménagement et du logement

Page 39: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 39

LES GRANULATS MARINS NORMANDS EN CHIFFRESâ 6 concessions autorisées sur une superficie de 110 km2

â 3 460 000 m3 de volume annuel autorisé

â 8 points de déchargement équipés pour réceptionner les navires extracteurs

LA PRODUCTION REPRÉSENTE :â 82 % de la demande en granulats sur le secteur Le Havre-Fécamp

â 41 % de la demande en granulats sur le secteur Dieppe-Bray

â 10 à 15 % des tonnages régionaux transportés vers l’Île-de-France parvoie fluviale

Page 40: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201240

Page 41: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 41

Régions

D’ici à 2040 , les Pays de la Loire accueilleront près de 900 000 nouveauxhabitants. Ces nouveaux arrivants consommeront chaque année près de8 millions de tonnes supplémentaires de granulats nécessaires poursubvenir aux besoins de logements, d’infrastructures et de développe-ment économique de la Région. L’UNICEM des Pays de la Loire a doncintensifié la diffusion de ses messages auprès de ses parties prenantesen organisant de nouvelles visites de sites et en communiquant auprèsdes responsables en charge des SCoT1 et des communautés de com-munes de la Région.

Sans granulats, pas d’ouvragesd’art, de routes ou de LGV

La proximité des sites de production etdes zones de consommation est un

facteur de compétitivité des entreprises etsource de valeur ajoutée pour le déve-loppement du territoire. L’UNICEM desPays de la Loire s’est employée à le fairesavoir à travers une série de visites desites qui a commencé en février 2012 ets’est terminée peu avant l’été. Ainsi, le 1er juin, une visite commentée dela sablière et carrière de Saint-Denis-d’Orques a été organisée en partenariatavec la Préfecture de la Sarthe pour son

personnel ainsi que pour des commis-saires-enquêteurs et membres de laCDNPS2 de la Sarthe. Cette visite s’estconclue sur un tir de mines dans la car-rière de roches massives de Saint-Denis-d’Orques.Le 13 juin, c’est avec Novabuild, pôle decompétitivité qui regroupe en Pays de laLoire les entreprises de la construction,que l’UNICEM régionale a proposé auxmembres de la Cellule économique devisiter le terminal sablier des Sables-d’Olonne, en Vendée.

« Les sables et les graviers terrestres,marins et recyclés répondent aux besoinsdu secteur de la construction en fournis-sant les matériaux nécessaires aux infra-structures et aux réalisations du bâtimentet des travaux publics de la région. Sanssable, pas d’ouvrages d’art. Sans gra-villon, pas de routes. Sans ballast, pas deLGV ni de TER dans notre région. » Telleétait la teneur de l’invitation adressée àprès de 200 présidents de communautésde communes des Pays de la Loire. Cecourrier a souligné les nécessités écono-miques, environnementales et sociales depréserver des sites de production sur leterritoire. Par leurs démarches volontaires,les professionnels sont des acteurs locauxresponsables et engagés, maîtrisant par-faitement, dans leurs activités, les pres-criptions environnementales et sociétales.Or, le schéma départemental des carrièresn’est pas opposable aux documents d’ur-banisme alors que les élus ont à cœur desoutenir la croissance et l’attractivité deleur région. La prise en compte des car-rières et des sablières dans le SCoT et lespolitiques publiques d’aménagementserait pourtant un atout local détermi-nant.L’UNICEM des Pays de la Loire ad’ailleurs participé aux 8es Rencontresnationales de la Fédération des SCoT quiont eu lieu les 28 et 29 juin à Nantes. Unstand cofinancé par l’UNPG a permisd’accueillir plus de 150 personnes : directeurs de SCoT, élus, personnels desadministrations (DREAL3, Agences d’ur-banisme, etc.) et membres de bureauxd’études. L’occasion pour eux de s’infor-mer sur la filière minérale grâce aux docu-ments mis à leur disposition : Livre blancde l’UNPG, statistiques et documentsconcernant la Charte Environnement desindustries de carrières. n

1 SCoT – Schéma de cohérence territoriale2 CDNPS – Commission départementale de la nature, despaysages et des sites3 DREAL – Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement

La prise en compte des carrièresdans les politiques publiquesd’aménagement serait un atoutlocal déterminant.

Pays de la Loire

© D.R.

Page 42: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201242

Page 43: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 44: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 45: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 45

RégionsAuvergne

de production, soit une quarantaine d’en-treprises, 284 emplois (chiffres de 2010)et 19 métiers représentés au sein del’UNICEM Auvergne, l’industrie miné-rale joue un rôle économique importantà l’échelle du département. »Face au secteur du bâtiment et des tra-vaux publics actuellement en difficultés,la filière minérale est doublement tou-chée, avec des chiffres d’affaires en bais-se et des suppressions d’emplois. Depuis2007, les mauvais résultats se sontenchaînés. En cinq ans, l’activité du sec-teur de l’industrie minérale a reculé de 35 %. Or, pour Bernard Germain, le sec-

Au programme : la visite de Béton 43,une usine de fabrication de blocs

béton à Chaspuzac, la carrière de pouz-zolane exploitée par la SCHL à Bizac etune carrière de basalte à Solignac-sur-Loire exploitée par SMTV, visite qui s’estterminée par une démonstration de tirde mines.« Nous avons voulu faire connaître auxmembres de la CDNPS les métiers descarrières et ceux qui se situent en aval, adéclaré Bernard Germain, président del’UNICEM Auvergne. Nos industriesconstituent le premier maillon de l’acte deconstruire. Avec, en Haute-Loire, 60 sites

En septembre, l’UNICEM Auvergne avait invité les membresdela Commission départementale de la nature, des paysages etdes sites de Haute-Loire (CDNPS) à une journée d’informationsur les carrières et les unités de production de matériaux.

Rencontre avec des membres de la CDNPS Haute-Loire

LES CHIFFRES CLÉS DE L’INDUSTRIE MINÉRALE EN AUVERGNEâ 149 entreprises

â 1914 salariés

â 457 millions € HT de chiffre d’affaires

â 11 millions de tonnes de granulats produits (2010)

â 700 000 m3 de béton prêt à l’emploi

â 360 902 tonnes de béton industriel

â Le secteur des roches ornementalescompte 22 entreprises qui totalisent unchiffre d’affaires de 8,7 millions € HT.La pouzzolane, la laine de roches minérales et le calcaire sont des activitéssoumises au secret statistique.

teur des carrières et matériaux est pour-voyeur d’emplois. « Un emploi de carrierreprésente quatre ou cinq emplois indi-rects explique-t-il. Avec un sous-sol richeen ressources minérales variées, la filièreapprovisionne aussi bien l’industrie cos-métique que celle du verre mais nos prin-cipaux clients restent ceux du BTP àhauteur de 94 %. »Outre les considérations de nature éco-nomique, Bernard Germain n’a pas man-qué de mettre l’accent sur les progrèsaccomplis par la profession pour réduireles accidents du travail. C’est le fruitd’une forte mobilisation de toutes lesentreprises engagées depuis 2010 dansla démarche mise en place par l’UNI-CEM pour réduire de 25 % en cinq ansle taux collectif d’accidents du travail dela branche. La démarche de progrèsenvironnemental de la Charte Environ-nement a également été présentée aucours de cette journée. n

© UNICEM

Auvergne

Page 46: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201246

RégionsPACA et Corse

tions de recyclage, permet de valoriser lesdéblais inertes de chantier. L’objectif estde concourir à économiser la ressourcenaturelle.Pour la profession, l’environnement estun centre d’intérêt majeur et le recycla-ge est maintenant l’une de ses priorités.Par cette opération de Portes ouvertes, laprofession souhaite montrer au grandpublic que les granulats recyclés ne sontni un sous-produit, ni un déchet mais unmatériau de construction aux caractéris-tiques contrôlées et stables. Les profes-sionnels du granulat maîtrisent d’ailleursparfaitement le recyclage, activité indus-trielle fondée sur un contrôle produit ettraçabilité réglementé. L’usage des gra-nulats recyclés s’est confirmé depuis 20ans dans la route et tous les efforts ten-dent maintenant à élargir leur utilisationà d’autres usages, comme la productionde béton.

Installer et maintenir des plateformes derecyclage en milieu urbain et périurbainest également un des souhaits de la pro-fession. Les carrières elles aussiaccueillent très fréquemment ce typed’activité. Cette complémentarité pré-sente de réels atouts, dont la proximitéavec les collectivités qui hébergent cesactivités mais également pour les pro-ducteurs qui ont ainsi la possibilité deproposer à leurs clients des produits complémentaires : granulats recyclés ou”naturels”.Bien que le recyclage pratiqué par lesprofessionnels du granulat progresse defaçon indiscutable dans la région PACA& Corse, il reste encore une étape à fran-chir : la prise en compte des carrières dansles plans départementaux de gestion desdéchets du BTP. L’UNICEM régionaleentend, localement, être un acteur majeurdu déploiement de ces plans. n

Depuis une quinzaine d’années, et encomplément de l’exploitation des

gisements naturels, un grand nombre decarrières de la région PACA & Corse ontmis en place une démarche qui, par destraitements spécifiques et des installa-

Afin de faire connaître leur activité de recyclage, 12 carrièresadhérentes de l’UNICEM PACA & Corse ouvriront leurs portesles 12 ou 13 octobre 2012.

12-13 octobre 2012 : journéesPortes ouvertes sur le recyclage

© UNICEM

PAC

A

© UNICEM

PAC

A

Page 47: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 47

SITES PRENANT PART À L’OPÉRATION PORTES OUVERTES

1 Les Crots (Hautes-Alpes) – 12 octobre –exploité par la société Routière du MidiVolume de déblais reçus : 25 000 tonnes ;volume recyclé : 15 000 tonnes

2 Vedène (Vaucluse) – 12 octobre –exploité par la société CalcairesRégionauxVolume de déblais reçus : 60 000 tonnes ;volume recyclé : 60 000 tonnes

3 Villeneuve (Alpes-de-Haute-Provence)– 12 octobre – exploité par Carrière etBallastière des AlpesVolume déblais reçus : 40 000 tonnes ;volume recyclé : 5 000 tonnes (activitédébutante)

4 Vaugines (Vaucluse) – 13 octobre –exploité la société Carrière BergierRecyclage : 5 000 tonnes de gravats etdéblais du BTP (activité débutante)

5 La Mède - Les Bouttiers (Bouches-du-Rhône) – 12 octobre – exploité parCarrières GonteroVolume de déblais reçus : 80 000 tonnes ;volume recyclé : 79 000 tonnes

6 Cavaillon – La Baronne (Vaucluse) – 12 octobre – exploité par la sociétéGravisudVolume de déblais reçus : 50 000 tonnes ;volume recyclé : 40 000 tonnes

7 Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône) – 12 octobre – exploité parl’entreprise Jean LefebvreVolume déblais reçus : 85 000 tonnes ;volume recyclé : 85 000 tonnes

8 Meyrargues - Réclavier (Bouches-du-Rhône) – 12 octobre – exploité par lasociété Durance GranulatsVolume déblais reçus : 195 000 tonnes ;volume recyclé : 140 000 tonnes

9 Le Beausset (Var) – 12 octobre –exploité par Lafarge Granulats SudVolume de déblais reçus : 500 000tonnes ; volume recyclé : activité en coursde démarrage

10 Gardanne - La Malespine (Bouches-du-Rhône) – 13 octobre – exploité parDurance GranulatsVolume déblais reçus : 200 000 tonnes ;volume recyclé : 140 000 tonnes

11 Villeneuve-Loubet - Le Cloteirol(Alpes-Maritimes) – 12 octobre – exploitépar la SEC – Société d’Exploitation deCarrièresVolume de déblais reçus : 200 000tonnes ; volume recyclé : 100 000 tonnes

12 Sablet (Vaucluse) – 12 octobre –exploité par la société CopatVolume déblais reçus : 36 000 tonnes ;volume recyclé : 18 000 tonnes

Pour toutes informations complémentaires, rendez-vous sur lapage http://paca.unicem.fr

Page 48: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201248

Page 49: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

RégionsAlsace

Alertée par l’UNICEM régionale surde nombreux constats de dysfonc-

tionnement concernant l’application de laprocédure de dérogation aux espècesprotégées, la DREAL1 Alsace a acceptéd’éclaircir la procédure en question.Réunissant le 14 mai, dans ses locaux, desreprésentants de bureaux d’études, d’en-treprises relevant du régime des ICPE2,des professionnels de l’industrie extrac-tive et des naturalistes experts dans ledomaine des espèces protégées, laDREAL a apporté des précisions sur lesdélais, l’identification des interlocuteurstels que le CSRPN3 ou le CNPN4, l’arti-culation avec une procédure ICPE, etc.À cette occasion, un guide à l’attention duporteur de projet pour la mise en œuvre

de la séquence « ERC – Éviter, réduire,compenser » a été élaboré.La profession en a profité pour soulignerles difficultés d’application de cette pro-cédure tout en affichant les positionsnationales sur la compensation et les par-ticularités des carrières : limitation desmesures compensatoires dans le temps,priorité aux mesures in situ et prise enconsidération des effets positifs des car-rières.

Sensibilisation sur le terrainIl n’en demeure pas moins que larecherche de zones de compensationreste une difficulté majeure pour les entre-prises, dans une région où la pression fon-cière est déjà particulièrement soutenue.Au cours de cette réunion, l’associationBUFO, experte en batraciens, a entreautres souligné que l’accompagnementdes espèces protégées était effectif grâceà la réalisation d’aménagements en coursd’exploitation et au partenariat avec desentreprises de carrière. Cette réunion à la DREAL a été suivie de

deux sessions sur le terrain destinées àsensibiliser les exploitants aux enjeux liésaux espèces protégées : l’une autour duCrapaud vert, l’autre autour du Sonneurà ventre jaune.Sous la conduite de membres de l’asso-ciation BUFO, les participants de la pre-mière session se sont ainsi retrouvés, à latombée de la nuit, sur la zone d’aména-gements de la carrière de Lingolsheim,exploitée par Holcim, pour constater laprésence de Crapauds verts dans l’unedes mares temporaires.Le 23 mai, ce sont les adhérents de l’Uniondes Producteurs de Grès des Vosges quise sont rendus sur le site de la carrière degrès de Bust, exploitée par l’entrepriseGeorges Schneider & Fils, pour un parta-ge d’expérience sur la préservation duSonneur à ventre jaune. La présence decette espèce, plutôt localisée dans lesVosges du Nord, est attestée sur ce site.Avec les membres de l’association LesPiverts, active dans le périmètre du ParcNaturel des Vosges du Nord, les partici-pants ont été invités à découvrir l’espèceet son habitat. n

1 DREAL – Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement2 ICPE – Installation classée pour la protection de l’environnement3 CSRPN – Conseil scientifique régional du patrimoinenaturel4 CNPN – Conseil national pour la protection de la nature

Espèces protégées : de la théorie à la pratique

© UNICEM

Alsace

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 49

Ci-contre, un Crapaud vert ;

ci-dessous, exploration sur

la carrière de Bust et quelques

œufs de Sonneur àventre jaune.

Page 50: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201250

Alsace

À la découverte du chantier de la LGV Est

La construction du tunnel de Saverneest un véritable défi technologique.

Constitué de deux tubes, soit un pour cha-cune des voies, cet ouvrage est réaliségrâce à l'intervention de Charlotte, un tun-nelier de 10 mètres de diamètre, long de110 mètres et pesant 2 200 tonnes, fabri-qué par l'entreprise allemande Herren-knecht. Le tunnel est creusé dans le sensest-ouest, en montée, pour traverser lemassif des Vosges dans sa partie la plusétroite.Long d’environ 4 km, le premier des deuxtubes du tunnel de Saverne a été achevéen juin 2012, après 7 mois de creusement,sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Pource premier tube, 1 932 anneaux ont étéposés, soit 15 456 voussoirs*. 307 000 m3

de roches ont été extraits par le tunnelier,à une vitesse moyenne de 20 mètres par jour.Le tunnel de Saverne sera le premierouvrage construit en application des nou-

velles règles européennes de sécuritéincendie dans les tunnels ferroviaires.Ainsi, les tubes indépendants, abritant cha-cun une voie de circulation, sont reliés tousles 500 mètres par des rameaux d'inter-connexion qui permettent l'évacuation desvoyageurs en cas d'accident ou d'incendie.Outre le creusement du tunnel de Saver-ne, le Lot 47 comprend la réalisation du ter-rassement, des ouvrages d’art courants etdu viaduc de l’Haspelbaechel. Du point devue technique, il s’agit surtout d’un chan-tier de grands terrassements et la difficul-té technique réside principalement dans lanature assez complexe des sols au niveaugéologique. À noter qu’il est situé sur unsite sensible : le Parc Naturel des Vosgesdu Nord - Natura 2000.Menés pour le compte de RFF, ces tra-vaux permettront au TGV de franchir lesVosges à grande vitesse en 2016 et derelier Paris et Strasbourg en 1 h 50 contre2 h 20 aujourd'hui. n

Le 19 septembre, l’UNICEM Alsace avait organisé pour ses adhérents lavisite du chantier de la LGV Est-européenne (deuxième phase - Lot 47),et plus particulièrement du percement du tunnel bi-tube de Saverne,dans le massif des Vosges. L’occasion pour eux de découvrir Charlotte, letunnelier qui travaille au creusement de ce tunnel de la ligne LGV quipermettra de relier Strasbourg à Paris en 1 h 50 en 2016.

QUELQUES CHIFFRESLE TUNNELIER CHARLOTTE n 10 m de diamètre n 110 m de longueurn 15 paires de vérins de pousséen 144 dentsnPoussée maximale : 6 500 tonnesnPoids total : 2 200 tonnes nCoût : 25 millions d’euros

LE LOT 47 n 7,5 km de longn 1 tunnel bi-tube de 4 km (tunnel de Saverne)n 1 ouvrage d’art non courant de 270 mde long : le viaduc de l’Haspelbaechel,tablier mixte acier-béton, 5 travéesn 3 ouvrages courants : 2 ponts-routes et 1 pont-railn 1 remblai complexen 3,5 km de plateformen 1 300 000 m3 de déblaisn 700 000 m3 de remblaisn 10 000 m3 de bétonnMontant des travaux : 184 M€

LE TUNNEL DE SAVERNE n 307 000 m3 excavés par tuben 31 000 voussoirs nPoids d’un voussoir : 8 tonnesn 60 000 m3 de béton de structure et de remplissagen 614 000 m3 de marinage (évacuationdes déblais) dont 320 000 m3 réutiliséssur placen 8 200 tonnes d’aciern 22 000 m3 de mortiern 7 intertubes tous les 100 mnDiamètre excavé : 10,04 mnDiamètre intérieur fini : 8 ,90 m

* Voussoir : élément préfabriqué en béton, assemblé parcompression pour former un arc, une voûte.

© UNICEM

Alsace

Régions

Page 51: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 51

Alsace

Approbation des Schémas départementaux des carrières

Entrés simultanément en révision le 9 juin

2010, les Schémas départementaux des

carrières du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont été

approuvés à l’unanimité au cours d’une

CDNPS1 conjointe réunie le 9 juillet 2012. Les

travaux ont été menés par deux groupes thé-

matiques : l’un portant sur l’environnement et

le réaménagement, l’autre sur les orientations. Un point important marqué par ces schémasa été la prise en compte de leurs orientationspar les SCoT2, à savoir la poursuite de la ges-

tion équilibrée des ressources alluvionnairesen plaine d’Alsace. Les zones “graviérables”émanant des sept ZERC3 constituent ainsi labase de travail pour l’avenir.À la demande de l’UNICEM Alsace, un comitéde suivi spécifique, adossé à la CDNPS, seracréé pour suivre l’évolution des SCoT et lamanière dont la ressource minérale est priseen compte. Pour répondre à cette nouvelleéchelle de travail des SCoT, les données économiques (production, consommation,mouvement, exportations) seront affinées etrégulièrement mises à jour. n

1 CDNPS - Commission départementale de la nature, des paysages et des sites2 SCoT - Schéma de cohérence territoriale3 ZERC - Zone d'exploitation et de réaménagement coordonnédes carrières

La filière minérale, acteur du développement durable

Dans le cadre de sa participation augroupe de travail « Développement

Durable » du Medef Bas-Rhin, l’UNICEMAlsace a invité les membres de l’anten-ne départementale à venir découvrir enquoi la filière minérale était un acteur du développement durable.

Au programme de la rencontre organiséele 11 juillet 2012 : la découverte du sec-teur de l’industrie extractive, des filièresd’utilisation des matériaux en aval, ducontexte réglementaire et du rôle des car-rières en matière de biodiversité, sansoublier la présentation des axes de la stra-tégie développement durable de l’UNI-CEM et de ses objectifs : contribuer audéveloppement socio-économique, amé-liorer la qualité de vie et préserver l’en-vironnement.La réunion s’est poursuivie par la visite dela carrière de Lingolsheim, exploitée parHolcim et choisie pour son adéquation

avec la thématique.Le circuit a parfaitement illustré les troispiliers du développement durable : éco-nomique, environnemental et sociétal.Avec une implantation de proximité, lasécurité accrue pour les clients particu-liers, pour lesquels une zone de charge-ment isolée est prévue, un partenariatavec une association spécialisée dans ladéfense des batraciens, la création demares temporaires pour le maintien duCrapaud vert, le réaménagement d’unmerlon par végétalisation dirigée, avecutilisation des essences locales, le site deLingolsheim répond en tous points auxcritères du développement durable. n

Les visiteurs sur le site de

la carrière de Lingolsheim

© UNICEM

Alsace

© UNICEM

Alsace

© UNICEM

Alsace

Page 52: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201252

Page 53: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Lancée depuis plusieurs années, etobjet d’un long processus de consul-

tation dans les départements bour-guignons, la révision des schémas dépar-tementaux avance de façon satisfaisan-te et devrait s’achever en 2013-2014. EnCôte-d’Or, la candidature du site culturel“Climats du vignoble de Bourgogne” auclassement du patrimoine mondial del’UNESCO rend le processus de consul-tation plus délicat sur certaines zones quipourraient représenter des conflits d’in-térêts. C’est par exemple le cas de la car-rière de Comblanchien. Les discussionssont en cours. Des enjeux importants serencontrent également dans la Nièvre.Dans ce département, les bassins deconsommation se situent surtout au bordde la Loire et dans la plaine de la Saôneoù, sur certaines zones, les prélèvementsalluvionnaires sont en conflit d’intérêtsavec les ressources en eau. En Saône-et-Loire, c’est la prise en compte des zonesNatura 2000 qui est en discussion, péna-lisant l’extension d’une carrière dudépartement. Les différents acteurs pré-sents autour de la table espèrent néan-

Bourgogne-Franche-Comté

La révision des schémas départementaux de carrièresprogresse

© UNICEM

Bourgogne-Franche-Com

moins aboutir dans les prochains mois àune première version. Dans l’Yonne, une dernière présentationa été finalisée et le rapport définitif a étéapprouvé par le préfet le 10 septembre2012.En Franche-Comté, la consultation sepoursuit à un bon rythme sur le territoi-re de Belfort, le nombre de carrièresconcernées restant limité. En revanche,des retards sont à prévoir sur les dépar-tements du Jura, de Haute-Saône et duDoubs. Par rapport au calendrier fixé àl’origine par la DREAL*, la clôture de laconsultation ne devrait intervenir que fin2013 (au lieu de décembre 2012). Plusieurs raisons à ces retards : la placeprépondérante des problématiques envi-ronnementales, la démultiplication desinterlocuteurs et des sujets à traiter pourles aires protégées (corridors écologiques,plans de protection de l’atmosphère[PPA], schémas d’aires protégées [SCAP],trames verte et bleue)… n

* DREAL – Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement

Régions

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 53

Après avoir contribué, en 2005, à la réali-sation d’un guide sur l’utilisation des

graves de recyclage dans le BTP, l’UNICEMRhône-Alpes a participé à l’élaboration d’unnouveau guide pour accompagner la valorisa-tion des déchets inertes issus du BTP ou descarrières de la région. Il s’agit d’un document concernant la fabrica-tion et l’utilisation des graves chaulées dontl’objectif est de fournir aux producteurs et utili-sateurs de ces graves les éléments permettantd’en assurer la qualité technique. On y trouve-ra également la description du processus per-mettant de produire ces matériaux ainsi quela liste des éléments indispensables à la carac-térisation des produits finis. Ce guide est le fruit d’un travail de deux ansmené par des entreprises lyonnaises en poin-te sur ce sujet, un fabricant de chaux, le CETE1

de Lyon, le Laboratoire du Grand Lyon, laDREAL2 Rhône-Alpes, l’ADEME3, le Conseilgénéral du Rhône, la Fédération départemen-tale du BTP et l’UNICEM Rhône-Alpes.Le document a été transmis pour avis à l’IDDRIM4. Il devrait être disponible pour lesadhérents d’ici le mois de novembre 2012. n

1 CETE – Centre d’études techniques de l’équipement2 DREAL – Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement3 ADEME – Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie4 IDDRIM – Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité

Rhône-Alpes

Un guide pourvaloriser lesdéchets du BTP

© D.R.

Page 54: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

Régions

et araignées. Ces groupes, ou taxons, ontété sélectionnés pour leur complémentari-té et leur caractère indicateur de la qualitéou de l’évolution des milieux.De nombreux aspects méthodologiques dece programme sont communs avec ceuxdéveloppés par le Muséum national d’his-toire naturelle, notamment ceux du pro-gramme Vigie-Nature, et permettent ainsiun rapprochement, voire une comparaisondes données dans un contexte plus large.

Un outil performantGrâce aux méthodes utilisées par le pro-gramme Roselière, les exploitants et ges-tionnaires de sites peuvent désormaissuivre l’évolution de la biodiversité sur leurcarrière au cours des différentes phases deson exploitation. L’application de méthodes communes surde nombreux sites permet par ailleurs decomparer les impacts des différents typesde réaménagement, des modes de ges-tion ou encore de la fréquentation par lepublic des carrières réhabilitées.De premières analyses statistiques pargroupes d’espèces ont déjà été réalisées, etnotamment la comparaison de la richesse

Île-de-France

Roselière : un programme pour suivre la biodiversité en carrière

Depuis une vingtaine d’années, l’Asso-ciation des naturalistes de la vallée du

Loing et du massif de Fontainebleau tra-vaille avec les exploitants de carrières de larégion Île-de-France à un programmed’étude de la biodiversité. L’objectif de ceprogramme est de mieux comprendre lesinteractions existant entre espèces, milieuxnaturels et activités humaines.Au fil du temps, la nécessité s’est fait sen-tir de développer un outil encadrant préci-sément les suivis annuels mis en place surde nombreuses carrières de la vallée de laBassée. C’est ainsi qu’en 2006 est né leprogramme Roselière, constitué d’unensemble de protocoles standardisés etscientifiquement validés. L’originalité de ce programme de suivi surle long terme de la faune et de la flore tientnotamment au fait qu’il s’intéresse auxespèces communes. En effet, leur abon-dance mesurée avec des protocoles stan-dardisés permet des comparaisons solidesentre sites et années. Onze groupes d’es-pèces sont actuellement étudiés : oiseaux,papillons, libellules, amphibiens, reptiles,chauves-souris, végétaux terrestres et aqua-tiques, invertébrés aquatiques, coléoptères

Développé en partenariat avec l’UNICEM Île-de-France, l’UNPG, plusieurs exploitants de carrières, le Muséum national d’histoire natu-relle et l’Association des naturalistes de la Vallée du Loing et du massifde Fontainebleau - ANVL, le programme Roselière* est un programmeambitieux de suivi de la biodiversité en carrière dont les premiers résultats sont prometteurs.

Le Carreau Franc, une ancienne

exploitation devenueun Espace Naturel

Sensible du Conseilgénéral de

Seine-et-Marne

entre les différents stades d’exploitation ouselon le mode de gestion, l’analyse de l’in-fluence de l’environnement du site ou lacomparaison à d’autres milieux naturels.Ces analyses permettent de confirmerscientifiquement et objectivement des liensqui avaient été appréhendés empirique-ment ou de mettre en évidence des rela-tions plus inattendues. Une analyse des données en fonction despratiques mises en œuvre permet parailleurs de choisir les mesures les plus favo-rables et d’adapter les politiques d’amé-nagement et de gestion du site. À moyen terme, toutes ces données serontdéclinées sous forme d’indicateurs de suiviet d’évaluation qui permettront aux exploi-tants et gestionnaires une interprétationaisée des résultats.Diverses opportunités de valorisation desdonnées sont ouvertes : établissement dela Trame verte et bleue, des SAGE et desSDAGE, des programmes régionaux d’ac-tions, des listes rouges d’espèces... Uneintégration des données récoltées dans lesbases du Muséum national est envisagée.Elle permettrait de contribuer à l’amélio-ration des connaissances générales sur labiodiversité à une échelle plus large. Le programme Roselière est appliqué surune vingtaine de sites franciliens et déployéprogressivement par plusieurs exploitantsau niveau national. Au total, c’est une qua-rantaine de sites qui est concernée par lamise en place des protocoles en 2012. n

* Roselière est l’acronyme pour Réseau d’observations dessablières en eau libre à intérêt écologique et réaménagementenvironnemental

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201254

© Marion Laprun / ANVL

Page 55: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 56: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201256

Page 57: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 58: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 59: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 59

Caen, ville étroitement liée à la pierre, accueille cette année le 61e congrès de la Société de l’industrie

minérale qui se tiendra au Parc des Expositions du 10 au 12 octobre 2012.

Depuis des millénaires, les matières premières minières et minérales ont permis à l’humanité de se

développer. En France, les ressources en minerais comme en substances énergétiques se sont raréfiées

du fait de leur exploitation intensive depuis le début de l’ère industrielle. Aujourd’hui, bien qu’abondantes

dans notre pays, les ressources minérales font l’objet d’une réglementation rigoureuse qui en limite

l’accès. Dans certaines régions, la situation est critique et le marché des matériaux ne peut plus être

approvisionné localement.

De nos jours, les activités extractives concernent principalement la production de granulats de roches

massives dans l’ouest de la région normande, à partir des roches du Massif armoricain, et de roches

sédimentaires (calcaires et alluvions) pour la partie est de la région. Quelques exploitations de pierre de

taille (granit et calcaire) sont encore actives.

61e congrès-exposition de la SIMSociété de l’Industrie MinéralePARC DES EXPOSITIONS DE CAEN DU 10 AU 12 OCTOBRE

© UNICEM

Normandie

CAEN 10, 11-12 OCTOBRE 2011

Page 60: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201260

â L’EXPOSITION

Comme chaque année, l’expositionqui accompagne le congrès

rassemble l’essentiel des fournisseursde matériels et d’équipements pour l’industrie minérale. Elle comprend également des bureaux d’études et deconseils, des sociétés de service ainsique les organismes concernés par cesecteur d’activité. Responsables d’exploi-tations de mines, carrières, cimenteries,minéraux industriels et plateformes derecyclage auront l’occasion d’aller à larencontre de la centaine de fournisseursde la filière minérale présents dans l’enceinte de l’exposition.

Le forum des exposants

Un forum libre d’accès permettra aux exposants, qu’ils soient constructeurs, industriels, ensembliers, prestataires deservices, bureaux d’études, de présenter une innovation en matière de produit ou de procédé. Intitulé « Technique et

savoir-faire », ce rendez-vous se déroule en marge des ateliers et est ouvert à tous : exposants, congressistes et visiteurs.

L’UNICEM ACCUEILLERA LES VISITEURS SUR LE STAND D1

Le programme d’accueil établi pardemi-journée comprend deux étapes :

n la première est une visite de carrièreet d’installations industrielles ; elle permet aux jeunes de rencontrer desprofessionnels sur site et d’avoir unaperçu des différents stades d’évolutiond’une carrière. Les jeunes serontaccueillis sur différents sites, dont lacarrière de la Roche-Blain (EiffageTravaux Publics) et la cimenterie deRanville (Calcia, groupe Italcementi) ;

n la deuxième est l’accueil sur le forum :un espace spécialement aménagé dansl’enceinte du congrès, où les jeunes par-ticipent à des exposés suivis d’échangessur les activités des industries extrac-tives, les métiers qu’elles offrent et lesformations utiles pour y accéder.

Une bourse à l’emploi et aux stages se déroule durant toute la durée ducongrès, une initiative qui, lors des précédentes éditions du congrès-exposi-tion de la SIM, a permis à plusieurs étudiants de concrétiser leur projet professionnel.

Afin de faire découvrir aux jeunes collé-giens, lycéens et étudiants le secteur desindustries minérales, le groupe Formationde la SIM organise pour la 9e annéeconsécutive un forum Jeunes durant lecongrès.

© D.R. LA SIM

© D.R. LA SIM

CAEN 10, 11 ET 12 OCTOBRE 2012

Le forum Jeunes et la bourse à l’emploi

© UNICEM

/ Service de form

ation

Page 61: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 2012 61

Page 62: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201262

â LE CONGRÈSLe congrès s’ouvrira sur une séanceconsacrée à l’approvisionnement enmatières premières minérales de notrepays. Les ateliers proposés auxcongressistes aborderont plusieursthèmes : les ressources régionales, lasécurité, les explosifs, l’exploitation etle traitement des sédiments.

De nombreux professionnels mandatés del’UNICEM prendront part à ce congrès enapportant leur contribution à la séanceinaugurale et aux ateliers techniques.Parmi eux :

n Nicolas Vuillier, président de l’Unionnationale des producteurs de granulats,évoquera l’approvisionnement durabledes territoires en granulats (séance inaugurale)

n Michel Lomberty, président de la commission Distribution et logistique del’UNPG, abordera le thème de la sécuritédes approvisionnements (séance inaugurale)

n Claude Goyon, directeur de Prevencem,traitera de l’évolution des statistiques desaccidents du travail dans les industriesextractives depuis 10 ans (atelier technique 1)

n Olivier Viano, responsable du servicejuridique de l’UNICEM, présentera le guide« Pénibilité au travail – Mise en place d’unaccord collectif ou d’un plan d’action »réalisé par l’UNICEM pour ses adhérents(atelier technique 1)

n Étienne Tiers, de l’Union régionale des producteurs de granulats de Basse-Normandie, fera le point sur les ressources locales de matériaux enNormandie (atelier technique 3)

SÉANCE INAUGURALE• MERCREDI 10 OCTOBRE • 8 H 30 – 11 H 30

La sécurisation des approvisionnements, un devoir et un défi pour l’industrie minérale

© D.R. LA SIM

CAEN 10, 11 ET 12 OCTOBRE 2012

Par les tonnages qu’elle extrait, livreou consomme, et que ce soit pour

ses chantiers, en zone urbanisée oudans des pays les plus lointains, l’indus-trie minérale est certainement l’un dessecteurs du monde industriel appelé àse montrer des plus vigilants quant à lasécurité des approvisionnements dontelle a la responsabilité. Dans ce contex-te, le congrès annuel de la SIM apportel’occasion d’inviter les entreprises àjeter un éclairage concret sur la placequ’elles font à cette préoccupationmajeure de toutes les activités dans lemonde industriel actuel, tant dans lavie quotidienne que dans les projets dedéveloppement les plus ambitieux.

Nicolas Vuillier, président de l’Unionnationale des producteurs de granulats(UNPG), et Michel Lomberty, présidentde la Commission distribution et logis-tique de l’UNPG, interviendront dans lecadre de cette séance inaugurale.

POUR UN APPROVISIONNEMENTDURABLE DES TERRITOIRES EN GRANULATSEn présentant le Livre blanc de l’UNPGpublié en mai 2011, Nicolas Vuillierplaidera pour un approvisionnementdurable des territoires en granulats. Lesperspectives à l’horizon 2030 amènentles producteurs de granulats à répondreà un triple défi : satisfaire les besoinsen quantité et en qualité, implanterleurs installations au plus près de lademande et concilier activité industrielleet intégration au sein des territoires.

DES GRANULATS ... AU BON ENDROIT ... AU BON MOMENTAlors que la première étude sur letransport des granulats a été récem-ment présentée à la presse, MichelLomberty insistera sur la nécessité demaintenir un réseau de carrières deproximité. Cette étude sur le transportdes granulats a en effet démontré quela route restera le mode de transportprioritaire des granulats. Dans ces condi-tions, l’UNPG s’engage à répondre aumieux aux besoins de ses clients et deses fournisseurs par des livraisonsfiables, des coûts d’approvisionnementmaîtrisés, des volumes de stocksréduits, une meilleure utilisation dumatériel et une amélioration des tempsde rotation. Les axes de progrès propo-sés portent sur le développement despartenariats clients/fournisseurs, unegestion intégrée fournitures / transport/ stockage / manutention. Bref, il s’agitde mettre en œuvre une contractualisa-tion qui soit “industrielle” et pas seule-ment commerciale.

(Suite page 64)

© UNICEM

-Charte Environnem

ent

Page 63: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 64: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201264

CAEN 10, 11 ET 12 OCTOBRE 2012

L’amélioration des conditions de travail estune préoccupation collective présentant

une dimension à la fois humaine et écono-mique. En introduction, les intervenants dres-seront un état des lieux de l’évolution desaccidents de travail et de l’empoussiérage surles dix dernières années, suivi d’un aperçu surla “méthode” des grands groupes qui, sousinfluence anglo-saxonne, ont développé desexemples d’organisation et de système demanagement suivant leurs politiques desanté et de sécurité. Mais au cœur de toutsystème de prévention se trouve les opéra-teurs eux-mêmes : « la sécurité est aussi uneaffaire de comportement ». En conclusion :les évolutions significatives des outils de travail et des réflexions internationales sur les améliorations des équipements.

L’ÉVOLUTION DES STATISTIQUES DES ACCIDENTSDE TRAVAIL DEPUIS 10 ANSClaude Goyon, directeur de Prevencem, orga-nisme créé sous l’égide de l’UNICEM pourdévelopper la prévention du risque profes-sionnel dans les exploitations de carrières,retracera l’évolution des statistiques des acci-dents de travail de 2000 à 2010 dans le sec-teur des industries extractives. Pendant cettepériode, l’indice de fréquence de ces acci-dents a été divisé par deux, un progrès sen-sible dû à la prise de conscience de la profes-sion.

PÉNIBILITÉ AU TRAVAIL – MISE EN PLACE D’UNACCORD COLLECTIF OU D’UN PLAN D’ACTION Olivier Viano, responsable du service juri-dique de l’UNICEM, présentera le guide que

l’UNICEM a élaboré pour aider ses adhérentsà mettre en place soit un accord d’entreprise,soit un plan d’actions portant sur la pénibilitéau travail, ceci pour se conformer aux nou-velles obligations au regard de la loi du 9 novembre 2010 sur la retraite.

ATELIER TECHNIQUE 1 • MERCREDI 10 OCTOBRE • 14 HEURES – 16 H 30

Prévention des risques – Vers une culture de sécurité

© UNICEM

/ Service de form

ation

Page 65: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,
Page 66: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 762 á OCTOBRE 201266

CAEN 10, 11 ET 12 OCTOBRE 2012

La région Normandie possède de nom-breuses marques passées et actuelles

d’exploitation en tous genres : mines, carrières et aquifères.

Cet atelier permettra un tour d’horizon deces ressources : n géologie régionale ;n révision du schéma départemental

des carrières ;n granulats régionaux ;n nappes aquifères de Basse-Normandie ;n mines de fer et après-mine.

Ces ressources ont des impacts dans lesdépartements de Normandie, principalementsur les contraintes liées à l’environnement, àla gestion des sites exploités, des eaux et dessites en fermeture ou fermés qui doivent êtregérés de façon responsable et collective.

Étienne Tiers, de l’Union régionale des pro-ducteurs de granulats de Basse-Normandie,fera le point sur les ressources locales enNormandie. Le sous-sol de Normandie est géologique-ment très riche, en qualité et en quantité. La Haute-Normandie dispose de granulats de roches meubles issus des alluvions et descraies ; les ressources de Basse-Normandiesont principalement issues des roches mas-sives, roches siliceuses et roches calcairesconcassées auxquelles s’ajoutent les sables.Outre ces ressources géologiques terrestres,on trouve aussi des matériaux de substitutioncomme les granulats marins ou les granulatsissus du recyclage de matériaux inertes, recyclage qui a connu un essor considérableces 10 dernières années, particulièrement en Haute-Normandie.

Cette diversité des ressources minérales enquantité et qualité permet de répondre à l’ensemble des applications nécessaires à laconstruction et à l’aménagement du territoire.L’accroissement des enjeux environnementauxet la considération des activités de carrièresrendent toutefois l’accès à ces ressources deplus en plus difficile avec des conséquencesnon négligeables. Il est donc important desensibiliser les pouvoirs publics pour garantirun approvisionnement durable des territoires.

ATELIER TECHNIQUE 3 • JEUDI 11 OCTOBRE • 8 H 30 - 11 HEURES

Ressources régionales

Page 67: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,

UNICEM Magazine n° 758 á OCTOBRE 2011 67

Page 68: UNICEM magazine...UNICEM Magazine n 5762 OCTOBRE 2012 Jean Bodin professait qu’« il n’est de richesse que d’hommes ».C’est particu - lièrement vrai dans nos métiers. Ainsi,