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S282 Communications orales / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S259–S294 F1-3 Épidémiologie de la maladie d’Alzheimer, diagnostiquée et traitée par médicaments : état des lieux en 2006 C. Lamy, A. Weill, P. Ricordeau, H. Allemand Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, CnamTS, France Objectif.– Connaître, au plan national et départemental, l’épidémiologie de la maladie d’Alzheimer, diagnostiquée et traitée par médicaments. Méthodes.– Étude réalisée à partir de l’exhaustivité des données de rembour- sement de l’Assurance maladie et des informations saisies par les médecins conseils pour les personnes en affection de longue durée (ALD), exonérées du ticket modérateur. Les données de remboursement permettent de connaître la consommation de soins des assurés du régime général (88 % des résidents, soit 56 millions de personnes). La population décrite est celle de l’exhaustivité des malades traités par médicaments spécifiques et/ou admis en ALD pour maladie d’Alzheimer. Résultats.– Au 31 décembre 2006, dans la population du régime général, près de 285 000 personnes étaient considérées comme souffrant d’une mala- die d’Alzheimer, dont 69,4 % étaient traitées par médicaments. Les moins de 60 ans représentaient 2,3 % de l’effectif et l’âge moyen était de 81,6 ans. Le sex-ratio homme/femme était à 0,39. Pour 34,6 % de ces personnes, l’entrée en ALD ou le début de traitement était antérieur à 2004. Le taux de prévalence était, sur l’ensemble du territoire, de 4,99 ‰ (61,9 ‰ dans la population des plus de 75 ans) mais avec des disparités départementales importantes. Après standardi- sation de la structure d’âge et de sexe des départements, les prévalences les plus fortes de la maladie d’Alzheimer, traitée ou diagnostiquée, étaient observées au sud de la France (Lozère 7,5 ‰, Hérault 6,9 ‰, Lot 6,7 ‰...). Le taux annuel de décès, dans cette population était de 10,0 % avec un âge moyen au décès de 86,1 ans. Conclusion.– Le nombre de malades en ALD ou traités par des médicaments est inférieur aux estimations généralement avancées, réalisées à partir d’études sur des populations plus réduites mais avec des données cliniques. Les dispa- rités géographiques observées peuvent s’expliquer par des disparités dans les pratiques de diagnostic ou de traitement de la maladie. doi:10.1016/j.respe.2008.06.094 F1-4 A hierarchical analysis of social determinants of measles vaccination coverage in schoolchildren using graphical models W.J. Stronegger, W. Freidl Institut de médecine sociale et d’épidémiologie, université de médecine de Graz, Styrie, Austria Objectives.– Numerous socioeconomic factors have been identified as being associated with low vaccination coverage in children. However, the complex interrelation between these factors is not fully understood. This cross-sectional study (n = 2.386) focuses on determinants of measles vaccination coverage of schoolchildren aged six to 13 years. Methods.– In order to reveal the relationships among these factors, the authors performed two different multivariate analyses, one using a logistic regression model and a second one based on a conceptual hierarchical model structuring the variables according to an assumed causal ordering. The graphical modelling approach was used for the analysis of the hierarchically structured determinants. Graphical models are a multivariate statistical method particularly useful for describing direct and indirect interrelationships between variables. Results.– The results of both methods of analysis were in accordance with each other, but the evaluation through hierarchical graphical modelling allowed a refined interpretation of the data. The findings indicate that vaccination coverage is directly associated with a large number of children in the family and directly as well as indirectly associated with a low level of education of the father. All other included child-care resources are only indirectly associated, whereby the number of children acts as main mediating factor. Conclusions.– This study confirms that parental social status is a major predictor of measles vaccination coverage. The size of the family seems to be an important predictor of the life circumstances of the family concerning childcare. Our results suggest that, for a given number of children in the family, resources for childcare may be not associated with the measles vaccination status. doi:10.1016/j.respe.2008.06.095 session g1 – personnes âgées G1-1 Enquête PRIAM – prévalence des infections dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes K. Chami, G. Gavazzi, F. Piette, B. de Wazieres, B. Lejeune, M. Rothan-Tondeur Observatoire du risque infectieux en gériatrie, Inserm UMR707, France Introduction.– En France, on compte 6460 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, anciennement maisons de retraite (EHPAD), soit 443 765 lits. Ces structures particulières, situées entre le domicile privé et l’hôpital, hébergent dans un espace collectif confiné des résidents susceptibles aux infections. Une enquête régionale de prévalence des infections, organisée en 2005, a montré un taux de 14,5 %. Un programme de surveillance et de pré- vention des infections a été mis en place ; la première étape a consisté en une enquête nationale de prévalence. Méthode.– Enquête nationale, transversale, sur un mois donné, descriptive, pros- pective, périodique (cinq périodes sont définies, afin de déceler les variations saisonnières). Tout résident de 65 ans et plus présent dans l’établissement au moment de l’enquête est inclus. Ont été prises en compte, toutes les infections avec distinction entre les cas certains (définitions de McGeer) et les cas probables (définitions de l’ORIG) Résultats.– Ces résultats concernent 44 895 résidents et 599 établissements. L’âge moyen est de 85,4 ans, le sexe féminin prédomine (75,6 %), la moitié des résidents (49 %) sont très dépendants (GIR 1 ou 2), 4,6 % sont porteurs d’escarres, 2,2 % sont sondés, 93,4 % sont vaccinés contre la grippe et 13 % contre le pneumocoque. Le taux de prévalence des infections est de 11,2 %, soit 5,2 % pour les cas confirmés et 6 % pour les cas probables. Les infections respira- toires basses et hautes représentent le premier site infectieux (41 %), suivies des infections urinaires (24 %), des infections cutanées (10 %) et des gastroentérites (7 %). Conclusion.– Le risque infectieux est important dans les EHPAD. Il serait inté- ressant de connaître la part évitable des infections comptées, celles-ci étant, soit iatrogènes, soit dues à la fragilité des résidents ou à la transmission croisée. Le programme PRIAM est poursuivi sur le plan national. doi:10.1016/j.respe.2008.06.096 G1-2 Utilisation d’un simple test de lecture pour la détection de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dans les grandes études épidémiologiques C. Delcourt a , J.-F. Dartigues a , J. Colin c , F. Malet b , M. Le Goffa a , P. Barberger-Gateau a , M.-B. Rougier b , M.-N. Delyfer b , J.-F. Korobelnik b a U897, Inserm, Bordeaux, France b Université Victor-Segalen Bordeaux-2, France c Service d’ophtalmologie, CHU Pellegrin, Bordeaux, France Objectifs.– La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la principale cause de cécité dans les pays industrialisés. Son inclusion dans les grandes études épidémiologiques est limitée par le fait qu’un examen spécialisé est nécessaire. Nous évaluons l’utilisation d’un simple test de lecture (test de Parinaud) pour la détection des cas de DMLA. Méthodes.– L’étude des antioxydants, lipides essentiels, nutrition et maladies oculaires (Aliénor) consiste en un examen ophtalmologique réalisé lors du troi- sième suivi de la cohorte 3C bordelaise (étude épidémiologique sur la démence). L’examen inclut, pour chaque œil, une mesure de l’acuité visuelle de loin

Utilisation d’un simple test de lecture pour la détection de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dans les grandes études épidémiologiques

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Page 1: Utilisation d’un simple test de lecture pour la détection de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dans les grandes études épidémiologiques

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pidémiologie de la maladie d’Alzheimer, diagnostiquée etraitée par médicaments : état des lieux en 2006. Lamy, A. Weill, P. Ricordeau, H. Allemand

Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, CnamTS,rance

bjectif.– Connaître, au plan national et départemental, l’épidémiologie de laaladie d’Alzheimer, diagnostiquée et traitée par médicaments.éthodes.– Étude réalisée à partir de l’exhaustivité des données de rembour-

ement de l’Assurance maladie et des informations saisies par les médecinsonseils pour les personnes en affection de longue durée (ALD), exonérées duicket modérateur. Les données de remboursement permettent de connaître laonsommation de soins des assurés du régime général (88 % des résidents, soit6 millions de personnes). La population décrite est celle de l’exhaustivité desalades traités par médicaments spécifiques et/ou admis en ALD pour maladie

’Alzheimer.ésultats.– Au 31 décembre 2006, dans la population du régime général,rès de 285 000 personnes étaient considérées comme souffrant d’une mala-ie d’Alzheimer, dont 69,4 % étaient traitées par médicaments. Les moins de0 ans représentaient 2,3 % de l’effectif et l’âge moyen était de 81,6 ans. Leex-ratio homme/femme était à 0,39. Pour 34,6 % de ces personnes, l’entrée enLD ou le début de traitement était antérieur à 2004. Le taux de prévalence était,

ur l’ensemble du territoire, de 4,99 ‰ (61,9 ‰ dans la population des plus de5 ans) mais avec des disparités départementales importantes. Après standardi-ation de la structure d’âge et de sexe des départements, les prévalences les plusortes de la maladie d’Alzheimer, traitée ou diagnostiquée, étaient observées auud de la France (Lozère 7,5 ‰, Hérault 6,9 ‰, Lot 6,7 ‰. . .). Le taux annuele décès, dans cette population était de 10,0 % avec un âge moyen au décès de6,1 ans.onclusion.– Le nombre de malades en ALD ou traités par des médicamentsst inférieur aux estimations généralement avancées, réalisées à partir d’étudesur des populations plus réduites mais avec des données cliniques. Les dispa-ités géographiques observées peuvent s’expliquer par des disparités dans lesratiques de diagnostic ou de traitement de la maladie.

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hierarchical analysis of social determinants of measlesaccination coverage in schoolchildren using graphicalodels.J. Stronegger, W. Freidl

Institut de médecine sociale et d’épidémiologie, université de médecine deraz, Styrie, Austria

bjectives.– Numerous socioeconomic factors have been identified as beingssociated with low vaccination coverage in children. However, the complexnterrelation between these factors is not fully understood. This cross-sectionaltudy (n = 2.386) focuses on determinants of measles vaccination coverage ofchoolchildren aged six to 13 years.ethods.– In order to reveal the relationships among these factors, the authors

erformed two different multivariate analyses, one using a logistic regressionodel and a second one based on a conceptual hierarchical model structuring

he variables according to an assumed causal ordering. The graphical modellingpproach was used for the analysis of the hierarchically structured determinants.raphical models are a multivariate statistical method particularly useful forescribing direct and indirect interrelationships between variables.esults.– The results of both methods of analysis were in accordance with eachther, but the evaluation through hierarchical graphical modelling allowed aefined interpretation of the data. The findings indicate that vaccination coverages directly associated with a large number of children in the family and directlys well as indirectly associated with a low level of education of the father. All

ther included child-care resources are only indirectly associated, whereby theumber of children acts as main mediating factor.onclusions.– This study confirms that parental social status is a major predictorf measles vaccination coverage. The size of the family seems to be an important

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t de Santé Publique 56S (2008) S259–S294

redictor of the life circumstances of the family concerning childcare. Our resultsuggest that, for a given number of children in the family, resources for childcareay be not associated with the measles vaccination status.

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ession g1 – personnes âgées

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nquête PRIAM – prévalence des infections dans lestablissements d’hébergement pour personnes âgéesépendantes. Chami, G. Gavazzi, F. Piette, B. de Wazieres, B. Lejeune, M.othan-Tondeur

Observatoire du risque infectieux en gériatrie, Inserm UMR707, France

ntroduction.– En France, on compte 6460 établissements d’hébergement pourersonnes âgées dépendantes, anciennement maisons de retraite (EHPAD), soit43 765 lits. Ces structures particulières, situées entre le domicile privé et’hôpital, hébergent dans un espace collectif confiné des résidents susceptiblesux infections. Une enquête régionale de prévalence des infections, organiséen 2005, a montré un taux de 14,5 %. Un programme de surveillance et de pré-ention des infections a été mis en place ; la première étape a consisté en unenquête nationale de prévalence.éthode.– Enquête nationale, transversale, sur un mois donné, descriptive, pros-

ective, périodique (cinq périodes sont définies, afin de déceler les variationsaisonnières). Tout résident de 65 ans et plus présent dans l’établissement auoment de l’enquête est inclus. Ont été prises en compte, toutes les infections

vec distinction entre les cas certains (définitions de McGeer) et les cas probablesdéfinitions de l’ORIG)ésultats.– Ces résultats concernent 44 895 résidents et 599 établissements.’âge moyen est de 85,4 ans, le sexe féminin prédomine (75,6 %), la moitiées résidents (49 %) sont très dépendants (GIR 1 ou 2), 4,6 % sont porteurs’escarres, 2,2 % sont sondés, 93,4 % sont vaccinés contre la grippe et 13 %ontre le pneumocoque. Le taux de prévalence des infections est de 11,2 %, soit,2 % pour les cas confirmés et 6 % pour les cas probables. Les infections respira-oires basses et hautes représentent le premier site infectieux (41 %), suivies desnfections urinaires (24 %), des infections cutanées (10 %) et des gastroentérites7 %).onclusion.– Le risque infectieux est important dans les EHPAD. Il serait inté-

essant de connaître la part évitable des infections comptées, celles-ci étant, soitatrogènes, soit dues à la fragilité des résidents ou à la transmission croisée. Lerogramme PRIAM est poursuivi sur le plan national.

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tilisation d’un simple test de lecture pour la détection dea dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dans lesrandes études épidémiologiques. Delcourt a, J.-F. Dartigues a, J. Colin c, F. Malet b, M. Le Goffa a, P.arberger-Gateau a, M.-B. Rougier b, M.-N. Delyfer b, J.-F. Korobelnik b

U897, Inserm, Bordeaux, FranceUniversité Victor-Segalen Bordeaux-2, FranceService d’ophtalmologie, CHU Pellegrin, Bordeaux, France

bjectifs.– La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la principaleause de cécité dans les pays industrialisés. Son inclusion dans les grandes étudespidémiologiques est limitée par le fait qu’un examen spécialisé est nécessaire.ous évaluons l’utilisation d’un simple test de lecture (test de Parinaud) pour laétection des cas de DMLA.

éthodes.– L’étude des antioxydants, lipides essentiels, nutrition et maladies

culaires (Aliénor) consiste en un examen ophtalmologique réalisé lors du troi-ième suivi de la cohorte 3C bordelaise (étude épidémiologique sur la démence).’examen inclut, pour chaque œil, une mesure de l’acuité visuelle de loin

Page 2: Utilisation d’un simple test de lecture pour la détection de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dans les grandes études épidémiologiques

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Communications orales / Revue d’Épidémiol

ETDRS) et de près (Parinaud). Le nombre attendu de participants est 1000.a DMLA est définie comme la présence d’une DMLA néovasculaire et/ou’une atrophie géographique, à partir de photographies non mydriatiques de laacula.ésultats.– Parmi les 366 premiers sujets inclus actuellement disponibles, lecore de Parinaud (maximum des deux yeux) avait une grande efficacité pour laétection de la DMLA (à un œil au moins), avec une aire sous la courbe ROCe 0,90. Le maximum de l’indice de Youden (y = 0,75) était obtenu pour unealeur-seuil de 3, correspondant à une sensibilité de 88,2 % et une spécificité de6,5 %. Les résultats étaient beaucoup moins intéressants pour l’acuité visuellee loin : l’aire sous la courbe ROC était de 0,79 et le maximum de l’indice deouden (0,48) donnait une sensibilité de 87,5 % pour une spécificité de 61,1 %.onclusion.– Il semble possible d’utiliser un test de lecture avec cor-

ection actuelle, qui peut facilement être réalisé à domicile ou dans desentres d’examens non spécialisés, pour détecter les cas de DMLA dans lesrandes études épidémiologiques. Les cas pourraient ensuite être confirmés par’ophtalmologiste traitant ou en convoquant les sujets identifiés pour un examene la rétine.

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itesse de marche et prédiction du risque de décès et’événements cardiovasculaires chez le sujet âgé

. Dumurgier a,b, A. Elbaz a,b, B. Tavernier c, C. Tzourio a,b

UPMC, université Paris-6, Paris, FranceU708, Inserm, Paris, FranceDépartement de gériatrie, CHU de Dijon, Dijon, France

bjectifs.– Étudier la relation entre la vitesse de marche mesurée à l’inclusionans le centre de Dijon de l’étude de cohorte des trois cités (3C) et le risqueltérieur de décès et d’événements cardiovasculaires chez le sujet âgé non ins-itutionnalisé.

éthode.– Au total, 3628 sujets âgés de 65 ans et plus ont été inclus ; les cas pré-alents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de pathologie coronarienne ontté exclus. Le suivi moyen est de 5,1 années. La mesure de la vitesse de marche até effectuée à l’inclusion à l’allure maximale possible sur six mètres. Le modèlee Cox a été utilisé pour étudier la mortalité et l’incidence d’événements car-iovasculaires (coronariens et AVC) au cours du suivi, en fonction des tertilese vitesse de marche.ésultats.– Au cours du suivi, 251 décès et 190 évènements cardiovasculairesnt été observés. Après ajustement sur les facteurs de confusions, les sujets danse tertile le plus lent de vitesse de marche avaient un risque de décès plus élevé,omparativement aux deux tertiles supérieurs (RR = 1,51 ; IC 95 % : 1,10–2,08).e risque de décès vasculaire était plus élevé (RR = 2,14 ; 1,01–4,51), alors que le

isque de décès par cause tumorale n’était pas augmenté (RR = 1,18 ; 0,73–1,88).a survenue d’événements cardiovasculaires était plus fréquente chez les sujetsu premier tertile de vitesse de marche (RR = 1,47 ; 1,03–2,09).onclusion.– Les sujets âgés marchant le plus lentement ont un risque accru

e décès et d’événements cardiovasculaires dans les cinq ans. La mesure deitesse de marche peut faire partie de l’évaluation pronostique chez le sujet âgét permette d’identifier une sous-population à risque vasculaire accru.

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épendance et maladie coronaire chez le sujet âgé nonnstitutionnalisé. Étude 3C

. Plichart a,b, P. Barberger-Gateau c, C. Tzourio d, P. Amouyel e, J.-F.artigues c, K. Ritchie f, P. Ducimetière a,b, J.-P. Empana a,b

Inserm U909, université Paris-5, Villejuif, FranceIFR69, université Paris-Sud, Villejuif, FranceInserm U897, université Bordeaux-2, Bordeaux, FranceInserm U708, université Paris-6, Paris, FranceInserm U744, institut Pasteur de Lille, université Lille-2, Lille, FranceInserm E0361, hôpital La Colombière, Montpellier, France

ontexte.– La dépendance est associée à une mortalité accrue chez le sujet âgé.es liens avec la maladie coronaire sont moins connus.bjectifs.– Étudier l’association entre la dépendance et la survenue’événements coronaires, fatals et non fatals, parmi les sujets participant à’étude 3C.

éthodes.– L’étude 3C est une étude de cohorte francaise, multicentrique, réali-ée en population générale chez 9294 sujets (3469 hommes et 5645 femmes) âgése 65 ans et plus, non institutionnalisés. La dépendance a été évaluée à l’inclusionelon les trois niveaux d’une échelle hiérarchique : autonome, dépendance modé-ée (dépendance uniquement pour la mobilité), dépendance sévère (dépendanceour la mobilité et pour les activités instrumentales et/ou basiques de la vieuotidienne). Les associations entre la dépendance et la survenue du premiervénement coronaire ont été estimées par des modèles de Cox multivariés.ésultats.– À l’inclusion, les sujets les plus dépendants présentaient un profile risque cardiovasculaire plus défavorable. Chez les 8980 sujets, sans don-ée manquante pour la dépendance et après un suivi médian de 5,2 ans, 978ont décédés, dont 298 de cancer et 238 de maladies cardiovasculaires. Ilxistait un gradient de risque de mortalité selon le degré de dépendance, parti-ulièrement net pour la mortalité cardiovasculaire. Parmi les 8180 sujets sansntécédent coronaire à l’inclusion, 305 événements coronaires sont survenus,ont 67 étaient fatals. La dépendance était graduellement associée aux décèsoronaires (dépendance modérée : HR = 1,6 [0,8–3,2] ; dépendance sévère :R = 3,6 [1,5–8,7] ; ptendance < 0,01), mais pas aux événements coronaires non

atals (dépendance modérée : HR = 0,9 [0,6–1,2] ; dépendance sévère ; HR = 1,30,8–2,3] ; ptendance = 0,8).onclusion.– Ces résultats suggèrent que chez des sujets âgés non institution-alisés, la dépendance est plutôt un marqueur de sévérité qu’un marqueur deisque de la maladie coronaire.

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ession g2 – santé et société – 2

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’évolution des inégalités sociales face à la mort en France :es changements notables au cours du temps dans les liensntre professions, carrières et mortalité. Cambois, C. Laborde

Institut national d’études démographiques, Paris, France

bjectif.– En France, les inégalités de mortalité entre catégories sociopro-essionnelles (PCS) sont importantes et ne diminuent pas au cours du temps.arallèlement, les professions et carrières ont évolué, modifiant la compositiones PCS et, on le suppose, leur niveau de mortalité. L’objectif de cette étude est’analyser les liens entre PCS, carrières et mortalité et leur évolution.éthode.– L’« échantillon démographique permanent » est un suivi longitudinal

’individus, issu des recensements (1 % de la population) : il permet d’estimeres ratios de mortalité standardisés (SMR) associés aux PCS de 1999 et aux

obilités (PCS déclarée en 1990 et en 1999) ; nous comparons aux SMR des

CS de 1975 et des mobilités 1968 à 1975.ésultats.– Pour les hommes, les écarts de mortalité entre PCS de 1999’accompagnent de larges disparités associées aux mobilités ; les SMR desmobiles » sont proches du SMR de la PCS qu’ils rejoignent. Pour les femmes,