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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1
Faculté de Médecine Lyon Est
Année Universitaire : 2010-2011
THÈSE
Existe t-il une surmortalité chez les femmes dépistées
par mammographie?
Méta-analyse sur la mortalité non liée au cancer du sein
Présentée
A l’Université Claude Bernard Lyon 1
et soutenue publiquement le 29 novembre 2011
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
Laure FAYOLLE née le 5 mai 1983 aux Lilas (Seine Saint Denis)
2
Laure FAYOLLE
Existe-t-il une surmortalité chez les femmes dépistées par mammographie?
Méta-analyse sur la mortalité non liée au cancer du sein
Nbr: 108 p. 0 ill. 16 tab. 23 graph. 6 annexes.
Thèse Médecine : Lyon 2011 n°
Mots clés : Cancer du sein ; mammographie ; dépistage
RESUME
Contexte :
En France, le cancer du sein est la 1ère
cause de décès par cancer chez la femme. Un dépistage
organisé, par mammographie tous les 2 ans chez les femmes de 50 à 74 ans, existe en France
depuis 2004. Une méta-analyse du réseau Cochrane publiée en 2009 portant sur le dépistage
du cancer du sein par mammographie a montré qu’il existait une réduction significative de la
mortalité par cancer du sein grâce au dépistage sans diminution de la mortalité globale.
Objectif :
L’objectif de ce travail était de savoir s’il existait une surmortalité en dehors du cancer du sein
liée au dépistage.
Matériel et méthodes :
Nous avons réalisé une méta-analyse sur la mortalité non liée au cancer du sein. Les essais
cliniques contrôlés randomisés comparant le dépistage par mammographie versus l’absence
de dépistage chez les femmes de plus de 39 ans sans antécédent de cancer du sein ont été
inclus. Une recherche bibliographique via PubMed et Web of Science jusqu’en novembre
2010 a été effectuée. Le critère de jugement principal était la mortalité non liée au cancer du
sein. Des analyses en sous groupe ont été effectuées (selon la qualité méthodologique des
études considérées et selon l’âge des patientes) à 7 et 13 ans de suivi. Les critères de jugement
secondaires étaient les mortalités cardiovasculaires et par autres cancers que le cancer du sein.
Résultats :
Il n’y a pas de différence significative entre les groupes de femmes dépistées et non dépistées
concernant la mortalité non liée au cancer du sein à 7 et 13 ans de suivi et concernant les
critères de jugement secondaires.
Conclusion : Cette étude permet de quantifier les risques du dépistage. Si un effet négatif du
dépistage existe, il est au maximum de 4% de surmortalité dans le groupe de femmes
dépistées par mammographie. Notre analyse ouvre la discussion sur les effets potentiellement
néfastes du dépistage.
3
PRESENTATION DU JURY
JURY:
Président Monsieur le Professeur François Gueyffier
Directrice de thèse Madame la Maitre de Conférences Associée Docteur Sylvie
ERPELDINGER
Membres Monsieur le Professeur Patrice MATHEVET
Monsieur le Professeur Associé Alain MOREAU
DATE DE SOUTENANCE : 29 novembre 2011
Laure FAYOLLE, 53, rue de la Madeleine, 69007 LYON – [email protected]
4
Le Serment d'Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans
l'exercice de la Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans
discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur
intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes
connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de
mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et
ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement
la vie ni ne provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse
mes compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux
ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que
je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
5
ORGANIGRAMME DE L’UNIVERSITE
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
____________
- Président de l'université : Alain BONMARTIN
- Président du comité de coordination des études médicales : François-Noël GILLY
- Secrétaire général : Gilles GAY
SECTEUR SANTE
UFR de médecine Lyon Est Claude Bernard, Directeur : Jérôme ETIENNE
UFR de médecine Lyon Sud Charles Mérieux, Directeur : François-Noël GILLY
Institut des sciences pharmaceutiques et biologiques (ISPB), Directeur : François LOCHER
UFR d’odontologie, Directeur : Denis BOURGEOIS
Institut des sciences et techniques de réadaptation, Directeur : Yves MATILLON
Département de formation et centre de recherche en biologie humaine, Directeur : Pierre
FARGE
SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES
UFR de sciences et technologies, Directeur : François GIERES
UFR de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), Directeur :
Claude COLLIGNON
Institut des sciences et techniques de l’ingénieur de Lyon (ISTIL) Directeur : Joseph LIETO
I.U.T. A, Directeur : Christian COULET
I.U.T. B, Directeur : Roger LAMARTINE
Institut des sciences financières et assurances (ISFA), Directeur : Jean-Claude AUGROS
I.U.F.M., Directeur : Régis BERNARD
CPE, Directeur : Gérard PIGNAULT
___________________
6
PROFESSEURS DES UNIVERSITES
Faculté de Médecine Lyon Est Claude Bernard
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Classe exceptionnelle Echelon 2
Nom Prénom Discipline universitaire
Baulieux Jacques Chirurgie générale (surnombre)
Chayvialle Jean-Alain Gastroentérologie - hépatologie
Confavreux Christian Neurologie
Etienne Jérôme Bactériologie - virologie -
hygiène hospitalière
Floret Daniel Pédiatrie
Froment Jean-Claude Radiologie et imagerie
médicale
Mauguière François Neurologie
Peyramond Dominique Maladies infectieuses –
maladies tropicales
Philip Thierry Cancérologie-radiothérapie
Raudrant Daniel Gynécologie
Sindou Marc Neurochirurgie
Tissot Etienne Chirurgie générale
Trepo Christian Gastroentérologie - hépatologie
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Classe exceptionnelle Echelon 1
Nom Prénom Discipline universitaire
Cordier Jean-François Pneumologie
Guérin Jean-François
Biologie et médecine du
développement et de la
reproduction ; gynécologie
médicale
Petit Paul
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale ; médecine
d’urgence (surnombre)
7
Robert Dominique
Réanimation médicale ;
médecine d’urgence
(surnombre)
Rousset Bernard Biologie cellulaire
Rudigoz René-Charles Gynécologie
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Première classe
Nom Prénom Discipline universitaire
André-Fouet Xavier Cardiologie
Bastien Olivier
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale ; médecine
d’urgence
Baverel Gabriel Physiologie
Beaune Jacques Cardiologie (surnombre)
Bérard Jérôme Chirurgie infantile
Beziat Jean-Luc Chirurgie maxillo-faciale et
stomatologie
Blay Jean-Yves Cancérologie-radiothérapie
Boillot Olivier Chirurgie digestive
Boisson Dominique Médecine physique et de
réadaptation (surnombre)
Borson-Chazot Françoise
Endocrinologie, diabète et
maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Boulez Jean Chirurgie générale
Bozio André Cardiologie
Chassard Dominique
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale ; médecine
d’urgence
Chatelain Pierre Pédiatrie
Claris Olivier Pédiatrie
Cochat Pierre Pédiatrie
Colin Cyrille Epidémiologie, économie de la
santé et prévention
8
Daligand Liliane Médecine légale et droit de la
santé (surnombre)
D'Amato Thierry Psychiatrie d’adultes
Delahaye François Cardiologie
Denis Philippe Ophtalmologie
Derumeaux Geneviève Physiologie
Disant François Oto-rhino-laryngologie
Douek Philippe Radiologie et imagerie
médicale
Ducerf Christian Chirurgie digestive
Durieu Isabelle Médecine interne – gériatrie et
biologie du vieillissement
Finet Gérard Cardiologie
Fouque Denis Néphrologie
Gaucherand Pascal Gynécologie
Gouillat Christian Chirurgie digestive
Guérin Claude Réanimation médicale ;
médecine d’urgence
Honnorat Jérôme Neurologie
Jegaden Olivier Chirurgie thoracique et cardio-
vasculaire
Kohler Rémy Chirurgie infantile
Laville Maurice Thérapeutique ; médecine
d’urgence
Lehot Jean-Jacques
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale ; médecine
d’urgence
Leriche Albert Urologie
Lermusiaux Patrick Chirurgie thoracique et cardio-
vasculaire
Lina Bruno Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
Madjar Jean-Jacques Biologie cellulaire
Martin Ambroise Nutrition
Martin Xavier Urologie
9
Mellier Georges Gynécologie
Mertens Patrick Anatomie
Mion François Physiologie
Miossec Pierre Immunologie
Morel Yves Biochimie et biologie
moléculaire
Mornex Jean-François Pneumologie
Moulin Philippe Nutrition
Neyret Philippe Chirurgie orthopédique et
traumatologique
Nighoghossian Norbert Neurologie
Ninet Jean Chirurgie thoracique et cardio-
vasculaire
Ninet Jacques Médecine interne – gériatrie et
biologie du vieillissement
Obadia Jean-François Chirurgie thoracique et cardio-
vasculaire
Ovize Michel Physiologie
Perrin Gilles Neurochirurgie
Ponchon Thierry Gastroentérologie -
hépatologie
Pugeat Michel
Endocrinologie, diabète et
maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Revel Didier Radiologie et imagerie
médicale
Rivoire Michel Cancérologie-radiothérapie
Rode Gilles Médecine physique et de
réadaptation
Rousson Robert-Marc Biochimie et biologie
moléculaire
Scoazec Jean-Yves Anatomie et cytologie
pathologiques
Terra Jean-Louis Psychiatrie d’adultes
Thivolet-Bejui Françoise Anatomie et cytologie
pathologiques
Thomas Gilles Génétique
Touraine Jean-Louis Néphrologie
10
Trouillas Paul Neurologie
Truy Eric Oto-rhino-laryngologie
Vallée Bernard Anatomie
Vandenesch François Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
Vanhems Philippe Epidémiologie, économie de la
santé et prévention
Viale Jean-Paul
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale ; médecine
d’urgence
Zoulim Fabien Gastroentérologie -
hépatologie
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe
Nom Prénom Discipline universitaire
Allaouchiche Bernard
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale; médecine
d’urgence
Argaud Laurent Réanimation médicale ;
médecine d’urgence
Badet Lionel Urologie
Barth Xavier Chirurgie générale
Berthezene Yves Radiologie et imagerie médicale
Bertrand Yves Pédiatrie
Braye Fabienne
Chirurgie plastique,
reconstructrice et esthétique -
brûlologie
Breton Pierre Chirurgie maxillo-faciale et
stomatologie
Calender Alain Génétique
Chapet Olivier Cancérologie-radiothérapie
Chapurlat Roland Rhumatologie
Chevalier Philippe Cardiologie
11
Chotel Franck Chirurgie infantile
Colombel Marc Urologie
Cottin Vincent Pneumologie
Cotton François Anatomie
Descotes Jacques Pharmacologie fondamentale –
pharmacologie clinique
Devouassoux Mojgan Anatomie et cytologie
pathologiques
Di Filippo Sylvie Cardiologie
Dubernard Gil Gynécologie
Dumontet Charles Hématologie-transfusion
Dumortier Jérôme Gastroentérologie - hépatologie
Edery Charles Génétique
Elchardus Jean-Marc Médecine légale et droit de la
santé
Faure Michel Dermato-vénéréologie
Fauvel Jean-Pierre Thérapeutique ; médecine
d’urgence
Fourneret Pierre Pédopsychiatrie
Froehlich Patrick Oto-rhino-laryngologie
Guenot Marc Neurochirurgie
Gueyffier François Pharmacologie fondamentale –
pharmacologie clinique
Guibaud Laurent Radiologie et imagerie médicale
Guyen Olivier Chirurgie orthopédique et
traumatologique
Herzberg Guillaume Chirurgie orthopédique et
traumatologique
Janier Marc Biophysique et médecine
nucléaire
Jullien Denis Dermato-vénéréologie
Kodjikian Laurent Ophtalmologie
Krolak Salmon Pierre Médecine interne – gériatrie et
biologie du vieillissement
Lachaux Alain Pédiatrie
Lejeune Hervé Biologie et médecine du
développement et de la
12
reproduction ; gynécologie
médicale
Lina Gérard Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
Mabrut Jean Yves Chirurgie générale
Mathevet Patrice Gynécologie
Merle Philippe Gastroentérologie - hépatologie
Michallet Mauricette Hématologie
Monneuse Olivier Chirurgie générale
Morelon Emmanuel Néphrologie
Mure Pierre Yves Chirurgie infantile
Négrier Claude Hématologie
Négrier Marie-Sylvie Cancérologie-radiothérapie
Nicolino Marc Pédiatrie
Picot Stéphane Parasitologie et mycologie
Pignat Jean-Christian Oto-rhino-laryngologie
Rossetti Yves Physiologie
Rouvière Olivier Radiologie et imagerie médicale
Roy Pascal Biostatistiques, informatique
médicale et technologies de
Ruffion Alain Urologie
Ryvlin Philippe Neurologie
Saoud Mohamed Psychiatrie d’adultes
Schaeffer Laurent Biologie cellulaire
Scheiber Christian Biophysique et médecine
nucléaire
Schott Anne Marie Epidémiologie
Souquet Jean-Christophe Gastroentérologie - hépatologie
Tilikete Caroline Physiologie
Trouillas Jacqueline Cytologie et histologie
13
Turjman Francis Radiologie et imagerie médicale
Vukusic Sandra Neurologie
Wattel Eric Hématologie-transfusion
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES
Faculté de Médecine Lyon Est Claude Bernard
Maitres de Conférences – Praticiens Hospitaliers
Hors classe
Nom Prénom Discipline universitaire
Bouvier Raymonde Anatomie et cytologie
pathologiques
Bui-Xuan Bernard
Anesthésiologie et réanimation
chirurgicale ; médecine
d’urgence
Davezies Philippe Médecine et santé au travail
Frappart Lucien Anatomie et cytologie
pathologiques
Germain Michèle Physiologie
Hadj-Aissa Aoumeur Physiologie
Jouvet Anne Anatomie et cytologie
pathologiques
Le Bars Didier Biophysique et médecine
nucléaire
Lièvre Michel Pharmacologie fondamentale –
pharmacologie clinique
Pharaboz-Joly Marie-Odile Biochimie et biologie
moléculaire
Sabatini Jean Médecine légale et droit de la
santé
Timour-Chah Quadiri Pharmacologie fondamentale –
pharmacologie clinique
14
Maitres de Conférences – Praticiens Hospitaliers
Première classe
Nom Prénom Discipline universitaire
Ader Florence Maladies infectieuses –
maladies tropicales
Barnoud Raphaëlle Anatomie et cytologie
pathologiques
Benchaib Mehdi
Biologie et médecine du
développement et de la
reproduction
Billotey Claire Biophysique et médecine
nucléaire
Bontemps Laurence Biophysique et médecine
nucléaire
Bricca Giampiero
Pharmacologie
fondamentale –
pharmacologie clinique
Bringuier Pierre-Paul Cytologie et histologie
Chalabreysse Lara Anatomie et cytologie
pathologiques
Cellier Colette Anatomie et cytologie
pathologiques
Chevallier-Queyron Philippe Epidémiologie, économie
de la santé et prévention
Cozon Grégoire Immunologie
Croisille Pierre Radiologie et imagerie
médicale
Dubourg Laurence Physiologie
Francina Alain Biochimie et biologie
moléculaire
Franco-Gillioen Patricia Physiologie
Genot Alain Biochimie et biologie
moléculaire
15
Gonzalo Philippe Biochimie et biologie
moléculaire
Hervieu Valérie Anatomie et cytologie
pathologiques
Jarraud Sophie Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
Kolopp-Sarda Marie Nathalie Immunologie
Lasset Christine Epidémiologie, économie
de la santé et prévention
Laurent Fréderic Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
Lesca Gaétan Génétique
Meyronet David Anatomie et cytologie
pathologiques
Nataf Serge Cytologie et histologie
Normand Jean-Claude Médecine et santé au travail
Peretti Noel Nutrition
Persat Florence Parasitologie et mycologie
Piaton Eric Cytologie et histologie
Pondarre Corinne Pédiatrie
Rabilloud Muriel
Biostatistiques,
informatique médicale et
technologies de
communication
Rigal Dominique Hématologie-transfusion
Ritouet Danielle Hématologie-transfusion
Ritter Jacques Epidémiologie, économie
de la santé et prévention
Sappey-Marinier Dominique Biophysique et médecine
nucléaire
Streichenberger Nathalie Anatomie et cytologie
pathologiques
Tardy-Guidollet Véronique Biochimie et biologie
moléculaire
Voiglio Eric Anatomie
16
Wallon Martine Parasitologie et mycologie
Maitres de Conférence – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe
Nom Prénom Discipline universitaire
Charbotel Barbara Médecine et santé au travail
Collardeau Frachon Sophie Anatomie et cytologie
pathologiques
Conquère de Monbrison Frédérique Parasitologie et mycologie
Dargaud Yesim Hématologie-transfusion
Doret Muriel Gynécologie
Raverot Gérald
Endocrinologie, diabète et
maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Richard Jean Christophe Réanimation médicale ;
médecine d’urgence
Roman Sabine Physiologie
Thibault Hélène Physiologie
Tristan Anne Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
Vlaeminck-Guillem Virginie Biochimie et biologie
moléculaire
Maitres de Conférences – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe – Stagiaires
Nom Prénom Discipline universitaire
Escuret Vanessa Bactériologie-virologie –
hygiène hospitalière
17
Maucort Boulch Delphine
Biostatistiques, informatique
médicale et technologies de
communication
Professeurs associés de médecine générale
Nom Prénom Discipline universitaire
Moreau Alain Médecine générale
Souweine Gilbert Médecine générale
Maitres de Conférences associés de médecine générale
Nom Prénom Discipline universitaire
Flori Marie Médecine générale
Laine Xavier Médecine générale
Zerbib Yves Médecine générale
Letrillard Laurent Médecine générale
18
REMERCIEMENTS
À Monsieur le Professeur François Gueyffier,
Vous m’avez fait le grand honneur d’accepter la présidence de ce jury. Vous avez été très
disponible et patient pour m’aider à construire ce travail. Je vous en suis grandement
reconnaissante.
À Monsieur le Professeur Patrice MATHEVET,
Vous avez accepté de faire partie de ce jury. Veuillez trouver ici l’expression de mes sincères
remerciements.
À Monsieur le Professeur Alain MOREAU,
Vous avez accepté de juger ce travail. Veuillez trouver ici ma reconnaissance.
À Sylvie,
Tu m’as formée sur le terrain et tu as pris beaucoup de temps pour me guider, et
m’accompagner tout au long de ce travail qui est l’aboutissement de mes études. Je te
remercie du fond du cœur pour tout ce que tu as fait pour moi et tout ce que tu m’as apporté.
19
A mes différents maîtres de stage : Jean-Jacques, Emile, Roger qui m’ont permis de
progresser dans ma pratique, de me poser les bonnes questions. J’ai vraiment apprécié ces
stages sur le terrain. Ma pratique actuelle a été modelée par ce que vous m’avez enseigné et
je vous en remercie. Merci aussi d’avoir pu partager des moments de complicité avec vous.
A mes chefs hospitaliers qui ont beaucoup compté pour moi : Stéphane B., Stéphane M., Véro
et José à Annemasse, Guillaume et Jérôme à Fourvière et avec qui j’ai passé des semestres
fabuleux tant sur le plan professionnel que personnel. Merci aussi aux équipes para médicales.
A mes parents, vous m’avez toujours poussé et soutenu dans mes choix. Je suis fière de votre
parcours personnel. Merci pour tout. Vous êtes mes modèles et mes piliers. Je vous aime.
A Lio, pour tout ce que tu m’apportes, pour tout ce qu’on partage, et parce que tu m’aides à
garder les yeux ouverts sur le monde. Notre vie a basculé le 2 juin de cette année pour notre
plus grand bonheur. Après toutes ces années mon amour pour toi est toujours aussi fort.
A Sacha, ma crapulette, le plus joli et gourmand des bébés… t’observer découvrir le monde
est juste fabuleux. Tu rends tes parents et ta famille heureux…
A mon frère Vincent, pour ton engagement, ton regard sur le monde et ta générosité.
A ma sœur Elise, tu es un rayon de soleil. Merci pour tout ce que tu as fait et ce que tu fais
pour moi.
A ma famille creusoise : à ma grand-mère Suzanne, Pascal, MC, Léo, Josy, Yvan et Sandra et
leurs familles, Nat et tes enfants et tous les autres: l’année 2011 a été dure, mais personne
n’aurait tenu si nous n’étions pas si soudé. Merci pour tout.
A ma famille stéphanoise : Annie, Denise, Pierre et Anne-Marie, Mat, Jo, Simon Lulu Juju et
Sam bien sûr pour toutes ces joies partagées ensemble.
A Angèle pour ton amitié inconditionnelle, on a franchi moult étapes ensemble, tu es un de
mes piliers,
20
A Meu la Marseillaise, Aurore (et ta grande famille) et Leu pour tous ces moments passés
ensemble. Plein de souvenirs de ces années festives parisiennes…
A Raph et Coco car Annemasse et Lyon auraient eu un goût différent sans vous… Allez les
verts !!
Aux filles : Manila don’t stop the party , Carole et son gros bidou, Aurélia l’hyperactive du
taff, Elsa l’artiste et Anais la guerrière,
Aux couples de dingues qui font que nos week end sont toujours animés : Marco et Flo,
Manu, Karo (et Tosia), Pierre, Lilia (et Margaux),
Aux parisiens : Fab, Jouls, Gab, Nico et Olive Chips, Stak, Sylou, Romain et Sophie bien sur,
Dodo,
Une spéciale dédicace à Ray pour ses conseils anapaps et laurence pour m’avoir fourni en
articles de radio…
Aux lyonnais : Manu et Sab, Svend et Claire, Camille et Julien (et Zé et…), Audrey et son
homme, Caro, JC, Gilles, Brice,
Aux Annemassiens : Soso, Francesco, Diane et Bapt, Stéphane, Nico, Tim, Xav,
Merci pour tous ces moments passés ensemble, et vive les bonnes grosses fêtes !
Une énorme pensée aux L’hopitalier.
A la belle famille Nanou, Dominique, JP, Eric et Lucie, Gilles, Laurence et Valentin et votre
puce.
A mon tonton Denis.
A mes grands parents.
21
GLOSSAIRE
CIM : classification Internationale des Maladies
INVS : Institut National de Veille Sanitaire
CépiDC : Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
HLA : hyperplasie lobulaire atypique
CLIS : carcinome lobulaire in situ
CCIS : carcinome canalaire in situ
BRCA1 et 2: Breast Cancer 1 et 2
ATCD : antécédent
IMC : indice de masse corporelle
CnamTS : Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés
DGS : Direction Générale de Santé
ANAES : Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé
BI-RADS: Breast Imaging Reporting and Data System
ACR: American College of Radiology
EUREF: European Reference Organisation for Quality Assured Breast Screening and
Diagnosis Services
IC: Intervalle de Confiance
RR: risque relative
USPSTF: US Preventive Services Task Force
MeSH : Medical Subject Headings
OR: odds ratio
FHSA: Family Health Service Autority
EPC: EndPoint Committee
SCB: Swedish Cause of Death
MMST: Malmo mammographic screening trial
NBSS: National Breast Screening Study
HIP: Health Insurance Plan
IARC: International Agency for Research on Cancer
CAPI: Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles
OP : pilule oestro-progestative
22
THS : traitement hormonal substitutif
FDR : facteurs de risque
NHS: National Health Service
TOFT: Tissue Organization Field Theory
23
TABLE DES MATIERES
RESUME………………………………………………………………………………………2
PRESENTATION DU JURY………………………………………………………………..3
LE SERMENT D’HIPPOCRATE…………………………………………………………..4
ORGANIGRAMME DE L’UNIVERSITE………………………………………………....5
PROFESSEURS D’UNIVERSITE………………………………………………………….6
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES………………………………….13
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………..18
GLOSSAIRE……………………………………………………………………………...…21
TABLE DES MATIERES………………………………………………………………..…23
PRESENTATION DU JURY .................................................................................................. 3
ORGANIGRAMME DE L’UNIVERSITE ............................................................................ 5
PROFESSEURS DES UNIVERSITES .................................................................................. 6
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES..................................................... 13
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. 18
I. INTRODUCTION .......................................................................................................... 25 A. Epidémiologie du cancer du sein en France : une incidence en forte hausse sans prise
en compte des cancers in situ et une baisse modeste de la mortalité. .................................. 26
B. Histoire naturelle du cancer du sein ............................................................................. 28
C. Les facteurs de risque et les facteurs protecteurs du cancer du sein ............................ 29
1. Les facteurs de risque du cancer du sein(11-15) ...................................................... 29
2. Les facteurs protecteurs du cancer du sein (15) ....................................................... 30
D. Le dépistage du cancer du sein en France .................................................................... 30
1. Modalités du dépistage (18,19) ................................................................................ 30
2. Taux de participation ................................................................................................ 32
E. Etat des lieux du dépistage en Europe et dans le monde : ............................................ 32
1. Réseau Européen ...................................................................................................... 32
2. Pays concernés en Europe ........................................................................................ 33
3. Pays industrialisés .................................................................................................... 33
F. Synthèse des méta-analyses publiées sur le dépistage du cancer du sein par
mammographie tout âge confondu (résultats exprimés avec IC 95%) ................................. 34
1. Méta-analyse suédoise Nystrom 1993 (29) .............................................................. 34
2. Méta-analyse suédoise Nystrom 2002 (30) .............................................................. 34
3. Kerlikowske (31) ...................................................................................................... 34
4. Demissie (32): .......................................................................................................... 35
5. USPSTF (adjonction de données par rapport à MA Humphrey 2002) (33,34): ...... 35
6. Méta-analyse du réseau Cochrane : Gotzsche et Olsen (35,36) : ............................. 35
II. OBJECTIF DU TRAVAIL ........................................................................................ 37
III. MATERIEL ET METHODES .................................................................................. 38
IV. RESULTATS : ............................................................................................................ 41 A. Résultats de la recherche bibliographique .................................................................... 41
B. Analyse des études (annexe 3) ..................................................................................... 41
1. Etudes retenues ......................................................................................................... 41
2. Etudes non retenues .................................................................................................. 57
3. Synthèse ................................................................................................................... 57
C. Extraction des données ................................................................................................. 58
1. Données manquantes dans les publications ............................................................. 58
24
2. Différence de chiffres entre les publications primaires et les chiffres de la revue
Cochrane ........................................................................................................................... 58
3. Standardisation des effectifs totaux .......................................................................... 58
4. Calcul du critère de jugement principal pour l’analyse ............................................ 59
D. Résultats de la méta-analyse......................................................................................... 59
1. Mortalité non liée au cancer du sein, suivi à 7 ans ................................................... 59
2. Mortalité non liée au cancer du sein, suivi à 13 ans ................................................. 61
3. Mortalité liée à des causes cardiovasculaires ........................................................... 63
4. Mortalité liée à d’autres cancers que le cancer du sein ............................................ 64
V. DISCUSSION ................................................................................................................. 65 A. Intérêts de cette méta-analyse....................................................................................... 65
B. Limites de cette méta-analyse ...................................................................................... 65
1. Biais liés à l’évaluation de la cause de décès : ......................................................... 65
2. Biais liés au manque de puissance des études pour permettre un effet sur la
mortalité globale ............................................................................................................... 66
3. Biais liés au critère de jugement défini à posteriori ................................................. 67
4. Biais liés à la randomisation ..................................................................................... 67
5. Biais liés aux exclusions post randomisation ........................................................... 68
6. Biais liés à la contamination du groupe contrôle ..................................................... 68
7. Biais lié à l’observance du dépistage ....................................................................... 68
8. Biais du fait de constitution d’un sous groupe à posteriori ...................................... 68
9. Biais liés à l’inhomogénéité des interventions des différentes études incluses ....... 69
10. Biais de parti pris .................................................................................................. 70
C. Interprétation des résultats ........................................................................................... 70
1. Tout âge confondu .................................................................................................... 71
2. Sous groupe de femmes de moins de 50 ans ............................................................ 72
3. Sous groupe de femmes de plus de 50 ans ............................................................... 73
4. Mortalité cardiovasculaire ........................................................................................ 74
5. Mortalité par cancers autres que le cancer du sein : ................................................. 74
6. Conclusion ................................................................................................................ 75
D. Risques induits par le dépistage : faux positifs et surdiagnostic .................................. 75
1. Etat des lieux de l’information sur le dépistage ....................................................... 75
2. Les faux positifs ....................................................................................................... 76
3. Le sur diagnostic ...................................................................................................... 77
E. Effets du dépistage mis en place dans certains pays .................................................... 80
F. Remarques .................................................................................................................... 82
G. Pour conclure ................................................................................................................ 83
VI. CONCLUSION ........................................................................................................... 84
VII. CONCLUSION POUR LA FACULTE .................................................................... 85
VIII. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................. 88
IX. ANNEXES ................................................................................................................... 98
25
I. INTRODUCTION
La tendance à la diminution du taux de mortalité du cancer du sein en France et
l’augmentation de son incidence pourraient traduire les premiers impacts de l’extension du
dépistage. Certains parlent d’amélioration du pronostic grâce au traitement au stade précoce
du cancer du sein et grâce à l’utilisation de pratiques thérapeutiques standardisées, d’autres à
contrario évoquent un effet néfaste du dépistage lié au sur diagnostic. En pratique
quotidienne, le médecin généraliste, acteur majeur de santé publique, se doit de donner une
information claire à ses patients sur l’intérêt des différents dépistages et de respecter le
principe de « primum non nocere ».Notre travail fera dans un premier temps le point sur le
cancer du sein et son dépistage et dans un second temps en réalisant une méta-analyse nous
chercherons à savoir s’il existe une surmortalité en dehors du cancer du sein chez les femmes
dépistées en utilisant comme critère de jugement, la mortalité non liée au cancer du sein dans
le groupe dépisté versus non dépisté.
26
A. Epidémiologie du cancer du sein en France : une incidence en forte hausse sans
prise en compte des cancers in situ et une baisse modeste de la mortalité.
La mortalité par cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez les
femmes en France. En 2000 l’âge médian de diagnostic est de 61 ans (1) .
Une femme française sur 8 sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie.
Tableau n°1
Evolution du nombre de décès par cancer du sein en France, de son taux de mortalité
standardisée sur la population mondiale et de son incidence de 1980 à 2011
Année Nombre de décès
par cancer du
sein en France
→
Taux de mortalité
standardisé sur la
population mondiale
pour 100 000 pers
↓
Incidence
↑
1980 (2) 8689 19,4 21 704
2000 (1) 11 637 41 845
2005 (2) 17,7 49 814
2008 (3) 11 781
Prévisions 2011 (4) 11 358 16,2 53 041
27
Figure 1.
Evolution du nombre de cas et de décès (barres) et des taux standardisés monde
correspondants (TSM) (courbe, échelle logarithmique) chez la femme de 1990 à 2011 en
France(4)
Le nombre de décès par cancer du sein a tendance à diminuer légèrement en France.
(Cf. tableau 1). Il a diminué sur toutes les classes d’âge sauf pour les plus de 85 ans entre
1995 et 2005. Il existe une diminution du taux de mortalité de 13% entre les périodes 1993-
1997 et 2003-2007 avec une diminution plus importante chez les 30-59 ans (diminution de 16
à 21% selon les classes d’âge) et une diminution plus modérée chez les femmes plus âgées (3
à 14%) (5).
Le taux de mortalité standardisé à la population mondiale a diminué de 6,8 pour 100 000
femmes entre 2000 et 2008 (3).
En parallèle, l’incidence du cancer du sein a presque doublé en 25 ans : passant de 56,8/100
000 femmes en 1980 à 101,5/100 000 en 2005 (2) .
A noter que ces chiffres ne prennent en compte que les tumeurs classées C50 (annexe
1) selon la classification CIM10 et donc n’incluent pas les cancers in situ qui peuvent
représenter 5 à 12% de la totalité des cancers et qui nécessitent parfois une prise en charge
lourde (6).
28
B. Histoire naturelle du cancer du sein
On distingue deux grands types de tumeurs du sein : les tumeurs épithéliales, les plus
fréquentes, et les tumeurs non-épithéliales beaucoup plus rares comprenant les lymphomes
mammaires, les sarcomes et certaines métastases intra-mammaires. L’OMS (Organisation
Mondiale de la Santé) a effectué une nouvelle classification des lésions précancéreuses et
cancéreuses du sein (7,8) (Cf. Tableau n°2).
Tableau n°2
Les tumeurs épithéliales non infiltrantes
Types histologiques Définition
histologique
Histoire naturelle
Lésions bénignes
- hyperplasie canalaire
simple
- adénofibrome
- cicatrice radiaire
- papillome
risque évolutif faible
sauf pour les
adénofibromes
complexes : risque
multiplié par 3,1 (8)
Atypie épithéliale
de type canalaire
- métaplasie
cylindrique atypique
- hyperplasie canalaire
atypique
- augmentation du
nombre d’assises
cellulaires
- anomalies
cytologiques
évolution maligne
dans 15 à 20% des
cas (8)
Néoplasie
lobulaire in situ
- hyperplasie lobulaire
atypique (HLA)
- carcinome lobulaire in
situ (CLIS)
prolifération
carcinomateuse dans
les lobules sans
franchir la membrane
basale et sans envahir
le tissu conjonctif
HLA : évolution
invasive 15 à 20%
des cas (8); CLIS :
évolution vers un
cancer invasif dans
35% des cas
Carcinome
canalaire in situ
(CCIS)
- bas grade
- grade intermédiaire
- haut grade
prolifération
carcinomateuse dans
la lumière du canal
galactophorique sans
franchir la membrane
basale et sans envahir
le tissu conjonctif
CCIS : agressivité
variable selon type
histologique
(architecture grade
nucléaire, présence
de nécrose) ; 25 à
50% d’évolution vers
un cancer invasif
(9,10)
Les tumeurs épithéliales infiltrantes se définissent histologiquement par une perforation de
la membrane basale avec une infiltration du chorion sous muqueux. L’extension peut alors
se faire :
29
- localement : au tissu glandulaire et graisseux voisin, par les canaux galactophores,
par les canaux lymphatiques et par les veinules de voisinage.
- au niveau régional : par les systèmes lymphoganglionnaires .
- à distance : avec apparition de métastases surtout osseuses et pleuroplumonaires.
C. Les facteurs de risque et les facteurs protecteurs du cancer du sein
1. Les facteurs de risque du cancer du sein(11-15)
- sexe féminin
- l’âge > 50 ans
- l’histoire familiale :
. les formes génétiques :
Le gène Breast Cancer 1 (BRCA1) : sur le bras long du chromosome 17.
Le gène Breast Cancer 2 (BRCA2) : sur le chromosome 13.
Mutation du gène TP53 dans le syndrome de Li Fraumeni.
Risque augmenté chez les apparentés d’un patient souffrant de l’ataxie-
télangiectasie.
. ATCD familiaux : d’autant plus qu’il s’agit d’un parent du premier degré
(risque plus élevé lorsqu’il s’agit d’une mère plutôt que d’une sœur).
- risque hormonal :
. hyperoestrogénie endogène :
premières règles avant l’âge de 12 ans.
âge tardif de la première grossesse.
ménopause tardive après 55 ans.
. hyperoestrogénie exogène :
le traitement hormonal substitutif
la contraception orale : le risque est nul lorsque l’arrêt de la pilule date
de plus de 10 ans (16).
30
- ATCD personnels :
. de lésions mammaires pathologiques : le risque dépend du type histologique
(Cf. Tableau n°2)
. d’irradiation thoracique : d’autant plus en cas de jeune âge. Il existe une
relation dose-dépendante (17).
. de cancer du sein
- haute densité mammaire à la mammographie
- l’indice de masse corporelle (IMC) : IMC > 25kg/m² pour les cancers du sein post
ménopausique
- la consommation en alcool : le risque augmente avec la consommation.
2. Les facteurs protecteurs du cancer du sein (15)
- Multiparité
- précocité des grossesses : avant 30 ans
- allaitement prolongé
- activité physique modérée
- IMC > 25 kg/m² est un facteur protecteur pour les cancers du sein pré
ménopausique.
D. Le dépistage du cancer du sein en France
1. Modalités du dépistage (18,19)
- 1989-91 : initiation d’un programme pilote dans dix départements financé par la
Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CnamTS) (âge cible 50-69
ans, rythme trois ans, un cliché par sein, double lecture systématique).
31
- 1994 : création d’un programme national de dépistage systématique du cancer du
sein par la Direction Générale de Santé (DGS), ayant pour mission d’étendre le programme de
dépistage organisé à l’ensemble des départements français. Rédaction du premier cahier des
charges.
- 1999 : publication des recommandations de l’ANAES (Agence Nationale
d'Accréditation et d'Evaluation en Santé) en matière de dépistage du cancer du sein : deux
clichés par sein tous les deux ans sans avance de frais. Âge cible de 50 à 69 ans et la
poursuite du dépistage est recommandée entre 70 et 74 ans pour les femmes précédemment
incluses dans le programme de dépistage (20).
- 2000 : publication d’une circulaire de la DGS fixant les modalités définies par
l’évaluation technologique de l’ANAES de 1999. Le programme national de lutte contre le
cancer définit comme prioritaire la généralisation du dépistage organisé du cancer du sein sur
tout le territoire (21,22).
- 2004 : généralisation du dépistage organisé à l’ensemble des départements français.
- 2006 : publication d’un cahier des charges du dépistage organisé (23). Il préconise :
. un examen clinique associé à une mammographie de dépistage du cancer du
sein tous les 2 ans
. une mammographie avec 2 incidences par sein réalisée grâce à des
mammographes analogiques avec films à surface argentique
. une double lecture en cas d’absence d’anomalie suspecte à la première
lecture, d'emblée ou après bilan immédiat (classement définitif BI-RADS ACR1 ou 2).
. chez toutes les femmes de 50 à 74 ans sans avance de frais
Ne sont pas concernées par le dépistage :
. les femmes pour lesquelles une biopsie chirurgicale a montré l'existence d'un
facteur de risque histologique (néoplasie lobulaire in situ, hyperplasie canalaire atypique
. les femmes ayant une mutation constitutionnelle délétère prédisposant au
cancer du sein ou très fortement suspectes de l’avoir.
- 2008 : introduction de la mammographie numérique dans le programme du
dépistage organisé (24).
32
Actuellement en France coexistent un programme de dépistage organisé et un
dépistage individuel.
2. Taux de participation
Tableau n°3
Taux de participation des femmes au dépistage organisé de 2004 à 2010
Année 2004 2006 2009 2010
Taux de
participation 40% 49% 52,9% 52%
52% des femmes soit 2 360 000 femmes ont participé au dépistage organisé en 2010
en France. L’objectif européen est de 70% de taux de participation. Dans le même temps, de
nombreuses femmes poursuivent le dépistage à titre individuel. En 2005, 65% des femmes de
50 à 74 ans déclaraient avoir réalisé une mammographie dans les 2 dernières années (25).
La coexistence d’un dépistage mixte : individuel et organisé rend plus difficile
l’évaluation du dépistage organisé en France.
E. Etat des lieux du dépistage en Europe et dans le monde :
1. Réseau Européen
Les premiers programmes européens de dépistage organisé ont débuté en 1986-1989
dans les pays nordiques et en 1989 au Royaume-Uni.
Un réseau européen de dépistage du cancer du sein (European Breast Cancer Network) fondé
par le programme Europe contre le Cancer s’est développé en 3 plans d’action :
- 1988 : mise en place des programmes de dépistage et sensibilisation du grand public.
- 1990-1994 : introduction de recommandations en assurance-qualité et création d’un
European Reference Organisation for Quality Assured Breast Screening and Diagnosis
Services (EUREF).
33
- 1996-2000 : révision des recommandations sur l’assurance qualité et création de
centres multidisciplinaires afin d’améliorer la détection précoce du cancer du sein.
2. Pays concernés en Europe
Neuf pays européens ont instauré un dépistage organisé depuis la création du réseau
européen : Belgique, France, Espagne, Irlande, Norvège, Hongrie, République Tchèque et
Allemagne emboitant le pas aux Pays-Bas, Royaume-Uni, Finlande, Suède et Islande. Le
Luxembourg a été le seul pays dans le cadre du réseau à débuter d’emblée un programme
national.
En 2005, les quinze premiers états membres de l’Union Européenne disposaient d’un
programme national ou régional.
3. Pays industrialisés
- Canada : programme national financé par les provinces depuis 1988.
- Australie : dépistage mis en place progressivement depuis 1991.
- Nouvelle-Zélande : programme national de dépistage depuis 1998.
- Japon : programme national de dépistage depuis 1999.
- Etats-Unis : pas de programme organisé. Cependant il existe des recommandations des
sociétés savantes :
L’US Preventive Services Task Force qui recommande un dépistage à partir de 50
ans (26).
L’American Cancer Society et l’American College of Physicians qui préconisent
un dépistage à partir de 40 ans (27,28).
34
F. Synthèse des méta-analyses publiées sur le dépistage du cancer du sein par
mammographie tout âge confondu (résultats exprimés avec IC 95%)
1. Méta-analyse suédoise Nystrom 1993 (29)
- publiée en 1993, elle concerne les essais Malmö 1, 2 Comtés Suédois, Stockholm
et Göteborg. Le suivi est de 5 à 13 ans. Résultats : diminution significative de la
mortalité par cancer du sein dans le groupe dépisté RR=0,77 [0,67-0,88] sans
différence sur la mortalité totale entre les 2 groupes.
- Biais : seules les études suédoises ont été incluses. Sur ces 4 études, 3 sont de
qualité méthodologique moyenne : du fait de leur randomisation, du manque de
données sur les exclusions post randomisation, de l’attribution des causes de décès
(Cf. infra).
2. Méta-analyse suédoise Nystrom 2002 (30)
- publiée en 2002, elle concerne les essais Malmö 1 et 2, Ostergötland (les données
de l’étude Kopparberg n’étaient pas disponibles), Stockholm et Göteborg. Le suivi
est de 6 à 21 ans. Résultats : réduction significative de la mortalité par cancer du
sein dans le groupe dépisté : RR=0,79[0,70-0,89] sans différence sur la mortalité
totale entre les 2 groupes.
- Biais : les biais sont les mêmes que la première méta-analyse suédoise de 1993
(Cf supra).
3. Kerlikowske (31)
- publiée en 1995, elle concerne les essais Malmö 1 et 2, les 2 comtés Suédois, les
essais NBSS1 et 2, New York, Stockholm, Göteborg, Edimbourg mais aussi des
études cas-témoin et des études de cohorte. Résultats des essais contrôlés
randomisés : réduction significative de la mortalité par cancer du sein : RR=0,79
[0,71-0,87]. Il n’y a pas d’analyse de la mortalité totale.
- Biais : inclusion d’études cas-témoin, d’études de cohortes avec les essais
contrôlés randomisés. Inclusion de l’étude Edimbourg qui est une étude très
biaisée (randomisation imparfaite avec de ce fait 2 groupes non comparables et
35
biais sur les exclusions post randomisation qui sont inégales entre les 2 groupes)
(Cf. infra).
4. Demissie (32):
- publiée en 1998, elle concerne les essais 2 Comtés Suédois, Stockholm,
Edimbourg, Malmö 1, New York, Canada 1 et 2, Göteborg et des études cas-
témoins. Le suivi est de 7-9 ans. Résultats des essais contrôlés randomisés :
réduction significative de la mortalité par cancer du sein dans le groupe dépisté:
RR=0,76 [0,69-0,83].
- Biais : association d’essais contrôlés randomisés avec des études cas-témoin. Il n’y
a pas d’évaluation critique des essais. Enfin l’essai NBSS1 a été exclu car la
tranche d’âge était trop étroite.
5. USPSTF (adjonction de données par rapport à MA Humphrey
2002) (33,34):
- publiée en 2009, elle concerne les essais Stockholm, Malmö 1, 2 Comtés Suédois,
Göteborg, UK Age Trial, Canada 1, 2 et New York. Le suivi est de 14 ans.
Résultats : réduction de la mortalité par cancer du sein dans le groupe dépisté pour
les femmes de 50 à 69 (50-59 ans : RR=0,86 [0,75-0,99] et de 60-69 ans : RR=0,77
[0,67-0,88]) Il n’y a pas de donnée sur la mortalité globale.
- Biais : association d’essais qui comparent les mammographies seules et d’essais
qui comparent examen clinique+ mammographie. Les auteurs ont décidé de ne pas
retenir l’essai NBSS1 car il s’agit de femmes volontaires et l’étude New York du
fait de l’ancienneté de l’étude. Il s’agit d’une méta-analyse de bonne qualité
méthodologique.
6. Méta-analyse du réseau Cochrane : Gotzsche et Olsen (35,36) :
- publiée en 2001 avec actualisations en 2009 et 2011. Cette méta-analyse a inclus 9
études classifiées selon leur qualité méthodologique : Stockholm, Malmö 1 et 2,
NBSS1 et 2, Göteborg, 2 comtés Suédois, UK Age Trial, New York et Edimbourg.
Le suivi est à 7 et 13 ans. Les résultats sont discordants par rapport aux autres
travaux qui sont tous en faveur du dépistage. Les auteurs ont montré que s’il
36
existait une réduction significative à 13 ans de la mortalité par cancer du sein de
l’ordre de 19% dans le groupe dépisté versus non dépisté lorsque toutes les études
étaient prises en compte, la différence n’était plus significative lorsque seules les
études de bonne qualité méthodologique étaient prises en compte. De plus, il
n’existait pas de différence significative entre les 2 groupes tant sur la mortalité
globale à 13 ans de suivi que sur la mortalité liée à tous les types de cancer (dont la
mortalité par cancer du sein) malgré la réduction significative de la mortalité par
cancer du sein.
- Biais : association d’essais qui comparent les mammographies seules et d’essais
qui comparent examen clinique+ mammographie. Il s’agit d’une méta-analyse de
bonne qualité méthodologique.
37
II. OBJECTIF DU TRAVAIL
La publication de la méta-analyse de Gotzsche et Nielsen entraîne des interrogations et
pose la question de la balance bénéfice-risque du dépistage du cancer du sein par
mammographie. En pratique quotidienne, le médecin généraliste, acteur majeur de santé
publique, se doit de donner une information claire à ses patients sur l’intérêt des différents
dépistages et de respecter le principe de « primum non nocere ». Nous avons donc cherché à
savoir s’il existait une surmortalité liée au dépistage en étudiant comme critère de jugement,
la mortalité non liée au cancer du sein dans le groupe dépisté versus non dépisté et d’en
réaliser une méta-analyse.
38
III. MATERIEL ET METHODES
Type d’études sélectionnées : essais cliniques contrôlés randomisés.
Population étudiée : femmes sans antécédent de cancer du sein à partir de 39 ans. La borne
inférieure de 39 ans a été choisie car les principales études concernent les femmes à partir de
cet âge.
Type d’intervention : groupe intervention bénéficiant d’un dépistage avec mammographie
systématique versus groupe contrôle qui ne bénéficie pas de dépistage du cancer du sein par
mammographie systématique.
Durée de suivi : 7 à 13 ans.
Critères de jugement étudiés :
Critère de jugement principal: mortalité non liée au cancer du sein.
Analyses en sous groupe :
- en fonction de la durée de suivi : 7 et 13 ans.
- par tranche d’âge : avant et après 50 ans.
Critères de jugements secondaires :
- mortalité liée à des causes cardiovasculaires.
- mortalité liée à d’autres cancers que le cancer du sein.
Analyses en sous groupe en fonction de la durée de suivi : 8 ans (car les études
considérées ont un suivi à 8 et 9 ans) et 13 ans de suivi.
Méthode de recherche bibliographique :
- interrogation des bases de données : Pubmed et Web of Science
- période concernée : jusqu’à fin novembre 2010
- mots clefs, MeSH utilisés:
. breast neoplasms
. mammography
. mass screening
39
- autres mots clefs utilisés:
. breast cancer
. mammograph*
. screen*
- mots clés combinés entre eux par AND sauf pour les synonymes combinés entre
eux par OR
- limitation de la recherche
. essais cliniques contrôlés randomisés
. essais cliniques
. méta-analyses
. femmes adultes
Extraction des données:
Les données des études seront obtenues grâce aux publications.
Les auteurs de la revue Cochrane seront contactés afin d’obtenir des données manquantes.
En l’absence de données retrouvées dans les publications des essais cliniques, les données
issues de la revue Cochrane seront utilisées (36).
En cas de différence entre les données retrouvées, celles issues des publications primaires
seront privilégiées.
Une standardisation du nombre de décès sera effectuée pour permettre le calcul de la mortalité
non liée au cancer du sein.
Analyse des données :
Utilisation du logiciel RevMan 5®.
L’analyse quantitative des événements sera basée sur le principe d’intention de traiter.
Les odds ratios (OR) et un modèle à effet fixe seront utilisés pour combiner les événements
entre les études.
On utilisera le test I² comme indicateur d’hétérogénéité. Les valeurs de I² égales à 25%, 50%,
et 75% représentent respectivement une hétérogénéité basse, modérée et forte.
Une valeur alpha inférieure à 0,05 sera retenue comme statistiquement significative pour les
événements considérés (on reprendra l’analyse avec une valeur alpha inférieure à 0,01 afin
d’agrémenter la discussion).
40
Les articles seront classés selon leur qualité méthodologique : essais de bonne qualité
méthodologique, essais de moins bonne qualité méthodologique et essai de faible qualité
méthodologique. Leur classement sera effectué :
- en utilisant la grille de lecture Cochrane pour détecter les biais potentiels des
études sélectionnées (annexe 2).
- par consensus (thésard et directrice de thèse).
41
IV. RESULTATS :
A. Résultats de la recherche bibliographique
577 articles ont été sélectionnés selon nos critères d’inclusion. Parmi eux, après
examen des titres, résumés et articles intégraux, 13 ont été retenus.
B. Analyse des études (annexe 3)
1. Etudes retenues
- UK Age Trial (37-40)
. Population : femmes de 39 à 41 ans
. Contexte : l’étude a eu lieu dans 23 centres du National Health Service Breast Screening en
Angleterre, Wales et Ecosse entre 1991 et 1997.
. Randomisation : les femmes étaient identifiées par le Family Health Service Autority
(FHSA), incluses par année de naissance. La randomisation était individuelle et stratifiée par
cabinet médical. A partir de 1992, la randomisation était effectuée par le logiciel du système
informatique du FHSA.
Le ratio était de 1 pour 2 (respectivement groupe intervention et groupe témoin).
. Type d’intervention : le groupe intervention bénéficiait d’une information, de 2 incidences
de mammographie lors du 1er
dépistage puis 1 incidence de mammographie lors des
dépistages suivants : médio latérale oblique tous les ans (en l’absence d’anomalie) jusqu’à ce
que les femmes atteignent l’âge de 48 ans. Le groupe contrôle bénéficiait du suivi habituel. A
l’âge de 50 ans toutes les femmes ont été intégrées au programme de dépistage.
. Critères de jugement : la mortalité par cancer du sein et la mortalité totale.
Les informations sur les causes de décès étaient obtenues par les registres nationaux.
42
. Résultats :
Il y a eu 30 patientes exclues dans le groupe contrôle et 51 dans le groupe intervention.
Tableau n°4
10 ans de suivi
Intervention Témoin
Mortalité par cancer du sein 105/53 884 251/106 956
Mortalité globale 960/53 884 1 975/106 956
Le taux d’observance était de 81 % dans le groupe intervention.
Il n’y a pas de différence significative à 10 ans entre les 2 groupes concernant la mortalité par
cancer du sein et la mortalité globale.
. Biais : 3 des centres ont stoppé le dépistage prématurément par manque de moyens.
Il s’agit d’une étude de bonne qualité méthodologique.
- Göteborg (29,30,41-46)
. Population : femmes de 39 à 59 ans vivant à Göteborg.
. Contexte : l’étude a débuté en 1982 (randomisation de 1982 à 1984), intervention jusqu’en
1991 et suivi jusqu’en 1996.
. Randomisation : la randomisation a été effectuée par grappes fondées sur le jour de
naissance pour les femmes nées entre 1923 et 1935. Pour les femmes nées entre 1936 et 1944
il s’agissait d’une randomisation individuelle du fait d’un changement de programme
informatique. La randomisation a été effectuée avec un ratio groupe intervention sur groupe
témoin de 1,2 pour les femmes de 39 à 49 ans et de 1,6 pour les femmes de 50 à 59 ans.
. Type d’intervention : le groupe intervention a été invité à 5 vagues de dépistage pour les
femmes de 39 à 49 ans et à 4 vagues de dépistage pour les femmes de 50 à 59 ans. Le
dépistage consistait en une mammographie 2 incidences (non précisées) pour la première
43
vague de dépistage puis 1 incidence pour les mammographies suivantes (sauf en cas de seins
denses) tous les 18 mois.
Une lecture seule a été effectuée pour les 3 premières vagues de dépistage puis une double
lecture pour les dépistages suivants.
Le groupe contrôle a été invité au dépistage lors de la dernière vague de dépistage du groupe
témoin (5ème
vague pour les femmes de 40 à 49 ans et 4ème
vague pour les femmes de 50 à 59
ans).
. Critère de jugement : la mortalité par cancer du sein. Les causes de décès par cancer du
sein ont été définies et analysées de 3 manières différentes. L’EPC evaluation model
(EndPoint Committee) est un comité qui a défini les décès par cancer du sein pendant la phase
de dépistage de manière aveugle, le SCB evaluation model et follow up model (Swedish
Cause of Death Register) ont utilisé les registres nationaux pour déterminer les causes de
décès.
. Résultats :
Tableau n°5
7 et 14 ans de suivi
7 ans 14 ans
Intervention Témoin Intervention Témoin
Mortalité par
cancer du
sein
Tout âge 27/20 724 47/28 809 88/21 650 162/29 961
<50 ans 6/10 821 10/13 101 34/11 724 59/14 217
> ou = 50 ans 21/9 903 37/15 708 54/9 926 103/15 744
Mortalité
globale
Tout âge 527/21 000 776/29 200 1430/21 000 2241/29 200
<50 ans 178/10 888 185/13 203 409/11 724 506/14 217
> ou = 50 ans 349/10 112 591/15 997
Le taux d’observance variait entre 75 et 85%.
A 7 et 14 ans de suivi il n’y a pas de différence significative entre le groupe intervention et le
groupe témoin.
. Biais :
- biais liés à la randomisation : la comparabilité des 2 groupes est mise en cause du
fait d’une randomisation inadéquate :
44
par grappes fondées sur le jour de naissance ou individuelle selon
l’année de naissance
un ratio différent selon l’âge du fait d’une capacité limitée à effectuer
des mammographies : le ratio est plus important pour les femmes plus
âgées ce qui est un biais en faveur du dépistage du fait de la prévalence
du cancer du sein plus forte dans cette tranche d’âge.
- biais liés aux exclusions post randomisation : 254 femmes du groupe intervention
(1,16%) et 357 femmes du groupe témoin (1,18%) ont été exclues après
randomisation du fait d’antécédent de cancer du sein (sans plus de précisions).
Tous ces biais ont fait classer cette étude dans le groupe étude de moins bonne qualité
méthodologique.
- Malmö 1, MMST1 (29,30,47,48)
. Population : femmes nées entre 1908 et 1932 (44 à 68 ans) vivant à Malmö.
. Contexte : de 1976 à 1986
. Randomisation : les femmes ont été randomisées individuellement après stratification par
année de naissance.
. Type d’intervention : les femmes du groupe intervention ont été invitées par lettre à 5
vagues de dépistage : par mammographie seule (2 vues pour les 2 premières vagues de
dépistage : cranio-caudale et oblique, puis 1 vue oblique pour les autres vagues de dépistage
sauf en cas de seins denses) tous les 18 à 24 mois. A partir de 1990, les femmes du groupe
contrôle ont été invitées au dépistage.
. Critères de jugement: mortalité par cancer du sein et mortalité par autres causes. Un comité
indépendant déterminait les causes de décès.
45
. Résultats :
Tableau n°6
Suivi à 9 et 13 ans
9 ans de suivi 13 ans de suivi
Intervention Témoin Intervention Témoin
Mortalité par
cancer du sein
Tout âge 63/21 088 66/21 195 1 777/21 088 1 809/21 195
<55 ans 28/7 981 22/8 082
> ou = 55
ans
35/13 107 44/13 113
Mortalité
globale
Tout âge 87/20 695 108/20 783 2 537/21 088 2 593/21 195
<55 ans 8/3 658 16/3 769 176/3 987 170/4 067
> ou = 55
ans
79/17 430 92/17 426 2 361/17 101 2 423/17 128
Mortalité cardiovasculaire 721/21 088 673/21 195
Mortalité par autres cancers 644/21 088 673/21 195
Le taux d’observance était de 74% pour la première vague de dépistage puis de 70% pour les
vagues suivantes.
Au bout de 9 et 13 ans de suivi il n’y a pas de différence significative sur la mortalité par
cancer du sein entre les 2 groupes.
. Biais :
- exclusions post randomisation : il n’y a pas d’information sur ces exclusions.
- biais de contamination : une enquête menée auprès de 500 femmes du groupe
témoin montre que 24% d’entre elles ont eu au moins une mammographie au cours
de l’étude. Cette source de contamination du groupe témoin entraine une baisse de
puissance statistique de l’essai.
- biais d’observance du groupe intervention : le taux d’observance était de 74% pour
la première vague de dépistage puis de 70% pour les vagues suivantes.
- modifications de diagnostics à postériori : des examens anatomopathologiques post
mortem ont été effectués sur 73% des 193 décès : 41 patients avaient au moins un
autre cancer et il y a eu rectification des causes de décès dans 3 cas. Chez les 27%
des femmes décédées non autopsiées, on ne peut savoir si les causes de décès sont
bien répertoriées.
46
Il s’agit d’une étude de bonne qualité méthodologique.
- Malmö 2, MMST2 (30,49)
. Population et randomisation : inclusion de deux groupes de femmes : le premier groupe
est constitué des femmes de 45 à 50 ans vivant à Malmö entre 1978 et 1990, le second groupe
est constitué des femmes de 45 à 50 ans du premier essai de Malmö (MMST1).
. Type d’intervention : les femmes du groupe intervention ont été invitées à 5 vagues de
dépistage tous les 18 à 24 mois par initialement 2 incidences de mammographie puis 1 lors
des vagues suivantes. Toutes les femmes du groupe témoin ont été invitées au dépistage à
partir de 1992.
. Critère de jugement: mortalité par cancer du sein. Les causes de décès ont été obtenues par
le Registre Suédois des Causes de Décès.
. Résultats : seuls les chiffres de la nouvelle cohorte seront utilisés dans notre étude.
Tableau n°7
9 ans de suivi
Intervention Témoin
Mortalité par cancer du sein 29/9 581 33/8 212
Mortalité globale 402/9 581 300/8 212
Le taux d’observance variait entre 75 et 80%.
Il n’y a pas de différence significative sur la mortalité par cancer du sein à 9 ans de suivi
(RR=0,65 [0,39-1,08]) lorsque seuls les chiffres de la nouvelle cohorte sont pris en compte. Il
n’y a pas de donnée concernant le suivi à 13 ans.
. Biais :
- randomisation : les groupes ne sont pas équitables en terme de nombre en raison
d’une erreur administrative, les personnes nées en 1934 ont toutes été affiliées au
47
groupe intervention sans randomisation. De plus pour cause de raisons financières,
certaines années il n’y a pas eu d’invitation au dépistage, et d’autres années 2 à 3
cohortes de femmes ont été invitées au dépistage en même temps.
- exclusions post randomisation : absence de donnée.
- biais sur l’utilisation d’un sous groupe constitué à postériori. La sélection des
femmes a été différente : un premier groupe a été constitué par des femmes de 45
à 50 ans vivant à Malmö entre 1978 et 1990, un second groupe était issu du
premier essai de Malmö (MMST1) et sélectionné sur un critère d’âge (femmes de
45 à 50 ans).
Il s’agit d’une étude de moins bonne qualité méthodologique.
- Stockholm (29,50-53)
. Population : femmes de 40 à 64 ans du sud est de la ville.
. Contexte : l’étude a commencé en 1981.
. Randomisation : les femmes nées entre le 1er
et le 10, et du 21 au 30 de chaque mois ont été
affectées au groupe intervention soit 38 525 femmes. Les femmes nées entre le 11 et le 20 de
chaque mois ont été affectées au groupe témoin soit 20 651 femmes.
. Type d’intervention : l’intervention consiste en 2 vagues de dépistage par mammographie
seule, une vue oblique à 2 ans d’intervalle. Les femmes du groupe contrôle n’ont subi aucune
intervention jusqu’à être invitées au dépistage à partir de 1986.
. Critère de jugement: mortalité par cancer du sein. Il n’y a pas d’information concernant
l’attribution des causes de décès de manière aveugle ou non.
48
. Résultats :
Tableau n°8
7 ans de suivi
Intervention Témoin
Mortalité par cancer
du sein
Tout âge 53/38 525 40/20 651
< 50 ans 20/14 842 12/7 103
> ou = 50 ans 33/25 476 28/12 840
Mortalité globale
Tout âge 1 768/39 139 1 036/20 978
<50 ans 274/14 303 172/8 021
> ou = 50 ans 1 494/24 836 864/12 957
Le taux d’observance était de 80% pour les 2 vagues de dépistage.
A 7 ans de suivi il n’y a pas de différence significative sur la mortalité par cancer du sein
entre les 2 groupes.
. Biais :
- exclusions post randomisation : pas de donnée.
- randomisation : les femmes nées d’une part entre le 1er
et le 10, et d’autre part
entre le 21 et le 30 de chaque mois ont été affectées au groupe intervention soit
38525 femmes. Les femmes nées entre le 11 et le 20 de chaque mois ont été
affectées au groupe témoin soit 20651 femmes. Il existe une variation des effectifs
selon les publications et un déséquilibre significatif d’effectifs entre les 2 groupes
pour la seconde vague de dépistage de 508 femmes en moins dans le groupe
dépisté (35,51).
- attribution de la cause de décès : on ne sait pas si les causes de décès ont été
déterminées de manière aveugle.
Il s’agit d’une étude de moins bonne qualité méthodologique.
49
- Canada 1, NBSS 1(National Breast Screening Study ) (54-57)
. Population : femmes de 40 à 49 ans, volontaires, sans antécédent de cancer du sein, n’ayant
pas eu de mammographie lors des 12 derniers mois et qui ne sont pas enceintes. Le
recrutement a été fait par le biais de petites annonces et de médecins.
. Contexte : à partir de janvier 1980. Le recrutement a duré jusqu’en mars 1985 dans 15
centres au Canada et le dépistage s’est poursuivi jusqu’en 1988.
. Randomisation : la randomisation a été réalisée sur une base individuelle après
stratification par tranche d’âge de 5 ans et par centre. Toutes les femmes ont été soumises à un
examen clinique, à un questionnaire et à une formation sur l’autopalpation mammaire avant
randomisation.
. Type d’intervention : le groupe intervention a été invité à 5 vagues de dépistage annuelles
comprenant un examen clinique et une mammographie de 2 incidences (cranio-caudal et
médio-latéral jusqu’en 1985 puis cranio-caudal et oblique). Le groupe témoin a été invité à
répondre à un questionnaire annuel.
. Critères de jugement : mortalité par cancer du sein et mortalité totale. Les causes de décès
étaient obtenues sur les certificats de décès. Dans certains cas (mortalité par cancer du sein,
cause inconnue, mortalité par cancer du poumon, foie ou colon), des vérifications étaient
effectuées.
. Résultats :
59 femmes ont été exclues : refus, erreurs, dossiers égarés.
50
Tableau n°9
8 et 13 ans de suivi
8 ans de suivi 13 ans de suivi
Intervention Témoin Intervention Témoin
Mortalité par cancer du sein 38/25 214 28/25 216 105/25 214 108/25 216
Mortalité globale 159/25 214 156/25 216 413/25 214 413/25 216
Mortalité cardiovasculaire 21/25 214 16/25 216 54/25 214 43/25 216
Mortalité par autres cancers 76/25 214 87/25 216 196/25 214 210/25 216
Le taux d’observance était de 86 à 99% dans le groupe intervention et d’environ 94% dans le
groupe témoin.
Il n’y a pas de différence significative sur la mortalité par cancer du sein à 8 et 13 ans entre
les 2 groupes.
. Biais :
- randomisation : les résultats montraient qu’il existait plus d’atteinte ganglionnaire
dans le groupe intervention mais une étude a prouvé qu’il n’y a pas eu de
falsification de la randomisation (57). La randomisation a été effectuée après
examen clinique donc de manière non aveugle. De plus, les femmes de cette étude
ont eu une démarche volontaire (réponse à une campagne de sollicitation).
- contamination du groupe contrôle : 26%.
- intervention : mammographie associée à un examen clinique pour le groupe
intervention.
- qualité des mammographies : une étude a été réalisée quand à la qualité des
mammographies qui s’est révélée adéquate (56).
Il s’agit d’une étude de bonne qualité méthodologique.
- Canada 2, NBSS 2 (National Breast Screening Study ) (58,59)
. Population : femmes de 50 à 59 ans, sans antécédent de cancer du sein, n’ayant pas eu de
mammographie dans les 12 derniers mois, volontaires et qui ne sont pas enceintes.
51
. Contexte : à partir de janvier 1980. Le recrutement a duré jusqu’en mars 1985 dans 15
centres au Canada et le dépistage s’est poursuivi jusqu’en 1988.
. Randomisation : la randomisation a été réalisée sur une base individuelle après
stratification par tranche d’âge de 5 ans et par centre. Toutes les femmes ont été soumises à un
examen clinique, à un questionnaire et à une formation sur l’autopalpation mammaire avant
randomisation.
. Type d’intervention : les femmes du groupe intervention ont bénéficié de 5 vagues de
dépistage 1 fois par an avec mammographie 2 incidences : cranio-caudale et médio-latérale
jusqu’en 1985 puis cranio-caudal et médio-latérale oblique et examen clinique. Les femmes
du groupe témoin ont bénéficié d’un examen clinique annuel.
. Critères de jugement : mortalité par cancer du sein et mortalité globale. Dans certains cas
(mortalité par cancer du sein, cause inconnue, mortalité par cancer du poumon, foie ou colon),
des vérifications étaient effectuées.
. Résultats : 54 femmes ont été exclues : non invitées au dépistage, inéligibles, refus.
Tableau n°10
8 et 13 ans de suivi
8 ans de suivi 13 ans de suivi
Intervention Témoin Intervention Témoin
Mortalité par cancer du sein 38/19 711 39/19 694 107/19 711 105/19 694
Mortalité globale 253/19 711 250/19 694 734/19 711 690/19 694
Mortalité cardiovasculaire 46/19 711 54/19 694 148/19 711 144/19 694
Mortalité par autres cancers 131/19 711 121/19 694 376/19 711 313/19 694
Le taux d’observance est de 87 à 90% dans le groupe intervention et de 89% dans le groupe
témoin.
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes à 8 et 13 ans de suivi.
52
. Biais :
- randomisation : celle-ci a été effectuée après examen clinique donc de manière non
aveugle. De plus, les femmes de cette étude ont eu une démarche volontaire
(réponse à une campagne de sollicitation).
- biais de contamination : 17% du groupe témoin ont bénéficié d’au moins une
mammographie.
- intervention : mammographie associée à un examen clinique pour le groupe
intervention.
- qualité des mammographies : des doutes ont été soulevés sur la qualité des
mammographies qui s’est révélée adéquate.
Il s’agit d’une étude de bonne qualité méthodologique.
- Les 2 Comtés Suédois : Kopparberg et Östergötland (60-70)
. Population : femmes de 40 à 74 ans.
. Contexte : l’étude a débuté en 1977 à Kopparberg et en 1978 à Östergötland. Les résultats
de ces 2 essais ont été associés du fait de leur méthode similaire.
. Randomisation : la randomisation a été effectuée par grappes en fonction des zones
géographiques. A Kopparberg : division en 7 blocs, chaque bloc a été divisé en 3 unités : 2
des unités ont été affectées au groupe intervention et l’autre unité au groupe témoin. A
Östergötland : division en 12 blocs, chaque bloc a été divisé en 2 unités : 1 pour le groupe
intervention et 1 pour le groupe témoin.
. Type d’intervention : les femmes du groupe intervention ont bénéficié de deux vagues de
dépistage : une mammographie 1 vue (médio latérale oblique) tous les 24 mois pour les
femmes de 40 à 49 ans et tous les 33 mois pour les femmes de plus de 49 ans. Les femmes du
groupe témoin n’ont bénéficié d’aucune intervention jusqu’à leur entrée dans la campagne de
dépistage 7 à 8 ans après la randomisation.
53
. Critère de jugement : mortalité par cancer du sein. Il n’y a pas d’information concernant
l’attribution des causes de décès de manière aveugle ou non.
. Résultats :
Tableau n°11
7 ans de suivi
Mortalité par cancer
du sein
Mortalité globale
Intervention Témoin Intervention Témoin
Kopparberg
Tout âge 71/39051 52/18846 3369/38589 1582/18582
< 50 ans 12/9625 8/5053 166/9582 70/5031
> ou = 50 ans 59/29426 44/13793 3203/29007 1512/13551
Ostergotland
Tout âge 53/39034 67/37936 3203/38491 3154/37403
< 50 ans 11/10312 10/10625 184/10262 200/10573
> ou = 50 ans 42/28722 57/27311 3019/28229 2954/26830
Tableau n°12
14 ans de suivi
Mortalité par cancer du
sein
Mortalité globale
Intervention Témoin Intervention Témoin
Kopparberg
Tout âge 126/38589 104/18582 6034/38568 2796/18479
< 50 ans 22/9582 16/5031 309/9650 137/5009
> ou = 50 ans 104/29007 88/13551 5725/28918 2659/13470
Ostergotland
Tout âge 135/38491 173/37403 4829/38942 4686/37675
< 50 ans 23/10262 23/10573 265/10285 288/10459
> ou = 50 ans 112/28229 150/26830 4564/28657 4398/27216
Le taux d’observance était de 89%.
A 7 et 14 ans de suivi il y a une différence significative sur la mortalité par cancer du sein
entre 2 groupes de 50 à 74 ans dans les 2 comtés.
. Biais :
- exclusions à postériori : il n’y a pas de donnée concernant les exclusions à
postériori.
- randomisation : le nombre de femmes dans chaque groupe diffèrent selon les
publications. La qualité de la randomisation n’est pas vérifiable.
54
- biais sur l’attribution des causes de décès : les causes de décès ont été déterminées
de manière non aveugle. Sur une méta-analyse suédoise il existe une différence du
nombre de décès entre les chiffres des publications et l’utilisation des données
brutes dans le registre National Suédois des causes de décès (30). Les doutes n’ont
pas été levés par les auteurs.
Il s’agit d’une étude de moins bonne qualité méthodologique.
- New York HIP (71-77)
. Population : les femmes assurées médicalement de 40 à 64 ans ont été incluses. Les femmes
aux ATCD de cancer du sein et les femmes enceintes ont été exclues de l’étude.
. Contexte : l’essai a débuté en 1963, 23 cabinets médicaux sur 31 appartenant à l’Health
Insurance Plan ont participé à l’étude.
. Randomisation : les femmes ont été appariées selon leur âge, le nombre de membres de la
famille, la profession du membre de la famille assuré et la randomisation a été individuelle.
. Type d’intervention : les femmes du groupe intervention ont été invitées à un premier
examen comprenant une mammographie avec 2 incidences (cranio-caudal et latéral) avec une
double lecture, un examen clinique indépendant et un questionnaire puis à 3 autres vagues de
dépistage (examen clinique + mammographie 1 incidence) tous les ans.
Les femmes du groupe témoin n’ont subi aucune intervention.
. Critère de jugement : mortalité par cancer du sein. Les causes de décès étaient déterminées
de manière indépendante via les certificats de décès et les données hospitalières.
55
. Résultats :
Tableau n°13
8 et 14 ans de suivi
8 ans de suivi 14 ans de suivi
Intervention Témoin Intervention Témoin
Mortalité par
cancer du sein
81/31 000 124/31 000 218/3 1000 262/31 000
Mortalité
globale 890/31 000 940/31 000 2 062/30 239 2 116/30 765
Le taux d’observance était de 67%.
Il y a une différence significative sur la mortalité par cancer du sein à 8 ans de suivi. Cette
différence n’est plus significative à 14 ans de suivi.
. Biais :
- méthodes d’exclusions : elles ont différé selon le groupe : via le questionnaire
initial pour le groupe intervention et en fin d’étude pour le groupe témoin.
- biais d’observance du dépistage : 67%.
- intervention : examen clinique associé à la mammographie.
- randomisation : le nombre de femmes entre les 2 groupes diffère selon les
publications (groupe intervention : 30239, 30131,31000, groupe contrôle : 30756,
30565, 31000). Il y a plus de femmes exclues dans le groupe intervention ce qui
crée un biais en faveur du dépistage. Les données publiées ne permettent pas de
vérifier la qualité de la randomisation.
- qualité des mammographies.
Il s’agit d’une étude de moins bonne qualité méthodologique.
- Edimbourg (78-82)
. Population : femmes de 45 à 64 ans dans 87 cabinets de médecin de ville (taux changeant
en fonction des études).
. Contexte : de 1978 à 1981.
56
. Randomisation : la randomisation a été réalisée par grappes, cabinet par cabinet.
. Type d’intervention : les femmes du groupe intervention ont bénéficié de 8 vagues de
dépistage : palpation mammaire annuelle et une mammographie 2 incidences (oblique et
cranio-caudale) initialement, puis une mammographie tous les 2 ans 1 incidence (oblique)
pour les vagues suivantes. Les femmes du groupe témoin ont reçu un prospectus concernant
l’autopalpation mammaire. Puis à partir de 1988 les femmes du groupe témoin on été invitées
au dépistage systématique par mammographie.
. Critère de jugement : mortalité par cancer du sein. Les causes de décès étaient obtenues par
les registres nationaux.
. Résultats :
Il y a eu 338 exclusions à postériori dans le groupe intervention contre 177 dans le
groupe témoin.
Tableau n°14
A 7 ans de suivi
Intervention Témoin
Mortalité par cancer du sein 68/23 226 76/21 904
Mortalité globale 1 274/23 226 1 490/21 904
L’observance est de 61% initialement et diminue au fur et à mesure des vagues de
dépistage.
Il n’y a pas de différence significative sur la mortalité par cancer du sein entre les 2
groupes.
. Biais :
- randomisation : la randomisation par grappes a provoqué une différence
importante en ce qui concerne le niveau socio-économique des patientes (53% des
femmes sont de haut niveau socio économique dans le groupe intervention contre
26% dans le groupe témoin). De ce fait les 2 groupes sont difficilement
comparables.
- biais d’observance du groupe intervention : 61%.
57
- exclusions post randomisation : il existe une large différence concernant les
exclusions à postériori pour ATCD de cancer du sein: 338 femmes ont été exclues
dans le groupe intervention contre 177 pour le groupe témoin ce qui affaiblit le
résultat du nombre de décès par cancer du sein.
- 3 généralistes ont changé de statut (de contrôle à intervention) au cours de l’étude
pour des raisons statistiques.
Cet essai est de faible qualité méthodologique.
2. Etudes non retenues
- Berglund 2000 (83)
Il s’agit d’un essai comparatif analysant la morbi-mortalité cardiovasculaire comprenant
plusieurs interventions dont la mammographie chez une population d’hommes et de femmes.
- Singapour 1994 (84)
Il s’agit d’un essai comparatif de 166600 femmes de 50 à 64 ans dont le critère de jugement
était la prévalence du dépistage. Les critères d’exclusions à postériori étaient les ATCD
d’autres cancers, 1182 femmes ont été exclues seulement du groupe intervention (468 étaient
déjà décédées).
- Inde 2010 (85)
Il s’agit d’un essai comparé randomisé ayant inclus 151538 femmes. L’intervention consistait
en un examen clinique des seins seul sans mammographie.
3. Synthèse
10 études ont été incluses (récapitulatif en annexe 3). Après analyse méthodologique de
chacune d’entre elles, 4 ont été classées en étude de bonne qualité méthodologique (UK Age
Trial, Malmö 1, NBSS1 et 2), 5 en étude de qualité méthodologique moyenne (Göteborg,
Malmö 2, Stockholm, 2 Comtés Suédois et New York) et une en mauvaise qualité
méthodologique (Edimbourg) dont les résultats ne seront pas pris en compte (annexe 4).
L’analyse à 7 ans de suivi a inclus 616 327 femmes et celle à 13 ans de suivi à inclus 539 634
femmes.
58
C. Extraction des données
1. Données manquantes dans les publications
Les auteurs de la revue Cochrane ont été contactés afin d’obtenir les données brutes, mais
cela n’a pas été possible. Nous avons donc utilisé pour ces données manquantes les
données publiées dans la revue Cochrane.
Tableau n°15
Données manquantes dans les études
New York -Mortalité globale à 7 ans
Göteborg
-Mortalité par cancer du sein par sous groupe d’âge à 7 ans
-Mortalité globale à 7 ans
Malmö 1
-Mortalité par cancer du sein par sous groupe d’âge à 13 ans
-Mortalité globale à 13 ans
- Mortalité globale par sous groupe d’âge à 13 ans
2 Comtés Suédois
-Mortalité par cancer du sein par sous groupe d’âge à 7 ans
-Mortalité globale à 13 ans
- Mortalité globale par sous groupe d’âge à 13 ans
Stockholm
-Mortalité par cancer du sein par sous groupe d’âge à 7 ans
-Mortalité globale à 7 ans
2. Différence de chiffres entre les publications primaires et les chiffres de
la revue Cochrane
La mortalité globale à 7 ans dans l’étude 2 Comtés Suédois.
3. Standardisation des effectifs totaux
Tableau n°16
Etudes concernées par la standardisation des effectifs totaux
New York Effectifs à 13 ans
Göteborg Effectifs à 7 et 13 ans
Malmö 1 Effectifs à 13 ans
2 Comtés Suédois Effectifs à 7 et 13 ans
Stockholm Effectifs à 7 ans
59
4. Calcul du critère de jugement principal pour l’analyse
Mortalité non liée au cancer du sein = mortalité globale – mortalité par cancer du sein
D. Résultats de la méta-analyse
1. Mortalité non liée au cancer du sein, suivi à 7 ans
- Tout âge confondu
Study or Subgroup
2.1.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.22, df = 3 (P = 0.97); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.53 (P = 0.60)
2.1.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Malmo 2, 1978
New York 1963
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 11.84, df = 5 (P = 0.04); I² = 58%
Test for overall effect: Z = 0.20 (P = 0.84)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 12.18, df = 9 (P = 0.20); I² = 26%
Test for overall effect: Z = 0.45 (P = 0.65)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
121
215
1714
855
2905
493
3338
373
809
3195
1687
9895
12800
Total
25214
19711
21088
53884
119897
20724
39051
9581
31000
39034
38525
177915
297812
Events
128
211
1743
1724
3806
719
1552
267
816
3132
980
7466
11272
Total
25216
19694
21195
106956
173061
28809
18846
8212
31000
37936
20651
145454
318515
Weight
1.2%
1.9%
14.8%
10.5%
28.5%
5.4%
17.8%
2.6%
7.4%
27.1%
11.3%
71.5%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
0.95 [0.74, 1.21]
1.02 [0.84, 1.23]
0.99 [0.92, 1.06]
0.98 [0.91, 1.07]
0.99 [0.94, 1.04]
0.95 [0.85, 1.07]
1.04 [0.98, 1.11]
1.21 [1.03, 1.41]
0.99 [0.90, 1.09]
0.99 [0.94, 1.04]
0.92 [0.85, 1.00]
1.00 [0.97, 1.03]
0.99 [0.97, 1.02]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
60
- < 50 ans
Study or Subgroup
1.2.1 Etudes de nonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
UK Age Trial 1991
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.09, df = 1 (P = 0.76); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.50 (P = 0.62)
1.2.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Malmo 2, 1978
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 9.08, df = 4 (P = 0.06); I² = 56%
Test for overall effect: Z = 1.90 (P = 0.06)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 12.20, df = 6 (P = 0.06); I² = 51%
Test for overall effect: Z = 0.87 (P = 0.39)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
121
855
976
171
155
373
174
264
1137
2113
Total
25214
53884
79098
10821
9625
9581
10312
14842
55181
134279
Events
128
1724
1852
174
62
267
191
140
834
2686
Total
25216
106956
132172
13101
5053
8212
10625
7103
44094
176266
Weight
5.9%
53.0%
58.9%
7.2%
3.7%
12.9%
8.6%
8.7%
41.1%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
0.95 [0.74, 1.21]
0.98 [0.91, 1.07]
0.98 [0.91, 1.06]
1.19 [0.96, 1.48]
1.32 [0.98, 1.77]
1.21 [1.03, 1.41]
0.94 [0.76, 1.15]
0.90 [0.73, 1.11]
1.09 [1.00, 1.20]
1.03 [0.97, 1.09]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
- ≥ 50 ans
Study or Subgroup
1.3.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS2
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Not applicable
Test for overall effect: Z = 0.19 (P = 0.85)
1.3.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 3.37, df = 3 (P = 0.34); I² = 11%
Test for overall effect: Z = 1.78 (P = 0.07)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 3.63, df = 4 (P = 0.46); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 1.72 (P = 0.09)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
215
215
321
3190
3030
1499
8040
8255
Total
19711
19711
9903
29426
28722
25476
93527
113238
Events
211
211
543
1495
2950
828
5816
6027
Total
19694
19694
15708
13793
27311
12840
69652
89346
Weight
3.4%
3.4%
6.6%
29.4%
43.8%
16.8%
96.6%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
1.02 [0.84, 1.23]
1.02 [0.84, 1.23]
0.94 [0.81, 1.08]
1.00 [0.94, 1.07]
0.97 [0.92, 1.03]
0.91 [0.83, 0.99]
0.97 [0.93, 1.00]
0.97 [0.94, 1.00]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
61
2. Mortalité non liée au cancer du sein, suivi à 13 ans
- Tout âge confondu
Study or Subgroup
1.4.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.74, df = 3 (P = 0.63); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.04 (P = 0.97)
1.4.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
New York 1963
Ostergotland 1978
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 16.11, df = 3 (P = 0.001); I² = 81%
Test for overall effect: Z = 0.40 (P = 0.69)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 17.87, df = 7 (P = 0.01); I² = 61%
Test for overall effect: Z = 0.36 (P = 0.72)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
308
627
2448
855
4238
1386
5911
1896
4638
13831
18069
Total
25214
19711
21088
53884
119897
21650
38589
31000
38491
129730
249627
Events
305
585
2483
1724
5097
2137
2708
1870
4479
11194
16291
Total
25216
19694
21195
106956
173061
29961
18582
31000
37403
116946
290007
Weight
2.0%
3.8%
14.9%
7.7%
28.5%
11.4%
21.0%
11.9%
27.1%
71.5%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
1.01 [0.86, 1.18]
1.07 [0.96, 1.20]
0.99 [0.93, 1.05]
0.98 [0.91, 1.07]
1.00 [0.96, 1.04]
0.89 [0.83, 0.96]
1.06 [1.01, 1.11]
1.01 [0.95, 1.08]
1.01 [0.96, 1.05]
1.01 [0.98, 1.03]
1.00 [0.98, 1.03]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
62
- < 50 ans
Study or Subgroup
1.5.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.12, df = 2 (P = 0.57); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.04 (P = 0.97)
1.5.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Ostergotland 1978
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 4.17, df = 2 (P = 0.12); I² = 52%
Test for overall effect: Z = 0.59 (P = 0.56)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 5.47, df = 5 (P = 0.36); I² = 9%
Test for overall effect: Z = 0.38 (P = 0.71)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
308
167
855
1330
375
285
241
901
2231
Total
25214
3987
53884
83085
11724
9582
10262
31568
114653
Events
305
153
1724
2182
447
122
268
837
3019
Total
25216
4067
106956
136239
14217
5031
10573
29821
166060
Weight
12.6%
6.1%
47.6%
66.3%
16.4%
6.5%
10.8%
33.7%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
1.01 [0.86, 1.18]
1.12 [0.89, 1.40]
0.98 [0.91, 1.07]
1.00 [0.93, 1.07]
1.02 [0.89, 1.17]
1.23 [1.00, 1.53]
0.92 [0.78, 1.10]
1.03 [0.93, 1.13]
1.01 [0.96, 1.07]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
- ≥ 50 ans
Study or Subgroup
1.6.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 2.00, df = 1 (P = 0.16); I² = 50%
Test for overall effect: Z = 0.07 (P = 0.95)
1.6.2 Etudes de moins bonne qualité méthodlogique
Kopparberg 1977
Ostergotland 1978
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.62, df = 1 (P = 0.43); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.39 (P = 0.69)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 2.69, df = 3 (P = 0.44); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.30 (P = 0.77)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
627
2283
2910
5639
4384
10023
12933
Total
19711
17101
36812
29007
28229
57236
94048
Events
585
2333
2918
2587
4186
6773
9691
Total
19694
17128
36822
13551
26830
40381
77203
Weight
6.3%
22.3%
28.6%
31.4%
40.0%
71.4%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
1.07 [0.96, 1.20]
0.98 [0.92, 1.04]
1.00 [0.95, 1.05]
1.02 [0.97, 1.08]
0.99 [0.95, 1.04]
1.01 [0.97, 1.04]
1.00 [0.98, 1.03]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
63
3. Mortalité liée à des causes cardiovasculaires
- Suivi à 8 ans
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.71, df = 2 (P = 0.43); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 1.26 (P = 0.21)
Events
21
46
721
788
Total
25214
19711
21088
66013
Events
16
54
673
743
Total
25216
19694
21195
66105
Weight
2.2%
7.5%
90.3%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
1.31 [0.68, 2.52]
0.85 [0.57, 1.26]
1.08 [0.97, 1.20]
1.07 [0.96, 1.18]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.2 0.5 1 2 5
Favours experimental Favours control
- Suivi à 13 ans
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.73, df = 1 (P = 0.39); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.76 (P = 0.45)
Events
54
148
202
Total
25214
19711
44925
Events
43
144
187
Total
25216
19694
44910
Weight
23.1%
76.9%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
1.26 [0.84, 1.88]
1.03 [0.82, 1.29]
1.08 [0.88, 1.32]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.1 0.2 0.5 1 2 5 10
Favours experimental Favours control
64
4. Mortalité liée à d’autres cancers que le cancer du sein
- Suivi à 8 ans
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.23, df = 2 (P = 0.54); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.65 (P = 0.51)
Events
76
131
644
851
Total
25214
19711
21088
66013
Events
87
121
673
881
Total
25216
19694
21195
66105
Weight
10.1%
14.0%
75.9%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
0.87 [0.64, 1.19]
1.08 [0.84, 1.39]
0.96 [0.86, 1.07]
0.97 [0.88, 1.07]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.2 0.5 1 2 5
Favours experimental Favours control
- Suivi à 13 ans
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 4.10, df = 1 (P = 0.04); I² = 76%
Test for overall effect: Z = 1.48 (P = 0.14)
Events
196
376
572
Total
25214
19711
44925
Events
210
313
523
Total
25216
19694
44910
Weight
40.4%
59.6%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
0.93 [0.77, 1.13]
1.20 [1.04, 1.40]
1.09 [0.97, 1.23]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.1 0.2 0.5 1 2 5 10
Favours experimental Favours control
65
V. DISCUSSION
A. Intérêts de cette méta-analyse
Une méta-analyse consiste en une synthèse quantifiée, exhaustive, rigoureuse et
reproductible des résultats d’essais cliniques correspondants à une question thérapeutique
donnée. La réalisation d’une méta-analyse permet d’augmenter la puissance statistique de la
recherche d’un effet thérapeutique et de répondre à une question non posée initialement par
les essais (86). Les résultats de la méta-analyse sur le dépistage du cancer du sein, réalisée en
2009 par le réseau Cochrane, ont conclu à une diminution de la mortalité par cancer du sein à
7 et 13 ans de suivi sans diminution de la mortalité globale (36). Aussi, la question d’un effet
potentiellement néfaste du dépistage du cancer du sein par mammographie se posait. En tant
que médecins généralistes prescripteurs du dépistage, et désireux d’informer correctement les
patientes sur les bénéfices et les risques liés au dépistage, nous avons effectué une méta-
analyse en utilisant comme critère de jugement principal la mortalité non liée au cancer du
sein dans les groupes de femmes dépistées par la mammographie et les femmes non dépistées.
Ce critère, non étudié dans la littérature, a permis de savoir s’il existait ou non une
surmortalité liée au dépistage.
B. Limites de cette méta-analyse
Néanmoins cette analyse comporte de nombreux biais que nous allons détailler ci-
dessous.
1. Biais liés à l’évaluation de la cause de décès :
- différence de résultats selon les publications pour une même étude
Les résultats issus des publications pour une même étude pouvaient être différents sans que
l’on puisse en appréhender les raisons. Pour exemple nous prendrons le cas de l’étude
Östergötland où le nombre de décès reportés dans l’étude est différent du nombre de décès
enregistrés dans les registres nationaux (30,70).En effet, on retrouve 10 décès supplémentaires
dans le groupe intervention dans les registres nationaux par rapport à l’étude Östergötland
66
(respectivement 177 versus 167) et 23 décès de moins dans le groupe contrôle dans les
registres nationaux par rapport à l’étude Östergötland (respectivement 190 versus 213). Cette
différence n’a pas été explicitée par les auteurs.
- méthode d’attribution des causes de décès
Les études ont utilisées les registres nationaux pour répertorier les causes de décès ; les
chercheurs ne savaient pas dans quel groupe (intervention ou contrôle) étaient les femmes
décédées. Seules les études des 2 Comtés Suédois et Stockholm ne précisent pas la manière
dont s’est effectuée le contage des décès.
- modification des diagnostics à posteriori
Dans l’étude Malmö 1 des examens anatomopathologiques post mortem ont été effectués sur
73% des 193 décès : 41 patients avaient au moins un autre cancer et il y a eu rectification des
causes de décès dans 3 cas. Dans cette étude, chez les 27% des femmes décédées non
autopsiées, on ne peut pas savoir si les causes de décès sont bien répertoriées (47).
- biais du fait que les décès liés aux effets secondaires des examens et des traitements
adjuvants ont été inclus avec les décès liés au cancer du sein
Le décès par cancer du sein a été pris au sens large avec inclusion des décès liés aux effets
secondaires des examens et des traitements adjuvants dans cette définition.
Pour exemple, la radiothérapie entraine une surmortalité cardiovasculaire et des cancers radio-
induits (87,88). Ces décès liés à la surmortalité cardiovasculaire et les cancers radio induits
par la radiothérapie ont été classés dans les décès liés au cancer du sein.
2. Biais liés au manque de puissance des études pour permettre un effet
sur la mortalité globale
Ce critère était nécessaire dans notre analyse afin de calculer la mortalité non liée au cancer
du sein (mortalité totale – mortalité par cancer du sein). La mortalité globale est un des
critères le plus pertinent pour évaluer l’effet d’une intervention. De plus, ce critère n’est pas
soumis au biais de mauvaise classification de décès (89). Dans notre méta analyse les essais
utilisés n’ont pas été conçus pour détecter un effet sur la mortalité globale. De plus, les
effectifs de ces études sont probablement trop faibles pour pouvoir démontrer un effet sur la
67
mortalité globale : la mortalité par cancer du sein ne représente que 5 à 10% de la mortalité
totale et le dépistage ne semble pas réduire de plus d’un 1/3 la mortalité par cancer du sein.
3. Biais liés au critère de jugement défini à posteriori
Pour effectuer notre méta analyse, nous avons défini un critère de jugement créé à postériori
et obtenu en effectuant la différence entre 2 autres critères de jugement eux-mêmes soumis à
des biais (mortalité globale-mortalité par cancer du sein= mortalité non liée au cancer du
sein).
4. Biais liés à la randomisation
Comme décrit plus haut, il existe de nombreux biais dans les études liés à la randomisation.
Etude Edimbourg : la randomisation par grappes cabinet par cabinet a entrainé une
différence de niveau socio-économique importante entre les 2 groupes : 53% des
femmes sont de haut niveau socio économique dans le groupe intervention contre 26%
dans le groupe témoin. De ce fait les groupes sont difficilement comparables.
Etude Göteborg : la randomisation par grappes et individuelle en fonction de l’année
de naissance avec un ratio différent du fait de limites logistiques entraine aussi un
biais méthodologique. En effet, le ratio groupe intervention sur groupe témoin est de
1,2 pour les femmes de 39 à 49 ans et de 1,6 pour les femmes de 50 à 59 ans. Ce ratio
plus important pour les femmes plus âgées peut constituer un biais en faveur du
dépistage du fait de la prévalence du cancer du sein plus forte dans cette tranche d’âge.
Etudes New York et 2 Comtés Suédois: les effectifs différents selon les publications
sans vérification possible de la qualité de la randomisation.
Etudes NBSS 1 et 2 : la randomisation a été effectuée après examen clinique donc de
manière non aveugle. De plus, les femmes de cette étude ont eu une démarche
volontaire (réponse à une campagne de sollicitation).
Etude Malmö 2 : les groupes ne sont pas équitables en terme de nombre en raison
d’une erreur administrative, les personnes nées en 1934 ont toutes été affiliées au
groupe intervention sans randomisation. De plus pour cause de raisons financières,
certaines années il n’y a pas eu d’invitation au dépistage, et d’autres années 2 à 3
cohortes de femmes ont été invitées au dépistage en même temps.
68
Etude Stockholm : les femmes nées d’une part entre le 1er
et le 10, et d’autre part entre
le 21 et le 30 de chaque mois ont été affectées au groupe intervention soit 38525
femmes. Les femmes nées entre le 11 et le 20 de chaque mois ont été affectées au
groupe témoin soit 20651 femmes.
5. Biais liés aux exclusions post randomisation
- Etude New York : les méthodes d’exclusion ont différé selon le groupe : via le
questionnaire initial pour le groupe intervention et en fin d’étude pour le groupe témoin.
- Dans plusieurs essais (Göteborg, Malmö 1 et 2, Stockholm, 2 Comtés Suédois), les
exclusions post randomisation ne sont pas explicitées.
- Etude Edimbourg : il y existe une large différence d’exclusions à postériori : 338 dans le
groupe dépisté versus 177 dans le groupe non dépisté.
6. Biais liés à la contamination du groupe contrôle
Il s’agit des mammographies effectuées pendant l’essai aux femmes du groupe contrôle. Les
estimations sont variables selon les études :
- 26% dans l’étude NBSS1.
- 24% dans l’essai Malmö 1.
- 17% dans l’étude NBSS2.
7. Biais liés à l’observance du dépistage
Les taux de participation sont différents selon les études :
- 61% dans l’étude Edimbourg.
- 67% dans l’étude New York.
- 70 à 74% dans l’essai Malmö 1.
- plus de 75% pour les autres essais.
8. Biais du fait de constitution d’un sous groupe à posteriori
Dans l’étude Malmö 2, la sélection des femmes a été différente : un premier groupe a été
constitué par des femmes de 45 à 50 ans vivant à Malmö entre 1978 et 1990, un second
69
groupe était issu du premier essai de Malmö (MMST1) et sélectionné sur un critère d’âge
(femmes de 45 à 50 ans).
9. Biais liés à l’inhomogénéité des interventions des différentes études
incluses
- Modalités liées à la mammographie
délai entre 2 mammographies
- 1 fois par an: UK Age Trial, NBSS1 et NBSS2, New York.
- tous les 18 à 24 mois : Göteborg, Malmö 1 et 2, Edimbourg et Stockholm.
- tous les 24 à 33 mois : 2 Comtés Suédois.
nombre d’incidences
- 2 incidences : NBSS1 et 2.
- 2 incidences puis une incidence: Goteborg, UK Age Trial, Malmö 1 et 2,
Edimbourg, New York.
- 1 incidence : 2 Comtés Suédois.
nombre de lectures
La double lecture a été réalisée seulement dans les essais New York et Göteborg.
contrôle qualité
La qualité des mammographies a progressé : la première étude New York a débuté en 1963 et
rend difficile la comparaison avec les mammographies actuelles (90).
- Mammographie associée à d’autres interventions selon les études chez les
femmes dépistées
Dans certaines études (NBSS 1 et 2, New York et Edimbourg), une palpation mammaire était
associée au dépistage par mammographie pouvant biaiser les résultats. En effet, une méta-
analyse sur le dépistage du cancer du sein en 2003 dont l’intervention consistait en une
palpation mammaire, a montré qu’il n’y avait pas de diminution de la mortalité par cancer du
sein mais qu’il existait une augmentation de la détection des lésions bénignes et donc
d’examens complémentaires (91).
70
10. Biais de parti pris
- Sur le choix des données incluses dans la méta-analyse
Etude Malmö 1 : la barrière d’âge utilisée pour les sous groupes est de 55 ans.
Afin de pouvoir inclure cette étude dans notre méta-analyse, nous avons décidé
d’inclure les données dans les sous groupes de moins et de plus de 50 ans.
Etude UK Age Trial : le suivi de l’essai est uniquement de 10 ans. Les données
ont été utilisées à la fois pour le suivi à 7 et 13 ans.
- Biais sur le classement des études par leur qualité méthodologique
Etudes NBSS1 et 2 : sont classées en études de bonne qualité méthodologique
par consensus. Toutefois, la randomisation a été effectuée après examen clinique
chez des femmes ayant répondu à une invitation et de ce fait, non représentantes de
la population générale.
Etude Edimbourg : notre analyse a jugé cette étude de mauvaise qualité
méthodologique : les groupes ne sont pas comparables du fait d’une part d’une
randomisation imparfaite et d’autre part des exclusions post randomisation inégales
entre les deux groupes. En outre, le taux d’observance de cette étude était faible
(61%). Ces raisons nous ont conduits à exclure de la méta-analyse cette étude.
C. Interprétation des résultats
Devant l’absence de résultat significatif de notre méta-analyse, il nous a semblé intéressant de
quantifier les limites d’un éventuel effet négatif du dépistage. Pour ce faire nous avons calculé
le taux annualisé (total des évènements/ (total des personnes x durée de suivi) que nous avons
multiplié par (1-OR) ce qui donnait soit le nombre de décès évités soit le nombre de décès
provoqués par le dépistage. Enfin pour avoir les bornes supérieures de ces décès nous avons
multiplié le taux annualisé par les bornes de l’IC de l’OR (annexe 5).
71
1. Tout âge confondu
- 7 et 13 ans de suivi
L’analyse ne retrouve pas de différence significative sur la mortalité non liée au cancer du
sein entre les groupes de femmes dépistées par mammographie et le groupe de femmes non
dépistées (respectivement OR=0,99 [0,97-1,02] et OR=1,00 [0,98-1,03]).
- Etudes de bonne qualité méthodologique
7 ans de suivi :
L’analyse exclut une surmortalité qui dépasserait 4% dans le groupe dépisté (OR=0,99 [0,94-
1,04]) ou 5% lorsque l’analyse est effectuée avec un IC de 99% (OR=0,99 [0,92-1,05])
(annexe 6), soit une surmortalité au maximum de 13 pour 100 000 femmes par an liée au
dépistage (annexe 5).
13 ans de suivi :
L’analyse exclut une surmortalité de plus de 4% liée au dépistage (OR=1,00 [0,96-1,04])
n’excédant pas 6% lorsque l’on effectue l’analyse avec IC de 99% (OR=1,00 [0,95-1,06])
(annexe 6), soit une surmortalité au maximum de 9 pour 100 000 femmes dépistées par an
(annexe 5).
- Etudes de moins bonne qualité méthodologique
7 ans de suivi :
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes OR=1,00 [0,97-1,03].
13 ans de suivi :
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes OR=1,01 [0,98-1,03].
En conclusion, cette méta-analyse a permis d’exclure la possibilité d’une
surmortalité non liée au cancer du sein dans le groupe dépisté de plus de 4% à 7 et 13
ans de suivi (6% si l’on reprend l’analyse avec un IC de 99% (annexe 6)) que l’on peut
estimer de 9 à 13 décès pour 100 000 femmes dépistées par an (annexe 5).
72
2. Sous groupe de femmes de moins de 50 ans
- 7 et 13 ans de suivi :
L’analyse ne retrouve pas de différence significative sur la mortalité non liée au cancer du
sein entre les groupes de femmes dépistées par mammographie et le groupe de femmes non
dépistées (respectivement OR=1,03 [0,97-1,09] et OR=1,01 [0,96-1,07]).
- Etudes de bonne qualité méthodologique
7 ans de suivi :
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : OR=0,98 [0,91-1,06].
13 ans de suivi :
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : OR=1,00 [0,93-1,07].
- Etudes de moins bonne qualité méthodologique
7 ans de suivi
On pourrait envisager un sur risque dans le groupe dépisté (OR=1,09 [1,00-1,20] ; analyse
avec IC 99% : OR=1,09 [0,97-1,23] (annexe 6)), soit une surmortalité maximale estimée à 54
pour 100 000 femmes dépistées par an (annexe 5). Ceci va dans le sens de certaines
recommandations (françaises, américaines, anglaises, européennes) qui ne préconisent un
dépistage systématique qu’à partir de 50 ans du fait d’une balance bénéfice risque défavorable
en dessous de cet âge (23,26,92,93).
13 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : OR=1,03 [0,93-1,13].
En conclusion, il n’y a pas de différence entre les 2 groupes à 7 et 13 ans de suivi
pour les femmes de moins de 50 ans. Cependant il existe une incertitude concernant la
possibilité d’un sur risque lié au dépistage à 7 ans de suivi dans cette tranche d’âge
pouvant aller jusqu’à 54 décès annuels pour 100 000 femmes dépistées (annexe 5).
73
3. Sous groupe de femmes de plus de 50 ans
- 7 et 13 ans de suivi
7 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes. Il pourrait cependant exister une
possibilité d’une diminution de la mortalité non liée au cancer du sein dans le groupe dépisté
(OR=0,97 [0,94-1,00]) (test d’hétérogénéité nul I²=0%). Cette incertitude concernant la
tendance à la diminution de la mortalité non liée au cancer du sein dans le groupe dépisté
n’est pas en accord avec les résultats de la publication du réseau Cochrane qui retrouvent une
diminution significative de la mortalité par cancer du sein sans diminution de la mortalité
globale (36). Ceci peut-être expliqué par les nombreux biais des études utilisées pour cette
analyse (Cf. supra).
13 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : OR=1,00 [0,98-1,03]. Si un effet
négatif du dépistage existe, on peut l’estimer à 29 décès annuels pour 100 000 femmes
dépistées (annexe 5).
- Etudes de bonne qualité méthodologique
7 ans de suivi
Si l’on prend en compte la seule étude de bonne qualité méthodologique on ne retrouve pas de
différence entre les 2 groupes : OR=1,02 [0,84-1,23].Le nombre maximum de décès provoqué
par le dépistage est estimé à 35 pour 100 000 femmes dépistées par an (annexe 5).
13 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : OR=1,00 [0,95-1,05].
- Etudes de moins bonne qualité méthodologique
7 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes. Il pourrait cependant exister une
possibilité d’une diminution de la mortalité non liée au cancer du sein dans le groupe dépisté :
OR=0,97 [0,93-1,00].
13 ans de suivi
Pas de différence significative entre les 2 groupes : OR= 1,01 [0,97-1,04].
74
Pour les femmes de plus de 50 ans, il n’y a pas de différence entre les 2 groupes
quelque soit la période de suivi. Les résultats retrouvent une incertitude concernant la
possibilité d’une tendance à une diminution de la mortalité non liée au cancer du sein
dans le groupe dépisté. A 13 ans de suivi, si un effet négatif du dépistage existe, on peut
l’estimer à 29 décès annuels pour 100 000 femmes dépistées (annexe 5).
4. Mortalité cardiovasculaire
- 8 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : il existe une incertitude
concernant la possibilité d’un sur risque cardiovasculaire dans le groupe dépisté
(OR=1,07 [0,96-1,18]), soit une surmortalité maximale estimée à 25 pour 100 000 femmes
dépistées par an (annexe 5). Les effets secondaires des traitements et en particulier la
radiothérapie pourrait être une des composantes de ce sur risque.
- 13 ans de suivi
Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes : OR=1,08 [0,88-1,32].
5. Mortalité par cancers autres que le cancer du sein :
- 8 ans de suivi
Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes : OR=0,97 [0,88-1,07].
- 13 ans de suivi
Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes. Il existe une incertitude concernant la
possibilité d’un sur risque dans le groupe dépisté à 13 ans de suivi (OR=1,09 [0,97-1,23])
soit une surmortalité maximale estimée à 21 décès pour 100 000 femmes dépistées par an
(annexe 5). L’hétérogénéité de cette analyse est forte I²=76%. D’après l’IARC (International
Agency for Research on Cancer) le nombre de décès liés aux radiations serait de 1 à 5 pour
100 000 femmes dépistées régulièrement à partir de 50 ans jusqu’à la fin de leur vie (94). Une
étude anglaise a évalué le nombre de décès par cancer radio induit à 11/100 000 pour les
femmes de plus de 50 ans (modèle mathématique à partir de cohortes de femmes atteintes de
tuberculose pulmonaire) (95).
75
6. Conclusion
Concernant la mortalité non liée au cancer du sein, cette méta-analyse ne retrouve
pas de différence significative entre les groupes de femmes dépistées par mammographie
et le groupe de femmes non dépistées à 7 et 13 ans de suivi quelque soit la qualité
méthodologique des études considérées et le sous groupe d’âge.
Si un effet négatif du dépistage existe, cette analyse permet d’en quantifier les
limites: soit une surmortalité maximale estimée à 4% à 7 et 13 ans de suivi tout âge
confondu, correspondant à une surmortalité maximale estimée entre 9 et 13 femmes
pour 100 000 femmes dépistées par an (annexe 5). Ceci est à mettre en balance avec les
effets positifs du dépistage que les auteurs du réseau Cochrane estimé à une vie
prolongée pour 2000 femmes invitées au dépistage sur 10 ans c'est-à-dire 5 pour 100 000
femmes par an (35).
D. Risques induits par le dépistage : faux positifs et sur diagnostic
1. Etat des lieux de l’information sur le dépistage
Une étude de Jorgensen et Gotzsche a analysé le contenu de 33 brochures incitatives envoyées
dans le cadre du dépistage dans 5 pays anglophones et scandinaves. Les auteurs ont montré
que 97% d’entre elles parlaient du bénéfice du dépistage sur la réduction de la mortalité par
cancer du sein, mais seulement 7 d’entre elles le chiffraient en termes relatifs. Aucune de ces
brochures ne mentionnaient un éventuel risque de sur diagnostic et de sur traitement. Enfin le
taux de rappel n’apparaissait que dans 19% des brochures mais en ne mentionnant le risque
que pour une seule mammographie et non le risque cumulé sur plusieurs vagues successives
de dépistage (96).
Une autre étude menée à travers 9 pays européens, dont la France, a montré que les femmes
en âge de se faire dépister surestimaient le bénéfice du dépistage par mammographie. Les
médecins généralistes, principale source d’information semblent participer à cette
surestimation du bénéfice (97).
76
2. Les faux positifs
- Pourcentage de rappel des femmes pour mammographie faussement
positive variable selon les pays :
Pays en dehors des Etats-Unis et de la France
- Dans l’étude Malmö 2, le taux de rappel (2nde
mammographie de contrôle) est de 4%.
Chaque année, 1260 femmes sur 100 000 ont eu une mammographie faussement positive et
ont du par conséquent avoir des investigations complémentaires (98).
- L’étude Stockholm retrouve un taux de faux positif de 4,1% pour la première vague de
dépistage par mammographie et de 2,6% pour la seconde vague (99).
- L’étude UK Age Trial retrouve un taux de faux positif de 4,9% lors de la première vague de
dépistage et de 3,2% lors de la seconde vague. Après 7 vagues de dépistage, le risque pour
une femme d’être rappelée pour une mammographie faussement positive est de 20,5% (100).
- Une étude norvégienne a étudié 159 747 femmes invitées au dépistage national, et retrouve
3,5% de faux positif pour la première vague et respectivement 2,2 et 2% pour les vagues
suivantes. Au total pour les femmes de 50 ans qui participent au dépistage à un rythme d’une
mammographie tous les 2 ans sur 20 ans (soit 10 vagues de dépistage), le risque cumulé d’un
rappel pour mammographie faussement positive est estimé à 20,8% (101).
Etats-Unis
Ce taux de rappel est plus important aux Etats Unis :
- Une étude rétrospective étasunienne a été effectuée sur 9 762 mammographies et 10 905
examens cliniques sur une période de 10 ans (soit en moyenne 4 vagues de dépistage par
mammographies et 5 vagues de dépistage par examen clinique des seins). Après 10
mammographies de dépistage pour une femme, le risque d’un rappel pour résultats
faussement positif est estimé à 1 chance sur 2 (49 %) (22% pour l’examen clinique) (102).
- Une étude a comparé l’efficacité du dépistage entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni et a
montré que le taux de rappel est 2 fois plus important aux Etats-Unis (environ 13% contre
7,5% au Royaume-Uni). Ceci a été expliqué par les auteurs : il existe un taux beaucoup plus
élevé de poursuites judiciaires aux Etats-Unis incitant les praticiens à poursuivre les
investigations paracliniques. De plus les radiologues aux Etats-Unis doivent lire au minimum
480 mammographies pour répondre aux exigences de la Mammography Quality Standards
Act par an contre 5000 pour leurs homologues anglais. La double lecture au Royaume Uni et
77
la présence d’un dépistage organisé entrainent par l’évaluation du dépistage et la comparaison
avec les autres pays une amélioration des pratiques (103).
France
En France en 2008 le taux de rappel est de 12,2 % pour un premier dépistage et 8% pour les
dépistages suivants (12,3 et 8,3 % en 2007) (104). Pour mémoire, le taux de rappel acceptable
dans le référentiel européen est de moins de 7 % pour un premier dépistage et moins de 5 %
pour un dépistage suivant. Le taux du programme français peut donc apparaître élevé mais
cela est lié aux modalités d’organisation spécifique de ce programme : bilan de diagnostic
immédiat, deuxième lecture des négatifs.
- impact psychologique chez les patientes rappelées à tort
Ces chiffes montrent que de nombreuses femmes seront rappelées pour des mammographies
faussement positives avec les conséquences psychologiques que cela implique.
Une étude danoise a étudié l’impact psychologique d’une mammographie anormale chez 184
femmes dépistées avec mammographie anormale versus 140 femmes dépistées avec
mammographie normale. Chez les femmes ayant une mammographie anormale, il était noté
une augmentation de troubles anxieux, de troubles du comportement, du sentiment de
tristesse, de troubles du sommeil et de troubles de la sexualité (105). Dans une étude anglaise
le nombre de consultations médicales en rapport ou non avec la pathologie mammaire chez
les 496 femmes dépistées ayant une mammographie anormale était significativement
supérieur par rapport aux 496 femmes dépistées avec mammographie normale (RR=4.03
IC 95% [2.97-5.47]) (106).
3. Le sur diagnostic
L’incidence du cancer du sein a presque doublé en 25 ans alors qu’il y a une diminution
modeste de la mortalité par cancer du sein. Se pose alors la question du sur diagnostic.
Le sur diagnostic est défini comme le dépistage précoce d’un cancer qui ne serait jamais
devenu manifeste du vivant sans dépistage. Il peut s’agir :
- de cancers à croissance lente
- de cancers régressifs
- de cancers diagnostiqués avec un potentiel évolutif létal mais qui seraient restés
asymptomatique du fait d’un décès par une autre cause.
78
Dans l’étude Malmö, à 15 ans de suivi, le sur diagnostic est estimé à 10 % (107).
- fréquence élevée des lésions malignes asymptomatiques dans la population
En 1984, l’analyse des seins après autopsie médico-légale (morts naturelles, décès secondaires
à une chirurgie ou un traumatisme, overdose) a retrouvé chez 207 femmes australiennes âgées
de 15 à 97 ans 12% d’hyperplasie atypique et 13% de carcinome in situ (108).
Une étude danoise menée en 1984 sur 83 femmes autopsiées de plus de 20 ans (83 patientes
incluses consécutivement de novembre 1976 à mai 1977) a mis en évidence 25% de lésions
primitives malignes du sein (109).
Une autre étude danoise réalisée en 1986 chez 110 femmes âgée de 20 à 54 ans (110
autopsies médico-légales consécutives d’octobre 1983 à juillet 1984) a consisté en une
autopsie et des examens radiologiques des seins. Dans cette étude 20% des femmes avaient
une lésion maligne (110) .
Ces études autopsiques révèlent une fréquence non négligeable de lésions malignes
asymptomatiques dans la population. Il s’agit de cancers avec un potentiel évolutif létal mais
qui sont restés asymptomatiques du fait d’un décès par une autre cause.
- augmentation de l’incidence des cancers canalaires in situ
Selon C. Tunon, le CCIS serait une lésion de bon pronostic avec une mortalité faible (1.5 à
2% à 10 ans) (111). L’incidence du cancer CCIS a explosé depuis l’apparition du dépistage et
représenterait 15 à 30% des cancers contre 2 à 5% avant sa mise en route (112). Au Royaume-
Uni, son incidence a quadruplé depuis 1990 (113). Aux Etats-Unis, l’analyse de 653 833
mammographies entre 1996 et 1997 a retrouvé environ un diagnostic de CCIS pour 1300
mammographies (114).
Il n’existe actuellement aucun argument en dehors de certains critères cliniques (âge, type
histologique) pour séparer les CCIS sans potentiel évolutif des CCIS évolutifs. Ceci pose
question d’autant que sa prise en charge peut-être lourde : traitement chirurgical (traitement
conservateur ou mastectomie), radiothérapie le plus souvent, hormonothérapie dans certains
cas d’essais prospectifs randomisés (115,116).
On peut se poser raisonnablement la question de savoir quel aurait été le pourcentage
d’évolutivité de ces lésions chez des femmes non dépistées.
79
- évaluation du sur diagnostic dans le cadre du dépistage du cancer du sein
dans la littérature
Une étude australienne de modélisation montre que
- sur 1000 femmes de 50 ans qui ont eu 5 mammographies tous les 2 ans, 28 ont un
diagnostic de cancer invasif et 5 un diagnostic de cancers canalaires in situ.
- sur 1000 femmes de 50 ans qui ne seraient pas allées se faire dépister, 20 auraient un
diagnostic de cancer invasif.
Au final, cette étude révèle qu’un peu moins de la moitié des diagnostics de cancer
n’auraient pas eu de conséquence clinique sur ces 10 ans de suivi (117).
En Norvège, l’incidence cumulée de cancers invasifs du sein (les cancers in situ sont exclus) a
été comparée chez des cohortes de femmes appariées selon l’âge avant et après initiation du
dépistage du cancer du sein par mammographie tous les 2 ans. Les femmes du groupe
intervention ont été soumises à 3 dépistages sur 6 ans, les femmes du groupe contrôle ont été
invitées à une vague de dépistage au bout de 6 ans. A la fin des 6 années, le groupe dépisté
présentait un excès de diagnostic de 22% (1909 diagnostiques de cancer du sein dans le
groupe intervention pour 100 000 femmes versus 1564 pour 100 000 femmes dans le groupe
témoin soit RR=1,22 [1,16-1,3]). Le nombre de cancers détectés dans le groupe contrôle n’a
pas rattrapé celui du groupe témoin. Ceci soulève la possibilité que le cours naturel de certains
cancers invasifs détectés lors du dépistage est de régresser spontanément (1 cancer sur 5)
(118).
Une méta-analyse a comparé l’incidence de cancer du sein au moins 7 ans avant la mise en
place du dépistage organisé et 7 ans après son introduction. Le taux de sur diagnostic a été
estimé à 52% (IC 46% -58%) avec une hétérogénéité moyenne (I²=59%) (119).
De même entre 1996 et 2001 on constate une augmentation de l’incidence des cancers du sein
invasifs de l’ordre de 54% (IC 42%-66%) en Norvège et 45% (IC 41%-49%) en Suède (sans
inclusion des cancers canalaires in situ). Les auteurs concluent qu’un tiers des cancers invasifs
chez les patientes de 50 à 69 ans n’aurait pas eu d’expression clinique (120,121).
Au Danemark, l’incidence des cancers invasifs a été comparée dans 3 municipalités qui
avaient instauré le dépistage par mammographie en comparaison avec le reste du Danemark :
l’incidence des cancers invasifs a augmenté 3 à 5 ans après le dépistage mais est revenu à un
taux habituel par la suite. Les auteurs ont conclu en l’absence de sur diagnostic par excès
après la mise en route du dépistage (122).
80
En France, Junod évalue le sur diagnostic lié au dépistage à 76% dans la tranche d’âge 50-64
ans (IC 95% [0,67-0,85]) en comparant des cohortes d’âge similaires soumises ou non au
dépistage entre 1980 et 2005 et en tenant compte de certains facteurs de risque exogènes tels
que l’obésité, la prise de THS, la consommation d’alcool (123). Cette étude très récente de
publication internationale et de bonne qualité méthodologique provoque une grande
polémique comme la méta-analyse de Gotzche en son temps.
La quantification du sur diagnostic et du surtraitement qu’il implique, lié au dépistage
organisé est très complexe pour plusieurs raisons :
- de nombreux facteurs de risques connus: un âge de grossesse plus tardif, la prise
d’OP, de THS… ou inconnus sont apparus avec les années.
- dans le sein, de nombreuses lésions tumorales non prédictives d’une vraie maladie
cancéreuse existent et sont étiquetées à tort comme « cancer sous entendant maladie
agressive» par la biopsie.
- les matériels mammographiques sont de plus en plus performants et dépistent des
très petites lésions qui n’auraient jamais été visibles auparavant.
- l’augmentation du nombre de procès contribue probablement à des investigations
plus lourdes pour ne pas méconnaitre une lésion évolutive et ceci dans et en dehors du
dépistage organisé.
- pour la France, se rajoute la coexistence du dépistage organisé implanté très
progressivement et du dépistage individuel très présent sur le territoire.
Ces données sur le sur diagnostic et les faux positifs doivent être connues par les médecins
généralistes afin qu’ils puissent délivrer une information fondée sur les preuves et les
interrogations actuelles.
E. Effets du dépistage mis en place dans certains pays
- Au Royaume-Uni où le dépistage a été instauré en 1988 (une mammographie une vue tous
les 3 ans), on note une diminution de la mortalité par cancer du sein de 21,3% chez les
femmes de 55 à 69 ans dont 6,4% (5,4%-11,8%) attribuée au dépistage entre 1990 et 1998
(124).
81
Une autre étude anglaise a retrouvé entre 1989 et 2007 une baisse de la mortalité équivalente
par cancer du sein quelque soit l’âge et la présence ou non du dépistage (125):
- diminution de 41% chez les femmes de 40-49 ans (non invitées au dépistage)
- diminution de 41% chez les femmes de 50-59 ans (invitées au dépistage)
- et une diminution de 38% pour les femmes de 65 à 69 ans (invitées au dépistage).
- Une étude danoise a retrouvé une diminution de 25% de la mortalité par cancer du sein
(RR=0,75 IC 95% [0,63-0,89]) dans la région de Copenhague où le dépistage était en place
versus le reste du pays (comparaison entre les périodes 1981 et 1991 lorsque le dépistage
n’était pas mis en place puis entre 1991 et 2001 après la mise en place du dépistage) (126).
La relation entre dépistage et baisse de la mortalité a été discuté. En effet la diminution de la
mortalité par cancer du sein a eu lieu 3 ans après la mise en route du dépistage, le délai
apparaissant trop court pour conclure à un effet du dépistage. Une nouvelle étude danoise a
comparé 3 régions où le dépistage a été instauré en comparaison le reste du Danemark où le
dépistage organisé n’existait pas. Cette étude a montré que la baisse de la mortalité par cancer
du sein par an sur 10 ans de dépistage était de 1% chez les femmes dépistées (RR=0,99 IC
95% [0,96-1,01]) et de 2% chez les femmes non dépistées (RR=0,98 IC 95% [0,97-0,99]).
Cette baisse de mortalité par cancer du sein est également observée chez les femmes trop
jeunes pour bénéficier du dépistage avec sur 10 ans une réduction de 5% par an dans les zones
de dépistage (RR=0,95 IC 95% [0,92-0,98]) contre 6% par an dans le reste du pays (RR=0,94
IC 95% [0,92-0,95]).
Les auteurs ont conclu qu’il était impossible de prouver un effet du programme de dépistage
du cancer du sein sur la mortalité par cancer du sein au Danemark (127).
- Une étude norvégienne a comparé les taux d’incidence de décès par cancer du sein sur 4
groupes de femmes : 2 groupes qui de 1996 à 2005 vivaient dans des régions avec dépistage
ou sans dépistage et 2 groupes témoins historiques. La réduction relative de la mortalité par
cancer du sein dans le groupe des femmes dépistées était de l’ordre de 10% (p=0.13) mais
seulement 1/3 de cette réduction était liée au dépistage (128).
- Enfin une étude a comparé des pays voisins où la population, le système socioéconomique et
de santé sont comparables mais où le dépistage organisé a été mis en place avec une
différence de 8 à 10 ans (Suède/Norvège, Royaume-Uni/Irlande et Pays-Bas/Belgique). Cette
étude retrouve une réduction de la mortalité similaire dans les pays comparés sur la même
période quelque soit la période de mise en place du dépistage (129).
82
Ces résultats sont tous concordants pour montrer que la réduction de la mortalité par cancer
du sein semble plus en rapport avec l’amélioration des traitements qu’avec le dépistage.
Cependant il est impossible d’affirmer que le dépistage n’ait aucun impact sur la mortalité.
F. Remarques
Des éléments de réflexion ont été présentés aux 33èmes journées de la Société Française de
Sénologie et de Pathologie Mammaire qui s’est tenu à Marseille du 9 au 11 novembre 2011 :
- utilisation de courbes « longitudinales » :
Afin d’améliorer l’interprétation des taux d’incidence, l’utilisation des courbes longitudinales
par cohorte de naissance exposée aux mêmes facteurs de risque a été proposée par N
Bossard*. Cette analyse s’appuie sur le fait que les courbes d’âge dites « transversales»
(courbes reliant les taux à différents âges, une année donnée) ne prennent pas en compte
l’exposition aux facteurs de risque connus ou inconnus variables d’une génération à l’autre.
Les courbes longitudinales (courbes reliant les taux à tous les âges de femmes nées une même
année) font disparaitre ce biais (130).
- Théorie TOFT :
P-M Martin** a présenté la théorie TOFT (Tissue Organization Field Theory) découlant
d’observations expérimentales (131) et cliniques (régression spontanée de neuroblastomes
(132), contrôle de tumeurs hormonosensibles (prostate) (133)). Son hypothèse est que le
cancer n’est pas un phénomène purement de dysrégulation cellulaire autonome mais un
processus dépendant de l’organisation tissulaire avec des interactions entre les composantes
épithéliales et stromales. Cette théorie dans les années à venir, si elle est confirmée, pourrait
aider à une meilleure compréhension de l’hétérogénéité du développement des tumeurs avec
des conséquences dans la pratique médicale diagnostique et thérapeutique.
* : N.Bossard ** : P.M. Martin :
Hospices Civils de Lyon, Inserm, U911-CR02, 13000Marseille,
Service de Biostatistique, Faculté de Médecine, 13000 Marseille
Université de Lyon, 69000 Lyon,
Université Lyon 1, 69100 Villeurbanne,CNRS, UMR5558,Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive,
Equipe Biostatistique Santé, 69100 Villeurbanne
83
G. Pour conclure
Notre propos n’est pas en l’état actuel des connaissances de ne pas recommander le dépistage
organisé. Toutefois, il semble indispensable de donner à la patiente l’information la plus
honnête et complète possible en n’éludant pas les risques liés à ce dépistage, risques qui
doivent être connus par les médecins et compris par les femmes concernées.
En France, depuis 2009, le Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles a été proposé à
tous les médecins traitants libéraux afin d’améliorer leurs pratiques avec une rémunération
selon la performance (allant de 1500 euros à 4900 euros par an). Le taux d’observance au
dépistage organisé du cancer du sein est un des critères avec un objectif cible de 80% des
femmes en âge de se faire dépister. La nouvelle convention médicale pour 2012 prévoit la
généralisation de cette rémunération à la performance pour tous les médecins libéraux
(134,135). Cette prime aura pour possible conséquence d’induire en toute bonne foi des
modifications dans le comportement des médecins du fait de ce conflit d’intérêt potentiel.
84
VI. CONCLUSION
Nous n’avons pas trouvé de différence significative sur la mortalité non liée au cancer
du sein dans le groupe de femmes dépistées par mammographie versus non dépistées à 7 et 13
ans de suivi quelque soit l’âge et la qualité méthodologique des études considérées. S’il existe
un effet négatif du dépistage, cette méta-analyse permet d’en quantifier les limites : exclure
une surmortalité au delà de 4% liée au dépistage à 7 et 13 ans de suivi estimée entre 9 er 13
décès annuels pour 100 000 femmes dépistées.
Les effets néfastes du dépistage existent: sur diagnostic et faux positifs, qui peuvent
entrainer des conséquences notables d’un point de vue individuel et collectif (détresse
psychologique, traitements invasifs, nombre de consultations plus élevé et surcoût,…).
En pratique, les médecins généralistes sont en première ligne pour inciter les femmes
concernées à participer au programme de dépistage national organisé relayant les nombreuses
campagnes publicitaires incitatives (le mois d’octobre aussi appelé octobre rose pour
sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein). Toutefois les données récentes
incitent à la prudence et les femmes concernées sont en droit de connaître les effets
potentiellement néfastes du dépistage afin de prendre la décision de manière éclairée de se
faire dépister ou pas. Le livre « No Mammo » écrit par Rachel Campergue à destination du
grand public sorti en octobre 2011 relance ce débat. Celui-ci n’est pas spécifique à la France
En effet il y a quelques semaines au Royaume-Uni, Susan Bewley, gynécologue-
obstétricienne, demandait que le programme de dépistage du cancer du sein du NHS soit
réévalué de façon indépendante. Mike Richards, clinicien en charge du cancer et des soins de
fin de vie au Ministère de la santé, affirmait qu’une réévaluation indépendante était en cours
(136,137).
En France, nous manquons de recul sur l’impact du dépistage organisé dont la mise en
place est récente (2004). Les résultats mitigés dans les autres pays où le dépistage existe
depuis de nombreuses années incitent à la prudence. Une réévaluation régulière de la balance
bénéfice-risque est nécessaire.
Il est difficile d’avancer des faits, du fait de la lourdeur des études, de leur inaptitude à
embrasser tous les éléments d’une situation complexe. La solution pourrait venir de la
construction de modèles de cette prise en charge, qui intégreraient tous les éléments de
variation du bénéfice avec un très bon niveau de preuve sur les mécanismes intermédiaires et
qui seraient validés par confrontation aux données observationnelles et aux essais cliniques.
85
VII. CONCLUSION POUR LA FACULTE
86
87
88
VIII. BIBLIOGRAPHIE
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98
IX. ANNEXES
Annexe 1. Classification CIM 10
Tumeur maligne du sein : C50
- Comprend: tissu conjonctif du sein
- A l'exclusion de: peau du sein (C43.5 , C44.5 )
C50.0 Mamelon et aréole
C50.1 Partie centrale du sein
C50.2 Quadrant supéro-interne du sein
C50.3 Quadrant inféro-interne du sein
C50.4 Quadrant supéro-externe du sein
C50.5 Quadrant inféro-externe du sein
C50.6 Prolongement axillaire du sein
C50.8 Lésion à localisations contiguës du sein
C50.9 Sein, sans précision
Carcinome in situ du sein : D05
A l'exclusion de:
- carcinome in situ de la peau du sein ( D04.5 )
- mélanome in situ du sein (peau) ( D03.5 )
D05.0 Carcinome in situ lobulaire
D05.1 Carcinome in situ intracanalaire
D05.7 Autres carcinomes in situ du sein
D05.9 Carcinome in situ du sein, sans précision
99
Annexe 2. Fiche : Validité interne par type d’étude Centre Cochrane Français.
Questions essentielles à vérifier par type d’étude. http://tutoriel.fr.cochrane.org/fr , mai
2011
Etude thérapeutique
Objectif :
Montrer que l’amélioration des patients en fin d’étude n’est imputable qu’au seul effet du
traitement évalué.
Comment ?
Il faut une étude comparative avec un groupe recevant le traitement évalué et un groupe sans.
Les 2 groupes doivent être comparables au début et jusqu’à la fin de l’étude pour tous les
autres facteurs pronostiques.
L’essai contrôlé randomisé est l’étude phare dans ce cas, car elle tire au sort le traitement reçu
par chaque patient inclus dans l’étude. Ceci permet d'équilibrer les facteurs pronostiques entre
les 2 groupes de traitement au début de l’étude. Si la randomisation n’est pas possible, la
cohorte est à préférer à l’étude cas témoin puis à la série de cas.
Quels points devez-vous vérifier ?
1. Les sujets ont-ils été randomisés ?
Le tirage au sort permet de déterminer le groupe de traitement pour chaque patient, et
d’équilibrer les autres facteurs pronostiques entre les 2 groupes.
2. Les groupes étaient-ils comparables au début et à la fin de l’étude, en dehors du traitement
évalué ?
Même si la randomisation est bien faite, un déséquilibre peut survenir entre les 2 groupes,
concernant les facteurs pronostiques autres que le traitement évalué, du simple fait du hasard.
Vous devez donc vérifier si les sujets des 2 groupes sont similaires du point de vue de leurs
facteurs pronostiques et des traitements associés, en regardant le tableau 1 présentant les
caractéristiques des 2 groupes à l’inclusion.
3. Tous les patient inclus dans l’essai ont-ils été suivis jusqu’à la fin de
l’étude ?
La proportion de perdus de vue est équilibrée entre les 2 groupes, et de cause non liée au
traitement reçu.
4. Est-ce que l’essai a été réalisé en double aveugle ?
Le patient, le clinicien investigateur ne connaissent pas le groupe de traitement du patient. Si
le double aveugle n’est pas possible, l’évaluateur du critère de jugement clinique doit être en
aveugle.
5. Afin de prendre en compte la randomisation dans l’analyse, les patients ont-ils été analysés
dans le groupe où ils ont été randomisés initialement (analyse en intention de traiter) ?
100
Annexe 3. Récapitulatif des caractéristiques des études
pays-ville Année Age Intervention
UK Age
Trial
Angleterre,
Wales,
Ecosse
1991 39-41 Mammo 2 incidences puis 1
incidence
1x/an
Göteborg Göteborg,
Suède 1982 39-59
Mammo 2 incidences (1ère
vague) puis 1 incidence
/18 mois ; 4 à 5 vagues de
dépistage
Malmö Malmö,
Suède
MMST 1 :
1976
MMST2 :
1978
MMST1 :
44-68
MMST2 :
45-50
Mammo 2 incidences (2 1ères
vagues) puis 1 vue
/18 à 24 mois
5 vagues de dépistage
Stockholm Stockholm,
Suède 1981 40-64 Mammo 1 vue, /24 mois, 2
vagues de dépistage
Canada 15 centres,
Canada 1980
NBSS1 :
40-49
NBSS2 :
50-59
NBSS1 :
Formation autopalpation +
mammo 2 vues+ examen
clinique /an
T : formation autopalpation +
questionnaire annuel
NBSS2 :
Mammo 2 vues+ examen
clinique/an
T :formation autopalpation+
examen clinique/an
Edimbourg Edimbourg,
Ecosse 1978 45-64
I : mammo 2 incidences puis
1 incidence /24 mois et
palpation annuelle
8 vagues de dépistage
T : autopalpation mammaire
2 Comtés
Suédois
Kopparberg,
Östergötland,
Suède
1977 Koppar
1978 Oster 40-74
2 vagues de dépistage une
mammo 1 vue/24 mois pour
les femmes de 40 à 49 ans et
tous les 33 mois pour les
femmes de plus de 49 ans
New York New York,
Etats-Unis 1963 40-64
4 vagues de dépistage
annuelles : 1ère
vague :
mammo 2 vues+ examen
clinique+ questionnaire puis
mammo 1 vue et examen
clinique 1x/an
I : groupe intervention T : groupe témoin
101
Annexe 4. Résultats prenant en compte l’étude Edimbourg
Study or Subgroup
1.1.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.22, df = 3 (P = 0.97); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.53 (P = 0.60)
1.1.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Malmo 2, 1978
New York 1963
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 11.84, df = 5 (P = 0.04); I² = 58%
Test for overall effect: Z = 0.20 (P = 0.84)
1.1.3 Etude de faible qualité méthodologique
Edimbourg 1978
Subtotal (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Not applicable
Test for overall effect: Z = 5.72 (P < 0.00001)
Total (95% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 39.98, df = 10 (P < 0.0001); I² = 75%
Test for overall effect: Z = 2.27 (P = 0.02)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
121
215
1714
855
2905
493
3338
373
809
3195
1687
9895
1206
1206
14006
Total
25214
19711
21088
53884
119897
20724
39051
9581
31000
39034
38525
177915
23226
23226
321038
Events
128
211
1743
1724
3806
719
1552
267
816
3132
980
7466
1414
1414
12686
Total
25216
19694
21195
106956
173061
28809
18846
8212
31000
37936
20651
145454
21904
21904
340419
Weight
1.0%
1.7%
13.1%
9.3%
25.2%
4.8%
15.7%
2.3%
6.5%
24.0%
10.0%
63.4%
11.3%
11.3%
100.0%
M-H, Fixed, 95% CI
0.95 [0.74, 1.21]
1.02 [0.84, 1.23]
0.99 [0.92, 1.06]
0.98 [0.91, 1.07]
0.99 [0.94, 1.04]
0.95 [0.85, 1.07]
1.04 [0.98, 1.11]
1.21 [1.03, 1.41]
0.99 [0.90, 1.09]
0.99 [0.94, 1.04]
0.92 [0.85, 1.00]
1.00 [0.97, 1.03]
0.79 [0.73, 0.86]
0.79 [0.73, 0.86]
0.97 [0.95, 1.00]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 95% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
102
Annexe 5. Estimation du nombre de décès évités/provoqués par le dépistage pour
100 000 personnes par an
7 ans/ 8 ans 13 ans
Tx annuel
décès év / prov
IC pour 100 000 pers/an
Tx annuel décès év/
prov
IC pour 100 000 pers/an
Mortalité non liée au cancer
du sein
Tt âge
BQM 0,003142 3 -13 19 0,002266 0 -9 9
MBQM
0,007333 0 -22 22 0,007363 -7 -22 15
EE 0,005056 5 -10 15 0,004321 0 -13 9
< 50
ans
BQM 0,002002 4 -12 18 0,001232 0 -9 9
MBQM 0,002702 -24 -54 0 0,002159 -6 -28 15
EE 0,002177 -7 -20 7 0,001398 -1 -10 6
> ou
= 50 ans
BQM 0,001531 -3 -35 24 0,006096 0 -30 30
MBQM 0,01193 36 0 84 0,012902 -13 -52 39
EE 0,009637 29 0 58 0,009656 0 -29 19
Mortalité cardiovasculaire 0,001405 -10 -25 6 0,0003203 -3 -10 4
Mortalité par autres cancers 0,001666 5 -12 20 0,000896
- 8
- 21 3
BQM : études de bonne qualité méthodologique
MBQM : études de moins bonne qualité méthodologique
EE : ensemble des études
Tx annuel : taux annuel
Décès ev/prov : décès évités (résultats positifs) ou provoqués (résultats négatifs) pour 100 000
personnes par an.
Taux annuel= total des évènements / (total des personnes x durée de suivi)
Calcul du nombre de décès évités (résultats positifs) ou provoqués (résultats négatifs) =
taux annualisé x (1-OR)
Calcul de l’IC des décès évités/provoqués : taux annualisé x les bornes de l’IC de l’OR
Pour rappel, IC du paramètre X est X +/- 1,96 x écart type (X) l’écart type= racine de
la variance
103
Annexe 6. Résultats avec IC à 99%
1) Mortalité non liée au cancer du sein, suivi à 7 ans :
Quelque soit l’âge :
Study or Subgroup
2.1.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.22, df = 3 (P = 0.97); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.53 (P = 0.60)
2.1.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Malmo 2, 1978
New York 1963
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 11.84, df = 5 (P = 0.04); I² = 58%
Test for overall effect: Z = 0.20 (P = 0.84)
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 12.18, df = 9 (P = 0.20); I² = 26%
Test for overall effect: Z = 0.45 (P = 0.65)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
121
215
1714
855
2905
493
3338
373
809
3195
1687
9895
12800
Total
25214
19711
21088
53884
119897
20724
39051
9581
31000
39034
38525
177915
297812
Events
128
211
1743
1724
3806
719
1552
267
816
3132
980
7466
11272
Total
25216
19694
21195
106956
173061
28809
18846
8212
31000
37936
20651
145454
318515
Weight
1.2%
1.9%
14.8%
10.5%
28.5%
5.4%
17.8%
2.6%
7.4%
27.1%
11.3%
71.5%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
0.95 [0.68, 1.31]
1.02 [0.79, 1.31]
0.99 [0.90, 1.08]
0.98 [0.88, 1.10]
0.99 [0.92, 1.05]
0.95 [0.82, 1.11]
1.04 [0.96, 1.13]
1.21 [0.98, 1.49]
0.99 [0.87, 1.13]
0.99 [0.93, 1.06]
0.92 [0.83, 1.02]
1.00 [0.96, 1.04]
0.99 [0.96, 1.03]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
104
< 50 ans :
Study or Subgroup
1.2.1 Etudes de nonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
UK Age Trial 1991
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.09, df = 1 (P = 0.76); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.50 (P = 0.62)
1.2.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Malmo 2, 1978
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 9.08, df = 4 (P = 0.06); I² = 56%
Test for overall effect: Z = 1.90 (P = 0.06)
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 12.20, df = 6 (P = 0.06); I² = 51%
Test for overall effect: Z = 0.87 (P = 0.39)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
121
855
976
171
155
373
174
264
1137
2113
Total
25214
53884
79098
10821
9625
9581
10312
14842
55181
134279
Events
128
1724
1852
174
62
267
191
140
834
2686
Total
25216
106956
132172
13101
5053
8212
10625
7103
44094
176266
Weight
5.9%
53.0%
58.9%
7.2%
3.7%
12.9%
8.6%
8.7%
41.1%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
0.95 [0.68, 1.31]
0.98 [0.88, 1.10]
0.98 [0.88, 1.09]
1.19 [0.90, 1.58]
1.32 [0.89, 1.95]
1.21 [0.98, 1.49]
0.94 [0.71, 1.23]
0.90 [0.69, 1.18]
1.09 [0.97, 1.23]
1.03 [0.95, 1.11]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
≥ 50 ans :
Study or Subgroup
1.3.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS2
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Not applicable
Test for overall effect: Z = 0.19 (P = 0.85)
1.3.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Ostergotland 1978
Stockholm 1981
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 3.37, df = 3 (P = 0.34); I² = 11%
Test for overall effect: Z = 1.78 (P = 0.07)
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 3.63, df = 4 (P = 0.46); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 1.72 (P = 0.09)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
215
215
321
3190
3030
1499
8040
8255
Total
19711
19711
9903
29426
28722
25476
93527
113238
Events
211
211
543
1495
2950
828
5816
6027
Total
19694
19694
15708
13793
27311
12840
69652
89346
Weight
3.4%
3.4%
6.6%
29.4%
43.8%
16.8%
96.6%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
1.02 [0.79, 1.31]
1.02 [0.79, 1.31]
0.94 [0.78, 1.13]
1.00 [0.92, 1.09]
0.97 [0.91, 1.05]
0.91 [0.81, 1.02]
0.97 [0.92, 1.01]
0.97 [0.93, 1.02]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
105
2) Mortalité non liée au cancer du sein, suivi à 13 ans :
Quelque soit l’âge :
Study or Subgroup
1.4.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.74, df = 3 (P = 0.63); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.04 (P = 0.97)
1.4.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
New York 1963
Ostergotland 1978
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 16.11, df = 3 (P = 0.001); I² = 81%
Test for overall effect: Z = 0.40 (P = 0.69)
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 17.87, df = 7 (P = 0.01); I² = 61%
Test for overall effect: Z = 0.36 (P = 0.72)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
308
627
2448
855
4238
1386
5911
1896
4638
13831
18069
Total
25214
19711
21088
53884
119897
21650
38589
31000
38491
129730
249627
Events
305
585
2483
1724
5097
2137
2708
1870
4479
11194
16291
Total
25216
19694
21195
106956
173061
29961
18582
31000
37403
116946
290007
Weight
2.0%
3.8%
14.9%
7.7%
28.5%
11.4%
21.0%
11.9%
27.1%
71.5%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
1.01 [0.82, 1.25]
1.07 [0.92, 1.25]
0.99 [0.92, 1.07]
0.98 [0.88, 1.10]
1.00 [0.95, 1.06]
0.89 [0.81, 0.98]
1.06 [0.99, 1.13]
1.01 [0.93, 1.11]
1.01 [0.95, 1.07]
1.01 [0.97, 1.04]
1.00 [0.97, 1.03]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
106
< 50 ans :
Study or Subgroup
1.5.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS1
Malmo 1, 1976
UK Age Trial 1991
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.12, df = 2 (P = 0.57); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.04 (P = 0.97)
1.5.2 Etudes de moins bonne qualité méthodologique
Goteborg 1982
Kopparberg 1977
Ostergotland 1978
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 4.17, df = 2 (P = 0.12); I² = 52%
Test for overall effect: Z = 0.59 (P = 0.56)
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 5.47, df = 5 (P = 0.36); I² = 9%
Test for overall effect: Z = 0.38 (P = 0.71)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
308
167
855
1330
375
285
241
901
2231
Total
25214
3987
53884
83085
11724
9582
10262
31568
114653
Events
305
153
1724
2182
447
122
268
837
3019
Total
25216
4067
106956
136239
14217
5031
10573
29821
166060
Weight
12.6%
6.1%
47.6%
66.3%
16.4%
6.5%
10.8%
33.7%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
1.01 [0.82, 1.25]
1.12 [0.83, 1.50]
0.98 [0.88, 1.10]
1.00 [0.91, 1.10]
1.02 [0.85, 1.22]
1.23 [0.93, 1.64]
0.92 [0.73, 1.17]
1.03 [0.91, 1.17]
1.01 [0.94, 1.09]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
≥50 ans :
Study or Subgroup
1.6.1 Etudes de bonne qualité méthodologique
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 2.00, df = 1 (P = 0.16); I² = 50%
Test for overall effect: Z = 0.07 (P = 0.95)
1.6.2 Etudes de moins bonne qualité méthodlogique
Kopparberg 1977
Ostergotland 1978
Subtotal (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.62, df = 1 (P = 0.43); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.39 (P = 0.69)
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 2.69, df = 3 (P = 0.44); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.30 (P = 0.77)
Test for subgroup differences: Not applicable
Events
627
2283
2910
5639
4384
10023
12933
Total
19711
17101
36812
29007
28229
57236
94048
Events
585
2333
2918
2587
4186
6773
9691
Total
19694
17128
36822
13551
26830
40381
77203
Weight
6.3%
22.3%
28.6%
31.4%
40.0%
71.4%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
1.07 [0.92, 1.25]
0.98 [0.90, 1.06]
1.00 [0.93, 1.07]
1.02 [0.96, 1.09]
0.99 [0.94, 1.06]
1.01 [0.96, 1.05]
1.00 [0.97, 1.04]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
107
3) Mortalité liée à des causes cardiovasculaires :
A 8 ans :
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.71, df = 2 (P = 0.43); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 1.26 (P = 0.21)
Events
21
46
721
788
Total
25214
19711
21088
66013
Events
16
54
673
743
Total
25216
19694
21195
66105
Weight
2.2%
7.5%
90.3%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
1.31 [0.56, 3.09]
0.85 [0.51, 1.43]
1.08 [0.94, 1.24]
1.07 [0.93, 1.22]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.2 0.5 1 2 5
Favours experimental Favours control
A 13 ans :
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 0.73, df = 1 (P = 0.39); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.76 (P = 0.45)
Events
54
148
202
Total
25214
19711
44925
Events
43
144
187
Total
25216
19694
44910
Weight
23.1%
76.9%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
1.26 [0.74, 2.13]
1.03 [0.76, 1.39]
1.08 [0.83, 1.40]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
108
4) Mortalité liée à d’autres cancers :
A 8 ans :
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.23, df = 2 (P = 0.54); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.65 (P = 0.51)
Events
76
131
644
851
Total
25214
19711
21088
66013
Events
87
121
673
881
Total
25216
19694
21195
66105
Weight
10.1%
14.0%
75.9%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
0.87 [0.58, 1.31]
1.08 [0.78, 1.50]
0.96 [0.83, 1.11]
0.97 [0.85, 1.10]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control
A 13 ans :
Study or Subgroup
Canada 1980, NBSS1
Canada 1980, NBSS2
Malmo 1, 1976
Total (99% CI)
Total events
Heterogeneity: Chi² = 1.23, df = 2 (P = 0.54); I² = 0%
Test for overall effect: Z = 0.65 (P = 0.51)
Events
76
131
644
851
Total
25214
19711
21088
66013
Events
87
121
673
881
Total
25216
19694
21195
66105
Weight
10.1%
14.0%
75.9%
100.0%
M-H, Fixed, 99% CI
0.87 [0.58, 1.31]
1.08 [0.78, 1.50]
0.96 [0.83, 1.11]
0.97 [0.85, 1.10]
Experimental Control Odds Ratio Odds Ratio
M-H, Fixed, 99% CI
0.5 0.7 1 1.5 2
Favours experimental Favours control