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UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE BP: 8815 KINSHASA
Faculté des Sciences Agronomiques
(Zootechnie et Aquaculture des pays tropicaux)
Analyse socio-économique de l'impact de l’élevage des chèvres
(Capra hircus L. 1758) locales sur la vie des éleveurs de l’Ituri
Ir Musalizi Muharabu R.Lafleur, Chef de Travaux
Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention
de Diplôme d’Etudes Approfondies
en Sciences Agronomiques
Composition du jury :
Dr Bakana ba Mfiedi, Ph.D, Professeur Emérite (UPN) : Président
Dr Ir Mumba Djamba, Ph.D, Professeur Ordinaire (UPN) : Secrétaire
Dr Ir Nyongombe Utsh. Ph.D, N.F., Pr Ordinaire (UPN) : Promoteur
Dr Ir Mozambe Mapunzu, Ph.D, Professeur Ordinaire (UPN) : Membre
ii
Faculté des Sciences Agronomiques
DEPARTEMENT DE ZOOTECHNIE
Dissertation présentée par
R.Lafleur Musalizi Muharabu En vue de l'obtention de grade de
Maître en Sciences Agronomiques
iii
© Faculté d’Agronomie et R.Lafleur Muharabu
BP : 8815 KINSHASA (RDC)
Toute reproduction d'un extrait quelconque de cette
Recherche, hors des limites restrictives prévues par les
normes scientifiques,
est strictement interdite.
Imprimé en République Démocratique du Congo chez Mugabirwa
Engineering service – MES/RDC
iv
La science doit chercher à améliorer la vie comme service aux
autres au nom de Christ car toute notre vie est dominée par l’amour
du Christ et doit rester sous l’autorité de Christ (2 Cor 5:14; 10:5; 1
Cor 10:31). La technologie ne fait pas exception. Qu’elle aussi amène
gloire et honneur au Seigneur Jésus Christ.
Théodore Witmer
.
i
Dédicace
A mon feu Père, John Muharabu Makangira qui m’a quitté très tôt sans avoir
bénéficié les fruits de ses entrailles. Il ne cessait de me dire « pénètre les études pour sortir
Docteur à Thèse » ;
A ma chère mère Esther Zaïna Mulinda qui, à travers elle, Dieu m’a donné la vie et
que j’aime plus que tout ;
A ma grande Sœur aînée Any Namakuta Nepa et ma petite Sœur Cadette Lafleur
Nabatwali Muharabu ;
A mon pays.
ii
Remerciements
Ce travail a nécessité pour sa réalisation le concours de plusieurs personnes
physiques et morales dont je tiens à remercier.
Tout d’abord, les remerciements les plus nobles s’adressent au Tout-Puissant Dieu
de l’Eternité qui a permis notre Etre, en créant depuis le début les cieux et la terre que nous
dépendons ;
Je tiens à remercier les professeurs ordinaires Nyongombe U. Nathan et Monzambe
M. Paul pour m’avoir accueilli dans leur laboratoire et pour le temps qu’ils ont consacré à
me former en vue de sortir avec le Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences
Agronomiques, en me donnant également la chance de présenter ce travail devant les
membres de Jury composé des éminents Professeurs que je remercie ;
Je reconnais la contribution du Dr Ir Bily Bolakonga, Professeur Associé à l’Institut
Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, et du Préféré Muluba Katembo
Assistant à l’Université Shalom de Bunia, pour leur contribution dans l’aboutissement de ce
travail, je leur dis grand merci ;
A mes Sœurs Any Nepa, Angel Mutolwa, Grâce Lukogo, Elysabeth Rukundo et
Lafleur Nabatwali ; également à mes Frères Dédé Batudu, Gabi Mugabirwa, Joël Kabaka,
Boke Mutula, Bastin Makangira et John Basengerwa tous de Muharabu, ainsi qu’à mes
Beaux-frères (Feu Shabani, Ndegeya Ndakundi, Bahati Rangi, Mulangaliro Matenga) et
Belles-sœurs (Nanoga Raphaëlle, Bahati Mwembe, Adidja Ramazani, Kunda Bastine) et ma
nièce Sophie Nabindu, qui ont également partagé mes peines et mes joies à travers ce
parcours, je suis tout aussi redevable ;
Ma reconnaissance s’adresse à tous les membres du personnel administratif,
scientifique et académique de l’UPN, de l’Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques
(ISEA) de Kenge et de l’Université Shalom de Bunia (USB) ;
Que mes Oncles Mugozi Makangira, Kidogomi Mbabula trouvent mes vifs
remerciements ;
Ma reconnaissance va également à tous les étudiants de l’Université Shalom de
Bunia, pour leur soutien et les encouragements dont j’ai bénéficié de leur part, de manière
particulière, je m’adresse à l’étudiant Bienfait Drabu, pour son attachement à mon égard
iii
depuis le long de ses études, mais aussi à Grace Wani Zigabe, d’avoir été la première à
m’encourager d’affronter les études post-universitaires ;
Très particulièrement, ma reconnaissance s’adresse à mon estimé collègue Chef de
Travaux Way Alege qui, de son sens scientifique, m’a initié pas-à-pas vers la science, en
m’attribuant une charge horaire à la Faculté de Développement pendant mon chômage,
voilà qu’à travers cette initiative, j’ai emboité ses pas. Je le remercie très sincèrement ;
Au Directeur Général de l’Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques de Kenge
(ISEA-KENGE), Dr Kuyungana Kisela, merci du fond du cœur pour l’encadrement des
Assistants et des Chefs de Travaux ;
Aux éleveurs des chèvres de l’Ituri, je dis aussi grand merci ;
Aux Professeurs et Pasteurs, Sumbuso Bamaraki, Andy Alo, Kibuka Kutionga et
Jacques Zigabe qui n’ont cessé de m’encourager d’affronter ces études, en me disant « ne
crains rien, la main de l’Eternel sera avec toi ! », je leur reste reconnaissant ;
Que la communauté Fuliiru ainsi que toutes les familles Nakatanda trouvent à
travers ces lignes mes reconnaissances d’appartenir à cette couche ethnique ;
Je ne saurais terminer sans remercier tous ceux de près ou de loin, d’une façon ou d’une
autre, m’ont soutenu lors de la réalisation de cette recherche, parmi eux :
Ir. Théodore Witmer, Chef de Travaux, pour ses critiques objectives et suggestions
qu'il a toujours apportées à nos travaux de recherche ; également, merci pour ses
encouragements dans mes moments d’hésitation et d’angoisse ;
Mon oncle, Dr Ir Bitijula Mahimba, Professeur Ordinaire, pour leur soutien
remarquable inoubliable ;
Ir. Lukusa Bubi Désiré, pour m’avoir proposé d’orienter cette première partie de
recherches sur les chèvres à la place de l’amélioration fourragères.
Roger Lafleur Musalizi Muharabu
iv
Résumé
Une enquête socioéconomique portant sur l’impact de l’élevage des chèvres locales a été
menée sur 530 éleveurs habitant les milieux périurbains de Bunia, dans le district de l'Ituri,
en Province orientale, République Démocratique du Congo (RD Congo). L'étude a été
réalisée entre juin 2011 et juillet 2013. Les revenus obtenus de cette activité restent de
manières générales faibles. Néanmoins, malgré l’inconsistance de ces revenus, les éleveurs
se montrent satisfaits. Ces revenus leur permettent de subvenir à certains besoins sociaux de
base dont l'alimentation, la scolarisation des enfants, la contribution au paiement de la dot,
l'acquisition de certains biens, etc.). Il a été prouvé que la chèvre contribue largement au
développement de l’éleveur dans les milieux d’études.
Mot clés : Analyse, socio-économique, impact, élevage
v
Summary
This study assesses the socioeconomic impact of local goats on 530 farmers living in the
region around the city of Bunia city in Ituri District in Oriental Province, Democratic
Republic of Congo (DRC). The study was conducted between June 2011 and July 2013.
The income earned by this activity is generally low. Nevertheless, despite the paucity of
such income, farmers are satisfied. These revenues allow them to meet certain basic social
needs including food, children's education, the dowry, the acquisition of certain assets, etc.
It was showed that the got contributed largely to the development of the farmers.
Keywords: Analysis, socioeconomic, impact, breeding.
vi
Table des matières
Dédicace ................................................................................................................. i
Remerciements ....................................................................................................... ii
Résumé ................................................................................................................. iv
Summary ............................................................................................................... v
Table des matières .................................................................................................. vi
Liste des figures ..................................................................................................... ix
Liste des tableaux .................................................................................................... x
Introduction ............................................................................................................ 1
Chapitre I : Généralités sur la Chèvre périurbaine d’Irumu ............................................ 4
1.1 Origine ........................................................................................................................... 4
1.1.1 Classification de la Chèvre (Capra hircus L. 1758) ............................................... 4
1.1.2 Caryotype de la Chèvre........................................................................................... 4
1.1.3 Importance et diffusion de la chèvre en élevage..................................................... 5
1.1.4 Système d’élevage .................................................................................................. 5
1.1.4.1 Divagation ........................................................................................................ 6
1.1.4.2 Stabulation ....................................................................................................... 6
1.1.4.3 Au piquet .......................................................................................................... 7
1.1.5 Alimentation, eau et abreuvement .......................................................................... 7
1.1.5.1 Alimentation ..................................................................................................... 7
1.1.5.1.1 Parcours naturels ....................................................................................... 9
1.1.5.1.2 Parcours artificiels ..................................................................................... 9
1.1.5.2 Eau et abreuvement ........................................................................................ 10
1.1.6 Hygiène et prophylaxie ......................................................................................... 11
1.1.7 Chèvrerie ............................................................................................................... 12
1.2 Etat de sécurité alimentaire en Ituri ............................................................................. 12
Chapitre II : Milieu, Matériel et Méthodes ................................................................. 14
2.1 Milieu d’étude ............................................................................................................. 14
2.1.1 Présentation du Territoire d’Irumu ....................................................................... 14
2.1.1.1 Description de la Cité de Bunia ..................................................................... 14
2.1.1.1.1 Situation géographique ............................................................................ 14
2.1.1.1.2 Climat ...................................................................................................... 17
vii
2.1.1.1.3 Relief ....................................................................................................... 17
2.1.1.1.4 Hydrographie ........................................................................................... 17
2.1.1.1.5 Sols .......................................................................................................... 18
2.1.1.1.6 Végétation ............................................................................................... 18
2.1.1.1.7 Faune ....................................................................................................... 18
2.1.1.1.8. Activités principales ............................................................................... 18
2.1.1.1.9 Population humaine ................................................................................. 19
2.2 Matériel ....................................................................................................................... 21
2.2.1 Population d’étude ................................................................................................ 21
2.2.2 Matériel de recherche ............................................................................................ 22
2.3 Méthodes ..................................................................................................................... 22
2.3.1 Récolte, traitement et analyse des données ........................................................... 23
2.3.2 Techniques employée ........................................................................................... 23
2.3.2.1 La technique d’observation ........................................................................... 23
2.3.2.2 La technique documentaire ........................................................................... 23
2.3.2.3 La technique d’interview................................................................................ 24
2.4 Difficultés rencontrées................................................................................................. 24
Chapitre III. Présentation, Interprétation et Discussion des résultats .............................. 25
3.1 Résultats ...................................................................................................................... 25
3.1.1 Identification des enquêtés selon le sexe, âge et niveau d’étude .......................... 25
3.1.2 Information préliminaire sur l’élevage ................................................................. 28
3.1.2.1 Place de l’élevage dans la vie des enquêtés ................................................... 28
3.1.2.2 L’ancienneté dans l’élevage ........................................................................... 28
3.1.2.3 Ressources génétiques des animaux d’élevage .............................................. 29
3.1.3. Conduite de l’élevage .......................................................................................... 30
3.1.3.1. Type d’élevage .............................................................................................. 30
3.1.3.2 Conduite générale de l’élevage (Divagation, stabulation et Piquet) .............. 31
3.1.3.3 Présence de chèvrerie appropriée pour les chèvres ........................................ 32
3.1.3.4 Stratégies d’alimentation des chèvres ............................................................ 33
3.1.3.4 Sol du logement dans la Chèvrerie ................................................................ 34
3.1.3.5 Appartenance à une organisation/association socioprofessionnelle .............. 35
3.1.3.6 Lieu d’approvisionnement en produits et matériels vétérinaires ................... 36
3.1.3.7 Principales causes de vente des chèvres......................................................... 37
3.1.3.8 Répartition des enquêtés selon l’encadrement ............................................... 39
3.1.4. Résultats socio-économiques de l’élevage .......................................................... 40
viii
3.1.4.1 Finalités des chèvres élevées : Vente et autoconsommation .......................... 40
3.1.4.2 Principaux clients des chèvres dans les périphéries ....................................... 41
3.1.4.3 Lieu de vente des chèvres .............................................................................. 42
3.1.4.4 Prix moyen de vente des chèvres en Francs Congolais (Fc) .......................... 43
3.1.5 Période des prix élevés et des prix bas ................................................................. 45
3.1.6 Poids des chèvres à la vente .................................................................................. 46
3.1.7 Répartition des résultats selon la vente régulière ou alternative ........................... 48
3.1.8 Différentes formes d’utilisation des revenus ........................................................ 48
3.2 Discussion ................................................................................................................... 65
3.2.1 Identification des enquêtés selon le sexe, âge et niveau d’étude .......................... 65
3.2.2 Information préliminaire sur l’élevage ................................................................. 66
3.2.3 Conduite de l’élevage ........................................................................................... 67
3.2.3.1 Stratégies d’alimentation et conditions de logement des chèvres ................ 68
3.2.3.2 Appartenance à une organisation/association socio-professionnelle ............ 70
3.2.3.3 Lieu d’approvisionnement en PMV .............................................................. 70
3.2.3.4 Principales causes de vente des chèvres........................................................ 71
3.2.4 Résultats socio-économiques de l’élevage ........................................................... 72
3.2.4.1 Finalités des chèvres élevées : Vente et autoconsommation .......................... 72
3.2.4.2 Principaux clients des chèvres dans les périphéries ....................................... 73
3.2.4.3 Lieu de vente des chèvres .............................................................................. 73
3.2.4.4 Prix de vente des chèvres par nos éleveurs .................................................... 74
3.2.4.5 Poids des chèvres à la vente ........................................................................... 75
3.2.4.6 Différentes formes d’utilisation des revenus ................................................. 76
Conclusion, Recommandations et Perspectives .......................................................... 79
Bibliographie ........................................................................................................ 82
Annexes ............................................................................................................... 86
ix
Liste des figures
Figure 1. Sex-ratio des enquêtés .............................................................................. 25
Figure 2. Totaux généraux de sex-ratio dans les hinterlands ................................................ 26
Figure 3. Répartition selon l’âge des éleveurs ...................................................................... 27
Figure 4. Totaux généraux de fréquence dans les milieux d’études selon l’âge ................... 28
Figure 5. Niveau d’instruction des éleveurs dans les milieux périurbains ............................ 30
Figure 6. Fréquences générales de niveaux d’instruction des éleveurs des milieux d’étude 32
Figure 7. Considération de L’élevage des chèvres dans les hinterlands ............................... 33
Figure 8. Total général en pourcentage (%) .......................................................................... 34
Figure 9. Autres ressources génétiques élevés dans les hinterlands ..................................... 35
Figure 10. Autres espèces animales élevées ......................................................................... 36
Figure 11. Présence des logements ....................................................................................... 37
Figure 12. Possession de logement ....................................................................................... 39
Figure 13. Stratégies d’alimentation des animaux par les éleveurs ...................................... 42
Figure 14. Système d’alimentation des animaux .................................................................. 43
Figure 15. Présentation graphique du sol des chèvreries ...................................................... 44
Figure 16. Présentation de fréquence en pourcentage selon le sol de la chèvrerie ............... 45
Figure 17. Répartition selon que les éleveurs appartiennent dans une des associations
socioprofessionnelle .............................................................................................................. 46
Figure 18. Approvisionnement en PMV ............................................................................... 48
Figure 19. Répartition graphique sur l’approvisionnement en PMV .................................... 71
Figure 20. Distribution des enquêtés selon l’encadrement ................................................... 72
Figure 21. Résultats totaux sur la formation des éleveurs .................................................... 73
Figure 22. Principaux clients des chèvres dans les hinterlands ............................................ 74
Figure 23. Identification des clients dans les hinterlands ..................................................... 75
Figure 24. Lieu de vente des chèvres .................................................................................... 76
Figure 25. Identification de lieux de vente de chèvres par les éleveurs ................................ 77
Figure 26. Prix de vente des chèvres ..................................................................................... 78
Figure 27. Total des prix de ventes dans les milieux périurbains ......................................... 79
Figure 28. Présentation des périodes des prix bas et des prix élevés .................................... 80
Figure 29. Distribution en cas d’alternance ou de la régularité de la vente au cours de
l’année …………………………..…………………………………………………………..81
x
Liste des tableaux
Tableau I. Besoins quotidiens d’entretien des animaux adultes ............................................. 7
Tableau II. Population de la Cité de Bunia de 2005 à 2010 .................................................. 20
Tableau III. Les éleveurs dans les hinterlands ..................................................................... 21
Tableau IV. Ancienneté dans l’élevage des chèvres ............................................................. 29
Tableau V. Systèmes de production des chèvres dans les périurbains ................................. 31
Tableau VI. Conduite de l’élevage par la pratique de la stabulation, divagation et piquet .. 31
Tableau VII. Causes de vente des chèvres par les éleveurs .................................................. 38
Tableau VIII : Répartition de nombre d’animaux vendus sur pieds ou abattus .................... 40
Tableau IX : Distribution selon le nombre d’animaux consommés ...................................... 41
Tableau X. Répartition selon les Poids des animaux à la vente ............................................ 47
Tableau XI. Forme d’utilisation de revenu chez les éleveurs……………….......................49
1
Introduction
L’agriculture reste une activité importante pour la population du monde entier. C’est
pourquoi un pays qui veut se développer doit recourir à l’agriculture, étant donné que toutes
les autres activités s’y dépendent pour avancer. Un corps qui n’est pas nourri, est semblable
à un corps hypnotisé, ne pouvant rien puisqu’il n’est pas nourri. C’est pourquoi l’homme du
21è siècle devra fournir les efforts pour produire à manger en vue d’obtenir la faculté de
faire les autres activités. L’importance économique des caprins en Afrique et notamment
pour les populations les plus défavorisées est souvent sous estimée. Pourtant, il s'avère qu'ils
interviennent dans une large mesure dans la survie des ménages notamment pour
l'autoconsommation, pour subvenir à certaines dépenses domestiques, pour certains rites
exigés par les coutumes (mariage, deuil, baptême, etc.).
En outre, bien souvent, la chèvre joue un rôle de réserve, de « tirelire » en quelque
sorte (ANONYME, 2006b). Ainsi, malgré que son système d’exploitation reste
traditionnellement extensif ou semi-extensif avec un faible niveau d'apport en intrant, cet
élevage contribue largement à l’économie familiale. Toutefois, malgré la réintégration
récente de l’élevage des chèvres par la population en Ituri, l’amélioration de la productivité
de ce système d’élevage reste un enjeu majeur pour le développement des populations
concernées ; ceci en réponse non seulement aux besoins croissants en viande mais aussi à
l'accroissement des revenus des ménages des éleveurs. L’ensemble de cheptel de la
province est conduit selon le système traditionnel (divagation de bêtes, races non
améliorées, etc.). Toutefois, en Ituri, l’encadrement assuré jadis par le BPI a permis à
certains éleveurs d’améliorer la conduite de leurs élevages (ANONYME, 2005). Il importe
de signaler que, outre les avantages socioéconomiques de son élevage, la chèvre présente
une gamme variée d'avantage notamment en ce qui concerne sa productivité.
En effet, domestiquées depuis près de dix mille ans, les chèvres ont la capacité de
s’adapter très facilement aux plantes disponibles dans leur environnement. Elles peuvent
donc survivre dans les régions arides, semi-arides et montagneuses en se nourrissant de ce
qu’elles trouvent, ce que le mouton ou les bovins ne peuvent pas faire. Sa reproduction
rapide (grâce à sa maturité sexuelle précoce, sa grande prolificité) et sa grande capacité
d'adaptation sont des sérieux atouts pour son élevage. Cette grande adaptabilité permet à
cette espèce animale de compenser les fortes mortalités, tout en assurant au moins l’auto-
renouvellement des troupeaux, y compris dans les conditions les plus difficiles. La prise en
2
considération des éléments ci-haut permettrait aux décideurs d’améliorer des revenus
sociaux et économiques des ménages éleveurs dans les milieux périurbains de l’Ituri et plus
particulièrement dans la Cité de Bunia. Dans les hinterlands de Bunia, la chèvre constitue
une ressource économique importante procurant des revenus substantiels aux éleveurs. En
effet, la viande de chèvre occupe une place de plus en plus considérable dans la
consommation alimentaire en Ituri, particulièrement à Bunia de part son goût qui se
rapproche à celui de viande des porcs…la viande de chèvre est beaucoup préférée par
rapport aux autres spéculations (DEVENDRA et MCLEROY in HANGO et al., 2007). La
chèvre fournit une production viandeuse qui joue un rôle important tant dans l’alimentation
de la famille que dans la création des revenus monétaires. En outre, cette population caprine
assure l’essentiel de l’approvisionnement des produits viandeux domestiques.
Etant donné que les hinterlands de Bunia constituent le principal milieu
d’approvisionnement en viande pour le milieu urbain de Bunia, la présente étude vise à
évaluer la contribution socioéconomique de l’élevage des chèvres. Elle s’inscrit dans le
volet de l’amélioration de la vie sociale et économique de la population. Les résultats de
cette recherche vont constituer une base d’information nécessaire en vue de converger vers
la sécurité alimentaire de la population Iturienne.
L’Ituri constitue le principal milieu d’approvisionnement de viande non seulement
aux Districts voisins de la Province Orientale, mais aussi à ceux des autres Provinces. La
présente étude vise principalement à contribuer à une meilleure connaissance sur les
caractéristiques socio-économiques de l’élevage des chèvres locales en District de l’Ituri. Il
a pour but de produire un référentiel sur la contribution socio-économique de l’élevage des
chèvres dans les milieux périurbains de la Cité de Bunia. Elle peut contribuer également à
orienter les différentes interventions sur la question de l’amélioration du secteur d’élevage
en vue d’atteindre une lutte efficace de la malnutrition et à la sous-alimentation des
populations des pays pauvres. De manière détaillée, les principaux objectifs spécifiques se
proposent :
- D’évaluer la rentabilité de la chèvre locale élevée à Bunia ;
- D’évaluer le prix de vente de cette chèvre ;
- D’évaluer les périodes de gain élevés et de gain bas.
- D’évaluer la viabilité financière et économique ou les différentes formes
d’utilisation de revenus de l’élevage.
3
Bref, l’objectif principal de cette étude est d’analyser d’une manière détaillée
l’impact social et économique des exploitants de cette thématique dans le périurbain de
Bunia en vue de ressortir un référentiel de l’impact social et économique sur lequel on peut
évaluer la rentabilité et les conditions d’adoption de l’amélioration.
Après la succession de multiples guerres en Ituri, la population s’est investie dans
l’élevage des chèvres locales. C’est pourquoi l’étude approfondie sur les chèvres permettrait
de connaitre le niveau de contribution de l’élevage des chèvres dans ce secteur agricole chez
les éleveurs locaux. Nous pensons que les chèvres locales élevées dans le Territoire d’Irumu
contribueraient au développement de la vie socio-économique de l’éleveur.
Le choix s’explique, d’une part, par la curiosité d’une connaissance profonde de
l’effectivité de l’apport des chèvres aux revenus des éleveurs et d’autre part, détenir les
données de guide sur les ressources génétiques caprines. Puisque le secteur agricole,
constitue le point d’impulsion économique pour plusieurs nations. L’élevage des chèvres
comme signalé ci-haut, est l’un des moteurs de développement s’il est pris en considération
surtout dans les pays en voie de développement et particulièrement en milieux paysans.
C’est ainsi que cette étude pourra permettre une bonne orientation des éleveurs en vue de
rentabiliser rationnellement le profit de l’élevage.
La présente étude se pratique dans les hinterlands de Bunia, situé dans le territoire
d’Irumu, District de l’Ituri, en République Démocratique du Congo. Cette recherche couvre
une période allant de juin 2011 à juillet 2013.
A part l’introduction et la conclusion, la présente recherche se subdivise en trois
chapitres dont le premier étale les généralités sur la chèvre périurbaine d’Irumu, le second
décrit le Milieu, Matériel et Méthodes et le dernier présente, interprète et discute les
résultats.
4
Chapitre I : Généralités sur la Chèvre périurbaine du Territoire d’Irumu
1.1 Origine
La Chèvre du District de l’Ituri comme toutes les races caprines ont pour ancêtre
commun une chèvre sauvage : l’Aegagre.
On en trouve encore quelques-uns dans le Sud-ouest asiatique, mais ils sont en voie
de disparition. Petit à petit, et grâce à une lente domestication, ce lointain cousin a évolué en
se diversifiant, pour donner plusieurs races qui se distinguent par leur taille, leur toison, ou
encore la forme de leurs cornes. L’élevage de la chèvre est ancien puisqu’on en trouve des
traces chez les Gaulois, deux siècles av. J-C. (FOURNIER, 2006)
La chèvre élevée dans le District de l’Ituri tire son origine à l’espèce l’aegagre et qui
a subit des migrations jusqu’à atteindre ce coin très favorable à son développement.
1.1.1 Classification de la Chèvre (Capra hircus L. 1758)
La chèvre appartient dans la classification ci-dessous :
Règne : Animalia ;
Embranchement : Chordata ;
Classe : Mamalia ;
Ordre : Artiodactyla ;
Famille : Bovidae
Sous-Famille : Caprinae ;
Genre : Capra ;
Espèce : Capra hircus Linnaeus, 1758.
Comme observé ci-haut, la Chèvre est un mammifère herbivore et ruminant qui
appartient à la Famille de Bovidés, à la sous-famille de Caprinae ou Caprin. (FOURNIER,
2006)
1.1.2 Caryotype de la Chèvre
La chèvre est l’espèce domestique la plus difficile à étudier sur le plan caryotype car
elle dispose 60 chromosomes dont 58 autosomes sont acrocentriques, comme ceux des
Bovins, mais en plus, le chromosome X est, lui aussi, acrocentrique. L’Y est l’élément le
5
plus petit du complément et il est métacentrique. En raison de sa taille extrêmement petite,
la morphologie de l’Y ne devient visible que dans des mitoses ayant des chromosomes très
allongés. C’est probablement pour cette raison qu’il a été souvent décrit, jusqu’au milieu
des années soixante, comme étant acrocentrique (NELSON, 1967).
1.1.3 Importance et diffusion de la chèvre en élevage
Les chèvres sont des petits ruminants très répandus dans les zones tropicales et
subtropicales où elles jouent un grand rôle à la fois sur le plan social et économique. Elles
sont élevées dans les différentes zones écologiques (arides, semi-arides, humides et élevées)
et selon les différents systèmes de production. Ces petits ruminants sont particulièrement
intéressants pour augmenter la production animale dans ces zones en raison de leur
adaptation au milieu et de la possibilité de réduire l’intervalle entre deux périodes de
reproduction. Par rapport aux ovins, les caprins possèdent les avantages supplémentaires de
mieux résister au stress calorique et aux périodes de sécheresse. De plus, la digestibilité des
fourrages riches en cellulose est meilleure chez les caprins. (DELGADILLO et
CHEMINEAU, 1997)
Dans le district de l’Ituri, les chèvres jouent un rôle d’épargne pour les ménages
pauvres ; c’est pourquoi elles sont considérées comme « Amies des ménages pauvres »
parce qu’elles interviennent sur toutes les étapes de croissance et de développement humain.
On les trouve disséminer dans tous les Territoires de l’Ituri. La succession des différentes
guerres en Ituri a orchestré le ravage des gros bétails et vu leurs cycles de reproduction
tardif, certains éleveurs préfèrent actuellement l’élevage des chèvres. NSABIYUMVA
(1990) rapporte que l’effectif des chèvres semble augmenter parallèlement au déclin du gros
bétail.
Elles s’adaptent facilement aux fourrages disponibles dans les milieux d’élevage.
Bien que les chèvres présentent le potentiel de se reproduire toute l’année, elles peuvent
présenter des périodes importantes d’anœstrus et anovulation généralement provoquées par
une alimentation insuffisante ou à des conditions climatiques défavorables.
1.1.4 Système d’élevage
Le système caprin pastoral (considéré dans ce texte comme divagation surveillée)
est largement répandu dans le District de l’Ituri. Ce système se base principalement sur
6
l’utilisation de la végétation spontanée (parcours naturels). Les races élevées dans ce
système sont rustiques mais ayant des performances zootechniques faibles et leur
production se limite à la viande. Cette sorte de production est également rencontrée dans les
milieux périurbains de Bunia.
Selon MAHIEU et al, (2011), on peut définir le système d’élevage comme un
ensemble de moyens en interaction choisis et pilotés par l’éleveur dans un contexte sociétal
défini (réglementation, contraintes d’ordre économique, etc.). En Ituri, on pratique le
système extensif avec piquet et divagation permanente. Les animaux élevés dans ce système
doivent trouver dans les ressources végétales disponibles les nutriments nécessaires à leurs
besoins vitaux de base (entretien) et à leur production.
1.1.4.1 Divagation
L’élevage des chèvres est de type traditionnel, il est caractérisé :
Par la divagation surveillée (pastoralisme) ;
Absence de compléments alimentaires ;
Absence de suivi sanitaire constituant un handicap pour le développement de
l’élevage en Ituri.
Les animaux sont laissés en divagation toute la journée, soit attachés dans les
parcours naturels environnant la Cité et regagnent leurs abris au coucher du soleil.
La divagation est à 100% observée dans les milieux périphériques. On laisse les chèvres en
liberté, tandis que dans la pleine ville, on attache les chèvres pour éviter les broutages des
cultures jardinières pratiquées par certains ménages.
1.1.4.2 Stabulation
La stabulation est définie comme une période pendant laquelle les animaux
séjournent en étable et ils y sont nourris. On distingue deux types de stabulation :
Stabulation entravée et stabulation libre.
Le problème de la détention en stabulation libre est qu’elle entraîne les conflits entre
les chèvres qui se blessent entre elles lorsqu’elles sont maintenues dans l’enclos. La
stabulation libre est supposée prendre plus de place que la stabulation entravée. Il est
toutefois possible de dégager les animaux agressifs pour faire régner le calme dans le
7
troupeau. Dans les hinterlands de Bunia, on observe la pratique de la stabulation entravée
que lorsqu’il y a le cas de mise bas. L’éleveur ne permet pas sa chèvre en maternité de sortir
avec ses petits de peur que ces derniers ne soient blessés par les autres chèvres ou autres.
C’est ainsi que les éleveurs prennent soins de leurs animaux pendant les périodes de
naissance. Alors la pratique de stabulation se remarque pendant la période de maternité.
1.1.4.3 Au piquet
Le système d’élevage traditionnel est très répandu dans le District de l’Ituri surtout
pour ceux qui possèdent 2 ou 4 chèvres en élevage. Le système d’élevage sur piquet
témoigne également qu’il est encore traditionnel. Il est plus employé en pleine ville de
Bunia en vue d’éviter les dégâts que causent les chèvres. Dans la ville de Bunia, les
ménages pratiquent les jardinages autour des maisons ; alors pour éviter les catastrophes
destructives, les chèvres sont attachées et autour duquel elles broutent l’herbe, cette pratique
dure toute la journée. Chez certains, les animaux attachés toute la journée sont relâchés vers
17 heures sous la surveillance en vue d’éviter les dégâts qui peuvent être causés, et les
chèvres attachées sont déplacées 2 à 3 fois par jour vers les lieux de biomasses abondantes.
Signalons que les chèvres sont capables de se rassasier dans une heure de pâture si la
biomasse est intense et cette période de biomasse intense coïncide souvent avec la saison de
pluies.
1.1.5 Alimentation, eau et abreuvement
1.1.5.1 Alimentation
Les besoins totaux en alimentation des Chèvres d’élevages sont confinés dans le
tableau qui suit.
8
Tableau I. Besoins quotidiens d’entretien des chèvres adultes
P.V (kg) Energie
(U.F)
MAD (g) Ca (g) P (g) Rapport
Ca/P
40
50
60
70
80
0,64
0,71
0,78
0,85
0,92
32
40
48
56
64
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
1,2
1,5
1,8
2,1
2,4
1,66
Source : Monzambe, 2014
Dans le tableau ci-haut, on observe qu’une Chèvre de 40 kg a besoin de 0,64 Unité
Fourragère, 32 g de Matière Azotée Digestible, 2 g de Calcium et 1,2 g de Phosphore pour
assurer son développement corporel.
Les chèvres locales s’adaptent mieux aux fluctuations des ressources alimentaires.
Dans d’autres coins de l’Ituri, les animaux sont généralement laissés en divagation pour la
recherche d’aliments pendant la journée, un complément leur est distribué
occasionnellement le soir lors de leur rentrée au coucher du soleil. Le supplément offert
dépend de la disponibilité des aliments. Les principales sources d’aliments de la chèvre
restent les fourrages trouvés autour des hinterlands. Il est à signaler que les milieux
périurbains sont riches en aliments fourragers, surtout comme ils constituent les limites
entre la Cité de Bunia et les campagnes.
Egalement, on a observé dans les hinterlands de Bunia, une alimentation quantitative
et qualitative pendant la saison pluvieuse, donc la disponibilité fourragère varie selon les
saisons et les milieux.
Par ailleurs, l’un des problèmes d’alimentation des animaux à Bunia est
l’inexistence des pâturages artificiels pour les éleveurs ou les partenaires. L’élevage ne se
base uniquement que sur les fourrages spontanés. Tous les animaux quel que soit l’âge, le
sexe et l’état physiologique se régalent pour ce type d’alimentation des parcours naturels.
Les chèvres peuvent être nourries de deux façons :
• Elles sont en liberté et trouvent elles même leur nourriture, elles broutent et paissent. Si
l’herbe est fraîche et verte, elle suffira à leurs besoins. On peut aussi améliorer la teneur en
9
protéines du pâturage en y ajoutant des herbes nutritives ou des légumineuses ; feuilles
d’arbres fourragers, on peut aussi leur donner des plantes coupées comme le maïs et le
sorgho ainsi que des mauvaises herbes.
• Elles sont entièrement nourries à l’étable par l’éleveur qui leur apporte une ration
complète, il faudra couper ou ramasser la nourriture avant de l’apporter aux animaux, en y
ajoutant des compléments alimentaires. (ANONYME, 2013)
L’alimentation est extensive sur des pâturages relativement pauvres avec une faible
complémentation ou non.
Ceci conduit à une faible productivité. Dans les régions tropicales, les caprins des
races locales peuvent se reproduire toute l’année. Mais les facteurs environnementaux,
notamment l’alimentation, peuvent conduire à des baisses des performances de
reproduction. (DELGADILLO et CHEMINEAU, 1997)
1.1.5.1.1 Parcours naturels
Les pâturages de District de l’Ituri restent les parcours naturels. Les éleveurs ne sont
pas habitués de créer des espaces pâturables pour leurs animaux. Ces pâturages sont en
effet, composés d'une flore trop dégradée et d'une surface mal couverte, c’est pourquoi
l’élevage pratiqué dans les milieux ituriens restent traditionnels, aucun effort de
l’amélioration des pâturages.
Malgré toutes ces faiblesses, on y observe les espèces telles qu’Andropogon
gayanus, Brachiaria ruziziensis ; B. mutica ; Tripsacum laxum ; Setaria sphacelata ;
Pennisetum purpureum, P. clandestinum, Stylosanthes gracilis, Panicum maximum. Ces
espèces sont appréciées par les animaux départ leur particularité d’appétibilité.
1.1.5.1.2 Parcours artificiels
En Ituri, ou à Bunia en particulier, il n’existe pas des parcours artificiels (parcours
qui émanent de la création humaine) comme déjà signalé ci-haut. Les éleveurs ne se
contentent uniquement que sur des parcours spontanés. Le Projet de Bureau Ituri (BPI)
remplacé par l’ACOOPELI, avait introduit certaines espèces fourragères (Brachiaria
mutica, B. ruziziensis,…) dans les pâturages de l’Ituri, dans l’objectif de la création des
pâturages artificiels en vue d’améliorer la productivité de l’élevage. Malheureusement, le
départ brusque des colons belges a emporté tous les efforts de congolais actuels dont aucune
10
action n’est entreprise dans ce sens par son remplaçant ACOOPELI, mais aussi par les
éleveurs du secteur. Le rythme quotidien est « d’élever sans avoir où paitre les animaux »,
l’on croise le bras en attendant que la « nature fasse le reste ».
1.1.5.2 Eau et abreuvement
La régulation de l'abreuvement est un processus physiologique extrêmement
complexe, nécessaire à la suite de la déshydratation des tissus de l'organisme. La plupart des
animaux boivent pendant qu'ils mangent ou peu de temps après. La fréquence
d'abreuvement et les quantités d'eau consommées augmentent par temps chaud. Lorsqu'un
animal a soif, l'écoulement salivaire est en général moins important. L'animal a donc la
bouche plus sèche, ce qui peut stimuler l'abreuvement. Des variables physiologiques comme
l'âge, le taux de croissance ou la lactation sont des facteurs importants ayant une influence
sur les besoins en eau des animaux (ANDREW et OLKOWSKI, 2009).
A Bunia, il est rare d’observer chez certains éleveurs des chèvres d’abreuver leurs
bêtes surtout pour ceux pratiquant le système extensif avec divagation permanente sans
berger. Les animaux se débrouillent dans les marécages, des eaux usées, ruisselets, etc.
C’est pourquoi l’on assiste à une contamination élevée des animaux par les germes contenus
dans les eaux d’abreuvement.
On peut également noter que le changement climatique influence la vulnérabilité de
la qualité de l’eau d’abreuvement des animaux (ANONYME, 2007).
Enfin, en ce qui concerne la vulnérabilité de la qualité de l'eau potable face au
changement climatique, on peut noter quatre paramètres qui influent sensiblement sur cette
situation : la turbidité, le pH, la couleur et les matières oxydables.
Pourtant, l'eau est un composant essentiel qui intervient dans toutes les fonctions
physiologiques de base de l'organisme. Cependant, il faut noter que l'eau, comparée à
d'autres nutriments, est consommée en quantité beaucoup plus important. C'est pourquoi sa
disponibilité et sa qualité sont des paramètres clés dans la santé et la productivité du bétail.
Une restriction des quantités d'eau disponibles peut entrainer une chute rapide et importante
de la production du bétail, et une eau d'abreuvement de mauvaise qualité est souvent un
facteur participant à la baisse de la consommation. Étant donné que l'eau est consommée en
grande quantité, si elle est de mauvaise qualité, le risque que les contaminants qu'elle
11
contient atteignent un niveau nocif s'accroit. Les besoins et la consommation d'eau du bétail
peuvent varier en fonction des espèces et des races, de l'état des animaux, de leur mode de
production, et de l'environnement ou du climat dans lequel ils évoluent. La construction
d’un abreuvoir dans le local d’élevage est indispensable. Suivant la taille de troupeau, il est
nécessaire de prévoir un ou plusieurs abreuvoirs. On considère d'offrir aux animaux un
point d’eau pour un maximum de 30 chèvres. Là encore, ils devront être placés
suffisamment haut pour éviter qu’ils soient souillés, d’autant que la chèvre refuse de boire
une eau qui n’est pas propre. Il est donc impératif de renouveler fréquemment le contenu
des abreuvoirs. En stabulation libre, on peut se contenter d’un seul abreuvoir à condition
qu’il soit de dimension suffisante (FOURNIER, 2006).
Dans les milieux périurbains de Bunia, les éleveurs ne trouvent pas de l’importance
de l’implantation des abreuvoirs dans les locaux des animaux. C’est un système qui n’est
pas encore adopté dans ces milieux, car l’élevage pratiqué reste traditionnel.
1.1.6 Hygiène et prophylaxie
Certains éleveurs ont régulièrement recours aux pharmacies vétérinaires de
l’Association Coopérative des éleveurs de l’Ituri (ACOOPELI) pour la vaccination et le
traitement de leurs animaux, d’autres recourent à la médecine traditionnelle dont les plantes
servent d’espoir dans le rétablissement des bêtes malades.
Les maladies les plus observées dans la contrée, concernent les maladies infectieuses
et les maladies parasitaires internes et externes (internes : Strongyloses digestives, etc.).
Les éleveurs de cette thématique ne bénéficient d’aucun encadrement sanitaire de la
part du Gouvernement ou d’autres institutions non gouvernementales ou encore des
chercheurs dans ce domaine, c’est pourquoi même l’élevage reste traditionnel dans ce
milieu. Quelques éléments ci-après favorisent le développement des maladies chez la
plupart des éleveurs dans les périphériques de Bunia, il s’agit du mode de conduite des
caprins, la forte promiscuité, les forts déplacements, surtout quand il s’agit de divagation
des bêtes à la recherche de parcours et les fortes périodes de disette font également
apparaitre les syndromes de malnutrition rendant les chèvres moins résistantes aux divers
pathogènes. En définitif, les soins vétérinaires ne sont pas prodigués de façon systématique.
12
1.1.7 Chèvrerie
La chèvrerie est définie comme un bâtiment qui abrite le troupeau des chèvres. C’est
un terme général, puisqu’il s’utilise aussi bien au local installé dans une stabulation libre
qu’à celui abritant une stabulation entravée. Elle doit être construite de manière à pouvoir
permettre aux chevriers de réaliser toutes les opérations qu’il leur faut.
Les chèvres n’aiment pas vivre dans des conditions confinées, elles se plaisent de la
liberté, elles craignent le froid et l’humidité car ces deux facteurs climatiques occasionnent
les affections pulmonaires et parasitaires. C’est pourquoi il leur faut des bâtiments pour
s’abriter quant il fait froid ou quand il pleut et même pendant la nuit. Ces bâtiments peuvent
être de simples abris ou de véritables chèvreries. Les abris doivent être construits en
briques, en ciment avec de poteaux en béton qui supportent la toiture. La surface de
chèvrerie peut être de 12X60 m et cette superficie conviendrait pour environ 60 bêtes. La
densité peut être de :
‐ Une mère et un petit : 0,9 à 1,20 m2 ;
‐ Pour un jeune animal : 0,5 à 0,6 m2 ;
‐ Un adulte femelle seule : 0,6 à 0,8 m2.
‐ Le BOXE du bouc doit avoir une superficie de 1,75 à 2m2.
Sol : Terre battue
Le sol peut-être bétonné ou laissé en terre battue. Dans le premier cas, le matériau
assure une mauvaise isolation et est trop froid. De plus, sa mise en œuvre est coûteuse.
Cette solution est donc déconseillée, surtout dans un élevage en stabulation libre. C’est la
seconde solution qui est le plus généralement retenue. Dans le cas d’une stabulation
entravée, le sol peut-être réalisé en dur, avec des rigoles aménagées pour l’évacuation des
urines. (FOURNIER, 2006). Le sol de la plupart des chèvreries de l’Ituri reste en terre
battue. Certains éleveurs y opèrent un léger bétonnage à l’entrée de la chèvrerie pour éviter
que ces endroits ne deviennent des bourbiers.
1.2 Etat de sécurité alimentaire en Ituri
Grâce à ses bonnes conditions édapho-éco-climatiques, le District de l’Ituri est
autosuffisant sur le plan alimentaire en ce qui concerne les productions alimentaires de base.
13
Malgré cet état d’autosuffisance alimentaire globale, on note toutefois que la population
souffre encore de pénuries alimentaires cycliques. Ce qui pose le problème d’insécurité
alimentaire principalement dans certains milieux de district.
Le Territoire d’Irumu et plus particulièrement dans les périphériques de Bunia, on
n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire en ce qui concerne les produits animaux
et végétaux ; étant donné que ces milieux restent dépendant des Territoires voisins (Djugu,
Mahagi, Mambasa et Aru). Les populations du nord de l’Ituri sont bien intégrées dans les
sociétés agricoles. Elles cultivent les vivriers avec de très bons rendements dus à la bonne
qualité du sol.
Actuellement cette production connait des difficultés énormes en ce qui concerne les
perturbations climatiques, où l’on assiste à une prolongation de la saison sèche qui perturbe
le calendrier agricole de l’Ituri et la mauvaise qualité de l’alimentation des animaux pendant
la saison sèche.
Le projet de Développement de l’élevage des Caprins en Ituri n’a pas encore eu lieu.
Pourtant, la chèvre locale de l’Ituri mérite une étude approfondie surtout en ce qui concerne
l’amélioration génétique comme le soulignent MUSALIZI et al., (2013). Des schémas de
caractérisation et d’amélioration des races locales des chèvres n’ont pas encore été définis.
14
Chapitre II : Milieu, Matériel et Méthodes
2.1 Milieu d’étude
2.1.1 Présentation du Territoire d’Irumu
Le territoire d'Irumu est un territoire du district de l'Ituri de la Province Orientale en
République Démocratique du Congo. Le territoire d’Irumu abrite la Cité de Bunia qui, à son
tour est le chef lieu du District de l’Ituri. Ce Territoire couvre une superficie de 8 730 km².
2.1.1.1 Description de la Cité de Bunia
2.1.1.1.1 Situation géographique
La présente étude concerne le district de l’Ituri dont la population était évaluée à 2
617 000 d'habitants en 2005 (Bruneau, 2009). L’étude est plus particulièrement circonscrite
dans les hinterlands de la cité de Bunia. Nos enquêtes se sont donc déroulées dans les
fermes situées dans la périphérie de Bunia. Les coordonnées géographiques prises à l’aide
du GPS (Global Positioning System) indiquent que la Cité est située au nord de l'équateur à
1°33′31″ latitude Nord et 30°14′52″ longitude Est.
Bunia est entourée de la chaine des montagnes et se trouve à une altitude moyenne
de 1 274 m, sur un plateau à environ 30 km à l'ouest du lac Albert, dans la vallée du Rift, et
environ 25 km à l'est de la forêt d'Ituri. Cette chaine des montagnes commence depuis le
Katanga en passant par la périphérie nord de la ville d’Uvira - Bukavu et le Nord-Kivu, elle
est communément appelé Chaîne de Mitumba.
Il a été créé en 1946 comme un centre extra-coutumier. Il est subdivisé en douze
quartiers: Mudz’pela, Ngezi, Kindia, Rwambuzi, Bankoko, Lumumba, Sukisa, Lembabo,
Nyakasanza, Saïo, Simbilyabo, Nyamukau. Elle est limitée à l’est par la chefferie des
Bahema Banywagi, au sud par la chefferie des Baboa Bokoe, au nord par la chefferie des
Babelebe et à l’ouest par la chefferie des Baboa- Bokoe.
Ce milieu d’étude est constitué des hinterlands de la Cité de Bunia, notamment les
parties de Quartiers extrêmes de la cité considérés comme la limite entre la Cité et la
campagne (Confère Carte 1)
Vers l’est de Bunia, on a le quartier Simbilyabo, dans ses sous-quartiers Ndiba Kodu, Uba
et Rwankole ;
15
A l’ouest, le quartier Bankoko, dans ses sous-quartiers Opasi et Camp Nyasi ;
Au nord de la cité, ce travail couvre le Quartier Mud’zipela, dans ses sous-quartiers
Kolomani et Kasegwa ;
Au sud et sud-est, l’enquête s’est déroulée à l’extrémité sud du Quartier Kindia.
16
Source : Sengy, 2012
17
2.1.1.1.2 Climat
Bunia jouit d’un climat tropical humide du type Aw, selon la classification de
Köppen ; c'est donc un climat de savane (post-forestier) avec hiver sec. La température
moyenne annuelle est de 22o C avec une pluviométrie annuelle qui oscille entre 1247 mm et
1875 mm par an. Il importe de signaler qu'il s'observe, actuellement, dans la ville de Bunia,
certaines perturbations climatiques qui montrent une tendance de prolongement de saison
sèche. Il serait toutefois assez hâtif de parler de changement climatique car il faut des
observations sur un minimum de trente années pour confirmer ces faits.
2.1.1.1.3 Relief
Bunia, se situe dans une plaine tectonique dont l’ensemble appelé communément
«plaine d’Irumu», est constitué des plateaux. Son altitude moyenne est de 1.200 m ; le point
le plus élevé se situe à l’Est dans le quartier Simbiliabo, avec une altitude de 1.276 m et le
plus bas, c’est à l’ouest vers la rivière Shari, avec 900 m.
La Cité de Bunia est construite sur un plateau constitué de granite et de dolomite qui
affleure sous forme de dykes.
2.1.1.1.4 Hydrographie
Bunia se situe dans le réseau hydrographique de la rivière Shari. Il est drainé par de
nombreux cours d’eau dont le principal est la rivière Ngezi, grand affluent de Shari,
alimenté sur sa rive droite par le ruisseau Bigo et sa rive gauche reçoit les eaux de son
important affluent Nyamukau qui rassemble les eaux des ruisseaux : Ngugu, Rwambuzi,
Nyakasanza, Nyamutukura, Nyaarurugimba. La rivière Nyamukau coule du sud au nord,
divise la ville en deux parties. Au sud, il existe le ruisseau Kidzogoli qui se jette plus loin à
l’ouest dans la rivière Shari.
Les eaux de certaines rivières sont polluées par les activités humaines : lavage des
véhicules, des motos et des vélos.
18
2.1.1.1.5 Sols
Le sol de Bunia présente les caractéristiques d’un sol « ferralitique » constitué de
sable à faible pourcentage, c’est un sablo-argileux. En haute altitude et dans les bas-fonds
habitent les meilleurs sols apparents aux argiles, favorables aux activités agricoles.
2.1.1.1.6 Végétation
La végétation naturelle de Bunia est constituée de savane herbeuse parsemée des
arbustes. Toutefois, du point de vue agrostologique, la flore est dominée par des graminées
dont les Pennisetum purpureum, P. clandestinum, Brachiaria ruziziensis, Stylosanthes
gracilis, Panicum maximum, Andropogon gayanus. Ceux-ci sont fortement dégradés à
cause de l'artificialisation d'une grande partie des espaces et de la forte anthropisation liée
notamment à une démographie très active sur l'ensemble du District. Par ailleurs, on
observe à plusieurs endroits de la ville quelques arbres plantés, notamment les Eucalyptus et
quelques autres arbres fruitiers tels que les manguiers, les avocatiers, etc.
2.1.1.1.7 Faune
Un recensement de l’an 2000 a permis de découvrir que 153 animaux sauvages sont
détenus dans la Cité de Bunia dont 126 oiseaux (82,35%) et 27 mammifères (17,65%) ont
été inventoriés. Les oiseaux sont représentés par 3 espèces : Numida meleagris, Psittachus
erithacus et Anas erythrorhynchus neglectus. Par contre les mammifères sont représentés
par 10 espèces : Cercopithecus aethiops, Papio anubis, Colobus sp, Cercopithecus
neglectus, Cercopthecus ascanius, Cercopithecus mitis, Lophocebus sp, Erythrocebus
patas, Pan paniscus et Cephalophus monticola (GAMBALEMOKE et al., 2000). La faune
présentée ci-haut ne concerne que les animaux sauvages détenus dans la Cité de Bunia.
Cependant, il existe plusieurs Catégories d’espèces animales, entomologiques, des reptiles,
etc. rencontrées dans ce milieu.
En bref, la faune de la cité de Bunia est quasiment riche en espèces sauvages et
domestiques de plusieurs catégories.
2.1.1.1.8 Activités principales
La population autochtone vit principalement des activités agricoles, d'élevage, de
pêche et de commerce. Les jeunes garçons embrassent d’autres travaux, tel que le taximoto
19
et l’orpaillage. Les personnes issues du reste du Pays exercent les activités de commerce ou
d'employé de l'administration publique. Les produits commercialisés sont :
Les denrées alimentaires, produits de pêche, d'élevage et de la chasse, sont vendus
aux différents marchés publics organisés par l'administration du pays ;
Le bois est vendu dans les différents dépôts éparpillés dans la Cité ;
Les produits manufacturés sont vendus aux marchés, dans des magasins et des
boutiques ;
Les produits aurifères des orpailleurs sont vendus dans quelques comptoirs d'achat
d'or.
La route Bunia- Kisangani joue un rôle important dans le domaine du commerce de
la Province Orientale. C’est grâce à cette route que les commerçants acheminent les
produits agricoles variés : haricots, pomme de terre et les produits de l’élevage : viande et
pêche : poissons vers Isiro, Kisangani, pour Kinshasa passant par Mbandaka.
Bunia et ses environs possèdent un sol fertile favorisé par un climat tropical humide
fortement influencé par l'altitude. Cette fertilité du sol favorise la production de différents
produits tels que manioc, haricot, igname, patate douce, sorgho, ail, banane, soja, choux et
d'autres légumes. Bunia se trouve dans une savane herbeuse, ce qui favorise l’élevage des
bovins.
Bunia possède également un aéroport National qui connaît une intense activité de
navigation des avions de compagnies privées et de la Monusco. La route Bunia-Butembo
permet une circulation des véhicules facilitant le transport des commerçants, des ONG, des
organismes Internationaux, onusiens.
2.1.1.1.9 Population humaine
Le Bureau administratif de la Cité a rapporté que Bunia a une superficie de 57,6 km2
occupé par une population estimative de 366.126 habitants, soit une densité de 6.356 hab/
km2. De 2005 à 2008, cette population a presque triplé allant de 113.294 à 337.744
habitants. Les raisons principales de cette croissance seraient :
le retour des personnes ayant fui la guerre ;
les naissances incontrôlées ;
l'arrivée d'une nouvelle population.
20
Bunia est un centre urbain, on y trouve plusieurs tribus originaires du territoire et
des environs : les Biras, les Lendu Sud (Ngiti), les Hema, les Gegere (les Hema Nord), les
Lendu, les Nyali, les Alur, les Lugbara, les Lese, les Kakwa, les Ndoo, le Ukebu, les
Kalikoo, etc.
A la recherche du travail, on trouve différentes tribus venant de la RD Congo
(Nande du Nord-Kivu, Shi et Fuliiru du Sud Kivu, Luba du Kasaï, Lokele de la Tshopo,
Kusu du Maniema, etc.) ainsi que des étrangers provenant des différents pays et continents.
La présence de l’Organisation des Nations unies et ses différentes branches depuis 2004, a
fait croître le nombre des étrangers dans le coin. Bref, les District de l’Ituri héberge toutes
les Tribus du Congo et de différentes races internationales. On peut, facilement conclure en
baptisant le District comme étant un milieu hospitalier.
Le tableau ci-dessous, donne l’évolution de la population de la Cité de Bunia du
2005 à 2010.
Tableau II. Population de la Cité de Bunia de 2005 à 2010
Année Homme Femme Total % Homme % Femme Croissance
2005
2006
2007
2008
2009
2010
56.021
109.131
131.167
193.529
160135
175136
57.273
116.791
139.719
174.215
184824
204478
113294
225922
270886
337744
344959
373614
49.45
48.30
48.42
48.42
46,68
46,87
50.55
51.70
51.58
51.58
53,32
54,72
100.00
199.41
239.10
298.11
287,3
288,5
Source : ANONYME, (2013)
On remarque la pleine croissance de la population de Bunia de part les statistiques
de la population dans le tableau ci-dessus.
21
2.2 Matériel
Plusieurs matériels ont été utilisés pour réaliser ce présent travail.
2.2.1 Population d’étude
Cette recherche s’est réalisée auprès de 530 éleveurs périurbains de la Cité de Bunia,
dans lequel l’on trouve 70 femmes et 460 hommes. Les enquêtés étaient pour la plupart des
personnes âgées de 61 à 70.
Dans les lignes du tableau ci-dessous, se présente la répartition de nos enquêtés dans
les différents milieux périurbains de la Cité de Bunia.
Tableau III. Les éleveurs dans les hinterlands
Hinterlands Fréquence %
Camps Nyasi 15 0,03
Gbandai 20 0,04
Kasegwa 120 0,23
Kindia 150 0,28
Kolomani 10 0,02
Ndiba Kodu 10 0,02
Opasi 75 0,14
Rwankole 50 0,09
Uba 80 0,15
TOTAL 530 1,00
Afin de faciliter la collecte des données, une base de sondage a été élaborée au
préalable. Celle-ci a permis de se rendre compte du nombre d’éleveurs et de l’estimation du
nombre de chèvres dans leurs troupeaux respectifs, et ce, dans le but de généraliser les
résultats à l’ensemble de la population. Cette technique a permis d’exclure les éleveurs
ayants un petit nombre des chèvres, car l’on s’est basée aux éleveurs ayant au minimum 30
chevres.
On observe dans ce tableau, une concentration des éleveurs à Kindia, Kasegwa, Uba
et Opasi.
22
2.2.2 Matériel de recherche
Pour atteindre les objectifs fixés dès le départ, une enquête a été conduite auprès des
éleveurs des chèvres dans les hinterlands de Bunia. Pour faciliter cette enquête, les matériels
suivants ont été utilisés :
Un questionnaire qui a permis la récolte des données ;
Un carnet dans lequel nous inscrivions d’autres explications à part celles du
questionnaire d’enquête ;
Les matériels de la communication et de l’informatique pour permettre la saisie et le
traitement des données mais aussi d’atteindre les éleveurs au cas où ils ne sont pas
présents à la ferme ;
GPS (Global Positioning System) pour le prélèvement des coordonnées
géographiques ;
La moto Senke 110 qui a facilité d’atteindre les fermes ;
Le stylo à bille.
2.3 Méthodes
Pour mener à bien nos recherches, une méthode a été utilisée dans l’analyse des
données. Une approche analytique a été privilégiée parce que les éleveurs de chèvres dans
les hinterlands ne sont pas spécialisés dans ce domaine. Cette méthode consiste à discerner
les différentes parties d’un tout, à déterminer et à expliquer le rapport qu’elles entretiennent
les unes avec les autres. En effet, cette méthode a permis de procéder à une analyse de
l’ensemble du circuit de l’élevage des chèvres et d'évaluer l’impact de cet élevage sur la vie
sociale et économique des éleveurs de la zone d'étude.
Pour ce faire, un questionnaire d’enquête (Annexe I) a été élaboré couvrant un bon
nombre d'aspects socioéconomiques relatifs à la conduite des troupeaux. Il s'agit notamment
du profil de l’éleveur, de son ancienneté dans ladite activité, de la taille du cheptel, de la
finalité de l’élevage (autoconsommation et vente), de l'affectation des revenus provenant de
l’élevage.
La modalité de collecte était couplée à l’observation participative sur la conduite
générale de l’élevage.
23
2.3.1 Récolte, traitement et analyse des données
Pour faciliter la collecte des données, une base de sondage, c’est-à dire la liste de
tous les éleveurs et leurs élevages devant faire partie de cette étude avait été réactualisée
avant le tirage aléatoire d’une centaine d’exploitation en vue d’assurer la représentabilité de
l’échantillon. L’enquête était élaborée pour un passage unique avec toutefois nos multiples
visites vers les éleveurs pour améliorer les conditions d’élevage.
Un entretien a été tenu plusieurs fois à chaque passage pour se rendre compte de
l’évolution de la bonne conduite de l’élevage. Pour le traitement et l’analyse des données,
les données récoltées auprès de 530 personnes dans 9 strates ont été enregistrées sur une
maquette réalisée sur le logiciel Excel afin de créer une base de données au fur et à mesure
que les fiches étaient remplies, ainsi, les figures ont été de ce fait établies à partir de cette
base. De ce fait, les données étaient récoltées au cours d’une enquête à passage unique
comme déjà signalé ci-haut.
2.3.2 Techniques employée
Au cours de cette recherche quelques techniques ont été utilisées et qui se présentent
comme des procédés auxquels une méthode recours pour obtenir le résultat. Les techniques
sont l’ensemble des moyens et des procédés qui nous ont permis de rassembler des
informations originales et bibliographiques sur notre sujet de recherche. Pour l’obtention
des données nécessaires en vue de réaliser cette recherche, les techniques ci-après ont été
utilisées :
2.3.2.1 La technique d’observation
L’observation dans cette recherche a constitué une technique importante utilisée
pour recueillir les données de ce travail scientifique. Elle nous a permis d’être en contact
direct avec notre terrain de recherche. C’est une technique très importante pour cette
recherche, elle a permis également la prise de décision sur la question de formulation de
sujet.
2.3.2.2 La technique documentaire
Cette technique a facilité d’étudier et à analyser les documents pour arriver à
déterminer le fait.
24
2.3.2.3 La technique d’interview
Grace à cette technique les informations en rapport avec cette recherche étaient
récoltées auprès des personnes âgées et ayant une expérience nécessaire pour cette
recherche, ce qui a facilité l’obtention des données fiables pour ce travail.
2.4 Difficultés rencontrées
Pendant le déroulement de cette recherche, on s’est heurté à plusieurs difficultés,
dont la plus importante, est celle du non financement de cette recherche. Le manque de
financement nous a empêchés de réaliser normalement nos investigations. Au nombre de
ces difficultés, nous pouvons épinglé le manque de moyen pour l’achat des ouvrages pour la
documentation voulue, car la plupart des bibliothèques ne possèdent pas des livres dont on a
besoin, mais se trouvant probablement dans les librairies de la R.D.Congo ou ailleurs dont il
est question d’acheter par commande à travers les maisons représentatives des centres
internationaux reconnus (CIRAD, INADES FORMATIONS, INRA, CTA, etc.) et l’étude
qui était prévue se dérouler sur tout le District de l’Ituri n’a plus eu lieu suite à cet handicap
financier.
25
Chapitre III. Présentation, Interprétation et Discussion des résultats
Dans cette partie de notre étude, nous nous proposons de présenter, interpréter et
discuter les résultats émanant de nos investigations. Nous avons utilisé les tableaux et
figures pour les visualiser.
3.1 Résultats
3.1.1 Identification des enquêtés selon le sexe, âge et niveau d’étude
Les résultats sur l’identification des enquêtés sont confinés dans les tableaux qui
suivent et sont interprétés au fur et à mesure de leur présentation.
a) Selon la Sex-Ratio
En examinant les données relatives à la sex-ratio sur la figure 28 en annexe 10, nous
constatons que la participation des femmes dans l’élevage des chèvres est toujours faible.
Les résultats montrent la position de Ndiba Kodu et Rwankole en possession d’une
participation élevée des femmes dans la pratique de l’élevage ayant un pourcentage de 40 et
36% respectivement. La figure ci-dessous illustre la situation de la sex-ratio observée dans
les hinterlands de Bunia.
Figure 1. Totaux généraux de sex-ratio dans les hinterlands
71,5
28,5
0
10
20
30
40
50
60
70
80
M F
Pourcentage de la sex-ratio
26
Il se dégage de cette figure que sur un total de 530 enquêtés, 379 représentent les
hommes, soient 71,5%, contre 151 femmes, soient 28,5. Nous pouvons conclure que
l’élevage des chèvres dans les hinterlands de Bunia est plus l’apanage des hommes que des
femmes.
b) Selon l’âge
Les observations minutieuses de la figure 19 en annexe 1 indiquent que les
pratiquants de l’élevage des chèvres dans les milieux périurbains de Bunia sont dans
l’intervalle d’âge allant de 61 à 70 ans (43,6%). Les personnes d’âges allant de 51 à 60 ans,
de 31 à 40 ans, de 41 à 50 ans, de 21 et 30 ans et de 15 à 20 ans, représentent une fréquence
inférieure.
La courbe ci-après donne l’allure totale des éleveurs enquêtés selon la tranche d’âge dans la
périphérie de Bunia. La figure ci-dessous présente
Figure 2. Totaux généraux de fréquence dans les milieux d’études selon l’âge
A l’issu de cette figure, il ressort que les enquêtés d’âge allant de 61 à 70 ans sont
nombreux dans la pratique de l’élevage des chèvres dans les milieux périphériques, ils
représentent 43,6% suivis de 14,7% des personnes de l’âge allant de 51 à 60 ans d’âge. En
suite, 11,9% représentent les personnes d’âge allant entre 31 et 40 ans ; les personnes ayant
l’âge se situant entre 41 et 50 sont représentées par 11,7%, suivies de la plus faible
9,8 8,3
11,9 11,7 14,7
43,6
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
15-20 21-30 31-40 41-50 51-60 61-70
Répartition de l'âge des enquêtés
TOTAL (%)
27
fréquence de personnes ayant l’âge entre 15 et 20 ans soient 9,8% et 8,3% représentent les
personnes d’âge de 21 à 30.
c) Niveau d’instruction des enquêtés
Les éleveurs des hinterlands sont dans la plupart des niveaux primaire, secondaire,
universitaire et analphabète tel que visualisé dans la figure qui suit.
Figure 3. Fréquences générales de niveaux d’instruction des éleveurs des milieux
d’étude
En examinant les résultats consignés à la figure 6, on observe quatre niveaux ; à
savoir : Primaire (115/530), Secondaire (183/530), Supérieur (65/530) et Analphabète
(167/530). La figure laisse entrevoir que la plus grande fréquence observée est du niveau
secondaire. Les éleveurs détenteur du diplôme du niveau secondaire sont actuellement des
personnes d’âge avancé pour qui à leur époque l’obtention dudit diplôme relevait d’un
privilège et d’un luxe, ou soient des jeunes éleveurs ne disposant pas les moyens d’affronter
les études universitaires se lancent dans le pastoralisme des chèvres pour redorer leur
image et surtout bénéficier d’un crédit auprès de la population. Les résultats détaillés sur le
niveau d’instruction sont consignés dans l’annexe 2.
115
183
65
167
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
Niveau d'instruction dans les hinterlands
Totaux généraux
28
3.1.2 Information préliminaire sur l’élevage
3.1.2.1 Place de l’élevage dans la vie des enquêtés
Deux volets intéressent l’élevage des chèvres dans la contrée à savoir ; l’élevage
comme activité principale et élevage comme activité secondaire.
A l’issu de la recherche, les résultats de la figure 21 en l’annexe 3 ont révélé que les
deux activités existent au sein de la population étudiée. Le diagramme à la figure 8 montre
en moyenne que l’élevage comme activité principale occupe 61% de nos enquêtés contre
39% qui le considèrent comme activité secondaire. La figure ci-dessous donne le résultat
en moyenne totale sur la considération de l’élevage.
Figure 4. Total général en pourcentage (%)
Plus de la moitié (61%) de la population étudiée ont l’élevage des chèvres comme
activité principale (Figure 4), alors que 39% de la population totale disposent d’autres
activités à part l’élevage.
3.1.2.2 L’ancienneté dans l’élevage
Les résultats sur la durée d’élevage sont confinés dans le tableau III ci-après.
61%
39%
Pourcentage total
Activité principale
Activité secondaire
29
Tableau IV. Ancienneté dans l’élevage des chèvres N
om
bre
Cam
p N
yasi
Gb
an
dai
Kase
gw
a
Kin
dia
Kolo
man
i
Nd
iba K
od
u
Op
asi
Rw
an
kole
Ub
a
TO
TA
L
Pou
rcen
tage
(%
)
1 à 5 0 1 14 11 2 4 13 7 9 61 11,5
6 à 10 6 4 19 23 0 1 5 6 20 84 15,8
11 à 15 1 3 21 31 0 2 12 8 12 90 17,0
16 à 20 5 5 29 29 4 0 22 9 10 113 21,3
Act. quot. 3 7 37 56 4 3 23 20 29 182 34,3
TOTAL 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530 100
Légende : Act. quot. : Activité quotidienne.
L’observation minutieuse de ce tableau, indique que 34,3% des éleveurs (182/530)
ont l’élevage comme leur activité quotidienne ; 21,3% soient 113/530 personnes ont
l’ancienneté d’entre 16 et 20 ans dans cette activité. En outre, on a observé une fréquence de
17,0% représentant 90 enquêtés de ceux qui possèdent une ancienneté d’entre 11 et 15 ans
et 15,8% soient 84 personnes ont également fait entre 6 et 10 ans dans l’élevage des
chèvres, ainsi qu’ un faible pourcentage des éleveurs qui n’ont encore fait qu’entre 1 et 5
ans soient 11,5% dans le métier d’élevage dans les hinterlands de la Cité.
3.1.2.3 Ressources génétiques des animaux d’élevage
L’étude de la figure ci-dessous indique qu’on peut trouver d’autres ressources
génétiques animales hormis les chèvres. On observe que plusieurs spéculations sont élevées
dans les hinterlands, tels que les Bovins, Porcs, Poules, etc. les résultats détaillés sont
consignés en annexe 4 tandis que les résultats du total général en moyenne sont présentés
dans la figure ci-dessous.
30
Figure 5. Autres espèces animales élevées
En examinant les histogrammes repris dans le graphique 10, plusieurs de nos
enquêtés ne pratiquent rien d’autres que l’élevage de chèvres. Ainsi, ils représentent 37%
soient 196/530 de nos enquêtés ; 36,2% soient 192/530 de l’ensemble enquêté élèvent les
poules suivis de 12,4 soient 66/530 personnes qui élèvent également les bovins. Un faible
pourcentage s’observe (3,2%, soient 17/530 personnes) de ceux qui pratiquent la
cuniculture ; 5,5% soient 29/530 personnes élèvent également les porcs et enfin, 5,6%
soient 30/530 personnes possèdent autres élevages tels que le Pigeon, Pintade, etc. dans
leurs ménages.
3.1.3 Conduite de l’élevage
3.1.3.1 Type d’élevage
Les systèmes de production des chèvres locales identifiés dans cette étude sont
présentés dans le tableau V.
12,4
5,5
36,2
3,2
5,6
37
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Bovins Porcs Poules Lapin Autres Rien
Total en pourcentage
31
Tableau V. Systèmes de production des chèvres dans les périurbains
Type de système Fréquence Pourcentage(%)
Extensif 530 100
Semi-intensif 0 0
Total 530 100
Le système de production dans les hinterlands reste extensif caractérisé par la
stabulation libre et reste en règle dans ce système de production des chèvres. Dans ce
système, les éleveurs peuvent construire des chèvreries tout en assurant une divagation
permanente avec ou sans surveillance.
3.1.3.2 Conduite générale de l’élevage (Divagation, stabulation et Piquet)
Le tableau 6 présente les caractéristiques de la conduite générale de l’élevage dans
les milieux périurbains.
Tableau VI. Conduite de l’élevage par la pratique de la stabulation, divagation et
piquet
Comme on peut le voir, la majorité des éleveurs accompagnent leurs chèvres au
broutage pour les éviter au dégât destructif des champs des agriculteurs, ils rapportent de ce
fait un pourcentage de 65% ou soient 344/530 éleveurs. Ils sont suivis de ceux qui ne
surveillent pas leurs bêtes (14,9% soient 79/530) et ceux qu’utilisent le piquet (14,9%
Mode d’élevage
Cam
p N
yas
i
Gban
dai
Kas
egw
a
Kin
dia
Kolo
man
i
Ndib
a K
odu
Opas
i
Rw
ankole
Uba
TO
TA
L
Pou
rcen
tage
Sta
bu
lati
on
(San
s cl
ôtu
re)
Libre
(surveillée) 8 14 81 113 9 6 38 36 39 344 65,0
Libre (non
surveillée) 3 4 21 13 1 4 14 4 15 79 14,9
Entravée 0 0 5 4 0 0 11 3 5 28 5,2
Piquet 4 2 13 20 0 0 12 7 21 79 14,9
TOTAL 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530 100
32
soient 79/530) pendant les broutages d’herbes de leurs animaux et en fin, un faible
pourcentage est observé à ceux qui emploient la stabulation entravée.
Normalement, ceux qui ne possèdent pas un grand cheptel utilisent le piquet, par
conséquent les chèvres sont déplacées plusieurs fois au courant de la journée. Le nombre de
fois de déplacement des chèvres dépend de l’abondance de la biomasse des fourrages dont
carrément dépend de la saison.
3.1.3.3 Présence de chèvrerie appropriée pour les chèvres
Les résultats relatifs à l’existence de chèvrerie, se présentent dans la figure ci-après.
Ils montrent les éleveurs qui possèdent ou non des logements appropriés pour leurs bêtes.
Figure 6. Présence des logements
Comme l’on observe, dans les figures, les milieux tels que Gbandai, Ndiba Kodu
suivis de Kindia, Rwankole, Kasegwa et Kasegwa possèdent des fréquences élevées en ce
qui concerne la possession de chèvreries ou logements appropriés pour leurs bêtes.
73,3
100
82,5
92
70
100
0
88 86,2
0 0 5 7,3
0 0
22,7
0 3,8
26,7
0
12,5
0,7
30
0
22,7
16 10
0
20
40
60
80
100
120
En cage à l’abri
En cage à l’air libre
Rien
Fréquence sur la possession de logement (en %)
33
Figure 7. Possession de logement
Comme on peut le remarquer sur la graphique ci-dessus, il ressort que la majorité
des éleveurs périurbains de Bunia possèdent le logement pour leurs cheptels. De ce fait, ils
représentent 82,8% ; tandis que 10,2% soient 54/530 des enquêtés n’ont pas de chèvrerie
pour loger leurs animaux et en fin suivi de 37/530 soient 7% des éleveurs utilisent les cages
à l’air libre représentés par des bâtiments abandonnés ou en chantier.
3.1.3.4 Stratégies d’alimentation des chèvres
Le graphique 23 en annexe 5, présente les résultats sur les stratégies alimentaires
utilisées.
Bien entendu, il se dégage que la majorité des éleveurs dans les hinterlands paissent
leurs bêtes sur les pâturages naturels.
82,8
7
10,2
Total en pourcentage
En cage à l’abri
En cage à l’air libre
Rien
34
Figure 8. Système d’alimentation des animaux
Il est important de remarquer que tous les éleveurs n’exploitent que les parcours
naturels dans la production extensive de leurs animaux représentant un pourcentage de 88,5
ou soit 469/530 éleveurs. Tandis que seulement 11,5% donnent un aliment complémentaire
à leurs bêtes.
3.1.3.4 Sol du logement dans la Chèvrerie
La figure qui suit, présente les résultats totaux en ce qui concerne le logement des
animaux sur terre battue, sur litière ou en béton. Vous trouverez en annexe 6, les détaille des
résultats de tous les strates d’études.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Pâturages seulement Pâturages et complément
Stratégie d'alimentation des animaux
35
Figure 9. Présentation de fréquence en pourcentage selon le sol de la chèvrerie
Concernant l’aire du local de chèvres, presque tous les chevriers interrogés utilisent
la terre battue comme l’aire de logement de leurs animaux. A propos de ce dernier, un
pourcentage de 90,2 est visible représentant un effectif de 478/530 enquêtés. Un faible
pourcentage de 1% soit 5 personnes est observé à ceux qui utilisent les litières malgré la
présence de terre battue, suivis de ceux qui ont bétonné l’aire des locaux des animaux avec
un pourcentage de 8,8% soit 47/530 personnes.
Le bétonnement des locaux des animaux se rapportent à ceux qui utilisent les
bâtiments en chantier ou ceux abandonnés.
3.1.3.5 Appartenance à une organisation/association socioprofessionnelle
Les résultats relatifs à l’appartenance des éleveurs dans une association ou autre
organisation d’élevages sont confinés dans le tableau qui suit.
90,2
8,8 1
0
Total en Pourcentage (%)
Terre battue
Béton
Litière
Planche
36
Figure 10. Répartition selon que les éleveurs appartiennent dans une des associations
socioprofessionnelles
La majorité des éleveurs ne sont pas membres d’une classe associative
socioprofessionnelle. Pourtant en pleine ville, se trouve l’Association Coopérative des
éleveurs de l’Ituri qui fournit les Produits et Matériels Vétérinaires (PMV) aux éleveurs et
qui lutte pour la promotion de l’élevage par l’encadrement des éleveurs.
3.1.3.6 Lieu d’approvisionnement en produits et matériels vétérinaires
Comme on peut l’observer, les résultats de l’approvisionnent en produits et matériels
vétérinaires (PMV) se trouvent consignés dans la figure ci-après.
Les détails partiels des milieux d’étude montrent qu’à Kasegwa en ce qui concerne
l’approvisionnement en PMV, les éleveurs tournent vers la tradition dont l’utilisation des
plantes ; à Kindia et à Uba, on observe des fréquences de 59 et 53 de ceux qui recourent aux
produits modernes.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Camp Nyasi
Gbandai
Kasegwa
Kindia
KolomaniNdiba Kodu
Opasi
Rwankole
Uba
Oui
Non
37
Figure 11. Répartition graphique sur l’approvisionnement en PMV
A la lumière des résultats repris à la figure ci-haut, sur le total de 530 éleveurs, il
ressort que 39,4% soit 209/530 des enquêtés recourent à la tradition pour soigner leurs
bêtes. Tandis que 39% soit 207/530 personnes enquêtées achètent leurs produits et matériels
vétérinaires aux pharmacies. Un effectif de 69/530 soit 13,1% de personnes enquêtées
recourent chez les autres éleveurs en cas des maladies. Un faible pourcentage de 2,3 soit
12/530 personnes enquêtées font confiance aux produits et matériels vétérinaires de
l’étranger.
3.1.3.7 Principales causes de vente des chèvres
Les résultats relatifs aux causes de vente des chèvres par nos enquêtés, sont repris
dans le tableau ci-dessous.
207
67
12
209
33
Total en Pourcentage (%)
Pharmacie vétérinaire
Chez les autres éleveurs
Achat à l’étranger
Recours à La tradition
Rien
38
Tableau VII. Causes de vente des chèvres par les éleveurs1
Causes
Cam
p N
yasi
Gb
an
dai
Kase
gw
a
Kin
dia
Kolo
man
i
Nd
iba K
od
u
Op
asi
Rw
an
kole
Ub
a
TO
TA
L
Vieillesse
15
(100%)
14
(70%)
88
(58,6%)
76
(50,6%)
4
(40%)
6
(60%)
43
(57,3%)
38
(76%)
66
(82,5%)
350
(66,0)
Stérilité
6
(40%)
4
(20%)
10
(8,3)
5
(3,3%)
2
(20%)
1
(10%)
33
(44%)
9
(45%)
14
(17,5%)
84
(15,8%)
Etat général de
l’animal (santé)
15
(100%)
20
(100%)
28
(23,3%)
122
(81,3%)
7
(70%)
5
(50%)
45
(60%)
27
(54%)
42
(52,5%)
311
(58,6%)
Mortalité naturelle
11
(73,3%)
12
(60%)
45
(47,5%)
38
(25,3%)
3
(30%)
2
(20%)
24
(32%)
12
(24%)
17
(21,5%)
164
(31,0%)
Accident
13
(86,6%)
20
(100%)
69
(57,5%)
41
(27,3%)
4
(40%)
7
(70%)
32
(42,6%)
21
(42%)
34
(42,5%)
241
(45 ,5%)
Besoin d’argent
15
(100%)
20
(100%)
120
(100%)
150
(100%)
10
(100%)
10
(100%)
75
(100%)
50
(100%)
80
(100%)
530
(100%)
TOTAL 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530
1 Le pourcentage supérieur à 100% indiquent que les enquêtés disposaient de plusieurs options (4 à 5 réponses) parmi toutes les assertions proposées.
39
Environ 350/530 (66,0%) personnes enquêtées écoulent leurs chèvres à cause de la
vieillesse ; 84/530 éleveurs (15,8%) vendent à cause de la stérilité observée à la puberté, en
associant l’état général de l’animal qui en son tour poussent également les éleveurs de
vendre leurs chèvres, il présente de ce fait un pourcentage de 58,6%. En outre, la mortalité
est à la base de vente dans les milieux périurbains de Bunia présentant une fréquence de
164/530 personnes enquêtées et en fin, on observe 241/530 personnes qui se débarrassent de
leurs chèvres à cause de cas accidentel qui surviennent brusquement dans leurs élevages.
3.1.3.8 Répartition des enquêtés selon l’encadrement
La figure 25 en annexe 7 renseigne sur l’encadrement des éleveurs par les
institutions compétentes : Organisations non gouvernementales (ONGS), Associations
coopératives, Chercheurs de la thématique, etc.
Plus de la moitié des éleveurs représentant 71,3% soit 378/530 des personnes
enquêtées n’ont jamais reçu aucune formation sur les techniques d’élevage des chèvres.
Excepté, 28,7% soit 152/530 enquêtés sont d’une manière ou d’une autre informés par leurs
collègues éleveurs en ce qui concernent les techniques d’élevages.
Figure 12. Résultats totaux sur la formation des éleveurs
0 0 0 0 0
28,3
71,7
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Pourcentage total sur l'encadrement
Total
concernant la
formation
reçue
40
La figure montre qu’aucune formation n’a été effectuée à l’intérêt des éleveurs. Les
éleveurs se débrouillent les uns les autres pour s’informer en ce qui concerne la pratique de
l’élevage.
3.1.4 Résultats socio-économiques de l’élevage
3.1.4.1 Finalités des chèvres élevées : Vente et autoconsommation
En fonction des finalités des chèvres élevées dans les hinterlands de la Cité de
Bunia, les résultats sont présentés dans les tableaux ci-dessous.
a) Nombre d’animaux vendus sur pieds ou abattus par an
Tableau VIII : Répartition de nombre d’animaux vendus sur pieds ou abattus
Nombre
Cam
p N
yasi
Gb
an
dai
Kase
gw
a
Kin
dia
Kolo
man
i
Nd
iba K
od
u
Op
asi
Rw
an
kole
Ub
a
TO
TA
L
Pou
rcen
tage
(%)
1 à 5 7 6 54 43 5 7 20 31 23 196 37,0
6 à 10 8 7 51 59 4 2 14 7 34 186 35,1
11 à 15 0 2 12 32 0 0 30 5 15 96 18,1
16 à 20 0 5 3 16 1 1 11 7 8 52 9,8
TOTAL 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530 100
Le tableau 8 montre le niveau des animaux vendus sur pieds ou abattus, indique que
196/530 enquêtés vendent entre 1 à 5 chèvres (37%), tandis que 186/530 soient 18,1%
vendent entre 6 et 10 chèvres. Une faible fréquence se montre pour ceux qui vendent entre
16 et 20 chèvres suivis de 96/530 (9,8%) qui vendent entre 11 et 15 chèvres. Ces trois
dernières fréquences présentent ceux qui vendent un grand nombre des chèvres par rapport
à tous les autres, car le nombre des chèvres vendues se situe dans les intervalles de 11 - 15
et 16 - 20 chèvres.
41
b) Nombre d’animaux consommés par les éleveurs
Tableau IX : Distribution selon le nombre d’animaux consommés
Nombre
Cam
p N
yasi
Gb
an
dai
Kase
gw
a
Kin
dia
Kolo
man
i
Nd
iba K
od
u
Op
asi
Rw
an
kole
Ub
a
TO
TA
L
Pou
rcen
tage
(%
)
1 à 5 4 8 59 98 5 4 44 22 19 263 49,6
6 à 10 8 9 47 9 4 5 24 28 47 181 34,2
11 à 15 2 3 11 34 0 1 5 0 12 68 12,8
16 à 20 1 0 3 9 1 0 2 0 2 18 3,3
TOTAL 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530 100
Trois structures de vente sont observées, les ventes d’entre 1 et 5 ; 6 à 10 ; 11 et 15
et en fin, 16 et 20 chèvres. Il ressort que la vente d’entre 1 et 5 chèvres rapporte 49,6%
(263/530), celle d’entre 6 et 10 rapporte 34,2% (181/530), 12,8% soit 68/530 enquêtés pour
11 et 15 chèvres tandis que la faible fréquence se présente à 3,3% pour 16 à 20 chèvres par
an.
3.1.4.2 Principaux clients des chèvres dans les périphéries
Nous reprenons dans la figure 26 en annexe 8, les principaux clients des chèvres de
nos enquêtés dans les périurbains de Bunia. Trois catégories de clients sont identifiées dans
les périphériques de nos éleveurs.
Dans les hinterlands de Bunia, les éleveurs (44 %) sont les acheteurs principaux des
Chèvres, suivis des revendeurs (32,8) et des consommateurs (23,2%).
42
Figure 13. Identification des clients dans les hinterlands
3.1.4.3 Lieu de vente des chèvres
Le détail explicatif du graphique 27 en annexe 9, montre que le lieu fréquenté pour
la vente est le marché avec une représentativité de 84% à Opasi ; 82% à Rwankole ; 80% à
Ndiba Kodu ; 73,3% à Camp Nyasi ; 60% à Gbandai ; Tandis que la vente à la ferme
présente un pourcentage qui va de 70% à Kolomani ; 65,3% à Kasegwa ; 48% à Kindia et
46,2% à Uba. Les résultats des histogrammes dans la figure ci-dessous montrent la
fréquence sur le lieu de vente des chèvres.
23%
33%
44%
Identification des clients (en %)
Consommateurs
Revendeurs
Eleveurs
43
Figure 14. Identification de lieux de vente de chèvres par les éleveurs
Dans les hinterlands de Bunia, la figure ci-haut indique que le lieu de vente des
chèvres le plus fréquent est non seulement le marché avec un pourcentage de 56,6%, mais
aussi la ferme (43,4%). On peut noter que la vente à la ferme est plus bénéfique que l’autre.
Etant donné que les producteurs ne payent pas les taxes pour la vente.
3.1.4.4 Prix moyen de vente des chèvres en Francs Congolais (Fc)
En ce qui concerne le prix de vente des chèvres dans les hinterlands, nous
regroupons les résultats dans le graphique ci-dessous.
010
2030
4050
60
Marché
Ferme
56,6
43,4
Pourcentage total sur le lieu de vente
44
Figure 15. Prix de vente des chèvres
On peut comprendre de ce graphique que le prix moyen varie d’une strate à l’autre
et d’un animal à l’autre selon la conformation. Le prix moyen d’une Chevrette est 38. 400
Fc à Camp Nyasi ; 37.500 Fc à Gbandai ; 40.850Fc à Kasegwa ; 33.700Fc à Kindia ;
36.100Fc à Kolomani ; 37.500Fc à Ndiba Kodu ; 38.000Fc à Opasi ; 41.800Fc à
Rwankole et 38.400Fc à Uba. Le prix des animaux destinés à la reproduction et des
animaux reformés varient de fin à l’autre. Comme on peut le voir à Camp Nyasi le bouc de
reproduction coûte 71.250 Fc et la chèvre 57.450 Fc. Les prix des animaux de reproduction
sont élevés par rapport aux prix des animaux reformés ou destinés à la boucherie.
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
80000
Chevrette
Chèvre de
reproduction
Bouc de
reproduction
Chèvre
reformée
Bouc reformé
45
Figure 16. Total des prix de ventes dans les milieux périurbains
L’analyse minutieuse de la figure ci-haut montre que les moyennes totales varient
d’une strate à l’autre et de la conformation de l’animale.
3.1.5 Période des prix élevés et des prix bas
En ce qui concerne les prix, la figure 17 présente les périodes des prix bas et de prix
élevés.
342250
517200
625700
464750
532200
38027 57466 69522
51638 59133
0
100000
200000
300000
400000
500000
600000
700000
Chevrette Chèvre de
reproduction
Bouc de
reproduction
Chèvre
reformée
Bouc reformé
Total (Fc)
Moyenne
(Fc)
46
Figure 17. Présentation des périodes des prix bas et des prix élevés
En tenant compte des périodes des prix élevés ou des prix bas, on constate que les
prix varient périodiquement. L’analyse de la figure 28, indique que les prix sont élevés
pendant la saison pluvieuse et sont bas pendant la saison sèche.
3.1.6 Poids des chèvres à la vente
Les poids des animaux à la vente sont présentés dans le tableau ci-dessous.
100
100
100
100
100 100
100
100
100
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Camp
Nyasi
Gbandai
Kasegw
a
Kindia
Koloma
ni
Ndiba
Kodu
Opasi
Rwanko
le
Uba
Saisons
pluvieuses
Saisons
sèches
47
Tableau X. Répartition selon les Poids des animaux à la vente
Poids
Cam
p N
yasi
Gb
an
dai
Kase
gw
a
Kin
dia
Kolo
man
i
Nd
iba K
od
u
Op
asi
Rw
an
kole
Ub
a
TO
TA
L
Pou
rcen
tage
(%)
10 à 15 9 11 87 111 5 4 41 32 39 339 64,0
16 à 25 4 5 20 16 3 2 15 10 23 98 18,5
26 à 35 2 4 13 23 2 4 19 8 18 93 17,5
36 à 45 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
46 à 60 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530 100
Le regard sur ce tableau indique que presque la majorité des éleveurs vendent leurs
chèvres au poids se situant entre 10 et 15Kg (64%) et entre 16 et 25Kg (18,5%) et en fin, au
poids se situant entre 26 et 35 Kg le pourcentage est de 17,5%.
48
3.1.7 Répartition des résultats selon la vente régulière ou alternative
Les résultats sur les prix sont confinés dans la figure qui suit.
Figure 18. Distribution en cas d’alternance ou de la régularité de la vente au cours de
l’année
Dans les hinterlands de Bunia, les ventes se déroulent de manière alternative.
3.1.8 Différentes formes d’utilisation des revenus
Dans le tableau ci-dessous, nous présentons les résultats sur l’utilisation de revenus.
49
Tableau XI. Forme d’utilisation de revenu chez les éleveurs2
Utilisation Kolo
man
i
Kase
gw
a
Op
asi
Cam
p N
yasi
Gb
an
dai
Kin
dia
Rw
an
kole
Nd
iba K
od
u
Ub
a
TO
TA
L
Scolarité des enfants
15
(100%)
20
(100%)
120
(100%)
150
(100%)
10
(100%)
10
(100%)
75
(100%)
50
(100%)
80
(100%)
530
(100%)
Ration de la famille
15
(100%)
20
(100%)
120
(100%)
150
(100%)
10
(100%)
10
(100%)
75
(100%)
50
(100%)
80
(100%)
530
(100%)
Habillement
3
(20%)
4
(20%)
10
(8,3%)
32
(21,3%) 0
5
(50%)
21
(28%)
9
(18%)
23
(28,7)
107
(20,1%)
Epargne
8
(53,3%)
12
(60%)
80
(66,6%)
90
(60%)
5
(50%)
9
(90%)
54
(72%)
33
(44%)
70
(87,5%)
361
(68,1%)
Social
15
(100%)
9
(45%)
46
(38,3%)
91
(60,6%)
10
(10%)
6
(60%)
30
(40%)
31
(62%)
65
(81,2)
303
(57,1%)
Achat engin (déplacement)
9
(60%)
12
(60%)
34
(28,3%)
59
(39,3%)
7
(70%)
4
(40%)
58
(77,3%)
32
(64%)
49
(61,2%)
264
(49,8%)
Achat parcelle
7
(46,6%)
15
(75%)
89
(74,1%)
134
(89,3%)
8
(80%)
6
(60%)
45
(60%)
31
(62%)
49
(61,2)
384
(72,4%)
Dot
5
(33,3%)
9
(45%)
63
(52,3%)
56
(37,3%)
2
(20%)
5
(50%)
39
(52%)
21
(42%)
43
(53,7%)
243
(45,8%)
Total enquêtés 15 20 120 150 10 10 75 50 80 530
2 LA somme des pourcentages est supérieur à 100, à cause de réponses multiples fournis par les enquêtés.
En général, sur l’ensemble de notre échantillon, les dépenses alimentaires pour la
survie et celles de scolarité des enfants sont de 100%, ceci se présente comme objectif
premier de l’élevage. Elles sont suivies par les dépenses d’achat des parcelles (72.4%),
l’épargne (68%), également les cas sociaux (57,1%) et celui d’achat d’engin (49,8%) suivi
de cas de contribution de la dot pour leurs enfants (45,8%). Un maigre pourcentage est
observé pour le cas d’habillement.
3.2 Discussion
3.2.1 Identification des enquêtés selon le sexe, âge et niveau d’étude
L’examen des données relatives à la sex-ratio dans la figure 1, laisse entrevoir que la
participation des femmes dans l’élevage des chèvres est toujours faible, 71,5% représentent
les hommes, en revanche 28,5% représentent les femmes. Ces résultats sont en accord avec
MANJELI et al., 1994, l’élevage des chèvres est apparu comme activité essentiellement
masculine, 97,47% des éleveurs étant des hommes contre seulement 2,53% des femmes
dans les hauts plateaux de l’Ouest-Cameroun. Dans les milieux périurbains de Bunia, les
résultats particuliers de chaque strate d’étude montrent que Ndiba Kodu et Rwankole
possèdent une participation élevée des femmes, bien que n’atteignant pas la moitié dans la
pratique de l’élevage avec un pourcentage de 40 et 36.
Les propriétaires des chèvres sont généralement d’un âge avancé (figure 2). Notons
que l’âge des éleveurs dans la pratique de l’élevage dépend d’une strate à l’autre dans les
hinterlands (Annexe 1). Les personnes actives dans l’élevage, sont d’entre 61 à 70 ans
observés dans la figure 2. Signalons que ces résultats sont en léger désaccord avec
MANJELI et al., (Op. Cit.). L’âge avancé des pratiquant de l’élevage des chèvres est dû non
seulement à un certain désintéressement des jeunes à cette activité, manque de moyens
financiers, enclin à l’exode rural des jeunes vers les villes, mais aussi manque d’autres
activités que peuvent faire les vieux étant donné que la plupart sont retraités et du fait qu’ils
ne sont plus aptes aux autres activités.
Le niveau d’étude est en général secondaire (34,5%) et élémentaire (niveau
primaire) avec un pourcentage de 21,7, suivi de ceux qui ne connaissent ni lire, ni écrire
(31,5%). Un faible pourcentage des Universitaires est enregistré (12,2%).
Le niveau d’étude secondaire est élevé (34,5%), nous pensons que pour les
personnes d’âge allant de 61 et 70 ans, ces études étaient un luxe à leur époque tandis que
66
pour la plupart des jeunes, il y a manque des soutiens pour la poursuite des études
universitaires, par conséquent, ils se créent comme moyen de subsistance la pratique de
l’élevage, agriculture, etc.
Le faible pourcentage des Universitaires est dû au fait qu’ils sont occupés par leurs
activités professionnelles de bureaux (organisations gouvernementales et non
gouvernementales).
3.2.2 Information préliminaire sur l’élevage
Les résultats révèlent que sur les 530 éleveurs enquêtés, 324 soient 61% d'entre eux
ont l’élevage des chèvres comme activité principale, tandis que pour les 206 autres éleveurs,
soient 41%, l’élevage des chèvres est une activité secondaire (figure 4). En réalité, aucune
activité ne couvre à elle seule 100% des besoins alimentaire des ménages. C’est pourquoi
certains exercent autres activités à part l’élevage.
En outre, il faut signaler que l’ensemble des activités des éleveurs pour la recherche
de la subsistance est influencé par la période à l’exception des fonctionnaires. Cette
situation fait que les éleveurs sont obligés d’avoir au moins plusieurs activités pour faire
face aux problèmes alimentaires durant toute l’année. Les ménages n’ayant pas plusieurs
activités se retrouvent généralement dans des situations de difficultés alimentaires.
L’élevage des chèvres est une activité quotidienne (tableau IV) pour certains (34,3%) et les
autres sont anciens dans cette activité (16 à 20 ans soit 21,3%). Les éleveurs s’attachent à
l’élevage des chèvres pour des raisons ci-dessous :
- Goût intéressant de la viande ;
- Accessibilité facile à l’achat et l’immobilisation de la chèvre par rapport aux autres
animaux d’élevage ;
- Son coût d’investissement est moindre au départ;
Les chèvres jouent un rôle important dans la vie de l’éleveur, elle se place comme
source de protéine étant donné qu’aux dires des uns la viande de chèvre est plus appréciée
que celle de bœuf. Elle constitue également une épargne sur pied qu’on peut facilement
mobiliser, sans oublier son utilité dans l’acte de la dot (rôle social) et dans la fertilisation
des sols à l’aide de ses déjections.
Dans les milieux périurbains, on a observé également l’attachement des éleveurs aux
autres ressources génétiques (Figure 5). Les données relatives à la possession des autres
67
animaux par les éleveurs traduisent exactement les réalités du terrain. En effet, la possession
des autres animaux sur l’ensemble des strates étudiées est faible. Les chiffres les plus élevés
correspondent bien à la possession de la poule qui est la spéculation la plus élevée parmi
tant d’autres dans plusieurs strates étudiées. Elle présente de ce fait un pourcentage de
36,2%. La poule constitue la première volaille élevée dans les hinterlands de la Cité de
Bunia.
3.2.3 Conduite de l’élevage
En ce qui concerne la conduite de l’élevage, 79,9% des éleveurs enquêtés pratiquent
l'élevage extensif caractérisé par la divagation permanente (Surveillée et non surveillé).
Précisons que cette pratique est relativement dangereuse, à la fois du point de vue des
risques sanitaires pour le cheptel lors des épizooties et des éventuels dégâts occasionnés par
ces bêtes dans les milieux en ce qui concerne les dévastations des cultures ; ce qui est de
nature à alimenter des conflits récurrents ; singulièrement entre éleveurs et cultivateurs. En
outre, la divagation est également à la base des faibles performances pondérales des caprins,
à cause notamment du faible contrôle de l'alimentation qui est une donnée importante dans
la production animale.
La stabulation se pratique à grande échelle (85,1%), étant donné que c’est le seul
système qui est à la mode. Celle-ci englobe plusieurs types de stabulation (libre avec
surveillance, sans surveillance et entravée) signalé dans le tableau (VI) en se référent à la
définition de la stabulation de FOURNIER (2006).
Le piquet se pratique également jusqu’à 14,9% dans les hinterlands de l’Ituri. Les
pratiquants de cette thématique ne disposent pas d’un grand cheptel et évitent les ennuis
avec les agriculteurs, et, pour ce faire ils utilisent le piquet. Les chèvres sont déplacées
plusieurs fois au courant de la journée. Le nombre de fois de déplacements dépend de la
biomasse fourragère (abondante ou faible) dans le parcours, également le nombre de fois de
déplacement des animaux dépend de la saison. Pour dire clairement, le déplacement est
fréquent pendant la saison sèche et moins pendant la saison pluvieuse.
L’intensification de la productivité de l’élevage ne saurait être effective que si le
bétail jouit de bonnes conditions d’alimentation (fourrages et concentrés). Pour cela, des
cultures fourragères seront encouragées. La filière semencière doit également intégrer les
semences fourragères. (ANONYME, 2006b)
68
En outre, le système d’utilisation des piquets et de la divagation permanente ou la
stabulation libre ne constitue pas un problème d’exposition des animaux au soleil. La
résistance au coup du soleil dépend du pelage de l’animal. LE GAL et PLANCHEMENT
(1993), a montré que les animaux locaux, sans doute grâce à leur faible production de
chaleur et à leur forte capacité de thermolyse, semblent capables de supporter l’absorption
accrue de rayonnement du aux pelages sombres.
3.2.3.1 Stratégies d’alimentation et conditions de logement des chèvres
L’alimentation des animaux dans ce milieu est basée sur les parcours naturels. Dans
les milieux périurbains, deux stratégies d’alimentation ont été proposées, dont l’utilisation
des parcours naturels sans complément et des parcours naturels avec complément. Il est
important de remarquer que tous les éleveurs n’utilisent que les pâturages naturels sans
compléments (88,5%) pour la paissance de leurs bêtes. Pourtant, ANONYME (2003)
montre que la République Démocratique du Congo dispose d’environ 134,7 millions
d’hectares de terres agricoles dont moins de 10% sont à peine mises en valeur. Le pays
dispose également de cent millions d’hectares de prairies pouvant soutenir le
développement d’un élevage de 30 à 40 millions d’animaux.
L’Ituri est un district à vocation agricole en ce sens que plus de sa population vit en
milieu rural et périurbains, et dépend essentiellement de l’agriculture. Le potentiel de ce
secteur est impressionnant et devrait permettre d’assurer le développement socio-
économique du District. En effet, ce secteur dispose de plus de terres arables avec une
fertilité suffisante, une diversité climatique et un réseau hydrographique important
permettant de pratiquer une large gamme de cultures pour bétails dans le cadre que si l’on
veut vraiment s’atteler à la promotion de l’élevage dans cette contrée tropicale.
Paradoxalement, le District enregistre depuis plusieurs années une forte régression
de ses performances agricoles au point de ne plus être en mesure de répondre à la demande
alimentaire intérieure. Depuis 2000, la production viandeuse, principale produit
caractérisant l’appellation « Ituri viande », dans la consommation alimentaire n’a cessé de
chuter, suite essentiellement à la succession des guerres qui ont orchestré les pillages
répétés de tous les cheptels ; notamment : privés, étatiques et ceux en cours d’amélioration
de la Station zootechniques de l’Institut National d’Etudes et des Recherches Agronomiques
(INERA) de NIOKA à Mahagi ; aux maladies dues essentiellement au manque des
spécialistes du au départ total des chercheurs commis dans le domaine de la promotion du
69
secteur agrostologique, notamment ceux chargé dans la création et amélioration des
pâturages, etc. Notons en pensant que la pratique des cultures fourragères constitue un point
d’impulsion de la production agricole fourragère, c’est la base primaire de la production
animale. Une exploitation animale devra commencer par la promotion des cultures
fourragères pour garantir les besoins nutritionnels des animaux.
Les bêtes reçoivent quelquefois des compléments alimentaires le soir, avant le
coucher du soleil. Les éleveurs distribuent les compléments alimentaires sans tenir compte
de l’état physiologique des animaux (croissance, gestation, lactation, etc.) et de la
composition de ces compléments alimentaires à administrer aux bétails. Un complément
alimentaire doit répondre aux exigences énergétiques, protéique, vitaminiques et minérales
indispensables au bon fonctionnement physiologique de tout être vivant.
Ce complément alimentaire généralement occasionnel, est donc distribué aux
animaux. Tous les animaux quels que soit l’âge, le sexe et l’état physiologique doivent
compétir pour ce même complément qui est distribué sans tenir compte de sa contenue
minérale. Les observations ont déterminé que le complément alimentaire est constitué des
épluchures de banane sucrée suppléées de fois par le grain de maïs et de reste de la cuisine.
Ce système d’alimentation ne permet pas aux animaux d’élevage de couvrir
régulièrement leurs besoins en nutriments et pourrait constituer l’une des principales causes
de la faible productivité des chèvres en Ituri. Nonobstant l’accès des éleveurs aux terres
arables, aucun effort n’est aménagé pour produire l’alimentation des bétails, permettant une
bonne préparation des aliments des qualités pouvant suppléer ou subvenir à certaines
carences minérales des animaux. MAYA (2010), rapporte que ceci contribue à discréditer
cette race locale de manière quasi définitive, considérée comme une race peu productive
lorsqu’elle est comparée aux races étrangères (notamment européennes), surtout si on ne
tient pas compte de la différence de milieu d’élevage.
Les histogrammes du graphique 6, révèlent les éleveurs périurbains de Bunia
possédant le logement pour leurs cheptels. Ces logements peuvent également être des
bâtiments abandonnés ou en chantier, les cuisines et leurs propres maisons d’habitations ou
dans les vérandas, etc.
Concernant le sol du local de chèvres, presque tous les chevriers interrogés utilisent
la terre battue comme l’aire de logement de leurs animaux. A propos de ce dernier, un
70
pourcentage de 90,2 est visible représentant un effectif de 478/530 enquêtés. Un faible
pourcentage de 1% soit 5 personnes, était observé pour ceux qui utilisent les litières en dépit
la présence de terre battue, suivis de ceux qui ont bétonné les locaux des animaux avec un
pourcentage de 8,8%. Un accent est généralement donné à l’utilisation de terre battue
comme sol de local accompagné de bétonnage à l’entrée pour éviter le bourbier.
En général, les principaux obstacles à la production caprine dans les milieux
tropicaux restent : (1)
l’alimentation, la (2)
santé, (3)
manque des capitaux pour le démarrage,
(4)logement,
(5)manque d’espace car on envisage le placer dans les lieux d’habitation au lieu
de l’exposer au vol dans les campagnes, (6)
manque d’espace de parcours pour la pâture, la
(7)qualité de la ration administrée,
(8)mauvaise gestion des moindres parcours disponibles,
les maladies, etc.
Les animaux accompagnés d’un berger sont libérés à la recherche d’aliments et de
l’eau à partir de 14 ou 15 heures et reviennent vers 18heures pendant la saison sèche et
16heures ou 17heures pendant la saison pluvieuse.
3.2.3.2 Appartenance à une organisation/association socio-professionnelle
Tous les éleveurs n’appartiennent pas dans une classe associative
socioprofessionnelle, pourtant, il existe en District de l’Ituri l’Association Coopérative des
éleveurs de l’Ituri qui se charge de l’encadrement des éleveurs en leur fournissant des
Produits et Matériels Vétérinaires (PMV) aux éleveurs et qui luttent pour la promotion de
l’élevage. Les associations socioprofessionnelles offrent des multiples avantages aux
membres (formations, dons, etc.), malheureusement, aucune initiative de la part des
éleveurs d’appartenir à cette classe sociale.
3.2.3.3 Lieu d’approvisionnement en PMV
Les traitements des animaux malades sont généralement traités de manière
traditionnelle, en utilisant les feuilles, fruits, racines et écorces des végétaux. Ils y recourent
donc aux plantes vu la rareté voire même le coût exorbitant des produits vétérinaires.
Certains médicaments de la pharmacie humaine (terramycine, paracétamol, bactrim)
sont couramment utilisés pour les soins des animaux. D’autres luttent contre les blessures de
pattes ou des sabots en appliquant une lotion de l’huile de palme mélangée au pétrole sur
l’endroit à traiter.
71
Un pourcentage de 13,1 enquêtées recourt chez les autres éleveurs pour résoudre les
problèmes maladifs de leurs élevages tandis que peu recourent à la médecine traditionnelle
(2,3%).
Le non recourt à la médecine moderne est du à la croyance coutumière pour certains,
manque de moyens financiers et d’encadrements pour d’autres, etc.
Cette étude a déterminé qu’aucun éleveur n’a été encadré sur la conduite d’élevage
des animaux domestiques (conduite et prévention sanitaire). Le non recourt à la médecine
moderne par les éleveurs peut-être attribué au manque d’encadrement. Par conséquent,
nombreux sont ceux qui ignorent l’existence des produits vétérinaires pouvant soigner leurs
bêtes.
Il y a également certains qui achètent leurs produits pharmaceutiques à l’étranger. Ils
pensent de l’inefficacité de traitement des produits vétérinaires vendus sur place, c’est ainsi
qu’ils préfèrent s’approvisionner à l’étranger.
Bref, face aux différentes difficultés, les éleveurs ont souvent recours à la pharmacie
vétérinaire (médecine vétérinaire) et à la pharmacopée traditionnelle pour résoudre les
problèmes sanitaires de leurs animaux.
3.2.3.4 Principales causes de vente des chèvres
Un certain nombre de causes relatives à la vente des animaux a été relevé comme :
la vieillesse, la stérilité, l’accident, le besoin d’argent, etc. Sans doute, tous les éleveurs
vendent leurs animaux pour se procurer de l’argent qui est d’ailleurs l’objectif premier de
l’élevage en vue de résoudre certaines demandes de leurs ménages (scolarité, soins de
santé, rations, etc). Au-delà de besoins monétaires, un grand nombre d’éleveurs vendent
leurs animaux de suite de la vieillesse (66,0%) liée à plusieurs mises-bas. D’autres vendent
leurs animaux par suite d’état général de l’animal (maladie, chétivité, etc.).
72
3.2.4 Résultats socio-économiques de l’élevage
3.2.4.1 Finalités des chèvres élevées : Vente et autoconsommation
Le rôle socioéconomique joué par la capriniculture est loin d'être négligeable pour
certaines populations des pays en développement. Selon ANONYME (2004), les chèvres
servent de compte en banque, convertissable en argent liquide en cas de nécessité.
Dans ce paragraphe, les résultats obtenus s’expriment en fonction du nombre des
bêtes abattues ou consommées et du nombre d’animaux vendus sur pied en une année.
a) Nombre d’animaux vendus sur pieds ou abattus par an
Quant à la vente, 37,0 % des éleveurs vendent entre une et cinq chèvres par an suivis
de 35,1 % de ceux qui vendent entre 6 et 10 bêtes par an ; par ailleurs, 18,1 % d'entre eux
vendent entre 11 et 15 chèvres ; 9,8 % des éleveurs vendent entre 16 et 20 chèvres. En
réalité, le calcul annuel des chèvres vendues est élevé pour ceux qui vendent entre 16 et 20
chèvres, il constitue un chiffre élevée, s’il est facilement multiplié au nombre d’enquêtés
qui ont souscrit à cet intervalle.
La vente des produits d’élevage et de l'agriculture permet aux éleveurs d’améliorer
leurs conditions de vie. Du reste, avec les faiblesses institutionnelles au niveau étatique, la
population congolaise en général se rabat sur le débrouillard. Ainsi, ces deux activités
rurales, l'élevage, particulièrement des chèvres, et agriculture sont de très loin les
principales pourvoyeuses de revenus pour la survie de la population des hinterlands de
Bunia.
b) Nombre d’animaux consommés par les éleveurs
Ainsi, 49,6% des éleveurs consomment une à cinq chèvres par an, tandis que 34,2 %
d'entre eux consomment entre 6 et 10 chèvres par an. Il importe de noter que la
consommation des produits animaux contribue largement à combler les déficits en protéine
d’origine animale. En dépit de tous les efforts déjà fournis, le problème de la malnutrition,
particulièrement d'origine animale, est loin d'être résolu sous les tropiques. Selon les
données du bilan alimentaire établi par ANONYME (2003), la part de l’alimentation
humaine représente environ 1.514 calories, 24,3 grammes de protéines et 24 grammes de
lipides par personne et par jour en moyenne, ce qui ne suffit pas pour couvrir les besoins de
73
la ration alimentaire journalière théorique par personne estimés respectivement à 2.300
calories et à 70 g de protéines.
En Ituri, comme dans la majeure partie de la RD Congo, les populations peinent à
atteindre le seuil recommandé en termes caloriques et en termes de protéine animale.
NYONGOMBE (2013) recommande la consommation de 25 kg de viande par an pour un
enfant et 30 kg de viande par adulte.
3.2.4.2 Principaux clients des chèvres dans les périphéries
La figure 13 a identifié trois types des clients dans les hinterlands de la Cité de
Bunia, dont les Eleveurs, Revendeurs et les Consommateurs. Les éleveurs achètent les
jeunes animaux pour démarrer ou reformer leur élevage.
Les personnes qui veulent commencer ou reformer leur troupeau préfèrent acheter à la
ferme en vue de s’assurer de bon choix de l’animal. Ils pensent que l’achat au marché peut
conduire à un animal malade. Etant donné qu’un bon éleveur est celui qui vend les animaux
malades ou les animaux arrivés à leur terme de production ou carrément quand il ne trouve
plus d’intérêt à ces animaux et qu’il faut donc les écouler.
3.2.4.3 Lieu de vente des chèvres
Les enquêtes ont montré que les éleveurs vendent leurs chèvres non seulement sur
place dans leurs fermes (53,5%) mais aussi au marché (46,5%) qui situe entre 5 et 10 km de
la ferme. La ville de Bunia compte deux marchés de petits ruminants. L’un se situe au
niveau de l’inspection de l’agriculture et se tient tous les jours, et l’autre prend place au
niveau de l’abattoir industriel et se tient chaque lundi, mercredi, jeudi et samedi de chaque
semaine. Ces marchés sont spécialisés uniquement pour la vente de bêtes.
Il y a lieu de préciser le circuit de vente des chèvres à Bunia :
Producteurs (éleveurs)
Le marché primaire représente les ventes qui se font au niveau des lieux de vente publics.
Acheteurs particuliers (petits bouchers
locaux, autres éleveurs, fêtes familiales)
Marché primaire
74
Dans le circuit de la vente des chèvres, les producteurs sont pour la plupart situés
dans des zones à proximité des marchés, ce qui leur permet de pratiquer des prix
relativement proches de ceux des centres commerciaux en raison du faible nombre
d’intermédiaires, mais ce système évite la paye de la taxe de l’Etat.
De manière générale, la vente se passe de gré à gré et sans aucune trace écrite. Il
importe de noter que, parmi les clients, il y a également des organisations non
gouvernementales qui achètent des bêtes pour l’initiation à l’élevage des populations
vulnérables dans le but de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et à la lutte
contre la malnutrition. Toutefois, ces types de clients sont exceptionnels. Il a été constaté
que les achats des CRM (Chèvres Rousses de Maradi) par des projets, ONG et autres
associations sont les plus profitables aux producteurs ou éleveurs même s'ils restent
également rares. Ces derniers pratiquent généralement des prix supérieurs à ceux des
marchés. En effet, ces organismes achètent dans la plupart des temps, dans le cadre de leurs
programmes d’action de lutte contre la malnutrition et la pauvreté, des cheptels de
reconstitution aux éleveurs. Par contre, les petits bouchers locaux se ravitaillent directement
auprès des éleveurs qui sont dans le besoin ou lors d’abattages d’urgence, donc à un prix
moindre (MOUSSA, 2011).
Les éleveurs ne vendent pas leurs chèvres d’une manière régulière (69,5%) comme
observé sur la figure 18. La vente est sous la dépendance de certains facteurs. Parmi ces
facteurs, on peut citer le fait que (1)
l’âge de la puberté d’un animal qui dépend de la période
de la mise bas ; il y a également les (2)
périodes de mise bas des animaux encore hasardeux.
Tous ces facteurs contribuent à l'irrégularité d'approvisionnement du marché.
3.2.4.4 Prix de vente des chèvres par nos éleveurs
On peut comprendre que le prix moyen varie d’une strate à l’autre. Le prix moyen
d’une Chèvrette est 38. 400 Fc à Camp Nyasi ; 37.500 Fc à Gbandai ; à 40.850 Fc ; 33.700
Fc à Kindia ; 36.100Fc à Kolomani ; 37.500 Fc à Ndiba Kodu ; 38.000 Fc à Opasi ; 41.800
Fc à Rwankole et 38.400 Fc à Uba, tandis que le prix des animaux destinés à la
reproduction et des animaux reformés varient de fin à l’autre comme on peut le voir à Camp
Nyasi, où le bouc (71.250 Fc) et la chèvre (57.450 Fc) de reproductions se vendent aux prix
élevés par rapports aux animaux réformés ou ceux destinés à la consommation. Les
moyennes totales varient d’une strate à l’autre et de la conformation de l’animale.
75
En ce qui concerne le prix des bêtes, les plus jeunes destinées à la réforme ou au
lancement d'un nouvel élevage ont un coût plus élevé que les adultes dont la finalité
immédiate est l’abattage. La vente des bêtes adultes ne se fait qu’au cas d'abattage d'urgence
et lorsque la reforme des animaux s’imposent. Les prix de vente sont fonction de la période
saisonnière, de l'état d'engraissement des animaux (MOUSSA, 2011). Ajoutons également
que le prix dépend de l’état physiologique de l’animal.
On observe, des prix plus élevés pendant la saison pluvieuse. A l'inverse, pendant la
saison sèche les prix sont généralement bas. La période à forte pluviométrie influe sur la
baisse des prix dans la mesure où, la production herbagère étant florissante, les producteurs
vendent très peu leurs chèvres. Cette saison peut être considérée comme une période
d'engraissement des animaux. La rareté d’herbes fourragères pendant la saison sèche incite
les éleveurs à liquider leurs animaux ; ce qui se traduit par une plus grande offre des chèvres
sur le marché.
3.2.4.5 Poids des chèvres à la vente
Le poids de l’animal influence énormément son prix à la vente de l’animal. Un
animal d’un poids faible n’intéresse ni l’acheteur ni le vendeur, étant donné que la vente ou
l’achat en dépend. L’analyse du graphique montre que la plupart des nos enquêtés vendent
leurs animaux au poids variant entre 10 et 15 kg, et 16 et 25 kg représentés par un
pourcentage de 64,0 et 18,5. Nonante trois personnes, soit 17,5% vendent leurs chèvres
d'un poids compris entre 26 et 35 kg. Les chèvres locales, ont en général des performances
pondérales faibles, et par conséquent elles ont un rendement à l’abattage faible. Parmi les
principaux facteurs qui contribuent aux faibles performances pondérales, on peut citer, outre
les (1)
facteurs génétiques, (2)
ceux relatifs à la qualité du pâturage. En effet, les pâturages de
l’Ituri sont caractérisés par un fourrage naturel non sélectionné, caractéristique des
pâturages des pays tropicaux qui restent pauvres. Or, l’alimentation des animaux influe
énormément sur la croissance et le Gain Moyen Quotidien (GMQ), C’est ainsi que chaque
étape vitale de la chèvre mérite une résolution alimentaire particulière.
Il importe de signaler que les besoins d’entretien en énergie d’une chèvre de 60 Kg
de poids vif sont de 0,79 UFL et de 50 g de PDI par jour. Cette même chèvre a des besoins
d’entretien de 4g de calcium et de 3g de potassium par jour. Ces besoins varient de 0,10
UFL, 6,2 kg de PDI, 0,5 g de Ca et de 0,5 g de P par tranche de 10 kg de poids vif
(VANWARBECK, 2008).
76
Le même auteur renchérit, qu'une meilleure tenue de l'élevage dans les milieux
tropicaux comme dans notre zone d'étude nécessite une attention particulière en ce qui
concerne les besoins alimentaires. Ceci concerne notamment les suppléments en sels
minéraux et les compléments alimentaires dont les animaux ont besoin mais qu’ils ne
reçoivent pas.
Aussi, le poids vif des animaux influe-t-il sur le prix de vente et, par ricochet, sur
l’amélioration des conditions de vie des éleveurs. C’est pourquoi une meilleure alimentation
bien équilibrée des bêtes est d’une importance capitale.
3.2.4.6 Différentes formes d’utilisation des revenus
On observe que l’élevage contribue à la survie de la population éleveuse des
hinterlands. Ressources animales les plus facilement mobilisables après la volaille ; les
caprins ont une importance indéniable dans les budgets familiaux de nombreux ménages des
régions tropicales. Ils sont fréquemment vendus pour la satisfaction des besoins familiaux
(achat de vivres, soins médicaux, habillement, etc.).
Sur le plan financier, déjà en 1971, sur 80 milliards de Fcfa de PIB, l'élevage fournissait 16
milliards dont prés du quart (4 milliards) est fourni par l'espèce caprine. (ROBINET, 1971)
De nos enquêtes, il se dégage que les revenus générés par cette activité permet aux
éleveurs de répondre à certains besoins sociaux de base. Il s'agit notamment de la
scolarisation des enfants, de l'acquisition des vêtements, de l'alimentation et de l'épargne.
La scolarisation des enfants et les rations des familles des éleveurs paraissent
comme les points d’urgences dans ces zones d’études. La lutte pour la sécurité alimentaire
est très nécessaire. De plus, il a été démontré que l’insécurité alimentaire peut avoir des
conséquences psychologiques et sociales néfastes pour les personnes directement affectées
par ce problème. Une nutrition adéquate est essentielle pour la croissance, la bonne santé et
le développement physique et intellectuel des individus. (TARASUK, 2001 et ANONYME,
2010)
L’élevage des Caprins constitue une épargne sur pieds non négligeable pouvant être
facilement mobilisable par les ménages. Dans les milieux périurbains, l’épargne se limite
essentiellement à sa forme informelle et dans une moindre mesure à ce qu’on peut appeler
l’épargne de la micro-finance. Cette dernière est presque inexistante en RDC car très
77
limitée. Le principal mode d’épargne informelle est la tontine communément appelé aussi
‘’ristourne’’.
La disponibilité de richesse est très importante pour le bien être d’un ménage. En
effet, en situation de choc, il est possible que le ménage vende ou échange une partie de sa
richesse pour acheter de la nourriture. (ANONYME, 2008)
Pour certains parmi eux, les revenus de l’élevage leur ont permis des
investissements à long terme dont l'acquisition du foncier avec l'achat des parcelles, la
contribution à des cérémonies coutumières voire aussi la contribution à l’achat de certains
engins de déplacement (Vélo, Moto, etc.).
Du point de vue social, le revenu de ladite activité leur permet de participer aux
mutuelles, aux tontines, dons, sacrifices, dot. Les revenus sont utilisés à plusieurs fins et en
même temps c'est-à-dire qu’ils sont fractionnés pour faire face à plusieurs besoins.
Le capital social peut être considéré comme des ressources sociales que les gens
exploitent pour améliorer leur moyen d’existence. Il est fonction des structures sociales
existantes dans une société, selon qu’elle fonctionne comme une communauté ou une
société. Il obéit à des règles et à des normes sociales, formelles ou informelles, diffusées
lors d’interactions et peuvent être volontaires ou obligatoires. Selon les données de
l’enquête, face à l’insécurité alimentaire par le Ministère du plan, Programme Mondiale de
l’alimentation et de l’Institut Nationale de la Statistique, la population s’est organisée et a
créé plusieurs réseaux sociaux. Ces réseaux dépendent du contexte historique et
géographique, de la confiance entre les gens, des normes et des structures. Cependant, les
effets économiques et sociaux de ses réseaux ne sont pas facilement quantifiables, non
seulement à cause de la complexité de ses réseaux mais aussi de la présence de plusieurs
groupes ethniques ayant souvent des cultures diverses. Dans ces réseaux la plupart des aides
font l’obligation de retour, très peu sont des dons.
Les différents types de réseaux sociaux sont :
1. Les églises : elles constituent le principal réseau social en RDC. Leur intervention touche
toutes les couches de la population sans distinction. Généralement, ses interventions se font
sous formes de dons et d’aide dans le domaine de la santé et de l’éducation.
2. Les mutuelles entre amis ou ressortissants du même village : ces mutuelles fonctionnent
comme les mutuelles formelles d’épargne et de crédit ; leur particularité est qu’il est
78
possible de bénéficier de prêt sans garantie mais avec des conditions précises. Elles n’ont
pas généralement un statut juridique par conséquent non agréée. Ces structures sont pilotées
le plus souvent dans les centres urbains, mais les interventions se font surtout au niveau des
villages.
3. Les Associations : ce sont des structures villageoises qui s’appuient sur des ONG
partenaires pour promouvoir certaines activités de développement au niveau des villages. La
particularité des ces associations est que leur intervention est surtout axée sur des projets
collectifs et non individuels.
4. Les ristournes ou tontines : le problème de ce système social est qu’il est individuel et
repose sur une éthique altruiste : tous les membres ont des engagements moraux. Mais il
perpétue la reproduction sociale (on n’y participe qu’en fonction de son niveau de revenu),
d’où la stratification des tontines. Le problème majeur est que l’argent est parfois détourné,
ou certaines personnes refusent volontairement de cotiser une fois leur tour de retrait déjà
dépassé.
5. Entraide familiale ou ethnique : ce système est difficile à comprendre ou à qualifier
comme étant un réseau social. Sa particularité est qu’elle est pratiquée partout et peut
dépasser souvent le cadre familial et impliquer des amis. Ce système d’aide fonctionne lors
des cérémonies de mariages, de deuil, de funérailles ou de baptêmes. Les contributions
viennent généralement de parents proches, des amis ou de l’ethnie. (ANONYME, 2006b)
Bref, le développement de ces réseaux sociaux peut être bénéfique pour soulager les
populations périurbaines. En ce sens que lorsque les gens sont déjà liés par des normes et
des sanctions communes, ils sont plus susceptibles de former de nouvelles organisations
pour se livrer aux activités qui les intéressent. Aussi, en augmentant l’efficacité des gens,
ses réseaux sociaux peuvent aider à accroître les revenus et les taux d’épargne des
populations et réduire les problèmes de resquilles associés aux biens publics.
79
Conclusion, Recommandations et Perspectives
Eu égard de ce travail, qui avait comme objectif principal d’analyser d’une manière
détaillée l’impact social et économique des exploitants des Chèvres dans les hinterlands de
Bunia en vue de ressortir un référentiel de l’impact socio-économique sur lequel on peut
évaluer la rentabilité et les conditions d’adoption des techniques d’améliorations.
Il ressort les conclusions suivantes :
- Les chèvres élevées dans les milieux périphériques de la cité de Bunia présentent
une plus grande potentialité exploitable ;
- Les chèvres constituent une rentabilité, étant donné que l’élevage reste traditionnel
se basant sur les ressources alimentaires naturelles sans compléments alimentaires
qui pourra constituer des dépenses énormes réduisant donc le gain ;
- Le prix moyen à la vente varie d’une période à l’autre, d’un animal à l’autre, de
l’âge, de l’état physiologique et de la conformation de l’animal. Pour ce faire, les
prix sont élevés pour les boucs (65.000 Fc) et les chèvres (57.400 Fc) par rapport
aux prix des Chèvres (51.600 Fc) et Boucs (59.100 Fc) reformés dont les prix sont
relativement bas ;
- Sans doute les prix élevés sont observés pendant la saison pluvieuse ;
- L’évaluation de la viabilité financière et économique s’est observée au niveau de
l’affectation des revenus à la satisfaction de certaines réalisations tels que des
investissements à long terme dont l'acquisition du foncier avec l'achat des parcelles,
la contribution à des cérémonies coutumières, voire la contribution à l’achat de
certains engins de déplacement (Vélo, Moto, etc.) et sur le plan social, on a
également observé la participation aux mutuelles, aux tontines, dons, sacrifices, dot ;
- L’alimentation et le non encadrement constituent les contraintes majeures du
système d’élevage qui limitent le développement de l’élevage des Chèvres locales
dans les hinterlands de Bunia. Une amélioration de ces facteurs pourrait accroître la
productivité des Chèvres locales. Par conséquent, la production caprine pourrait
contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté
en Ituri.
Ainsi donc, les Chèvres contribuent largement au développement social et
économique de l’éleveur dans les hinterlands de la Cité de Bunia.
80
Perspectives et Recommandations
Il s'avère que les conditions d'élevage sont défaillantes. Par ailleurs, l’absence
d’encadrement et la faible maitrise de technique dans la conduite de l'élevage sont des
contraintes majeures au développement de cette activité en Ituri. Toutefois, nos enquêtes ont
mis en évidence la contribution de l’élevage des chèvres dans la vie sociale et économique
des éleveurs périurbains de Bunia. Cette étude suggère un renforcement du secteur
d’élevage par l'intervention de l’Etat dans la restauration de la sécurité d'une part, et dans la
mise en place d'une politique sectorielle adéquate bien définie, s'appuyant notamment sur
l'amélioration des performances des espèces animales en Ituri d’autre part.
Par ailleurs, la production de viandes à partir des bovins et les porcs à elle seule ne
peut pas combler le déficit protéique et qui continue de s’aggraver de jour en jour, compte
tenu des contraintes actuelles. Il est évident que, si les conditions indispensables au succès
d’une exploitation d’élevage sont réunies, l’élevage des chèvres peut offrir à court terme des
possibilités réelles d’éradiquer la malnutrition en protéines animales. Par conséquent, la
recherche des solutions aux problèmes évoqués ci-dessus permettant d’atteindre cet objectif
le plus économiquement possible doit constituer une des priorités de l’heure. Le
gouvernement devrait s’investir dans l’importation des races perfectionnées en vue
d’améliorer les races locales pour la production viandeuse et laitière en Ituri.
Nous souhaitons que les recherches ultérieures embrassent les points s’inscrivant
dans les :
- Performances pondérales ;
- Caractérisations morphogénétiques ;
- Performances zootechniques ;
- Possibilités d’améliorations des performances zootechniques pour la production
laitière.
En outre, les éleveurs devraient se réunir en Association coopérative pour savoir
solliciter des appuis multiformes auprès du gouvernement ou à des organisations
internationales d’aide au développement.
En définitive, le gouvernement congolais devra également prendre ses
responsabilités dans le suivi et promotion de l’élevage des animaux domestiques, étant
donné que ce secteur constitue la principale source en protéine animale ; il devra donc lutter
81
à l’importation et octroi des races ayant les performances de production élevées comme
signalé ci-haut en vue de renfoncer les races locales taxées de faibles performances.
Les éleveurs sont recommandés de considérer l’élevage des chèvres comme
importante source de revenus et de s’y investir avec plus d’intérêt.
82
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86
Annexes
Annexe 1. Identification des enquêtés selon le sexe, âge et niveau d’étude
Figure 19. Identification selon l’âge
1
7 11 11
2 3 5
12
0 3
0
7
19
0 2
13
0 0 0 2
29
16
0 0
12
2 2 0
2
8
30
3 0
9
4 6
4 0
20 22
1 0
13 12
6 7 9
45
52
4 5
23 20
66
0
10
20
30
40
50
60
70
15-20
21-30
31-40
41-50
51-60
61-70
87
Annexe 2. Niveau d’instruction des éleveurs dans les milieux périurbains
Figure 20. Niveau d'instruction
0
10
20
30
40
50
60
70
4 2
23 25
5 3
13
19 21
3 6
38
68
3 3
22 21 19
1 4
19
10
0 1
12 9 9
7 8
40
47
2 3
28
1
31
Niveau d'instruction
Niveau Primaire
(élémentaire)
Niveau
secondaire
Niveau supérieur
Ni lire, ni écrire
(Analphabétisme
)
88
Annexe 3. Considération de l’élevage
Figure 21. Considération de l'élevage dans les hinterlands
0
10
20
30
40
50
60
7060
55
68,3 65,3
60
30
54,6
66
48,7
40 45
31,7 34,7 40
70
45,4
34
51,3
Principale
Secondaire
Considération de l’élevage
89
Annexe 4. Autres ressources génétiques élevés dans les hinterlands
Figure 22. Autres ressources génétiques élevées dans les hinterlands
0
10
20
30
40
50
60
70
0 0
4
18
5 4
13 13
9
0 0 3
12
1 0 2
7 4
8 11
43
53
2 4
12
19
40
0 3
0
8
0 0
6
0 0 0 0
4
13
2 0 0 0
11
7 6
66
44
0 2
42
13 16
Bovins
Porcs
Poules
Lapin
Autres
Rien
90
Annexe 5. Stratégies d’alimentation des chèvres
Figure 23. Stratégies d’alimentation des animaux par les éleveurs
100 100
82,5 90,7
80
100
88 95
90
0 0
17,5 9,3
20
0
12 5
10
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Pâturages et
complémentation
Pâturages
seulement
91
Annexe 6. Présentation graphique du sol des chèvreries
Figure 24. Présentation graphique du sol des chèvreries
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100100 100
95
88 90
100
82,7
88 90
0 0 5
12 10
0
13,3 12 7,5
0 0 0 0 0 0 4
0 2,5
0 0 0 0 0 0 0 0 0
Terre
battue
Béton
Litière
Planche
92
Annexe 7. Principaux clients des chèvres dans les périphéries
Figure 25. Distribution des enquêtés selon l’encadrement
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
40
50
30,8
19,3
30
60
28 34
26,3
60
50
69,2
80,7
70
40
72 66
73,7
Associations
coopératives
Institutions
universitaires
Inspection de
l’agriculture et
d’élevage
Chercheurs
précédents
Organisations non
gouvernementales
Informé par les
autres éleveurs
Aucune formation
93
Annexe 8. Principaux clients des chèvres dans les hinterlands
Figure 26. Principaux clients des chèvres dans les hinterlands
53,3
10 13,3
38
0 1
23
3
13
26,7
15
33,3
46,7
2 3
37
20
43
20
75
53,3
47,3
8 6
15
27 24
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Consommateurs
Revendeurs
Eleveurs
94
Annexe 9. Lieu de vente des chèvres
Figure 27. Lieu de vente des chèvres
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
73,3
60
34,7
52
30
80 84 82
53,8 26,7
40
65,3
48
70
20 16 18
46,2
Marché
Ferme
95
Annexe 10. Selon la Sex-ratio
La figure ci-dessous, présente les résultats des enquêtés selon la sex-ratio. Les résultats se
présentent en pourcentage.
Figure 28. Sexe ratio des enquêtés
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
80 80 72,5 74
80
60 69,3
64
68,7
20 20 27,5 26
20
40 30,7
36
21,3
F (%)
M (%)
96
Annexe 11. Lieu d’approvisionnement en produits et matériels vétérinaires
Figure 29. Approvisionnement en PMV
5 8
15
59
5 4
43
15
53
1 4
35
12
1 0
5 7
4 0 0
3 4 0 0 0
2 3
9 7
64
51
4 6
25 23
20
0 1 3
24
0 0 2 3
0 0
10
20
30
40
50
60
70
Pharmacie
vétérinaires
Chez les autres
éleveurs
Achat à l’étranger
Recours à la
tradition
Rien
97
Annexe 12. Questionnaire d’enquête
Le questionnaire d’enquête s’est articulé autour de points ci-dessous :
Section I : Identification de l’éleveur
1. Sexe
2. Age
3. Niveau d’Instruction
Section II : Information préliminaire sur l’élevage
1. Considération de l’élevage
a. Activité principale
b. Activité secondaire
2. Durée dans la pratique de l’élevage
Section III : Conduite de l’élevage
1. Système de production
2. Conduite générale de l’élevage
a. Divagation
b. Stabulation
c. Piquet
3. Possession des chèvreries appropriée
4. Stratégies d’alimentation des Chèvres
5. L’aire de logement de Chèvres
6. Appartenance dans une association ou organisation socio-professionnelle
7. Lieu d’approvisionnement en PMV
8. Principales causes de vente des Chèvres
9. Répartition des enquêtés selon l’encadrement
98
Section IV : Résultats socio-économiques de l’élevage
1. Finalités des Chèvres élevées (Vente, Autoconsommation)
a. Nombre d’animaux vendus sur pieds ou abattus par an
b. Nombre d’animaux consommés par les éleveurs
2. Principaux clients des chèvres dans les périphéries
3. Lieu de vente des chèvres
4. Prix moyen de vente des chèvres en Fc
5. Période des prix élevés et des prix bas
6. Poids des chèvres à la vente
7. Vente régulière ou alternative
8. Différentes formes d’utilisation des revenus.
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