UZurf Magazine >1 Saison 1

L’EDITOBienvenue dans le monde d’U Zurf, le premier trimestriel corse dédié au surf, snowboard, paddleboard, skate et BMX pour les jeunes et moins jeunes qui glissent sur nos vagues, nos montagnes ou nos skateparks. U Zurf. Ce maladroit barbarisme « décalé » pour sympathiquement et collectivement adopter ces sports et lifestyles qui ont logiquement pris place dans le cadre naturel de la Corse. Vous, qui lisez ces lignes aujourd’hui, êtes déjà partie prenante de cette aventure et avez déjà intégré la riding community nustrale. Le monde d’U Zurf ? Portraits et rencontres, la vie de la scène locale, la vôtre, est sous les feux, mise au centre de l’action et de notre attention :

U Zurf, You surf !

Pour enfin donner une mémoire à ces moments magiques et éphémères il nous fallait les figer sur papier (recyclé…..on préfère !). De futilités en questions de fond, d’actions en dossiers, U Zurf vous invite au voyage dans son petit monde. Pour l’aventure, pour le partage, pour vous, et pour longtemps on l’espère !

LE MAGAZINE MULTIGLISSE RENVERSANT !!!

Nous vous proposerons bien sûr l’actu’ de votre univers chéri dans les brèves de la rubrique «U Buzz».

Vous voulez vivre ou revivre les sessions et moments épiques de surf, snowboard, paddle, skate et BMX et rencontrer leurs acteurs ? Feuilletez «U Focus». Pour les amateurs et amoureux de nature, d’art de vivre, notre conscience écologique s’exprimera dans la rubrique «U Life» et s’interrogera sur des questions tout aussi sérieuses avec notre U Doc’ !

Votre avenir se profilera dans le «U‘roscope»! Et puis le shopping, les tests… et l’impitoyable Jonathan le Goéland ! Vous êtes prêts pour une virée au coeur de la Corse qui glisse ?

You Surf !

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facebook/francis uzurf

MODE D’EMPLOI

>1 SAISON 1 AVRIL 2012SOMMAIRE

5

U BUZZ 4/5 RCA Night Fever

7 Capo surf club

Paddle race Bonifacio

8 Surfbike Motors

U FOCUS

U LIFE50 Ca rend sourd

U SHOP

52 Pola Shooting

U ROSCOPE58 Ce que l’avenir vous réserve

10 Jean-Valere Bordenave

Le surf et le shape Sauce Cap Corse 22 Dossier

Surfboard Design

28 Local trip

Surf Trip hivernal en Balagne

34 Big wave riding

36 Flashback hiver 2011/2012

42 Ese Attack

U ZURF5, rue du Bataillon de choc, 20090 AjaccioTel : 04 95 23 30 [email protected]

RédactionJean-Phillipe di GraziaSandrine StatutoAlain Riera

PhotographieStéphane DesjobertJean-Phillipe di GraziaMartine Desjobert

MaquetteSARL DESJOBERTFabienne Terrone CianfaraniPauline De Sousa

IllustrationMarc GoncalvesDume Santoni

RemerciementGilles PerezSebastien DominiciJérome GarceranFred Cianfarani

Impression1000 ex. sur papier recyclé

PHOTOS COUVERTURESJean-Marie ManciniSebastien Broue Photo : Stéphane Desjobert

6 U ZURF / AVRIL 2012

RC2A Night feverC’est dans le speed le plus total mais avec une formidable énergie que nos amis Thomas Espino, Martin Torregrossa et leur bande du Riders Club 2A-RC2A nous ont concocté une petite «night session indoor» sous le signe du skateboard. Ambiances rock/électro.

L’événement était organisé le 23 décembre 2011 dans un joli hangar du pôle d’activités de la Gravona. Mini rampe sur laquelle les kids ont pu se déchaîner en skate et en trott’, musique live, coupes de champ’ et bonne humeur pour une soirée inédite.

Décontract’ et intergénérationnel, l’événement a réuni quelques 170 skateurs et sympathisants : surfers, rollers skaters, « trott riders » et les curieux venus passer un moment sympa...

Côté musique, les Casablanca Drivers puis Dr Syd and the bishop Killers ont envoyé les watts pour rythmer les grinds avec la rock attitude qui s’imposait ; plus tard, les sets électro’ de l’association Muselek, appuyés par les percus de Farid Medjane ont fait monter l’ambiance.

En extérieur, les stands de Sunset surfhop, Yemanja surfshop, Surfbike motors avaient répondu présents et exposaient matos, nouveautés pour compléter l’organisation de la soirée.

Thomas, Martin, le RC2A et leurs partenaires pouvaient avoir la banane : tous les ingrédients étaient réunis autour d’un noyau de passionnés prêts à en découdre. La rampe n’a pas désempli pendant des heures…Il est clair que la new generation du skate ne demande qu’à s’exprimer sur de nouveaux modules et varier les plaisirs du park place Miot. De là à imaginer renouveler l’événement avec une plus grande structure skateable, WAW !... Le RC2A a de la suite dans les idées…on vous tient au courant !!

Photos : Gilles Perez

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CAPO SURF CLUB Et c’est reparti pour un tour !!Après le succès de l’été 2011, Le Capo Surf Club ré- installera sa cabane sur la plage de Capo di Feno. Dès les vacances de Pâques (le 23 avril) et jusqu’à mi-octobre, cours collectifs, individuels, stages de multi-activités, location de matériel (kayak, windsurf, Paddleboard et surf), et bien sûr le «surfit» pour les filles, seront proposés, animés et encadrés par François Santoni et Maeva Akbi.

L’équipe du Président Guillaume Mileo ne chôme pas !

A venir aussi, un riche programme de compétitions et une journée «portes ouvertes».

Nouveauté 2012, les conditions de vagues du jour seront observables sur le website du club par webcam.

PADDLE RACE BONIFACIO A vos pagaies, prêts ? Ramez !

www.caposurfclub.com Mobile : 06 09 42 82 76 La Cabane : 04 95 21 07 13www.facebook.com/caposurfclub

Infos et inscriptions : [email protected] / [email protected]/Le-Bonifacio-SUP-Race

C’est le week end des 23 et 24 juin que sera donné le top départ de la 1ère Paddle Race de Bonifacio, organisée par l’Association Glisse and Corse et le Bonifacio Windsurf.

Une cinquantaine de participants sont attendus sur plusieurs parcours, dont une épreuve « longue distance » dans le cadre grandiose des bouches de Bonifacio et des îles Lavezzi. Les conditions météo préciseront les différents tracés envisagés pour la longue distance en « downwind »: de Piantarella vers Capu Pertusatu ou de la baie de Santa Manza à Rondinara.

Au-delà de l’épreuve elle-même, un sacré spectacle en perspective pour les participants, de même que de bons moments de détente et de convivialité au cours des animations nocturnes au programme.

Ouverture boutique Surfbike Motors Bonne nouvelle pour vous les riders ajacciens avec l’ouverture de l’atelier-boutique Surfbike, où se rencontrent les univers du Dirt-Bike et du surf, les passions de Franck et Yohan Olk.

Fusion de l’atelier de shape Ruddy Surfboards et d’un atelier de vente, réparation et préparation spécialisée en dirt-bikes et Dax, Frank et Yohan vous proposent leur gamme de Dirt Bikes et de planches de surf «maison».

Les Dirt-Bikes ? En clair, de toutes petites moto-cross, de petite cylindrée mais qui «envoient les watts»…….bref, toutes les joies, le fun du cross et de l’enduro avec une petite machine maniable, nerveuse, économique (premiers prix à 600€ !!) et à l’entretien facile. On retrouve les machines YCF entre autres.

Pour ce qui est des planches, l’atelier de shape a été installé dans l’arrière-boutique et Frank, qui s’investit dans la fabrication de nos joujoux favoris depuis quelques années déjà, vous propose des planches à la commande, ou bien peut mettre l’atelier à la disposition de ceux qui voudraient les réaliser eux-mêmes, ou se « faire la main » avec les conseils du patron. Certains shapent leurs planches et demandent à Frank de les stratifier, lui qui maîtrise parfaitement la manipulation des résines.

En plus de la vente de ces joujoux pour rider la mer ou les pistes poussiéreuses, Franck et Yohan sont de bons docteurs qui sauront s’occuper de votre matos : réparation des petits et gros bobos de vos planches favorites, entretien de votre bécane à des prix plus que raisonnables.

SURFBIKE MOTORS Rue des Romarins (derrière le quartier des palmiers) 20000 AJACCIO Tel. 06 28 02 26 28 www.surfbike-motors.com

Surf, paddle, skate... envoyez-nous votre plus beau cliché avant le 15 mai.Les meilleurs seront pré-sélectionnés et soumis au vote des internautes sur notre page facebookfacebook/ francis uzurf

Le gagnant verra sa photo éditée dans le prochain numéro. Bonne chance !

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CONCOURS PHOTOS

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PLAYLISTBenny Sing> Big brown eyes

Ce trimestre, U Focus met la lumière sur une figure incontournable du surf insulaire : shaper, surfer de grosses vagues, et parmi les pionniers de la scène surf insulaire, Jean-Valère Bordenave est « tombé dedans quand il était petit ». Surfer expérimenté et fabricant de planches de surf en Corse, la mer c’est son affaire. Le Cap Corse, sa patrie. La fabrication de planches est SA quête du Graal. Il a relevé le défi de créer son atelier.Guarda què! JVB ci apre e porte di a so’ “Shaping Room”.

Fred cherchait une 6’4 un peu plus racée que la sienne

adaptée aux vagues creuses qu’il affectionne tant ; Il décide

d’aller la commander à un artisan-shaper, qui la lui fabriquera.

Passer par les racks des surfshops, c’est plus facile ; mais ce

petit luxe, pas inaccessible, relève du «cousu main», le rapport

avec l’artisan en plus ! Comme Jean-Valère, de nombreux

artisans-shapers produisent des planches à petite échelle,

avec un haut niveau de finition et survivent à la globalisation

de l’industrie du surf. On les retrouve du Pays Basque à la

Californie en passant par l’Australie ; sauf que là, Fred se dirige

vers Grisgione, dans le Cap Corse, à quelques encablures au

nord de Bastia.

Dans ce petit village aux allures de crèche de bord de mer,

avec ses petites maisons de schiste du « Cap », couvertes

de «teghje» et calfeutrées dans le vert profond du maquis, le

temps semble à l’arrêt. Pourtant, au fond de cette petite ruelle

face à la mer, une collection de thrusters, guns, longboards et

paddles colorés indiquent la présence de cet artisan atypique.


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Jean-Valère a embrassé le surf à la fin des années 80, avec une poignée de vrais amis (qui le sont toujours) en quête d’aventures sur les spots vierges du Cap Corse, de la Balagne et de l’ Agriate... c’est un pilier de l’équipe des surfers bastiais : un caractère entier au sein d’un groupe de surfers à l’énergie extraordinaire : « A squadra di u Marosulu ». Né en 1975 et élevé sur les rivages de la Tyrrhénienne, il est connu et reconnu sur

nos rivages bien sûr, mais aussi au-delà de nos frontières régionales.

Il accueille Fred chaleureusement chez lui, et après avoir donné le biberon à Marosulina, sa fille, le conduit vers son atelier flambant neuf. L’occasion pour nous de découvrir les installations et retracer son parcours. Il parle fort et son regard bleu Méditerranée brille toujours de la même passion.

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Après avoir fait ses armes de surfer sur le terrain local, de Pietranera à Pinarello en passant par Giottani et Santa Severa, JVB, lycéen, ne vit que pour l’idée de surfer l’océan et les tubes de l’Atlantique. Fauché comme les blés, en 1995, son plan pour se rapprocher de l’océan Atlantique est de décrocher le bac, une bourse et une inscription à la fac de Pau... pas encore fixé sur les études qu’il va poursuivre, il sait en revanche qu’il partira avec sa 8’6 rouge, shapée dans l’appartement familial, et qu’elle sera utile à « La Nord », vague aussi massive que mythique d’Hossegor, ... Avec un taux d’assiduité record sur les spots des Landes et du Pays Basque, les belles sessions se succèdent et les rencontres aussi. D’abord, avec Maurice Cole. Le célèbre shaper australien, officiant pour le team Rip Curl (et un certain Tom Curren !), lui ouvre les portes de son atelier, le chaperonne et lui donne les tuyaux essentiels pour passer à la vitesse supérieure dans la fabrication de planches. C’est le déclic et, à partir de cet instant, JVB ne s’arrêtera plus de shaper. Autre heureux hasard et à son plus grand étonnement : Robbie Page, surfer emblématique du World Tour des années 90 qui, cherchant un partenaire sérieux pour surfer La Gravière un jour de gros, l’invite pour une session forte en émotions. Le JVB que nous rencontrons aujourd’hui

est, en quelque sorte, né à ce moment-là…A son retour au Pays, en 1996, il créera avec ses inséparables potes Dumè Santoni, «Snake» Mélaine, «Kanu» Ventura et Seb « Domi » Dominici, l’atelier «Blackstone» nommé en référence au lieu où le surf lui est apparu pour la première fois : Pietranera. Cette « coopérative » est un pas supplémentaire dans son aventure créatrice, dans un petit local fait de bric et de broc d’où sortiront plusieurs dizaines de planches, shapées par le gang bastiais. Aujourd’hui, riche de voyages surf autour du monde, d’expérience(s), de rencontres, et une bonne centaine de planches shapées plus tard, il a développé son propre atelier à Bastia, sur les hauteurs du Fango. Il peut y réaliser des planches de type thruster, gun, paddle, fish, à la demande et sur mesure et, parce que c’est important, pour pas plus cher qu’en surfshop. Visite...

surfer - shaper

Casevecchje, sur les hauteurs de Bastia. Dans ce local, notre ami s’est bien installé : 3 salles au total ; une de shape, une de stra-tification et déco, une de ponçage et finition. Cloisonnements, aération, maintien en tem-pérature, éclairages et outillage performant ne trompent pas : ici, ça bosse propre. La collection de templates (gabarits) sont les témoins de ses créations variées, ajustées selon la demande, au gabarit et au niveau du surfer.

« C’est un travail sans fin : il m’arrive de faire des planches en pensant que c’est la meil-leure que j’aie jamais faite et après avoir lais-sé le shape « reposer «3 jours je le modifie inévitablement ; c’est une quête sans limite, une obsession ».

Sur un tréteau, en finition, une 8’2 pintail. Su-perbe. Un vrai gun ; un bijou prêt à passer en stratification, les rails sont «descendus» de façon impeccable. Pas de rupture de courbe, des lignes équilibrées. Le genre de planche qui donne envie de surfer....avec une dédi-cace pour son client Yves, le même surfer qui lui avait passé sa première commande, en 1992.Plus loin, les commandes en cours : quelques paddle-boards pour des surfers corses ou azuréens (pas Brice !), un «thruster» hautes performances, un «fish» pour les vagues d’été... En chantier, comme surgi du passé et de l’atelier Blackstone, une évolution du «The Bow Model»: une création originale de

JVB, imaginée il y a 15 ans pour planer sur les petites vagues, bien avant la mode des shapes retros, de la tendance actuelle du « toujours plus court-plus large-plus épais » et du succès commercial de modèles comme les «Mini simmons», « Biscuit », « Plonka », entre autres...Jean se faisait déjà l’apôtre des planches dont les cotes devaient plus répondre aux besoins d’efficacité qu’au besoin d’imiter les planches des pros.….. Précurseur ?«J’ai jamais lâché ce projet, qui a beaucoup évolué ; j’en ai récemment fait une pour un surfer ajaccien, aux cotes qu’il voulait : l’arme absolue surtout pour les toutes petites vagues d’été, flottant presque autant qu’un longboard, mais de…….. 4’8 de long !!!»Puis, on traverse la salle de glaçage... «Les planches sont entièrement personnalisables : polyuréthane ou EPS, dérives fixes, « FCS fusion » et bientôt « Future fins », grammage des couches de fibre, renforts carbone, résine teintée, avec ou sans déco.... Maîtriser l’ensemble des techniques (shape, glaçage, ponçage) pour sortir un produit

L’ateLier

Jean-Valere Bordenave Tel : 06 13 71 36 7118 U ZURF / AVRIL 2012

compétitif au niveau des performances, de la finition et du prix est un travail énorme et combiner les caractéristiques qui intera-gissent sur une planche en est un autre : « La conception du design se fait en fonction du surfer, de son niveau, son gabarit, du type de vagues envisagées (…) le shape est un vrai travail de sculpteur, la déco une touche artistique, la stratification est du moulage minutieux et le ponçage s’envisage comme la tâche du meilleur des carrossiers ; toutes ces compétences sont réunies en de mêmes mains et en un même esprit », nous résume JVB.Après ce «tour du propriétaire», retour sur le projet de Fred: sa planche fétiche pour sa vague fétiche. Il préparera un diagramme côté, fidèle, avant de rentrer en salle de

shape et de réaliser le projet à la main. D’abord, les premiers coups de scie dans le pain de mousse, puis le rabot, le ponçage, la stratification et pose des dérives….. et jusqu’au coup de polish final. Jean Valère l’avoue : «il y a toujours une excitation particulière à mettre une board à l’eau pour la première fois ; le verdict, c’est la vague qui te le donne».

On a pu souligner l’expérience nécessaire pour maîtriser le processus de fabrication ; Encore faut-il pouvoir tester le matériel pour le faire évoluer et donc avoir le niveau tech-nique pour le faire.

Prix à partir de 540€euros pour un short-board custom, et 1250€ euros pour un paddle custom. Mais tout dépend vraiment du type de travail et des options.

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*une sorte de triathlon combinant 12 km de Paddle,6 km de transition à vélo et 930m de dénivelé de course en montagne

Vous l’aurez compris, le shaper n’est qu’une facette du personnage de JVB,

atypique et complet, ce numéro entier ne suffirait pas pour évoquer ses autres

facettes : nageur, skateur ou chasseur sous-marin…..et sa formation STAPS.

« Jean » le surfer fait progresser « JVB » le shaper. Et vice versa.

Il a été un des premiers en Corse à pratiquer le paddle. Avantage : avec la même

planche, on peut profiter de toutes petites vagues, de la grosse houle massive ou

se faire une balade en mer….. Il pratique de plus en plus, progresse et devient en

peu de temps l’ambassadeur d’un des leaders de l’industrie du paddle en France,

jusqu’à ce qu’il décide de développer sa propre gamme.

Et pour repousser l’engin dans ses limites, pourquoi ne pas vivre une aventure

exceptionnelle, pourquoi ne pas se confronter à un spot « World Class » ? C’est

donc entre autres équipements avec un paddle qu’il décide en 2008 de s’installer

quelques semaines sur le spot mythique de Gradjagan à Java en Indonésie. Les

surfers qu’il croise au Bobby’s Surf Camp ou au pic étaient assez peu enclins

et habitués à partager les vagues avec

un paddle rider mais ont bien accueilli

l’engagement évident de Jean sur des

vagues de 12 pieds et +, gagnant le

respect des moins commodes, comme

l’australien Eddie Blackwell.

Sa réputation grandit et le petit

méditerranéen se fait un nom. Il ira

jusqu’en ¼ de finale à la Coupe du Monde

de Paddle 2011 , à la Torche (Vendée).

Plus tard, invité au Pays Basque par les

frères Lizarazu (Peyo et Bixente) pour

le Belharra Challenge Azpitik Goiti*, il

Le sportif


D-R

termine avec une très honorable 11ème place et les honneurs de ses hôtes, dans la catégorie reine : en 12’6. Et puisqu’il est sur place, JVB en profite pour défier la vague de Belharra, en Paddle, dans un bon 5 mètres... JVB, comme encore hypnotisé par l’expérience détaille certaines impressions qui donnent la mesure de cette aventure…. genre « On a

marché sur la lune »……Pour définitivement laisser son empreinte dans l’histoire locale, c’est avec son vieux pote Dumè Santoni (à qui mieux – mieux !!!) qu’il a défié « Avalanche », le monstre liquide d’ «A Minaccia», au large de Capo di Feno, en janvier dernier. Une nouvelle aventure qui s’ouvre.

Jean est un pionnier, un découvreur. Ne se satisfaisant pas d’un travail « normal » qui le détournerait de sa passion, il relève le défi d’une entreprise de fabrication de planches là même où le surf était inconnu il y a peu de temps. Son envie de découvrir l’a toujours animé pour vérifier si une dalle rocheuse ou une pointe inaccessible pouvait creuser une belle vague, au large du Cap Corse ou des Agriate. Car c’est avant tout d’ici qu’il se revendique. Loin d’être blasé ou de « se la raconter », il reste prêt pour une aventure sportive ou humaine de tous les instants. Il semble encore appliquer les règles « simples » que lui avait proposées Robbie Page, ce jour-là, à La Gravière dans des vagues géantes : « just take-off, bottom-turn and Waouwww, let’s go !!!! ».Et c’est exactement ce qu’a dit Fred quand il a testé sa planche, un mois plus tard, sur une de ses gauches préférées, près d’Ajaccio……

retour aux sources


PLAYLISTThe Who> The real me

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L’alchimie du plaisir et quelques rappels de la dynamique.SURFBOARD DESIGN

Bien choisir sa planche c’est la choisir selon son niveau, son gabarit et le type de vagues que l’on surfe ; alors, on tirera le meilleur de la vague, de soi-même et du plaisir d’aller à l’eau. Il est donc important de rappeler les ba-siques de la dynamique d’une planche car la combinaison de ses caractéristiques (la longueur, l’épaisseur, la forme de la carène, le rocker, les rails, entre autres……..) est comme son «ADN» : ce qui va lui donner son programme d’utilisation, son carac-tère, ses forces et faiblesses… Chaque

paramètre est en étroite interaction avec les autres et en changer un seul modifie l’ensemble ; c’est toute une histoire de compromis. Notre propos s’applique à tous les types de planches mais on a surtout pensé à votre «shortboard de tous les jours». De la même façon, nous nous adressons ici au surfer moyen, déjà autonome et à l’aise dans des conditions de vagues variées.U Zurf a réalisé ce petit «glossaire», pour trouver plus facilement la perle rare : sa «planche magique».

Elles nous ensorcellent….. Que serions-nous sans elles ? D’ordinaires terriens. On les prend pour s’échapper avec, pour quelques moments de plaisir ; elles nous accompagnent sur nos breaks préférés et dans notre voyage au pays des vagues ; elles nous entraînent, fidèles ou pas, dans la quête de la dynamique et de l’équilibre parfaits. Et chaque nouvelle conquête nous promet les meilleures sessions. Aahh, les planches !.......

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Elles apparaissent traditionnellement en pieds (30,48 cm) et en pouces (2,54cm); il faut 12 pouces pour faire un pied ! La longueur est bien sûr la distance du nose au tail. La largeur qui apparaît sur les cotes est la largeur maxi, au maître-bau (ou «wide point»), l’endroit le plus large de la planche. L’épaisseur est l’épaisseur maximale (celle du point le plus épais de la planche) et «hors tout» qui ne tient pas compte du profil des rails, des éventuels concaves ni de la répartition du volume de la planche.

Le choix de ces cotes se définit plutôt en fonction du niveau du surfer , que de son gabarit. Un débutant, sur de petites vagues, a avant tout besoin d’une planche, assez volumineuse, qui flotte et «rame » facilement. Pour les vagues rapides et creuses, le surfer de bon niveau fera le choix de planches «tendues» (effilées), étroites aux rails «pincés» ou «low» (fins), tout en considérant qu’elles sont physiquement et techniquement plus difficiles; elles demandent de ramer davantage car moins volumineuses, elles flottent moins et pardonnent moins l’erreur de «conduite» de la planche.

C’est entre ces deux extrêmes que le compromis longueur / largeur / épaisseur est à trouver afin d’ obtenir une planche avec laquelle on prendra des vagues facilement mais qui restera vive et maniable.

Entre, en gros, 5.8’ et 6.10’ de long, 18’ et 20’ de large 2’ et 3’ d’épaisseur, il est difficile d’imaginer les cotes idéales sans raisonner en comparaison d’une autre planche qu’on a essayé, comme un point de repère pour évoluer vers un compromis adapté à son niveau ou à sa progression, son gabarit et bien sûr les vagues qu’on surfera. Il faut tester, essayer celle des potes…. On pourra remarquer le choix énorme de planches de série « all round » (polyvalentes) dont on dispose aujourd’hui qui suivent une tendance vers des planches plus courtes, plus larges et plus épaisses car une planche doit rester fun et permettre de prendre des vagues facilement (c’est d’autant plus vrai quand elles ne sont pas très puissantes….)

Ces cotes sont le «cadre général» ; ensuite on affine, en jouant principalement sur l’outline et la répartition du volume, qui vont avant tout conditionner la portance et la flottabilité de l’engin.

Les cotes principales : longueur, largeur, épaisseur.

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SURFBOARD DESIGN

L’outline (ou plan shape) : c’est la silhouette de la planche, vue de dessus ou dessous ; la courbe du nose conditionnera (avec le volume) la capacité de la planche à « sortir de l’eau » à la rame et sa portance. La largeur du tail à conserver du planning sur la vague. Au nose comme au tail, le gain de largeur facilitera le planning, sur des vagues plutôt molles. Au contraire, des dimensions plus serrées « cranteront » mieux la planche dans des vagues creuses et rapides. Elles seront adaptées pour garder le contrôle à haute vitesse, mais offrira moins de portance.

Le Rocker : C’est la courbe longitudinale, la « cambrure » de la planche, qui court du nose au tail. Il est crucial (lui aussi !) car il définit le comportement de la planche à plat et en courbe, sur le rail. C’est là encore toute une affaire de compromis. Une planche qui a beaucoup de rocker (« bananée » ou « steep rocker ») tournera plus court, son rocker l’inscrivant naturellement dans la courbe. Inconvénient : elle perdra plus rapidement de la vitesse en ligne droite et aura tendance à « pousser de l’eau » surtout si le surfer n’est pas assez technique ou tonique sur ses appuis. Une planche plus plate (flat rocker) tourne moins serré et passe moins facilement d’un rail sur l’autre, mais elle permet de mieux planer sur l’eau et sera plus rapide, au départ, sur la face de la vague (« down the line »), surtout dans des conditions plus molles.

Le rocker est conçu comme un tout mais il y a bien 3 zones distinctes : le rocker avant, un rocker arrière (sous le pied arrière) et, entre les deux, une zone de plat. L’appui sur le pied avant permet au surfer d’accélérer, l’appui sur le pied arrière de retrouver la réactivité de la planche et d’amorcer une courbe.


Les profils de rocker

Flat rocker

MediuM rocker

Steep rocker

Les tails

piNtail

rouNd SQuare

diaMoNd

rouNd piNtail

SQuaSH

SWalloW

rouNd tail

SQuare

FiSH tail

coMBo tail Startail aSYMetric

Les profils de rails

loW rolled Mid BoXY 50/50

Le Tail (extrémité arrière): Là encore, plusieurs choix pour plusieurs programmes, voici les plus répandus :

•Squash : le plus répandu, que l’on trouve sur tout type de planches, pour petites ou grosses vagues. Il offre une grande surface sous le pied arrière (gain de flottabilité), et la rupture de courbe arrière avec son rôle de pivot vous permet d’envoyer vos meilleurs « turns ». • Round(ed) Pin: Tout rond, souvent associé à des planches courtes, c’est la terminaison harmonieuse de la courbe arrière de l’outline ; aide à déclencher facilement un virage tout en offrant un super confort de conduite.

•Rounded square : est en quelque sorte un compromis entre les 2 ci dessus ; confort de conduite, flottabilité avec sa large surface et toujours la cassure dans l’arrondi arrière pour des virages plus nerveux.

•Le swallow : « la queue d’hirondelle », allie à la fois progressivité, confort et radicalité ; pas seulement joli, c’est un tail « rapide », commun sur les planche pour vagues petites /moyennes.

•Pin tail : pointu. c’est la fin d’une ligne arrière tendue et effilée. La surface très réduite sous le pied arrière permettra une meilleure tenue dans les courbes à grande vitesse, en haut

de vague, dans le tube et dans des vagues rapides. Plutôt associé à de grandes planches et en tous cas aux vagues « qui envoient ». Les Rails : c’est le plus difficile à réaliser et à percevoir sur une planche, car ils ne se mesurent pas. C’est une histoire de feeling tactile et visuel. C’est quand même une zone cruciale de la planche car c’est le point de contact, d’accroche de « transmission » entre la planche et l’eau. Leur épaisseur, « boxy » (ronds et épais), « médium » (ou « mid »), ou « pincés » ( « bas » ou « low ») vont changer la capacité de la planche à rester en surface ou, à l’inverse, à rentrer plus profondément dans l’eau pendant les courbes; les rails boxy donnent du planning, conservent la vitesse dans les courbes mais sont limités dans les vagues rapides ou creuses car la vitesse les empêche de pénétrer l’eau. La planche devient alors incontrôlable ; à l’inverse, les rails fins tiennent mieux la planche dans les courbes ou dans les vagues creuses ; mais dans les sections plus molles, veillez à ne pas « planter le rail », et perdre sa vitesse. Une planche pour petites vagues, qui doit donc flotter et avoir du volume aura plutôt des rails « boxy » ou pleins. Inversement on aura des rails bas (low) sur les planches pour vagues rapides et puissantes.

28 U ZURF / AVRIL 2012 *2 l’angle longitudinal : en moyenne les dérives pointent entre 1 et 1 ½ pouce vers l’extérieur du nose

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La carène :Le dessous des planches a longtemps été plat, de l’avant à l’arrière. Mais il existe différents profils de carène qui remplissent des missions différentes.

Les carènes en V : Le V traditionnel : carène plate jusqu’au milieu de la planche qui prend son profil en v sous le pied avant jusqu’au niveau des dérives ; il s’aplatit et disparaît sous le pied arrière. Ce type de carène offre un bon changement de rail et passe bien dans les conditions clapoteuses.

2 variantes du « V » :1. Le V inversé (reversed vee) est un profil de carène « creusé » avec deux zones planes de part et d’autre de la latte, offrant du planning. 2. Le « EEV » ou « forward V » de Maurice Cole est un profil de carène en V très prononcé sous le pied avant vers un plat au niveau des

dérives. Généralement, les carènes en V sont plus réactives dans le passage d’un rail sur l’autre et tolèrent mieux le clapot.

Les carènes concaves : Ce sont les plus communes aujourd’hui sur les planches courtes, « hautes performances » ou « polyvalentes »; simple, doubles ou tri- concaves, plus ou moins profonds, l’effet est la vitesse provoquée par un meilleur écoulement d’eau, d’effet de planning (« lift effect »), et une meilleure tenue sur le rail. Le plus répandu est la combinaison d’un concave simple sous le pied avant se transformant en double vers l’arrière.

Les dérives :Les dérives ont un positionnement assez standard sur la partie arrière de la planche, par rapport au tail et aux rails. De petites variations comme l’angle d’ouverture*1 ou encore l’angle par rapport à la latte centrale donnés aux 2 dérives latérales *2 jouent sur la manoeuvrabilité et la vitesse. Comme toujours il s’agit de compromis entre les deux. Tout aussi important, le profil des dérives qui change le comportement de la planche : à grande ou petite surface, rigides ou souples, base fine ou large, plus ou moins profondes, on peut jouer sur la vitesse, la réactivité, la tolérance à l’erreur…… Les tri-fins restent les plus répandus mais

* 1 «cant angle» ou «tow-out angle», moyenne 4 à 6°

A l’appui de ce dossier spécial design, U Zurf a voulu en savoir plus sur les planches de Julien Ridolfi, Champion de Corse en titre, particulièrement sur sa planche de tous les jours. Julien, surfer de gabarit respectable (1m83 pour 80kgs) nous présente sa planche préférée, celle avec laquelle il se met le plus souvent à l’eau.

U Zurf : Salut Juju ! On ne présente (presque) plus ton parcours mais on en sait un peu moins sur tes planches; Tu surfes des Manipura, shapées par Nicolas Hervo à La Ciotat ; A quoi ressemble celle que tu prends le plus souvent pour surfer ton beach-break préféré, dans des conditions habituelles entre 0,5 et 1,5m ?

JR : La planche que j’utilise le plus est une 5.8’ x 19 x 2 5/16. Cette planche est faite pour les petites conditions locales. Je ne suis pas un poids plume et nos vagues manquent un peu de puissance, alors j’ai surtout privilégié la portance et la vitesse. Cette 5.8’ a un rocker assez plat, un concave profond sous le pied avant et un squash tail bien large. Avec des rails assez généreux (medium) et une bonne largeur elle flotte bien et a une bonne portance si

Julien RidolfiLa planche de tous les jours de...

les vagues sont un peu molles. Elle me permet de surfer de très petites vagues en restant nerveuse, maniable et elle fonctionne très bien jusqu’à 1M5O de vagues.

U Zurf : Merci pour le tour du propriétaire, Juju ! Le mot de la fin ?

JR : Un Grand merci à Nico de Manipura surfboards qui me suit depuis 13 ans déjà et puis à Rusty, Quiksilver et Sté-phane de Sunset surfshop à Ajaccio pour leur soutien.

on voit de plus en plus de quads ou quattros, réputés plus rapides et plus vifs dans les petites vagues. De nombreuses variations sont permises par les dérives c’est intéressant d’en essayer plusieurs.Voilà pour quelques basiques…..chacun ses goûts, chacun son style et bien sûr, chacun ses vagues……Que ce soit pour envisager sa première planche ou plus tard, quand on se remet en question, il est toujours sympa de

tester plein de planches dans des conditions variées….car avant tout, la bonne planche est celle adaptée à la situation.Bon surf !


PLAYLISTPorcelain Raft> Unless you speak from your heart

3 février 2012 : On se pèle partout en Corse depuis quelques jours. La neige tombe pour de bon et de plus en plus bas. Le coup de Nord-Est semble en avance et un peu plus virulent que prévu……. côté température ça va pas s’arranger. L’embellie, c’ est qu’on est vendredi matin et qu’une bonne session se profile pour le week-end ! Un ou deux coups de fil aux copains et nous voici dans la Uzurfmobile : direction la Balagne où un bon swell de 2m s’annonce.

Surf trip hivernal en Balagne le Bout du Monde à 2h de route…….

LOCAL TRIP


On rencontre très vite la neige sur le bord de la route, puis des voitures et des poids lourds, tankés sur le bas-côté ; les cols ont rouvert depuis peu mais ça tombe copieux... On se croirait dans le grand Nord…..les pins laricio chargés de neige percent la brume… Le Canada ? non, non !! On vient de passer Tattone, Vivario et puis Corté. On est toujours en Corse mais tout est blanc...

16hBref check up : on devine que

« La Légion » sera le spot le plus exposé à la houle et en passant Lumio, les reflets du soleil nous révèlent de belles lignes parallèles qui rentrent dans la baie de Calvi : Bingo !

Sur la route 14h

Algajola

Dume Santoni

16h15Le froid polaire qui descend du Monte Grosso semble «corriger» le vent léger, orienté side-off : un moment de surf exceptionnel

se profile. Le paysage semble irréel : de superbes vagues sur un spot désert (tu m’étonnes !), la dernière frontière du surf ? La citadelle de Calvi d’un côté, les montagnes enneigées de l’autre. Rupture de l’espace-temps ? Contrastes made in Corsica.

Le froid fait mal à la tête. Surtout ne pas s’arrêter de bouger et de ramer… ça tombe bien : 100 m de surf et la houle semble un peu plus grosse à chaque série avec des lignes bien tendues. On était encore à Ajaccio il y a 2H30, on a l’impression d’avoir fait le tour du Monde et nous voilà, à faire notre petit hold-up entre amis. Le moment est trop rare, on ne peut pas s’empêcher de siffler, gueuler et se motiver en se croisant pendant la session.

La Légion

Dume Santoni


PLAYLISTYoung British Artists> Everything in front of you

Regis «Réré» Bono

Un café vite fait et en quittant nos hôtes, Georges n’oublie pas de nous laisser quelques figatelli dont le destin est déjà tout tracé ; la houle s’est maintenue et on sait bien qu’on va s’en « remettre une couche » Nos amis bastiais nous appellent. Ils approchent aussi…..

On prend la peine d’allumer un feu sur la plage, on ne le regrettera pas en sortant de l’eau…Et le bal recommence ; d’abord à trois puis Dumè, Réré, Olivier, François et JVB arrivent pour nous tenir compagnie au pic. On partage un super moment de surf, tou-jours dans le froid glacial, toujours au bout du monde…..et toujours bénis par de belles vagues.

A la mi-journée, on ne pense qu’à poser les figatelli de Georges sur le feu….Un peu de pain et, enfin bien au chaud après 3 heures de surf, on savoure ces moments d’exception entre amis…vive l’hiver !!!!

Le soleil se couche et perce les nuages, les montagnes blanches ont viré au rose. Hypnotisés par la scène et le froid qui nous glace le cerveau, on prendra les dernières vagues à la limite de la nuit.

Sortis de l’eau à 13°C on enlève nos combis sous les flocons….très très très vite malgré nos doigts qui ne répondent plus trop. On s’en fout, ça valait vraiment le coup!

18hL’idée de se faire « une petite auberge » est unanime ! On met le cap vers Monticel-lo et l’Auberge A Pasturella, chez Georges Martini. Au bar, on « remet » quelques pressions en se repassant le « film » de l’après-midi, en le racontant à nos hôtes : tout nous paraît encore irréel (à eux aus-si d’ailleurs !). Au menu : tête de veau crousti-fondante au salinu, agneau rôti et pommes au four, fromages affinés…. On l’a bien mérité ! Et puisqu’on est en Balagne, un AOC de Calvi bien charpenté, c’est la moindre des choses… On savoure la cuvée E Prove du Domaine Maestracci. La Balagne nous accueille à bras ouverts, notre lit aussi!

19hSous les flocons

Après l’effort...

Et le lendemain...


PLAYLISTStuck in the sound> Brother

«AVALANCHE»A MINACCIA

Vague au large de Capo di Feno

« Je commençais un peu à tourner en rond sur l’ île, je croyais que rien ne me surprendrait plus, puis un jour on est montés surfer à Avalanche. Et là..... »

Dume Santoni dévalant une montagne liquide en vitesse lumière.

A MINACCIA

PLAYLISTWu Lyf> Dirt

Cedric Albrecht

Hiver 2011/2012

Les shorts au tiroir ! Sur les spots, on est subitement passés des petites sessions tranquilles d’été aux conditions radicales et aux houles plus consistantes pour un hiver très généreux en vagues sur toutes nos côtes, du golfe d’Ajaccio à la Balagne en passant par le sud. Il n’en fallait pas plus pour que des 4 coins de l’île, des équipages de surfers avalent quelques kilomètres vers les spots endormis depuis les mois d’été.

Ces conditions n’ont évidemment pas fait le bonheur de tous avec cette succession de déchaînement naturels : inondations en novembre, vents violents en décembre et, enfin, neige et froid polaire en janvier et février...

On vous dévoile quelques clichés des sessions de ces derniers mois, plus vraies que si vous voyez la scène depuis le parking du spot : les charmes de la pluie continue sur le spot de Travu, du froid par vent de Nord-Est en Balagne, les plaisirs du figatellu grillé sur la plage, saveurs du Domaine Maestracci rouge (après la session bien sûr).

Capturés, nos belles rencontres et les moments partagés, cette nature spectaculaire et quelques turns.

Humeurs, couleurs et actions d’hiver 2011 - 2012, le tout : « fattu in Corsica ».

Les flux de sud nous ont apporté la douceur du climat, baignades et pique-niques à rallonge….. C’est en novembre que les choses sérieuses ont commencé :

Seba

stie

n Do

min

ici


Stephane Camuzat

Jean-Marie Mancini

Seba

stie

n Do

min

ici

Olivier Cristofini


Alexis Prieto

Maeva Akbi

Stephane Biancucci

Julien Ridolfi

Jero

me

Garc

eran

PLAYLISTPortugal the man> Got it all

ESE ATTACKPhotos : Stéphane Desjobert


Toujours guidée par l’idée de se faire plaisir, de rider dans la bonne humeur et de développer le snowboard et le ski Freestyle, notre petite équipe se bouge pour que les riders locaux puissent envoyer quelques tricks aériens durant notre courte et si précieuse saison de neige.

C’est avec l’appui, l’enthousiasme et la passion d’Antoine et Patrick Bernardini

(respectivement directeur de la station de Val d’Ese et dameur/ responsable des pistes) que nos OVNI développent ce snowpark. Nicolas Sureau (Président), Alexandre Chartrain (secrétaire) et James Leroy (trésorier) se bougent, dossiers administratifs ou pelles à la main pour sa mise en place, en toute sécurité et dans les règles de l’art.

Reboostée début 2011 avec une nouvelle équipe aux commandes, l’Assoc ASEC (pas à sec d’idées en tous cas !) avait fait parler d’elle en installant le premier snowpark de Corse sur la piste Cuperchjata (la rouge, NDLR) du Val d’Ese, avec 2 « ejects », barre de grind etc. Vu le succès (et le spectacle !!!!) de l’an passé, l’association Ajaccienne a remis ça en 2012.

Nicolas Sureau

Nicolas Sureau


On croyait que la neige n’arriverait jamais cette année ; pourtant dès l’arrivée des premières couches, les frères Bernardini ont mis la station sur « ON » pour une nouvelle saison de glisse en montagne, vue sur la mer !!!!!! Il n’en fallait pas d’avantage pour que notre équipe se mette à creuser quelques bosses, cette fois sur le versant Nivata . Et les habitués-passionnés sont toujours là, couchés sur les carres ou en l’air !.... Julien Olivesi, Sébastien Broué, Mickaël Lupetti envoient tricks et rotations dans tous les sens.

Pour rester « safe » et profiter du snowpark, une assurance est proposée dans la cotisation de l’assoc’ : 40e€ en tant que membre pour l’année, ou des forfaits assurance à 20e€ (saison), 5e€ (journée) ou 3e€ (1/2 journée)….pourquoi s’en priver ?

C’est pas une raison pour s’enflammer et se faire bobo !! Rappelez-vous toujours de vos limites et glissez protégés (là aussi !).

Roch Alexandre

Adrien Bastianesi

Gregory Peraldi

Alexandre Chartrain

Alexandre Chartrain

Marion Castelain

Roch Alexandre


PLAYLISTFuck Buttons> Olympians

Sebastien Broue

Pour 2013, nos amis ne sont pas ASEC de projets (promis, après celle-là je la refais plus !) puisqu’il est question de travailler le relief des pentes hors période d’enneigement pour qu’en hiver, à peine recouvert de neige le park soit parfaitement sécurisé, sans rochers et praticable tout de suite. L’idée est de proposer un enchaînement de bosses et modules pour tous niveaux (barres, boxes…) le long du versant Tarmini, rouvert l’an passé après 20 ans d’absence.

On a hâte ! Et merci à vous les gars. Quelle énergie, vous êtes vraiment « park » monts et « park » vaux !!!!!


«La première fois : Je m’en rappelle avec précision, c’était humide et pourtant, en y mettant mon ptit doigt, j’avais l’impression que c’était coincé ; j’ai eu ensuite des infections à répétition , qui m’ont empêché d’y retourner ; un cauchemar jusqu’à une sensation à ne plus rien comprendre associée à des bourdonnements…Puis un jour, il a fallu que je me rende à l’évidence, j’étais pratiquement sourd.»

Beaucoup de surfers n’apprennent ce qu’est l’exostose que quand elle est déjà évoluée. Je vous rappelle qu’il s’agit d’un rétrécissement du conduit auditif externe de l’oreille, causé par une excroissance du cartilage, à force d’exposition à l’eau froide. Même si on constate une perte d’acuité et une gêne au bout de 10 ou 15 ans de pratique, on estime qu’il ne faut en moyenne que cinq années

à tremper régulièrement dans l’eau froide pour que ce rétrécissement apparaisse. Le traitement n’est que chirurgical et pour ceux qui surfent tous les hivers la prévention me parait indispensable (bouchon, bandeau, cagoule)…bien chiant ! Alors, moi, je prescris sur mes ordonnances un maximum de sessions sous les tropiques mais la CPAM fait un peu la gueule. L’intervention en elle-même est délicate et peut laisser des séquelles (surdité, acouphènes…). En cas d’atteinte bilatérale, le chirurgien attendra généralement que la première oreille soit guérie avant d’opérer la deuxième. Après l’opération, il est proscrit de retourner à l’eau pendant un mois au grand minimum (déconnez pas !) pour limiter le risque d’infection et de rechute.

Dr Pepon

Ca rend sourd !!Eh oui ! il y a bien des choses aussi agréables qu’assourdissantes !… et le surf en fait partie ! Notre U Doc’ s’est penché sur ce dossier et fait le point en quelques mots sur la fragilité d’un orifice particulier….

e


1 - Chaussures Vans 69 h, T.shirt OBEY 45 h, Pantalon Carhartt 99 h (Cirkus Bazar) 2 - Jeans Rusty 80 h, Chaussures Globe 89 h, Casquette Elm company 35 h, Lunettes Hoven polarisées 88 h, Chemise Globe 65 h, T.shirt Quicksilver 29 h, Sweat zippé à capuche Rusty 70 h (Sunset) 3 - Casquette Volcom 20 h, Casquette Volcom 26 h, Casquette DC 39 h, T.shirt enfant DC 28 h, T.shirt Volcom enfant 28 h, Veste Volcom enfant 82 h, Chaussures DC enfant 60 h (Yemanja)

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Mise en scène et photos : Martine Desjobert

1 - T.shirt Globe 35 h, Casquette Elm company 35 h, Jean’s Rusty 80 h, Lunettes Quicksilver polarisées 109 h, Sac à dos stéréo porte-skate Fydelity 90 h, skate Powell Peralta 99 h, Chaussures Emerica Reynolds 85 h (Sunset) 2 - Skate Cartel 69 h, Casquette Volcom 24 h, T.shirt Fox girl 34 h, Bas de jogging DC 55 h, Sweat zippé à capuche DC 75 h (Yemanja) 3 - T.shirt DC homme 32 h, Chaussures DC femme 90 h€(Yemanja) 4 - Sweat zippé à capuche Volcom Zombie 99 h (Yemanja)

POLA «SHOOTING»

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1 - T.shirt DC Star standard 36 h, Maillot Bob Marley Billabong 74 h, Skate Sector 9 259 h€ (Yemanja) 2 - T.shirt Franklin Marshall 47 h, Casque audio Wesc 65 h (La Boutique Mezzavia), Casquette DC 39 h (Yemanja) 3 - T.shirt Volcom Dino 39 h, Pantalon chino DC 69 h€(Yemanja) 4 - Maillot Billabong platinium 75 h, T.shirt Nixon 35 h (Yemanja).

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1 - Trottinette Blunt 299 h (Yemanja), Sac stéréo Fydelity 65 h, Chemise Junior girl Rip Curl 41 h, Short junior girl Rip Curl 53 h, Tongs Rip Curl enfant 15 h, Lunettes enfant Quicksilver 49 h (Sunset) 2 - Retrouvez les marques FOX, Rusty, Kana Beach et pull-in dans votre boutique Adrenaline Bastia. 3 - Chèche Hill Side Basic 80 h, Chaussures Vega 115 h, Chaussures New Balance 85 h€(hup urban shop), Sweat à capuche Volcom 74€h (Yemanja) 4 - T.shirt OBEY 45 h, Appareil photo Lomography 80 h (Circus Bazar)

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48 rue Fesch20000 Ajaccio0 495 211 236Facebook /cirkus bazar

Pôle de Suartello route de Mezzavia 20090 Ajaccio0 495 721 442Facebook /dupolelaboutik

Pôle de Suartello II route de Mezzavia 20090 Ajaccio0 495 250 178Facebook /hup urban shop

Illustration : Marc Goncalves


Bélier : hhhHHHHmfffuiiispassouUUU…… on est pas encore en été ; arrêtez l’alcool !

Taureau : C’est bien connu vous aimez foncer tête baissée ; mais ne faites pas trop le malin, car le récif sera toujours plus dur que votre crâne ! Toutefois, pour les natifs du 2ème décan, votre témérité sera payante puisque après 6 fractures, vous passerez enfin le «hip» du skatepark de Bastia.

Gémeaux : Vous êtes de toutes les sessions, d’Algajola à Jeffrey’s Bay. Des tubes de 23 secondes, un style dans la plus pure tradition hawaïenne ; même Laird Hamilton courbe l’échine sur votre passage…T’es pas un peu mytho’ ?

Cancer : le soleil de prin-temps est très dangereux.

Lion : Ouais, le soir. Et le matin…….

Vierge : Pas pour longtemps ! Car vous franchirez sans mal le shore-break et pourrez faire vos premières sessions. A vous les plaisirs du surf !

Balance : Vous ferez, ce printemps, un rencontre exceptionnelle qui va bouleverser votre vie ! C’est au cours d’un beau voyage jusqu’alors sans accroc, qu’un surfer plus costaud que vous, vous rappellera qu’il ne

fallait pas venir avec 19 copains sur ce spot.

Scorpion : Si vous êtes du 3ème décan, vérifiez bien

qu’il vous reste des bières au frais.

Sagittaire : Vous déborderez d’énergie durant les trois mois qui viennent et

rien ne vous résistera. Les succès s’enchaîneront et ce n’est qu’un début. Le vague à l’âme ? Pas pour vous ! Toutes les occa-sions sont bonnes pour vous faire mousser.

Capricorne : C’est le printemps et, enfin, vous trouverez l’amour. Le vrai. Passionné, durable et sincère. Les services fiscaux vous déclareront leur flamme et votre déclaration à vous

sera à renvoyer complétée et tout aussi sincère dans

les plus brefs délais.

Verseau : Apprêtez-vous à faire le tube de votre vie, entre le 18 avril et

le 7 juin.

Poissons : Vous n’avez jamais aimé la montagne et ça va pas changer aujourd’hui.

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Burger World, archipel des Mentawaii en Indonésie, octobre 2011

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