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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION et DE SOCIOLOGIE --------------------------- DEPARTEMENT : ECONOMIE ---------------------- MAITRISE Option « MACROECONOMIE MODELISATION » ------------- Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Maitrise es-Sciences Economiques Impétrant : BADY JUDEX Encadré par : Monsieur SALAVA JULIEN Date de soutenance : 09 Mai 2014 ANNEE : 2013

UNIVERSITE D’ANTANANARIVObiblio.univ-antananarivo.mg/pdfs/badyJudex_ECO_M1_14.pdf · 2014-06-11 · ... mon encadreur, qui a consacré une partie de son ... Circuit de traitement

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION et DE SOCIOLOGIE

---------------------------

DEPARTEMENT : ECONOMIE

----------------------

MAITRISE Option « MACROECONOMIE – MODELISATION »

-------------

Mémoire pour l’obtention du

Diplôme de Maitrise es-Sciences Economiques

Impétrant : BADY JUDEX

Encadré par : Monsieur SALAVA JULIEN

Date de soutenance : 09 Mai 2014

ANNEE : 2013

REMERCIEMENTS

En ces premières lignes, je tiens à attribuer toutes mes gratitudes à Dieu pour sa

bénédiction, la force et le courage qu’Il m’a donnés.

Ensuite, j’adresse mes sincères remerciements à :

Monsieur RAKOTO DAVID OLIVANIAINA, Doyen de la Faculté de

Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie ;

Monsieur FANJAVA Refeno, Chef de Département Economie ;

Monsieur SALAVA Julien, mon encadreur, qui a consacré une partie de son

temps pour l’amélioration et l’aboutissement de ce travail ;

Enfin, j’adresse mes reconnaissances les plus sincères à :

Tous ceux qui ont contribué de près et/ou de loin à la mise en œuvre de ce

mémoire de maitrise ;

Toute ma famille pour le soutien moral, matériel et physique.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Superficie du plateau continental ..................................................................... 13

Tableau 2 : Evolution de la production des six (6) principales pêcheries traditionnelles

maritimes en tonne de 1975, 1989 et 2009 à 2012 ...................................................... 15

Tableau 3 : Production de la pêche maritime industrielle en tonne (1995 à 2012) .............. 18

Tableau 4 : Potentiel en ressources halieutiques de Madagascar ........................................ 40

Tableau 5 : Potentiel de crevette par zone (pêcherie industrielle) ...................................... 41

Tableau 6 : Evolution de la pêche crevettière artisanale (tonne) ........................................ 42

Tableau 7 : Evolution de la production annuelle de la pêche traditionnelle

en baie d’Ambaro (Tonne) ............................................................................... 43

Tableau 8 : Evolution de la production de langouste en tonne de 2000 à 2012 .................. 44

Tableau 9 : Production de crabes (en tonne) ....................................................................... 45

Tableau 10 : Production des flottes thonières étrangères en 2011 (tonne) .......................... 46

Tableau 11 : Tonnage exporté de céphalopodes, de 1995 à 2004 ....................................... 48

Tableau 12 : Exportation de calmar et de poulpe de 2006 à 2012 (tonne) .......................... 49

Tableau 13 : Evolution des crédits octroyés au secteur agricole par activité

et par type de crédit (en milliers d’Ariary) .................................................... 50

Tableau 14 : Evolution des produits de la pêche de 1995 à 2004(tonne) ............................ 56

Tableau 15 : Evolution des produits de la pêche de 2005 à 2012 (tonne) ........................... 57

Tableau 16 : Evolution des produits halieutiques par catégorie de pêche

de 1995 à 2012 (en tonne) .............................................................................. 58

Tableau 17 : Evolution de l’exportation des produits de la pêche de 1997 à 2011 ............. 59

Tableau 18 : Tableau de l’exportation en valeur du secteur primaire

et du sous-secteur pêche de 1997 à 2011 (en Ariary) .................................... 61

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Types de croissance économique ........................................................................ 6

Figure 2 : Schéma de la croissance endogène ..................................................................... 8

Figure 3 : Graphique de l’évolution de la production de la pêche maritime

industrielle en tonne (1995 à 2012) .................................................................... 20

Figure 4 : Circuit de traitement des langoustes ................................................................... 31

Figure 5 : Circuit de traitement des crabes destinés à l’exportation ................................... 34

Figure 6 : Graphique de l’évolution de la pêche crevettière artisanale (tonne) .................. 42

Figure 7 : Graphique de l’évolution de la production annuelle de la pêche

traditionnelle en baie d’Ambaro (Tonne) ........................................................... 43

Figure 8 : Graphique de l’évolution de la production en tonnes de langouste

de 2000 à 2012 .................................................................................................... 44

Figure 9 : Graphique de l’évolution de la Production de crabes (en tonne) ........................ 45

Figure 10 : Graphique de l’évolution en kilogramme de la Capture de requins

(pêche industrielle aux poissons) de 2001 à 2003 (en dizaine de kilos) .......... 47

Figure 11 : Graphique de l’évolution du tonnage exporté de céphalopodes

de 1995 à 2004 ................................................................................................. 48

Figure 12 : Graphique de l’évolution de l’exportation de calmar et de poulpe

de 2006 à 2012 (tonne) ..................................................................................... 49

Figure 13 : Courbe de l’évolution de l’exportation des produits de la pêche

en valeur de 1997 à 2011 .................................................................................. 60

GLOSSAIRE

Rente : revenu périodique, non obtenu par le travail, contrepartie du droit de propriétaire

d’user de sa terre (rente foncière) ou provenant d’une ressource rare (rente

pétrolière) ; supplément de rémunération qui, par suite des circonstances, d’une

conjoncture particulière, etc.…, s’ajoute à la rémunération normale d’un (ou des)

facteur(s) de la production.

Rendements d’échelle (long terme) : relation entre la quantité produite d’un bien et la

quantité de facteurs de production utilisés (capital et travail).

Externalité : conséquence positive ou négative d’une activité économique qui n’est pas prise

en compte par le marché.

Tirant d’eau : volume d’eau dans lequel un navire s’enfonce verticalement ; distance

verticale entre la ligne de flottaison et la quille

Senne : filet qu’on traine sur les fonds sableux, en eau douce ou dans la mer.

Palangre ou palancre : dispositif pour la pêche en mer des poissons de fond, constitué d’une

corde le long de laquelle sont attachés des fils munis d’hameçons.

Frai : œufs de poissons ou amphibiens

Dulçaquicole ou dulcicole : qui vit exclusivement dans les eaux douces (aquatiques).

By catch (ou poisson d’accompagnement): ce sont l’ensemble des poissons obtenus dans les

mêmes filets avec les crevettes à l’aide des

chaluts, d’où leurs noms « by catch ».

1

INTRODUCTION

Madagascar, quatrième île plus grande dans le monde, possède une très large côte

allant du Cap d’Ambre (Antsiranana) au Cap Sainte Marie (Faux Cap), ce qui peut faciliter

l’accès direct aux ressources marines. Malgré, la longueur des côtes de Madagascar qui est de

4 500 km, la production halieutique du pays est à environ 120 000 tonnes par an seulement.

Ce qui correspond à une proportion moindre comparativement à la production mondiale. La

raison de ce faible pourcentage, étant donné la longueur de la côte, est que la pêche à

Madagascar est encore pour la plupart exercée d’une manière traditionnelle.

A Madagascar, quelques filières, notamment celles des crevettes, thons,…

seulement sont industrialisées et exploitées en grande partie. Toutes les autres ressources

marines sont exploitées par des pêcheurs artisanaux ou traditionnels. Or, ces ressources

marines à haute valeur commerciale (crevettes, langoustes, thons,…) sont très demandées sur

le marché international.

C’est pour déterminer l’apport des ressources marines sur la croissance

économique que nous avons choisi comme thème : « CONTRIBUTION DU SECTEUR

PECHE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR ». Cela a pour

objet, vu la situation et la circonstance économique actuelle de notre pays, d’analyser

l’importance et la place du secteur pêche dans l’économie Malgache.

La question qui se pose ici est de savoir quelles seront les retombées de l’exploitation

des ressources marines sur la croissance économique ?

Si on arrive à industrialiser la majorité de l’exploitation de ces ressources halieutiques

malgache, cela pourra lui faire obtenir un apport considérable sur la croissance du PIB et

surtout sur le commerce international, notamment le volume de l’exportation (balance

commerciale).

Afin de développer ce thème et de répondre à cette question, le présent ouvrage mettra

en exergue deux grandes parties. Dans la première partie nous allons présenter les notions et

concepts importants à savoir ceux concernant la croissance économique et ceux liés au secteur

pêche et la deuxième partie sera consacrée à l’évaluation de la contribution du secteur pêche

dans la croissance économique de Madagascar.

PARTIE I

NOTIONS ET CONCEPTS DE

CROISSANCE ECONOMIQUE ET

DE SECTEUR PECHE

2

CHAPITRE I : THEORIES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE LIEES AU

SECTEUR PECHE

SECTION I : THEORIE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

I. Généralités sur la croissance économique

1. Définition et caractéristiques

La croissance économique est l'évolution du Produit intérieur brut (PIB) à court

(expansion), moyen et long terme. Elle se traduit par un accroissement de la valeur ajoutée

produite par l'ensemble des entreprises exerçant dans les différents secteurs d’activités au sein

d'un pays1.

La valeur ajoutée étant la différence entre le chiffre d'affaires d'une entreprise et le

montant de ses consommations intermédiaires, autrement dit les achats de marchandises et/ou

de matières premières.

Le PIB est une valeur agrégée qui tient compte de toutes les valeurs ajoutées de toutes

les entreprises opérant sur le territoire national. L'augmentation de la valeur ajoutée au cours

d'une période donnée signifie que la richesse globale d'une nation augmente2. Cela se traduit

par la croissance du revenu par habitant et par un plus haut niveau de bien-être matériel. Dans

les sociétés modernes, la croissance économique devient un enjeu considérable, ce qui n'était

pas le cas autrefois. Le pouvoir politique en tient compte, car elle conditionne le niveau de vie

des citoyens.

Il ne faut pas confondre croissance et développement. Bien que la croissance soit à

l’origine du développement économique et social, le développement est un phénomène plus

large que la croissance. Il se traduit par une transformation des structures économiques et

sociales, par des progrès de l’espérance de vie, et des taux de scolarisation ou des réductions

de l’inégalité.

1 Cours de croissance économique en 3ième année 2 Jean Philippe COTIS_ 2004 « Comprendre la croissance économique »_ OCDE, P. 19

3

2. Mesure de la croissance

La croissance économique est mesurée par le produit intérieur brut. C’est un agrégat

de la comptabilité nationale mesurant le résultat final de l'activité de production des unités

productrices résidentes sur le territoire national.

Le produit est dit intérieur car on le calcule suivant le critère dit de « territoire». C'est

ce qui le différencie du produit national brut (P.N.B). Celui -ci est fondé sur le principe de

nationalité des entreprises. On passe du P.I.B. au P.N.B. en ajoutant les revenus reçus de

l'étranger et en retirant les revenus versés à l'étranger3.

Le produit est dit brut car on ne retire pas les amortissements. On calcule le PIB en

volume (la croissance réelle) en divisant le PIB en valeur (à prix courants) par l’indice des

prix de manière à enlever l’influence de l’inflation.

3. Calcul du PIB

Le PIB ou Produit Intérieur Brut peut se calculer à l’aide des trois (3) formules

suivantes :

Calcul par la production : PIB = somme des Valeurs Ajoutées des unités

résidentes + TVA, droits de douanes et taxes à l’importation – subventions

Calcul par la demande : PIB = consommation finale + Formation Brut de

Capitaux Fixes + variations des stocks + exportations – importations

Calcul par les revenus : PIB = rémunérations des salariés + TVA, droits de

douanes, taxes à l’importation + Excédent Brut d’Exploitation – subventions

Comme tous les agrégats, le P.I.B. est un instrument de mesure et un indicateur.

Puisqu' il permet de mesurer la valeur des biens et des services produits sur le territoire dans

l'année, le P.I.B est un indicateur du dynamisme économique du pays. Le rythme de son

évolution se traduit en périodes de croissance, de stagnation ou de récession.

La plupart des pays industrialisés utilisent le P.I.B comme indicateur de leur activité

économique, ce qui rend possibles et compréhensibles les comparaisons de taux de croissance

entre les différents pays.

3 Cours de croissance économique en 3ième année

4

4. Les limites du PIB en tant qu’unité de mesure

Il ne mesure pas le travail bénévole, le travail domestique, l’économie souterraine

(travail au noir, activités illégales,...)

Il ne déduit pas les dégradations de l’environnement, la pollution. . . Au contraire on

l’additionne. Exemple : un accident routier avec des morts augmente la valeur ajoutée des

garagistes, des hôpitaux, des dépanneurs...

Il ne reflète pas les inégalités car le PIB/hab n’est qu’une moyenne qui n’indique pas

comment sont réparties les richesses contrairement à l’indice de Gini.

Il ne mesure pas le bien-être, la santé, l’éducation, ou le chômage.

II. Modèle de croissance exogène de Solow

Ce modèle est développé par Robert Solow, prix Nobel d’économie en 1987. Robert

Solow s'efforce d'appliquer ses connaissances en statistiques et en mathématiques aux

problèmes macroéconomiques. Il se passionne en particulier pour la théorie de la croissance,

et propose en 1956 un nouveau modèle de croissance qui va révolutionner la

macroéconomie4.

En effet, il postule qu'une économie peut connaître une croissance stable et soutenue

mais qu'elle tend, au bout du compte, vers un état stationnaire. L'état stationnaire correspond à

une situation d'équilibre économique avec une croissance de la production nulle. Le niveau de

production dans une économie est déterminé par des facteurs qui interagissent entre eux : il

s'agit du stock de capital disponible, du progrès technique et de la quantité de travail présente.

Si Robert Solow insiste sur l'importance du stock de capital dans une économie, en

tant que préalable à la croissance, il montre que le progrès technique est neutre dans la mesure

où il n'affecte que l'efficacité du facteur capital (le taux d'épargne et le progrès technique sont

fixes à terme). Dès lors, la croissance économique dépend avant tout de la croissance de la

population.

4Djohary ANDRIANAMBININA_ « Les prix Nobel d’économie, 1969 – 2012 »_ support de cours de « Théories économiques », source :

Melchior P.38

5

Pour Solow, le niveau de production dépend de la quantité mais aussi de la

productivité des facteurs de production que sont le travail et les capitaux, il s’appuie donc sur

la fonction de production mais en y ajoutant le rôle d’un «résidu» qu’il cherche à expliquer.

Solow propose alors un 3° facteur: le résidu qui provient du progrès technique. Ce

dernier est exogène car provenant des données extérieures à la croissance puisqu’il est généré

par la recherche scientifique fondamentale (progrès scientifique).

La croissance de la production est alors, supérieure à celle de la quantité de chaque

facteur. Cela signifie que l’efficacité (la productivité) des facteurs a augmenté grâce à des

investissements innovants et/ou une amélioration du niveau ou de l’organisation du travail.

On note alors pour la fonction de production :

Y = A.f(K.L)

Où A est la productivité globale des facteurs, c’est-à-dire la partie de la production qui ne

s’explique pas par l’augmentation de la quantité de K (capital) ou du L (travail). Elle

correspond à l’état de la technologie dans un pays.

Dans ce modèle, la croissance qui est due en grande partie au progrès technique

exogène ne peut pas être un phénomène auto-entretenu et cumulatif en raison du caractère

exogène (aléatoire) du progrès et d’une productivité marginale décroissante.

On peut distinguer deux types de croissance économique :

Croissance extensive

Croissance intensive

6

Source : Cours économie en 3ième année, 2012

Figure 1 : Types de croissance économique

III. Théorie de la croissance endogène

Contrairement à Solow, on parle de croissance endogène si la croissance trouve son

origine dans la croissance elle-même. Durant la crise économique des années 1980, les études

sur la croissance reprennent à cause de la crise d’abord et parce que les économistes se

heurtent à deux (2) problèmes:

Le progrès technique ne peut être un simple résidu et est-il vraiment exogène?

Avec des rendements décroissants on ne peut pas obtenir de taux de croissance positifs

longtemps puisqu’au fur et à mesure qu’on accumule un facteur de production, son

efficacité diminue.

Les nouvelles théories vont considérer le taux de croissance comme endogène c’est-à-

dire résultant des activités économiques elles-mêmes. On peut parler de croissance endogène.

La croissance, selon cette théorie est auto-entretenue.

7

Les trois (3) initiateurs de la croissance endogène sont: Paul Romer, Robert Lucas et

Robert Barro qui affirment que la croissance est un processus cumulatif et auto-entretenu5

pour les raisons que:

Le progrès technique est endogène: il est le produit de la croissance et en retour

augmente cette dernière.

Le progrès technique produit des “externalités positives” qui renforcent la croissance

et annule au niveau macroéconomique la décroissance de la productivité marginale des

facteurs. Il peut donc y avoir croissance sur le long terme.

Chacun des théoriciens de la croissance endogène produit des modèles particuliers qui

rendent compte des différentes formes que peut prendre le progrès technique.

Le modèle de Romer étudie les effets de l’accumulation des connaissances. C’est en

produisant avec de nouvelles technologies qu’une économie accumule de l’expérience, et des

connaissances qui à leur tour favorisent l’introduction de nouvelles technologies et donc la

croissance. On est face à un phénomène endogène. De plus les connaissances produisent des

externalités positives. Les nouvelles connaissances accumulées dans une entreprise se

répandent soit par imitation soit par l’emploi de salariés qui ont acquis de nouvelles

compétences dans d’autres entreprises. L’accumulation des connaissances est sans limite.

C’est donc un facteur décisif de croissance.

Le modèle de Robert Lucas considère que l’accumulation du capital humain produit

des externalités positives. Cette accumulation est endogène, car plus la croissance est

importante, plus les individus (par leur épargne) et les Etats (par leurs dépenses) peuvent

consacrer des sommes à l’éducation et à la formation. Cette amélioration du capital humain

produit des externalités positives car la formation de l’un permet l’amélioration du niveau de

ceux avec lesquels il travaille.

Le modèle de Robert Barro: la dépense publique en infrastructures (transports,

communications, routes,…) provoque de fortes externalités positives pour les autres agents

économiques qui améliorent les conditions de croissance. Cette augmentation de la croissance

accroit les recettes de l’Etat qui peut alors augmenter ces dépenses. Ce facteur de croissance

est endogène.

5 Arnaud Diemer_ 2004« Théorie de la croissance endogène et principe de convergence »_ P. 6

8

Dans ces modèles, l’Etat a un rôle important. Il doit favoriser l’accumulation des

externalités par des subventions pour augmenter les externalités positives.

Source : Renaudin Philippine_ Fiche concept : La croissance endogène. 2011

Figure 2 : Schéma de la croissance endogène

9

SECTION II : THEORIE DU COMMERCE INTERNATIONAL

Le commerce international se définit comme étant l’ensemble des échanges

internationaux de biens et services6. En cette ère de la mondialisation économique, tous pays

vu qu’ils sont tous différents ont intérêt à participer dans le commerce international, soit pour

bénéficier du gain qu’ils peuvent retirer de l’échange ou de réaliser des économies d’échelle

de production.

I. Théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (1772 – 1823)

David Ricardo est un économiste anglais très célèbre durant le courant de pensée

économique classique. Il a écrit un ouvrage intitulé « Principes de l’économie politique et de

l’impôt » paru en 1817. Selon cet économiste, si chaque pays produit seulement quelques

biens et les produits à grande échelle, de manière plus efficiente, alors chaque pays pourra

bénéficier plus de gains retirés de l’échange (gagnant-gagnant) et accroitre ses richesses7.

Aussi cette théorie développée par David Ricardo pour le commerce international est-

elle une évolution dans la continuité de la théorie d'Adam Smith et sa théorie de l'avantage

absolu ? Cette théorie veut que deux pays puissent faire des échanges entre eux, même si ces

derniers n'ont pas d'avantage absolu différent. De son côté Adam Smith développe qu'il faut

produire là où on est le meilleur afin d’échanger avec un pays ayant un avantage absolu

différent du sien. David Ricardo pense que deux pays ont toujours un moyen de commercer

grâce à l'avantage comparatif.

Selon D. Ricardo, chaque pays doit se spécialiser dans les secteurs dans lesquels il

dispose d’un avantage relatif ou dans ce qu’il sait mieux faire, c’est-à-dire là où son avantage

en termes de productivité relative est plus élevé8.

Cette théorie peut être rapportée à la situation de Madagascar concernant le secteur

pêche. Comme nous avons beaucoup d’avantages en termes de potentialité en ressources

halieutiques et maritimes abondantes, nous avons par conséquent un avantage relatif en

termes de produits halieutiques.

6« Economie », ed. Eyrolles, coll. Mention, 2008, P. 241 7 Cours d’histoire de la pensée économique en 1ère année 8Cours d’économie internationale en 3ième année

10

Comparé à un pays qui n’a pas d’accès direct à la mer depuis sa frontière comme le

Mali ou le Tchad par exemple, Madagascar a un avantage absolu et un avantage relatif à ceux

qui ont un minimum d’accès direct à des produits halieutiques. Pour Madagascar avec ses

larges côtes riches en ressources halieutiques, il peut exploiter ces ressources d’une manière

plus efficiente vue l’abondance et la facilité d’accès à ces dernières.

Toutefois, cette théorie de D. Ricardo sur l’avantage comparatif a ses limites. Comme

étant un fondement de la théorie du commerce international, elle est peu à peu dépassée. Car

elle ne considère pas les prix et coûts rattachés aux activités de commerce (phénomènes de

mondialisation) ou d’échange international notamment les frais de douanes, transport,…. Vu

que D. Ricardo s’oppose au protectionnisme ; pour lui, tous ces coûts ne devraient pas être

des obstacles aux échanges. Néanmoins, cette théorie reste utile pour comprendre la logique

du commerce international.

Selon James Mill sur l’avantage comparatif : « Si deux pays peuvent produire les

mêmes marchandises, par exemple du blé et du tissu, mais pas avec la même aptitude

comparative, ils trouveront avantage à se cantonner chacun à l'une des activités et à échanger

l'autre »9.

II. Théorie de Heckscher – Ohlin - Samuelson du commerce international

Cette théorie a été développée successivement par Heckscher qui est le mentor de

Bertil Ohlin (1899 – 1979), ce dernier a eu le prix Nobel d’économie en 197710.

La théorie classique (D. Ricardo) du commerce international justifie la spécialisation

et l’échange par l’existence de différences de productivité entre les pays. La théorie

néoclassique du commerce international, développée par les Suédois Heckscher et Ohlin dans

les années 30, puis complétée par Samuelson dans les années 40, donne une autre justification

de la spécialisation et du commerce international.

B. Ohlin s'efforce d'introduire les mécanismes de prix dans la théorie des avantages

comparatifs élaborée par Ricardo. Il estime que les différences dans les coûts (relatifs) des

biens doivent être réintégrées dans le cadre des prix (relatifs) de facteurs de production

différents. Or, les prix relatifs des facteurs de production sont dépendants de leur rareté

relative11.

9http://www.andlil.com/la-theorie-de-lavantage-comparatif-152211.html 10Djohary ANDRIANAMBININA_ « Les prix Nobel d’économie, 1969 – 2012 »_ support de cours de « Théories économiques », source :

Melchior P. 19

11Djohary ANDRIANAMBININA_ « Les prix Nobel d’économie, 1969 – 2012 »_ support de cours de « Théories économiques », source :

Melchior P. 19

11

Par conséquent, le commerce international s’explique par les différences de coûts de

production des biens et est fonction de la rareté relative des facteurs de production. Ceci a été

complété par Paul Anthony Samuelson (1915 – 2009), prix Nobel d’économie en 197012.

D’où le nom du fameux théorème Heckscher - Ohlin – Samuelson (HOS). Ce théorème

indique que les échanges entre pays sont dus à des différences dans leurs dotations en facteurs

de production, plutôt qu’à leurs caractéristiques propres, comme le suggère David Ricardo.

Cela s’illustre par le fait que les pays ont des dotations différentes en facteurs de

production. Certains pays ont plus de capital, d’autres pays plus de travailleurs. La Chine, par

exemple, est mieux dotée en travailleurs qu’en capital (1,351 milliard en 2012 selon la

Banque Mondiale), tandis que l’Allemagne est mieux dotée en capital qu’en travailleurs (pays

le plus grand exportateur mondial des biens selon la Banque Mondiale).

Le modèle HOS montre que les pays mieux dotés en facteur travail ont intérêt à se

spécialiser dans les productions qui réclament de la main d’œuvre (certaines productions

agricoles comme le riz, ou le cacao, ou certaines productions manufacturières peu

automatisées, etc.), tandis que les pays mieux dotés en capital ont intérêt à se spécialiser dans

les productions à forte intensité capitalistique (sidérurgie, machine-outil, automobile, etc.).

Cette théorie cherche à expliquer l’échange international par l’abondance ou la rareté

des divers facteurs de production dont sont dotés les pays. Prenons l’exemple de deux pays A

et B : A dispose en abondance de capital et de travail mais a très peu de terre. Pour B c’est

l’inverse, il dispose de beaucoup de terre mais de peu de travail et de capital. La rente dans le

pays B est plus faible par rapport au salaire et à l’intérêt, il a donc intérêt à produire des biens

nécessitant beaucoup de terre. Inversement, dans le pays A, où le salaire et l’intérêt sont

relativement faibles par rapport à la rente, son avantage résidera dans des produits qui

nécessitent beaucoup de travail, de capital et peu de terre. Chaque pays a tendance,

premièrement, à se spécialiser dans les biens nécessitant des facteurs de production qu’il

possède en abondance relativement aux autres pays ; Deuxièmement, à exporter des biens qui

renferment beaucoup de facteurs qu’il possède en abondance et troisièmement, à importer les

biens qui nécessitent beaucoup de facteurs qui lui manquent.

12Djohary ANDRIANAMBININA_ « Les prix Nobel d’économie, 1969 – 2012 »_ support de cours de « Théories économiques », source :

Melchior P. 7

12

Même exemple, si le Canada exporte des produits forestiers vers les Etats-Unis non

parce que ses bûcherons sont plus productifs par rapport à leurs collègues américains mais

parce que le Canada, a plus de terre forestière que les Etats-Unis13.

Cette théorie s’illustre bien pour le cas de Madagascar qui est une île qui dispose en

abondance de ressources halieutiques. Par conséquent il doit se spécialiser dans la pêche et

dans l’aquaculture. Si un pays se spécialise dans la production des biens dont le facteur de

production est abondant chez lui, alors elle gagne avec les échanges avec d’autres pays qui

n’en disposent pas.

13 Paul R. KRUGMAN et Maurice OBSTFELD_ 2004 « Economie Internationale »_ 4iéme édition. P.77

13

CHAPITRE II : NOTIONS ET REGLEMENTATIONS LIEES AU SECTEUR PECHE

SECTION I : CARACTERISTIQUES DE LA PECHE MARITIME A

MADAGASCAR

I. Contexte et généralités de la pêche maritime malgache

Madagascar est classé parmi la grande île du monde, qui est située dans l’hémisphère

Sud, à l’Est de l’Afrique, à 400 km de Mozambique et est traversée dans sa partie Sud par le

Tropique du Capricorne. La pêche maritime de Madagascar est très diversifiée et complexe

étant donné la longueur de ses côtes de plus de 5600 km et de la superficie totale de la ZEE

(Zone Economique Exclusive) de 1 400 000 km², ce qui correspond presque au double de la

superficie de Madagascar qui est de 590 000 km²14. La ZEE malgache dispose d’une énorme

potentialité en ressources marines et en ressources biologiques diversifiées.

Le secteur connaît un essor considérable pour le développement et pour la relance de

l’économie malgache. Madagascar dispose en outre d’une potentialité halieutique riche et

suffisamment diversifiée pour pouvoir assurer l’avenir du secteur.

Durant la dernière décennie, le secteur pêche et aquaculture est l’un des trois

principaux secteurs porteurs (avec le secteur minier et le tourisme) sur lesquels le

gouvernement malgache compte asseoir le développement économique du pays. Ainsi, le

secteur pêche joue un rôle dominant pour l’économie de Madagascar et assure des recettes

considérables en devises de l’Etat. A titre de rappel, les recettes d’exportation (17 760 tonnes

de produits halieutiques en 2010) étaient de 234 milliards d’Ariary (177 millions de dollars

américains)15

Tableau 1 : superficie du plateau continental

Région Superficie (km²)

- Côte Ouest (du Cap d’Ambre au Cap Ste Marie)

- Côte Est :

Baie d’Antongil

Banc de l’Etoile (de Taolagnaro au Cap Ste Marie)

Zone restantes (de Taolagnaro au Cap d’Ambre, Baie

d’Antongil exclue)

TOTAL

40 189

1 482

4 630

14 075

60 375

Source : Ralison, 1990 (MPRH)

14 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013 « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 9

15 Stratégie nationale de bonne gouvernance des pêches maritimes à Madagascar, 2012

14

Sur le plan météorologique, les côtes malgaches sont soumises à l’alternance de la

mousson du Nord-Ouest de novembre à mars (saison humide) et de la mousson du Sud-est ou

Alizé, de mai à septembre (saison sèche), ce qui provoque respectivement une agitation de la

mer Nord-ouest et Nord-est.

II. Différents types de pêcherie maritime

1. La pêcherie maritime traditionnelle

Selon la définition de l’Administration des pêches, la pêche traditionnelle se pratique à

pied ou à partir d’embarcations non motorisées (des pirogues monoxyles), utilisant la pagaie

et/ou la voile comme moyen de propulsion.

La diversité des faunes et de l’environnement sur toute la longueur des côtes

malgaches entraine l’utilisation d’une grande variété d’engins et de différentes méthodes de

pêche. Les filets maillants sont utilisés un peu partout, spécialement pour la capture des

poissons, mais pour la province de Toliara, ce type d’engins constitue 61% des engins de

pêche16. Les nasses servent à capturer les langoustes à Taolagnaro et les poissons à Nosy-Be.

Les barrages servent à piéger les crevettes dans les provinces d’Antsiranana et de

Mahajanga…

Il est à noter que les produits supposés nobles issus de ce type de pêcherie tels que les

crevettes, les langoustes, les crabes, les trépangs, les poissons de première catégorie (y

compris le thon), les algues,… sont collectés par des collecteurs formels, regroupés au sein du

Groupement des Exploitants des Produits de la Mer ou GEXPROMER, dans la majorité des

cas pour être écoulés sur le marché local ou en partie sur le marché extérieur.

La pêche traditionnelle maritime à Madagascar est la plus imposante aussi bien en

nombre d’acteurs qu’en quantité de production.

16 Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994 « Etude

sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, P. 159

15

Tableau 2 : Evolution de la production des six (6) principales pêcheries

traditionnelles maritimes en tonne de 1975, 1989 et 2009 à 2012

1975 1989 2009 2011 2012

Poissons ND 50 200 56 000 33 090 43 292

Crevettes 800 1 700 3 540 2 100 1 980

Langoustes 92 321 432 354 240

Crabes 394 717 2 580 3 700 2 280

Trépangs ND ND 302 890 699

Algues ND ND 3 600 1 699 1 400

Sources : Services Statistique MPRH (2013)

Du point de vue global, on constate une évolution très conséquente des volumes de

production des pêcheries traditionnelles maritimes en tonne à partir de 1989 comparée à celle

de 1975. En fait depuis 1957, la charge d’administrer le secteur des pêches maritimes

malgaches était toujours sous la responsabilité de la Division des pêches du service élevage,

lequel relevait du Ministère de la Production Agricole et de la Réforme Agraire (ou MPARA).

D’où le faible volume de production des pêcheries traditionnelles en 1975, car il n’y avait pas

encore une structure ou organisation indépendant qui pourrait mettre en œuvre une politique

bien précise concernant le secteur pêche.

Par le décret 85-127 du 03 Mai 1985, le Ministère de la Production Animale (incluant

le secteur de l’Elevage et de la Pêche) et des Eaux et Forêts (MPAEF) a été restructuré et un

nouvel organigramme a été établi dans lequel les services de la pêche maritime et celui de la

pêche continentale sont fondus au sein d’une même Direction (Direction de la Pêche et de

l’Aquaculture ou DPA)17. Cette Direction est chargée de la mise en œuvre de la politique de

l’Etat en ce qui concerne la pêche.

17 « Guide du responsable de la pêche et de l’aquaculture »Avril 1987_ Direction de la pêche et de l’aquaculture,

16

Cette restructuration a été adoptée pour définir les orientations et principes à suivre

pour organiser et planifier l’exploitation des potentialités existant dans nos eaux continentales

et marines. Aussi, la DPA met-elle en œuvre une suivie statistique fiable des productions

annuels. Ce qui explique cette évolution très importante des volumes de production des

pêcheries traditionnelles maritimes en tonne à partir de 1989.

2. La pêche maritime artisanale

La pêche maritime artisanale utilise des embarcations motorisées in-bord ou hors-bord

de moins de 50 CV. De par son faible tirant d’eau, ce type d’embarcations, particulièrement

pour la pêche crevettière, arrive à s’approcher des côtes (des mangroves). En général, les

zones de pêche se situent plus éloignées de la côte avec une autonomie en mer ne dépassant

pas 10 jours, ce qui correspond à la durée maximale de conservation de la glace.

Avec l’arrivée des dons japonais, composés de plusieurs embarcations en fibre de

verre, des chambres froides, des fabriques de glace et des halls de traitements depuis les

années 1980, la pêche artisanale a commencé à se développer. Ces dons sont disposés à

Mahajanga, Toliara, Nosy-Be, Antsiranana, Morondava, Taolagnaro puis quelques années

plus tard à Toamasina.

La pêche artisanale comprend trois (3) activités à Madagascar :

- La pêche crevettière

- La pêche de poissons

- Et la collecte de la production de la pêche traditionnelle (crevettes, langoustes,

crabes, poissons,…)

La pêche crevettière artisanale est concentrée sur la côte Nord-Ouest, principalement à

Mahajanga et à Nosy-Be. Ce type de pêcherie pratique le chalutage. Après une succession de

chute du volume de production, la pêche crevettière artisanale a définitivement arrêté leurs

activités en 2010.

Quant à la pêche de poisson, réalisée avec des embarcations motorisées de moins de

50 CV, elle a été plus active à Antsiranana, Toamasina, Antalaha et à Mahajanga durant les

années 80. La pêche à la ligne de fond et à la traîne est la technique la plus utilisée. Les

17

productions de 1995, 2003 et 2009 sont respectivement de 402 T, 39T et 87T18. La baisse

drastique enregistrée, au début des années 2000, a été due à la forte rentabilité de la pêche

crevettière. C’est la période de la ruée vers l’or rose19. La reprise de l’activité de pêche de

poisson n’est enregistrée qu’à partir de 2009 lorsque la pêche crevettière artisanale s’est

effondrée.

La pêche artisanale aux poissons est réalisée à bord d’embarcation en bois, en

plastique, en fibre de verre ou en acier, propulsée par des moteurs in-bord ou hors-bord,

n’excédant pas 50 CV (limite fixée par l’administration). Toute la production est écoulée sur

les marchés locaux à l’état frais, sous glace après éviscération à bord. Les captures sont

conservées sous glace à bord et transférées dans les usines à terre des sociétés où elles sont

traitées. Les produits sont destinés à l’exportation ou à la vente locale dans les grandes

surfaces, sous forme de produits congelés éviscérés et étêtés ou frais,….

L’activité de collecte des produits de pêche est classée dans la pêche artisanale

lorsqu’elle utilise des embarcations motorisées. Les produits cibles sont principalement les

langoustes, les crevettes, les crabes et les poissons frais ou vivants, généralement destinés à

l’exportation.

3. La pêche industrielle

Elle utilise comme navire de type industriel, un navire dont sa puissance motrice est

supérieure à 50 CV. La pêche industrielle peut se subdiviser en deux catégories :

La pêche industrielle nationale exploitant généralement la crevette sur la côte

Ouest et dans la baie d’Antongil sur la côte Est et opérant plus au large mais

ciblant plus particulièrement les poissons démersaux et pélagiques dont fait

partie le thon ;

La pêche industrielle étrangère ayant comme engin de pêche la senne ou la

palangre et cible surtout les espèces grands migrateurs.

L’exploitation des poissons démersaux du plateau continental au moyen des bateaux

industriels par des chaluts sans tangon ou perche de chalutage a été très florissante entre 2001

et 2004. C’est durant ces années que la pêche industrielle des poissons démersaux, au moyen 18 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système

statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ Août 2013. P. 21

19 GOEDEFROIT, S., CHABOUD, C. et Y. BRETON. 2002 - Regards croisés sur la pêche crevettière traditionnelle à Madagascar.

Collection Latitude 23. Paris, IRD Edition

18

des grands chaluts, se sont développés. Mais après l’année 2004, l’exploitation a dû être

arrêtée à cause des dégâts générés par le type de pêche sur toute la faune sous-marin des zones

d’exploitation20.

La pêche industrielle aux thons reste la branche la plus importante en termes de

quantité, 10 000t par an21. Les crevettes côtières arrivent en deuxième position.

Tableau 3 : Production de la pêche maritime industrielle en tonne (1995 à 2012)

Année Crevettes

côtières

By catch*

débarqués

Crevettes

profondes

Poissons

démersaux

Poissons

pélagiques Thons Total PI

Production

Totale % PI

1995 7 635 3 242 10 000 20 877 120 139 17,38

1996 8 136 2 132 ND 10 268 118 877 8,64

1997 8 146 3 696 10 000 21 842 120 968 18,06

1998 8 782 3 666 10 000 22 448 119 407 18,80

1999 7 888 2 586 ND 22 474 123 057 18,20

2000 8 303 4 268 10 000 22 571 130 759 17,26

2001 7 889 4 517 130 2 127 10 000 24 663 133 583 18,46

2002 9 328 3 050 150 2 200 10 000 24 728 135 126 18,30

2003 8 545 3 105 2 270 10 000 23 920 137 925 17,34

2004 7 155 4 089 30 2 300 10 000 23 574 134 916 17,47

2005 5 312 3 273 195 10 000 20 935 132 648 15,78

2006 5 442 3 453 167 10 000 21 270 133 693 15,91

2007 4 679 2 341 205 10 000 19 405 130 771 14,84

2008 2 922 1 618 397 10 000 17 226 131 094 13,14

2009 3 749 1 180 89 53 4 644 9 919 134 563 7,39

2010 2 557 1 629 110 295 14 000 18 296 111 783 16,37

2011 4 292 2 577 40 500 419 19 045 26 454 78 552 33,67

2012 3 750 3 614 32 136 413 23 746 31 690 123 186 25,72

Source : Service Statistique MPRH, 2013

PI : Pêche industrielle

20

RASOLONJATOVO, H. et RAFOMANANA, G. CSP, 2003. - Note technique sur la pêche aux poissons démersaux à Madagascar. Centre

de Surveillance des Pêches. 21 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013 « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures ».

19

By catch (ou poisson d’accompagnement): c’est l’ensemble des poissons obtenus

dans les mêmes filets avec les crevettes à l’aide des chaluts, d’où leurs noms « by catch ».

Selon les règlementations en vigueur, il y a un pourcentage à respecter pour les renvoyer en

mer au lieu de les garder tous. Ce pourcentage varie de 55% à 85% des captures totales22

suivant les zones de pêche.

ND : Inexistence d’une donnée statistique exacte ou fiable (Non Déterminé)

On observe une augmentation assez importante du volume de production des Thons à

partir de 2010 à cause des protocoles d’accord conclus avec les navires des sociétés étrangères

pour leur permettre de faire des activités de pêche dans notre Zone Economique Exclusive. La

production des poissons démersaux s’est manifestée depuis l’année 2000, représentée par les

by catch ou poissons d’accompagnement dans les filets de pêche en chalut. Car avant l’année

2000, il est interdit de conserver les by catch qui devraient être remis en mer.

Le tableau 3 : Production de la pêche maritime industrielle en tonne (1995 à 2012) /

P.17 est illustré par le graphique ci-après :

22 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013 s« Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 73

20

Source : Auteur, 2014

Figure 3 : Graphique de l’évolution de la production de la pêche maritime industrielle en tonne (1995 à 2012)

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Crevettes côtières

By catch débarqués

Crevettes profondes

Poissons démersaux

Poissons pélagiques

Thons

21

SECTION II : REGLEMENTATIONS DE LA PECHE MARITIME

Le secteur pêche ne dispose pas de loi spécifique qui le régit. Alors, l’ordonnance 93–

022 du 04 Mai 1995, portant règlementation de la pêche et de l’aquaculture, reste en vigueur

même si plusieurs tentatives d’élaboration de proposition de loi sur la pêche et l’aquaculture

ont été érigées depuis 2006.

I. Généralités et mode de gestion des pêcheries

1. Concept de la pêche

L’ordonnance 93–022 du 04 Mai 1995 stipule que la pêche recouvre l’ensemble des

activités tendant à la capture, par tous les moyens et pour toutes fins que ce soient, des

ressources biologiques vivant en milieu aquatique.

La pêcherie est constituée d’un ou de plusieurs stocks de poissons ou d’autres animaux

aquatiques exploités à des fins économiques et sociales en un lieu déterminé.

L’aquaculture est la production d’organismes aquatiques par des méthodes comportant

le contrôle d’une ou de plusieurs phases du cycle biologique de ces organismes (et le contrôle

de l’environnement dans lequel ils se développent)23.

Les établissements de traitements de produits de la pêche et de l’aquaculture sont tous

des locaux ou installations dans lesquels les produits des activités de pêche sont mis en boite,

séchés, réfrigérés, congelés ou traités de toute autre manière pour être vendus.

2. Catégories de pêche

Selon cette ordonnance il existe quatre (4) catégories de pêche :

La pêche de subsistance ayant pour objet essentiel le prélèvement d’espèces

comestibles nécessaires à la nourriture du pêcheur ou aux personnes qui sont à sa

charge ;

La pêche commerciale traditionnelle, artisanale ou industrielle pratiquée à des fins de

profit par des personnes physiques ou morales et donnant lieu à la vente habituelle des

produits ;

23Navalona R._ du Samedi 24 Mars 2007 « Elevage de crevette : 1000 larves de crevette coûte entre 5 à 10 dollars »_ Midi Madagascar n°

7188

22

La pêche récréative pratiquée en amateur à des fins sportives ou de loisir ;

La pêche scientifique ou d’expérimentation, pratiquée dans le but de favoriser la

recherche en vue d’accroître les connaissances sur les ressources biologiques et les

techniques de pêche.

3. Gestion des pêcheries

Le Ministre chargé de la pêche et de l’aquaculture, en collaboration avec les ministères

et organismes concernés, prépare et maintient à jour des plans d’aménagement des pêcheries

et de la conservation des stocks.

Le plan doivent permettre notamment de :

Analyser les données et établir un bilan de l’état d’exploitation des principales

pêcheries et des intérêts socio-économiques qui s’y attachent ;

Définir les objectifs et les priorités d’aménagement des pêcheries et de

conservation des stocks ;

Spécifier les mesures de règlementation de l’effort de pêche pour chacune

d’elles, en particulier les mesures concernant la limitation des opérations de

pêche en fonction des zones, des espèces, des engins et des périodes ;

Et programmer les missions de recherche scientifique ou technique que l’Etat

compte entreprendre ou faire entreprendre.

II. Conditions d’exercice de l’activité de pêche et de l’aquaculture

Des textes réglementaires déterminent en cas de besoin :

Les zones dans lesquelles chaque pêche est permise ;

Les époques d’ouverture et de clôture des diverses pêches ;

Les engins et modes de pêche prohibés ;

Les tailles de capture et la protection du frai ;

Les appâts défendus ;

Les espèces dont la capture ou la culture est interdite ou limitée ;

Les mesures spéciales applicables aux établissements d’aquaculture.

23

Cette ordonnance (93–022 du 04 Mai 1995) stipule aussi qu’il est interdit d’exercer

l’activité de pêche, sauf autorisation expresse du ministère chargé de la pêche et de

l’aquaculture ou disposition particulière. Ces interdictions concernent notamment :

L’utilisation des substances toxiques destinées à étourdir, affaiblir ou tuer le poisson ;

Le fait de se servir d’explosifs ;

L’usage des procédés électriques sur le poisson ;

L’utilisation de tout dispositif permettant une immersion plus longue que celle

autorisée par la seule respiration naturelle.

Régime juridique de la pêche et de l’aquaculture

Dans les eaux sous juridiction nationale, la pêche est prioritairement réservée aux

navires battant pavillon malgache. Pour la pêche artisanale et industrielle, l’autorisation prend

la forme d’une licence de pêche moyennant paiement d’une redevance.

La pêche artisanale ou industrielle peut être autorisée aux navires d’autres Etats qui

ont conclu des accords avec l’Etat malgache ou ayant bénéficié d’une licence délivrée par

l’Etat malgache.

III. Sécurité sanitaire, des produits de la pêche et de l’aquaculture

1. Sécurité sanitaire

Les mesures de contrôle de la salubrité et de la qualité des produits de la pêche et des

établissements de traitement, de conditionnement et de stockage se font appliquer par le

Ministre chargé de la pêche et de l’aquaculture conjointement avec le Ministre chargé de

l’environnement.

L’exportation des produits de la pêche ou de l’aquaculture malgaches est subordonnée

à l’obtention d’un certificat d’origine et de salubrité délivré par l’autorité habilité à cette fin

par la Direction chargée de la pêche et de l’aquaculture.

24

2. Règlementation ou régime de sécurisation des produits de la mer malgache

a) Les attributions da la police de la pêche et aquaculture

Structure mise en place en matière de sécurisation des activités de pêche et

d’aquaculture :

Le personnel de l’Administration de la pêche et de l’aquaculture, des fonctionnaires

de police judiciaire habilités à cet effet ;

Les officiers commandant les bâtiments ou embarcations de l’Etat malgache ;

Les agents de la marine marchande et ceux des douanes ;

Les agents reconnus à la suite d’accords entre l’Etat malgache et des Etats tiers.

Pour la recherche et la constatation des infractions, ces agents cités auparavant

peuvent :

Ordonner à tout navire de pêche se trouvant dans les eaux malgaches de s’arrêter et

d’effectuer toutes les manœuvres utiles pour en faciliter la visite ;

Visiter le navire et contrôler ses filets et autres engins de pêche et les capture qui se

trouvent à bord ;

Vérifier et prendre copie de tous les documents administratifs et techniques du

navire ;

Prélever des échantillons des captures à bord des navires ou véhicules et dans les

locaux, bâtiments et places où ils procèdent à une perquisition.

En cas de constatation d’une infraction, les agents de contrôle peuvent :

Faire conduire, dans un port malgache, le navire à bord duquel l’infraction a été

commise. Si cette mesure est nécessaire pour constituer la preuve de l’infraction ou

garantir l’exécution d’une éventuelle condamnation. Dans tous les cas cependant,

un navire de pêche étranger surpris en action de pêche dans les eaux maritimes

malgaches sans y avoir été dûment autorisé, sera conduit, avec son équipage, au

port malgache le plus proche pour y être retenu jusqu’à la fin des procédures ou au

paiement d’une caution ;

25

Saisir à titre conservatoire tout véhicule, engins ou autres instruments et matériels

de pêche qu’ils soupçonnent d’être l’outil d’une infraction et toutes captures qu’ils

soupçonnent avoir été réalisées par infraction.

Le Ministre chargé de la pêche et de l’aquaculture fera procéder sur les biens, objets de

saisie à :

la destruction des engins, instruments et substances prohibés ;

la vente immédiate ou la cession à des institutions de bienfaisance des produits

halieutiques susceptibles de se détériorer ; le produit de la vente sera consigné

auprès du trésor public jusqu’à la fin des procédures engagées.

b) Les infractions passibles de sanctions

Faire usage d’un mode ou un instrument de pêche prohibé ou détenir cet

instrument ;

Pêcher et/ou collecter dans les zones ou pendant les saisons et les heures où la

pêche est interdite, de même le faire avec des espèces dont la capture est prohibée

ou dont les dimensions sont inférieures à celles autorisées ;

Pratiquer la pêche sans autorisation préalable ;

Pêcher au-delà des limites de quantités et d’espèces autorisées ;

Enfreindre les dispositions relatives à la qualité et à la salubrité, au traitement et à la

commercialisation des produits halieutiques ;

Détruire ou dissimuler les preuves d’une infraction, ou empêcher délibérément les

agents de contrôle de remplir leurs fonctions

Les pénalités encourues en cas de violation des règles dans l’exercice de l’activité de

pêche:

3.000 à 30.000 Ariary, s’il s’agit d’une pêche récréative ou de subsistance ;

5.000 à 50.000 Ariary, s’il s’agit d’une pêche traditionnelle ;

100.000 à 1.000.000 Ariary, s’il s’agit d’une pêche artisanale ;

3.000.000 à 30.000.000 Ariary, s’il s’agit d’une pêche scientifique ou

expérimentale ;

10.000.000 à 100.000.000, s’il s’agit d’une pêche industrielle.

PARTIE II

EVALUATION DE LA

CONTRIBUTION DU SECTEUR

PECHE DANS LA CROISSANCE

ECONOMIQUE DE

MADAGASCAR

26

CHAPITRE I : PRESENTATION DU SECTEUR PÊCHE

SECTION I : PRINCIPALES FILIERES DE LA PÊCHE MARITIME A

MADAGASCAR

Les produits halieutiques qui offrent les meilleures possibilités en termes de rentabilité

économique et de faisabilité de l’exploitation sont essentiellement les crevettes, les

langoustes, les crabes de mangroves, les gros poissons pélagiques, les thonidés, les poulpes,…

et les poissons démersaux. Aussi, est-il nécessaire de fournir une description de chacune de

ces filières afin de mieux caractériser la pêche maritime à Madagascar.

I. La pêcherie crevettière

Principale ressource halieutique de Madagascar, les crevettes sont l’objet d’une

exploitation très intense (industrialisée) sur la côte ouest. Sur la côte est, la pêche des

crevettes est pratiquement limitée à la seule baie d’Antongil où la production est faible du fait

de la surface d’exploitation très réduite et de l’importance de la météorologie ou

courantologie car la mer y est très agitée.

Une exploitation industrielle orientée vers l’exportation des produits crevettières

malgache a commencé en 1967. La ressource crevettière, principalement abondante sur la

côte Ouest, est devenue stratégique pour Madagascar, considéré comme l’un des pays les plus

pauvres du monde. La contribution de la pêche représente 0,6% du PIB en 2004 (avec

l’aquaculture). Mais la crevette, avec un peu plus de 15% du total des exportations, fait partie

des deux premiers produits d’exportation de Madagascar24.

La pêche crevettière à Madagascar est régie par le décret n° 94-112 du 18 février 1994,

portant organisation générale des activités de la pêche maritime, qui stipule que la pêche

commerciale se subdivise en pêche artisanale comportant l’utilisation d’une embarcation

ayant un moteur de puissance inférieure ou égale à 50 CV et celle industrielle avec un moteur

de puissance supérieure à 50 CV. Pour la pêche crevettière, la puissance maximale autorisée

et destinée à la propulsion est limitée à 500 CV.

24 Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994 « Etude

sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, P 2

27

1. Les différents types d’espèces de crevettes à Madagascar

Plus d’une dizaine d’espèce de crevette sont présentes à Madagascar. Au niveau de la

pêche commerciale industrielle, il apparaît que cinq (5) espèces constituent l’essentiel des

captures, dont trois en quantité importante (Annexe I) :

- Fenneropenaeus indicus

- Metapenaeus monoceros

- Penaeus semisulcatus

- Penaeus monodon

- Marsupenaeus japonicus

Les deux dernières sont beaucoup moins abondantes mais à forte valeur marchande, en

particulier les adultes de P. monodon (crevette géante tigrée) à cause de leurs saveurs très

appréciées.

Les cinq (5) principales espèces de crevettes côtières sont présentes sur les façades Est

et Ouest de Madagascar. Par contre, elles sont rares ou inexistantes dans le grand Sud.

2. Cycle biologique

La plupart des crevettes ont un cycle amphibiotique alternant une phase marine et une

phase estuarienne (sur les embouchures fluviales se déversant dans la mer ouverte).

Les crevettes peuvent avoir une très grande adaptabilité à des conditions de milieu très

diverses. En plus, elles sont très prolifiques car chaque femelle peut pondre jusqu’à 500 000,

voire un million d’œufs suivant les conditions du milieu et la taille de l’animal25. Cette grande

fécondité fait que la ressource est assez robuste, de sorte que la pression de pêche ne mettra en

péril le potentiel de production de la ressource que pour des niveaux particulièrement élevés.

3. Technique de pêche de crevette

Concernant la pêche crevettière artisanale, qui est très active dans la zone C (Annexe

II), deux groupes de sociétés artisanales ont été identifiés :

25 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013 « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 61

28

- Les sociétés qui font à la fois le chalutage et la collecte. Leurs flottes sont

gérées comme celles de la pêche industrielle, c’est-à-dire qu’elles possèdent

des infrastructures à terre pour traiter leurs produits ;

- Les sociétés appartenant à des individus avec des moyens plus modestes et

souvent moins structurés.

L’essentiel de la pêche crevettière traditionnelle à Madagascar se trouve dans la baie

d’Ambaro (zone A / Annexe II). C’est une baie très productive en crevette. Les crevettes y

sont exploitées à la fois par la pêche industrielle et la pêche traditionnelle. Les principaux

engins de pêche de cette dernière sont mis en œuvre à partir des pirogues propulsées à l’aide

de pagaies ou de voiles.

Dans cette baie, si l’utilisation du Valakirapour capturer des crevettes existe déjà

depuis fort longtemps, d’autres engins sont apparus pour satisfaire une demande croissante,

successivement les Kaokobe(sennes tournantes) et les Periky (filets maillants)26.

La pêche traditionnelle crevettière n’utilise que des pirogues en bois de type monoxyle

creusées dans un tronc d’arbre et sans autre moyen de propulsion que la pagaie et la voile.

Leur durée de vie est de 2 à 6 ans suivant la qualité du bois utilisé. Les pirogues les plus

simples sont de taille réduite, sans bordés, sans balancier et sans voile ; elles sont utilisées

principalement au niveau des embouchures fluviales. Les pirogues à balancier, plus stables et

grandes peuvent comporter des bordés et sont propulsées par une voile quand le vent le

permet.

La pêche industrielle crevettière utilise des chalutiers avec des congélateurs qui ont

une large autonomie permettant de traiter (triage, conditionnement,…) toutes les captures à

bord. Sans négliger l’importance économique de l’élevage des crevettes (aquaculture).

II. La pêcherie de langouste

Plusieurs espèces de langoustes vivent sur les fonds rocheux et coralliens des eaux

malgaches.

La pêche aux langoustes a été depuis longtemps l’apanage des pêcheurs

traditionnels pour leur subsistance. Leur exploitation commerciale a débuté vers 1948. Elle

n’a pris cependant une certaine ampleur qu’en 1966, lors de la création de la Société de Pêche

26Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994 « Etude

sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, P. 1

29

Industrielle du Capricorne ou SOPICA27. La majorité des sociétés qui se sont spécialisées

essentiellement à l’exportation de ces produits vers les marchés français et asiatiques, se sont

installées à Taolagnaro (Fort-Dauphin).

a. Les différents types d’espèce de langouste à Madagascar

Il existe six (6) espèces de langouste à Madagascar28 mais seulement trois sont

exploitées à des fins commerciales (Annexe IV) :

Panulirusvhomarus (langouste rouge)

Panulirusvjaponicus (langouste rouge)

Panulirus penicillatus (langouste verte)

b. Les zones de pêche langoustière (Annexe V)

Les deux premières espèces constituent la majeure partie des captures de l’activité de

pêche langoustière australe. La principale zone de pêche de ces deux espèces se trouve au

Nord et Sud de Taolagnaro, c’est-à-dire de Vangaindrano en passant par Taolagnaro jusqu’au

Sud de Toliara, où la pêcherie de langouste est significative29, et du Sud-est dans la Région de

Vatovavy Fitovinany. Pour celles des langoustes vertes, elles font l’objet de quelques pêches

sporadiques (irrégulières) dans la région d’Antsiranana (Analalava jusqu’à Sambava).

c. Technique de pêche de langouste

Les langoustes sont capturées presque exclusivement par des pêcheurs traditionnels

sur l’ensemble des côtes, à des profondeurs inférieures à 30m, et souvent de quelques mètres

seulement.

Trois techniques sont utilisées par les pêcheurs traditionnels pour exploiter les

langoustes côtières30 :

La pêche en casier en forme de V composé de 4 pièces tressées avec des

fibres…une liane ou corde est utilisée pour relier le casier au flotteur et

permettant le relevage du casier. En effet, l’utilisation d’un appât (mollusques,

crustacés, viande de poisson,…) constitue un des facteurs déterminants de son

efficacité.

27Ralison, 1980 28 Pichon (1964) et Mara (1990), MPRH 29 Statistique au niveau MPRH 30 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013 « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 25

30

La pêche en plongée s’opère en eau calme sur des fonds de 1 à 10 mètres

riches en algues. Généralement muni d’un masque, d’un tuba et d’une nasse

attachée autour de la taille, le pêcheur recherche les langoustes en apnée. La

pêche s’effectue sur un parcours de plusieurs kilomètres sur le littoral pour

obtenir un bon rendement. La bonne période de la pêche en plongée se situe

pendant la saison chaude de septembre à décembre et lorsque le niveau de la

mer est stable et généralement en pirogue.

La pêche en flambeau qui est la technique de pêche la plus simple. Le pêcheur

chasse les langoustes dans la zone à marée basse. Le pêcheur se déplace

lentement en tenant d’une main un bâton dont l’extrémité est enrobée de

quelques combustibles et d’essence flambés et de l’autre, un harpon. Les

langoustes effrayées par la présence du pêcheur remuent l’eau dans leur

précipitation, se dissimulent et s’immobilisent. Attiré par le bruit, le pêcheur

repère facilement les langoustes grâce à la fluorescence de leurs yeux à la lueur

du flambeau.

Le circuit de traitement et conditionnement des langoustes est résumé dans la figure 4

ci-après, en montrant les différentes étapes d’acheminement depuis les pêcheurs jusqu’aux

usines de traitement.

31

Le circuit de traitement et de conditionnement des langoustes se présente comme suit :

Source : Auteur, 2010

Figure 4 : Circuit de traitement des langoustes

Capture Stockage par les pêcheurs

Pesage Stockage par les

collecteurs

Transport

Triage

Déchets de collecte Contre-pesage

Rejets des langoustes avariées

Acceptation des

langoustes saines

Pesage

Acceptation des langoustes faibles

blessées

Triage

Langoustes mortes ou moribondes

Emballage

Vente à l’état vif

Queues crues

congelées

Calibrage

Langoustes faibles et /

ou moribondes

Langoustes bien portantes

Pesage

Emballage

Etêtage

Sortie de langoustes

vivantes

Déchets

Sortie langoustes

vivantes

Lavage et / ou suffocation

Mise en vivier

Visite

Ventes locales

Pesage

Queues

Congélation

Lavage

Déchets

Têtes

32

Le traitement et le conditionnement des produits (langoustes), selon les exigences des

marchés, sont assurés par des sociétés de commercialisation ayant obtenu l’autorisation.

Seules cinq sur les huit sociétés spécialisées en langoustes sont restées opérationnelles :

MARTIN PECHEUR, MADAPECHE, KALETA, EMI et SOIEXT31, toutes localisées à

Taolagnaro.

III. La pêcherie de crabe (crabes de mangroves)

1. Espèce de crabe à Madagascar

Les mangroves qui couvrent une superficie de plus de 300 000 hectares,

essentiellement localisés sur la côte occidentale32, sont les lieux favorables et préférentiels du

crabe (Scylla serrata : Annexe VI). Madagascar possède un important stock de crabes de

mangroves.

2. Les zones de pêches de crabes à Madagascar

Les zones de production se trouvent dans les mangroves localisées sur le littoral Ouest

de Madagascar, notamment, la région Boeny qui tient la première place, la région de Menabe,

la région Sofia (Maromandia) en deuxième position et à celles-ci s’ajoutent les zones de

production secondaires : Baie d’Ambaro, Maintirano, Besalampy, Farafangana.

3. Technique de pêche de crabe

Les crabes sont capturés par les pêcheurs traditionnels avec des techniques variées

notamment les techniques de capture à la main, au crochet, à l’hameçon, au casier comme

ceux des langoustes, à la balance33.

Mais il existe deux grands types de technique de pêche de crabes :

La pêche à pieds : qui se pratique lors des basses mers sur les étendues des

limites extrêmes atteintes par la marée ou dans les endroits faiblement immergés

et dans les forêts de palétuvier. Les crabes sont souvent trouvés dans des terriers

remplis d’eau et ils sont extraits à l’aide d’un crochet. Lorsque les crabes se

31 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013 « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P 26

32 Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994 « Etude

sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, P. 29

33 Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994_ « Etude

sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement. P. 30

33

déplacent dans les eaux peu profondes où ils sont visibles par transparence, ou

lorsqu’ils sont à même le sol, ils sont capturés à l’aide d’une raquette.

La pêche en pirogue nécessite différents engins tels que la ligne, l’hameçon et la

balance. Le casier est rarement utilisé. Lorsqu’un pêcheur repère un crabe près

de la rive, il peut descendre dans l’eau muni de deux raquettes dont il se sert à la

manière de cuillère pour attraper les crabes.

4. Circuit de traitement des crabes

Une fois pêchés, les crabes sont conservés enrobés de boue pour éviter la

déshydratation et acheminés par le pêcheur vers un centre de collecte et embarqués sur les

vedettes à destination de l’usine de traitement et de conditionnement. Il est nécessaire de

maintenir les crabes dans un environnement humide afin de diminuer leur mortalité durant le

transport. En effet, si le trajet du transport est assez long, les crabes perdent 10% de leurs

poids en eau34.

Pour le marché local, les crabes sont conservés et vendus par pièces ou par kilo, en

général, avec boue sans aucun traitement.

En ce qui concerne les produits destinés à l’exportation, le traitement suit une

démarche bien précise telle la réception des produits, l’opération de prétraitement, le

traitement proprement dit, la mise en emballage, le stockage et l’empotage pour

l’exportation35.

Le circuit de traitement des crabes avant la commercialisation est illustré dans la

figure 5 ci-après :

34

ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système

statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ Août 2013. P. 30

35 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système

statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ Août 2013. P. 29

34

Figure 5 : Circuit de traitement des crabes destinés à l’exportation

Source : MPRH, 2009

Pesage

Réception de captures

vivantes

Triage par calibre

Moyenne (12 à 14 cm)

Lavage

Traitement

Endormissement

Congélation (- 40°C)

Conditionnement

Petit (10 à 12 cm)

Egouttage

Gros (sup. 14cm)

Mise en sachet

Lavage sous pression

Stockage (chambre

froide)

35

IV. La pêcherie des Thons et autres

1. La pêche aux Thons

a) Zone de pêche

Dans les eaux malgaches, les concentrations de thons sont connues dans la moitié nord

du Canal de Mozambique, ainsi que dans le nord de l’île. La situation géographique de

Madagascar est particulièrement favorable à la présence de gros poissons pélagiques

océaniques.

L’exploitation des thonidés et espèces associées s’effectue au large de la côte

occidentale et au Nord, dans la zone de pêche du Canal de Mozambique. Ils sont aussi

exploités dans la partie Sud du Canal de Mozambique, dans le Sud de l’île et au large de la

côte Est.

b) Espèces de thons à Madagascar

Les espèces de thons à Madagascar se composent principalement de :

Scombridés (thazards, bonites, listao, albacores, thons obèses, etc.…),

Istiophoridés (marlins et voiliers)

Xiphiidés (espadons).

c) Technique de pêche

La pêche thonière à Madagascar a débuté à partir de l’année 1971 à 1975 par une

campagne de prospection menée par les sociétés « Kaigai Gyogyo Kabushiki Kaisha » ou

KGKK et la Compagnie MAlgache et NIppone de Pêcherie ou COMANIP36. L’exploitation

commerciale proprement dite n’a commencé que vers 1985. Des accords de pêche bilatéraux

sont ainsi conclus avec la Communauté Européenne en 1986 et avec l’URSS en 1989. Plus

tard avec la Chine, le Japon et plusieurs autres opérateurs nationaux et étrangers37.

La pêche au thon s’est pleinement développée à partir de l’année 1990 depuis que le

Ministère de la pêche a mis en place l’USTA (Unité Statistique Thonière d’Antsiranana,

1996) en collaboration avec le Projet ATCOI (Association Thonière / Commission de l’Océan

Indien).

36ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 80 37 Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994_ « Etude sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, P. 34

36

Le dynamisme de cette filière a entraîné l’installation de la seule usine de

transformation et de conserverie de thon malgache, la société Pêche et Froid de l’Océan

Indien (PFOI) à Antsiranana.

Les pêches étrangères aux thons dans les eaux de Madagascar concernent des navires

industriels, senneurs et palangriers, qui ciblent les grands pélagiques. Ces navires, grâce à

l’attribution de licence de pêche, peuvent opérer dans la ZEE malgache.

La pêche à la senne se pratique avec des bateaux senneurs pour capturer les bancs de

thons grâce à des énormes nappes de filet de plus de 1,5 Km de diamètre et plus de 200

mètres de chute verticale. Ces navires sont capables en moyenne de transporter plus de 1000

tonnes de thons congelés38.

La pêche à la palangre flottante est développée dans l’Océan Indien par les pêcheurs

japonais depuis 1952. Elle consiste à mouiller chaque jour, en plein eau, de longues lignes

dormantes (souvent de plus de 100 Km de long), portant plusieurs milliers d’hameçons, des

appâts morts ou parfois vivants. Ces palangriers sont souvent de très petites unités (une

dizaine de mètres de long, ayant alors une capacité de quelques tonnes seulement) ou des

navires de très grande taille de plus de 60 mètres de long qui transportent pendant de

nombreux mois plusieurs centaines de tonnes de thons congelés.

2. La pêche aux requins

a) Espèces et zone de pêche

Une étude par des pêches d’échantillonnage dans la zone côtière au Sud de Mahajanga

a montré la présence de quelques (14) espèces de requins dont huit (8) sont les plus capturées

dans la pêcherie industrielle à Madagascar39.

b) Technique de pêche

La pêche artisanale côtière aux hameçons et aux filets maillants

Dans les régions dotées d’un large plateau continental, la plupart des captures

artisanales sont prises à l’aide de filets maillants de fond et de palangres de fond. Ces engins

ramènent une grande diversité d’espèces de requins.

38 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 81 39Rasolonirina, 2003 et Centre de Surveillance de Pêche, 2003

37

La pêche traditionnelle aux requins

Les engins de pêche employés par les pêcheurs traditionnels de requins sont différents

d’une localité à une autre. Mais les plus courants sont les lignes, filets maillants et les

palangres.

La pêche à la ligne à la main est une méthode traditionnelle pratiquée par un ou deux

pêcheurs au maximum à bord d’une petite embarcation de 4 à 5 mètres40. Cependant la ligne

utilisée est très forte dont le bout est prolongé par de câble en acier torsadé de 1,5 à 3 mm de

diamètre et long de 1,8 à 2,5 m.

Selon les engins employés, les pêcheurs aux requins à Madagascar peuvent être

subdivisés en deux grands groupes :

Les pêcheurs qui font cette activité accessoirement, les requins ne sont pas leur

cible primaire mais plutôt les poissons. Ces pêcheurs sont ceux d’Antsiranana,

de Toamasina et de Fianarantsoa (Sud-est) ;

Les pêcheurs en majorité spécialisés en la matière qui utilisent des filets

maillant ou « Jarifa » dont le maillage minimal est de 80 mm de côté. Ce

groupe comprend les pêcheurs de Toliara, Morondava, Mahajanga Sud et

Mahajanga Nord.

Les modèles d’embarcations utilisés par les pêcheurs aux requins sont très variés bien

que la majorité soit composée de pirogues en bois généralement munies de voile pour la côte

Ouest. Les embarcations motorisées, très peu en effectif, peuvent être fabriquées en bois ou en

plastique (Fiber and Resine of Polyester).

Les pêcheurs de la côte Ouest sont habitués à employer les pirogues monoxyles à

balancier et à voile. Les voiles du type triangulaire (latin) sont les plus fréquentes dans la

partie Nord-ouest et le type carré dans le Sud-ouest. Dans le moyen Ouest (Morondava), les

pirogues monoxyles sans balancier y sont utilisées.

40Lagoin, 1961

38

c) Circuit de traitement et de commercialisation

Pour la pêche industrielle, les requins capturés sont étêtés, éviscérés, conditionnées

dans des sacs en plastique d’environ 27 kg, puis congelés sous une température de -40°C. Au

niveau des pêches artisanale et traditionnelle, seuls les aillerons et la chair sont récupérés. Les

aillerons sont directement séchés au soleil alors que les filets (chairs) sont marinés dans des

bacs contenant de sel pendant 2 jours avant de les sécher au soleil.

3. La pêche aux céphalopodes (Poulpes et calmar)

a) Espèces et zone de pêche

L’exploitation des céphalopodes (poulpes, seiches et calmars) s’est pratiquée depuis

longtemps dans le Sud de Madagascar, mais sous la pression du marché international, la

pêche, la collecte et l’exploitation de ces produits ont connu un développement rapide depuis

quelques années. Cependant il a été constaté ces derniers temps que la taille moyenne des

captures tend à diminuer remarquablement41.

Les espèces de céphalopodes exploitées à Madagascar appartiennent à deux Ordres :

Octopodes (8 tentacules égaux)

- Octopus cyanea (Horitandaka/Grand poulpe bleu), la principale espèce

pêchée dans le Sud de Madagascar au Nord de Toliara.

- Octopus macropus (Horitambato/ Poulpe tacheté)

- Octopus aegina (Horitanakora/Poulpe des sables)

Décapodes (10 tentacules : 8 longues et 2 courtes)

- Loliginidea (nageoires réunis en arrière ou calmars)

- Sepiidae (nageoire séparées en arrière ou seiches)

41Rafalimanana, 2005

39

b) Technique de pêche

Les pêcheurs sont en majorité des femmes et des enfants, ils pratiquent la pêche à pied

moyennant des harpons « les piqueuses d’ourites »42 et capturent les poulpes dans les zones

récifales. Les Calmars/Seiches sont capturés par des pêcheurs traditionnels en pirogues

utilisant les turluttes. Ils sont aussi accessoirement capturés par les chalutiers crevettières.

c) Traitement des captures de céphalopodes

Les céphalopodes sont généralement conservés sous glace avant leur acheminement

dans les usines de traitement. Les traitements effectués avant leur conservation consiste

surtout au lavage, l’éviscération et l’étêtage pour les calmars.

SECTION II : POTENTIALITES ET CONTRAINTES DU SECTEUR PECHE

De par sa potentialité géographique, Madagascar dispose également de nombreuses

richesses notamment du point de vue halieutique. Cependant, le potentiel halieutique des

ressources marines demeure mal connu. D’après les données disponibles au niveau du

Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH), le potentiel en pêche et en

aquaculture est évalué à environ 470 000 tonnes. La quantité exploitable commercialement

pour la pêche est estimée entre 230 000 et 300 000 tonnes environs43.

Le tableau ci-après montre les différentes pêcheries en indiquant à chaque fois leur

potentiel halieutique et les segments de pêche concernés aujourd’hui par leur exploitation

(MPRH, 2012). Les données de Ralison (1990) ont été également fournies afin de confirmer

le manque de données fiables en ce qui concerne l’évaluation des ressources halieutiques de la

mer malgache.

L’importance de la ZEE, du plateau continental, du littoral et des potentiels

halieutiques maritimes témoigne que Madagascar se trouve dans une situation favorable pour

le développement des pêcheries maritimes.

42 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 79 43 Service statistique au sein du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques, 2012

40

Tableau 4 : Potentiel en ressources halieutiques de Madagascar

Ressources

Potentiel indicatif (Tonne / an)

(Ralison, 1990) (MPRH, 2012)

Crevettes pénéides du plateau continental 7 000 12 000

Crevettes profondes 1 000 -

Ressources démersales profondes (Crevettes,

crabes,…) - 7000

Crabes de palétuvier (Scylla serreta) 7 500 7 500

Langoustes du plateau continental 200 1 000

Poissons démersaux, côte Ouest 30 000

45 000

Poissons démersaux, côte Est 13 000

Céphalopodes (dont poulpe et calmar) ND >1 500

Petits pélagiques côtiers et néritiques 50 000 à 110 000 +/- 100 000

Thons majeurs 1 600

52 000

Thons mineurs et espèces associées 50 000

Algues rouges 750 3 600

Trépangs 140 >1 000

Espèces sensibles (requins/ailerons,

congres/vessie natatoire) ND ND

Total 200 000 230 600

Source : Ralison, 1990 ; MPRH, 2012

ND : Inexistence d’une donnée statistique exacte ou fiable (Non Déterminé)

41

I. Potentialités par filière

1. Potentialité de la filière crevettière

Tableau 5 : Potentiel de crevette par zone (pêcherie industrielle)

ZONES POTENTIEL (tonnes)

A (Antsiranana – Nosy-Be) 1 600

B (Analalava – Mahajanga) 1 500

C (Soalala – Morombe) 4 680

D (Antalaha – Fenerive-Est) 450

TOTAL 8 230

Source : Marcille (1972) ; Le Reste (1973) ; Ralison et Razafindralambo (1984) ;

Andrianaivojaona et al (1990) ; Dintheer et al, (1996, 1998) ; Rafalimanana

(2000). MPRH, 2009

Les estimations du potentiel de crevette par zone (Annexe II) présentées dans le

tableau ci-dessus ont été faites sur les pêcheries industrielles à part les autres types de

pêcherie (traditionnelle et artisanale) qui exploitent en même temps les crevettes.

Concernant la pêche crevettière artisanale, l’essentiel des unités de pêche artisanale

est contrôlé par des armements industriels, à cause de leur dépendance aussi bien en amont

(glaces et fournitures de pêche) qu’en aval (écoulement des produits), et opère essentiellement

dans les zones B et C44 (Annexe II). C’est dans les zones B et C que la pêche artisanale est la

plus active à cause de la facilité d’accès à une mer plutôt calme durant toute l’année

(météorologie et courantologie).

44 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ Août 2013. P. 64

42

Tableau 6 : Evolution de la pêche crevettière artisanale (tonne)

1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Crevette Côtière 5,4 403,8 442,3 726,4 589,8 571,1 489,9 418,0 311,4 129,4

By catch 0 39,2 6,8 36,8 9,4 72,9 56,3 58,8 36,5 25,3

Source : MPRH, 2013

Source : Auteur, 2014

Figure 6 : Graphique de l’évolution de la pêche crevettière artisanale (tonne)

By catch ou poissons d’accompagnement : ensemble des poissons obtenues dans les

même filets avec les crevettes pêchés à l’aide des chaluts.

L’essentiel de la pêche crevettière traditionnelle à Madagascar se trouve dans la baie

d’Ambaro (zone A / Annexe II). C’est une baie très productive en crevette, elles y sont

exploitées à la fois par la pêche industrielle et la pêche traditionnelle. En 2003,

l’augmentation excessive de la production de la pêche crevettière dans la zone A (Annexe II)

a été due à l’accroissement de l’effort de pêche déployé par l’utilisation des engins de pêche.

Puis elle a diminué progressivement et régulièrement45 jusqu’en 2009. Les principaux engins

de pêche de crevette sont mis en œuvre à partir des pirogues propulsées à l’aide de pagaies ou

de voiles46.

45 Midi Madagascar n° 6747_« Filière crevette : une tendance à la baisse des captures »_ Mercredi 12 Octobre 2005 46Rondratsimba et al, 2008

0

100

200

300

400

500

600

700

800

19

95

20

00

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

Crevette Côtière

By catch

43

Tableau 7 : Evolution de la production annuelle de la pêche traditionnelle en baie

d’Ambaro (Tonne)

Engin 2003 2004 2005 2006 2007(*) 2010(**)

Kaokobe 552 668 489 546 329 523

Periky 493 560 841 938 658 1292

Valakira 92 240 108 188 144 220

Total 1137 1488 1437 1672 1131 2015

Source : Rakotondratsimba et al, 2008 ; (*) Observatoire Economique de la Filière

Crevette, 2008, (**) Randriamiarisoa, 2011

Source : Auteur, 2014

Figure 7 : Graphique de l’évolution de la production annuelle de la pêche

traditionnelle en baie d’Ambaro (Tonne)

En 2006, les prises débarquées estimées de la pêche traditionnelle dans la baie

d’Ambaro ont dépassé le potentiel évalué pour la pêche industrielle de 1 600 tonnes. En 2010,

la production estimée a atteint 2 015 tonnes, la plus importante depuis une vingtaine

d’année47. L’augmentation excessive de la production de la pêche traditionnelle dans la zone

A (Annexe II), a été due à l’accroissement de l’effort de pêche déployé par l’engin de pêche

« periky ».

47Randriamiarisoa, 2011

0

500

1000

1500

2000

2500

2003 2004 2005 2006 2007 2010

Kaokobe

Periky

Valakira

Total

44

2. Potentialité de la filière langouste

Jusqu’à présent, l’évaluation du potentiel en langoustes de l’ensemble des eaux

malgaches n’a pas été effectuée. L’évolution de la production enregistrée ces dernières années

permet d’affirmer que le potentiel en langoustes côtières dépasse les 350 tonnes/an48.

Giudicelli en 1984 l’a estimé à 1000 tonnes. Quant aux langoustes en eaux profondes, Sanders

et Bautil en 1988 ont avancé un potentiel de 325 tonnes pour le Sud de Madagascar49.

Tableau 8 : Evolution de la production en tonnes de langouste de 2000 à 2012

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Quantité (T) 329 359 400 450 450 500 550 380 450 432 367 354 240

Source : MPRH, 2013

Source : Auteur, 2014

Figure 8 : Graphique de l’évolution de la production en tonnes de langouste de

2000 à 2012

La production au cours des dix années (2000 à 2009) en poids vif, met en évidence

une augmentation régulière jusqu’en 2006, selon le tableau de même que la figure 8 ci-dessus,

cela se justifie par le fait d’une augmentation de l’effort de pêche au niveau des pêcheurs par

l’intermédiaire des collecteurs. Puis elle a affiché une baisse d’environ 30% l’année suivante,

à cause de l’orientation gouvernementale contre le danger de surexploitation50 des langoustes

du plateau continental. La production de 2012 ne représente que moins de la moitié de celle

de 2006.

48 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 25 49 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_« Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 25 50Navalona R._ « Filière langouste, une exploitation menacée »_ Midi Madagascar n° 6333 du Mardi 08 Juin 2004

0

100

200

300

400

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12

Quantité (T)

Quantité (T)

45

3. Potentialité de la filière crabe

Le potentiel reste mal connu. La superficie des mangroves est environ 300 000 ha51 et

représente 20% des mangroves africaines. Sur la base de ce chiffre et en supposant une

production théorique de 25 kg/ha/an, la Prise Maximale Equilibrée (PME) est estimée se

situer aux alentours de 7 500 tonnes52.

Tableau 9 : Production de crabes (en tonne)

1970/73* 1988* 1989* 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Production

(T) 178 200 202 1 500 1 525 1 600 1 370 1 370 2 580 2 019 3 786 2 824

Source : Le Reste et al (1976), Roullot (1988), Rafalimanana (1990) et MPRH 2013

* : Vente local uniquement

Source : Auteur, 2014

Figure 9 : Graphique de l’évolution de la Production de crabes (en tonne)

Le Reste (1976) mentionne que, d’après les statistiques du Service des Pêches, la

capture moyenne de crabes vendus sur le marché intérieur de 1970 à 1973, pour l’ensemble

du pays était de 178 tonnes. Pour l’année 1987, Roullot (1988) l’a estimée à 200 tonnes et

pour 1989, Rafalimanana (1990) a avancé 202 tonnes.

Cette évolution s’explique par le fait qu’en 1987, la société REFRIGEPECHE OUEST

a démarré la collecte des crabes. La production de crabe de palétuviers de la société, qui ne

concerne que les mangroves accessibles à partir des centres de consommation, de traitement

ou de groupage a atteint 1 000 tonnes en 1989 contre 830 tonnes en 198853.

51Kiener, 1963 ; Le Bigre, 1990 52Ralison, 1980 53 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 28

0500

1000150020002500300035004000

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12

Production (T)

Production (T)

46

Dix ans après, la ressource est restée sous exploitée, bien en-dessous de la Prise

Maximale Equilibrée (PME) estimée, en considérant la production de 2009 à 2 580 tonnes et à

3 786 tonnes en 2011, pour ainsi éviter la surexploitation économique. La production est

livrée vivante sur le marché national, ou exploitée après traitement et congélation.

4. Potentialité de la filière thon et autres

a) Filière thon

Les thonidés océaniques représentent un important potentiel des eaux malgaches. Leur

PME (Prise Maximale Equilibrée) n’est pas connue et ne peut être que difficilement évaluée

du fait qu’il s’agit de ressources partagées avec les autres pays riverains de l’Océan Indien.

Sur la base des captures réalisées dans la ZEE nationale par le passé et celle d’informations

régionales générales, elle pourrait se situer aux alentours de 51 600 tonnes54.

Peu de données et informations relatives à la pêche thonière sont disponibles. Il est à

noter que faute de textes réglementaire sur le système statistique et d’information, plusieurs

sociétés n’ont pas voulu céder une partie ou la totalité de leurs statistiques de peur que celles-

ci soient exploitées à d’autres fins pour leur concurrencer par la suite (confidentialité des

données). Les données déclarées par Madagascar au niveau de la Commission Thonière de

l’Océan Indien en 2011 sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau 10 : Production des flottes thonières étrangères en 2011 (tonne)

Espadon 87

Voiliers 844

Thazards 3 861

Thons océaniques 1 726

Thons néritiques 2 160

Thonidés nei 8 692

Requins 5 671

TOTAL 23 041

Source : Unité Statistique Thonière d’Antsiranana, 2013

54Ralison, 1980

47

b) Filière requins

La potentialité en requins (et raies) de Madagascar reste non disponible jusqu’à

présent. Aucune étude y afférente n’a été réalisée. Mais nous pouvons quand même évaluer

cette potentialité suivant les quantités de capture de la pêcherie industrielle qui tiennent une

place importante dans la pêche aux requins.

Source : Rasolonjatovo, Centre de Surveillance de Pêche, 2003

Figure 10 : Capture de requins (pêche industrielle aux poissons) (en dizaine de kilos)

En 2001, près de 42 tonnes, en moyenne, de requins frais capturés ont été enregistrés.

La capture en 2002 témoigne une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente pour

atteindre près de 55 tonnes. Cette augmentation de capture semble se manifester davantage

pour l’année 2003, car au mois de janvier 2003, la capture affiche déjà 16 tonnes. Cette

augmentation est expliquée, d’une part, par les expériences accumulées des pêcheurs durant

ces quelques années d’activités, et d’autre part, par la demande accrue du marché asiatique,

non seulement en ailerons de requins mais aussi en chair55. En 2010, par exemple,

Madagascar a exporté près de 32 tonnes d’ailerons de requins et en 2011 près de 42 tonnes

(MPRH, 2013).

La meilleure capture se situe dans les trois premiers mois de l’année. En fait, 53% des

captures de requins pour 2001 et 51% pour 2002 se sont réalisées durant les mois de janvier à

mars (Figure 10 ci-dessus), période coïncidant également avec la présence du thon dans les

eaux malgaches. Le reste se répartit plus ou moins tout au long de l’année à partir du mois

d’avril ; une légère augmentation de captures a été constatée au mois de décembre.

55 ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 44

48

c) Filière céphalopode (poulpes et calmars)

Selon le niveau de l’exploitation en 2012, il semble que le potentiel de production se

situe aux environs de 1 500 tonnes. En termes de valeur, les céphalopodes figurent parmi les

trois premiers produits halieutiques d’exportation de Madagascar, après les crevettes et les

langoustes. Mais en tonnage exporté, ils tiennent la deuxième place56. A Toliara en

particulier, il a été noté une forte domination dans les captures de céphalopodes, dont

essentiellement de poulpes.

A Madagascar, les statistiques sur les captures de céphalopodes ne sont pas

disponibles car elles sont masquées sous la rubrique « autres » des statistiques de production

de la pêche traditionnelle.

Comme l’essentielle de la production est destinée à l’exportation, on peut admettre

que l’évolution du tonnage exporté (tableau 10) reflète globalement l’évolution de la

production de céphalopodes (poulpes, calmars ou seiches).

Tableau 11 : Tonnage exporté de céphalopodes, de 1995 à 2004

Année 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Quantité (tonnes) 335 498 450 652 757 1 114 1 093 1 753 992 1 667

Source : Rapports annuels Direction Pêche, Certificat d’Origine de Salubrité, 2005

Source : Auteur, 2014

Figure 11 : Graphique de l’évolution du tonnage exporté de céphalopodes de 1995

à 2004

56Rafalimanana, 2005

49

Le volume des exportations enregistrées a atteint 1 753 tonnes en 2002. En 2004,

l’exportation a de nouveau repris et a atteint 1 667 tonnes. Le tonnage exporté est en nette

augmentation de 1995 à ce jour. Cela s’explique par le fait qu’au début les céphalopodes sont

exploités pour la consommation, mais progressivement, en termes de valeur, ils sont devenus

parmi les produits halieutiques d’exportation de Madagascar qui ont une forte valeur

commerciale après les crevettes et les langoustes.

Tableau 12 : Exportation de calmar et de poulpe de 2006 à 2012 (tonne)

Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Calmar 84,3 67,09 76,43 107,3 56,69 71,45 58,99

Poulpe 1 152,7 1 265,8 1 131,24 1 273,6 1 261,16 1 586,93 1 437,71

Total 1 237 1 332,89 1 207,67 1 380,9 1 261,16 1 586,93 1 437,71

Source : MPRH, 2013

Source : Auteur, 2014

Figure 12: Graphique de l’évolution de l’exportation de calmar et de poulpe de

2006 à 2012 (tonne)

Les sociétés collectrices de poulpes et de calmars associent toujours ses activités de

collecte avec les autres produits ; notamment les poissons, les langoustes, les crabes et les

crevettes. Il semble que la seule production de céphalopodes ne peut pas rentabiliser

l’entreprise.

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1800

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Calmar

Poulpe

50

A partir de 2006, les données statistiques sur les calmars et les poulpes sont séparées.

Il a été constaté que le tonnage de 2002 de 1700 tonnes n’a été atteint jusqu’en 2012. Cette

tendance s’explique par le fait que les zones d’exploitation des poulpes s’étendent jusqu’ à

Toamasina et Mananara en 2005 contrairement à ceux des calmars seulement dans le zone de

Tuléar et quelque peu à Mahajanga en 2005.

II. Principales contraintes

Les principales contraintes au niveau du secteur pêche concernent d’une part l’activité

de pêche maritimes prise d’une manière globale et d’autre part les contraintes liées au

développement de l’aquaculture à Madagascar.

1. Contraintes liées aux activités de pêche maritime

Nombreux sont les problèmes et contraintes auxquels fait face l’activité de pêche

maritime, à savoir :

Le problème ou l’insuffisance d’investissement et de l’octroi de financement

des projets sur l’activité de pêche de la part des banques primaires comparé

aux autres secteurs comme par exemple l’agriculture (Tableau 13 : Evolution

des crédits octroyés au secteur agricole par activité et par type de crédit (en

milliers d’Ariary) / P. 50) ;

Blocage de la majorité du transfert à l’Agence Maritime de la Pêche et de

l’Aquaculture, c’est-à-dire que le gouvernement néglige l’importance ou

l’impact économique du secteur pêche suivant des aménagements adéquats à la

situation réelle des activités de pêche à Madagascar ;

Difficulté des circuits de données statistiques de captures : cela entraine une

mauvaise estimation de la production ou capture annuel des produits

halieutiques malgache au niveau du Ministère (MPRH) ou service concerné ;

Insuffisance de ressources humaines et matérielles (embarcations, engins de

pêche,…) pour pouvoir exploiter, dans les eaux profondes, au maximum les

potentialités des ressources halieutiques malgache ;

51

Non-respect des normes de réglementation en termes d’engin de pêche

(maillage des filets, matériel d’immersion artificielle,…), calendrier de

fermeture de pêche, collecte illicite (femelle ovée,…) et surtout la taille

minimale marchande de capture autorisée (langouste -20 cm,…)57.

Cette contrainte d’investissement et d’octroi de financement est montrée par le tableau

13 ci-après :

57Navalona R._ « Filière langouste, une exploitation menacée »_ Midi Madagascar n° 6333 du Mardi 08 Juin 2004

52

Tableau 13 : Evolution des crédits octroyés au secteur agricole par activité et par type de crédit (en milliers d’Ariary)

Activités

Crédit à la production Crédit à la commercialisation

1997 1998 1997 1998

Agriculture 6 393 000 7 343 000 99 705 000 137 781 000

Pêche 584 000 307 000 16 555 000 29 101 000

Source : BOA, 1999

Activités

Crédit à la production Crédit à la commercialisation

1999 2000 2001 2002 2003 1999 2000 2001 2002 2003

Agriculture 4 065 000 3 314 000 14 926 000 15 212 000 7 228 000 134 382 000 151 989 000 132 293 000 109 137 000 216 626 000

Pêche - - - - - 15 920 000 37 576 000 6 261 000 11 806 000 3 221 000

Source BOA, 2004

Activités

Crédit à la production Crédit à la commercialisation

2004 2005 2006 2007 2008 2004 2005 2006 2007 2008

Agriculture 14 658 000 4 496 204 8 049 796 6 404 707 4 814 165 128 299 000 22 829 845 27 801 081 23 683 434 23 946 017

Pêche - - - - - 6 521 000 3 952 000 5 328 000 6 906 370 4 448 900

Source : BOA, 2009

53

2. Contraintes liées au développement de l’aquaculture

L’aquaculture malgache comprend d’une part l’aquaculture en eau douce avec la

pisciculture et la rizipisciculture, et d’autre part l’aquaculture marine (crevetticulture).

a. L’aquaculture en eau douce

Les espèces concernées sont principalement les carpes et les tilapias. Les obstacles à

cette activité sont liés au manque de techniques et surtout à l’absence d’alevins (jeune

poisson). De plus, elle est considérée comme une simple activité de subsistance donc le

gouvernement n’y prête pas trop attention ou ne la considère pas parmi ses priorités. Aussi

comme principaux facteurs bloquant du développement de l’aquaculture en eau douce on peut

citer : l’absence de techniques à tous les niveaux de production, le coût très élevé de

production et de distribution des jeunes poissons tout en sachant que les paysans ont un très

faible pouvoir d’achat, l’insuffisance d’encadrement technique, la très faible disponibilité en

matériel piscicole,….

L’élevage des poissons d’eau douce reste donc en grande partie à développer,

puisqu’il n’a jamais démarré de façon substantielle et durable.

b. L’aquaculture marine

Les caractéristiques naturelles de certaines zones du littoral de Madagascar (Nord-

Ouest), apparaissent très favorables à l’élevage des crevettes de mer et dont les surfaces

aménageables sont évaluées à environ 53 000 hectares58.

Le principal obstacle au développement de l’aquaculture marine reste surtout lié au

manque d’infrastructure de base comme l’électricité ou l’eau potable, la communication et à

l’isolement de la plupart des sites (zones aménageables souvent enclavées). S’ajoutant à cela

les contraintes sociales, c’est-à-dire que comme Madagascar est un pays à vocation agricole,

largement soumis à la coutume, un projet d’aquaculture ne peut voir le jour sans le plein

accord des populations locales (dans le respect des lois coutumières).

Cependant l’aquaculture présente des avantages comme une production indépendantes

des variations saisonnières et une possibilité d’adapter la production à la demande (taille des

crevettes).

58Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ « Etude sectorielle de

la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, Juin 1994. P. 37

54

CHAPITRE II : IMPACT ECONOMIQUE DU SECTEUR PECHE ET STRATEGIE

DE DEVELOPPEMENT DE CE SECTEUR

SECTION I : ANALYSE DE L’INFLUENCE ECONOMIQUE DU SECTEUR

PÊCHE

I. Les marchés et les productions des produits de la mer malgache

Du point de vue historique, la pêche s’est affirmée comme le secteur dont la

croissance des exportations a été considérable. Ainsi en 1992, la valeur totale des exportations

de produits de la mer était proche de celle de la vanille (100 milliards de FMG)59, et dépassait

largement celle du café et du girofle. Cela montre que le secteur pêche tient une place

importante au niveau des produits d’exportation nationale.

1. Les principaux débouchés et les pays de destination des produits

maritimes malgaches

Les principaux débouchés des produits maritimes malgaches sont composés du marché

interne ou national, qui est moindre vu que la consommation annuel en produit halieutique

national est de 2,14kg/an/habitant60, et le marché extérieur ou international qui tient une place

importante pour le secteur pêche. Les principaux pays de destination des produits de la mer

malgache sont les pays asiatiques et les pays de l’Union Européenne, le Canada, l’Afrique du

Sud sans oublier les îles voisines comme l’île de La Réunion, l’île Maurice, les Seychelles,…

L’exportation des produits maritimes malgache vers les pays de destination cités ci-

dessus varie suivant les différents produits qui les intéressent comme les crevettes qui tiennent

la première place en termes de volume suivi des langoustes, des thons, des céphalopodes

(poulpes, calmars,…), des poissons, des crabes,…

Les modes d’acheminement diffèrent les un des autres. Les poissons frais sont le plus

souvent transportés par voie aérienne, conditionnés sous glace dans des boites en polystyrène

embarqués dans les conteneurs isothermes. Ils sont préparés avant expédition (lavage,

éviscérage). D’ailleurs, pour le cas des poissons congelés, ils sont expédiés par voies

maritimes dans des conteneurs frigorifiques, ce qui permet l’expédition d’importantes

quantités pour un taux de frêt bien inférieur à celui du transport aérien.

59

Régis TOUSSAINT, Michel AUTRAND, Yves BOIXEL, IFREMER Jean Martin et OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994_ « Etude

sectorielle de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement, P. 126 60

ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_. P. 10

55

Les crevettes exportées peuvent prendre différentes formes suivant les préférences des

pays importateurs :

Crues

Entières

Etêtées

Décortiquées

Les langoustes sont exportées sous différentes formes suivant les préférences des pays

importateurs :

Queues

Entières

Morceaux

Décortiquées

Les crabes sont exportés sous (4) différentes présentations suivant les préférences des

pays importateurs :

Chairs

Entières

Morceaux

Pinces

Les thons, les requins, les céphalopodes,… sont exportés sous de nombreuses

présentations suivant les préférences des pays importateurs :

Chairs

Entières

Morceaux

Ailerons

Sèches

Conserves

Eviscérés

56

2. Evolution de la production de la mer malgache

L’évaluation des productions des produits de l’activité de pêche malgache peut se faire

de trois manières, à savoir :

Evolution des produits de la pêche ;

Evolution des produits halieutiques par catégorie de pêche ;

Exportation des produits de la pêche

a) Evolution des produits de la pêche

Tableau 14 : Evolution des produits de la pêche de 1995 à 2004(tonnes)

PRODUIT 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Crevettes 9 919 10 470 10 755 11 470 10 507 12 180 12 036 13 223 13 415 11 125

Thons 10 000 10 000 10 000 10 000 12 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000

Crabes 1 300 1 000 1 000 1 500 868 1 030 1 347 1 400 1 450 1 500

Langoustes 390 390 390 341 338 329 359 400 450 450

Algues 787 787 1 000 2 510 1 933 5 792 5 045 5 100 5 170 5 200

Trépangs 1 800 1 800 1 800 482 512 838 851 830 850 850

Poissons

marins 53 844 52 355 53 896 53 843 59 856 54 307 61 816 62 532 62 689 64 464

Autres 7 387 7 000 7 000 4 758 3 997 4 100 4 500 4 500 5 500 5 500

Poissons

d’eau douce 33 177 32 650 32 650 32 011 31 560 32 300 32 350 32 400 32 450 32 550

Aquaculture

marine 1 535 2 425 2 477 2 492 3 486 4 800 5 399 6 628 8 920 6 243

TOTAL 120 139 118 877 120 968 119 407 123 057 130 759 133 583 135 126 137 925 134 916

Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH), 2013

On peut constater dans le tableau 14 ci-dessus, qu’il y a en général une augmentation

des volumes de production des produits de la pêche, durant dix années, de 1995 à 2004,

comme ceux des crevettes, thons, langoustes,… à l’exception du cas des Trépangs qui sont

menacés de surexploitation, d’où la diminution du volume de production des Trépangs à partir

de 199861.

61

ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ P. 57

57

Tableau 15 : Evolution des produits de la pêche de 2005 à 2012 (tonnes)

PRODUIT 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Crevettes 9 334 9 382 8 530 6 683 7 093 6 700 6 078 4 983,14

Thons 10 000 10 000 10 000 10 000 4 644 14 000 19 045 26 830,75

Crabes 1 525 1 600 1 370 1 370 2 580 2 019,40 3 786 2 824,34

Langoustes 500 550 380 450 432 367,20 354 240,066

Algues 5 225 5 300 3 650 3 650 3 600 3 600 1 699 5 247,95

Trépangs 820 850 470 470 302 415 890 699,34

Poissons marins 60 690 60 885 59 784 60 341 57 613 58 581,92 36 242 47 739,05

Autres 5 500 5 600 5 500 7 500 22 192 8 061,42 23 143 8 333,67

Poissons d’eau douce 32 650 32 750 32 630 32 630 32 828 33 500 20 890 20 002

Aquaculture marine 6 404 6 776 8 457 8 000 3 260 2 000 6 878 6 351,34

TOTAL 132 648 133 693 130 771 131 094 134 544 129 244,94 119 006 123 186

Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH), 2013

C’est le même cas que dans le tableau 14 (Evolution des produits de la pêche de 1995

à 2004(tonnes) / P. 54), le tableau 15 ci-dessus montre une augmentation globale des produits

halieutique malgache plus précisément pour le cas des Trépang qui a connu une amélioration

par la pratique de l’élevage à partir de 200962. Contrairement aux crevettes et aux langoustes

qui ont connu une diminution du volume de production à partir de 2010, à cause de

l’instabilité politique et économique du pays et surtout du risque de surexploitation

économique, les Trépangs affichent une augmentation progressive à partir de 2009.

b) Evolution des produits halieutiques par catégorie de pêche

Concernant l’activité de pêche à Madagascar, il existe cinq (5) catégories de pêche, à

savoir :

Pêche industrielle

Pêche artisanale

Pêche traditionnelle

Aquaculture marine (crevettes,…)

Pêche en eaux douces

62

Navalona R._ « Elevage de trépang, une première expérience à Madagascar »_ Midi Madagascar n°7916 du Mardi 25 Août 2009

58

Tableau 16 : Evolution des produits halieutiques par catégorie de pêche de 1995 à 2012

(en tonnes)

Pêche

industrielle

Pêche

artisanale

Pêche

traditionnelle

Aquaculture

marine

Pêche en

eaux douce

1995 20 877 686 63 864 1 535 33 177

1996 20 268 557 62 977 2 425 32 650

1997 21 842 809 63 190 2 477 32 650

1998 22 448 623 61 833 2 492 32 011

1999 22 474 630 64 907 3 486 31 560

2000 22 571 587 70 501 4 800 32 300

2001 24 663 620 70 551 5 399 32 350

2002 24 728 690 70 680 6 628 32 400

2003 23 920 765 71 870 8 920 32 450

2004 23 574 599 71 950 6 243 32 550

2005 20 935 639 72 020 6 404 32 650

2006 21 270 547 72 350 6 776 32 750

2007 19 405 459 69 820 8 457 32 630

2008 17 226 348 72 890 8 000 32 630

2009 9 682 218 88 556 3 260 32 828

2010 19 636,18 195,74 73 913,02 2 000 33 500

2011 26 453 167 64 617 6 878 20 890

2012 31 690 833,54 54 309,63 6 351,34 20 002

Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH), 2013

D’après ce tableau 16, on constate d’une part, que malgré une industrialisation

progressive du secteur pêche malgache, la domination de la pêche traditionnelle reste encore

visible comme le montre les chiffres dans ce tableau. Ceci peut aussi expliquer l’abondance

des captures des poissons d’eau douce et surtout des poissons comme les thons,… (Tableau

15 : Evolution des produits de la pêche de 2005 à 2012 (tonnes) / P. 55) ; D’autre part, un

effort de capture très faible de la pêche artisanale résulte d’un manque ou de difficulté

d’octroi de financement pour le secteur pêche, de même que dans l’aquaculture marine.

59

c) Exportation des produits de la pêche malgache

La plupart de la production des produits halieutiques malgaches sont destinées à

l’exportation ou au marché international car la taille du marché national est trop étroite. Il

n’est pas vraiment très important du fait du faible pouvoir d’achat de la population malgache,

qui ne leur permet pas d’en consommer une certaine quantité suffisante.

Tableau 17 : Evolution de l’exportation des produits de la pêche de 1997 à 2011

Année En Valeur (Millier d’Ar) En quantité (tonnes)

1997 78 664 760 16 142

1998 135 043 320 30 148

1999 142 522 400 28 045

2000 170 032 740 28 874

2001 212 199 775 35 255

2002 218 148 614 35 426

2003 145 651 221 10 526

2004 262 474 600 17 999

2005 246 387 149 17 674

2006 376 290 261 34 515

2007 387 559 967 28 280

2008 296 167 581 21 552

2009 234 060 194 17 706

2010 262 780 391 15 018

2011 325 185 854 26 520

Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH), 2013

60

Source : Auteur, 2014

Figure 13 : Courbe montrant l’évolution de l’exportation des produits de la pêche

en valeur de 1997 à 2011

D’après le tableau 17 (Evolution de l’exportation des produits de la pêche de 1997 à

2011) / P. 57 et surtout la figure 13 ci-dessus, nous pouvons remarquer que les problèmes ou

les crises politiques (de 2002 et de 2009) auxquelles Madagascar faisait face a eu des effets

néfastes sur les niveaux d’exportation malgache. Par conséquent, il y avait eu une baisse du

niveau d’exportation des produits halieutiques malgaches durant les années 2003 et 2009.

Mais en général, la valeur de l’exportation des produits de la pêche malgache n’a cessé

d’augmenter (selon la figure ci-dessus, le niveau d’exportation en 1997 est nettement inférieur

à celui de 2011). Cela montre que nos produits sont encore très demandés au niveau du

marché extérieur.

II. Analyse économétrique de l’incidence du secteur pêche sur la balance

commerciale, c’est-à-dire sur le volume de l’exportation.

Cette analyse économétrique se portera sur l’incidence du secteur pêche sur la balance

commerciale ou plus précisément sur les valeurs de l’exportation globale du secteur

(primaire).

-

50 000 000,00

100 000 000,00

150 000 000,00

200 000 000,00

250 000 000,00

300 000 000,00

350 000 000,00

400 000 000,00

450 000 000,00

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

Valeur (Millier d’Ar)

61

1. La méthode du moindre carré ordinaire

La méthode des Moindre Carré Ordinaire est la méthode la plus simple pour

minimiser les erreurs (𝜀) d’estimation.

Soit l’équation : 𝑌 = 𝛽1𝑋 + 𝛽0 + 𝜀

X : représente le volume de l’exportation des produits de la pêche de 1997 à 2011

Y : représente le volume de l’exportation globale du secteur primaire de 1997 à 2011

Tableau 18 : Tableau de l’exportation en valeur du secteur primaire et du sous-secteur

pêche de 1997 à 2011 (en Ariary)

Année

Exportation en valeur du

secteur primaire

Exportation en valeur du

secteur pêche

1997 387 088 300 000,00 78 664 760 000,00

1998 531 543 000 000,00 135 043 320 000,00

1999 434 304 538 400,00 142 522 400 000,00

2000 937 796 400 000,00 170 032 740 000,00

2001 1 258 057 000 000,00 212 199 775 000,00

2002 594 162 400 000,00 218 148 614 000,00

2003 401 442 772 000,00 145 651 221 000,00

2004 1 878 619 000 000,00 262 474 600 000,00

2005 1 733 814 000 000,00 246 387 149 000,00

2006 2 104 531 400 000,00 376 290 261 000,00

2007 2 314 891 900 000,00 387 559 967 000,00

2008 2 228 806 800 000,00 296 167 581 000,00

2009 2 059 664 900 000,00 234 060 194 000,00

2010 2 405 508 000 000,00 262 780 391 000,00

2011 2 983 898 100 000,00 325 185 854 000,00

Source : Institut National de la Statistique (INSTAT), 2013

Pour une meilleure linéarisation nous allons utiliser la fonction logarithme népérien (ln)

Donc X : ln X et Y : ln Y (Voir annexe X) d’où l’équation devient : 𝑙𝑛𝑌 = 𝛽1𝑙𝑛𝑋 + 𝛽0 + 𝜀

Pour calculer le coefficient β1 et β0 : �̂�𝑀𝐶𝑂 = (𝑋′𝑋)−1𝑋′𝑌

(X’X)-1=(257,65 −9,871−9,871 0,3783

) X’Y=(417,0410886

)

�̂�𝑀𝐶𝑂=(−11,7741,5167

)

Donc 𝑙𝑛𝑌 = 1,52𝑙𝑛𝑋 − 11,774 avec : �̂�𝑂 = −11,774 et �̂�1 = 1,52

62

Ceci nous montre que l’évolution de la valeur de l’exportation globale du secteur

primaire dépend positivement de la valeur d’exportation du secteur pêche. En d’autres termes,

plus la valeur de l’exportation du secteur pêche augmente plus celle du secteur primaire en

général croît. Si la valeur de l’exportation du secteur pêche augmente de 1%, celle du secteur

primaire en général croît de 1,52%. D’où, l’élasticité de l’exportation en valeur du secteur

primaire par rapport à celle du sous-secteur pêche est de 1,52.

2. Test de significativité

Après calcul, l’écart-type estimé des deux paramètres (�̂�0 ,�̂�1 ) sont pour �̂�1 = 0,224 et

pour �̂�0= 5,842. Le coefficient de corrélation ou de détermination (R²) qui sert à déterminer la

qualité du modèle d’équation de départ est, pour notre modèle, de R² = 0,78 (>0,5). Le degré

de liberté est de 13 (15-2).

Test de Student, permet de tester individuellement les paramètres �̂�0 et �̂�1 à un seuil de

significativité α= 0,05 ou 5%, le ttable= 2,16 à un degré de liberté 13.

Teste de significativité de �̂�0:

𝑡𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟�̂�0 =

�̂�0

√𝜎�̂�𝑂

2

Les hypothèses :

H0 : �̂�0 = 0 : le paramètre 𝛽0 est non significatif (Student calculé est inférieur à Student table)

H1 : �̂�𝑂≠ 0 : paramètre significative

𝑡𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟�̂�0 = 2,02 est inférieur à ttable= 2,16

On accepte l’hypothèse H0, à un seuil de 5%, le paramètre 𝛽0 est individuellement non

significatif (égal à 0), ce paramètre n’a aucun effet sur le modèle.

Teste de significativité de �̂�1 :

𝑡𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟�̂�1 =

�̂�1

√𝜎�̂�1

2

Les hypothèses :

H0= 0 : le paramètre 𝛽1 est non significative (Student calculé est inférieur à Student table)

H1 ≠ 0 sinon

𝑡𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟�̂�1 = 6,78

𝑡𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟�̂�1 est supérieur à ttable= 2,16, on rejette H0, le paramètre est individuellement

significative c'est-à-dire que la valeur de l’exportation du secteur pêche contribue à

l’explication du modèle.

63

Le test de FISCHER, qui sert à tester globalement les paramètres du modèle.

F= 13

1−𝑅² 𝑅² , après calcul, F= 46,1 qui est largement supérieur au Ftable = 4,67. Donc les

paramètres sont globalement significatifs.

3. Interprétation

Le coefficient de détermination R² obtenu dans le tableau de résultat de l’estimation

est suffisamment grand et s’élève à 0,78 même avec des données limitées. Au seuil de 5%, la

valeur théorique de la statistique de FISHER F (1, 13) est égale à 4,67. La valeur calculée

après estimation dans le tableau est de 46,1. Elle est alors largement supérieure à la valeur

théorique précédente. On peut conclure que le modèle est globalement significatif. La valeur

théorique du ratio de STUDENT, au seuil de 5%, s’élève à 2,16. Les valeurs calculées

individuelles du ratio de STUDENT des variables estimées �̂�𝑂et �̂�1 des valeurs d’exportation

du secteur pêche observées dans le tableau ci–dessus sont respectivement de 11,7744707 et

1,51672323.

Toute cette analyse montre l’importance du secteur pêche non seulement au niveau de

sa contribution à l’équilibre de la balance commerciale mais aussi aux rentrées de devises

étrangères qu’il génère à travers l’exportation (177 millions de dollars américain)63. Mais tout

cela nécessite la mise en place d’une stratégie de développement et de programme d’action au

niveau de ce secteur.

SECTION II : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PECHE

MALGACHE

La mise en œuvre et l’élaboration des stratégies de développement du secteur pêche

malgache reposent sur la responsabilité d’une part, du gouvernement et d’autre part, des

Ministères concernés notamment les Ministères de l’économie, du commerce, des finances et

du budget,… mais surtout celui de la pêche et des ressources halieutiques.

63 MPRH, 2012 ; Stratégie nationale de bonne gouvernance des pêches maritimes à Madagascar, 2012

64

I- Objectifs et principales orientations

1. Principales orientations gouvernementales

Pour un plan de développement économique et social, les principales orientations

gouvernementales sont les suivantes64 :

Assurer une croissance économique positive

Développer et diversifier les produits d’exportation

Accorder une plus grande attention à la viabilité sociale et écologique de la

croissance économique

Améliorer le niveau de vie des paysans et l’infrastructure du monde rural

2. Objectifs de développement de la pêche et de l’aquaculture

La politique du secteur de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar a pour principaux

objectifs à moyen et long terme :

La participation, pour une large part, à la satisfaction des besoins locaux en

protéine d’origine animale, par une augmentation de la disponibilité en

poissons sur le marché intérieur (> 7kg/an/habitant) ;

La contribution à l’accroissement des rentrées de devises pour le pays ;

L’amélioration de l’équilibre de la balance commerciale ;

L’élévation du niveau de vie des pêcheurs et des aquaculteurs ;

La création d’emploi (pêcheurs, armateurs, dockers, mareyeurs, main d’œuvre

pour la transformation et la conservation des produits, transporteurs, etc.…)

La structure du secteur de la pêche et de l’aquaculture malgache est caractérisée par

une distinction très nette, d’une part, entre la pêche traditionnelle ainsi que la pêche artisanale

(à vocation essentiellement exportatrice) et la pêche traditionnelle (orientée principalement

vers le marché local) et d’autre part, entre l’aquaculture marine (visant le marché extérieur) et

l’aquaculture dulçaquicole (ravitaillant les consommateurs locaux). Cette structure permet de

réaliser simultanément et sans contradiction les objectifs cités ci-dessus.

64

Zbignieu KASPRZYK, Charles ANDRIANAIVOJAONA et Germain DASYLVA_ 1993_ « Pêche et aquaculture à Madagascar – Plan

directeur »_ Antananarivo, P 30

65

Pour la concrétisation de ces objectifs, la politique préconisée dans le domaine

halieutique concerne en premier lieu le développement prioritaire de la pêche traditionnelle en

mer et en eau douce auquel doit s’ajouter la promotion de la pêche artisanale qui est encore

moins développée (tableau 16 : Evolution des produits halieutiques par catégorie de pêche

de 1995 à 2012 (en tonnes) / P.56) (effectuée à bord de petites embarcations motorisées) et de

l’aquaculture notamment le rizipisciculture. Ensuite la diversification des produits

halieutiques d’exportation dont l’exploitation est à programmer d’une façon judicieuse

(respectant le calendrier de fermeture de pêche). Cette exploitation doit être dans la mesure du

possible, réalisée avec des moyens à la portée des nationaux. Puis l’identification et

évaluation des stocks exploitable.

De même que la participation de plus en plus importante de la pêche industrielle dans

le ravitaillement du marché intérieur en produits halieutiques puis la recherche d’une

contribution conséquente de la pêche industrielle dans le développement des autres branches

du secteur halieutique (branche traditionnelle et artisanale) conditionne la promotion de

l’exploitation des stocks sous-exploités.

Mais les plus impératifs sont sans doute la réglementation concernant la fermeture de

la pêche suivant chaque type de pêcherie respective (crevette, langouste, crabe, thon,…). Puis

l’aménagement relatif à la surexploitation économique des crevettes suivant les zones

d’exploitation (Annexe II). Ensuite l’assurance de la pérennisation de l’exploitation et la

préservation des autres ressources (céphalopodes,…) exceptés ceux de crevettes et langoustes

pour lesquelles les aménagements portent pour le moment, sur l’élaboration d’un plan

d’aménagement pour les autres pêcheries65 (céphalopodes,…) qui est primordiale afin de

garantir une gestion adéquate de la ressource. Enfin l’amélioration des législations sur le

secteur pêche qui n’a pas, jusqu’à ce jours, de loi qui le régit. Le seul texte de base régissant

la pêche et l’aquaculture à Madagascar est l’ordonnance n° 93 – 022 du 04 Mai 199366.

65

Henintsoa ANDRIAMIARISOA_ « Pêche : l’exploitation des céphalopodes règlementée »_ L’Express 66

ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ « Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système

statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures »_ Août 2013. P. 80

66

3. Stratégies principales pour la réalisation de ces objectifs

Les grands axes stratégiques pour la mise en œuvre du plan d’aménagement du secteur

pêche sont les suivants :

L’accroissement de la production essentiellement de la pêche maritime

destinée au marché local. En effet, il permet principalement d’augmenter les

disponibilités en poisson pour la consommation locale, d’améliorer le niveau

de vie des pêcheurs et de créer de nouveaux emplois ;

La diversification et le développement des produits marins d’exportation par

l’augmentation des captures de crustacés et autres produits marins, une

meilleure intégration de l’exploitation thonière dans l’économie nationale et la

promotion de l’aquaculture de crevettes marins. Cet axe stratégique permet

d’augmenter significativement les apports en devises du secteur de la pêche et

de l’aquaculture pour l’économie nationale. Mais la mise en œuvre de cet axe

aura aussi des impacts appréciables sur la création d’emplois et l’amélioration

du niveau de vie des pêcheurs et des aquaculteurs ;

L’amélioration et le renforcement de la gestion du secteur qui permet de rendre

plus efficace la gestion du secteur par des mesures visant à rendre plus

efficiente l’intervention de l’administration, à formuler et à mettre en œuvre

des plans d’aménagement pour les différentes pêcheries et à dynamiser les

activités des institutions concernées par la pêche et l’aquaculture et surtout à

assurer la conservation des stocks.

II. Programmes d’actions

Les programmes d’actions à adopter correspondent aux différents axes stratégiques

cités auparavant.

1. Accroissement de la production destinée au marché local

Il se subdivise en quelques programmes, à savoir :

Promotion de la pêche traditionnelle maritime et amélioration des moyens de travail et du

niveau de vie des pêcheurs. Cela peut se faire par :

67

l’intensification de la collecte des poissons auprès des pêcheurs traditionnels car il y

a un manque d’encouragement sur l’effort de pêche pour améliorer la productivité,

en particulier dans les zones rurales enclavées ou éloignées des grands centres

urbains où l’effort de pêche (production) est limité volontairement par les pêcheurs

eux-mêmes à cause du manque de débouchés.

l’amélioration des techniques de capture et des technologies de traitement et de

conservation des produits. Par conséquent, on doit augmenter les disponibilités des

engins de pêches, améliorer la construction et la conservation d’embarcation de

pêche traditionnelle, vulgariser et améliorer les techniques de traitement et de

conservation des produits et l’introduction de nouvelles embarcations et techniques

de pêche.

Promotion de la commercialisation locale des poissons et mise en place des

infrastructures de base. Il s’agit d’assurer une meilleure distribution des poissons aux

consommateurs pour assurer un débouché certain à la production et pour préserver la

qualité des produits. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place :

Un support administratif aux actions des opérateurs ;

Des infrastructures de base.

2. Diversification et développement des produits marins d’exportation

Il s’agit notamment de l’augmentation des captures de crustacés et autres produits

marins qui permet d’améliorer ou d’encourager l’exploitation des ressources halieutiques

appréciée à l’extérieur et, en conséquence, d’augmenter les recettes du pays en devises. Les

produits halieutiques concernés sont les :

Crevettes et crustacés d’eau profonde ;

Langoustes côtières ;

Crabes de palétuviers ;

Autres produits (thons, trépangs67,…)

67

Navalona R._ « Elevage de trépang, une première expérience à Madagascar »_ Midi Madagascar n°7916 du Mardi 25 Août 2009

68

Il faut aussi assurer une meilleure intégration de l’exportation thonière dans

l’économie nationale. Cela suppose de tirer le maximum de profit de l’exploitation thonière

par la promotion aussi bien de la pêche effectuée par les étrangers, dans la Zone Economique

Exclusive de Madagascar, que celle des nationaux ainsi que par le développement des

activités connexes.

De même qu’une promotion de l’aquaculture des crevettes marines par la création et le

développement des fermes industrielles de crevetticulture pour ainsi d’accroitre la production

de crevettes, sources de devises étrangères à l’exportation68, pour éviter la surexploitation

économique des crevettes.

3. Renforcement et amélioration de la gestion du secteur pêche

Pour renforcer et améliorer la gestion du secteur pêche, il faut mettre en place un

aménagement des pêcheries et conservation des stocks. Ceci permet de se protéger de la

surexploitation des ressources soumises à un effort de pêche intensif et d’assurer la

pérennisation de leur exploitation69 (crevette, langouste, thons, pêche continentale,…). Il faut

aussi améliorer l’intervention de l’administration qui va perfectionner les compétences des

cadres et de renforcer la structure de la Direction des Ressource Halieutiques pour assurer la

mise en œuvre du plan d’aménagement du secteur pêche70 notamment sur les responsabilités

respectives des agents du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques.

68

Navalona R._ « Elevage de crevette : 1000 larves de crevette coûte entre 5 à 10 dollars »_ Midi Madagascar n° 7188 du Samedi 24 Mars

2007 69

Navalona R._ « Filière langouste, une exploitation menacée »_ Midi Madagascar n° 6333 du Mardi 08 Juin 2004

70« Guide du responsable de la pêche et de l’aquaculture »_ Direction de la pêche et de l’aquaculture, Avril 1987.

69

CONCLUSION

En guise de conclusion, nous pouvons affirmer, d’après notre analyse, que si on arrive

à industrialiser le secteur pêche à Madagascar, il pourra contribuer d’une manière significative

à la réalisation des principaux objectifs nationaux dont l’autosuffisance alimentaire,

l’accroissement du PIB, l’équilibre de la balance commerciale, la création d’emploi et

l’amélioration du niveau de vie des pêcheurs, y compris la croissance économique.

La part de la pêche maritime dans les exportations du pays est de l’ordre de plus de

20% (Annexe XI). La contribution au PIB (Annexe XIII) de la pêche maritime se situe autour

de 4%71 et aux recettes fiscales du pays à hauteur d’environ 1% (redevances sur les licences

de pêche 6,79 milliards d’Ariary en 2011)72. Aussi, en termes de création d’emploi, d’une

part, les emplois directs créés par le secteur pêche se situent-ils autour de 100 000 par an

(dont près de 2 300 dans la pêche industrielle) et, d’autre part des emplois indirects comme le

transport, la création de différentes PME (Petites et Moyennes Entreprises) liés aux activités

de pêche. En tenant compte du faible niveau de développement de nombreux villages côtiers,

on peut considérer que la pêche maritime procure des moyens de subsistance à près d’un

million de personnes73.

Malgré les atouts du secteur de la pêche maritime malgache, notamment des

ressources à haute valeur commerciale (crevettes, langoustes) très demandées sur le marché

international et une pêcherie crevettière parmi les plus productives du monde74, elle fait face à

de nombreux contraintes et obstacles dont la responsabilité du gouvernement est mise en jeu.

Alors, est-ce que le futur gouvernement de la IVème République saura prendre ses

responsabilités, en rapport avec la filière pêche et les principaux objectifs mentionnés

auparavant, à assurer une situation économique favorable pour Madagascar ?

71 Institut National de la Statistique 72 MPRH, 2012 73

ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_« Caractérisation actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le

système statistiques du MPRH et conception des activités par le nouveau système de suivi des captures ». P. 10 74

Felana_ « Crevette : une fois de plus, la crevette de Madagascar élue meilleure crevette du marché par « Que Choisir » »_ Le Quotidien du

Vendredi 09 Février 2007

BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages généraux

ANDRIANAMBININA Djohary _ « Les prix Nobel d’économie, 1969 – 2012 »_ support

de cours de « Théories économiques », source : Melchior

ANDRIANTSOA Mamy H. et RANDRIAMIARISOA_ Août 2013_« Caractérisation

actuelle de la pêche maritime à Madagascar, le système statistiques du MPRH et

conception des activités par le nouveau système de suivi des captures ».

COTIS Jean Philippe _ 2004_ « Comprendre la croissance économique »_ OCDE

Diemer Arnaud _ 2008_« Théorie de la croissance endogène et principe de convergence »_

2004

« Economie », ed. Eyrolles, coll. Mention.

« Guide du responsable de la pêche et de l’aquaculture »_ Avril 1987_ Direction de la

pêche et de l’aquaculture.

KASPRZYK Zbignieu, ANDRIANAIVOJAONA Charles et DASYLVA Germain_ 1993_

« Pêche et aquaculture à Madagascar – Plan directeur »_ Antananarivo.

KRUGMAN Paul R. et OBSTFELD Maurice _ 2004_ « Economie Internationale »_ 4iéme

édition.

Ordonnance n°93-022, portant règlementation de la pêche et de l’aquaculture

Renaudin Philippine_ Fiche concept 2011_ « La croissance endogène »

TOUSSAINT Régis, AUTRAND Michel, BOIXEL Yves, IFREMER Jean Martin et

OSTROM Christian Chabaud_ Juin 1994_ « Etude sectorielle de la pêche et de

l’aquaculture à Madagascar »_ Caisse française au développement.

B. Mémoire

BADY Judex_ 2010 _« Projet de création d’une unité de collecte et de commercialisation

de produit halieutique à Fort-Dauphin : cas de la langouste »_, mémoire de fin d’étude

(DESPA)

RANDRIAMAMPIONONA Rolland_1999_ « Contribution à l’amélioration de

l’exploitation de la langouste dans la région de Taolagnaro »_ mémoire de fin d’étude à

l’Institut Malgache des Techniques de Planification (IMaTeP)

C. Rapports

Annuaire de 2002 à 2010, Service de la Statistique Agricole (Ministère de l’Agriculture)

Conjoncture économique au cours du 1er semestre 2009, Octobre 2009, Ministère de

l’Economie et de l’Industrie,

Rapport Economique et Financier (REF) de 2001 à 2012, Direction Générale de

l’Economie

D. Journaux

Felana_ Le Quotidien du Vendredi 09 Février 2007, « Crevette : une fois de plus, la

crevette de Madagascar élue meilleure crevette du marché par « Que Choisir »

Henintsoa ANDRIAMIARISOA_ « Pêche : l’exploitation des céphalopodes

règlementée »_ L’Express

La Gazette n° 01517_ Mardi 11 Mars 2008_ « Pêche traditionnelle : à l’heure de la

mondialisation »

Midi Madagascar n° 6747_Mercredi 12 Octobre 2005_ « Filière crevette : une tendance à

la baisse des captures »

Navalona R._ Midi Madagascar n°7916 du Mardi 25 Août 2009_ « Elevage de trépang,

une première expérience à Madagascar »

Navalona R._ Midi Madagascar n° 7188 du Samedi 24 Mars 2007_ « Elevage de crevette :

1000 larves de crevette coûte entre 5 à 10 dollars »

Navalona R._ Midi Madagascar n° 6333 du Mardi 08 Juin 2004_ « Filière langouste, une

exploitation menacée »

Navalona R._ Midi Madagascar n° 6350 du Mardi 29 Juin 2004_ « Langouste : production

en baisse, prix en hausse »

Tribune n°4967_ 1er Juin 2005_ « La crevettitude : historique et état des lieux »

ANNEXES

ANNEXES

Les différentes espèces de crevette à Madagascar ....................................................... I

Zones de pêche crevettière des côtes nord-ouest et nord-est

de Madagascar .............................................................................................................. II

Outils / techniques de pêche crevettière traditionnelle

(Valakira, kaokobe, periky) .......................................................................................... III

Les différentes espèces de langoustes à Madagascar ................................................... IV

Distribution des espèces de langouste dans les zones côtières Malgache .................... V

Espèce de crabe exploité et commercialisé à Madagascar ........................................... VI

Les pays importateurs des crevettes malgache ............................................................. VII

Les pays importateurs des langoustes malgache .......................................................... VIII

Les pays importateurs des crabes malgache ................................................................. IX

Les pays importateurs des thons, requins, céphalopodes

(poulpes, calmars,…) et autres poissons pélagiques malgache .................................... X

Tableau de calcul de l’analyse économétrique de l’incidence du secteur

pêche sur la balance commerciale ou sur le volume d’exportation.............................. XI

Redevance à payer annuellement dans chaque district

(suivant le décret 41786/2010 du 10 décembre 2010) ................................................. XII

Contribution sur le PIB du secteur primaire et de l’élevage et pêche

en valeur (Milliards d’Ariary) en en pourcentage (%) ................................................. XIII

I

Les différentes espèces de crevette à Madagascar

- Fenneropenaeusindicus :

- Metapenaeusmonoceros :

- Penaeussemisulcatus :

- Penaeusmonodon :

- Marsupenaeusjaponicus :

Source : MPRH, 2013

II

Zones de pêche crevettière des côtes Nord-ouest et Nord-est de Madagascar

Source : MPRH, 2013

III

Outils / techniques de pêche crevettière traditionnelle (Valakira, kaokobe, periky)

Source : MPRH, 2013

IV

Les différentes espèces de langoustes à Madagascar

Panulirushomarus (langouste rouge)

Panulirusjaponicus (langouste rouge)

Panuliruspenicillatus (langouste verte)

Source : MPRH, 2013

V

Distribution des espèces de langouste dans les zones côtières Malgache

Source : MPRH, 2013

VI

Espèce de crabe exploité et commercialisé à Madagascar

Scylla serrata

Source : MPRH, 2013

VII

Les pays importateurs des crevettes malgache

ANNEE DESTINATION

1999

Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Comores, Danemark, Espagne,

Finlande, France, Hong Kong, Indonésie, Irlande, Italie, Japon, La Réunion,

Maurice, Seychelles, Suède, Thaïlande, Ukraine.

2000

Afrique du Sud, Angleterre, Belgique, Espagne, Etats-Unis d’Amérique,

France, Grèce, Guadeloupe, Hong Kong, Italie, Japon, La Réunion, Malaisie,

Maurice, Pays-Bas, Portugal, Seychelles, Togo.

2001 Afrique du Sud, Belgique, Canada, Chine, Espagne, France, Hong Kong,

Italie, Japon, La Réunion, Maurice, Pays-Bas, Portugal, Togo.

2002

Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Belgique, Chine, Comores,

Danemark, Espagne, France, Hong Kong, Japon, La Réunion, Malaisie,

Maurice, Taïwan, Ukraine.

2003 Afrique du Sud, Belgique, Egypte, Espagne, France, Japon, La Réunion,

Maurice, Singapour, Thaïlande.

2004

Afrique du Sud, Australie, Canada, Chine, Corée du Sud, Egypte, Espagne,

France, Italie, Japon, La Réunion, Maurice, Mozambique, Seychelles,

Thaïlande.

2005 Belgique, Comores, Corée du Sud, Egypte, Espagne, France, Italie, Japon,

La Réunion, Maurice, Mayotte, Russie, Seychelles, Thaïlande, USA.

2006 Belgique, Emirats Arabe Unies, Espagne, France, Italie, Japon, La Réunion,

Maurice, Portugal, Vietnam.

2007

Afrique du Sud, Belgique, Emirats Arabe Unis, Egypte, Espagne, France,

Inde, Italie, Japon, LA Réunion, Maurice, Mayotte, Pays-Bas, Portugal,

Russie, Seychelles, USA.

2008

Afrique du Sud, Comores, Emirats Arabe Unis, Espagne, France, Hong

Kong, Italie, Japon, La Réunion, Maurice, Mayotte, Pays-Bas, Portugal,

Seychelles, Vietnam.

2009 Afrique du Sud, Comores, Emirats Arabe Unis, France, Hong Kong, Italie,

Japon, La Réunion, Maurice, Mayotte, Pays-Bas, Portugal.

Source : Service Statistique MPRH, Auteur, 2014

VIII

Les pays importateurs des langoustes malgache

ANNEE DESTINATION

1999 France, La Réunion, Maurice, Singapour, Taïwan, Thaïlande.

2000 France, Hong Kong, Japon, La Réunion, Maurice.

2001 Afrique du Sud, Chine, Espagne, France, Hong Kong, Japon, La Réunion,

Maurice.

2002 France, Guadeloupe, Hong Kong, Japon, La Réunion, Malaisie, Maurice,

Singapour, Thaïlande, Taïwan,

2003 Afrique du Sud, Egypte, Espagne, France, Japon, La Réunion, Maurice.

2004 Afrique du Sud, Egypte, Espagne, France, Japon, La Réunion, Maurice,

Mozambique.

2005 Afrique du Sud, Corée du Sud, Egypte, France, Hong Kong, Japon, La

Réunion, Maurice.

2006 Emirats Arabe Unies, Espagne, France, Hong Kong, Japon, La Réunion.

2007 Emirats Arabe Unis, Egypte, Espagne, France.

2008 Chine, Emirats Arabe Unis, Egypte, France, Hong Kong, Italie, Japon, La

Réunion, Maurice.

2009 Afrique du Sud, Emirats Arabe Unis, France, Italie, Japon, La Réunion,

Maurice.

Source : Service Statistique MPRH, Auteur, 2014

IX

Les pays importateurs des crabes malgache

ANNEE DESTINATION

1999 France, La Réunion, Maurice.

2000 Espagne, La Réunion.

2001 Afrique du Sud, Canada, Chine, Espagne, France, Hong Kong, La Réunion,

Maurice, Seychelles, Singapour.

2002 Afrique du Sud, Belgique, Canada, Espagne, France, La Réunion, Maurice,

Singapour.

2003 Canada, Espagne, France, La Réunion, Maurice.

2004 Afrique du Sud, France, Guadeloupe, La Réunion, Martinique, Maurice,

Mozambique.

2005

Allemagne, Bangkok, Comores, Corée du Sud, Danemark, Egypte, France,

Grèce, Hong Kong, La Réunion, Martinique, Maurice, Mayotte, Russie,

Singapour, Thaïlande.

2006 Allemagne, Belgique, France, Grèce, La Réunion, Martinique, Maurice.

2007

Algérie, Allemagne, Belgique, Danemark, Emirats Arabe Unis, Espagne,

France, Grèce, Guadeloupe, Hong Kong, Italie, La Réunion, Martinique,

Maurice, Portugal, Suisse.

2008

Australie, Belgique, Canada, France, Guadeloupe, Hong Kong, Italie, La

Réunion, Martinique, Maurice, Norvège, Nouvelle Zélande, Pays-Bas,

Portugal, Singapour, Suisse.

2009

Belgique, Canada, Danemark, France, Guadeloupe, Hong Kong, Italie,

Maroc, La Réunion, Martinique, Maurice, Pays-Bas, Russie, Seychelles,

Singapour, Suisse, Thaïlande.

Source : Service Statistique MPRH, Auteur, 2014

X

Les pays importateurs des thons, requins, céphalopodes (poulpes, calmars,…) et autres

poissons pélagiques malgache

ANNEE DESTINATION

1999 Afrique du Sud, Angleterre, Belgique, Espagne, France, Italie, Japon, La

Réunion, Maurice, Pays-Bas, Ukraine

2000 Allemagne, Angleterre, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, La

Réunion, Pays-Bas, Suède, Ukraine.

2001

Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Comores, Côte

d’Ivoire, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Guadeloupe,

Hong Kong, Japon, La Réunion, Malaisie, Maroc, Martinique, Maurice,

Seychelles, Singapour, Suède, Taïwan, Thaïlande, Tunisie, Ukraine.

2002

Allemagne, Angleterre, Belgique, Chine, Comores, Corée du Sud,

Danemark, Egypte, Espagne, Finlande, France, Guadeloupe, Hong Kong,

Italie, La réunion, Malaisie, Maurice, Pays-Bas, Singapour.

2003 Afrique du Sud, Espagne, France, Hong Kong, Italie, Japon, La Réunion,

Malaisie, Maurice, Pays-Bas, Singapour, USA.

2004

Afrique du Sud, Canada, Chine, Comores, Corée du Sud, Espagne, France,

Grèce Guadeloupe, Hong Kong, Italie, Japon, La Réunion, Malaisie,

Martinique, Maurice, Mozambique, Pays-Bas, Singapour, Thaïlande.

2005 Afrique du Sud, Canada, Comores, Corée du Sud, Egypte, Espagne, France,

Hong Kong, La Réunion, Malaisie, Maurice, Russie, Singapour, Thaïlande,

2006 Comores, Hong Kong, Maurice, Thaïlande.

2007

Algérie, Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Comores, Corée du Sud,

Danemark, Emirats Arabe Unis, Espagne, France, Gabon, Guadeloupe, Hong

Kong, Inde, Italie, Japon, La Réunion, Malaisie, Maurice, Pays-Bas,

Portugal, Russie, Singapour, Suisse.

2008

Afrique du Sud, Australie, Belgique, Canada, Comores, Corée du Sud,

Espagne, France, Guadeloupe, Hong Kong, Italie, Japon, Kenya, La

Réunion, Martinique, Maurice, Norvège, Nouvelle Zélande, Pays-Bas,

Portugal, Royaume Unis, Singapour, Suisse, Taïwan, Thaïlande.

2009

Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Comores, Emirats

Arabe Unis, Espagne, France, Gabon, Hong Kong, Italie, Kenya, La

Réunion, Maurice, Malaisie, Mayotte, Portugal, Seychelles, Singapour,

Source : Service Statistique MPRH, Auteur, 2014

XI

Tableau de calcul de l’analyse économétrique de l’incidence du secteur

pêche sur la balance commerciale ou sur le volume d’exportation

Année Valeur d'exportation

Exportation en valeur du

secteur pêche

Taux en

Pourcentage (%)

1997 387 088 300 000,00 78 664 760 000,00 0,203221746

1998 531 543 000 000,00 135 043 320 000,00 0,25405907

1999 434 304 538 400,00 142 522 400 000,00 0,328162355

2000 937 796 400 000,00 170 032 740 000,00 0,181310933

2001 1 258 057 000 000,00 212 199 775 000,00 0,168672624

2002 594 162 400 000,00 218 148 614 000,00 0,367153179

2003 401 442 772 000,00 145 651 221 000,00 0,362819388

2004 1 878 619 000 000,00 262 474 600 000,00 0,139716781

2005 1 733 814 000 000,00 246 387 149 000,00 0,142107025

2006 2 104 531 400 000,00 376 290 261 000,00 0,178800022

2007 2 314 891 900 000,00 387 559 967 000,00 0,167420331

2008 2 228 806 800 000,00 296 167 581 000,00 0,132881675

2009 2 059 664 900 000,00 234 060 194 000,00 0,113639939

2010 2 405 508 000 000,00 262 780 391 000,00 0,109241121

2011 2 983 898 100 000,00 325 185 854 000,00 0,108980214

Taux moyenne (%) 0,197212427

Année Ln Y Ln X

1997 26,6819187 25,0884611

1998 26,9990499 25,6288615

1999 26,7970118 25,682765

2000 27,5667987 25,8592568

2001 27,8605896 26,080794

2002 27,1104185 26,1084424

2003 26,7183308 25,7044807

2004 28,261558 26,2934202

2005 28,1813447 26,2301699

2006 28,3751139 26,6536267

2007 28,4703841 26,6831364

2008 28,4324875 26,4141913

2009 28,3535644 26,1788442

2010 28,5087822 26,2945845

2011 28,7242516 26,5076627

Source : Auteur, 2014

XII

Redevance à payer annuellement dans chaque district (suivant le décret 41786/2010 du

10 décembre 2010)

Produits En Ariary En FMG

Langoustes 1 995 000 9 975 000

Trépang 1 260 000 6 300 000

Coquillage 1 050 000 5 250 000

Crevette 1 260 000 6 300 000

Crabe 440 000 2 200 000

Aileron de requin 1 050 000 5 250 000

Poulpe 1 680 000 8 400 000

Poisson 176 000 880 000

Algue 1 260 000 6 300 000

Bichique 440 000 2 200 000

Civelle 440 000 2 200 000

Huitre 110 000 550 000

Calmar 1 260 000 6 300 000

Chevaquine 110 000 550 000

Varilava 110 000 550 000

Vessie, intestin et peau de

poisson 520 000 2 600 000

Poisson d’aquarium 500 000 2 500 000

Autres 500 000 2 500 000

Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques, 2013

XIII

Contribution sur le PIB du secteur primaire et de l’élevage et pêche en valeur

(Milliards d’Ariary) en en pourcentage (%)

Année PIB (en milliards

d’Ariary)

Secteur primaire

(en milliards

d’Ariary)

Elevage & Pêche

(En milliards

d’Ariary)

Contribution du

secteur primaire

sur le PIB (en %)

Contribution de

l’élevage et pêche

sur le PIB (en%)

2001 5 969 1 536 434 25,7329536 7,2708996

2002 6 008 1 793 529 29,8435419 8,8049268

2003 6 779 1 815 516 26,7738605 7,6117421

2004 8 156 2 135 588 26,1770476 7,2094164

2005 10 092 2 592 697 25,6837099 6,9064606

2006 11 815 2 969 792 25,1290732 6,7033432

2007 13 760 3 219 881 23,3938953 6,4026163

2008 16 100 3 589 983 22,2919255 6,1055901

2009 16 729 4 490 1 088 26,8396198 6,5036763

2010 18 251 4 791 1 077 26,2506164 5,9010465

2011 19 938 5 165 1 217 25,9053064 6,1039222

2012 21 637 5 501 1 299 25,4240422 6,0036049

MOYENNE 25,7871327 6,7939371

Source : Banque centrale, INSTAT, Rapport Economique et Financier (REF) de 2001

à 2012, Direction Générale de l’Economie.

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES

GLOSSAIRE

INTRODUCTION ............................................................................................................... 1

Partie I : Notions et concepts de croissance économique et de secteur pêche .................... 2

Chapitre I : Théories sur la croissance économiques liées au secteur pêche .................. 2

Section I : Théorie sur la croissance économique ................................................... 2

I- Généralités sur la croissance économique ................................................... 2

II- Modèle de croissance exogène de Solow .................................................... 4

III- Théorie de la croissance endogène .............................................................. 6

Section II : Théories du commerce international .................................................... 9

I- Théorie des avantages comparatifs .............................................................. 9

II- Théorie de Heckscher– Ohlin – Samuelson (HOS) ..................................... 10

Chapitre II : Notions et réglementations liées au secteur pêche ..................................... 13

Section I : Caractéristiques de la pêche maritime à Madagascar ............................ 13

I- Contexte et généralités ................................................................................. 13

II- Différents types de pêcherie maritime ......................................................... 14

Section II : Réglementations de la pêche maritime ................................................. 21

I- Généralités et mode de gestion des pêcheries.............................................. 21

II- Conditions d’exercice de l’activité de pêche et de l’aquaculture ................ 22

III- Sécurité sanitaire, des produits de la pêche et de l’aquaculture .................. 23

Partie II : Evaluation de la contribution du secteur pêche dans la croissance

économique de Madagascar ................................................................................ 26

Chapitre I : Présentation du secteur pêche ...................................................................... 26

Section I : Principales filières de la pêche maritime à Madagascar ........................ 26

I- La pêcherie crevettière ................................................................................. 26

II- La pêcherie de langouste ............................................................................. 28

III- La pêcherie de Crabe .................................................................................. 32

IV- La pêcherie des Thons et autres ................................................................... 35

Section II : Potentialités et contraintes du secteur pêche ........................................ 39

I- Potentialités par filière ................................................................................. 41

II- Principales contraintes ................................................................................. 50

Chapitre II : Impacts économiques du secteur pêche et stratégie de développement

de ce secteur ............................................................................................. 54

Section I : Analyse de l’influence économique du secteur pêche ........................... 54

I- Les marchés et les productions des produits de la mer malgaches .............. 54

II- Analyse économétrique de l’incidence du secteur pêche sur la balance

commerciale, c’est-à-dire le volume de l’exportation ................................. 60

Section II : Stratégies de développement du secteur pêche malgache .................... 63

II- Objectifs et principales orientations ............................................................ 64

III- Programmes d’actions ................................................................................. 66

CONCLUSION ................................................................................................................... 69

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

Nom : BADY

Prénom : Judex

Titre : Contribution du secteur pêche dans la croissance économique à Madagascar

Nombre de pages : 69

Nombre de tableaux : 18

Nombre de figures : 13

Résumé

Le secteur pêche dispose d’un potentiel très important de produits halieutiques à haute

valeur commerciale et d’une disponibilité de zone économique exclusive auxquels le

gouvernement malgache peut s’appuyer pour espérer développer Madagascar. L’exportation

des produits des activités de pêches malgache est aussi une source de devise importante pour

le pays et surtout contribue à l’équilibre de la balance commerciale.

D’où l’exploitation d’une manière optimal de ses ressources halieutiques malgache

pour les pays en développement surtout comme Madagascar, dotés de richesse naturelles

exploitables. Malgré les contraintes et problèmes rencontrés par la filière pêche, l’exploitation

des ressources halieutiques s’avère nécessaire et inévitable pour le bien être de la population

et surtout pour l’économie malgache.

D’après notre analyse dans ce présent mémoire, les ressources halieutiques occupent,

sans doute, une place importante au niveau de l’économie malgache. De même que l’analyse

dans cet ouvrage vise à mettre en évidence l’importance du secteur pêche dans la croissance

économique à Madagascar et de mettre en exergue la contribution du secteur pêche au niveau

du développement économique à Madagascar.

Mots clés : commerce international, produits halieutiques, revenu, secteur pêche, exportations,

croissance économique, aquaculture, activités de pêche, …

Encadreur : Monsieur SALAVA Julien

Adresse de l’auteur : Logt 449 Bat A Cité Ambodin’Isotry Antananarivo 101