UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE - CMGE - … · 2.11. Gêne ressentie par ... l'examen gynécologique (Q13) 36 2.12. Les femmes savent-elles si leur médecin généraliste pratique

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UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6)

FACULTÉ DE MÉDECINE PIERRE ET MARIE CURIE

ANNÉE 2014 THÈSE N° 2014PA06G041

POUR LE

DOCTORAT EN MÉDECINE

SPÉCIALITÉ : MÉDECINE GÉNÉRALE

Par

Fabienne CRETIN - BEN HAYOUN Née le 31 décembre 1981 à Paris XII

Présentée et soutenue publiquement le 3 juin 2014

Titre: FACTEURS DÉTERMINANT LE CHOIX DES

FEMMES ENTRE LEUR MÉDECIN GÉNÉRALISTE ET LEUR GYNÉCOLOGUE POUR UNE CONSULTATION GYNÉCOLOGIQUE

MEMBRES DU JURY: Professeur Philippe CORNET (Président) Professeur Luc MARTINEZ Docteur Gladys IBANEZ Docteur Antoine DE BECO

DIRECTEUR DE THÈSE : Docteur Dominique TIRMARCHE

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REMERCIEMENTS Monsieur le Professeur Luc Martinez et Monsieur le Docteur Dominique Tirmarche, je vous remercie d'avoir accepté de diriger cette thèse. Monsieur le Professeur Luc Martinez, merci pour vos conseils avisés, pour le temps que vous m'avez accordé et pour l'analyse statistique sans laquelle ce travail n'aurait pas pu aboutir. Monsieur le Docteur Dominique Tirmarche, merci pour votre très grande disponibilité, votre patience, vos conseils et votre aide à toutes les étapes de l'élaboration de cette thèse. Monsieur le Professeur Philippe Cornet, je vous remercie de m'avoir fait l'honneur d'accepter la présidence de mon jury de thèse, et de l’intérêt que vous portez à ce travail en acceptant de le juger. Madame le Docteur Gladys Ibanez, je vous remercie d'avoir pu vous rendre disponible pour être membre de mon jury de thèse. Votre présence me tenait beaucoup à coeur. Le temps que nous avons passé ensemble au cours de mon stage chez le praticien a été très instructif en particulier dans le domaine de la gynécologie. Monsieur le Docteur Antoine De Beco, je suis très touchée que vous ayez accepté d'être membre de mon jury de thèse et vous remercie de l’intérêt que vous portez à mon travail. Je tiens également à remercier tous les médecins, soignants et patients qui tout au long de mes études m'ont appris l'empathie, l'amour de la médecine et la beauté de l'Homme. Veuillez trouver ici le témoignage de ma reconnaissance.

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Je remercie tout particulièrement mes parents pour leur soutien depuis toujours et tout au long de mes études. Merci pour votre amour indéfectible, vos encouragements, votre confiance, votre dévouement et votre disponibilité de tous les instants. Je remercie, mon mari, Serge, pour sa patience, son amour, son dévouement, ses conseils, ses encouragements, son imprimante, nos deux merveilleux garçons, les vacances en Ardèche... Les mots me manquent pour te dire à quel point ton soutien et ton amour me sont précieux. Merci aussi à mes beaux-parents pour leur confiance et leurs encouragements. Je remercie de tout mon coeur, mes soeurs, Carine et Emily, pour tout leur amour, leurs conseils et pour leur participation active à la réalisation de cette thèse. Merci à tous mes proches pour leur confiance et leurs encouragements: tantes, oncles, cousins, cousines, beaux-frères, belles-soeurs, neveux et nièces pour qui je suis déjà le médecin de la famille. Merci à Mélanie pour son amitié, son soutien et pour tous ses petits messages d'encouragements. Merci à Elisabeth pour son amitié, ses encouragements et pour les quelques idées que j'ai eu en relisant sa thèse. Merci à Barbara, pour ses encouragements et sa relecture de dernière minute. Enfin, merci à celui qui m'a fait offert cette vie et cette famille merveilleuse, et qui m'entoure chaque jour de bonheur et d'amour.

4

SOMMAIRE

INTRODUCTION 10

MATÉRIEL ET MÉTHODE 12

1. Type d'étude 12

2. Déroulement de l'étude 12

3. Structure du questionnaire 13

3.1. Question d'étude: Question Q5.2. du questionnaire 13

3.2. Distribution des questions selon le domaine exploré 13

3.3. Répartition des questions en fonction du type de réponses 16

4. Analyse statistique 17

RÉSULTATS 18

I. Profil des femmes interrogées 18

1. Age (Q1) 18

2. Catégorie socioprofessionnelle (Q2) 19

3. Niveau d'étude (Q3) 19

4. Nombre d'enfants (Q4) 20

II. Suivi gynécologique des femmes interrogées 20

1. Qui assure le suivi gynécologique? 20

2. Existence ou non d'un suivi régulier (Q5.1.) 21

3. Fréquence du suivi (Q5.3.) 22

4. Les femmes ont-elles déjà consulté leur généraliste pour un motif gynécologique ?

(Q10) 23

5. "En cas d'urgence, quel médecin vous reçoit en premier?" (Q6) 24

III. Quels facteurs déterminent le choix des femmes entre médecin généraliste et gynécologue

pour une consultation gynécologique? 25

5

1. Caractéristiques personnelles des femmes interrogées 25

1.1. Age (Q1) 25

1.2. Catégorie socioprofessionnelle (Q2) 26

1.3. Niveau d'étude (Q3) 27

1.4. Nombre d'enfants (Q4) 28

2. Caractéristiques du médecin généraliste 29

2.1. Avez-vous un médecin généraliste? (Q8.1.) 29

2.2. Sexe du médecin généraliste (Q8.2.) 29

2.3. Facilité d'obtention un rendez-vous avec le généraliste (Q8.4.) 30

2.4. Délais d'obtention d'un rendez-vous avec le généraliste (Q8.5.) 31

2.5. Durée du trajet jusqu'au médecin généraliste (Q8.6.) 31

2.6. Qualité de la relation Médecin généraliste / Patiente (Q8.7.) 32

2.7. Ancienneté du suivi par le médecin généraliste (Q8.3) 33

2.8. Durée du la consultation avec le généraliste (Q8.8.) 33

2.9. Tarif de la consultation avec le généraliste (Q8.9. et Q8.9.bis) 34

2.10. Ressenti des femmes en terme de confiance et de compétence de leur

médecin généraliste (Q11 et Q12) 34

2.11. Gêne ressentie par les femmes envers leur médecin généraliste pour

l'examen gynécologique (Q13) 36

2.12. Les femmes savent-elles si leur médecin généraliste pratique des

consultations de gynécologie? (Q9) 37

3. Caractéristiques du gynécologue 38

3.1. Avez-vous un gynécologue? (Q14.1.) 38

3.2. Sexe du gynécologue (Q14.2.) 39

3.3 Facilité d'obtention d'un rendez-vous avec le gynécologue (Q14.4.) 39

6

3.4. Délais d'obtention d'une consultation avec le gynécologue (Q14.5.) 40

3.5. Durée du trajet jusqu'au gynécologue (Q14.6.) 40

3.6. Qualité de la relation Gynécologue/ Patiente (Q14.7.) 40

3.7. Ancienneté du suivi par le gynécologue (Q14.3) 41

3.8. Durée du la consultation avec le gynécologue (Q14.8.) 41

3.9 Tarif de la consultation avec leur gynécologue (Q14.9 et Q14.9.bis) 41

4. Préférences des femmes 42

4.1. Préférence pour un homme ou pour une femme (Q15.1.) 42

4.2. Préférence pour un généraliste ou pour un gynécologue (Q15.2.) 43

4.3. Préférences en fonction du motif de consultation (Q17.1. à Q17.5.) 44

4.3.1. Urgence gynécologique (Q17.5.) 45

4.3.2. Contraception (Q17.1) 46

4.3.3. Grossesse (Q17.2.) 47

4.3.4. Dépistage des cancers féminins (Q17.3) 48

4.3.5. Ménopause (Q17.4.) 49

5. Opinions des femmes (Q16.1. à Q16.6.) 50

5.1. "Je suis gênée de parler de gynécologie avec mon médecin

généraliste."(Q16.1.) 50

5.2. "Je me sens trop proche de mon médecin généraliste pour me faire

examiner au niveau gynécologique par lui." (Q16.2.) 51

5.3. "Pour aborder les questions de gynécologie, je me sens plus à l'aise avec

mon MG qu'avec mon gynécologue." (Q16.3.) 52

5.4. "Je préfère consulter mon médecin généraliste pour les motifs

gynécologiques car la consultation est plus rapide à obtenir qu'avec mon gynécologue."

(Q16.4.) 53

7

5.5. " Pour les motifs gynécologiques je préfère consulter mon gynécologue qui

est spécialisé dans ce domaine et donc plus compétent." (Q16.5.) 55

5.6. "Le tarif de la consultation n'intervient pas dans mon choix entre médecin

généraliste et gynécologue." (Q16.6.) 56

DISCUSSION 57

I. Rappel des principaux résultats 57

1. Suivi gynécologique 57

2. Facteurs déterminant le choix des femmes 57

2.1. Choix du médecin généraliste 57

2.2. Choix du gynécologue 57

3. Facteurs n'ayant pas d'influence sur le choix des femmes 58

II. Limites de l'étude 58

1. Limites de l'enquête 58

2. Difficultés de compréhension du questionnaire 59

3. Nombre de questionnaires recueillis peu élevé 60

4. Comparaison du profil des femmes interrogées à la population générale 60

4.1. Age (Q1) 60

4.2. Catégorie socioprofessionnelle (Q2) 61

4.3. Niveau d'étude (Q3) 62

4.4. Nombre d'enfants (Q4) 62

III. Suivi gynécologique des femmes interrogées 63

1. Qui assure le suivi gynécologique? (Q5.2.) 63

2. Les femmes ont-elles un suivi gynécologique régulier ? (Q5.1.) 64

3. Fréquence du suivi (Q5.3.) 65

4. Préférence pour un médecin généraliste ou pour un gynécologue (Q15.2.) 66

8

5. Les femmes ont-elles déjà consulté leur médecin généraliste pour un motif

gynécologique? (Q10) 67

IV. Quels facteurs déterminent le choix des femmes entre médecin généraliste et gynécologue

pour une consultation gynécologique? 68

1. Caractéristiques personnelles des femmes 68

1.1. Age (Q1) 68

1.2. Catégorie socioprofessionnelle et niveau d'étude (Q2 et Q3) 69

1.3. Nombre d'enfant (Q4) 69

2. Caractéristiques liées aux médecins 70

2.1. Sexe du médecin (Q8.2. et Q14.2.) 70

2.1.1. Comparaison aux données de l'Atlas de Démographie Médicale

en France [3] 70

2.1.2. Préférence pour un homme ou pour une femme - Gêne ressentie

par les femmes si l'examen est réalisé par un homme (Q15.1. et Q7.) 71

2.1.3. Sexe du médecin généraliste (Q8.2.) 73

2.1.4. Sexe du gynécologue (Q14.2) 73

2.2. Gêne et pudeur ressenties envers le médecin généraliste (Q13., Q16.1.,

Q16.2., Q16.3.) 74

2.3. Confiance et compétence du médecin (Q11., Q12. et Q16.5.) 77

2.4. Qualité de la relation médecin/ patiente (Q8.7. et Q14.7.) 80

2.5. Disponibilité du médecin et délais d'obtention d'un rendez-vous (Q8.4.,

Q8.5., Q14.4., Q14.5.et Q16.4.) 82

2.6. Proximité géographique des médecins (Q8.6. et Q14.6.) 83

2.7. Ancienneté du suivi par les médecins (Q8.3. et Q14.3.) 84

2.8. Durée de la consultation (Q8.8. et Q14.8.) 85

9

2.9. Tarif de la consultation (Q8.9.bis, Q14.9.bis et Q16.6.) 86

2.10. Les femmes savent-elles si leur médecin généraliste pratique des

consultations de gynécologie? (Q9) 87

3. Préférences des femmes en fonction du motif de consultation (Q17.1. à Q17.5.) 89

3.1. Contraception (Q17.1.) 90

3.2. Ménopause (Q17.4.) 91

3.3. Urgence gynécologique (Q6 et Q17.5.) 92

3.4. Dépistage des cancers féminins (Q17.3.) 94

3.5. Grossesse (Q17.2.) 95

CONCLUSION 97

BIBLIOGRAPHIE 99

ANNEXES

Annexe 1: Questionnaire 102

Annexe 2: Codage des réponses 107

Annexe 3: Tableau récapitulatif des résultats 108

Annexe 4: Démographie des médecins spécialistes en gynécologie 114

Annexe 5: Démographie des médecins spécialistes en médecine générale 119

SERMENT D'HIPPOCRATE 120

10

INTRODUCTION

Le médecin généraliste est le médecin de premier recours, celui que les patients

consultent en première intention quels que soient leur âge et leur pathologie. Ceci est encore

plus vrai depuis la loi du 13 août 2004 qui réforme l'assurance maladie. Cette loi instaure la

déclaration du choix du Médecin Traitant et met le généraliste au centre de l'organisation de la

médecine ambulatoire dans le but d'améliorer la coordination des soins [1].

De part sa formation pluridisciplinaire, le médecin généraliste sait prendre en charge le patient

dans sa globalité, tant pour les pathologies aiguës, que chroniques. Il assure également un rôle

important de dépistage, de prévention et si besoin d'orientation vers d'autres professionnels.

Son large champ d'action l'amène souvent à assurer le suivi gynécologique des femmes. En

moyenne le nombre de consultation chez le médecin généraliste pour un motif gynécologique

est de 3,6 par femme et par an [2].

L'accroissement de la population et l'allongement de l'espérance de vie entraînent une

augmentation des besoins en matière de suivi médical. Parallèlement on observe dans l'Atlas

de la Démographie Médicale en France, une diminution des effectifs des médecins

généralistes qui devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2018. Les médecins généralistes en

activité régulière en France étaient 91539 au premier janvier 2013, mais ne devraient plus être

que 87899 au premier janvier 2018 [3]. Beaucoup de médecins généralistes partant à la

retraite ne seront pas remplacés.

Malgré cela les effectifs de médecins généralistes seront toujours bien supérieurs à ceux des

gynécologues. Au premier janvier 2013, on comptait 3101 gynécologues en France, avec des

pyramides des âges préoccupantes (Annexe 4) puisque une très large majorité avait plus de 55

ans. De plus les projections de l'Atlas de Démographie Médicale à l'horizon 2018 sont

inquiétantes. Elles prévoient une diminution des médecins en activité régulière de 22% pour

11

les gynécologues médicaux et de 16% pour les gynécologues médicaux et obstétricaux

(Annexe 4).

Si en France la gynécologie est encore en grande partie une affaire de gynécologue,

dans de nombreux pays européens, les actes de dépistage et de prévention sont assurés par les

médecins généralistes voire par des infirmières [4]. Les habitudes vont devoir changer.

D'ailleurs, selon le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF),

leurs consultations étant déjà surchargées, il est évident que "les spécialistes de la gynécologie

obstétrique n’ont pas pour vocation de voir toutes les femmes pour les problèmes de

contraception, pour les examens systématiques et de dépistage, pour les traitements les plus

courants ou pour le traitement hormonal de la ménopause"[2].

La majorité des femmes pensent qu'il est de plus en plus difficile d'obtenir un rendez-

vous avec un gynécologue [5], et cela ne va pas s'arranger. En conséquence, dans les années à

venir les médecins généralistes vont voir leur activité de gynécologie obstétrique augmenter.

De ce constat est née l’idée de notre travail. Compte tenu de la démographie médicale

actuelle, devant le rôle central du médecin généraliste et du fait que les femmes ont un accès

direct au gynécologue de leur choix [6], nous avons voulu savoir qui assure le suivi

gynécologique des femmes et quels facteurs interviennent dans le choix des femmes entre leur

médecin généraliste et leur gynécologue pour une consultation gynécologique.

OBJECTIFS DE LA THÈSE

Le but de cette thèse est de répondre aux questions suivantes:

- Quel médecin les femmes consultent-elles pour leur suivi gynécologique: médecin

généraliste ou gynécologue?

- Quels facteurs déterminent le choix des femmes entre médecin généraliste et

gynécologue pour une consultation gynécologique?

12

MATÉRIEL ET MÉTHODE

1. Type d'étude

Il s'agit d'une étude descriptive, par auto questionnaire, menée auprès de femmes de 18

ans et plus, d'octobre 2013 à janvier 2014, en région Ile de France: départements des

Yvelines, Ville de Paris et Essonne.

2. Déroulement de l'étude

Le questionnaire utilisé pour cette enquête (Annexe 1) a été distribué à des femmes

dans des salles d'attente de médecins généralistes ou de gynécologues, directement par leur

médecin ou par une secrétaire médicale. Il a également été remis à des étudiantes en soins

infirmiers.

Voici le détail des lieux où ont été distribués les questionnaires et le nombre de questionnaires

recueillis dans chaque site:

- Cabinet du Docteur Luc Martinez, médecin généraliste à Bois D'Arcy (Yvelines),

vingt-et-un questionnaires recueillis.

- Cabinet du Docteur Dominique Tirmarche, médecin généraliste à Paris XII, neuf

questionnaires recueillis.

- Salle d'attente du groupe médical des Docteurs Richard Darmon, Felix M'Bappe,

Alexandre Roman, Sandrine Saada et Elsa Pereira-Rocha, médecins généralistes à

Orly (Essonne), vingt-cinq questionnaires recueillis.

- Salle d'attente des Docteurs Lopresti, Freydier, Scherer, Dangelo, Honorat et

Dessendre, gynécologue-obstétriciens à l'hôpital Privé Claude Galien à Quincy

sous Sénart (Essonne), vingt-trois questionnaires recueillis.

13

- Institut de formation en soins infirmiers de l'hôpital Saint Antoine, à Paris XII,

trente-et-un questionnaires recueillis.

3. Structure du questionnaire

Le questionnaire comporte quarante-sept questions réparties en dix-sept items.

Le questionnaire comporte surtout des questions à choix multiples, et douze questions à

réponse courte (un mot ou un nombre). Ce type de questionnaire à questions "fermées" a été

choisi pour obtenir un temps de remplissage court, estimé à une dizaine de minutes et pour

permettre un codage facile en vue de l'analyse statistique.

3.1. Question d'étude: Question Q5.2. du questionnaire

La question d'étude nous permettant de répartir les femmes en deux groupes est la

Q5.2.: "Qui assure principalement votre suivi gynécologique?

Votre médecin généraliste

Votre gynécologue"

Pour la majorité des questions, nous comparerons les réponses des femmes suivies par leur

médecin généraliste (MG) aux réponses des femmes suivies par leur gynécologue. Nous

chercherons à mettre en évidence des différences statistiquement significatives (p<0,05) entre

ces deux groupes, pour trouver les facteurs qui influencent le choix des femmes.

3.2. Distribution des questions selon le domaine exploré:

• Les données socio-démographiques sont étudiées dans les questions Q1. à Q4.

L’âge des femmes dans la question Q1.

La profession et le niveau d'étude des femmes dans les questions Q2. et Q3.

Le nombre d'enfant dans la question Q4.

14

La liste des catégories socioprofessionnelles utilisée est la PCS 2003 de l'INSEE [7].

Les six items décrivant le niveau d'étude sont issus de la classification internationale type de

l'éducation (CITE 1997) de l'UNESCO. Plutôt que d'utiliser le niveau de qualification scolaire

(Niveau I à V) nous avons préféré nommer les diplômes (BEP, CAP, Baccalauréat, etc.) qui

sont plus parlants pour les femmes interrogées [8].

• Le suivi gynécologique est étudié dans la question Q5.

L'existence ou non d'un suivi gynécologique dans la question Q5.1.

Le médecin assurant le suivi gynécologique dans la question Q5.2.

La fréquence du suivi gynécologique dans la question Q5.3.

• Les données concernant le médecin généraliste sont étudiées dans les questions Q8. à

Q10.

Le sexe du médecin généraliste dans la question Q8.2.

L’ancienneté du suivi par le médecin généraliste (en années) dans la question Q8.3.

La disponibilité du médecin généraliste et le délai d'obtention d'un rendez-vous (en jours)

dans les questions Q8.4., Q8.5. et Q8.8.

La proximité géographique du cabinet médical (temps de parcours en minutes) dans la

question Q8.6.

La qualité de la relation Médecin/Patiente dans la question Q8.7.

Le coût de la consultation (en euros) dans les questions Q8.9.et Q8.9.bis.

Le fait de savoir ou pas si le médecin généraliste fait de la gynécologie, dans la question Q9.

Le fait d'avoir déjà consulté le médecin généraliste pour un motif gynécologique, dans la

question Q10.

15

• Les données concernant le gynécologue sont étudiées dans la question Q14.

Le sexe du gynécologue dans la question Q14.2.

L’ancienneté du suivi par le gynécologue (en années) dans la question Q14.3.

La disponibilité du médecin et le délai d'obtention d'un rendez-vous (en jours) dans les

questions Q14.4., Q14.5. et Q14.8.

La proximité géographique du cabinet médical (temps de parcours en minutes) dans la

question Q14.6.

La qualité de la relation Médecin/Patiente dans la question Q14.7.

Le coût de la consultation (en euros) dans les questions Q14.9. et Q14.9.bis.

• Les opinions et préférences des femmes sont étudiées dans les questions Q7., Q11.à

Q13. et Q15. à Q17.

La gêne et la pudeur ressenties par les femmes, dans les questions Q7., Q16.1., Q16.2. et

Q16.3.

Le ressenti des femmes envers leur médecin en terme de confiance et de compétence, dans les

questions Q11., Q12. et Q16.5.

Le rôle de la rapidité d'obtention d'un rendez-vous dans le choix des femmes, dans la question

Q16.4.

Le rôle du tarif de la consultation dans le choix des femmes, dans la question Q16.6.

La préférence pour un homme ou une femme, dans la question Q15.1.

La préférence pour un médecin généraliste ou un gynécologue, dans la question Q15.2.

Les préférences en fonction du motif de la consultation: examen gynécologique (Q13),

contraception (Q17.1.), grossesse (Q17.2.), dépistage des cancers (Q17.3.), ménopause

(Q17.4.) et urgence gynécologique (Q6, Q17.5.).

16

3.3. Répartition des questions en fonction du type de réponses:

Type de réponses Numéro des questions concernées Réponses aux questions Non catégorielles, Q1 Age

Variables quantitatives Q8.3., Q8.5., Q8.6., Q8.8., Q14.3., Q14.5.,Q14.6., Q14.8. Durée: minutes, jours, années

Q8.9.bis, Q14.9.bis Prix en euros

Catégorielles ordonnées Q4. Nombre d'enfants Variables qualitatives Q5.3. Fréquence du suivi

Q8.4., Q14.4. « Difficile, Facile, Je ne sais pas, Autre »

Q8.7., Q14.7. « Mauvaise, Moyenne, Bonne, Très bonne »

Q10 « Jamais, Rarement, Parfois, Souvent »

Q16.1., Q16.2., Q16.3., Q16.4.,Q16.5., Q16.6.

« Pas du tout d'accord, Plutôt pas d'accord, Plutôt d'accord, Tout à fait d'accord »

Catégorielles non ordonnées Q2. CSP Variables qualitatives Q3. Niveau d'étude

Q5.1., Q7., Q8.1., Q8.9., Q9., Q11., Q12., Q13., Q14.1., Q14.9. « Non, Oui, +/- Je ne sais pas »

Q5.2., Q6., Q15.2., Q17.1., Q17.2., Q17.3., Q17.4., Q17.5.

« MG, Gynécologue, +/- Autre, +/- Pas de préférence, +/- Je ne sais pas »

Q8.2., Q14.2., Q15.1., « Homme, Femme, +/-Pas de préférence »

Douze questions proposaient une case "Je ne sais pas", pour permettre aux femmes

indécises ou non concernées par la question de répondre quand même. Pour certaines

questions (Q2., Q3., Q6., Q8.4., Q14.4. et Q17.5.) les femmes interrogées avaient la

possibilité de cocher la case "Autres" et d'expliciter leur réponse par quelques mots. De plus, à

la fin du questionnaire, une zone de "Commentaires libres" permettait aux femmes de

s'exprimer plus longuement par écrit si elles le souhaitaient. Ces commentaires libres, du fait

de leur grande diversité n'ont pas été pris en compte dans notre travail.

17

4. Analyse statistique:

Afin de constituer une base de données analysable, les réponses ont été codées

(Annexe 2) et entrées dans un tableau Excel.

L’analyse statistique a été faite par le département de Médecine Générale de la Faculté de

Médecine Pierre et Marie Curie, Paris VI, sous la direction du Docteur Luc Martinez,

Professeur associé. Les analyses ont été réalisées avec le logiciel Stata/IC 12.1 pour

Macintosh de Stata Corporation –USA, numéro de licence 3120548271.

Les variables qualitatives ont été décrites par le nombre d’observations et le pourcentage de

chaque catégorie. Les variables quantitatives ont été décrites par la moyenne et l’écart type si

elles suivaient une loi normale de distribution, par la médiane et l’écart interquartile en cas de

distribution non normale.

Les comparaisons ont utilisé le test du Chi-deux pour les comparaisons de proportions,

le test t de STUDENT pour les variables continues à distribution normale, les tests non

paramétriques en cas de variable continue ne suivant pas une loi normale de distribution. Pour

toutes ces analyses, les tests étaient bilatéraux avec un risque d’erreur de première espèce

alpha à 5 % et une puissance 1-bêta à 80 %.

Un tableau récapitulatif des résultats comportant les questions posées et leurs

réponses, le numéro de la question, le nombre total de réponses, les réponses des femmes

suivies par leur médecin généraliste, les réponses des femmes suivies par leur gynécologue, la

valeur de p, et le taux de réponses est disponible en Annexe 3.

18

RÉSULTATS Cette enquête nous a permis de recueillir cent neuf questionnaires. Pour chaque

question, je m'intéresserai d'abord aux réponses de l'ensemble des participantes (n = 109):

nombre de femmes ayant répondu et proportion de chaque réponse. Puis j'exposerai le taux

de réponses des femmes ayant répondu à la question Q5.2. (n = 101) et je comparerai les

réponses des femmes suivies par leur médecin généraliste (n = 8) à celles des femmes suivies

par leur gynécologue (n = 93), sauf quand cela n'est pas possible. L'ensemble des résultats est

disponible sous forme de tableau en Annexe 3.

En moyenne, le taux de réponse par question est de 92%, le plus mauvais taux de

réponse est de 80%.

I. Profil des femmes interrogées

1. Age (Q1)

Le taux de réponse à cette question est de 100%, cent neuf réponses sur cent neuf

questionnaires analysés.

L'âge moyen des femmes ayant rempli le questionnaire est de 40 ans avec un écart type de

dix-sept. L'âge des participantes s'étend de 18 ans (âge minimum autorisé pour répondre au

questionnaire) à 87 ans.

19

2. Catégorie socioprofessionnelle (Q2)

Le taux de réponse à cette question est de 100%, cent neuf réponses sur cent neuf

questionnaires analysés.

La répartition des femmes selon leur catégorie socioprofessionnelle est la suivante:

Catégorie socioprofessionnelle % n Agriculteurs exploitants 0 0 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 2,7 3 Cadres et professions intellectuelles supérieures 18,3 20 Professions Intermédiaires 4,6 5 Employés 25,7 28 Ouvriers 0,9 1 Retraités 11,9 13 Sans activité 27,5 30 Autre 8,2 9 Total 100 109

La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des personnes sans activité

professionnelle (27,5%) suivie de près par celle des employés (25,7%).

3. Niveau d'étude (Q3)

Le taux de réponse à cette question est de cent huit sur cent neuf, soit plus de 99%.

La répartition des femmes selon leur niveau d'étude est la suivante:

Niveau d'étude % n Brevet ou pas de diplôme 9,2 10 BEP ou CAP 15,7 17 Bac, Brevet Pro 30,5 33 Bac + 2 15,7 17 Bac + 3 ou 4 13,0 14 Bac + 5 12,0 13 Autre 3,7 4 Total 100 108

La majorité des femmes interrogées (75%) ont au minimum un niveau baccalauréat ou brevet

professionnel. Les 25% restantes ont un niveau Brevet, BEP, CAP ou pas de diplôme.

20

4. Nombre d'enfants (Q4)

Le taux de réponse à cette question est de cent cinq sur cent neuf, soit 96%.

La répartition des femmes selon leur nombre d'enfants est la suivante:

Nombre d'enfants % n Pas d'enfant 34,3 36 1 enfant 12,4 13 2 enfants 33,3 35 3 enfants 14,3 15 4 enfants 4,8 5 5 enfants 0,9 1 Total 100 105

Le nombre moyen d'enfant par femme est de 1,44.

II. Suivi gynécologique des femmes interrogées

1. Qui assure le suivi gynécologique?

Le taux de réponse à cette question (question d'étude, Q5.2.) est de 92,7%, cent une

participantes sur cent neuf ont répondu à cette question.

Parmi les femmes ayant répondu, 92 % sont suivies par leur gynécologue, et 8%

par leur médecin généraliste. Cette question permet de définir deux groupes dont les

réponses respectives seront comparées:

- Les femmes dont le suivi gynécologique est assuré par leur médecin généraliste (n= 8).

- Les femmes dont le suivi gynécologique est assuré par leur gynécologue (n = 93).

Au total, on a donc cent un questionnaires utilisables pour comparer ces deux groupes.

21

2. Existence ou non d'un suivi régulier (Q5.1.)

Sur les 108 femmes ayant répondu à cette question, 20% ont déclaré ne pas avoir de

suivi gynécologique régulier et 80% ont déclaré avoir un suivi gynécologique régulier.

Médecin assurant le suivi gynécologique des femmes en fonction de l'existance ou non d'un suivi gynécolog ique

37,5%

62,5%

88%

12%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Suivi gynécologique régulier Pas de suivi gynécologiquerégulier

MG

Gynécologue

Le taux de réponse à cette question parmi les femmes ayant répondu à la question

Q5.2. (Question d'étude) est de cent sur cent un, soit 99%.

Les femmes dont le suivi gynécologique est assuré par leur médecin généraliste sont 62,5 % à

ne pas avoir de suivi gynécologique régulier, tandis que celles suivies par leur gynécologue

sont 88% à avoir un suivi gynécologique régulier. Il existe un lien statistiquement significatif

(p = 0,002) entre le fait d'être suivi par son gynécologue et le fait d'avoir un suivi

gynécologique régulier. C'est-à-dire que les patientes prises en charge par leur

gynécologue déclarent plus avoir un suivi gynécologique régulier que celles prises en

charge par leur médecin généraliste.

22

3. Fréquence du suivi (Q5.3.)

Sur les 92 femmes ayant répondu à cette question, 5,4% sont suivies une fois tous les

trois ans, 21,7% une fois tous les deux ans, 46,7% une fois par an, 18,5% deux fois par an et

7,6% plus de deux fois par an.

Médecin assurant le suivi gynécologique des femmes en fonction de la fréquence du suivi gynécologique

25%

75%

0% 0% 0%

48,8%

19,8%

8,1%4,6%

18,6%

0%

20%

40%

60%

80%

Une fois tousles trois ans

Une fois tousles deux ans

Une fois paran

Deux fois paran

Plus de deuxfois par an

Fréquence du suivi gynécologique

MG

Gynécologue


d'étude (Q5.2.) est de quatre-vingt-dix sur cent un, soit 89%.

Parmi les femmes suivies par leur médecin généraliste seulement la moitié ont répondu à cette

question, et parmi celles qui ont répondu, 75% sont suivies une fois tous les deux ans et 25%

une fois tous les trois ans. Parmi les femmes suivies par leur gynécologue, quasiment la

moitié (48,8%) sont vues une fois par an pour leur suivi gynécologique, 19,8% sont vues deux

fois par an et 18,6% une fois tous les deux ans.

De façon statistiquement significative (p = 0,021) les femmes ont un suivi gynécologique

plus fréquent lorsqu'elles sont suivies par leur gynécologue que lorsqu'elles sont suivies

par leur médecin généraliste.

23

4. Les femmes ont-elles déjà consulté leur généraliste pour un motif

gynécologique ? (Q10)

Sur l'ensemble des femmes interrogées, cent cinq ont répondu à cette question: 56,2%

n'ont jamais consulté leur médecin généraliste pour un motif gynécologique, 20% rarement,

20% parfois et 3,8% des femmes le consultent souvent.

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction de la fréquence avec laquelle les femmes consultent leur MG pour un

motif gynécologique?

25%

50%

12,5%

55,6%

3,3%

12,5%

22,2% 18,9%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Jamais Rarement Parfois Souvent

Avez-vous déjà consulté votre MG pour un motif gyné cologique ?

MG

Gynécologue


d'étude (Q5.2.) est de quatre-vingt-dix-huit sur cent un soit 97%.

La majorité des femmes suivies au niveau gynécologique par leur gynécologue (55,6%) n'ont

jamais consulté leur médecin généraliste pour un motif gynécologique, mais 22,2% l'ont déjà

consulté "parfois ou souvent". Etonnamment, 25% des femmes suivies par leur médecin

généraliste pour un motif gynécologique déclarent ne "jamais" l'avoir consulté pour ce motif

et 12,5% le consulter "rarement", les 62,5% restantes déclarent le consulter "parfois" ou

"souvent". Les différences entre les deux groupes ne sont pas statistiquement significatives

(p= 0,079).

24

5. "En cas d'urgence, quel médecin vous reçoit en premier?" (Q6)

Sur les cent femmes qui ont répondu à cette question, 31 sont reçues en premier par

leur médecin généraliste, 60 par leur gynécologue et 9 ont coché la case "Autre".

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du médecin qui reçoit en premier en cas d'urgence

gynécologique

100%

0% 0%

24,4%

66,7%

8,9%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Médecin généraliste Gynécologue Autre

Médecin qui recoit en premier en cas d'urgence gyné cologique

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-dix-sept sur cent un soit 96%.

Il existe une concordance statistiquement significative (p = 0,000) entre le médecin que les

femmes choisissent pour leur suivi gynécologique et celui qui les reçoit en premier en cas

d'urgence gynécologique. Néanmoins on constate que parmi les femmes suivies par leur

gynécologue, près de 25% sont reçues en premier par leur médecin généraliste en cas

d'urgence gynécologique.

25

III. Quels facteurs déterminent le choix des femmes entre médecin

généraliste et gynécologue pour une consultation gynécologique?

1. Caractéristiques personnelles des femmes interrogées

1.1. Age (Q1)


Q5.2. est de cent un sur cent un soit 100%.

L'âge moyen des femmes suivies par leur médecin généraliste est de cinquante-trois ans,

tandis que l'âge moyen des femmes suivies par leur gynécologue est de trente-huit ans.

De façon statistiquement significative (p= 0,016), les femmes suivies par leur médecin

généraliste sont plus âgées que celles suivies par leur gynécologue. L'âge des femmes

intervient dans leur choix entre médecin généraliste et gynécologue.

26

1.2. Catégorie socioprofessionnelle (Q2)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction de la catégorie socioprofessionnelle

25%

0,0%

12,5%

3,2%5,4%

37,5%

12,5%

0%0%0%

12,5%

26,9% 26,9%

0%

8,6%

19,3%

8,6%

1,1%

0%

10%

20%

30%

40%

Agricu

lteur

s

Artisa

ns

Cadres

Prof.

Inte

rméd

iaires

Emplo

yés

Ouvrie

rs

Retraité

s

Sans a

ctivit

éAut

re

MG

Gynécologue


d'étude est de cent un sur cent un soit 100%.

Notre étude ne permet pas de mettre en évidence de relation statistiquement significative entre

le médecin assurant le suivi gynécologique et la catégorie socioprofessionnelle des femmes.

Néanmoins on constate que les femmes suivies par leur gynécologue sont principalement

réparties en trois catégories: employées (26,9%), sans activité (26,9%) et cadres (19,3%),

tandis que celles suivies par leur médecin généraliste sont principalement retraitées (37,5%)

ou cadres (25%).

27

1.3. Niveau d'étude (Q3)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du niveau d'étude des femmes

12,5%

37,5%

0% 0%

12,5%

18,5%14,1%

25%

12,5%

3,3%

13%

27,2%

16,3%

7,6%

0%

10%

20%

30%

40%

Brevet oupas dediplôme

BEP ouCAP

Bac,Brevet Pro

Bac + 2 Bac + 3ou 4

Bac + 5 AutreMG

Gynécologue


Q5.2. est de cent sur cent un soit 99%.

Notre enquête ne montre pas de relation statistiquement significative entre le niveau d'étude

et le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique. On observe une répartition du niveau

d'étude assez proche dans les deux groupes de femmes.

28

1.4. Nombre d'enfants (Q4)

Médecin assurant le suivi gynécologique des femmes en fonction du nombre d'enfants

25%

0%

12,5%

34,8%

5,6%

0%

12,5%

37,5%

12,5%13,5%

11,2%

34,8%

0%

10%

20%

30%

40%

Pasd'enfant

1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants 5 enfants

MG

Gynécologue



Il n'y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,108) entre les deux groupes.

Néanmoins lorsqu'on procède à des regroupements (tableau ci-dessous), on observe que parmi

les femmes suivies par leur médecin généraliste, 12,5% n'ont pas d'enfant, mais parmi celles

suivies par leur gynécologue elles sont 34,8% à ne pas avoir d'enfant.

Médecin assurant le suivi gynécologique des femmes en fonction de la parité (regroupement de catégorie s)

12,5%

87,5%

34,8%

65,2%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Pas d'enfant Au moins un enfant

MG

Gynécologue

29

2. Caractéristiques du médecin généraliste

2.1. Avez-vous un médecin généraliste? (Q8.1.)

Cent sept femmes sur les cent neuf interrogées ont répondu à cette question, soit un

taux de réponse de 98,2%. Elles sont 97,2% à déclarer avoir un médecin généraliste.

Parmi les femmes suivies par leur médecin généraliste, 100% ont un médecin généraliste, et

parmi les femmes suivies par leur gynécologue 97,6% en ont un.

2.2. Sexe du médecin généraliste (Q8.2.)

Sur l'ensemble des femmes interrogées, cent sept ont répondu à cette question.

Le médecin généraliste est: - un homme pour 73,1% d'entre elles

- une femme pour 26,9% d'entre elles.

Médecin assurant le suivi gynécologique des femmes en fonction du sexe de leur MG

62,5%

37,5%

72,7%

27,3%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Homme Femme

Sexe du médecin géneraliste

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-seize sur cent un soit 95%.

30

Dans les deux groupes d'étude les médecins généralistes sont majoritairement des hommes:

62,5% dans le groupe des femmes suivies par leur médecin généraliste et 72,7% dans le

groupe des femmes suivies par leur gynécologue. Il n'existe pas de lien significatif (p =

0,683) entre le médecin assurant le suivi gynécologique et le sexe du médecin généraliste.

2.3. Facilité d'obtention d'un rendez-vous avec le médecin

généraliste (Q8.4.)

Sur les cent quatre femmes ayant répondu à cette question, 15,5% déclarent qu'il est

difficile d'obtenir un rendez-vous avec leur médecin généraliste, 78,8% que c'est facile, 1,9%

ont coché la case "Je ne sais pas" et 3,8% la case "Autre".

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction de la facilité d'obtention d'un rendez-vous avec le MG

0%

83,3%

0%

16,7%15,6%

2,2% 3,3%

78,9%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Difficile Facile Je ne sais pas Autres

Facilité d'obtention d'un rendez- vous avec le MG

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-seize sur cent un soit 95%.

La majorité des femmes, qu'elles soient suivies par leur médecin généraliste ou par leur

gynécologue obtiennent facilement une consultation avec leur médecin généraliste. Il n'y a

pas de différence statistiquement significative (p=0,359) entre les deux groupes. La facilité à

31

obtenir une consultation avec le médecin généraliste ne détermine pas le choix des femmes

pour le médecin assurant son suivi gynécologique.

2.4. Délais d'obtention d'un rendez-vous avec le médecin

généraliste (Q8.5.)

Sur les cent une femmes ayant répondu à cette question, le délai moyen d'obtention

d'une consultation avec le médecin généraliste est de 3,3 jours (écart type cinq virgule sept).


Q5.2. est de quatre-vingt-treize sur cent un soit 92%.

Le délai moyen d'obtention d'un rendez-vous avec leur médecin généraliste chez les femmes

suivies par leur médecin généraliste pour les motifs gynécologiques est de 5,7 jours avec un

écart type de dix virgule huit. Chez les femmes suivies par leur gynécologue ce délai moyen

est de 2,8 jours avec un écart type de quatre virgule cinq. Il n'y a pas de lien statistique

(p=0,155) entre le délai d'obtention d'un rendez-vous avec le médecin généraliste et le

médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique.

2.5. Durée du trajet jusqu'au médecin généraliste (Q8.6.)

Sur les cent femmes ayant répondu à cette question, la durée moyenne du trajet

jusqu'au médecin généraliste est de 12,7 minutes (écart type douze virgule cinq).


d'étude est de quatre-vingt-douze sur cent un soit 91%.

Les femmes suivies par leur médecin généraliste pour les motifs gynécologiques ont une

durée moyenne de trajet pour aller chez leur médecin généraliste de 10 minutes avec un écart

type de quatre virgule cinq. Pour les femmes suivies par leur gynécologue cette durée

moyenne de trajet est de 12,3 minutes avec un écart type de dix virgule quatre.

32

Il n'y pas de lien statistique entre la durée du trajet jusqu'au médecin généraliste et le choix du

médecin assurant le suivi gynécologique.

2.6. Qualité de la relation Médecin généraliste/ Patiente (Q8.7.)

Sur les cent quatre femmes ayant répondu à cette question, 8,6% ont une qualité de

relation avec leur médecin généraliste jugée "Moyenne", 46,2% une relation jugée "Bonne" et

45,2% une relation jugée "Très bonne".

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction de la qualité de la relation avec le MG

0%

57,1%

0%

28,6%

14,3%

46,1%44,9%

9%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Mauvaise Moyenne Bonne Très bonne

Qualité de la relation avec le MG

MG

Gynécologue


Q5.2. est quatre-vingt-seize sur cent un soit 95%.

La qualité de la relation Médecin généraliste/Patiente est assez proche entre les femmes

suivies par leur médecin généraliste et celles suivies par leur gynécologue. Dans les deux

groupes la qualité de la relation Médecin généraliste / Patiente est très majoritairement

"Bonne" ou "Très bonne". Il n'y a pas de différence significative (p = 0,599) entre les deux

groupes. La qualité de la relation entre les femmes et leur médecin généraliste n'intervient pas

dans le choix des femmes pour le médecin qui assure son suivi gynécologique.

33

2.7. Ancienneté du suivi par le médecin généraliste (Q8.3)

Pour les cent femmes ayant répondu à cette question, l'ancienneté moyenne de suivi

par le médecin généraliste est de 12 ans (écart type neuf virgule six).



Les femmes suivies par leur médecin généraliste et celles suivies par leur gynécologue

connaissent leur médecin généraliste depuis 12 ans en moyenne. Il n'y a pas de différence

significative entre ces deux groupes. L'ancienneté du suivi par le médecin généraliste

n'intervient pas dans le choix des femmes entre leur médecin généraliste et leur gynécologue

pour assurer leur suivi gynécologique.

2.8. Durée de la consultation avec le généraliste (Q8.8.)

Pour les cent deux femmes ayant répondu à cette question, la durée moyenne d'une

consultation avec leur médecin généraliste est de 18,5 minutes (écart type sept virgule six).


d'étude Q5.2. est de quatre-vingt-quatorze sur cent un soit 93%.

La durée moyenne de la consultation avec le médecin généraliste dans le groupe des femmes

suivies au niveau gynécologique par leur médecin généraliste est de 15,8 minutes avec un

écart type de trois virgule huit. Elle est de 18,7 minutes avec un écart type de sept virgule

quatre dans le groupe des femmes suivies par leur gynécologue. L'analyse statistique ne

montre pas de différence significative (p = 0,355) entre ces deux groupes. La durée de la

consultation avec le médecin généraliste ne détermine pas le choix des femmes.

34

2.9. Tarif de la consultation avec le médecin généraliste (Q8.9.

et Q8.9.bis)

Pour les quatre-vingt-onze femmes ayant répondu (taux de réponse: 83%) à cette

question, le tarif moyen de la consultation avec le médecin généraliste est de 24,6 euros (écart

type trois virgule cinq).


Q5.2. est de quatre-vingt-quatre sur cent un soit 83%.

Le tarif de la consultation est en moyenne de 23 euros chez les femmes suivies par leur

médecin généraliste et de 24,5 euros chez celles suivies par leur gynécologue. Il n'y a pas de

différence statistiquement significative (p = 0,249) entre les deux groupes.

2. 10. Ressenti des femmes en terme de confiance et de

compétence de leur médecin généraliste (Q11 et Q12)

Sur les cent quatre femmes ayant répondu à la question Q11 concernant la compétence

de leur médecin généraliste dans le domaine de la gynécologie, 9,6% ne le jugent pas

compétent, 38,5% le jugent compétent et 51,9% ont coché la case "Je ne sais pas".

Sur les cent trois femmes ayant répondu à la question Q12 concernant la confiance des

femmes en leur médecin généraliste dans le domaine de la gynécologie, 10,6% n'ont pas

confiance en lui, 44,7% ont confiance en lui et 44,7% ont coché la case "Je ne sais pas".

35

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction de ce que pensent les femmes de la compétence de leur MG et e n fonction de la confiance qu'elles lui accordent pou r les

consultations gynécologiques

0%

50%

0%

75%

11,2% 12,5%

45,5%

25%

50%

42%36%

52,8%

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%

MG

"pa

sco

mpé

tent

"

MG

"com

péte

nt"

Je n

e sa

ispa

s

Je n

'ai p

asco

nfia

nce

enm

on M

G

J'ai

conf

ianc

e en

mon

MG

Je n

e sa

ispa

s

Compétence du MG Con fiance dans le MG

MG

Gynécologue

Le taux de réponse à la question relative à la "compétence du médecin généraliste"

parmi les femmes ayant répondu à la question Q5.2. est de quatre-vingt-dix-sept sur cent un

soit 96%. Et pour la question relative à la confiance en leur médecin généraliste parmi les

femmes ayant répondu à la question Q5.2., le taux de réponse est également de quatre-vingt-

seize sur cent un soit 96%.

La proportion de femmes "indécises" pour ces deux questions est importante. En effet 50%

des femmes suivies par leur médecin généraliste et 52,8% des femmes suivies par leur

gynécologue ont déclaré "Je ne sais pas" lorsqu'on leur a demandé si elles pensent que leur

médecin généraliste est compétent dans le domaine gynécologique. Pour la question relative à

la confiance en leur médecin généraliste, 25% des femmes suivies par leur médecin

généraliste et 45,5% de celles suivies par leur gynécologue déclarent également ne pas savoir.

Même si de nombreuses femmes n'ont pas su choisir, celles qui ont tranché ont plutôt

tendance à trouver leur médecin généraliste compétent en la matière et à avoir confiance en

lui. Il n'y pas de différence statistiquement significative entre les réponses des femmes suivies

36

par leur médecin généraliste et celles des femmes suivies par leur gynécologue pour ces deux

questions (p = 0,658 pour la compétence et p = 0,224 pour la confiance).

2.11. Gêne ressentie par les femmes envers leur médecin

généraliste pour l'examen gynécologique (Q13)

Sur les cent quatre femmes ayant répondu à cette question, 37,5% ne sont pas gênées

par le fait que leur médecin généraliste les examine au niveau gynécologique mais 46,2%

déclarent être gênées, et 16,3% ne savent pas.

Médecin asurant le suivi gynécologique en fonction du fait d'éprouver ou pas une gêne à être examinée au nivea u

gynécologique par son MG

0%

33,7%

16,9%12,5%

87,5%

49,4%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Non, ça ne me gênepas

Oui, ça me gêne Je ne sais pas

Le fait que l'examen gynécologique soit réalisé par votre MG vous gêne-t-il ?

MG

Gynécologue



Pour 87,5% des femmes suivies par leur médecin généraliste, le fait qu’il les examine au

niveau gynécologique ne les gêne pas. Mais pour 49,4% des femmes suivies par leur

gynécologue, le fait que leur médecin généraliste les examine les gêne. De façon

statistiquement significative (p = 0,013) les femmes qui sont suivies par leur médecin

généraliste sont moins gênées d'être examinées au niveau gynécologique par leur médecin

37

généraliste que celles suivies par leur gynécologue. Le fait d'être gênée d'être examinée par

le médecin généraliste intervient dans le choix des femmes.

2.12. Les femmes savent-elles si leur médecin généraliste

pratique des consultations de gynécologie? (Q9)

Sur les cent trois femmes ayant répondu à cette question, 66% ne savent pas si leur

médecin généraliste réalise des consultations gynécologiques, 18,5% savent qu'il n'en

réalise pas et 15,5% savent qu'il en réalise.

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction de la connaissance par les femmes du fait que son MG réal ise ou

pas des consultations (Cs) de gynécologie

0%

50% 50%

19,1%14,6%

66,3%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Mon MG ne réalise pasde Cs gynécologiques

Mon MG réalise des Csgynécologiques

Je ne sais pas si monMG réalise des Cs

gynécologiques

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-quinze sur cent un soit 94 %.

Dans notre enquête la majorité des femmes suivies par leur gynécologue ne savent pas si leur

médecin généraliste pratique des consultations gynécologiques (66,3%) et c'est également le

cas de 50% des femmes qui disent être suivies par leur médecin généraliste dans le domaine

gynécologique. De plus parmi les femmes suivies par leur gynécologue, 19,1% savent que

38

leur médecin généraliste ne réalise pas de consultation gynécologique et 14,6% savent qu'il en

réalise.

Malgré les différences observées, il n'existe pas de différence significative (p = 0,096) entre

les deux groupes. Le fait de savoir ou pas si son médecin généraliste réalise des consultations

gynécologiques n'influence pas le choix des femmes pour choix du médecin qui assure son

suivi gynécologique.

3. Caractéristiques du gynécologue

3.1. Avez-vous un gynécologue? (Q14.1.)

Sur les cent sept femmes ayant répondu à cette question, 87,8% ont déclaré avoir un

gynécologue et 12,2% ont déclaré ne pas en avoir.

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du fait d'avoir ou pas un gynécologue

87,5%

12,5%2,2%

97,8%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Non Oui

Avez-vous un gynécologue?

MG

Gynécologue


Q5.2. est de cent un sur cent un soit 100%.

De façon significative (p = 0,000) les femmes suivies par leur médecin généraliste n'ont pas

de gynécologue, et celles suivies par leur gynécologue en ont évidemment un. C'est pourquoi

les femmes suivies par leur médecin généraliste n'ont pas répondu aux questions concernant le

39

gynécologue: Q14.2 à 14.9.bis (sauf une femme). Ceci rend la comparaison entre les deux

groupes (femmes suivies par leur médecin généraliste / femmes suivies par leur gynécologue)

peu pertinente dans les domaines explorés par les questions Q14.2 à Q14.9.bis. Pour ces

raisons, nous ne procèderons à aucune comparaison entre les deux groupes étudiés pour

les réponses aux questions relatives au gynécologue. Seules les réponses données par les 93

patientes suivies par leur gynécologue seront exposées.

3.2. Sexe du gynécologue (Q14.2)

Le taux de réponse à cette question parmi les femmes suivies par leur gynécologue est

de quatre-vingt-neuf sur quatre-vingt-treize soit 95,7 %.

Parmi les femmes suivies par leur gynécologue 58,4% ont un gynécologue femme et 41,6 %

un gynécologue homme.

3.3. Facilité d'obtention d'un rendez-vous avec le gynécologue

(Q14.4.)

Facilité d'obtention d'un rendez-vous avec le gynéc ologue parmi les femmes suivies par leur gynécologue

44,5%52,2%

1,1% 2,2%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Difficile Facile Je ne sais pas Autre

Est-il facile ou difficile d'obtenir un rendez-vous avec votre gynécologue?

40


quatre-vingt-douze sur quatre-vingt-treize soit 98,9 %.

Parmi les femmes suivies par leur gynécologue la majorité (52,2%) considèrent qu'il est facile

d'obtenir un rendez-vous avec lui et 44,5 % que c'est difficile.

3.4. Délais d'obtention d'une consultation avec le gynécologue

(Q14.5.)


de quatre-vingt-cinq sur quatre-vingt-treize soit 91,4%.

Le délai moyen d'obtention d'une consultation avec le gynécologue chez les femmes suivies

par leur gynécologue est de 26,7 jours (écart type à trente-trois virgule sept).

3.5. Durée du trajet jusqu'au gynécologue (Q14.6.)


de quatre-vingt-quatre sur quatre-vingt-treize soit 90,3%.

La durée moyenne de trajet jusqu'au gynécologue dans le groupe des femmes suivies par leur

gynécologue est 21,7 minutes (écart-type quatorze virgule six).

3.6. Qualité de la relation Gynécologue/ Patiente (Q14.7.)


de quatre-vingt-dix sur quatre-vingt-treize soit 96,8%.

Dans le groupe des femmes suivies par leur gynécologue, la moitié déclare que leur relation

avec leur gynécologue est "Bonne" et 30% qu'elle est "Très bonne". Les 20% restantes ont

qualifié leur relation avec leur gynécologue de "Moyenne".

41

3.7. Ancienneté du suivi par le gynécologue (Q14.3.)


de quatre-vingt-quatre sur quatre-vingt-treize soit 95,7%.

Les femmes suivies par leur gynécologue le connaissent en moyenne depuis 10,2 ans (écart

type à dix virgule deux).

3.8. Durée du la consultation avec le gynécologue (Q14.8.)


de quatre-vingt-neuf sur quatre-vingt-treize soit 95,7%.

La durée moyenne d'une consultation avec leur gynécologue est de 22,7 minutes (écart type à

six virgule six) dans le groupe des femmes suivies par leur gynécologue.

3.9. Tarif de la consultation avec le gynécologue (Q14.9 et

Q14.9.bis)

Concernant cette donnée, l'analyse n'a pas pu aboutir. Les tarifs de la consultation avec

le gynécologue sont répartis entre 25 et 125 euros.

42

4. Préférences des femmes

4.1. Préférence pour un homme ou pour une femme (Q15.1.)

Sur les quatre-vingt-quinze femmes ayant répondu à cette question (taux de réponse:

87%), 45,3% préfèrent consulter une femme pour une consultation gynécologique, 30,5%

n'ont pas de préférence pour le sexe du médecin consulté et 24,2% préfèrent un homme.

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction des préférences des femmes pour le sexe du médecin cons ulté

pour un motif gynécologique

0%

80%

20%25,3%

43,4%31,3%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Préférence pour unhomme

Préférence pour unefemme

Pas de préference pourle sexe

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-huit sur cent un soit 87%.

Parmi les femmes suivies par leur médecin généraliste, une très grande majorité (80%) préfère

consulter un médecin femme, les 20% restantes n'ont pas de préférence. Parmi les femmes

suivies par leur gynécologue 43,4% préfèrent consulter un médecin femme, 25,3 % un

médecin homme, tandis que 31,3% n'ont pas de préférence. Il n'y a pas de différence

statistiquement significative entre ces deux groupes (p = 0,434).

43

4.2. Préférence pour un médecin généraliste ou pour un

gynécologue (Q15.2.)

Sur les quatre-vingt-dix-sept femmes ayant répondu à cette question, 80,4% préfèrent

consulter leur gynécologue, 13,4% n'ont pas de préférence et 6,2% préfèrent consulter leur

médecin généraliste.

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction des préférences des femmes pour la spécialité du médeci n

consulté pour un motif gynécologique

80%

0%

20%

1,2%

87,4%

11,5%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Préférence pour un MG Préférence pour ungynécologue

Pas de préférence

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-douze sur cent un soit 91%.

De façon statistiquement significative (p = 0,000), les femmes suivies par leur médecin

généraliste préfèrent (assez logiquement) être suivies par lui (80%). De même celles suivies

par leur gynécologue préfèrent être suivies par leur gynécologue (87,4%). Ceci montre que

les réponses des patientes sont assez cohérentes, et qu'il y a une forte concordance entre leurs

préférences et leur choix effectif.

44

4.3. Préférences en fonction du motif de consultation (Q17.1. à

Q17.5.)

Médecin que le patientes préfèrent consulter en fon ction du motif de la consultation

8,5% 7% 11,3%18,9% 16%

81%69%

6,6%9% 7,5%

17,9%

12%

3% 4,7% 8,5%3%

54,7%76,4%

74,5%

9,4%

0,9%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Urgences Grossesse Dépistagedes cancers

Ménopause Contraception

Motif de consultation

AutreLes deux: MG et gynécologueJe ne sais pas

GynécologueMG

Pour les urgences gynécologiques, le taux de réponses est de 97%. Il est de 92% pour

la question relative à la grossesse, de 97% pour le dépistage des cancers, de 97% pour la

question relative à la ménopause et de 92% pour la contraception. Quel que soit le motif de

consultation, la préférence des femmes va très majoritairement au gynécologue. Néanmoins il

existe des différences en fonction du motif de consultation. Pour la contraception et la

ménopause, les femmes s'orientent vers leur médecin généraliste dans 16% et 18,9% des cas,

tandis que pour le suivi d'une grossesse ou les urgences gynécologiques elles ne sont plus que

7% et 8,5 % à s'adresser à leur généraliste. Pour le dépistage des cancers 11,3% des femmes

s'orientent vers leur médecin généraliste.

45

Nous allons détailler les préférences des femmes pour chacun des motifs de consultation ci-

dessus.

4.3.1. Urgence gynécologique (Q17.5.)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du médecin que les femmes préfèrent consulter pour une

urgence gynécologique

42,9%

14,2%

0% 0%

78,3%

1,1%

42,9%

6,5%7,6%6,5%

0%

15%

30%

45%

60%

75%

90%

Préférencepour le MG

Préférencepour le

gynécologue

Préférencepour les deux

médecins

Je ne saispas

Autre

Pour une urgence gynécologique

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-dix-neuf sur cent un soit 98%.

Il existe une différence statistiquement significative (p = 0,041) entre les femmes suivies par

leur gynécologue et celles suivies par leur médecin généraliste. Les femmes suivies par leur

gynécologue s'orientent plus vers lui (78,3%) en cas d'urgence gynécologique que celles

suivies par leur médecin généraliste qui s'orientent pour 42,9% d'entre elles vers leur médecin

généraliste et pour 42,9% vers leur gynécologue.

46

4.3.2. Contraception (Q17.1.)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du médecin que les femmes préfèrent consulter pour une

contraception

60%

0% 0%

40%

15%

75%

2,3%7,9%

0%

20%

40%

60%

80%

Préférence pourle MG

Préférence pourle gynécologue

Préférence pourles deuxmédecins

Je ne sais pas

Pour une contraception

MG

Gynécologue


d'étude est de quatre-vingt-treize sur cent un soit 92%.

Parmi les femmes suivies par leur gynécologue, 75% préfèrent que ce soit lui qui s'occupe de

leur contraception et 15% préfèrent que ce soit leur médecin généraliste. Et parmi les femmes

suivies par leur médecin généraliste, 60% le choisissent pour la prescription de contraception

et 40% ont répondu "Je ne sais pas". De façon statistiquement significative (p = 0,003) les

femmes qui choisissent un gynécologue pour leur suivi gynécologique préfèrent également

s'adresser à lui pour la prescription de leur contraception.

47

4.3.3. Grossesse (Q17.2.)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du médecin que les femmes préfèrent consulter pour

un suivi de grossesse

33,3%

0% 0%

82,8%

3,4% 8,1%

66,7%

5,7%0%

20%

40%

60%

80%

100%




Je ne sais pas

Pour une grossesse

MG

Gynécologue



Les femmes, qu'elles soient suivies par leur médecin généraliste ou par leur gynécologue,

préfèrent majoritairement consulter un gynécologue pour le suivi d'une grossesse sans

complication. Deux tiers des femmes suivies par leur médecin généraliste préfèrent s'adresser

à un gynécologue pour le suivi de la grossesse. Il n'y a pas de différence statistiquement

significative (p=0,219) entre les deux groupes étudiés.

48

4.3.4. Dépistage des cancers féminins (Q17.3.)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonctio n du médecin que les femmes préfèrent consulter pour

le dépistage des cancers féminins

57,1%

42,9%

0% 0%

79,4%

5,4% 6,5%8,7%

0%

20%

40%

60%

80%

100%




Je ne sais pas

Pour le dépistage des cancers féminins

MG

Gynécologue



Parmi les femmes suivies par leur médecin généraliste, 57,1% le choisissent également pour

le dépistage des cancers féminins, et 42,9% choisissent leur gynécologue. En ce qui concerne

les femmes suivies par leur gynécologue 79,4% le choisissent pour le dépistage des cancers

féminins. De façon statistiquement significative (p = 0,015) les femmes qui choisissent un

gynécologue pour leur suivi gynécologique préfèrent s'adresser à lui pour le dépistage des

cancers féminins.

49

4.3.5. Ménopause (Q17.4.)

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du médecin que les femmes préfèrent consulter pour

la ménopause

0%

57,6%

9,8%17,4%

14,2%

42,9%42,9%

15,2%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%




Je ne sais pas

Pour la ménopause

MG

Gynécologue



Les femmes suivies par leur médecin généraliste se répartissent équitablement entre leur

médecin généraliste et leur gynécologue, pour une consultation en rapport avec la ménopause.

Parmi celles suivies par leur gynécologue, 57,6% s'adressent également à lui pour un motif lié

à la ménopause, 15,2% s'adressent à leur médecin généraliste, 9,8% s'adressent aux deux

indifféremment. Une proportion à peu près équivalente de femmes des deux groupes a déclaré

ne pas savoir (14,2% /17,4%). Il n'y a pas de différence significative (p = 0,353) entre les

préférences des femmes pour une consultation en rapport avec la ménopause.

50

5. Opinions des femmes (Q16.1. à Q16.6.)

Six phrases ont été proposées aux participantes. Pour chacune d'elles, il fallait choisir

la case correspondant le plus à son opinion: "Pas du tout d'accord", "Plutôt pas d'accord",

"Plutôt d'accord"ou "Tout à fait d'accord". Voici les réponses obtenues.

5.1. "Je suis gênée de parler de gynécologie avec mon médecin

généraliste."(Q16.1.)

Sur les cent quatre femmes ayant répondu à cette question, 39,4% ne sont "Pas du tout

d'accord" avec cette affirmation, 26% sont "Plutôt pas d'accord", 27,9% sont "Plutôt d'accord"

et 6,7% sont "Tout à fait d'accord". Donc près de deux tiers (65,4%) des femmes ne sont pas

d'accord ("Pas du tout d'accord" ou "Plutôt pas d'accord") avec cette proposition.

Médecin assurant le suivi gynécologique en fonction du ressenti des femmes

57,1%

28,6%

0%

27% 28,1%

14,3%

5,6%

39,3%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Pas du toutd'accord

Plutôt pasd'accord

Plutôt d'accord Tout à faitd'accord

"Je suis gênée de parler de gynécologie avec mon MG "

MG

Gynécologue


d'étude est de quatre-vingt-seize sur cent un soit 95%.

La majorité des femmes n'éprouve pas de gêne ("Pas du tout" ou "Plutôt pas") à parler de

gynécologie avec leur médecin généraliste, qu'elles soient suivies par leur gynécologue ou par

51

leur médecin généraliste. Mais étonnamment 14,3 % des femmes suivies par leur médecin

généraliste sont "Tout à fait d'accord" pour dire qu'elles sont gênées de parler de problèmes

gynécologiques avec leur médecin généraliste. Il n'y pas de différence statistiquement

significative (p= 0,238) entre les réponses des femmes suivies par leur médecin généraliste et

celles des femmes suivies par leur gynécologue en ce qui concerne la gêne à parler

gynécologie avec leur médecin généraliste.

5.2. "Je me sens trop proche de mon médecin généraliste pour

me faire examiner au niveau gynécologique par lui." (Q16.2.)

Sur les cent deux femmes ayant répondu à cette question, 37,2% ne sont "Pas du tout

d'accord" avec cette affirmation, 16,7% sont "Plutôt pas d'accord", 33,3% sont "Plutôt

d'accord" et 12,7% sont "Tout à fait d'accord". L'avis de l'ensemble des femmes est partagé

entre d'accord (46%) et pas d'accord (53,9%).


42,9% 42,9%

0%

12,6%14,2%

36,8%35,6%

14,9%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Pas du toutd'accord

Plutôt pasd'accord


"Je me sens trop proche de mon MG pour me faire exa miner au niveau gynécologique par lui."

MG

Gynécologue


d'étude est de quatre-vingt-quatorze sur cent soit 93%.

52

La majorité des femmes, en particulier celles suivies par leur médecin généraliste ne sont pas

d'accord (" Pas du tout d'accord" ou "Plutôt pas d'accord") pour dire qu'elles se sentent trop

proches de leur médecin généraliste pour se faire examiner au niveau gynécologique par lui.

Parmi les femmes suivies par leur gynécologue, 40,2 % sont d'accord ("Plutôt d'accord" ou

"Tout à fait d'accord") avec cette idée mais elles ne sont que 14,2% parmi celles suivies par

leur médecin généraliste. Il n'y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,226)

entre les deux groupes de femmes étudiées.

5.3. "Pour aborder les questions de gynécologie, je me sens plus

à l'aise avec mon médecin généraliste qu'avec mon gynécologue." (Q16.3.)

Sur les quatre-vingt-dix-neuf femmes ayant répondu à cette question, 61,6% ne sont

"Pas du tout d'accord" avec cette affirmation, 26,3% sont "Plutôt pas d'accord", 6,1% sont

"Plutôt d'accord" et 6,1% sont "Tout à fait d'accord". La majorité des femmes ne sont pas

d'accord (87,9%) avec cette affirmation


0%

50%

16,7%

33,3%

65,5%

24,1%

5,8%4,6%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Pas du toutd'accord

Plutôt pasd'accord


"Pour aborder les questions de gynécologie, je me s ens plus à l'aise avec mon MG qu'avec mon gynécologue."

MG

Gynécologue

53



Parmi les femmes suivies par leur gynécologue la quasi totalité (89,6%) ne sont "Pas du tout

d'accord" ou "Plutôt pas d'accord" pour dire qu'elles se sentent plus à l'aise avec leur médecin

généraliste qu'avec leur gynécologue pour aborder des questions de gynécologie. Les femmes

suivies par leur médecin généraliste ont un avis moins tranché puisque la moitié est "Plutôt

pas d'accord" avec cette proposition et l'autre moitié est d'accord (16,3% "Plutôt d'accord" et

33,3% "Tout à fait d'accord").

Il existe une différence statistiquement significative (p = 0,003) entre le groupe des femmes

suivies par leur médecin généraliste et celles suivies par leur gynécologue. Le fait que les

femmes ne se sentent pas à l'aise avec leur médecin généraliste pour aborder des

questions de gynécologie les incite à choisir leur gynécologue pour leur suivi

gynécologique.

5.4. "Je préfère consulter mon médecin généraliste pour les

motifs gynécologiques car la consultation est plus rapide à obtenir qu'avec

mon gynécologue." (Q16.4.)

Sur les cent une femmes ayant répondu à cette question, 50,5% ne sont "Pas du tout


d'accord" et 5,9% sont "Tout à fait d'accord". La majorité des femmes (81,2%) ne sont pas

d'accord avec cette proposition.

54


0%

16,7%

50%56,2%

30,3% 33,3%

3,4%

10,1%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Pas du toutd'accord

Plutôt pasd'accord


"Je préfère consulter mon MG pour les motifs gynéco logiques car la consultation est plus rapide à obtenir qu'avec mon gynécologue."

MG

Gynécologue


d'étude est de quatre-vingt-quinze sur cent un soit 94%.

De façon statistiquement significative (p= 0,000) les femmes suivies par leur médecin

généraliste sont d'accord (50% "plutôt d'accord" et 33,3% "tout à fait d'accord") avec le fait

qu'elles préfèrent consulter leur médecin généraliste pour un motif gynécologique car la

consultation est plus rapide à obtenir qu'avec leur gynécologue. Ce n'est pas le cas des

femmes suivies par leur gynécologue puisqu'elles sont 56,2% à être "pas du tout d'accord" et

30,3% "plutôt pas d'accord" avec cette affirmation. La plus grande rapidité d'obtention

d'un rendez-vous avec le médecin généraliste est un facteur qui influence le choix des

femmes et les incite à le choisir.

55

5.5. " Pour les motifs gynécologiques je préfère consulter mon

gynécologue qui est spécialisé dans ce domaine et donc plus compétent."

(Q16.5.)

Sur les quatre-vingt-dix-neuf femmes ayant répondu à cette question, 2% ne sont "Pas

du tout d'accord" avec cette affirmation, 9,1% sont "Plutôt pas d'accord", 38,4% sont "Plutôt

d'accord" et 50,5% sont "Tout à fait d'accord". Donc la majorité des femmes sont d'accord

(88,9%) avec cette affirmation.


50%

0%0%

33,3%

16,7%

56,3%

35,6%

8,1%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Pas du toutd'accord

Plutôt pasd'accord


"Pour les motifs gynécologiques, je préfère consult er mon gynécologue qui est spécialisé dans ce domaine et d onc plus

compétent."

MG

Gynécologue


d'étude est de quatre-vingt-quinze sur cent un soit 94%.

La grande majorité des femmes suivies par leur gynécologue le font car elles le trouvent plus

compétent (91,9%) tandis que les femmes suivies par leur médecin généraliste ont un avis

moins tranché puisque la moitié est "plutôt d'accord" et l'autre moitié est "pas du tout

d'accord" ou "plutôt pas d'accord". Cette différence est statistiquement significative

(p=0,000). Le fait de considérer que le gynécologue est plus spécialisé et donc plus

compétent influence les femmes à le choisir pour leur suivi gynécologique.

56

5.6. "Le tarif de la consultation n'intervient pas dans mon choix

entre médecin généraliste et gynécologue." (Q16.6.)

Sur les cent deux femmes ayant répondu à cette question, 7,9% ne sont "Pas du tout


d'accord" et 50% sont "tout à fait d'accord. Donc la grande majorité des femmes (88,2%) sont

d'accord avec cette proposition.


0%

16,7%

66,6%

16,7%9%

3,4%

34,8%

52,8%

0%10%20%30%40%50%60%70%

Pas du toutd'accord

Plutôt pasd'accord


"Le tarif de la consultation n'intervient pas dans mon choix entre MG et gynécologue."

MG

Gynécologue


Q5.2. est de quatre-vingt-quinze sur cent un soit 94%.

Il n'y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,102) entre les deux groupes. Les

femmes suivies par leur médecin généraliste et celles suivies par leur gynécologue ont des

opinions comparables: elles sont très majoritairement "plutôt d'accord" ou "tout à fait

d'accord" avec le fait que le tarif de la consultation n'intervient pas dans leur choix entre

médecin généraliste et gynécologue.

57

DISCUSSION

I. Rappel des principaux résultats

1. Suivi gynécologique

Parmi les femmes ayant répondu, 92% sont suivies par leur gynécologue et 8% par leur

médecin généraliste.

Les patientes prises en charge par leur médecin généraliste déclarent plus "ne pas avoir de

suivi gynécologique régulier" que celles prises en charge par leur gynécologue.

Les femmes ont un suivi gynécologique plus fréquent lorsqu'elles sont suivies par leur

gynécologue.

2. Facteurs influençant le choix des femmes

2.1. Choix du médecin généraliste

Les femmes plus âgées se font plus suivre par leur médecin généraliste pour leur suivi

gynécologique.

Les femmes qui n'éprouvent pas de gêne à être examinées par leur médecin généraliste se font

plus volontiers suivre par lui.

La plus grande rapidité d'obtention d'un rendez-vous avec le médecin généraliste est un

facteur qui influence le choix des femmes et les incite à s'adresser à lui.

2.2. Choix du gynécologue

Les femmes plus jeunes se font plus suivre par leur gynécologue.

Le fait que les femmes ne se sentent pas à l'aise avec leur médecin généraliste pour aborder

des questions de gynécologie les incite à choisir leur gynécologue pour leur suivi

gynécologique.

58

Le fait de considérer que le gynécologue est plus spécialisé et donc plus compétent incite les

femmes à le choisir pour leur suivi gynécologique.

Deux tiers des femmes de notre étude ne savent pas si leur médecin généraliste réalise des

consultations de gynécologie

3. Facteurs n'ayant pas d'influence sur le choix des femmes

Le tarif de la consultation, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d'étude et le nombre

d'enfants n'influencent pas le choix des femmes pour le médecin choisi pour le suivi

gynécologique.

Le sexe du médecin généraliste n'influence pas le choix des femmes.

De façon générale, le sexe du médecin n'est pas aussi discriminant qu'on pourrait le penser:

puisque 30,5% des femmes n'ont pas de préférence pour le sexe du médecin consulté pour une

consultation gynécologique, 45,3% des femmes préfèrent consulter une femme et 24,2%

préfèrent un homme.

II. Limites de l'étude

1. Limites de l'enquête

Cette étude est basée sur l'analyse de questionnaires distribués sans tirage au sort. Les

lieux de distribution des questionnaires ont été choisis de façon arbitraire: cabinets de

médecine générale, salle d'attente de gynécologues dans une clinique, étudiantes en soins

infirmiers. Les étudiantes en soins infirmiers constituent une population particulière, plus

sensible aux questions relatives à la santé et plus jeunes; elles sont probablement peu

représentatives de la population générale. Les femmes consultant peu ou pas leur médecin

n'ont pas pu être incluses dans notre étude. De plus les questionnaires ont été remis aux

participantes, sans aveugle, par les médecins eux-mêmes ou par des secrétaires médicales.

59

Enfin sur l'ensemble des questionnaires analysés cinquante-cinq ont été recueillis dans des

cabinets de médecine générale tenus principalement par des hommes.

Toutes ces "erreurs" peuvent être responsables de biais de sélection.

Notre enquête explore les représentations et les préférences des femmes, ces

informations dépendent de leur objectivité au moment de l'interrogatoire et de leur gêne

éventuelle lorsqu'il s'agit de donner une opinion sur leur médecin. Même si les questionnaires

étaient anonymes, une fois remplis, ils devaient être rendus au médecin, à la secrétaire ou à

l'étudiante infirmière. Les participantes pouvaient manquer de franchise dans leurs réponses

par crainte que leur questionnaire soit lu.

Nous avons choisi de ne pas interroger les femmes de moins de 18 ans afin d'écarter

tout biais lié au manque de pouvoir décisionnel des jeunes filles. Les femmes mineures sont,

au moins partiellement, dépendantes de leurs parents en ce qui concerne leur santé, pour des

raisons légales, mais aussi pour des raisons financières. De plus la consultation gynécologique

de l'adolescente et de la jeune femme pourrait constituer un sujet de thèse à part entière.

2. Difficultés de compréhension du questionnaire

Il est apparu, à la lecture des commentaires libres écrits par les femmes, et devant

l'absence répétée de réponses à certaines questions que celles-ci pouvaient manquer de clarté.

Par exemple, les questions portant sur les opinions des femmes et où il fallait entourer l'une

des quatre propositions suivantes, ont parfois posé problème.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord

Le questionnaire avait pourtant été testé auprès d'une dizaine de femmes afin de le rendre

aussi clair que possible et rapide à remplir.

60

3. Nombre de questionnaires recueillis peu élevé

Le nombre relativement faible de questionnaires recueillis (cent neuf) rend cette étude

statistiquement peu puissante. De plus, parmi les cent neuf participantes, huit n'ont pas

répondu à la question d'étude (Q5.2.) qui permettait de répartir les femmes en deux groupes.

Les deux échantillons obtenus étaient de taille très différente. L'échantillon des femmes

suivies par leur médecin généraliste comportait seulement huit femmes, tandis que celui des

femmes suivies par leur gynécologue comportait quatre-vingt-treize femmes. Alors que la

comparaison entre ces deux groupes était déjà difficile, elle est devenue impossible pour les

questions Q14.1. à Q14.9.bis (questions relatives au gynécologue), car les femmes suivies par

leur médecin généraliste n'y ont quasiment pas répondu.

4. Comparaison du profil des femmes interrogées à la population

générale

4.1. Age (Q1)

Il est difficile de comparer l'âge des femmes interrogées à l'âge des femmes de la

population générale car nous avons traité l'âge comme une variable quantitative (décrite par la

moyenne et l’écart type). Or dans la plupart des données démographiques, l'âge est traité par

classe d'âge.

61

4.2. Catégorie socioprofessionnelle (Q2)

Nous avons comparé la catégorie socioprofessionnelle des femmes de notre étude à la

catégorie socioprofessionnelle des femmes de 15 ans ou plus selon l'INSEE en 2012 [9]. Il

s'agit malheureusement d'une comparaison assez grossière puisque les femmes de notre étude

sont âgées de 18 ans et plus, alors que les données de l'INSEE concernent les femmes de 15

ans et plus.

Catégorie socioprofessionnelle Répartition des femmes de notre enquête

Répartition des femmes en France selon l'INSEE

Agriculteurs exploitants 0% 0,5% Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 2,7% 1,8% Cadres et professions intellectuelles supérieures 18,3% 7,5% Professions Intermédiaires 4,6% 13,1% Employés 25,7% 23,5% Ouvriers 0,9% 4,6% Retraités 11,9% 27,6% Sans activité 27,5% 21,5% Autre 8,2% Total 100% 100%

On constate des différences importantes entre la répartition des femmes selon l'INSEE et la

répartition des femmes de notre étude. La proportion de cadres et professions intellectuelles

supérieures est bien supérieure dans notre étude à celle de la population générale.

Inversement, la proportion de professions intermédiaires, d'ouvriers et de retraités est bien

moindre dans notre enquête par rapport à la population générale. Les seules catégories où les

proportions sont comparables sont les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants,

chefs d'entreprises, les employés et les personnes sans activité.

L'introduction dans le questionnaire d'une catégorie "Autre" était peu judicieuse puisque ceci

rend notre comparaison à la population générale encore plus difficile.

62

4.3. Niveau d'étude (Q3)

On a comparé le niveau d'étude des femmes de notre enquête, au niveau de diplôme

des personnes de plus de 15 ans en France en 2012 selon l'INSEE. On constate de grandes

disparités, mais il s'agit encore une fois d'une comparaison grossière puisque les chiffres de

l'INSEE concernent les hommes et les femmes de plus de 15 ans [10].

Niveau d'étude Répartition des femmes de notre enquête

Répartition en France selon l'INSEE

Brevet ou pas de diplôme 9,2% 32,4% BEP ou CAP 15,7% 20,3% Bac, Brevet Pro 30,5% 14,4% Bac + 2 15,7% 9,9% Bac + 3 ou 4 13% Bac + 5 12%

12,9%

Autre 3,7% En cours d'études initiales 10,1% Total 100% 100%

Les femmes de notre étude semblent être surdiplômées par rapport à la population générale,

puisque seulement 9,2% des femmes n'ont pas de diplôme au lieu de 32,4% selon l'INSEE,

30,5% ont un niveau Baccalauréat ou Brevet, contre seulement 14,4% selon l'INSEE et 25%

(13% + 12%) ont un niveau Bac + 3, 4 ou 5 au lieu de 12,9% selon l'INSEE. Cette différence

est peut-être liée au fait que 28,4% des femmes interrogées sont étudiantes en soins infirmiers,

or l'accès à cette formation nécessite au minimum le niveau Baccalauréat.

4.4. Nombre d'enfants (Q4)

Dans notre enquête, le nombre d'enfant a été traité comme une variable qualitative

décrite par le pourcentage de chaque catégorie (pas d'enfant, un enfant, deux enfants...). Mais

le nombre moyen d'enfant par femme était facile à calculer. Il est de 1,44 enfant par femme.

Ce chiffre est très différent de celui de l'INSEE puisque l'indicateur conjoncturel de fécondité

en France en 2012, était de 2,01 [11]. Cette différence s'explique certainement par un biais de

63

sélection (Vingt-et-une des trente-et-une étudiantes en soins infirmiers ont moins de 28 ans, or

il s'agit en 2012 de l'âge moyen des femmes au premier enfant [11]).

Au total, notre échantillon est peu représentatif de la population féminine française, en

termes de catégorie socioprofessionnelle, niveau d'étude et nombre d'enfants.

En débutant ce travail nous n'avions pas la prétention d'extrapoler nos résultats à l'ensemble

des femmes françaises. Notre intention était d'étudier les comportements, les préférences et

les opinions d'un groupe de femmes et de les comparer aux autres études déjà réalisées sur ce

sujet.

III. Suivi gynécologique des femmes interrogées

1. Qui assure le suivi gynécologique? (Q5.2.)

Dans notre enquête, réalisée en Ile-de-France, 92% des femmes ayant répondu à cette

question déclarent que leur suivi gynécologique est assuré par leur gynécologue et 8% qu'il

est assuré par leur médecin généraliste (MG). Ce sont exactement les mêmes proportions qui

sont observées dans la thèse de Mélanie ORA, dont l'enquête se déroulait également en région

parisienne [12]. Nos résultats diffèrent un peu de ceux de la thèse de Cédrine CHAFFAUX

dans laquelle 80% des femmes sont suivies par leur gynécologue et 10% par leur médecin

généraliste [13]. Mais ces différences viennent probablement du fait que l'enquête de Cédrine

CHAFFAUX a été menée en région Picardie. La densité médicale des gynécologues en

Picardie est bien inférieure à celle de la région Ile-de-France (voir Annexe 4). La "nécessité

faisant loi", les femmes s'orientent donc plus vers leur médecin généraliste.

Nos résultats diffèrent également de ceux de l'institut BVA. Dans cette enquête, menée en

2008 sur un échantillon représentatif de 1a population française, parmi les femmes déclarant

avoir un suivi gynécologique régulier, 82% sont suivies par un gynécologue et 18% par un

64

médecin généraliste [4]. La densité de gynécologues plus élevée en région parisienne que la

moyenne nationale pourrait encore expliquer les différences observées (Annexe 4).

2. Les femmes ont-elles un suivi gynécologique régulier ? (Q5.1.)

Dans notre étude, 80% des femmes qui ont répondu à cette question ont un suivi

gynécologique régulier et 20% des femmes n'en ont pas. Audrey DELANNOY-EGLINGER,

dans son enquête, observe la même proportion de femmes ayant un suivi gynécologique

régulier [14]. Selon l'institut BVA, 85% des femmes déclarent avoir un suivi gynécologique

[4]. De même dans l'enquête de Stéphanie MAZAN, 87,3% des femmes déclarent avoir un

suivi gynécologique régulier et 12,7% déclarent ne pas avoir de suivi gynécologique [15].

Selon Valérie MEGRET, 16% des femmes interrogées déclarent ne pas avoir de suivi

gynécologique [16]. Enfin dans la thèse d'Emmanuelle LUNDY-VELTIN, 9% des femmes en

ville et 10% des femmes à la campagne déclarent ne pas avoir de suivi gynécologique [17].

La plupart des enquêtes de même thème ont donc des résultats comparables aux nôtres en ce

qui concerne l'existence ou non d'un suivi gynécologique.

Nos résultats montrent également que les patientes qui disent être suivies par leur

médecin généraliste sont plus nombreuses à ne pas avoir de suivi gynécologique régulier que

celles qui sont suivies par leur gynécologue. En effet, les patientes "suivies par leur médecin

généraliste" sont 62,5% à ne pas avoir de suivi gynécologique contre 12% parmi celles qui

sont "suivies par leur gynécologue". Il existe un lien statistiquement significatif entre le

fait de déclarer être suivie par son médecin généraliste et le fait de ne pas avoir de suivi

gynécologique régulier. On peut supposer que ces femmes considèrent ne pas avoir besoin

d'un suivi gynécologique, mais que si elles en avaient besoin, alors elles s'adresseraient à leur

généraliste.

65

3. Fréquence du suivi (Q5.3.)

Les résultats de notre travail sont superposables à ceux de l'institut BVA en ce qui

concerne la fréquence du suivi gynécologique. En effet, dans notre enquête sur l'ensemble des

femmes ayant répondu à cette question, près de trois quart ont un suivi gynécologique au

moins une fois par an. Et selon l'enquête de l'institut BVA, basée sur un sondage réalisé

auprès de 1030 femmes, à la demande de la Fédération Nationale des Collèges de

Gynécologie Médicale (FNCGM), elles sont 71% à avoir un suivi gynécologique annuel [4].

De même selon Audrey DELANNOY-EGLINGER, 67% des femmes déclarent être

examinées au niveau gynécologique au moins une fois par an [14].

Notre analyse montre de façon statistiquement significative qu'il existe un lien entre le

médecin qui assure le suivi gynécologique et la fréquence du suivi gynécologique. Les

femmes suivies par leur gynécologue ont un suivi gynécologique plus fréquent que celles

suivies par leur médecin généraliste. Ceci est également constaté par l'enquête de l'institut

BVA, qui montre que la régularité du suivi augmente auprès des femmes suivies par un

gynécologue [4].

Il faut noter que le taux de réponse à cette question parmi les femmes suivies par leur médecin

généraliste n'est que de 50%. On peut supposer que les femmes qui n'ont pas répondu sont les

mêmes qui, à la question précédente déclaraient ne pas avoir de suivi gynécologique.

66

4. Préférence pour un médecin généraliste ou pour un gynécologue

(Q15.2.)

Dans notre enquête nous avons demandé aux femmes à qui elles s'adressent pour leur

suivi gynécologique (Q5.2.) et également qui elles préfèrent consulter pour un motif

gynécologique. Sur l'ensemble des femmes ayant répondu, 80,4% préfèrent consulter leur

gynécologue pour une consultation gynécologique, 13,4% déclarent ne pas avoir de

préférence, et 6,2% préfèrent leur médecin généraliste.

Dans le groupe des femmes suivies par leur médecin généraliste, 80% des femmes

préfèrent s'adresser à lui et 87,4% des femmes suivies par leur gynécologue lui accordent leur

préférence. Il existe une nette concordance (p = 0,000) entre les préférences des femmes et

leur choix effectif quant au médecin assurant leur suivi gynécologique. Ceci est sans doute lié

au fait que la région Ile-de-France est plutôt bien pourvue en gynécologues.

En Ile-de-France la densité moyenne de gynécologues médicaux et obstétriques est la plus

haute de France avec 10,4 gynécologues médicaux et obstétriques pour 100000 habitants. La

densité maximale nationale est atteinte par la Ville de Paris avec 15,6 gynécologues pour

100000 habitants. Il en est de même pour la gynécologie médicale: la densité moyenne de la

région Ile-de-France est la seconde plus forte du pays avec 9,2 gynécologues médicaux pour

100000 habitants. Là encore le record de densité nationale est détenu par la Ville de Paris

avec 19,6 gynécologues médicaux pour 100000 habitants (Annexe 4). Les femmes de notre

enquête peuvent donc aisément trouver un gynécologue et s'orienter ou pas vers lui selon

leurs préférences.

67

5. Les femmes ont-elles déjà consulté leur médecin généraliste pour

un motif gynécologique? (Q10)

Sur l'ensemble des femmes ayant répondu à cette question, la majorité (56,2%) n'a

jamais consulté son médecin généraliste pour un motif gynécologique et 43,8% l'ont déjà

consulté "rarement", "parfois" ou "souvent". Ces chiffres sont très proches de ceux de

Mélanie ORA. Selon elle, 60% des femmes n'ont jamais consulté leur médecin généraliste

pour des raisons gynécologiques et les 40% restantes déclarent l'avoir déjà consulté pour ce

motif [12]. De même dans la thèse de Cédrine CHAFFAUX, moins de la moitié des patientes

ont déjà eu recours à leur généraliste pour une consultation gynécologique [13]. On constate

donc que certaines femmes s'adressent exclusivement à leur gynécologue pour les motifs

gynécologiques.

Quand on observe les réponses données par les femmes suivies par leur médecin

généraliste, on est d'abord surpris. En effet un quart des femmes qui disent être suivies par

leur médecin généraliste sur le plan gynécologique, déclarent ne jamais l'avoir consulté pour

un motif gynécologique. Mais on a vu plus haut que les patientes suivies par leur médecin

généraliste sont plus nombreuses à ne pas avoir de suivi gynécologique régulier

(statistiquement significatif). Les femmes qui disent "être suivies par leur médecin

généraliste" et ne pas avoir de suivi gynécologique régulier peuvent donc ne jamais "avoir eu

besoin" de consulter pour un motif gynécologique.

Nous n'avons pas montré de lien statistique entre le fait d'avoir déjà consulté son médecin

généraliste pour un motif gynécologique et le médecin choisi pour assurer le suivi

gynécologique.

68

IV. Quels facteurs déterminent le choix des femmes entre médecin

généraliste et gynécologue pour une consultation gynécologique?

1. Caractéristiques personnelles des femmes

1.1. Age (Q1)

De façon statistiquement significative, l'âge des femmes intervient dans leur choix

entre médecin généraliste et gynécologue pour une consultation gynécologique. Les femmes

les plus jeunes s'orientent plus vers leur gynécologue et les plus âgées s'orientent plus

vers leur médecin généraliste. Cette influence de l'âge concorde avec les données de

l'observatoire Thalès, qui a recueilli des informations sur les actes de gynécologie effectués

par 620 médecins généralistes. Selon cette enquête, les femmes les plus âgées détiennent le

record de la fréquence annuelle de consultations chez leur médecin généraliste pour des

motifs gynécologiques. Les femmes de plus de 66 ans consulteraient leur médecin généraliste

5,5 fois par an pour ces motifs contre 2,5 fois par an chez les 15-20 ans [18]. L'influence de

l'âge des femmes dans le choix du médecin assurant le suivi gynécologique est également

retrouvée dans la thèse d'Audrey DELANNOY EGLINGER. D'après son travail, les femmes

les plus jeunes (moins de quarante ans) sont davantage suivies par un gynécologue

comparativement aux femmes de plus de quarante ans (différence statistiquement

significative) [14].

Inversement dans la thèse de Cédrine CHAFFAUX, réalisée en Picardie auprès de 242

femmes, les patientes les plus jeunes se font suivre plus volontiers par leur médecin

généraliste tandis que les plus âgées s'orientent quasi exclusivement vers leur gynécologue

(différence statistiquement significative) [13].

69

1.2. Catégorie socioprofessionnelle et niveau d'étude (Q2 et Q3)

Nous n'avons pas mis en évidence de lien statistiquement significatif entre la catégorie

socioprofessionnelle (Q2) et le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique, ni entre le

niveau d'étude (Q3) et le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique. Nos résultats

sont en accord avec d'autres sources. En effet dans la thèse de Audrey DELANNOY

EGLINGER, il n'y a pas été mis en évidence de lien statistique entre le niveau d'étude et le

médecin que les femmes choisissent pour assurer leur suivi gynécologique, néanmoins une

tendance a été observée. Plus le niveau d'étude est haut, plus le suivi gynécologique est assuré

par le gynécologue [14]. Dans les thèses de Mélanie ORA [12], et d'Emmanuelle LUNDY-

VELTIN [17] la catégorie socioprofessionnelle n'influence pas non plus le choix des femmes.

Une étude épidémiologique de l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la

santé) a pourtant montré que "les plus diplômés (bac + 5 et plus) ont significativement moins

consulté leur médecin généraliste, mais sont proportionnellement plus nombreux à être allés

chez [...] un gynécologue au cours des douze mois précédant l'enquête." De plus "les niveaux

de revenus sont discriminants pour les visites de spécialistes comme le gynécologue " [19].

1.3. Nombre d'enfant (Q4)

L'analyse statistique ne montre pas de lien statistique entre le nombre d'enfant et le

médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique. Ces résultats rappellent ceux des thèses

de Stéphanie MAZAN [15] et d' Audrey DELANNOY EGLINGER [14], qui n'ont pas non

plus retrouvé de lien statistique entre le médecin choisi pour la prise en charge gynécologique

et le fait d'avoir ou non des enfants.

70

2. Caractéristiques liées aux médecins

2.1. Sexe du médecin (Q8.2. et Q14.2.)

2.1.1. Comparaison aux données de l'Atlas de

Démographie Médicale en France [3]

Dans notre étude les médecins généralistes des femmes sont des hommes dans 73,1%

des cas et des femmes dans 26,9 % des cas. Au 1er janvier 2013, selon les chiffres de l'atlas

de la démographie médicale en France (Annexe 5), en région Ile-de-France, 52% des

médecins généralistes sont des hommes et 48% sont des femmes. Les femmes de notre

enquête ont plus tendance à avoir un médecin généraliste de sexe masculin que la répartition

régionale des médecins généralistes ne pourrait le laisser penser (aucun analyse statistique n'a

été réalisée) Rappelons que sur les cent neuf questionnaires analysés, trente ont été recueillis

par des médecins généralistes de sexe masculin et vingt-cinq dans un cabinet de médecine

générale comportant trois hommes et deux femmes.

Les gynécologues des femmes de notre étude, sont des hommes pour 43,5%, et des

femmes pour 56,5%. Au niveau régional selon l'atlas de la démographie médicale en France,

parmi les gynécologues médicaux et les gynécologues médicaux et obstétriques, 24% sont des

hommes et 76% sont des femmes. Cette fois encore, les femmes de notre étude s'orientent

plus vers des hommes que la répartition régionale des gynécologues ne pourrait le laisser

penser (pas d'analyse statistique réalisée).

71

2.1.2. Préférence pour un homme ou une pour une femme

- Gêne ressentie par les femmes si l'examen est réalisé par un homme

(Q15.1. et Q7.)

On peut penser intuitivement que les femmes préfèrent s'adresser à une femme pour un

problème gynécologique. C'est justement ce que pensent les médecins interrogés par Sharron

Hinchliff. Dans son article, elle constate que sur les 22 médecins généralistes anglais

participants, "la quasi totalité des médecins interrogés pensent que les patients préfèrent

consulter un médecin de même sexe pour une consultation en rapport avec la santé sexuelle".

Même si cette enquête ne concerne pas uniquement la gynécologie mais également la

sexualité (féminine et masculine), elle met en évidence ce que les médecins pensent savoir des

préférences de leurs patients [20]. Un autre article anglais, de David PHILLIPS cette fois,

s'intéresse aux préférences des femmes pour le genre de leur médecin généraliste (quel que

soit le motif de consultation). Sur les 765 femmes interrogées, un peu moins d'un tiers

(30,2%) déclarent que le sexe du médecin généraliste "n'a pas d'importance" pour elles, 13,5%

préfèrent toujours s'adresser à une femme, 6% préfèrent toujours consulter un homme, et pour

un peu plus de la moitié (50,3%) des femmes interrogées "Cela dépend du motif de

consultation". On a également demandé à ces femmes, pour quels motifs gynécologiques elles

ne s'adressent qu'à un médecin généraliste femme. Les résultats montrent que pour tous les

motifs gynécologiques proposés, à l'exception du frottis cervico-utérin (54%) et de l'examen

des seins (49,3%), les femmes qui souhaitent consulter uniquement une femme médecin sont

largement minoritaires [21].

L'intuition des médecins de l'enquête de Sharron Hinchliff était aussi la mienne. Mais

les préférences des femmes de notre étude sont plutôt en accord avec l'article de David

PHILLIPS. En effet sur l'ensemble des femmes de notre étude, un peu moins d'un tiers

72

(30,5%) n'ont pas de préférence, un quart (24,2%) préfèrent s'adresser à un médecin homme et

les 45,3% restantes déclarent préférer consulter un médecin femme (Q15.1.).

Dans la thèse de Cédrine CHAFFAUX, près de la moitié (45%) des femmes n'ont pas de

préférence, 38% préfèrent s'adresser à un médecin femme, et 13% préfèrent un homme [13].

De même dans la thèse d'Audrey DELANNOY-EGLINGER, la moitié des femmes (49%)

préfèrent être suivies par un médecin femme [14]. L'indifférence des femmes quant au sexe

du médecin consulté pour un motif gynécologique est encore plus marquée dans la thèse

d'Emmanuelle LUNDY-VELTIN. D'après elle, 67% des femmes déclarent qu'elles n'ont pas

de préférence quant au sexe du médecin assurant leur suivi gynécologique [17]. Et elles sont

62% à le penser aussi dans la thèse de Valérie MEGRET, 31% préférant une femme et 7% un

médecin homme [16].

Nous avons également interrogé les femmes sur la gêne qu'elles pourraient ressentir à

être examinée par un homme (Q7). Sur l'ensemble des femmes qui ont répondu à cette

question, une grande majorité (63,6%) dit ne pas être gênée, 29,9% déclarent qu'elles seraient

gênées et 6,5% ne se prononcent pas.

Malgré ce qu'on pourrait penser intuitivement, moins de la moitié des femmes

préfèrent s'adresser à un médecin de même sexe pour un motif gynécologique et près de

deux tiers n'éprouvent pas de gêne à être examinées au niveau gynécologique par un

homme.

73

2.1.3. Sexe du médecin généraliste (Q8.2.)

Dans notre thèse, il n'existe de pas de lien significatif entre le sexe du médecin

généraliste et le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique. Le fait que leur

médecin généraliste soit une femme n'incite pas plus les patientes à s'adresser à elle pour

leur suivi gynécologique. Ces résultats confirment ceux de Cédrine CHAFFAUX [13], de

Mélanie ORA [12] et de Stéphanie MAZAN [15], qui ne retrouvent pas de lien

statistiquement significatif entre le sexe du médecin généraliste et le médecin consulté pour le

suivi gynécologique. De même le travail d' Emmanuelle LUNDY-VELTIN montre que 45%

(en milieu rural) à 54% (en milieu urbain) des femmes ne se feraient pas plus suivre par leur

médecin généraliste si c'était une femme (pas d'analyse statistique réalisée) [17].

Au contraire dans la thèse de Chloé BARRE-CHANTRE, "les femmes dont le médecin

généraliste est une femme ont plus tendance à se faire suivre par lui sur le plan

gynécologique". Mais ces résultats contradictoires sont à nuancer car il s'agit d'une thèse

basée sur l'étude d'entretiens semi-directifs menés auprès de 15 patientes, sans analyse

statistique [22].

2.1.4. Sexe du gynécologue (Q14.2)

Dans notre étude les femmes suivies par leur médecin généraliste n'ont pas répondu

aux questions concernant le gynécologue puisqu'elles n'en avaient pas (sauf une femme). C'est

pourquoi la comparaison entre les deux groupes (femmes suivies par leur médecin généraliste

et femmes suivies par leur gynécologue) est peu pertinente. On ne peut donc pas dire si le

sexe du gynécologue a ou pas une influence sur le choix du médecin.

D'autres thèses, dont celles de Mélanie ORA [12] et Chloé BARRE-CHANTRE [22],

ont étudié ce sujet et ont montré que la majorité des femmes choisissant d'être suivies par un

gynécologue ne tiennent pas compte du sexe de celui-ci. Dans l'enquête de Mélanie ORA,

74

65% des femmes interrogées pensent que le sexe du gynécologue n'a pas d'importance dans

leur choix et 35% considèrent que le sexe de leur gynécologue est important. Celles qui

préfèrent un gynécologue de sexe féminin le font car elle se sentent plus à l'aise et mieux

comprises, tandis que celles qui préfèrent un gynécologue de sexe masculin le trouvent plus

doux et se sentent mieux comprises par lui [12]. Dans la thèse qualitative de Mélanie

BARRE-MARAIS JEAN, celle-ci constate que le choix pour un médecin de même sexe ne

semble pas aussi primordial qu'elle l'avait supposé. Même si les femmes préfèrent s'adresser à

un gynécologue femme ceci n'a rien de catégorique, seulement trois femmes sur les quinze

interrogées déclarent qu'elles seraient vraiment "bloquées" si le gynécologue était un homme

[23].

2.2. Gêne et pudeur ressenties envers le médecin généraliste

(Q13., Q16.1., Q16.2., Q16.3.)

• Examen gynécologique

Sur l'ensemble des femmes ayant répondu à la question Q13, 46,2% déclarent ne pas

être gênées que l'examen gynécologique soit réalisé par leur médecin généraliste, tandis que

37,5% sont gênées. Il existe une différence significative entre les réponses des femmes suivies

par leur gynécologue et celles des femmes suivies par leur généraliste. Les femmes qui se

font suivre par leur médecin généraliste le font (à 87,5% d'entre elles) parce qu'elles

n'éprouvent pas de gêne à être examinées par lui. Et parmi les femmes suivies par leur

gynécologue la moitié (49,4%) le choisissent car le fait d'être examinées par leur médecin

généraliste les gêne. C'est un peu plus que ce que retrouve Stéphanie MAZAN dans son

enquête. Selon elle, un tiers des femmes suivies par leur gynécologue seraient gênées d'être

examinées par leur médecin généraliste [15].

75

En ce qui concerne l'affirmation "Je me sens trop proche de mon médecin généraliste

pour me faire examiner au niveau gynécologique par lui" (Q16.2.), sur l'ensemble des femmes

ayant répondu, un peu moins de la moitié (46%) sont d'accord ("Tout à fait d'accord" ou

"Plutôt d'accord") et un peu plus de la moitié (54%) ne sont pas d'accord ("Plutôt pas

d'accord" ou "Pas du tout d'accord"). Il n'y a pas de différence significative entre les réponses

des femmes suivies par leur médecin généraliste et celles des femmes suivies par leur

gynécologue. Pourtant les résultats sont assez proches de ceux de la question précédente

(Q13) lorsqu'on regroupe les catégories ("Plutôt pas d'accord" avec "Pas du tout d'accord", et

"Tout à fait d'accord" avec "Plutôt d'accord"). En effet les femmes suivies par leur médecin

généraliste sont 85,8% à ne pas être d'accord avec cette affirmation. Et parmi les femmes

suivies par leur gynécologue la moitié est d'accord et l'autre moitié, n'est pas d'accord.

Dans la thèse d'Audrey DELANNOY-EGLINGER, 45% des femmes préfèrent que

l'examen gynécologique soit réalisé par un médecin différent du médecin de famille. Les

raisons évoquées sont essentiellement la pudeur et la gêne, mais également le sentiment

"d'anonymat" ressenti avec le gynécologue [14]. C'est également ce que souligne Chloë

BARRE-CHANTRE. Dans son travail, elle a identifié deux profils de femmes. Celles qui

cherchent une relation assez intime avec le médecin qui assure leur suivi gynécologique, et

donc propice aux confidences et celles qui au contraire préfèrent une relation plus distante,

source d'une moindre gêne pour l'examen [22].

• Parler de gynécologie

En ce qui concerne l'opinion des femmes sur l'affirmation: "Pour aborder les questions

de gynécologie, je me sens plus à l'aise avec mon médecin généraliste qu'avec mon

gynécologue." (Q16.3.). Sur l'ensemble des femmes ayant répondu, 87,9% ne sont pas

d'accord avec cette idée ("Plutôt pas d'accord" ou "Pas du tout d'accord"). Mais lorsqu'on

76

compare les réponses des femmes suivies par leur médecin généraliste à celles des femmes

suivies par leur gynécologue on observe une différence significative. Les femmes qui ne se

sentent pas à l'aise avec leur médecin généraliste pour aborder les questions de

gynécologies se font plus suivre par leur gynécologue.

En ce qui concerne l'affirmation "Je suis gênée de parler de gynécologie avec mon

médecin généraliste." (Q16.1.), sur l'ensemble des femmes ayant répondu, les deux tiers ne

sont pas d'accord ("Pas du tout d'accord" ou "Plutôt pas d'accord") avec cette affirmation,

donc elles ne sont pas gênées de parler gynécologie avec leur médecin généraliste. Il n'y a pas

de différence significative entre les réponses des femmes suivies par leur gynécologue et

celles des femmes suivies par leur médecin généraliste.

On peut donc dire qu'en majorité, les femmes ne sont pas gênées de parler de

gynécologie avec leur médecin généraliste, mais celles qui le sont préfèrent s'adresser à un

gynécologue pour leur suivi gynécologique.

Ces conclusions concordent avec les résultats de nombreuses autres thèses. Dans celle de

Mélanie ORA, 69% des femmes déclarent ne pas être gênées de parler de gynécologie avec

leur médecin généraliste [12]. Dans celle d'Emmanuelle LUNDY-VELTIN, la gêne vis-à-vis

du médecin de famille n'intervient dans le choix des femmes que pour 20% (milieu urbain) à

35% (milieu rural) d'entre elles [17]. De même dans la thèse de Valérie MEGRET, parmi les

femmes qui refusent de consulter leur médecin généraliste pour un motif gynécologique,

seulement 25% le justifient par la pudeur qui les empêche de s'adresser à lui [16].

Dans la thèse de Mélanie BARRE-MARAIS JEAN une patiente explique: "il faut la juste

distance, je suis plus à l'aise avec ma gynécologue, justement parce que je la vois moins

souvent" [23]. Chaque femme en fonction de sa pudeur s'orientera ou non vers son médecin

traitant.

77

2.3. Confiance et compétence du médecin (Q11., Q12. et Q16.5.)

• Compétences du médecin généraliste

Dans notre enquête, nous avons demandé aux femmes si elles pensaient que leur

médecin généraliste était compétant en gynécologie (Q11). Sur l'ensemble des femmes qui ont

répondu à cette question, la moitié a coché la case "Je ne sais pas", 38,5% pensent que leur

médecin généraliste est compétent et 9,6% pensent qu'il ne l'est pas. La proportion importante

de femmes qui ne se prononcent pas est sans doute liée au fait que plus de la moitié (56,2%)

ne l'ont jamais consulté pour un motif gynécologique (Q10), elles ne peuvent donc pas juger

ses compétences. D'autre part certaines femmes pensent peut-être que leur médecin pourrait

lire leur questionnaire et préfèrent alors s'abstenir de juger ses compétences.

Dans la thèse de Mélanie ORA, le regard des femmes sur les compétences de leur médecin

généraliste est là aussi plutôt timide puisque 56% choisissent de ne pas se prononcer. 59% de

celles qui ont répondu considèrent que leur médecin généraliste n'est pas compétent dans le

domaine de la gynécologie et 41% qu'il l'est [12].

Ce que pensent les femmes des compétences de leur médecin généraliste n'est pas

un facteur déterminant le choix des femmes entre médecin généraliste et gynécologue

pour leur suivi gynécologique. La moitié des femmes suivies par leur médecin généraliste et

36% de celles suivies par leur gynécologue pensent que leur médecin généraliste est

compétent pour les consultations gynécologiques (pas de différence significative). Nos

chiffres s'approchent de ceux de l'institut BVA. Parmi les femmes suivies par leur médecin

généraliste, 42% jugent celui-ci compétent dans le domaine gynécologique, mais sur

l'ensemble des femmes interrogées seulement 20% estiment que les médecins généralistes

sont suffisamment formés pour la prise en charge gynécologique [4].

78

• Compétences du gynécologue

Alors que les femmes sont majoritairement indécises en ce qui concerne les

compétences de leur médecin généraliste dans le domaine de la gynécologie, leur avis est plus

tranché en ce qui concerne les compétences de leur gynécologue.

Lorsqu'on leur demande leur opinion sur l'affirmation : "Pour les motifs gynécologiques, je

préfère consulter mon gynécologue qui est spécialisé dans ce domaine et donc plus

compétent." (Q16.5.), elles sont très majoritairement (88,2%) d'accord ("Tout à fait d'accord"

ou "Plutôt d'accord"). Si on compare les réponses des femmes suivies par médecin généraliste

à celles des femmes suivies par leur gynécologue, on observe une différence statistiquement

significative. En effet quasiment toutes les femmes (91,9%) suivies par leur gynécologue le

préfèrent parce qu'elles le trouvent plus spécialisé et plus compétent ("Tout à fait d'accord" et

"Plutôt d'accord"), tandis que seulement la moitié des femmes suivies par leur médecin

généraliste sont "Plutôt d'accord" avec cette affirmation. Les compétences et la spécialisation

du gynécologue constituent un critère qui influence le choix des femmes. Les femmes qui

choisissent d'être suivies par leur gynécologue, pensent qu'il est plus spécialisé, et donc

plus compétent.

De nombreuses sources obtiennent les mêmes résultats. Dans la thèse de Cédrine

CHAFFAUX, il existe un lien significatif entre le fait de choisir son gynécologue pour le

suivi gynécologique et le fait que les femmes le trouvent plus compétent [13]. Dans le

sondage réalisé par l'institut BVA à la demande de la Fédération Nationale des Collèges de

Gynécologie Médicale, les gynécologues sont jugés plus compétents que les médecins

généralistes pour le suivi gynécologique par l'ensemble des femmes (91%), qu'elles soient

suivies par un gynécologue (94%) ou par un médecin généraliste (86%). Les préférences pour

le gynécologue étant liées avant tout aux compétences du gynécologue (46%) et à la

confiance qu'il inspire (29%) [4]. De même dans l'enquête qualitative d'Ariane GAMBIEZ-

79

JOUMARD, les critères les plus souvent cités pour le choix d'un gynécologue sont "ses

compétences et sa spécialisation"[24]. Dans les thèses de Sandrine HUMEAU-AUBIN [26] et

d'Emmanuelle LUNDY-VELTIN [17], le critère cité par plus de la moitié des femmes pour

justifier leur préférence pour leur gynécologue est le fait qu'il soit "spécialisé" dans ce

domaine. Dans la thèse de Sabine APPAP LAGRANGE, l'argument le plus cité par les

femmes (72,7%) qui ont recours au gynécologue est sa "meilleure formation" dans le domaine

gynécologique[25]. Enfin dans tous les entretiens réalisés par Chloë BARRE-CHANTRE, le

gynécologue est reconnu comme plus compétent et mieux formé [22].

.

• Confiance dans leur médecin généraliste

En ce qui concerne la confiance des femmes en leur médecin généraliste dans le

domaine gynécologique (Q12), sur l'ensemble des femmes ayant répondu, un peu moins de la

moitié ne se prononce pas (44,7% ont répondu "Je ne sais pas), 44,7% disent avoir confiance

en lui et 10,6% n'ont pas confiance en lui. Cette fois encore la proportion de femmes ayant

répondu ne pas savoir est importante. Comme précédemment, les femmes qui n'ont jamais

consulté leur généraliste pour ce motif et celles qui craignent que leur médecin ne lise leur

questionnaire ont pu préférer s'abstenir d'exprimer leurs sentiments.

La comparaison des réponses des femmes suivies par leur médecin généraliste à celles

des femmes suivies par leur gynécologue ne montre pas de différence significative entre les

deux groupes. Néanmoins on constate une tendance forte: parmi les femmes suivies par leur

médecin généraliste, 75% déclarent avoir confiance en lui dans le domaine de la gynécologie,

mais elles ne sont plus que 42% parmi celles suivies par leur gynécologue. Les femmes qui

choisissent leur médecin généraliste ont tendance à avoir confiance en lui. Sabine APPAP

LAGRANGE, dans sa thèse, constate que les femmes qui choisissent leur médecin généraliste

le font parce qu'elles pensent qu'il est suffisamment compétent (88,2%) et parce qu'elles ont

80

entièrement confiance en lui dans ce domaine (76,5%) [25]. De même, dans la thèse de

Sandrine HUMEAU-AUBIN, la principale raison pour laquelle les femmes choisissent de se

faire suivre par leur médecin généraliste est, je cite, "l'entière confiance qu'elles ont en lui, ce

qui permet une relation privilégiée" (selon 43,8% des femmes suivies par leur médecin

généraliste).

2.4. Qualité de la relation médecin/ patiente (Q8.7. et Q14.7.)

L'observation des résultats nous permet de constater que les femmes ont pour une très

grande majorité une "Bonne" voire une "Très bonne" relation avec leur médecin

généraliste"(91,4%) et avec leur gynécologue (80,6%).

Il n'existe pas de lien statistique entre la qualité de la relation médecin

généraliste/patiente (Q8.7.) et le choix des femmes pour le médecin assurant leur suivi

gynécologique. En effet parmi les femmes suivies par leur gynécologue, elles sont 91% à

avoir une relation "Bonne" ou "Très bonne" avec leur médecin généraliste mais préfèrent être

suivies par un gynécologue.

Les femmes suivies par leur médecin généraliste ne se sont pas exprimées sur la

qualité de leur relation avec leur gynécologue (car elles n'ont pas de gynécologue) (Q14.7.).

C'est pourquoi on ne peut pas comparer la qualité de la relation gynécologue/patiente des

femmes suivies par leur médecin généraliste à celles des femmes suivies par leur

gynécologue. On ne peut donc pas conclure sur l'influence de la qualité de la relation

gynécologue/patiente sur le choix des femmes pour le médecin assurant leur suivi

gynécologique.

Si notre étude est peu concluante, d'autres se sont déjà penchées sur ce sujet, avec plus

de succès. Dans la thèse de Cédrine CHAFFAUX, il existe un lien statistique entre le fait de

choisir son médecin généraliste pour son suivi gynécologique et le fait de bien le connaître et

81

de considérer qu'il nous connaît bien [13]. Dans son enquête Sabine APPAP-LAGRANGE,

note que 41,2% des femmes suivies par leur médecin généraliste justifient leur choix parce

qu'elles pensent "bénéficier d'une approche plus privilégiée du fait de la qualité de leur

relation avec lui" [25]. Il en est de même dans la thèse de Maïwenn LE MANAC'H, qui

constate que le choix du médecin généraliste par rapport au gynécologue tient principalement

à la qualité de la relation Médecin/Patiente [27]. Enfin dans la thèse de Sandrine HUMEAU-

AUBIN, le fait d'avoir une relation qualifiée de "privilégiée" avec leur médecin traitant est le

principal critère (43,8%) justifiant le choix des femmes suivies par leur médecin généraliste.

Comme nous l'avions déjà évoqué précédemment, le lien particulier qui lie une femme

et son médecin généraliste peut l'entraîner à se confier sur "tout" comme à un ami ou au

contraire entraîner pudeur et retenue. Ariane GAMBIEZ-JOUMARD dans son travail définit

deux groupes de femmes: celles qui préfèrent séparer le suivi médical général du suivi

gynécologique, car elles connaissent "trop bien" leur généraliste et au contraire celles qui

préfèrent s'adresser à lui parce que justement elles apprécient (je cite)"ce sentiment de

familiarité avec leur médecin généraliste et se sentent plus à l'aise pour aborder ce suivi

délicat."[24]. De même, Chloë BARRE-CHANTRE, écrit dans sa thèse: "La relation

qu'entretiennent les patientes avec leur généraliste est à "double tranchant". D'une part il

existe une relation de confiance qui incite les patientes à le faire participer à leur suivi

gynécologique, d'autre part elles prétendent trop bien le connaître pour se faire examiner par

lui. Chaque femme en fonction de sa pudeur s'orientera ou non vers son médecin

traitant."[22].

82

2.5. Disponibilité du médecin et délais d'obtention d'un rendez-

vous (Q8.4., Q8.5., Q14.4., Q14.5.et Q16.4.)

Dans notre enquête il n'existe pas de lien statistiquement significatif entre le fait

d'obtenir facilement (ou pas) un rendez-vous avec son médecin généraliste et le médecin

choisi pour assurer le suivi gynécologique (Q8.4.). Il n'y a pas non plus de lien significatif

entre le délai d'obtention d'un rendez-vous avec le généraliste et le médecin choisi pour

assurer le suivi gynécologique (Q8.5.). En effet la grande majorité des femmes (78,8%)

qu'elles soient suivies par leur médecin généraliste ou par leur gynécologue, obtiennent,

facilement et rapidement un rendez-vous avec leur médecin généraliste.

Les délais courts et la facilité d'obtention d'un rendez-vous avec le médecin généraliste

étaient prévisibles puisqu'il s'agit du médecin de premier recours, dont les effectifs sont bien

supérieurs à ceux des gynécologues. Mais ce qui aurait été particulièrement intéressant, aurait

été de montrer que les délais de rendez-vous et la facilité d'obtention d'un rendez- vous avec le

gynécologue (Q14.6. et Q14.4.) influençaient le choix des femmes. Malheureusement, notre

enquête ne peut pas répondre à ces questions car les femmes suivies par leur médecin

généraliste n'ont pas répondu aux questions relatives au gynécologue.

Heureusement une autre question (Q16.4.) s'intéresse à la différence de délais de

rendez-vous entre gynécologue et médecin généraliste. Nous avons demandé aux femmes ce

qu'elles pensaient de l'affirmation suivante: "Je préfère consulter mon médecin généraliste

pour les motifs gynécologiques car la consultation est plus rapide à obtenir qu'avec mon

gynécologue". Sur l'ensemble des femmes ayant répondu, elles ne sont majoritairement pas

d'accord (81,2% "Pas du tout d'accord" et "Plutôt pas d'accord"). Mais de façon

statistiquement significative, les femmes suivies par leur médecin généraliste sont plus

d'accord (83,3% sont "Plutôt d'accord" ou "Tout à fait d'accord") avec cette affirmation que

celles suivies par leur gynécologue (86,5% sont "Pas du tout d'accord" ou "Plutôt pas

83

d'accord"). Donc les femmes qui choisissent leur médecin généraliste le font parce que les

rendez-vous sont plus rapides à obtenir avec lui qu'avec le gynécologue.

Plusieurs sources ont également étudié ce sujet. Dans l'enquête de l'institut BVA,

parmi les femmes dont le suivi gynécologique est assuré par un médecin généraliste, 46%

pensent que les délais de rendez-vous en gynécologie sont trop longs. Selon cette même

étude, près de trois quarts des femmes interrogées considèrent que les gynécologues médicaux

ne sont pas assez nombreux en France et la même proportion de femmes pense qu'il est de

plus en plus difficile d'obtenir un rendez-vous pour une consultation gynécologique [4]. La

moindre disponibilité du gynécologue joue également un rôle important dans le choix des

femmes selon Mélanie ORA. Dans son travail elle constate que "lorsque leur gynécologue ne

peut pas les recevoir rapidement, la grande majorité de femmes (67%) se rend chez le

médecin généraliste" [12]. Dans les thèses de Chloë BARRE-CHANTRE [22], et de Maïwenn

LE MANAC'H [27], les délais d'attente trop longs pour accéder à un gynécologue sont

ressortis comme un des arguments essentiels de recours au généraliste. Enfin, Ariane

GAMBIEZ-JOUMARD dans son enquête, constate que "l'inaccessibilité des gynécologues du

fait de l'éloignement ou du délai des rendez-vous" freine les patientes pour s'adresser à eux.

2.6. Proximité géographique des médecins (Q8.6. et Q14.6.)

Il n'y a pas de lien significatif entre la durée de trajet jusqu'au cabinet du médecin

généraliste (Q8.6.) et le choix du médecin assurant le suivi gynécologique. En ce qui concerne

un lien éventuel entre la durée du trajet jusqu'au gynécologue (Q14.6.) et le choix du médecin

assurant le suivi gynécologique on ne peut pas conclure.

Néanmoins, on observe que la durée moyenne du trajet jusqu'au médecin généraliste est plus

courte (treize minutes) que celle pour aller jusqu'au gynécologue (vingt-deux minutes), mais

nous n'avons pas réalisé d'analyse pour confirmer cette différence de façon statistique.

84

Certaines thèses ont étudié ce sujet de façon plus concluante. Dans la thèse de Cédrine

CHAFFAUX, il existe un lien statistiquement significatif entre le fait de choisir son médecin

généraliste pour assurer le suivi gynécologique et le fait que le cabinet du médecin généraliste

soit plus proche [13]. Dans la thèse de Maïwenn LE MANAC'H la proximité du cabinet de

médecine générale ressort comme un critère important de choix du généraliste [27]. De même

dans la thèse d'Ariane GAMBIEZ-JOUMARD, on lit que "l'inaccessibilité des gynécologues

du fait de l'éloignement ou du délai des rendez-vous" freine les patientes pour s'adresser à eux

[24]. Enfin, selon l'enquête BVA, des raisons pratiques influencent le choix des femmes. 27%

des femmes qui sont suivies par leur médecin généraliste le sont entre autre parce qu'elles

n'ont pas de gynécologue à proximité et 28% des femmes suivies par leur gynécologue le

sont, entre autre, pour sa proximité géographique. Les femmes justifient donc le recours au

médecin généraliste ou au gynécologue par les mêmes arguments [4].

2.7. Ancienneté du suivi par leurs médecins (Q8.3. et Q14.3.)

Les résultats de notre enquête montrent que l'ancienneté du suivi par le médecin

généraliste (Q8.3.) n'intervient pas dans le choix des femmes entre médecin généraliste et

gynécologue pour le suivi gynécologique. En effet dans les deux groupes, les femmes

connaissent leur médecin généraliste depuis douze ans en moyenne.

L'influence de l'ancienneté du suivi par le gynécologue (Q14.3.) ne peut pas être

analysée de façon pertinente dans notre étude; on ne peut donc pas conclure sur ce point.

Malgré tout on peut comparer les moyennes de l'ancienneté du suivi. On observe que

les femmes connaissent leur médecin généraliste en moyenne depuis plus longtemps (douze

ans) que leur gynécologue (dix ans), mais il ne s'agit que d'une constatation, nous n'avons pas

réalisé d'analyse statistique pour comparer ces différences. Ce différence n'est pas surprenante

85

puisque le gynécologue n'intervient dans la vie des femmes qu'à partir de l'adolescence ou

bien plus tard, tandis que le médecin généraliste peut les suivre depuis la naissance.

Aucune autre étude étudiant ce sujet n'a été retrouvée.

2.8. Durée de la consultation (Q8.8. et Q14.8.)

Il n'existe pas de lien statistique entre la durée de la consultation avec le médecin

généraliste (Q8.8.) et le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique. La durée de la

consultation avec le médecin généraliste est de quinze minutes dans le groupe des femmes

suivies par leur médecin généraliste et elle est de dix-huit minutes dans le groupe des femmes

suivies par leur gynécologue. Rappelons qu'il s'agit de la durée d'une consultation quel qu'en

soit le motif (gynécologique ou pas).

Nous ne pouvons pas conclure en ce qui concerne l'influence de la durée de la

consultation avec le gynécologue (Q14.8.) car parmi les femmes suivies par leur médecin

généraliste, une seule a répondu à cette question.

En moyenne, sur l'ensemble des femmes interrogées, la durée de la consultation avec

leur médecin généraliste est de dix-huit minutes trente, tandis qu'elle est de vingt-deux

minutes trente avec leur gynécologue (Nous n'avons pas fait d'analyse statistique concernant

cette différence). Cette différence dans la durée des consultations s'explique sans doute par le

temps que prennent les gestes techniques (frottis, examen au spéculum etc.) propres à la

gynécologie.

Peu d'études ont étudié ce thème, mais Cédrine CHAFFAUX, dans son travail, n'a pas

trouvé de lien statistique entre le fait que le médecin "prenne son temps" en consultation et le

médecin que les femmes choisissent pour leur suivi gynécologique [13]. De même Sabine

APPAP LAGRANGE, dans son enquête, constate que la durée de la consultation n'est pas un

critère influençant le choix des patientes [25].

86

2.9. Tarif de la consultation (Q8.9.bis, Q14.9.bis et Q16.6.)

Nos résultats ne montrent pas de lien statistique entre le tarif de la consultation avec le

médecin généraliste (Q8.9.bis) et le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique. Mais

de toute façon c'est plutôt l'influence du tarif de la consultation avec le gynécologue

(Q14.9.bis) qui nous intéresse, le but étant de savoir si les femmes s'orientent plus vers leur

médecin généraliste quand le tarif de la consultation avec le gynécologue est élevé.

Malheureusement notre questionnaire n'a pas pu nous permettre de répondre à cette question.

Néanmoins une autre question explore ce thème (Q16.6.). Nous avons interrogé les femmes

sur ce qu'elles pensent de l'affirmation suivante: "Le tarif de la consultation n'intervient pas

dans mon choix entre médecin généraliste et gynécologue". Près de 90% des femmes qui ont

répondu, qu'elles soient suivies par leur médecin généraliste ou par leur gynécologue, sont

d'accord ("Tout à fait d'accord" ou "Plutôt d'accord") avec cette affirmation. Il n'y a pas de

différence significative entre les réponses des femmes suivies par leur médecin généraliste et

celles des femmes suivies par leur gynécologue. On peut donc dire que le tarif de la

consultation n'intervient pas dans le choix des femmes.

Cédrine CHAFFAUX, obtient des résultats comparables, puisque dans sa thèse il

n'existe pas de lien statistique entre le tarif de la consultation et le choix des femmes pour le

médecin assurant leur suivi gynécologique. Mélanie ORA, dans sa thèse, constate également

que pour 93% des femmes, "le coût de la consultation chez le gynécologue ne représente pas

un facteur limitant leur choix". Enfin dans la thèse de Sabine APPAP-LAGRANGE [25], et

dans l'enquête qualitative de Chloë BARRE-CHANTRE [22], le prix de la consultation

n'apparaît pas non plus comme un critère de choix.

87

2.10. Les femmes savent-elles si leur médecin généraliste

pratique des consultations de gynécologie? (Q9)

Sur l'ensemble des femmes ayant répondu à cette question, les deux tiers ne savent

pas si leur médecin généraliste réalise des consultations de gynécologie, 15,5% savent

qu'il en réalise et 18,5% savent qu'il n'en réalise pas. Parmi les femmes suivies par leur

gynécologue la répartition des réponses est quasiment identique à celle de l'ensemble des

femmes. Parmi les femmes suivies par leur médecin généraliste, la moitié sait qu'il réalise des

consultations gynécologiques, mais étonnamment l'autre moitié dit ne pas savoir si celui-ci en

réalise ou pas. Cette ignorance des femmes suivies par leur médecin généraliste peut en partie

s'expliquer par le fait qu'un quart d'entre elles déclarent ne jamais avoir consulté leur médecin

généraliste pour ce motif (Q10).

Il n'y a pas de différence significative entre les réponses des femmes suivies par leur médecin

généraliste et celles des femmes suivies par leur gynécologue. Le fait de savoir si leur

médecin généraliste réalise des consultations gynécologiques n'intervient pas dans le choix

des femmes.

Notre étude comme de nombreuses autres thèses, montrent qu'un grand nombre de

femmes ignorent si leur médecin généraliste pratique des consultations gynécologiques. C'est

pourquoi elles s'adressent à un gynécologue. En effet, dans l'enquête réalisée par Valérie

MÉGRET, 43% des patientes ne savent pas que leur médecin traitant réalise des consultations

gynécologiques et 12% pensent qu'il n'en réalise pas. Pourtant tous les médecins des patientes

interrogées ont affirmé prendre en charge ce type de consultation [16]. Dans son enquête,

Emmanuelle LUNDY-VELTIN, a demandé aux femmes suivies par leur gynécologue quelle

était leur principale motivation à ce choix. En milieu urbain, 14% des femmes ont répondu

qu'elles s'adressaient à leur gynécologue parce qu'elles n'étaient pas informées de la pratique

gynécologique de leur médecin traitant, et 6% seulement en milieu rural [16]. Chloë

88

BARRE-CHANTRE, dans son enquête, constate également que "la plupart des patientes

ignoraient que leur médecin généraliste pouvait assurer un suivi gynécologique" avant qu'il ne

leur dise dans le cadre de cette thèse [22]. De même certaines femmes interrogées par Ariane

GAMBIEZ-JOUMARD, déclarent qu'elles ne savaient pas que leur médecin généraliste

pouvait assurer le suivi gynécologique puisqu'il ne leur a jamais proposé et elles n'ont jamais

osé demander [24].

Il semble donc, à la lecture de ces thèses, qu'un grand nombre de femmes ignorent que leur

médecin généraliste a des compétences en gynécologie, car il ne les en a jamais informées.

Par ailleurs, dans la thèse de Mélanie ORA, 66% des femmes déclarent que leur médecin

généraliste ne les interroge jamais sur leur santé gynécologique et 86% qu'il ne les examine

jamais. Le travail de Mélanie ORA souligne également qu'il existe un lien fort

(statistiquement significatif) entre le fait que les médecins généralistes interrogent leurs

patientes sur leur santé gynécologique et la compétence qu'elles lui reconnaissent: 71% des

femmes interrogées par leur médecin généraliste sur leur santé gynécologique le trouvent

compétent dans ce domaine [12].

Enfin certaines femmes n'osent pas aborder ce sujet avec leur médecin généraliste ou n'y ont

jamais pensé. Le Docteur LEVASSEUR, dans son enquête, a demandé à des médecins

généralistes qui disaient ne pas faire de gynécologie pourquoi ils n'en faisaient pas ou plus. La

première raison citée (63,6% des cas) a été le manque de demandes de la part des patientes

[5]. Sabrina DIAS dans sa thèse, a également interrogé des médecins généralistes sur les

raisons de leur faible activité de gynécologie: la première raison citée a été le manque de

formation (pour 27,3% des médecins) suivie de près par le manque de demande de la part des

femmes (pour 26,3% des médecins) [28]. Pourtant si leur médecin généraliste leur proposait

d'assurer leur suivi gynécologique, certaines femmes ne seraient pas contre et trouveraient

même cela "plutôt pratique" [24]. D'ailleurs dans la thèse de Stéphanie MAZAN, les raisons

89

données par les femmes pour justifier leur suivi par leur médecin généraliste sont d'une part

l'habitude mais aussi, tout simplement, le fait que leur médecin traitant le leur a proposé.

Au total, si certaines femmes ne savent pas et ne demandent pas et si certains médecins

généralistes ne leur proposent pas, il n'est pas surprenant que les femmes ignorent les

compétences de leur généraliste en matière de gynécologie et s'adressent à des gynécologues.

3. Préférences des femmes en fonction du motif de consultation

(Q17.1. à Q17.5.)

Dans notre enquête les femmes préfèrent très majoritairement (54,7% à 81%)

s'orienter vers leur gynécologue quel que soit le motif gynécologique. Néanmoins deux motifs

se distinguent: la contraception et la ménopause, car pour ces motifs, plus de 15% des femmes

préférèrent s'orienter vers leur médecin généraliste.

Nos observations rejoignent celles des médecins généralistes interrogés par le Docteur

LEVASSEUR. Selon eux les motifs de consultations gynécologiques pour lesquels ils sont

sollicités le plus fréquemment, sont la contraception dans 64,7% des cas, puis la ménopause

dans 18,5% des cas et les infections dans 9,2% des cas [5]. La contraception, la ménopause

puis la grossesse sont également les motifs gynécologiques les plus retrouvés en médecine

générale selon deux autres sources. D'une part selon l'Observatoire Thalès qui a recueilli des

informations sur les motifs de consultations de 620 médecins généralistes [18]. Et d'autre part

l'enquête SOFRES, "Regard sur la gynécologie" dans laquelle on a demandé à plus de 1600

femmes quels étaient les trois principaux motifs de consultation gynécologique auprès de leur

médecin généraliste [29]. Enfin d'après le panel EPPM (étude permanente de la prescription

médicale) les deux états de santé "physiologiques" que sont la contraception et la ménopause

représentent plus de 80% des actes gynécologiques dispensés par les médecins généralistes

[30].

90

Contraception et ménopause surtout, puis infections et grossesses sont donc les principaux

motifs gynécologiques de consultation des généralistes.

3.1. Contraception (Q17.1.)

Pour une contraception, sur l'ensemble des femmes ayant répondu, 69% préfèrent

s'adresser à leur gynécologue et 16% à leur médecin généraliste, quel que soit le médecin qui

les suit habituellement.

De façon statistiquement significative, le médecin que les femmes préfèrent consulter

pour leur contraception et celui qu'elles choisissent pour leur suivi gynécologique. Parmi les

femmes suivies par leur gynécologue, la majorité (66%) préfèrent s'adresser à lui pour une

prescription de contraception, mais 14,8% préfèrent s'adresser à leur médecin généraliste. De

plus parmi les femmes suivies par leur médecin généraliste, 60% préfèrent s'adresser à lui

pour ce motif, les 40% restantes ayant répondu ne pas savoir. Pour une contraception les

femmes préfèrent s'adresser au médecin qui assure habituellement leur suivi

gynécologique.

Dans notre travail nous n'avons pas précisé s'il s'agissait d'une prescription initiale,

d'un renouvellement ou de la surveillance de la contraception, or il aurait été intéressant de

distinguer ces différents cas. Comme nous l'avons dit précédemment la contraception est le

principal motif de consultation gynécologique des médecins généralistes [5, 18, 29, 30].

D'ailleurs, dans la thèse de Stéphanie MAZAN, 83,8% des femmes interrogées pensent que la

prescription de la contraception fait parti du rôle du médecin généraliste [15]. Même si les

patientes ne savent pas toujours si leur médecin généraliste réalise des consultations

gynécologiques, elles savent qu'il peut leur prescrire une contraception et nombreuses ont déjà

eu recours à lui pour l'initiation d'une contraception ou son renouvellement [12, 25].

L’examen gynécologique nécessaire pour la prescription d'une contraception peut être

91

programmé ultérieurement, de même que le bilan biologique prescrit peut être réalisé 3 à 6

mois après la prescription [31]. Certaines femmes s'adressent alors à leur gynécologue pour

l'examen gynécologique de surveillance, tandis que leur contraception (en particulier les

renouvellements) est prescrite par leur généraliste [12, 25].

Dans leur travail Sabine APPAP et Mélanie ORA, ont demandé aux femmes qui assurait

l'initiation d'une contraception et qui assurait le renouvellement de cette contraception. Selon

Sabine APPAP, si pour 66,7% des femmes c'est le gynécologue qui initie la contraception et

pour 23,8% le médecin généraliste, pour le renouvellement la répartition est plus équilibrée

puisque pour 54,3% des femmes, le renouvellement est assuré par le gynécologue et pour

45,7% des femmes c'est le médecin généraliste qui assure le renouvellement [25]. Dans sa

thèse, Mélanie ORA retrouve des chiffres un peu supérieurs en faveur du gynécologue

puisque 73% des femmes choisissent leur gynécologue pour initier la contraception et 66% le

choisissent également pour la renouveler [12].

3.2. Ménopause (Q17.4.)

La ménopause est un thème largement abordé par les généralistes, d'ailleurs, pour

72,8% des femmes interrogées par Stéphanie MAZAN, la prise en charge de la ménopause

fait partie du rôle du médecin généraliste [15].

Sur l'ensemble des femmes interrogées, 54,7% seulement déclarent préférer s'adresser

à un gynécologue tandis que 18,9% préfèrent leur médecin généraliste et 17,9% ont coché la

case "Je ne sais pas", probablement parce qu'elles ne sont pas encore concernées.

Nos résultats sont rappellent de ceux de Sabine APPAP, qui observe que 58,3% des femmes

font confiance à leur gynécologue pour la mise en route d'un TSH (Traitement Hormonal

Substitutif) et 41,7% à leur médecin généraliste. Mais pour le renouvellement du TSH, 72%

des femmes s'adressent à leur médecin généraliste et seulement 27% à leur gynécologue [25].

92

Les chiffres de Mélanie ORA sont là encore un peu différents, 72% des femmes s'adressent à

leur gynécologue pour les symptômes gênants de la ménopause et 84% s'adressent également

à lui pour débuter un THS [12]. Ces enquêtes sont assez similaires, mais les nuances dans la

tournure des questions (problème lié à la ménopause/ prescription d'un TSH/ renouvellement

d'un TSH) peuvent suffire à expliquer les différences de résultats.

Il n'y pas de lien statistique entre le médecin choisi pour assurer le suivi gynécologique

et celui que les femmes préfèrent consulter pour un problème en rapport avec la ménopause.

Parmi les femmes suivies par leur gynécologue, 57,6% préfèrent s'adresser à lui pour un

problème en rapport avec la ménopause, mais 15,2% préfèrent s'adresser à leur médecin

généraliste. Les femmes suivies par leur médecin généraliste se répartissent équitablement

entre leur gynécologue (42,9%) et leur généraliste (42,9%) pour une consultation en rapport

avec la ménopause.

3.3. Urgence gynécologique (Q6 et Q17.5.)

• Médecin qui reçoit en premier pour une urgence gynécologique

On a demandé aux femmes quel médecin les reçoit en premier pour une urgence

gynécologique (Q6). Sur l'ensemble des femmes ayant répondu, la majorité (60%) sont reçues

en premier par leur gynécologue, les autres par leur médecin généraliste (40%). Dans sa thèse,

Mélanie ORA, constate que 82% des femmes déclarent consulter leur gynécologue en

première intention lorsqu'un problème gynécologique urgent se présente, car elles trouvent

qu'il est plus spécialisé. Mais la moindre disponibilité du gynécologue pour les femmes qui

ont un problème gynécologique urgent est un facteur statistiquement significatif qui les

influence à consulter leur médecin généraliste [12]. Dans la thèse de Sandrine HUMEAU-

AUBIN, ce sont un tiers des femmes qui consultent leur médecin généraliste pour une urgence

93

gynécologique, la principale raison de ce choix étant la plus grande facilité à obtenir un

rendez-vous rapide et la proximité du cabinet [26].

Dans notre enquête, parmi les femmes suivies par leur gynécologue, les deux tiers sont

reçues par lui en premier pour une urgence gynécologique, et parmi celles suivies par leur

médecin généraliste toutes sont reçues par lui en premier. Cette différence est statistiquement

significative. Pour leur suivi gynécologique les femmes choisissent plus volontiers le

médecin qui les reçoit en premier en cas d'urgence gynécologique.

Nos résultats sont identiques à ceux de Cédrine CHAFFAUX. Dans sa thèse, pour une

urgence gynécologique, 40% des femmes consultent leur médecin généraliste en premier et

60% consultent leur gynécologue en premier. De plus, elle constate qu'il existe un lien

statistiquement significatif entre le fait de choisir sont médecin généraliste pour le suivi

gynécologique et le fait qu'il puisse voir les patientes en urgence si nécessaire [13].

Si on observe les résultats de plus près, on constate qu'un quart des femmes

habituellement suivies par leur gynécologue sont reçues en premier par leur médecin

généraliste pour une urgence gynécologique. De même, dans la thèse d'Audrey DELANNOY-

EGLINGER les femmes sont 81% à déclarer avoir éventuellement recours au médecin

généraliste en cas d'urgence gynécologique, dont 53% habituellement suivies par leur

gynécologue [14]. Ceci s'explique par le fait que le médecin généraliste est le médecin de

premier recours, le plus accessible et le plus disponible.

Nos chiffres sont très proches de ceux obtenus par l'institut BVA. Dans cette enquête réalisée

à la demande de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM),

on constate que parmi les femmes suivies habituellement par leur gynécologue, elles sont, une

sur quatre à consulter leur médecin généraliste en cas d'urgence, et parmi celles suivies par

leur médecin généraliste, trois quarts le consultent en cas d'urgence gynécologique. Au total

94

sur l'ensemble des femmes interrogées dans cette enquête, 35% consultent leur médecin

généraliste pour une urgence gynécologique et 60% un gynécologue [4].

• Préférence en cas d'urgence gynécologique

Cette fois nous avons demandé aux femmes qui elles préfèrent consulter pour une

urgence gynécologique (Q17.5.). Sur l'ensemble des femmes ayant répondu les trois quarts

préfèrent s'adresser à un gynécologue, 8,5% à leur médecin généraliste et 9,4% ont coché les

deux cases (médecin généraliste et gynécologue).

De façon statistiquement significative, les femmes suivies par leur gynécologue

préfèrent s'adresser à lui pour une urgence gynécologique (78,3%). Et celles suivies par leur

médecin généraliste sont 42,9% à préférer leur médecin généraliste et 42,9% à préférer leur

gynécologue pour une urgence gynécologique. En cas d'urgence gynécologique, les femmes

suivies par leur gynécologue préfèrent s'adresser à lui .

3.4. Dépistage des cancers féminins (Q17.3.)

Pour les médecins généralistes, le rôle de dépistage est un rôle important. Selon les

médecins généralistes eux mêmes, dans le sondage du docteur LEVASSEUR, leur rôle dans le

suivi gynécologique des femmes est avant tout un rôle de prévention et de dépistage [5]. De

même, les entretiens réalisés par Chloë BARRE-CHANTRE auprès de 15 patientes, mettent

cette mission au premier plan: rappelant que le médecin généraliste, même s'il ne réalise pas

le frottis, doit s'assurer qu'ils sont réalisés régulièrement et prescrire la mammographie [22].

Enfin, dans la thèse de Stéphanie MAZAN, 45,6% des femmes pensent que la réalisation du

frottis fait partie du rôle du médecin généraliste et 65,1% pensent que l'examen des seins fait

également partie du rôle du médecin généraliste.

95

Sur l'ensemble des femmes interrogées, pour le dépistage des cancers féminins, 76,4%

des femmes préfèrent s'adresser à leur gynécologue et 11,3% à leur médecin généraliste. Nos

résultats montrent que la préférence pour le gynécologue est moins marquée dans notre

enquête que dans celle de Mélanie ORA, où 92% des femmes s'adressent à leur gynécologue

pour la réalisation d'un frottis cervico-vaginal, et 63% consultent leur gynécologue pour une

demande de mammographie [12]. De plus dans son travail Cédrine CHAFFAUX, constate

que le frottis est effectué dans 88% des cas par le gynécologue [13].

Les résultats de Sabine APPAP sont assez différents des nôtres, pour les examens de

dépistage (frottis et mammographie), les femmes sont 55,3% à s'adresser à leur gynécologue

et 44,7% à leur médecin généraliste, pourtant il s'agit d'une enquête réalisée à Paris dans des

conditions assez proches de la notre [25].

De façon statistiquement significative, le médecin que les femmes préfèrent

consulter pour le dépistage des cancers féminins (cancer du sein et cancer du col de

l'utérus) est celui qui assure leur suivi gynécologique. Ainsi les femmes qui choisissent leur

gynécologue pour leur suivi, s'adressent préférentiellement à lui pour le dépistage du cancer

du sein et du col de l'utérus (79,4%); de même, les femmes suivies par leur médecin

généraliste préfèrent majoritairement s'adresser à lui pour le dépistage des cancers féminins

(57,1%).

3.5. Grossesse (Q17.2.)

Sur l'ensemble des femmes ayant répondu, la majorité (81%) préfèrent s'adresser à leur

gynécologue y compris celles habituellement suivies par leur médecin généraliste. En effet,

dans notre enquête, les deux tiers des femmes suivies par leur médecin généraliste préfèrent

s'adresser à un gynécologue pour un suivi de grossesse et seulement un tiers à leur médecin

généraliste. Parmi les femmes suivies par leur gynécologue, elles sont 82,8% à le préférer

96

pour le suivi d'une grossesse. Il n'existe pas de lien statistique entre le médecin choisi pour

assurer le suivi gynécologique et celui que les femmes préfèreraient consulter pour un suivi de

grossesse.

Nos chiffres rappellent beaucoup ceux de Mélanie ORA. Dans son enquête, 81% des femmes

interrogées ont répondu s'adresser à leur gynécologue pour une déclaration de grossesse [12].

Pourtant dans la thèse de Stéphanie MAZAN, la moitié des femmes interrogées pensent que la

prise en charge de la grossesse fait partie du rôle du médecin généraliste [15]. D'ailleurs la

HAS a établi des critères très précis de suivi de grossesse et d'orientation des femmes

enceintes en fonction des risques identifiés pour faciliter et favoriser la prise en charge des

grossesses en ville [32].

97

CONCLUSION Afin de mettre en évidence les facteurs déterminant le choix des femmes entre leur

médecin généraliste et leur gynécologue pour une consultation gynécologique, nous avons

mené une enquête par auto questionnaire auprès de femmes de 18 ans et plus. Ce

questionnaire a été distribué dans trois cabinets de médecine générale, une salle d'attente de

gynécologues et auprès d'étudiantes en soins infirmiers. Cent neuf questionnaires ont ainsi été

recueillis.

Devant l'absence de randomisation, l'échantillon constitué s'est avéré peu représentatif de la

population générale. L'objectif de notre travail, n'était pas d'extrapoler nos résultats à

l'ensemble des femmes françaises, mais d'observer le comportement d'un groupe de femmes et

de le comparer à la bibliographie du même sujet.

Nous avons demandé aux participantes quel médecin assurait leur suivi

gynécologique. Sur l'ensemble des femmes interrogées, huit n'ont pas répondu à cette

question. Parmi les femmes ayant répondu, une très grande majorité (92%) déclarait être

suivies par leur gynécologue et 8% par leur médecin généraliste. Les résultats ont montré que

les femmes suivies par leur gynécologue ont un suivi gynécologique plus fréquent que celles

suivies par leur médecin généraliste. Sur l'ensemble des femmes interrogées deux tiers ne

savaient pas si leur médecin généraliste faisait des consultations de gynécologie.

L'analyse statistique a montré, d'une part, que les facteurs qui incitent les femmes à choisir

leur gynécologue pour leur suivi gynécologique sont: le fait d'être plus jeune, le fait de ne pas

se sentir à l'aise avec le médecin généraliste pour aborder les questions de gynécologie et le

fait de considérer que le gynécologue est plus spécialisé et plus compétent.

D'autre part, les facteurs qui poussent les femmes à s'adresser à leur médecin généraliste pour

leur suivi gynécologique sont les suivants: le fait d'être plus âgée, le fait de ne pas éprouver de

98

gêne à être examinée au niveau gynécologique par son médecin généraliste et le fait d'obtenir

un rendez-vous plus rapidement avec le médecin généraliste.

En revanche, certains facteurs n'ont pas d'influence sur le choix des femmes. Ce sont: le tarif

de la consultation, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d'étude et le nombre d'enfants.

De plus, le sexe du médecin n'est pas aussi discriminant qu'on pourrait le penser puisqu'un

tiers des femmes n'ont pas de préférence pour le sexe du médecin consulté pour une

consultation gynécologique et un quart préfèrent consulter un homme.

Devant la diminution du nombre de gynécologues et la demande croissante des

femmes en matière de gynécologie, les médecins généralistes vont devoir se former, afin

d'assurer à leurs patientes une prise en charge optimale. Ces formations seront d'autant plus

importantes que de nombreux généralistes considèrent leurs connaissances universitaires en

gynécologie insuffisantes [26] et déclarent ne pas se sentir performants dans ce domaine [5].

Les médecins généralistes vont également devoir apprendre à mettre leurs patientes plus à

l'aise pour aborder ces sujets. Ils devront aussi les informer et les convaincre de leurs

compétences, car elles ignorent presque toutes, les aptitudes de leur médecin traitant dans ce

domaine.

Dans l'avenir, si les médecins généralistes améliorent leurs connaissances

gynécologiques, s'ils informent leurs patientes de leur savoir-faire et s'ils communiquent

mieux avec les gynécologues et les sages-femmes, la prise en charge gynécologique des

femmes pourrait ne pas souffrir de la pénurie annoncée de gynécologues.

99

BIBLIOGRAPHIE 1. Dispositions relatives à l'organisation de l'offre de soins et à la maîtrise médicalisée des dépenses de santé. Loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie, Art L.162-5-3 Consultée le 23/04/13, disponible sur: http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000625158&dateTexte=&categorieLien=id 2. COHEN J., MADELENAT P., LEVY-TOLEDANO R. Gynécologie et santé de femmes. Quel avenir en France? Etat des lieux et perceptives en 2020. Paris: Editions Eska; 2000. 188p. 3. Conseil National de l'Ordre des Médecins. Atlas de la démographie médicale en France, Situation au 1er janvier 2013. Consulté le 25/03/14, disponible sur: http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/Atlas__national_2013.pdf 4. Enquête de l'institut BVA pour la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale. Ressenti des femmes à l'égard du suivi gynécologique. Synthèse des résultats. Mai 2008. Consulté le 16/05/13, disponible sur: http://www.fncgm.com/images/Enquetes/enquete_bva.pdf 5. LEVASSEUR G., BAGOT C., HONNORAT C. L'activité gynécologique des médecins généralistes en Bretagne. Santé Publique. 2005/1; Vol. 17: 109-119. 6. Parcours de soins coordonnés. Règles de facturation des soins dispensés dans les établissements de santé. Version 15/09/09. Consulté le 05/04/14, disponible sur: http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/parcours_de_soins_coordonne_a_l_hopital-2.pdf 7. INSEE. PCS 2003 - Niveau 1 - Liste des catégories socioprofessionnelles agrégées. Consulté le 19/08/13, disponible sur: http://insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=nomenclatures/pcs2003/liste_n1.htm 8. UNESCO. Classification internationale type de l'éducation. CITE 1997. Consulté le 19/08/13, disponible sur: http://www.uis.unesco.org/Library/Documents/isced97-fr.pdf 9. INSEE, enquêtes Emploi. Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle en 2012 (Données estimées). Consulté le 20/04/14, disponible sur: http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=nattef02135 10. INSEE, Niveau de diplôme selon l'âge en 2012. Consulté le 27/04/14, disponible sur: http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=nattef07232

100

11. INSEE. Tableau de l'économie française - édition 2013. Natalité - Fécondité Consulté le 27/04/14, disponible sur: http://www.insee.fr/fr/mobile/etudes/document.asp?reg_id=0&id=3811#tableaux 12. ORA M. Orientation (médecin généraliste versus gynécologue) et motivation des femmes pour leurs prises en charge gynécologique de première intention. Thèse de Médecine Générale, Paris XII, 2007. 13. CHAFFAUX C. Suivi gynécologique des femmes en Picardie: Quel médecin? Sur quels critères? Quelles représentations ont les femmes des connaissances de leur médecin généraliste en matière de gynécologie? Thèse de Médecine Générale, Amiens, 2009. 14. DELANNOY EGLINGER A. A propos du suivi gynécologique: Médecin généraliste ou spécialiste? Thèse de Médecine Générale, Lille, 2009. 15. MAZAN S. Le suivi gynécologique en Midi Pyrénées: médecin généraliste ou gynécologue? Les raisons du choix des femmes. Thèse de Médecine Générale, Toulouse, 2012. 16. MEGRET V. Vision de la consultation gynécologique par les patientes dans le cabinet de médecine générale. Thèse de Médecine Générale, Toulouse, 2011. 17. LUNDY-VELTIN E. Quel praticien pour le suivi gynécologique: généraliste ou spécialiste? Enquête auprès de 200 patientes, en milieu urbain et rural. Thèse de Médecine Générale, Reims, 2001. 18. Observatoire Thalès. Répartition des actes gynécologiques effectués par les médecins généralistes. Mai 2000. Consulté le 05/04/14, disponible sur: http://www.cngof.asso.fr/d_cohen/coA_06.htm 19. MENARD C., GAUTIER A. Inégalités et comportements de santé des 18-75 ans. INPES. Baromètre santé 2000. Résultats. Edition CFES. 2001; Vol.2: 392-420. 20. HINCHLIFF S., GOTT M., GALENA E., GPs' perceptions of the gender-related barriers to discussing sexual health in consultations. European Journal of General Practice. 2004/6; Vol.10: 56-60. 21. PHILIPS D., BROOKS F., Women patients' preferences for female or male GPs. Family Practice. 1998; Vol.15: 543-547. 22. BARRE-CHANTRE C. Qu'est ce qui détermine le choix du praticien pour le suivi gynécologique des femmes? Thèse de Médecine Générale, Clermont-Ferrand, 2009. 23. BARRE-MARAIS JEAN M. Le suivi gynécologique: représentations et attentes des femmes suivies par un gynécologue. Thèse de médecine générale, Angers, 2011. 24. GAMBIEZ-JOUMARD A. Approche de la vision des femmes sur le suivi gynécologique systématique et les difficultés éprouvées pour le frottis cervico-utérin. Thèse de Médecine Générale, Saint-Etienne, 2010.

101

25. APPAP LAGRANGE S. Suivi gynécologique de la femme : Médecin généraliste ou gynécologue: le choix des patientes et leurs motivations. Thèse de Médecine Générale, Paris VI, 2001. 26. HUMEAU-AUBIN S. Gynécologie médicale et médecine générale. Etat des lieux et perspectives à partir d'une enquête menée auprès de 40 médecins généralistes, 10 résidents et 154 patientes. Thèse de médecine générale, Nantes, 2004. 27. LE MANAC'H M. Quel praticien pour un suivi gynécologique? Critères de choix des femmes. Enquête auprès de 112 patientes de la région de Dinan. Thèse de Médecine Générale, Rennes, 2009. 28. DIAS S. Etat des lieux de la pratique de la gynécologie obstétrique par les médecins généralistes d'Ile-de-France. Thèse de médecine générale, Paris, 2010. 29. SOFRES - Novartis Pharma. Enquête : Regard sur la gynécologie. 1996. Consulté le 05/04/14, disponible sur: http://www.cngof.asso.fr/d_cohen/coA_06.htm 30. DOREMA. Étude permanente de la prescription médicale (EPPM). Type de médecin consulté par état de santé. Trimestre : printemps 1999. Consulté le 05/04/14, disponible sur: http://www.cngof.asso.fr/d_cohen/coA_06.htm 31. HAS. Contraception: prescriptions et conseils aux femmes. Fiche Mémo. Juillet 2013. 32. HAS. Synthèse des recommandations de bonne pratique. Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées. Mai 2007.

102

ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE

Madame, Mademoiselle, Ce questionnaire s'adresse uniquement aux femmes à partir de 18 ans. Il dure environ 5 minutes et est totalement anonyme. Les résultats de ce questionnaire seront exploités dans le cadre d’une thèse de médecine générale concernant les facteurs déterminant les choix des femmes entre leur médecin généraliste ou leur gynécologue pour les consultations de gynécologie. Dans les cas où aucun item proposé ne vous convient, cochez la case "Autre" et explicitez votre réponse par quelques mots. Merci de répondre le plus sincèrement possible à toutes les questions.

DONNÉES SOCIODÉMOGRAPHIQUES: Q1. Votre âge: …………………… ans Q2.Votre Catégorie socioprofessionnelle: Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants, chefs d’entreprise Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Autres personnes sans activité professionnelle (étudiant, chômeur n'ayant jamais travaillé) Autre, précisez : ………………………………… Q3.Votre Niveau d'étude: Brevet des collèges ou pas de diplôme BEP ou CAP Baccalauréat (général, technologique ou professionnel), Brevet professionnel Baccalauréat +2 années d'études supérieures (DUT, BTS, DEUG et titres équivalents) Baccalauréat +3 ou 4 années d'études supérieures (Licence, Maîtrise, Master 1) Baccalauréat +5 années d'études supérieures ou plus (DESS, DEA, Master 2, Doctorat) Autre, précisez: ..................................................... Q4. Nombre d'enfants : .........................................................................................

103

PRISE EN CHARGE GYNÉCOLOGIQUE: Q5.1. Avez-vous un suivi gynécologique régulier? Non Oui Q5.2. Qui assure principalement votre suivi gynécologique? Votre MG (médecin généraliste) Votre gynécologue Q5.3. Si vous avez un suivi gynécologique régulier, indiquez la fréquence de ce suivi (qu'il soit assuré par un MG ou par un gynécologue) : 1 fois tous les 3 ans 1 fois tous les 2 ans 1 fois par an 2 fois par an plus de 2 fois par an Q6. En cas d'urgence gynécologique quel est le médecin qui vous reçoit en premier? Votre MG Votre gynécologue Autre, précisez:................................................................ Q7. Le fait que l'examen gynécologique soit réalisé par un homme vous gêne-t-il ? Non Oui Je ne sais pas DONNÉES CONCERNANT VOTRE MÉDECIN GÉNÉRALISTE: (Le médecin généraliste que vous consultez le plus souvent) Q8.1. Avez-vous un MG ? Non Oui Q8.2. S’agit-il? d’un homme d’une femme Q8.3. Depuis combien d’années (approximativement) vous suit-il ? ................... ans Q8.4. Disponibilité: Diriez-vous qu’il est facile ou difficile d’obtenir une consultation avec votre MG? Difficile Facile Je ne sais pas Autres: ........................ Q8.5. Avec quel délai obtenez-vous une consultation avec votre MG? ......................jours (Par exemple : 0 pour le jour même, 7 pour une semaine, 30 pour un mois, etc) Q8.6. Quelle est la durée du trajet entre votre domicile et votre MG? ............. minutes Q8.7. Diriez-vous que votre relation avec votre MG est plutôt: mauvaise moyenne bonne très bonne Q8.8. Quelle est la durée approximative d’une consultation avec votre MG? ……………… minutes Q8.9. Connaissez-vous le tarif de la consultation avec votre MG? Non Oui Q8.9.bis Si oui, précisez: ............................... euros Q9. Votre MG (médecin généraliste) réalise-t-il des consultations gynécologiques ? Non Oui Je ne sais pas Q10. Avez-vous déjà consulté votre MG pour un motif gynécologique? Jamais Rarement Parfois Souvent

104

Q11.Pensez-vous que votre MG soit compétent pour les consultations gynécologiques ? Non Oui Je ne sais pas Q12. Avez-vous confiance en votre MG dans le domaine de la gynécologie? Non Oui Je ne sais pas Q13. Le fait que l'examen gynécologique soit réalisé par votre MG vous gêne-t-il? Non Oui Je ne sais pas DONNÉES CONCERNANT VOTRE GYNÉCOLOGUE Q14.1. Avez-vous un gynécologue ? Non Oui Q14.2. S’agit-il ? d'un homme d’une femme Q14.3. Depuis combien d’années (approximativement) vous suit-il ? ..................... ans Q14.4. Disponibilité: Diriez-vous qu’il est facile ou difficile d’obtenir une consultation avec votre gynécologue? Difficile Facile Je ne sais pas Autres: ........................ Q14.5.Avec quel délai obtenez-vous une consultation avec votre gynécologue? ……………… jours (par exemple : le jour même = 0 jour, une semaine =7 jours, un mois = 30 jours) Q14.6.Quelle est la durée du trajet entre votre domicile et votre gynécologue? ................. minutes Q14.7. Diriez-vous que votre relation avec votre gynécologue est plutôt : mauvaise moyenne bonne très bonne Q14.8.Quelle est la durée approximative d’une consultation avec votre gynécologue? ……………… minutes Q14.9. Connaissez-vous le tarif de la consultation avec votre gynécologue? Non Oui Q14.9.bis Si oui, précisez: ............................... euros OPINIONS ET PRÉFÉRENCES

Q15. De façon générale pour un motif gynécologique préférez-vous consulter? Q15.1. Un homme Une femme Pas de préférence Q15.2. Votre MG Votre Gynécologue Pas de préférence

105

Q16. Pour chacune des phrases suivantes entourez la case qui correspond le mieux à votre opinion. Q16.1. Je suis gênée de parler de gynécologie avec mon MG.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord Q16.2. Je me sens trop proche de mon MG pour me faire examiner au niveau gynécologique par lui.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord Q16.3. Pour aborder les questions de gynécologie, je me sens plus à l’aise avec mon MG qu'avec mon gynécologue.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord Q16.4. Je préfère consulter mon MG pour les motifs gynécologiques car la consultation est plus rapide à obtenir qu'avec mon gynécologue.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord Q16.5. Pour les motifs gynécologiques, je préfère consulter mon gynécologue qui est spécialisé dans ce domaine et donc plus compétent.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord Q16.6. Le tarif de la consultation n'intervient pas dans mon choix entre MG et gynécologue.

Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord Q17.1. Qui préférez-vous consulter pour la prescription d'une contraception? Votre médecin généraliste Votre gynécologue Je ne sais pas Q17.2. Qui préférez-vous consulter pour un suivi de grossesse en l’absence de complication? Votre médecin généraliste Votre gynécologue Je ne sais pas

106

Q17.3. Qui préférez-vous consulter pour le dépistage des cancers de la femme (cancer du sein et du col de l'utérus) ? Votre médecin généraliste Votre gynécologue Je ne sais pas Q17.4. Qui préférez-vous consulter pour des problèmes en rapport avec la ménopause? Votre médecin généraliste Votre gynécologue Je ne sais pas Q17.5. Qui préférez-vous consulter pour une urgence gynécologique? Votre médecin généraliste Votre gynécologue Je ne sais pas Autre, précisez: ................................................. Commentaires libres : ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Ce questionnaire est terminé, merci beaucoup pour votre participation.

107

ANNEXE 2

CODAGE DES RÉPONSES

Afin de constituer une base de données, les réponses à chaque question ont été codées

comme exposé ci-dessous, puis entrées dans un tableau Excel.

Par souci de simplicité, pour chaque question les réponses ont été codées 0, 1, 2, 3, etc. en

fonction de leur ordre dans le questionnaire.

- Q2. : "Agriculteurs exploitants" = 0, " Artisans, commerçants, chefs d'entreprise" =

1, "Cadres et professions intellectuelles supérieures" = 2, Professions intermédiaires" = 3,

"Employés" = 4, "Ouvriers" = 5, "Retraités" = 6, "Autres personnes sans activité

professionnelle" = 7, "Autre, précisez: ......" = 8

-Q3: "Brevet des collèges ou pas de diplômes" = 0, "BEP ou CAP" = 1,

"Baccalauréat, Brevet professionnel" = 2, "Bac +2" = 3, "Bac +3 ou 4" = 4, "Bac +5" = 5,

"Autre, précisez: ......" = 6

- Q5.1., Q8.1., Q8.9., Q14.1., Q14.9. : "non" = 0, "oui" = 1

- Q5.2., Q6.: "Votre médecin généraliste" = 0, "Votre gynécologue" = 1, et pour Q6.

"Autre, précisez:....." = 2

- Q5.3. : "1 fois tous les 3 ans " = 0, "1 fois tous les 2 ans "= 1, "1 fois par an" = 2, "2

fois par an" = 3, "plus de 2 fois par an " = 4

- Q7., Q9., Q11., Q12., Q13. : "non" = 0, "oui" = 1, "je ne sais pas" = 2

- Q8.2. et Q14.2. : "un homme" = 0, "une femme" = 1

- Q8.4. et Q14.4. : "difficile" = 0, "facile" = 1, "je ne sais pas" = 2, "Autre:......." = 3

- Q8.7. et Q14.7. : "mauvaise" = 0, "moyenne" =1, "bonne" = 2, "très bonne" = 3

- Q10. : "jamais" = 0, "rarement" = 1, "parfois" = 2, "souvent"=3

- Q15.1. et Q15.2. : "homme" = 0, "femme" = 1, "pas de préférence" = 2

- Q15.2. : "votre médecin généraliste" = 0, "votre gynécologue" = 1, "pas de

préférence" = 2

- Q16.1. à Q16.2. : "pas du tout d'accord" = 0 , "plutôt pas d'accord" = 1, "plutôt

d'accord" = 2, "tout à fait d'accord" = 3

- Q17.1. à Q17.5. : " Votre médecin généraliste " = 0, "Votre gynécologue" = 1, "Je ne

sais pas" = 2, et pour Q17.5. "Autre, précisez:......" = 3

108

ANNEXE 3

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS:

Ce tableau comporte:

Les caractéristiques de chaque question

Le numéro de la question dans le questionnaire

Les réponses de l'ensemble des femmes interrogées (% et n)

Les réponses des femmes dont le suivi gynécologique est assuré par le médecin

généraliste (% et n)

Les réponses des femmes dont le suivi gynécologique est assuré par le gynécologue (%

et n)

La valeur de p

Le taux de réponse à chaque question sur l'ensemble des femmes interrogées (%).

Sauf indication contraire, les valeurs du tableau sont exprimées en pourcentage de réponses

(%) et en nombre de réponses (n).

Le nombre total de patientes dans chaque catégorie peut ne pas correspondre au nombre total

de participantes en raison des données manquantes.

Pour faciliter l'utilisation de ce tableau, le numéro de la question (par exemple Q1. ou Q5.2.)

est référencé entre parenthèses à la fin de chaque sous-titre tout au long des chapitres

Résultats et Discussion.

109

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,359

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3)

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1)7,

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= 1

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6)

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%

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ne (

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le M

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n =

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avec

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0)24

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8)

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59)

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2)

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21)

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(21

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1)3,

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ne

sais

pas

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Sui

vi g

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ass

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pas

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uivi

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88)

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= 8

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= 8

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enne

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Dur

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u tr

ajet

jusq

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87)

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ne (

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, m

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n av

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(n =

1)

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Dur

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con

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= 9

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= 1

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fére

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= 9

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= 5

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Sui

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114

ANNEXE 4

DÉMOGRAPHIE DES MÉDECINS SPÉCIALISTES EN GYNÉCOLOGIE MÉDICALE ET OBSTÉTRIQUE ET EN

GYNÉCOLOGIE MÉDICALE AU 1er JANVIER 2013

Source: Atlas de la Démographie Médicale en France, Conseil National de l'Ordre des Médecins, Situation au 1er janvier 2013 [3].

Pyramide des âges des médecins spécialistes en gynécologie médicale et obstétrique

Pyramide des âges des médecins spécialistes en gynécologie médicale

115

Tableau des effectifs, de la densité médicale et des projections à 2018 des médecins spécialistes en gynécologie médicale et obstétrique

116

Tableau des effectifs, de la densité médicale et des projections à 2018 des médecins spécialistes en gynécologie médicale

117

Carte des densités départementales des médecins spécialistes

en gynécologie médicale et obstétrique

118

Carte des densités départementales des médecins spécialistes

en gynécologie médicale

119

ANNEXE 5

DÉMOGRAPHIE DES MÉDECINS SPÉCIALISTES EN MÉDECINE GÉNÉRALE AU 1er JANVIER 2013

Source: Atlas de la Démographie Médicale en France, Conseil National de l'Ordre des

Médecins, Situation au 1er janvier 2013 [3].

120

SERMENT D'HIPPOCRATE

Au moment d’être admise à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admise dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçue à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses; que je sois déshonorée et méprisée si j’y manque.

121

Facteurs déterminant le choix des femmes entre leur médecin généraliste et leur gynécologue pour une consultation gynécologique. Devant l'augmentation des besoins en matière de suivi médical et la diminution des effectifs de gynécologues, nous avons voulu savoir par qui est assuré le suivi gynécologique des femmes et quels facteurs les influencent dans leur choix entre médecin généraliste et gynécologue pour une consultation gynécologique. Pour cela nous avons mené une enquête par auto questionnaire auprès de 109 femmes en région Ile-de-France. 92% des femmes déclaraient être suivies au niveau gynécologique par leur gynécologue et 8% par leur médecin généraliste. L'analyse statistique a montré que l'âge des femmes influence leur choix: les femmes les plus jeunes s'orientant plus vers leur gynécologue, tandis que les plus âgées s'orientent plus vers leur médecin généraliste. Le sexe du médecin n'est pas aussi discriminant qu'on pourrait le penser puisque moins de la moitié des femmes préfèrent consulter une femme, un tiers des femmes n'ont pas de préférence et un quart préfèrent un homme. Les femmes qui s'adressent à un gynécologue le font parce qu'elles le trouvent plus spécialisé et plus compétent ou encore parce qu'elles éprouvent de la gêne à être examinées par leur médecin généraliste. Le tarif de la consultation n'intervient pas dans le choix des femmes mais le fait que les rendez-vous soient plus rapides à obtenir avec le médecin généraliste intervient dans leur choix. C'est principalement pour la contraception et la ménopause que les femmes s'adressent à leur médecin généraliste. Dans l'avenir, pour répondre à la demande croissante des femmes et pour leur assurer une prise en charge optimale, les médecins généralistes vont devoir se former et informer leurs patientes de leurs compétences. Factors that determine the women's choice between general practitioner and gynecologist for a gynecological consultation. In the front of the increase of needs for medical follow-up, and the decrease of number of gynecologists, we wanted to know who assure the gynecological follow-up of the women and which factors influence them in their choice between general practitioner and gynecologist for a gynecological consultation. For it, we lead an investigation through a self-administered questionnaire with 109 women in Ile-de-France region. 92% of women declared to be followed by their gynecologist for gynecological acts, and 8% by their general practitioner. The statistical analysis showed that the age of the women influences their choice: younger women turning more towards their gynecologist, whereas older women turn more towards their general practitioner. The sex of the doctor is not as discriminating as we might think. Less than half of women prefer to consult a woman, a third have no preference and a quarter prefer a man. The women who turn to a gynecologist, do so because they find him more specialized and more competent or because they fell embarrassed to be examined by their general practitioner. The consultation fee is not involved in the choice of women, but the fact that appointments are quicker to get with general practitioner intervenes in their choice. This is mainly for contraception and menopause that women address to their general practitioner. In the future, in order to answer the growing request of women for gynecological follow-up, and to ensure them an optimal care, the general practitioners will have to train themselves and inform their patients about their skills. MOTS-CLÉS: Médecins généralistes - Gynécologues - Relation Médecin/Patient - Femmes/Santé et hygiène