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UTILISATION DE LA TRANSFORMATION POUR LE CODAGE ET LA COMPRESSION DE par Jacques PONCIN Ing6nieur des t616communications * DE HADAMARD SIGNAUX D'IMAGES R~SUM~. -- Apr~s un rappel sur l'applicalion des mdthodes de translormation globale dans le domaine du codage des images, l' auteur expose les propridtds particuli~res de la transformation de Hadamard. II dtudie spdcialement le probl~me de la rdparlition statistique de l'dnergie dans l'espace de la transformde et il en ddduit les prin- cipes de procddds de compression el de codage permettant de rdduire dans un rapport 5 ~z 10 la quantitg d'infor- mation /I transmettre pour une image. PLAN. -- I : Introduction 1.1. Gdndralitds sur le codage des images ; 1.2. Codage d'une image par transformation globale. II : La transformation de Hadamard II.1. Ddfinition; II.2. Propridtds; II.3. Formulation math~matique et algorithmes. III : Compression d'information sur la transform~e de Hadamard d'une image III.1. Rdpariition de l'dnergie dans le plan de la trans/ormde ; III.2. Compression par suppres- sion de points en amplitude; III.3. Compression par suppression de points par zones. IV : Codage de la tran[ormde IV.1. Principe du codage; IV.2. Loi de eodage ~z hombre variable d'dldmenls binaires. V : Conclusion. 2 Annexes. Bibliographie (14 r6f.). I. INTRODUCTION 1.1. G6n6ralit6s sur le codage des images. Dans le cadre des syst~mes de communication, la transmission d'informations de nature visuelle appa- raft aujourd'hui comme un domaine en pleine expan- sion. De certaines 6valuations faites aux Etats-Unis sur les perspectives d'6volution de diff6rents services (t616phone, transmissions de donn6es, d'images, de documents 6crits), dans les vingt prochaines ann6es, il ressort en particulier [1] que les transmissions d'images auront durant cette p6riode le plus fort taux de croissauce annuel et qu'elles parviendront vers les ann6es 1990 en seconde position juste apr~s le t616phone, du point de vue des besoins en canaux de transmission. Si ce biian met en 6vidence le d6veloppement pr6visible des diff6rents r6seaux de transmission d'informations visuelles (visiophone ; distribution par e~ble de programmes de t616vision; transmission rapide de documents) il montre aussi tout l'int6rft qui s'attache h la recherche de proc6d6s de compres- sion de ces informations afin d'utiliser au mieux pour ces nouveaux services les voies de transmission disponibles. De nombreuses 6tudes ont d6jfi 6t6 men6es sur ce sujet, en particulier au Centre National d'Etudes des T616communications [2, 3, 4, 5] et plusieurs proc6d6s d'61imination de la redondance par exploitation des corr61ations entre points voisins d'une image ont 6t6 mis au point. Pour porter uu jugement sur ces diff6rents proc6d6s, on doit consid6rer comme crit6res principaux l'efflca- cit6 exprimde eu taux de compression pour une d6gra- dation donn6e de la qualit6 subjective de l'image d'une part, la sensibilit6 du eodage retenu aux erreurs de transmission d'autre part, enfln la complexit6 de mise en oeuvre. Certains proc6d6s d6sormais classiques comme le codage diff6rentiel ou le codage par pr6diction d'ordre z6ro pr6sentent des avantages sur ce dernier point mais ne permettent gu~re de d6passer des taux de compression de 3 ou 4. Pour obtenir une efficacit6 plus grande, en particulier en tenant compte de la corr61ation bidimensionnelle qui se manifeste par l'existeuce de zones sur la surface d'une image, d'autres proc6d6s ont 6t6 propos6e [2, pp. 336 h 346], mais ils semblent particuli6rement diffieiles h exploi- ter dans la pratique. Les m6thodes de transformations globales enfin conduisent h des compressions impor- tantes avec une bonne immunit6 aux erreurs de transmission, au prix d'une assez grande complexit6 de mise en oeuvre qui est toutefois variable suivant la transformation choisie ; la transformation de Hada- mard semble de ce point de rue la plus favorable. Dans les paragraphes qui suiveut, apr6s un rappel des principes g6n6raux de codage des images par les m6thodes de transformation globale, on exposera les propri6t6s particulibres de la transformation de Hadamard puis on d6crira les exp6riences r6alis6es en rue d'6valuer de mani~re pr6cise l'effieacit6 de divers proc6dds de codage de la transform6e d'une image. On comparera notamment les r6sultats obtenus avecla transformation de Hadamard h ceux d'une 6tude aut6rieure [5] sur la transform6e de Fourier * Au CNET-Issy groupement INFOHMATIQUE ET TRANSMISSIONS DES DONNI~ES, d6partement TRANSMISSION ET TR~,ITEMENT DES IMAGES. -- 235-

Utilisation de la transformation de Hadamard pour le codage et la compression de signaux d’images

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UTILISATION DE LA TRANSFORMATION

POUR LE CODAGE ET LA COMPRESSION DE par

Jacques P O N C I N Ing6nieur des t616communications *

DE HADAMARD

SIGNAUX D'IMAGES

R~SUM~. - - Apr~s un rappel sur l'applicalion des mdthodes de translormation globale dans le domaine du codage des images, l' auteur expose les propridtds particuli~res de la transformation de Hadamard. II dtudie spdcialement le probl~me de la rdparlition statistique de l'dnergie dans l'espace de la transformde et il en ddduit les prin- cipes de procddds de compression el de codage permettant de rdduire dans un rapport 5 ~z 10 la quantitg d'infor-

mation /I transmettre pour une image.

PLAN. - - �9 I : Introduct ion 1.1. Gdndralitds sur le codage des images ; 1.2. Codage d'une image par transformation globale. �9 I I : L a t r a n s f o r m a t i o n de Hadamard II.1. Ddfinition; II.2. Propridtds; II .3. Formulation math~matique et algorithmes. �9 I I I : Compress ion d ' in format ion sur la transform~e de Hadamard d'une image I I I .1 . Rdpariition de l'dnergie dans le plan de la trans/ormde ; I I I .2 . Compression par suppres- sion de points en amplitude; I I I .3 . Compression par suppression de points par zones. �9 IV : Codage de la tran[ormde IV.1. Principe du codage; IV.2. Loi de eodage ~z hombre variable d'dldmenls binaires.

�9 V : Conclusion. �9 2 Annexes. �9 Bibliographie (14 r6f.).

I . I N T R O D U C T I O N

1.1. G6n6ralit6s sur le codage des images.

Dans le cadre des syst~mes de communica t ion , la t ransmiss ion d ' i n fo rma t ions de na tu re visuelle appa- raf t au jou rd ' hu i comme un domaine en pleine expan- sion. De cer ta ines 6valuat ions fai tes aux E ta t s -Un i s sur les perspect ives d '6volu t ion de diff6rents services (t616phone, t ransmiss ions de donn6es, d ' images , de documents 6crits), dans les v ing t prochaines ann6es, il ressor t en pa r t i cu l i e r [1] que les t ransmiss ions d ' images au ron t d u r a n t cet te p6riode le plus for t t a u x de croissauce annuel et qu'el les pa rv i e nd ron t vers les ann6es 1990 en seconde pos i t ion jus te apr~s le t616phone, du po in t de vue des besoins en canaux de t ransmiss ion.

Si ce bi ian me t en 6vidence le d6ve loppement pr6visible des diff6rents r6seaux de t ransmiss ion d ' in fo rmat ions visuelles (vis iophone ; d i s t r ibu t ion par e~ble de p rog rammes de t616vision; t ransmiss ion rap ide de documents) il mon t re aussi t ou t l ' i n t6 r f t qui s ' a t t ache h la recherche de proc6d6s de compres- sion de ces informat ions afin d 'u t i l i se r au mieux pour ces nouveaux services les voies de t ransmiss ion disponibles.

De nombreuses 6tudes on t d6jfi 6t6 men6es sur ce sujet , en par t i cu l ie r au Centre Na t iona l d ' E t u d e s des T616communications [2, 3, 4, 5] et plusieurs proc6d6s d '61imination de la redondance p a r exp lo i t a t ion des corr61ations ent re points voisins d 'une image ont 6t6

mis au point .

Pour po r t e r uu j ugemen t sur ces diff6rents proc6d6s, on doi t consid6rer comme crit6res p r inc ipaux l 'efflca- cit6 expr imde eu t a u x de compression pour une d6gra- da t ion donn6e de la qual i t6 subjec t ive de l ' image d 'une pa r t , la sensibil i t6 du eodage re tenu aux erreurs de t ransmiss ion d ' a u t r e pa r t , enfln la complexi t6 de mise en oeuvre.

Certains proc6d6s d6sormais classiques comme le codage diff6rentiel ou le codage pa r pr6dic t ion d 'o rd re z6ro pr6senten t des avan tages sur ce dernier po in t mais ne p e r m e t t e n t gu~re de d6passer des t a u x de compression de 3 ou 4. Pour ob ten i r une efficacit6 plus grande, en par t i cu l i e r en t e n a n t compte de la corr61ation b id imensionnel le qui se manifes te pa r l ' ex is teuce de zones sur la surface d ' une image, d ' au t res proc6d6s ont 6t6 propos6e [2, pp. 336 h 346], mais ils semblen t pa r t i cu l i6 rement diffieiles h exploi- te r dans la pra t ique . Les m6thodes de t r ans fo rma t ions globales enfin conduisen t h des compressions impor- t an tes avec une bonne immuni t6 a u x erreurs de t ransmiss ion , au p r ix d 'une assez grande complexi t6 de mise en oeuvre qui est toutefois va r iab le su ivan t la t r ans fo rma t ion choisie ; la t r ans fo rma t ion de H a d a - m a r d semble de ce po in t de r u e la plus favorable .

Dans les pa rag raphes qui suiveut , apr6s un r appe l des pr incipes g6n6raux de codage des images p a r les m6thodes de t r ans fo rma t ion globale, on exposera les propri6t6s par t icul ibres de la t r ans fo rma t ion de H a d a m a r d puis on d6crira les exp6riences r6alis6es en r u e d '6va luer de mani~re pr6cise l 'effieacit6 de divers proc6dds de codage de la t ransform6e d 'une image. On compare ra n o t a m m e n t les r6sul ta ts ob tenus a v e c l a t r ans fo rma t ion de H a d a m a r d h ceux d ' une 6tude aut6r ieure [5] sur la t ransform6e de Four i e r

* A u CNET-Issy groupement INFOHMATIQUE ET TRANSMISSIONS DES DONNI~ES, d6partement TRANSMISSION ET TR~,ITEMENT

DES IMAGES.

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et l 'on d6gagera en conclusion les principaux ensei- gnements de cette comparaison.

1.2. Codage d ' u n e i m a g e pa r t r a n s f o r m a t i o n g loba le .

Un expos6 d6taill6 sur les m6thodes de transfor- mat ion pouvan t etre t rouv6 en [6, chap. 6] on se contentera d 'en rappeler ici bri6vement les principes.

La figure 1 donne le sch6ma synoptique d 'un syst6me de compression de ce type.

Image d'erigine

Image restitute

Fro. 1.

Transformation Image , I directe transformfie J Transmission

" ~ o~c~ I 1 , : Transformation

inverse

J. PONCIN [ANNALES DES TI~2LI::GOMMUNICATIONS

~--I N--1 O) F(u, v) = E E f(x, g) a(z, g, u, v) ,

x=0 y - 0

et la t ransformat ion inverse par :

N--1 N--1 (2) f(x, y) = E E F(u, v) b(x, U, u, v) ,

off la fonction F(u, v) est appel6e transform6e de l ' image et les fonctions a e t b noyaux des transfor- mations directe et inverse.

On dit qu 'un noyau est s6parable et sym6trique si l 'on peut d6composer a par exemple sous la forme :

a ( x , y , u , v ) = a l (x ,u) al(g , v ) ,

ce qui permet d'effectuer le calcul de (1) en deux ] 6tapes :

N--1 ~(u, g) = E fix, g) al(x, u ) ,

X--O

- - Sch6ma synopt ique d 'un syst6me de compression par t r ans fo rmat ion globale.

On voit que le t ra i tement de compression et de codage n 'es t pas r6alis6 sur l ' image elle-m6me mais dans l 'espace transform6. Les principaux avantages d 'une telle m6thode sont les suivants :

- - moyennan t un choix convenable de la fonction de t ransformat ion, les propri6t6s de corr61ation entre points de l ' image d'origine se manifestent par des propri6t6s stationnaires de concentrat ion de l'6nergie en un peti t nombre de points de l 'espace transform6, ce qui conduit ~ des proc6d6s de compression parti- culi~rement simples dans cet espace ;

- - la t ransformat ion inverse qui permet de restituer l ' image r~alise une op6ration d'dclatement des points, de l 'espace transform6, chaque point de l ' image 6tant fabriqu6 comme moyenne pond6r6e de t ous l e s points de la transform6e. En particulier d'6ventuelles erreurs dans la transmission ne produisent pas de d6fauts localis6s mais se t rouven t ainsi diludes sur toute la surface de l ' image ce qui est subject ivement tr6s favorable.

En consid6rant l 'espace d'origine comme un ensem- ble de points obtenus par un 6chantillonnage h deux dimensions, et en repr6sentant l ' image par la fonction, fix, y) = luminosit6 au point de coordonn6es (x, y),

/ 0 ~ x ~< N - 1 \ (

\o ~< g ~< N - - 1 ) ' (*)

la t ransformat ion directc est d6finie par l 'expression lin6aire :

(3)

puis

(4)

(*) On verra par la suite que des consid6rations de sym6trie entre les rbles jouds pa r les deux dimensions de l ' image, conduisent h d6finir comme image utile une zone carr6e de N points sur N lignes. II est clair d 'aut re pa r t que l 'on peu t t rai ter par t ransformat ion , soit l ' image compl6te, soit succes- s ivement des sous-images de plus peti te dimension, la valeur optimale de N d6pendant du degr6 de corr61ation spatiale que l 'on veut exploiter ainsi que des probl6mes pra t iques de raise en oeuvre li6s, prir lcipalement au volume de m6moire et h la quant i t6 de calculs. On reviendra sur ce point aux pa ragraphes II.1 et V.

N--1 F(u, v) = E y) al(u, v).

y - o

La transform6e plane F(u, v) est ainsi obtenue par deux applications successives d 'une transfor- mat ion h une dimension (lin6aire) sur les lignes de l ' image d'origine puis sur les colonnes de l'image interm~diaire ~(u, g).

La s6parabilit6 de la t ransformat ion facilite la mise en oeuvre du calcul, tandis que sa sym6trie garant i t que les relations de corr61ation entre les points de l ' image dans les directions horizontale et vertica]e interviennent de la m6me mani6re dans le calcul de la transform6e plane.

Si l 'on repr6sente f@, g), al(x, u) et F(u, v) respee- t ivement sons forme de matrices [/], [A] et [F] la relation (1) peut alors s'6crire :

(5) [FI = [A_] [11 [A],

et l 'on peut montrer que les matrices de transfor- mat ion [A] orthogonales et sym6triques (c'est-h-dire telles que [A] -1 = [A] r = [A]) sont part iculi6rement int6ressantes.

En effet, dans ce cas, en prenant [B] = [A] -1 (2) devient :

(6) [71 = [A] [F] [A] = [ l l ,

et l 'on voit que le m6me algorithme, ou le meme syst6me cabl6 est utilisable pour le calcul des trans- formations directe et inverse.

On peut ainsi g6n6raliser la correspondance bi- univoque entre signaux et spectres classique dans le cas d 'une analyse en fr6quence par d6composition en s6rie de Fourier.

Outre la t ransformat ion de Fourier, la classe des t ransformations lin6aires inversibles ainsi d6finie, comprend les t ransformations de Hadamard , de Haa r et de Karhunen-Lo~ve qui r6alisent des d6compositions de l ' image par des fonctions d 'onde orthogonales autres qne les sinusoides.

L 'une des propri6t6s communes ~ ces transfor- mations est la conservation de l '6nergie entre le plan

- - 236 - -

t. 26, n ~ 7-S, 1971]

de l ' image et le plan de la t ransform6e su ivant la formule :

N--1 N--I N--1 N--1

(7) Z Z If( ~, ~)l~ = Z Z [v(,,, o)[~, x = 0 y = 0 u = 0 v : 0

qui g6n6ralise la relat ion de Parseval bien conuue dans le cas d 'une analyse de Fourier.

TRANSFORMATION DE HADAMARD POUR CODAGE ET COMPRESSION 3/18

t ive citde pr6c6demmcnt est dite forme naturelle. L 'au t re correspondant au r angemen t des lignes dans l 'ordre des s6quenccs croissantes est dite ordonn6e. La figure 2 (off le signe + est mis pour le coefficient § 1

II. LA TBANSFOI:tNIATION DE HADAMAI:tD

II. l D6finition.

In t rodui te pour la preini~re fois par le math6ma-

ticien fran~ais H a d a m a r d [7], cette t ransformat ion , 6galement connue sous le nora de t rans format ion de Walsh, est d6finie h partir d 'une matr ice carr6e H qui ne cont ient comme coefficients que les valeurs + 1

et -- 1. Des m6thodes de construct ion des matr ices d ' H a d a m a r d de dimension N ont 6t6 trouv6es pour

diverses valeurs de N mais les m6thodes les plus simples sont celles concernant les valeurs de N = 2n off n est un entier.

En effet, si H est une matrice d ' H a d a m a r d de dimension N, la matrice,

G = -- t t '

est une matr ice d ' H a d a m a r d de dimension 2 N. On

voit qu 'h par t i r de la matr iee 616mentaire de dimen- sion 2,

H 2 = 1 '

il est possible de construire successivement les matrices de dimension 4, 8, ... 2 n , ce qui donne un assez large 6ventail de dimensions pour les applicat ions prat iques, n o t a m m e n t dans le domaine du t r a i t emen t des images [*].

D'apr6s H a r m u t h [8], il est possible de donner une in terpr6ta t ion fr6quentielle de la matr ice de H a d a m a r d

en appe lan t Mquence (par analogie /t fr6quence) le nombre de changements de signes le long d 'nne ligne de la matrice. La t ransformat ion de H a d a m a r d

appara i t alors comme effectuant la d6composition du signal par un ensemble de s ignaux rcctangulaires analogues aux signaux s inusoidaux utilis6s dans la t ransformat ion de Fourier.

A par t i r de ces eonsid6rations, deux pr6sentat ions sont possibles pour une matr ice de H a d a m a r d de dimension N = 2n donn6e.

L 'une fournie par la m6thode de construct ion it6ra-

(*) Dans les exp6riences ddcrites dans les paragraphes sui- rants, on a g6n6ralement utilis6 la valeur N = 256 en appli- quant la transformation h des images carr6es de 256 points sur 256 lignes. Ce choix a 6t6 fait dans l'optique du traitement global d'images de visiophone, qui ont sensiblement cette d6finition : h titre de r6f6rence, les standards du piclnrephone des laboratoires Bell correspondent "~ 251 lignes utiles de 210 points utiles; tout porte h penser d'autre part que lorsque des dispositifs nouveaux /~ 6tat solide remplaceront les tubes actuels pour la prise de rue e t l a restitution des images, des dimensions de la forme 2 n seront retenues pour des raisons d'adressage.

Num6msdes Rum6rosdes s~quences s~quences

+ + + + + + + + 0 + § 0

+ - + - + - + - 7 + + + + . . . . 1' + + - - + + - - 3 + + . . . . + + 2 + - - + + - - + 4 + + - - + + - - 3 + + + + . . . . ~ + - - + + - - + 4 + - 4 - - + - + 6 + - - + - + + - 5 + + . . . . + + 2 + - + - - + - + 6 + - - + - + + - 5 + - + - + - + - 7

~rmena~r~le ~rmeor~nn~e

F r o . 2. - - M a t r i c e s de H a d a m a r d de d i m e n s i o n 8.

et -- pour -- 1) donne un exemple des matrices de H a d a m a r d de dimension 8 sons forme naturel le et sous forme ordonn6e.

Comme on le verra par la suite, il est pr6f6rable d 'ut i l iser la forme ordonn6e pour toutes les op6rations de codage et de compression, la not ion de s6quence 6 tant tr6s voisine de celle de fr6quence spatiale utilis6e dans la t ransformat ion de Fourier. Cependant , pour le calcul la forme naturel le condui t h des algorithmes plus simples et plus rapides.

II.2 Propri6t6s.

I1 est clair, d'apr~s le mode de construct ion donn6 pour les matrices de Hadamard que eelles-ci poss6dent les propri6t6s de sym6trie et d 'or thogonal i t6 :

si [Hj] est le vecteur ligne correspondant h la /e ligne d 'une matr ice de Hadamard , on a en effet :

[Hi] [H~] T = NS, l , ~ j 6 tant le symbole de Kronecker.

On en d6duit que [H] [H] T = [H] [H] = N[I] .

off [I] est la matr ice uni t6 de dimension N.

La matr ice de t ransformat ion poss6dant les pro- pri6t6s d6finies en 1.2 est donc la matr ice de Hadamard normalis6e [AI = I [H]]~/~-.

En fait, pour la commodit6 des op6rations on calcule p lu t6 t la t ransformat ion directe de l '6quat ion (5) sons la forme

(5') IF] = [H] [/1 [ H ] ,

e t l a t rans format ion inverse (6) sons la forme,

1 (6') [fl = - ~ - [H] [/1 [ H ] ,

les deux op6rations 6 tan t identiques au coefficient N ~ pr~s. Dans ces conditions, l '6quat ion (7) de conser- va t ion de l '6nergie devient :

N--1 N--1 1 N--1 N--1

(7') Z Z If(x, g)V = N2 Z Z W(u, v)V. X--0 y--O U--O V--O

II .3 Formulation math6matique et algo- rithmes de calcul.

D'apr6s Pra t t , Kane et Andrews [9] on peut donner de la t ransformat ion de Hadamard ~ une dimension

- - 237 - -

4 /18

des formulat ions math~mat iques sous forme de s~ries.

- - Si l 'on utilise la forme naturel le, la composante d 'ordre u d ' une transformge de dimension N = 2 n

s 'exprime par :

N - - 1

(8) F(u) = Z f(x) ( - 1 ) ~ ( ~ , u ) , X - - 0

~ - - 1

avec p(x, u) : Z u~ x~, I f f i0

off les u~, xl sont les valeurs des ~l~ments binaires

de rang i dans les d6compositions binaires de u et d e x :

/ /d6clmal ~ [ U n - 1 U n - 2 " ' " U l L / O ] b i . a l r e "

- - Si l 'on uti l ise ]a forme ordonn~e, la composante

d'ordre u qui correspond alors h la s6quence u s e calcule par :

N - - 1

(9) F(u) = ~, f(x) ( - - 1 ) q(x,u) ,

avec q(x, u) = Z g~(u) x~ ,

U ~ _ 1 ,

= Un_ 2 + l l n - 3 ,

et go(U) g~(u)

g~(u) . . .

gn-l(U) U 1 -~ /2 0 ,

les u~, x~ a y a n t le m~me sens que pr6c6demment. On vol t que l 'u t i l i sa t ion de la forme ordonn6e

condui t h u n algori thme de calcul a priori plus compliqu&

Divers auteurs [9, 10, 11, 12] on t donn6 des sch6mas d 'a lgori thmes pour une Transformat ion Rapide de H a d a m a r d analogue h la Transformat ion Rapide de

Fourier, c 'est-h-dire p e r m e t t a n t d 'obteni r les r6sultats en N log z N op6rations au lieu des N 2 qui seraient n6cessaires si on effectuait d i rectement t o u s l e s calculs. Su ivan t les cas, les r6sultats sont obtenus

sous forme naturel le ou sous forme ordonn6e. Le problbme du choix de l 'a lgor i thme opt imal n ' 6 t a n t pas fondamenta l dans le cadre de cette 6tude, on s 'est born6 h comparer du point de rue du temps de calcul, les performances de trois sous-programmes construi ts su ivant les principes d6finis en [9, 11 et 12]. Les temps obtenus ont 6t6 respect ivement de 220 ms, 88 ms et 125 ms par ligne de 256 points ce qui a condui t ~ retenir le deuxibme algori thme qui est d~crit en annexe I.

I I I . C O M P B E S S I O N D ' I N F O I ~ V I A T I O N S U R L A T R A N S F O R M E E

D E H A D A M A R D D ' U N E I M A G E

I I I . 1 R 6 p a r t i t i o n de l ' 6 n e r g i e d a n s le p l a n de la t r a n s f o r m 6 e .

l l l . l . a . N o t / o n s subjectives sur la rdpartition.

Le premier point intdressant h consid6rer est la

J . P O N C I N [ANNALES DES TI~.LECOMMUNICATIONS

dynamique des diff6rents 61~ments de la transform~e plane de Hadamard . Pour cela il suffit de consid~rer comment chaque point du plan de la transform6e, caract~ris~ par ses coordonn~!es s6quentielles u et v est ob tenu h par t i r des points de l ' image. La figure 3

(0,0) (1;0)

(o,1) (Ll)

i"+l. it (~2) (i,2)

§ + - I J- + - +

(0,3) (1,3)

(2,0) (3,0) + + -

+ §

+ - + +

(2,1) (3,1) + + + +

+ + + - +

+ - + - +

(2,2) (3,2) + - + - + - + -

- + - . + - + . +

+ - + : -

+ - + - - + - +

(2,3) (3,3)

Fie. 3. - - Correspondance entre les dldments de la trans- form6e et les points de l'image.

illustre cette correspondance pour les 16 premiers 616ments (0 ~ u ~ 3, 0 ~ v ~< 3 ) d ' u n e t ransform6e plane ordonn6e de dimension N /> 4 : chaque carr~ r e p r &e n t a n t la surface totale de l ' image, un ~16ment donn~ de la t ransform6e est ob tenu en a d d i t i o n n a n t les valeurs des luminos i t& des points compris dans les zones (+) et en r e t r anchan t la somme des valeurs

des points compris dans les zones (--). Ainsi le point de coordonn~es (1,1) d 'une transform~e de H a d a m a r d repr~sente la somme des points du quar t sup~rieur

gauche et du quar t inf~rieur droit de l ' image moins la somme des points du quar t sup~rieur droit et du quar t inf6rieur gauche.

On vol t qu ' en dehors de l'~16ment (0,0) ob tenu en somma n t t o u s l e s points et qui repr&ente doric la luminosit~ moyenne de l ' image, tous les 61~ments sont obtenus par la somme de N2[2 termes positifs et N212 termes n~gatifs, N & a n t la dimension de l ' image. Si l 'on d6signe par M le niveau maximal de

luminosi t~ on a d o n c :

F(O, O) ~< N~M,

u r et - -N2M]2 <. F(u, v) ~ N2M]2 pour r

Si l 'on prend N = 256 et M---- 127 (codage des luminosit~s fi 7 ~l~ments biuaires par point) on vol t que la dynamique de la t ransform~e est de 22a donc qu ' i l faudra i t th6or iquement 23 ~16ments binaires par point pour coder la transform~e. E n fait, l ' in format ion ~tant conserv~e dans la t ransformat ion , on peut ~valuer fi 7 ~16ments binaires par po in t en moyenne la quan- tit~ d ' in format ion dans l 'espace t ransform6 ce qui

- - 238 - -

t. 26, n ~ 7-8, 1971] T R A N S F O R M A T I O N D E H A D A M A R D

t r a d u i t le fa i t que les 616ments ne sont pas ind6- pendan t s et condui t h 6tudier la r6par t i t ion s ta t i s t ique globale de leurs valeurs.

I1 est in tu i t i f d 'apr6s la f g u r e 3 de penser que les 616ments de la t ransformde ont une 6gale probabi l i t6 d'6tre positives ou n6gatives, ce qui sera v6rifi6 par le calcul en annexe I I dans le cas de la t r ans fo rma t ion lin6aire. On a donc consid6r6 comme param6t re la va leur absolue des 616ments de la t ransform6e, et l 'on a t rac6 sur la figure 4 les probabi l i t6s e t les probabi l i t6s

POUR C O D A G E E T C O M P R E S S I O N 5/18 et l 'on a repr6sent6 sur ta figure 5 les points (u, v) de la transform6e de la photographie 1 tels que IF(u,v)[ > sk pour k = 80 %, 90 % et 95 %. On observe que les 616merits de forte ampli tude sont eoncentr6s au vois inage de l 'o r ig ine du p lan des

s~quences spatiales, ainsi que le long des axes, avee des apparcnees de diseontinuit6s aux voisinages des points

u = 0 ~ u = 2 ~' : et ~ , (0 < k < n ) . .- 2~/ ,0 : o /

10"3.

P(IFI)

o,9

0 , 8

0,7

0,6

0,5 - - -

0 ,4

0,3

0,2

1,0

P(]FI<S)

N - - \ - - ~ / .

\ \ \ /

/ . . ,

..: / : "

- 1 - - / , .:." -

t / / i . " ' " . . . . . . . . .

0,1 q0 "4 . . . . . . . i / ~ " ' i I ~ 1 t " - - - t /.~'...".., i .... \

I0 102 10 3 I0 ~ IFt 105 Sso Sg0 S95 $

Fro. 4. --- Courbes de probabi] i t6s et probabil i t6s cuInul6es des valeurs absolues des 616ments de la transform6e d e H a d a m a r d .

- - - p r o b a b i l i t 4 p h o t o g r a p h i e 1 , - - - - - - p r o b a b i l i t 6 p h o t o g r a p h i e 2 ,

. . . . . . p r o b a b i l i t 6 c u m u l 6 e p h o t o g r a p h i c 1 , - . . . . . p r o b a b i l i t 6 c u m u l 6 e p h o t o g r a p h i e 2 .

cumul6es de ces valeurs pour deux photographies (la pho tograph ie 1 6rant le p o r t r a i t de la figure 12a et la plaotographie 2 un au t re p o r t r a i t plus contrast6) .

On observe, d 'une pa r t , la s t a t ionnar i t4 des dis tr i - but ions des valeurs absolues, qui sont tr6s semblables pour les deux photographies, d 'au t re par t leur allure caract6ris6e par une forte probabilit6 des faibles niveaux. Ce r6sultat est comparable h celui obtenu sur les modules de la t ransform6e de Four i e r [5, w 3.2] e t condui t h envisager des proc6d6s de compres- sion pa r suppression des 616ments (te faible ampl i tude . Ces proc6d6s seront analys6s en III-2.

Il est in t6ressant enfin de savoir off sont localis4s dans l 'espace transform6 les 616ments de forte ampli- tude. On a pour cela utilis6 la m6me m6thode qu 'en [5] en d6 te rminan t sur l ' h i s t og ramme eumul6 de la figure 4 les seuils Sk tels que P([F(u, v)[ ~< S~) = k,

Ces observat ions soul ignent l ' in t6r6t d ' a pp ro fond i r l '6 tude de la r6par t i t ion s ta t i s t ique des 616ments F(u, v) en fonct ion de leurs coordonn6es sdquentiel les

spat ia les u et v.

IIl.l .b. E~ude th~orique de la r~partition.

Dans le cas de la t r ans fo rma t ion h une d imension, il existe un mod61e math6mat ique simple qui permet de repr6senter avec une bonne approximat ion les propri6t6s statistiques d ' images photographiques assez vari6es. Les 6tudes statistiques [13] ont en effet montr6 que sur une ligne de ba l ayage la probabi l i t6 de t r an - s i t ion entre deux 6chanti l lons cons6cutifs ob6i t ~ une loi normale centr6e sur la va leur du premier 6chan- t i l lon :

1 ( [ Z - - ] x - - l ) 2 (10) P ( / z l / z - 1 ) - - s 2 ~ exp 2s 2

- - 2 3 9 - -

6/18 J . P O N C I N [ANN•LES DES TELL;COMMUNICATIONS

FIG. 5. - - Localisation des points de forte amplitude dans le plan de la transform6e :

a ) k = 8 0 %, b) k = 90 %, c) k = 95%.

En consid6rant une ligne d ' image comme un pro- cessus markovien d~fini par une telle loi de probabil i t~

eonditionnelle, Schwartz [14] a calcul6 les lois de probabil i t6 de fonction F u des f x de la forme :

N - - 1

(11) F u ,~ u ~ - - 0

I1 a ob tenu comme r6sul tat :

/:~ (12) P ( F u = Z ) = P'([o) " 2 s ( # J ~ " •

[Z --/o(a~v-1 + a~v-~ + ". + %)12 exp -- 4 s ~ ~ d r ~

off P'(to) est la probabil i t6 a p r i o r i d 'appar i t ion du

premier ~ehantil lon fo de la ligne,

et

(13) 2 g ~ 2 = a~v21+(aN_ l + aN_S ) + . . . + U U �9

(aN_ 1 + aN_ 2 + ... + a~) ~

En part iculier dans le cas off l 'on a :

(14) u u u 0 aN_ 1 + aN_ 2 + ... -{- a o ~ ,

l '~quat ion (12) se simplifie en :

(15) P ( F . = Z ) - 2 e x p - - 4

- - 2 4 0 - -

t , 2 6 , n ~ 7 - 8 , 1 9 7 1 ] T R A N S F O R M A T I O N D E H A D A M A R D

qui caract~rise une var iable al~atoire gaussienne h

valeur moyenne nulle et d '~cart type au = s e p a l 2 .

L'appl ica t ion de ces r~sultats h la t ransformat ion

de H a d a m a r d : conduits aux calculs ddvelopp~s en

annexe I I : comme dans le cas de la t ransformat ion

de Fourier , l 'dquat ion (14) est v~rifi6e et l 'dquat ion (13)

devient : 2 n

(16) 2 a u* - 6 [1 ~- 2 T M ] pour 2 ~+1 > u >~ 2 k,

ce qui mont re que l '~cart type au de la dis t r ibut ion

est une fonct iou eu escalier de ]a sdquence u avec des

discontinuit6s aux valeurs de u ~gales h des puissances

de 2.

Pour v~rifier ce r~sultat on a calculd sur 256 lignes

d 'une image les variances des 256 ~l~ments de la

t ransformde de H a d a m a r d h une dimension et l 'on

a reportd sur la figure 6 les valeurs exp~rimentales

et les valeurs th~oriques calcul~es ~ par t i r de l '~qua-

fO:

Poun CODAGE I/IT COMPRESSION 7/18

logue h celui ddvelopp6 en [14]. On peu t toutefois

obtenir des r6sultats int6ressants sur la rdpart i t ion

des valeurs dans le plan des sdquences spatiales en

ra isonnant par analogie avec le cas lindaire et en

menau t les calculs eu simulation�9

Tout d 'abord il semble logique de supposer que la

valeur en chaque point du plan de la t ransform6e est,

comme pour la t ransform~e lin6aire, une var iable

al6atoire gaussienne h valeur moyenne nulle, dont la

r6part i t ion est d~fiuie par un 6cart t ype (~u.v.

Si l 'on examine l 'expression (13) on vo l t d ' au t re

pa r t que, dans le cas lin~aire, cet 6cart type est d6fini t ~ h par t i r de sommes de coefficients a x , ces - sommes

s '6 tendant sur 1, puis 2, ... puis n coefficients. On

peut g6n6raliser cet te expression eu supposant qu 'h

un coefficient cons tant pr6s on a :

(17) ~ . . . . . . . ~ /a ..... a ..... ~2 au, v ~ (aN2_ 1) -t- ~ N*-I -1- N * - # + "" -t- 11,o iz v u , v ~

(aNq t - I - . . . + a ~ -}- ...-}- a 1 ) ,

. . " . . _ _

�9 � 9 1 4 9 o

�9 o. �9 ~ � 9 , N " ' J 7 . * ~ r �9 o �9 , , � 9 1 7 6 �9 ~ , , 4 , , , . ~ , �9 ~

�9 o ~ , o �9 , o o o , , " "" .",'"-*..* "~' " " ' . �9 J .- " ~ ~ , - ~ v , . . F - - ; - * ~ . ; - j - * ~ * ' : � 9 ~ r - -

' * *

.o / 0 $

O 8 t8 32 64 128 256

FIG. 6. - - Transform~e de Hadamard h une dimension�9 Valeurs th6oriques et exp6rimentales des variances des r6partitions en fonctions de la sdquence :

valeur th~orique pour s = 5, - - valeur th6orique pour s = 6.

t ion (16) pour diff6rentes valeurs de l '6car t type s de

la probabil i t6 de t ransi t ion condit ionnelle. La figure

mont re une bonne correspondance ent re la th6orie et

l 'exp6rience pour des valeurs de s de l 'o rdre de 5 h 6.

Pour g6n6raliser ces r6sultats au cas de la t rans-

form6e plane, il serait n6cessaire de disposer d 'un

moddle ma th6ma t ique qui rende compte des corre-

lat ions bidimensionnelles entre points de l ' image.

Malheureusement un tel module semble difficile

d6finir, et il est de plus probable que sa complexi t6

emp6cherai t de mener h terme un calcul formel ana-

off l ' iudiee m correspond h u n rangement des N 2 points

de l ' image darts l 'ordre des distances euclidiennes

d~croissantes par rappor t h l 'origine du plan, de la

m~me mani~re que les indices de l 'expression (13)

correspondaient ~ u n r angemen t des points d 'une

ligne par abcisses d6croissantes.

Cette correspondance entre indices et posi t ions est

indiqu6e sur la figure 7a pour une image de dimension

4 • 4 dans le cas oh l 'on suppose une dCifinition

isotrope de l ' image, c 'est-h-dire un m~me pas d 'ana lyse

entre les points e t les ligues.

- - 2 4 1 - -

8 /18

0,0

X X

1,0 0,0 12 2,0 3,0

2,2 3

1,3 2:3 3,

Image

yl 2,0 3,0

I~1 2,1 3~

1~2 242 3:

1,3 2,~3 31

Image

Coordonn~ies Indice Coordonn6es Indice des points m des points m

1,0 1 12 1 0,I 2 0,I 2 1,1 3 1,1 3 2,0 4 2,0 4 0,2 5 2,1 5 2,1 6 3,0 6 1,2 7 0,2 7 2,2 8 1,2 8 3,0 9 3,1 9 0,3 10 2,2 10 3,1 11 3,2 tl 1,3 12 0,3 12 3,2 13 1,3 13 2,3 14 2,3 14 3,3 15 3,3 15

a b

FI~. 7. - - Correspondance entre indices et coordonn~es pour le calcul de la variance des ~16ments (transform~e plane).

a) d6finition isotrope, b) d~finition anisotrope.

P a r t a n t de l ' express ion (17) on a calcul~ les valeurs de a~u,v pour les 256 ~l~ments d 'une t ransform~e plane de H a d a m a r d de dimension 16 • 16. Parall~- l ement on a calcul~ des valeurs exp6r imenta les de ces var iances en d iv i san t la pho tograph ic de la figure 12 de d imension 256 • 256 en 256 (~ sous-images ~> de dimensions 16 • 16 eL en a p p l i q u a n t h c h a q u e , sous- image ,) la t r ans fo rma t ion plane. Les figures 8a et 8b donnen t une rep resen ta t ion en perspec t ive cava-

~ , v

J . P O N C I N [ANNALES DES TI~LECOMMUNICATIONS

on a, d ' a u t r e par t , repris le caleul de (17) dans le cas d 'une d~finit ion anisot rope conform~ment h la figure 7b. On ob t ien t ainsi le r~sul ta t repr~sent~ sur la figure 8c qui pr6sente une analogie encore meineure avec la surface exp~r imenta le b n o t a m m e n t du fa i t de la d ispar i t ion de la crete situ~e sur la diagonale pr inc ipa le en a.

Les r~sui ta ts obtenus , jus t i f len t a posteriori la val idi t~ de l ' hypoth~se fa i te pour le calcul de la var iance par l ' express ion (17) et l 'on peu t ainsi pr~ciser la descr ip t ion de la r~par t ion par r a p p o r t aux observat ions fai tes sur la figure 5 : outre la poin te i~ l 'or igine du p lan des sdquences spat ia les , qui cor respond h une forte p robabi l i t6 d ' a vo i r des ampl i - tudes impor t an te s pour les ~l~ments de la t rans- fortune situ~s au voisinage de l 'or igine, la surface est caract~ris~e pa r une al lure d i scont inue au vois inagc des axes e t p r a t i q u e m e n t cont inue vers l ' ex t r~mi t~ du p lan oppos6e h l 'or igine. En se r~f~rant ~ la figure 3 on vo i t que les po in ts situ6s pros des axes cor responden t ~ un d6coupage de l ' image en bandes don t l ' une des dimensions est tr~s sup~rieure h l ' au t re . Les correla t ions j ouen t alors essent ie l lement dans le sens de la plue pe t i t e d imension, e t la lo iobserv~e pour la var iance est tr~s voisine de celle t rouv~e dans le cas de la t ransform6e lin6aire avec une accen- t ua t i on des discont inui t6s a u x va leurs de s~quences ~gales h des puissances de 2, due h une remont6e de la var iance h l ' ex t r~mi t6 des pal iers . Lo r squ 'on s'61oigne des axes, les zones de d~coupage corres- pondan te s on t des dimensions plus homog~nes et l 'on peu t a d m e t t r e en premiere a p p r o x i m a t i o n que la var iance ne d~pend que de la surface moyenne de ces zones, a u t r e m e n t d i t du p r o d u i t uv des s6quences

spat ia les hor izonta le et ver t ica le . Les sect ions de la surface pa r des plans ~s(u, v) ~ C te sont alors des hyperboles uv = k, Ia var iance ~tant une fonct ion cont inue d~croissante de k.

En raison du caract~re d iscont inu de la surface au voisinage des axes, il semble difficile de d6duire de

~,v ~ ,v

b a r

FiG. 8. - - Repr6sentation de la variance des 616ments d'une transform6e plane 16 X 16 en fonction de leurs coordonn6es s6qnentielles (surfaces th6oriques et exp6rimentales) :

a) surface th6orique (d6flnition isotrope) ; b) surface exp~rimentale ; c) surface th~!orique (d6finition anisotrope).

li~re de la surface ~2(u, v) avec une ~chelle logari- t hmique sur l ' axe des ~s et des dchelles lin~aires en u et v. Pour mieux ten i r compte des caract~r is t iques r6elles d ' ana lyse des images utilis6es (cf. annexe 1.2)

ces r6sul ta ts une expression m a t h 6 m a t i q u e de la forme ~2 = f(u, v) va lab le dans t o u t l ' espace de la t ransform6e. Le vo lume de calcul h m c t t r e en oeuvre empgche d ' a u t r e p a r t d 'u t i l i se r l ' express ion (17) pour

242

t. 26, n ~ 7-8, 1971] T R A N S F O R M A T I O N D E H A D A M A R D

une transform6e de dimension sup6rieure h 16 • 16 et l 'on dolt extrapoler empi r iquement les r6sultats pour les appliquer au eas d 'une transform6e 256 • 256. Malgr6 ees l imitat ions, on verra, en part iculier au paragraphe III-3, que les r6sultats ainsi obtenus sur Failure stat is t ique de la r6part i t ion t rouven t d ' int6-

ressantes applications pour le codage et la compression.

III.2 Compression par supression de points en amplitude.

Dans l 'op6rat ion lin6aire de t ransformat ion inverse d6finie par l 'expression (6') qui permet de rest i tuer une image ~ par t i r de sa transform6e, la cont r ibu t ion d ' un 616merit de la transform6e en chaque point de l ' image est proport ionnelle ~ son ampli tude. Ceci condui t h envisager un proc6d6 de compression bas6 sur la t ransmission des seuls 616ments de la t rans-

form6e dont l ' ampl i tude en valeur absolue d~passe un certain seuil. Ce proc6d6, 6tudi6 en d6tail en [5] pour la t ransformat ion de Fourier ainsi qu 'en [6]

pour diverses t ransformat ions est opt imal si l 'on consid6re comme crit6re l 'erreur quadra t ique sur l ' image restitu6e. En effet si F(u, v) est la transform6e d 'une image f(x, g) et si l 'on cousid~re de mani~re g6ndrale un proc~d6 de compression par suppression

de points off l 'on t r ansmet une part ie des 616ments de la transform6e, les autres 6rant remis h z~ro a v a n t

la t ransformat ion inverse, on peut 6crire :

F(u, v) = FI(u, o) + F2(u , v),

off F~(u, v) repr6sente les 616ments trausmis,

et Fz(u, v) les 616ments supprim6s. Dans la t ransformat ion inverse on a :

[I]=[H][FI[H]=[HI[Fx][H]+ [H][Fz][HI=[/~I+II,] ,

l ' image restitu6e apr~s compression 6 tant [/1], on voit que l 'erreur quadra t ique r6sul tant de la compres- sion est :

N--1 N--1 N--1 N--1

Z Z (f(x,y) -- fl(x,y))2 = Z Z (fu(x,y))2, X=0 y - 0 X--0 y - 0

N--1 N--1 : Z Z

U=0 V--0

d'apr~s la propri6t5 de conservat ion d'6nergie clans la t ransformat ion. Pour une image donn6e et un taux de suppression donn6 on volt que l 'erreur est mini- male si l '6nergie des 616ments supprim6s est minimale, c'est-h-dire si l 'on supprime les ~16ments de faible ampli tude.

Cependant , pour comparer diff6rents proc6d6s de compression, il est n6cessaire de consid6rer pour une m~me d6gradation de l ' image (c'est-h-dire une m6me

erreur quadra t ique ou mieux une m~me qualit6

subjective) quels sont les t aux de compression obtenus ou les quant i t6s d ' informat ion transmises. En parti-

eulier dans le eas d 'nne compression par suppression

de points en ampli tude, il faut tenir eompte de l ' in format ion de position des points conserv6s que l 'on dolt t r ansmet t re en plus de l ' in format ion

d 'ampl i tude .

P O U R C O D A G E E T C O M P R E S S I O N 9/18

Pour coder cette informat ion de position, la m6thode la plus classique [5, 6] et la plus 6conomique compte tenu de la concentra t ion des points conserv6s, eonsiste h d6flnir la position d ' un point h par t i r de la longueur de la plage de points remis h z6ros qui le s6pare du pr@6dent point eonserv6 sur une m6me ligne de la

transform6e. Un 616ment binaire de marquage est r6serv6 pour dist inguer une informat ion d ' ampl i tude

d 'une informat ion de longueur de plage. Si l 'on d6signe par :

N la dimension de l ' image carr6e initiale, ni le nombre d'616ments binaires n6cessaires pour

coder un point de l ' image initiale, nt le nombre d'616ments binaires n6cessaires pour

coder l ' ampl i tude d ' un point de la transform6e, Np le nombre total de plages dans l 'espace t ransform6,

pour une longueur de plage limit6e h L,, . . . . p le nombre d'616ments binaires n6cessaires pour

coder la longueur d 'une plage (p = log 2 L ..... ), Vs le t aux de suppression, le t aux de compression est d6fini par :

e QI (18) 'c - - QA + Q P '

ou

QI = N2ni cst la quant i t6 d ' in format ion n@essaire pour t ransmet t re l ' image sons la forme initiale,

QA = N2(nt + 1)['Vs est la quant i t6 d ' in format ion

d 'ampl i tude sur les points con- serv6s,

Qp = Nv( p § 1) est la quant i t6 d ' in format ion de position.

Pour caraet6riser la concentra t ion globale des points conserv6s dans l 'espace transform6, on pen t d6finir un facteur de concentra t ion [c comme le rappor t du nombre de plages au nombre de points eonserv6s :

N p "r: s = �9

Le t aux de coml)ression s 'exprime alors par :

TH __ N 2 nl c [N2(nt § 1)]'rs] § [N 2 lc(P § 1)/'rs]

I l l "~'S

(m § 1) + r e ( p + 1) Si l 'on prend

ni = 6 616ments binaires par point ,

nt -- 6 (on verra au chapitre IV la just i f icat ion de ce choix),

p -- 8 ce qui correspond h une longueur maximale de plage 6gale ~ 256,

et /c = 0,5 ,

on trouve (19) Zc H = 0,52 % .

En fait, le facteur de concentra t ion ainsi que la

longueur maximale de plages d o n n a n t le meilleur

t aux de compression sont variables en fonction du t aux de suppression. On a port6 sur la figure 9 un certain nombre de valeurs du t aux de compression

en fonction du t aux de suppression avec comme param~tre la longueur maximale des plages, ainsi

- - 243 - -

10/18

[

i

FIG. 9 . - Taux de compression en fonction du taux de suppression (suppression en amplitude).

Longueur maximale des plages : �9 Lmax := 16, C) Lraax = 32, [] Lmax = 64, A Lmax := 128, • Lmax ~ 256.

J . P O N C I N [ANNALES DES TI~LIi;COMMUNICATIONS

Ces diff6reuces p e u v e n t 6tre interpr6t6es pa r le fa i t que darts la quan t i t6 d ' i n fo rma t ion to ta le t r a n s m e t t r e @a + QP de l ' express ion (18), r in fo r - ma t ion de pos i t ion Qp est plus impor t an t e pa r r a p p o r t

l ' i n fo rmat ion d ' a m p l i t u d e ou de module Oa darts le cas de H a d a m a r d que dans le cas de Fourier . Aut re - m e n t di t , il semble que la t r ans fo rma t ion de Four ie r r6alise une meil leure concen t ra t ion de l ' i u fo rmat ion pu i squ 'on peu t darts ce cas ut i l iser un crit6re de suppression ne p o r t a n t que sur un des deux pa ra - m6tres, module et phase, qui d6finissent un 616ment dans le demi-espace t ransform6.

L 'effe t subject i f d 'une compress ion pa r suppression de points en amp l i t ude peu t 6tre 6valu6 sur la figure 12b qui cor respond ~ un t a u x de suppression de 10 et un t a u x de compress ion de 5,31.

que la droi te d6finissant le t a u x de compression id6al qui a pour dquat ion

(20) "re H = 0,5 + 0,5 "~s,

ce qui donne des valeurs peu diff6rentes de celles de l ' express ion (19).

II est in t6ressant de compare r du po in t de vue des t a u x de compression la m6thode de suppression en amp l i t ude sur la t ransform6e de H a d a m a r d et la m6thode de suppress ion en module d6crite en [5] pour la t ransform6e de Fourier . On rappel le que la t r ans fo rma t ion de Four ie r est complexe, mais poss6de la propri6t6 de sym6tr ie hermi t ienne pa r r a p p o r t l 'or igine ee qui condui t h compte r les points conserv6s et les plages clans la moit i6 de l 'espace t ransform6. Dans ces condi t ions , avec les m6mes no ta t ions que ci-dessus, on a :

N 2 tl~

= [N2(2 nt + 1)/2 ~s] + [V 2 I~(P + 1)/2 ~s] '

l l i Ts

(nt + 0,5) + / c [ ( p ] 2 + 0,5)]

Soit avee les m~mes va leurs des param~tres :

(21) xc e = 0,69 ~s ,

et pour la droi te exp6r imenta le analogue h celle de la figure 9 l ' 6qua t ion :

(22) ~ = 0,25 + 0,75 Zs.

La compara i son des expressions (19) et (21) ou (20) e t (22) mon t re que pour un m~me t a u x de sup- pression, on ob t i en t des t a u x de compression moins 61ev6s sur la t ransform6e de H a d a m a r d que sur la t ransform6e de Four ier , cornme le pr6cise le t ab leau I.

Taux de suppression

5 10 20

TA.BLEAU I

Taux de compression

Fourier Hadamard

3 5,5

10,5

4 7,75

15,25

I I I - 3 Compression par suppression de p o i n t s par zones

On a vu que le proc6d6 de suppression en amp l i t ude 6tai t op t imal pour une image donn6e du po in t de r u e de la quan t i t6 d ' i n fo rma t ion conservde en fonct ion du laux de suppression, mats qu ' i l fa l la i t dans ce cas teni r compte de l ' i n fo rmat ion de posi t ion qui en t raIne une d iminu t ion du t a u x de compression. A la suite de l '~ tude de la rdpar t i t ion s ta t i s t ique fai te en I I I -1 , on peu t envisager un au t re proc6d6 de compression qui consiste h ne conserver que les poin ts de la t rans- formde h l ' in tdr ieur d 'une zone d6finie a priori.

A la diffdrence du premier proedd6, qui est adap ta t i f , celui-ci ne peu t 6tre opt imal is6 que g loba lement sur une eer taine classe d ' images en chois issant les l imites de zones de telle mani~re que la probabi l i t6 d 'une forte amp l i t ude soit, en t ou t po in t in tdr ieur h la zone, sup6rieure h la probabi l i t6 de la m6me ampl i t ude en tou t po in t extdrieur. En par t icul ier , si l 'on a d m e t l ' hypo thbse de la r6par t i t ion gaussienne eentrde pour chaque 616ment, on voi t que les zones opt imales seront d6finies pa r les poin ts don t la var iance est la plus 61evde. On doi t no te r d ' a u t r e p a r t que, quelle que soit la forme de la zone et la mdthode util isde pour la ba layer , aucune in format ion de posi t ion n ' e s t h t r a n s m e t t r e dans ce cas pour les po in ts eonservds et t ransmis . A u t r e m e n t di t , dans les procdd6s de suppression de points pa r zones, le t a u x de compress ion est 6gal au t a u x de suppression.

Afin de comparer ces divers proc6dds, on a utilis6 comme crit~re le fac teur de b ru i t ddfini en [5] p a r :

(23) Fs = E t l E c ,

off Et = ~ (F(u, v)) 2 est l'6nergie to ta le de la t rans- u,v form6e,

et Er = ~ (F(u, v)) ~ est l '6nergie des po in ts conserv6s, x I 6 tan t l ' ensemble de ces points .

En fai t , la composan te cont inue de l ' image corres- p o n d a n t au po in t (u = 0, v = 0) repr6sente une f rac t ion impor t a n t e de l '6nergie to ta le et , en obse rvan t que ce po in t doi t tou jours etre conserv6 quel que soit le proc6d6 de suppression, on vo l t que des r6sul ta ts

2 4 4 - -

t . 2 6 , n ~ 7 - S , 1 9 7 1 1

plus significatifs peuven t 6tre obtenus en rempla- ~ant (23) par :

/gt - - (F(O,O)) * (23') F~ = Ec--(F(O,O)) 2 '

off F ' est di t facteur de brui t sans eomposante continue. On a trac6 sur la figure 10 les courbcs de F~ en

T R A N S F O R M A T I O N D E I I A D A M A R D P ( ) U R C O D A G E E T C O M P R E S S I O N

0,25 . . . . . . . . . . .

Fs(dB)

0,20. . . . . . . . . =

V 32 64 l~l ' ' (

I r - ~ . . _ ._I i

. . . . . . i ,-J )......~ ?

t i I F'" '*':

. . . . I_...)

11/18

2 ~

k

/

, '

o . . . . . . . . . T ~ . . . . .

o.

' Z

o,oo, L ~ . . . . . . ~

/

Fro. 10. Faeteur de bruit en fonetion du taux de compres- sion pour divers proc6d6s de suppression.

-- . ~ suppression en amplitude. . . . . . A suppression par zones circulaires.

- ~ suppression par zones hyperboliques. . . . . . �9 suppression par zones optimales.

fonction du t aux de compression ~c pour le proc6d6 de suppression eu ampl i tude et divers proc6d6s de suppression par zones :

les zones circulaires sont d6finies par :

(u ,v) ~ I pour u 2 -t- v z <<. R 2,

les zones hyperboliques par :

(u ,v) ~ 1 pour u v ~< k.

Les zones dites optimales ont 6t6 trae~es par extra- polat ion des r~sultats obtenus en III-1 sur la variance des 616ments de la transform6e : la figure 11 repr6- sente pour quelques t aux de suppression les limites de ees zones. On observe en part ieul ier les diseonti- nuit6s pour les valeurs de s6quences 6gales h des puissances de 2 ainsi que la dissym6trie p rovenan t de l 'anisotropie daus l 'analyse des images utilis6es.

La figure 10 montre que la suppression par zones

eirculaires qui correspond h un filtrage passe-bas de l ' image n 'es t pas le proc6d6 le mieux adapt6 pour la

compression. Les zones hyperboliques donne n t une meilleure approximat ion de la r6part i t ion. Enf in les zones optimales conduisent , h taux de compression 6gal, h des facteurs de bru i t 16g6rement inf6rieurs h ceux obtenus par suppression en ampli tude.

Pour compl6ter ces r6sultats par des jugements

Fro. 11. - Limites des zones optimales de suppression : xs = 20, ~r I0,

. . . . "t'S ~ 5 .

subjeetifs de qualit6 on pr6sente sur la figure 12 les images restitu6es apr~s compression par diff6rents proc6d6s darts un rappor t de l 'ordre de 5. La d6gra-

dat ion la plus g6nante appara l t sur la figure 12c (zones circulaires) off la d iminut ion de d6finition

appara i t ne t t e me n t sur toute la surface de l ' image. Les images 12b et 12d out une qualit6 h pen pr6s 6quivalente.

Du point de r ue des r6sultats on pen t doric consi- d6rer que les proc6d6s de suppression en ampl i tude ou par zones optimales pr6sentent le m6me int6r~t. En fair, la suppression par zones est plus int6ressante pour des questions de raise en oeuvre : elle est plus simple h r6aliser puisqu'elle 6rite route la part ie de codage de l ' in format ion de position. D 'au t re part , si l 'on dispose d ' u n canal de t ransmiss ion de d6bit donn6 pour t r ansmet t re une s6rie d ' images, on vol t que pour

le proc6d~ de suppression en ampl i tude on devra soit calculer sur chaque image le scull de suppression par t i r de l 'h is togramme des ampli tudes pour obteni r le t aux de compression correspondant , soit fixer un scull a priori et disposer d 'une m6moire t ampon pour r6gulariser le d6bit d ' in format ion sur plusieurs images.

Enf in , on pen t penser que la suppression par zones est plus favorable du point de vue de la sensibilit6 aux erreurs de t ransmission qui n 'affectent alors que l ' ampl i tude de points isol6s de la transform~e tandis que, dans le cas de la suppression en ampl i tude , une erreur sur la longueur d 'une plage ou sur tou t sur les 616ments binaircs de diff6renciation points-plages se

r6percute sur plusieurs 616merits de la transform6e. Pour terminer , il est int6ressant de comparer les

d6gradations de qualit6 des images fi la suite des t ra i tements de compression sur les transform6es de Fourier et de Hadamard , telles qu'elles apparaissent sur la figure 12 et par exemple sur la figure 12 de [5].

A t a u x de compression 6gal les d6fauts sont subjeeti- vemen t plus g6nants pour la t ransformat ion de H a d a m a r d off les contours obliques sont d@rad6s

- - 245 - -

1 2 / 1 8 J. PONCIN [ANNAL~S D~S TiL~COMMUNICATIONS

FIa. 12. - - Images res t i tudes aprbs compress ion, a) rdfdrenee, b) suppress ion en amp l i t ude (To = 5,31), c) suppres- sion pa r zone eirculaire ('re = 5,36), d) suppress ion pa r zone opt imale ('re = 5,31).

I. 26, n ~ 7-8, 1U71] T R A N S F O R M A T I O N D E I I A D A M A R D

par la d6composition de l ' image en carr6s alors que dans le cas dc Fourier la compression sc t r adu i t par un flou sur l ' image. Dans ces conditions, il semble quc la l imite supgrieure des t aux de compression utilisables se situe entre 5 et 10 pour Hadamard contre 10 h 15 pour Fourier. I1 est cependant pro- bable que l ' in t roduct ion d ' un t r a i t cmen t de lissage h la res t i tu t ion permet t ra i t d 'ob ten i r des performances tr(~s voisines dans les deux cas.

IV. CODAGE DE LA T R A N S F O B M E E

IV.1 Principe du codage.

Dans les calculs effectu~s au chapitre precedent pour estimer les taux de compression, on a suppos6

P O U R CODAG-E E T C O M P R E S S I O N 13/18 de quant i f ica t ion gaussienne telle que, n 6 tant le

nombre d'616ments binaires de codage, les limites L t des intervalles de codage sont dgfinies par :

et les valeurs de codages X~ pour L~ < F ~ Li+ 1 par

j L X i -- F~12z ' ~ Li+ , -- F~12."- e d F = e dl.

,./xi

Une telle loi de codage est illustrge sur la figure 13 pour n -- 4 glgments binaires. Il est clair qu'elle est

mieux adapt~e qu 'une loi lin~aire h la r~part i t ion

s tat is t ique dans le plan de la transform~e et le seul probl~me reside dans le choix de la fonct ion ~ ( u , v) repr6sentant la var iante en un point en fonct ion de ses coordonn5es sgquentielles. On a vu en I I I - l - b qu' i l 6tait difficile de dgfinir th~or iquement une telle

x 0 Xl X 2 X3

Ji

X4 X5 X6 X? X8 X9 XlO Xll x12 X13

\

LI4 1 x14

1 F(u, v) x15

FrG. 13. -- Loi de quantiiication gaussienne h quatre 616ments binaires.

qu' i l ~tait possible de coder les points conserv6s de la transform~e avec le m6me hombre d'~l~ments binaires que les points de l ' image initiale, c'est-h-dire environ six ~l~ments binaires par point en moyenne. I1 est ndcessaire pour cela de d~finir une loi de codage

adaptde h la r6part i t ion s tat is t ique des valeurs des

616ments de la transform~e qui a dt6 6tudi~e ell III-1.

Pra t t , Kane et Andrews [9] out constat~ en part i-

culier qu 'une 6chelle de quant i f ica t ion lin~aire sur la

dynamique de la transform6e donna i t de mauvais

r~sultats, pr inc ipa lement du fait des erreurs de quant i -

fication impor tantes commises snr les ~l~ments de

faible valeur. Ils ont sugg~r~ l 'u t i l isa t ion d 'une loi

fonction sur tou t l 'espace transformS, et l 'on doit donc recourir h des approximat ions exp~rimentales. L 'hypo- th~se de l '~galit5 de la variance en tous les points de l 'espace transform~ situ~s sur un m~me cercle centr~ h l 'origine a ~t~ utilis~e en [9] off une loi de la for int

~2(u, v) -- S o-("2+~'~)1 p

a 5t~ choisie. A la suite de l '~tude s ta t is t ique d~crite au paragraphe III-1 il nous a sembl~ preferable de

prendre comme courbes d 'dquivar iance des hyper-

boles u v : K et d 'dtudier exp~r imenta lement la relat ion

a(u2 v) = f(K).

- - 247 - -

14/18

Des courbes de m~me allure ont ~t~ obtenues sur plusieurs photographies repr6sent~es avec unc bonne approximat ion par unc loi de la forme :

(24) (~(u, v) = A / K t~ ,

avec, comme valeurs des param~tres A = 105 et

B = 0,6. L 'ana lysc de photographies restitu6es apr~s appli-

cat ion de ce proc6d6 de codage a mis en 6vidence les points suivants :

- - l e proc~d~ de codage qui suppose une distri- bu t ion gaussicnne h valeur moyenne nulle n ' es t pas applicable h l'~16ment de coordonn6es s6quentielles (u = 0, v -- 0) de la t ransform6e qui correspond h la

composante cont inue de l ' image et dont on a vu que la r~part i t ion s tat is t iquc 6tait particuli~re. Compte tenu de l ' impor tance de cct ~16ment dont d~pend le cadrage de la dynamiquc de l ' image restitu6e, la

solution la plus simple semble ~tre de le t r ansmet t re de mani~re ind~pendantc et avec toute la precision

n~cessaire (codage lin~aire h 23 ~ldments binaires) ; - - l ' e f f e t des erreurs de quant i f ica t ion est g~nd-

ra lement peu visible en raison du ph~nom~nc d'~ta- lement d~jh signal~. Toutefois, les grosses erreurs,

m~me si elles sont peu nombrcuses, p rovoquent des d~fauts g~nants avec l ' appar i t ion de faux contours aux limites des surfaces de d~coupage correspondantes (voir Fig. 3).

Ces errcurs p rov icnncn t g(~n~ralemcnt des ~lSments

de grande valeur absolue qui se t rouven t ramen~s par lc codage fi la valeur maximale du code (par exemplc dans le cas d ' un codage h 4 ~l~ments binaires

h la valeur X o si l '~l~ment cst n~gatif, h X15 s'il est positif).

Pour ~viter ce genre de d~fauts, deux ameliorat ions peuven t ~tre appliquSes. L 'une consiste h util iser comme loi ~(u, v) une loi sur~valude par rappor t h la loi exp~rimentale : on peut par exemple choisir :

1 ~r(u,v) = ~- Max ([ F ( u , v ] ) ,

s u r 1 h y p e r b o l e u/~' = K

qui condui t fi une expression de la meme forme que (24) avec une valeur plus 61ev6e pour le param~tre A.

L 'aut re ameliorat ion est l 'u t i l isat ion d 'une loi de codage ~ nombrc variable d'~lSments binaires.

IV.2 Loi de codage ~ nombre variable d'~16- ments binaires.

La loi de quant i f ica t ion gaussienne d~finie au para- graphe pr~cSdent revient h calculer pour chaque valeur F de la transform~c la valeur r~duite R = F / ~

puis ~ d~terminer l ' in terval le i tel que Li ~ R ~ LI+ 1. Pour d~coder on associe au code t ransmis i la valeur

r~duite X~ puis la valeur cod~e de la transform~.e

F = X ~ . Soit e = R -- Xi l 'erreur commise dans la quant i -

fication sur la variable r~duite, "& laquelle correspond A

une probabili t~ P(e), et E = F -- F ~ ~e l 'e r reur sur

la valeur codde de la transformde. On a :

P(E) = P ( a e ) = P(e) ,

J . P O N C I N [AxN)A,t.:s DES TI::IA~;[:(~MMI:'~ICA'IIO'~S

ct l 'on volt q u ' f une probabil i t6 donn~e correspond une crreur d ' a u t a n t plus grande que la variance est grandc.

Afin d 'uniformiser les erreurs sur l 'enscmblc des valeurs de la transform~e, il semble donc int6ressant de faire varier P(e) en fonction de ~, en ut i l i sant un hombre variablc d'616ments binaires pour coder la variable r6duite.

Si l 'on 6tudie la d is t r ibut ion des erreurs P(E)

en fonction de ~ et du nombre n d'616ments binaires de codage on troupe une loi de probabil i t6 illustr~e sur la figure 14 et scnsiblement d6finie par :

t P(E) = P pour [E[ < Eo ,

e ( E ) = o pour ] ~ ] > ~ o

avec E o = 1/2P ~ A ~ / 2 n , oh A est unc constante. On volt donc qu ' i l suffit d ' a jou te r un 61~ment

binaire chaque fois que ~ est multipli~ par 2 par rappor t h une valeur initiale.

Ainsi avec la loi g(u, v) d~finie en (24) en fonction de K = u v on troupe les zones de codage suivantes :

2 <~ K < 8 8 ~< K ~ 2 5

25 ~< K ~ 77 77 ~< K < 234

234 ~< K ~ 710 710 ~ K ~ 2 153

2153 ~< K ~ 7200

11 61~ments binaires, 10 616ments binawes,

9 61dments binaires, 8 616ments binalres, 7 616ments binaires, 6 616ments binaires, 5 61~ments binaires.

Compte tcnu du fait que les points cod~s sont

d ' a u t a n t plus nombreux que les hyperboles (uP = K )

sont plus dloign~es de l 'origine, on ob t ien t ainsi un nombre moyen d'~l~ments binaires par point cod~

~gal h 6 avec une meilleure r~part i t ion des erreurs commc le prouve le tableau I I calcul6 sur la t rans-

fortune de la photographie de la figure 12 :

TAnLEAU II

Codage h nombre Codage h nombre d'e.b, constant d'e.b, variable

n-=- 6 nmoy = 6

Probab. (tE[~ 200) 77,5 % 79,5 % Probab. ([EI~1000) 98 ,1% 99,96 % Probab. ([E 1~2000) 99,51% 99,99 % Erreur de codage

maximale . . . . . . . 42 000 2 700

I1 est clair en part iculier que la loi de codage h nombre d'dl~ments binaires variable permet d '6viter les erreurs importantes .

La figure 15 montre une image obtenue apr~s suppression par zones optimales, codage h hombre

d'~l~ments binaires variable et d6codage. Par compa- raison, avec la figure 12d, on volt quc l 'op~rat ion

de codage-d~codage sur la transform~c n ' i n t rodu i t

aucun d~faut visible sur l ' image restitu6e.

V. CONCLUSION

A va n t de tirer quelques conclusions des r~sultats obtenus il convient de signaler un certain nombre

- - 248 - -

t. 26, n ~ 7-8, 1.q711 T R A N S F O R M A T I O N I)E I I A D A M A R D P O U R ( ' O D A G E ET C O M I ' R E S S I O N

J jii / ,

/ i . ' : • ]

.../ ' / /

...... ..."'~ • o / " .. ........... - : ~ . . ~ , ~ _ ~ ~ ~ , : ~

-I00 -90 -80 -70 -60 -5~ -40 -30 -20 -I0

~P(s [

i i i" i

-10 t i i

I i

\ ....,.. \ ,,, :':....

, ' : _ _ : . 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 E

FIG. 14. ('ourbes de probabilit& d'erreur (loi de quantilication gaussienne). - - - ~ - - 1 0 0 0 , n 5 e . b . ,

( ~ - 1 000, n 6 e.b., : l 000. t l 7 e.h.

FIa. 15. - - Image restitu6e apres suppression par zone optimale, codage fi nombre d'dl~ments binaires variables et

ddcodage.

15/18

dc points qui n6cessiteraient encore une 5tude plus approfondie.

-- Les essais r6alis~s jusqu 'h p r&en t ont port6 sur un pet i t nombre de photographies, et il conviendra i t de les g6n6raliser sur une assez large classe d' images.

Ces nouvelles expSriences ne devraient pas conduirc h une remisc en cause des principes de codage, puisque ceux-ci ont 6t~ d6finis h part ir d 'un module th~orique stat ist ique, mais elles permet t ra ien t un a jus t emen t optimal de certains parambtres (limites des zones de

SUl)pressions ; coefficients de la loi ~(u, v) par exemple).

- - L e probl&ne de la sensibilit6 aux erreurs de t ransmission devrai t Otre ~galement abord6 en obser- van t l'effet d 'erreurs al6atoires de probabil i t6 donn~e introduites entre le eodage et le d6eodage. Des proc6- dures de d6tection et de eorrection d 'erreurs pour- ra ient 6ventuel lement ~tre envisag~es.

- O n a vu au paragraphe I I I -3 que le d~faut subjectif le plus g6nant r~sul tant de la compression ~tait l ' appar i t ion de faux contours en earr&, ee qui justifie l '~tude d ' un proc6d~ de lissage. Une m~thode possible eonsisterait h remplacer a va n t la t rans- formation inverse les points non transmis, non plus par la valeur 0, mais par une valeur al~atoire eonforme

h la r6part i t ion stat is t ique en ces points.

- - Enfin, il scrait int~ressant d '~tudier le probl~me

de la dimension optimale de la t ransformat ion. En effet, clans les experiences r6alis6es jusqu ' ie i on a

sur tout utilis6 la dimension maximale N = 256, alors qu' i l est possible en divisant l ' image en sous-images

de ealculer des transform~es de plus petites dimen-

- - 249 - -

sions. Du point de vue du nombre d 'op6rations (donc

16 /18

du t emps de calcul) et du volume de m6moire n6ces- saire (en par t icu l ie r pour le s tockage de l ' image in term6diai re) une tel le division sera i t int6ressante. En effet, si N est la d imension de l ' image comple te et n la dimension d 'une sous-image, le calcul de la t ransform6e lin6aire sur une ligne de l ' image comple te ndcessite (N]n) (n log~ n) op6rat ions et celui de la t ransform6e p lane sur rou te l ' image.

(N[n) ~ (2 n ~ l o g g K ) = 2N 2 log~ n op6rat ions et l 'on voi t qu 'on a int6r6t h choisir n aussi p e t i t que possible. I1 est clair d ' au t r e p a r t que l ' exp lo i t a t ion des corr6- la t ions spat ia les entre poin ts d 'une image qui cst la base du proc6d6 de compression darts l ' espace t ransform6 n ' a de sens que si 1'on choisi t une sous- image con t enan t un hombre min ima l de points , e t que pour une qual i t6 subjec t ive donn6e le t a u x de compression est d ' a u t a n t plus 61ev6 que n e s t grand. On peu t donc penser qu ' i l existe entre ces deux exi- gences un compromis qu 'une 6tude exp6r imenta le p e r m e t t r a i t de pr6ciser.

Compte tenu des l imites qui v iennen t d ' e t r e signa- 16es, les p r inc ipaux r6sul ta ts de l '6 tude r6alis6e son t les suivants .

- - L a t r ans fo rma t ion de H a d a m a r d appl iqu6e une image permet , comme la t r ans fo rma t ion de Four ier , d ' ob ten i r une concen t ra t ion de l ' i n fo rmat ion

dans l ' espace t ransform&

Cette propri6t6 est u t i l i sable pour r6aliser une compression par suppression de points . Pa rmi les proc6d6s de suppression, la suppression par zones est la plus s imple '~ r6aliser ; m o y e n n a n t un choix correct des zones, elle condui t h des r6sul ta ts sub j ec t i vemen t comparables h ceux d 'une suppression en ampl i tude .

- - A t a u x de compression 6gaJ, les d6fauts r6sul- t a n t de la compression sur la t ransform6e de H a d a m a r d sont 16g~rement p lus g6nants que lo rsqu 'on ut i l ise la t r ans fo rma t ion de Fourier . Cet inconv6nient es t compens6 pa r une plus grande facilit6 de r6al isat ion de l 'organe de calcul de la t ransform6e. Les t a u x de compression envisageables pour une appl ica t ion pra-

t ique sont de l ' o rd re de 5 h 10. - - Six 616ments binaires en moyenne sont suffisants

pour coder les poin ts conserv6s de la t ransform~e avec une loi de quan t i f i ca t ion gaussienne. L 'u t i l i s a t ion d ' un nombre d'616ments binaires var iable en fonct ion de la posi t ion du po in t h coder pe rme t de minimal i ser les erreurs de quant i f ica t ion .

Pour compl6ter ces r6sul ta ts et en t i re r par t i , deux voies peuven t 6tre ddfinies: sur le p lan th6orique, il sera i t in t6ressant de poursu ivre des 6tudes en simu- la t ion sur les poin ts 6num6r6s au d6but de ce pa ra - graphe, para l l~ lement des reeherches plus fondamcn- ta les sur les propri6t6s de corr61ations entre poin ts d 'une image pou r r a i en t pe rme t t r e de d6finir un module m a t h 6 m a t i q u e et de pr6ciser les propri6t6s s ta t i s t iques de la r6par t i t ion de l '6nergie sur la t rans- form6e. I1 sera i t ainsi possible d 'ob ten i r une base de compara i son ent re diverses t r ans fo rmat ions (Four ier , H a d a m a r d , Haar , Karhunen-Lo~ve , etc.).

Enfin, sur te p lan des r6al isat ions, l ' 6 tude d ' une m a q u e t t e de t r a n s f o r m a t e u r lin~aire de H a d a m a r d ,

J . PONCIN [ANNALES I)ES q-'I'LI~COMMUNICA'rIONS

fonc t ionnan t en t emps r~el h la cadence du vis iophone, dev ra i t pe rme t t r e d ' a b o r d e r les probl~mes de (, faisa- bil i t6 ~> et d '6va luer h quel cofit en 6quipements d 'ex t r~mit6s pe uve n t 5tre obtenus les t a u x de compres- sion impor t an t s qui carac t6r isent les m6thodes de codage par les t r ans fo rmat ions lin6aires.

A N N E X E I

C a l c u l d e l a t r a n s f o r m 6 e p l a n e d e H a d a m a r d .

1) Algorithme de calcul de let trans[orm~e lin~aire.

L 'a lgo r i thme est cons t ru i t sur le pr incipe expos6 par Crother et R a d e r dans la r6f6rence [11]. I1 consiste en n : log s N passages ident iques , chaque passage c o m p o r t a n t N]2 add i t ions et N]2 soustract ions .

A t i t re d 'exemple , on donne sur la figure A-1 le schema des opera t ions pour N = 8 (n = 3).

Remise en S~quences Donn~es Ierpassage 2epassage 3epassages~ or~im mdonn6es

fo

f l

f2

f3

f4

f5

f6

f7

~ ~o

sl

$2

$3

$4

S6

S7

A+B A-B Aj Ao 111~ B B~"

FIG. A-1. - - Schema de l 'a lgorithme de calcul de la trans- formation de Hadamard.

A la fin de n passages, les r6sul ta ts sont obtenus sous forme nature l le e t un dernier passage, d i t de remise en ordre, est n6cessaire pour ob ten i r les s6quences ordonn6es. On uti l ise pour cet te op6ra t ion une tab le de correspondance cons t ru i te au pr6alable su ivan t la r~gle :

S~ : S~ a v e c ]d6cimal = [ / n - 1 i n - 2 ... ]0]binaire ,

id6clmal = [in-1 in-s . . . i0]binalre ,

et i o = in-1 , il = in-1 + in-2 (modulo 2),

Zn-1 = ]1 + ]o (modulo 2).

Cet a lgor i thme n6cessite 2 N cases de m6moire et N (log~ N + 1) op6rat ions 616mentaires.

2) Mise en oeuvre du calcul.

Darts les exp6riences r~alis~es en s imula t ion , l ' aequi - si t ion de l ' image est fa i te au moyen d 'un appare i l d e

250 - -

t. 26, n ~ 7-8, 1971]

t61~photographie suivi d ' un codeur h 7 616ments

binaires par point. L ' image num6ris6e est ensuite r6duite h un tableau de 256 lignes x 256 points qui

correspond h une d6finition de 2 l ignes/mm duns le sens vertical et 3 points / ram duns le sens horizontal.

Dans une premiere phase l 'a lgor i thme de t rans- format ion lin6aire est appliqu6 "h chaque ligne de

l ' image, les valeurs /o, f~ .... / N - 1 6taut les luminosit6s deux points d'abscisse 0, 1, ..., N_ i sur la liguc.

On calcule ainsi l ' image interm6diaire,

[S] = [/] [ H ] .

La transform6e planc 6tant d6finie par l '6quat ion (5') il faut ensuite calculer

[ F ] = [H] [S] ou [ F l t = [Slt [I t]

puisque [H] est sym6trique.

La deuxi6me phase du calcul consiste donc h t ransposer la matrice image interm6diaire, la troisi6mc

6tant ident ique h la premiSre (application de l 'algo- r i thme aux lignes de l ' image interm6diaire transpos6e).

La t ransformat ion inverse se calcule de la m6me mani~re en remplaTant [/] par [F] t, et en divisant

t o u s l e s 616ments du tableau r6sultat par N ~ selon l '6quat iou (6').

Sur le ealculateur utilis6 (*), le temps de calcul n6cessaire pour les 1 re et 3 e phases d 'une transfor-

ma t ion plane 256 • 256 (celui de la 2 e phase d6pend

du volume de m6moire centrale occup6 pour la t ransposi t ion) est de 34 secondes. A t i tre de compa- raison le temps correspondant pour la t ransformat ion de Fourier est de 72 secondes, ce qui montre que la

t ransformat ion de Hadamard est environ deux fois plus rapide ~ calculer.

T R A N S F O R M A T I O N D E H A D A M A R D P O U R C O D A G E E T C O M P R E S S I O N 17/18

A N N E X E I I

C a l c u l t h 6 o r i q u e de la d i s t r i b u t i o n des v a l e u r s

de l a t r a n s f o r m 6 e de H a d a m a r d ~t u n e d i m e n s i o n .

La transform6e ordonn6e/k une dimension du vecteur

{f(X)}x=0,. . . ,N-1 est le veeteur { F ( u ) } u = o , . . . , N _ 1

d6fini par :

N--1

F(u) = E f(z) a~,

a'j = ( - - 1 )q (x ,u ) , a v e c

et

(25) q(x, u) = XoU~,._ 1 + ... + x v ( u n _ v + u n - v - 1 ) +

... + x n - l ( u l + u o ) ,

oh ut et xt sont les 616ments de rang i des d6compo- sitions binaires de u et x.

N--1

a) Calcul de S~ = ~ a~. g$:0

La remise en ordre des s6qucnces de la transform6e est une simple op6ration de permuta t ions entre lignes

(*) G.E. 635 du Centre de calcul du CNET.

de la matr ice de H a d a m a r d naturel le dont la construc- t ion a 6t6 donnSe au w II-1. I1 est clair que toutes les

ligues d 'une telle matrice, h l 'except ion de la premiere, compor tent un nombre 6gal de coefficients § 1 et - - 1 donc on a :

zl S O = 0 pour toutes les s6quences u =/= 0.

L '6quat ion (14) est donc v6rifi6e.

N--1 b) Calcul de 2 (a~) 2 = Z (S:'.) 2 = (a,~_,} 2 -}-

x : l

(a~ j -~- a~v_2) 2 -~- ... -~- (a~,_u -J-a~, ~ ~- ... -~- a~) 2.

Soient [xn -1 . . . . . Xo] et [Xn-1 . . . . . xo] les d6compo- sitions binaires des entiers positifs x et x - 1 et soit p le rang de l'616ment binaire tel que :

X p = 1 ,

Xq = 0 , pour q < p .

Xq ~ Xq , pour q > p ,

On a alors x~o = 0 ,

xq = 1 , pour q > p .

L'expression (25) s'6crit donc pour q(x - - 1, u) :

q(X - - 1, U) = q ( x , U) - - (Un_ p § U n _ p _ l ) -t-

u n - 1 + ( u n - 1 + u~_2) + ... + ( u n - v + l + u n - v ) ,

= q(.~:, u) + 2(Un-1 § Un-2 § ... +

u n - v + l ) - - u n - v - 1 . D'ofl

(26) a~_l = ( _ 1)q(x-1 u) = a~(-- 1)u,,-p-,.

Consid6rons m a i n t e n a n t les s6quences u telles que 2~ ~< u < 2k+l pour lesquelles on a donc :

U k + i ~ ~ k + 2 ~ .- . ~ l l n - 1 ~ 0 ,

ll k ~ 1 ,

et divisons l ' in terval le [0 ~< x < 2 n] en 2 k intervalles

tels que

I K = [(K -- 1) 2 n-/~ ~< x < K 2 n - I t ' , K = 1 ... 2 k .

Dans cet intervalle, p, rang du premier 616ment binairc de x non nul est toujours inf6rieur h n - - k - - 1 saul pour le seul mult iple de 2 n -~ - I se t r o u v a n t dans cet intervalle, h savoir (2 K -- 1)2 n-k-1 .

En posant S = S . . . . K2n--k = aN- - i -[- aN--2 ~- ... "4- a K 2 n - - k ,

A = a u K 2 n - k - I ,

et en app l iquan t la loi de r6curence (26) on peu t donc calculer de droite ~ gauche le tableau A-1.

Sur l 'ensemble des intervalles I K on a donc : u

S ( U K - 1 ) 2 n - k = S K 2 n - - k . . . . . S ~ n ~- S ,

et S = 0 d'apr6s la derni6re 6galit6. I1 s 'en suit que :

~, ( S : ) ~ = A z [2(12+22+...+(2n-~-~--l)2)+22n-~-21, XEIK

avec A = + 1 par d6finition, donc A ~ = 1 Vk. E t f inalement

Y--1 2 ( a ~ ) 2 = Z ( S ; ) z = 2k Z ( S ; ) * - - ( S ; ) * ,

X =1 XfflK

- - 251 - -

1 8 / 1 8

X u

{lx

q

(K- -1 )2n-k - - A A

S

J . PONCIN

TABLEAU A I

[ANNALE$ DES T[:,I,P:COMMUNICATION8

(2~s (2 K - - l ) 2 . - k - , ( 2K- - 1) 2~ -~ - , + 1 - - A A A ~ T - .

K 2n-k - - 1 K 2n-k A

(par hypoth~se)

S + A s (par

hypoth~se)

avec Sg = 0, comme oil l ' a vu en a) On en d6dui t a i s6ment :

2 (~ ) 2= 2n[1 + 2Zn-~k-*][6 pour 2 lc ~< u < 2 k+l ,

( k = 0 ... n - - 1)

Pour u ~ 0 le calcul d i rec t est dvident puisque a: = 1, Vx. On t rouve dans ce cas 2 (al~ 2 = 12 + 2 2 + ... + (N - - 1) 2 = [N(N -- 1) (2 N - - 1)][6 mais l ' expres- sion (12) du pa r ag raphe I I I - l - b ne se simplifie plus puisque S o #: 0. Le r6sul ta t est 6v idemment ident ique h celui t rouv6 en [14] pour la fr6quence spat ia le nulle de la t ransform~e de Fourier .

Manuscrit recu le 21 avril 1971.

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