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UNIVERSITE DE DAKAR TD81JlECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES
ANNEE 1981
ECOLE: IN"F.~1'"·' A 1
\leS S(;léNCë"', E"; !\AEù".,.,._
\/ETERI"iAI;;ES Of OAKAP
BrBLIOTHEQUE
TRYPANOTOLERANCE ET IMMUNITE
RECHERCHES SUR LES TAURINS
DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DU BEN~
THESE
présentée et soutenue publiquement le 20 juin 1981d'evant la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Dakar
pour le grade de Docteur Vétérinaire
(DIPLOME D'ETAT)
par
Victorin CODJIA
né le 5 septembre 1952
à Bobo-Dioulasso (HAUTE-VOLTA)
Président du Jury: M. François DIENG, Professeur à la Faculté de Médecineet de Pharmacie de Dakar
Rapporteur : M. Ahmadou Lamine NDIAYE, Professeur à l'EJ.S.M.V.Dakar
Membres: M. Samba DIALLO, Professeur à la Faculté de Médecineet de Pharmacie de Dakar
M. Alassane SERE, Maître de Conférences à l'E.I.S.M.V.
Invité: M. Saydil M. TaURE, Directeur du Département de recherches zootechniques et Vétérinaires de l'LS.R.A.
ECOLE INTER-~TAT5
DES SCIENCES ET IV!E[iEC!!'IE
VETERI NAIRES DE D~AR
------,----
LISTE DU PERSONN~L ENSEIGNANT POUR
L'ANNEE UNIVER'3IT~.IRE 1980 - 1981
1. - P ERS 0 N N E L t, P LEI N T E M P '3------------~--"--~---------------------
1. - PHARM~\c:IE - T0XIcnL0GIE
N ---------.,.-..•..---------------------- P ,..ofesseu,..
F,..ançols Aclcb3Yo AEIOLA --------------------- AssIstant
2. - PHYSI(~U.E ~E!2!C.!\1 E - CHIMIE 810LOGI~UE
N --------.-.-.--------.------.--------------------- Pl"'Ofesseu,..
Ge,..maln .Jéi'eme SAWAnOGO -------------------- AssIstant
3. - AN.A.TOMlë - HI~TOLOGIE - EMBRYOLOGIE
N --------------------------------------------- Pl"'OfesseurCha,..les Ko~d! /".'"..'r:?/\ .--.--.--.------------------ Man,..e AssIstant
"'ean GUILLOTIN ------------------------------ V. S. N.
Boubé HAMEALLI -.--,-----•.--------------------- MonIteur
Latrfou S!DI .---.----.----.------------------------- Montteu",
4. - PHYSIOL9~j~_ _:..E.HA~~AÇQDY;:.. _ 'lE - THERAPEUTIQUEAlassane SERi.';; ~ oo Man,..e de Conférences
Assane MOUSSA ---•.----------------------------Monl teu,..
s. - PARA.=?I TOI 0GlL--.MALADIES PARASIT'.IRES - ZOOLOGIE
N ---------------0·'----------------------------- P ,..ofesseu,..
'-'Oseph VERCRUYSSE -------------------------- .b.sststant
Ma,..c Napoléon ASSOGBA --------------------- AssIstant
Elle LADIKPO --------------------------------- Mont teu,..
6. - HYGIENE ET l!'DlJSTRIE DES DENREES D'ORIGINE ANIMA.LE
N -----------------.--------------------------- P ,..ofesseu,..
Malang 'SEVDI 0·-.--------------------------- Mart,..e Asststent
Pete,.. SCHA"OEV",'L ------------------ Assistant
Mamac1y [<:'ONTE ----------------------------- Montleur
,. - MEDECINE: - ANATOt"l\IE PATHOLOGI~UE - CLINIC..:aUE Arv18ULANTE
t-J --------------------------------------------- Professeur
Roger PP.RENT -------------------------------- Assistant
ThéÇ"léore t\LOGNINOU'/J;\ ---------------------;\sslstant
8. - REPRODUCTION ET CHIRURGIE
~~ --------------------------------------------- Professeur
Papa El Hassan DIOP --------------------- Manre Assistant
Yves LE RE~'5TE ------------------------------ v.~. N.
(l. - MICR0810LOGIE - FATH(")LOGIE GENERI'LE - f\-1.AL,t\r)lE«S
CONTP-GIELJSES ET LE:GISLI-.TI0N ':;.t'NIT.t\JRE:
N -------------------------------------------- ~r~fesseur
Justin Ayayl AKP.I<PO ---------------------- Martre t'sslstant
'-'acques FUMOUX ---------------------------- /\ssl stant
PI erre EORNAREL ----------------------- /\ssl stant c:'e recherches
10. -ZOOT~CHNIE - ALIMENTATION - DROIT - ECONOMIE
Ahmadou Lam1ne NO1A YE. --------------------- P rofes seur
Ma" Ci< FAvE ------------------------------- Monl teur
Il. - Ei;;:RSONNEL VAC~,Tt"RE:
EH OPHYSI(,;;(UE
René l'OOVE Martre de ConférencesFacu Ité cfe tv'lérlecl ne et cie Pharmacl e
Unlversl té de D.A.K.t'.R
Alain LECOMlE Chef de travauxFaculté rte M~declne et ce Pharmacie
Unlverslté cfe n~,K~,R
PHARM,t'.CIE - TOXICOLOGIE
Oumar SVLLA
Mamadou E?,,'\Dlt,NE
Mounl rou CI 'SS
P r(")fesseurFacu Ité rte M€c:1ecl ne et de Pharmacl e
Unlversl té rte OAK/'.R
l;octeur en Pharmacl e
Manre l' sslstantFaculté de Médecine et re Pharmacie
Université de DAKAR
(""élssé OIf.·BIRA ,bsslstantFaculté de Médecfne et de PharmacIe
Unlversl té cie D~K,.A.R
ElIOCHIMIE PHARMACEUTIQUE
Mme E Ifsabeth DUTI=lUGE
Mme G enevi ève BARt")N
AGRONOMIE
Martre - AssIstantFaculté ce Médectne et c:le Pharmacfe
Unlversl té re n~KAR
Chef cie travauxFaculté de MédecIne et rie Pharmacfe
UnIversité ete nAKAR
SImon GARRETt") Manre de recherches - O. R. '5. T .C'.M.
EIOCLIMATOLOGIE
CheIkh BA Martre-Assi stantFaculté de Lettres
UnIversitÉ ce DAKI'.R
80TANF.tUE
Guy MAv~.Rr Martre-AssIstantFaculté de MÉdeci ne et de Pharmacf e
UnIversIté de D!'KI',R
DROIT et ECONOMIE RlJRALE
MamadflU NI/\NG : Chercheur .~ Il.1. F.". N.UnIversité de f);\.KAR
ECONOMIE GENER/\LE
('umar PERTE P,sll1stantFaculté ries C3clences Jurlc'Iqueset ECl')noml ques cie DAI<AR
III. - PERSONNEL SN MISSION (Prévu pour 19ao-a1>
ANATOMIE PATHOLOGIQUE GENERALE
Michel MORIN ProfesseurFacult~ de MédecIne VétérInaireSt Hyacl nthe - '~UE8EC
Ernest TEUSCHER ProfesseurFaculté (ie Médecine VétérInaireC:;t HyacJ nthe - (~UEPEC
BIOCHIMIE VETERIN;.\IRE
Jean Pierre
CHIRURGIE
André
BRAUN
CAZlt:::UX
P rf"lfesseu•.E. N. V. TOULnU'$,E
ProfesseurE. N. V. TOULOUSE
PATHOLOGIe: DES ~'·"UIDES
Jean L'"'>uls POUCHELON : Martre de ConférencesE. N. V. I\LFORT
PATHOLOGIE BOVINE
Jean LECOANET: Prl'JfesseurE. N. V. ALFaRT
PP.THOLOGIE GENERALE
Jean OUDAR ProfesseurE. N. V. L VO"J
DEDIE
CE
TTRAV #:. nIL
- 8 -
A MA MERE et à MON PERE
Que ce modeste travaIl, soU prlur \nUS un faIble t~ol9nage de
mon sI ncère attachement et c4e ma pr",fonde reconnaIssance Pflur
tous les sacrlfl ces que VflUS vous êtes Imoosés ~es années durant.
A mes F'1'ères et Soeurs :
Ce travaIl est éga lement le v~tre.
A mes Oncles et Tantes :
En témoIgnage de ma profonde affectlfln.
A mes Cousl ns et mes Neveux
PuIsse ce travaIl vous Inciter à faIre mieux.
A tous mes camarades et amIs :
Pour Je renf"rcement des If ens quI nous unIssent.
A la famIlle YEKEDO :
Pour l'attention qu'el le n'a cessé de me porter.
A C I~ent PADONOU et Sylvie DIOGO :
Profonde sympathl e et sI ncère attachement.
A Fructueux MEf'.K)U et son lp'")use :
PIerre S. COD"" et Céline
PIerre CHOKKI et Laurent SOGLO
Fé IIx GNONLONFOUN et Estelle
Pr-:lfond attachement et hommage respectueux.
A MonsIeur et Mac1ame Alphl)nse BATALOU :
SIncère et orl)fonde amItié.
A la colonIe "es étudIants BénInoIs à l'UnIversité c:'e Dakar:
Pour les encl)urager.
A la colonie des étudIants CongolaIs à l'UnIversité de Dakar:
MeIlleurs souvenl rs pour vos nombreuses marques de sympathl e.
A mes promoUonnalres BénInoIs de l'E.I.S.M.V. :
DenIs AHOUKPO
Elle LADIKPO
RI chard H. LOKOSSOU
Latlfou SIDI
Pf)ur les Joyeux 1nstants passés ensemble.
A Sophl e NGOM
Elisabeth F ;\YE
Pro fonde reconnaIssance
- c -
A taus eewc quf • ~rM ou de 101 n ont ~K l-eur oNdeux COACOU,...
A la r'allsatfon de ce trava'il.
SI ncères remercl ements.
A MonsIeur Marcellin EHOUINSOU :
Hommages respectueux.
A tout le personnel du LaboratoIre de Gohloon
Madame PULS G.
MonsIeur Georges HAZOUME
MonsIeur SymphorIen
Profonde gratftude.
Aux Docteurs :
TRONCY P.M.
EPIFANI G.
YAROU T.S.
VERCRUYSSE J.
AS~OGBA ~-N.M.ASSOGBA
ADDRAH C.
AKAOIRI A. F.
VISSOH K.
Vos conseils m'o.... ~té très uU les.
A Madame Marlam DIOUF:
Pour votre sIncère collaboration.
A la dynamIque ~qulpe du servIce de ParasitologIe du LaboratoIre
natl ona 1 d'~ levage et de recherches v'térl nal res Dakar-Hann :
Alassane BA
Mlle Thlan' OlEYE
Abdoulaye DIOUF
Alassane MANE
N'DIol Mbaye KA
Mbaye MBENGUE
Mamadou SEYE
Mouhamadane SEYE
F' rofonde gratf tuete et mel Ileurs souvenl rs.
A MonsIeur Hermann DIdier MABUDU
Pour le r&le Important que vous avez Joué dans 1'1 1lustrallon
et la mIse en page de cet te thèse.
SIncère amltfé et profonde reconnaIssance.
- D -
,.. M,ad."e Ma~e ~séphtne 8AKtNE :
Four l'aU entlon avec laqueJie VOlJ$ no.... avez al~é dao; la ml.ae
en page de ce travaTI.
SI ncères remercT ements.
A mon Pays natal la Haute-Volta:
Pour les souvenT rs que nous gardons de ce pays.
A mon Pays République PopulaIre du 8énln :
En reconnaIssance de l'effort consenti Dour ma formation.
Au Sénégal Pays h~He :
F our son hospl ta Il té.
- E -
A nos Marlres et j,Jges :
MonsIeur Saydll M. TnURE
nu Département cie recherches zootechnIques et vétérInaIres
de 1'1.!3. F~. A. - 1")1 recteur de Thèse.
Pour les facT lités que vous nous avez accorciées dans votre
laboratol re et l'attentTon toute p~rlh:ullère avec laque Ile
vous nous avez guIdé dans la réalisation de ce trlvall. Vos
qua Il tés d'homme et cie chercheur nous ont beaucoup Imores
slonné.
Veul liez trouver dans ces quelques phrases l'exoresslon de
notre sIncère gratTtude.
- MonsIeur le F rofesseur FrançoIs DIi~NG :
d la Faculté de MédecIne et de FharmacTe de Dakar.
Vous nous avez faIt l'InsIgne honneur d'accepter malgré
vos nombreuses occupations la présIdence de notre jury
de Thèse.
VeuIllez trouver i cT nos hommages respectueux.
- MonsIeur le Professeur Samba DIALLO :
~ la Facu Ité de rv;édecl ne et de PharmacT e de Dakar.
Pour le grand honneur que vous nous avez faIt en acceptant
de fal re parti e cie notre Jury de Thèse.
Nous vous exprtmons nos st ncères remercT ements et
hommages respectueux.
- MonsIeur le Professeur Ahmadou LamIne N:)1~.v~
Dtrecteur de l'E.I.S.M.V. de Dakar.
C lest pour nous un rée 1 platst r de vous comoter oarmt
les membres de notre Jury de Thèse en tant que raoporteur.
Veut liez trouver IcI l'expressIon de notre orofond .respect
et adml ratl on.
- Monsteur le Professeur Alassane SERE:
iv\artre de Conférencesà PE.I. S.M. V. de Dakar.
Pour l'honneur que vous nous avez fal t en acceptant
de parti cT per à notre jury de Thèse.
Profonde admIration et hommage l''espectueux.
" Far c1él1bératlon, la Faculté et l'Ecole ont décldl. que
les opinions émises clans les dissertations qui leur seront
présentées, doivent ~tre considérées comme propres à leurs
auteurs et qu'elles n'entendent leur donner aucune approba
tion ou Improbation ".-
N T R 0 0 U C T o N---,--------------
La TrypanosomIase anIma le africaine, est l'une des ~plzootles qui cons
tUuent un frein au d~veloppement ~conomlque et social du moncle rural dans
bon nombre de pays situés au sud du Sahara.
L'ampleur du problàme de la Trypanosomiase en Afrique, peut mieux
.'appr~cler si t'on saft que :
'0) pràs de tO mIllions de Km2, soit envIron un tiers de la superfIcIe
du contInent h~bergent des GlossInes ou mouches Ts~-ts~. Dlptàres h~mato
phages quI sont vecteurs des Trypanosomiases (98t.. Carte nO 1.
2 0 ) le d~veloppement de 1'~levage, en vue de la couverture des besoIns
en prot~lne d'origine anImale des populations dans les pays en vole de d~ve
loppement, doIt être une prlorlt~ ; or les progràs de 1'~levage sont fortement
compromis par la pr~sence de Ts~-ts~.
Les m~thodes d'~valuatlon de la TrypanosomIase et de lutte contre .Ia
maladIe ont connu ces dernlàres années une nette am~l1oration sur le plan
technbloglque mals malheureusement les coOts d'Intervention n'ont cess~ de
crohre, alors que les budgets des Services d'4levage stagnent ou dImInuent.
Les traItements trypanocldes et la lutte contre le prIncIpal vecteur, la
mouche Ts~-ts~; permettent de r~dulre de façon notable l'IncIdence de la
maladie lorsque ces techniques sont appl1qu~es avec rIgueur et suIvI.
Ces dernlàres années, une attention soutenue siest port~e sur 1"Ie
vage de certaInes races bovInes dlAfrlque p--'sentant une aptitude bIologIque
parUcul1àre communément appel'e trypanotol~rance.
Les anImaux trypanotol'rants survivent et se d'veloppent sans chlmfo
th~raple en mIlieu Infest~ de GlossInes quI leur transmettent diverses espkes
de Trypanosomes pathogànes, alors que d'autres reces à quI l'on ne recon
nan pas cette proprl~t' succombent habituellement dans un tel mll1eu et n'y
sont pas repr'sent~es (TOURE 1977) (79). De tels anfmaux pourraIent servfr
- 2 -
à la mIse en valeur de vastes pAtur8ges (ians les zones où la pressIon glos
slnalre aura ~t~ réduite et quI sont actuellement sous exploitée. Ces ~turages
sont surtout localisés en zone Intertropicale subtu"T1lde (Isohyète 900), ln-
c luent certal nes provl nces des Etats cati ers du GoIfe du BénI ne
Précisons que la trypanotolérance nlest pas une propriété trouvée
seulement chez les BovIns. Elle se manIfeste aussi chez certaIns OvIns et
Capri ns (57) et chez les animaux sauvages.
Dans la présente ~tude nous nous proposons dléva luer Ilaptitude très
complexe de trypanotolérance du cheptel bovin de la République Populalrê du
BénIn où lion admet que 92 p. 100 du bétaIl est constitué par des races ré
putées peu sensibles (M).
L'Intérêt de cette éval uatlon réside, d'une part. dans la détection de
dIfférences entre races sensibles et races tolérantes, et dlautre part, da...
une mime race suppos~e tolérante, de dIfférences entre anImaux Indemnes et
anImaux trypanosomés ; étant entendu qu'une connaissance approfondie des
facteurs Intervenant dans la trypanotolérance pourrait vralssemblablement être
exploItée pour l'InductIon dlune résIstance chez les anImaux considérés comme
sensIbles. Mentionnons que les très nombreuses recherches sur l'ImmunIsa
tion du bétail comme moyen de lutte contre la TrypanosomIase sont à un stade
fondamental, et peu (ie résultats sont .opI1cebiletS,.
Notre étude comportera troIs parties.
Dans la première partie nous pr~senterons une synthèse des connaIs
sances actuelles sur III mmunlté des anImaux trypanotoléra.Dls.
La deuxIème partie sera une revue des essais d'~valuatlon de la trypa
notolérance, avec des rappels bIbliographIques.
La troisième partie sera consacrée à la situation de la Trypanosomiase
et aux enquêtes sur la trypanotolérance en République PopulaIre du Bénin,
Elle traite prIncipalement des enquêtes sur le terrain et des analyses de
laboratol re que nous avons pu effectuer.
Carte n- 1 :
Distributionglobale desGlossines enAfrique(d'après FORD 1971)
Equetaur
T.c...dccmte .;; ....,.
•Echelle 1/28.000.000
PREMIERE PARTIE
d!
\
--_...-....._.._--....--.~.......-CONNAISSA"-CES ACTUELLES SUR L'IMMUNITE DES
ANIMAUX TRVPANOTOLERANTS
.-..-.---
- 5 -
1. - PARASITEMIE
La pérlocie de préoatence, c'est à dire le temps qui sépare une
plqOre Infectante de l'apoarltron de Trypanosomes dans le sang est fonc
tion du nombre c.ie parasites Inoculés, c.ie la souche, mals aussi de l'ani
ma 1 (espèce, race, Age, etc•• ).
Ce temps de latence est sensiblement le même pour les bovins try
panotolérants et les Zébus qui sont réputés sensibles (MURRAY 1979) (57);
Le premier accès parasltdre est plus marqué chez les animaux sen
slb les. Une plus grande aptitude à la trypanot01érance serait a lors liée
à un meilleur contrOle de la parasltémle.
Généralement la mort dans les Trypanosomiases chroniques survient
à la suite d'une anéml e marquée, la parasl téml e pl')uvant être forte ")u
faible. Dans les cas aigus, l'anémIe peut être discrète, mals les parasites
nombreux.
La mort sUNent par hypersenslbl/fté Imméclfate et formatl on d'Im
mun, -complexee provoquant des accfcients cfrculatolres (Mc INTVRE 1974)
(53).
Il. - IMMUNITE
Dans les Trypanosomiases comme cians les maladIes mIcrobiennes Il
existe: soIt une Immunité naturelle ou Innée soit une Immunité acquIse.
- Immunité naturelle ou Innée
Elle est fonction de l'espèce ou de la race. Exemple: le BabouIn
(genre Paplo, faml Ile des Cercoplthécfdés) est réfractaIre à l'Infestation
trypanosomlenne par c~ntre les Cercopithèques sont sena'bles(17), (18~ (57).
Immunl té acgul se
L'Immunité acquise peut avoir un caractère homologue ou au con
trall'"e hétérologue ou paraspéclffque. Dans cette forme d'Immunité on dls
tlngue deux posslbllf tés;
• l'Immunité passive,
acquise par transfert d1antrcorps, expérImentalement, ou par le
col.J6trum (20). Chez les RumInants, ces anticorps assurent la protection
du nouveau-né contre les agressIons parasItai res. Pourtant une expérf ence
- 6 -
récente sur des veaux Ndama, menée à ft.vétonou, Togo, n'a Das pu Der
mettre la mise en évidence ete cette action orotectrlce du colOstrum en
matière ete Trypanosomiase (,37).
- L 'Immunl té active
Cette Immunité active est consécutive à une atteInte par
des germes ou des antigènes avec ou sans ma ladle. E Ile peut être défi
nitive après l'Infection par certains Trypanosomes généralement du grou
pe biologIque des Stercorarla : à titre d'exemple; Tryean?some lewlsl
du Rat.
~ près avoir noté la résistance cle veaux Ndama à des Trypano
somes pathogènes FIENNES, 1947 (25) concluait que pendant les deux
premières semaines de la vie la maladie aboutissait ,à une guérison avec
une Immunité vIs-à-vIs de la souche de Trypanosome en cause. Les dIf
férences entre races sensibles et races résIstantes résIderaient dens le
nature de la réponse secondaI re chez les deux types d'animaux dès le
Jeune 8ge.
E~eaucoup plus sou vent, chez les animaux trypanot oléranls, aorès
un accès, les sujets sont clinIquement guÉrIs mals continuent (l'héberger
des parasites qui entretiennent une oroductJon d'antlcoros. Il s'atllt alors
selon SERGENT, 1924 (74) de prémunition ou d'Immunité ,..t.Uva. Ce
mécanIsme permet d'expliquer comment se développe l'Immunité mals sans
préjuger de la perfection des défenses de l'hate Infecté (CAMUS et el,
1980) ('l.).
/1. la dIfférence de l'Immunité vrai e qui est stérl" sante, la prému
nItion est non stérl le. En effet, on a plutÔt un état de défense relatif de
l'organIsme: état acquIs par la lutte plus ou moins Intense contre un
agresseur détermIné quI est parvenu à S'Installer en luI et qui cherche
à s'y maintenir mals dont l'évolution se trouve désormaIs freInée et le
pouvol r pathogène mat"lrlsé par une productJ on d'antl corps (79). Dès lors
ce n'est pas de tolérance Immunitaire qu'II est question, selon la définI-
tion qui en est donnée en ImmunologIe. En réalité ces animaux ne tolèrent
pas le parasite et produIsent des réactions ImmunitaIres dlrl gées contre
luI. C'est la raIson pour laquelle plusieurs auteurs préfèrent eu vocable
"trypanotolérance" les termes: senslbl lité réduite (MURRAY 1979) ('51t ;
bétail résl stant à la TrypanosomIase (77) ou accoutumance (F'n..ER '~'1 )l(67).
- ,.:..Le maIntien de cet équilIbre Instable entre les Trypanosomes et
l'hOte est trIbutaIre, en plus cles facteurs génétiques, cie maladIes Inter
currentes, d'une bonne alIment atlon, du tlevrage, du sUm1enage physique
et parfoIs de la médIcation.
CertaIns auteurs mettent IJn accent tout particulier sur l'élevage
des anImaux sous J'expositIon d!i.:spèces cie Tsé-tsé transmettant des sou
ches données cie Trypanosomes (67) (79).
Tout transfert dans une zone ayant une populatlrm (le Tsé-tsé dIffé
rente et transmettant rles souches dIfférentes de Trypanosomes peut être
une cause favorIsante pour l'expressIon de la maladIe.
- Immunité cellulaIre et tissulaIre
L'étude de l'Immunité cellulaIre et tissulaIre quI est une de. deux
comoosantes de la réponse Immunltal re, la seconde étant "ImmunIté humo
ra le, faIt appel à des technIques récentes assez laborIeuses. On Ignore
c10nc toujours sI les systèmes cellulaIres des bovIns trypanotolérants réa
gIssent de la même façon que ceux des Zébus sensIbles. On note ceoendant
lors d'une Infection trypanosomlenne, une Intense actIvité Immunologlque
au nIveau du système Iymphorde.
- Les organes Iymphordes
Dans ces organes Iymphordes on peut avol r :
- soit une prolifération des petits lymphocytes de la zone para
corticale quI se dIrIgent vers la z')ne médullaIre pour passer dans la
cl rculatl on lymphatique ; ces cellules 1ntervlel'lnent· dans l'ImmunIté cel
lulaIre.
- soit une transformation des lymphoblastes (formes de dIvIsIons
des petits lymphocytes) en plasmocytes quI quittent le centre germInal
pour passer dans le sang; ces cellules IntervIendront dans l'Immunité hu
morale.
EtudIons succinctement les organes Iymph'lrdes en questIon.
Le Thymus
C'est l'organe central quI règle le fonctlonnement de tous les autres
tissus Iymphordes.
Les lymphocytes quI n'ont pas transité par le thymus ou subI l'effet
de la thymosl ne n'acqul èrent pas une compétence ImmunitaIre. Les lympho
cytes devenus Immunologlquement compétents sont appelés lymphocytes T 'lU
lymphocytes thymodépendants ; Ils IntervIennent dans l'Immunité cellulaIre.
- 8 -
Les lymphocytes T provenant du thymus sont achemlr~s dans les autres
organes Iymphol'ktes où Ils occupent une posItion centrofolllculalre.
La moelle osseuse
E Ile Joue surtout un r~le de ~serve pour le systlMne ImmunItaIre.
Les lymphocytes provenant de la mo.lle osseuse sont d~slgms lymphocytes
S ou "Sursa dependant" ; Ils Jouent une actlvlt~ Importante dans l'Immunlt~
humoral.
La rate et les gang Ilons lymphatiques
Da5"s leur constitution la rate et les ganglions sont prIncIpalement
compos~e de lymphocytes T peu nombreux par rapport aux lymphocytes 8,
occupent une posltlon centrofolPculalre.
Dans les systèmes Iymphorctes que nous venons de voIr Il y a donc
à dIstinguer plusIeurs types de cellules :
1) Les lymphocytes T ou B quant à leur nature ;
2) Les cellules mononucl~~es phagocytaIres: hlsU ':)cytes quI peuvent
se transformer en cellules de morphologIe varI abfe : macrophages, cellules
~plth~lordes, etc•••
3) Les ~I~ments cellulafres de la charpente conJoncUvo-vasculalre
(fibroblastes, cellules endoth~Jlales).
Les macrophages en partfcun er exercent dans les ~actlons fmmunl
talres les actJvlt~s sufvantes :
- destruction et ~nmlnaUon des substances ~trangères à l'organIsme;
- transformation des anUgènes parasitaIres sous forme d'fntormatlons
transmIssIbles aU)( lymphocytes fmmuno-com~tente.
-facr IItaUon de la m~orlsatfon de l'fnformaUon antrg~nlque ;
- m~dlatlon entre les lymphocytes T et les lymphocytes S ;
- production de substances cytotoxfques ;
stfmulatlon ou suppressIon ou encore dlff~rencfaUon des lymphocytes
ModifIcations sanguInes
Lors de TrypanosomIase Il y a modification des normes h~atologlques.
Ll\..." ,,',. ,.,;.:.f'J-d
- '. - ~~F';' UEB\BL\O't\-\EQ
On mte une ~lmlnutlon du nombre des ~Iobules rouges et de leur
durle de vie nONTIale. L'ar1lmle est plus marqu€e ,chez les races tryoa
notoIÉ·rantes. Ce!'> rl.ernrères auraient une r{actlon lrythrOf.Y.)PAtlque !Jlus
efffcace.
N,AYLOR, H\"5'5 (51) a mis en lvlr:1ence une éoslnopénle cians la
TrypanosomIase. C'eaucoup cf'auteurs signalent une lymphocytose. La vr
tesse t'le sÉdimentation c4e5 gll)bules r<:'luges est augmentée..
Par ailleurs l'ltude comparée rie sang cfes races bovl ~es oar 0r:1UVE
et OKU'\l,bJVf~. 1~71 (53) inrllque un nombre moyen ries leucoc-ytes rie
Nrlama Dlus élevl: que celui rie Zlbus vlJhlte fulanl.
CU"), AKAKPI") et ~RI0T., 1978 (1S) "nt trouvé Que les "~rlama qui
sont tryoanotolérants ont cies cellules lymphocytaires en olus prand nom
bre que les Zébus Cobra.
CHAI'DLER, 19Se (10) et DE30',~/ITZ, 19.59 (1") pensent que la rllf
f&rence de senslbllHé entre Ndama et Zébu oeut s'expliquer par une
réponse Immunitaire plus efficace.
III. - IM,'AUNrTΠHUMORALE
Au cours d'une Infection à T. brucel. T. cOr'\9olen'ie et T, vlvax, la
production d'antIcorps est comparable à celle observée dans toutes les
1nfectlons dues ~ des bactérl es.
Des chercheurs ont remarqué
- une montt'ie précoce des rmmu~Qbulines dont les tI tres atter
gnent 10 fols le taux ~rmal; c'est-\-t:1lre d'avant l'lnfectio!''l. ~lest vers
le 21 f! jour que ce taux se malntl ent en olateau jusqu'au )5 è, SOè jour,
purs dÉcrof't. La montée rl'Tmmunoglobullhes cornd-:te avec la premIère oa
rasltémle et l'apparitIon c"antlcorps neutrallsant dans le sérum.
Assez généra lement les 1nfectl'lns sont suivI es c.1e réactfons sérolo
giques spédflqueme!"lt p'lsltlves ~ parti 1" du 1·". jour; mals l'abonc4ance (:les
dIfférentes classes r'rantl~oros est variable selon les pérl~es Qui survent
l'Infection.
- Immunoglobull nes (lg)
- Les IQG
ont une montée tardive, vers le /.~(\è jour. Çes antlcoJ"f'ls O'1t un
titre modl:rl, i 15 atteignent au maximum le double du titre normal. f''''als
- 10 -
Ils pe~slste~alent plusleu~s mols. Les méthodes de dIagnostic sé~ologtque
les plus p~éclses ont pou~ but de ~eche~che~ les IgG spéetflques dtune
T~ypanosomlase, sol t globalement, soit en f~actlon IgG 1 et IgG2.
- Les IsM
sont spécifIques des IIpop~otélnes de su~face du pa~asTte. Les
T~ypanosomes, en modIfIant leu~s antlgànes de su~face, vont p~ovoque~ lo~s
d'Infection ch~onlque, des montées successIves d'I9"1.
Les Immunoglob:ullnes peuvent êt~e ~esponsables d'auto-sté~T11satlon.
- Auto-antlco~ps
La lyse de ce~talnes cellules des o~ganes de l'h6te au cou~s des
c~Ises pa~asltal~es de la T~ypanosomlase a amené des auteu~s à Inc~Imlne~
la p~ésence cHauto-antlco~os dl~Igés cont~e les organes de l'h6te, ce quI
explique ce~talnes possIbIlités ne ~éactlon auto-Immunes. C'est aInsI qu'on
a pu Identlfle~ des antlco~ps antl-fole; antl-ca~dlolTpldeset antl-flb~lnogàne
chez des Sovlns et des LapIns. (12)
- Immun-complexes
La dIffusIon des antlgànes pa~asTtal~es dans les tissus de l'h6te
t~ypanosomé peut ent~arne~ une réaction antlco~ps-antlgàneavec pou~ consé
quence des lésIons tlssulal~es liées à des Immun-complexes dont le ~61e est
peu connu.
IV. - LE COv1FLEMENT DANS LES TRYPANOSOMIASES
Pou~ une action plus effIcace des antlco~ps su~ les antlgènes des
T~ypanosomes, le complément doIt Inte~venl~. Il exlste~alt deux types de··
complément jouant un ~61e actif :
- un complément t~ypanolytlque,
- un complément hémolytique.
De nombreuses études sont en cou~s pou~ appo~te~ plus de o~éclslons
su~ l'actIvité et le ~61e du complément al ns' que des lysozymes chez les
anImaux t~ypanotolé~ants.
A Avétonou, Togo, des ~eche~ches effectuées su~ le sé~um de 922
anImaux de 7 g~oupes génétiques de bovIns ont appo~té la p~euve d'une plus
g~ande actlvl té du complément et des lysozymes chez les ~aces loca les qU'
sont supposées ·t~ypanotolé~antes, sIon les compa~e aux ~aces
- 11 -
sensibles ou aux Incllvl dus métis Issus du croisement de parents sensibles
et parents trypanotolérants. Les métis présentent une situation Intermé
dlaire, surtout en ce qui concerne les lysozymes.
V. - IMMUNOSUPPRESSION,
Dans les Trypanosomiases, l'immunosuporession est une propriété
surprenante mals Importante oour comorendre la oathogénle ce la malac41e.
Les lymphocytes T et les lymphocytes E sont 1nhlbés oar des cel
lules mitotiques à action dépressive en provenance ~e la rate,
Lors des vaccinations on c"nstate que les animaux trypanosomés
présentent une réponse Immunitaire plus faible,
Les animaux Infectés par T, brucel ont une réponse Immunitaire
l'''édul te vi s à vi s de ":'lle~stroT1gYtus (Nerpaloda).
L 11mmunosuppresslon serait plus évidente durant une Infection à
T, vlvax et T, congolense ; elle serait légère avec Tt bruoel,
Une comparaIson entre BovIns et Souris montre l'existence de la
suppression Immunitaire dans les deux groupes. Mals le phénomène est
plus marqué chez la Souris, Il semble néarmol ns que l'Immunité vacclnale
est toujours suffisante et peut être améltorée par le treftemel'lt à l'acétu
l'''ate c1e (llml nazène ( BéJ"~r1I1. N, D. l,
Les macrophages, en proc1ulsant des substances trypanotoxlques,
Intervl enrlral ent dans "1 nhlbttlon des lymphocytes car la réponse ImmunI
taire est une chatne comolexe de réactions ('le stlmulatl,,'1 et ~'tl'lhlbltlon
sous le contrr!\le, à c'Ifférents niveaux, d'un mécanisme c1e stimulation en
retour (effet feed back).
Il reste à prouver si ces mutants de Trypanosomes n'Interviennent
pas dans cette extraordinaire réaction d'Immunosuppresslon, En tout cas
les faits sont complexes et ne sont pas généra Itsab les c1'une espèce anl
male à une autre,
va, - LES ESSAIS DE VACCINATION DANS LES TRVPANOSOV1IASES :
SUCCES ËT ECHECS,
Les différentes tentatives de vaccinations reposent sur tJ"ois sortes
de procédés généraux :
12 -
- la réalisation d'une Trypanosomiase atténuée;
- la protectl on c'es animaux pal'" 1nJectl ons répétées ~e Trypanosrmes
tuées;
- l'obtentton d'une tmmunlté chtmto-btologlque.
- Inoculation de Trypanosomes vivants à vtrulence atténuée.
KOCH R., 1901 (40), essaya d'att€nuer Try~anosoma brucet pal'"
passages répétés cie Rat '\ Rat, puts r4e Chten à Chten; aor~s quot les
Tryp~mosomes ont été inoculés aux 80vl~és et n'ont engendré, semble-t-II,
qu'une affectt on ml neure. Cependant SCHILLING, 190.5 (71), échoue dans
une tentattve slmt lalre, mais MARTIN', 1905 (1)1), obtient chez C"es Anes
une prémunltt on.
LAVE:RAN, 1904 (59), inoculant en série ces Cobayes, obttent non
pas une atténuation mats une exaltation :-:le virulence,
SCHI! LING et al, 1935 (72), se basant SUI'" "observation de veaux
et de poulains qui étaient moins réceptifs que Jes adultes à l'tnfectton pal'"
Trx.pano§oma brucet. T. vlvax, ou T .congolense, ont tnocuté rie fatb tes
doses de oarasltes \ ces animaux apràs leur natssance. Les r'.uttettl
sont inégaux. Les animaux en zone ri'enc1émle ont vécu plus I~ngtemps que
les autres, matt; cependant certains d'entre eux ont succombé à l'infectton.
L/'VERA"J et MEC:;"JIL, 1902 (43l, pour atténuer les Tryoanosomes,
ont eU reCours à l'action de la chaleur, rlu v!~Jtllssement, ~u bleu 1e
tolutdtne sans succàs r~uller.
-Inoculation de Tryoanosomes tués
On peut c lasser en quatre groupes les dtvers ·modes de prépara-
tlon
vacctns à base de poudre de Trypanosomes
- vacct ns obtenus pal'" lyse acqueuse c1es Trypanosomes
vacetns f.rmolés
- vacclns chlmtophyslques.
Signalons, d'entrée de Jeu, qu'aucun de ces procéc'~s n'est applt
cable avec succàs et que les ettatlons btbltogl:'Bphtques ont plus un carac
tàre documentaire.
Beauc'lup d'auteurs, depuis le début du sI ècle, 'lnt essayé dJvers
procédés Jmmunotogtques pour protéger C'lntre Jes Trypanosomes, Les
- 13 -
essais se sont le plus souvent soldés Dar ('4es échecs ou ('4es protections
de c1urée très limitée. Certains succès oubliés n'ont pas été repro('4uctl
bles quand d'autres auteurs ant utilisé d'autres souches c4e Trypanosomes
ou d'autres animaux d'expérience.
- 1noculatlon de souches vi rulentes suivi e de trai tement,
Ce type d'Immunisation active découle des premières observations
d'EHRLICH et SHIGA, 1904 (23). Ces auteurs ont remarqué que des Sou
ris, guéries d'lJne Infection pathogène après traitement au Trypan bleu,
devenaient réfractaires à une rélnfectlon.
En 1922 (39) KLEINE et FISCHER obtinrent de bons résultats sur
des Singes traités avec de la Suramlne.
SOLTYS, 1958 (76) montre qu'en zone d1en<1émle, les Zébus qui
aval ent reçu pendant un certain temps des 1nJectl ons praphy lactl ques de
qui napy·raml ne. (antl'ycl de pr-:>sa Il N. O. ) etIOBCées de 2 mol s étal ent devenus
réfractaires à l'Infection trypanos0mlenne, sans nécessiter d'autre traite
ment; cet état r'€fractal re avait une dur~e de 18 mols.
En 1956, les chercheurs du Bureau des «services vét~rlnalres du
Kénya montrèrent qu'en z!'")ne r:"enzootie peu élevée, 4 Injections préven
tives d'antryclde prosalt à trois mols r:"lntervalle suffisaient à rendre les
bovIns réfractaires à l'infectl')n trypanosomlenne Dour une durée c4'au
moins 3 ans (98).
L'ImmunIté conférée par cette méthode dépend du niveau de la Da
rasltéml e, du m'lment du trertement et aussi de l'ftge des animaux. Cette
Immunité pourrait être liée en partie à la persistance de restes de médi
caments dans l'organisme, mals II n'en demeure pas moins vrai que les
Trypanosomes tués par le médicament constituent une source d'antigène
pour susciter la production d'anticorps ou mobIliser des cellules J*ego
cytalres.
VII - DI C;CYSSION
L'approche générale de la cinétique des réacttons ImmunitaIres <:te
l'hÔte vls.. \-vls des Trypannsomes est, à notre avIs, Int1lsDensable p'lur
comprendre le mécanisme cf)mplexe de la trypanotolérance. Les leçons
qu'on peut Urer de l'étude des facteurs Immun'Jloglques sont les suivantes:
- ,. -
- l'antfgène val"Iable des Tl"ypanosomes constitue la pl"Incfpale con
tl"alnte pOUl" la mIse au poInt d'un vaccIn antitl"ypanosomlen ;
- l'Immunosuppl"esslnn mél"lte des études appl"ohncles car el le est
une entl"ave à l'Installatfon d'une Immunité dUl"able.
Tout espall" de vaccl nel" contre la Tl"ypanosomlase anIma le n'est
poul"tant pas vaIn. De nombl"euses voles de l''echel''ch~ de nos JOUI"S, sont
pl"ometteuses, tels que :
- utl IIsatf'Jn d'un vaccl n 'lreock1an" composé des types d'antlgànes
val"'ables (VAT nu Il VarIable .I\ntlgàne Types Il) des souches de Tl"ypa
nosomes d'une l''églon donnée ;
- emploI d'antigènes de TI"ypannsomes cycliques ; en effet les TI"Y
panosomes pel"dent dans l'Intestin des GlossInes leul" revt!tement quI con
tient l'antfgène val"Iant et ne le l''écupèl''ent que dans les glanies sallvall"es,
les Tl"ypanosomes n'un clone quI a rlonné plusleul"s V. A. T. l''etournent
chez la GlossIne à un statut antigénIque ne Il base Il ; cet aspect du cycle
bIologIque des Tl"ypanosomes poul"l"alt êtl"e exploité ~ des fIns vaccinales;
- atténuation ln vivo et ln vltl"o : malheureusement on Ignol"e tou
joul"s les "ens entre la val"Iatlon antigénIque, la bIologie des Tl"yoanoso
mes et la l''éactlon hôt'e-paI"8slte.
- utl Ilsatlon de procédés de génl e génétique : "application dans les
Tl"Ypanosomlases de la technologie de recombInaison de l'ADN déJ~ l''€us
sIe chez les œdél"Ies pOUl" le production d'hol"mones ;
- étude de l 'Immunogénl cité des fl"actl ons subcellu laI l''es de Trypa
nosomes. Cette étude montre que le flagelle et la membl"ane des TI"Ypano
somes stimulent un m@me degl"é de protectIon le klnétoplaste et la mem
bl"ane etllralnent une r~sl.t.nce accrue (Sg) ;
- InteNentlon Immunologlque contre les Tsé-tsé: fondée sur le faIt
qu'on suppose que dans le cycle bIologIque des Tl"ypanosomes 11 exIste
rait des pol nts faIbles auxquels on peut s'at taquel" ; pal" exemple la sen
slblllsatlon de l'h1'Ue à la sa "ve des G lossl nes ou encol"e l'accl''olssement
de l'activité SUI" les Tl"ypanosames des anUcol"ps Ingél"és lol"s des l''epes
sangul ns des Tsé-tsé.
- Induction de l''éslstance accrue pal" des Immunostl mulants. Cette
technIque faIt appel à l'emploI de COl"')lnebactel"Ium pal"yum ou de Borde-
tella pertussls. etc.. cependant ces méthodes n"mt JamaIs entl"arné une
résIstance complàte
- élevage des anImaux tl"Ypanotolél"ants quI l''evêt une ImpoMance
consldél"able en tant que matérIel d'expél"Imentatlon pOUl" percel" le secl"et
des Tl"ypanosomes.
- '5 -
Dans cette pr-emlèr-e partie consacr-ée aux connaissances actuelles
sur- l'ImmunitÉ des animaux trypanotolér-ants nous avons beaucoup Insisté
sur- les facteur-s Immuno logl ques pouvant 1nter-venl r dans la tr-ypanoto lé
r-ance, sans pr-Ivllégler- cependant ces facteur-s par- r-appor-t à de nombreux
autr-es sur- lesquels nos connaIssances sont limitées : facteur-s génétiques,
facteur-s bIochImIques, facteur-s physIologIques. PETIT {J. pJ, '974 (66).
TOURE (s.M.l, 1917 (19). COULOMB et al. '911 ('2).
OEUXIEME PARTIE
-- ._-
ESSAIS D'EVALUAllON DE LA TRVPANOTOLERANCE
ET RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
-------,-----
- 17 -
L'emploI des trypanocldes présente Quelques InconvénIents, à savoIr:
- la pénurIe de médIcaments efficaces : depuIs QuInze ans aucune mO
lécule nouvelle n'a été commercIalisée,
- le rIsque de création des souches de Trypanosomes chlmloréslstantes,
rIsque accentué par l'utilisation des mêmes médIcaments,
- Ja fréquence à observer et Je coOt é levé des tral tements.
Dans l'état actuel de nos connaIssances et des moyens dIsponIbles dans
les pays en vole de développement concernés par la TrypanosomIase anImale,
les anImaux trypanotolérants apparaIssent comme une solution d'avenTr, per
mettant d'occuper de vastes pAturages quI demeurent actuellement InexploItés
du faIt de la présence de GlossInes. D'où la nécessité de mettre au poInt
des critères précis pour une estimation de l'aptitude de trypanotolérance en
vue d'une sélection et c\Jre multIplication de ces anImaux.
Dans cette partie nous présenterons brIèvement Quelques résultats de
travaux effectués dans certaIns tlays.
Les différents auteurs de ces travaux ont étudIÉ dans des condItions
naturelles d'Infestation glosslnalre les paramètres suIvants :
parasl téml e
(Nature des Trypanosomes, durée et IntensIté de 111nfectlon, au Jour
le Jour, et Jes reJatlons avec la température corporelle)
- HématologIe
(En se basant sur les va leurs de l'hématocrl te ,. volume du culot de
centrifugation globulaIre ou P.C. V., la numération des globules rouges et
blancs et la formule leucocytaIre).
- PathologIe comparée
ComparaIson d'anImaux réputés sensIbles et animaux trypanotolérants :
lésIons organIques ou absence de lésIons.
- SérologIe
Evaluation des globulines totales et des fractions 19v1 et IgG.
Production
En évaluant les performances de productivité numérIque, pondérale
etc••
Le but vIsé dans les expérJ ences relatées étal t de mettre en évIdence
les corrélations pouvant exIster entre Jes paramètres cités et l'aptitude de
• lU ...
trypanotol~rance. Nous nous proposons de reprendre cl-dessous les travaux
les plus Importants réa IIsés ces dernleres années sur la trypanotolérance
des bovins en Afrique.
Au·S6069B'.
S.M. TOURE ~, 1978 481) ont mené une expérience de pathologie
comparée entre bovins Zébu et l\IcIama soumis ~ l'Infection naturelle par des
Trypanosomes pathogènes.
20 Zébus et 29 Ndama, achetés dans des zones 1ndemnes de Trypano
somiase et aNtaremment en parfait état de santé ont été placés, dans le vJl
lage de Mlsslra reconnu Infesté de G losslna morsl~ns submorsltans et....,g,..
palpans gamblensls qui transmettent localement plusieurs Trypanosomes pa
thogènes,
Les anImaux, durant l'expérIence ont subi de façon régulière des exa
mens cnnlques, hématologIques et sérologiques,
Les Ndama quI n'ont Jamal s été 1nfectés présentent une péri ode de pré_
patence lé·gèrement plus élevée que celle des Zébus. CertaIns Ndama sont
restées réfractaires à la maladIe bIen qu'achetés en zone Indemne de Try
panosomiase; II est vraIsemblable que ces anImaux aIent vécu antérieurement
en zone Infestée,
Lors de la premIère vague parasltémlque le nombre d'animaux Infectés
par Tr=ypanosoma vlvax (25 cas sur 35 positifs) est supérIeur ~ celui concer
nant T. cOngolense (7 cas sur 35 positifs), et" n'y a que 2 cas d'Infections
mIxtes,
T. cOngolense est plus fréquent chez les Ndama que chez les Zébus.
L'Infection naturelle est plus Intense et plus rapIde chez les Zébus que
chez les Ndama.
L'hyperthermIe, lors des accès parasitaIres, est plus marquée dans les
lots de Zébus que chez les Ndama.
Il y a une corrélation absolue entre la baisse de l'hématocrite et l'In
fectfon trypanosomlenne é\.4dente ou C!:"ypll.Clue L'hématocrite des animaux try~
panosomés est Inférieur à celuI des non trypanosomés. L'anémie due à
T.congolense est plus sévère que celle causée par T. vlvax. L'hématocrite
au moment de la mort est slgnlflcatlvement plus élevé
(22,75 "t 5, 14) que chez les Zébus (19,77 ± 3,7). La
crlte est consl dérée comme crI li que.
chez les Ndama
valeur 20 de l'hémato-
- 19 -
L'Étude des formules leucocytaIres montre dans les oremlères semaInes
d'Infection une baisse des gr('\nulocytes polynucléaIres neutrophl les et une
augmentation des Éoslnophl les et des lymphocytes chez les 'Ndama; les
Zébus par contre voient leurs neutrophl les augmenter et les lymphocytes di
mInuer.
La baIsse des éosinophiles est remarquable chez les Sovlns Ndama
morts trypanosomés.
Les anticorps antltypanosomlens pour une même durÉe d'Infection sont
plus élevés pour les Ndama si on les compare aux Zébus. Il 'n'y a pas de
corrélation quantitative entre la présence d'anticorps et l'absence de morta
litÉ. L'Immunoglobuline IgM augmente avec la paraslt~mle.
Les Ndama pour lesquels la certitude est établie qu'Ils n'ont JamaIs
vécu dans une région Infestée de Glossines développent une malac1le algue ~
évolution un peu plus longue que chez les Zébus; l'lssLllt reste fatale.
Les auteurs se posent la question de savoir si ce n'est pas le carac
tère chronIque que peut présenter la maladie chez les Ndama qui es1 cor~,lé
la trypanotolé ...ance.
En g'mble
P. K. MURRAY et al, 1977 (57) ont fait des compa ...alsons ent ...e Zébus
et Ndama
- 61 Ndama dont 34 femelles et 27 mâfes sont fou ...nls pa ... une station
ag ...lcole de GambIe situÉe dans une zone exempte de GlossIne, bien qu'entou
r-ée d'une régi on 1nfestée de G lossl na pa Ipa Il s et G. mo...sl tans submo...sl tans
- 51 Zébus mâ les sont achetÉs hors ete la zone de dl st ...lbutl on des
Glossines au Sl~gal.
Dans chacun -:tes deux g ...oupes, r.l ? ébus et 9 ~Jc'ama ont Été Isolés pou...
servi r de témol ns.
Les e)(amens cliniques, parasltologiques et s{rol~iques étalent négatifs
pou... les animaux.
Après BVO'''- 'té Inocu lés, \ des closes varl ables, avec T ...ypanosoma
b ...ucel, puis T.congolense les animaux ont été exposés \ Glosslna palpalls.
Plusleu...s anImaux se sont aussI infectés naturellement pa ... T. vlvax.
Tous les 52 Nclama et 53 Zébus de l'ép...ewe Infectante sont tombés
malades.
- 20 -
12 Zébus et 15 Ndama ont ~t~ sacrlf1~s pour des examens hlstopatholo
grques.
Quant au reste des anImaux, les 37 Ndama ont survécu et 30 Z~bus
sur 41 Zébus sont morts.
L'anémIe chez les Z~bus s'est développé plus rapIdement et a été beau
coup plus grave que chez les Ndama.
La pérIode de pr€patence était analogue chez les Ndama et les Z€bus
Infectés mals la parasltémle étaIt dans tous les cas nettement moIns élevée
chez les Ndama. CertaIns Nc1ama rescapés semblaIent apparemment capables
d'élimIner les Trypanosomes ou ~e guérIr spontanément, avec retour ~ ~es
valeurs hématologIques normales. Chez d'autres anImaux, IranémTe a persTsté.
ce quI, d'après MURRAv, 1979 (.57). est une syndrome courant dans la
TrypanosomT ase.
Les anTmaux s oumTs à JlI noculaU on la plus forte ont été ma lades plus
vite et plus gravement et ont eu une anémTe plus marquée que ceux quI ont
reçu Ta dose la plus faIble.
POUl" les Ndama la dose Influe sur la durée de la parasltémTe : leur
trypanotolérance est plut6t lTée à un faIble nombre de parasites : eIle n'es'
pas absolue.
Une autre expérTence sur 10 vaches Zébus et 9 vaches Ndama soumlses
à une forte exPOslUon à GlossTna morsltans submorsltans a donné les résul
tats suTvants.
La pal"asltémle est plus marquée chez les Zébus quI sont tous morts de
TrypanosomTase dans les 240 Jours quI ont suTvT le début ne JlexposTUon.
Un seul N~ama est mort par charb')n bactérIen. Les autres Nc1ama
avalent une valeur de l'hématocrTte supérIeure ~ 30 p. 100.
Il apparal"t, à la lumT ère c'e toutes ces épreuves, que les Ndama n'ayant
pas un antécédent d'I nfectTon sont moT ns sensTb les que les Zébus ~ ~Iverses
espèces de TrypanosomIases (Trypanosoma br'ucel, T. congolense).
La tl"ypanotolérance des Ndama n'est cependant pas absolue, elle dépend
de l'Intenslté de l'exposltTon aux pTqOres de GlossInes.
- 21 -
El') cet' d'Iyolre
G. S. MISHRA, E. CAMUS, J. BELOT et A. E. N1DEPO, 1979 (54),
ont mené une enquête sur- le par-asltlsme et la mor-tt!.tJté des veaux dans le
Nor-d de la CSte d'IvoI r-e.
Les enquêtes se sont dér-ou lées dans un r-ayon de 200 Km autour- de
Korhogo et ont por-té sur- ~es tr-oupeaux essentiellement constitués de taur-Ins
Baoulé et Ndama, quelquefoIs cr-olsés avec la r-ace Zébu. Ces anImaux n'ont
pas fait l'objet de tr-altement trypanoclde.
En 18 mols, de nombr-eux pr-élèvements de fécès et de sang ont été exa
mInés. L'InfestatIon glosslrllftlr-e cians la r-églon est var-Iable ; on y r-encontr-e
GlossIne tachlnor~es, G, palpalls, 9, mor-sltans submorsltan!f el. G, Jonglpalels.
Le taux global rie mor-tallté obser-vé nans les tr-oupeaux est ~e 12 p, 100,
Cette mor-tallté est h'-ès élevée chez les veaux cie 0 ~ 3 mols,
Le par-asltlsme g"!lStro-lntestlnal par- des HelmInthes atteInt le taux de
61 P. 100, avec des var-latlons selon l'Age, Mals la Tr-ypanosomlase vIent en
tête, pour- la sévér-rté des attelntes pathologIques cl!!usées:. aux anlmaux, Sa
f ..équence se tr-adurt pas un taux de 14,9 p, 100, Les espèces de Trypano
somes r-encontrées chez les veaux se r-épar-Ussent comme sult :
Tr-ypanosoma br-ucel 54 P. 100
T. vlvax
T, theller-I
18,6 P. 100
17,2 P. 100
T, cOngolense 12 P. 100
Dans les par-cs à for-te mor-tall té le taux ('1'1 nfectl on des Jeunes à Ja Try
panosomIase est nettement plus élevé"
La valeur- de J'hématocrite des anImaux lnfectés est slgnlfTcatlvement
Infér-Ieur-e à celle des anImaux saIns. La dlffér-ence est très grande entre 0
et , mols; et elle dlmlnue avec PAge, JUSqUt 3 devenIr- InsIgnIfiante à 2 ans.
Le taux global c:1e mor-tallté obtenu est plus faIble par- r-apport .~ celuI
sIgnalé aupar-avant par- cer-talns auteur-s.
La mortalité semble plus Importante chez les tr-oupeaux composés de
métls Baoulé-Zébu.
- 22 -
La TrypanosomIase atteInt surtout les Jeunes de 0 à 3 mols ; l'Infectfon
pourrait se faIre par vole transplacentalre, Le taux dtlnfectrl')n connatl un
dewdème pIc dans la deuxIème annl:e mals sans paratlre affecter la sant~ des
anImaux,
E. CAMUS, ~, BELOT, G, S, MI5HRP" 1979 (7), ')nt aussI fait dtau
tres étuc'es sur la trypanotolérance de taurl ns dans la régIon de Boundall en
Cate d'IvoIre.
Le troupeau expérImenta 1 est 1cl composé de 60 bovl ns de t()US èges et
des deux sexes, à pr~domlnance Baoulé et Ndama, quelques sujets métfs et
un seul Zébu. Ces anImaux ont ~t~ entretenus c1ans les strIctes condltrons
d'~ levage tradItionnel,
Le site d'expérlmentatron se trouve être Infesté de Taons, de GlossInes
vectrlces de Trypanosoma brucel .. ,. vlvax, T. cOQgolense.
Ces anImaux rmt été examl nés tous les 15 Jours (hématocrite, frottis,
gouttes épaIsses et mensuration du pérImètre thoracIque.
Les auteurs notent une verJalian sensIble dans le nombr~ d'anImaux
positIfs à la TrypanosomIase. Au cours de l'année ce nombre dImInue durant
la saIson sèche et augmente au début de la saIson des pluIes. La densIté
moyenne de parasite observée par champ mIcroscopIque évolue dans le même
sens que celuI d'anImaux parasItés.
Dtune façon générale la moyenne de l'hématocrIte des anImaux trypano
somés est sensIblement InférIeure à celle des anImaux Inclemnes de parasites
elle varIe beaucoup plus chez les anImaux posltrfs.
Concernant la formule leucocytaIre II n'y a pas de c'Ifférenc6 sensIble
entre les anImaux de race dIfférente , qu'Ils soIent ou n':)n porteurs de try
panosomes. Les auteurs notent une éosInophilIe chez les Baoulé non porteurs
de trypanosomes, le pourcentage des anImaux trypanosomés dl ml nue avec l'Age,
La croIssance, appréciée par la mesure du pérImètre thoracIque, n'In
dIque pas de dIfférence sIgnIfIcative entre les anImaux parasItés ou non sauf
chez les Baou lé.
Pour ces auteurs, II n'est pas possIble de conclure à une Influence
prImordIale de la Trypanosomrase, du moment que celle de la dIsette allmen
tarre et celle du parasItisme gastro-Intestinal nlont pas été IncHvlduellement
apprécIées.
Ils constatent en outre, que la trypanotolérance des taurIns ce race
Oaoul€ et Ndama est un phénomène relatif qui tend à s'amenuIser, voire à
dlsparartre au fur et à mesure que les condrtlons générales de leur élevage
se détérIorent.
CertaIns animaux présentent un phénomène d'alternance d'espèces de
Trypanosomes d'un examen d J'autre.
Les animaux en mauvaIs état, rlans les zones à G lossrnes, ne sont pas
tous nécessairement malades de TrypanosomIase.
H. O. F1MMEN, K. MA'NUEN.A" S. DILLMANN, E. KI\RE?E, 198C, - (27)
ont étudIé, au centre de Recherches d'Avétonou la trypanotolérance limitée
d'un troupeau de vaches en contact permanent avec la mouche Tsé-tsé.
L'expérience est fal te sur 1e vaches pler nes, du Centre de Recherches
d'Avétonou, Issues de croisement: mères de race locale et pères r1e race
Brune des Alpes ou Jaune C'1'Allemagne ; ces vaches métis sont cowertes par
un leurf n Ndama.
Les animaux, tous négatifs aux examens parasltologlques, ont été trart~s
à l'acéturate de dlmlnazène (eérénfl N. O.) avant d'être transférés en 80ftt- .
19':'! dans une forêt-galerre auprès du fleuve Slo.
Les résultats suIvants ont été oba.nu. 3 vaches sont mortes (1 de
RickettsIose, 1 de Trypanosomrase, abattue pour cause de blessures) ;
2 vaches sont retournées à la Station c'.I.wétonou.
A parti r ce novembre Jes animaux sont régulièrement traités avec des
Ixodrcldes et subissent un examen parasrtologrque une fols par semaIne (mé
thode de Woo, frottis, gouttes épaIsses).
Les 13 vaches restées sur le terrar n ont toutes v~lé en novembre don-
nant
7 VIOlDe vIvants et 5 veaux mort-nés.
La valeur de l'hématocrite la plus basse chez les 13 vaches survivantes
est de 23,6. Après le vêlage toutes les vaches ont surmonté l'fnfectJon try
panosomlenne, malgré J'augmentation de l'Infestation glosslnalre, et l'héma
tocrl te Si es t rÉtab" e progress1vement.
- 24 -
La prÉmunItion entraf'heralt le maIntIen à un n'veau bas de la parasltémre
et un rétab Irssement de 1fh~matocrlte.
La mort de 6 veaux nouveaux-nés rndlque cependant Que la trypanotolé
rance n'est pas absolue. On retiendra que lors d'rntrnruc11'"l"l de bovIns dans
de nowelles fermes srtuées en zones rnfestées de Glossrnes, la phase d'In
fectfon par les Trypanosomes localement prl-sent. n. deYI"art pas cotncTder
avec la prernrère morUé de gestation.
La réceptivité à la Tr)lpanosomr ase est mor ns accrue chez les veaux
dans la 2è et 3è moTs. Cette résrstance est fonction de la race, de 1'8ge du
veau.
A propos de la réceptfvlté des veaux on remarquera que les résultats
sont drssernblables d'un auteur à un autre. En effet assez souvent, Il est af
1',..,,4'que les veaux sont peu sensrbles du fait qu'ns bé~flcTent de la pro
tectron d'antfcorps maternels contenJs dans le colostrum et le laIt. Cependant,
comme nous avons déjà vu, des observatrons far tes en C~te d'IvoI re, montrent
une grande sensrbr Ir té des veaux de 0 à 3 mors.
En 0usand8
WILSON (A. Je) et al. 1975 (92), ont étudIé les performances dtun trou
peau de BovTns reproducteurs maIntenu dans une zone très affectée par la
Trypanosoml ase.
A Luga la au nord de Busoga, Ouganda, zone 1nfestée de G lossl ne pa IU
dIp'es" Ge fuscIpes et G. brevTpa Ipls, les auteurs ont étudl é les perfQr mances
de 51 vaches Zébu ~gées d'au moIns 30 mols et de 2 taureaux adultes (1 ::1é
bu et 1 métrs FrIsonne-Jersey).
Une attentron oartfcullère a été portée sur l'avortement, le oorrls, le
taux ete orollflclté et le développement de la résIstance à la TrypanosomIase.
Les anImaux, tous déparasItés avec un anthelmlnthfqueavant le c4ébut des ex!
pérr ences, ont subI un examen hebdomadal re pendant toute la durée des tra
vaux (2 ans). Ils n'ont pas été traItés avec des Ixodlcldes mals ont reçu ete
l'acéturate de drmlnazène (Eérénll, N.D.) en fonctron de la valeur de l'hé'na
tocrlte.
Cette expérIence a permis de noter que le traItement à l'.céturate de
drmtnazène est sulvr d'une pérIode réfractaIre à la Tryoanosomrase sans pour
autant entratner le développement d'une résIstance slgnrflcatrve .~ la maladre,
- 25 -
Tryeanosoma vlvax et T, cOngolense sont les plus fNquents dans te Trypano
som1ase bovl ne,
Durant la premf.ère année, le pourcentage d'avortements est très élevé
et celuI de vêlage faIble, Dans la deuxIème année les pourcentages d1avorte
mentset de vêlage sont comparables à ceux des anImaux témoIns. Le gaIn
de poIds des anImaux est en général faIble,
Apparemment clone, la trypanotolérance de ces anImaux, malgré le
traJtement est très médIocre et les performances zootechnIques peu consé
quentes,
La premIère partie de notre étude nous a permIs c'e orlsenter l'évo
lution des Trypanosomes chez l'anImai Infecté, les organes et les mécanIs
mes complexes 1ntervenant dans les réactions de défense ImmunItaIre,
Nous avons également expllqul les perturbations provoquées par les
Trypanosomes chez l'anImai malade, tout en InsIstant sur les dIfférences
observées entt-e fmf.....ux répatés sensIbles et anImaux trypanotolérants,
Ensuite après avoIr é\Oqué les tentatives de vaccination contre la Trypano
somiase nous avons IndIqué les nombreuses voles de recherches et les pers-.pectlves d'avenIr quI s'ouvrent à la lutte contre cette ma/aelle,
La deuxIème partie permet de mIeux apprécie.. les dIfférentes c'émar
ches adoptées de nos Jours pour évaluer l'aptitude de trypanotoléranee,
Quelques rappels bIbliographIques sur les dernIers travaux ImptJrtants con
cernant la trypanr>tolérance bovl ne en AfrIque termT nent cette deuxIème
parti e.
Abordons enfIn la trtJlsTème partie quI traite ce la sltuatrtJn de la Try
panosomIase bovIne et des el"Kluêtes que n0US avons réalisées sur les tau
rIns de la R,p.e.
TROISIEME PARTIE
--------.-.----------LE BETAIL TRVPANOTOLERANT DE LA
REPUBLIQUE POPULAIRE OU BENI N
ET ETUDES SUR LA TRVF'ANOTOLERANCE
--~----------
CHApiTRE 1 - Sltuatlon de la TrypanosomIase bovlne
en R'pubtrque Populaire du S'nln
CHApiTRE 2 - Enquetes sur latrypanotol4rance <4es
bovine de. la R4publfque Populaire du
B6nln.
a) mat4rlels et m'thod.s
b) r'sultats
CHAPITRE
SITUATION DE LA TRVPANOSOMIASE BOVINE
EN REPUBLIQUE POPULAIRE DU BENIN
1. - CONSIDERATIONS GEN§,8AbE§ SUR frA R~BLI9UE FOPULAIRE
DU BENIN,
Sltu'e totalement en Afrique Inte~t~op'cale, Ja R, p. B. couvre une su
perficIe d'envtron 112 000 Km2. Elle fO"'11e une bande 't~olte de terre IImlt'e
au Nord par la Haute-Volta et le NIger, à l'Ouest par le Togo, à l'Est par
le Nlg'rla ; au Sud, le pays possàde une façade maritime de 125 Km sur
l'Oc'an Atlantique,
La R.P.S. JouIt d'un climat varl'. Du Nord au Sud, on rencontre suc
cessIvement un climat de type sahélo..soudanlen, avec une saIson de pluIes de
mal à octobre ; un climat de type soudano-guln'en et guInéen, avec deux saI
sons pluvIeuses, de mal à Juillet et de septembre à novembre.
Le pays est dIvIs' en six provinces subdIvIsées en dIstricts, eux-mêmes
d'coupés en communes rura les.
La populatton totale ~talt estlm~e, en 1976, à 3 200 000 habitants dont
86 P. 100 appartenant au monde rllral. Seuls 1t\ p. 100 des habitants vIvent
dans les villes. Cette r'pertltlon de Ja populetlon fait apparartre nettement le
vocation evo-~luor8tede Ja R.P.8.
Le cheptel bovl", ~va lué à 726 000 tttes est tr~s hét~rog~ne. On peut
regrouper les anImaux en plusIeurs ~aces : LagunaIre, Borgou, Fabtr, Somba
et Zébu.
Les petits RumInants atteIgnent un effectif de 1 600 000.
Le cheptel ne permet pas de couvrIr les besoIns du pays en viande. En
conséquence des anImaux sont Importés des Etets voIsIns, notamment le NIger
et la Haute-Vo Ita.
Parmi les raIsons quI font q~e It~levage est peu d~veloppé en R.p.e.,Il y a la fréquence de la Trypanosomlese anlmare, maladIe quI constitue un
freIn Important à l'accroIssement de la productIvité du cheptel. (21).
- 28 -
TABLE.:W N° 1 - pONNEES GENERAl,ES SUR LA REPyeLIQUE
PCPULAIRE OU BENIN
Superfl cl e 112 600 Km2
Longitude 1- 00 - ,,- 00 E
populotlon humaIne
TOux de ,cplor'sotlon
Produit natfono 1 brut par hobltont
Structure de la eroductlon
population onlmol,
Sources
Nombre
Denslt~
Toux d'occrolssement
Asrlcu Iture
IndustrIe
ServIces
BovInsQylns
CoprIns
porcIns
3 200 000
28," hbts/Km2
2,8 P. 100
44 P. 100
230 dollars
46 p.l00
15 P. 100
39 P. 100
721 712907 119
776 282
352 400
- Bonque mondlole : ropport sur le d~veloppement dons le monc4',
ooOt 1980
- ServIce national de l'Elevage
- O. U. A. J 1978
- It
Il. - VEGETATION ET HYDROGRAPHIE
La végétation et l'hydrographIe sont deux facteurs Importants dans l'éco
logIe des GlossInes (carte nO 2).
En R. P. S. on peut dIstinguer. zones :
a) Le zone c~tlère est occupée par des cocotiers (Cocos nucUera) et
d1autres espèces telles que Ipomea stolonlfera, Rernlrea marUJma, Chrysoba
lamus orbJcularls, Avfcenla rhlzophora.
Cette zone est nomlnée par un Important réseau lagunaIre cowrant une
superfIcIe d'envIron 20 000 ha j les prIncIpales lagunes qul les composent
sont:
- les Lagunes de Grand-Popo
- la Lagune de OuIdah
- la Lagune d'Abomey-Ca lavl
- Ja Lagune de Godomey
- Ja Lagune de Cotonou
- Ja Lagune de Porto-Novo
b) La zone de la "terre de barre" possède des vestIges de la forêt prI
maIre quI a fait place à une forêt secondaIre seml-décldue, à parmlers à huile
(ElaeIs Qulneensls).• On y rencontre également quelques baobabs (Adansonla dlgf-
~),
Cette zone est IrrIguée par J'AdJara, l'Ouémé, Je se. le Couffo, et le
Mono.
c) Les plal nes du Nord sont occupées par une savane arb~e. avec le
Néré (partda blglobosal. le KarIté (Butyroseermum P!"!rktr) et Je Ronler (Bores
sus aethloph.m, var fJabellffer.
Les cours d'eau rencontrés dans cette zone sont: le Mékrou, l'ArtbOPI
et la Sete.
(1) La régIon montagneuse de l'Atacora abrite de nombreuses forêts.-gale
ries, Le Nord-Ouest est occupé par Jes parcs natIonaux de la PendJarl et du
W. L'Atacora est le "Château d'eau" de la R.p. S. : l'Ouémé (.50 km) y prend
sa source.
L'étude hydrographIque et 'sylvatlque permet de mieux saIsIr les tendances
de dIstrIbution des dIfférentes espèces de GlossInes.
Carte n° 2 R.P, BENINIsohyètes, zones climatiques/hydrographie
'"1 g'. .3~. ._.,.4_ ,_ .. _. . .L.. ~ _
Il'
.'
..
30 ~ ~o .10
'0°.,
C
...•loIJ j'
~
ItoO ...•
....
_....:~_;_---IOOO
Sub-équatoriale
,-
a
----_ ... ----guinéenne
_........ ---- ... -
Zone soudano-
Zone sahélo-soudanienne.... -- .. ----_.
~ ..
tC"
1- .
•l' IlIII. - (fLCWSINI!!S
L'éradlcatlon des GlossInes ou la dlmlnutl·on de la presston glosslnalre
dans une r'glon n'cesstte au pr~alable des thudessur la répartItion des es
~ces de GlossInes, les moyens de lutte à employer. Mals aurtoutll faut des
cr'dt ts suffisants et du personne1 quanfi iJ.
- RépartItion
Quelques renseignements sont disponIbles mals Ils sont peu précis
ou concernent des r'910ns limitées. On citera parmi les études ponctuelles
celles effectuées en 1971 et 1975 par II0rganisatlon de CoordInation et de Coo
JMratlon pour la Lutte contre les Grandes Endémies (O.C.C.G.E.) (a), (24), (42)
Quelques enquêtes ont aussi été men'es par l'Antenne entom~loglque des Gran
des Endémies de Cotonou.
Il nlexlste pas de carte détaillée de la distribution de chacune des elt..
p~ces de Glosslnesqu'on rencontre en R.p.e.
L'unIque carte ~ laquelle on se r'fltre en matlltre de TrypanosomIase en
ReP. B. est celle de FORD, 1973 qut est une synthltse d'InformatIons t'"ancIennes.
11 exIste en R. P. B. les trois sous-genres de GlossInes (carten- 3, 4,
S, ~5).
a) Sous-genre Nemhorlna (groupe de G. Paleens)
Glosslna ealealls gamblensls
- G. tachlnoldes
b) Sous-genre Glosslna (groupe de G. morsltans)
- G. morsltan5 submorsltans
- G. loooleaieis
c) Sous-genre Austenlna (groupe de G. fusca)
- G. fusca
- G. med1c '''l'''Um
Glos-l'lA palpans et G. tachlnoldes transmettent la maladie du sc:mmelJ. Il est
l déelorer qu'aucune action Importante contre ces vecteurs n'ait été entreprf••
en R.P.B.
A notre connel saance la Re P. B. nia actuellement qu'un seul docteur vété
rinaire entomologiste, employé ~ des fonctions autres que celles de lutte antf
vectorielle, ce qui est regrettable.
Ca.rte n :3R P. BENiN • l l'. G iftedieotulllDistribution d'ensemble de Gl~.81na pa pa ~ t~'=-- _G.fuscieleuris (d'après FO~ 1973)
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Carte n° 4 R.F. BENINDi.tribution d'ensemble de Glo.sina tachinoidee(d'après FORD, 1973)
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- 36 -
Seuls six techniciens, pour la lutte contre les G loss'nes ont reçu une
formation à l'Ecole de Lutte Antl-tsé-tsé (E. L.A .T) cie Bobo-DIoulasso,
Haute-Volta.
La R.P.S., tians l'état actuel des choses, risque de connal'tre des diffi
cultés sérieuses dans la lutte contre les Glossines dans la sous- rég'on ouest
africaine, précisément faute d'avo'r formé à cet effet un personnel qualf1é et
en nombre suffi sant.
IV. - LES RACES SOVI NES
Les taurl -,5 sur lesque Is ont porté nos pré lèvements peuvent se ...ettacher
au sous-groupe des taurins à courtes cornes d'Afrique Occidentale. (West•
Afrlcan Shorthorn des auteurs anglo-saxom.) : PAGOT, 1974 (64), DOMINGO,..1976 (22).
Ce sous-groupe peut se subdivIser en fonction de la taille des animaux,
en taurins de savane à courtes cornes auxquels appartiennent la race Samba
et la race Pabll.Quant à la race Sorgou elle résultera't de l'absorption par
tielle de la race Somba par le Zébu WhIte Fulanl.
La tableau nO 2 et la carte nO 7 'ndlquent la répartition de ces animaux
et leurs effectifs actuels.
- Les lagune' res
Ce sont des animaux nal ns mesurant 80 à 95 cm au garrot. La tête
est peu massive et plus longue que large, avec un chignon et les orbites sail
lantes.
Les cornes sont très rudimentaires, souvent atrophiées, plus ou moins
flottantes. La couleur de la robe est variable: plus souvent noir ou pie noir
on peut rencontrer des robes rouges ou pie rouge.
Les lagunaire: se rencontrent en R. P. 8. dans les prairies aquatiques
et les zones de lagunes sI tuées au vol si nage de savanes, dans la régi on com
prise entre la cate et la latitude d'Abomey.
Cette race rusUque (30) est très adaptée ~ son milieu. Dans de bonnes
conditions d'élevage, elle présente une fertilité surprenante avec un premier
vêlage ~ 3 ans et un veau chaque an~e.
Les lagunelre ...e1 ••ent à la Streptothrlcose et aux maladies gastro-In
testlnales, Ils sont consIdérés commetrypanotolérants.
TABLEAU N° 2 - REPARTITION DES BOVINS PAR PROVIt-eES EN 1975
, , -( ( • • · • · • • )· · • • • • ·"( Provinces • covlns • Ovins • Caprins : Porcins · Equins • Aslns : p. 100 )· · • · ·, · • • • • • • Bovins )\ · • • · • · ·-.......-_-..-,-- ...- ... _.._-~.-...-.---- ...----_.....-.._---~-------_....------------ ......----- ...----------------.-...---..----i • • : • • • · )· • · · · ·1 Atacora • 168 442 • 151 149 • 182 222 • 25 325 • 1 709 • 27 • 23,24 )· · · • · · · •
· • · • • • • )• • · • · · •1 Borgou • 454 200 • 336 300 1 260 000 • . \ 000 • 3 3a\O · 525 • 62,94 )\ · · • · · •( · • • · • • • )· · · · · · ·
Zou • 52 900 · 182 900 • 173 800 · 161 420 • - • - • 7,33 )• · • · · · ·{ · • · • • · • )· · · • · · ·( Mono · 13 880 • 13 2'10 • 64 680 : 65 025 · - • - • 1,92 )· · • · · ·( · · • · · · • )• · • • • • •( Atlantique · 12 190 • 55 SOO • 28 600 • 35 020 · • - • 1,69 )· · · · • • - • ·{ • • • • · • • )• • • · • • •( Ou~m~ · 20 100 · S5 SOO · 66 980 · 61 600 • - • - · 2,78 )· · · · • • ·( • • • • • • • ). ft . ft
· • · • • · • • t• · · • · • · •·· Totaux 721 712 807 119 )t • • • 776 282 : 352 400 · 5 049 · 5S2 • 100,00• • • · • •
~o...rce ~ f35)
Carte n° 7 R.P. BENIN Population humainePotulation bovine • •Répartition de. races bovl~e. 1 PrOVince
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- 39 -
M,lheureusement ces anImaux, courts sur pattes, vIvent dans des réglons
00 les habitants n'ont pas une tradl tlon pastora le et les aptltudes de la race
ne sont pas JudIcIeusement exploitées.
De plus Jladml ration des habl tants des réglons c6ttères pour le format
des Zébus ou des Borgou (métis) et le fal't que, de plus en plus, la conduite
des troupeaux est confIée à des bouvIers Peulh, habitués aux anImaux de gran
de taUle, explique en partIe, d'après nos enquêtes, la menace d'absorptfon quI
pèse sur ces Lagunal re, quI présentent pourtant des quaUtés de trypanotolé
,.ance.
Les Somba
La race Somba mesure 0,90 à 1 mètre au garrot. Ces anImaux sont
proches des LagunaIre'. La robe est noIre ou pie noIr, parfoIs rousse ou
fauve. Cette race a son berceau dans la ProvInce de l'Atacora, prIncipalement
habitée par l'ethnre Somba. On rencontre les anImaux Somba à Tanguléta,
Boukoumbé, Natltlngou, Kouaneé. On note une tendance à l'extensIon progres
sive de la race vers le eue du pays.
Ces anrmaux sont exploités prlndpalement pour les fêtes, les funéral Iles
et les cérémonl es de marIage (dod.
Les PablI
Les anImaux PabU tirent leur appellatton du nom d'un vI liage situé
dans les envIrons de Kérou. La robe des PabU est fauve ou rousse et rappelle
celle des Ndama typIques.
Aucune action n'est entreprIse pour préserver ces anImaux de l'extinc
tion. Il exIsterait cependant quelques troupeaux typIques aux alentours de
FTrou, vllJage dans lequel nous nJavons pas pu nous re~re pour y effectuer
des prélèvements car le chemIn quI y mène était Impraticable.
- Les Sorgou
C'est la race la plus Importante en nombre en R. p. B. (envIron 3/4
du cheptel bovIn). La taIlle au garrot est su~rleure à l,lOm.
Les IndIvIdus sont de robe blanche ou pIe noir.
On rencontre les Borgou surtout dans les ProvInces du Borgou et de
l'AUicora. Cette race a tendance à envahIr tout le territoIre. C'est aInsI qu'on
la trouve de plus en plus dans les provl nces du Sucs.
- 40 -
Dans le Zou, les animaux 80rgou sont plus ou mol ns métissés avec les
races loca les, Les 80rgou sont docl les et ca lmes ; Ils sont utl IIsab les dans
les travaux agricoles en raison de Jeur format et de leur tempérament,
Toutes ces races, plusieurs travaux Jes ont présentées tant sur le plan
ethnologique que celui des performances zootechniques, PECA...JO, 1912 (65)
FLAMINGNI, 1948 (JO). DOMINGO, 1976 (22), N'DIAVE et al. 1977 (62) etc,
C'est pourquoi nous passons ces aspects sous si lence pour 1nslster davantage
sur l'Impact de la Trypanosomiase bovl ne dans leur élevage,
v, - TRYPANOSOMIASE BOY'NE EN REPUBLIQUE POPULAIRE OU BENIN.
Dans les P rovl nces du 2'ou, du Borgou et c1e l'Atacora, où se concentre
la majorité du cheptel bovin, lè.orobJ"'e de la Trypanosomiase est très cam..
plexe et offre un tableau assez sombre du développement cie l'élevage,
- Trypanosomiase d'après les signes cllnlgues
II est regrettable de noter que, dans presque toutes les provinces c1e
la R,P, B" le diagnostic des maladies parasitaires animales, et en particu
lier la Trypanosomiase b'Jvlne, est basée sur les sympt&nes et, â postérlorr,
sur les résultats thérapeutiques.
Bon nombre d'agents de l'é levage sur le terrai n font des diagnostics
fantaisistes mals qu'Ils croient bien fondés,
L'expérimentation ne vlant Jamais à l'appui du c1lagnostlc cltnlque,
L'examen microsco~Ique ne se pratique pas. Les vieux microscopes exis
tant dans les services d'élevage, quand bien même Ils sont utl IIsables, sont
recouverts de poussière; on les Cona..-vecomme des reliques ne la pérIode
colonla le.
"Il va sans dl re que, c1ans les dl agnostl cs, les marges d'erreur sont
énormes et que les données statlstfques concernant la Tryparv.>somlase bovine
dans le tableau nO 3 doivent être considérées avec beaucoup de circonspection,
La détermination et la fréquence des espèces ~e Trypanosomew en cause
ne figurent pas dans les rapports des services d'élevage, précisément par
manque d'examens mlcroscoplques réguliers,
- 41 -
TABLEAU N° 3 : TRYPANOSOMIASE BOVINE PAR PROVINCE
( · ! r·(Pro,,' nces: 1 9 7 5 te 1 1 9 7 6 -- )(_..- . -: ------- .&_--- -_ 1 • ____ ••••• , ....___-1_.. 1 --- . - -_._-----..J( : Foyers :Malades: Morts :TraltemJ Foyers ;Malades: Morts :TraltemJ( :...._----:- ._--:--------:-------~~----:~--- :~---~:-------)( • • • • • : • • )· · · · • • ·( • • • • • • )• · · • · ·( Borgou · 821 : 3S 524 • 797 :24 324 • 1 007 : 67 256 : S18 : 56 861 )· · •( • · • : • • • )· · · · • •( · · • · • • · • )· · · • · · • ·(Atacora • 154 · 8 464 · 14 · 8 464 • 412 : 11 350 · 242 : 24 596 )· • · · · ·( : · · • · • · • )· · · • • · ·( · · · · · • • · )· · · · · · • •( Zou · 7 · 3 298 • 124 · 3 298 · 6 · 2 073 • el • 2 °f~ )· · · · · · · •( · · • · • • · )• • · · · · ·( · • · • · • · )• · · • · · ·( Mono • 45 · 535 44 · 1 377 • 22 · 593 · 8 • 754 )· · · · · · ·( · · · • • · • • (2) )· · · · · · · ·( · · · • · · )· · • · · ·(At lantlque: 74 · 788 · 0 · 2 788 • 63 · 4 209 · 5 · 1 264 )• • · · · • ·( · · · · • · • · )· · · · · · · ·( • • • · : · • )· · · · · ·( Ou.sm.s 24 • 88 · 5 · 1 009 · Cas ~par. non class.ss )• · · · • ••• •••
~• • • • • • • •
~· • • • • • • ·· · • · · · ·· · · · · · ·( Total · 1 125 : 48 427 · 984 :41 260 • 1 510 · 85 481 : 854 : 85 548 )· · • •( • • • • • • )• • · • · •
Source -dlaprès les statistiques de la Direction de IlE le"age
-- dlaprès les rele,,4§s mensuels par secteur de chaque province
(l) e:ton~es du seul premier semestre 1976
(2) données pour les 4 premiers mols seulement
- 42 -
L'exIstence ne troIs espèces ëe Trypanosomes (Trypanosoma vlvax, "ILcongolense, T. brucel) a été sIgnalée. Les Infect10ns mIxtes sont possIbles.
Il exIste pourtant ces Informations ,fragmentall"es sur l'eplzootlologle de
la TrypanosomIase bovIne; elles provIennent notamment des "wesf"~.
- Eplzootlologre
Des données recueIllIes au Centre d'Elevage' de M'bétécoucou II res
sort un taux d'Infection de 12 à 30 P. 100, suIvant les groupes d'animaux exa
mInés, sans autl"es précIsIons.
Les anImaux employés dans les travaux champêtres présentent sowent des
accès cJJnlques après une ~rlode ~e surmenage ou lors de modlflcat1on ~es
condftlons d'élevage (allmentatlon, transfert, malac11es Intercurrentes).
La plupart des anImaux S'Infectent dans les galerIes fOl"estfères, lors
qu'Ils sont à la recherche des pol nts d'eau ou des pAturages verts dans les
bas-fonds, durant les saIsons sèches.
La transhumance se trouve aInsI Impllquée dans l'Infection trypanoso.-.
mIenne; d'autant plus qu'eJle a lieu à des pérIodes où les traitements sont
dlfflclles, (routes Impraticables).
- Traitements
Ils sont récapltulÉ's dans le tableau nO 3,
On peut fal re quelques commentaIres.
Compte tenu des effectIfs de' l'Atacora (168 442 bovIns) et du Efl)rgou
(454 200 bovJns), on volt que le taux de traitement dans la Pl'Ovlnce de l'Ata
cora est de 14,5 p. '00, et 12,5 P. 100 dans la ProvInce du Borgou. Les
dIfférences sont sensIbles d 1une année à l'autre.
Les traitements s'effectuent gÉ'néralement à la demande des éleveurs, de
sorte que le nombre de doses de trypanocJdes utl Ifsé.s par an dépend plus des
moyens fInancIers des éleveurs ou c4es aIdes Internationales que de J'IncIdence
de Ja ma ladl e.
- 43 -
Avant une séance de traitement le bouvier Peulh doit faire du porte ~
porte pour retrower les proprl~talres des animaux dont Il assure la garde et
la conduite, afin c:'e rassembler les fonds nécessaIres à J'acte t~rapeutlque.
Les animaux des proprJ étal res défaillants ne sont pas tral tés.
Les produits utlllsés sont l'acéturate de dlmlnazène, la qulnapyramlne et
le bromure d'homldlum. Dans les fermes d'Etat qui bénéficIent du contr~le du
Laboratoire de Bohlcon on utilise Je plus sowent l'r,ométamldlum.
Après ces quelques données générales sur la R. p. B., et la présentation
de la situation de la Trypanosomiase bovine sur le terrain; qu'en est-II alors
de nos enquêtes sur la trypanotolérance ?
CHAPITRE Il
ENQUETES SUR LA TRVPANOTOLERANCE DES
BOVINS DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE OU
BENIN
A. - MATERIELS ET METHODES
1. - LES TECHNIQUES
- Prélèvements sur le terraIn
Une premIère tentatlve pour rapporter à Dakar une centaIne d'échantll
Ions de séruns c1e bovIns trypanotolérants que nous avions réC4Jltés dans les
dIfférentes provinces de la R.P. B. durant les vacances de 1978 s'était soldée
par un échec: les prélèvements arrivés à destlnatlon étalent plus ou moIns
altérés.
Les raisons de cet échec sont princIpalement:
- une récolte de sérums dans des conditions dIfficiles,
- une conservatron a léatolre et un transport plus long qu'II n'aurait fallu,
- l'absence de facIlités pour faIre ce travaIl dans les structures des ser-
vI ces d'é levage.
Les seuls matérIels dont nous dlsposloftS étalent une borte rl'aigullles, des
flacons en plastrque, des tubes vIdes de type pénIcilline et une glacIère de
fortune.
Dans ces condltlons, l'analyse des s€rums récoltés, bIen qu'effectuée
rIgoureusement, n'avait pas donné de résultats "N'.emblabl•••
Nous aurIons changé de sujet de thèse si t pendant les vacances de 1980,
nous n'avIons bénéflclé de J'appuI technIque du petit LaboratoIre vétérInaIre
de BOOlcon créé dans Je cadre du Projet FAO/BEN/77/002. AInsI nous avons
pu parcourtr durant troIs mols Jes sIx provInces de la R.P. B. et effectuer
des prélèvements sur 308 bovIns.
Ces animaux sans dIstInction d'8ge et de sexe ont été regN)Upés selon
la race en deux lot s :
- 45-
1er lot: bovIns non ou Irrégulièrement tralt~s avec des trypanocldes
2ème lot: bovIns r~gullèrement tralt~s avec des trypanocldes.
Les anImaux non ou Irrégulièrement tralt~s sont des bovins quI appartien
nent à des ~ leveurs partf cu Il ers.
Les anImaux régulièrement traités sont ceux que l'on retrouve surtout
dans les fermes d'Etat (voIr tableau nO 4).
Sur chaque anImaI nous avons réalls~ sur le terraIn
- un frottl s sangul n,
- une goutte épal sse,
- un pr~lèvement de sang à la vel ne JugulaI re pour récolte cie sérum,
- une h~matocrlte (volume du culot de centrIfugation globulaIre) suIvIe de
la lecture de JlI nterphase des ml crotubes à l'hématocrite.
Pour le numérotage des pr~lèvements (frottIs, gouttes épRIsses, tubes de
sang) nous avons utilisé des étiquettes autocollantes. En ce quI concerne les
mlcrotubes à hématocrite Ils sont classés Par ordre de prélèvement sur des
portolrs de la centrIfugeuse.
Des explicatIons plus détal liées sont données cl-dessous concernant les
modalités de prélèvement
a) FrottIs sanguIns et gouttes épaIsses
Les frottis et gouttes épaIsses ont été confectionnée à partIr de quel
ques gouttes de sang recuelJIJes au nIveau cie l'oreille après pTqQre grêce à un
vaccinostyle.
b) Pré 1èvements de sang
Ces prélèvements sont effectués au nIveau de la veIne JugulaIre à
J'aIde des tubes sous vIde (genre \ècutalner) sans anticoagulant. Cette méthode
fait gagner du temps et, partant, les problèmes de contention sont molnclres.
Les tubes contenant le sang sont cons~rvés dans une bo1'te à l'abri du soleil.
c) HématocrIte
Les mlcrotubes à hématocrite que nous avons utilisés ont une longueur
de 75 mm et un dIamètre de t f 3 ± 0, 1 mm.
Nous procédons au remplissage de deux mlcrotubes héparlnés par animai,
avec du sang obtenu au niveau de l'oreTlle.
TABLEAU N° 4 RECAPITULATIF DES LIEYX ET NOMBRE DE PREbEVEMENTS
PERlonE Of PRELEVEMENT
(- AoOt1980 (- t:ieptembre
( - Octobre
(
( RACES
: AnImaux non traités ou
Irrégulièrement traItés
: ,b,nlmaux régulièrement
traités TOTAL
•.L'eux de pré lèvem ent s
)
)
1: : :: )ProvInce Atacora
(Somba: 62 : - : 62 : NatftJ ngou )
( Tanguléta ): : :: Matérl
(. : c it :: )
( c;,orgO'U: 52 : 62 : 114 : P rovl n~e Borgou )
( • • •• Okpara )· . ..
P rovl nce A tacora
Kérou1313PabU
(
(
1· . .. J• • •• ProvInce Ouémé(: : :: Adjohoun )(. • •• Porto-Novo )
• . •• Gbada(LagunaIre: 67 : 52 : 119 : ProvInce Mono )(. • •• Kpl nnou )
· . •. Provi nce Zou(: : :: Eohlcon )
( • Zagnanado )• : :: HI "adJI
(. . .. )
)
)
-(: : :: )
308•••
- 47 -
La mesu...e de la valeu... de l'hlmatoc...fte (volume du culot globu'af ...e de
cent ...lfugatl on ou packed C ell Volume, F'« C, V,) est effectuée ap...ès cent ...ffu
gatl on des mf c ...otubes à 12 000 tou ...s/ml nute pendant 3 ml nutes,
La lectu ...e de l'hématoc...lte pe ...met d'évalue l'anémie des anImaux que
p...esque tous les auteu ...s s'acco...dent à ...econnart e comme une a Ité ...atlon
l bIologIque quI accompagne la T ...ypanosomlase,
- l',p ès lectu ...e de l'hématoc...lte, l'examen mlc...oscoplque des mlc...otubes
est faIt su fond nol ... g ...8ce à un condenseu... splclal (WOO, 1~71) (93),
- Le labo...atol ...e de 80hlcon était not e "base", nous y avons accomp Il
des t ...avaux comp lémentaf ...es à ceux du te al n :
- fIxation à l'alcool méthylique et classement dans c1es bortes des
f ottls et gouttes épaIsses en fonction des ...aces de bovIns et de lieux de
p é lèvements,
- conse...vatlon au congélateu... des ...écoltes de sé ...um.
- colo...atlon de quelques f ...ottls et gouttes épaIsses,
Pou... chaque tou...née Il fa liait se d€place... avec un maté ...1el Impor'tant
- un géné ateu... d'élect ...lclté,
- une cent lfugeuse à ml crotubes,
- un ml c ...oscope bl noculal ...e à luml è ...e o ...dl nal ...e mals équIpé d'un
condenseu... à fond nol ... ;
- du petit maté ...1el : lames, lamelles, vaccl nosty les, aIguilles, alcool,
étlquettes, table, chaIse, mastIc à scelle... gen...e "plastlclne" etc",
De plus Il était IndIspensable de p...encl ...e ...endez-vous avec les éleveu ...s
ou les dl ...ecteu ...s de fermes quelques jou...s à l'avance,
Tout ne s'est pas passé sans quelques dIffIcultés, Nous avons noté
comme l'a déjà sIgnalé S,M. TOURE (7S) que les éleveurs consentent à
ga de... leu...s bêtes p lus longtemps .\ l'attache le mati n ou de les fal ...e ...en-
tre plus tat pou peu qulf ls aIent 'été ave...tls, Les h"...al ...es de t ...avall Im-
posent de se leve de bonne heu...e pou... que les p ...élèvements sol:'nt termInés
alors que le soleIl est encore assez bas à l'Est,
Le soIr Il faut termIne... au c ...épuscule,
Pou... de telles enquêtes le contact avec les é leveu...s est déterml nant.
nous avons effectué
- 48 -
Il faut les aborder avec sérl eux et orêter une grande a.ttentlon aux
problèmes concernant leurs bêtes.
On doit volontiers accepter de soigner certaines blessures et prodiguer
des soins sanitaires, tel que le détlquage ; bien que ces actes ne soient oas
prévus dans les protocoles.
Dans certains campements d'éleveurs réticents, pour susciter -l'enthou
siasme, nous avons attiré l'attention sur les épizooties, pouvant décimer les
troupeaux en l'absence de toute Intervention vétérInaire, les Interventions
ne pouvant se faIre en pleIne connaIssance de cause que gr~ce aux analyses
de prélèvements de sang. De telles explicatIons sont toujours bIen accueillies.
Nous conseIllons en outre d'avoir "habItude de se faire Introduire au
près des éleveurs par des personnes qu'Ils connaissent pour vaIncre leur
méfl ance habituelle.
C'est dans les fermes d'Etat que les prélèvements ont été effectués
sans problème majeur.
Pour ce travaIl en République populaire du BénIn, non seulement nous
avons largement fait appel à notre poche pour assurer certaIns c4e nos dé
placements en campagne, mals aussI le transoort de nos orélèvements, frot
tis, gouttes éoalsses et sérums congelés dans une glacière de ~otonou à
Dakar ; 'tallb"à nos fraIs.
Après les prélèvements sur Je terrain la svcmt:1de 1Ilf"œae de nos travaux
s'est déroulée au servIce de ParasItologie duUaboratolre national de l'Ele
vage et de Recherches vétérl nal res de Dakar.
Ana lyses de laboratol re
C'est à Dakar que nous avons analysé nos prélèvements grâce à la
collaboration active, franche et enrIchIssante des technIcIens du service de
Paras 1tologl e.
Durant cl nq mols, de décembre 1980 à avril 1981
les travaux suivants
coloration et lecture méticuleuse des frottis et gouttes épaIsses,
- analyses séro-Immunologlques~les tests d'Immunofluorescence In
dIrecte, d'Immuno-peroxydase loolrecte, de micro ELISA.,
- calculs statIstiques et InterprétatIons des résultats.
- 49 -
- Coloration
Les frottis et les gouttes 'pelsses ont 't' coloNs selon la mthhocfe
panoptique de Pappenhelm quI utilise successIvement des solutions de May
Grunwald et de Glemsa,
Pour permettre une dIagnose précIse des espàces de Trypanosomes par
1"tOOe de leur morphologIe et de leur blom'trle nous avons desh'mogJoblnls4
les gouttes 'paisses en utl lisant une solution de ROGE plcrlqu4e.
- CompositIon de la solution de ROGE
- Bol n alcoo Il que
- AcIde ac'tlque glacIal
- Formol A 37 p, 100
- Eau dlstll l'e
plcrl9~e
1 ml
0,5 ml
2 ml
100 ml
L'appllcatlon de cette solution sur la goutte 'paIsse permet une d'sh4mo
globlnlsatlon rapide qui doit être suivie d'un rinçage à Ileau dlstlll'e neutre
avant coloration proprement dite,
- S'ro-Immunologle
- Immunof luorescence 1ndl reçte
Les applications de la m'thode d'Immunofluorescence IndIrecte
au dIagnostic des Trypanosomiases (humaInes et animales) remontent aux anr"MS_
1959-1970, FIFE et al, 1959 (26), WAIN et al, 1966 -87) CUNNINGHAM et al.
1965 (14), 1966 -(15) MIWAM8U et OMASET, 1967 (60) WILSON, 1966 (89),
1969 (go), M, SE"01, 1974 (42), S,M. TOURE, 1975 (45),
Des am'lIoratlons ont 't' consécutivement apport'es à la p~paratlon de
l'antigène,
Succlntement, pour r'allser ce test on collecte par ponction cardIaque
le sang d\ln Rat albInos fortement Infect' par Trypanosoma brucel brucel
(souche r'colt'e au S'",ga 1),
La r'colte se faIt dans un tube contenant une solution dlantlcoagulant.
(Alsever) adlllon",e de tampon phosphate - sel - glucose (p, Se G.) à p H 8.
La s'paraUon des Trypanosomes du sang se faIt par filtration à travers
une colonne de DEAE cellulose DE 52 (dl'thyl amI no-'thy1 cellulose) selon la
m'thode de LANt-fAM, 1968, 1971 (41). Le DEAE cellu lose est un 'changeur
d'anIons qui retient les 'l'ments flgur's du sang charg's négativement, et
lal••e passer les Trypanosomes à faIble charge n'ganve, L"luat contenant
1_ Trypanosomes est ensuite centrlfug' et le culot, quI cont lent uniquement 'es
- 50 -
parasites débarassés de tous globules, est remIs en suspensIon dans une
petite quantité de solution tampon PSG à p H 8.
La suspensIon de Trypanosomes atnsl obtenue permet de réa liser des
étalements sur lames.
Sur ces lames al nsl recouvertes d'un fllm de Trypanosoma brucel brucel
quI constitue l'antigène fIguré; on délimite des cercles avec du vernIs ~
ongle de couleur rouge (a cercles par lames). On porte sur chaque lame un
runéro et quelques IndIcations sur le sérum à analyser. En dessous de cha
que cercle on InscrIt la dIlution testée du sérum. Pour nos analyses nous
avons préparé huit dilutIons par sérum: 1/20 ; 1/80 ; 1/160 ; 1/320 ; 1/640 j
1/1280 ; 1/2560 ; 1/5180.
~.près application des dIlutions de sérum dans chaque cercle les lames
sont mIses à Incuber à 37°C pendant 35 mInutes, On procède ensuIte à deux
lavages, de 15 ml nutes chacun, par un tampon phosphate PBS ou phosphate
buffered saline. ~ pH 7, ~ à 7,4.
SI le sérum conti ent des anticorps spécIfiques la réactl on anticorps
antlgène a Ileu.
Pour mettre en évlrlence cette réaction Il faut utl Ilser un antlsérum de
bovIn marqué à l'Isothlocyanate de fluorescéIne; cette étape est suIvIe d'une
autre Incubation ~ 37·C pendant 35 mInutes.
Après deux lavages de 15 mInutes au PBS, les préparations sont mon
tées entre lame et lamelle avec un mIlieu de montage glycérIné.
PuIs la lecture est faite au mIcroscope sous éclaIrage ultravIolet à la
longueur dlonde d'ext::ltaUon de 420 nm. LII ntenslté de fluorescence des Try
panosomes est appréclée d'après l'échelle proposée par WERY et al. 1910
(ee) se Ion Jes notatl ons suIvantes
+ Trypanosomes dlffrdll.es ~ voIr
+ Trypanosomes vIsIbles sans fluorescence nette
++ Trypanosomes avec faIble fluorescence mals quI donnent un con
traste sur fond nol r
+++ Trypanosomes présentant une fluorescence nette .ur- fond noIr
++++ Trypanosomes présentant une fluorescence très nette sur fond noIr
Seules les préparations à fluorescence ++++ et +++ sont retenues C'll11me p0.
sitIves,
- !S1 -
- Immuno=peroxydase 1ndll"ecte
Ce test sél"o-Immunologlque est tl"ès voisin dans ses dlffél"entes
phases d'exécutfon à l'Immunofluol"escence Indll"ecte. Mals 11 fall appel à l'u
t( IIsatl on de tampons et ete l''éactffs dlffél"ents.
Le Pl"otocole ooél"atoll"e est décl"lt pal" M. CAILLIEZ, F. POUPIN et al
1911 (6).
Les temps de l''éactfon sont plus longs: pal" exemple le cont act sél"um
antigène doit dUl"el" 1 heul"e, l'Incubation se faisant à la tempél"atul"e du labo
l''atoll''e.
L'antfsél"um bovin est conjugué à la pél"oxydase. Il faut une étape de
l''évélatlon des l''éactfons Immunologlques anticorps-antigène par le l''éactlf de
Gl"aham Kal"nowsky.
Composltfon du l''éactlf de Gl"aham Kal"nowsky
- Dlamlno 3, 3"'benzldlneCt~tl"achlol"hydl"ate)
Tampon Tl"ls-Hcl
Eau oxygénée à 100 volumes
100 mg
200 ml
2 ml
La lectul"e des lames est faite au mlcl"oscope à éclah-..ge or-dlnall"e ce
qui constItue un avantage cel"taln pal" l''appol''t à l'lmmunofluol''escence lndll"ecte.
"31 la réactfon est posItIve les Tl"ypanosomes sont colol"és en l''ose tfrant
sur le bl"Un. Une l''éactfon négative est cal"actél"lsée par des Trypanosomes
non colol"és ou tl"ès faiblement coJol"és.
La notations des cas posItifs est la même que celle de l'Immun-:>fluol"es+cence (++++ 51 les Tl"ypanosomes ont une colol"atfon tl"ès fl"anche, - s'Ils sont
tl"ès peu vlslb lesJ
- MJcl"o ELISA (Enz"me Llnked Immuno SOl"bent Assay) ou test d'Im
muno-adsol"otfon avec couplage enzymatique
La technique ELISA associe les avantages de l'lmmunofluol''escence
lndll"ecte et celles des analyses l"adl0·Immunologlques.
Les étapes en sont l''ésumés comme sul t : (83)
L'antigène, l''édult en tl"ès fInes pal"tfcules pal" ultl"asonlflcatfon, est mIs
à la dilutIon convenable dans les puits d'une plaque de mlcl"otltl"atlon en plas
tique ayant la Pl"opl"lété d'ë.C~sol"bel" l'antigène. Les dilutions de sél"um sont
mises dans les putts.
- 52 -
La présence d'anticorps spécifiques entrarne une réaction antlcorps-sntl
gène. On utilise, pour mettre un antlsérum de bovIn préalablement marqué par
une enzyme (phosphate alcalIne ou peroxydase).
La dernIère étape est cel le de la révélatIon des réactIons Immuno-enzy
mologlque par l'utilisation de substrat che-omogène : s.lutlons d'acide amlrlQ ,5
salicylique ou d'orthodlanlsldlne ou d'orthotolldlne dlchlorhydratel Cette révé
lation conduit à une coloration qu'on évalue au moyen d'un spéctrophotomètre
en t:holslssant la longueur d'onde des fIltres en fonctIon de la coloration.
Dans les analyses réalisées, nous avons utl Usé comme substrat chromogène
l'orthotondlne quI conduIt à une coloration bleue dans les cas posItifs; la /~.
lecture de la densIté optique de coloratIon (ou absorbance) se faIt au spectro
photomètre à la longueur d'onde de 400 rrn.
Les résll11és des différentes technIques assez :(complexes de laboratoIre
ont été volontaIrement sImplIfIés pour la compréhensIon du lecteur.
Il. - EXPRESSION DES R!;;5ULTATS
Concernant l'hématocrite et la parasltéml e des bovl ns, les orocédés de
calcul statistique suIvent L. LISON (49). Les résultats sont tous exprImés
avec des degrés de liberté numérIquement petits.
Les sérums analysés sont caractérIsés Dar la moyenne géométrIque des
titres réclp..oques d'anticorps (Géometrlcal Mean of Reclprocal Tlter, G.M. R. T Jselon WAUGH, CIté par AMBOISE THOMAS (1).
G.M.R. T •• antllog ~ f (logX)/N
où X représente les titres récIproques d'anticorps.
f le nombre de sérums quI ont respectivement donné chacun ces tI tres
N le nombre tota 1 des sérums.
P lus cette moyenne géométrIque est é levée pour un groupe donné d'anI
maux, plus ces anImaux hébergent d'anticorps spécifIques de la maladIe étUdIée.
- 53 -
8-RE5ULTATS
L - FREüUENCE DES TRYFANOSOfv1ES Dt\N5 LES DIFFERENTES RACES
ET DANS LES DIFFERENTS GROUPES
a) Dlffér-entes r-aces
l . ).( Nombr-e Nombr-e Fr-équence )( Races d'anImaux d'animaux )( examInés tr-ypanosomés en p, 100 )(-- --------:--------------: ---------_ .. .:------ . -)( )( BORGOU 114 45 39,47 )( )(
~( ..( LAGUNAIRE : 11 9 20 16,9 )( )
i ~( SOM8A 62 15 24,0 )( )( . ).( 5( PABLI 13 0,0 )( )J )
L'lnctdence de la Tr-ypanosomlase est plus mar-quée chez les anImaux
de r-ace Bor-gau et Samba, Par- contr-e la r-ace Lagunal r-e est beaucoup m~1ns
Infectée, Le nombr-e faible c1'anlmaux PabU examInés, r-end l'lnter-pr-étatlon
de leur sltuatTon dtfftct le, Dans les dlffér-entes r-aces les espèces de Tr-ypa
nosomes r-encontrées sont : Tr-ypanosoma vlvax et T. cOngolense, avec dans
tous les cas une nette prédomInance de Tt vlvax par- r-apport aux autres
espèces,
- 54 -
b) Différents groupes
( · · · )· · ·( Nombre : Nombre · Fréquence )·( G r 0 u p e s d'anImaux · d'anImaux : )·( examInés : trypanosOf'Tâl en P. 100 )( -... _... 1 _ ••• .. ._- :-- ----- :-_.. ----~--:~----------)( · · : )· ·( : non ou Irr~u- · • )a · ·( : lJèrement traItés: 52 · 25 50 )·( (!) · · · ~· · ·( II · : :0 ·( : régu 11èrement · )(il ·( : traités : 62 1~ · 29 )·.~ • • · ), · ·, • : • )· · ,( UJ : non ou 'irrégu- , • )
Il · ,( : lJèreme"t traftés: 67 • 16 • 23 )
;{ · ·( : • , ,
~Z · , ·( :J · • ·· · ,( (!) : régulièrement : )( « : tralt~s · 52 · 4 ,
7,~ ).J · · ·( • : l·( •·( SCMBA • 62 : 15 • 24 )· ·
~ · ,
~· ·f ,·( PABLI 13 • 0 C )·j • • )• •
Pour les races Somba et PablJ, les prélèvements ont porté unIquement
sur des bovIns non ou Irrégulièrement traités.
Le traftement avec les trypanoc1des dlml,...,e de façon notable la fréquence
de la TrypanosomIase dans les différents groupes.
La ~slstance des bovIns LagunaIre apparah très renforcéepar le trai
tement.
C Qv1MENTAIRES
1) La fréquence des Trypanosomes varIe en fonction des dIfférentes ra
ces de bovIns étudIées ce quI traduit une ·lnfJ(iènce racIale vIs-à-vIs de la
senslbJ lité à la TrypanosomIase.
Les races Somba et LagunaIre quI sont des taurIns p~sentent les fré
quences les plus faIbles.
- 55 -
Les bovl ns Borgou, quI ne sont pes des taurIns au sens strIct, mals
quI résultent pJut&t, seJon DOMINGO, 1976 (22) d'un croIsement stebl ITsé entre
taurIns à courtes cornes d'AfrTque (Muturu - Ndame) et Zébu WhIte FulanT,
sont plus sensIbles à la TrypanosomIase,
La fréquence des cas positIfs est la plus élevée dans ce groupe,
Un grand nombre d'anImaux de la R. p. e. font une parasltémT e décela.
ble entre (0 et 50 P. 100) alors que les statIstiques sur les pourcentages
d'anImaux Ndama présent ant une parasltémle lisIble donne des résultats varla
b les suIvants les loca ntés et les époques de l'année ; les va leurs mInIma les
atteIgnent 11 à 15 P. 100 et les valeurs maxImales varIent entre 22 et 40 p,
100,
Chez les taurIns de la R,p.e. lors de la TrypanosomIase on constate
que l'Infection par T, vlvax est plus fréquente que l'Infection mixte, Tt vlvax
étant observé plus souvent que T. coœolense
Au Sénégal dans l'aIre d'élevage des Ndama lorsque la parasltémle est
lisIble SUI" lame le pourcentage d'Infection pal" T, congolense est par contre
nettement supérIeur à celuI des autres espèces de Trypanosomes pathogènes,
2) Les espèces de GlossInes du groupe de Glosslna fusca sont présentes
dans le sud du pays, Les GlossInes les plus fréquentes et les plus dangereuses,
par leur densité, pour le bétaIl, appartiennent aux groupes de G. paleens et
G. morsltans, Il s'agIt de G. tachlnordes, Ge e. gamblensls et G. m. submor
sllans quI s'étendent du centre du pays au nord,
Les populations de G. Pa gamblensls n'atteIgnent cependant pas T'extrA
me Nord-ouest où exIste G. tachlnc.Tdes.
La zone d'élevage des Pabll a un climat sahélo-soudanlen ; elle n'est
pas très 101n des Parcs nationaux de la PendJarl et du VIl, quI constituent sans
aucun doute des réservol rs de TrypanosomIase, En plus, la proxImité des
cours d'eau de la PendJarl et de la Mékrou favorIse la présence dans cette
zone d'élevage de Glossines de galerIes forestIères rIveraInes de cours d'eau,
Dès lors on ne s'explique pas que les 13 pabll supposés non traités
soIent négatifs à l'examen parasltologlque,
- 56 -
Il. - PRESEN::E DANS LE SANG DES BOVINS DE PARASITES AUTRES'
QUE LES TRVPANOSO'ViES
le r}: Nombre : Parasltt§ml e (p. 100 dtl nfect~s)( : : -------- . )( • d'anImaux • • • )( Races.·. • • •:MICDofllalns: Thel lerla : Babesla )( exarnln~s : : mutens : blgemlna )(-- ------:-~ --~--:-----------:------------:-------~-)( : : : : )(Borgou : 114 15, 1 : 0 : 0 )( :0.- ..:- ...:::...- ...::=- )( : : : : )(Lagunaire: 119 113,4:: 1,6 : 0 )
~ : : ~ ~ J( Samba 62 9, 6 : 0 : 0 )
~ ~:: ~( PabU 13 1,6: 0 : 0 )( :::)( :::)( ::; l
Les mlcrofllalres ont une place plus Importante parmT les parasites dusang autres que les Trypanosomes, leur pr~sence plus marquée chez la race
LagunaIre m~rlte d'être élucidée.
COv1MENTAIRES
Les Tiques les plus fréquentes en République populaire du Bénin appar
Uennent, selon MOREL, 1969 (55), aux genres
Amblyomma
BoophIl'.JS
Haemaphysa Il s
Hyalomma
RhIpicephalus
L'Infestation par TIques des anImaux examloos nlest en général pas
massive. Elle varie en fonction des zones d'élevage et des saleons. La f~
quence la plus élev~e s'observe durant les saIsons pluvieuses. On ne peut
expllquer l'absence ou la rareté d'Ht§matozoal l'es transmIs par les Tiques que
par une certaIne résIstance des animaux examInés.
- 57 -
Outre les mlcrofllalres de la famflle des SétarfJdes (Setarla lablato
papTII05a) ; Identlflé avec l'aIde G. VASSILIADES du ServIce de ~arasJto
Jogle, on rencontre d'autres mlcrofJlaTres appartenant à d'autres espèces.
Rappelons qulen AfrIque tes bovIns hébergent quatre espèces dlOncho
cerques (4).
- Onchocerca armlliata RAILLET et HENRY, 190a
- 0, ochengl BWANGAMOI, 1969 ( ,. 0, dermata)
- 0, dukel BAIN, ElUSSIERAS et AMEGEE, 1974.
Les hémoparasltes autres que les Trypanosomes ont une faIble IncI
dence. c'est la TrypanosomIase quI est réeJ1ernent la maladle la plus répandue
parmI celles dues à des HématozoaIres.
III. - EVALUATION DE L'HEMATOCRITE EN FOf\CTION DES RACES ET
DES GROUPES
- En fonctron des races
l : )( : MOYENNES DE L'HEMATOCRITE EN P, 100 )
( :----------~-----------------~~-~-------------------~------)( : : : : : )( R e ces :Trvpanosoma : Trvpanoso- :Assocl at! on : 'Selerl e : ,Absence )( vrvax : ma congo- : T. vrvax :Jablatbeapl1-: totale de )( : : lense :T. congorense: losa : parasites )
(~- ----:------------:-----------:--------~---:- - ---~-:------_. )( : +: : + : + : + )(Borgou : 27,5 - 3,4 : :21),0 - 5,1) :20,2 - 1,7 :31,2 - l t 2 )( : (n. l7): : tn. a) : (n. 10) : (n. sa, )(~------:.~------..:.:-------:.~------.:.:--------::--------oI)(+ : + : + )(Lagunaire : 26,2 - 11,0 : 30 : 2'5,0 : 30, 6 - 2, 1 : 32,0 - 1t 7 )( : (n e 5) : (n,. 2) : (n .. 1) : (n. 20): (n. 531 )( : : :: )
N,B. n • nombre d'anImaux examInés
Pas de Trypanosoma congolense
seul pour la race Borgou
L'anémie est plus marquée lors des Infectlons mIxtes, La présence de
Setarla lablatopapll rOsa (mlcrofllalres) semble avoIr une fnfluence sur la valeur
basse de J'hématocrite, maTs Jlanémle n l a pas une Importance aussI grande
qu'avec la présence de Trypanosomes.
- En fonctt on des srouees
l r( MOYE"'lI'E'3 DE L 'HEM~,TOCRI TE EN P, lCO )( ---- . 1'-'. 1 . ___ .• -- - .. )( • • • )· · ·(
GROUP E S T. vlvax :T, cOngolense: Association: Setarla )( • • T. vlva~ : lablat9~ ., .- )· ·~-
• :T• consort'" pillosa )· ).. _----- -- ---_.. --:~--- of - -- ••
f• • )• •: non ou Irr6- • )
+ •(
~:gun~rement 26,6 - 2,6 : 24, 1 ~ 6,2 29,6 )
( • lratt~s (n • 11 • (n - 7) (n - 2) )• •( (!) : • 1( ~
•• •• + • +( al • ~gu"~re- 29,5 - 10,5. • 31,0 27~ 3 - 1,8 )• •
( 'ment traJt~s (n. 6) : • (n - 1) t n - 8) )·-~
• • • J• • •· • :+ • ·( non ou 1rré-. 28,2 - 11,0: 30 • 25,0 • 27,0 )· ·( l.LJ Itàrement • • • • )Il • · • •
( tralt~s (n - 5) • (n • 2) • (n - 1) • (n - 3) )« · · •( · • : •
Jz · · •( • • • •:J · · · ·( (!) • r~gu Il ~rem8'1t: • • : + )• ·( < • trntt~s • · : .. :30,,8 - 2,5 )
-' • · ·j • • • • in • 17)--1• · • ·Le traItement fait remonter .l.a moyenne de l'hématocrite mals on cons
tate néart'nolns une anémie,
COv\\iENTAIRE5
Dans tous les cas, la TrypanosomIase entraf'\1e une dImInution de l'hé
matocrtte. Cette dimInution est plus faIble chez la race Lagunaire.
Il convient d'Insister SUI' l'anémIe chronique chez les animaux examl~s
mime les bovIns apparemment Indemnes ont une moyenne de l'hématocr1te Qui
se rapproche mals n'atteint pas la moyenne normale,
Paradoxalement T. congolense donne Ici une moyenne de J'hématocrlte
assez élev~e chez les Lagunaire alors que d'autres ttudes ont montré que les
Infections à T. congolense sont non seulement les plus an8nJque8. mals aussI
les plus m :I.:rtrlàres BOREHM1, 1974 (5), S,M, TOURE, 1977 (ao), En effet
ces parasites se multfpllent davantage dans le plasma sanguIn.. Cette observa
tion mérite des études plus poussées sur un plus grand nombre d1anlmaux
Lagunaire.
- 59 -
Ltanémle observée s'expUqueralt aussl·-pàr J'allmentatTon de ces anJmaux
quI réwle bIen des défIcIences. Il faut ajouter à ce'a Ifactlon hautement spona
trlce des parasites gastro-lntesUnaux. CertaIns agents vétérInaIres sur Je ter
raIn sont m@me amenés à dIre que les LagunaTre réull~rement déparasftés avec
des anthelmlnthlques oeuventne pas ~tre traités contre la Trypanosomiase sans
que leur développement ne sol t entravé.
La moyenne de l'hématocrite selon Jes résultats obtentls sur 114 bovIns+Borgou est de 29, (5 - 1,0 ; sur 94 bovIns Lagu-.aJre cette valeur est de
31,1 + 1,2. Ces moyennes de "hématocrite sont InférIeures à celles des Nda-- . +
ma du Sénégal quI est comprIse entre 31,50 et 34,7 - 1,2.
Le traitement paf" trypanodde peNnet de potentialiser la résIstance des
anImaux et de maTntenlr Jlhématocrfte à des valQUr8 ~Ievées.
- 60 -
IV. EVALUATION DES FORMULES LEUCOCVT l'. IRES
: eOVINS A PARJ\SITEMIE POSITIVE BOVINS 1NrlEMNES
:----------------------------------- ------------------------------------· FORMULES LEUCOCVTAIRES EN P. 100·
Races :---------------------------------- ~--- ---------------------------~: Neut ...o :Eoslno :Baso :Lymp,o: Mono ~Neut...o :Eosi no : 8aso :Lympho · Mono·: phI le · phI le · phI le : cyte · cyte phI le : phI le : phI le : cyte · cyte· · · ·: : : · · · : • :· · · ..
Bor-gou · · · · : · · · ·· · · · · · · ·M+- 14 13!. 4 3 + 1: 0 + 3: 1 + 0 Il !4t 7 + 5 : 0 · 82 t 8 · 0· · - : 83 - - -· · • · ·"*-- 5 · · · · · .. · · : ·· · · · · · · ·
· · · · · · · · ·· · · · · · · · : :· · · · · · · ·
Lagunal ...e · · : · ~ · · · ·· · · · · · ·0 ~24 ! 6 : 8 + 7: 0 68 + 8 : 0~ -3 · 13 · 4 · 0 · 83 · - · -· · · · · ·
n- • 5 · · · · · ~ · · · ·· · · · · · · · ·· · · · · • · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ·
Sl')fTIba · · · · : · · · ·: · · · · · · · ·n+ 2 · 15 · 2 · 0 · 82 · 1 · 29 · 13 · 0 · se · 0- · · · · · · · · · ·n- 4 · · · · · t: · : : ·- · · · · · · ·
· · · · · · · · •
Pabll · · · · : : · ·· : · · · · ·6 · - · ; : - · ; · ri : 31 · 10 · 0 : 58 · C
n- - · · · · · · ·· · : · : ~ : · : :· · · ·• · · : · 1: : · : ·· · · · · ·
ft n+ CD nomb...e d'animaux à pa ...asltémle posItive
ft n- .. nomb...e d'anImaux Indemnes
- 61 -
CQ'1MENTAI RES
On constate que les bovi ns à pal'aslt~mle Dosltlve ont une lymphocytose
mal'quée par l'apPol't aux bovins Indemnes (l'aces Lagunall'e et Somba). Dans
la l'ace BOl'gou la lymphocytose se maintient chez les animaux négatifs ; on
constate encol'e une fols un compol'tement pal'tlcu Il el' dans cette l'ace m~tlss~e.
Les bovins Indemnes Pl'ésentem une ~oslnophlnemal'qu~e qui est cel'talne
ment en l'appol't avec le pal'asltlsme gastl'o-lntestlnaJ. On peut toutefois se
demandel' poul'quoi les animaux positifs, qui ont vl'alsemblablement le même
pal'asltlsme gastro-Intestinal, ne pl'~sentent pas le même degl'~ d'~oslnophIJJe.
J\u COUI'S des examens mlcl'oscoplques, Il n'a pas ~t~ obsel'v~ de tl'ans
fOl"matlon Iymphoblastlque ni d'Image de phagocytbse des Tl'ypanosomes.
- 62 -v. LMMUI'K)-5EROLOG 1E
~ ~Iude c9""parée par Immunoflu0rtScence et tmmunoperoXyd8se tndtreeSe
t Flet 1 P .JBovins Borgou non~nèrementtretth dont la pares""'....·est positIve.
f Nombre de ~ ; l(~ 1 é Epreuve M.G. T.R. )( __S_ruTl__S_8_M__
YS_S__.: -----------_.; _ ...._.. • )
(z )( 10 : 1. F. 1. 195,7 )(: )
~--_---:--------:l:....--_-_~~(: )( 10 : 10 p. 10 365,3 )
( ;: \______....I~r.z_. '""""--'=- 1
1. F.I•• Immunofluorescence IndIrecte
I.P.I. • Immunoperoxydase Tndlreete
2) BovIns Borgou régulièrement traités dont la parasltémle est négatrve.
344,7
943,5
M.G.T.R.
)))
--------))
l_----...ll....----.:...---__~
J.)
Ioov- .;;..-. -=-- )
( .. z•( Nombre de .. ..
• Epreuve •( sérums anelysés .. ..
• ·(_... • - ...• -z( .. ..• •( • •
10..
1. F. 1. •( .. z
f :•..
( •10 1. p. 1. ·( ..•
( ••
Les bovIns Borgou non ou Irr~ullèrement traItés p~sentent des titres
plus felbte".J que ceux des bovIns Borgou régulièrement traités aussI bIen dans
Jf1mmf.,ff"101}tm:~~o~r..cn-!~~1''C::~O'que",,'''\:lO 111mmunoperoxydase Indtrecte.
- Etude comf2é!rée par Jmmoperoxydase IndIrecte seule
"c .. f•( Nombre de :
M.G. T.R.)
( sérums analysés • )•( - ---- _.._--:--- . .._- . .. ...._-)( • )..( 15 • 373,1 )·( : ,
- 83 -
2) BovIns Lagunaire r~gunèrement t,..a1t~s
1: 5( Nombre de Lieux de: )( s~rums ana lysés : pré lèvements M. G. T. R. )(__ • , :_ • FI n _. _ ..-______ ",.___ _~
(: )( 15 :Ferme de Kplnnou 926,2 )
f....---------:::~----.;:.....-.---~
~ 15 ~Ferme de SamlondJI 463, 1 ~(: )
3) Bovfns LagunaIre non ou IrrégUlièrement traités :
Oc · )·( Nombre de : Lieux de • )·( sérums analysés • pré lèvements • M.G.T.R. )· ·c- 1_____ ------- ._------------:-------_... -)( • )•( 15 Province du Zou • 235,4 )•
~• l••·( 15 Province de IrOuémé 135,2 )
( )
4) Bovins Samba non ou Irrégulièrement traités
M.G.T.R.••••
•·Lleux depré lèvements••
•••·Nombre de
séruns ana lysés))
---------------------~-------------_.-----:------~-----------------))))__________.:-... ...::.- .....l.
: ••30 • Province de • 28,31· ·j • l'Atacora •· ·· •• •
5) Bovins PabU non ou 1rrésu Il èrement traités
( : : )( :)(Nombre LIeux de: )( sérums analysés: prélèvements: M.G. T.R. )(-------------_._----:----------~--------:._----_._---- ---)( : : )( 12 : K~rou : 122,4 )(-----_....::.-_----_:=------_--1)
- ~. -Les bovIns régull ~rement traités présentent des tf-tresdeux- à irots fols
plus ~Ievés que les bovIns non ou Irr~gull~rement traités.
COMMENTAIRES
Les bovins 8orgou non ou 1rrégu II~rement tralt~s dont la paraslt~mle
est posItive présentent des titres d1antlcorps plus faibles que ceux des bDWlns
régullàrement traités dont la parasltéml e est négatlve aussI bl en dans l'Immu
nofluorescence Indirecte que dans J'Immunoperoxydase IndIrecte.
Cette dIfférence significative pourrait slexpllquer par J'action du trai
tement. En effet la présence de Trypanosomes dans le sang des animaux en
tratne des altérations qui portent s ur le m~canlsme de la réponse Immunitaire
(55). Ces altérations sont manIfestes sur les cellules Immuno-compétentes
responsables de la production d1antlcorps en particulier les lymphocytes 8
d'où les titres d1antlcorps faibles observés che" les animaux non ou Irrégu
Ilàrement traités dont la parasltémle e&t posltlve.
Le traitement au trypanoclde entraT'he la destruction des oarasltes et
semble avoIr commeéf'et Indirect une restauratlon des capacltés de défense
Immunitaire; ce quI explique les titres élevés d1antlcorps chez les anImaux
régullàrement traités à parasltémle négative.
IndIquons que l'action protectrloe des médIcaments trypanocldes peut
\;farler de quelques semaines à trois mols:
- soit par la persistance du médIcament dans l'organIsme (CUNNINGHAM
1964} (13) (WILSON 1975) (92).
_ soit par une plus grande efflcaclté des réactfons ImmunitaIres de
Ith8te des parasites aprèstl"'altement (STEPHEN 1965) (75).
Mals d~s que l'activité du médicament dIminue ou disparaJ'\ à la suite
de son éllmlnatlon par Ilorganisme et que les Trypanosomes réapparaIssent
en grand nombre dans la cIrculation sanguIne, les actIvités ImmunitaIres sont
InhIbées avec pour conséquence dIrecte la faIble production d1antlcorps antl
trypanosomlens. C'est Justement ce quI se passe chez les anImaux Borgou
régullàrement traités à parasltémle positive qui ont révélé des titres dlan~I
corps troIs fols plus faIbles que ceux des bovIns Borgou régull~rement traités
dont la parasltémle est négatlve.
L'Immunoperoxydase IndIrecte présente les avantages suIvants:
_ L:ecture des préparations au microscope à éclairage ordinaIre ce quI
met cette technIque à la portée des laboratoIres peu équIpés ; pour l'immu
nofluorescence Indlrecte, la lecture se fait au microscope à éclaIrage ultra
vfolet.
- 55 -
- Les anImaux suspects peuvent p~sente...
des dIlutions t ...às élevées (1/5120) plus souvent
recte qu'en Immunofluo...escence Indl ...ecte.
des réactions positIves à
en Immunoperoxydase 1ndt-
L'lmmunoperoxydase Indl ...ecte nous semble plus spéclflque que l'Immuno
fluo ...escence 1ndl ...ecte •
- MIcro ELISA
Par le test de mlc...o ELISA nous avons évalué le taux d'anttcorps
de :
- 12 sérums p...ovenant d'anImaux à paraslt~1 e posltl ve
- 17 sérums p...ovenant d'anlmaJx à pa...aslt~le négative
L'analyse statistique des valeurs de "abso...bance obtenues a donné les
résultats suIvants :
- 0,80852
- 0,67311
CoefficIent decorrélation
:••:
:•·•·
•·•·•·
•·Equations deregresslon
: Y --0,729 x + 2,83··
Sérums
r))
-~-_._-----------:--~~-------------~:------~----_._-----._._.---))l
:
••S. d'anImaux à :parasltémte oogatlve : y --o,510x + 2,05
'((((-(( «5. d'anImaux à( per8slt~Ie posItive
Graeh'gue nO 1
Les pentes de deux droites obtenues sont slgnlflcatlvement dIfférentes à5 %.
Les ordon",cs à "origIne des deux d ...oltes sont slgnlflcatrvemenl différentes' à 1 "ft.
La comparaison de sé...ums p...ovenant de bovIns Borgou à paraslt'rnle
posItive et de bovIns Borgou à parasltémle négative donne les résultats
suIvants :
- 68 -
l • )•Equatfons de • C oefflcl ent de )•
( S~rums ragresslon · cor~latron )·C- • -: ... -)•( • • )· •C5. d'animaux à )( paraslt~mle posItive :Y --0,729 X + 2,83 • 0,80852 )·( n • 12 )
~• • l· •
( S. d'anImaux à • )·( para81t~J e négative :Y ."0,613 X + 2,44 : - 0,72164 )( n - 6 • )·j • • )· •
n • nombre de s~rums ana lysés
GraphIque nO 2
CÇ!v1MENTAI RES
Les s~rums d'anImaux ~D'erasJtémle posItive ont des taux d'antIcorps supé
rIeurs à ceux des anImaux à parasJt~ml e regatlve.
Cette dl~ rence de taux d'anticorps cesse d'être sIgnIfIcatIve pour une
dilution de sél'lITl c1e 1/3455 (GraphIque nO 1) quI correspond à 1'1 ntersectlon
des deux droites.
Chez les anImaux de race 80rg~u les dIfférences de taux d'anticorps
entre anImaux à paraslt~mle posItive et anImaux à paraslt~1 e négative cessent
d'être slgnlflcatlves,à une c:'\Ilutlon de sérum de 1/2031 (GraphIque nO 2).
ExplicatIons : des anImaux apparemment sans parasites ont des anticorps
spécJflques.
Le test de mIcro ELISA présente l'avantage d'être sensIble et très spécI
fIque j la lecture des plaques est beaucoup moIns subJecttve comparée à
Itlmmunofluorescence IndIrecte mals le test de mIcro ELISA exIge pour sa
r~ansat1on beaucoup de pré,," autlol1s de la p.. ~t de l'opérateur.
A notre avIs ce test dl~valuatJon reste à la seule portée des laboratoIres
spécJaltsés c1est- à "'dl re dIffIcilement applicable sur le terraIn.
Les résultats que nous avons obtenus par le test cfe mTcro ELISA gagne- '.
raIent en précIsIon si nos analyses avalent porté séparément sur les dIffé
rentes races de bovIns et sI des comparaIsons avalent été faItes entre anImaux
régulièrement tralt~s avec des trypanocldes et des anImaux non ou Irrégurr~
rement traItés avec des trypanocldes. Cela nous auraIt permis entre autres de
vérIfier "Importance: du traitement. du facteur racial dans la production
d'antrcorps au cours de la TrypanosomIase bovine.
2
2 ..y. -o,5tO ~ + 2,0'
1,5
1
0,5
o4D ao 320 12. 21'0 :MIS 1120
fdephiq_ ft. 2
2t --~~y. -0,72' Je + 2,83
t,5
1
G,5
o40 320 640 1280 2560 5120
2031
live••~ipnMI".
- 68 -
CONCLUSI'ONS-------------------
Peut-on conclure après cette étude que les taurIns de la R.P.B.
sont trypanotolérants ? La réponse ne saurait être catégorIque mals nous
pouvons ~anmolns répondre à cette question par l'affirmative sI l'on consI
dère que, malgré la pressIon glosslnalre, les anImaux sur lesquels nos
analyses ont porté se mal ntl ennent et se reproduIsent dans un ml lieu auquel
Ils sont très adaptés. Dans ce ml lieu les anImaux sensIbles à la Trypano
somIase (Zébus) ne peuvent pas vIvre.
Rappelons que les LagunaIre 'lnt permis pendant la ~rlooe colonIale
d'IntroduIre et de dével'lpper l'élevage bovIn dans ces terrlt'llres 'lÙ cet
élevage était quasI InexIstant, à cause précIsément de la Trypanosomlase.
Les résultats de nos ana lyses, nous ont permIs c'e constater que
les taurIns de la R. P. B. sont en général a~mlés et que la parasltémle
est parfoIs forte. ToutefoIs les analyses sérologIques Indiquent que ces
taurIns ont un taux élevé d'anticorps spécifIques ce quI pourrait Justlfler
une plus grande résIstance à la TrypanosomIase.
L'anémIe observée, peut être rattachée à la TrypanosomIase sI l'on
salt que des croIsements Incontr81és se font entre anImaux sensIbles et
anImaux réputés trypanotolérants. Il va sans dIre que l'accroIssement cies
proportions de sang Zébu entral"he une senslbt lité accrue à la maladIe.
D'où le nécessU é :
- d'une politique de création de centres d'élevage et de sélection
des souches "pures" d'anImaux trypanotolérants,
- de la vulgarIsation et de la surverllance des croIsements d'anI
maux trypanotolérants •
- de la création (1'un servIce chargé cie la lutte antl-Tsé-tsé dis
posent d'un personnel qua IJflé et des moyens fI nanclers nécessal res.
L'anémIe des taurIns t:ie la R.P.B. peut également être liée au
perasltlsme gastro-Intestinal et aux méthodes d'élevage quI dans l'ensemble
sont peu satisfaIsant es.
- 89 -
Les carences, la sous-allmentatfon, les meladles InfectIeuses et
parasitaI res conatl tuent des ~allt~s dant Il faudrait tenl r compte. Il au
raft ~té Int~ressant dans cette ~tude d'accorder une plus grande attention
à ces autres maladies quI affectent ces taurIns ~put~s peu-o....'b'.. l laTrypanosomIase.
Nous avons contrlbu~ par la présente ~tude à une meIlleure con
naIssance des facteurs Immunitaires de la trypanotol~rance. de la situa
tlon de la Trypanosamlase bavlne et enfIn grAce à des tests c4e labora
taJre très sensJbles, nous avons ~valu~ la r~slstance des dlff~rentes races
de BovJns de la R. P. B.
Nos analyses sur l'~valuatlon de la trypanotol~rance de taurJns de
la R.P. B. sont à ootre connaIssance les premJères du genre. Il serait
hautement souhaJtab le que dtautres travaux puIssent être r~alJs~s sur un
nombre ~ lev~ d'anJmaux.
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ANONYME
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Torne 1 Situation généra le • - 155 p
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Programme regional de lutte contre les Trypanosomiases
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Cours de formatIon professionnelle sur les Trypanosom.~9ses
africaines - Tome
Bobo-DIoulasso, O.C.C.G.E., 1964
A. - C ART E S
Peges
N°s 1. DIstrIbution globale des GlossInes en AfrIque
(d'après FOfU 1971)................................. 3
2. R.P. BénIn
Isohyètes, zones clfmatlques, hydrographIe........... 30
3. R. P. BénIn
DIstrIbution c.i'ensemble de G losslna pa Ipa 115,
G. mecll corum, G. fusel pleurl s,;".. (c"après FORD, 1973) 32
4. R.P. E'énin
Orstrlbutlon d'ensemble de G lossr na tachl noldes
(d'après FORD, 1973)............................... 33
5. R.P. BénIn
DIstributIon d'ensemb le de G losslna morsftans
submorsltans (d'après FORD, 1973).................. 34
6. R. P. Bénin
DIstrIbution probab le de G lossl na longlea Ipls
(d'après FORD, 1973) •••••••••••••••••• '" • • • • • ••• • • 35
7. R. P. Bénin
Population humaIne
Population bovine
Répartftlon des races bovInes/Province............... 38
B. - T A BLE A U X
N°s 1. Données générales sur la République populaIre du BénIn 28
2. Répartition des bovins par provInce en 1975 ••••••••••• 37
3. TrypanosomIase bovIne par provInce ••••••••••••••••••• 41
4. RécapItulatif des lieux de prélèvements................ 46
TABLE DES MAT ERES
Pages
INTRODlJCïjGt~••• o ••••••••••••••••••••••••••••• 2
'pRE='.MIERE PARTIE
CONNAISSA.NCES ACTLJELLES SUR
L'IMMUNiTE DES ANIMAUX TRVPA
NOTOLERANT5.
LES ESSAIS DE VACCINATION DANS LES TRVPANO
SOMIASES g SUCeES ET ECHECS...................... 11
PARASIT~IE 0" ~ 0 ('. Q '" ('l 0 Cf Q 0'" Q (.'1 CJ. 00 ••••••••••••••••••••••
IMMUNOSUPPRESSION .0. ft. Q •••••••••••••••••••••••••••
IMMUNITE HUMORALE ••• a a " .
LE COMPLEMENT DANS LES TRVPANOSOMIASES••••••
5
5
9
10
11
OO.O.OO.~~OOOOC600 ••••• ~ •••••••••••••••••••••IMMUNITE
1.
2.
3.
4.
S.
6.
7. - DISCUSSION OC)OO~()I$OOOOO•• OOO.OO ••••••••••••••••••••••· 13
DSU>(IEME PARTIE
LE BETAIL TRYPANOTOLERANT DE LA
REPUBL.IQUE POPULAIRE DU BENIN ET
ETUDES SUR LA TRYPANOTOLERA"CE
CHAPITRE 1 SITUAïlON DE LA TRVPANOSOMIASE
BOVINE EN REPUBLIQUE POPULAIRE
DU BENI N (1 00. Q ., no n 0 G •••••••••••••••••••••••••
1. CONSIDERATIONS GENERALES SUR REPUBLIQUE
POPULAIRE DtJ BENIN ••••••••••••••••••••••••••••••••• 27
GLOSSINES •••• " 0 0 •••••••••••• 0 •••••••••••••••••••••••
VEGETATION:. ET HYDROGRAPHIE •••••••••••••••••••••2.
3.
- R~pa rU tI on o ••• oaoo ••• eo •••••••••••••••••••••••••••••
29
31
31
4. - LES RACES SOVINES 36
Les LagunaIre o~ ••••• eeo •••••••••••••••••••••••••••••• 36
Les Samba ooan~eooooo~.O~O.O.~Q•••••••••••••••••••••• 39
Les pab Il o. 0 0 C) 0 r, 0 Cl..('J <1' 0 0 ••• ., 00 •• 0 • •• • • • • • • • • • • • • ••• • •• • 39
Les Borgou t'J & 0 (li Ct QI " 0 '" 0 0 0 ~ 0 ••• '. • • • • • • •• • • • • • • • • • •• •• •• • 39
5. - TRVPANOSOMIASE BOVINE EN REPUBLIQUE
POPULAIRE DU BENI N •••••••••••••••••••••••••••••••• 40
Eplzootlologre •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 42
TraItements •• ~....................................... 42
CHAPITRE Il. ENQUETE SUR LA TRVPANOTOLERANCE
DES SOVI NS DE LA R. P. B.
A. - MATERIELS ET METHOOES
1. - Les techniques ••••••••••••••••••••••••••••••••••• 44
- Pr'lèvements sur le terrain..................... 44
a) Frottis sangul ns et gouttes épaisses ••••••••••• 45
b) Pré lèvements de sang ••••••••••••••••••••••••• 45
c) Hématocri te •••••••••••••••••••••••••••••••••• 45
Analyse de laboratoIre.......................... 48
coloratron •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 49
Immunofluorescence Indirecte.................. 49
Immunoperoxydase Indirecte.................... 51
micro ELISA ••••••••••••••••••••••••••••••••• 51
2. - Expression des résultats •••••••••••••••••••••••••• 52
8. - RESULTATS
1. - Fréquence des Trypanosomes dans les dlff'rentes
races et dans les dl-:"f'rent s groupes ••••••••••••••• 53
a) différentes races ••••••••••••••••••••••••••••••• 53
b) différents groupes •••••••••••••••••••••••••••••• 54
2. - Présence dans le sang des bovfns de parasites
autres que les Trypanosomes ••••••••••••••••••••••• 56
3. Evaluation de l'hématocrite en fonction des races
et des groupes •• 0................................ 57
en fonction des races •••••••••••••••••••••••••••• 57
(n fonction des groupes ••••••••••••••••••••••••• 58
4. - Evehmttonl"'des 1forJ1)U~ JeLJc:oc:ytGIr.~.......••••••• 60
5. - Immuno-séro logl e ••••••••••••••••••••••••••••••••• 62
Etude comparée par Immunofluorescenee et
Immunoperoxydase 1ndl recte ••••••••••••••••••••• 62
Etude comparée par Immunoperoxydase Indirecte... 62
Micro ELiSA........................... •.•••••••• 65
C one luslons •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 68
BI bthJgraph1e . • •• ••• •••••••••••••• •• •••••••••• •••• 70
VU
LE DIRECTEUR
de l'Ecole Inter-Etats
des Sciences et Médecine
V~t~rinaire
VU
LE DOYEN
de la Faculté de Y édecine
et de Fharmacie
Le Candidat
LE· PROFESSEUR RES PùNSABLE
de l'Ecole Inter-Etats des Sciences
et M~decine Vét~rinaires
LE FRESIDENT DU JURY
VU et permis d'imprimer ••••••••••••••••••••••
Dl..KAR, le •••••••••••••••
LE RECTEUR FRESIDENT DU CONSEIL PROVISOIRE DE L'UNIVERSITE
DE DAKAR.
5 ERMENT DES VETERINAIRES DIFLOMES DE DAKAR
-=-.-=-=-=-.-.-=-.-.-=-.---.-.-
"Fidèlement attach~ aux directives de Claude BOURGELAT,
fondateur de l'Enseignement vétérinaire dans le monde, je promets
et je jure devant mes martres et mes aftlés :
- D'avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la
dignité et de l'honneur de la profession vétérinaire.
- 1) 'observer en toutes circonstances les principes de
correction et de droiture fixés par le code déontologi
que de mon pays.
- De prouver par ma conduite t ma conviction, que la
fortune consiste moins dans le bien que l'on a, que
dans celui que l'on peut fai re •
- De ne point mettre à trop haut prix le savoir que je
dois à la générosité de ma patrie et à la solli<:itude .
de tous ceux qui m'ont permis de réaliser ma voca
tion.
qUE TOUTE CCNFIANCE NΠSOIT RETIREE 5 'IL ADVIENNE
QUE TE ME PARJURE".
