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Utopie Concrète ! Journal des Jeunes Socialistes Gersois. www.mjsgers.canalblog.com SOMMAIRE: Page 1 : Édito. Page 2 : Impressions La Rochelle 2007 Page 3 : 100 jours... Page 4 : Attention à nos droits Page 5 : Impasse fiscale Page 6 : alternative de gauche Page 7 : Donne moi ton ADN Page 8 : Signez la pétition nement Fillon, aux nouveautés des secrétariats d’État, nous ne relevons que péniblement la tête. Il faut se le dire. Chacun aura une explication à ce fait politique, qui a existé à une autre pé- riode. La différence notable, c’est que cette « ouverture » s’ac- compagne d’une mise en scène médiatique au quotidien, où l’on nous vend la réussite programmée de cette soi disante méthode. Les 1ers « couacs » internes sont audibles, après la période du « gadget » politique, la réalité du quotidien revien- dra comme un boomerang en pleine figure, et malheureuse- ment je crois que la « chose publique » sera la victime collaté- rale de ces « gesticulations et de ces démangeaisons » ! Cette posture fait illusion. Les mécontentements grondent même s’ils ne sont pas forcément relayés par une opposition qui cherche encore sa place, son leadership et qui vient d’entamer une rénovation. En cette rentrée politique, la mêlée est ouverte et pour réussir les chantiers de la refondation, du renouvellement idéologique et pour gagner une bataille culturelle avant les élections, les socialistes doivent muscler leur opposition en posant pour les prochaines échéances électorales nos 1ers actes de rénovation. Ouvrons les yeux aux « téléspectateurs citoyens », sortons des « sentiers battus » des individualismes outranciers et du sentimentalisme politicien, et faisons encore et toujours de la politique. Expliquons les inégalités, mettons en pers- pectives les solutions de politiques réussies à gauche, posons des rapports de force profitables à ceux qui ne possèdent pas pour que le pouvoir d’achat progresse ra- pidement pour tous, innovons dans les taxations pour récupérer des marges de manœuvre pour nos systèmes de protection sociale ; créons la dynamique à gauche autour d’un projet rénové et refondé. En prenant en compte les réalités sociales, en apportant des réponses pragmatiques, en soulageant quand il le faut, en changeant au bon moment les systèmes de protection et les outils de l’action publique. Cela passe par 3 engagements majeurs : Éducation d’abord, un choix de développement durable, ensuite, ou les questions sociales, environnementales et économiques coexistent et évo- luent ensemble, et enfin dans un cadre, la République, par un renouvelant de la citoyenneté. Une fois de plus, retroussons nos manches. Donnons aux municipales et aux cantonales de 2008, les premiers ac- cents de notre rénovation. En réaffirmant avec force notre identité et nos valeurs, en préparent les générations politiques de demain, en créant des dynamiques nouvelles et des réseaux d’action populaire, ayons de l’audace à gauche dans les répon- ses politiques, sans reniement et sans résignation. Construi- sons ce socialisme municipal du XXI siècle pour gagner en 2012. Michaël BOUTINES [email protected] Mêlée ouverte, opposition à muscler, 1ers actes de rénovation Les faits divers, il les transforme en « coups médiati- ques permanents », avec « l’ouverture à gauche » il fait sienne la garantie de réussite politique de son gouverne- ment, de part son omniprésence de chef d’État, de chef de gou- vernement, de chef de majorité, SARKOZY a créé une période de doute dans l’opposition, en la rendant inaudible et en partie inopérante. Pendant ce temps là, il mène des réformes injustes (cf.dossier central), brutale en matière de répression sur l’immi- gration, dangereuse par le fichage permanent de tous les actes administratifs et de police. Chien qui mort, obsèques, accueil de parents, infir- mières, vacances de luxe, architecture, tous les sujets sus- citent de la part de SARKOZY une réaction politique, un communiqué de presse, une phrase simple à retenir. Tout est mesuré, réfléchi, calculé, rien n’est laissé au hasard. En adop- tant une simplification du discours et des raccourcis désastreux pour les sujets de société, le Président parle aux français et à la France. En se montrant aux cotés de stars du cinéma, de la chanson, du show-biz, via le tube cathodique, il lisse son por- trait. En transformant l’Élysée en studio de télévision perma- nent, il inonde les rédactions des télés, des radios, la presse écrite ou le web. Il y a des poches de résistances qui dénoncent cette « communication d’État » version XXI siècle. Tout y est soufflé, encouragé, récompensé mais rien ne s’impose, tout s’a- chète, se monnaye, s’échange sans oublier de promouvoir les amis du pouvoir, et d’offrir en contre partie, des ventes d’une partie de l’outil industriel et économique de l’État. Même si nous ne sommes pas à l’abri de la prochaine « fausse ou vrai annonce » ou du prochain rebondissement des nombreux épisodes de la mauvaise série B élyséenne, SARKO- ZY reste avec ses « frasques » le feuilleton apprécié des français au regard des indices de satisfaction de la « démocratie sonda- gière ». Avec son « ouverture », SARKOZY a créé la confusion, déboussolé en partie l’opposition. Du braconnage au 1 er gouver- NUMERO 76 Septembre 2007

Utopie N°76 Sept07

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www.mjsgers.canalblog.com Mêlée ouverte, opposition à muscler, 1ers actes de rénovation Page 1 : Édito. Page 2 : Impressions La Rochelle 2007 Page 3 : 100 jours... Page 4 : Attention à nos droits Page 5 : Impasse fiscale Page 6 : alternative de gauche Page 7 : Donne moi ton ADN Page 8 : Signez la pétition Avec son « ouverture », SARKOZY a créé la confusion, déboussolé en partie l’opposition. Du braconnage au 1 er gouver-

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Page 1: Utopie N°76 Sept07

Utopie Concrète !

Journal des Jeunes Socialistes Gersois. www.mjsgers.canalblog.com

SOMMAIRE:

Page 1 : Édito. Page 2 : Impressions La Rochelle 2007 Page 3 : 100 jours... Page 4 : Attention à nos droits Page 5 : Impasse fiscale Page 6 : alternative de gauche Page 7 : Donne moi ton ADN Page 8 : Signez la pétition

nement Fillon, aux nouveautés des secrétariats d’État, nous ne relevons que péniblement la tête. Il faut se le dire. Chacun aura une explication à ce fait politique, qui a existé à une autre pé-riode. La différence notable, c’est que cette « ouverture » s’ac-compagne d’une mise en scène médiatique au quotidien, où l’on nous vend la réussite programmée de cette soi disante méthode. Les 1ers « couacs » internes sont audibles, après la période du « gadget » politique, la réalité du quotidien revien-dra comme un boomerang en pleine figure, et malheureuse-ment je crois que la « chose publique » sera la victime collaté-rale de ces « gesticulations et de ces démangeaisons » ! Cette posture fait illusion. Les mécontentements grondent même s’ils ne sont pas forcément relayés par une opposition qui cherche encore sa place, son leadership et qui vient d’entamer une rénovation.

En cette rentrée politique, la mêlée est ouverte et pour réussir les chantiers de la refondation, du renouvellement idéologique et pour gagner une bataille culturelle avant les élections, les socialistes doivent muscler leur opposition en posant pour les prochaines échéances électorales nos 1ers actes de rénovation.

Ouvrons les yeux aux « téléspectateurs citoyens », sortons des « sentiers battus » des individualismes outranciers et du sentimentalisme politicien, et faisons encore et toujours de la politique. Expliquons les inégalités, mettons en pers-pectives les solutions de politiques réussies à gauche, posons des rapports de force profitables à ceux qui ne possèdent pas pour que le pouvoir d’achat progresse ra-pidement pour tous, innovons dans les taxations pour récupérer des marges de manœuvre pour nos systèmes de protection sociale ; créons la dynamique à gauche autour d’un projet rénové et refondé. En prenant en compte les réalités sociales, en apportant des réponses pragmatiques, en soulageant quand il le faut, en changeant au bon moment les systèmes de protection et les outils de l’action publique. Cela passe par 3 engagements majeurs : Éducation d’abord, un choix de développement durable, ensuite, ou les questions sociales, environnementales et économiques coexistent et évo-luent ensemble, et enfin dans un cadre, la République, par un renouvelant de la citoyenneté. Une fois de plus, retroussons nos manches. Donnons aux municipales et aux cantonales de 2008, les premiers ac-cents de notre rénovation. En réaffirmant avec force notre identité et nos valeurs, en préparent les générations politiques de demain, en créant des dynamiques nouvelles et des réseaux d’action populaire, ayons de l’audace à gauche dans les répon-ses politiques, sans reniement et sans résignation. Construi-sons ce socialisme municipal du XXI siècle pour gagner en 2012.

Michaël BOUTINES [email protected]

Mêlée ouverte, opposition à muscler, 1ers actes de rénovation

Les faits divers, il les transforme en « coups médiati-ques permanents », avec « l’ouverture à gauche » il fait sienne la garantie de réussite politique de son gouverne-ment, de part son omniprésence de chef d’État, de chef de gou-vernement, de chef de majorité, SARKOZY a créé une période de doute dans l’opposition, en la rendant inaudible et en partie inopérante. Pendant ce temps là, il mène des réformes injustes (cf.dossier central), brutale en matière de répression sur l’immi-gration, dangereuse par le fichage permanent de tous les actes administratifs et de police.

Chien qui mort, obsèques, accueil de parents, infir-mières, vacances de luxe, architecture, tous les sujets sus-citent de la part de SARKOZY une réaction politique, un communiqué de presse, une phrase simple à retenir. Tout est mesuré, réfléchi, calculé, rien n’est laissé au hasard. En adop-tant une simplification du discours et des raccourcis désastreux pour les sujets de société, le Président parle aux français et à la France. En se montrant aux cotés de stars du cinéma, de la chanson, du show-biz, via le tube cathodique, il lisse son por-trait. En transformant l’Élysée en studio de télévision perma-nent, il inonde les rédactions des télés, des radios, la presse écrite ou le web. Il y a des poches de résistances qui dénoncent cette « communication d’État » version XXI siècle. Tout y est soufflé, encouragé, récompensé mais rien ne s’impose, tout s’a-chète, se monnaye, s’échange sans oublier de promouvoir les amis du pouvoir, et d’offrir en contre partie, des ventes d’une partie de l’outil industriel et économique de l’État. Même si nous ne sommes pas à l’abri de la prochaine « fausse ou vrai annonce » ou du prochain rebondissement des nombreux épisodes de la mauvaise série B élyséenne, SARKO-ZY reste avec ses « frasques » le feuilleton apprécié des français au regard des indices de satisfaction de la « démocratie sonda-gière ».

Avec son « ouverture », SARKOZY a créé la confusion, déboussolé en partie l’opposition. Du braconnage au 1er gouver-

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Impressions à La Rochelle 2 Brèves :

Dans la rubrique qui a dit ? « On embauchera plus si il est moins compliqué de licencier » Il s’agit de Laurence PA-RISOT, Présidente du MEDEF, dans un entre-tien au journal « Le Monde » qui salue égale-ment les réformes entre-prises depuis l’élection de SARKOZY. L’Université d’été du Medef s’est ou-verte avec l’annonce de la visite du Chef de l’État...

Le chiffre du mois : 7 C’est le nombre de conseillers qui quitte l’é-quipe ministérielle de Rachida DATI. Réorga-nisation, conditions parti-culièrement houleuses, pour des raisons « strictement personnel-les » pour un future ma-riage… Tous les formes d’excuses vont y passer, aucun adolescent ne pourrait en faire autant avec ses parents !

En tout état de cause, ce n’est pas de sa responsa-bilité, c’est une simple réorganisation aucun lien avec la réputation « d’avoir mauvais carac-tère », il lui faut seule-ment une équipe suive le rythme des projets qu’elle souhaite mener sur tous les fronts et en plus elle veut les meilleurs… Vu l’ambiance pas sûr que les meilleurs « de droite » frappe à la porte...

L’Université d’été : on m’en a parlé, j’en ai rêvé, je l’ai fait.

Des camarades de tous les horizons du pays se pressent à l’en-trée de l’espace Encan. Suite à la séance d’ouverture, armée de mon cahier militant, je me rends aux premiers ateliers de l’a-près-midi : l’individualisme contemporain et l’élection, animé par Henri Weber, les médias dans le moment électoral, présidé par Eli-sabeth Guigou…

Les débats sont intenses mais l’ambiance bon-enfant, un air de rentrée anticipée plane dans les locaux. Sur les bancs de l’univer-sité, les échanges sont animés : Y a-t-il une droitisation de la société française ? Quels liens entretiennent les médias avec le pouvoir ? Le niveau des discussions est élevé, on parle de crise du civisme, de ba-

taille idéologique. Toutes les tendances s’expriment, des camarades du PS habi-tués des universités d’été, nous font par-tager leur expérience. Le Parti Socialiste, c’est une grande famille. Le soir, nous rejoignons l’espace MJS pour une rencontre avec Fran-çois Hollande. Cette fois encore, on ne mâche pas ses mots : déçus, indécis, ou

optimistes, les militants s’inquiètent de l’avenir du Parti. L’élo-quence et l’humour du premier secrétaire mettent finalement tout le monde d’accord, cependant les doutes persistent : la refondation de-mandera du temps, du travail, mais surtout des consensus. Le samedi matin, j’ai l’occasion de croiser un grand nombre de nos élus : j’échange quelques mots avec Philippe Martin, Bertrand Delanoë et Henri Emmanuelli donnent une interview, Ségolène Royal assiste en simple militante à un atelier sur l’extrême gauche dans les élections… C’est une ambiance à la fois simple et surréa-liste. Le syndicalisme n’est pas non plus oublié, avec la présence de Bruno Juillard, venu présenter les revendications de l’UNEF quant à la réforme de l’autonomie des universités. Tous sont unanimes : à la rentrée, il va falloir lutter. L’université d’été de La Rochelle c’est aussi et surtout des rencontres : banquet républicain, soirées au café avec des cama-rades du Gard et de la Loire-Atlantique, ponctués par quelques chants de l’internationale… On échange nos impressions sur les ateliers de la journée, et, bien vite, la question de la refondation est remise sur le tapis. Les divergences d’opinion de nos aînés se font également sentir chez les MJS : Sociaux-démocrates, JSR, Nouvelle Gauche, chacun veut faire entendre sa voix et veut rallier ses cama-rades à son idéal. Les discussions se terminent très tard au camping, autour d’un verre. Des numéros sont échangés, on promet de pour-suivre le débat le lendemain ou durant les congrès à venir. Ces trois jours furent une expérience extraordinaire à tous les niveaux. Pour une toute jeune militante, l’université d’été est une formidable école : des ateliers toujours instructifs, des ren-contres enrichissantes, qui m’ont permis d’étoffer un peu plus ma culture politique. Mais surtout, l’envie de se battre pour refonder la gauche, pour avancer encore vers l’union, et pour, ensemble, lutter pour une France plus sociale, et socialiste…

Julia VERGNE

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Attention à nos droits.

100 jours sous Sarkozy100 jours de régression sociale.Et ce n’est que le début...

100 jours de déroute pourles plus faibles...- Limitation du droit de grève

- Désengagement de l’état dans les univer-sités

- Politique pénale “tout répressif”

- Cadeaux fiscaux pour les riches

Une route dangereuse

pour l’avenir

- Augmentation des frais médicaux

- Fin du CDI et destruction du Code du

travail

- Affaiblissement du service public

- Hausse de la TVA

Au retour des vacances, ne tombez pasdans le panneau de la droite .

mjsfrance.org Fiers d’être socialistes.

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Autonomie desuniversités,Autoroute vers lesinégalités

Une loi prétexte de la droite pour organiserles inégalités entre université, et faire croireque le gouvernement n’est pas responsablede leur asphyxie financière.

Désengagement financier de l’Etat dansle Service Public d’EnseignementSupérieur : La gestion autonome du bud-get, des bâtiments et du personnel entraî-nera de fait des recherches de financementsvers le privé. Demain, si une universitémanque d’argent, le gouvernement aurabeau jeu de dire que c’est de la faute del’université.

Vu l’état de délabrement des bâtiments, il yaura dès l’année prochaine deux typesd’universités : celles qui consacrent de l’ar-gent à leurs étudiants, et celles qui devrontconsacrer de l’argent à leurs bâtiments.

Cette nouvelle gestion va augmenter les iné-galités entre les étudiants (augmentation desfrais d’inscriptions) et entre les établisse-ments.

Une précarisation accentuée despersonnels avec la légitimation du recru-tement par contractualisation.

Une réforme inadaptée qui n’apporteaucune solution aux vrais problèmes (ladémocratisation, la lutte contre l’échec enpremier cycle, l’orientation, l’insertion pro-fessionnelle, les conditions de vie des étu-diants…)

International :route glissantepour l’image dela France

Infirmières Bulgares : récupéra-tion et affaires de gros sous.

Le Président de laRépublique a le culot defaire croire que c’est luiqui a fait libérer les infir-mières bulgares alorsque l’Union Européenne a négocié pen-dant des années pour parvenir à cettelibération. Cette récupération s’est faiteen échange de la signature de contratsd’armement secrets avec le régime dic-tatorial de Kadhafi.

Afrique : soutien aux dictatureset discours néocoloniaux.

L’une des premières visites de Sarkozyen Afrique fut une rencontre avec OmarBongo, dictateur gabonais. Le discourstenu cet été aux étudiants sénégalais àDakar a choqué les Africains : «jamais il ne vient à l’Afrique à l’idée desortir de la répétition pour s’inventer undestin » a déclaré le Président.

Etats-Unis : un des derniersamis de Georges Bush

Alors que Georges Bush est discréditédans son propre pays et dans le mondeentier, Nicolas Sarkozy lui rend visiteen vacances, en dehors de tout cadreofficiel.

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Donner plus à ceuxqui ont plus : lespauvres passent au péage !

Une réforme économiquement ineffi-cace

La loi fiscale favorise le capital audétriment des revenus du travail.Promouvoir la rente comme l’exigele Medef relancera sans doutel’épargne des plus aisés mais ne permettra pasd’accroître la consommation et de favoriser lacroissance et l’emploi. La faible croissancedepuis le début de l’année et le niveau bas ducarnet de commande des entreprises rend irréa-liste le scénario selon lequel les salariés pour-raient faire plus d’heures supplémentaires.

Une série de mesures injustes sociale-ment

Le bouclier privilège de l’UMP bénéficiera aux10% les plus riches de la population. Pendantce temps, le SMIC n’a augmenté que de 2,1%alors que les loyers vont augmenter de 2.5%dès septembre. La quasi suppression des droitsde succession participent de la même politique:donner plus aux plus riches.

Une loi irresponsable sur le plan bud-gétaire :

La droite prive la puissance publique de res-sources utiles en accordant des cadeaux fis-caux. Elle devra faire un choix très vite: suppri-mer encore plus de postes de fonctionnaires audétriment de la qualité des services publics ouaugmenter d’autres impôts comme la TVA audétriment du pouvoir d’achat des Français lesplus modestes.

Justice : l’impasse dutout répressif.

Entraves aux principes fonda-mentaux de la justice démocrati-que

Indifférente aux réalitésindividuelles la réformepénale remet en cause leprincipe d’individualisa-tion des peines et laliberté de décision du juge. En clair,cette réforme fait de la justice d’abat-tage la règle.

Elle fait des mineurs sa première ciblepuisque les peines planchers s’appli-quent à tous, dès l’âge de 13 ans etque le principe à valeur constitution-nelle de l’atténuation des peines pourles mineurs est bafoué.

Une vision purement répressivecontre-productive

Sous couvert de lutte contre la récidive,c’est une machine à créer de l’enferme-ment que l’on actionne à un moment oùla France atteint un taux d’incarcérationinégalé depuis 1945.

Sans mesures éducatives du mineurdélinquant et sans aucune politiqued’accompagnement et de réinsertionsociale, il est impossible de vouloir lut-ter efficacement contre la délinquance.

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l’alternative à gauchec’est notre contre-pouvoir.

J’ai entre 15 et 29 ans, je veux construire un autre avenir à gaucheo Je souhaite recncontrer un responsable dans mon départemento Je souhaite adhérer au MJS

Nom : Prénom :Adresse :Code Postal : Ville :Téléphone :Mail : Age : o Lycéen o Etudiant o Salarié o Chômeur o Autre

A renvoyer au MJS 10 rue de Solférino 75007 Paris

La droite est au pouvoir pour cinq ans. Ces cinq ans vont être particuliè-rement durs pour notre génération.

Sarkozy veut faire basculer la France dans une société àl’américaine. La droite veut mettre à mal les mécanismes de protectionsociale (retraites, sécurité sociale, franchise santé), d’éducation (libérali-sation des universités, éducation à plusieurs vitesses), de redistribution(Suppression de l’ISF, hausse de la TVA), d’emploi (contrat de travail,droits des travailleurs).

La jeunesse s’est déjà mobilisée ces dernières années comme lors dumouvement contre le CPE pour défendre les valeurs de solidarité, dedignité, d’égalité et de justice sociale.

Pour se défendre et pour reconstruire un projet d’alterna-tive, il faut s’organiser.

La gauche doit reconstruire un projet capable de mobiliser toutes celleset tous ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre. La gauche dedemain doit être décomplexée dans sa volonté de transformer la société.

Le MJS a vocation à rassembler tout jeune de gauche qui souhaite luttercontre l’ordre établi et proposer un projet de société alternatif.

Adhérer au Mouvement des Jeunes Socialistes, c’est donner des for-ces à un contre-pouvoir militant contre une droite qui bénéficie detous les leviers politiques et médiatiques.

Adhérer au MJS, c’est mener la bataille des idées avec une organisationde jeunesse autonome et peser dans les grands débats qui per-mettront à la gauche de reconstruire l’avenir.

Cette gauche ne se fera pas sans notre engagement.Rejoins-nous.

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7 Donne moi ton ADN...

Quand la croissance n’est pas au rendez-vous, que les situations sociales se cristallisent, la peur de l’autre, de l’étranger devient un moyen pour le gouvernement Fillon de détourner l’attention. Alors la rentrée parlementaire s’ouvre sur « une promesse de campagne concernant l’im-migration choisie » mais là encore par un « coup médiati-que » les tensions politiques s’arrêtent sur un sujet plus précis : les étrangers en situation régulière se voient mena-cés de ne pas pouvoir se retrouver en famille. C’est ainsi qu’un test ADN serait demandé pour valider leur filiation. Les enfants ne pourraient se voir délivrer un titre de sé-jour à la condition que leur ADN ait de nombreuses ca-ractéristiques communes avec un de leurs parents. Quel député est à l’origine de cet amendement ? Thierry MARIANI, rétrograde devant l’éternel, pourfen-deur du PACS, de l’IVG et qui déjà en début d’année sou-haitait exclure les étrangers en situation régulière du béné-fice du Droit au logement opposable. Bref, un « humaniste » de haut vol. Celui-ci nous explique que de nombreux États Eu-ropéens ont adopté ce système. Mais les cheminements sont différents. Le procédé est inversé ce sont les person-nes qui demandent à y avoir recours car elles n’arrivent pas à démontrer leur lien de filiation. Ici, le test ADN est un outil juridique utilisé par celui qui réclame justice, c’est un moyen et non une fin. En France, c’est l’Etat qui exige-ra ce test pour refouler les postulants. Le gouvernement nous affirme que le test ne serait pas obligatoire. L’emploi du subjonctif laisse bien enten-dre que sans le test ADN, les papiers tant attendus pour-raient ne jamais être reçus. Le procédé doit aussi alerter sur des questions techniques. Où seront pratiqués et réalisés les tests en France ou dans le pays d’origine ? Si les tests sont pratiqués dans les pays d’origines, comment être sûr de leur qualité ? Rappelons que les pré-lèvements pour réaliser des tests ADN nécessitent des conditions très strictes pour éviter toutes contaminations et qu’il faut de même être certain de la stérilité du matériel. Ensuite la majorité des laboratoires étant en Europe ou en Amérique du Nord, comment les y faire parvenir rapide-ment, toujours dans des conditions drastiques afin de per-mettre qu’il n’y ait aucune contamination ou dégradation du prélèvement dans la chaîne d’expédition. D’autre part, si le gouvernement stigmatise la fraude des actes d’état-civil des pays de départ, ce qui « imposerait » ce test ADN selon lui, quelle fiabilité pour ces résultats ? Pourquoi ne pas imaginer la création de réseaux parallèles avec monnayage de tests s’étant avérés positifs ? Les marchands de « clandestins » profiteront et s’enrichiront avec ce nouveau dispositif.

Quelle certitude la France peut-elle avoir qu'au-cun petit malin n'ira vendre des tests de mauvaise quali-té ou faux à des personnes victimes de leur crédulité ? Ceux-ci arriveront dans les consulats en se disant qu’ils vont pouvoir obtenir le précieux sésame pour la France et il n’en sera rien ! Quant aux tests réalisés en France, que devien-dront-ils une fois les résultats obtenus ? Combien de temps les laboratoires les stockeront-ils ? Avons-nous la certitude que seuls des examens de « filiation » seront réalisés ? Ce sont autant de questions qu’il nous faut nous poser, car si l’on espère que ces tests soient réali-sés par des laboratoires publics pour éviter que les la-bos privés ne s’enrichissent encore un peu plus de la misère de ce monde, que deviendront les échantillons des prélèvements ? Que deviendront les résultats obte-nus ? Est-ce qu'ils seront exploitables par le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques ? Et si les tests ne peuvent être gardés que pour un temps très limité, il y a fort à parier qu’une évolution prochaine de la loi, pourquoi pas après les municipales, pourrait modifier le temps de conservation des don-nées. Ensuite qui ira bien se soucier de ce qu'il en ad-viendra ? Pourquoi ne pas imaginer des transferts plus ou moins opaques qui permettraient de récupérer ces données par le FNAEG. Après tout notre « Little Bro-ther » national souhaiterait atteindre très rapidement les 5 % de la population française fichée. Est-ce que ce ne serait pas une facilité de continuer après les nombreux « délinquants » de qui les autorités peuvent exiger au-jourd'hui un prélèvement ADN pour un fichage, de s'attaquer aux immigrés, qui sont comme chacun le sait des criminels en puissance…. Un échange de fichier entre les laboratoires exécutant les recherches ADN et la police permettrait peut-être de résoudre les délits plus rapidement…. Voilà un certain nombre de raccourcis que ce gouvernement n'hésitera pas à employer. Enfin, ces tests ADN posent des questions d’éthique. En effet dans la loi française le recours à des tests génétiques est très encadré, et ils ne peuvent être réalisés qu’avec le consentement de l’intéressé, et pour des raisons médicales, pénales ou scientifiques. Le but étant d’éviter certaines dérives eugéniques ou même la discrimination génétique… Là nous avons affaire à des raisons purement administratives, avec certes un but de fichage des « délinquants en puissance ». Bien sûr dans notre cas les intéressés donneront leur consentement, après tout auront-ils un autre choix ? Mais avec ces modifications qui ne concernerait qu'une partie minoritaire et déjà soupçonnée de la so-ciété, la loi est en train d’être détourné. Soit il n'y aura pas d'autre modification et donc pourquoi aller appli-quer à d’autres ce que l’on refuse qu’il soit appliqué à la

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Aurélie VILLAIN [email protected]

8 … Signez la pétition

Charlie Hebdo et SOS Racisme lancent la pétition contre les tests ADN. En instaurant des tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d’un regroupe-ment familial, l’amendement Mariani, adopté par l’Assemblée Nationale, fait en-trer la génétique dans l’ère d’une utilisa-tion non plus simplement médicale et judi-ciaire mais dorénavant dévolue au contrôle étatique. Cette nouvelle donne pose trois séries de problèmes fondamentaux. Tout d’abord, des problèmes d’ordre éthique. En effet, l’utilisation de tests ADN pour savoir si un enfant peut venir ou non rejoindre un parent en France pose d’emblée cette question : depuis quand la génétique va t’elle décider de qui a le droit ou non de s’établir sur un territoire ? Au-delà, depuis quand une famille devrait-elle se définir en termes génétiques ? Sont pères ou mères les personnes qui apportent amour, soin et éducation à ceux et celles qu’ils reconnaissent comme étant leurs enfants. Ensuite, cet amendement fait voler en éclats le consensus précieux de la loi bioéthique qui éloi-gnait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté. Enfin, cet amendement s’inscrit dans un contexte de suspicion généralisée et récurrente envers les étrangers qui en vient désormais à menacer le vivre ensemble. Car tout le monde s’accorde à dire que la fraude au regroupement familial ne peut être que marginale au regard des chiffres d’enfants annuellement concernés et au regard de l’absence de raison substantielle qu’il y aurait à frauder dans ce domaine. En ef-fet, quelle étrange raison pousserait les immi-grés à faire venir massivement dans notre pays des enfants qu’ils sauraient ne pas être les leurs ? Autrement dit, l’amendement instaurant les tests ADN n’a pas pour fonction de lutter contre une fraude hypothétique mais bien de participer à cette vision des immigrés que nous récusons avec force.

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population française ? Soit on commence par une marge de la population, et peu à peu l'État nous demandera notre ADN pour une raison X ou Y. De plus, cet amendement remet en cause un des fondements de notre société qui est que la biologie (et donc l’ADN) n’a aucun lien dans la filiation, c’est la recon-naissance qui importe. Combien de drames humains verrons-nous se jouer avec des enfants qui se verront interdire de rejoindre leurs pa-rents car ils se découvriront, à cause de ces tests, illégiti-mes ? Non seulement ils se verront exclus d'un droit de vivre en famille mais en plus ils perdront une famille à la-quelle la France estime qu'ils n'appartiennent pas suffisam-ment pour se retrouver. Qu'en sera-t-il des familles recomposées ? Se retrou-veront-elles eux aussi exclus de visa ? Pensons aux petites Judith et Jeanne-Marie qui ne pourront pas suivre papa Nicolas si de telles mesures venaient à se généraliser ! Et que dire des enfants adoptés ! Eux aussi se re-trouveront-ils comme des sous-catégories ? Comment ré-ussiront-ils à braver ses tests ADN devenu normes d’un pays qui a si longtemps été vu comme celui des Droits de l’Homme ? Un pays qui n’admettrait plus le Droit de vivre en famille, principe reconnu par la Convention Euro-péenne des Droits de l’Homme. Réveillons-nous et battons-nous pour que cet amen-dement soit supprimé ! Réveillons-nous et battons-nous pour que l’ensemble de cette loi sur l’immigration choisie soit supprimée ! Réveillons-nous et battons-nous pour que ce gouvernement soit supprimé ! Parce qu’aujourd’hui j’ai mal à ma France. Mal à cette France terre d’accueil et pays des libertés !