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Rapport de mission éducation à Hanyigba-Todzi – Octobre/Novembre 2014 Pour me présenter brièvement : je m’appelle Hugo, j’ai 22 ans, je suis encore étudiant et j’ai profité d’une pause entre la licence et le master pour partir au Togo avec Urgence Afrique. J’ai donc entrepris ce voyage sans avoir de compétence particulière pour cette mission et sans vraiment savoir ce qui allait m’attendre. Ce rapport est avant tout destiné aux futurs volontaires qui partiront en mission éducation, mais j’invite également les autres à y jeter un œil, vous pourrez vous rendre compte que les missions sont très souvent transversales et qu’il vaut mieux être tenu au courant de l’ensemble des projets. Je recommande aussi la lecture des rapports de Jean-Philippe (santé), Bastian (environnement), Gauthier (éducation au jardin d’enfants) et de Sophie (développement économique), les volontaires qui ont partagé l’aventure en même temps que moi ; cela vous permettra de confronter nos points de vue et d’avoir une idée plus globale de la situation à Hanyigba-Todzi. L’entrée du village traversé par une large avenue 1

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Rapport de mission éducation à Hanyigba-Todzi –Octobre/Novembre 2014

Pour me présenter brièvement : je m’appelle Hugo, j’ai 22 ans, je suis encore étudiant et j’ai profité d’une pause entre la licence et le master pour partir au Togo avec Urgence Afrique. J’ai donc entrepris ce voyage sans avoir de compétence particulière pour cette mission et sans vraiment savoir ce qui allait m’attendre. Ce rapport est avant tout destiné aux futurs volontaires qui partiront en mission éducation, mais j’invite également les autres à y jeter un œil, vous pourrez vous rendre compte que les missions sont très souvent transversaleset qu’il vaut mieux être tenu au courant de l’ensemble des projets. Je recommande aussi la lecture des rapports de Jean-Philippe (santé), Bastian (environnement), Gauthier (éducation aujardin d’enfants) et de Sophie (développement économique), les volontaires qui ont partagé l’aventure en même temps que moi ; cela vous permettra de confronter nos points de vue et d’avoir une idée plus globale de la situation à Hanyigba-Todzi.

L’entrée du village traversé par une large avenue

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* Mission éducation au collège de Hanyigba-Todzi

Ma mission principale a été de donné des cours de français au sein du collège duvillage. Il était initialement prévu que j’aille au primaire mais très vite j’ai été orienté vers leceg où la présence d’un volontaire était demandée et apparaissait plus utile.

Le collège est situé légèrement à l’écart du village et du quartier où sont logés les bénévoles, cela permet de faire une petite ballade matinale en s’y rendant. Il y a donc quatre classes (de la 6ème à la 3ème) et quatre professeurs ; le plus souvent cependant, il n’y en avait que trois car le directeur était absent du fait de son mauvais état de santé. Les cours ont lieu tous les jours du lundi au vendredi de 7h à 12h et pour certaines classes (généralement les 4ème

et 3ème) une partie de l’après-midi est consacrée à des devoirs, des rattrapages ou des tâches d’entretien.La première semaine a été pour moi une phase d’observation : j’ai assisté à quelques cours pour voir comment les enseignants procédaient et pour me faire une idée du niveau des élèves. Comme on peut s’y attendre, il est très bas ; la majorité des élèves ne maîtrisent pas bien le français, une des principales difficultés est donc de se faire comprendre d’eux. J’ai véritablement attaqué ma mission à partir de la deuxième semaine. Je n’ai (malheureusement) pas eu à m’occuper des 3ème, en effet ces-derniers ont un emploi du temps bien plus chargé que les autres classes et sont toujours affairés à recopier des leçons lors des heures de trou. J’ai rapidement négocié avec les professeurs pour que mes journées commencent à 8h au lieu de 7h, ce n’est pas par fainéantise, c’est surtout que ma mission étaitbien plus commode ainsi (ne serait-ce que pour prendre le petit-déjeuner avec les autres) et detoute manière il n’était pas forcément utile que je reste toute la matinée car il arrive régulièrement qu’aucune classe ne soit disponible. Autant que vous le sachiez, la mission éducation au collège n’est pas de tout repos ; il n’est pas évident de se retrouver seul en face d’une classe de jeunes Togolais en pleine adolescenceavec la crise qui va souvent de paire. Pour commencer, on perd toujours énormément de temps pour simplement démarrer le cours, puis à sans cesse devoir réclamer le silence et l’attention.

Pour ce qui est des effectifs : le collège compte 137 élèves dont 50 en 6ème, 33 en 5ème, 29 en 4ème et 25 en 3ème. De mon point de vue, j’ai trouvé que chaque classe avait ses difficultés propres. En 6ème, c’est évidemment le nombre important d’élèves qui pose problème, c’est presque impossible de les calmer lorsqu’ils sont agités et il vaut mieux demander l’intervention d’un professeur qui se chargera de les menacer. Vous pouvez également punir les élèves en les enfermant dans la classe tant qu’ils n’ont pas compris, mais cela risque de les énerver plus encore. On est par moments obligé d’en exclure certains du cours, parfois les professeurs les font s’agenouiller devant tous les autres (l’équivalent togolais pour aller au coin).Avec les 5ème on ressent des velléités de rébellion plus prononcées, il arrive que les élèves refusent de faire ce qu’on leur demande ou disent des choses en éwé (la langue vernaculaire de la région) sans doute peu catholiques (heureusement ce n’est pas non plus fréquent rassurez-vous). Avec eux, ce n’est pas toujours facile de trouver le bon dosage de sévérité, le but n’est tout de même pas de se faire haïr des élèves.

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Avec les 4ème, c’est davantage la motivation qui pêche, c’est plus difficile de faire participer les élèves et de les intéresser à quelque chose. Ce qu’on constate globalement c’est qu’il existe des écarts de niveau assez importants au sein d’une même classe. Il y a des élèves qui traînent dans le système scolaire depuis des années (certains élèves ont 20 ans ou pas loin) et qui ne parviennent pas à y trouver leur place.

Le collège de Hanyigba-Todzi qui bénéficie d’un bâtiment en dur relativement neuf

Maintenant, concernant les cours en eux-mêmes, j’ai bénéficié d’une grande liberté d’action car Mr. Agouda le professeur d’histoire-géographie et de français ne m’a pas vraiment aiguillé ou donné de directives. J’ai tout de même jeté un œil au programme scolaire, je joins ici le programme des classes en français pour le premier trimestre (de septembre à décembre).

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6ème 5ème 4ème 3èmeConjugaison -classement des

verbes par groupes-personne et nombre-temps du verbe et auxiliaires-modes personnel et impersonnel-voix active, passive, et pronominale

-classement des verbes selon leur construction-auxiliaires et semi-auxiliaires-verbes attributifs, transitifs et intransitifs

-tournures et modes (voix passive et active)-tournure pronominale

-identification des compléments d’agent-4 modes personnels-emploi et valeur des modes et des temps

Orthographe -signes de ponctuation et signes orthographiques

-ponctuation dont trait d’union-familles des mots-double consonnes-sujet formé d’un adverbe dequantité

-dictées avec signes-orthographe lexicale : préfixes(ad/bis/dis/in) et suffixes (tion/sion/ette/ète)

-compter et isoler les syllabes-mots composés et écriture des nombres en lettre-accent tréma et apostrophe

Vocabulaire -mots sémantiques-mots de même famille-synonyme, antonyme, homonyme

-répétition, comparaison et métaphore

-polysémie avec sens lexical et sens contextuel-métaphore, périphrase et euphémisme

-métonymie, métaphore, périphrase et euphémisme

Expression écrite

-construction de phrases dans un contexte ou horscontexte-résumés de texte-production d’unénoncé à l’aide d’un champ lexical

-résumés de textes-savoir donner des titres à des paragraphes

-documents d’usage pratique comme lettres familières ou professionnelles-narration et description

-correspondanceavec cartes postale et CV-narration et description, dialogue et sketch

Grammaire -buts et moyens-registres de langue (familier,courant, soutenu)-types de phrases

-groupe nominal-déterminants du nom

-distinction entre discours et récit-discours direct, indirect et indirectlibre

-interrogation directe ou indirecte, totale ou partielle-expression poétique-négation totale, partielle ou double

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Voilà, sachant qu’il s’agit là du programme officiel et que les élèves du village n’ont pas forcément les acquis demandés. Pour ma part, je me suis pas mal servi d’un Bescherelle pour donner des cours de grammaire et de conjugaison, en présentant les règles et les définitions précises pour ensuite faire des exercices d’application. J’ai aussi donné régulièrement des dictées aux élèves en adaptant les notes en fonction de la moyenne de fautes par copie. Pour éviter que les élèves aient à utiliser leurs propres feuilles, je vous recommande d’en apporter, plutôt des petites feuilles grand carreau.

Une autre difficulté tient au fait que les enseignants vous envoient généralement dans les classes au moment où elles sont censées avoir un trou, alors quand les élèves ne sont pas occupés à finir de recopier ce qu’il y a au tableau (là il faut s’armer de patience), dès le départ ils ne sont pas motivés pour recevoir un cours, d’autant plus lorsqu’ils ne disposent pas des cahiers de français. Dans tout les cas et d’une manière générale, il vaut mieux ne pas être pressé ici. Pour exemple, des manuels scolaires de français et d’anglais ont été offerts au collège par Urgence Afrique au début du mois d’octobre et il a fallu plus d’un mois pour les couvrir et enfin les utiliser.

Autrement, les enseignants sont assez sympathiques et vous feront bon accueil. Je me suis bien entendu avec eux même s’il y a eu quelques tensions un moment à cause d’une affaire de vente de médicaments aux élèves. En effet, j’ai mis le doigt sur ce problème qui m’a interpellé et il s’avère qu’une personne de la ville, de Kpalimé, est habitué à venir vendre des médicaments aux enfants. Un commerce qui apparaît de notre point de vue européen comme ni plus ni moins du charlatanisme, avec des produits miracles pour soigner de tout et même des aides mémoire, mais qui là-bas choque moins. Le véritable souci c’est que cet homme vend ses produits sans en informer les parents et que les élèves vont jusqu’à s’endetterpour cela, eux qui peinent déjà à payer les frais de scolarité. Ayez donc ceci en tête et le mieux à faire est sans doute d’en parler et de mettre en garde les gens.

Venir comme je l’ai fait à cette période de l’année comporte certaines particularités. Tout d’abord, c’est le début de l’année scolaire (qui débute fin septembre généralement) et leschoses mettent du temps à se mettre en place. Notamment le paiement des frais de scolarité (appelés ici écolage), c’est un vrai problème car beaucoup de familles ne peuvent pas se permettre de payer l’intégralité des frais rapidement, ce qui oblige les professeurs à sans cesseréclamer l’argent quitte à renvoyer les élèves de l’établissement. Par ailleurs, je pense que l’absence d’examens imminents contribue à un certain relâchement de la part des élèves. Au moment où je suis parti, une série de devoirs surveillés a justement été organisée en prévision des tests que les élèves ont à passer à chaque fin de trimestre. Je me suis occupé de faire la surveillance lors des derniers jours, gare aux tricheurs ils sont légion !

J’ai surtout mentionné les problèmes rencontrés mais n’ayez crainte, mon impression globale demeure positive et je suis très content d’avoir pu vivre cette expérience au collège. Néanmoins, je rejoins certains rapports des précédents bénévoles sur l’idée que nous pourrions être plus utiles en organisant des cours de soutien et en ayant affaire à de plus petits groupes d’élèves.

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*Occupations annexes

En plus de ma mission au collège, je me suis intéressé à d’autres choses et j’ai pu participer à d’autres projets.

Toujours en éducation, je me suis rendu quelques fois au primaire pour voir un peu comment les choses se passaient là-bas. Je ne saurais que vous conseiller de faire de même, les professeurs sont en général très sympathiques et seront contents de vous voir. Les enfants aussi d’ailleurs, leur énergie et leur enthousiasme ne sont pas sans chauffer le cœur, cela contraste avec l’indolence des collégiens. Il y a suffisamment de rapports qui parlent du primaire avec justesse, je n’ai donc pas grand-chose à ajouter. Le niveau y est effectivement faible et les moyens dont disposent les professeurs souvent limités. Vers la fin du mois de novembre, l’école primaire publique a commencé la construction d’un jardin d’enfants qui devrait être opérationnel sous peu ; jusqu’à présent le village ne comptait qu’un seul jardin d’enfants à l’école primaire catholique. C’est une très bonne chose qu’un second se mette en place car plusieurs enfants qui ont l’âge d’y être ne sont pas scolarisés ; ils partent directementen CP1 quand ils le peuvent et accumulent ainsi un retard difficilement rattrapable. Sur ce point, il est important aussi de sensibiliser les parents, même si ce sont ici des problèmes financiers qui entrent en jeu.

Les petits du CP1, pas toujours bien attentifs !

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Au cours du premier mois, j’ai pu assister Jean-Philippe au sein du dispensaire, non pas sur le plan sanitaire car je n’ai aucune compétence dans ce domaine, mais plutôt sur l’organisation des lieux. Par exemple, les déchets doivent être incinérés et triés régulièrement,un bidon a été installé pour ce faire et l’équipe du dispensaire (composée actuellement de cinqpersonnes : Kossi l’infirmier aux multiples fonctions, Hélène l’accoucheuse, Jeannette la pharmacienne qui est en instance de départ, plus Pélagie et Marc qui sont stagiaires) est tenue de s’en charger. Pendant notre présence, nous avons également commencé la construction d’une barrière tout autour du dispensaire dans un souci d’hygiène et de propreté. Malheureusement celle-ci n’a pas pu être terminée avant notre départ, j’invite donc les futurs volontaires à s’y intéresser et à donner un coup de main. De toute manière, Anne qui sera là jusqu’en avril a priori ne manquera pas de vous mettre au parfum. Nous nous sommes également chargés de déplacer les panneaux solaires du dispensaire qui n’étaient pas placés demanière optimale.

Comme beaucoup de volontaires avant moi, j’ai pris un grand plaisir à aller assister Roger et Charles à la pépinière du village installée grâce à UA depuis quelques années. Ici le travail ne manque pas et de la main d’œuvre supplémentaire sera toujours le bienvenu. L’ambiance y est très bonne avec la bonne humeur de Charles, qui a l’habitude de chanter en travaillant, et le calme et le savoir de Roger toujours disponible en cas de besoin.A cette période de l’année, le plus gros du travail consiste à préparer les sachets de terre pour les plants de café et de cacao. Malheureusement, cette année, la pépinière n’a pas été approvisionnée en café par manque d’organisation. Il est impératif que les plants soient commandés dès l’été, vers le mois d’août ou de septembre, j’invite donc les bénévoles à se tenir informés et à se préoccuper de cette question. Sur ce point, je vous renvoie aux rapports de Sophie et de Bastian qui sauront mieux expliquer les enjeux.

Vue d’ensemble de la pépinière

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Toujours à la pépinière, un projet de pisciculture est en cours, afin de varier les activités et d’enrichir du même coup l’alimentation des villageois, mais aussi pour fournir un point d’eau chargée en matière organique à proximité des cultures. L’approvisionnement en eau est un véritable problème, Charles est obligé de faire plusieurs aller-retour au marigot chaque jour, ce qui lui prend beaucoup de temps et d’énergie (pour l’avoir fait quelques fois, je confirme que c’est fatiguant !). Il serait bien qu’à terme une pompe fonctionnelle soit installée pour la pépinière, c’est également un chantier en prévision.

Enfin, en plus des cours donnés à l’école, j’ai modestement apporté mon aide à quelques villageois demandeurs et motivés. N’hésitez surtout pas à proposer aux gens et d’insister auprès d’eux car ils n’oseront pas forcément venir au début. Je remercie tout particulièrement Antoinette, une dame âgée très sympathique, pour son enthousiasme et son implication, ainsi que Marc, le stagiaire du dispensaire, qui doit passer son bac en juin prochain et que j’ai aidé pour la philo notamment. A vous de prendre la relève pour continuer de les motiver !

Sur le chemin du marigot, ici l’eau se mérite ! Mise en place de la clôture autour du dispensaire

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*Quelques conseils

Pour mon premier voyage en Afrique, je me suis fait avoir comme un débutant en prenant beaucoup trop de choses inutiles. Voici tout d’abord des conseils relatifs à la composition de vos bagages.

Pour commencer, ne vous chargez pas trop en vêtements : vous pouvez laver le linge sale les week-ends à la villa (en frottant fort on enlève les traces, au moins on atténue lesmauvaises odeurs). De plus, vous pourrez à loisir acheter des tissus au marché pour vous faireconfectionner de belles tenues sur mesure. Au Togo, tout le monde vit en tongs, donc les chaussettes ne sont pas utiles (prenez seulementdeux ou trois paires, pour les éventuelles randonnées et pour travailler à la pépinière). Personnellement, j’ai utilisé un duvet en coton pour dormir, évitez les sacs de couchage comme on peut en trouver à Décathlon, on a trop chaud dedans ! Privilégiez vraiment tout ce qui est fait de coton. C’est aussi agréable d’avoir un petit oreiller.Je me suis encombré de bottes de pluie, et je ne les ai pas utilisées une seule fois ! Elles peuvent peut-être s’avérer plus utiles pour ceux qui partent en août et en septembre mais dès octobre, les pluies se font plus rares. Nous avons pourtant eu un mois de novembre anormalement pluvieux mais le sol ne reste pas longtemps spongieux et sèche très rapidementdonc pas besoin de bottes. Même chose pour les produits anti-moustique, on m’avait conseillé en pharmacie d’en prendre deux bombes pour la peau et deux autres pour les vêtements, au final je n’ai pas eu besoin de celles pour les vêtements. Celles pour la peau servent surtout à la pépinière qui est parfois infestée de petits moucherons. D’une manière générale je n’ai pas été gêné par les bêtes, beaucoup moins que ce à quoi je m’attendais en tout cas. Voilà, pour le reste libre à vous d’emporter ce qui vous plaira !

Pour finir, j’aimerais faire part de quelques conseils et recommandations tirés de ce que j’ai pu observer.Méfiez vous des commerçants ! En tant que yovos (blancs) ils nous voient comme des porte-monnaie ambulants et n’hésitent pas à gonfler les prix, il faut alors marchander et s’accrocher car certains sont tenaces et convaincants. En règle générale vous pouvez baisser par trois le prix initialement annoncé.

Aussi bien au village qu’en ville, attendez-vous à être sollicité par les gens, adultes comme enfants, qui vous demanderont des cadeaux sans plus de manière. J’ai trouvé regrettable par moments que les relations nouées avec certaines personnes soient entachées de cette attitude intéressée ; d’un autre côté, c’est un comportement tout à fait compréhensible et il ne faut pas en vouloir à ces personnes de tenter leur chance. Il est conseillé toutefois de ne pas donner suite à ces demandes, de toute manière les gens s’accommodent vite de notre refus, ça en devient presque un jeu. Pas tous les jours facile d’être un yovo !

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*Remerciements

J’adresse un grand merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette aventure.Tout d’abord, merci à Aurélia pour sa gentillesse, sa patience et son efficacité pour la préparation du voyage.Merci à Jean-Philippe, Bastian, Gauthier, Anne et Sophie, les volontaires avec qui j’ai passé de très bons moments et partagé des tas de belles choses.Merci aux villageois de Hanyigba-Todzi pour leur accueil et leur ouverture, et puis aux enfants pour leur bonne humeur et leur curiosité !Merci à Valère, l’homme de la situation qui a su toujours très bien s’occuper de nous.Enfin, merci à Abou, un personnage surprenant dont la rencontre est en soi une aventure !

Les villageois en pleine cérémonie de funérailles

A ceux qui partiront encore, je souhaite de grandes découvertes et de belles rencontres dans cepays fascinant qu’est le Togo !

N’hésitez pas à me contacter si des interrogations restent en suspens : [email protected]

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