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 ÉCRIVEZ NOUS ENVOYEZ VOS INFOS Pour le mois de juin par e-mail : [email protected] ATTENTION : Pas de parution en juillet et Aout Prochain bouclage autour du 22 aout N° 17 Juin 2011 Édition Mouffetardienne du " Vantard du Faubourg " Tiré à 1000 exemplaires. Si vous croyez que l'on a quelque chose à faire des ragots de la Capitale, du microcosme parisianiste intoxiqué par les médias de masse, eh bien, vous vous trompez. Depuis cette affaire, les enfants ont appris de nouveaux mots. Depuis cette affaire, tout le monde se sent cocu. Depuis cette af- faire, tout le monde s'improvise chroniqueur judiciaire et expert en chambres d'hôtel. Ça rappelle des souvenirs à plein de gens : aux colonialistes salaces, à ceux dont l'esprit s'est bloqué dans l'espace- temps culturel de la bourgeoisie du XIXème siècle, à ceux qui ont abusé de leur position de pouvoir pour se permettre des "privautés", à toutes celles qui ont souffert d'avances trop pressantes, à celles qui n'ont pas su ou pu dire non, à toutes les féministes en mal de guerre des sexes, à tous les beaufs soucieux d'être à la hauteur de leur députation, à tous les cons et toutes les connes frustrés qui enn ont un sujet de conversation qui ne va pas s'épuiser en quelques minutes. Tout y est : le pouvoir, le sexe, l'argent, la victime toute désignée, la femme de ménage, l'amour d'une femme exemplaire, la faille tragique d'un homme promis à une grande destinée, le faux frère, l'ADN, le sperme, une autre forme de justice, les tractations des avocats, l'affaire d'une vie pour la carrière des accusateurs, que du bon pour les  pi cture ma gaz in es . Si l'on s'attarde sur le vocabulaire, on nomme le présumé innocent  pa r so n pr én om, ses in it ia le s, so n no m co mp let,son pa tr on yme,son titre ou son futur statut hypothétique, ce choix n'est pas innocent. De l'autre côté, une victime sans visage pendant un temps, sans nom sinon celui d'Ophelia, la bonne, la soubrette "bonne à trousser", la Guinéenne, Nassatou la malheureuse, Na la chanceuse. Si les médias se laissent embarquer par les moindres révélations ou fuite de l'une ou l'autre partie, ils seront instrumentalisés comme d'habitude, si au contraire, cette affaire est l'occasion de démonter les mécanismes du conformisme médiatique, cela vaut peut-être le coup de s'y attarder un peu. Encore faut-il trouver la bonne séquence. Il y a un viol en France tous les quarts d'heure. Parle-t-on des vic- times, pas trop, parle-t-on d'un éau, pas trop. Et si c'était l'occasion de redénir les usages entre les hommes et les femmes, et si l'on  par la it de ces si tu ati ons "b or de rli ne" le non ve ut di re ou i, le oui veut dire non, où l'alcool et les drogues jouent un rôle non négli- geable. Et si l'on rallumait vraiment la guerre des sexes, pourrions nous encore nous réconcilier sur l'oreiller ? Il est venu à Paris, riche de ses seuls yeux tranquilles, les femmes l'ont trouvé beau. Il voulait faire goûter les produits du Mexique aux  peti ts P aris iens, vous save z, l a bi ère préfé rée de Chir ac, c'était lui, les chips de maïs, c'était lui aussi. Pour ça, il a ouvert le petit restaurant  Mexi and Co , 10 rue Dante, le rendez-vous des étudiants : un endroit tellement dépay- sant que même lui ne savait pas trop où il en était, avec tous ces produits sur les étagères. Ce fut une période très Rockn'roll avec Olivier le Chef et Warren Zavatta qui sévissaient alors au Texas Coyotte , haut lieu mythique des caves Rock. Olivier Said qui adorait les tapas et le guacamole a ni par s'installer en Californie pour fonder une école de cuisine. Mais si Alvaro aime la fête et ses amis, il lui arrive d'être sérieux. Alors il part faire des courses en montagne au- tour du globe et revient ouvrir de nouveaux restaurants qu'il cède ou qu'il garde. Tous les Sud-Américains de Paris le connaissent, il lui est même arrivé de promou- voir la salsa, et c'est lui qui a fait éclore Y uri Buenaven- tura (  Ne me quit te pas  en Salsa), lors de concerts mémo- rables où même Prince Roro poussait la chansonnette, mais ceci est une autre histoire. Comme vous l'avez compris, Alvaro est un ami proche de très longue date, nous avons parlé avec lui de tous ses  proje ts, e t dieu sait s'il y en a eu. Alvar o est un ent hou- siaste qui ne s'arrête jamais devant les obstacles, il mène à bien ses idées quand la réalité le lui permet. Cette réa- lité si avare de fantaisie, il arrive parfois à la contourner, à la berner. Il s'asseoit avec vous autour d'un verre, sort un petit papier et commence le plan d'attaque. Quel que soit le projet ou l'idée, il va le mettre en musique, le mettre à plat, évaluer sa viabilité etc. Alvaro est un mé- ticuleux des rêves, un dessinateur d'envies, un coloriste des ambitions, un architecte de châteaux en Espagne, un  pours uiveu r de chimère, un c réate ur d' espér ance, un r oi de l'évasion, un maçon d'utopie. Et ceci vaut aussi bien  pour s es pro jets q ue pou r ceux des au tres : il l es cou ve d'un air attendri jusqu'à les faire éclore, il ne ménage  jama is sa pei ne ou son a rgen t... quand i l y en a encore dans les caisses. De son Angleterre natale, il a gardé la fantaisie, de la Colombie, un cœur immense, et de la France une envie de jouir de la vie. Il a choisi de vivre en France et nous sommes heureux de son choix. Il nous a apporté du soleil, de l'amitié et toute une communauté de Sud-Américains qui se sont agrégés autour de ses restaurants.  El Sol y la luna , 31 rue St Jacques, est l'exemple parfait de cette réussite : on y trouve toutes les générations, toutes les nationalités, tous les hispanophones, les anglophones et les gens du quartier. D'ailleu rs, si vous regardez attentivement son set de table, vous découvrirez votre quartier sous un angle inattendu, le trajet situationniste d'un américain du sud dans le cinquième arrondissement. (Si avec tout ça, il ne m'invite pas à dîner....cabrón !) Parfois il nous dit qu'il a envie de partir au loin, dans des pays où jamais il ne pleut et notre cœur se serre, alors il sourit en disant que c'était pour rire. Sa maman aimerait bien le voir casé, rangé des voitures avec une  petite femme charma nte qu i prend rait s oin de lui, u ne femme rieuse, chaleureuse, belle, cultivée, enn, vous voyez quoi, la bru idéale des feuilletons américains et des novelas, une qui aimerait sa belle-mère. On cherche toujours pour lui, mais comme certains de ces  projet s, cela reste à l'état de rêve. (Final ement, je ne  pense pas qu 'il v a m' inviter à dîne r.. .cabró n !). Ce numéro vous est offert par la générosité sublimissime de Jean Maurer physicien chanteur, amateur de bombes atomiques façon Boris Vian. Un chanteur émérite, interprète de Léo Férré, Jean Ferrat, Jean Roger Caussimon, et de tous ceux qui ont b ercé notre enfance, adolescence et âge adulte 1000 mercis. On n'en parlera pas • Le marché uctue, la misère jamais, c'est étrange, non ? • La beauté crée le silence... - "Tu trouves qu'elle a un beau cul ?" • Il y a des hommes politiques qui ont des ornières devant les yeux. • Romain s'occupe désormais du restaurant La B rouette et la Chandelle , 41 rue Descartes. Jolie métaphore, n'y voyez là aucune malice de sa part, le restaurant s'appel ait déjà comme ça avant sa venue. C'est pour ça que Jacques Sammy y chante, sans doute. • Les ivrognes, c'est comme les rivières : même à sec, elles gardent leur nom. • Si une femme vous sourit avec un regard de chambre à cou- cher, restez calme, ne cédez pas au charme. • J'avais un ami soufeur de verre qui disait toujours : "Quand  je s ouf e le verr e, j e gr igno te l e ha sard ". Salu t Xa vier . • Différence : Avec le blog, les gens choisissaient de venir te voir, avec Facebook, tu leur chies à la gueule. Florilège DSK, merci Bruno Q : • Le Démonte Soubrette est Kaputt • Sérieux coup de blouse pour DSK • D.S.K.N.Y., la "griffe" new-yorkaise • DSK sacrié sur l'Hôtel • DSK : cockring électronique • Ce matin-là le DSK, il n'avait pas la tête en face des trous • Na : Quand il m'a appelée, j'étais entre larmes et bagages. • Tu vois Dom, tu as beau avoir une grosse tête, tu n'as pas de cervelle • DSK nous déclare : le meilleur des mondes c'est sans Moi. • C'est le type le plus déginglandé que j'aie jamais vu. • Nul n'est forcé de suivre son destin, on peut aller au cinéma. • En mai, fais ce qu'il te plaît, c'est pas une raison non plus.... la bOîte cOnneries Mensuel satirique, alterlocaliste, libre, indépendant, gratuit et sans pube.  alvarO lemOs ,  "U aé du sud à p "  par   Prince Roro  MÉCÈNE, A CCOUCHEUR DE TALENT S, AMOUR EUX DE L A VIE Moue Maube Montagne  LA GALOCHE SCANDALEUSE DU MOIS Au PiAno VAche, 8 rue Laplace, Ce mois-ci, Richard en a marre de payer l'essence de tout le monde, alors si vous voulez remplir votre réservoir, faites la queue comme tout le monde. T s s s Juin : 6,13,20,27 RodolPhe RAffAlli Guitare jazz manouche teintée de méditerrannée  joue les grands stan dard s a vec ses com- pères Etienne Lemauf et Ramon Galàn. Ts s mrrs sr Gt av dJ lionel a matts. Inspiré par le cinéma expressionniste allemand, le fantastique et le roman gothique, de sombres jeunes gens, amoureux du théâtre de la nuit jouent à se faire peur, avant de sombrer dans les bras les uns des autres.  SoiRée MAnic dePReSSion Ts s js srs nw Wav dJ nASh s r ’atr ôt a nw Wav (musique des années 80, les Lexomil ne sont pas fournis). Aux PiPoS 2 rue Polytechnique 75005, chez Alain qui a arrêté le vélo, venez le distraire, ça le démange d'escalader le mont Ventoux. Ts s vrs srs JoSé interprète, sous l'œil bien- veillant d'Amina la douce, des chan- sons françaises et sud-américaines avec humour et humeur, ce Latin Lo- ver emballera la foule par son charme inépuisable. Soyez aimables avec lui. dAny Bonny, ts s sams srs, rend hommage à la chanson française et nous fait voyager dans le temps, celui où les paroles des chansons avaient encore du sens et irtaient avec la poésie loch'neSS TAVeRn, 11 rue de la M ontagne Ste Geneviève 75005 tel : 09 51 87 75 84, er a conçu pour nous le temple du Blues dans le cinquième. Jam session, scène ouverte les jeudis, à partir de 19h. JAcqueS SAMMy, r dsarts ts s vrs t s sams srs, refait vivre le temps des caba- rets. celui d'Arlette Reinerg, celui de Félix, de petits endroits où ont chanté, Ferrat, Nino Ferrer, Yves Duteil, Co- lette Magny. Jacques Sammy passe au " d Ra- s " , à la " Brtt a " où vous verrez Rma : le roi de la Suze , et au " crav " , pour les amoureux de la chanson française. SPECTACLES et CONCERTS (suite...) cAfé le VeRRe Pied, 118 bis rue Mouffetard 75005 01 43 31 15 72 exPoSiTion PhoToS: Boyan et Antoine exposent du 14  juin au 3 juillet –Illustrations e t Gra- phismes MuSiqueS : Les mercredis 8 et le 22 juin, de 19h30 à 23h, le lé- gendaire groupe 20 ts a t Gg's orstra avec Vincent, Grégoire et Jean-Marc. Attention hAPPy houR  de 20h à 22h ! La petite Marieoue sera là, elle s'ex- cuse humblement de ne pas avoir fourni sa rubrique mensuelle, "chro- niques de zinc" pour des raisons fa- miliales et universitaires. À sa place, un dénommé Bob l'éponge a tenté de la remplacer. Son zinc a de mau- vaises fréquentations, espérons qu'il respecter a un tant soit peu le contrat de lecture que Marieoue a instauré avec ses lecteurs et lectrices. Pardon d'avance à tous ceux qui attendent le Vantard  pour cette rubrique. crt 15 j  ja Mar s Sa t s  chante "Pèms rpbs t ca- ss à vr." "Boire du vin c'est boire du génie" ve- nez pour apprendre qui a dit ça. Alvaro Lemos SPECTACLES ET CONCERTS Ce mois de juin, transgressons. Vous en voulez des affaires de mœurs ? Eh bien en voici. Les femmes que vous voyez ici ont fait leur coming out. Il s'agit de Christine B., gure bien connue de la vie nocturne du 5ème et de Maryse H., concessionnaire d'une grande marque de berlines où elle pratique son art avec une telle virtuosité qu'elle est en tête des ventes ce mois-ci. lA Vieille nouS déclARe : qui SonT ceS JAMBeS ?  Vues, 56 rue de la Montagne Ste Geneviève, à la terrasse d'un café. Si vous les reconnaissez, offrez un Vantard à la jeune lle. Le café, c'est le Vag qui a rouvert ses portes, juste après la rue Polytech- nique (en remontant). Son décor s'est changé en une interpréta- tion littérale de son nom. Il y a des pavés, une ambiance rustique et surtout de charmants jeunes gens pour vous accueillir. Stépha- nie et Thierry assurent, ils sont là dès potron minet et tous les soirs. Ambiance chaleureuse garantie, des cocktails et des rhums arran- gés vous attendent, happy hour et fermeture tardive minuit ou deux heures du mat'(vériez les jours). Si vous avez des hallus, ce n'est rien, elles s'appellent Ella et Nina et elles sont vraies. Le Vantard  est heureux de leur souhaiter la bien- venue dans le quartier. LE RÊVE DE SA MAMAN vantard#16 Juin.11.indd 1 30/05/11 11:25

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ÉCRIVEZ NOUSENVOYEZ VOS INFOSPour le mois de juin

par e-mail :[email protected]

ATTENTION :Pas de parution en juillet et Aout

Procain bouclage autour du 22 aout

N° 17Juin 2011

Édition Mouffetardiennedu " Vantard du Faubourg "Tiré à 1000 exemplaires.

Si vous croyez que l'on a quelque chose à faire des ragots de laCapitale, du microcosme parisianiste intoxiqué par les médias demasse, eh bien, vous vous trompez.Depuis cette affaire, les enfants ont appris de nouveaux mots.Depuis cette affaire, tout le monde se sent cocu. Depuis cette af-faire, tout le monde s'improvise chroniqueur judiciaire et expert enchambres d'hôtel. Ça rappelle des souvenirs à plein de gens : auxcolonialistes salaces, à ceux dont l'esprit s'est bloqué dans l'espace-temps culturel de la bourgeoisie du XIXème siècle, à ceux qui ontabusé de leur position de pouvoir pour se permettre des "privautés",à toutes celles qui ont souffert d'avances trop pressantes, à cellesqui n'ont pas su ou pu dire non, à toutes les féministes en mal deguerre des sexes, à tous les beaufs soucieux d'être à la hauteur deleur députation, à tous les cons et toutes les connes frustrés qui ennont un sujet de conversation qui ne va pas s'épuiser en quelquesminutes. Tout y est : le pouvoir, le sexe, l'argent, la victime toutedésignée, la femme de ménage, l'amour d'une femme exemplaire,la faille tragique d'un homme promis à une grande destinée, le fauxfrère, l'ADN, le sperme, une autre forme de justice, les tractationsdes avocats, l'affaire d'une vie pour la carrière des accusateurs, que

du bon pour les picture magazines.Si l'on s'attarde sur le vocabulaire, on nomme le présumé innocent par son prénom, ses initiales, son nom complet, son patronyme, sontitre ou son futur statut hypothétique, ce choix n'est pas innocent. Del'autre côté, une victime sans visage pendant un temps, sans nomsinon celui d'Ophelia, la bonne, la soubrette "bonne à trousser", laGuinéenne, Nassatou la malheureuse, Na la chanceuse.Si les médias se laissent embarquer par les moindres révélationsou fuite de l'une ou l'autre partie, ils seront instrumentalisés commed'habitude, si au contraire, cette affaire est l'occasion de démonter les mécanismes du conformisme médiatique, cela vaut peut-êtrele coup de s'y attarder un peu. Encore faut-il trouver la bonneséquence.Il y a un viol en France tous les quarts d'heure. Parle-t-on des vic-times, pas trop, parle-t-on d'un éau, pas trop. Et si c'était l'occasionde redénir les usages entre les hommes et les femmes, et si l'on parlait de ces situations "borderline" où le non veut dire oui, où leoui veut dire non, où l'alcool et les drogues jouent un rôle non négli-geable. Et si l'on rallumait vraiment la guerre des sexes, pourrionsnous encore nous réconcilier sur l'oreiller ?

Il est venu à Paris, riche de ses seuls yeux tranquilles,les femmes l'ont trouvé beau.Il voulait faire goûter les produits du Mexique aux

 petits Parisiens, vous savez, la bière préférée de Chirac,c'était lui, les chips de maïs, c'était lui aussi. Pour ça, il aouvert le petit restaurant Mexi and Co, 10 rue Dante, lerendez-vous des étudiants : un endroit tellement dépay-sant que même lui ne savait pas trop où il en était, avectous ces produits sur les étagères. Ce fut une période trèsRockn'roll avec Olivier le Chef et Warren Zavatta quisévissaient alors au Texas Coyotte, haut lieu mythiquedes caves Rock. Olivier Said qui adorait les tapas et leguacamole a ni par s'installer en Californie pour fonder une école de cuisine.Mais si Alvaro aime la fête et ses amis, il lui arrive d'êtresérieux. Alors il part faire des courses en montagne au-tour du globe et revient ouvrir de nouveaux restaurantsqu'il cède ou qu'il garde. Tous les Sud-Américains deParis le connaissent, il lui est même arrivé de promou-

voir la salsa, et c'est lui qui a fait éclore Yuri Buenaven-tura ( Ne me quitte pas en Salsa), lors de concerts mémo-rables où même Prince Roro poussait la chansonnette,mais ceci est une autre histoire.

Comme vous l'avez compris, Alvaro est un ami prochede très longue date, nous avons parlé avec lui de tous ses

 projets, et dieu sait s'il y en a eu. Alvaro est un enthou-siaste qui ne s'arrête jamais devant les obstacles, il mèneà bien ses idées quand la réalité le lui permet. Cette réa-lité si avare de fantaisie, il arrive parfois à la contourner,à la berner. Il s'asseoit avec vous autour d'un verre, sortun petit papier et commence le plan d'attaque. Quel quesoit le projet ou l'idée, il va le mettre en musique, lemettre à plat, évaluer sa viabilité etc. Alvaro est un mé-ticuleux des rêves, un dessinateur d'envies, un coloristedes ambitions, un architecte de châteaux en Espagne, un

 poursuiveur de chimère, un créateur d'espérance, un roide l'évasion, un maçon d'utopie. Et ceci vaut aussi bien

 pour ses projets que pour ceux des autres : il les couved'un air attendri jusqu'à les faire éclore, il ne ménage

 jamais sa peine ou son argent... quand il y en a encoredans les caisses. De son Angleterre natale, il a gardé lafantaisie, de la Colombie, un cœur immense, et de laFrance une envie de jouir de la vie.Il a choisi de vivre en France et nous sommes heureuxde son choix. Il nous a apporté du soleil, de l'amitié ettoute une communauté de Sud-Américains qui se sontagrégés autour de ses restaurants. El Sol y la luna, 31rue St Jacques, est l'exemple parfait de cette réussite : on

y trouve toutes les générations, toutes les nationalités,tous les hispanophones, les anglophones et les gens duquartier. D'ailleurs, si vous regardez attentivement sonset de table, vous découvrirez votre quartier sous unangle inattendu, le trajet situationniste d'un américaindu sud dans le cinquième arrondissement.(Si avec tout ça, il ne m'invite pas à dîner....cabrón !)

Parfois il nous dit qu'il a envie de partir au loin, dansdes pays où jamais il ne pleut et notre cœur se serre,alors il sourit en disant que c'était pour rire. Sa mamanaimerait bien le voir casé, rangé des voitures avec une

 petite femme charmante qui prendrait soin de lui, unefemme rieuse, chaleureuse, belle, cultivée, enn, vousvoyez quoi, la bru idéale des feuilletons américainset des novelas, une qui aimerait sa belle-mère. Oncherche toujours pour lui, mais comme certains de ces

 projets, cela reste à l'état de rêve. (Finalement, je ne pense pas qu'il va m'inviter à dîner...cabrón !).

Ce numéro vous est offert par la générosité sublimissime de Jean Maurer physicien chanteur, amateur de bombes atomiques façon Boris Vian.Un chanteur émérite, interprète de Léo Férré, Jean Ferrat, Jean Roger Caussimon, et de tous ceux qui ont bercé notre enfance, adolescence et âge adulte 1000 mercis.

On n'en parlera pas

• Le marché uctue, la misère jamais, c'est étrange, non ?• La beauté crée le silence...- "Tu trouves qu'elle a un beau cul ?"• Il y a des hommes politiques qui ont des ornières devant lesyeux.• Romain s'occupe désormais du restaurant La Brouette et laChandelle, 41 rue Descartes. Jolie métaphore, n'y voyez làaucune malice de sa part, le restaurant s'appelait déjà comme

ça avant sa venue. C'est pour ça que Jacques Sammy y chante,sans doute.• Les ivrognes, c'est comme les rivières : même à sec, ellesgardent leur nom.• Si une femme vous sourit avec un regard de chambre à cou-cher, restez calme, ne cédez pas au charme.• J'avais un ami soufeur de verre qui disait toujours : "Quand je soufe le verre, je grignote le hasard". Salut Xavier.

• Différence : Avec le blog, les gens choisissaient de venir tevoir, avec Facebook, tu leur chies à la gueule.Florilège DSK, merci Bruno Q :• Le Démonte Soubrette est Kaputt• Sérieux coup de blouse pour DSK • D.S.K.N.Y., la "griffe" new-yorkaise• DSK sacrié sur l'Hôtel• DSK : cockring électronique

• Ce matin-là le DSK, il n'avait pas la tête en face des trous• Na : Quand il m'a appelée, j'étais entre larmes et bagages.• Tu vois Dom, tu as beau avoir une grosse tête, tu n'as pas decervelle• DSK nous déclare : le meilleur des mondes c'est sans Moi.• C'est le type le plus déginglandé que j'aie jamais vu.• Nul n'est forcé de suivre son destin, on peut aller au cinéma.• En mai, fais ce qu'il te plaît, c'est pas une raison non plus....

la bOîte cOnneries

Mensuel satirique, alterlocaliste, libre, indépendant, gratuit et sans pube.

 alvarO lemOs,  "U aé du sud à p " par   Prince Roro

 mécène, accoucheur de talents, amoureux de la vie 

Moufe Maube Montagne

 

A AOChE SCANAEUSE U OIS

Au PiAno VAche, 8 rue Laplace,Ce mois-ci, Richard en a marre depayer l'essence de tout le monde,

alors si vous voulez remplir votreréservoir, faites la queue comme toutle monde.Ts s s Juin :6,13,20,27RodolPhe RAffAlli Guitare jazzmanouche teintée de méditerrannée

 joue les grands standards avec ses com-pères Etienne Lemauf et Ramon Galàn.

Ts s mrrs sr Gtav dJ lionel a matts.Inspiré par le cinéma expressionnisteallemand, le fantastique et le romangothique, de sombres jeunes gens,amoureux du théâtre de la nuit jouentà se faire peur, avant de sombrer dansles bras les uns des autres. SoiRée MAnic dePReSSionTs s js srs nw WavdJ nASh s r ’atr ôt a nw Wav (musique des années80, les Lexomil ne sont pas fournis).

Aux PiPoS

2 rue Polytechnique 75005, chez Alain quia arrêté le vélo, venez le distraire, ça ledémange d'escalader le mont Ventoux.

Ts s vrs srsJoSé interprète, sous l'œil bien-veillant d'Amina la douce, des chan-sons françaises et sud-américainesavec humour et humeur, ce Latin Lo-ver emballera la foule par son charmeinépuisable. Soyez aimables avec lui.

dAny Bonny, ts s samssrs, rend hommage à la chansonfrançaise et nous fait voyager dansle temps, celui où les paroles deschansons avaient encore du sens etirtaient avec la poésie

loch'neSS TAVeRn,11 rue de la Montagne Ste Geneviève75005 tel : 09 51 87 75 84, er aconçu pour nous le temple du Bluesdans le cinquième. Jam session, scèneouverte les jeudis, à partir de 19h.

JAcqueS SAMMy, r dsartsts s vrs t s samssrs, refait vivre le temps des caba-rets. celui d'Arlette Reinerg, celui deFélix, de petits endroits où ont chanté,Ferrat, Nino Ferrer, Yves Duteil, Co-lette Magny.Jacques Sammy passe au" d Ra-s " , à la " Brtt a "où vous verrez Rma :  le roi dela Suze , et au" crav " , pour lesamoureux de la chanson française.

SPECTACES et CONCERTS (suite...)

cAfé le VeRRe Pied, 118 bis rueMouffetard 7500501 43 31 15 72

exPoSiTion PhoToS:Boyan et Antoine exposent du 14

 juin au 3 juillet –Illustrations et Gra-phismes

MuSiqueS : Les mercredis 8 etle 22 juin, de 19h30 à 23h, le lé-gendaire groupe 20 ts a tGg's orstra avec Vincent,Grégoire et Jean-Marc. AttentionhAPPy houR de 20h à 22h !La petite Marieoue sera là, elle s'ex-cuse humblement de ne pas avoirfourni sa rubrique mensuelle, "chro-niques de zinc" pour des raisons fa-miliales et universitaires. À sa place,un dénommé Bob l'éponge a tentéde la remplacer. Son zinc a de mau-vaises fréquentations, espérons qu'ilrespectera un tant soit peu le contratde lecture que Marieoue a instauréavec ses lecteurs et lectrices. Pardond'avance à tous ceux qui attendent leVantard pour cette rubrique.crt 15 j

  ja Mar s Sats chante"Pèms rpbs t ca-ss à vr.""Boire du vin c'est boire du génie" ve-nez pour apprendre qui a dit ça.

Alvaro Lemos

SPECTACES ET CONCERTS

Ce mois de juin, transgressons. Vous envoulez des affaires de mœurs ? Eh bienen voici. Les femmes que vous voyezici ont fait leur coming out. Il s'agit deChristine B., gure bien connue de lavie nocturne du 5ème et de Maryse H.,concessionnaire d'une grande marquede berlines où elle pratique son art avecune telle virtuosité qu'elle est en têtedes ventes ce mois-ci.

lA Vieille nouS déclARe :

qui SonT ceS JAMBeS ?

Vues, 56 rue de la Montagne SteGeneviève, à la terrasse d'un café.Si vous les reconnaissez, offrez unVantard à la jeune lle. Le café,c'est le Vag qui a rouvert sesportes, juste après la rue Polytech-nique (en remontant). Son décors'est changé en une interpréta-tion littérale de son nom. Il y ades pavés, une ambiance rustiqueet surtout de charmants jeunesgens pour vous accueillir. Stépha-nie et Thierry assurent, ils sont là

dès potron minet et tous les soirs.Ambiance chaleureuse garantie,des cocktails et des rhums arran-gés vous attendent, happy hour etfermeture tardive minuit ou deuxheures du mat'(vériez les jours).Si vous avez des hallus, ce n'estrien, elles s'appellent Ella et Ninaet elles sont vraies. Le Vantard estheureux de leur souhaiter la bien-venue dans le quartier.

le rêve de sa maman 

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ENTERREENT ES EERES19 juin 2011 RV 12 30

SPECTACES et CONCERTS

hUEURS

Dans mon quartier, les cuisiniers sont photographes oucinéastes, les électriciens d'ex-révolutionnaires recon-vertis en chantres du libéralisme avancé, les rentiers

 jouent aux courses et les indicateurs de police ont del'humour entre deux lignes.

Dans mon quartier, certaines femmes se donnent par dé, comme pour conjurer le sort, briser une mauvaisesérie. Elles sont belles, ce qui fait la erté de tous lesmâles, comme s'ils y étaient pour quelque chose.Ceux qui battent leurs femmes ont le courage de leur discrétion.

Tous les samedis, le peuple aux sacs verts et grosseschaussettes envahit le quartier. Il mange bio, développedurable et lave plus vert que vert. Des êtres étranges detous âges, en pleine santé, des randonneurs aux jouesroses, des montagnards secs et burinés, des campeurstout en rondeurs, des gens proches de la nature, élancés,le teint frais, bon pied bon œil, ça nous rappelle qu’onest loin du compte. Le seul marathon qu’on connaisseici est celui des leveurs de coude du regretté AntoineBlondin.

12. e araton des leveurs de coude 13. Tu cantes?Dans mon quartier, l’ombre de Topor traîne encore,éternel fantôme accort amoureux de la vie, avec sacanne et son cigare, extra vecchio.Le marchand de couleurs a disparu, les gens rêvent de

 plus en plus en noir et blanc.Dans mon quartier, beaucoup de chanteurs et de chan-teuses font la manche :Les chanteurs séducteurs à la voix de vibromasseur,les chanteuses de ballades mystérieuses à la voix cha-leureuse, les chanteurs de salle à la voix forte de 12°5,les chanteuses des Beatles à la voix puissante et haut

 perchée, les chanteurs révoltés à la voix rocailleuse,

les chanteurs comédiens à la voix révisée et décidée,les chanteuses gouailleuses à la voix façon Arletty, leschanteurs cultivés à la voix travaillée et déterminée,les chanteuses folkloriques à la voix éraillée, les chan-teurs intérieurs à la voix caverneuse, les chanteurs dedécennies à la voix électriée, les chanteuses sexy àla voix chaloupée, les chanteuses de reggae à la voixenfumée, les chanteurs poseurs à la voix de dandy, leschanteuses Rap à la voix de mitraille, les chanteurs etteuses imitateurs et trices au débit calibré.Bref, le casting complet du grand karaoké social.

mOn QUartier  par le Professeur Larue

Gracieuse, légère, toutesimple mais raffinée,cette eur que les bo-tanistes nomment lu-naria annua est de lamême famille que lechou, mais son odeur 

est tout de même plussubtile.On prêtait jadis des vertus magiques à la monnaie-du-pape que l'on utilisait dans certains rituels dedésenvoûtement dans la paroisse Saint Médard. Et

 pourtant cette annuelle qui eurit de juin à août esttrès répandue dans nos jardins. Les grappes roses,violacées ou blanches sont composées de corolles enforme de croix et on peut en apercevoir jusque dansnos courettes et devant les loges des concierges.Ses fruits sont très décoratifs : des siliques plates etarrondies, de 3 à 5 cm de large, qui laissent voir par transparence leurs graines. Lorsque les deux mem-

 branes latérales tombent, il ne reste plus qu'un mincedisque nacré, celui-là même qui a donné son nom à lamonnaie-du-pape. Elle se resème toute seule, dans lesendroits les plus farfelus. J'en ai même vu une belletouffe rue Lhomond devant l'entrée d'une anciennecave à charbon.La forme en disque plat des fruits lui a valu les sur-noms d'herbe-aux-écus et de lunaire. La croyance

  populaire veut qu'elle pousse uniquement dans les jardins des gens intègres.

Les mamies adorent faire sécher ces monnaie-du- pape pour en faire des bouquets secs, lunes d'hiver dans des vases vides, frissons de soie, monocles pour 

 jardiniers. Le vieux mécréant que je suis lui pardonneson nom vaticanesque car elle peut être offerte en

  bouquets généreux sans bourse délier. De plus, sivous avez un creux, sachez que les jeunes feilles etles boutons oraux sont comestibles, enn presque.

La température monte et la soif se fait plus présente. Quoi de plusdésaltérant qu'une bonne bulle?J'entends déjà les bobos s'excla-mer : "Oh oui, une bonne coupede champagne!!" Eh bien non,

  perdu. Du champ oui mais duChampalou!! Quid est ? Eh bien,en ces temps de crise, réduisons

de moitié notre budget ou plutôt buvons deux fois plus. C'est mieux, non ? Avec un vouvray pétillant.Celui de Didier Champalou en particulier. Je l'aitesté pour vous. Un test sur 27 ans et des centainesde bouteilles. Cela suft-il ? Je peux garantir sarégularité dans la qualité. Année après année, j'aisurveillé assidument la production. Des fois, je re-vériais. Rien à dire.Le chenin s'exprime au au fil de la loire et desmillésimes. Cette année, il est vraiment sympa. Dufruit frais et gouleyant sur une bulle ne qui frisesur la langue pour s'éclater au fond du gosier, ra-fraîchissant le palais!! A l'apéro, au dessert, l'après-midi, en n de repas, après un parcours vineux un

 peu ..chargé, une petite bulle de vouvray et toutva mieux. On n'a plus qu'à s'endormir comme un

 bienheureux. C'est un vin de tous les moments etcela me va très bien. Tiens!! si j'en buvais un petitcoup ? Allez, TRYNCH.Didier Champalou7 rue du grand ormeau

37210 Vouvray02 47 52 64 49

Leçon d'argot N°8 : Baragouiner 

 Celle-ci me vient du Sieur Gauthier Peres, sorbonnagre quimpérois deson état, et unique représentant dela communauté marrane du Finistère.Le verbe baragouiner trouve son ori-gine au début du XXème siècle. Al’époque, les réformes scolaires deFerry-Famine – cette infâme crapule

aujourd’hui tant adulée – n’étaient   point encore venues à bout desidiomes régionaux. En Bretagne,seuls quelques uns parlaient fran-çais – mais tous causaient breton.Probablement las de bouffer des pa-tates et du jambon, nos amis bigou-dens débarquèrent par milliers aux alentours de Montparnasse. An qu’ilsne s’ennuient pas trop, on leur fit creuser les tunnels du métropolitain.Une besogne harassante – de cellesqui donnent grand-soif et grand-faim.Dans les mastroquets du coin, les bou-gnats servaient tant bien que mal cette nouvelle clientèle qui s’éver-tuait à leur demander "bar a gwine",c’est-à-dire – en langue celte – du pain et du vin. Nos pauvres Auver-gnats n’y comprenant rien, ils as-socièrent à cette formule à l’idéed’un phrasé étranger, incompré-hensible… et ils en rent un verbe.D’aucuns prétendent par ailleurs quedes migrants en quête de "bar a gwine" furent redirigés par quelque tenan-cier farceur vers des cabarets les-biens… mais cela ne nous regarde pas.

Joseph Stokober

rOUscaillOnsbig Orne

chrOniQUes de Zinc par Bob l'Eponge

"Je suis le zinc d'un café, objet inanimé, impassibletémoin d'un monde en mouvement"Aujourd'hui, je me sens un peu délaissé, depuis 8

heures ce matin, je n'ai eu la visite que de quelqueshabitués : des buveurs de bière, des écluseurs de

 blanc, des biberonneurs de suze. Des boit-sans-soif et autres sacs à vinasse qui viennent se frotter sur mes ancs comme des suppôts de Bacchus. Quelques

dames pressées ont renversé un peu de café sur moi.Un coup d'éponge et plus rien n'y paraît.Ce fameux coup d'éponge.Combien de gens aimeraient effacer de leurs viesces taches disgracieuses dans la narration de leur 

 parcours ? Combien d'ivrognes se plairaient à es-camoter tous ces matins sans espoir ? Combien de

  jolies femmes aimeraient renvoyer au silence les paroles de tous ces guetteurs prédateurs attablés enterrasse, les visages tordus par le désir, rongés par la

 peur d'être rejetés. Ah, le coup d'éponge magique, ilrendrait bien des services dans le quotidien des cesgens maladroits qui ne veulent que votre bien endéballant leurs horreurs.Moi, l'éponge est mon amie, chaque fois que ma jolieserveuse préférée la passe délicatement sur mon dosde zinc, j'ai l'impression d'être un animal d'hommes-tique, un de ceux qui font partie de la famille, dont onne peut plus se passer et qu'on regrettera le jour de sadisparition, comme une espèce en danger.L'éponge annule tous les verres et les serments bri-sés, elle abroge la loi bourgeoise de la domination

 par le mépris, elle éclipse le manque d'esprit des

  balourds de comptoir, elle éradique la saleté des pensées des envieux. Encore faut-il savoir la manier,la brandir comme une arme de service, la faire planer au-dessus de la tête des contrevenants. Elle détrôneles cons, censure la bêtise, fait disparaître les larmeset parfois elle fait rire tout le monde, quand elle at-territ sur la tête de celui qui sort des énormités de sa

 bouche d'égout...

Bistrologie  par Barbara Pascarel 

 N’écoutant que son courage, tandis que les despotestombaient comme des dominos autour de la Méditerra-née, votre dévouée bistrologue traversait l’Atlantique pour faire l’éloge de la paresse, concept éminemmentrévolutionnaire, du côté des Caraïbes. Avec une mau-vaise foi qui n’a d’égal que son goût pour le rhum Bo-logne, assorti d’un quart de citron vert et d’une larmede sirop de canne (le ti’punch, quoi), elle passa pour commencer dix jours en mission spéciale à Saint-Mar-tin, entre le Coconut Bar , les petits restaus de la capitaleMarigot (le Lucy’s Snack , ses tables en formica et soncomptoir animé), et le bien nommé Café Calmos, sur 

la plage de Grand-Case : le comptoir est une coulisseouverte donnant d’un côté sur la rue et de l’autre sur uneterrasse qui se prolonge sur le sable, vers les va gues,vraie scène d’un théâtre vivant. Là-bas, la langue fran-çaise est précise : il y a les cocktails “blindés”, c’està dire mixés (le daïquiri par exemple) ou “versés” (lemojito ou le planteur). Les rupins étant planqués dansleurs forteresses déscalisées, on ne les voit pas trop etc’est très bien. Plus encore à Saint-Barth, où les yachtset les villas bien cachées de ces pauvres milliardairesne parviennent pas à dégurer cette île restée jolie. La bistrologie fait partie de l’anthropologie sociale : il suftd’observer au bord de l’eau, près des fauteuils géants,des seaux à champagne pleins de magnums d’unemarque plus chère que le Dom Pérignon et qui est letitre d’une chanson de Motörhead (cherchez l’erreur).A la carte, un château pétrus (2650 euros) et pour les pédégés en vacances les “coquillettes au jambon et auxtruffes”: infantiles, mais riches, attention ! Sur le port deGustavia, leurs cafés s’appellent le Repaire des Rebelleset des Émigrés ou  Le Bar de l’Oubli. Tandis que lesgens normaux, ceux qui leur font à bouffer, promènentleurs chiens, gardent leurs propriétés, conduisent leursraots et leurs bagnoles, ils vont au Sélect , un rade sansrotin ni coussin, avec des chaises en plastique. C’étaitdimanche, il pleuvait, le café était fermé mais quelques potes marseillais s’étaient retrouvés devant, sur la ter-rasse, pour tailler le bout de gras. Quatre autres faisaientune belote à l’abri d’un parasol, ça ressemblait à du Pa-gnol. On a passé l’après-midi à rigoler et à s’engueuler,il a été fortement question de faire la révolution.

J'ts ça t à r : "i spass jamas r as tr ar-tr prtat s r grass. dtrmpz vs, grâ àtr rrspat as s m- ts, Sv lart, vssarz tt.

Parmi les foyers d'agitation du quartier:toujours lecèg trata psp,avec ses séances particulièrement sexy,comme "la crise du cadre et les avant-gardes" au Carré des sciences 1 rue Des-cartes les 17 et 24 juin,ou "la genèse de le notion morale de bien-faisance" à Henri IV le 8 juin , ou encore"Raison, nature, esprit ,corporéité" les 22,

23 et 28 juin, tout ça à 18h30.Pour les moins futiles,l a p : a "Mtr", 60 bd SaintGermain : le lundi à 18h.

l a jr, a "mtr", 60 bdSaint-Germain le 1er jeudi du mois, à18h30,(le 2 juin, les thèmes d'actualité vontencore supplanter, encore concurrencerles bons vieux sujets de philo du droit ...)

Et le mardi à 19h à a ctrsarp.Ceux qui prennent la vie au tragique maispas au sérieux sont bienvenus.(06 81 19 60 89)

Sylvie Laurent 

mONNAIE-dU-PAPE  par Claude Bureaux, dit Ludovi-cien l'Égalité, Maître Jardinier 

Ģa c’est le cinquième 

OURS :LE VANTARD™Édité par LES AMIS DU FAUBOURG, Association loi 190137 rue Faidherbe 75011 ParisISSN 1953-5104Directeur de la publication : Frederick RimbertComité de rédaction : Obscur et protéiforme, parfois invisibleRédac’chef : Prince RoroRédac' chef adjoint : JiCé Di troy l'indétrônable fondateur du VantardRédacteurs : , Barbara Pascarel (dite Retard Chronique), Claude Bureaux,Joseph Stokober, Marie Lecompte, Marc Delacourcelle, Sylvie Laurent.

Dessins : Gérald Quinsat (le retour),Photos : Prince Roro.Corrections : La belle Agnès MartyProgramme intellectuel : Sylvie LaurentPanda du mois et distribution : Jean Marie a fait un séjour dans le Var où il afait une rencontre mémorable : un cuisinier marin.Maquette, mise en pages et reprisage du ti tout cuenti: Alix NissenImprimé chez G.P.S. 16 rue Faidherbe 11èmeToutes les contributions sont bénévoles, et généralement tardives, troptardives...

lE VOUVRAY PÉTIllANT par Marc Delacour-celle du Pré Verre, 8 rue Thénard 75005 Paris

connolly'S coRneR 

12 rue Mirbeldma 5 j John G. MAT-TheWS 19h.Guitare violon chant, Blues, Folk, Blue-grass, Country. Venez nombreux, c'estun ami, il joue aussi du violon.

dma 12 j :up a Ba devenu fAolAn. Unemusique envoûtante, des arrangementsà couper le soufe, une voix venue duciel, des petits Français qui décidémentpossèdent beaucoup d'atouts pour fairechier les ayatollah du Folk Traditionnel,façon gardiens du temple embaumés.BénédicTe lecRoART au chantcéline RiVAud au violon.PhiliPPe hunSinGeR bouzoukisteparfois bougonBAPTiSTe RiVAud à la ûte.Que du bonheur sur ta Guinness.

dma 19 j, old TiMe Blue-GRASS avec VincenT BlAinGuitare, violon chant, Blues, Folk, Blue-

grass, country.dma 26 j 19h.eMMAnuel delAhAye (irish bouzou-ki et mandoline), et Michel Skio-TAkiS (ute et Uillean pipes) le duoélastique auquel se joignent régulière-ment un bodhran (tambour sur cadre

 joué avec un stick), un violon et unaccordéon

 

Ģa c’est le cinquième ! 

E COIN ES INTEOS

ViSAGeS

AOURS ANCIAIRESNous sommes ravis de saluer le retour denotre ami Gérald Quinsat. Il nous a faitl'honneur de nous faire parvenir de très

 jolis dessins que nous avons le plaisir devous présenter

NOUVEE SINAÉTIqUEhôTEIèRE

Cette année, l'Enterrement des Em-merdes aura lieu le 19 juin. Rendez-vous à partir de 12h30 en haut de laMontagne Ste Geneviève sur la place

Larue, au croisement avec la Rue del'Ecole Polytechnique. Le cortège par-tira vers 13 heures et descendra toutela rue Mouffetard. Venez nombreux, etapportez ce que vous voulez voir dispa-raître de votre existence, par écrit, surun papier. Mettez le papier dans le cer-cueil, nous le lirons à la n du parcourssur la place St Médard. Vous pouvezenterrer vos soucis, quelle que soit leurnature. N'hésitez pas, défoulez-vous,c'est anonyme.

vantard#16_Juin.11.indd 2 30/05/11 11:25

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5/10/2018 Vantard #17.Juin11_V3 - slidepdf.com

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