1
Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106 S105 Discussion/conclusion.– Les résultats présentés de fac ¸on synthétique permettent un dialogue simplifié sur la problématique de la confusion entre effet case-mix et effet codage. Cette approche permet ainsi d’expliquer les origines de la variation du PMCT par domaine d’activité. Des comparaisons entre établissements sont aussi possibles. Les limites de cette approche seront présentées. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.107 P39 Réduire les transferts à partir des urgences d’un CHU parisien : quelles pistes d’optimisation ? P. Troude a , S. Laribi b , F. Martinez c , P. Plaisance b , C. Segouin a a Service de santé publique et économie de la santé, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, France b Service d’accueil des urgences, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, France c DUSIQ, Groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal, AP–HP, Paris, France Introduction.– Les transferts de patients à partir des urgences vers un autre établissement sont de plus en plus fréquents. Cependant, ils représentent un inconfort, voire une perte de chance pour le patient, et dans le contexte de la T2A, un manque à gagner pour l’établissement qui transfert. L’objectif de ce travail était de mieux comprendre le processus de transfert à partir des urgences afin de proposer des pistes d’amélioration. Méthodes.– Une enquête prospective a été réalisée au SAU de l’hôpital Lariboi- sière, par le biais d’auto questionnaires à destination des médecins ayant pris en charge les patients. Tous les patients ayant consulté au SAU entre le 3/12/2012 et le 27/01/2013 et dont l’état de santé nécessitait une hospitalisation étaient éli- gibles. Les informations recueillies concernaient les caractéristiques médicales et sociales des patients, la possibilité de prise en charge sur le site et le parcours du patient (hospitalisation ou transfert, et destination). Résultats.– Durant les huit semaines d’enquête, 1125 patients ont été inclus (82 % de la population cible). La proportion de transferts importante (30 %) s’explique en partie par les patients relevant de la psychiatrie (84 % de transfert versus 22 % pour la médecine/chirurgie). La proportion de transfert variait de 18 % à 28 % selon les semaines, avec un maximum correspondant à une semaine de fermeture progressive des lits, anticipant les congés scolaires, alors que le besoin en lits était identique au cours de cette période. Le principal motif de transfert était le manque de place (67 %), le 2 ème était une prise en charge non possible sur le site (23 %). La restitution des résultats aux professionnels des urgences a fait émerger le problème de l’information concernant la disponibilité des lits en temps réel. Discussion/Conclusion.– Plusieurs pistes sont à l’étude pour optimiser le nombre d’hospitalisations sur site. L’importance quantitative des hospitalisations non programmées sur notre site, et la difficulté d’obtenir l’état des lits en temps réel ont amené notre établissement à expérimenter la mise en place d’un « bed manager ». http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.108 P40 Validation d’un questionnaire de satisfaction au travail et de ses indicateurs : l’expérimentation CLARTE sur 73 établissements de santé S. Vialle a , S. Domecq a , C. Pourin b , P. Michel c , et le Consortium Clarte a CCECQA-CLARTE, Bordeaux, France b CCECQA-CLARTE, France c CCECQA-CLARTE - Hospices Civils de Lyon, Lyon, France Introduction.– Le déploiement de l’évaluation de la satisfaction des person- nels à l’ensemble d’un établissement de santé (ES) est attendu comme l’un des outils d’aide au management des ressources humaines. L’une des thématiques de recherche du consortium CLARTE était la satisfaction au travail (ST) des professionnels des établissements de santé. L’objectif de cette communication est de présenter les indicateurs validés et plus particulièrement le modèle causal retenu. Méthodes.– Deux mesures ont été réalisées en 2012 et 2013 auprès des profes- sionnels des ES (MCO, HAD, CLCC) volontaires du panel CLARTE, à partir du questionnaire Saphora-Job validé en 2003 par le CCECQA, actualisé par une revue de la littérature et complété par des échelles validées dont l’échelle explorant l’intention de partir. Des analyses ont été menées afin de vérifier les qualités métrologiques du questionnaire. Des modèles d’équations structurelles ont permis d’étudier la validité interne et externe du questionnaire et les relations causales entre les dimensions de la ST. Résultats.– Pour les 73 ES ayant participé à la première mesure, le taux de participation moyen était de 54 % (n = 6929) ; pour les 59 établissements ayant participé à la seconde mesure, ce taux était de 47 % (n = 4898). Onze indicateurs regroupant 47 items mesurant la ST ont été validés explorant plusieurs dimen- sions (relations entre collègues, développement professionnel, connaissance de la politique d’établissement), ainsi qu’un indicateur global ST. Une réflexion sur les relations entre ces différents indicateurs, basée sur les travaux menés sur les hôpitaux magnétiques, a conduit à proposer un modèle reposant sur l’institution et centré sur le développement professionnel. A été vérifié également que le soutien organisationnel avait un effet direct sur la ST, qui elle-même avait un effet négatif sur l’intention de partir. Discussion/conclusion.– Les qualités métrologiques du questionnaire sont très satisfaisantes ; un indicateur composite a pu être proposé. Tous les hôpitaux peuvent-ils devenir magnétiques ? Selon Y. Brunelle « ce qui est exceptionnel dans les hôpitaux magnétiques, c’est le milieu de travail et la satisfaction à y évoluer ». Notre modèle montre que tout part de l’institution et que le point « d’accroche » auprès du professionnel apparaît être son développement pro- fessionnel, à la fois le résultat d’un contexte attractif dans lequel il évolue et un facteur favorisant la perception d’une meilleure reconnaissance au travail et d’une rémunération plus équitable. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.109 P41 Validation d’un questionnaire de culture de sécurité et de ses indicateurs : l’expérimentation CLARTE sur 91 établissements de santé S. Vialle a , M. Kret a , S. Domecq a , J.-L. Quenon a , P. Michel b , et le Consortium CLARTE a CCECQA-CLARTE, Bordeaux, France b CCECQA CLARTE, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France Introduction.– Le consortium CLARTE avait pour mission la production d’indicateurs de sécurité des soins et de ressources humaines en vue d’une généralisation. Une des thématiques de recherche retenue était la Culture de sécurité (CS) des soignants, concept utilisé pour décrire les fac ¸ons de penser, agir et sentir d’un collectif de travail en matière de sécurité. En santé, une CS est considérée comme un pré-requis à l’amélioration de la sécurité des soins. L’objectif de cette communication est de présenter les indicateurs validés et le modèle causal retenu. Méthodes.– Une étude a été lancée auprès d’établissements de santé (MCO, HAD, CLCC) issus du panel CLARTE. Deux mesures ont été réalisées en 2012 et 2013, auprès des professionnels de santé d’unités de soins, avec une ver- sion franc ¸aise du questionnaire « Hospital Survey On Patient Safety Culture » (HSOPSC). Des analyses statistiques ont été menées afin d’évaluer les qualités métrologiques de cet outil, et des modèles d’équations structurelles testés pour étudier la structure interne du questionnaire et les relations causales entre les dimensions de la CS (approches LISREL et PLS). Résultats.– Pour les 91 établissements ayant participé à la première mesure, le taux de participation moyen était de 60,7 % (n = 5683) ; pour les 71 établissements ayant participé à la seconde mesure, ce taux était de 43,1 % (n = 2892). Dix indicateurs regroupant 40 items ont été proposés explorant diverses dimensions de la CS (réponse non punitive à l’erreur, fréquence de signalement des événements indésirables, liberté d’expression sur les erreurs, soutien du management.). L’étude du construit du questionnaire nous a conduits

Validation d’un questionnaire de satisfaction au travail et de ses indicateurs : l’expérimentation CLARTE sur 73 établissements de santé

  • Upload
    p

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106 S105

Discussion/conclusion.– Les résultats présentés de facon synthétique permettentun dialogue simplifié sur la problématique de la confusion entre effet case-mix eteffet codage. Cette approche permet ainsi d’expliquer les origines de la variationdu PMCT par domaine d’activité. Des comparaisons entre établissements sontaussi possibles. Les limites de cette approche seront présentées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.107

P39

Réduire les transferts à partir des urgencesd’un CHU parisien : quelles pistesd’optimisation ?P. Troude a, S. Laribi b, F. Martinez c, P. Plaisance b,C. Segouin a

a Service de santé publique et économie de la santé, hôpital Lariboisière,AP–HP, Paris, Franceb Service d’accueil des urgences, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, Francec DUSIQ, Groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal,AP–HP, Paris, France

Introduction.– Les transferts de patients à partir des urgences vers un autreétablissement sont de plus en plus fréquents. Cependant, ils représentent uninconfort, voire une perte de chance pour le patient, et dans le contexte de laT2A, un manque à gagner pour l’établissement qui transfert. L’objectif de cetravail était de mieux comprendre le processus de transfert à partir des urgencesafin de proposer des pistes d’amélioration.Méthodes.– Une enquête prospective a été réalisée au SAU de l’hôpital Lariboi-sière, par le biais d’auto questionnaires à destination des médecins ayant pris encharge les patients. Tous les patients ayant consulté au SAU entre le 3/12/2012 etle 27/01/2013 et dont l’état de santé nécessitait une hospitalisation étaient éli-gibles. Les informations recueillies concernaient les caractéristiques médicaleset sociales des patients, la possibilité de prise en charge sur le site et le parcoursdu patient (hospitalisation ou transfert, et destination).Résultats.– Durant les huit semaines d’enquête, 1125 patients ont été inclus(82 % de la population cible). La proportion de transferts importante (30 %)s’explique en partie par les patients relevant de la psychiatrie (84 % de transfertversus 22 % pour la médecine/chirurgie). La proportion de transfert variait de18 % à 28 % selon les semaines, avec un maximum correspondant à une semainede fermeture progressive des lits, anticipant les congés scolaires, alors que lebesoin en lits était identique au cours de cette période. Le principal motif detransfert était le manque de place (67 %), le 2ème était une prise en charge nonpossible sur le site (23 %). La restitution des résultats aux professionnels desurgences a fait émerger le problème de l’information concernant la disponibilitédes lits en temps réel.Discussion/Conclusion.– Plusieurs pistes sont à l’étude pour optimiser le nombred’hospitalisations sur site. L’importance quantitative des hospitalisations nonprogrammées sur notre site, et la difficulté d’obtenir l’état des lits en tempsréel ont amené notre établissement à expérimenter la mise en place d’un « bedmanager ».

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.108

P40

Validation d’un questionnaire de satisfactionau travail et de ses indicateurs :l’expérimentation CLARTE sur73 établissements de santéS. Vialle a, S. Domecq a, C. Pourin b,P. Michel c, et le Consortium Clartea CCECQA-CLARTE, Bordeaux, Franceb CCECQA-CLARTE, Francec CCECQA-CLARTE - Hospices Civils de Lyon, Lyon, France

Introduction.– Le déploiement de l’évaluation de la satisfaction des person-nels à l’ensemble d’un établissement de santé (ES) est attendu comme l’un desoutils d’aide au management des ressources humaines. L’une des thématiquesde recherche du consortium CLARTE était la satisfaction au travail (ST) des

professionnels des établissements de santé. L’objectif de cette communicationest de présenter les indicateurs validés et plus particulièrement le modèle causalretenu.Méthodes.– Deux mesures ont été réalisées en 2012 et 2013 auprès des profes-sionnels des ES (MCO, HAD, CLCC) volontaires du panel CLARTE, à partirdu questionnaire Saphora-Job validé en 2003 par le CCECQA, actualisé parune revue de la littérature et complété par des échelles validées dont l’échelleexplorant l’intention de partir. Des analyses ont été menées afin de vérifier lesqualités métrologiques du questionnaire. Des modèles d’équations structurellesont permis d’étudier la validité interne et externe du questionnaire et les relationscausales entre les dimensions de la ST.Résultats.– Pour les 73 ES ayant participé à la première mesure, le taux departicipation moyen était de 54 % (n = 6929) ; pour les 59 établissements ayantparticipé à la seconde mesure, ce taux était de 47 % (n = 4898). Onze indicateursregroupant 47 items mesurant la ST ont été validés explorant plusieurs dimen-sions (relations entre collègues, développement professionnel, connaissance dela politique d’établissement), ainsi qu’un indicateur global ST. Une réflexion surles relations entre ces différents indicateurs, basée sur les travaux menés sur leshôpitaux magnétiques, a conduit à proposer un modèle reposant sur l’institutionet centré sur le développement professionnel. A été vérifié également que lesoutien organisationnel avait un effet direct sur la ST, qui elle-même avait uneffet négatif sur l’intention de partir.Discussion/conclusion.– Les qualités métrologiques du questionnaire sont trèssatisfaisantes ; un indicateur composite a pu être proposé. Tous les hôpitauxpeuvent-ils devenir magnétiques ? Selon Y. Brunelle « ce qui est exceptionneldans les hôpitaux magnétiques, c’est le milieu de travail et la satisfaction à yévoluer ». Notre modèle montre que tout part de l’institution et que le point« d’accroche » auprès du professionnel apparaît être son développement pro-fessionnel, à la fois le résultat d’un contexte attractif dans lequel il évolue etun facteur favorisant la perception d’une meilleure reconnaissance au travail etd’une rémunération plus équitable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.109

P41

Validation d’un questionnaire de culture desécurité et de ses indicateurs :l’expérimentation CLARTE sur91 établissements de santéS. Vialle a, M. Kret a, S. Domecq a, J.-L. Quenon a,P. Michel b, et le Consortium CLARTEa CCECQA-CLARTE, Bordeaux, Franceb CCECQA CLARTE, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France

Introduction.– Le consortium CLARTE avait pour mission la productiond’indicateurs de sécurité des soins et de ressources humaines en vue d’unegénéralisation. Une des thématiques de recherche retenue était la Culture desécurité (CS) des soignants, concept utilisé pour décrire les facons de penser,agir et sentir d’un collectif de travail en matière de sécurité. En santé, une CSest considérée comme un pré-requis à l’amélioration de la sécurité des soins.L’objectif de cette communication est de présenter les indicateurs validés et lemodèle causal retenu.Méthodes.– Une étude a été lancée auprès d’établissements de santé (MCO,HAD, CLCC) issus du panel CLARTE. Deux mesures ont été réalisées en2012 et 2013, auprès des professionnels de santé d’unités de soins, avec une ver-sion francaise du questionnaire « Hospital Survey On Patient Safety Culture »(HSOPSC). Des analyses statistiques ont été menées afin d’évaluer les qualitésmétrologiques de cet outil, et des modèles d’équations structurelles testés pourétudier la structure interne du questionnaire et les relations causales entre lesdimensions de la CS (approches LISREL et PLS).Résultats.– Pour les 91 établissements ayant participé à la première mesure,le taux de participation moyen était de 60,7 % (n = 5683) ; pour les71 établissements ayant participé à la seconde mesure, ce taux était de 43,1 %(n = 2892). Dix indicateurs regroupant 40 items ont été proposés explorantdiverses dimensions de la CS (réponse non punitive à l’erreur, fréquence designalement des événements indésirables, liberté d’expression sur les erreurs,soutien du management.). L’étude du construit du questionnaire nous a conduits